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Saint-Germain-en-Laye Construction et travaux Français
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Mémoire sur les latrines à ajouter au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur les latrines proposées pour la caserne de l’école impériale spéciale militaire de Saint Germain
L’avant corps qui se trouve devant le grand escalier de la façade du nord semble avoir été construit pour l’usage auquel nous le proposons. Sa grande saillie lui donne toute la profondeur nécessaire pour l’établissement de la cheminée, trémie et cloison, sans rien prendre sur la largeur du pallier de l’escalier.
Nous établissons quatre trémies au rez de chaussée, entresol, premier étage et entresol dudit. Nous croyons ce nombre suffisant. D’ailleurs, on ne pourrait en établir une cinquième au 2e étage sans être obligé de sacrifier une pièce et un belvédère.
Chaque trémie aura de 3 à 4 mètres et chaque cabinet environ 3 mètres de profondeur, deux barbacanne, en y donnant une clarté suffisante, y établiront un courant d’air habituel, nécessaire à l’évaporation des gaz. Une cloison en pan de bois avec porte à pivot en fera la séparation d’avec les paliers du grand escalier.
La fosse sera creusée dans le fossé. On lui donne dix mètres de long sur 6 de large et quatre de hauteur dans œuvre. On pense qu’avec ces dimensions, elle pourra servir près de deux ans sans être vuidée.
La voûte sera en berceau, en maçonnerie de moelon dur esmillé et mortier de chaux et sable ainsi que les fondations.
Une des têtes de laditte sera appuyée à l’avant-corps cy desss. Une chaine en pierre de taille sera à l’autre extrémité. On en placera également une au milieu. L’épaisseur de la maçonnerie sera de 0 m. 50.
Un châssis en pierre dure avec tampon sera établi à l’extrémité du côté de la contrescarpe pour en faciliter la vuidange. Cette voûte sera couverte d’un bon enduit en ciment et couverte entièrement d’un pavé posé avec ciment.
Nous regardons le pavage du fond de la fosse comme inutile, la filtration des eaux dans les terres ne pouvant nuire à personne.
L’extérieur de la cheminée sera revêtu d’un crépis moucheté et les bordures en brique feintes pour correspondre à l’ordonnance général de l’édifice.
Versailles, le 4 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Devis des travaux à entreprendre pour la clôture du château de Saint-Germain-en-Laye

« Etat estimatif supplémentaire de la dépense à faire pour la construction d’un mur devant clorre le terrein destiné à servir de promenoir à MM. les élèves, ladite construction approuvée par décision du 7 juin dernier, montant à la somme de 13000 f. 00
Savoir
Art. 1er
Pour tenir compte de la dépense résultante de la plus grande profondeur des fondations dans la partie du mur d’enceinte compris entre le pavillon du Roi et celui de l’horloge, pour la surépaisseur à donner à la portion dudit mur contournant le pavillon du Roi et soutenant environ 2 m. 00 de hauteur de terre, pour former dans la longueur du mur quelques chaînes indispensables, pour établir par ressaut une première assise en pierre dure sur l’arase des fondations, pour racheter la différence du niveau existante entre le sol vis-à-vis le pavillon de l’horloge et celui vis le pavillon du Roi et pour les remblais nécessaires pour raccorder la 1ère assise du mur avec les terreins du parterre, la somme de 8000 f. 00
Détails :
610.352 m. cubes de terres remuée et remblayée à 0 f. 50 l’un : 305.18
260.352 idem de maçonnerie en fondation en mortier de chaux et sable à 13 f. 25 l’un : 3449.66
43.000 m. cubes de mur en élévation en mortier à 15 f. 00 l’un : 645.00
30.400 idem de pierre dure à 77 f. 00 l’un 2340.80
168.00 m. carrés de taille de pierre dure sur mur droit à 6 f. 00 l’un : 1008.00
55.20 idem de parement de moelon piqué à 3 f. 30 l’un : 182.16
Pour dépense imprévue : 69.20
Somme pareille : 8000.00
Dans le premier état estimatif présenté pour la construction du mur ci-dessus, approuvé le 9 juin dernier, on avoit estimé la profondeur des fondations à 1 mètre, mais lors des fouilles faites pour établir lesdites fondations, on n’a rencontré que des terres rapportées qui ont nécessité de s’enfoncer jusqu’à 2 m. 30.
D’un autre côté, la terrasse qui doit servir de promenoir aux élèves se trouvoit élevée de 2 mètres environ au dessus du parterre vis-à-vis le pavillon du Roi, tandis que vis-à-vis clui de l’horloge elle ne l’étoit que de 0 m. 60 à 0 m. 70. Il en est résulté une surélévation assez considérable du mur vis-à-vis le pavillon du Roi afin de conserver partout audit mur la hauteur prescrite de 4 m. 00. Cette hauteur, qui ira jusqu’à 6 m. 00 vis-à-vis le pavillon du Roi, nécessite, vu l’épaisseur du mur fixée à 0 m. 50, quelques chaînes faisant parpaongs pour en assurer la stabilité.
Pour racheter aussi la différence de niveau et faire concorder la ligne du sol du parterre et celle de l’arase des fondations, faire disparaître en un mot toutes lignes ondulées qui choqueroient l’œil et retiendroient les eaux au pied du mur, il est nécessaire d’établir par ressaut sur l’arase des fondations une première assise en pierre dure et de faire quelques remblais indispensables.
La quantité de pierre dure portée dans les détails ci-dessus n’est relative qu’à celle nécessaire, indépendamment de la vieille pierre qui provient de la démolition de la terrasse et qui sera remployée d’après son échantillon.
Art. 2
Pour établir dans deux des tours du mur d’enceinte du promenoir des élèves deux corps de latrines indispensables, la somme de 5000.00
Détails :
29.960 m. cubes de fouille de terre tuf transportée à 2 relais à 0 f. 80 l’un : 21 f. 56
29.460 m. cubes de démolitions à tranchée ouverte en moelon à 3 f. 00 l’un : 88.38
38.480 m. cubes de démolitions id. en pierre dure à 6 f. 00 l’un : 230.88
5.560 id. de massif en moelon et plâtre à 13 f. 25 l’un : 93.67
13.400 m. cubes de maçonnerie en moelon en élévation à 15 f. 00 l’un : 201.00
34.140 m. cubes de idem pour voûte à 17 f. 50 l’un : 597.45
7.000 id. de voûte en pierre dure à 1 courbure à 92 f. 00 : 644.00
6.720 id. de pierre dure à 77 f. 00 l’un : 517.14
1.858 m. cubes d’évidement en pierre dure à 34 f. 50 l’un : 64.00
24.16 m. carrés de taille droite en pierre id. à 6 f. 00 : 144.96
54.38 idem à maçonnerie id. à 7.50 l’un : 407.85
16.50 idem à double courbure à 9 f. 00 l’un : 148.50
312.28 m. carrés d’arêtes en pierre dure à une courbure à 0 f. 45 l’un : 140.53
65.78 m. carrés de crépis en mortier de chaux et ciment à 0 f. 95 l’un : 62.49
6 scellemens en pierre dure de 0 m. 20 à 1 f. 20 l’un : 7.20
2.203 m. cubes de bois neuf de sciage à 110 f. 00 l’un : 242.33
14.65 m. carrés de couverture en ardoise neuve à 4 f. 30 : 62.99
375.000 kilogrammes de plomb neuf en nappe à 2 f. 55 l’un : 956.25
156.000 id. de fer neuf de 3e espèce à 1 f. 80 l’un : 280.80
4 loquets fort modèle à 4 f. 00 l’un : 16.00
4.00 m. carrés de porte pleine en chêne de 3 l. d’épaisseur à 12 f. 00 l’un : 48.00
8.00 m. carrés de peinture à l’huile à 3 couches à 1 f. 10 l’un : 8.80
Pour dépenses imprévues : 34.82
Somme pareille : 5000 f. 00
M. le général Clément ayant demandé la construction d’un corps de latrines dans la cour que l’on ferme pour servir de promenoir aux élèves afin qu’ils ne soient pas obligés de rentrer dans l’intérieur de la caserne sous prétexte d’aller aux latrines, on a pensé à utiliser pour cet objet deux des tours qui flanquent le mur d’enceinte dudit promenoir, en les couvrant et en établissant au dessous de leur sol deux fosses pour recevoir les matières. Quoique ces fosses ne puissent être fort grandes, elles suffiront cependant. Dans tous les cas, comme il y a une économie réelle à les établir dans l’intérieur de ces tours, on n’a point balancé à se déterminer à les y placer, et comme il falloit qu’elles fussent construites en même temps que les fondations desdites tours, on a l’honneur de prévenir qu’on les a commencées pour ne pas arrêter la construction du mur et d’après l’assurance que M. le général Clément a donnée de leur indispensable nécessité.
Total : 13000 f. 00
Le présent état estimatif arrêté à la somme de treize mille francs.
Versailles, le 24 juillet 1811
Le capitaine du génie en chef dans le département de Seine et Oise
Peronnin »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 mars 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre en date du 6 mars courant relative aux travaux exécutés sur les fonds des Monuments historiques pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Permettez-moi de rappeler que le devis de 172006 francs présenté à votre administration et approuvé le 13 octobre 1902 par M. Roujon, alors directeur des Beaux-Arts, a été établi pour la majeure partie au moyen d’extraits faits dans les mémoires réglés d’entrepreneurs relatif à des travaux de même nature que ceux qui sont aujourd’hui en cours d’exécution, et que les prix qui figuraient au devis de 172006 f. sont, à de très rares exceptions près, ceux qu’on a payés précédemment aux entrepreneurs, déduction faite du rabais consenti par eux. Il n’y a donc pas lieu de réduire le chiffre de 172006 f. 00 du montant du produit des rabais consentis par les divers entrepreneurs ; les dépenses effectuées pendant les quatre derniers exercices s’élevant, sauf erreur de ma part, à 116750,07, l’allocation qui reste à fournir par les Monuments historiques est de 55255 f. 93 et non de 37154 f. 50.
C’est bien ainsi que je l’expose que cela avait été arrêté par M. le directeur des Beaux-Arts, lequel avait décidé que la restauration du château de Saint-Germain serait poursuivie au moyen d’une double allocation annuelle de fonds, l’une de 100000 francs fournie par le service des Bâtiments civils, l’autre de 30000 francs fournie par le service des Monuments historiques. En ce qui concerne la participation de ce dernier service, M. le directeur des Beaux-Arts s’exprimait ainsi qu’il suit dans sa lettre du 13 octobre 1902 : « la dépense de ces travaux est couverte par une allocation égale au montant du devis, que j’accorde sur le crédit des Monuments historiques. Cette dépense sera répartie sur six exercices environ, à partir de 1902, soit approximativement une somme de 30000 f. par année ».
Si cet engagement n’était pas maintenu, je ne pourrais, faute de ressources, terminer la partie de travail à laquelle le service des Monuments historiques a bien voulu s’intéresser, et pour l’achèvement duquel il a voté des fonds.
Je vous demande en conséquence de vouloir bien affecter en 1906 une somme de 30000 francs et en 1907 une somme de 25255 f. 93 c., qui me permettront de mener à bonne fin le travail entrepris.
En ce qui concerne les marchés nouveaux à passer avec les entrepreneurs, il n’est utile pour le moment d’en passer qu’avec MM. Prévost et Chatignoux, entrepreneurs de maçonnerie, pour une somme de 9000 francs.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 18 avril 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Comme suite à vos lettres en date du 29 mars dernier et du 12 avril courant relatives à l’emploi et à la répartition du crédit de 30000 francs que vous avez mis à ma disposition pour la continuation en 1904 de la restauration du château de Saint-Germain, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément aux indications de ma lettre en date du 16 mars dernier, j’ai l’intention de faire exécuter des travaux de maçonnerie jusqu’à concurrence d’une somme de 25000 francs, pour lesquels il y aura lieu de faire signer une soumission à l’entrepreneur qui sera chargé de leur exécution et que je désignerai sous peu. Le reste du crédit de 30000 francs sera absorbé par le payement des honoraires et par l’exécution de travaux autres que ceux de maçonnerie, qui ont fait l’objet de soumissions en 1902.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Devis pour les travaux de restauration financés par les Monuments historiques au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Travaux de conservation et de restauration des monuments historiques
Département de Seine-et-Oise
Commune de Saint-Germain-en-Laye
Devis descriptif et estimatif des travaux de diverses natures à exécuter pour la restauration du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye
Maçonnerie
Chemin de ronde
Mur de face, gargouille et chéneaux
Vergelé ferré de Saint-Maximin : [quantités :] 30,000 ; [prix :] 72,65 ; [sommes :] 2179,50
Taille de vergelé ferré de Saint-Maximin : [quantités :] 30,000 ; [prix :] 2,35 ; [sommes :] 493,50
Roche de Saint-Nom, banc bas : [quantités :] 9,000 ; [prix :] 130,00 ; [sommes :] 1170,00
Taille de roche de Saint-Nom, banc bas : [quantités :] 9,000 ; [prix :] 130,00 ; [sommes :] 1170,00
Balustres : [quantités :] 120 ; [prix :] 14,40 ; [sommes :] 1728,00
Pilastres : [quantités :] 12 ; [prix :] 55,00 ; [sommes :] 660,00
Petits vases : [quantités :] 12 ; [prix :] 95,70 ; [sommes :] 1148,40
Voûtes de la salle de Mars, de très grande hauteur (en plan)
33,00*10,00 : [quantités :] 330,000 ; [prix :] 200,00 ; [sommes :] 66000,00
Hors comble
1 souche de cheminée en briques : [quantités :] 1 ; [prix :] 4400,00 ; [sommes :] 4400,00
Le sellement des lambourdes, aires, calfeutrement : 400,00, à 150/100 de légers : 600,00
Trous, scellements, etc. pour 20 croisées à l’entresol de chaque 5 m. 00, ensemble : 100,00
Idem, 3 portes : 15,00
Au 1er étage
Pour 32 croisées, trous et scellements etc. : 160,00
Enduits sur murs : 100,00
Ensemble : [quantités :] 1240,00 ; [prix :] 3,85 ; [sommes :] 4774,00
Total maçonnerie : 83768 f. 40 c.
Charpente
Les étaiements divers produisant : [quantités :] 150 st. 00 ; [prix :] 35,50 ; [sommes :] 5325,00
Les cintres, compris poteaux, avec montage, pose et dépose (prix moyen) : [quantités :] 100 st. 00 ; [prix :] 53,50 ; [sommes :] 5350,00
Total charpente : 10675 f. 00 c.
Couverture
La couverture du comble en zinc n° 16, feuilles de 0,50 de largeur à ressauts arrondis, surface : [quantités :] 350,00 ; [prix :] 45,00 ; [sommes :] 15750,00
Total couverture : 15750 f. 00
Menuiserie
Pour les différents étages
Portes à deux vantaux : [quantités :] 11 ; [prix :] 374,00 ; [sommes :] 4114 f. 00
Portes à un vantail : [quantités :] 7 ; [prix :] 170,50 ; [sommes :] 1193,50
Porte principale à l’ouest en chêne de choix : [quantités :] 1 ; [prix :] 3300,00 ; [sommes :] 3300,00
Porte en face sur la cour : [quantités :] 1 ; [prix :] 1320,00 ; [sommes :] 1320,00
Total menuiserie : 9927 f. 50 c.
Serrurerie
Un plancher en fer I d’une surface de : [quantités :] 328,00 ; [prix :] 16,00 ; [sommes :] 5248 f. 00
Quincaillerie et ferrures de façon, les ferrures de 9 croisées du rez-de-chaussée du côté du fossé : [quantités :] 9 ; [prix :] 101,20 ; [sommes :] 910,80
Total serrurerie : 6158 f. 80
Peinture
Surface : [quantités :] 200,00 ; [prix :] 12,00 ; [sommes :] 2400 f ; 00
Total peinture : 2400 f. 00
Sculpture
Salle de Mars
Pendentifs : [quantités :] 35 ; [prix :] 88,00 ; [sommes :] 3080 f. 00
Culs de lampe de retombées des nervures des voûtes : [quantités :] 8 ; [prix :] 385,00 ; [sommes :] 3080 f. 00
Restauration des autres culs de lampe, ensemble : [quantités :] 8 ; [prix :] 165,00 ; [sommes :] 1320,00
Total sculpture : 7480 f. 00
Achèvement de la flèche et de la crête de la chapelle
Charpente : 1840,30
Plomberie : 7523,00
Total : achèvement de la flèche et de la crête de la chapelle : 9363 f. 30
Récapitulation :
Maçonnerie : 83768 f. 40 c.
Charpente : 10675,00
Couverture : 15750,00
Menuiserie : 9927,50
Serrurerie : 6158,80
Peinture : 2400,00
Sculpture : 7480,00
Achèvement de la flèche et de la crête de la chapelle
Charpente : 1840,30
Plomberie : 7523,00
Total : 145523 f. 00
Somme à valoir pour imprévus : 14482,58
Montant des travaux : 160005,58
Honoraires de l’architecte, 5 p. %, ci : 8000 f. 28
Honoraires de l’inspecteur, 2 ½ p. %, ci : 4000,14
[Total :] 12000,42
Total de la dépense : 172006 f. 00 c.
Récapitulation par chapitres du devis des travaux de restauration du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye
Maçonnerie : [montant des travaux :] 83768,40 ; [imprévus :] 8378,84 ; [honoraires :] 6910,89 ; [total :] 99056,13
Charpente : [montant des travaux :] 12515,00 ; [imprévus :] 1251,53 ; [honoraires :] 1032,51 ; [total :] 14799,34
Couverture et plomberie : [montant des travaux :] 23273,00 ; [imprévus :] 2327,30 ; [honoraires :] 1920,02 ; [total :] 27520,32
Menuiserie : [montant des travaux :] 9927,50 ; [imprévus :] 992,75 ; [honoraires :] 819,02 ; [total :] 11739,27
Serrurerie : [montant des travaux :] 6158,80 ; [imprévus :] 615,88 ; [honoraires :] 508,10 ; [total :] 7282,78
Peinture : [montant des travaux :] 2400,00 ; [imprévus :] 240,00 ; [honoraires :] 198,00 ; [total :] 2838,00
Sculpture : [montant des travaux :] 7480,00 ; [imprévus :] 678,29 ; [honoraires :] 611,87 ; [total :] 8770,16
Totaux : [montant des travaux :] 145523 f. 00 c. ; [imprévus :] 14482 f. 59 c. ; [honoraires :] 12000 f. 41 c. ; [total :] 172006 f. 00 c.
Le présent devis descriptif et estimatif montant à la somme de cent soixante-douze mille six francs 00 centimes dressé par l’architecte soussigné
A Saint-Germain-en-Laye, le [vide] 1902
Daumet
Approuvé le 13 octobre 1902
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par délégation
Le directeur des Beaux-Arts
Membre de l’Institut
Roujon »

