Saint-Germain-en-Laye

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Lettre demandant le paiement des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain, le 4 mars 1849
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez eu la bonté, suivant l’avis que vous m’avez fait l’honneur de m’en donner par votre lettre du 18 janvier dernier, de prescrire la reprise des travaux du parterre de Saint-Germain afin de procurer du travail aux nombreux ouvriers de cette ville depuis si longtemps privés d’ouvrage et dont la conduite a été si recommandable, quoiqu’éprouvants les besoins les plus impérieux par suite de l’épuisement de toutes leurs ressources.
Ces travaux consistants en terrassements ont été entrepris et sont terminés depuis quelque temps déjà sans que les ouvriers qui les ont exécutés aient encore reçu le moindre à compte sur le salaire qui leur est acquis. La détresse dans laquelle ils se trouvent par suite du défaut d’occupation excitant de nombreuses réclamations à fin de paiement, j’ai cru devoir recourir directement à votre obligeance et à votre justice, Monsieur le Ministre, et vous prier de vouloir bien donner des instructions que vous jugerez les plus convenables pour que ces malheureux ouvriers soient payés dans le plus bref délai possible et de manière à faire cesser les plaintes que leur inspirent les besoins qu’ils éprouvent.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la vente des arbres abattus dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
7e division
Bâtiments civils
République française
Liberté, égalité, fraternité
Paris, le 29 janvier 1849
Monsieur le Ministre,
Par suite des nouvelles dispositions du parterre de Saint-Germain-en-Laye, 15 à 16 marronniers et 6 chênes ont été abattus.
De plus 70 tilleuls doivent être arrachés.
Pensant que ces arbres doivent être vendus par les Domaines, j’ai l’honneur de vous informer qu’il serait important que la vente fut opérée immédiatement, afin de débarrasser le plus promtement possible la promenade publique des arbres abattus et de permettre de faire les dispositions des carrés aussitôt l’arrachage des autres.
Dans un but d’économie, les premiers resteront sur terre jusqu’au moment de l’enlèvement par l’acquéreur et ne serait-il pas possible de vendre les tilleuls sur pied, à la charge par l’acquéreur de les arracher, faire enlever et boucher les trous dans les quinze jours qui suivront celui de la vente, stipulant au cahier des charges une clause qui puisse nous mettre en mesure de faire exécuter ces conditions aux frais de l’acquéreur, s’il ne le faisait lui-même dans le délai stipulé.
J’attendrai, Monsieur le Ministre, que vous me fassiez l’honneur de m’éclairer sur les dispositions à prendre pour diriger les travaux dans le sens des instructions que vous avez bien voulu me transmettre.
Veuillez, Monsieur le Ministre, accueillir l’assurance des sentiments respectueux de votre serviteur.
G. Cailloux
Architecte du parterre de Saint-Germain »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 18 janvier 1849
Le ministre à M. Vavin, liquidateur général de l’ancienne Liste civile
Monsieur le liquidateur général et cher collègue,
Vous avez bien voulu, à la date du 7 décembre dernier, adresser à l’un de mes prédécesseurs un plan détaillé et le devis des travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye par suite du passager sur ce parterre du chemin de fer atmosphérique, ainsi que diverses explications qu’il vous avait demandées à ce sujet. Je vous remercie de ces renseignements utiles à mon administration pour la suite à donner à cette affaire.
Comme vous l’aviez pensé, il a été pourvu sur les fonds du ministère des Travaux publics au payement des salaires des ouvriers qui ont été employés depuis le mois de mars jusqu’en juillet à la continuation des travaux dont il s’agit. Mais à l’égard des honoraires qui seraient dus à l’ingénieur auteur du projet, ils ne pourraient être applicables qu’à la rédaction même de ce projet, que je n’accepte qu’à titre de renseignement ; ils restent dès lors complément étrangers à mon administration, laquelle a, depuis le mois de mars, nommé un architecte chargé de diriger les divers travaux qui s’exécutent sur ce point.
Il me reste à vous prier de vouloir bien m’adresser une copie des conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique relativement au payement de l’indemnité de 50000 f., sur laquelle je vois qu’elle n’a encore effectué aucun versement. En présence de l’intérêt d’achever promptement les travaux entrepris pour occuper un plus grand nombre d’ouvriers du pays, il importe de rechercher les moyens d’obtenir l’exécution de ces conventions.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal de la remise au ministère des Finances des rendez-vous de chasse de la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil huit cent quarante-neuf, le deux janvier, conformément à la lettre de monsieur le ministre des Travaux publics en date du vingt-neuf décembre dernier,
Nous, Alexandre François Adolphe Chalamel, régisseur des Domaines nationaux à Saint-Germain-en-Laye, et monsieur Louis Roche, garde général des forêts de l’Etat en la dite ville, nous avons par le présent fait remise à ce dernier des divers rendez-vous de chasse situés dans la forêt de Saint-Germain ainsi que du mobilier et objets mobilier garnissant les dits pavillons.
Reconnaissance faite des lieux par monsieur Roche, le régisseur des Domaines a mis à la disposition de l’administration forestière les pavillons dont il s’agit, de tout quoi nous avons dressé le présent procès-verbal qui, après lecture faite, a été signé par le garde général des forêts et le régisseur des Domaines.
Fait double à Saint-Germain-en-Laye les jour, mois et an que dessus.
L. Roche, Chalamel »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain, le 20 décembre 1848
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Il paraîtrait résulter d’un arrangement passé entre l’administration de l’ancienne Liste civile et la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain qu’en raison de la cession des terrains qui a été faite à cette compagnie pour l’établissement de ses machines et de la gare, elle se serait engagée à employer à l’exécution de travaux pour l’achèvement du parterre et de la partie de la forêt qui y a été jointe une somme déterminée et que, jusqu’ici, elle n’aurait encore rien versé sur la subvention à laquelle elle est tenue.
Par suite du prolongement de la voie de fer jusques sur le plateau de Saint-Germain, la ville a consenti à allouer à la dite compagnie une somme de 200000 francs payable en dix annuités.
Bien que la troisième annuité ne soit exigible qu’au 1er avril, la ville de Saint-Germain serait disposée à en faire dès à présent l’avance dans l’espérance que cette proposition vous déterminerait, Monsieur le Ministre, a ordonné la reprise immédiate des travaux de l’ancien et du nouveau parterre, travaux suspendus depuis le mois de juin et dont l’exécution aurait l’immense avantage de procurer du travail à la classe ouvrière depuis longtemps sans ouvrage et aujourd’hui dans la dernière des misères.
J’ai déjà eu l’honneur de vous exposer, Monsieur le Ministre, que la ville de Saint-Germain a fait jusqu’à ce jour des sacrifices au-dessus de ses moyens afin de maintenir la tranquilité publique, mais qu’aujourd’hui toutes ses ressources se trouvent épuisées.
J’ose donc espérer, Monsieur le Ministre, que vous daignerez prendre en grande considération la position qui résulte pour nous des circonstances et à laquelle il ne nous est plus possible de remédier personnellement.
La question est d’autant plus grave et est d’autant plus digne de votre bienveillante sollicitude que nous avons en ce moment près de 400 ouvriers sans aucune espèce de ressources.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Le maire
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Rapport sur les travaux à exécuter dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Rapport des travaux à faire pendant l’exercice 1849 dans les bâtimens situés à Saint-Germain
Parterre et terrasse de Saint-Germain-en-Laye
Travaux d’entretien courant
Service des eaux
Nettoyage du réservoir de la place du Château, éventousage des conduites de distribution, réparation sur ces conduites, ajustages des robinets d’arrêt et du flotteur, temps à employer pour arrêter l’eau en cas de réparation, forte gelée, etc. et à la remettre sur les conduites : 1000 f.
Observations : Entretien très important afin de régler le service du pénitencier et du casernement alimentés par le réservoir de la place du Château.
Parterre et terrasse
Parterre
Entretien des jardins anciens et nouveaux tel que nettoyage des allées, renouvellement des fleurs, des gazons, enlèvement des feuilles mortes, élagage des arbres, tonte des gazons, fourniture de sable, arrachage des accrues aux pieds des arbres et le long des murs de clôture et de terrasse et de l’herbe des pavages : 3000 f.
[Observations :] L’entretien de l’ancien parterre coutait jadis par marché 1400 f. 00. Ce jardin était entièrement en quinconce et gazon. Il n’y avait point de fleurs et était on ne peut plus mal entretenu. La superficie actuelle est augmentée de près du double.
Entretien du mur de clôture entre la forêt et la terrasse
Reprises de brèches : 1000 f.
[Observations :] Ce mur en très mauvais état est d’un aspect hideux du côté de la promenade.
Entretien de la barrière surmontant le mur de soutènnement de la grande terrasse
Scellements de poteaux, remplacement de lisses : 100 f.
[Observations :] Cette barrière a été restaurée il y a deux ans mais beaucoup de vieux bois ayant servis, de temps à autre quelques poteaux sont à remplacer, quelques lisses à fournir.
Entretien des 5 grilles de fermeture, 1° la grille du Boulingrin, 2° celle du Château, 3° celle de Pontoise, 4° celle des Loges, 5° enfin celle de l’Octogone (jadis la place Royale) : 200 f.
[Observations :] L’usage continuel de ces grilles occasionnent de fréquentes réparations, toujours peu importantes.
Entretien des postes de surveillants, réparations à la couverture, carreaux à remplacer, ouvertures et fermetures à mettre en état, ramonage des cheminées
Poste du Boulingrin : 100 f.
Poste de la grille Pontoise : 100 f.
Poste de la porte Dauphine : 100 f.
Poste de l’Octogone : 150 f.
[Observations :] Le poste de la porte Dauphine, dans le projet d’arrangement du parterre, doit être démoli. Un autre doit être élevé à la nouvelle entrée. Ce poste est actuellement occupé par un garde forestier qu’il serait important de loger ailleurs afin de pouvoir démolir. Le poste de l’Octogone était occupé par des agents forestiers qui ne peuvent rester dans ce pavillon que comme gardiens de la terrasse.
Immeubles en ville
Hôtel du Boulingrin
Réparations aux couvertures, remplacement des carreaux cassés, entretien des portes et fenêtres, ramonage des cheminées, nettoyage des poêles : 400 f.
[Observations :] Ce bâtiment est occupé par le régisseur et le bureau de l’architecte. Il est en fort mauvais état et les toitures sont nombreuses et vieilles.
Maison du parterre
Entretien comme ci-dessus : 150 f.
[Observations :] Cette maison est louée 700 f. 00.
Observation générale : Ces chiffres de dépense sont indispensables pour maintenir ces immeubles en état de conservation seulement, c’est-à-dire fermer les portes et croisés et réparer les couvertures et le pavage.
Bâtimens de la Vénerie
Pavillon voisin : 60 f.
Gendarmerie : 300 f.
Vénerie : 300 f.
Entretien des pavillons
Pavillons de la Muette, de Noailles, de la Faisanderie (forêt de Saint-Germain), de Butard et du Clos Toutain, forêt de Marly ou mieux bois de Fausse Repose, ensemble : 6000 f.
[Observations :] Ces travaux consistant en réparations en couvertures, aux pavages, en quelques parties de reprises, aux ravalements, en scellements de gonds, arrêts de persienne, tuyaux de descente etc. qu’il est important de faire aussitôt que possible.
Entretien des fermes
Consistant en réparations aux couvertures et aux fermetures pour tenir les lcoataires clos et couverts et éviter les avaries qui pourraient résulter d’un plus long état de chose
Ferme de Garenne, forêt de Saint-Germain, ferme du Trou d’Enfer et ferme du Petit Parc, toutes deux forêt de Marly, les trois ensemble : 3200 f.
[Observations :] Ces immeubles, sujets par leur position aux coups de vents, ont un très grand besoin d’être entretenu. Il est même indispensable d’être autorisé à faire faire les travaux dès qu’un ouragan a fait quelques dégâts afin d’éviter qu’ils ne deviennent plus graves.
Résumé des entretiens courants
Service des eaux : 1000 f.
Parterre et terrasse : 4750 f.
Immeubles en ville : 1410 f.
Pavillons de chasse : 6000 f.
Fermes : 3200 f.
Total : 16360 f.
Travaux de grosses réparations
Service des eaux
Le renouvellement des conduites amenant les eaux du réservoir commun à celui du Domaine : 12000 f.
[Observations :] L’urgence de ces travaux a été démontrée par un rapport sur les eaux de Saint-Germain adressé à M. le ministre en date du [vide].
Parterre et terrasse
La mise en état de l’ancien parterre, disposition de rampes, massif de fleurs, entourage en grillage, semis de gazon, abatis d’arbres, plantation de haies, charmilles, dressage et ensablage des allées, démolition du poste de la porte Dauphine : 18000 f.
[Observations :] Ces travaux très urgents sont réclamés avec instance par l’administration municipale de Saint-Germain pour tirer cette promenade publique de cet abandon si préjudiciable à la ville et dont n’a pu le tirer l’arrivée du chemin de fer atmosphérique. Ces travaux, l’espoir des habitans de Saint-Germain, ont en outre l’avantage de pouvoir s’exécuter par la mauvaise saison et d’offrir le moyen d’occuper une grande quantité d’ouvriers dans la misère.
La reprise des deux parties du mur de soutènement de la grande terrasse : 10000 f.
