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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Domaine
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Lettre concernant l’état des jardins de Saint-Germain-en-Laye

« Ce 3e may 1680
J’allay hier visiter tous les entretenemens de Saint Germain.
Celuy du boulingrin est en bon estat.
Celuy du jardin des canaux et colines n’est pas en si bon estat, Lavechef dit que c’est à cause de la pluie et qu’il le sera au plus tost.
Celuy du grand parterre est en tres bon estat.
Celuy des palissades de mesme.
Celuy des orangers, Lalande tire presentement les orangers de la serre.
Le jardin nouveau, le tour de gazon est fait, il ne reste plus qu’à gazonne les dedans, ce qui se fait presentement.
Je pars à 6 heures du soir pour aller à Versailles, faire tout preparer pour demain que le Roy y doit aller.
J’ay fait accommoder les chemins d’icy à Versailles.
Tous les extraits des entretenemens sont faits.
J’ay travaillé aujourd’huy aux ordres de la semaine, je les porte à Versailles afin de les mettre en estat de les envoyer dimanche à mon père.
D’Ormoy »

Récit d’un concert militaire donné sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Une température vraiment printanière a signalé la journée de dimanche dernier, aussi la musique des Lanciers de la Garde s’est-elle encore réunie sur le parterre, à l’entrée de l’allée Louis XIV. Le public s’est monté plus nombreux que le dimanche précédent, mais on se demandait pourquoi, en attendant que e temps soit assez doux pour que la musique reprenne possession du kiosque de la terrasse, trop exposé encore à l’âpreté des vents du nord-est, le fermier des chaises n’en avait pas, en prévision d’une belle matinée, apporté sur le terrain provisoire, d’abord le nombre nécessaire pour les artistes, et ensuite une certaine quantité dont n’eussent pas manqué de profiter la plupart des auditeurs et surtout des dames.
Le programme de ce dernier concert, n’ayant été remis à l’imprimerie de l’Industriel que le samedi à trois heures et demie, n’a pu être inséré dans le numéro qui a paru le soir même. Nous devions cette explication à la grande quantité de nos abonnés qui ont réclamé à cet égard, et qui vont trouver plus loin, comme à l’ordinaire, celui de demain, s’il nous parvient en temps utile. »

Paiements pour des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 160] Chasteau de Saint Germain, scavoir
Maçonnerie du grand escalier en terrasse
Du premier mars 1664
Aux sieurs Guillaume et Anthoine Villedo et François Bricart, à compte des ouvrages de maçonnerie des terrasses de Saint Germain : 14000 l.
Du 20e may
A eux, à comptes des ouvrages de maçonnerie par eux faicts aux terrasses de Saint Germain, cy : 12000 l.
Du 14e juin
A eux, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. lieu de Fontainebleau : 11000 l.
Du 15 juin
A eux, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. lieu de Saint Germain : 5500 l.
Du dernier juin
A Tristan Lespine, pour ouvrages de masonnerie par luy fait aud. lieu de Saint Germain : 450 l.
Du 22e septembre
A François et Guillaume Villedo et Bricart, à compte de leursd. ouvrages, cy : 10000 l.
A eux, idem : 8500 l.
[f. 160v] Du 22 septembre 1664
A Tristan Lespine, maçon, à compte des ouvrages qu’il fait au vieux chasteau de Saint Geamin, cy : 200 l.
A luy, idem : 800 l.
Du 25e dud.
A Guillaume et François Villedo et Antoine Bricart, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. lieu : 8000 l.
A Tristan Lespine, pour parfait paiement des menues ouvrages par luy fait aud. lieu : 366 l.
A Lespine et Larue, à compte des reparations par eux faites au vieux chasteau de Saint Germain : 1800 l.
Du 14e octobre
A eux, à compte des reparations qu’ils font au vieu chasteau de Saint Germain : 900 l.
A Guillaume et François Villedo et Antoine Bricart, à compte idem : 9000 l.
Du XXIIIe decembre
A eux, à compte du restablissement des terrasses et grottes de Saint Germain : 10000 l.
Ausd. Lespine et Larue, maçons, à compte des ouvrages et reparations de maçonnerie du vieu chasteau de Saint Germain : 1000 l.
Du dernier decembre
Ausd. Villedo et Bricart, à compte du restablissement des terrasses et grottes de Saint germain : 6000 l.
Ausd. Lespine et Larue, à compte des ouvrages et reparations par eux faits au vieu chasteau de Saint Germain : 400 l.
Du 17 mars 1665
A eux, à compte de leursd. ouvrages du chasteau du Louvre : 300 l.
[f. 161] Ausd. Villeo et Bricart, à compte de leurs ouvrages de Saint Germain en Laye : 4000 l.
A Tristan Lespine, maçon, à compte des reparations par luy faites au pourtour des murs du petit parc dud. lieu : 200 l.
Du 1er aoust
A luy, idem : 50 l.
[Total :] 104466 l.
[f. 164] Reparations de maçonnerie de Saint Germain
[vide]
[f. 167] Charpenterie de Saint Germain en Laye
Du 14e juin 1664
A Dufay, charpentier, pour plusieurs ouvrages de charpenterie par luy fait à Saint Germain : 198 l.
Du 22e septembre
Aud. Dufay, à compte de sesd. ouvrages de Saint Germain, cy : 250 l.
A luy, idem : 800 l.
A Pierre Bastard, charpentier, pour son paiement de deux poutres qu’il a fournis aud. lieu, cy : 500 l.
Du 25e dud.
A Dufay, charpentier, à compte du restablissement des deux ponts levis dud. lieu de Saint Germain : 300 l.
Du 14e octobre
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie par luy faits pour le restablissement desd. ponts : 1200 l.
