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Millet, Eugène France Français
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Lettre de l’architecte Lafollye concernant la restauration de la tour d’escalier de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur Ruprich-Robert
Paris, le 6 février 1880
Monsieur et cher Maître,
Je n’ai reçu que cet après-midi la réponse de M. Choret, et je m’empresse de vous la transmettre.
« Pour ce qui est de la porte de la chapelle, du côté du fossé, lorsque les démolitions en ont fait découvrir les traces, on n’a trouvé que les assises d’ébrasement portant moulures et qui affleurent le dessus du banc. Au-dessus, il n’y avait plus de traces de porte, le bouchement ayant été fait à plein mur avec arrachement dans les deux jambages. »
Il ressort évidemment de la ligne de raccord que l’on voit dans l’escalier, et que vous avez remarqué, que cette tour n’entrait pas dans le plan primitif. La salle de Mars était construite quand il a été exécuté.
Il y a quelques jours que l’on avait terminé le piochement des enduits que j’y avais ordonné pour que la commission puisse voir l’état de la tour et, préoccupé de la porte, ce détail ne m’avait pas encore frappé. Il est vrai que les murs ne sont à nus que depuis huit jours à peine.
Les linteaux en dalles allaient jusqu’aux archivoltes de la porte. J’en fait briser la dernière dalle pour dégager l’archivolte. Ceci vient encore à l’appui de l’opinion que vous avez émise que la porte de la chapelle a servi un certain temps de passage pour aller à la chapelle, et la porte qui fut pratiquée dans la travée à côté ne remonte guère qu’à Louis XIII.
Si vous avez besoin de quelque renseignement, je me tiens à votre disposition.
Veuillez agréer l’assurance de mes meilleurs sentiments.
A. Lafollye
Monsieur Millet ne connaissait qu’une partie de la base du piédroit de la porte sous l’escalier. Il se réservait de la dégager à son retour, et connaissant sa religion pour la chapelle, il est certain qu’il aurait voulu la restaurer. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Liquidation de la dépense des travaux réalisés sous la direction de l’architecte Millet au château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 12 février 1880
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Liquidation de la dépense des travaux exécutés sous la direction de M. l’architecte Millet
M. l’architecte Lafollye actuellement chargé de la direction des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye a produit le compte dressé par l’inspecteur, M. Choret, des travaux de M. Millet, architecte décédé.
Le compte est divisé en 2 parties. La première comprend les dépenses faites en vertu de la soumission approuvée le 22 février 1876 pour une somme de 6511 f., l’autre le commencement sous la direction de M. Millet des travaux objet d’une nouvelle soumission de 52000 f. approuvée le 18 octobre 1878.
Le montant des dépenses qui embrassent les exercices 1876, 1877 et 1878 s’établit ainsi selon les comptes révisés :
1° Travaux se rapportant à la soumission approuvée le 22 février 1876
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 63479 f. 80
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 3173 f. 99
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
Total de la dépense : 68240 f. 79
Acomptes payés, selon les certificats dressés par l’inspecteur
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 56511 f. 62
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 1162 f. 79
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
Total de la dépense : 58255 f. 81
Solde restant dû sur cette entreprise qui est terminée
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 6968 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2011 f. 20
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
Total de la dépense : 9984 f. 98
2° Travaux commencés sous la direction de M. Millet se rapportant à la soumission du 18 octobre 1878 (il n’a été payé aucun acompte)
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 4573 f. 00
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 228 f. 65
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
Total de la dépense : 4915 f. 97
Montant des sommes à payer sur les travaux dirigés par M. Millet
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 11541 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2239 f. 85
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
Total de la dépense : 14900 f. 95
La somme de 14790 f. 95 est imputable sur l’exercice 1878
Le contrôleur des travaux
Gautier »

Rapport concernant l’aménagement des logements de fonction au château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport lu à la séance de la commission du 5 mars 1880
Paris, le 3 mars 1880
Château de Saint-Germain-en-Laye
En conséquence du vœu émis par la commission des Monuments historiques dans sa dernière séance, je me suis rendu à Saint-Germain avec M. l’architecte Lafollye afin de voir s’il serait possible d’y trouver un emplacement convenable pour l’appartement du conservateur, une salle de conférences près de la bibliothèque et des logements suffisants pour les gardiens du château.
De l’examen que j’ai fait, il est résulté que l’appartement du conservateur pourrait trouver sa place dans l’entresol du rez-de-chaussée, dont les dimensions sont plus considérables que celles de l’appartement projeté au-dessus, puisqu’il y faut joindre la surface correspondant à la bibliothèque (cet entresol est destiné aujourd’hui au magasin des livres et à deux surveillants) et que le premier étage deviendrait par ce moyen bien assez vaste pour y établir la salle des conférences et le magasin des livres.
Quant aux logements des employés, il serait également facile d’en trouver dans les bâtiments actuels le nombre de trois qui a été jugé nécessaire. En effet, le logement placé au rez-de-chaussée de l’aile de la bibliothèque ne peut être occupé par un concierge, car la porte de la passerelle sera généralement fermée, et il peut être donné à un surveillant. D’un autre côté, lorsque le bâtiment Louis XIV formant pavillon au sud du château sera démoli, il restera disponible sur la façade nouvelle, à l’entresol et, au besoin, dans un autre entresol qu’on peut créer au premier étage, deux autres logements de gardiens très convenables.
Un seul service, dans ces conditions, serait sacrifié, c’est celui des ateliers. Mais n’y a-t-il pas à prendre, dès le principe, à ce sujet un parti définitif : doit-on laisser les ateliers dans le château ? L’inconvénient qui résulterait de leur isolement du château serait, d’une part, le manque de surveillance immédiate du conservateur sur les objets qui y seraient transportés, et, d’autre part, le désagrément des transports par la ville, qui peuvent être assez fréquents. Ces observations paraissent fondées.
Mais, d’un autre côté, il faut dire que l’emplacement projeté à la vénerie pour les recevoir n’est situé qu’à 300 mètres environ du château, qu’il est beaucoup plus étendu que les ateliers actuels, et muni, sinon des installations nécessaires, au moins de bâtiments plus convenables et mieux éclairés, que les objets plus grands y peuvent être introduits comme, par exemple, les tambours en métal de la colonne Trajane, que la fumée et la mauvaise odeur provenant des opérations de galvanoplastie ne se répandraient pas dans le musée, et enfin que les ouvriers n’auraient plus en général d’accès dans l’intérieur du château. Enfin, à la rigueur, un petit atelier ou dépôt pourrait être conservé au rez-de-chaussée, au-dessous des logements des gardiens dont il vient d’être question.
Devant ces considérations, il m’a paru que la commission accepterait peut-être de préférence ce dernier parti qui consiste à éloigner du palais les ateliers.
Dans ce cas, j’aurais l’honneur de lui proposer de demander à M. Lafollye une étude nouvelle des distributions de l’entresol et du 1er étage, destinés l’un au conservateur, l’autre à la bibliothèque et à la salle des conférences, montrant également la disposition des logements des surveillants.
Ruprich Robert
La commission émet le vœu d’entendre le conservateur, avec qui M. Millet s’était concerté pour dresser les plans. »

BIB 46215

Dessin de la façade nord du château de Saint-Germain vu de la grille de la rue de Pontoise attribué à l’architecte Eugène Millet, daté du 7 août 1872. Papier, encre brune. L. 0,269 x h. 0,20 m. Achat 2018.

