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Lettre concernant la demande du rétablissement d’un bassin dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Palais des Tuileries, le 14 novembre 1861
Monsieur,
Par une lettre en date du 28 octobre dernier, vous avez appelé mon attention sur le bon effet que pourrait produire l’établissement d’un bassin et d’un jet d’eau entre le château et les quinconces de Saint-Germain-en-Laye.
Je vous remercie de cette communication, dont je fais prendre bonne note et qui me sera représentée lorsque l’achèvement des autres travaux plus urgents permettra de réaliser l’amélioration que vous me demandez.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé : Vaillant »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la demande d’une salle pour célébrer le culte protestant au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre
Du 1er mai 1857
Le ministre à M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Vous m’avez transmis en l’appuyant une demande par laquelle les Anglais résidant à Saint-Germain demandent la concession d’une des salles du château de Saint-Germain pour y célébrer leur culte.
J’aurais été heureux de mettre à la disposition du culte protestant le local qui m’est demandé, mais dans l’état où se trouvent les différentes parties du château de Saint-Germain, auquel une destination peut être donnée d’un moment à l’autre par S. M. l’Empereur, il m’est impossible d’autoriser l’appropriation d’un local quelconque dont je pourrais me voir dans un délai encore indéterminé obligé de réclamer l’évacuation.
Recevez etc.
Le ministre d’Etat
Signé Achille Fould »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la demande d’organiser des concerts au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 17 novembre 1859
Le ministre à M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Vous m’avez demandé de vous autoriser, pendant la mauvaise saison, à faire donner des concours publics par la musique des Guides dans la salle de Mars du château de Saint-Germain.
Quel que soit mon désir d’être agréable à la ville de Saint-Germain, il m’est impossible d’admettre que le château soit envahi par la foule qui se présentera pour assister à ces concerts, et je vous prie de me faire connaître quelles dispositions vous avez l’intention de prendre pour l’admission du public et sa surveillance.
Etc. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la demande d’organiser des concerts au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 17 novembre 1859
Le ministre à M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Vous m’avez demandé de mettre à votre disposition la salle de Mars du château de Saint-Germain afin d’y faire donner des concerts le dimanche de chaque semaine et pendant l’hiver seulement par la musique du régiment des Guides. Le produit des entrées, fixé à 25 par personne, devait être affecté à la construction d’un nouvel hôpital.
[barré :] Je regrette, Monsieur le Maire, en présence surtout du résultat que vous vous proposiez d’obtenir, qu’il ne soit pas possible de donner suite à votre demande. Vous comprendrez vous-même qu’il est pas admissible que l’Etat, tout disposé d’ailleurs à accorder, selon votre désir, ainsi que cela a eu lieu récemment, la salle de Mars pour une solennité exceptionnelle, puisse consentir à ce que périodiquement et pendant un espace de temps assez long elle soit mise à votre disposition. Il pourrait inopinément se produire telle circonstance qui m’obligerait à vous retirer cette autorisation, soit que mon administration ait besoin de cette salle, soit qu’il se manifeste pendant vos concerts quelques désordres imprévus que je ne pourrais tolérer. Enfin, une raison d’un ordre plus puissant motive encore mon refus. Vous n’ignorez pas, Monsieur le Maire, que le château de Saint-Germain est en très mauvais état. En beaucoup d’endroits les planchers sont détériorés, des poutres et solives rompues, et si par hasard, lorsque la foule aura pénétré dans le château, il arrivait un accident, ce serait une grave responsabilité que mon administration ne peut ni ne veut encourir.
Je regrette, Monsieur le Maire, de ne pouvoir accueillir votre demande, mais le château de Saint-Germain est dans un tel état de délabrement qu’il ne me paraît par convenable d’y admettre le public de manière permanente. Je suis loin, d’ailleurs, d’être assuré de la solidité des poutres et planchers des salles et s’il arrivait quelque accident, la responsabilité de mon administration serait gravement compromise.
Vous apprécierez, je n’en doute pas, Monsieur le Maire, les motifs de mon refus.
Etc. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la découverte des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 11 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
J’ai transmis à Son Excellence le ministre de l’Intérieur le procès-verbal de la découverte des restes de Jacques II trouvés dans la démolition de la vieille église de votre ville.
Son Excellence approuve les mesures que vous avez prises dans cette circonstance et désire que, lorsque le degré d’avancement des travaux de la nouvelle église le permettra, les trois coffres en plomb et les dépouilles royales qu’ils renferment y soient replacés d’une manière convenable. Je vous engage à vous concerter à cet effet avec MM. les architectes chargés de la construction de l’Eglise et me faire part du projet qu’ils vous soumettront.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Lettre concernant la conversion du prince de Condé, installé au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sire,
Suivant se qu’il a pleu à Votre Majesté commander à M. le cardinal de Gondy et à moy par vos lettres du 2 de se mois sur la conversion de monseigneur le prince de Condé, je luy diray que led. sieur cardinal ariva issi lundy pour commanser se bon heure, et pour set efect il voulut que madame la Princesse vit les lettres que Votre Majesté luy en escripvai, a sette fin que par icelles elle sust sa volonté et par mesme l’exorta de aider à set acte si tant fust que mond. seigneur le Prince se randist durest, se qu’elle a fort volontiers embrasé comme je voy qu’elle fait generalemant tout se qu’elle entant de ses royales volontés, ausquelles elle norit si exactement monseigneur son fils qu’il sufist que l’on luy die que vous le voulez ainsi pour qu’il obeise à tout se que l’on veust de luy. Donc, Sire, monsieur le cardinal par sa propre bouche a commansé à l’instruire, à quoy il l’a bonne si fasile et obeisant qu’il a ausitaust pris les proposisions et remonstranses que l’on luy a faictes et pris resolusion d’aller à l’eglise, ou il a fort resoluemant receu les seremonies dues et acoustumees en tel quas, aiant aussi devotemant oui la messe comme s’il y husté acoustumé des sa naisanse, et comme il est d’un fort bel esprit et curieus de savoir, il s’est informé de la reson et cause de toute les seremonies, les observant aussi pontuelement comme s’il y hust esté preparé de longtemps. Il s’est trouvé à set acte forse jans pasagers et tout le peuple de se lieu, qui a sete oquasion ont beni Vostre Magesté et prié Dieu pour Elle pour une action tant digne d’Elle, et suivant se que Votre Majesté me connandoit de luy donner un homonnier et un chapelin, connoisant un docteur fort honneste homme, de bonnes meurs et fort fidele et afectionné serviteur de Votre Majesté, comme le tesmougne ses escrips, je l’ay prié de venir asisté issi pour continuer à l’instruire de plus fort en plus fort à rendre l’honneur qu’il doit à Dieu et à Votre Majesté, de laquelle il reçoipt tant de faver, honneur et bien qui est la creanse que je pretans luy donner le tamps qu’il luy plaira que je soie aupres de luy. Le docteur se nomme Filsac et est chanoyne à Notre Dame de Paris. Je suplie aussi bien humblemant Votre Majesté de me faire tan d’honneur et grace de me donner le ieur de La Boderie pour estre aupres de monseigneur le Prince, parse que je le say plin de toute fidelité et confianse, et je tiendray cete grace fort particuliere parse que le connoisant comme je le connoes, tres capable, il me soulagera infiniemant pour l’institusion de mond. seigneur le Prince, estant fort inteligant des bonnes lettres, ausi que je say qu’il ne aderera jamais à aultre cause que à se qui sera de son roial service et de quoy j’en ay l’experianse aus affayres où il a esté emploié aupres de moy.
Sire, je prie Dieu de donner à Votre Majesté avecque acroesemans d’estas et en tres bonne saincté, tres longue et tres hureuse vie.
De Saint Germain en Lay ce 18e janvier 1596
De Vostre Serenissime et Royale Majesté le tres humble et tres obeisant subget et serviteur.
De Vyvonne, marquis de Pisany »

Lettre concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain
Minute de lettre du 20 février 1865
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai transmis à M. Questel, inspecteur général des Bâtiments civils, les deux nouveaux projets que vous avez étudiés pour donner, conformément à l’avis du conseil général des Bâtiments civils, une plus grande capacité à la citerne que vous proposez d’établir dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye.
Après avoir examiné votre travail, M. Questel me fait connaître, dans un rapport dont j’ai l’honneur de vous communiquer, ci-joint, copie, que le projet n° 2 offre certains avantages comme économie et facilité d’exécution qui doivent le faire adopter.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour l’entreprise immédiate des travaux, selon les dispositions du projet n° 2. La dépense, évaluée à 20589 f. 623, sera imputée sur le crédit mis à votre disposition pour continuer, en 1865, la restauration du château. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la concierge du château de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Génie
Contentieux
Logement
Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 14 nivôse an 7
Le ministre de la Guerre aux administrateurs du département de Seine et Oise, à Versailles
La citoyenne veuve Dorville, qui a été conservée, citoyens, dans l’employ de concierge du bâtiment national dit le vieux château à Saint Germain en Laye, précédemment exercé par son mari l’espace de 16 années, vient de me transmettre la pétition qu’elle a présentée à l’administration municipale de cette commune à l’effet d’être continuée dans son employ, nonobstant la remise qui a été faite de ce bâtiment aux agens militaires pour le service du casernement.
D’après les témoignages flatteurs que l’administration municipale a donnée dans son avis de la moralité et du civisme de la pétitionnaire, je n’aurais vu aucun inconvénient à satisfaire entièrement à sa demande si les loi et réglemens militaires ne s’opposaient formellement à ce qu’une femme remplît les fonctions de concierge, garde ou portière des bâtimens militaires.
Mais comme il paraît qu’une très grande partie du château est louée à différens particuliers, j’autorise le directeur du Génie à conserver provisoirement à la citoyenne Dorville la jouissance gratuite du logement qu’elle occupe dans ce bâtiment.
C’est à vous, citoyens, qu’il appartient maintenant de statuer sur la partie de la demande de cette veuve qui a rapport à la conservation des appointemens dont elle a joui jusqu’à présent et de fixer, s’il y a lieu, l’indemnité à laquelle elle peut avoir droit pour raison de la surveillance qu’elle exercera sur la partie du château qui est encore occupée à titre de loyer.
Salut et respect »