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 15e juillet 1669
Je fus hier voir monsieur Le Vau, qui m’a promis qu’il viendra icy demain ou apres demain pour mettre les plans des terrasses du parc entre les mains de Monseigneur, pour y pouvoir travailler avec la diligence qu’il luy plaira d’ordonner. Il m’a promis de resoudre en mesme temps si, dans dans l’achevement du mur de terrasse du boulingrin, il se continuera une saillye ou cordon comme dans le commencement dud. mur fait cy devant par monsieur Villedo, d’autant que mond. sieur Le Vau a donné ordre que le mur que l’on faict, du costé du parc, d’allignement aud. mur de terrasse du boulingrin soit eslevé à la mesme hauteur que l’autre, sans cordon ny saillye.
J’ay aussy veu monsieur Perrault, à qui j’avois envoyé les offres qui ont esté faictz, mais comme ceux qui ont fait lesd. offres ne se sont pas tous trouvé à Paris, mond. sieur Perault n’a encores rien conclu, pour voir s’ils viendront encores au rabais. Je les ay adverty (aussy tost que j’ay esté arrivé) d’aller faire leurs derniers offres.
J’espere que dans quinze jours le mur de terrasse du boulingrin sera achevé.
Je metz le compte de monsieur Moyer en estat que Monseigneur puisse ordonner sur les articles auxquels il ne s’accorde pas.
Le mareschal de l’escurye ira aujourd’huy se loger à la forge du manege, et l’on mettra aujourd’huy 45 chevaux dans la nouvelle escurye dud. manege, qui advance fort.
Je faictz presentement eschaffauder les peintres qui doivent travailler au vestibulle entre les deux terrasses de Sa Majesté. Les stucateurs auront entierement achevé mercredy au soir.
L. Petit »

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1902
Monsieur le Ministre,
Comme suite à votre lettre en date du 16 septembre courant relative à l’allocation de crédits par le service des Monuments historiques pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, j’ai l’honneur de vous transmettre les pièces que vous me réclamez pour pouvoir donner suite à cette affaire, devis et marchés en double expédition.
En ce qui concerne le choix des entrepreneurs, je vous propose d’employer ceux qui travaillent déjà au château de Saint-Germain pour le service des Bâtiments civils, savoir :
MM. Morin, entrepreneur de maçonnerie
Laubeuf, entrepreneur de charpente
Monduit fils, entrepreneur de couverture
Hoffmann, entrepreneur de menuiserie
Moutier, entrepreneur de serrurerie
Fossey, entrepreneur de peinture
Corbel, entrepreneur de sculpture
Je vous propose aussi de charger de l’inspection des travaux M. Choret, demeurant place de Pontoise n° 28 à Saint-Germain-en-Laye, qui est depuis longtemps déjà inspecteur des travaux du château pour le service des Bâtiments civils, et qui a été employé à diverses reprises, en cette même qualité, par le service des Monuments historiques, à la restauration des églises de Mareil Marly, d’Orgeval, de Feucherolles et de Louveciennes.
Quant aux payements, je vous propose de les faire effectuer, ainsi que cela a lieu pour les travaux des bâtiments civils, par l’entremise de la préfecture et de la trésorerie générale de Seine-et-Oise.
Enfin, je vous informe que je vous fournirai avant la fin de l’année des décomptes de travaux accompagnés de notes d’honoraires dont le montant approchera la somme de 25000 francs que vous voulez bien mettre à ma disposition sur le présent exercice.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur »

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 12e juillet 1669
J’ay adverty les entrepreneurs qui travaillent dans Saint Germain qu’ils seront tous receus au rabais pour les ouvrages des terrasses et leur en ay donné le devis. Il y en a cinq qui se presentent, dont il y en a deux qui sont allez aujourd’hui trouver monsieur Perault à Paris, dont l’un est le frere du sieur Hanicle, l’autre est un nommé Bulé de Saint Germain.
Les trois autres m’ont donné chacun un mémoire par escrit qu’ils ont signé, que j’envoyeray demain par homme exprès à monsieur Perault.
Pour le mur de la grande terrasse
Le sieur Dorbay demande 42 l. de la thoise cube
Le sieur La Rue, 41 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
Pour le mur d’allignement avec celuy du boulingrin, qui sera construit de quatre assize de pierre dure du pays, il sera payé à la thoise quarrée de six piedz en quarré sur son espesseur de 4 p.
Le sieur Dorbay en demande 53 l.
Le sieur La Rue, 52 l.
Le sieur Hennequin, 65 l.
La fondation sera aussy payé à la thoise quarrée sur 5 p. ½ d’espesseur.
Le sieur Dorbay la faict pour 30 l.
Le sieur La Rue, 30 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
sans comprendre la fouille des terres.
Je leur ay dict de se trouver tous dimanche au matin chez monsieur Perault pour conclure ce marché.
J’ay dressé le conte du sieur Moyer que je luy ay mis entre les mains pour le terminer. Je le fus trouver hier, où je le fis demeurer d’accord des principaux articles, et luy ay fait apostiler de sa main sur led. conte en marge de chaque article, de sorte qu’en luy accordant presque le tout suivent ses apostils, il demeure redevable de 19705 l.
Les stucateurs acheveront demain la sculpture du dedans du vestibulle et acheveront mercredy les trois autres platfondz dud. vestibulle.
Je ne fais pas encores gratter la tour de l’horloge du costé de la terrasse du Roy comme monsieur Le Brun le demande, pour ce qu’il m’a dict qu’il falloit attendre que les peintres qui travaillent au portique et à la base de la colonne ayent achevé et couvert leur ouvrage.
Monsieur Le Brun promet que les peintres et doreurs auront entierement achevé le petit appartement du Roy la semaine prochaine.
Je feray demain achever de poser les deux contrecœurs de cuivre aux cheminées dud. appartement.
J’ay faict ce matin poser le thuyau au milieu du plancher de la petitte grotte dud. appartement. Le Roy l’a fait esprouver devant luy apres son lever.
Le mur de terrasse du boulingrin advance, il n’y a plus que six piedz de maçonnerie à eslever. Il y a 307 hommes qui y travaillent et quarent huict ouvriers à la terrasse du jardin du sieur Belier. Les quatre assizes de pierre sont presque eslevées dans la longueur dud. jardin.
Les paveurs ont commencé aujourd’huy de travailler à la continuation du pavé des escueryes. Il ne sont encores que trois paveurs.
L. Petit »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 16 septembre 1902
Pour le ministre, le directeur à M. Daumet, architecte, membre de l’Institut
Monsieur,
Par une lettre du 4 de ce mois, vous m’avez rappelé que mon administration vous avait donné l’assurance qu’elle affecterait à la restauration du château de Saint-Germain, sur le crédit des Monuments historiques, une nouvelle allocation de 172000 francs, à prélever tant sur la dotation de l’exercice en cours que sur celles des cinq ou six exercices subséquents. Vous m’avez demandé en même temps de vous notifier officiellement cette promesse et de mettre le plus tôt possible à votre disposition l’annuité qui doit être imputée sur le budget de 1902.
Je m’empresse de vous confirmer mon intention de consacrer aux travaux que vous avez nouvellement entrepris au château de Saint-Germain l’allocation précitée de 172000 f. J’ajoute que je suis prêt à faire ordonnancer au premier jour, sur le crédit des Monuments historiques, la somme que peuvent exiger les dépenses de la présente année. D’après vos indications, cette somme serait d’environ 20000 f. Je la porterai, si vous le jugez nécessaire, à un chiffre supérieur, 25000 francs par exemple.
Mais je ne pourrai ni ouvrir régulièrement l’allocation de 172000 f. ni par suite prescrire l’ordonnancement que vous me demandez tant que l’affaire n’aura pas été engagée dans la forme que mes bureaux vous ont fait connaître et à laquelle vous avez bien voulu donner votre adhésion. Au cours de vos conférences avec les représentants de mon administration, il a été expressément convenu que cette fois le service des Monuments historiques cesserait de confondre ses fonds avec ceux du service des Bâtiments civils et qu’en conséquence les travaux à la charge du premier de ces services feraient l’objet d’un devis, d’une allocation, de marchés, de paiements, enfin d’une liquidation entièrement distincts des opérations suivies par le bureau des Bâtiments civils.
Ce point une fois réglé, M. l’inspecteur général Selmersheim, après avoir étudié les deux devis généraux que vous lui avez successivement communiqués, en a extrait, d’accord avec vous, les éléments d’un devis spécial de 127006 f. 06 (chiffre approché bien entendu), dont la dépense serait supportée par le budget des Monuments historiques. Il vous a ensuite remis ces documents en vous priant d’établir deux exemplaires de ce devis spécial, destinés à recevoir mon approbation et à devenir la base administrative de l’affaire.
Je vous serais obligé, Monsieur, de me faire parvenir ces deux exemplaires le plus tôt possible. C’est parce que je ne les ai pas encore entre les mains que la question est demeurée en suspens. Vous voudrez bien y joindre (en deux exemplaires également, dont un sur papier livre) des marchés correspondant aux travaux prévus. Ces marchés, souscrits par les entrepreneurs qui travaillent sous vos ordres au château de Saint-Germain, doivent comporter un cahier des charges unique qui servira pour toutes les entreprises, une soumission pour chaque entrepreneur et une série de prix pour chaque espèce de travaux, cette dernière pièce pouvant être remplacée par un simple renvoi à la série des Bâtiments civils si, comme je le suppose, cette série est celle qui sert de base aux règlements des dépenses du chantier.
Dès que je serai en possession de ces documents, je les approuverai et prendrai les différentes mesures que comportent des paiements prochains. Vous pourrez me proposer peu de jours après, dans les limites d’une somme de 20 à 25000 francs, la délivrance d’acomptes pour les ouvrages faits en 1902.
Afin de hâter autant que possible l’accomplissement des formalités ci-dessus, je vous fais adresser avec la présente dépêche les imprimés nécessaires à la rédaction du devis, à la passation des marchés et à l’établissement des certificats d’acompte ainsi que les états d’honoraires.
Je vous serai obligé de me faire connaître le nom et l’adresse de l’inspecteur des travaux. Vous voudrez bien m’indiquer en outre s’il est d’usage de faire payer directement les dépenses du château de Saint-Germain à Paris, par la caisse courante du Trésor, ou bien si les paiements s’effectuent par l’entremise de la préfecture et de la trésorerie générale de Seine-et-Oise. »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 septembre 1902
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, sur ma proposition, décider qu’une allocation prise sur les fonds du service des Monuments historiques serait affectée à l’achèvement de la restauration du château, concurremment avec les crédits que le service des Bâtiments civils met dans ce but, chaque année, à ma disposition.
Je vous ai adressé à la date du 23 juin dernier un rapport sur cette question, avec un devis des dépenses restant à faire, s’élevant à la somme de 960397 f. Le service des Monuments historiques a fait l’examen de ce devis, l’a réduit à la somme de 516018 f. 20 c. par suite du retranchement qu’il a fait de tous les travaux ne s’appliquant pas à la remise en état de parties de constructions ayant existé, et a promis sa participation pour un tiers dans les dépenses.
J’ai l’honneur de vous informer que la subvention promise ne m’a pas encore été notifiée, et je vous demande, en raison de l’époque avancée de l’année, de vouloir bien la faire mettre sans retard à ma disposition.
J’ai l’honneur d’être etc.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Rapport sur l’état du château de Saint-Germain-en-Laye et son éventuelle restauration