Rapport concernant l’abaissement du sol de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [barré :] Ministère d’Etat
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, juillet 1863
[barré :] Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Rapport à Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les travaux de restauration du château de Saint-Germain se poursuivent avec activité et déjà M. Millet a retrouvé, en faisant pratiquer des fouilles dans différentes parties des bâtiments, des fragments qui lui permettent de rétablir d’une manière certaine les détails de la construction. Cet architecte a pensé, avec juste raison, qu’il trouverait dans le sol de la chapelle, exhaussé à différentes époques, des morceaux curieux de sculpture, détachés autrefois des anciennes constructions. Il a donc fait pratiquer quelques sondages dans ce sol, exhaussé de 1 m. 50 au moins, et en effet il a découvert les vestiges les plus intéressants.
Cet architecte demande l’autorisation de déblayer entièrement cette chapelle et de la remettre à son ancien niveau. Ce déblai entraînerait, d’après le devis ci-joint, une dépense de 2500 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ce travail et de signer, à cet effet, le présent rapport.
La dépense ci-dessus indiquée serait imputée sur le crédit affecté en 1863 à l’entretien des Bâtiments civils.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 20 juillet 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Suivant ce que j’avais l’honneur de vous faire connaitre dans un rapport en date du 6 janvier 1864, il est souvent des ouvrages imprévus dans le travail de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. Ces ouvrages sont de peu d’importance peut-être, pris isolément, mais ils finissent par en prendre une assez grande par leur répétition.
Il est un fait assez capital que je dois signaler à Votre Excellence. J’avais espéré que les fondations de tous les contreforts de la cour pourraient être conservés et j’ai constaté au contraire depuis que ces maçonneries ont été faites avec négligence, qu’elles ont eu beaucoup à souffrir de l’humidité, et quelles ne présentent aucune consistance. J’ai déjà fait fouiller auprès de 7 ou 8 de ces éperons et partout j’ai reconnu le même fâcheux état.
Je suis donc contraint de reconstruire entièrement à neuf, en sous-œuvre, et en pierre de taille, toutes les fondations de ces grands contreforts de la cour. Chacune de ces opérations, assez dangereuses, entraine une dépense qu’il est de mon devoir de signaler et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous faire parvenir avec cette lettre un devis estimatif à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 24 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 15 octobre dernier, un crédit de 100000 francs pour continuer en 1871 les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme doit être spécialement affectée à l’appropriation au service du musée de plusieurs salles à droite du grand escalier d’honneur et à la restauration de la façade nord-est du château.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire aux entrepreneurs les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation,
Savoir :
Terrasse et pavage : M. Béché s’engage à exécuter ces travaux moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec rabais de 5 p. %.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle, même série, rabais 4 p. %
Charpente : M. Tellier, même série, avec rabais de 5 p. %.
Couvreur et plomberie : MM. Monduit et Bechet, même série, rabais 3 p. %.
Menuiserie : M. Berthier, mêmes série, rabais 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier, même série, rabais 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, même série, rabais 6 p. %.
Sculpture : MM. Libersac et Corbel prix approuvés dans la soumission de 1870.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 24 novembre 1871, le ministre des Travaux publics, R. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé, le 10 du mois dernier, que le crédit de 100000 f. affecté à la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain serait employé
1° à l’achèvement de la restauration des parties hautes du bâtiment est et du pavillon de l’angle sud-est.
2° à l’établissement des toitures définitives sur ces deux parties de l’édifice en ajournant, toutefois, la façon des planchers et tout le petit œuvre.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation, savoir :
Maçonnerie : M. Morin Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : M. Tellier, même rabais de 5 p. % sur les prix de la même série.
Couverture et plomberie : M. Monduit et Béchet, même série, même rabais de 5 p. %.
Menuiserie : M. Berthier, même série, même rabais.
Serrurerie : M. Moutier, série de 1870 pour les travaux de peinture et série spéciale pour la vitrerie, rabais uniforme de 6 p. % sur les prix des deux séries.
Terrasse, pavage et bitume : M. Boché, même série, rabais de 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, série de 1870 pour les travaux de peinture et série spéciale pour la vitrerie, rabais uniforme sur les prix des deux séries, 6 p. %.
Sculpture d’ornement : M. Corbel, prix établis dans les précédentes soumissions pour travaux exécutés pendant les derniers exercices.
Sculpture d’ornement : M. Libersac, prix établis dans les précédentes soumissions.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 19 avril 1873, le ministre des Travaux publics, de Fourtou »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la destruction d’un pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Sur les quatre pavillons construits sous Louis XIV aux angles du château de Saint-Germain-en-Laye, trois ont déjà été démolis conformément aux plans approuvés pour la restauration de cet édifice et les angles qu’ils occupaient sont, aujourd’hui, complètement restaurés.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, propose de démolir cette année le pavillon sud, le dernier dans l’ordre des travaux, et il a fait souscrire à cet effet la soumission ci-jointe à M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, qui s’engage à effectuer cette démolition moyennant le prix à forfait de quatorze mille trois cent soixante et un francs 25 centimes (14361 f. 25).
Le prix comprend le triage et le rangement des matériaux, leur emmétrage et leur lotissement. L’enlèvement et le transport aux décharges publiques de tous les gravois est en dehors du prix ci-dessus indiqué, et sera payé à raison de 3 f. 35 c. par mètre cube.
Cette soumission, régulièrement rédigée, comprend des travaux qui, à raison de leur nature, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission ainsi que le devis qui l’accompagne et de signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision ministérielle du 15 février dernier, un crédit de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, pour continuer, en 1874, les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
M. Millet, architecte, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 75000 f., moyennant les prix de la série spéciale des Bâtiments civils, année 1874, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente, évalués à 5000 f., moyennant les prix de la dite série, avec un rabais sur ces prix de 5 p. %.
Serrurerie : M. Moustier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 3000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais sur ces prix de 5 p. %.
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix établis dans les précédentes soumissions.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, en raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 avril 1874, le ministre des Travaux publics, Ch. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 20 décembre dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1876, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme est spécialement affectée à la restauration de la façade du midi sur la rue du Château-Neuf.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de soumettre à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle, travaux évalués à 73000 f., rabais de 4 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle, travaux évalués à 4000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Menuiserie : M. E. Berthier, travaux évalués à 1000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Serrurerie : M. Paul Moustier, travaux évalués à 9000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Sculpture : MM. Corbel, Chervet et Delagoule, travaux évalués à 3000 f., moyennant les prix de leurs précédentes soumissions
Sculpture : M. A. Libersac, travaux évalués à 3000 f., moyennant les prix de leurs précédentes soumissions
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 8 mars 1876, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 juin 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En l’absence de M. Millet, empêché par la maladie, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli une note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878.
La mise en adjudication de ces deux natures d’ouvrages, sans présenter d’avantages sérieux pour l’Etat, eu égard aux rabais déjà consentis par les entrepreneurs actuels, ne pourrait avoir que des conséquences fâcheuses pour la restauration du château, si les travaux venaient à être confiés à des entrepreneurs étrangers à l’œuvre déjà commencée.
Ce que je dis pour la menuiserie et la serrurerie, je le dirais également pour les autres corps d’état, particulièrement pour la maçonnerie. Pour appuyer cette opinion, je n’aurais qu’à reproduire les arguments présentés dans les précédents rapports de M. Millet sur cette question.
Je prends donc la liberté, Monsieur le Ministre, de recommandant à votre bienveillance la note ci-jointe, vous priant de considérer que les travaux de restauration destinés à conserver le caractère d’un ancien édifice exigent le concours constant des mêmes ouvriers, employés depuis longtemps à ce travail et habitués à des procédés d’exécution qui ne sont pas ceux des constructions modernes.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret

Château de Saint-Germain
Note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter en 1878
Les travaux de menuiserie et de serrurerie sont évalués dans la répartition soumise à Monsieur le Ministre des Travaux publics le 25 avril de la dite année à la somme de : 17000 f. 00 c.
Les ouvrages destinés à l’appropriation des salles du musée gallo-romain tels que parquets, stylobates, corniches, potelets et cymaises ne doivent pas absorber la moitié de cette somme, dont la plus grande partie est réservée à la construction des vitrines qui doivent composer le mobilier des salles à livrer au musée vers la fin du présent exercice.
Cette dernière catégorie d’ouvrages est tout à fait en dehors de la menuiserie ordinaire. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est s’exécute au prix de la menuiserie, et conformément aux plans fournis spécialement par l’architecte, plans dont tous les détails doivent être rigoureusement suivis par l’entrepreneur afin de conserver à tout le mobilier un caractère uniforme et tel que ce mobilier s’accorde dans toutes ses parties avec l’ensemble de la restauration. Il s’agit donc ici d’un travail de menuiserie tout à fait particulier et que peut seul mener à bonne fin l’entrepreneur à qui cet ouvrage a toujours été confié dès l’origine et qui a pris par conséquent des habitudes d’exécution qu’on ne rencontrerait pas dans un nouvel entrepreneur.
Les mêmes observations sont applicables à la serrurerie. La totalité des ouvrages de cette nature est estimée dans la répartition ci-dessus mentionnée à la somme de 12500 f. 00, dans laquelle les travaux de grosse serrurerie entrent seulement pour une somme de 3000 francs. Tout le reste doit être employé à la construction des croisées en fer de la chapelle et aux vitrines du musée.
La serrurerie pour les vitrines ne se compose pas de ferrures ordinaires. Elle consiste surtout dans la construction de portes et de châssis en fer rainé, plané et poli, recevant les glaces de la vitrerie, et qui doivent être ajustés avec la précision la plus rigoureuse, suivant les détails fournis par l’architecte. Ce travail a une importance égale à celui du menuisier, avec lequel il doit s’accorder dans toutes ses parties.
Quant aux croisées en fer de la chapelle, elles exigent la même exactitude d’exécution, non seulement à cause de leur ajustement avec la maçonnerie, mais encore à cause de leurs dispositions particulières qui diffèrent de celles adoptées dans les croisées en fer modernes.
Les conditions ci-dessus auxquelles doivent satisfaire les ouvrages de menuiserie et de serrurerie ayant toujours été remplies par les entrepreneurs actuels depuis l’origine des travaux, l’architecte soussigné, sans insister sur l’augmentation des rabais consentie par les entrepreneurs, est d’avis qu’il y a lieu, dans l’intérêt de l’œuvre entreprise, de continuer à leur confier l’exécution des travaux dont ils ont été chargés jusqu’à ce jour.
Saint-Germain, 7 juin 1878
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

État de situation des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Etat de situation des travaux exécutés et des dépenses faites dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye à la fin du 3ème trimestre de l’année 1878
Grosses réparations
Crédit alloué : 130000 f. 00, dont à dépenser en travaux : 119000 f. 00
Maçonnerie : 1 travée de la chapelle ; croisée, oratoire au-dessous ; 3 contreforts, couronnement et balustrades de la dite ; 1 contrefort dans la cour ; scellement de lambourdes ; démolitions ; enlèvement de gravois
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 25000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 25000,00 ; [Total par crédit :] 50000,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 4 mémoires fournis au ministère
Charpente : comble de la chapelle ; flèche ; étais
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 8500,00 ; [Total par crédit :] 9500,00
Couverture : couverture en plomb de la chapelle
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 7000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 7000,00
Menuiserie : parquets ; aménagement des salles et mobilier du musée gallo-romain
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 300,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 12500,00 ; [Total par crédit :] 12800,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 2 mémoires fournis au ministère
Serrurerie : gros fers ; croix de la flèche ; mobilier idem
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 500,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 3000,00 ; [Total par crédit :] 3500,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 1 mémoire fournis au ministère
Peinture et vitrerie : peintures dans les salles du musée gallo-romain ; vitrines
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1700,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 1700,00
Sculpture pour la chapelle : gargouilles, chapiteaux etc.
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 2000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 2000,00
Paratonnerres : celui de la chapelle
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1165,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 1165,00
Ensemble : 87665,00
[Reste disponible :] 31335,00
[Total :] 119000 f. 00 c.
Le présent état dressé par l’inspecteur soussigné
Saint-Germain, le 14 octobre 1878
Eug. Choret
Vu par l’architecte
Pour M. Millet empêché,
L’inspecteur, Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1879
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
[Ordre d’urgence :] n° 1
Dans la restauration d’un semblable édifice, il est bien des ouvrages qui sont faits seulement pour traverser la saison rigoureuse et qui, par conséquent, sont faits en pure perte pour l’œuvre qu’on poursuit.
En conséquence, on devra continuer en 1879 les gros ouvrages du bâtiment sud sur la rue Thiers et aussi poursuivre la restauration de la chapelle de saint Louis, du 13e siècle, et d’achever la flèche par l’application de ses revêtements en plomb. (La moitié de la dépense occasionnée par l’achèvement de la flèche sera supportée par l’administration des Monuments historiques.)
Nous proposons, pour les gros travaux de Saint-Germain, une allocation de : 200000,00
[Avis de l’inspecteur général :]
Il est désirable qu’un crédit important soit alloué, sur le présent exercice, afin de hâter l’achèvement de la restauration si intéressante du château de Saint-Germain.
[Ordre d’urgence :] n° 2
La direction du musée a absolument besoin de socles, de piédestaux, et aussi de quelques parties de vitrines, et demande avec instances ces différents objets de peu d’importance ; nous pensons qu’il y a lieu de lui donner satisfaction. Nous ne pensons pas, toutefois, qu’avec le crédit demandé nous puissions faire de gros objets mobiliers pour le musée et nous bornerons notre demande pour le mobilier à la somme de : 5000,00
[Avis de l’inspecteur général :]
Nous croyons devoir appuyer la demande d’un crédit spécial pour le mobilier du musée
[Total :] 205000,00
Ensemble des propositions pour 1879 : 205000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, le 26 novembre 1878
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Note sur les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et sur les dépenses