Lettre concernant la concession d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« 3me division
Bureau du Génie, contentieux
Saint-Germain-en-Laye, logement
Paris, le 29 nivose an 7
Le ministre de la Guerre au directeur des Fortifications, à Paris
J’ai reçu, Citoyen, votre lettre du 24 frimaire dernier contenant les renseignemens que je vous ai chargé de prendre sur la pétition du citoyen Oflyn, médecin, demeurant à Saint Germain en Laye, qui demande un logement gratuit dans le château national de cette place et qui a joint à sa pétition l’expédition d’un arrêté pris à ce sujet par l’administration centrale du département de Seine et Oise le 16 brumaire dernier.
Comme il résulte de vos observations que le citoyen Oflyn donne ses soins gratuitement aux deux compagnies de vétérans casernées dans le vieux château de Saint Germain en Laye et que cet officier de santé est d’autant plus nécessaire à ces vieux militaires à qui la loi n’accorde pas de chirurgien major que ce poste se trouve éloigné de tout secours de l’art, je vous donne avis que, par une décision du 14 de ce mois, j’ai accordé à ce citoyen dans le château le nombre de pièces déterminées par la loi pour un officier de santé en chef, mais à la condition qu’il soignera gratuitement, ainsi qu’il est énoncé dans l’arrêté de l’administration centrale, la troupe qui sera casernée à Saint Germain en Laye.
Vous voudrez bien en conséquence faire jouir le citoyen Offlyn de l’effet de cette disposition sous la condition mentionnée ci-dessus.
Salut etc. »

Lettre concernant la compétence des Monuments historiques sur les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 8 février 1880
Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat,
Vous avez bien voulu me charger de visiter le château de Saint-Germain-en-Laye et d’examiner les propositions faites par M. l’architecte Lafollye en vue de modifier les plans de M. Millet ainsi que d’autres dispositions existantes.
Avant d’émettre un avis à ce sujet, permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, d’appeler votre attention sur un point de la lettre de M. le ministre des Travaux publics, en date du 22 janvier dernier, et qui m’a semblé devoir être éclairé avant toute décision de votre part.
Cette lettre contient la proposition suivante : « J’ajouterai qu’il me paraitrait y avoir un grand intérêt à inviter la commission des Monuments historiques à déléguer quelques-uns de ses membres pour examiner sur place, de concert avec le conseil des Bâtiments civils, la proposition de M. Laffolye. Il pourrait s’établir ainsi, entre les deux services, un accord qui serait très profitable à la bonne et prompte solution de cette affaire. »
Ayant examiné sur place avec l’architecte les propositions dont il s’agit, il m’a paru, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, que la commission des Monuments historiques pourrait y faire quelques objections et qu’il en naitrait peut-être certains désaccords entre les représentants des deux ministères. Il serait alors difficile de les trancher, si au préalable vous n’aviez pas, avec M. le ministre des Travaux publics, établi d’une façon bien nette quel est le principe en vertu duquel chaque service aura à se prononcer, en un mot où est la ligne de démarcation de compétence de chacun d’eux.
La situation qui se présente offre un grand nombre de précédents et il en est résulté des conflits restés sans solution. Permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de vous rappeler les affaires actuellement pendantes des statues de Saint-Ouen de Rouen avec la fabrique paroissiale, du Mont Saint-Michel avec les ingénieurs des travaux publics, du Palais de justice de Dijon avec la magistrature et le conseil général de la Côte-d’Or, etc. Pour le château de Saint-Germain, ne serait-il pas préférable, au lieu de réunir au début sur les lieux des membres des deux services plus ou moins jaloux de leurs attribution et parlant tous en leur nom personnel, de soumettre mon rapport à la commission des Monuments historiques, qui l’approuvera ou le modifiera, mais qui, en tous cas, vous présentera une opinion bien fondée qui serait communiquée au service des Bâtiments civils, lequel discutera vos propositions et fera connaître son avis. C’est ainsi, seulement, me semble-t-il, qu’une discussion pourrait être véritablement sérieuse et féconde.
Quant au principe général, qui est la seule raison d’être du service des Monuments historiques, et, aussi bien afin d’éviter les difficultés présentes que celles à venir, et nous sommes menacés d’en voir surgir bien d’autres, il me parait qu’il serait opportun, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de détruite toute confusion et d’affirmer au moyen d’instructions et de règlement la compétence et la prépondérance de la commission des Monuments historiques toutes les fois qu’elle ne dépassera pas sa mission. Il y a presque toujours plusieurs moyens de donner satisfaction aux exigences des autres administrations, tandis qu’il n’y a qu’une seule manière de conserver un Monument historique, c’est de n’en pas altérer l’intégrité, autrement le but de notre beau et noble service ne serait plus qu’un leurre.
Permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de vous soumettre ces quelques réflexions et de vous demander votre appui en leur faveur.
J’ai l’honneur d’être, avec le plus profond respect, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général des Monuments historiques
Ruprich Robert »

Cette lettre est annotée : « J’approuve les conclusions du présent rapport » et, plus loin, « Viollet-le-Duc ».

Lettre concernant la cession des terrains nécessaires pour la carrière de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, ce 18 janvier 1810
Le conseiller d’Etat, préfet
A M. le maire de la ville de Saint Germain en Laye
Sa Majesté l’empereur, M., par décret du 14 décembre dernier, a déterminé l’emplacement de la carrière qui doit servir aux manœuvres des élèves de l’école militaire de cavalerie établie dans le château de Saint Germain en Laye.
Cette carrière comprend dans son enceinte plusieurs propriétés particulières désignées en l’état ci-joint dont la cession doit être faite à cet établissement. Je vous prie de faire remettre à ces propriétaires les lettres ci incluses pour qu’ils nomment deux experts, l’un pour mesurer le terrein demandé à chacun d’eux, et l’autre pour y donner une valeur, ainsi qu’aux bâtiments.
Ce choix devra être promptement fait, et vous voudrez bien m’en prévenir aussitôt afin que le conseil d’administration de l’école puisse de son côté nommer deux experts qui se concerteront pour cette double opération avec ceux choisis par les propriétaires.
S’il arrivoit que ces experts fussent partagés dans leurs opérations, je vous invite à m’en faire part pour que j’en désigne deux autres qui termineront la discussion.
J’ai l’honneur etc. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’uniforme des élèves de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 18 février 1810
Général,
Je viens d’approuver une partie des changemens que vous m’avez proposé de faire à l’uniforme qui avait été d’abord déterminé pour les élèves de l’école militaire de Saint-Germain. En conséquence, ils porteront :
En grande tenue
L’habit vert, avec collet, revers et paremens de la même couleur, bordés d’un liseré blanc, doublure rouge, poches en long bordées d’un liseré rouge.
La veste de drap blanc.
La culotte en peau de mouton blanche.
Le casque de dragon.
En petite tenue
Le surtout vert, doublure de même couleur.
La veste et la culotte en drap vert.
J’ai préféré cette couleur à la grise que vous proposiez.
Actuellement, Général, rien n’empêche plus que le conseil d’administration arrête définitivement le montant du trousseau à fournir par les élèves au moment de leur entrée à l’école. Vous voudrez bien, aussitôt que les marchés et les tarifs auront été établis, m’envoyer l’état détaillé de tous les effets qui entrent dans la composition du trousseau avec le prix de chaque effet.
Recevez, Général, l’assurance de ma parfaite considération.
Le ministre de la Guerre
Signé Duc de Feltre »