[Observations :] Non seulement il est intéressant pour la conservation du domaine d’exécuter ces travaux, mais il serait dangereux de les différer davantage.
Peinture de la barrière de la grande terrasse : 3000 f.
[Observations :] Ce travail de conservation peut être différé, bien qu’il serait préférable qu’il fût exécuté cette année.
Immeubles en ville
Hôtel du Boulingrin
La reprise dans la hauteur des deux étages d’un des angles de la cage d’escalier : 3000 f.
[Observations :] Cette partie du bâtiment menace de s’écrouler. Si les travaux ne sont point ordonnés, il faudrait étayer. La dépense pourrait s’élever à 500 f. 00.
Résumé des travaux de grosses réparations
Service des eaux : 12000 f.
Arrangement du parterre et de la terrasse : 18000 f.
Mur de soutènnement : 10000 f.
Peinture de la barrière : 3000 f.
Hôtel du Boulingrin (en ville) : 3000 f.
Total : 46000 f.
Travaux neufs
1ère partie
La construction d’un saut de loup et d’une grille en fer pour séparer la forêt du parterre. La dépense pour cette première partie doit s’élever à la somme de 18600 f.
2ème partie
La construction d’un poste de surveillance à la nouvelle entrée. Dépense : 12000 f.
3ème partie
Etablissement de conduites, bassin, jeux d’eau et pour l’embellissement des jardins. Dépense : 42000 f.
[Observations :] Ces travaux sont les suites de l’arrivée du chemin de fer atmosphérique sur le parterre de Saint-Germain. C’est pourquoi, par suite de convention entre la compagnie de chemin de fer atmosphérique et l’administration de l’ancienne Liste civile, la compagnie devait verser 5000 f. 00 au Trésor pour indemniser la Liste civile des travaux nécessités sur le parterre par son arrivée sans avoir le droit de s’immiscer en rien soit dans l’exécution soit dans la conception de ces travaux.
Résumé des travaux neufs
1ère partie : 18600 f.
2ème partie : 12000 f.
3ème partie : 42000 .
Total : 72600 f. 00 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la remise au ministère des Finances des rendez-vous de chasse de la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Finances
Secrétariat général
Contrôle des régies et administrations financières
Domaines et forêts
Paris, le 9 décembre 1848
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur et cher collègue,
Par une lettre du 19 septembre dernier, M. votre prédécesseur a demandé si le département des Travaux publics devait continuer à s’occuper de l’entretien de ceux des pavillons de chasse de la forêt de Saint-Germain qui ont été compris dans le bail de la chasse de cette forêt.
Il a exprimé, en outre, le désir que le régisseur du château de Saint-Germain qui était chargé de la surveillance de ces pavillons et responsable de leur mobilier fût appelé à concourir à l’inventaire qui doit avoir lieu et qu’on l’informât des dispositions qui seront faites pour qu’il puisse livrer les bâtiments.
En annonçant que, pour faciliter la location de la chasse, le conservateur à Paris a cru devoir y comprendre la jouissance des pavillons de la Muette et de Noailles et de leurs dépendances, ainsi que des bâtiments servant aux élèves de la faisanderie, M. le directeur de l’administration des Forêts émet l’avis qu’à raison de leur affectation spéciale au service de la chasse, ces pavillons ne pouvaient recevoir une autre destination et ont dû être considérés comme faisant partie de la forêt ; que, par une conséquence nécessaire, l’administration des Forêts doit rester seule chargée de leur conservation et de leur entretien.
Je partage l’opinion de M. le directeur de l’administration des Forêts sur cette question.
Quant à la prise de possession des pavillons par le Domaine et à l’inventaire du mobilier qui devra être dressé contradictoirement par un préposé de cette administration avec un agent forestier et l’adjudicataire de la chasse, des instructions viennent d’être transmises au directeur à Versailles pour que le régisseur du château de Saint-Germain soit appelé à y concourir, d’après le désir exprimé par votre département.
Agréez, Monsieur et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Finances
Trouvé-Chauvel »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés et à réaliser dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 20 novembre 1848
Le ministre à M. Varin, représentant du peuple, liquidateur général de l’ancienne Liste civile et du Domaine privé
Monsieur le Liquidateur général et cher collègue,
Monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye revient avec beaucoup d’insistance et, je vois le reconnaître, avec beaucoup de raison sur les observations qu’il avait déjà adressées à mon administration, après vous les avoir faites à vous-même, relativement à la nécessité de procurer de l’occupation aux ouvriers de sa commune en indiquant, comme l’opération qui atteindrait le plus convenablement et le plus utilement ce but, l’achèvement des travaux entrepris sur le parterre par suite du passage dans cette partie du domaine de l’Etat, du chemin de fer atmosphérique, travaux auxquels l’ancienne direction des domaines de la Liste civile aurait affecté, dit-il, un crédit de 45000 f.
Je suis assurément très disposé à seconder la sollicitude de M. le Maire pour ses administrés et je crois, comme lui, que les travaux dont il s’agit offrent, dans la saison actuelle, une ressource précieuse pour occuper les travailleurs. Toutefois, je suis dépourvu des renseignements nécessaires pour donner une suite raisonnée à ce projet.
Vous avez bien voulu, Monsieur et cher collègue, en écrivant à ce sujet, le 12 avril dernier, à l’un de mes prédécesseurs, lui adresser des copies des deux lettres que vous aviez reçues de M. le maire de Saint-Germain. Mais ces lettres ne contiennent sur les travaux entrepris et sur le projet d’après lequel ils s’exécutaient que des détails qui n’ont rien d’officiel. Or, ce qu’il m’importe de connaître, c’est le projet arrêté et les mesures prises par l’ancienne administration pour son exécution, d’autant mieux que des engagements envers des tiers pourraient en résulter, et qu’il est désirable, pour votre administration comme pour la mienne, de prévenir des réclamations ultérieures que ces engagements pourraient faire surgir. Cette supposition est justifiée par un passage de la lettre de M. Quentin de Villiers, du 20 mars, dans lequel il parle de grillages (ou de treillages) destinés à entourer les carrés de gazon, lesquels auraient été commandés avant le 24 février à un entrepreneur de la ville et que celui-ci était alors sur le point de suspendre, si la commande ne lui était pas confirmée. Et, d’un autre côté, vous-même, Monsieur et cher collègue, dans une lettre du 1er avril qui contient des renseignements généraux sur le service des jardins, vous fesiez observer que les travaux du parterre de Saint-Germain, suspendus à la fin de février, avaient, sur les instances de M. le Maire et d’après les ordres de M. A. Marrast, été repris dans les premiers jours de mars et que vous adresseriez au ministère des Travaux publics les mémoires des dépenses y relatives.
En cet état de choses, j’ai donc besoin de connaître :
1° le projet arrêté pour les nouveaux arrangements du parterre et sa clôture avec la forêt,
2° le point où se trouvait parvenue l’exécution de ce projet au 24 février, époque où elle a cessé de concerner l’ancienne Liste civile,
3° les travaux qui ont été faits d’urgence depuis lors, en vue d’occuper les ouvriers,
4° enfin et surtout les conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique, qui s’est engagée à payer à l’ancienne Liste civile, à raison des dits travaux, une indemnité, sur laquelle sans doute devront être prélevés les dépenses faites jusqu’au 24 février, mais dont le surplus doit revenir à la décharge des travaux restant à exécuter.
Vous m’obligerez, Monsieur et cher collègue, en voulant bien m’adresser ces divers renseignements, avec les documents nécessaires, aussi promptement que possible.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain, le 25 octobre 1848
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Après avoir fait d’énormes sacrifices et épuisé toutes ses ressources depuis le mois de février dernier, la ville de Saint-Germain-en-Laye se trouve dans une impossibilité absolue d’occuper aujourd’hui plus de 400 ouvriers qui sont sans ouvrage.
Cette position est tellement regrettable, sous le rapport de l’humanité et de la tranquillité publique, qu’elle me détermine à recourir à votre bienveillante sollicitude et à vous prier de donner des ordres pour la reprise des travaux, qui doivent être exécutés sur le parterre de Saint-Germain.
L’ancienne Liste civile avait ouvert un crédit de 45000 francs, à employer en 1848 pour la réalisation du projet qui avait été arrêté et qui était en cours d’exécution au moment des événements de février. Tous les travaux consistant en terrassements et en plantations permettraient d’y employer des ouvriers de toutes les professions, qui obtiendraient ainsi un soulagement à leur misère.
Permettez, Monsieur le Ministre, que j’insiste auprès de vous à cet égard et que je vous prie de prendre cet exposé en grande considération.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Le maire
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés et à réaliser dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
7e division, 1er bureau
Paris, le 29 mai 1848
Le ministre à M. Cailloux, architecte du parterre et de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur,
Le passage du chemin de fer atmosphérique sur une portion de la forêt et du parterre de Saint-Germain-en-Laye a nécessité qu’une nouvelle direction fût donnée à la clôture qui séparait ces parties des domaines de l’Etat et, par suite, le parterre s’est agrandi aux dépens de la forêt.
Des travaux ont été entrepris pour le nouvel arrangement de ce parterre. Je désire savoir quelle en est la situation actuelle, et comme leur continuation serait de nature à offrir de l’occupation aux ouvriers de la localité, mon intention est qu’ils puissent être repris aussitôt que possible.
Je vous invite donc, Monsieur, à m’adresser sans retard un rapport à ce sujet en y joignant un plan de la restauration du parterre dans les nouvelles limites qui lui sont assignées. Ce projet devra être étudié au point de vues de la stricte économie que commande l’état des finances de la République.
Vous voudrez bien y joindre un devis de la dépense où vous distinguerez celle des travaux qui devront être exécutés immédiatement de celle des embellissements que votre projet pourra comporter mais qui seraient de nature à pouvoir être ajournés et répartis sur plusieurs exercices.
J’attends ce travail très promptement.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Pétition demandant des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Les ouvriers jardiniers soussignés, habitants Saint-Germain, ont l’honneur de solliciter votre intervention auprès de monsieur Chalamel, inspecteur du domaine de l’Etat en cette ville, à l’effet d’obtenir leur participation aux travaux de jardinage en cours d’exécution sur le parterre. Les soussignés ne sont portés à faire cette demande que par suite de l’interruption de leurs travaux habituels. Ils ne demandent point l’exclusion des ouvriers déjà occupés, mais ils demandent à partage avec ceux-ci le travail ultérieur, de sorte que la répartition des journées à faire soit égale entre tous. C’est-à-dire que si le nombre des travailleurs excédait celui des journées, la réduction fut proportionnelle, dut-elle réduire l’occupation de chacun à trois jours par semaine. Ils demanderaient qu’il en fût de même pour le chômage nécessité par le mauvais temps. Ils demandent aussi que le prix de la journée de celui qui conduit les travaux ne s’élève seulement qu’à un tiers en plus de la journée des ouvriers et que l’excédent de cette réduction soit également réparti entre tous, ou serve à occuper un homme de plus.
Dans l’espérance, Monsieur le Maire, que vous daignerez prendre leurs demandes en considération et que vous aurez la bonté de les soumettre à qui de droit, ils ont l’honneur d’être vos très respectueux serviteurs et administrés.
A Saint-Germain, ce 22 avril 1848
Beauvalet, Leviot, Coullarés, Saussay rue Grande-Fontaine 19
Bignat, Motté fils, Motté père, Hery, Fortier, Maillard
Blaizaux, Brard, Bouvier, Godet, Mourend »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
République française
Liberté, égalité, fraternité
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par ma lettre du 17 de ce mois, je réclamais de votre sollicitude une prompte réponse aux deux demandes que j’avais adressées à M. Vavin, tendant à obtenir la confirmation d’un crédit de 45000 francs accordé dès le mois de mars 1847 pour l’achèvement de travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain. Ces demandes vous ont été renvoyées, la solution en étant aujourd’hui attribuée à votre département.
Je vous transmets ci-joint, Monsieur le Ministre, l’original d’une pétition que m’adressent aujourd’hui les ouvriers jardiniers de la ville, dénues d’ouvrage, à l’effet d’être employés concurremment avec les autres journaliers à la confection desdits travaux du parterre.
La ville déclare ne pouvoir occuper les pétitionnaires à ses frais, épuisée qu’elle est par les immenses sacrifices faits depuis deux mois pour alimenter près de deux cents ouvriers.
La requête incluse justifiera donc à vos yeux, Monsieur le Ministre, mon insistance à solliciter de vos soins l’obtention très prochaine du crédit susmentionné.
Il s’agit de quinze malheureux de plus à faire vivre au moyen d’un travail évidemment utile et à soustraire aux mauvais conseils du besoin et de l’oisiveté.
J’ose en conséquence vous conjurer, Monsieur le Ministre, de ne pas différer d’avantage la décision favorable que j’attends si impatiemment de votre justice et de votre humanité.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mes sentiments de de fraternité respectueuse.
Le maire
Quentin de Villiers »