« Note relative aux travaux exécutés au château de Saint-Germain depuis l’origine de la restauration commencée en 1862
Dans le courant du mois de février 1862, M. Millet adresse à l’administration un projet de restauration du château de Saint-Germain accompagné de deux autres devis s’élevant l’un à : 1773814 f. 61, l’autre à : 73231 f. 09
Par lettre du 13 juin 1862, M. Millet est informé par l’administration que son projet a été approuvé à la date du 6 du même mois.
Les travaux commencent le 7 juillet 1862.
Les sommes allouées et dépensées sont les suivantes :
En 1862 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 94037 f. 34
En 1863 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 139723 f. 18
En 1864 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185053 f. 15
Le 23 décembre 1864, l’architecte présente à l’administration, pour la construction de citernes, un devis supplémentaire s’élevant à 13789 f. 63 qui est approuvé à la date du 5 février 1865 et porté à la somme de : 20589 f. 63
Le 22 février 1865, un autre devis supplémentaire pour poêles et calorifères, approuvé à la date du 4 mars suivant et s’élevant à la somme de : 18573 f. 82
Le 24 février 1865, un autre devis supplémentaire pour la reprise en sous-œuvre des contreforts de la cour, approuvé à la date du 1er mars suivant et s’élevant à la somme de : 79310 f. 83
Le 27 septembre 1865, un autre devis supplémentaire pour silicatisation, approuvé à la date du 30 septembre suivant, et s’élevant à la somme de : 1104 f. 25
Les sommes allouées et dépenses en 1865 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185832 f. 62
Dans le courant de l’année 1866, l’architecte présente un devis supplémentaire pour peintures artistiques dans l’escalier d’honneur et au 2e étage du donjon, approuvé à la date du 4 juillet 1866 et s’élevant à la somme de : 4014 f. 00
Les sommes allouées et dépenses en 1866 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185927 f. 38
Dans le courant de l’année 1867, l’architecte présente les devis supplémentaires suivants : pour le mobilier du musée, 1 devis de : 42852 f. 60, pour le mobilier du musée, 1 devis de : 4082 f. 93, pour le pavage dans les fossés du château : 1250 f. 00, pour silicatisation de la tour d’angle nord-ouest dite du donjon : 1850 f. 00
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1867 : [crédits alloués :] 180000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 166724 f. 72
En 1868 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185852 f. 64
En 1869 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 138177 f. 12
En 1870 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 215237 f. 82
En 1871 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90495 f. 24
En 1872 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 91494 f. 53
En 1873 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90488 f. 32
En 1874 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90765 f. 34
En 1875 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90761 f. 90
En 1876 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90309 f. 90
En 1877 : [crédits alloués :] 140000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 128837 f. 14
En 1878 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 119025 f. 81
A la fin de l’exercice 1878, les dépenses effectués s’élèvent à la somme de : 2288744 f. 15
Le 30 octobre 1878, l’architecte adresse à l’administration un devis pour l’achèvement de la restauration des bâtiments et de la chapelle du château s’élevant à la somme de : 1897789 f. 85
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1879 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 118764 f. 01
En 1880 : [crédits alloués :] 125000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 114038 f. 31
En 1881 : [crédits alloués :] 111000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 100391 f. 59
En 1882 : [crédits alloués :] 125500 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 109643 f. 37
En 1883 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 73936 f. 08
En 1884, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 120000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 101868 f. 27 dont pour la Villa Saint-Germain 27872 f. 12, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 73996 f. 15
En 1885, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 60000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 52546 f. 79 dont pour la Villa Saint-Germain 12585 f. 45, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 39961 f. 34
En 1886 : [crédits alloués :] 60000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 53356 f. 25
En 1887 : [crédits alloués :] 10340 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 8790 f. 17
En 1888 : [crédits alloués :] 11000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 10891 f. 84
En 1889, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 49630 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 36938 f. 76 dont pour travaux étrangers à la restauration du château 25058 f. 91, reste pour ce dernier objectif : [dépenses effectuées :] 11879 f. 85
En 1890 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1891 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1892 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
Totaux :
[montant des devis présentés jusqu’au 30 octobre 1878 :] 3918463 f. 60 : [crédits alloués :] 3352470 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 3004393 f. 11
Certifié exact par l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 29 juin 1893
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
Le ministre à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
Je vous invite à me présenter un projet de restauration du château de Saint-Germain et des travaux d’appropriation qu’il serait nécessaire d’y faire dans la double hypothèse de l’organisation d’un musée ou de l’établissement d’un asyle pour les veuves d’officiers morts à l’armée. Ce projet devra comprendre en outre des dessins en nombre suffisant, un devis descriptif et un état estimatif de la dépense. Ce dernier état comprendra trois chapitres distincts, le premier spécial à la restauration du château, le second relatif à l’installation d’un musée et le troisième faisant connaître la dépense de l’établissement d’un asyle.
Si vos études vous paraissent l’exiger, vous pourrez admettre le comblement des fossés, l’occupation du jardin de la Couronne situé à l’est du château et même au besoin l’occupation d’une petite partie du parterre.
Vous pouvez vous servir, en les complétant, des dessins qui ont été remis par le service du Génie militaire.
Je vous prie de vous occuper immédiatement et sans interruption de ce projet que je désire avoir dans trois mois.
Recevez etc.
Signé : Fould »