Lettre concernant l’une des tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Enseignement et manufactures nationales
Palais-Royal, le 27 décembre 1892
Monsieur le ministre des Travaux publics (direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
Monsieur le Ministre et cher collègue,
En réponse à votre lettre du 10 décembre courant, j’ai l’honneur de vous annoncer que je ne vois aucun inconvénient à ce que vous commandiez à M. d’Espouy, architecte, ancien grand prix de Rome, le modèle de la tapisserie à faire exécuter par la manufacture nationale des Gobelins pour le château de Saint-Germain.
Comme nous en sommes convenus, ce modèle sera soumis à l’examen de la commission de perfectionnement de la manufacture aussitôt après son achèvement et avant d’être mis sur le métier, et l’auteur devra y apporter tous les changements que la commission jugerait nécessaires soit au point de vue de la composition elle-même, soit à cause des exigences de la fabrication.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Ch. Dupuy »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’un des premiers jours d’exploitation du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Gendarmerie départementale
1ère légion
Compagnie de Seine et Oise
Versailles, le 30 août 1837
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’hier 29 août, malgré le mauvais temps, trois à quatre mille voyageurs ont parcouru la ligne ou chemin de fer de Paris à Saint Germain et retour.
Aucun événement n’a été signalé.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. le chef d’escadron en permission,
Le lieutenant commandant par intérim la gendarmerie de Seine et Oise »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’un des premiers jours d’exploitation du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« A la garde du chemin de fer, le 30 août 1837, 10 h. du soir
Monsieur le Préfet,
Huit départs et autant de retour ont donné lieu à un mouvement de 6000 mille personnes environ.
3 à 4 individus ont fait un peu de bruit sous le prétexte qu’on leur refusait des places à 20 sous. Il a été facile de leur prouver que toutes les places étoient occupées.
La tranquillité, du reste, n’a nullement été troublée et tout a marché comme à l’ordinaire.
Je suis avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.
M. Couin »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’ouverture de nouvelles salles au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain (Seine-et-Oise), le 8 octobre 1879
Monsieur l’Administrateur,
J’ai l’honneur de vous donner avis, ce dont vous avez du reste pu vous rendre compte à votre dernière visite, que l’installation des nouvelles salles du musée est achevée et que les salles peuvent être livrées au public.
Les salles nouvelles sont au nombre de neuf. Ce sont les premières salles ouvertes depuis l’établissement de la République. Ces salles sont du plus haut intérêt historique. Je serais heureux que cette ouverture se fit avec un caractère officiel. Je m’en remets à vous pour solliciter cette faveur de monsieur le sous-secrétaire d’Etat.
Quelques détails concernant ces salles nouvelles mettront facilement en évidence le succès dont elles sont appelées à jouir auprès non seulement des érudits, mais des artistes et du grand public. J’en ai fait l’expérience en les montrant à plusieurs de nos meilleurs connaisseurs individuellement. Tous leur ont donné leur entière approbation. Je puis vous citer entre autres notre grand historien Henri Martin qui, à deux reprises, les a examinées avec le plus grand soin. MM. de Saulcy, Charles Robert et Ernest Desjardins, membres de l’Académie des Inscriptions et belles lettres, monsieur Massenet, membre de l’Académie des Beaux-Arts, plusieurs sénateurs et députés et la plupart des membres de la Société des Antiquaires de France et du comité des Sociétés savantes. L’impression faite sur les savants étrangers auxquels j’en ai donné l’accès n’a pas été moins favorable.
Le musée de Saint-Germain, vous le savez, Monsieur l’Administrateur, a pour but « de centraliser tous les documents relatifs à l’histoire des races diverses ayant successivement occupé le territoire de la Gaule (de l’océan au Rhin) depuis les temps les plus reculés jusqu’à Charlemagne » (programme de la commission d’organisation arrêté en 1866).
Ce large programme a été suivi à la lettre et le musée mérite réellement aujourd’hui le titre qu’il porte : Musée des Antiquités nationales.
Le musée achevé contiendra quarante-quatre salles, neuf au rez-de-chaussée, trente-cinq aux trois étages supérieurs. Chacune de ces salles a déjà reçu, dans un plan logiquement conçu, sa destination définitive. Le plan photographié annexé au présent rapport indique avec un numéro d’ordre le gendre d’antiquités que chaque salle doit contenir.
Sur ces quarante-quatre salles, onze ont été ouvertes en 1867. Il s’agit, ainsi que je l’ai dit plus haut, d’en inaugurer neuf nouvelles et de porter par conséquent à vingt les salles publiques.
Les antiquités déposées dans les anciennes salles représentaient la période de notre histoire antérieure à l’introduction du fer en Gaule, antérieure par conséquent à l’arrivée des Gaulois sur la rive gauche du Rhin.
Les neuf salles à inaugurer mettent sous nos yeux ce que l’archéologie peut nous apprendre touchant les Celtes et les Gaulois de l’histoire, depuis le septième siècle environ avant notre ère, jusqu’au troisième siècle environ après Jésus-Christ, c’est-à-dire pendant une période de dix siècles (une salle provisoire contient ce que nous possédons d’antiquités franques ou mérovingiennes, je ne parle que des salles définitivement classées).
Permettez-moi de caractériser en quelques mots l’originalité de ces nouvelles salles. Je suivrai l’ordre chronologique conformément au plan annexé.
Deuxième étage, salle VI (salle ancienne entièrement remaniée)
Cette salle contient les armes, bijoux, ustensiles retirés des tumulus funéraires gaulois de la plus ancienne époque. Un certain nombre de ces tombes contenaient des vases et bijoux étrusques, datés par leur style. Ces objets d’aspect étranger sont les authentiques témoins des grandes expéditions de nos pères en Italie et jusqu’à Rome. Les armes, et en particulier l’épée de fer, en fer mou, de grande dimension et à pointe mousse, répond parfaitement à la description que nous a laissée Polybe de la primitive épée gauloise, l’épée des compagnons de Brennus.
Deuxième étage (suite), salle VII
La salle VII renferme le résultat de fouilles faites par le gouvernement et par des particuliers dans près de cinquante cimetières gaulois des départements des Ardennes, de l’Aube et surtout de la Marne. Ces antiquités représentent les populations de la Belgique de César, un siècle ou deux avant la conquête. Les Gaulois ont à cette époque abandonné la grande épée pour adopter la petite épée ibérique à pointe aigue. Ils portent le sagum ou plaid écossais, sont armés du grand bouclier à umbo très proéminent. Le fameux torque, décoration militaire, se trouve dans presque toutes les tombes. La céramique funéraire est à cette époque très développée.
Les vitrines de la salle VII contiennent :
Une centaine d’épées et poignards en fer
Une centaine de torques
Deux cents fibules en bronze ou en fer (agrafes destinées au sagum)
Une centaine de lances en fer
Une vingtaine d’umbo de boucliers
Des chaînes en bronze et en fer pour suspendre les épées
Plus de quatre cents vases en terre d’un type très original
A cette époque, les Gaulois combattent encore sur des chars. Une grande vitrine contient les débris de ces chars de combat.
(Les salles VIII, IX, X, XI, XII en organisation et dont deux (salles VII et IX) pourront être ouvertes cet hiver contiendront des représentations complètes de quelques-unes de ces tombes et entr’autres la tombe d’un guerrier couché en terre sur son char et entouré de tous les débris du cher et des harnois.)
Descendons au premier étage, salle XIII (siège d’Alise)
Avec la salle XIII, nous touchons à la période gallo-romaine. Cette salle pourrait s’appeler la salle de la Conquête. Elle contient d’un côté :
1° Un grand plan en relief d’Alesia sur lequel sont marqués les travaux exécutés par César autour de cet oppidum.
2° Une reproduction à petite échelle de ces divers travaux.
3° Un plan d’Avaricum (Bourges) avec représentation des travaux d’approche exécutés par César.
4° Un fac-similé en petit du pont du Rhin d’après les Commentaires.
5° Une série d’antiquités, épées, pilum romain, lances romaines et gaulois, casque gaulois, umbo de boucliers gaulois et romains provenant des fouilles exécutées sur l’emplacement du camp de César sous Alésia.
6° Six cents monnaies consulaires et gauloises trouvées dans les fossés d’Alésia. La plus récente est de deux ans avant le siège. Plusieurs portent le nom de chefs gaulois. L’une en or est une monnaie de Vercingétorix.
7° Le fameux vase d’argent de travail grec trouvé sur l’emplacement du camp de César.
8° Un fac-similé du mur gaulois de Murcens (Lot) entièrement conforme à la description faite par César du mur gaulois d’Avaricum (Bourges).
9° Série de vitrines contenant les armes et objets découverts dans divers oppidum de l’époque de la conquête, entre autres le mont Beuvray (Bibracte des Commentaires), le Puy d’Ussolu (Lot), Borioles (Meuse) etc.
Ces vitrines nous donnent une idée exacte de ce qu’était la civilisation gauloise au temps de César.
10° Vitrine très intéressante renfermant une série de creusets, outils etc. concernant l’émaillerie gauloise. Ces objets ont été recueillis par M. Balliot dans divers ateliers du faubourg antique de Bibracte. Des monnaies datent les vestiges de notre plus ancienne industrie, qui était contemporaine de la conquête de César.
A l’entrée de la salle se trouve un soldat romain, tout armé, de grandeur naturelle, restauré d’après des documents historiques et archéologiques certains.
(Les salles suivantes XIV, XV et XVI renfermeront tout ce qui a trait à l’art en Gaule à l’époque romaine. Les salles XIV et XV contiendront la céramique, la verrerie et des statuettes gallo-romaines. Elles pourront être ouvertes à la fin de l’hiver.]
Il convient maintenant de descentes au rez-de-chaussée, salles A et B.
Les salles A et B (rez-de-chaussée) sont consacrées aux moulages de l’arc d’Orange et à la mosaïque d’Autun.
Ces salles sont de celles qui sont appelées à avoir le plus de succès. Les artistes y trouveront, en effet, reproduits avec un réalisme complet, tous les détails du costume militaire gaulois, au commencement de l’ère chrétienne. L’arc est daté de l’an 21 de Tibère. Tous les détails ont été surmoulés afin qu’ils frappent plus facilement les yeux. Le peintre ou le sculpteur y trouveront :
1° Le casque à cornes.
2° Le long bouclier avec ornements en métal.
3° Le sanglier-enseigne.
4° Le casque ou trompette gauloise à gueule d’animal.
5° Les braies gauloises.
6° Le sagum gaulois.
7° La selle gauloise avec toutes ses lanières.
8° Des lances flamboyantes dont parle Diodore de Sicile.
Et mille autres détails.
Le médaillon du Bellérophon nouvellement restauré et du plus bel effet au milieu de la salle.
En remontant à l’entresol, nous reprenons la série des salles gallo-romaines, salles XVII, XVIII, XIX, XX, XXI et XXII
Nous voyons dans ces salles se développer toute la civilisation importée en Gaule par la conquête.
Salle XVII, bornes milliaires
Celle salle contient une carte des voies romaines à grande échelle et des représentations grandeur nature des diverses formes de bornes milliaires usitées d’Auguste à Valentinien III, de l’an 3 av. J.-C. à l’an 417 après l’ère chrétienne.
Un meuble à volet contiendra une copie (demi-grandeur) de toutes les inscriptions concernant les bornes milliaires de la Gaule.
Salle XVIII
Les Romains ont laissé en Gaule un grand nombre d’inscriptions portant le nom des civitates (cités), pagi (bourg), viri (villages) ainsi que des colonies et municipes de la Gaule.
La salle XVIII contient en originaux, moulages et facsimilé peints tous les monuments de ce genre qui ont pu être recueillis.
La salle XIX est consacrée à la mythologie gauloise. Cette salle (une de nos plus grandes salles) ne suffit déjà plus à contenir les monuments de ce genre réunis au musée. Les documents contenus dans cette salle sont pour la plupart nouveaux et du plus grand prix, je veux dire de la plus grande valeur historique.
Après l’écrasement du druidisme sous Tibère et Claude, surgissent sur toute la surface du pays une foule de divinités locales, chantées seulement jusque-là (puisque les druides n’admettaient pas les représentations figurées de la divinité) et qui tout à coup prennent corps avec les attributs les plus divers. Des inscriptions nous indiquent le nom topique de la plupart de ces divinités.
Les auteurs anciens ne nous ont rien dit de la majorité de ces divinités. Les renseignements que nous recueillons dans cette salle sont donc des plus précieux. On le comprendra facilement quand je dirai qu’il y rencontre :
10 divinités tricéphales inconnues jusqu’ici,
4 divinités aux jambes croisées à la manière du Bouddha indien, dont une portant de grandes cornes comme le Cernunnos des autels de Notre-Dame-du-Gars,
Une quinzaine de divinités des sources thermales, au nombre desquelles les Borvo des eaux de Bourbon-l’Archambault, Bourbon-Lancy etc., le Lixovius des eaux de Luchon,
Six Epona, déesse des chevaux,
Trois Serona, déesse gauloise associée à Apollon comme Diane lui est associée dans la mythologie romaine,
Dix Rosmerta, déesse associée à Mercure, inconnue aux mythologies gréco-romaines,
Une déesse Bœserte, déesse topique de la vallée de Baserte dans les Pyrénées.
Apollon et Mars nous apparaissent dans cette salle avec divers surnoms locaux très significatifs Mars Caturix, Mars Leheren, Mars Harixir, Mars Virituis etc., Apollo-Grannus, Apollo-Belenus, Apollo-Toutiorix, Apollo-Verotulus, Apollo-Coblectivanus etc.
C’est toute la mythologie gauloise qui sort de terre.
Salle XX
La politique romaine ne laissait pas seulement aux Gaulois soumis la plus grande liberté dans le développement de leurs cultes locaux, elle ne craignait pas d’enrôler les Gaulois dans les légions, où ils formaient en particulier plusieurs escadrons de cavalerie. Les Gaulois, dont beaucoup servaient dans les légions établies à demeure en Gaule, se faisaient volontiers enterrer dans leur ville natale. Nous possédons une série de tombes de légionnaires où, au-dessus de l’épitaphe, figure un bas-relief représentant le guerrier tout armé.
Ces tombes d’un si grand intérêt pour nous ont été toutes montées et figurent dans la salle XX.
Un meuble à volet et des cadres suspendus tout autour de la salle donnent les inscriptions funéraires des légionnaires dont les tombes ne méritaient pas d’être reproduites en entier.
Une annexe de la salle XX (le couloir) donne des spécimens des divers modes d’ensevelissement par incinération.
La salle XXII (la salle XXI est sombre et servira de dépôt), la salle XXII, dis-je, qui sera ouverte cet hiver, offrira un plus grand aliment encore à la curiosité. Elle contiendra le moulage de toutes les stèles et figurines des costumes gaulois et des représentations de métiers. Cette série est prête et déjà déposée dans la salle, dont l’architecte va s’occuper immédiatement (l’architecte du château est chargé de la décoration et du mobilier des salles).
Je suis obligé de m’arrêter. Je crains même d’avoir été déjà trop long. Je n’ai fait cependant qu’effleurer le sujet. Une seule dalle de [la] salle de l’arc d’Orange vient de fournir à M. de Saulcy la matière de deux articles destinés au Journal des savants et actuellement à l’impression. L’étude particulière de chaque dalle pourrait être l’objet d’articles aussi étendus.
Il est temps, je crois, que notre magnifique musée soit mis un peu plus en évidence. Son éloignement de Paris doit nous faire désirer un patronage plus actif de l’autorité et de la presse. Je remets, Monsieur l’Administrateur, entre vos mains dévouées nos intérêts qui sont ceux de la science.
Veuillez agréer, Monsieur l’Administrateur, l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués.
Alexandre Bertrand »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’organisation de revues militaires dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
7ème division
Bâtiments civils
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye
Parterre et terrasse
Saint-Germain, le 2 mars 1853
Monsieur le Ministre,
En tous les temps, sous tous les régimes, MM. les colonels des troupes en garnison à Saint-Germain-en-Laye ont tenté de faire manœuvrer leurs troupes sur les parterres ou terrasses de Saint-Germain. Et toujours ces essais sont restés infructueux ou les autorisations accordées ont dues être retirées par suite d’accidents ou dommages causés par ces exercices ou manœuvres.
C’est ainsi qu’il y a deux ans à peine, M. le colonel d’un régiment en garnison ayant, pendant notre absence, cru devoir (malgré l’observation du surveillant) porter une revue du général sur la terrasse, fut cause d’un accident affreux. Pendant la revue, un cheval se cabra en reculant, tomba dans les vignes, entrainant son cavalier, qui se cassa la jambe, et le cheval par sa chute dans les bas-fonds brisa les reins d’un jeune spectateur qui, pour comble de malheur, était le fils du cavalier.
D’autres fois, ce sont les promeneurs à cheval dont la monture emportée au bruit des armes à feu cause au cavalier des chutes parfois funestes et toujours désagréables.
Enfin, le moindre inconvénient, qui pourtant est déjà assez préjudiciable pour n’être pas toléré, est celui des promenades par escadrons sur nos tapis de verdure, auxquels elles font d’affreux ravages, surtout par les temps de gels comme ceux qui sont arrivés ces jours-ci et qui doivent se produire de nouveau incessamment.
En conséquence, Monsieur le Ministre, en présence du grand nombre de lieux ou peuvent sans inconvénient se faire ces diverses manœuvres, je supplie Votre Excellence de vouloir bien obtenir de M. le ministre de la Guerre que toutes revues, exercices et promenades des militaires soient interdites sur les parterres et terrasse de Saint-Germain, puis vouloir bien m’autoriser à faire par les surveillants refuser l’entrée toutes les fois que les troupes se présenteront dans ces circonstances, sauf toutefois les revues passées par Sa Majesté l’Empereur.
Veuillez, Monsieur le Ministre, agréer l’hommage des sentimens respectueux de votre serviteur.
J. Cailloux »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’organisation de revues militaires dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du Personnel
Bureau de la correspondance générale et des opérations militaires
Paris, le 9 avril 1853
A monsieur le ministre d’Etat
Monsieur et cher collègue,
Par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 16 mars dernier, vous me soumettez quelques observations sur les dégâts qu’occasionnent les manœuvres et revues de troupes qui ont lieu sur le parterre et la terrasse de Saint-Germain.
Il résulte des renseignements qui me sont donnés à ce sujet par M. le maréchal commandant en chef l’armée de Paris et la 1ère division militaire qu’en fait de manœuvres sur la terrasse de Saint-Germain, il n’y a eu que deux promenades des chevaux du 12e dragons qui, en raison des fortes gelées d’alors, n’ont pu y occasionner de grands dégâts.
Des ordres ont, d’ailleurs, été donnés pour que ce fait ne se renouvelle plus et pour qu’à l’avenir les manœuvres et exercices des troupes n’aient plus lieu sur les promenades de Saint-Germain mais bien sur le terrain à ce destiné dans les bois du Vésinet.
Recevez, Monsieur et cher collègue, la nouvelle assurance de ma haute considération.
Le ministre secrétaire d’Etat de la Marine et des Colonies, chargé par intérim du département de la Guerre
Théodore Ducos »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’organisation de la conférence de la Paix au château de Saint-Germain-en-Laye