Du XXIIIe decembre
Aud. Dufay, charpentier, à compte de sesd. ouvrages de Saint Germain en Laye : 1000 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte du restablissement des ponts levis des chasteaux de Saint Germain en Laye : 1700 l.
Du 19 mars 1665
A luy, à compte de sesd. ouvrages des chasteaux dud. lieu : 1000 l.
[Total :] 6948 l.
[f. 169] Menuiserie de Saint Germain
Du 14e juin 1664
A Adrien Million, menuisier, pour ouvrages de menuise par luy fait aud. lieu : 412 l. 5 s.
Du VIIe septembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie par luy fait à Saint Germain : 100 l.
Du 23e decembre
Aud. Million, à compte de sesd. ouvrages du chasteau de Saint Germain : 100 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie du chasteau de Saint Germain en Laye : 100 l.
Du 17e mars 1665
A luy, à compte de ses ouvrages de menuiserie dud. lieu : 350 l.
[Total :] 1062 l. 5 s.
[f. 172] Peintures, ornemens et vitreries de Saint Germain
Du 14e juin 1664
A Poisson, pour menues ouvrages de peinture faictes à Saint Germain : 72 l. 5 s.
A Robert Morel, vitrier, pour ouvrages de vitrerie par luy fait : 333 l. 3 s.
A Boutray, serrurier, pour ouvrages de serrurerie par luy fait : 412 l. 4 s.
Du VIIe septembre
A Jean Poisson, peintre, à compte des ouvrages par luy faits aux chasteaux de Saint Germain : 50 l.
A Boutray, à compte des ouvrages de serrurerie par luy faits aux chasteaux de Saint Germain : 60 l.
A Baptiste, sculpteur, à compte des ouvrages qu’il fait à la façade des terrasses de Saint Germain : 200 l.
Du 14 octobre
A Lherminier, pour les reparations de plomberie par luy faites à la terrasse de Saint Germain : 185 l. 5 s.
A Baptiste le Romain, à compte des ouvrages de sculpture qu’il fait aud. lieu : 800 l.
A Louis Boutray, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait au chasteau neuf de Saint Germain : 100 l.
Du 23 decembre
A luy, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 450 l.
[f. 172v] Du 22e decembre 1664
A Vautrin, sculpteur, à compte des ouvrages de sculpture par luy faits au vieu chasteau de Saint Germain : 200 l.
A Poisson, à compte des ouvrages de peinture par luy faits aux chasteaux de Saint Germain : 150 l.
A Baptiste le Romain, sculpteur, à compte des ouvrages qu’il fait à la façade des terrasses de Saint Germain : 300 l.
A Pierre Morel, vitrier, à compte des ouvrages par luy faits aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 150 l.
Du dernier decembre
A Gilles Le Roy, à compte des ouvrages de plomberie des chasteaux de Saint Germain en Laye : 1000 l.
A Louis Boutrais, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait ausd. lieux : 200 l.
A Baptiste Tuby dit le Romain, à compte des ouvrages de sculpture par luy faits à la façade des terrasses de Saint Germain : 300 l.
A Jean Poisson, peintre, à compte de ses ouvrages du vieil chasteau de Saint Germain : 100 l.
A Denis Morel, vitrier, à compte des ouvrages de vittrerie des chasteaux de Saint Germain : 100 l.
A Leonnard Padelin et Jean Varisse, ramonneurs de cheminée, à compte de ce qu’ils ont fait ausdits lieux : 100 l.
Du 17 mars 1665
Aud. Boutray, serrurier, à compte de sesd. ouvrages de Versailles : 450 l.
A Pasquier, pour son paiement d’un chanbranle et d’un fouyer de marbre : 190 l.
[f. 173] A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a fait à Saint Germain : 100 l.
A Voitrin, sculpteur, pour parfait paiement des balustrades dud. lieu : 241 l.
A Tolmay, vuidangeur, pour son paiement des fosses qu’il a faites aud. lieu : 803 l.
[Total :] 7046 l. 17 s.
[f. 176] Couvertures de Saint Germain
Du dernier decembre 1664
A Charles Juon, couvreur, à compte des couvertures au chasteau neuf de Saint Germain en Laye : 300 l.
A luy, à compte des ouvrages de couverture dud. lieu de Saint Germain : 2500 l.
[Total :] 2800 l.
[f. 178] Entretenement des grandes terrasses de pierre dure du vieux chasteau de Saint Germain
[f. 180] Jardinages de Saint Germain
Du 20e may 1664
A Jean Delalande, pour son remboursement de pareille somme par luy avancée pour le paiement des ouvriers qui ont travaillé au jardin neuf du petit bois du chasteau de Saint Germain, cy : 345 l. 15 s.
Du 22e septembre
A Denis Delamalle, à compte des enlevemens des immondices du pourtour des murs du parc de Saint Germain, cy : 200 l.
Du 23e decembre
Aux sieurs Guillaume, François Villedo et Antoine Bricard, à compte des fouilles et transports de terre qu’ils ont fait faire dans l’allée du perron du jardin du boullingrain : 1400 l.
A Soulaigre, pour avoir fait sabler la terrasse de l’appartement du Roy aud. lieu : 170 l.
A Jean Delalande, pour avoir fait venir 60 bastelées de sable et l’avoir répandu dans le jardin du boullingrain du chasteau neuf de Saint Germain en Laye : 180 l.
Du dernier decembre
Ausd. Villedo et Bricard, pour leur parfait paiement des fouilles et transport de terre pour l’aplanissement de l’allée en face du jardin du boullingrain : 1012 l.
[f. 180v] Du 17e may 1665
A Jean Delalande, pour le paiement des gens qui ont remply la glaciere de Saint Germain : 60 l.