Ministère d'Etat

Devis pour l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments
Exercice 1858
Appartement du 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest
Détail estimatif avec glaces
Dépose de 140,00 superficiels de portes, croisées, châssis, tablettes etc. et à raison de 0,13 c. le mètre : 18,20
Dépose de 210,00 linéaires de bandeaux, plinthes, cimaises, tringles etc. à raison de 0,06 c. : 12,60
Démolition de cloisons de toutes sortes de 110,00 superficiels en y comprenant jet des gravois dans les fossés du château : 66,00
Démolition des carrelages et des aires des planchers, évalués à : 45,00
Percements de baies nouvelles dans les pans de bois et raccords en vieux bois des démolitions, évalués ensemble à : 110,00
Percements de 4 baies dans les murs, raccords en moellons vieux, pose de linteaux en chêne à 30,00 l’un : 120,00
Construction des cloisons légères neuves d’une surface de 142,00 à raison de 5,00 le mètre, en y comprenant poteaux, coulisses, entretoises etc. : 710,00
Les enduits en plâtre sur murs, pans de bois, plafonds, en raccords, évalués ensemble à la somme de : 220,00
Construction des parquets en bois de chêne de 0,027 mil. d’épaisseur
La salle à manger de 4,00 sur 6,00 de longueur, 24,00
La chambre à coucher et le cabinet de ensemble 10,00 sur 4,00 de largeur, 40,00
Le vestibule de 3,10 sur 10,50 de longueur, 32,55
Le couloir du salon de 4,00 sur 1,60 de largeur, 6,40
Les ébrasements des croisées d’une surface totale de, 12,00
Surface totale, 114,95
Lesquels, en y comprenant lambourdes en bois de chêne neuf à raison de 10,50 le mètre superficiel : 1206,98
Plus-value pour le parquet en point de Hongrie de la salle à manger : 50,00
La réparation des parquets vieux conservés évaluée à : 60,00
Scellement des lambourdes et réparation des aires en plâtre évalués ensemble à la somme de : 250,00
40,00 superficiels de carrelage en carreaux neufs et vieux à raison de 2,20 le mètre, prix moyen : 101,20
Fourniture et pose de 3 chambranles de cheminées de marbre assortis : 200,00
1 foyer neuf en marbre pour la cheminée du salon, à compartiments, et réparations des 2 cheminées conservées : 60,00
Arrangement des intérieurs de 5 cheminées, avec rideaux, encadrements, fayences et tuyaux, à raison de 80,00 l’une : 400,00
Construction de la cheminée de la cuisine, fourniture de gros fers, des réchauds et des fayences, pose de la pierre d’évier et réparation de ladite, ensemble : 180,00
Fourniture et pose de 8 portes à 2 ventaux à grands cadres d’une surface totale de 5,10 à raison de 15,00 : 76,50
Réparation de 2 vieilles portes semblables à raison de 10,00 l’une : 20,00
6 portes neuves à 1 ventail à raison de 24,00 l’une : 144,00
La réparation de 4 vieilles portes en y comprenant la pose de moulures en sapin à raison de 10,00 l’une : 40,00
Les faces d’armoires et d’alcôves d’une surface totale de 42,00 à raison de 7,00 le mètre superficiel : 336,00
149,00 linéaires de plinthes et cimaises à raison et ensemble de 1,50 le mètre : 223,50
Les corniches rasantes en sapin neuf et les fausses poutres rapportées le long des murs, de ensemble 62,00 à 2,00 : 124,00
Les moulures formant cadres, chambranles et panneaux évaluées ensemble à la somme totale de : 60,00
Les marches dans les ébrasements, la réparation des croisées et des volets, ces ouvrages évalués pour les 11 ouvertures à la somme de : 250,00
Etablissement du siège d’aisance, fourniture de l’appareil, modification de la conduite de chute, pose du siège d’aisances en chêne etc. : 100,00
Les ferrures de 4 portes à 2 ventaux à raison de 30,00 l’une : 120,00
Les ferrures de 10 portes à 1 ventail à raison de 12,00 l’une : 120,00
Ferrures des armoires, pose des sonnettes, fourniture et pose des pitons de suspensions, ces ouvrages évalués à : 150,00
Ramonage et réparation des tuyaux de cheminées qui sont utilisées pour cet appartement : 100,00
Fourniture au papier de tenture, évalué à la somme de : 400,00
Peintures et tenture dudit appartement, évaluées à : 1350,00
Fourniture et pose de 4 glaces évaluées ensemble à la somme de : 1200,00
Restauration du balcon extérieur, pose de dalles neuves en pierre, façon des solins et des joints : 500,00
Reconstruction du cabinet d’aisances de l’entresol à la suite des ouvrages du 1er étage, ce travail évalué à la somme de : 200,00
[Total :] 9323,98
Imprévus : 676,02
Total, la cour conservé, projet du 12 mai : 10000,00
[barré :] Détail des plus-value réclamées pour la démolition de la cour actuelle, façon de la cour projetée le long de la chapelle, et enfin pour l’exécution du projet du 9 avril 1858
[barré :] Démolition des planchers et pans de bois de 369,00 à 1,00 : 369,00
[barré :] Etablissement de 3 planchers d’une surface totale de 101,00 à 10,00 : 1010,00
[barré :] 15,00 de parquets de chêne à 10,00 le mètre : 157,50
[barré :] 18,00 superficiels de carrelage, aires en plâtre, scellement des lambourdes, évalué à : 120,00
[barré :] Plus-value pour les portes et croisés : 150,00
[barré :] Construction de la petite cour le long de la chapelle avec aire en pavés neufs et, dans le cas où l’on ne pourrait prendre les matériaux de l’aire du vestibule du rez-de-chaussée : 1000,00
[barré :] Construction d’un tuyau de cheminée pour la cuisine et bouchement de baies donnant sur l’ancienne cour : 250,00
[barré :] [Total :] 3056, 50
[barré :] Imprévu : 443,50
[barré :] [Total :] 3500,00
[barré :] ci : 3500,00
[barré :] Nouveau total : 13500,00
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Vu et arrêté à dix mille francs
L’inspecteur général des Travaux,
Guillaumot
Approuvé, le 20 mai 1858
Le ministre d’Etat
Achille Fould »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai eu l’honneur de vous informer le 6 de ce mois qu’un crédit de 150000 f. était affecté en 1862 aux premiers travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et je vous ai invité à me transmettre le projet de cette restauration le plus tôt possible.
Dès que les plans et devis seront approuvés, je vous donnerai les instructions nécessaires pour commencer les travaux. Mais, sans attendre le moment où il sera possible d’entreprendre cette restauration, il importe de s’occuper immédiatement d’approprier, conformément aux propositions contenues dans le rapport que vous m’avez adressé le 4 de ce mois, les salles du rez-de-chaussée situées à droite de l’entrée du château jusque et y compris le pavillon ouest, ainsi que la galerie des fêtes du 1er étage. Ces salles seront destinées à recevoir provisoirement le musée gallo-romain et il est essentiel que l’appropriation en soit terminée le plus tôt possible.
Vous voudrez donc bien, Monsieur, prescrire de suite les mesures nécessaires pour la mise en état de propreté de ces salles et pour l’installation du concierge dans la pièce située à gauche de l’entrée du château et teintée en rose dans le plan que vous m’avez transmis.
La somme de 10000 f. à laquelle vous avez évalué ces travaux d’appropriation sera imputée sur le crédit de 150000 f. affecté en 1862 à la restauration du château. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 29 mars 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, sur votre proposition, j’ai décidé que le cabinet et conservateur du musée gallo-romain au château de Saint-Germain serait installé au rez-de-chaussée, à l’extrémité de la galerie François 1er, dans la pièce indiquée par la lettre C au plan que vous m’avez transmis.
Toutefois, la salle E que vous proposez comme magasin du musée sera appropriée pour former un cabinet destiné à un employé, adjoint au conservateur.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour commencer ces travaux le plus tôt possible. »