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Section des Palais et manufactures
Service des Eaux de Versailles et de Marly
Bougival, le 19 septembre 1853
A Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
A la suite de la conversation que j’ai eu l’honneur d’avoir avec vous le 15 de ce mois au pavillon de Garenne, où vous avez eu la bonté de me recevoir, je me suis empressé d’étudier le château de Saint-Germain. Le chef de division, Monsieur Wuhrer, qui a bien voulu m’aplanir les difficultés que l’on rencontre à l’entrée du pénitencier et me permettre de l’accompagner dans une première visite, n’est peut-être pas éloigné de l’opinion que j’ai conçue de cet antique monument.
Ce que l’on appelait autrefois la résidence royale de Saint-Germain se composait de deux châteaux, un vieux et un neuf. Le vieux existe encore, c’est de lui dont nous nous occupons. Le neuf, bâti par Henri IV sur la crête de la côte du Pecq, a disparu. Le pavillon qui porte encore ce nom est aujourd’hui tout ce qu’il en reste. Ces deux constructions, placées assez loin l’une de l’autre, étaient reliées par les communs. Ces bâtiments et terrains ayant été aliénés depuis 89, il s’est construit autour du vieux château actuel tout un quartier de la ville qu’il faudrait à peu près racheter pour rendre possible l’habitation de cette nouvelle résidence.
Depuis la première construction du vieux château de Saint-Germain qui fut d’abord une forteresse, il ne s’est pas écoulé un seul règne sans qu’il ait été plus ou moins modifié. Il semble que chaque souverain ait voulu refaire son château de Saint-Germain : c’est ce qui explique un peu l’irrégularité et la bizarrerie des constructions dont l’aspect intérieur est si triste qu’il fait penser à la pénitence plutôt qu’aux distractions de ce monde. Il faut absolument monter jusqu’au balcon du premier pour respirer et jouir, il est vrai, de la plus belle vue des environs de Paris.
Permettez-moi maintenant, Monsieur le Ministre, de vous donner un aperçu succinct de l’état général des lieux. Dans l’intérieur de la cour, à gauche de la porte d’entrée, tous les murs à 9 mètres de hauteur surplombent énormément. Ils sont en très mauvais état : construits en petits matériaux, on ne peut conserver l’espoir de les redresser. La partie de droite est moins mauvaise, surtout la chapelle qui, quoique diminuée par des constructions de Louis XIV, paraît être la partie la mieux conservée et susceptible d’être restaurée. Malheureusement, les peintures de la voûte sont complètement perdues. Le manque d’entretien des couvertures et l’humidité en ont eu raison.
Quant à l’intérieur, toutes les maîtresses poutres sont complètement pourries. Je défie de les conserver. Il faudrait donc les abattre et, comme je le disais plus haut, les murs sont tellement mauvais qu’ils ne pourraient supporter les nouveaux planchers. L’on voit encore les appartemens de Jacques II et la salle de Mars, mais ce qu’il reste de tout cela est si peu de chose qu’il faudrait bien de l’argent pour reconstituer le passé.
Enfin, Monsieur le Ministre, j’étais entré dans ce château avec un bien vif désir de le trouver en assez bon état pour être restauré. Malgré cela, j’en suis sorti avec le regret d’avoir à conseiller l’abandon de ce projet parce qu’il faudrait aujourd’hui beaucoup de millions, non pour la réparation, qui n’est pas possible, mais pour la reconstruction successive de ce qui existe et, à moins de raser jusqu’au soubassement en pierre, on n’obtiendrait rien de bien complètement habitable. Malgré cela, Monsieur le Ministre, si vous le désirez, j’aurai l’honneur de vous soumettre le résultat de mes nouvelles recherches et, plus tard, sur vos indications, les projets et devis des travaux qu’il est possible de prévoir.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, avec un profond respect, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des forêts impériales de Saint-Germain et de Marly
X. Dufrayer »

A ce rapport est joint un mot non signé mais écrit sur un papier à l’en-tête du ministère d’Etat et de la Maison de l’Empereur : « J’ai l’honneur de mettre sous les yeux du ministre un rapport sommaire de M. Dufrayer de la visite qu’il a faite avec moi au château de Saint-Germain. J’ai déjà eu l’honneur de faire part à Son Excellence de l’impression que cette visite avait produite sur moi. Je vois qu’elle est partagée par M. Dufrayer. »
Dans la marge est noté : « Classer avec soin ».

Ministère d'Etat

Rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Commission des Monuments historiques
Rapport de la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur la restauration du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Le devis estimatif soumis à l’approbation par monsieur l’architecte Daumet est extrait du devis général s’élevant à 960397 f. 06 rédigé pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, c’est-à-dire la réparation du bâtiment ouest, la construction du pavillon sud-ouest, l’aménagement intérieur et le mobilier. Cet extrait vise spécialement les travaux de restauration auxquels le service des Monuments historiques peut concourir ; il s’élève à 516018 f. 20.
Quoique depuis 1862, début de l’entreprise du château de Saint-Germain, le service des Monuments historiques n’ait participé financièrement qu’à la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, les parties de la Renaissance ayant toujours été à la charge de l’administration des Bâtiments civils, nous pensons qu’en vue de terminer le plus rapidement possible cette restauration, le crédit des Monuments historiques peut intervenir et nous proposons, avec l’approbation du devis de 516018 f. 20, une allocation ferme de 1/3 de la dépense, soit 172006 f. 06, de 25000 f. 00 à partir de 1902 et la 7e de 22006,06.
Paris, le 2 août 1902
Selmersheim »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 juin 1902
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de m’informer le 6 juin courant que vous aviez alloué sur les crédits affectés aux grosses réparations des Bâtiments civils et des Palais nationaux une somme de 100000 francs pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain.
Le 12 de ce même mois, je vous adressais une proposition pour la répartition par entreprise de la somme mise à ma disposition.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de rappeler que le 26 octobre dernier, j’adressais à votre prédécesseur une demande de participation annuelle de 30000 francs sur les crédits de l’exercice dont dispose le service des Monuments historiques, afin d’activer les travaux de ce monument classé depuis l’origine de la restauration dont il s’agit. La participation a déjà eu lieu en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château et des parties qui l’avoisinent.
L’œuvre entreprise par l’architecte, M. Millet, en 1862, a été continuée sur ses plans ; la tâche qui reste à accomplir pour l’achèvement est encore considérable.
Le devis que je vous adresse à titre de renseignement est extrait du devis dressé à l’origine ; il ne comprend que ceux des travaux restant à exécuter pour l’achèvement. Il s’élève à 960397 francs, compris majoration correspondant à l’augmentation des prix de la main d’œuvre et des matériaux depuis l’époque où il a été dressé, et compris imprévu et frais de direction.
On peut supposer toutefois, Monsieur le Ministre, que certaines simplifications pourront réduire la dépense, défalcation faite de matériaux réemployables et de travaux déjà exécutés à ce jour, à environ 900000 francs.
Si on appliquait le taux de moitié pour la participation des Monuments historiques comme cela a eu lieu pour la chapelle, ce serait 450000 francs que devrait fournir la commission. Mais en se plaçant au point de vue d’une contribution limitée aux seules parties anciennes à restaurer, notamment le bâtiment de la salle de Mars construit à l’époque de François Ier, on peut admettre, Monsieur le Ministre, que les dépenses dans lesquelles le service des Monuments historiques participerait seront afférentes aux travaux nécessaires pour l’achèvement de la flèche de la chapelle et à la restauration intérieure et extérieure du bâtiment sur la place du Château, contenant des galeries remarquables au rez-de-chaussée et à l’entresol, et cette salle de Mars, l’une des plus renommées parmi celles de nos monuments français, construction importante par sa dimension, la beauté de son caractère, la décoration majestueuse que lui a donné son constructeur.
Les travaux comprendront la restauration complète de cette salle, la réfection de son plancher bas, de ses combles actuellement à l’état de ruine, enfin le complément de la décoration de la salle elle-même, destinée à contenir les objets les plus remarquables du musée des Antiquités nationales ;
Si votre administration, Monsieur le Ministre, admettait les bases de participation de moitié pour le bâtiment de la salle de Mars, une entente pourrait s’établir entre les bureaux compétents des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques pour l’établissement de comptes séparés pour chacun de ces bureaux ; ces comptes ne comporteraient que des travaux afférents aux parties de bâtiments pour lesquelles la participation des Monuments historiques est justifiée. Mais il résulterait de l’application de ce mode des complications inhérentes à des travaux déjà commencés et l’obligation de faire le rappel d’une contribution arriérée assez importante, que l’on peut estimer à 60000 francs à rembourser aux Bâtiments civils, et afin de donner une plus vive impulsion aux travaux, l’obligation de fournir des allocations indéterminées jusqu’à la fin des travaux du bâtiment dont il est question, suivant leur avancement.
Il paraitrait plus simple de fixer une somme pour participation annuelle, sous forme de fonds de concours, pendant un nombre d’années à déterminer ; ce serait le mode le plus facile de régulariser les versements à faire, et de compenser les avances faites.
Si la direction des Beaux-Arts acceptait ce second mode d’opérer, on pourrait donner aussi satisfaction au désir exprimé de hâter l’achèvement des travaux du château en entreprenant la construction du dernier pavillon sud-ouest, prévu au projet de M Millet et dont les dépenses seraient à supporter par les Bâtiments civils, puisqu’il s’agirait d’un bâtiment entièrement nouveau destiné aux agrandissements du musée.
Pour l’année 1902, attendu l’époque où les travaux de l’exercice ont pu être commandés aux entrepreneurs, on peut admettre que la somme à fournir par les Monuments historiques pour contribuer aux dépenses de l’exercice ne saurait dépasser 20000 francs. Pour les exercices suivants, la contribution serait élevée à 30000 francs jusqu’à l’achèvement de la restauration du bâtiment de la salle de Mars, et même au-delà, jusqu’à ce que le quantum de la participation consentie soit atteint, pour compenser les avances faites par les Bâtiments civils avant que cette participation soit possible, sur les crédits dont disposera désormais la commission des Monuments historiques
Il ne semble pas, Monsieur le Ministre, que mes propositions présentent des difficultés d’application, notamment la dernière, par la constitution d’un fond de concours temporaire, solution qui paraît la plus simple en l’espèce.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant le financement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Paris, le 7 juin 1902
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts
Personnel
Cher Monsieur Roujon,
Les crédits pour le château de Saint-Germain ne sont pas encore répartis, il en résulte que les travaux ne peuvent pas prendre le développement qu’il serait nécessaire de leur donner à cette saison de l’année.
Vous savez combien j’attache de prix à tout ce qui est de nature à hâter la restauration de ce spécimen unique de notre architecture, aussi vous serai-je bien reconnaissant de faire de suite le nécessaire et d’y comprendre les 30000 francs que vous m’avez promis sur les crédits des Monuments historiques.
Bien à vous,
Maurice Berteaux
P.S. Je vous exprime le désir, que je vous prie de vouloir bien examiner avec M. Daumet et qui est celui de toute la population de Saint-Germain, à savoir que la façade soit terminée cette année. Les crédits, si nous avons comme il est convenu en tout 130000 francs, le permettraient, et il resterait encore une portion de crédits pour commencer les intérieurs. »