« Conférence de la Paix
Secrétariat général
Quai d’Orsay
Paris, le 9 mai 1919
L’ambassadeur de France, secrétaire général du congrès de la Paix, à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (musées nationaux)
J’ai l’honneur de vous faire connaître, d’ordre de M. le président de la conférence de la Paix, qu’il a été décidé que les réunions des représentants des Puissances alliées et associées et des représentants autrichiens et hongrois auraient lieu à Saint-Germain-en-Laye.
A cet effet, il serait nécessaire que quelques salles du château pussent être mises à la disposition du secrétariat général de la Conférence en vue des futures délibérations.
Comme les délais restant à courir avant l’arrivée des plénipotentiaires sont extrêmement courts, je vous serais très reconnaissant de vouloir bien faire parvenir de toute urgence aux services intéressés les instructions voulues, de façon que les installations puissent être commencées sans retard.
Le chef du service intérieur du ministère des Affaires étrangères sera invité à se mettre en rapports à ce sujet avec monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain.
Dutasta »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’organisation d’une exposition au château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai l’honneur de vous communiquer, ci-joint, avec l’avis de l’architecte, une demande formée par M. Reinach, président de la société des fêtes de Saint-Germain-en-Laye, pour obtenir l’autorisation d’organiser dans la partie du château laissée encore inoccupée par le musée gallo-romain une exposition locale de peinture et de sculpture pendant la durée de l’exposition universelle.
Je vous prie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien examiner cette demande et de me faire connaître si vous verriez, en ce qui concerne les intérêts que votre ministère représente plus spécialement, aucun inconvénient à ce que cette autorisation fût accordée.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
C. de Freycinet »