Ministère d'Etat

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 198] M. Ruprich-Robert donne lecture d'un premier rapport concernant les modifications proposées par M. Lafollye, architecte, au projet de M. Millet. Ces modifications ont pour objet de donner satisfaction aux besoins du service, mais elles présentent des inconvénients sérieux que M. le rapporteur croit devoir signaler, tout en estimant qu'il n'y a pas lieu de s'opposer au dit projet, mais sous toutes réserves relativement à d'autres propositions qui font l'objet d'un deuxième rapport.
Conformément à l'opinion de M. le rapporteur, la commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de modifier les dispositions établies par M. Millet, en ce qui concerne la bibliothèque du musée, le salon et le cabinet du conservateur.
Quant à l'appartement du conservateur qui devait trouver place dans un étage complémentaire à établir dans l'entresol du premier étage, M. de Mortillet soulève une question préjudicielle. D'après les plans primitifs de M. Millet, le château ne devait pas contenir de logement. L'entresol en question serait dès lors employé comme annexe de la bibliothèque au-dessous de laquelle il est placé.
Sur la proposition de M. le président, la commission émet le vœu qu'on s’en tienne au plan primitif de l'architecte et que le château soit consacré tout entier au Musée.
M. Ruprich-Robert fait connaître dans son deuxième rapport les propositions de M. Lafollye.
Conformément à l'avis de M. le rapporteur la Commission repousse les deux premières propositions, consistant dans la suppression :
1° de la tour construite dans [p. 199] l'angle formé par l'un des côtés de la Cour et de la Chapelle, dont elle recouvre la première travée
2° de l'entrée avec pont-levis ménagée sous l'appartement projeté du conservateur
Les deux autres, consistant dans la suppression, dans le projet, d'une sacristie qui serait placée à l'extérieur, devant la première travée de la nef, et dans le rétablissement des deux portes situées dans cette travée, sont adoptées.
La commission est en outre d'avis de demander à l'architecte un projet de restauration de la porte XIIIe siècle de la chapelle retrouvée presque intacte sous l'escalier.
M. Lafollye, introduit dans la salle des séances, fait connaître l'état d'avancement des travaux.
La question lui est posée de savoir si l'on pourrait loger le conservateur dans quelque partie du château autre que celle prévue au projet.
Sans rien changer à l'avis qu'elle vient d'émettre, la commission invite MM. Ruprich-Robert et Lafollye à faire sur place un nouvel examen et à s'entendre, s'il y a lieu, pour présenter une nouvelle proposition dans ce sens à la prochaine séance. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant le parti de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Commission des Monuments historiques
Extrait du procès-verbal de la séance du 28 mars 1862
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Son Excellence monsieur le Ministre, président
Présents : MM. Marchand, de Sanlcy, de Guilhermy, Beulé, Boeswillwald, Courmont, Duban, de Laborde, Labrouste, de Longpérier, de Nieuwerkerke, Questel, du Sommerard, Vaudoyet, Viollet-le-Duc
M. de Cardaillac, chef de la division des Bâtiments civils, est admis à la séance.
Le procès-verbal de la dernière séance, dont il est donné lecture, est adopté sans observation.
Son Excellence ouvre la séance et annonce à la commission qu’elle l’a réunie spécialement à l’effet d’avoir son avis sur le parti qu’il convient d’adopter pour la restauration du château de Saint-Germain et son appropriation à l’installation d’un musée.
Deux projets sont en présence : l’un consiste dans la restauration du château pure et simple, tel qu’il existe aujourd’hui, l’autre comprend la suppression des quatre pavillons ajoutés sous Louis XIV et la restauration du château suivant le caractère qu’il avait à l’époque de François 1er.
Son Excellence ayant exprimé le désir d’entendre l’architecte auteur de ces projets, M. Millet est introduit. M. le Ministre déclare que, si dans le choix proposé, la question financière est à prendre en considération, elle ne doit pas du moins influencer la commission d’une façon déterminante.
M. Millet est invité à faire la lecture de son rapport. Après cette lecture, Son Excellence demande à la commission si, d’après la connaissance qu’elle possède de la question, elle croit pouvoir procéder à la discussion.
M. Viollet-le-Duc, prenant la parole, est d’avis de juger immédiatement la question. Il regarde comme très fâcheuses les annexions faites au château de Saint-Germain au commencement du règne de Louis XIV. Suivant lui, ces pavillons sont d’une mauvaise architecture. Se trouvant en saillie, ils masquent par l’effet de la perspective la partie la plus intéressante du château. Ils tiennent dans l’ombre des façades et rendent complètement obscures les pièces situées aux extrémités. Cette obscurité, qui avait des inconvénients lorsque l’on voulait habiter le château, en aurait de bien plus grands lorsqu’il s’agirait d’en faire un musée. On se verrait alors dans la nécessité de conserver de grandes pièces sans pouvoir les utiliser. M. Viollet-le-Duc pense que l’entretien de ces pavillons serait énorme, à cause de leur construction vicieuse et de leur mauvaise disposition, qui est un obstacle à l’écoulement des eaux. Ils n’ont, d’ailleurs, jamais été terminés et ne font pas corps avec la construction primitive.
En les supprimant, on aurait économie quant à la restauration et quant à l’entretien. L’appropriation projetée se ferait dans des conditions plus favorables. Les différentes parties du château seraient, sans exception, propres à l’installation d’un musée. L’architecture de François 1er reprendrait sa véritable importance et l’on dégagerait l’une des plus jolies chapelles qui se puissent voir. Car, si ce n’étaient les constructions qui l’entourent de toutes parts et qui l’empêchent d’être aperçue, elle exciterait non moins d’admiration que la Sainte-Chapelle de Paris.
M. de Longpérier est d’un avis contraire. Il verrait avec peine qu’on détruisit ces pavillons qui sont peut-être le seul spécimen que nous possédions de l’architecture de Louis XIV. Il pense qu’il faut respecter une construction dès que son architecture porte le caractère d’une phase quelconque de l’art. C’est, à ses yeux, un legs qu’il ne nous appartient pas de retirer de la succession qui reviendra aux générations suivantes. Il demanda au moins que la commission réfléchisse longuement avant de prendre une détermination sur laquelle il ne serait plus possible de revenir, alors qu’on regretterait peut-être de l’avoir prise.
M. Duban prend la parole et déclare qu’il se rallierait à l’avis de M. de Longpérier si l’architecture de ces pavillons appartenait au style de Louis XIV, mais, comme ce n’est qu’une mauvaise imitation de celle du siècle précédent, il ne se fait aucun scrupule de demander leur suppression, dont le résultat sera de rendre au château son véritable caractère. M. Duban fait observer à la commission que, si l’on se représente cette résidence avant les annexes faites par Louis XIV, on la trouve admirablement située par rapport à tout ce qui l’environnait. On n’en peut dire autant de son état actuel. Les pavillons ajoutés font qu’il n’existe plus entre le château et la ville l’espace suffisant pour l’agrément des lieux. On est donc, à son avis, invinciblement amené à souhaiter une restauration qui rendrait à ce château sa forme originelle.
M. le comte de Laborde partage l’opinion de M. Duban et croit qu’il appartient à la commission de rétablir le caractère propre des édifices. C’est d’ailleurs un principe qu’elle a suivi jusqu’alors et il semble que ce soit, moins que jamais, l’occasion de s’en écarter.
M. le Ministre se place à deux points de vue différents pour envisager la question. Au point de vue de l’art, la restauration du château dans le caractère primitif paraît être préférable. Mais ces constructions ajoutées par Louis XIV n’ont-elles pas au point de vue de l’histoire un intérêt qui font souhaiter leur conservation.
M. Viollet-le-Duc pense que le véritable château de Saint-Germain n’est pas celui qui existe, mais bien celui qui existait sous François 1er. A cette époque, le monument était complet. Il est resté tel pendant un siècle et demi et les pavillons ajoutés n’ont servi qu’à le rendre habitable. Les considérations qui ont fait respecter à Fontainebleau toutes les parties du château, quelque que soit l’époque à l’époque à laquelle elles appartenaient, ne pourraient être invoquées en cette circonstance. Car autre chose est une construction qui, se transformant et s’augmentant successivement, garde dans chaque partie le caractère propre d’une époque, ou d’une construction qui est le fait d’une seule conception et que des adjonctions maladroites sont venues défigurer.
M. Beulé envisage la question au point de vue de l’archéologie. Autant il serait d’avis de respecter un monument authentique de Louis XIV, autant il est prêt à condamner ce qui n’est qu’une contrefaçon d’un style d’architecture. Là où des additions fâcheuses sont venues altérer la pureté de style d‘un édifice, l’archéologie ne peut intervenir contre le rétablissement de l’état primitif. M. Beulé croit donc être l’interprète des archéologues en demandant la restauration du château suivant les dispositions qui datent de François 1er.
La discussion paraissant épuisée, M. le ministre annonce qu’il va recueillir les voix pour ou contre la suppression des pavillons.
La suppression est adoptée à l’unanimité moins une voix.
M. le comte de Laborde croit devoir insister pour que la discussion qui vient d’avoir lieu laisse complètement réservé l’examen par la commission de celui des projets qui a prévalu.
Son Excellence répond que son intention est de ne rien arrêter quant à l’exécution de ce projet sans prendre l’avis de la commission. »

