Affichage de 342 résultats

Description archivistique
Domaine
Options de recherche avancée
Aperçu avant impression Affichage :

55 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Lettre concernant le rétablissement des jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur l’ingénieur en chef des chemins de fer de l’Etat (à Versailles)
Monsieur l’Ingénieur,
Les travaux de terrassement du rond-point me paroissent assez avancés pour que nous puissions songer à rétablir les jardins qui existaient avant l’exécution des travaux à faire pour le raccordement des deux gares de Saint-Germain.
Ces travaux, aux termes du contrat, qui sont la conséquence du tracé du chemin de fer de raccordement, ont été mis en principe à la charge des chemins de fer de l’Etat. Je viens vous demander de vouloir bien me donner rendez-vous le jour de la semaine prochaine qui vous conviendra le mieux pour que nous puissions examiner :
1° les travaux à exécuter, dont le tableau est ci-joint,
2° les moyens d’exécution pour que ces travaux soient fait d’une manière règlementaire et en dégageant toute participation de mon administration.
Tableau des travaux à exécuter :
1° Rétablissement de la grille des Loges.
2° Rétablissement du rosarium et des petits jardins.
3° Réfection de la corbeille centrale.
4° Remaniement du pavage devant la grille de la place de Pontoise.
5° La fermeture du côté droit de la gare, près la maison de l’inspecteur des forêts.
Veuillez agréer, Monsieur l’Ingénieur, l’assurance de ma considération la plus distinguée. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre demandant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain, le 20 décembre 1848
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Il paraîtrait résulter d’un arrangement passé entre l’administration de l’ancienne Liste civile et la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain qu’en raison de la cession des terrains qui a été faite à cette compagnie pour l’établissement de ses machines et de la gare, elle se serait engagée à employer à l’exécution de travaux pour l’achèvement du parterre et de la partie de la forêt qui y a été jointe une somme déterminée et que, jusqu’ici, elle n’aurait encore rien versé sur la subvention à laquelle elle est tenue.
Par suite du prolongement de la voie de fer jusques sur le plateau de Saint-Germain, la ville a consenti à allouer à la dite compagnie une somme de 200000 francs payable en dix annuités.
Bien que la troisième annuité ne soit exigible qu’au 1er avril, la ville de Saint-Germain serait disposée à en faire dès à présent l’avance dans l’espérance que cette proposition vous déterminerait, Monsieur le Ministre, a ordonné la reprise immédiate des travaux de l’ancien et du nouveau parterre, travaux suspendus depuis le mois de juin et dont l’exécution aurait l’immense avantage de procurer du travail à la classe ouvrière depuis longtemps sans ouvrage et aujourd’hui dans la dernière des misères.
J’ai déjà eu l’honneur de vous exposer, Monsieur le Ministre, que la ville de Saint-Germain a fait jusqu’à ce jour des sacrifices au-dessus de ses moyens afin de maintenir la tranquilité publique, mais qu’aujourd’hui toutes ses ressources se trouvent épuisées.
J’ose donc espérer, Monsieur le Ministre, que vous daignerez prendre en grande considération la position qui résulte pour nous des circonstances et à laquelle il ne nous est plus possible de remédier personnellement.
La question est d’autant plus grave et est d’autant plus digne de votre bienveillante sollicitude que nous avons en ce moment près de 400 ouvriers sans aucune espèce de ressources.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Le maire
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettres patentes ordonnant la replantation d’ormes autour de l’avenue des Loges à Saint-Germain-en-Laye et d’autres aménagements