Cette lettre porte plusieurs annotations : « 27 avril 1848 », « on demande 45000 f. pour la terrasse de Saint-Germain », « dépense impossible », « M. Huet, je voudrais la première lettre de M. le maire de Saint-Germain ».

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 17 avril 1848
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par mes lettres des 20 mars dernier et 5 avril courant, j’avais sollicité de M. le liquidateur général des biens de l’ancienne Liste civile la reprise immédiate des travaux qui doivent être exécutés sur le parterre de cette ville, ancienne dépendance de la Liste civile et auxquels un crédit de 45000 francs était destiné.
Par sa réponse en date du 12 de ce mois, M. Vavin me fait connaître qu’en vertu du décret du 22 mars dernier, le parterre ainsi que la terrasse de Saint-Germain ont cessé d’être dans les attributions de l’ancienne Liste civile et se trouvent maintenant dans celles du ministère des Travaux publics.
Je viens donc vous prier, Monsieur le Ministre, de vouloir bien prendre en grande considération la position malheureuse dans laquelle se trouve la classe ouvrière de Saint-Germain. Presque tous les ateliers ou chantiers particuliers sont fermés. Les ateliers ouverts au compte de la ville, et qui comprennent plus de 200 ouvriers, ont épuisé toutes nos ressources et sous peu de jours nous en seront réduits à les fermer. Une telle mesure ne saurait être adoptée sans présenter les plus graves inconvénients pour la tranquillité publique. J’ose donc espérer, Monsieur le Ministre, qu’en présence d’une situation semblable vous voudrez bien donner les ordres nécessaires pour la reprise immédiate des travaux du parterre au moyen du fonds de 45000 f. qui avait été accordé à cet effet par l’ancienne Liste civile.
La population entière vous sera reconnaissante, Monsieur le Ministre, de vouloir bien accueillir favorablement la demande que j’ai l’honneur de vous adresser en son nom.
Salut et respect.
Le maire
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Copie de deux lettres écrites les 20 mars et 5 avril par M. Quentin de Villiers, maire de Saint-Germain-en-Laye, à M. Vavin, administrateur et liquidateur général de l’ancienne Liste civile
[…]
Saint-Germain-en-Laye, 5 avril 1848
Monsieur,
Par ma lettre officielle du 20 mars 1848, je vous exposais l’urgence d’une décision que je sollicitais de votre justice et de votre humanité pour le maintien et la confirmation à nouveau du crédit de 45000 f. accordé par l’administration de l’ancienne Liste civile en date du 27 mars 1847.
Ce crédit avait pour but de pourvoir aux frais d’achèvement des travaux entrepris sur le parterre et dans la partie de forêt qui y a été annexée jusqu’à la ligne de ceinture formée par le chemin de fer.
Sans parler de la gêne résultant pour la circulation de terrains bouleversés, d’arbres abattus, des embarras enfin et du désordre qu’entrainent des travaux de ce genre commencés et non conduits à terme, je n’ai le courage de faire valoir qu’une raison par-dessus tout dominante, c’est l’impérieuse nécessité d’employer de nombreux ouvriers que la ville n’est plus, tout à l’heure, dans la possibilité d’occuper par un double motif :
1° l’absence de travaux de voirie ou autres immédiatement exécutables,
2° le manque total de fonds.
Allocation du budget, votes de centimes spéciaux, produits de souscriptions volontaires, toutes ces ressources touchent au moment d’être entièrement épuisées dans une très courte période de temps.
J’ose donc, Monsieur, vous supplier de prendre en considération la demande contenue en ma lettre du 20 mars que je vous réitère par la présente avec toute l’instance d’un esprit pénétré de la gravité de la situation qui résulterait pour notre ville d’une attente plus prolongée de votre adhésion à ma si juste requête. De cette adhésion dépend la subsistance d’une centaine d’ouvriers jusqu’à présent maintenus assez tranquilles parce qu’ils ont été occupés, mais que bientôt le besoin et la faim pourraient mal conseiller.
J’attends donc, Monsieur, votre réponse. Je l’espère très prochaine et surtout favorable.
Veuillez agréer, Monsieur, etc. »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Copie de deux lettres écrites les 20 mars et 5 avril par M. Quentin de Villiers, maire de Saint-Germain-en-Laye, à M. Vavin, administrateur et liquidateur général de l’ancienne Liste civile
Saint-Germain-en-Laye, 20 mars 1848
Monsieur,
En ce moment où, par mesure d’humanité non moins que de bon ordre, il importe d’utiliser les bras de tant de travailleurs condamnés à l’inaction faute d’ouvrages, il est de mon devoir, comme maire et organe de la ville de Saint-Germain, de solliciter de vous l’autorisation suivante, non à titre de simple convenance du moment mais de bonne justice.
L’exécution de travaux divers avait été consentie par l’ancienne Liste civile sur le parterre de Saint-Germain et dans la portion de la forêt qui la séparait de la ligne du chemin de fer.
Deux crédits avaient été ouverts à cet effet par l’administration de l’ancienne Liste civile.
Le premier, à la date du 4 février 1847, du chiffre de 24000 f., a été non seulement épuisé mais même dépassé par le paiement des travaux accomplis dans le cours de 1847.
Le deuxième crédit, accordé le 27 mars 1847 jusqu’à concurrence d’une somme de 45000 f., devait subvenir aux frais de deux grands carrés de gazon, avec plates-bandes, entourés de grillages, à créer dans deux espaces vagues du parterre, puis de nivellement de terrains pour raccorder l’ancien parterre avec le nouveau, et enfin de plantations diverses.
Les travaux dont ce dernier crédit faisait l’objet devaient être mis en œuvre dès le 1er mars de cette année.
C’est ce deuxième crédit que je viens vous demander, Monsieur, de vouloir bien confirmer, ou ordonnancer, de nouveau.
Je sais n’avoir aucunement besoin de faire ressortir à vos yeux le mérite d’une telle décision.
Je dirai seulement que les travaux dont il s’agit ne doivent pas être qualités d’embellissement de luxe, ni considérés comme tels, mais qu’ils ne formeront que l’achèvement indispensable et fort simple de deux déjà entrepris.
Cet achèvement emprunte aux circonstances actuelles de puissans motifs d’urgence : c’est l’emploi, pendant l’espace de cinq ou six mois consécutifs, d’au moins une centaine d’ouvriers très nécessiteux et possédant l’aptitude spéciale à ce genre de besogne.
Ces gens ne demandent qu’à travaillent fructueusement et paisiblement, mais je ferai observer qu’en ce moment la misère et le dénument les gagnent de jour en jour et que leur oisiveté forcée pourrait les rendre d’autant plus turbulent qu’ils avaient connaissance, dès l’année dernière, des travaux dont le plan était arrêté et qu’ils comptaient sur leur exécution à partir du 1er mars courant pour vivre, eux et leurs familles.
J’ajouterai qu’en vertu de l’engagement si formel pris par l’ancienne Liste civile, déjà les deux grillages destinés à entourer les eux carrés de gazon projetés avaient été commandés avant la révolution de février et sont aujourd’hui en cours d’exécution chez l’entrepreneur, lequel est sur le point de suspendre ce travail où quelques ouvriers encore sont occupés ; il le continuera si la commande lui en est renouvelée.
Une autorisation a bien été donnée le 10 mars 1848 de continuer une partie des travaux mais elle n’a trait qu’aux plantations que l’époque actuelle de la saison ne permet pas de différer sans un préjudice certain. Ces travaux sont fort minimes et n’emploieront que peu de bras pendant quelques jours seulement.
Je crois donc, Monsieur, ne faire qu’un légitime appel à votre équité en vous priant d’autoriser l’exécution immédiate des travaux précédemment décidés et de statuer que le crédit de 44000 f. qui y était affecté spécialement sera maintenu dans sa totalité.
Agréez, Monsieur, etc. »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

Conventions entre la Liste civile et la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain pour le passage de la ligne dans les propriétés de la Couronne

« Copie
Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, rue Saint-Lazare, n° 124
Paris, le 24 février 1847
Monsieur Empis, directeur des Domaines de la Couronne, à Paris
Monsieur le Directeur,
Nous avons l’honneur de vous confirmer les conventions arrêtées entre la Liste civile et notre compagnie par suite de l’établissement du chemin atmosphérique dans la forêt et sur le parterre de Saint-Germain.
La compagnie, ainsi qu’elle y avait été autorisée, a déplacé la grille du parterre sur la place du château et l’a replacée, suivant le plan convenu, à droite et à gauche du bâtiment de la station.
Les terrains appartenant à la Couronne en dehors de cette grille ont été délimités avec la place du château de manière à ce qu’ils ne puissent être considérés comme faisant partie de la dite place. Le pavage en a été fait aux frais et par les soins de la compagnie qui, pendant la durée de sa concession, restera chargée de l’entretien du pavé, à moins, cependant, que cet emplacement ne deviennent la propriété de la ville de Saint-Germain comme place publique grevée à toujours d’une servitude de passage pour la communication du parterre avec la place du Château.
Ces terrains pourront être expropriés et, dans ce cas, le prix en sera fixé par le jury, mais l’administration de la Liste civile s’engage dès à présent à ne pas réclamer une indemnité supérieure à celle qui a déjà été allouée pour les parties de terrain dont elle a été dépossédée dans le parterre.
Il est convenu que, jusqu’à l’expropriation, ces terrains resteront accessibles au public, aux voitures, aux employés et hommes du service de la compagnie, à titre de simple tolérance révocable à la volonté de M. l’intendant général de la Liste civile.
La Couronne conservera la propriété du trottoir de droite longeant la gare sur le parterre. L’entretien de ce trottoir sera à la charge de la compagnie qui, en raison des travaux souterrains qu’elle a fait pratiquer pour sa gare sous le sol dudit trottoir et de l’impossibilité où se trouve l’administration de la Liste civile de consentir volontairement l’établissement de cette servitude, considérée comme une véritable aliénation, devra obtenir l’expropriation du fonds en souterrain. Le chiffre de l’indemnité à payer par la compagnie pour cette expropriation sera fixé ultérieurement par le jury, l’administration de la Liste civile s’engageant à ne pas former une demande supérieure au prix précédemment fixé, ainsi qu’il a déjà été dit plus haut, pour les terrains distraits du parterre.
Les portes des grilles contiguës au bâtiment de la station sur les deux trottoirs de droite et de gauche ne seront ouvertes que pendant le même tems et aux mêmes heures que les autres entrées principales du parterre.
La compagnie prendra à sa charge l’entretien d’une conduite d’eau qu’elle est autorisée, à titre de tolérance, révocable à la volonté de M. l’intendant général, à placer, à ses frais, à la suite du trottoir de droite, pour se prolonger à travers le parterre jusqu’à la grille de Pontoise, sans que dans aucun cas la compagnie, ou tous autres, puissent se prévaloir de cette construction et de son entretien pour prétendre aucun droit à cette servitude.
La compagnie rétrocédera à la Couronne le terrain, teinté en rose foncé sur le calque joint au plan, en face des propriétés longeant le parterre et qui se trouvent compris dans les terrains déjà expropriés, moyennant une indemnité égale à cette fixée par le jury d’expropriation pour ces sortes de terrains, à l’exception toutefois des parcelles occupées souterrainement par la compagnie, qui en restera propriétaire comme souterrain, à la charge de payer l’indemnité fixée pour les terrains de cette nature et d’entretenir le trottoir qui serait établi sur tous ces terrains.
Pour la voie de communication à établir entre la gare et la porte de Pontoise, conformément aux dispositions du plan et du calque, la compagnie a rempli les formalités préliminaires afin d’arriver à l’expropriation des terrains nécessaires à l’ouverture de cette communication. En cas d’adoption du projet, les terrains, teintés en jaune sur le calque, qui seraient pris à la Couronne, à la suite de la propriété de Mme Lerouget, pour compléter cette voie devront également être expropriés par la compagnie et l’indemnité en sera fixée d’après le mode déjà indiqué.
Un passage à niveau serait alors établi sur cette rue au point indiqué sur le calque par les lettres KK et il ne pourrait jamais être interrompu que pendant le tems strictement nécessaire pour le passage des bestiaux ou marchandises qui arriveraient ou sortiraient du débarcadère par cet endroit.
Un second passage, servant d’accès au parterre, en travers de la rampe descendant à la gare, sera fait au moyen d’une passerelle en bois indiquée au calque par les lettres II et cette passerelle sera munie d’une grille d’entrée et garnie des deux côtés.
Ces passages et passerelles seront soumis, pour leur ouverture et leur fermeture, aux mêmes règlemens et consignes que les autres grilles ou entrées du parterre.
Les parties de la station ou de la gare qui ne seraient pas bordées de garde-corps seront entourées d’un fort treillage peint en vert.
La compagnie restera chargée du régalement des terres déposées en excès dans la forêt et de la remise en culture des parties occupées temporairement par les travaux.
Enfin, au moment de la mise à exécution des travaux dont l’administration de la Liste civile reste chargée sur le parterre, la compagnie paiera au trésor de la Couronne et entre les mains du trésorier : 1° une somme de vingt mille francs pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une autre somme de trente mille francs pour indemniser, en partie, la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de contrôler les plans et de s’immiscer en quoi que ce soit dans l’exécution des travaux.
Toutes les conditions ci-dessus résument celles contenues dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de nous écrire le 20 octobre dernier, et notre compagnie est prête à se conformer aux dispositions qui n’ont point encore reçu leur exécution.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de notre considération la plus distinguée.
Le directeur,
Signé : Emile Pereire
Pour copie conforme,
Le chef du Contentieux
Imbault »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