Du 4 juin aud. an
A Gosselin et Duchesne, terrassiers, pour leur payement d’avoir enlevé les immondices de Saint Germain : 96 l. 15 s.
[Total :] 3464 l. 10 s.
[f. 182] Plans et avenues des chasteaux de Sainct Germain en Laye
Du 20 septembre 1665
A Roch Gaullard, pour son paiement d’avoir labouré vingt six arpens de menu plan dans les avenues des chasteaux de Saint Germain en Laye : 78 l.
A Morice Breton, pour avoir labouré quatorze arpens 86 perches de menu plan : 44 l. 10 s.
A Estienne Caffon, à compte de deux arpens quatre perches qu’il a palnté dans lesd. avenues : 60 l. 18 s.
A Barthellemy Jouan, pour son paiement d’avoir planté trois arpens 72 perches : 112 l.
A François Gignet, pour son paiement d’avoir fouillé 890 thoises de fossés : 99 l.
A Lalande, à compte des arbres qu’il a livrez pour planter dans lesd. avenues : 3500 l.
A Nicolas Morsant, pour son paiement de 74 milliers de menu plan pour planter lesd. avenues : 203 l. 10 s.
A Lalande, pour plusieurs allignemens par luy tirez pour planter lesd. avenues : 150 l.
[f. 182v] A Laurent Estienne, pour avoir vacqué pendant 4 mois aux plans desd. avenues : 400 l.
A Pierre Fleury, pour avoir planté 103 arpens 60 perches de menu plan : 1866 l.
Aud. Lalande, à compte des plans par luy fournis et à fournir pour planter lesd. avenues : 11500 l.
A Jean Duperet, pour son paiement de 78 milliers de menu plan : 187 l.
A Estienne Cavé, pour son paiement de la quantité de 57 milliers de menu plan : 131 l. 10 s.
A Pierre Liard, tant pour luy que pour luy que pour la veuve Vaugannier, pour leur paiement de 39 milliers 300 de menu plan : 108 l.
A Jean Dereine, pour son paiement de 34 milliers de chastaigniers : 161 l. 10 s.
A Guillaume Cavé, pour son paiement de 19 milliers 500 de menu plan : 62 l. 7 s. 6 d.
A Nicolas Morsan, tant pour luy que pour Jean Laisné, pour avoir planté 29 arpens 50 perches de menu plan : 531 l.
A Georges Vaillaud, pour son paiement de 104 milliers de menus pieds d’arbres : 208 l.
A Philippes Boubé, pour son paiement de 172 milliers de menus plans : 380 l.
A Robert Le Rat, pour son paiement de 71 milliers de menu plan : 177 l.
A Thomas Vitry, pour son paiement de 75 milliers de chastaigniers : 434 l. 10 s.
[f. 183] A Thomas Vitry, pour son paiement de 48 milliers 200 de menus plans : 289 l.
A luy, pour son paiement de 18 milliers un cent de chastaigniers pour planter lesd. avenues : 90 l. 12 s.
A Bloquiere, Marie et Rullier, pour leur paiement de 933 milliers de menus plans : 2237 l.
A Jacques Ravet, pour son paiement de 773 milliers de menus plans : 1932 l. 10 s.
A Pierre Dreux, pour avoir planté et rayonné 26 arpens de menus plans : 416 l.
A luy, pour son paiement de 822 milliers de menus plans pour lesd. avenues : 2050 l.
A Jean Goupy et Jean Bertin, pour avoir planté huict arpens 96 perches de menu plan : 881 l.
A Raoullin Millet, pour son paiement de 21 milliers 300 de chastaigniers pour lesd. avenues : 129 l. 18 s.
A Louis Delespine, pour avoir planté trente arpents de menus plans pour lesd. avenues : 1200 l.
A Jean Berthin et René Richard, pour avoir planté trois arpens treize perches de menu plan : 125 l.
A Robin Mallard, pour avoir planté sept arpens cinquante cinq perches de menu plan : 136 l.
A Maurice Breton, pour avoir planté 14 arpens 86 perches de terre : 267 l.
A Paul As et Denis du Lary, pour 43 arpens 86 perches qu’ils ont planté dans lesd. avenues : 789 l. 10 s.
[f. 183v] A Paul As, pour son paiement d’avoir livré 10 milliers 500 de menus plans : 35 l.
A Louis Meslin, pour son paiement de 1633 milliers 500 de menus plans : 4081 l. 5 s.
A Charles Thibout, pour 144 milliers de menu plan qu’il a livrés pour lesd. avenues : 360 l.
A Roch Gaullard, pour son paiement de 332 milliers 380 de menu plan pour lesd. avenues : 1283 l.
A Jean Leseigle, Robert Picot et Jullien Goyer, à compte des fosses qu’ils ont faits le long desd. avenues : 600 l.
A Jean Thuilleau, pour son paiement de 203 milliers 500 de menus plans : 758 l. 15 s.
A Mathieu Villain et Pierre Beaugrand, pour avoir planté cinquante deux arpens et demy de menu plan : 945 l.
A Gignet, Lesieur et Adam, pour avoir fait 185 toises de fossés le long desd. avenues : 92 l. 10 s.
A Laurent Estienne, pour le paiement des gens qui ont travaillé à abattre et arracher les arbres qui se sont rencontrées dans l’alignement desd. avenues : 16999 l.
A Jean Previlly et Louis Frucher, tant pour eux que pour leurs compagnons, pour avoir planté III arpens 72 perches de menu plan : 2011 l. 10 s.