Annoté au crayon : « 11 juin 1892. M. Paté. A faire répondre d’urgence, c’est un engagement formel. Roujon »

Ordre de procéder à des ventes dans les forêts royales pour financer les réparations à effectuer dans plusieurs châteaux

« Charles, par la grace de Dieu, roy de France, aux maistres particulliers de noz eaues et forestz de Gisors, vicontez de Lyons, Vernon et Andely ou leurs lieutenans, salut et dillection. Aians entreveu le besoing qu’il y a de faire reparer noz maisons de Chambort, Fontainebleau, Sainct Germain en Laye, La Muette, Boullongne et autres et que, a faulte d’y faire promptement besongner pourroient tomber en telle ruine que ce qui se y pourra a present reparer pour peu chose pourroit à l’advenir beaucoup couster, et estans noz deniers et finances destinees a autres effectz, a esté advisé en nostre conseil privé que pour y satisfaire, estoit expedient de faire faire en ceste presente annee ventes extraordinaires de boys jusques a la somme de soixante quatre mil livres en aucunes forestz, boys et buissons de nostre roiaulme, mesmes en noz forestz dud. Gisors, vicontez de Lions, Vernon et Andely jusques a la somme de six mil livres tournois. Pour vacquer et entendre a faire lesd. ventes en temps et saison propre et convenable es lieux qui nous soient plus utilles et moins dommageables, et eviter aux degastz et depopulation desd. forestz, boys et buissons, est besoing en adresser noz lettres de commission a gens a ce congnoissans, pour ce est il que nous, ce consideré, confians de vous et de voz sens et experience, pour ces causes et autres a ce nous mouvans, vous avons commis et deputé, commectons et deputons par ces presentes pour vous transporter en nosd. forestz, boys et buissons de Gisors, vicontez de Lyons, Vernon et Andely, et icellec appellé noz procureurs, vereurs, sergens et greffiers desd. forestz, apres avoir faict departement de ce que aurez arresté que chacune d’icelles en pourra porter, veoir et visiter les lieux et endroictz ou lesd. couppes et ventes de boys pourront plus commodement estre faictes, et ce faict procedez à l’adjudication et delivrance d’icelles et au prealable de ce qui se trouvera en friche et degast, le tout au plus offrant et dernier encherisseur, jusques a la concurrence de lad. somme de VIm livres, et apres avoir faict crier et proclamer par les villes et lieux des environs ou se feront lesd. ventes le jour que vous aurez conclud et arresté d’y proceder, afin que ceulx qui y vouldront entendre et faire encheres se y puissent trouver, leur ferez scavoir que nous leur avons permis et permectons en faire faire eschallatz de fente et quartier de chesne et iceulx vendre et debiter ou bon leur semblera, nonobstant les ordonnances cy devant faictes au contraire, ausquelles nous avons pour ce regard desrogé et desrogeons par cesd. presentes, et lesd. achepteurs faictes respectivement jouir et user desd. ventes et adjudications, leur limitant le temps dedans lequel lesd. couppes et vuidenges se pourront faire, et pareillement les paiemens d’icelles, qu’entendons estre faictz en deux termes par moictié et egalle porcion que prefigerez au plus brief que faire ce pourra, aiant esgard a la necsssité de nosd. bastimens et qu’il est besoing faire faire lesd. reparations en saison propre et convenable. Et prendrez bien garde qu’il ne soit aucune chose couppé hors le temps de saison, et ordonnerez, si vous voiez que besoing soit icelles faire receper et fossoier es lieux et endroictz requis et necessaires, avec inhibitions et deffences aux coustumiers et usagiers d’icelles forestz, si aucuns en y a, de n’y mectre, faire mectre ou souffrir pasturer leur bestial jusques à ce que les tailliez soient declarez defensables par vous et nosd. officiers, ou que autrement en soit ordonné suivant noz ordonnances sur ce faictes, enjoignant à tous qu’il appartiendra icelles entretenir et observer exactement, et garder tant par vous que eulx en ce faisant les autres solempnitez acoustumez pour le proufict, repeuplement et conservation de nosd. forestz. Et ce faict, arrestez le calcul de ce que monteront lesd. ventes, l’un envoirez aux intendans de noz finances, l’autre au tresorier en la charge et tiers delaisserez es mains de noz receveurs ordinaires, ausquelz ordonnons le recevoir et nous tenir le compte des deniers provenans desd. ventes, et aux achapteurs les leur paier, bailler et delivrer esd. deux termes par moictié egallement, comme dict est, a telz jours que seront pour ce par vous convenuz et arrestez, le dernier desquelz termes entendons estre pour le plus tard au-dedans de l’an que aurez accordé ausd. achapteurs, dont led. receveur sera tenu, a ces fins, prendre bonne et suffisante caution, pour apres estre lesd. deniers portez en nostre recepte generalle de Rouen et apres envoiez en nostre espargne, et par le tresorier d’icelle emploiez pour les effectz cy dessus selon qui luy sera par nous commandé. Et quant aux journees et vaccations desd. officiers et autres menuz fraiz pour les arpentages, mesurages et esxploictz de sergens, criees, proclamations et autres requis et necessaires, mandons par cesd. presentes a nostre amé et feal conseiller le tresorier de France estably aud. Rouen iceulx liquider, taxer et arbitrer, c’est assavoir lesd. vaccations des officiers ainsi qu’il verra et congnoistra ce devoir faire au fur et raison qu’il est porté et prescript par certaines ordonnances du feu roy nostre tres honoré seigneur et pere du premier jour de mars mil Vc LIII, et les menuz fraiz au meilleur mesnagement que faire ce pourra, en y rapportant le vidimus deuement collationné de cesd. presentes, signees de nostre main, pour une foys seullement, les ordonnances de nostred. tresorier et les quictances des parties ou elles eschront, nous voullons les sommes qui auront esté pour ce paiees par nostred. receveur a la cause susd. estre passees et allouees en la despence de ses comptes et rabatues de sa recepte par noz amez et feaulx les gens de noz comptes, ausquelz nous mandons ainsi le faire sans difficulté, promettant avoir agreable, tenir ferme et stable, tout ce que par vous sera sur ce faict et ordonné, et n’y contrevenir en aucune maniere, car tel est nostre plaisir, nonostant oppositions ou appellations quelzconques et sans prejudice d’icelles, pour lesquelles ne voullons estre differé et desquelles, si aucunes interviennent, avons retenu et reservé, retenons et reservons a nostre conseil privé la congnoissance, et icelle interdicte et defendue, interdisons et deffendons a tous noz juges quelzconques, nonostant aussi tous edictz, statutz, ordonnances, restrictions, mandemens et deffences a ce contraires, mandons et commandons a tous noz justiciers, officiers et subjectz que a vous en ce faisant obeissent et entendent dilligemment, et pour ce que de cesd. presentes l’on pourra avoir a faire en plusieurs et divers lieux, nous voullons que au vidimus faict soubz nostre seel roial ou collationné par l’un de noz amez et feaulx notaires et secretaires, foy soit adjoustee comme au present original. Donné a Bloys, le dixiesme jour de fevrier, l’an de grace mil Vc soixante deux, et de nostre regne le troisieme.
Signé Charles et, au bas, par le Roy en son conseil Leurogensis et scellees de cire jaulne sur simple queue.
Collationné a l’original par moy, notaire et secretaire du Roy, le sixiesme jour de apvril avant Pasques mil cinq centz soixante deux. »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 octobre 1901
Monsieur le Ministre,
La commission du budget ayant relevé de 300000 francs l’allocation à attribuer, pour le prochain exercice, au service des Monuments historiques, et en prévision de l’acceptation de cette augmentation par les Chambres, j’ai l’honneur de vous proposer de rétablir, en 1902, la subvention que le service des Monuments historiques a fournie jusqu’à l’année dernière pour la restauration du château de Saint-Germain, et qu’elle a supprimé en 1901 seulement, faute de ressources, et d’inscrire dans votre répartition des fonds du budget de 1902 une somme de 30000 francs pour la continuation de la restauration de cet édifice.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Daumet »

Marché pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« […] Bergeron, juré du Roy es œuvres de massonnerye, demeurant à Paris, savoir led. sieur Mazière rue Traversante et led. sieur Bergeon rue de Richelieu, parroisse Saint Roch, lesquels ont fait marché, promis et promettent solidairement, sans division, discussion ny forme de fidesjussion, à quoy ilz renoncent, au Roy nostre sire, ce acceptant par messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, baron de Seignelay et autres lieux, conseillers du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, intendant des Finances, surintendant et ordonnateur des Bastimens, arts et manufactures de France, demeurant à Paris, rue Neuve des Petitz Champs, parroisse Saint Eustache, et par messire Pierre Coquart, sieur de la Motte, conseiller du Roy en ses conseils, intendant et ordonnateur desd. Bastimens de Sa Majesté demeurant rue des Mauvaises parrolles, parroisse Saint Germain l’Auxerrois, à ce present, de faire et parfaire bien et deuement comme il apartient au dire d’ouvriers et gens à ce cognoissans tous les ouvrages de massonnerye mentionnez au devis cy devant escript et pour cet effect fournir par lesd. entrepreneurs de pierre de taille, taille d’icelle, moillon, caillou, chaux, sables et autres matereauux necessaires, plus de faire faire et fournir à leurs frais les ouvrages de charpenterye, couverture, serrurerie, vitrerie et plomberie et autres choses aussy mentionnez audit devis, poser le tout et fournir toutes peines d’ouvriers, eschafaudages, cordages, engins et autres choses necessaires generallement quelconques pour rendre lesd. ouvrages faits et parfaitz et receus en la manière accoustumée, et la clef à la main, dans la fin du present mois de may, le tout suivant les plans et dessein qui en ont esté arrestés, exhibés par led. sieur surintendant, lesquels ont esté à cet instant paraphés par l’un desd. entrepreneurs et des notaires soubssignez à leur requisition, demeurés es mains dud. sieur surintendant pour y avoir recours sy besoin est. Ce marché faict moyennant la somme de vingt quatre mil livres tournois en blocq, laquelle somme led. sieur surintendant aud. nom et intendant promettent faire bailler et payer ausd. entrepreneurs au fur et à mesure qu’ils travailleront ausd. ouvrages. Car ainsy a esté accordé. Promettans. Obligeans lesd. entrepreneurs solidairement. Renonceans. Fait et passé savoir pour led. sieur surintendant et intendant au chasteau de Saint Germain en Laye et pour lesd. entrepreneurs en cette ville de Paris, es estudes des notaires soubzsignez, l’an mil six cens soixante cinq, le treiziesme jour de may apres midy, et ont signé.
Colbert, La Motte Coquart
Maziere
Bergeron
Mouflet, Chouyn »

Lettre de Louvois à Louis Petit, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye

« J’ay receu avec vostre lettre du 15e de ce mois le mémoire qui y estoit joint. Il est inutile que vous m’envoyiez les experts icy pour m’aporter vos paquets et il suffit que vous les envyez à la poste de Paris. Continuez à me rendre compte à la fin de chacune semaine de l’avancement des ouvrages dont vous estes chargé et faites connoistre à M. Deville qu’il me fera plaisir d’estre assidu à son ouvrage dans un temps comme celuy cy.
Il faut faire mettre une poutre dans la salle des gardes de madame le Dauphine à la place de celle que vous ne trouvez pas bonne.
Le Roy veut bien, nonobstant ce qu’il vous avoit mandé, que l’on continue à parqueter toutes les chambres [et] cabinet des nouveaux appartements de Saint Germain et que le parquet qui est mis dans l’antichambre de Mademoiselle y reste.
Souvenez vous que toutes les pieces de l’appartement de madame de Maintenon doivent estre parquetez et que la menuiserie et serrures doivent estre extremement propres. »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour l’installation du pénitencier militaire