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Paris, le 5 mars 1874
Monsieur le Ministre et cher collègue
J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 11 de ce mois pour m’annoncer que vous vouliez bien prendre à la charge du crédit des Monuments historiques la moitié des dépenses que nécessitera la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et qui sont évaluées, en totalité, au devis général, à la somme de 236548 francs.
En conséquence, vous fixez la part contributive de votre département à la somme de 118274 f., divisée en quatre annuités à partir de 1874.
Je vous remercie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien contribuer à l’exécution des travaux dirigés, depuis plusieurs années, par mon administration, pour restaurer le château de Saint-Germain.
J’informer M. Millet, architecte, de la décision que vous avez prise et je l’invite à prescrire immédiatement les mesures nécessaires pour commencer la restauration de la chapelle.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
C. de Larcy »

Lettre de l’architecte Lafollye concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 6 juillet 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
En faisant contrecoller les dessins de M. Millet pour les conserver, j’ai retrouvé il y a quelques jours un plan contenant le relevé d’un escalier dont les accès étaient pratiqués dans le mur occidental du pavillon sud-est et qui deservait tous les étages du bâtiment sud. Cet escalier fut bouché par Hardouin-Mansard quand il construisit le gros pavillon de l’angle sud-est aujourd’hui démoli, et remplacé par un escalier beaucoup plus grand qui remplissait le même but.
Je dois dire d’abord que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé depuis l’angle sud-est jusqu’à la chapelle au moment où commencèrent les travaux de restauration du château, c’est-à-dire en 1862.
A cette époque, des traces de baies bouchées à chaque étage de l’angle sud-est engagèrent M. Millet à faire des sondages qui mirent à découvert l’escalier dont je parle. Cet escalier montait de l’entresol au 1er étage, du 1er étage à un second entresol pris aux dépens du 1er étage, de ce second entresol au 2e étage, et enfin il y avait encore les premières marches d’une dernière révolution conduisant sur la terrasse en pierre qui couronnait le château du temps de François 1er.
Si vous rapprochez ce renseignement d’un autre non moins positif qui est fourni par l’existence des parties de poutres encore visibles, sciées à quelques centimètres de la face intérieure du mur du bâtiment sud et vers la chapelle, il est facile d’établir d’une manière péremptoire que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé et cela du temps de François 1er. Ce qui le prouve, ce sont les moulures des poutres dont les portées sont encore visibles et surtout les portes de l’escalier que je signale, dont la construction est antérieure aux travaux exécutés par Hardouin-Mansart. Louis XIV fit remplacer l’escalier de François 1er par un autre situé à sept mètres plus loin dans son gros pavillon, et il conserva l’entresol du bâtiment sud, tel qu’il avait été établi sous François 1er.
De ce qui précède, il résulte donc :
1° que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé du temps de son fondateur, c’est-à-dire François 1er.
2° qu’Hardouin-Mansart, au temps de Louis XIV, respecta cette disposition tout en murant l’escalier de François 1er pour en construire un autre remplissant les mêmes conditions dans son gros pavillon de l’angle sud-est.
3° que M. Millet, après la démolition du pavillon de Louis XIV, avait reconnu aussi comme indispensable l’existence d’un escalier vers l’angle F, qu’il a construit pour cela l’escalier C et qu’il n’a supprimé l’entresol du 1er étage que dans la partie M occupée par la bibliothèque du musée, le conservant, ainsi que son projet l’indique, dans la partie occupée par le logement du conservateur.
Il faut remarquer en outre que, pour gagner de la hauteur dans les étages de ce bâtiment ainsi entresolé, M. Millet, abandonnant le principe des planchers en bois, avait adopté les planchers en fer et avait aussi augmenté la hauteur des croisées pour avoir plus de jour et plus d’air dans les pièces d’entresol. Les fenêtres des autres façades n’ont que 4 m. 43 au lieu de 4 m. 75 qu’il a données aux fenêtres de ce corps de bâtiment.
Il faut remarquer d’ailleurs, M. l’Inspecteur général, qu’il serait toujours possible de supprimer le plancher intermédiaire si plus tard on supprimait le logement du conservateur, sans rien changer à l’ordonnance de l’étage. Tandis que supprimer les voûtes du 2e étage pour faciliter l’établissement d’un appartement moderne serait une chose très regrettable, puisqu’elle aurait pour conséquence d’interrompre la magnifique ordonnance des voûtes du 2e étage, de modifier le système de construction du temps, et de retirer à ce monument un des principaux caractères de son originalité, caractère que nous avons surtout mission de respecter et de conserver.
Lorsque j’ai eu l’honneur d’entendre vos observations à ce sujet, j’étais nouvellement chargé du service et j’ignorais encore les différentes circonstances qu’une étude plus approfondie du château m’a fait connaître.
Je tiens à votre disposition les différents relevés et les carnets de l’inspecteur de M. Millet qui est encore le mien. Ces relevés et ces carnets servaient à M. Millet pour l’étude de ses projets de restauration et j’ai pensé qu’il vous serait agréable de prendre connaissance de tous ces faits qui ne pouvaient être connus que de ceux qui ont suivi dès l’origine les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Je suis avec respect, Monsieur l’Inspecteur général, votre tout dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Du 18 janvier 1887
M. le directeur à M. Lafollye, architecte
M., La commission des Monuments historiques, à l’examen de laquelle j’ai soumis les deux nouvelles études que vous m’avez adressées en vue de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain, a exprimé l’avis que, tout en adoptant le style de la décoration du XIIIe siècle, vous n’étiez pas entré suffisamment dans le caractère de la composition de votre prédécesseur, M. Millet. Elle a pensé en conséquence que le mieux étoit de développer votre idée personnelle, en continuant, bien entendu, à donner le caractère du XIIIe siècle à votre composition.
Je vous invite à vous conformer à cette opinion. »