Convention entre le domaine de la Couronne et la Ville de Saint-Germain-en-Laye concernant les conduites d’eau

« Convention entre le domaine de la Couronne et la ville de Saint-Germain-en-Laye concernant le service de ses eaux
Les soussignés baron Mounier, pair de France, conseiller d’Etat, grand officier de l’ordre royal de la Légion d’honneur, intendant des Bâtiments de la Couronne, stipulant par autorisation spéciale de Son Excellence le ministre de la Maison du Roi, au nom et dans l’intérêt de Sa Majesté, d’une part,
Et chevalier Danès de Montardat, ancien colonel de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis et de l’ordre noble de Saint-Hubert, maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye, agissant au nom et dans l’intérêt de ladite ville,
Dans la vue 1° de faire cesser les réclamations sans cesse renaissantes auxquelles donne lieu depuis très longtemps le service des eaux de la ville de Saint-Germain-en-Laye, 2° de faire rentrer l’administration des Bâtiments de la Couronne dans la possession de la conduite appartenant exclusivement au Roi, 3° de fixer invariablement la part contributive dudit Domaine et de la Ville dans les travaux qui seront exécutés pour la mise en état et l’entretien des aqueducs, regards, tonnelles, puisards, conduites et réservoirs des eaux appartenant en commun au Roi et à la Ville,
Ont arrêté la convention suivante dont les bases ont précédemment été adoptées par délibération du conseil municipal du 22 février dernier et approuvées par S. E. le ministre de la Maison du Roi :
Art. 1er. La conduite dite du Roi sera immédiatement remise à la disposition de l’administration des Bâtiments de la Couronne et sera dégagée, par la Ville, dans le plus court délai possible, de tous les embranchements qui y sont établis pour le service de concessions particulières.
Art. 2. En compensation des tuyaux de conduite qui étaient branchés sur la prolongation de la conduite du Roi et dont la ville a disposé, elle remettra à l’administration des Bâtiments de la Couronne les tuyaux en plomb branchés sur la conduite en fonte de la rue de Paris et qui porte l’eau tant au réservoir des grandes écuries qu’à l’abreuvoir et à la partie sud du grand manège. Ces conduites en plomb cesseront tout service et seront dégagées de toute communication à partir du regard établi près la poste royale.
Art. 3. La Ville s’oblige à prendre toutes les mesures nécessaires pour opérer dans le plus court délai le dégagement des divers embranchements faits sur les conduites d’arrivée, depuis le regard de Saint-Léger jusqu’au réservoir. Elle s’engage également à renouveller les mesures conservatrices prescrites à l’égard de ces aqueducs par l’arrêt du Conseil du 22 juillet 1669.
Art. 4. Sur le volume total des eaux qui arrivent au réservoir de la ville, le Roi en réserve le tiers pour le service de ses Bâtiments. L’usage des deux autres tiers sera abandonné à la ville et S. M. confirme, à cet égard, les dispositions de l’arrêt du Conseil du 26 mars 1732. La commune en pourra disposer comme elle l’entendra.
Il sera établi à cet effet dans le réservoir de la ville une cuvette de jauge d’où le tiers des eaux sera immédiatement versé dans la conduite du Roi. Les frais d’établissement de cette cuvette seront supportés en commun, un tiers par la Couronne et deux tiers par la Ville.
Art. 5. Les aqueducs et conduites d’arrivée jusqu’au réservoir de la Ville seront restaurés complétement de manière à assurer le service et à accroître le volume d’eau qu’ils amènent. La dépense de cette restauration sera également supportée en commun et dans la même proportion que la précédente.
Art. 6. L’administration des Bâtiments de la Couronne s’engage à rembourser à la Ville le tiers de la dépense qu’elle a faite depuis le 1er avril 1814 jusqu’à ce jour pour l’entretien des aqueducs et conduites destinées à recevoir le produit des sources et à le porter au réservoir. Le compte de ces dépenses sera établi sur les pièces authentiques et le remboursement sera effectué sur les fonds de l’exercice 1824.
Art. 7. L’administration des Bâtiments de la Couronne consent à contribuer, à l’avenir, pour un tiers sur les dépenses qui seront faites pour l’entretien des mêmes aqueducs et conduites ainsi que la cuvette de jauge.
Art. 8. L’administration des Bâtiments de la Couronne consent à conserver sur le trop plein du réservoir particulier de distribution le robinet qui, de tous tems, a existé pour le service du public à la fontaine dite du Grand Commun appartenant au Roi.
Art. 9. La Ville s’engage à n’établir aucune prise d’eau sur le cours des aqueducs et conduites d’arrivée depuis la source des eaux jusqu’au réservoir de la ville et comme elle n’a droit d’accorder que des concessions que sur le volume d’eau qui lui est abandonné, ces concessions ne pourront jamais être établies que sur les conduites qui recevront ce volume d’eau à partir du réservoir de la ville.
S’il existait sur les conduites d’arrivée une ou plusieurs prises d’eau qui, ayant été concédées en vertu d’un titre, dussent être maintenues, le volume en serait jaugé et la ville serait obligée à rendre le tiers de ce volume à la Couronne au réservoir de la Ville.
Art. 10. Tous les travaux qui devront être exécutés soit dès à présent soit à l’avenir tant pour l’établissement de la cuvette de jauge que pour la restauration et l’entretien des aqueducs et conduites d’arrivée le seront par les soins de la ville, dans les formes prescrites par la loi. Mais ils devront être, au préalable, concertés avec l’architecte de S. M., qui en constatera la nécessité. Il devra être informé des ordres donnés pour leur exécution, laquelle ne pourra avoir lieu qu’avec son concours, tant pour les plans et devis que pour la surveillance des travaux.
La dépense sera vérifiée et constatée par lui et le tiers de cette dépense, remboursable par la Couronne, ne sera payée que sur sa proposition.
Fait double à Saint-Germain-en-Laye le 26 mars 1824
Signé : Danés de Montardat
Et à Paris le 3 avril 1824
Signé : Mounier »

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

Brouillon d’un ordre de paiement pour le pavage du grand chemin de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne me Gaspard de Fieubet de payer comptant à me Pierre Tevenin, commis pour le Roy à la recepte et despense des deniers des Pontz et Chaussées de la generalité de Paris, la somme de [vide] pour icelle delivrer à Estienne Pupot, adjudicataire au rabaiz des ouvrages de pavé necessaires à faire sur le grand chemin de Paris à Saint Germain en Laye, le long et aux advenues du bourg de Ruel, pour la continuation desd. ouvrages, laquelle somme luy sera payée suivant les mandemens des presidens et tresoriers generaux de France en ladicte generallité. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu pour ses finances à [vide] jour de [vide] mil six cens trente trois. »

Lettre concernant le logement de la reine et de sa suite au Château-Neuf

« Monseigneur,
Vous verrés par les compliments que le Roy rend à la Reine que le ceur est en bonne assiette. Il me l’a si particulierement tesmoigné que je vous puis supplier d’assurer la Reine qu’elle recevra icy touttes sortes de contentement. Son logement dans le chasteau neuf est bien ordonné, hormis que madame Eubernet demeure logée prez son antichambre. Elle fait prier un chacun pour la conservation de ce logement. Madame de Guercheville aura la chambre où est maintenant madame la conestable de Monmorancy. Il y a une bonne chambre pour la garderobe de la Reine, une autre aussy belle pour secours, un cabinet pour les robes au bout de la gallerie, et les offices de la Bouche, [f. 234v] chambre pour l’apotiquaire, mais il n’y en peult avoir pour le medecin que au vieux chasteau. Pour le reste du logement, on y travaille et à desloger beaucoup de gens pour accommoder les officiers de la suite de Sa Majesté. Le Roy a commandé à Displan que tout fust bien et espere que la Reine sera ici dimanche ou lundy au plus tard. Quand à moy, j’en prie Dieu de bonheur et que ce soit en parfaitte santé, laquelle aussy je vous souhaite pareille comme estant, Monseigneur, vostre tres humble et tres affectionné serviteur.
Marillac
J’ay eu tous les jours la fievre depuis que je suis party de Monceaux, si elle me continue je seray contrant d’aller hors d’icy donner ordre à ma garison. »

Liste des participants à l’assemblée tenue à Saint-Germain-en-Laye

« Departement des trois chambres de l’assemblée qui fut faite à Saint Germain en Laye en l’année 1583
M. le cardinal de Bourbon
M. de Mercure
M. d’Aumalle
M. le marechal de Biron
M. de Villequier
M. de Lenoncourt
M. de Paris
M. le president Brisson
M. Depuy Gaillard
M. de Maintenon
M. de Gombault
M. de Bouchage
M. de Saint Goard
M. de Ruffey
M. Dabin
M. de Sessac
M. le grand prevost
M. Marcel
[f. 256v] M. de Rieux
M. Baillet
M. Michon
M. le lieutenant civil
M. le prince de Conty
M. de Guise
M. de Retz
M. le marechal d’Aumont
M. le grand prieur de Champagne
M. de La Vauguyon
M. de Rambouillet
M. le president de La Guesle
M. de La Vallette
M. de Pienne
M. de Vienne
M. de Nantes
M. Rostaing
M. le comte de Fiesque
M. de Chevailles
M. de Champigny
M. de Blancmesnil
[f. 257] M. de Sourdis
M. de Chateauneuf
M. de Soucy
M. Despleurs
M. le Comte
M. de Rouen
M. de Nevers
M. d’Espernon
M. de Lanssac
M. le grand aumonier
M. de Lyon
M. de Chauvigny
M. de Pons
M. de Suze
M. le president Faulcon
M. Chombert
M. de Lenoncourt le jeune
M. Miron
M. de Videville
M. de Longchamps
[f. 257v] M. de Boquemar
M. de La Vieuville
M. Borin
M. Duhuc
M. Barthelemy »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 24 mai 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, architecte
En réponse à votre lettre du 11 novembre dernier, j’ai l’honneur de vous informer qu’une somme de 11000 f. sera réservée en 1908 sur les crédits des Monuments historiques pour les travaux à exécuter à la chapelle du château de Saint-Germain.
Je vous serai très obligé de me faire parvenir une deuxième expédition de votre devis approuvé le 24 mai 1907 et qui s’élève à 55140 f. 47. »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 août 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce plu les soumissions en double expédition à faire signer, compris imprévus, à :
MM. Prévost et Chatignoux, entrepreneurs de maçonnerie : 14503 f. 68
Laubeuf, entrepreneurs de charpente : 5324,00
Monduit, entrepreneur de plomberie : 10890,00
Hoffmann, entrepreneur de menuiserie : 8479,35
Moutier, entrepreneur de serrurerie : 8706,44
Beauvais, horloger : 4400,00
Pour l’exécution des travaux prévus au devis de 55140,47 approuvé le 24 mai 1907, ces travaux devant s’exécuter en 1907 jusqu’à concurrence d’une somme de vingt-cinq mille francs, et le reste sur les exercices suivants.
Les domiciles des entrepreneurs sont les suivants :
Prévost et Chatignoux à l’Isle-Adam (Seine-et-Oise)
Monduit, rue Poncelet 31 à Paris
Laubeuf, Hoffmann, Moutier et Beauvais à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
P.S. Me référant à l’article 18 du décret du 18 novembre 1882 qui autorise votre administration à traiter de gré à gré avec les entrepreneurs pour l’exécution des travaux d’ordre spécial comme celui dont il s’agir, je propose de confier les travaux d’horlogerie à M. Beauvais, depuis fort longtemps horloger du château de Saint-Germain. »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 24 mai 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, architecte
J’ai l’honneur de vous informer que, sur l’avis de la commission des Monuments historiques, je viens d’approuver à la date de ce jour le devis de 55140 f. 47 que vous avez dressé en vue de l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
M. le ministre a décidé, sur ma proposition, de mettre la dépense prévue à la charge du budget des Beaux-Arts (Monuments historiques). Cette dépense est imputée sur l’exercice 1907 jusqu’à concurrence de 25000 f. En conséquence, je vous adresse sous ce pli l’autorisation d’entreprendre les travaux.
Vous voudrez bien me faire parvenir, en même temps que les pièces nécessaires à la mise en train des ouvrages, un deuxième exemplaire de votre projet.
Je dois ajouter que les travaux du devis de 172006 approuvé le 13 octobre 1902 sont considérés comme terminés et que, dans ces conditions, le reliquat non employé de l’allocation réservée sur le budget des Beaux-Arts pour leur exécution est compris dans l’allocation du nouveau devis.
Signé : Dujardin-Beaumetz »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. l'Inspecteur général Selmersheim propose l'approbation d'un devis s'élevant à 55140 francs 47 présenté par M. l'architecte Daumet pour achever la restauration du château de Saint-Germain.
La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Selmersheim. »