« Ministère de la Guerre
Saint-Germain
Fonds pour les travaux du pénitencier militaire à établir dans le château
Extrait du registre du comité des Fortifications
Séance du 25 mars 1835
Le ministre de la Guerre renvoie à l’examen du comité le projet général des travaux à exécuter à l’ancien château de Saint-Germain pour y établir un pénitencier militaire de la contenance de 500 détenus.
Ce projet est rédigé suivant les bases arrêtées par une décision ministérielle du 12 août 1834, d’après les indications fournies par la commission du pénitencier et contrairement à quelques principes posés par le comité dans ses délibérations des 26 novembre 1833 et 20 janvier 1834 relativement à la solidité et à l’économie des travaux.
La dépense totale, évaluée 356950 francs, est divisée en deux degrés d’urgence : le chapitre premier, montant à 252900 francs, énumère les ouvrages dont le chef du Génie regarde l’exécution comme indispensable avant de pouvoir faire occuper le château par les 200 détenus que renferme le pénitencier de Montaigu et qu’il convient de faire évacuer aussitôt que possible, à raison du mauvais état dans lequel se trouve ce dernier local. Le chapitre 2 fait connaitre les frais d’appropriation qui resteront ensuite à faire pour porter la contenance du nouvel établissement à 500 hommes. Ces derniers frais sont évalués 104050 f.
Le directeur des Fortifications trouve que le projet présenté est conforme aux bases prescrites par le ministre. Il indique dans ses apostilles quelques modifications de détails et il propose de réduire à 158800 francs les fonds de première urgence. Le surplus du chapitre 1er lui parait susceptible d’être ajourné sans inconvénient pour être reporté au chapitre 2, lorsqu’on s’occupera de l’exécution des travaux que ce dernier chapitre concerne.
Le comité, après avoir entendu le rapport d’un de ses membres et avoir discuté les différentes parties du projet du chef du Génie et les observations du directeur, arrête ainsi qu’il suit le résultat de sa délibération à ce sujet.
Articles d’ouvrages
Bâtimens militaires
Etablissement dans le château de Saint-Germain d’un pénitencier militaire pour 500 détenus : 356950 f. (dessins 1, 2, 3, 4, 5 du 23 décembre 1834)
Chapitre 1er
Première disposition à faire avant la translation dans le château de Saint-Germain des hommes présentement détenus à la prison de Montaigu
Article 1er
Construction et réparations de murs (dessin n° 1)
[Fonds demandés :] 37200 f. [Fonds accordés :] 23000 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour exhausser les murs d’enceinte, 25000 f. (feuille n° 1)
A accorder, d’après l’avis du directeur : 15000 f. Il suffit pour le moment d’exhausser la partie du mur de contrescarpe correspondant aux préaux des pavillons (3, 4, 5), les seuls fréquentés par les détenus valides.
Section B. Pour six murs à construire dans le fossé pour la séparation des préaux etc., 10300 f.
A accorder : 7000 f. Bien que les prisonniers doivent être séparés dans les préaux suivant les classes auxquelles ils appartiennent et qu’il y ait lieu de leur interdire les parties de fossés réservées à l’administration et à l’infirmerie, on peut se dispenser, quant à présent, de construire les deux murs projetés sur les courtines (1-2 et 2-3) et qui sont destinés à isoler le jardin de l’administration, le promenoir de l’infirmerie et le préau de correction. On pourra y suppléer temporairement par des mesures de police.
Section C. Pour réparer les murs de contrescarpe : 1900 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 1000 f.
On se bornera pour le moment à réparer les portions de contrescarpe qui correspondent aux préaux du régime commun.
Somme pareille : 23000 f.
Article 2
Pour les réparations et remplacemens à faire aux couvertures, lanciers, tuyaux de descente etc.
[Fonds demandés :] 16500 f. [Fonds accordés :] 8000 f. A accorder. Cette somme sera employée à mettre les couvertures en état, en ajourant les ouvrages projetés pour les voûtes, les entablemens, les tuyaux de descente et autres dépenses analogues.
Article 3
Grilles et fermetures
[Fonds demandés :] 52800 f. [Fonds accordés :] 35000 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour placer des grilles aux fenêtres de l’étage souterrain et du rez-de-chaussée ainsi que des portes grillées pour fermer les corridors des rangées de cellules, 27400 f.
A accorder : 20000 f. Cette somme pourra suffire, d’après l’avis du directeur.
Section B. Pour le remplacement des portes et croisées hors de service et la construction d’une porte neuve avec guichet pour l’entrée principale, ainsi que des portes simples à placer aux baies de l’intérieur qui en manquent, 25400 f.
A accorder : 15000 f. Cette somme est suffisante, il faudra se borner, comme le propose le directeur, à faire réparer les vieilles portes qui en sont encore susceptibles, au lieu de les remplacer par des portes neuves.
Somme pareille : 35000 f.
Article 4
Démolitions et réparations intérieures
[Fonds demandés :] 32200 f. [Fonds accordés :] 16000 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour la démolition des refends, cloisons, soupentes, cheminées, petits escaliers intérieurs qui doivent être supprimés, 3000 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 2000 f. Le chef du Génie se contentera de faire exécuter les démolitions les plus nécessaires, en commençant par les parties du château à occuper les premières.
Section B. Réparations diverses dans l’intérieur, bouchement de baies, 16500 f.
A accorder, pour les réparations les plus urgentes : 8000 f.
Section C. Pour établir 76 poteaux de renforcement des planchers au rez-de-chaussée et dans les locaux où sont placées les cellules, 12700 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 6000 f. Il faudra se borner à placer des poteaux dans les parties de l’établissement destinées à recevoir les détenus de la prison de Montaigu.
Somme pareille : 16000 f.
Article 5
Pour la construction de trois fosses de latrines et des cabinets d’aisance qui y répondent aux étages (feuille n° 2)
[Fonds demandés :] 23000 f. [Fonds accordés :] 20000 f. A accorder. Cette somme suffira, d’après l’avis du directeur, en conduisant les travaux avec économie.
Article 6
Travaux pour la distribution des eaux
[Fonds demandés :] 10200 f. [Fonds accordés :] 6300 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour fournir l’eau aux deux établissemens de bains, aux deux cuisines, à la tisannerie de l’infirmerie et aux bassins d’ablution, 7600 f. (feuille n° 2)
A accorder : 5000 f. Il convient de ne faire quant à présent que les conduites d’eau qui doivent alimenter les premiers bassins d’ablution, l’une des cuisines, la tisanniere et l’une des salles de bains.
Section B. Pour l’établissement de dix lavoirs ou bassins d’ablution, 2600 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 1300 f. cette somme sera employée à faire construire 4 ou 5 bassins d’ablution.
Somme pareille : 6300 f.
Article 7
Locaux accessoires
[Fonds demandés :] 21000 f. [Fonds accordés :] 11700 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour les deux établissemens de bains dans les pièces N et V, 14900 f.
Acompte, d’après l’avis du directeur : 6000 f. Dans une première installation, on peut se réduire aux bains de l’infirmerie avec 4 ou 5 baignoires et à deux baignoires dans la pièce N.
Section B. Pour l’établissement de la cuisine des détenus dans le local R, 1700 f.
A accorder : 1700 f.
Section C. Pour l’établissement de la cuisine de l’infirmerie dans le local Z, 2300 f.
A accorder : 2000 f.
Section D. Pour l’établissement de la tissannerie et du laboratoire de pharmacie dans le local Y, 2100 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 2000 f.
Somme pareille : 11700 f.
Article 8
Escaliers
[Fonds demandés :] 9100 f. [Fonds accordés :] 4700 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour construire un escalier sur le milieu de la courtine entre 2 et 3 : 5400 f. (feuille n° 2)
A accorder, d’après l’avis du directeur : 2000 f. Cette somme sera employée à établir l’escalier proposé jusqu’à l’entresol afin de pouvoir desservir cet étage qui doit être occupé aussitôt que les détenus de Montaigu auront été transférés au château.
Section B. Pour construire quatre escaliers pour descendre du rez-de-chaussée dans le fossé, 3700 f.
A accorder, pour trois escaliers : 2700 f. L’escalier au sud sera ajourné.
Somme pareille : 4700 f.
Article 9
Ameublement et cloisons (feuille n° 2)
[Fonds demandés :] 4000 f. [Fonds accordés :] 3900 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour établir le corps de garde dans le local L, 6000 f.
A accorder : 600 f.
Section B. Pour six guérites nécessaires pour le service de la garde du château, 650 f.
A accorder : 650 f.
Section C. Pour le mobilier à placer aux réfectoires, au parloir, à la salle d’attente, etc., 2050 f.
A accorder : 2050 f.
Section D. Pour les cloisons à établir dans les pièces A et C, 700 f.
A accorder : 600 f.
Somme pareille : 3900 f.
Article 10
Cellules
[Fonds demandés :] 39000 f. [Fonds accordés :] 3600 f. A accorder comme il suit :
Section A. Pour la construction de 198 cellules à l’entresol, 30000 f. (feuille n° 3). A rejeter. Cette dépense ne parait pas nécessaire attendu que les prisonniers ne sont point isolés le jour et qu’il semble superflu qu’ils le soient la nuit : les cellules rendent d’ailleurs la surveillance difficile et lorsqu’elles sont en bois, comme le propose la commission du pénitencier, elles offrent en outre des inconvénients majeurs sous le rapport de la durée et de la propreté qu’il est si difficile d’entretenir en pareil cas. Il parait bien plus convenable de conserver les grandes chambres actuelles, qu’on approprierait facilement à leur nouvelle destination.
Vu d’ailleurs la grand dépense à faire et qu’on doit principalement attribuer à l’élévation du prix de la main-d’œuvre et des matériaux aux environs de Paris, le comité pense que le pénitencier militaire devrait être établi dans une autre localité où les travaux seraient moins coûteux. Ce dernier parti serait préférable lors même qu’on devrait construire un bâtiment entièrement neuf, et, s’il était adopté, le château de Saint-Germain recevrait une destination plus avantageuse.
Section B. Pour construire 25 cellules de punition à l’étage souterrain des pavillons 3, 4, 5 et placer des portes à celles qui existent dans le souterrain 4, 9000 f. (feuille n° 1)
A accorder : 3600 f. Cette somme sera employée à construire six cellules pour le régime commun, trois cellules de réclusion et une cellule ténébreuse.
Somme pareille : 3600 f.
Article 11
Travaux divers d’appropriation et de réparation
[Fonds demandés :] 6600 f. [Fonds accordés :] 3800 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Etages du bâtiment de l’infirmerie, 3400 f. (feuilles 3 et 4)
A accorder à compte, d’après l’avis du directeur : 2000 f.
Section B. Logement de l’administration : 3200 f. (feuilles 3 et 4)
A accorder à compte, d’après l’avis du directeur : 1800 f.
Somme pareille : 3800 f.
Article 12
Frais de bureau
[Fonds demandés :] 1300 f. [Fonds accordés :] 700 f. A accorder. D’après l’instruction sur le service du Génie, les journées de surveillance des gardes sur les travaux ne doivent pas être portées à l’état estimatif. Lorsqu’il y a lieu de les autoriser, la dépense qui en résulte est prélevée sur l’économie que doit procurer la bonne direction et une surveillance convenable des ouvrages ordonnés.
Nota. Les travaux ajournés du chapitre 1er seront reproduits pour 1836 avant les ouvrages de 2e urgence qui constituent le chapitre 2.
Totaux du chapitre 1er : [Fonds demandés :] 252900 f. [Fonds accordés :] 136700 f.
Chapitre 2
Travaux à exécuter après ceux du chapitre 1er pour compléter l’établissement du pénitencier militaire
Article 1er
Pour la construction de 335 cellules au 1er et au 2e étage et à l’entresol au-dessus du 1er étage de la courtine 2 et 3 (feuille n° 4 et 5)
[Fonds demandés :] 51000 f. [Fonds accordés :] [vide]. A rejeter (voir l’observation sur la section A de l’article 10)
Article 2
Pour construire un plancher et deux pans de bois afin de former 4 ateliers dans le local E (salon de Mars) et pour renouveler en partie le carrelage de cette pièce au 1er étage (feuilles n° 4 et 6)
[Fonds demandés :] 12600 f. [Fonds accordés :] [vide]. A adopter en principe et à ajourner faute de fonds.
Article 3
Local B
[Fonds demandés :] 1250 f. [Fonds accordés :] [vide]. A ajourner faute de fonds.
Section A. Pour établir l’école d’enseignement mutuel, 450 f. (feuille n° 5)
A adopter en principe.
Section B. Pour remplacer une poutre au plancher inférieur de l’école d’enseignement mutuel, 800 f.
A adopter en principe.
Article 4
Pour l’ameublement de la pharmacie dans le local F (feuille n° 3)
[Fonds demandés :] 2200 f. [Fonds accordés :] [vide]. A adopter en principe et à ajourner faute de fonds.
Article 5
Pour compléter le remplacement des portes et croisées hors de service dans l’intérieur
[Fonds demandés :] 25400 f. [Fonds accordés :] [vide]. A adopter en principe et à ajourner faute de fonds.
Article 6
Réparations diverses
[Fonds demandés :] 11600 f. [Fonds accordés :] [vide]. A ajourner faute de fonds.
Section A. Pour réparer les murs de face des bâtimens tant du côté de la cour que du côté de la ville, 5200 f.
A adopter en principe.
Section B. Pour réparer le balcon au pourtour du château, 2700 f.
A adopter en principe.
Section C. Pour la réparation du pavé au pourtour du château à l’extérieur et sous le vestibule de l’entrée principale, 3700 f.
A adopter en principe.
Totaux du chapitre 2 : [Fonds demandés :] 104050 f. [Fonds accordés :] [vide].
Récapitulation
Chapitre 1er : 136700 f.
Chapitre 2 : [vide]
Total des fonds votés par le comité pour les travaux à exécuter en 1835 au château de Saint-Germain pour l’établissement du pénitencier militaire : 136700 f.
Observations générales