[Total :] 58104 l. 5 s. 6 d. »

Estimation du logement de l’inspecteur des Bâtiments à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le vingt quatre messidor
Nous Louis Barthelemy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des Ecuyers, n° 5, expert nommé par l’administration central du département de Seine et Oise et par la commission qui nous a été envoyé en datte du douze du présent mois et enregistré à Saint Germain le dix sept aussy présent mois
Et nous Pierre Le Roy, entrepreneur de bâtiments, demeurant à Meualn, rue de la Tannerie, expert nommé par le citoyen Pierre Champion, demeurant à Paris, rue aux Fers, n° 541
Lequel a fait sa soumission d’acquérir le bien national dont il sera cy après parlé en datte du vingt quatre floréal dernier,
Tous deux experts cy dessus nommés à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital, sur le pied du cour de l’année 1790, du domaine national cy après désigné,
Sommes, en conséquence de ladite commission à nous donnée, transporté à l’administration municipalle dudit Saint Germain, neuf heures du matin, où nous avons trouvé le citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif, qui nous a accompagné dans les bâtiments, cours et jardins dépendant des biens de la ci devant liste civile occuppé par le citoyen Lemoine, architecte, premier inspecteur des Bâtiments de la ci devant liste civile audit Saint Germain, laditte maison sise audit Saint Germain, place du Château, près et attenant le jeu de paulme, et aussy en présence dudit citoyen Champion, soumissionnaire.
Où étant, avons examiné et pris les dimensions, tant en longueur, largeur et hauteur des bâtiments et dépendances, leur emplacement, distributions, leur accès et leurs différentes entrées.
Avons ensuite reconnu que lesdits bâtiments et dépendances tiennent d’un côté au midy à plusieurs bâtiments et terrein de la ci devant liste civile, d’autre côté, au nord, à la place face au vieux château, d’un bout par derrière au levant à un des quatre carrés de la place du château neuf, d’autre bout par devant aussy à la place du château, face à la rue du vieux abreuvoir. Lequel bâtiment contient treize toises de long, mesuré hors œuvre et par son milieu, y compris moitié de l’épaisseur du mur qui le sépare d’avec le jeu de paulme, et hors œuvre sur la place du château, sur trente deux pieds de large, mesuré hors œuvre des deux murs de face.
Composé au rez de chaussée d’emplacement d’escalier, passage, cuisine, sept autres pièces, dont cinq à cheminées, avec plusieurs cabinets de distribution et garderobe.
Au dessous dudit bâtiment sont plusieurs berceaux de cave, éclairés par plusieurs soupiraux, avec dessente par-dessous l’escalier, de même superficie que le rez de chaussée.
Au premier étage, six pièces, dont cinq à cheminée, plusieurs cabinets et garderobe de différentes distributions, le tout de même superficie que le rez de chaussé.
Au deuxième étage, plusieurs greniers lembrissés très bas, et deux petittes chambres lembrisées.
Le comble en charpente en mensardes couvert en ardoise.
Un autre petit bâtiment de l’autre côté de la grande porte, de quarente un pied de long sur trente neuf pieds de large, mesuré hors œuvre, et compensé, composé au rez de chaussée de deux remises, deux écuries, un passage pour communiquer, deux petits bûchers, lieux d’aisance. Une petitte cour au milieu desdits bâtiments.
Au premier étage, un grenier très bas de même superficie, auquel on y monte par une échelle embulante.
Le comble en charpente couvert en ardoise.
La cour entre les deux bâtiments, où est la grande porte d’entrée et une porte bâtarde, contient cinquante trois pieds de long sur trente quatre pieds de large, mesuré hors œuvre du mur de face, sur la place, dans laquelle est une auge en pierre, et un petit engard couvert en ardoise au dessus, un couloir pour communiquer de la porte bâtarde au premier bâtiment couvert en ardoise, et porte de sortie dudit couloir dans la cour, pavée en pavée de grais, séparé du premier jardin par une grille en fer.
Le premier jardin, mesuré en deux parties, contient ensemble deux cents quatre vingt treize toises de superficie, mesuré dans œuvre, dans lequel est un bassin circulaire construit en pierre de taille de dix huit pieds de diamèttre sur deux pieds six pouces de profondeur, avec un apuis et plattebande en fer au pourtoure. La décharge du fond dudit bassin, qui s’épenche dans le puit qui est dans la cour du chenil, sera suprimé. Ledit jardin planté en massif de petits arbres, partie en bosquets de tilleuls, partie en potagers, arbres, en espalier et treillage en partie.
Dans l’angle attenant le bâtiment est un escalier pour communiquer au premier bâtiment cid dessus désigné. Dans un autre angle dudit jardin est une espèce d’engard, couvert en ardoise en mauvais état, une porte grille en fer dans le mur qui communique dans l’autre jardin dont sera ci après parlé.
Ledit deuxième jardin contient vingt troistoises deux pieds de long, compris moitié de l’épaisseur du mur côté du carré de la place du château neuf et épaisseur du mur qui le sépare d’avec le jardin précédent, sur vingt deux toises de large, réduit et mesuré par son milieu, aussy compris épaisseur du mur sur la place et moitié de l’autre épaisseur de mur. Le mur du fond qui le sépare d’avec le carré est à hauteur d’apuis. Ledit jardin planté en potager. Le long dudit mur d’apuis est une voûte souterraine qui dépend de laditte maison et s’étend au-delà du mur du jardin sur la place, laquelle sera bouchée à l’aplond dudit mur de closture.
Après toisée, le calcul fait, nous avons reconnu que les corps de bâtiment contenoient ensemble cent treize toises et demy neuf pieds de superficie.
La cour cinquante toises deux pieds de superficie.
Les deux jardins ensemble huit cent six toises douze pieds de superficie, ou cinquante neuf perches trois quarts de perche trois toises un pied.