Rapport sur les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Commission des Monuments historiques
Rapport à la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Séance du 10 mai 1907
Monsieur l’architecte Daumet soumet à l’approbation un devis estimatif s’élevant à 57140 f. 47 destiné à terminer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye commencée en 1862.
Cette estimation comprend les travaux suivants :
Pour la maçonnerie, quelques reprises aux soubassements et aux fenêtres du rez-de-chaussée de la façade ouest ; l’établissement d’une clôture en pierre à l’entrée de la galerie à droite du passage à voitures ; le démontage et la repose en nouvel emplacement du cadran extérieur de l’horloge ;
Pour la charpente, la démolition de la flèche de la chapelle ;
Pour la couverture, les raccords du comble après l’enlèvement de la flèche ;
Pour l’horlogerie, le changement de l’emplacement de l’horloge ;
Enfin divers travaux de menuiserie et de serrurerie.
La commission, dans sa séance du 25 janvier dernier, ayant décidé la plupart de ces travaux, nous proposons l’approbation du devis en question, par lequel on terminera la restauration du château de Saint-Germain et dont les fonds pourront être à la charge du service des Monuments.
Paris, 8 mai 1907
Selmersheim »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-Secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 28 mars 1907
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
En réponse à la note du 11 de ce mois, le chef de bureau soussigné a l’honneur de faire connaître à son collègue, Monsieur Caux, que la somme de 172006 f. réservée dès 1902 sur le crédit des Monuments historiques pour la restauration du château de Saint-Germain a été employée jusqu’à concurrence de 146415 f. 66.
Il reste dont actuellement un disponible de 25590 f. 34, sur lequel il y a lieu toutefois de déduire les rabais consentis par les entrepreneurs. Ces rabais se montent à 22631 f. 98 et, de ce fait, la somme nette qui reste réservée sur le crédit primitif de 172006 f. est réduite à 2958 f. 36.
M. l’architecte Daumet a d’ailleurs reçu tous les renseignements utiles à cet égard. Ces renseignements sont en effet contenus dans le bordereau de liquidation partielle des travaux de l’édifice qui lui a été transmis le 2 février dernier.
Le soussigné croit devoir ajouter que par dépêche du 20 mars 1906 M. l’architecte Daumet a été informé que, dans le cas où le programme des travaux nécessiterait l’emploi intégral des fonds réservés sur le crédit des Monuments historiques, il aurait à soumettre pour 1907 un devis des ouvrages complémentaires dont le montant ne saurait être supérieur aux rabais précités de 22631 f. 98 consentis par les divers entrepreneurs. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. l’inspecteur général architecte Daumet soumet deux propositions relatives :
1° au non-achèvement de la flèche de la chapelle
2° à la translation du cadran situé au sommet du donjon de Charles V dans l'encadrement préparé au 17e siècle au 1er étage au-dessus de la porte d'entrée.
La commission approuve ces propositions et, sur la demande de Pascal, elle émet le vœu que la municipalité fasse disparaître le petit chalet situé devant le château. »

Lettre concernant les travaux de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 21 juillet 1906 à M. Daumet, architecte
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint l’autorisation d’entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye les travaux supplémentaires que vous m’avez demandé par votre lettre du 7 juillet courant.
Cette nouvelle entreprise devant être réglée séparément, je vous serais très obligé de vouloir bien m’adresser un marché spécial pour ces travaux ainsi qu’un deuxième exemplaire du devis. »

Devis de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monuments historiques
Devis des travaux à exécuter pour la restauration du pont donnant accès à la principale entrée du château de Saint-Germain-en-Laye
Démi dépose de pierre avec rangement et transport, démi démolition des maçonneries
Garde-corps
Tablettes dessus
217,000,65 : 22,10
Sur 0,15 : 3,315
Au-dessous
217,000,55 : 18,70
Sur 0,80 : 14,960
Au-dessous, dans la hauteur du saut de loup
218,005,00, réduit : 180,00
A déduire :
Vide vers façade du château
Partie basse 3,351,30 : 4,35
Surface d’un ½ cercle de 1,675 de rayon : 4,40
Au double pour 2 faces : 17,50
Reste : 162,50
Sur 1,00 : 162,500
Cube : 180,775
A 7 f. 80 c. le mètre, prix réduit : 1409 f. 90
Reconstruction en roche neuve dure de Saint-Maximin à balcons
2
18,004,00 de hauteur sous le bandeau, produit : 144,00
Déduire :
Passages
Celui vers la façade du château, surface ci-dessus : 8,75
Celui vers la place, surface d’un ½ cercle de 6 m. 75 de diamètre : 17,83
Ensemble : 26,58
Au double pour les 2 faces : 53,16
Reste : 90,84
Sur 1 m. 15 réduit d’épaisseur, compris reprises en raccord avec les voûtes conservées : 100,378
Saillies pour pilastres
2
1,75 : 3,50
2*1,25 : 2,50
Ensemble : 6,00
Sur 4,00 : 24,00
Sur 0,30 : 7,200
Arcs extradosés en plus value, développant : 6,85
17,15
Ensemble : 24,00
Sur 1,00 : 24,00
Sur 0,50 : 12,000
A 21 f. 45 c. le mètre en plus value : 257,40
Cintrage des arcs
10,60
8,25
Ensemble : 18,85
Sur 1,00 : 18,85
2 fois : 37,70
A 10 f. 00 le mètre : 377 f. 00
Cube : 107,578
A 115 f. 80 le mètre : 12457,53
Montage à 3 m. 00 réduit : 107,578
A 2 f. 75 c. le mètre : 295,84
Taille des parements, trous, entailles et ravalement avec brettures, même cube : 107,578
A 6 f. 50 de taille par mètre : 699,26
A 10 f. 25 c. le mètre : 7167,42
Ensemble : 21965,09
Moins le rabais de 22 f. 15 % consenti par l’entrepreneur : 4865,27
Reste : 17099,82
Imprévu, 1/10 : 1709,98
Ensemble : 18809,80
Honoraires de l’architecte, de l’inspecteur et du vérificateur à 7,50 % : 1410,74
Montant du devis : 20220 f. 54
Le présent devis dressé par le soussigné architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, 7 juillet 1906
Pour l’architecte empêché, et par ordre
L’inspecteur
H. Choret »

Devis pour les travaux de restauration financés par les Monuments historiques au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Travaux de conservation et de restauration des monuments historiques
Département de Seine-et-Oise
Commune de Saint-Germain-en-Laye
Devis descriptif et estimatif des travaux de diverses natures à exécuter pour la restauration du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye
Maçonnerie
Chemin de ronde
Mur de face, gargouille et chéneaux
Vergelé ferré de Saint-Maximin : [quantités :] 30,000 ; [prix :] 72,65 ; [sommes :] 2179,50
Taille de vergelé ferré de Saint-Maximin : [quantités :] 30,000 ; [prix :] 2,35 ; [sommes :] 493,50
Roche de Saint-Nom, banc bas : [quantités :] 9,000 ; [prix :] 130,00 ; [sommes :] 1170,00
Taille de roche de Saint-Nom, banc bas : [quantités :] 9,000 ; [prix :] 130,00 ; [sommes :] 1170,00
Balustres : [quantités :] 120 ; [prix :] 14,40 ; [sommes :] 1728,00
Pilastres : [quantités :] 12 ; [prix :] 55,00 ; [sommes :] 660,00
Petits vases : [quantités :] 12 ; [prix :] 95,70 ; [sommes :] 1148,40
Voûtes de la salle de Mars, de très grande hauteur (en plan)
33,00*10,00 : [quantités :] 330,000 ; [prix :] 200,00 ; [sommes :] 66000,00
Hors comble
1 souche de cheminée en briques : [quantités :] 1 ; [prix :] 4400,00 ; [sommes :] 4400,00
Le sellement des lambourdes, aires, calfeutrement : 400,00, à 150/100 de légers : 600,00
Trous, scellements, etc. pour 20 croisées à l’entresol de chaque 5 m. 00, ensemble : 100,00
Idem, 3 portes : 15,00
Au 1er étage
Pour 32 croisées, trous et scellements etc. : 160,00
Enduits sur murs : 100,00
Ensemble : [quantités :] 1240,00 ; [prix :] 3,85 ; [sommes :] 4774,00
Total maçonnerie : 83768 f. 40 c.
Charpente
Les étaiements divers produisant : [quantités :] 150 st. 00 ; [prix :] 35,50 ; [sommes :] 5325,00
Les cintres, compris poteaux, avec montage, pose et dépose (prix moyen) : [quantités :] 100 st. 00 ; [prix :] 53,50 ; [sommes :] 5350,00
Total charpente : 10675 f. 00 c.
Couverture
La couverture du comble en zinc n° 16, feuilles de 0,50 de largeur à ressauts arrondis, surface : [quantités :] 350,00 ; [prix :] 45,00 ; [sommes :] 15750,00
Total couverture : 15750 f. 00
Menuiserie
Pour les différents étages
Portes à deux vantaux : [quantités :] 11 ; [prix :] 374,00 ; [sommes :] 4114 f. 00
Portes à un vantail : [quantités :] 7 ; [prix :] 170,50 ; [sommes :] 1193,50
Porte principale à l’ouest en chêne de choix : [quantités :] 1 ; [prix :] 3300,00 ; [sommes :] 3300,00
Porte en face sur la cour : [quantités :] 1 ; [prix :] 1320,00 ; [sommes :] 1320,00
Total menuiserie : 9927 f. 50 c.
Serrurerie
Un plancher en fer I d’une surface de : [quantités :] 328,00 ; [prix :] 16,00 ; [sommes :] 5248 f. 00
Quincaillerie et ferrures de façon, les ferrures de 9 croisées du rez-de-chaussée du côté du fossé : [quantités :] 9 ; [prix :] 101,20 ; [sommes :] 910,80
Total serrurerie : 6158 f. 80
Peinture
Surface : [quantités :] 200,00 ; [prix :] 12,00 ; [sommes :] 2400 f ; 00
Total peinture : 2400 f. 00
Sculpture
Salle de Mars
Pendentifs : [quantités :] 35 ; [prix :] 88,00 ; [sommes :] 3080 f. 00
Culs de lampe de retombées des nervures des voûtes : [quantités :] 8 ; [prix :] 385,00 ; [sommes :] 3080 f. 00
Restauration des autres culs de lampe, ensemble : [quantités :] 8 ; [prix :] 165,00 ; [sommes :] 1320,00
Total sculpture : 7480 f. 00
Achèvement de la flèche et de la crête de la chapelle
Charpente : 1840,30
Plomberie : 7523,00
Total : achèvement de la flèche et de la crête de la chapelle : 9363 f. 30
Récapitulation :
Maçonnerie : 83768 f. 40 c.
Charpente : 10675,00
Couverture : 15750,00
Menuiserie : 9927,50
Serrurerie : 6158,80
Peinture : 2400,00
Sculpture : 7480,00
Achèvement de la flèche et de la crête de la chapelle
Charpente : 1840,30
Plomberie : 7523,00
Total : 145523 f. 00
Somme à valoir pour imprévus : 14482,58
Montant des travaux : 160005,58
Honoraires de l’architecte, 5 p. %, ci : 8000 f. 28
Honoraires de l’inspecteur, 2 ½ p. %, ci : 4000,14
[Total :] 12000,42
Total de la dépense : 172006 f. 00 c.
Récapitulation par chapitres du devis des travaux de restauration du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye
Maçonnerie : [montant des travaux :] 83768,40 ; [imprévus :] 8378,84 ; [honoraires :] 6910,89 ; [total :] 99056,13
Charpente : [montant des travaux :] 12515,00 ; [imprévus :] 1251,53 ; [honoraires :] 1032,51 ; [total :] 14799,34
Couverture et plomberie : [montant des travaux :] 23273,00 ; [imprévus :] 2327,30 ; [honoraires :] 1920,02 ; [total :] 27520,32
Menuiserie : [montant des travaux :] 9927,50 ; [imprévus :] 992,75 ; [honoraires :] 819,02 ; [total :] 11739,27
Serrurerie : [montant des travaux :] 6158,80 ; [imprévus :] 615,88 ; [honoraires :] 508,10 ; [total :] 7282,78
Peinture : [montant des travaux :] 2400,00 ; [imprévus :] 240,00 ; [honoraires :] 198,00 ; [total :] 2838,00
Sculpture : [montant des travaux :] 7480,00 ; [imprévus :] 678,29 ; [honoraires :] 611,87 ; [total :] 8770,16
Totaux : [montant des travaux :] 145523 f. 00 c. ; [imprévus :] 14482 f. 59 c. ; [honoraires :] 12000 f. 41 c. ; [total :] 172006 f. 00 c.
Le présent devis descriptif et estimatif montant à la somme de cent soixante-douze mille six francs 00 centimes dressé par l’architecte soussigné
A Saint-Germain-en-Laye, le [vide] 1902
Daumet
Approuvé le 13 octobre 1902
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par délégation
Le directeur des Beaux-Arts
Membre de l’Institut
Roujon »