Lettre concernant l’interdiction de la chasse dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 27 juillet 1733
M. le comte d’Esclimont
Je reçois, Monsieur, une lettre de M. le comte de Maurepas par laquelle il me mande que l’intention du Roy est qu’il ne soit accordé aucune permission de chasse dans l’étendue de la capitainerie de Saint Germain avant le 1er septembre prochain et que Sa Majesté est persuadée que messieurs les officiers des chasses seront les premiers à donner l’exemple en s’abstenant eux-mêmes de chasser. Je vous en donne avis et j’espère que vous voudrés bien tenir la main à ce que les ordres de Sa Majesté soient exécutés dans votre canton. Je vous prie d’être persuadé qu’on ne peut être plus véritablement que je le suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le duc de Noailles »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant l’interdiction de la chasse dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, ce 4 aoust 1731
M. le comte d’Esclimont
J’ay receu, Monsieur, une lettre de M. le comte de Maurepas par laquelle il me marque que le Roy, étant informé que l’excessive sécheresse a causé la perte de beaucoup de gibier dans ses capitaineries, Sa Majesté luy a ordonné de m’escrire que son intention est que je donne aucune permission de chasse dans l’étendue de la capitainerie de Saint Germain jusqu’au premier octobre prochain et même que les officiers des chasses donnent l’exemple en s’abstenant de chasses jusques à ce temps. Je vous en donne avis afin que vous vous conformiez aux ordres du Roy sur ce qui vous regarde et que vous apportiez toute l’attention nécessaire pour leur exécution dans votre district. Je vous prie aussi de me faire scavoir les noms et qualités des personnes qui pourroient y contrevenir pour que je sois en état d’en rendre compte. Soyez persuadé qu’on ne peut être plus véritablement que je le suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le duc de Noailles »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant l’interdiction de la chasse dans la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye

« A Compiègne, le 13e juillet 1730
Le Roy étant informé, Monsieur, que les pluies et la gresle ont détruit beaucoup de gibier dans ses capitaineries, Sa Majesté m’a ordonné de vous écrire qu’elle souhaite que vous ne donniez dans l’étendue de celle de Saint Germain en Laye aucune permission de chasse jusqu’au premier octobre prochain, et même que les officiers donnent l’exemple en s’abstenant de chasser jusqu’à ce tems. Vous connoissez les sentiments avec lesquels j’ay l’honneur d’estre, Monsieur, votre etc. »

Seigneurie de Wideville

Lettre concernant l’installation du conservateur dans l’appartement du commandant militaire du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Au commencement de l’année 1867, vous vouliez bien me donner l’ordre d’informer madame de Girardin qu’elle devait quitter l’appartement sis au 1er étage du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. Le 4 mai 1867, madame de Girardin avait achevé son déménagement, quitté le château, et aussitôt nous faisions exécuter les réparations ordonnées par Votre Excellence. Ces réparations étaient achevées dans les premiers jours du mois de juin 1867.
Monsieur Alexandre Bertrand, conservateur du musée de Saint-Germain, a pris possession avant-hier soir, 5 septembre, de l’appartement dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 29 mars 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, sur votre proposition, j’ai décidé que le cabinet et conservateur du musée gallo-romain au château de Saint-Germain serait installé au rez-de-chaussée, à l’extrémité de la galerie François 1er, dans la pièce indiquée par la lettre C au plan que vous m’avez transmis.
Toutefois, la salle E que vous proposez comme magasin du musée sera appropriée pour former un cabinet destiné à un employé, adjoint au conservateur.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour commencer ces travaux le plus tôt possible. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 23 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Je vous ai invité le 7 de ce mois à me soumettre un projet relatif au placement des restes du roi d’Angleterre trouvés dans la démolition de votre église. Son Excellence le ministre de l’Intérieur désire que je lui fasse connaître le plutôt possible ce qui aura été arrêté à ce sujet, et le moment om l’exécution pourra en avoir lieu.
Veuillez me mettre à même de lui répondre sans délai.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Lettre concernant l’installation des logements de fonction dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 24 août 1877
Monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 15 juillet dernier pour appeler mon attention sur la nécessité de prendre dès à présent les dispositions nécessaires pour réserver dans les bâtiments restaurés du château de Saint-Germain des appartements au personnel du musée, qui doit être logé conformément aux dispositions du décret du 4 mars 1874.
Le conservateur, le brigadier-chef et un brigadier devront, seuls, habiter au château, et les ateliers divers, magasins et forge, seront transportés dans les bâtiments de la vénerie s’ils ne peuvent pas être maintenus dans le château même.
D’après les renseignements qui me sont transmis par M. Millet, architecte de cet édifice, il sera effectivement possible, sans gêner les différents services du musée, de loger le conservateur au 1er et au 2e étage du bâtiment de la rue du Château-Neuf et les 2 brigadiers à l’entresol de ce même bâtiment, mais il serait impossible de trouver plus tard d’autres logements dans le château si le personnel logé devait être augmenté.
Quant aux ateliers, magasins et forge, ils seront transférés dans les anciens bâtiments de la vénerie, le jour où les besoins du service du musée l’exigeront.
Je m’empresse de vous informer, Monsieur le Ministre et cher collègue, que j’ai déjà prescrit les mesures nécessaires pour que l’architecte réserve dans la restauration du bâtiment sur la rue du Château-Neuf les emplacements qui seront attribués aux logements ci-dessus indiqués.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Pour le ministre, et par autorisation,
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’installation des gardes du corps du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Contentieux
Saint-Germain
Le 8 juillet 1814
Le chef du bureau du Matériel du Génie à monsieur le chef du bureau des Ecoles militaires
Monsieur,
L’établissement du quartier d’une des compagnies des gardes du corps à Saint-Germain exige que l’hôtel du Maine affecté à cet établissement soit évacué par les employés de l’école militaire de cavalerie qui l’occupent.
Je vous invite à provoquer les dispositions convenables pour que cette évacuation s’effectue dans le plus bref délai. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Administration municipale de Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Saint Germain en Laye, ce 29 messidor l’an 5 de la République française
Les membres de l’administration municipale de Saint Germain en Laye au citoyen minisrre de la Guerre
Citoyen ministre,
La rareté de l’eau qui, depuis quelques tems se fait sentir à Saint Germain à raison de la sécheresse et du mauvais état des acqueducs publics, met l’administration dans l’impossibilité de procurer aux établissements militaires stationnés dans cette commune toute la quantité d’eau qui leur est nécessaire. Nous éprouvons surtout beaucoup de difficultés pour en faire arriver au vieux château, où le quartier est établi, et nous ne voyons d’autre moyen de suppléer à notre insuffisance que celui d’établir une bâche dans ce même château, à portée de la fontaine. Par ce moyen, on économiserait l’eau qui se perd quand on ne la recueille pas, et le service se ferait beaucoup mieux avec un petit volume susceptible d’être conservé qu’avec une plus grande quantité qui se perd à mesure qu’elle arrive. Mais, nous le répétons, citoyen ministre, il faut pour cet effet établir une bâche provisoire dans le vieux château. Nous demandons au département de nous autoriser à la faire construire, ce qui serait d’autant plus facile qu’il existe pour l’établir suffisamment de plomb dans les magasins nationaux sur cette commune. Il ne s’agit que de nous autoriser à les mettre en œuvre. Nous vous invitons, citoyen ministre, attendu l’urgence, et pour l’intérêt du service militaire, d’appuyer auprès du département la proposition que nous ferons à cet égard.
Salut et respect
Ferant, Guy, v. pdt.
J. Proton, Saintonge, s. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« 7e division
Bureau du Génie, contentieux
République française
Liberté, égalité
Paris, le 16 fructidor an 5e de la République française, une et indivisible
Le ministre de la Guerre aux administrateurs municipaux du canton à Saint Germain en Laye
D’après les renseignemens, Citoyens, qui viennent de m’être adressés par les administrateurs du département de Seine et Oise sur la demande que vous avés faite à mon prédécesseur le 29 messidor dernier d’être autorisés à établir une bâche au château vieux afin de suppléer à l’insuffisance de l’eau dans les tems de sécheresse, je vous annonce que je ne puis consentir à la formation de cet établissement, parce qu’au lieu d’être utile, on y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus épargner que cette bâche ne peut rien ajouter à la valeur du bâtiment auquel vous projettez de l’appliquer. D’ailleurs, ces sortes de propriété sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère économie.
Je pense, Citoyens, que ces réflexions vous feront comme à moi considérer l’établissement dont il s’agit comme absolument inutile.
Salut etc. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Liberté, égalité
Versailles, le 25 thermidor an cinquième de la République française, une et indivisible
Le président du département de Seine et Oise au ministre de la Guerre
Citoyen ministre,
L’administration municipale de Saint Germain en Laie a eu l’honneur de vous informer de la nécessité d’établir une bâche au château vieux, qu’elle regarde comme très nécessaire dans les tems où la rareté de l’eau se fait sentir. Par la lettre que vous avez écrite au département le 28 messidor dernier, vous l’invitez à prendre cette demande en considération.
L’administration, citoyen ministre, ne voit point dans cette proposition une utilité aussi indispensable qu’on vous la représente. Telle a été aussi l’opinion du directeur de la régie de l’Enregistrement, consulté à cet égard. Elle y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus chercher à épargner qu’elle n’ajoute rien à la valeur du bâtiment auquel on l’applique. Ces sortes de possessions sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère œconomie.
Cependant, citoyen ministre, si vous jugez que le service des troupes stationnées dans cette commune exige absolument ce nouvel établissement, cette nécessité bien reconnue l’emporte sans doute sur toute autre considération. Alors, les objets regardant le service de la Guerre, votre département doit en supporter la dépense. Dans le cas où vous déterminerez en faveur de l’établissement, l’administration vous prie de vouloir bien le lui faire connaître afin qu’elle puisse prévenir la municipalité de faire délivrer au conducteur des travaux militaires qui sera chargé de cette opération les plombs et fers qui lui seront nécessaires. Il en donnera un reçu en forme et il sera fait une estimation tant du poids des matières que de leur prix, afin de pouvoir en répéter le remboursement sur les fonds de votre exercice.
L’administration, citoyen ministre, attend votre décision pour s’y conformer.
Salut et respect
Bessiere, v. p. »