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Saint-Germain-en-Laye, le 30 mai 1899
Monsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu fixer au 11 juin prochain votre visite au château de Saint-Germain, en invitant messieurs les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques à vous accompagner pour l’examen des questions soumises à votre administration à propos de la chapelle de ce château. J’ai l’honneur de vous rappeler que l’heure du départ de la gare Saint-Lazare a été fixée à 9 heures 50 pour arriver à Saint-Germain à 10.34 et qu’après l’examen des travaux en cours, j’aurai le très grand plaisir, ainsi que madame Daumet, de vous recevoir à déjeuner avec mes confrères.
Je vous ai proposé, Monsieur le Directeur, de revenir vers Paris en prenant le train du chemin de fer de Saint-Germain à la place de l’Etoile en vous arrêtant à Marly-le-Roi afin de juger de l’urgence de travaux à faire pour rétablir en état de conservation l’abreuvoir si justement célèbre. […]
Je vous rappelle enfin, Monsieur le Directeur, que M. l’inspecteur général M. Selmersheim n’étant pas présent après la séance du conseil où ses collègues ont été avisés du rendez-vous fixé par moi et qu’il serait utile d’adresser aux inspecteurs généraux une convocation régulière.
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Une note jointe à une autre lettre dans le même carton porte : « Pièces à réintégrer dans le dossier de Saint-Germain, la solution de la restauration de l’angle sud-ouest du château ayant été décidée sur place le 11 juin 1899 par les inspecteurs généraux des Bâtiments civils t des Monuments historiques en conformité au projet Millet ».

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Rapport sur la restauration de la chapelle et sur le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Commission des Monuments historiques
Rapport à la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur le château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Séance du comité du 7 janvier 1907
Monsieur l’architecte Daumet soumet à l’approbation 2 propositions relatives au château de Saint-Germain-en-Laye, savoir :
1° la suppression de la flèche de la chapelle,
2° la translation du cadran situé au sommet du donjon de Charles V dans l’encadrement préparé au XVIIe siècle au 1er étage au-dessus de la porte d’entrée.
Relativement à la flèche, M. l’architecte du château expose que la chapelle est affectée, par le service de conservation du musée, en division spéciale d’archéologie funéraire gallo-romaine, et en dépôt de fragments sculptés retrouvés lors de la restauration. Cette décision excluant tout retour de la chapelle à l’usage du culte, il lui paraît inutile de terminer cette œuvre décorative dont l’exécution serait coûteuse : il propose en conséquence la dépose de cette charpente et le rétablissement du comble dans sa forme générale.
Pour le cadran de la façade ouest, M. Daumet fait valoir qu’au XVIIe siècle, lors des grands changements et agrandissements exécutés au château de Saint-Germain, un encadrement composé de volutes et de draperies fut préparé pour recevoir un cadran, lequel encadrement existe encore au-dessus de la porte principale du château. Il propose de reporter le cadran édifié par Millet au sommet de la tour du XIVe siècle dans cet emplacement, estimant que le rétablissement du parement de la tour rendrait à cette partie, la plus sévère du château, sa simplicité d’origine.
Relativement à la première proposition, il y a lieu de convenir avec l’architecte que l’achèvement de la flèche de la chapelle ne présente guère d’intérêt, étant donné l’affectation actuelle de ce monument. Les motifs qui avaient guidé Millet dans cette conception étaient d’ordre traditionnel, et inspirés par les exemples similaires existant sur quelques monuments du Moyen Âge. Nous nous rangeons volontiers à l’avis de la suppression de cette charpente et à la continuation du comble, dont le chevet pourra recevoir la croix en fer édifiée au sommet de la pyramide.
Pour le cadran, notre avis est qu’il serait fâcheux de supprimer la conception de Millet, d’abord parce que cette applique ne nuit pas à « la simplicité d’origine » que prône M. Daumet, et que la proximité de l’horloge, placée en arrière, assure son bon fonctionnement, ensuite parce que le cadran en lave émaillée est de dimension beaucoup plus restreinte que l’espace fourni par l’entourage XVIIe siècle, ce qui rend son adaptation difficile. On peut faire valoir d’autre part que l’éloignement du mécanisme, placé dans une petite construction en arrière du donjon, est une autre difficulté.
Enfin, n’est-il pas permis de regretter l’obstruction d’une fenêtre primitive de la façade ouest pour une décoration d’un médiocre intérêt, rompant l’harmonie de cette façade ?
Notre avis est qu’il convient de laisser subsister le cadran à la place prévue par le précédent architecte, et qu’il ne paraît y avoir aucun inconvénient à supprimer la décoration du XVIIe siècle dont le type similaire existe dans la cour, sur la tourelle sud-ouest.
Paris, le 19 décembre 1906
Selmersheim »

Fonds du Domaine, SN

Fonds du Domaine, SN. Projet de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. Plan aquarellé du premier étage, par Eugène Millet, avril 1856. Encre noire et rouge, rehauts à l'aquarelle. 31 x 43 cm. Centre des archives, fonds du Domaine. Face.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Fonds du Domaine, 1-XXI

Fonds du Domaine, 1-XXI. Projet de restauration de la façade nord du château de Saint-Germain-en-Laye par Eugène Millet, 5 janvier 1862. Encre noire sur papier imprégné contrecollé sur carton. 38,5 x 53,5 cm. Centre des archives, fonds du Domaine. Face.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

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