« Lettes patentes sur arrest qui ordonnent la coupe des bois de la Commune de Saint Germain en Laye pour en estre le terrain replanté d’ormes en quincongues
Données à Paris le 15 janvier 1718
Louis, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, à nos amez et féaux conseillers les gens tenans nostre cour de parlement à Paris, salut. Par arrest de nostre conseil du 4 décembre 1717, nous avons ordonné la coupe des bois de la Commune de Saint Germain en Laye pour en estre le terrain replanté d’ormes en quinconges et autres ouvrages mentionnez audit arrest, pour l’exécution duquel toutes lettres nécessaires seroient expédiées. A ces causes, de l’avis de nostre très cher et très amé oncle le duc d’Orléans, Petit Fils de France, régent, de notre très cher et très amé cousin le duc de Bourbon, de nostre très cher et très amé cousin le prince de Conty, princes de nostre sang, de nostre très cher et très amé oncle le duc du Maine, de nostre très cher et très amé oncle le comte de Toulouse, prince légitimez, et autres pairs de France, grands et notables personnages de nostre royaume, qui ont vu ledit arrest cy attaché sous le contrescel de nostre chancellerie, nous avons ordonné et ordonnons par ces présentes signées de nostre main que par le sieur de Cany, grand maistre en exercice des Eaux et forests du département de Paris, ou en son absence par les officiers de la maistrise de Saint Germain en Laye qu’il pourra commettre, il sera procédé à la vente et adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur, en la manière accoutumée, des bois de ladite commune de Saint Germain à droite et à gauche de la route des Loges, à la charge par l’adjudicataire d’en déraciner les arbres, remplir les trous et d’unir le terrain, et de payer le prix de son adjudication ès mains du receveur de ladite maîtrise, pour estre employé en partie au payement des ouvrages cy après, et compter du surplus ainsi que des autres deniers de sa recette. Ordonnons en outre que le mesme terrain de ladite Commune sera replanté d’ormes en quinconges suivant le plan qui en a esté dressé, et qu’à cet effet il sera pris dans nostre petit parc de Saint Germain quinze cens pieds d’ormes, des moins forts et des plus droits et mieux venans, pour estre transplantez dans ladite Commune, lesquels arbres, au cas que dans la suite ils ne reprennent pas, seront remplacez par d’autres ormes, qui seront pris dans nostre mesme petit parc. Voulons que dans ladite Commune il soit fait des trous de six pieds en quarré sur quatre de profondeur, que les ormes qui y seront replantez soient armez et entretenus d’armures et de labours pendant cinq ans, qu’il soit fait des fossez autour de ladite Commune et au bord de la route qui la traversera, que les trous des arbres qu’on prendra dans nostre petit parc soient remplis, qu’il soit fait des barrières aux endroits convenables et percé une route qui mènera de celle des Loges à celle de Poissy, aux deux costez de laquelle voulons qu’outre le fossé il soit fait et entretenu un treillage pour empescher que les bestiaux ne puissent entrer dans les nouveaux plans, que ces ouvrages soient adjugez au rabais et moins disant en la manière accoustumée par ledit sieur grand maistre ou, en son absence, par lesdits officiers de la maistrise, et que les entrepreneurs en soient payez à fur et à mesure, ou après leur réception sur les ordonnances dudit sieur grand maistre. Si vous mandons que ces présentes ayenez à faire registrer et le contenu en icelles garder et observer selon leur forme et teneur. Car tel est nostre plaisir. Donné à Paris le quinziesme jour du mois de janvier l’an de grâce mil sept cens dix huit, et de nostre règne le troisième.
Signé Louis, et plus bas Par le Roy, le duc d’Orléans, présent, Phélypeaux, et scellées du grand sceau de cire jaune. »