Lettre concernant l’installation de statues dans les parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 17 juin 1902
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu mettre à ma disposition deux groupes de statues pour être placés sur les parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye.
Le crédit nécessaire à la construction des piédestaux destinés à recevoir ces groupes ne pouvant m’être accordé cette année, comme il y a urgence à procéder à leur mise en place, j’ai l’honneur de vous proposer, pour y parvenir, de m’autoriser à distraire à cet effet une somme de 1000 francs sur le crédit de 3000 francs que vous avez alloué sur le chapitre 49 du budget de 1902 pour la continuation de la réfection des avenues des parterres et de la Grande Terrasse.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de la manutention des vivres dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« 1ère division militaire
Etat-major général
Paris, le 3 août 1836
M. le maréchal, ministre de la Guerre
Monsieur le Maréchal,
Un incendie vient de détruire le four de louage qui servait à cuire le pain de la garnison de Saint-Germain-en-Laye. Sur la demande de M. le sous-intendant militaire, vu l’urgence et pour ne pas compromettre le service des vivres, M. l’inspecteur du pénitencier militaire a consenti à prêter provisoirement, et pour un tems très court, le four du château. En me rendant compte toutefois de cette circonstance, et en me priant de donner mon approbation à la mesure qu’il a prise, ce que j’ai fait, cet officier supérieur me représente que la sûreté de l’établissement confié à ses soins aurait beaucoup à souffrir si cet état de choses se prolongeait, et il pense que quatre jours doivent suffire pour que l’administration se soit mise en mesure de louer un autre four en ville, ou bien d’envoyer le pain de Versailles, comme cela a déjà lieu pour la garnison de Ruel.
Il serait en effet très fâcheux, très contraire au bon ordre, dangereux pour la sûreté des détenus, que des personnes étrangères au pénitencier y fussent admises à toute heure de jour et de nuit. Sur ces considérations, j’ai prescrit à M. le commandant Brès de ne laisser le libre usage du four du château à l’administration que pendant quatre jours.
Agréez, Monsieur le Maréchal, l’hommage de mon respect.
Le lieutenant général, pair de France, commandant la 1ère division militaire
Pajol »