Avant que d’opérer à l’estimation desdits objets ci-dessus énoncés, nous déclarons, savoir moy Leveau que je ne suis ni parent ny allié du soumissionnaire et que je ne suis directement ny indirectement intéressé dans la vente de l’objet soumissionné, et moy Le Roy ne suis non plus ny parent ny allié du soumissionnaire, et ne suis directement ny indirectement intéressé dans la vente de l’objet soumissionné, ny parent de l’expert nommé par l’administration centrale du département.
Nous nous sommes informé au citoyen Lemoyne si il n’existoit aucun bail à loyer de laditte maison, et à quelle titre il l’occupoit. Il nous a déclaré qu’il tenoit laditte maison et dépendance gratis, à titre de premier inspecteur des Bâtiments de la ci devant liste civile.
Après calcul et oppérations faits particulièrement et qu’il deviendroit inutille de raporter ici pour atteindre la valeur estimative des différents objets, considérant la situation des bâtiments, leur position, situation, la nature et mauvaise qualité des matériaux ainsy que leur vétusté, l’état de dépérissement par le déffaut des réparations les plus urgentes, nous les avons analissés sommairement. Au terme de l’instruction, nous sommes d’avis unanimement et les prisons et estimons ensemble valoir en revenus annuel en l’année 1790 la somme de treize cents livres, cy 1300 l.
Qui, multiplié par dix huit au terme de la loi, donne en capital la somme de vingt trois mill quatre cent livres, cy 23400 l.
Total en revenu annuel, treize cents livres, cy : 1300 l.
Total en capital, vingt trois mille quatre cents livres, cy 23400 l.
Pour mémoire
Nous observons que les deux bayes de portes qui sont dans les deux mur mitoyens des deux jardins seront bouchée en plain mur par ledit citoyen Champion, soumissionnaire, et que les portes et accessoires qui ferment les dittes bayes lui appartiendront. Il sera pareillement tenu de faire boucher en mur plein la croisée qui est au dessus d’une des deux portes et il lui sera loisible de faire suprimer aussy, à ses frais, la lucarne qui tire son jour sur le premier jardin dont il s’agit ici. Mais touts les objets qui sortiront desdittes croisées et lucarnes lui apartiendront.
Sera libre au soumissionnaire de faire suprimer le tuyeau de dessente en plomb qui resoit les eaux d’un chesneau des petits bâtiments qui sont attenans le premier jardin, près le jeu de paulme. Lesdits petits petits bâtiments et petit jardin ensuitte, où sont lesdittes deux portes, croiséeset lucarnes cy dessus énoncées qui seront bouché, ne dépenderont nullement de la maison et dépendances désignés dans le présent. Le chesneau et tuyeau de plpmb desdits petits bâtiments appartiendront au soumissionnaire du jeu de paulme et feront partie du lot du jeu de paulme ainsy que le tuyeau du chesneau du jeu de paulme, qui sera égallement suprimé lors de la vente dudit jeu de paulme, mais ils ne pouront l’être avant non plus que les tuyeaux et chesneaux énoncé au présent article.
S’il arrivoit que l’on vint suprimer le jeu de paulme, le soumissionnaire de la maison dont il s’agit en ces présentessera libre de faire suprimer la saillie en avant que forme ledit jeu de paulme à environ treize à quatorze pieds d’hauteur du rez de chaussée. Il ne poura le faire autrement que lors du changement tant de pan que d’autre, en se conformant à la coutume de Paris.
Les conduittes, tant en plombs qu’en fer ou autrement appartiendront en toutte propriété au soumissionnaire de laditte maison jusqu’à l’embranchement sur la conduitte publique.
S’il arrivoit quelque fautte ou réparations à faire à laditte conduite particulière, ils seroient faits aux frais du soumissionnaire, et s’il négligeoit de les faire, laditte conduite seroit coupé, bouché et tamponné sur la conduitte publique.
Quant aux eaux qui passent dans laditte conduitte, elles n’apartiendront en aucune manière au soumissionnaire. S’il en désire, il en traitera de gré à gré, pour la quantité qu’il voudra, avec l’administration municipalle de laditte commune, ces eaux luy appartenant en toute propriété, et ne faisant nullement partie de la présente vente.
Et de tout ce que dessus, nous experts susdits avons fait et rédigé ce présent procès verbal que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré ce jourd’huy depuis neuf heures du matin jusqu’à six heures du soir. Et a le citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif, et le citoyen Champion, soumissionnaire, signé avec nous après lecture faitte les an, mois et jour que dessus.
Ferant, Champion, Leveau
Leroy »

Administration de département de Seine-et-Oise

Location au plus offrant de jardins entre les châteaux et dans le parterre à Saint-Germain-en-Laye

« Charges, clauses et conditions pour la location de vingt neuf arpents soixante quatre perches huit pieds de terrein inculte dépendans de la cy devant liste civile, ledit terrein à louer pour trois années consécutives
Désignation
1ère division
Quatre quarrés de terrein situés entre les deux châteaux, lesquels sont divisés en huit lots ainsi qu’il suit :
Le premier lot contient quarante cinq perches et a cinq perches de large.
Le second lot a la même continence.
Le troisième lot a cinq perches quatre pieds six pouces de large et contient quarante six perches dix huit pieds.
Le quatrième lot a la même continence que celui cy dessus.
Le cinquième lot a six perches de large et contient quarante huit perches.
Le sixième lot a la même continence que celui cy dessus.
Le septième lot a six perches onze pieds de large et contient quarante six perches dix neuf pieds.
Le huitième et dernier lot a la même continence que celui cy dessus.
2e division
Un quarré de terrein entre les deux allées de maroniers sur le parterre contenant un arpent cinquante six perches, lequel sera partage en trois lots de chacun cinquante deux perches.