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1902
Monsieur le Ministre,
Comme suite à votre lettre en date du 16 septembre courant relative à l’allocation de crédits par le service des Monuments historiques pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, j’ai l’honneur de vous transmettre les pièces que vous me réclamez pour pouvoir donner suite à cette affaire, devis et marchés en double expédition.
En ce qui concerne le choix des entrepreneurs, je vous propose d’employer ceux qui travaillent déjà au château de Saint-Germain pour le service des Bâtiments civils, savoir :
MM. Morin, entrepreneur de maçonnerie
Laubeuf, entrepreneur de charpente
Monduit fils, entrepreneur de couverture
Hoffmann, entrepreneur de menuiserie
Moutier, entrepreneur de serrurerie
Fossey, entrepreneur de peinture
Corbel, entrepreneur de sculpture
Je vous propose aussi de charger de l’inspection des travaux M. Choret, demeurant place de Pontoise n° 28 à Saint-Germain-en-Laye, qui est depuis longtemps déjà inspecteur des travaux du château pour le service des Bâtiments civils, et qui a été employé à diverses reprises, en cette même qualité, par le service des Monuments historiques, à la restauration des églises de Mareil Marly, d’Orgeval, de Feucherolles et de Louveciennes.
Quant aux payements, je vous propose de les faire effectuer, ainsi que cela a lieu pour les travaux des bâtiments civils, par l’entremise de la préfecture et de la trésorerie générale de Seine-et-Oise.
Enfin, je vous informe que je vous fournirai avant la fin de l’année des décomptes de travaux accompagnés de notes d’honoraires dont le montant approchera la somme de 25000 francs que vous voulez bien mettre à ma disposition sur le présent exercice.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 16 septembre 1902
Pour le ministre, le directeur à M. Daumet, architecte, membre de l’Institut
Monsieur,
Par une lettre du 4 de ce mois, vous m’avez rappelé que mon administration vous avait donné l’assurance qu’elle affecterait à la restauration du château de Saint-Germain, sur le crédit des Monuments historiques, une nouvelle allocation de 172000 francs, à prélever tant sur la dotation de l’exercice en cours que sur celles des cinq ou six exercices subséquents. Vous m’avez demandé en même temps de vous notifier officiellement cette promesse et de mettre le plus tôt possible à votre disposition l’annuité qui doit être imputée sur le budget de 1902.
Je m’empresse de vous confirmer mon intention de consacrer aux travaux que vous avez nouvellement entrepris au château de Saint-Germain l’allocation précitée de 172000 f. J’ajoute que je suis prêt à faire ordonnancer au premier jour, sur le crédit des Monuments historiques, la somme que peuvent exiger les dépenses de la présente année. D’après vos indications, cette somme serait d’environ 20000 f. Je la porterai, si vous le jugez nécessaire, à un chiffre supérieur, 25000 francs par exemple.
Mais je ne pourrai ni ouvrir régulièrement l’allocation de 172000 f. ni par suite prescrire l’ordonnancement que vous me demandez tant que l’affaire n’aura pas été engagée dans la forme que mes bureaux vous ont fait connaître et à laquelle vous avez bien voulu donner votre adhésion. Au cours de vos conférences avec les représentants de mon administration, il a été expressément convenu que cette fois le service des Monuments historiques cesserait de confondre ses fonds avec ceux du service des Bâtiments civils et qu’en conséquence les travaux à la charge du premier de ces services feraient l’objet d’un devis, d’une allocation, de marchés, de paiements, enfin d’une liquidation entièrement distincts des opérations suivies par le bureau des Bâtiments civils.
Ce point une fois réglé, M. l’inspecteur général Selmersheim, après avoir étudié les deux devis généraux que vous lui avez successivement communiqués, en a extrait, d’accord avec vous, les éléments d’un devis spécial de 127006 f. 06 (chiffre approché bien entendu), dont la dépense serait supportée par le budget des Monuments historiques. Il vous a ensuite remis ces documents en vous priant d’établir deux exemplaires de ce devis spécial, destinés à recevoir mon approbation et à devenir la base administrative de l’affaire.
Je vous serais obligé, Monsieur, de me faire parvenir ces deux exemplaires le plus tôt possible. C’est parce que je ne les ai pas encore entre les mains que la question est demeurée en suspens. Vous voudrez bien y joindre (en deux exemplaires également, dont un sur papier livre) des marchés correspondant aux travaux prévus. Ces marchés, souscrits par les entrepreneurs qui travaillent sous vos ordres au château de Saint-Germain, doivent comporter un cahier des charges unique qui servira pour toutes les entreprises, une soumission pour chaque entrepreneur et une série de prix pour chaque espèce de travaux, cette dernière pièce pouvant être remplacée par un simple renvoi à la série des Bâtiments civils si, comme je le suppose, cette série est celle qui sert de base aux règlements des dépenses du chantier.
Dès que je serai en possession de ces documents, je les approuverai et prendrai les différentes mesures que comportent des paiements prochains. Vous pourrez me proposer peu de jours après, dans les limites d’une somme de 20 à 25000 francs, la délivrance d’acomptes pour les ouvrages faits en 1902.
Afin de hâter autant que possible l’accomplissement des formalités ci-dessus, je vous fais adresser avec la présente dépêche les imprimés nécessaires à la rédaction du devis, à la passation des marchés et à l’établissement des certificats d’acompte ainsi que les états d’honoraires.
Je vous serai obligé de me faire connaître le nom et l’adresse de l’inspecteur des travaux. Vous voudrez bien m’indiquer en outre s’il est d’usage de faire payer directement les dépenses du château de Saint-Germain à Paris, par la caisse courante du Trésor, ou bien si les paiements s’effectuent par l’entremise de la préfecture et de la trésorerie générale de Seine-et-Oise. »

Rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Commission des Monuments historiques
Rapport de la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur la restauration du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Le devis estimatif soumis à l’approbation par monsieur l’architecte Daumet est extrait du devis général s’élevant à 960397 f. 06 rédigé pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, c’est-à-dire la réparation du bâtiment ouest, la construction du pavillon sud-ouest, l’aménagement intérieur et le mobilier. Cet extrait vise spécialement les travaux de restauration auxquels le service des Monuments historiques peut concourir ; il s’élève à 516018 f. 20.
Quoique depuis 1862, début de l’entreprise du château de Saint-Germain, le service des Monuments historiques n’ait participé financièrement qu’à la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, les parties de la Renaissance ayant toujours été à la charge de l’administration des Bâtiments civils, nous pensons qu’en vue de terminer le plus rapidement possible cette restauration, le crédit des Monuments historiques peut intervenir et nous proposons, avec l’approbation du devis de 516018 f. 20, une allocation ferme de 1/3 de la dépense, soit 172006 f. 06, de 25000 f. 00 à partir de 1902 et la 7e de 22006,06.
Paris, le 2 août 1902
Selmersheim »

Lettre concernant le financement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Paris, le 7 juin 1902
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts
Personnel
Cher Monsieur Roujon,
Les crédits pour le château de Saint-Germain ne sont pas encore répartis, il en résulte que les travaux ne peuvent pas prendre le développement qu’il serait nécessaire de leur donner à cette saison de l’année.
Vous savez combien j’attache de prix à tout ce qui est de nature à hâter la restauration de ce spécimen unique de notre architecture, aussi vous serai-je bien reconnaissant de faire de suite le nécessaire et d’y comprendre les 30000 francs que vous m’avez promis sur les crédits des Monuments historiques.
Bien à vous,
Maurice Berteaux
P.S. Je vous exprime le désir, que je vous prie de vouloir bien examiner avec M. Daumet et qui est celui de toute la population de Saint-Germain, à savoir que la façade soit terminée cette année. Les crédits, si nous avons comme il est convenu en tout 130000 francs, le permettraient, et il resterait encore une portion de crédits pour commencer les intérieurs. »

Annoté au crayon : « 11 juin 1892. M. Paté. A faire répondre d’urgence, c’est un engagement formel. Roujon »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 octobre 1901
Monsieur le Ministre,
La commission du budget ayant relevé de 300000 francs l’allocation à attribuer, pour le prochain exercice, au service des Monuments historiques, et en prévision de l’acceptation de cette augmentation par les Chambres, j’ai l’honneur de vous proposer de rétablir, en 1902, la subvention que le service des Monuments historiques a fournie jusqu’à l’année dernière pour la restauration du château de Saint-Germain, et qu’elle a supprimé en 1901 seulement, faute de ressources, et d’inscrire dans votre répartition des fonds du budget de 1902 une somme de 30000 francs pour la continuation de la restauration de cet édifice.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Daumet »

Lettre concernant le financement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Commission du budget
Paris, le 17 octobre 1901
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts, rue de Valois
Cher Monsieur Roujon,
En vous remerciant de votre promesse de nous donner de nouveau l’an prochain pour le château de Saint-Germain nos trente mille francs (en dehors de l’allocation de cent mille francs des Bâtiments civils), je viens vous prier de vouloir bien nous faire restituer, dès cette année, tout ou partie de la susdite allocation de trente mille francs.
Les autres crédits sont épuisés et il faudrait, sans cela, fermer le chantier en grande partie, au plus grand détriment des ouvriers, qui se trouveraient sans ouvrage et ne pourraient, en ce moment, en trouver dans la région.
Croyez, cher Monsieur Roujon, à mes meilleurs sentiments
Maurice Berteaux »

Annoté au crayon : « 28 octobre. M. Paté. Répondre regrets pour cette année, promesse formelle pour l’an prochain. Roujon »

Lettre de Salomon Reinach concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 16 février 1897
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi d’attirer toute votre attention – celle du savant plus encore que celle de l’homme d’Etat – sur un grave danger qui menace l’avenir du musée de Saint-Germain.
La commission des Monuments historiques, cédant à des idées d’ordre esthétique, et sans la moindre considération sur le contenu présent et futur du musée, est à la veille de faire mettre à exécution une décision funeste pour nos collections.
Il s’agit de l’achèvement du château du côté de la chapelle de saint Louis.
Feu Millet avait conçu un plan qui, bien que sacrifiant une bonne partie de la surface couverte disponible, avait le mérite de laisser intacte la salle de Mars et de ménager, derrière elle, certains locaux qui pourraient être employés utilement.
La commission substitue à ce plan celui d’Androuet du Cerceau, qui mutile abominablement la salle de Mars et place derrière une pièce pentagonale impossible à utiliser.
M. Daumet présente, de son côté, un projet digne du grand artiste qu’il est, qui dégage la rose de la chapelle comme au temps de saint Louis, mais qui mutile la salle de Mar, construite par François Ier, et diminue de plusieurs centaines de mètres carrés la surface disponible pour nos collections.
Voici trois croquis sommaires pour vous éclairer.
1° Plan de Millet
[dessin]
2° Plan de Du Cerceau (commission des Monuments historiques)
[dessin]
La partie ombrée est la surface perdue par comparaison avec le projet de Millet. La salle placée derrière la salle de Mars serait perdue aussi, ne pouvant servir que de magasin, et encore !
3° Projet de M. Daumet
[dessin]
La partie ombrée est la surface perdue par comparaison avec le projet de Millet. Sur trois étages. Vous voyez ce que cette surface sacrifiée peut représenter de vitrines et de collections !
En principe, les architectes s’occupent de l’aspect des bâtiments. Trouver de la place pour des collections futures n’est pas leur affaire. Mais les conservateurs de musées, qui savent combien le Louvre est à l’étroit, qui connaissent le nombre de belles collections privées dont l’Etat est appelé, un jour ou l’autre, à hériter, ont le devoir de pousser un cri d’alarme, de remuer ciel et terre quand on vient diminuer arbitrairement et à tout jamais la surface couverte réservée aux collections.
Je pense que le plan de Millet lui-même est mauvais, parce que la partie ABCD (fig. 1) est trop restreinte. Sur la fig. 1, la partie teintée en bleu marque la surface couverte ajoutée par Mansart que le plan de Millet sacrifie. Je veux bien qu’on en sacrifie une partie pour que l’esthétique soit contente, mais il faut que le sacrifice soit aussi restreint que possible. On peut chercher quelque-chose suivant la donnée que voici :
[dessin]
Je sais bien que ce pavillon A n’existe ni dans le plan de Louis XIV, ni dans celui de François Ier, mais le terrain existe, il est propriété de l’Etat, et l’on demandera compte, vers 1950, à ceux qui, pouvant l’utiliser pour le musée des Antiquités nationales, l’ont sacrifié à des préoccupations d’esthétique, ces mêmes préoccupations qui ont donné naissance à la plus grande folie de l’architecture contemporaine, le charmant et inutilisable musée Galliera.
Je vous en prie, Monsieur le Ministre, voyez comment on peut donner suite à cette lettre. Les commissions ne sont point souveraines, mais consultatives. Il n’y a pas que les architectes, il y a les archéologues. Songez que le mal, une fois fait, sera irréparable !
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués.
Salomon Reinach
Conservateur adjoint »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 294] M. Daumet donne connaissance à la commission des plans dressés en vue de l'ouverture de la rose du pignon ouest de la chapelle.
Après une observation de M. Paul Boeswillwald qui ne croit pas qu'il soit indispensable de faire apparaître la rose dans la salle François Ier, M. le directeur des Beaux-Arts demande s'il ne conviendrait pas plutôt d'essayer de reconstituer le bâtiment tel qu'il était du temps de François Ier.
MM. Paul Boeswillwald et Gonse sont de l'avis de M. le directeur des Beaux-Arts et insistent sur les inconvénients de mélanger deux styles, alors qu'au contraire on peut les compléter chacun.
M. le directeur des Beaux-Arts souhaiterait qu'on se bornât à reconstituer la salle de Mars dans l'aspect qu'elle avait sous François Ier, y compris le pan-coupé, quitte à ne pas exposer la colonne Trajane.
M. Gonse préconise la solution indiquée par M. le directeur des Beaux-Arts et la commission, d'accord avec M. Daumet lui-même, émet l'avis qu’il y a lieu de conserver les dispositions résultant des adjonctions de la Renaissance, c'est-à-dire de laisser subsister le mur construit au XVIe siècle devant la rose, en le [p. 295] consolidant de telle sorte que le réseau puisse être restauré et dégagé à moitié de son épaisseur, comme cela a été fait pour les deux fenêtres aveugles du chevet. Elle a émis en outre le vœu que les deux dernières travées de la salle de Mars soient restaurées en rétablissant le pan coupé marqué sur le plan de Androuet du Cerceau, c’est-à-dire en supprimant l'équarrissement de la pièce exécutée sous Louis XIV, quand on construisit le pavillon occupé aujourd'hui par le personnel du musée.
Second projet : restauration de la porte du XIIIe siècle, enclavée dans la tourelle de la Renaissance.
M. le directeur des Beaux-Arts voudrait que pour la discussion de ce second projet, la commission se plaçât sur le même terrain que pour la discussion du premier.
M. Gonse demande si l'on peut parvenir à dégager la porte.
M. Selmersheim répond qu'on peut la dégager, mais pas s'en servir. D'ailleurs, ajoute-t-il, déjà à la Renaissance, on avait supprimé la porte ancienne.
Après une observation de M. Boeswillwald qui estime qu'il convient de laisser la porte ancienne telle quelle, en se contentant de la consolider, M. le directeur des Beaux-Arts consulte la commission qui émet l'avis que la baie dont il est question doit être consolidée, mais non pas restaurée, attendu que, vu son état, une restauration équivaudrait à une reconstruction. Elle sera murée et la restauration de la tourelle sera faite en dégageant autant que possible cette substruction afin qu'elle puisse être vue et étudiée par les visiteurs et les artistes. »