Lettre concernant l’installation de la copie de la colonne Trajane dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Direction des Bâtiments civils et palais nationaux
Paris, le 17 juillet 1886
Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Monsieur le Directeur de cher collègue,
Conformément au désir que vous en avait exprimé M. le directeur des Musées nationaux, vous m’avez fait l’honneur de me demander qu’à l’occasion du centenaire de la Révolution française, la colonne Trajane dont les fragments sont en magasin depuis 18 ans fût érigée à Saint-Germain.
Vous m’avez fait connaître en même temps que M. de Ronchand proposait, pour le cas où un crédit spécial ne pourrait être accordé pour l’exécution de ce projet, de réserver pendant trois ans sur les fonds affectés chaque année aux travaux du château de Saint-Germain une somme de 5000 francs.
Je m’empresse de vous informer, Monsieur le Directeur et cher collègue, que M. l’architecte Lafollye a été autorisé à procéder à l’installation des fragments de cette colonne et qu’une somme de 2000 f. sera prélevée sur le crédit qui a été mis en 1886 à sa disposition pour exécuter cette année une des dix parties de fût de cette colonne.
Agréez, Monsieur le Directeur et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux
E. Paulin »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de l’éclairage au gaz dans le parterre du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 avril 1897
Le ministre à M. le préfet de Seine-et-Oise
Monsieur le Préfet,
M. le maire de Saint-Germain a demandé l’autorisation d’installer l’éclairage au gaz dans l’allée Louis XIV sur les parterres.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que je ne vois aucun inconvénient, en ce qui concerne mon département, à ce que cette autorisation soit accordée, sous les conditions ci-après indiquées :
1° Tous les frais d’installation et d’entretien du dit éclairage au gaz seront à la charge de la ville de Saint-Germain.
2° La présente autorisation, accordée à titre absolument précaire, sera révocable au gré de l’administration supérieure sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour la Ville qui, si cette clause était appliquée, devrait subir tous les frais résultant de la suppression de l’éclairage et de la remise en état des lieux.
3° La municipalité sera responsable de tous les dégâts qui pourraient résulter de cette installation. Elle devra, en outre, payer la redevance qui sera fixée par le Domaine pour la jouissance de la concession.
Je vous prie d’aviser M. le maire de Saint-Germain de ces dispositions. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de fourneaux économiques au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous voulez bien me donner et concernant les fourneaux à établir dans la cuisine du pénitencier de Saint-Germain, je devais examiner la partie du château dont il s’agit. Je me suis occupé aujourd’hui de cette étude et j’ai l’honneur aussitôt de vous retourner, Monsieur le Ministre, la lettre de M. le maire et de vous faire parvenir les renseignements que vous m’avez fait l’honneur de me demander.
Après examen des lieux, je crois pouvoir affirmer qu’il n’y aurait aucun inconvénient à laisser établir pour l’hiver 1855-1856 des fourneaux économiques dans la cuisine du pénitencier qui pourrait, comme le dit M. le maire, s’isoler facilement du reste du monument. D’après le projet, l’on monterait des fourneaux et l’on distribuerait des aliments à prix de revient dans le château de Saint-Germain-en-Laye. Pour éviter de voir s’introduire dans toutes les parties de l’édifice, il serait à propos peut-être de prendre quelques dispositions que j’ai l’honneur d’indiquer ci-dessous :
1° l’on devrait, nous croyons, établir une barrière avec porte dans la salle des gardes après la grille d’entrée, afin d’interdire l’accès de la partie méridionale du château.
2° une autre petite barrière avec porte devrait être posée dans le couloir près la cuisine afin d’empêcher de pénétrer dans les fossés du château.
3° il serait indispensable, nous croyons, de visiter, de ramoner et de réparer au besoin la cheminée du fourneau de la cuisine.
4° l’on devrait condamner et fermer provisoirement quelques portes communiquant à diverses pièces du château dont il s’agit.
5° il serait utile, nous croyons, d’affecter l’une des fosses d’aisance du château au personnel chargé de la cuisine et de la distribution, sauf à réclamer de la ville le nettoyage à nouveau de ladite fosse lors de la clôture des fourneaux.
6° la surveillance du gardien du château pourrait difficilement s’exercer la nuit et, pour éviter toute cause d’incendie résultant des allées et venues avec des lumières, il serait peut-être utile de fixer les heures de clôture du château de Saint-Germain-en-Laye.
Les dernières mesures que je viens d’indiquer seraient assurément peu dispendieuses mais je devais peut-être les énumérer ici et tout en sollicitant et des instructions et des ordres de Votre Excellence dans le cas où vous jugeriez à propos d’accueillir favorablement la demande de monsieur le maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 17 novembre 1855 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation de fourneaux économiques au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain, le 7 novembre 1855
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
Le gouvernement de l’Empereur a appelé les administrations municipales à venir, de tous leurs moyens, en aide aux classes indigentes. L’administration de Saint-Germain, jalouse de répondre aux bienfaisantes intentions de Sa Majesté, a le projet d’établir des fourneaux économiques dans lesquels seraient préparés des aliments simples et sains qui seraient distribués soit gratuitement, soit à des prix extrêmement minimes.
Cet établissement réclame un emplacement assez vaste et approprié à cette destination. Louer et aménager immédiatement un local entrainerait un tel délai que cette fondation serait impossible à faire en temps opportun.
Dans cette situation difficile, nous avons osé espérer que Votre Excellence daignerait nous accorder sa haute bienveillance et nous autoriser à installer provisoirement, pour cet hiver, cet établissement de bienfaisance dans la salle des cuisines de l’ancien pénitencier militaire, sise dans le château aujourd’hui inoccupé.
Permettez-moi de faire remarquer à Votre Excellence que cette salle est placée de telle façon qu’on peut y arriver sans pénétrer dans l’intérieur du château et qu’en outre, pour rendre toute communication impossible, il suffirait de tenir fermée la grille de la cour.
L’autorisation que j’ai l’honneur de solliciter de Votre Excellence ne s’opposerait donc en aucune manière à la continuation des travaux d’aménagement du monument.
La Ville prendrait du reste l’engagement formel de n’établir dans cette salle aucune construction et de n’user de ce local que dans le but pour lequel elle en sollicite la disposition.
Confiant dans l’intérêt tout paternel du gouvernement de l’Empereur pour les classes indigentes, j’ose espérer que Votre Excellence accueillera avec bienveillance la demande que j’ai l’honneur de lui adresser au nom de la ville de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai l’honneur d’être avec un profond respect de Votre Excellence, Monsieur le Ministre, le très humble et très obéissant serviteur.
Breuvery
Maire par intérim de Saint-Germain-en-Laye, membre du conseil général de Seine-et-Oise »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation de courts de tennis dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 juin 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Par une lettre en date du 1er juin courant, vous m’avez demandé mes observations et mon avis au sujet de l’autorisation demandée par M. Bauby, médecin aide-major au 138ème régiment d’infanterie, en garnison à Saint-Germain, d’installer dans les fossés du château, de juin à octobre, un jeu de tennis réservé aux membres de sa famille.
Je crois utile de rappeler à ce propos que vous avez accordé semblable autorisation d’abord à MM. les officiers du régiment de cavalerie tenant garnison à Saint-Germain, et ensuite à M. Oudin fils et à ses amis, et que vous l’avez ensuite refusée à M. Happé fils et à ses amis.
J’ai l’honneur de renouveler l’avis favorable que j’ai donné pour chacune des précédentes demandes et de vous proposer d’accorder à M. le médecin aide-major Bauby l’autorisation qu’il sollicite aux mêmes conditions que celles imposées aux personnes déjà autorisées.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de chauffages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je suis à la veille de pouvoir livrer au musée de Saint-Germain-en-Laye la salle comprise dans la tour d’angle aussi bien que la 1ère pièce du bâtiment nord, et cela dans tous les étages de la vieille demeure. D’ici à 3 ou 4 mois, je pourrai livrer la 2ème salle du bâtiment septentrional et l’administration des Musées impériaux réclamera certainement alors des calorifères pour chauffer ces locaux, comme elle l’a déjà fait pour la grande salle de Mars.
L’on a pu sans inconvénient placer un poêle ordinaire et provisoire dans la salle des fêtes, qui n’est pas restaurée, mais l’on serait assez embarrassé si il fallait poser de semblables appareils dans toutes les pièces de tous les étages du château. Il serait plus prudent et préférable, nous croyons, de construire dans le rez-de-chaussée de forts poêles calorifères pouvant chauffer les salles des étages supérieurs. L’on pourrait, au moyen de 8 appareils avec conduits de chaleur tous verticaux, chauffer tout le musée et nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la façon de ces ouvrages et de vous faire parvenir un devis estimatif à cet égard.
Il est toujours dangereux et difficile d’établir des appareils de chauffage après coup et je pourrais, dans le cas où Votre Excellence approuverait ma proposition, construire ces calorifères en même temps que les cheminées décoratives et leurs tuyaux.
Si ma demande était prise en considération, je devrais, en 1865, faire établir 3 calorifères pour chauffer le donjon, la salle de Mars et toutes les pièces comprises entre ce donjon et l’escalier d’honneur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation d’une plaque commémorant le traité de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Division des services d’architecture
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 4 juin 1921
A monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
En réponse à votre lettre du 27 mai dernier par laquelle vous m’avez fait savoir que la municipalité et le syndicat de tourisme de Saint-Germain ont exprimé le vœu qu’une inscription soit placée au château en vue de commémorer le traité de paix entre la France et l’Autriche, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’en ayant conféré avec monsieur le conservateur du musée national de Saint-Germain, nous avons reconnu, d’un commun accord, que l’emplacement qui conviendrait le mieux pour l’inscription projetée serait la salle du musée portant le n° 1 et dans laquelle le traité a été signé le 10 septembre 1919.
Bien que cette salle soit occupée par le musée et que les murailles elles-mêmes soient en grande partie recouvertes, soit par des vitrines, soit pas des tableaux, des cartes etc., il est possible de placer une plaque de marbre au-dessus d’une des portes. L’inscription sera ainsi très visible et ne troublera aucunement l’ordonnance de la salle.
L’architecte en chef
Hulot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’une loge pour un gardien au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye me demande d’établir, pour l’hiver prochain, un poste de gardiens à main gauche dans le vestibule, près la porte d’entrée du château. Le local serait placé sous la grande salle des fêtes et il m’est impossible alors de construire une cheminée pour le chauffage du poste dont il s’agit.
J’ai donc l’honneur de proposer la pose d’un poêle chauffé par le gaz afin d’éviter tout tuyau extérieur sur la façade principale du monument.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation d’un observatoire militaire sur la terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Gouvernement militaire de Paris
Département de Seine-et-Oise
Place de Saint-Germain
Saint-Germain, le 18 avril 1915
Le général Wetzel, commandant l’intervalle nord-ouest, commandant d’armes, à monsieur le sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Pour l’utilisation de l’auto-canon de Port-Marly, il est nécessaire d’installer un observatoire sur la terrasse de Saint-Germain. Cet observatoire devrait être situé sur l’octogone qui termine au nord la terrasse de Saint-Germain dans l’angle formé par un parapet parallèle à la direction de la terrasse et par un petit pan coupé qui fait face au nord-est. Il se trouve exactement en diagonale avec la porte d’entrée des voitures.
J’ai l’honneur de vous rendre compte que, en ce qui me concerne, j’ai cru devoir accorder l’autorisation demandée par M. le commandant du secteur 8 pour l’installation de cet observatoire.
Wetzel »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un buste d’Alexandre Bertrand dans le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 15 mai 1910
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre par laquelle vous m’informez que, pour répondre au désir exprimé par la famille Bertrand, vous avez décidé que le buste d’Alexandre Bertrand destiné à la décoration du musée de Saint-Germain serait exécuté en bronze. Un piédouche sera étudié, d’accord avec le statuaire, et érigé à l’endroit le plus favorable du musée.
L’architecte du château
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 août 1899