3e division
Un autre quarré tenant au précédent, lequel s’étend jusqu’à la terrasse, contenant cinq arpents, lesquel seront divisés en cinq lots ainsi qu’il suit :
Le premier a quatre perches vingt un pieds de large et contient un arpent.
Le second a quatre perches vingt pieds 6 pouces de large et contient pareillement un arpent.
Le troisième a quatre perches vingt pieds de large et contient un arpent.
Le quatrième lot a quatre perches dix neuf pieds six pouces de large et contient de même un arpent.
Le cinquième a quatre perches dix neuf pieds de large et contient aussi un arpent.
4e division
Un terrein près le bâtiment des Loges, lequel contient deux arpents sept perches, lequel sera loué en un seul lot.
5e division
Une partie de terrein derrière la grille de Pontoise en suivant l’alignement des bâtiments du corps de garde à neuf pieds de disance de la forêt, contenant deux arpents trois perches, formant un lot.
6e division
Un terrein près le Val tenant d’un côté au grand chemin dud. Val, d’autre à un sentier, ledit terrein contenant trois arpents vingt quatre perches divisé en deux lots égaux.
[…]
Ce jourd’hui vingt trois ventôse l’an second républicain, nous administrateurs réunis en une des salles du district avec l’agent national provisoire, dix heures du matin, avons annoncé qu’il allait être procédé à l’adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur de la location des parties de terreins provenant de la ci devant liste civile désignés ci-dessus […].
Les enchères ont été reçues sur le premier lot, contenant quarante cinq perches, formant le premier article du plan premier […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Meme Leroy Andriolle, demeurant au ci devant château neuf de la Montagne de Bon Air, pour et moyennant la somme de quinze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le second lot, de même contenance, à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Meme Leroy Andriolle susdit moyennant la somme de quinze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le troisième lot, à prendre de l’autre côté du pavé, formant le troisième article du premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Béas, demeurant à Montagne Bon Air, rue de la Verrerie, moyennant la somme de vingt livres de loyer par année […].
Les enchères ont été reçues sur le quatrième lot, à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Béas susnommé moyennant la somme de vingt quatre livres par chaque année […].
Les enchères ont été reçues sur le cinquième lot, à prendre de l’autre côté de la route, formant le cinquième article du premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Meme Leroy Andriolle à la somme de douze livres de loyer par année […].
Les enchères ont été reçues sur le sixième lot à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Andriolle de Montagne Bon Air susnommé moyennant la somme de douze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le septième lot, de l’autre côté du pavé, formant le septième article dud. premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Béasse, demeurant à Montagne Bon Air, rue de la Verrerie, moyennant la somme de quatorze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le huitième lot, à prendre à côté du précédent, formant le dernier article du premier plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Béasse susnommé moyennant la somme de quatorze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le premier lot d’un quarré de terrein dans le parterre contenant cinquante deux perches entre les deux allées de maronniers, et formant le premier article du plan n° 2 […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Mathieu demeurant à Montagne Bon Air, rue de Brutus, moyennant la somme de quatorze livres […].
Les enchères ont été reçues sur le second lot, à prendre à côté du précédent […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Mathieu, demeurant à Montagne Bon Air, moyennant la somme de vingt quatre livres […].
Les enchères ont été reçues sur le troisième lot dud. quarré […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu susnommé moyennant la somme de vingt deux livres de loyer par chaque année […].
Les enchères ont été reçues sur le quatrième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu à la somme de quarante livres […].
Les enchères ont été reçues sur le cinquième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu susnommé moyennant la somme de quarante deux livres […].
Les enchères ont été reçus sur le sixième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Thomas Peny à la somme de trente six livres de loyer par année […].
Les enchères ont été reçues sur le septième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu, demeurant à la Montagne du Bon Air, rue de Brutus, pour et moyennant la somme de trente deux livres pour chaque année […].
Les enchères ont été reçues pour le huitième lot du second plan […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Louis Matthieu, susnommé, moyennant la somme de trente six livres […].
Les enchères ont été reçues sur le terrein devant les Loges […]. L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Jean Garnier, demeurant à Montagne Bon Air, rue de Poissy, moyennant la somme de quarante deux livres outre les charges de loyer par année, lequel a déclaré que c’était pour et au nom de la citoyenne Elisabeth Sophie Vallet, femme du citoyen Berthemy, demeurant à Paris, section des Thuileries, rue Saint Honoré, n° 66 […].
Les enchères ont été reçus sur le terrein en avant de la grille de Pontoise, contenant deux arpents trois perches, lequel a été porté par l’administration à la somme de vingt quatre livres, prix de l’estimation, et personne n’ayant voulu enchérir, le citoyen Peny a fait sa soumission dudit terrein moyennant la somme de vingt deux livres seulement, et nous administrateurs, de l’avis du receveur de la liste civile, afin de ne pas laisser perdre cette location à la République, avons consenti à l’adjudication dudit terrein au citoyen Thomas Peny moyennant la somme de vingt deux livres de loyer par chaque année […].
Les enchères ont été reçus sur le terrein près le Val, dont le premier lot contient un arpent soixante deux perches, et personne n’a voulu enchérir à l’estimation.
Les enchères ont été reçues sur le second lot dudit terrein, de même contenance, et personne n’a voulu surenchérir l’estimation.