  1. Le garde du Génie chargé de la surveillance des travaux sera susceptible d’être porté pendant trois mois sur les carnets pour la journée de garde surveillant fixée à 1 f. 50, s’il est de 3e classe, et si le chef du Génie et le directeur sont satisfaits de son zèle.
  2. Les articles des projets doivent avoir des énoncés sommaires et être présentés suivant un ordre méthodique, conformément à ce que prescrit à cet égard l’instruction sur le service du Génie.
  3. Les dessins qui accompagnent les projets doivent être faits sur du papier mince et de bonne qualité, comme était le papier grand monde envoyé pour modèle dans les places.
    Pour extrait conforme
    Le lieutenant général, inspecteur général des Fortifications, président
    Rogmat »

Quittance pour une somme destinée aux travaux menés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tuit que je Guillaume de Maule, paieur des euvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu des deniers des coffres du Roy nostre sire par les mains de Raoul Campion, nagueres receveur general des deniers ordenez a lever pour le vuidement du fort de Saint Sauveur le Viconte, la somme de mile frans d’or en deduction ou rabat de deux mile frans que le Roy nostre dit seigneur a euz et receuz de lui des deniers ordenez pour le dit vuidement, de laquelle somme de mile frans pour convertir es euvres du dit chastel je me tieng a bien paié et en quitte le Roy nostre dit seigneur, le dit Raoul et tous autres a qui quittance en puet ou doit appartenir. En tesmoing de ce j’ay scellé ceste quittance de mon propre scel le XXIIIe jour de juillet l’an mil CCC soixante dix et sept.
G. de Maule »

Quittance pour le décor de la grotte d’Orphée au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Thomas Francine, ingenieur du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de dix huict cens livres tournois en [vide] à luy ordonnée sur estantmoings des aornemens et decoration de la grotte de l’Orphée à Sainct Germain en Laie et materiaux qu’il y fournit et entretenement de ses hommes qui y travaillent, de laquelle somme de XVIIIc l. il se tient content et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz desd. notaires le dix septiesme jour de septembre apres midy mil six cens trois, et a signé.
La soma di lire millaottocianto
Tomaso Francini
Chapelain, Le Vasseur »

Rapport sur les travaux à entreprendre à la terrasse du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le régisseur du domaine de Saint Germain aux membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain en Laye
La terrasse du château, située au nord est, faisant face au parterre, est dans un état de dégradation inquiétant.
Le temps, la pouriture, la gelée ont délité et entamé les dalles qui couvrent la galerie, de manière que l’eau pénètre dans les appartements, dégrade les poutres, les solives, les murs, endommage les voûtes et répand une humidité qui écarte les locataires de cette partie du château.
Il y a 8 ou 10 ans que cette même galerie est portée sur les états de réparations. C’est pourquoi l’entretien en a été absolument négligé.
La détérioration est telle, maintenant, qu’il est de la plus grande importance de s’en occuper sans délay.
Si l’on vouloit faire un revêtissement en plomb, il en couteroit 13 à 14000 l.
Si l’on vouloit enlever les vielles dalles, l’ébranlement seroit dangereux. Il faudroit déplacer les balusrades, rongées par la rouille, jusqu’à solution de continuité.
La dépense, alors, deviendroit inappréciable
1° par les ouvrages de serrureries ;
2° par le travail énorme qui naitroit de proche en proche.
Tout le monde scait qu’un vieux bâtiment perd sa solidité dès qu’on dérange ce que le temps a affermi.
Sous plusieurs fenêtres, les claveaux, formant fermeture, menacent une chute prochaine. Ils ne tiennent point. Le moindre ébranlement peut les faire tomber et teraser les têtes de plusieurs personnes.
Le danger est tel que moi, régisseur, ai l’ordre de les enlever.
Il est très urgent de commencer les réparations, mais il faut les faire solidement et de la manière la plus économique.
Pour parvenir à ces fins, voici les moyens que le régisseur du domaine de Saint Germain propose et soumet aux lumières des administrations.
Il ne faut point se servir de la pique ni du marteau, mais poser des dalles d’un pouce d’épaisseur et les consolider avec le mastic du citoyen Leterrier, de sorte que le vieux et le nouveau, identifiés sans ébranlement, deviennent une seule et même masse, inaccessible à la moindre filtration.
La surface à réparer est d’environ 25 toises. Les dalles coûteront 50 l. par toise : 1250 l.
Observations sur les dalles
Ce prix n’est point exhorbitant vu celui des ouvriers. Elles seront de pierre dure délité et auront 8 ½ pieds de longueur. Les scier, les préparer sans les casser sont des travaux difficiles.
Le transport desdites dalles coutera 5 l. par toise : 125 l.
Observation sur le transport des dalles
On ne devoit pas s’attendre à un prix aussi modique. Les dangers du chargement, du déchargement et des fausses positions dans la voyture étant pour le compte du vendeur.
La pose est évaluée : 190 l.
Le mastic est estimé 25 sols la livre. Il en faudra pour environ : 1400 l.
Observation sur le mastic
Il entre dans la composition de ce mastic de l’huile, de la lilarge, du blanc de céruse, etc. L’augmentation du prix des denrées le rend fort cher. On verra qu’un enduit seul de mastic couteroit plus que le revêtissement en dalles. Il s’ensuit que la solidité et l’économie se trouvent réunis dans le moyen proposé.
[Total :] 2965 l.
Tous les joints de mastic seront payés à raison de onze sols le pied courant de 6 lignes de largeur, et cette réparation sera nécessaire dans tous les lieux qui reçoivent les eaux pluviales.
On peut donc, avec une somme de 3500 l., faire les réparations urgentes du château et rétablir complétement les parties que le défaut d’entretien depuis plusieurs années a détérioré d’une manière menaçante.
Les tuyaux servant à écouler les eaux qui tombent sur la galerie, quoi que très multipliés, sont insuffisants. La petitesse des diamètres rend leur engorgement facile. Alors, l’eau reste stagnante et opère des filtrations.
Il faudra faire des godets plus larges et tailler de toise en toise des pierres en cannivaux.
Les plombs inutiles payeront la dépense extraordinaire des godets et cannivaux.
Cette réparation, faite sous des yeux clairvoyans, durera autant que le château.
Le régisseur du domaine de Saint Germain prie les membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain de l’autoriser à faire cette dépense avec les produits de location payable, moitié à 6 mois et l’autre moitié 6 mois après.
Le moment est convenable. Il est temps. Si l’on diffère, il faut s’attendre à une réparation énorme et illimitée.
Le régisseur du domaine de Saint Germain
Saint Germain, le 10 juillet 1793, l’an 2e de la République
Crommelin
Nous soussignés, commissaire nommé par le district, estimons que les demandes contenues au mémoire présenté à l’administration du district par le citoyen Crommelin et les moyens de réparations qu’il y propose sont les plus solides et les moins dispendieuses qui puissent employé pour la réparation à faire sur la terrasse du vieux château.
Leveau, Lemoyne »

Mémoire sur les ravalements du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur les ravalemens du château de Saint Germain
Une des réparations les plus pressantes à faire audit château est celle des ravalemens. On peut voir à l’élévation ci jointe, qui représente une des faces extérieures, le caractère de cette architecture.
Les pilastres, plinthes, frontons, corniches etc. qui en forment la décoration sont formés d’un simple plaquis d’une brique boutisse fichée après coup. Aussi dans les faces exposées à l’humidité, telle que celle du côté du parterre ou du nord, et qui nous a servi de base dans nos estimations comme étant la plus endommagée, une partie de ces briques est elle entièrement détachée du reste des autres maçonneries.
Deux causes principales nous paraissent avoir contribué à cette dégradation.
La 1ère, qui est générale à tout l’édifice et qui date de loin, est le mauvais état des chaineaux et de leurs joints, qui permettent aux eaux de s’infiltrer dans la maçonnerie et qui en ont détaché ces plaquis, lesquels en beaucoup d’endroits cessent de faire corps avec les murs de face.
La deuxième est celle de la rupture de quelques unes des chaines ou tirans en fer placés pour tenir l’écartement des voûtes (toujours sur la même face du nord). Il en est résulté un mouvement général dans toute cette partie. Cet effort ayant eu lieu il y a environ trente ans, on ne doit plus rien en redouter. On prie d’ailleurs dans le temps toutes les précautions nécessaires, en replaçant de nouvelles chaines et reprenant en sous œuvre du côté de la cour plusieurs piliers butans qui en avoient besoin.
C’est ce même mouvement, et surtout l’infiltration des eaux, ainsi que nous venons de le dire, qui a occasionné la destruction d’un trumeau et d’une arcade dont le ministre a ordonné la reprise par sa décision du 24 mars dernier, ouvrage qui s’achève en ce moment.
La 1ère idée qui se présente, sous le rapport de l’économie, est celle de la suppression de tous ces ornemens de brique qui ne sont plus en usage, et d’y substituer un ravalement uni avec joints d’appareil semblable au soubassement.
Nous avons calculé, aussi approximativement qu’il nous a été possible, qu’elle seroit la différence de dépense entre le nouveau ravalement ou bien en suivant l’ancien. Le résultat de nos calculs nous offre une différence d’environ 10 à 12 mille francs sur la totalité du dévelopement extérieur du château, c’est-à-dire de 5 à 6 000 f. sur l’état estimatif ci-joint. Ainsi, en supposant que l’on n’y fît qu’un ravalement ordinaire, il ne monterait qu’à environ 40 000 f.
Mais en réfléchissant un peu sur cette innovation, on verra qu’elle entraine après elle une foule d’inconvéniens qui doivent la faire rejetter.
D’abord, en ne conservant extérieurement que des surfaces lisses et blanches, on détruit entièrement l’ordonnance originale de cet édifice, qui porte avec elle le cachet du temps où il fut érigé. L’intérieur de la cour ne peut dans aucun cas être restauré qui suivant la décoration primitive à cause de ses piliers butans, balcons, arcades élevées et tourelles. Ainsi les façades opposées aux regards du public se trouveraient avec un ravalement moderne couvert d’un badigeon, en contradiction manifeste avec la décoration intérieure de la cour, le plan géométral, les entrées, escalier, et l’on peut dire avec toutes les autres parties de l’édifice.
De plus, les doubles pilastres des trumeaux étant destinés à supporter les pilastres en saillie des acrotères, on ne peut détruire ceux là sans reculer ces derniers, qui autrement se trouveraient en porte à faux. Ce changement produirait un assez mauvais effet par sa monotonie. Nous ferons remarquer en outre que, depuis très longtemps, les restaurations ayant été commencées et suivies jusqu’à ce jour d’après le système de l’ancienne décoration, on ne peut y renoncer actuellement sans être obligé de détruire ce qui a été refait jusqu’à présent. D’ailleurs, il y a une si petite différence dans la dépense, qu’on ne doit pas balancer à suivre l’ancien ordre des choses et d’éviter par là toutes les critiques que nous pensons être assez fondées et résultantes du changement que l’on apporterait à la phisionomie de ce monument, peut être l’unique en ce genre.
Nous nous sommes cependant permis un petit changement, motivé par l’économie et d’ailleurs adopté depuis bien des années du côté de la cour, c’est la suppression des balustrades de l’acrotère que l’on est forcé de démonter pour refaire les chaineaux et entablement, et d’y substituer un acrotère plein, en parpains de pierre tendre de même nature que lesdits balustres, recouvert des anciennes tablettes. Cette construction, beaucoup plus économique et plus solide, remplacer avantageusement les balustres sans rien changer à l’ordonnance générale.
Dans un autre mémoire, nous devons également proposer, avec la suppression des terrasses pour leur substituer des toits en tuiles de Bourgogne, le remplacement de leurs balcons par de semblables acrotères destinés à cacher le toit. Mais nous ne faisons qu’indiquer ici ce projet pour faire voir qu’il ne forme aucune disparate avec l’ancienne ordonnance générale, à laquelle il donne même un caractère plus mâle.
Les ravalemens du côté du fossé se divisent naturellement en deux parties : les soubassemens depuis le fond du fossé jusqu’aux balcons, et la partie supérieure. Les soubassemens des pavillons sont parfaitement conservées, il n’y a rien du tout à y reprendre. Il y aura quelques lancis à faire à ceux des courtines, mais comme ils sont rares et peuvent se faire avec de simples échelles et quand on voudra, même dans dix ans, on n’en parle point ici, de même que des restaurations que demandent les contrescarpes, ouvrage qui peut également s’effectuer à volonté et par petites parties.
Nous ne nous occuperons donc ici que de la partie supérieure, ouvrage pressant et qui ne peut être exécuté sans entraver l’enseignement des élèves et déranger leur régime intérieur.
Nous ne présentons même dans l’état estimatif joint au présent mémoire que la moitié desdits ravalemens, c’est-à-dire de la partie affectée aux élèves, le reste étant moins pressant et pouvant également se faire par parties détachées et sans aucun danger ni communication avec eux.
Pour suivre l’ancien système adopté pour la restauration des entablemens, plinthes, corniches et autres ornemens de briques et dont l’expérience de plusieurs années a confirmé le choix, nous démolissions entièrement toutes les parties qui sont tombées ou qui ne font plus corps avec les murs de face, et nous substituons aux briques des moilons esmillés qui se tient bien mieux avec les anciennes maçonneries, puisque les élémens en sont homogènes et q’ l’on donne à ces moilons beaucoup plus de queue et de liaison qu’on ne peut en obtenir avec la brique.
Dans la partie de brique susceptible d’être conservée, tous les joints seront bien dégradés pour être refaits, et toutes les briques rongées par le temps seront remplacées par des nouvelles.
Le plâtre servant aux enduits des parties en moilon sera mêlé d’une quantité suffisante de brun-rouge pour en raccorder le ton de couleur avec celui des briques conservées, et les joints refaits proprement ainsi que cela se pratique dans une partie des édifices de Versailles. Le plâtre du reste des enduits formant les fonds sera mêlé de noir ou grisaille pour en raccorder le ton avec les enduits de même nature susceptible d’être conservés et avec les soubassemens.
On placera un tuyau de descente en fonte légère de Normandie à chaque trumeau susceptible d’en recevoir. Nous n’avons point mentionné cette dépense dans notre état estimatif parce que les balcons des croisées du 2e étage que nous avons remplacé par des murs d’appui (voyez notre rapport du 28 mars) produiront un poids beaucoup plus considérable qu’il ne faut pour couvrir la fourniture et pose desdits tuyaux.
On réparera avec le plus grand soin toutes les pentes, cuvettes, nappes et bouts de tuyaux en plomb destinés à conduire les eaux dans lesdits tuyaux ainsi que les dalles des chaineaux, dont tous les joints seront refaits en mastic de Corbel avec la plus grande surveillance afin de prévenir toute espèce de nouvelle filtration.
Il nous resterait à parler du ravalement de la cour intérieur, différent de celui-ci-dessus, mais comme nous n’avons pas encore pu recueillir tous les élémens nécessaires pour former un travail exact à ce sujet, nous ne pourrons l’envoyer que sous quelques jours.
Versailles, le 3 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Copie de deux lettres écrites les 20 mars et 5 avril par M. Quentin de Villiers, maire de Saint-Germain-en-Laye, à M. Vavin, administrateur et liquidateur général de l’ancienne Liste civile
Saint-Germain-en-Laye, 20 mars 1848
Monsieur,
En ce moment où, par mesure d’humanité non moins que de bon ordre, il importe d’utiliser les bras de tant de travailleurs condamnés à l’inaction faute d’ouvrages, il est de mon devoir, comme maire et organe de la ville de Saint-Germain, de solliciter de vous l’autorisation suivante, non à titre de simple convenance du moment mais de bonne justice.
L’exécution de travaux divers avait été consentie par l’ancienne Liste civile sur le parterre de Saint-Germain et dans la portion de la forêt qui la séparait de la ligne du chemin de fer.
Deux crédits avaient été ouverts à cet effet par l’administration de l’ancienne Liste civile.
Le premier, à la date du 4 février 1847, du chiffre de 24000 f., a été non seulement épuisé mais même dépassé par le paiement des travaux accomplis dans le cours de 1847.
Le deuxième crédit, accordé le 27 mars 1847 jusqu’à concurrence d’une somme de 45000 f., devait subvenir aux frais de deux grands carrés de gazon, avec plates-bandes, entourés de grillages, à créer dans deux espaces vagues du parterre, puis de nivellement de terrains pour raccorder l’ancien parterre avec le nouveau, et enfin de plantations diverses.
Les travaux dont ce dernier crédit faisait l’objet devaient être mis en œuvre dès le 1er mars de cette année.
C’est ce deuxième crédit que je viens vous demander, Monsieur, de vouloir bien confirmer, ou ordonnancer, de nouveau.
Je sais n’avoir aucunement besoin de faire ressortir à vos yeux le mérite d’une telle décision.
Je dirai seulement que les travaux dont il s’agit ne doivent pas être qualités d’embellissement de luxe, ni considérés comme tels, mais qu’ils ne formeront que l’achèvement indispensable et fort simple de deux déjà entrepris.
Cet achèvement emprunte aux circonstances actuelles de puissans motifs d’urgence : c’est l’emploi, pendant l’espace de cinq ou six mois consécutifs, d’au moins une centaine d’ouvriers très nécessiteux et possédant l’aptitude spéciale à ce genre de besogne.
Ces gens ne demandent qu’à travaillent fructueusement et paisiblement, mais je ferai observer qu’en ce moment la misère et le dénument les gagnent de jour en jour et que leur oisiveté forcée pourrait les rendre d’autant plus turbulent qu’ils avaient connaissance, dès l’année dernière, des travaux dont le plan était arrêté et qu’ils comptaient sur leur exécution à partir du 1er mars courant pour vivre, eux et leurs familles.
J’ajouterai qu’en vertu de l’engagement si formel pris par l’ancienne Liste civile, déjà les deux grillages destinés à entourer les eux carrés de gazon projetés avaient été commandés avant la révolution de février et sont aujourd’hui en cours d’exécution chez l’entrepreneur, lequel est sur le point de suspendre ce travail où quelques ouvriers encore sont occupés ; il le continuera si la commande lui en est renouvelée.
Une autorisation a bien été donnée le 10 mars 1848 de continuer une partie des travaux mais elle n’a trait qu’aux plantations que l’époque actuelle de la saison ne permet pas de différer sans un préjudice certain. Ces travaux sont fort minimes et n’emploieront que peu de bras pendant quelques jours seulement.
Je crois donc, Monsieur, ne faire qu’un légitime appel à votre équité en vous priant d’autoriser l’exécution immédiate des travaux précédemment décidés et de statuer que le crédit de 44000 f. qui y était affecté spécialement sera maintenu dans sa totalité.
Agréez, Monsieur, etc. »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