Rapport concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur un projet de restauration concernant la chapelle du château de Saint-Germain et la tourelle y attenant
Séance du 9 novembre 1894
Monsieur le ministre des Travaux publics soumet à l’approbation de son collègue des Beaux-Arts un projet de restauration relatif à la chapelle du château de Saint-Germain, dont les travaux sont interrompus, faute de ressources, depuis 1881. Ce projet comprend :
1° La restauration de la tourelle d’escalier du XVIe siècle contiguë à la chapelle dont l’estimation est de 64575 f. 00
2° L’achèvement de la restauration de la chapelle proprement dite évaluée à 276172 f. 00
Ensemble : 340747 f. 00
M. le ministre des Travaux publics, se basant sur la lettre du 11 février 1874 par laquelle l’administration des Monuments historiques s’est engagée à concourir par moitié dans les réparations de la chapelle, demande que le projet soit soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques, afin que l’administration des Beaux-Arts fasse connaître quelle somme elle pourra consacrer à la restauration dont il s’agit.
Relativement à la première partie du projet, c’est-à-dire la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l’escalier de la Renaissance contigu, M. l’architecte Daumet prévoit la reconstruction de cette porte pour être remise en usage, et l’établissement d’une espèce de vestibule voûté disposé en avant dans le périmètre de la tourelle et dont le résultat sera la suppression complète de la première révolution de l’escalier. Cette conception aura pour conséquence l’annihilation de l’œuvre de la Renaissance au profit d’une porte neuve (car l’ouverture actuelle est dans un tel état de dégradation qu’on ne peut la rendre à son ancienne destination sans la refaire) et cette solution ne donnera pas plus satisfaction aux intérêts archéologiques qu’aux besoins matériels, puisque la Renaissance a créé, à la travée voisine, une porte, qui a été restaurée par Millet, et sert d’entrée directe et commode à la chapelle.
On comprendrait que l’architecte ait cherché à dégager autant que possible, et cela paraît facile, ces restes du Moyen Âge, pour que le public puisse les voir, mais à la condition qu’ils restent dans l’état fruste où on les a trouvés, et que la disposition ancienne de l’escalier ne soit pas modifiée. Nous avons l’honneur de proposer à la commission de se rallier à cette proposition, d’autant plus que si le besoin se fait absolument sentir de restituer la composition de cette porte, on peut donner libre cours à cette idée dans la travée correspondante au sud, où il subsiste deux assises des piédroits d’une porte semblable, qu’il est possible de compléter en copiant les éléments de celle au nord et qui servira de communication avec l’aile sud-ouest du château.
Relativement à l’achèvement de la restauration de la chapelle, Monsieur le ministre des Travaux publics rappelle que d’après les comptes arrêtés en 1881 une somme de 58478 f. 00 resterait à la charge du service des Monuments historiques pour épuiser les prévisions du devis à la coopération duquel cette administration s’est engagée, et que le service des Bâtiments civils n’aurait que 16053 f. 00 à dépenser de ce chef, mais que le nouveau devis dressé par M. Daumet évalue les travaux d’achèvement à 276172 f., on doit, en dehors des chiffres précités, une nouvelle somme de 200000 f. environ à partager par moitié entre les deux départements, ce qui porterait la part contributive du budget des Beaux-Arts à 160000 f. environ.
Monsieur le Ministre justifie l’augmentation de 200000 f. sur les primitives évaluations par le fait qu’à l’époque de la rédaction du premier devis par Millet, il était difficile de se rendre un compte exact de la dépense nécessaire à cette restauration, et que le renchérissement de la main d’œuvre depuis 1881 contribue à cette augmentation.
Sans contester la valeur de ces arguments, on peut faire remarquer que, si l’administration des Beaux-Arts doit remplir les conditions de son engagement de 1874 en ouvrant le crédit nécessaire à l’extinction de sa part contributive sur l’ancien devis, elle ne peut s’engager sur le nouveau devis que s’il est bien entendu qu’elle conservera une large part dans la direction de l’entreprise et exercera librement son contrôle.
Pour nous résumer, nous avons l’honneur de proposer à la commission de décider la modification du projet de restauration de la tourelle et de la porte de la chapelle suivant les indications développées plus haut, pour l’achèvement de la restauration de la chapelle de voter le crédit de 58478 f. 00, montant de la part contributive du service des Beaux-Arts sur le devis primitif, et de subordonner la participation du même service aux nouvelles dépenses au libre exercice du contrôle direct de la commission sur les dits travaux.
Paris, le 8 novembre 1894.
Selmersheim
Les conclusions du présent rapport ont été adoptées par la commission »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 205] M. le ministre des Travaux publics a fait connaître qu'il serait nécessaire de pourvoir à bref délai à la réfection de la tourelle d'escalier située dans la cour du château et, considérant cette opération comme intimement liée à la restauration de la chapelle, a transmis à son collègue des Beaux-Arts un nouveau projet étudié par M. Daumet en vue de l'exécution des travaux en le priant de le soumettre à l'examen de la commission.
M. Selmersheim, rapporteur en ce qui concerne la partie du projet relative à la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l'escalier de la Renaissance contigu, est d'avis d'écarter les propositions de l'architecte, dont le résultat serait de faire disparaître l’œuvre de la Renaissance pour faire place à une porte neuve, et d’inviter l'architecte à dégager autant que possible les restes du Moyen Âge en les laissant dans l'état fruste où ils ont été trouvés et à respecter la disposition ancienne.
M. l’inspecteur général indique en même temps comment une autre porte reproduisant les éléments de la première pourrait être établie dans la travée correspondante au sud où subsistent deux assises des piédroits d'une porte semblable.
Pour l'achèvement de la restauration de la chapelle, M. le ministre des Travaux publics rappelle que l'administration des Beaux-Arts s’est engagée à prendre à sa charge la moitié de la dépense et que, d'après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58 478 francs resterait lui incomber de ce chef. Mais le nouveau devis de M. Daumet évalue à 276 172 francs cette partie de l'entreprise, soit une nouvelle dépense de 200000 francs à partager par moitié entre les deux départements. Sans contester la valeur [p. 206] des raisons qui, d’après l'architecte, justifient cette augmentation de la dépense, M. l'inspecteur général estime que, si l'administration des Beaux-Arts doit remplir les conditions de l'engagement pris par elle en 1874 pour payer sa part contributive dans la dépense de l'ancien devis, elle ne peut s’engager dans les mêmes conditions pour l'avenir qu’autant qu'il sera bien entendu qu'elle exercera directement, comme par le passé, son contrôle sur les travaux.
M. le directeur des Bâtiments civils demande ce qu'on doit entendre par le contrôle direct. Il est loin de s'y refuser puisqu’il a soumis le projet à l'examen de la commission, mais il ne peut concevoir que l'architecte reçoive de deux ministres des ordres qui pourraient être contradictoires.
M. de Baudot fait ressortir toute la différence qui existe entre voter l'approbation d'un projet ou en surveiller l'exécution : c'est à ce moment que s’exerce véritablement et utilement le contrôle.
M. le président entend que ce contrôle doit être exercé par l’inspecteur général des Monuments historiques, qui se concerterait avec l’inspecteur général des Bâtiments civils, pourrait visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux s'il ne les jugeait pas conformes à l’esprit de la commission.
M. le directeur des Bâtiments civils déclare accepter dans ces conditions le contrôle de la commission. Sur la demande de M. le directeur des Bâtiments civils, en ce qui concerne les 58000 francs restant dus sur le crédit des Monuments historiques, la commission est d'avis d'en répartir le paiement sur deux exercices, soit 30000 francs sur 1895 et le reste sur 1896. »

Lettre concernant la photographie d’un plan des fouilles faites au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Le 19 juillet 1891
Monsieur le Ministre,
Etant chargé par monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain de réunir les documents relatifs à l’histoire du château, j’ai l’honneur de solliciter la communication du plan du château de Saint-Germain remis à la commission des Monuments historiques par M. Lafollie, architecte. Ce plan, où sont consignés les résultats des fouilles faites pour retrouver les traces des constructions de Charles V, presque entièrement détruites aujourd’hui, serait remis à l’administration du musée, qui le ferait photographier dans ses ateliers, et vous serait restitué immédiatement. Les précautions les plus minutieuses seront prises pour assurer la conservation de ce document.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
F. de Villenoisy
Attaché libre au musée de Saint-Germain »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. de Mortillet fait part à la commission du désir qu'aurait la Ville de Saint-Germain de voir la chapelle du château terminée en 1889.
M. le président lui répond qu'il est nécessaire de connaître au préalable le chiffre de la dépense pour l'achèvement de la restauration, afin de faire au besoin une demande de crédit. »

Rapport concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Bruyerre, inspecteur général, sur un projet de flèche pour la chapelle du château de Saint-Germain (Seine-et-Oise)
Séance du 11 décembre 1885
Dans une précédente séance, la commission des Monuments historiques a examiné un projet de décoration en plomberie pour la flèche en charpente élevée par Millet sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye.
Elle a demandé que le projet en style du XVe siècle présenté par M. Lafollye soit modifié autant que possible dans l’esprit du projet de Millet.
M. Lafollye a présenté un nouveau projet et, dans sa séance du 11 décembre, la commission a demandé qu’un nouveau projet soit étudié par l’architecte, en se rapprochant plus qu’il ne l’a fait du projet de Millet.
M. Lafollye devra donc être invité à présenter une nouvelle étude avec détails à l’appui.
Paris, 11 décembre 1885
Bruyerre »

Note sur le rôle de la commission des Monuments historiques dans la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Dans sa séance du 19 décembre 1873, la commission des Monuments historiques était d’avis que le service des beaux-Arts participât à la dépense du château de Saint-Germain, et le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts écrivait à son collègue des Travaux publics le 11 février 1874 :
« La commission des Monuments historiques, dont l’attention a été récemment appelée sur les importants travaux que notre département fait exécuter au château de Saint-Germain a exprimé le désir que mon administration contribuât pour une part à hâter l’achèvement de cette entreprise en concourant à la restauration de la chapelle qui figure dans le devis général pour une somme de 236548 f. »
Cette part était fixée à la moitié soit 118274 f. et un devis spécial de pareille somme était extrait du devis général et approuvé le 25 mai 1874 par M. le ministre des Beaux-Arts. C’est le même ministre qui nommait l’inspecteur et le vérificateur des travaux.
De 1874 à 1877, 100000 f. furent ordonnancés sur le crédit des Monuments historiques.
En 1878, un devis complémentaire de 262452 f. était présenté par M. Millet et approuvé par la commission des Monuments historiques qui fixait comme précédemment sa part contributive à la moitié soit 131226 f. 89.
De 1879 à 1882, une somme de 92882 f. 26 a été ordonnancée.
M. Lafollye ayant succédé en 1879 à M. Millet décédé, le ministre des Travaux publics, communiquait au ministre des Beaux-Arts le 22 janvier 1880 deux projets d’un nouvel architecte relatifs l’un à l’installation de la bibliothèque et au logement du conservateur du musée gallo-romain dans le 2e étage du bâtiment sud, l’autre à la restauration de la chapelle.
A la suite de deux rapports de l’inspecteur général des Monuments historiques M. Ruprich Robert en date du 21 février 1880 et d’une visite de la commission au château de Saint-Germain en date du 12 avril suivant, le ministre des Beaux-Arts répondait au ministre des Travaux publics pour lui notifier les notifications notifiées par la commission, et à M. Lafollye dans le même sens.
En demandant le renvoi des pièces de ces deux affaires, le ministre des Travaux publics écrivait le 30 juin 1880 :
« Ce projet devra, avant que l’exécution n’en soit entreprise, être examiné par le conseil des Bâtiments civils et je vous serais obligé de me le renvoyer sans retard, autrement il serait impossible d’utiliser cette année le crédit spécialement affecté à la continuation des travaux. »
C’était reconnaître que ces travaux, concernant non seulement la chapelle, mais encore l’appropriation d’un logement situé au 2e étage du bâtiment sud, ne pouvaient être exécutés sans l’approbation des Monuments historiques.
Après une correspondance directe échangée entre le directeur des Beaux-Arts et l’architecte, le projet approuvé par la commission était retourné au ministre des Travaux publics.
Ce dernier faisait connaître le 25 octobre 1880 au ministre des Beaux-Arts que le projet du logement du conservateur avait été à son tour modifié par le conseil des Bâtiments civils qui, ajoutait-il, « avait déjà étudié cette question sans la résoudre parce qu’il lui avait paru qu’elle devait être examinée au préalable par votre administration. »
Il proposait de loger le conservateur dans le bâtiment de la vénerie.
La commission des Monuments historiques, consultée, était d’avis de se désintéresser de cette affaire du moment que l’installation d’un logement dans un monument historique n’était plus en question, et le ministre des Beaux-Arts donnait, le 10 novembre 1880, son assentisement à ce nouveau projet qui conciliait le rétablissement des dispositions primitives avec les exigences de l’installation du conservateur.
Depuis 1880 jusqu’à ce jour, une correspondance suivie n’a cessé d’être échangée entre le directeur des Beaux-Arts et M. l’architecte Lafollye au sujet de la restauration de la flèche de la chapelle, dont la commission n’a pas approuvé ces deux projets qui lui ont été soumis dans les séances des 28 mars 1884 et 11 décembre 1885. »