[…]
Et ayant remis en location le terrein près le Val, divisé en deux lots, lequel a été enchéri par le citoyen Matthieu à dix huit livres. […] L’adjudication a été prononcée au profit du citoyen Mathieu (Louis) de Montagne Bon Air moyennant dix huit livres […]. »

Vente au roi de terrains utilisés pour la Grande Terrasse et le Boulingrin de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Laurent Cagnyé, conseiller du Roy, controlleur ordinaire de sa maison, demeurant à Saint Germain en Laye, estant de present à Paris, tant en son nom que comme procureur de damoiselle Magdelaine Blain, sa femme, fondé de sa procuration passée devant Louis Brullon, notaire royal audit Saint Germain, le dix huitieme octobre dernier, speciale pour ce qui ensuit, l’original de laquelle est demeuré annexé à la presente minute apres avoir eté paraphé et certiffié veritable par le sieur Cagnyé, lequel a reconnu et confessé avoir vendu, ceddé, quitté, laissé et promis es noms sollidairement, luy seul pour le tout, sans division, discussion ni fidejussion, renonçant aux benefices, garantir de tous troubles, douaires, hypothecques et autres evictions et empeschements quelconques au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Seignelay et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils, etc. controlleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general des Bastimens et manufactures de France, etc., seize perches et demi de terre en deux pieces sizes au terroir de Saint Germain en Laye, l’une contenant huit perches à prendre en une piece de trente perches au lieudit Lendesfou, tenant d’une part à Jacques Prieur, d’autre à la veuve Larcher, et d’un bout au chemin appelé la Vuidange, et d’autre au parc de Sa Majesté, et l’autre contenant cinq perches et demi à prendre en une piece de trente une perches au lieudit Proche la Porte du Parc, tenant d’une part aux heritiers de Georges Morice, d’autre au chemin du Pecq, d’un bout aux murs du petit bois et d’autre à Ulfranc Culnain, appartenant aux heritiers des deffunts Louis Blain, huissier au cabinet du Roy, et Henriette Cagnyé, ses père et mere, et de son frayre et comme il est dit comme appert par partage fait entre lesdits sieur et damoiselle Cagnyé, Pierre Guignard, procureur au parlement, et Louise Blain, sa femme, des biens de ladite succession par laquelle lesdites deux pieces sont escheues à ladite Magdelaine Blain, fait soubs seing privé le quatrieme mars seize cent soixante six. Comme les trois vendeurs se comportent, ayant occupé l’une par la terrasse que Sa Majesté a fait construire au long de son dit parc et joint le château Neuf jusqu’à Carrieres que par l’augmentation faite au jardin du Boulingrin, estant ladite terre cy dessus vendue en la censive des seigneurs ou dame dont elle est mouvante et chargée de tels cens que ce peut devoir, que ledit vendeur n’a sceu declarer de ce enquis, sans autres charges, redevances ny hypotheques quelsconques, franche et quitte des arrerages dudit cens du passé jusques à ce jour, pour de ces treize perches et demie de terre présentement vendue jouir et disposer par Sa Majesté comme de chose luy appartenant de ce jour en avant. Cette vente faite à la charge dudit cens et outre moyennant la somme de deux cens neuf livres tournois, tant pour le prix de ladite terre que pour la jouissance d’icelle et du surplus de ladite piece de trente une perches pour avoir esté occupée de mateiaux depuis le commencement du bastiment et construction du boulingrin. Laquelle somme ledit seigneur surintendant en ladite qualité a promis faire payer audit sieur vendeur de ladite somme par le tresorier general des dits Bastimens en exercice l’année prochaine en luy delivrant extrait dudit partage Cagnyé et autre nommés, d’un contract d’acquisition fait par ledit deffunt Blain d’Henry Cagnyé, delivrant ladite piece de terre du 1er juin 1642, et d’un contract d’echange fait entre la veuve Charles Marais le troisieme janvier 1647, expedition du present contract et quittances au pied d’icelle de ladite somme. Transportant etc. Desaisissant etc. Voulant etc. Procureur etc. Le porteur etc. Donnant pouvoir etc. Obligeant etc. chacun endroit ses biens ledit Cagnyé de la dite somme comme dessus ledit seigneur surintendant audit nom. Renonçant etc. Fait et passé en l’hostel dudit seigneur en la presence d’André Le Nostre, conseiller du Roy, controlleur general desdits Bastimens, l’an mil six cens soixante douze, le deuxiesme jour de decembre avant midy. Et ont signé
Colbert, Cagnyé
Le Nostre
Mouthe, De Beauvais »

Pétition demandant des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Les ouvriers jardiniers soussignés, habitants Saint-Germain, ont l’honneur de solliciter votre intervention auprès de monsieur Chalamel, inspecteur du domaine de l’Etat en cette ville, à l’effet d’obtenir leur participation aux travaux de jardinage en cours d’exécution sur le parterre. Les soussignés ne sont portés à faire cette demande que par suite de l’interruption de leurs travaux habituels. Ils ne demandent point l’exclusion des ouvriers déjà occupés, mais ils demandent à partage avec ceux-ci le travail ultérieur, de sorte que la répartition des journées à faire soit égale entre tous. C’est-à-dire que si le nombre des travailleurs excédait celui des journées, la réduction fut proportionnelle, dut-elle réduire l’occupation de chacun à trois jours par semaine. Ils demanderaient qu’il en fût de même pour le chômage nécessité par le mauvais temps. Ils demandent aussi que le prix de la journée de celui qui conduit les travaux ne s’élève seulement qu’à un tiers en plus de la journée des ouvriers et que l’excédent de cette réduction soit également réparti entre tous, ou serve à occuper un homme de plus.
Dans l’espérance, Monsieur le Maire, que vous daignerez prendre leurs demandes en considération et que vous aurez la bonté de les soumettre à qui de droit, ils ont l’honneur d’être vos très respectueux serviteurs et administrés.