État de dépenses pour un chemin neuf en face du boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Autres dépences à l’occasion d’un chemin neuf vis à vis le boulingrin à Saint Germain par les ordres verbal de monsieur Legrand,
Premièrement
1748, may

  1. Pour dix hommes à 22 s. par jours : 11 l. 0 s.
  2. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  3. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  4. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  5. Pour quinze hommes à 22 s. par jours : 16 l. 10 s.
  6. Pour dix hommes à 22 s. par jours : 11 l.
  7. Pour dix hommes à 22 s. par jours : 11 l.
    Des 23, 24, 25, 27 et 29 dudit mois de may. Fait voyturer par le sieur Mallingre, voyturier et boullanger de cette ville, la quantité de cent quatre tombereaux de terre prix chez le sieur Boutillier, salpaitrier, rue de Poissy à Saint Germain, pour metre sur ledit chemain, à raison de six sols par tombereaux, suivant sa quittance y representé, trente et une livres quatre sols, cy : 31 l. 4 s.
    Item avoir employé trois hommes pendant six jours pour charger les tombereaux cy dessus et régaller les terres sur ledit chemin, faisant dix huit journées à vingt deux sols par jours, dix neuf livres seize sols : 19 l. 16 s.
    Juillet, 12
    Item, avoir fait plantter quatre bornes aux quatre coingt dudit chemain par le sieur Torlouin, masson, les avoir enlevé par ordre de monsieur de Lassurance, contrôlleur, devant l’abrevoir, suivant la quittance du sieur Torlouin cy représentée, dix livres : 10 l.
    Total : 160 l. 0 s. »

Marché pour l’attique du château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Nous Louis Engilbert, comte de La Marck, du Saint Empire et de Schleiden, baron de Lumey et de Soraing, seigneur de Kerpon, Castelbourg, Saffembourg et autres lieux, hautvoué héréditaire du marquisat de Franchimont, grand d’Espagne de la première classe, lieutenant général des armées du Roy, gouverneur de la ville et citadelle de Cambray et du Cambrésis, colonel d’un régiment d’infanterie allemande de notre nom, d’une part, et Philippe Jérosme Sendrié de Morcourt, architecte, d’autre part, sommes convenus de ce qui suis, savoir que moy Sendrié reconnoit avoir entrepris de faire faire la reconstruction et élévation d’un attique au château royal du Val, conformément au plan et devis que je remettray, signé de moy à mond. seigneur le comte de La Marck avec celuy des écuries, remises, greniers et logemens des domestiques que je signeray également et que je dois y faire construire le plus promptement qu’il me sera possible, ainsi qu’une cave. Pour raison desd. bâtimens, moy comte de La Marck, m’oblige de payer aud. sieur Sendrié une somme de dix mille livres en espèce dans le courant de l’élévation desdits bâtimens, et le surplus à raison de quatre mille huit cens livres par chaque année à compter du premier janvier prochain jusqu’au parfait payement, savoir douze cent livres de trois en trois mois ou de mois en mois à raison de quatre cent livres comme il conviendra aud. sieur Sendrié, et attandu que, suivant les devis et estimation que led. sieur Sendrié a faites desd. bâtimens, il compte qu’ils n’excéderont pas la somme de trente six mille livres, dans le cas contraire led. seigneur comte de La Marck continuera à en payer le surplus aux conditions cy dessus ennoncés à raison de quatre mille huit cent livres par an.
Fait et arrêté double entre nous à Paris le vingt novembre mil sept cent soixante un
Le comte de La Marck
Philippe Jérose Sandrié de Morlour
Le 27 août 1764, mis au bas du marché du sieur Sendrié ma soumission pour luy payer, à compter du 1er janvier 1765, la somme de 6000 l. par an jusqu’au parfait payement au lieu de 4800 l. »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie et divers
Je soussigné Morin-Bigle, A. Morin fils, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue des Ecuyers, n° 11, après avoir pris connaissance 1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle, 2° des travaux à effectuer sur la deuxième partie de l’exercice 1878 et les exercices suivants devant s’élever à la somme de cinquante-deux mille cinq francs
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série approuvée par le conseil général des bâtiments civils du ministère des travaux publics, édition mil huit cent soixante-dix-sept, et des années suivantes pendant lesquelles les travaux seront exécutés.
Saint-Germain-en-Laye, ce 12 octobre 1878
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin-Bigle, A. Morin fils
Approuvé le 18 octobre 1878
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
A. Bardou »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce dimanche 15e avril 1663
Monsieur,
Madamme Villedot la mer est morte, ce quy est causse que les sieurs Villedot ne peuvent estre ycy demin, et comme il n’y aura personne, je ne partiray pas aujourd’huy de Saint Garmin, afin de donner ordre partour.
Tous les logement que nous avons commencé sc’avance beaucoup, mais il n’y a encor rien d’achevez entieremnt. Il y a bien à chacun logement quelque chosse de finy, mais se seroit vous air un destail quy vous pouroit estre ennuyeux. Quant il y aura un apartement entierrement finy, je vous en donneray avis.
Le fer à cheval qui descendoit du château dans la premiere terrasse est quassy tout desmoly et les voultes aussy quy portoient led. perron.
La fondation du gros mur pour revestire le jardin en parterre que faict monsieur Le Noste à la place du plans des preniers n’est pas encor tout à faict fouillée, et je ne scay quand on trouvera la bonne terres pour la bonne fontation. C’est à quoy je prendrai garde que elle soit bien fondé.
Et aussy que l’on la remplisse de bons mattereaux car ceux de ce pays cy ne sont pas tous bons et je vois desja que l’on ne prend pas grande precaution à les bien choissire, ins au contrere. J’auray l’honneur de vous en n’entretenire.
Comme aussy pour de la pierre que l’on prend dans l’isle de Neully et aux environs.
Monsieur Le Noste a fort advancé son parterre en terrasse. Il y en a les deux tierre d’esplany, pres à planté, et un tierre planté de buis et gason.
Je suis, Monsieur, vostre tres heuble et tres obeissant serviteur.
Levau le jeune »

Lettre concernant des travaux de réparation à la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu autoriser pour l’exercice 1886 les réparations les plus urgentes à exécuter au mur de soutènement de la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye. En donnant les ordres relatifs à ce travail, j’ai constaté que le tour d’échelle appartenant à l’Etat au pied de ce mur a été envahi par presque tous les riverains. Ils y ont déposé et amoncelé le long de ce mur des immondices de toute sorte, qui ne peuvent qu’augmenter les dégradations, qui permettent aux rodeurs d’escalader plus facilement la terrasse, et dont la présence rend en outre presque impossible les réparations projetées pour 1886.
De plus, plusieurs des bornes qui ont été placées il y a une quinzaine d’années pour limiter le domaine ont été enlevées. Il est urgent de les remplacer, l’Etat ne pouvant abandonner ses droits.
J’ai écrit aux maires des communes du Pecq et de Mesnil-Carrières, mais je crois que, pour obtenir un résultat favorable aux intérêts du domaine de l’Etat, il serait nécessaire que M. le Ministre des Beaux-Arts voulut bien en écrire à son collègue M. le Ministre des Finances, pour inviter le directeur des Domaines de Versailles à s’entendre avec l’architecte des Parterres et terrasses afin d’aviser aux mesures à prendre ici pour faire respecter le domaine de l’Etat par les riverains du mur de la terrasse et pour obliger les riverains à enlever les immondices qu’ils ont déposés au pied du mur, à nettoyer la place et à rétablir les bornages qui ont disparus.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Devis des travaux à entreprendre pour la clôture du château de Saint-Germain-en-Laye