Rapport concernant les paiements pour les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Palais-Royal, le 1er mars 1883
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre
Les travaux exécutés en 1881-1882 pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye se sont élevés à la somme de : 27288 f. 71 c.
Qui se répartissent comme il suit :
Maçonnerie : 15149 f. 25 c.
Charpente : 3405 f. 98 c.
Couverture : 6625 f. 78 c.
Serrurerie : 203 f. 84 c.
Total des travaux : 25384 f. 85 c.
Honoraires de l’architecte à 5 % : 1269 f. 24 c.
Honoraires de l’inspecteur, 1,25 % : 317 f. 31 c.
Honoraires du vérificateur, 1,25 % : 317 f. 31 c.
Total de la dépense : 27288 f. 71 c.
Sur cette somme, il a été payé déjà : 14076 f. 28 c.
De sorte qu’il reste dû : 13212 f. 43 c.
Dont je vous prie de vouloir bien autoriser le paiement en revêtant de votre signature le projet d’arrêté ci-joint.
Agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Beaux-Arts
A. Kaempfen »

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Restauration du château de Saint-Germain
Travaux de couverture
Nous soussignés, Gayet, Gauthier et Cie, entrepreneurs de couverture et plomberie, demeurant rue de Chazelles, n° 25, à Paris, après avoir pris connaissance de la nature et de l’importance des travaux à exécuter pour l’achèvement de la couverture de la chapelle du château de Saint-Germain, évalués à trente mille francs,
Nous obligeons et nous engageons envers M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à exécuter les dits travaux aux prix de la série des Bâtiments civils, édition 1877, sur lesquels nous souscrivons au rabais de quinze francs pour cent francs.
Les frais de timbres, d’enregistrement et de copies auxquelles la présente soumission pourra donner lieur seront à notre charge.
Paris, le 3 août 1881
Signé : Gayet, Gauthier et Cie
Vu,
Le contrôleur des travaux
Paris, le 6 septembre 1881
Signé : Gautier
Approuvé,
Paris, le 17 septembre 1881
Le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts,
Pour le ministre, et par délégation, pour le sous-secrétaire d’Etat,
Le secrétaire général
Signé : H. de Ronchaud »

Rapport concernant les portes de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Portes de la chapelle
La porte de la chapelle du temps de saint Louis était en A, sous la première fenêtre du côté nord. Elle fut masquée plus tard, mais non entièrement bouchée, par la tourelle de François Ier construite en C. Cette porte servit encore du temps de François Ier. On y descendait de la cour à l’aide de quelques marches, en passant sous l’escalier de la tourelle.
Plus tard, la cour résidant très souvent à Saint-Germain, cette entrée fut jugée peu digne des hôtes du château à cause de son exiguïté et c’est alors qu’on construisit la 2ème porte, celle marquée B sur le plan. Ce travail a été probablement exécuté sous Henri II, si ce n’est même à la fin du règne de son père.
Cette porte B fut établie, comme celle de saint Louis, de plein pied avec le sol primitif de la chapelle. Elle fut percée dans le soubassement de la fenêtre adjacente et dans l’axe de celle-ci. On lui donna plus de largeur qu’à la première et sans doute aussi un aspect monumental dans le style de la Renaissance. Mais comme alors le sol du rez-de-chaussée du château était beaucoup plus élevé, on descendait de la cour vers cette porte au moyen d’un perron qui se trouve figuré dans le plan d’Androuet du Cerceau.
Plus tard encore, le château étant plus rarement habité par la cour, et par suite mal entretenu, afin d’obvier aux inconvénients qui résultaient pour la chapelle de sa situation en contrebas de la cour, on résolut d’en exhausser le sol à la hauteur de celle-ci. Mais alors il fallut relever la porte B, ce que l’on fit en la maintenant dans le même plan vertical que la première et toujours dans l’axe de la fenêtre située au-dessus. Il est probable que ce travail fut exécuté après les guerres de Religion, soit à la fin du règne de Henri IV, ou plutôt sous Louis XIII, ce que l’on saurait avec exactitude en consultant les archives nationales.
29 mars 1880
Eugène Choret »

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 3 mars 1880
A Son Excellence le ministre des Beaux-Arts, Paris
Monsieur le Ministre,
Je viens appeler votre sollicitude sur les travaux de réédification de la chapelle du château de Saint-Germain, qui, s’ils devaient se terminer d’après le plan en cours d’exécution, donneraient une singulière idée du goût français.
Du côté de la place, on a conservé pur notre architecture ogival avec ses lignes irréprochables. L’effet en est charmant et pour celui qui possède le moindre sentiment des choses simples et belles, il doit être heureux de voir l’art si bien compris. Pourquoi ne pas avoir suivi le même style du côté de la cour, qui s’imposait tout naturellement ? C’était tellement rationnel que la question reste indiscutable.
On a eu la malheureuse idée, Monsieur le Ministre, de faire des contreforts et une espèce de couronnement qui détruisent l’effet de l’ensemble de la chapelle, un hors d’œuvre qu’il fallait respecter. N’imitons pas le vandalisme de Louis XIII dont les constructions sont heureusement détruites.
Le plan qu’on suit maintenant est peut-être du dernier empire. Est-ce un motif pour le suivre ? Nous avons eu à réformer tant de choses de ce malheureux règne que nous sommes engagés moralement à persister dans cette voie.
Je pense, Monsieur le Ministre, et mon opinion n’est pas isolée, qu’on ne peut hésiter à faire disparaître des constructions qui pourraient faire supposer que nous sommes en pleine décadence.
Quand il s’agit d’un monument public de cette importance, rappelant des souvenirs historiques d’une des plus brillantes époques de l’art, il ne doit pas être permis sous un gouvernement comme celui que nous possédons de se livrer aux fantaisies que nous avons sous les yeux.
Prouvons à tous que notre jeune République s’inspire d’idées grands et nobles en édifiant des monuments irréprochables et en dehors de toute critique. Nous sollicitons assurément les suffrages des gens d’esprit, ainsi que ceux dont l’intelligence est portée vers le bien et le beau.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mes sentiments les plus respectueux.
Bédie
Rentier, rue du Viel-Abreuvoir, n° 11, Saint-Germain-en-Laye »

Cette lettre est annotée : « Viollet-le-Duc »

Devis complémentaire pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Devis complémentaire des travaux à exécuter par les soins et aux frais de l’administration des Monuments historiques
Construction d’un éperon de la chapelle en roche de Saint-Nom et banc royal de Conflans avec garnissage en maçonneries de moellons hourdées en mortier de chaux hydraulique, estimée d’après ceux déjà exécutés : 15126.00
1 semblable : 15126.00
Construction d’une pile d’angle intérieure, estimée compris parements et d’après celles déjà construites à : 2600.00
1 semblable : 2600.00
Construction d’une grande croisée et d’un mur de soubassement au-dessous, y compris l’arcature inférieure, estimée à : 6137.00
2 semblables : 12274.00
Serrurerie de ces trois croisées, fers à vitraux avec pannetons, clavettes, tôles, barlottières et scellements en cuivre rouge, estimé à la somme de : 4500.00
Construction de la rose, compris parements droits et moulurés, armatures des vitraux, estimée à : 30548.00
Le dallage de la chapelle d’une surface de 225.00 à raison de 40 francs le mètre : 9000.00
Achèvement de la sculpture comprenant la corniche à crochets, les 2 gargouilles, les chapiteaux des piles intérieures de l’arcature inférieure des croisées et de la rose, estimé à : 6800.00
Achèvement de la charpente du comble en bois de chêne de choix, lavé à la scie sur les 4 faces et exactement à vives arêtes, cubant ensemble 27 stères 348, à raison de 210 f. 00 la stère : 5743.08
Voligeage en sapin de 0.027 mil. d’épaisseur, surfaces 285.00 à 5.00 le mètre superificiel, compris tasseaux : 1425.00
Couverture du comble en plomb de 0 m. 0025 d’épaisseur, surface développée 340.00 pesant 28.40 le mètre, poids 9.656 k. à raison de 1 f. 50 le kilogramme, compris façon et pose : 14484.00
Crête de faitage en plomb dudit comble d’une longueur de 18 m. 00 à raison de 400 f. le mètre linéaire, compris façon et pose : 7200.00
Couverture de la flèche en plomb de 0.0025 pesant 28 k. 40 le mètre, surface de la plomberie 250.00 et pesant 7.100 kilog. à 5.00 le kilogramme, compris façon et pose : 35500.00 ; décoration de la flèche, gargouilles, fleurons, couronne et chapiteau, estimé à : 2450.00 : 37950.00
Les portes de la chapelle, la porte de la sacristie et les petits châssis en chêne de choix estimées ensemble à la somme de : 500.00
La peinture des fers à vitraux et des menuiseries estimées ensemble à : 300.00
Vitrerie de l’ensemble des croisées et de la rose, compris les croisées aveugles, surface 420 m. 00, dont 109 m. 00 de vitraux légendaires à 350 f. 00 le mètre : 38150.00 ; le surplus en verre double verdâtre de tons différents montés en plomb à compartiments avec bandes en grisaille au pourtour, surface 311.00 à 80 francs le mètre : 24880.00 ; plus-value d’étamage des croisées aveugles, estimée à : 8800.00 : 71830.00
Ensemble : 244143 f. 08
Dont ½ pour l’administration des Monuments historiques : 122071.54
Honoraires de l’architecte à 5 p. % : 6103.57
Honoraires de l’inspecteur et du vérificateur à 2 ½ % pour ces 2 agents : 3051.78
Frais de direction : 9155.35
Total du présent devis : 131226 f. 89
L’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, le 25 août 1878
Approuvé, le 24 août 1878
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des beaux-Arts
A. Sardoux »

Devis pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Extrait du devis général en date du 22 février 1862
Travaux à exécuter par les soins et aux frais du ministère des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Construction d’un éperon de 2.00*1.00 et sur 20 m. 00 de hauteur, produit : 40.000
7 éperons semblables, cubant : 280.000
Les murs en soubassement de 30.00 de longueur sur 10.00 de hauteur et sur 1.50 : 450.000
Les murs de la petite sacristie de 16.00 de développement sur 10.00 et sur 0.60 d’épaisseur, cubant : 96.000
La pyramide de 4.00 sur 4.00 et sur 3.00 : 48.000
Les meneaux en pierre d’une grande croisée de 4.50 sur 9.00 et sur 0.50 et cubant : 20.250
2 semblables : 40.500
Une croisée du rond-point de 3.00 sur 9.00 et sur 0.50 cubant : 13.500
3 semblables : 40.500
Cube total : 1028.750
Dont en riche de Saint-Nom, cubant 350.000 à raison de 120 f. 00 : 42000 f. 00
Et en banc royal de Conflans, cubant ensemble 380.000 à raison de 110 f. 00 le mètre : 41800 f. 00
Le surplus en moellon et mortier de chaux hydraulique cubant 298.750 à raison de 18 f. 00 le mètre : 5377 f. 50
Taille de parements vus et layés sur pierre de Saint-Nom d’une surface de 2977 m. 833 à raison de 7 f. 00 le mètre superficiel : 20844 f. 83
1er total : 110022 f. 33
Les honoraires de l’architecte, calculés à raison de 5 % : 5501 f. 11
Les honoraires de l’inspecteur et du vérificateur, calculés à raison de 2 et ½ pour cent et pour les 2 agents : 2750 f. 56
Frais de direction : 8251 f. 67
Total du présent devis : 118274 f. 00
L’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, ce 3 mars 1874
Approuvé,
Le 25 mai 1874
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
A. de Cumont »

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