A Saint-Germain, ce 22 avril 1848
Beauvalet, Leviot, Coullarés, Saussay rue Grande-Fontaine 19
Bignat, Motté fils, Motté père, Hery, Fortier, Maillard
Blaizaux, Brard, Bouvier, Godet, Mourend »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le manège du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 3e decembre 1677
Monsieur le duc de Montauzier m’a envoyé chercher et m’a demandé pourquoy on ne met pas des rideaux de thoille au pourtour du nouveau maneige de monseigneur le Dauphin. Et sur ce que je luy ay dict que je n’en ay encores pas entendu parler ny eu d’ordre, il m’a chargé de supplier tres humblement Monseigneur de sa part de prendre l’ordre du Roy, Sa Majesté ayant dict qu’elle en parleroit à Monseigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val, au Château-Vieux et dans le domaine de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 26 septembre 1677
Il n’y a plus que les journalliers qui travaillent à la fouille et transport des terres du fossé que l’on faict au pied du glacys à la gauche de la principalle allée du jardin du Val pour l’escoulement des eaues de pluyes et ravines. On travaille à la maçonnerie du petit mur pour contretenir les terres de la couppe dudit glacys. Il n’y a que six limosins qui y ont travaillé la semaine derniere, dont on augmentera le nombre cette semaine autant que l’on pourra.
On continue aussy de poser la tablette au dessus du mur de terrasse dud. jardin, et la maçonnerie de l’enfoncement en forme de cabinet qui se faict au bout du mur de closture de l’allée haute à la face et en la largeur de l’allée en retour du bout de la principalle allée. J’envoye le sieur La Rue à monsieur Le Nostre pour prendre sa resolution touchant le dessein de la face dud. cabinet affin de l’achever.
On travaille à fonder le mur du demy rond au bout de la principalle allée du jardin faict au droict du retour de l’allée vers le puids.
On continue aussy de dresser les terres des platte bandes et allées haute et basse de la continuation dudit jardin et de passer à la claye les terres des rigolles le long du nouveau mur de closture pour les espalliers.
On continue aussy de travailler aux treillages d’eschalatz pour les nouveaux espalliers.
Si tost qu’il sera venu un peu de pluye, je feray labourer et dresser les terres entre l’allée haute et l’allée basse dud. nouveau jardin, d’autant que la terre est si battue et serrée à cause de la secheresse qu’on ne pourroit faire ce travail qu’avec bien de la despence. Je feray marché à l’arpent pour labourer lesd. terres.
Le charpentier avance de taille la charpenterie du nouveau maneige. On ne commencera que samedy prochain de lever cette charpenterie, attendu qu’il faut qu’elle soit toutte taillée avant de la poser. Il y a seize charpentiers et huict maneuvres qui y travaillent incessemment. Je feray en sorte que cette ouvrage soit achevée à la Toussaint.
Les glacys que Monseigneur a ordonné de faire pour aller dans le parcq par l’antienne allée du bois à costé du grand parterre du vieux chasteau sont achevez, comme aussy la maçonnerie de la porte que l’on a ouverte dans le mur de closture qui separe le jardin d’avec le parcq. Je feray poser dans cette semaine la menuiserie de la porte.
Le petit mur de terrasse en face du petit pont de l’apartement du Roy est achevé. De neuf marches qu’il y aura au peron dud. mur, il y en a six posées, de sorte que dans cette semaine cette ouvrage sera achevée.
Le sieur Lavier n’envoyer qu’hier la menuiserie de l’oratoire de la Reine. Le stucateur achevra l’ornement du platfonds de lad. oratoire mardy et aussytost l’on posera lad. menuiserie. J’attends la menuiserie de la cheminée du cabinet, dont le foyer et chambranle de marbre sont en place.
On pose les aiz du plancher de la salle des gardes de la Reine.
On restablyt le pavé de liaiz de la ballustrade en saillye qui conduit de la salle des gardes du Roy à la salle des gardes de la Reine, dont les dosses au dessoubz estoient entierement pourryes.
On avance fort tous les restablissementz et je faicts travailler à nettoyer les vittres des croisées et chassys d’hyver.
On commencera demain de reparer les breches du mur de la forest. On voicture incessement des matereaux sur les lieux pour cet effect.
Monsieur d’Ecquevilly me manda hier au soir par un billet que le Roy luy a dit de s’addresser à moy pour fournyr quatre caissons doubles pour mettre des cerfs pour les conduire du bois de Boulogne au parcq de Versailles pour le retour du Roy, et quarente sollives dont il a besoin pour cet effect. Je luy au faict responce qu’il me faut un ordre de Monseigneur, et que, pour ne pas retarder le service, il peut donner ordre de les faire faire, et que si Monseigneur en aggrée cette despence, il en ordonnera le payement.
On acheve de battre le 3e et dernier pieu à mettre par soubz œuvre au pont du Pec. On travaille fortement à moiser les nouvelles pallées et restablyr les moises des autres pallées. On travaille au 3e brize glace dudit pont. Il reste à faire dix autres brize glaces aud. pont, quoy que les sieurs Bruand et Cliquin ayent trouvé necessaire d’en augmenter quatre plusqu’il n’y en avoit cy devant. Le sieur Poitevin, entrepreneur, n’a ordre de monsieur de Linieres que d’en augmenter un, et à l’esgard du pont de Chatou, de mettre un seul pieu en contrefiche pour brize glace ainsy qu’il y en avoit cy devant, quoy qu’il ay testé jugé necessaire d’y en mettre comme au pont du Pecq.
J’escris aud. sieur de Linieres que Monseigneur m’ordonne de tenir la main à ce que l’on prenne touttes les precautions necessaires pour lesd. brize glaces. En cas qu’il n’y donne point ordre, j’en donneray advis à Monseigneur.
L. Petit »

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