« Etat estimatif des ouvrages d’urgence à faire pour le clôture du château de Saint Germain en Laie demandée par monsieur le général de division commandant l’école impériale militaire spéciale de cavalerie, montant à la somme de 42500 f. 00
Art. 1er
Pour clore par un mur de 4 m. 00 de hauteur au dessus du sol le terrein destinée pour promenoir à MM. les élèves, la somme de 25200.00
Détail :
954.500 mètres cubes de mur en élévation en moellons et mortier de chaux et sable à 15 f. 00 le mètre cube : 14317 f. 50
89.600 idem de maçonnerie en mortier de chaux et sable en fondation à 13 f. 25 le mètre cube : 1187.20
18.205 idem de pierre de taille dure pour façon à 29 f. 00 le mètre cube : 527.44
100.800 idem de fouille de tuf à 0 f. 50 le mètre cube : 50.40
250.500 idem de démolition en pierre deure à tranchée ouverte à 6 f. 00 le mètre cube : 1503.00
824.40 mètres carrés de parement vu de moellons dur esmillé et jointoyés à 1 f. 90 le mètre carré : 1566.36
2309.00 idem de parement idem en moellons tendre idem à 1 f. 60 le mètre carré : 3694.40
280.60 idem de taille de pierre dure à 6 f. 00 le mètre carré : 1683.60
1321.00 mètres courans d’arrêtes en pierre dure à 0.40 le mètre courant : 528.40
N. B. Il y aura après la clôture du terrein quelques réglages et raccordement de terre qui ne peuvent être évalués que par estimation à la somme de 141.70
Somme pareille : 25200.00
Les ouvrages du présent article comprennent la clôture du château et du terrein qui en dépend depuis le pavillon dit de la Reine jusqu’à celui de l’horloge, c’est-à-dire les faces du levant, le pavillon du Roi et les faces du nord. Cette clôture formera pour l’usage de MM. les élèves une cour à peu près en équerre ainsi qu’on peut le voir au croquis ci-joint. Les murs auront au dessus du sol de la cour 4 m. 00 de hauteur et du côté extérieur environ 5 m. 00 de hauteur moyenne. Ils seront en moilons esmillé dur dans la partie inférieur jusqu’à la hauteur de retraite et en moilons tendre pour la partie supérieure. Le tout sera couronné par une dalle ou bahut en vieille pierre dure provenant des démolitions qui seront faites sur place. Partie de la fondation de ce mur est existante, mais sur cette partie il faudra démolir pour se dresser d’anciennes assises de pierre dure toutes déversées qui servaient de revêtement aux terrasses qui forment l’enclos proposé.
Art. 2
Pour le rétablissement du pont du pavillon du Roi et du bahut et cordon d’une partie de la contrescarpe du fossé de la face du nord, la somme de 3000.00
Détail
6.600 mètres cubes de maçonnerie pour voûte en pierre dure à 92 f. 00 le mètre cube : 607 f. 20
98.200 idem de idem en vielle pierre dure à 29 f. 00 le mètre cube : 1107.80
34.800 idem de démolition en pierre dure à tranchée ouverte à 6 f. 00 le mètre cube : 208.80
2.000 idem de refouillement en pierre dure sans fourniture de pierre à 52 f. 00 le mètre cube : 104.00
13.20 mètres carrés de taille de pierre dure à une courbure à 7 f. 50 le mètre carré : 99.00
107.50 idem de taille de pierre dure droite à 6 f. 00 le mètre carré : 645.00
250.00 mètres courans d’arrêtes idem à 0.40 le mètre courant : 100.00
Pour divers arrasemens et raccords de maçonnerie, raccords des terres et ouvrages imprévus : 128.20
Somme pareille : 3000 f. 00
Une partie du bahut et cordon de la contrescarpe du fossé du côté du parterre étant ou démontée ou déversée sur le fossé, il y a du danger à la laisser dans son état actuel. Cet ouvrage se lie naturellement avec la construction d’un arceau (K) en vieille pierre dure, nécessaire pour que MM. les élèves puissent de leur logement arriver dans leur promenoir.
Cet article ainsi que le précédent fait partie des divers projets conçus pour l’établissement et indépendans des acquisitions à faire par la suite.
Art. 3
Pour la construction d’un autre mur de clôture pour empêcher l’accès du fossé du château du côté du couchant et pour l’ajustement et la pose d’une grille en fer du côté de la porte d’entrée, la somme de 7200.00
Détail :
32.400 mètres cubes de maçonnerie en fondation à 13 f. 25 le mètre cube : 429 f. 30
92.000 mètres cubes de fouille de tuf à 0 f. 50 le m. : 46.00
27.296 idem de maçonnerie en vieille pierre dure à 29 f. 00 le mètre cube : 797.58
160.000 idem de maçonnerie en élévation à 15 f. 00 le mètre cube : 2400.00
80.00 mètres carrés de parement en moilons dur esmillé à 1 f. 90 le mètre carré : 152.00
560.00 idem en moellons tendre idem à 1 f. 60 le mètre carré : 896.00
135.40 idem de taille de pierre dure à 6 f. 00 le mètre carré : 812.40
350.00 mètre courans d’arrêtes en pierre dure à 0.40 le mètre courant : 140.00
50 scellemens en pierre dure de 0.20 à 1 f. 20 l’un : 60.00
180 idem idem de 0.10 à 0 f. 40 l’un : 72.00
410.000 kilogrammes de plomb en saumon à 1 f. 00 le kilogramme : 410.00
9000.00 idem de fer à façon sans passer à la forge à 0 f. 10 le kilogramme : 900.00
Pour dépenses imprévues : 84.72
Somme pareille : 7200 f. 00
L’accès du fossé n’étant défendu que par un parapet ou bahut à hauteur d’appui, les habitans en profitent pour y jetter toutes les voieries et immondices de la ville. De plus, le peu de hauteur facilite également de la part des malveillants une communication illicite avec MM. les élèves pour prévenir ces différens abus. M. le général propose de tirer une ligne de clôture du pan coupé (Q) de la contrescarpe à la rencontre (G) du mur de clôture de la cour projettée ci-dessus art. 1er pour MM. les élèves, laissant aux habitans pour aller dans le parterre l’espace côté (A C) au plan. Cette clôture sera formée par un mur semblable à celui détaillé art. 1er. La grille qui ferme dans ce moment le parterre suivant la direction A 1 seroit démontée et replacée en P en avant de la porte Napoléon.
Art. 4
Pour la construction de petites tours à chacun des angles du mur de clôture du promenoir de MM. les élèves ainsi qu’au droit de la grille posée en avant de la porte Napoléon, pour celle d’un cordon à hauteur de 3 mètres afin de donner au dit mur de clôture le caractère d’un mur de revêtement et pour la fourniture et pose d’une grande porte de sortie du côté du parterre, la somme de 7100.00
Détail :
96.00 mètres cubes de terre fouillée et enterrée aux décharges publiques à 2 f. 30 le mètre cube : 220 f. 80
40.800 idem de mur en fondation à 13 f. 25 le mètre cube : 540/60
100.800 idem de maçonnerie en moelons en élévation à une courbue à 17 f. 50 le mètre cube : 1764.00
12.400 idem de idem en pierre dure idem à 92 f. 00 le mètre cube : 1140.80
144.00 mètres carrés de taille de pierre dure circulaire à 7 f. 50 le mètre carré : 1080.00
128.00 idem de taille de moelons dur sur surface à une courbure à 2 f. 40 le mètre carré : 307.20
348.00 idem de taille de moilons tendre sur surface idem à 2 f. 00 le mètre carré : 696.00
165.00 mètre courans d’arrêtes en pierre dure à une courbure à 0.45 le mètre courant : 74.25
20 scellemens en pierre tendre à 1 f. 20 l’un : 24.00
10.00 mètres carrés de porte cochère avec parquets par le bas à 40 f. 00 le mètre carré : 400.00
325.000 kilogrammes de fer neuf de 4 espèce à 2 f. 20 le kilogramme : 715.00
1 ferrure neuve de sûreté : 70.00
20.00 mètres carrés de peinture en jaune à l’huile avec deux couches à 0 f. 75 le mètre carré : 15.00
Pour frais imprévus : 52.35
Somme pareille : 7100.00
La construction des petites tours indiquées sur le plan aux différentes angles du mur de clôture du promenoir projetté pour MM. les élèves ainsi que celle d’un cordon à hauteur de trois mètres afin de donner à ce mur de clôture un caractère plus fermé et plus en rapport avec celui du château sont vivement sollicités par M. le général commandant l’école. M. le général demande également une porte de sortie D sur le parterre. Cette porte est en effet indispensable pour que les élèves puissent se rendre plus directement au champ d’exercice.
On a indiqué pleines que les tours qui arrêtent le mur de clôture au droit des portes et à son extrémité Q. Les autres sont indiquées creuses. Ces dernières, qui auront comme les précédentes 2 m. 00 de diamètre pourroient servir à recevoir des baquets à uriner. On pourroit même au besoin former dans une ou deux un petit corps de bâtiment pour servir pendant le tems des récréations.
Les objets que comporte cet article ayant été particulièrement demandés par M. le général postérieurement au 1er avril, époque de l’envoi du 1er état estimatif, montant à 36200 f. 00, on a cru devoir former un article particulier et supplémentaire renfermant la dépense relative à ces divers objets afin de ne rien déranger au 1er projet et de mettre à même dans tous les cas de connaître le montant particulier de la dépense que ces divers objets pourront occasioner.
Total : 42500.00
Le présent état estimatif monte à la somme de quarante deux mille cinq cents francs.
Versailles, le 28 mai 1811
Le capitaine du génie
Peronnin »

Délibération communale concernant la reprise des travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« M. le président porte à la connaissance du conseil une lettre datée de ce jour, adressée à M. le maire par M. Empis, liquidateur des biens de l’ancienne Liste civile, qui annonce que des ordres viennent d’être donnés à M. Chalamel, régisseur, afin de faire reprendre immédiatement les travaux de plantation du nouveau parterre de Saint-Germain. »

Devis pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Extrait du devis général en date du 22 février 1862
Travaux à exécuter par les soins et aux frais du ministère des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Construction d’un éperon de 2.00*1.00 et sur 20 m. 00 de hauteur, produit : 40.000
7 éperons semblables, cubant : 280.000
Les murs en soubassement de 30.00 de longueur sur 10.00 de hauteur et sur 1.50 : 450.000
Les murs de la petite sacristie de 16.00 de développement sur 10.00 et sur 0.60 d’épaisseur, cubant : 96.000
La pyramide de 4.00 sur 4.00 et sur 3.00 : 48.000
Les meneaux en pierre d’une grande croisée de 4.50 sur 9.00 et sur 0.50 et cubant : 20.250
2 semblables : 40.500
Une croisée du rond-point de 3.00 sur 9.00 et sur 0.50 cubant : 13.500
3 semblables : 40.500
Cube total : 1028.750
Dont en riche de Saint-Nom, cubant 350.000 à raison de 120 f. 00 : 42000 f. 00
Et en banc royal de Conflans, cubant ensemble 380.000 à raison de 110 f. 00 le mètre : 41800 f. 00
Le surplus en moellon et mortier de chaux hydraulique cubant 298.750 à raison de 18 f. 00 le mètre : 5377 f. 50
Taille de parements vus et layés sur pierre de Saint-Nom d’une surface de 2977 m. 833 à raison de 7 f. 00 le mètre superficiel : 20844 f. 83
1er total : 110022 f. 33
Les honoraires de l’architecte, calculés à raison de 5 % : 5501 f. 11
Les honoraires de l’inspecteur et du vérificateur, calculés à raison de 2 et ½ pour cent et pour les 2 agents : 2750 f. 56
Frais de direction : 8251 f. 67
Total du présent devis : 118274 f. 00
L’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, ce 3 mars 1874
Approuvé,
Le 25 mai 1874
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
A. de Cumont »

Lettre concernant le financement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Commission du budget
Paris, le 17 octobre 1901
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts, rue de Valois
Cher Monsieur Roujon,
En vous remerciant de votre promesse de nous donner de nouveau l’an prochain pour le château de Saint-Germain nos trente mille francs (en dehors de l’allocation de cent mille francs des Bâtiments civils), je viens vous prier de vouloir bien nous faire restituer, dès cette année, tout ou partie de la susdite allocation de trente mille francs.
Les autres crédits sont épuisés et il faudrait, sans cela, fermer le chantier en grande partie, au plus grand détriment des ouvriers, qui se trouveraient sans ouvrage et ne pourraient, en ce moment, en trouver dans la région.
Croyez, cher Monsieur Roujon, à mes meilleurs sentiments
Maurice Berteaux »

Annoté au crayon : « 28 octobre. M. Paté. Répondre regrets pour cette année, promesse formelle pour l’an prochain. Roujon »

Rapport concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 15 septembre 1911
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
En réponse à votre lettre du 14 septembre courant, j’ai l’honneur de vous faire savoir que j’ai eu l’occasion, ces jours derniers, d’examiner à nouveau sur place avec M. l’architecte Daumet la question du rétrécissement, au profit de la voir publique, du fossé, côté de la place Thiers, du château de Saint-Germain, et que ce rétrécissement, suivant le tracé que vous avez bien voulu me communiquer et dont j’ai pu me rendre compte, ne nuirait d’aucune façon au bon aspect du château. Je suis donc d’avis d’accueillir favorablement la demande de la municipalité de Saint-Germain, à la condition toutefois, et sine qua non, que l’élargissement de la place Thiers pris sur le fossé du château ne sera pas au moyen proposé d’un encorbellement en ciment armé qui serait d’un aspect déplorable, mais au moyen d’arcades en sous-sol, ouvertes sur le devant, de manière à pouvoir utiliser le terrain, et dont la face sur le fossé serait en pierre dure, le reste pouvant être en meulière ou autres matériaux offrant les mêmes garanties de solidité et de durée que la pierre.
Quant aux autres conditions, elles doivent être celles formulées par M. Daumet en son rapport du 29 août 1911, c’est-à-dire que l’on fera disparaître l’affreux et dégoûtant chalet de nécessités ainsi que les urinoirs qui déshonorent la place et l’entrée du château et qu’on fera cesser la servitude d’écoulement des eaux de surface de cette place à travers le parc.
Quant au partage de la dépense, en ce qui concerne le rétrécissement du fossé pour élargir la place Thiers et qui serait, selon M. Daumet, entre six intéressés, c’est à vous qu’il appartient de décider.
C. Moyaux »

Ministère de l'Instruction publique

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