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez adressé le 8 septembre courant, pour avis, une lettre de M. le préfet de Seine-et-Oise relative à la concession accordée à M. Embry pour relier l’ascenseur que ce représentant d’une compagnie industrielle fait établir sur une propriété dépendant de la commune de Saint-Germain-en-Laye afin de faciliter les communications entre le bas de la rampe publique et la terrasse des parterres de Saint-Germain, domaine de l’Etat.
Il y a lieu de préciser, Monsieur le Ministre, que votre adhésion à cette concession n’engage votre administration qu’en ce qui concerne le maintien de l’obligation pour les riverains de la terrasse de ne rien élever de compact au-dessus de son niveau, pouvant entraver la vue dont jouissent les promeneurs sur la vallée de la Seine et aussi de régler ce qui concerne la jonction du pont déjà établi entre l’ascenseur et le sol de la terrasse qui limite le domaine de l’Etat.
M. le préfet paraît faire une confusion en inférant que votre adhésion à la demande de M. Embry ait pour conséquence un droit d’inspection de votre département sur ce qui est au-delà de la limite du parc et aussi que mon service, après avoir assisté, en ce qui concerne la communication de la terrasse avec l’ascenseur, devra prendre une part quelconque de responsabilité sur l’usage qui sera fait.
Si ce que M. le préfet propose était adopté, il pourrait naitre des confusions d’attributions et de responsabilités que ne peut assumer votre administration.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il appartient à M. le préfet seul de désigner les ingénieurs chargés de la réception de l’ascenseur, dans les conditions qu’il déterminera, et de prescrire quelles mesures devront être prises journellement pour assurer la sécurité du nouvel établissement par la police locale, l’autorisé déléguée à mon service expirant à la limite des parterres de Saint-Germain.
J’ai examiné, Monsieur le Ministre, les adjonctions proposées à l’acte de concession. Je les crois indispensables, surtout avec les tendances de M. Embry d’étendre l’usage de l’ascenseur qu’il fait établir à des véhicules en plus de l’utilisation spéciale et limitée aux piétons.
Pour me résumer, Monsieur le Ministre, je vous propose de répondre à M. le préfet de Seine-et-Oise qu’il y a lieu de limiter strictement l’usage de l’ascenseur aux seuls piétons, de laisser à ce haut fonctionnaire le soin de prescrire telles mesures qu’il jugera utiles pour le contrôle du bon établissement de l’ascenseur et de ses accessoires, et de pourvoir à la police du fonctionnement de l’appareil, attendu que ces deux derniers objets sont en dehors de la compétence du service de l’architecte-conservateur des parterres et terrasses de Saint-Germain.
Ci-joint la lettre de M. le préfet que vous m’avez communiquée.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 septembre 1899
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 25 août courant, vous avez bien voulu me communiquer une dépêche de M. l’architecte du château de Saint-Germain appelant votre attention sur la manière dont M. Embry interprète l’autorisation qui lui a été donnée de construire un ascenseur sur le coteau du Pecq et vous m’avez demandé de vous retourner cette pièce avec mes observations.
Tout d’abord, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous informer que l’autorisation d’exécuter les travaux dont il s’agit n’a pas été donnée à M. Embry puisque l’acte administratif qui la constate est encore entre mes mains et non revêtu de ma signature.
Ce projet d’acte est ainsi conçu en dehors des conditions ordinaires :
Art. 2. La tour sera construite conformément au projet présenté par la Société et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à ses frais suivant les conditions et sous le contrôle du service de l’Architecture du château de Saint-Germain.
Art. 3. L’ascenseur ne pourra fonctionner qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui, en outre, indiquera le nombre des personnes qui pourront y prendre place, nombre qui dans aucun cas ne pourra être dépassé.
Art. 4. La Société sera seule responsable vis-à-vis des tiers des accidents qui pourraient résulter des faits de l’exercice de la concession.
Avant de rendre cet acte définitif, je vous prie, Monsieur le Ministre, de m’autoriser à y apporter les modifications suivantes :
L’ascenseur est strictement réservé aux piétons, ce qui exclut de son usage le transport de toute marchandise, de toute voiture automobile, ou autre.
Quand l’ascenseur sera prêt à entrer en service, il sera visité par une commission de trois ingénieurs des Ponts et Chaussées nommée par monsieur le ministre des Beaux-Arts, chargés de faire s’il peut fonctionner sans danger pour la sécurité publique et de dire quel est le nombre maximum de voyageurs qu’il peut transporter par voyage.
Les frais de cette visite et du rapport qui en sera la conséquence resteront à la charge du concessionnaire.
L’ascenseur fonctionnera sous le contrôle permanent de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain ou de son délégué.
Ces réserves, Monsieur le Ministre, vous font connaître mon sentiment sur les observations formulées de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain.
Je les approuve entièrement.
J’estime que la question du transport des automobiles ne se pose même pas, l’ascenseur devant être exclusivement réservé aux piétons. Quant aux réserves concernant l’autorisation de fonctionnement, j’insiste sur leur adoption afin de mettre à couvert la responsabilité de l’administration en cas d’accident possible.
Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de m’adresser vos instructions au sujet de cette affaire.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très obéissant et très dévoué serviteur.
Le préfet
Poirson »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 août 1899
Monsieur le Ministre,
Vous avez autorisé, sur un avis favorable que j’ai donné, l’établissement en dehors des parterres et terrasses de Saint-Germain, sur un terrain appartenant à M. Guérin Catelain, propriétaire de l’hôtel du pavillon Henri IV, d’un ascenseur permettant de communiquer du bas de la rampe du Pecq à Saint-Germain sur la terrasse.
Les travaux se sont poursuivis sans que mon service ait à intervenir. A mon retour d’une courte absence, j’ai constaté qu’un véritable chantier de travaux avait été installé sur la possession de l’Etat, que toute une travée de garde-corps avait été descellée et que M. Embry, concessionnaire, faisait opérer des travaux bien que son acte de concession lui imposât l’obligation d’en référer à l’architecte du château pour tout ce qui concerne la mise en communication de l’ascenseur avec la terrasse. J’ai fait appeler M. Embry, en lui demandant de me faire connaître par des tracés ce qu’il se disposait à exécuter, en l’informant que les travaux d’ouverture d’une porte dans le garde-corps ne pourraient s’exécuter que par l’entrepreneur de serrurerie de l’administration.
Cet entrepreneur m’a communiqué le projet : il comprenait le déplacement d’une travée longue de plus de quatre mètres, en la plaçant en arrière des autres pour la faire mouvoir sur des galets, comme les barrières de chemin de fer. J’ai demandé à l’entrepreneur pour quelle raison on troublait ainsi un ordre établi. Il m’a informé que l’ascenseur ne serait pas seulement à l’usage des piétons mais que des automobiles circuleraient de la passerelle de l’ascenseur jusqu’au chemin à voitures longeant la terrasse. J’ai dû déclarer qu’à mon avis il n’en pourrait être ainsi, que l’ascenseur n’impliquait pas un tel usage qui très promptement deviendrait abusif.
J’ai fait appeler M. Embry qui a semblé très surpris d’une restriction à ce qu’il prétend avoir obtenu par la concession qui lui a été consentie.
Ce matin, Monsieur le Ministre, M. Embry est venu de nouveau à mon agence, prétendant que le mot ascenseur ne pouvait limiter son droit d’usage comme il l’entendait. J’ai répondu que je ne pourrais admettre que des véhicules aussi dangereux que des automobiles coupassent le chemin réservé aux promeneurs, que les routes réservés aux voitures devaient seules être parcourues par des moyens de transport tout modernes et d’un maniement brusque, d’odeurs désagréables, bruyants et de nature à effrayer les femmes et les enfants qui fréquentent assiduement le chemin à piétons dont il a été question plus haut et qui leur est exclusivement réservé, que je me croyais autorisé à maintenir strictement l’application du règlement qui interdit aux voitures et bicyclettes l’accès des allées ou promenades réservées aux piétons. M. Embry s’est réservé, Monsieur le Ministre, d’en référer à votre haute administration. De mon côté, je lui ai dit quels inconvénients résulteraient du changement d’usage qu’il prétend lui être loisible pour la concession qui lui a été faite.
Je vous prie, Monsieur le Ministre, de me faire connaître si je dois, comme je le crois de mon devoir, persister à restreindre à l’usage d’ascenseur monte-personnes ce que M. Embry prétend utiliser aussi pour des véhicules dont l’usage est dangereux pour les promeneurs.
Je vais dresser un état du chantier occupé par M. Embry, sous réserve de tous les droits de votre administration.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un abri sur la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq (rive gauche) (Seine-et-Oise)
Le Pecq, 5 janvier 1898
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le conseil d’administration de l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, dont j’ai l’honneur d’être le président, s’est proposé d’établir sur la terrasse de Saint-Germain un abri en fer couvert en tuiles, en vue de protéger les promeneurs en cas d’orage ou de pluie subite.
Cet édicule, dont le plan est ci-joint, serait, une fois construit, offert en toute propriété à la Ville de Saint-Germain, qui consentirait à en prendre l’entretien à sa charge. Il doit coûter à édifier une somme d’environ deux mille sept cents francs (2700 f.).
Nous n’avons pas eu la puérile prétention d’embellir la terrasse ; nous avons cherché seulement à ne pas la déshonorer tout en faisant quelque-chose d’utile pour nos concitoyens.
Nous avons l’honneur, à cet effet, de solliciter votre autorisation afin que cet abri puisse être prêt pour la belle saison prochaine.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma respectueuse considération.
A. Hocquet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’inauguration du musée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai appris par monsieur le surintendant général des Beaux-Arts que Sa Majesté l’Empereur se rendrait à Saint-Germain-en-Laye le 12 courant pour inaugurer le musée. Monsieur le surintendant a prié M. le maire de la ville de préparer une tente sur la place, à l’entrée du château, pour y recevoir Sa Majesté.
Il me semblerait à propos de dresser des mâts sur le pont et de tendre un velum conduisant de la tente municipale à la porte d’entrée du château. Les mâts seraient ornés de bannières, de chiffres et de drapeaux. Le long du pont, l’on pourrait placer quelques caisses contenant des arbustes.
Pour cette cérémonie, je fais en ce moment ranger tout le chantier. Il serait utile, ce me semble, de déposer la barrière isolant le chantier de la partie de la cour réservée au service du musée, pour faciliter l’entrée de Sa Majesté et de son cortège. Le chantier serait sablé et bordé d’arbustes.
Il faudrait arborer sur le château quelques bannières et quelques drapeaux, et charger le tapissier de disposer des sièges dans les diverses salles.
En ce qui s’applique à l’illumination qu’il faudrait faire dans la soirée, je penser que c’est à l’administration des Musées impériaux qu’incombe cette dépense. S’il en est ainsi, je pense qu’on pourrait porter la dépense de la partie afférente à votre administration à la somme d’environ 2000 f. 00 et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de solliciter auprès de vous et l’autorisation d’effectuer les ouvrages et l’ouverture du crédit utile.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 4 mai 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’éventuel une défaillance de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Lafollye,
J’ai l’honneur de vous informer que, à la demande du personnel du musée, qui a hâte de commencer son travail de la colonne Trajane, j’avais donné hier sur place l’ordre à M. Morin de faire ce matin un complément de carrelage dans la salle du rez-de-chaussée du château que doivent occuper les ouvriers du musée.
Malgré la promesse que m’avait faite l’entrepreneur, il n’y avait pas d’ouvriers ce matin. Je lui ai renouvellé mon ordre le jour même avant midi, de sorte qu’il lui fût possible d’envoyer à midi, à la reprise du travail, les ouvriers nécessaires. M. Morin a signé l’ordre de rappel lui-même et, à 4 heures, n’avait encore envoyé personne.
Comme ce travail ne peut subir de retards, en présence du mauvais vouloir de M. Morin, je m’adresse, ainsi que j’ai déjà dû le faire, à M. G. Monduit, entrepreneur de maçonnerie des parterres et terrasses.
J’ai le devoir d’appeler votre attention sur ce nouveau procédé de l’entrepreneur pour lequel l’impunité dont il a joui jusqu’ici semble être un encouragement.
Veuillez agréer etc.
Signé : Choret »

Lettre concernant l’éventuel remplacement de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Morin
Je viens vous rappeler la lettre que je vous ai adressée à la date du 6 du présent mois dans le but d’obtenir votre dernier mémoire de travaux arriérés, lettre dans laquelle je vous informais que, conformément aux instructions que j’ai reçues, je demanderais au ministre votre remplacement comme entrepreneur du château. Veuillez prendre bonne note que je ferai irrévocablement cette démarche lundi matin 29 courant si vous ne m’avez pas d’ici là donné complète satisfaction.
Veuillez agréer etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

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