Marché pour l’entretien des couvertures et des murs du parc à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Mathurin Bougars, maistre maçon demeurant à Sainct Germain en Laye, lequel recongneut et confessa avoir promis, sera tenu, promect et gaige au Roy nostre sire, ce acceptans par nobles hommes Jehan de Fourcy, conseiller de Sa Majesté, tresorier general de France à Paris, intendant et ordonnateur de ses Bastimens, et Jehan de Donon, aussy conseiller d’Icelle et controlleur general de sesd. Bastimens, pour ce comparans, de faire et entretenir bien et deuement au dict d’expertz et gens à ce congnoissans tous et chacuns les jointz et cymentz des couvertures, terrasses et dalles de pierre de taille au dessus des logis et donjon du chasteau dud. lieu de Sainct Germain en Laye et chappelle de dedans le parc, tailler, asseoir et maçonner en icelles les pierre neufves qu’il sera besoing y mectre aux lieux de celles qui se pourront cy apres trouver cassées, pourries ou rompues, faire les repparations et entretenemens necessaires des couvertures de thuille tant grand que petit mousle au dessus de la grande chappelle et cuisine de bouche du Roy aud. donjon, des pavillons sur l’entrée d’icellui, du petit logis joignant dict du parfumeur, des grandz combles et montées couvertes de lad. thuille au dessus des logis des offices de la basse court dud. chasteau, des combles et appentilz contre les murs du jardin d’icelluy, et des combles et appentilz aussy au dessus des corps de logis, galleryes, offices, escuryes et demeurances de l’hostel de la chancellerye aud. Sainct Germain en Laye, et oultre ce de repparer et entretenir les murs de closture du pourtour du grand parc, petit boys et jardin d’icelluy chasteau de la haulteur et matieres qu’ilz sont de present, et à este fin querir, fournir et livrer par led. Bougars à ses despens et dilligences le cyment de thuille et chaulx tel qu’il appartient pour lesd. joinctz desd. dalles et fouvertures de pierre, la thuille de grand et petit mousle avec le cloud, latte et plastre qu’il conviendra pour les repparations et entretenement de toutes les dessusd. couvertures de thuille, ensemble le bloc et moillon et mortiet de terre pour les repparations, restablissemens et entretenemens des murs de closture d’iceulx grand parc, petit boys et jardin, le tout durant le temps et espace de six ans finis et accomplis, à commencer du premier jour de janvier, et en fin d’iceulx rendre par led. Bougars à sesd. despens toutes lesd. dalles, terrasses, couvertures de thuille et murs de clotures en bon et suffisant estat d’entretenement et repparation ainsy qu’il appartient au dict desd. experts. Ces presens accord et promesse faictz moyennant le pris et somme de soixante six escus II tiers qui luy sera payé chacun desd. ans, aux quatre termes et quartiers accoustumez, par les tresoriers generaulx desd. Bastimnes presens et à venir, et neantmoins a esté aussy accordé que s’il advenoit par la fouldre, grandz orraiges de ventz, il tomboit quelques gargoilles desd. terrasses et dalles ou tuyaulx de chemynées sur lesd. couvertures de thuille, qu’il y eust plus de trois piedz en carré de rompu et desmoly, et pareillement s’il tumboit par caducité plus de six toises en carré desd. murs de clostures, led. Bougars en sera payé par lesd. tresoriers d’iceulx Bastimens selon la prisée et estimation qui en sera lors faicte par lesd. expertz et en la presence dud. sieur controlleur, et d’autant qu’il est de present grand besoing de lever et oster bonne quantité des pierres desd. dalles et terrasses d’icellui chasteau, qui sont toutes cassées, pourries et rompues pour y en remectre, asseoir et maçonner d’autres neufves qui seront à ceste fin livrées aud. Bougars dedans led. chasteau aux despens du Roy, il sera tenu aussy de les tailler, lever sur lesd. terrasses, asseoir et maçonner bien et deuement aux lieux et places de celles qui sont rompues, comme dict est, et dont il sera semblablement payé par lesd. tresoriers suyvant la prisée desd. expertz au feur et ainsy qu’il y travaillera en temps propre et commode et en la plus grande dilligence qu’il sera possible. Car ainsy. Promettant. Obligeant respectivement. Renonçant. Presens maistres Jehan Gacher et Jehan Delalande, tesmoins.
Mathurin Bougas
Fourcy, De Donon, Ferrand
Gaucher, Delalande »

Adjudication de l’entretien du parterre et de la terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Cahier des charges, clauses et conditions de l’adjudication au rabais des travaux de réparations, pélages et netoyements des herbes, entretiens et élaguement nécessaires dans les lieux dits le parterre et la terrasse de Saint Germain en Laye et les avenues de la grille de Poissy ainsi qu’ils sont ci après désignés, à laquelle il sera procédé le [vide] devant [vide]
Art. 1er
L’adjudicateur fera à la pioche le pélage des herbes dans les allées du parterre, à l’exception des gazons qui seront alignés et trouvés dans la même forme qu’ils avoient ci devant.
1° L’allée longeant la surintendance et le caffé.
2° La demi lune près la grille de la route des Loges qui sera régalée et nivelée ainsi que les bouts d’avenues faisant face à la maison de Noailles.
3° La grande allée en face du château correspondant à la grille des Loges qui sera pareillement nivelée et régalée.
4° L’avenue des tilleuls tenant aux avenues des maroniers.
5° La grande avenue des maroniers allant à la terrasse, y compris les contre allées.
6° L’avenue des maroniers faisant face à la grille de la forêt, y compris les contre allées.
7° L’esplanade et demi lune depuis les fossés du château jusqu’au gazons.
8° Les grandes allées et contre allées des maroniers nouvellement plantés, lesquelles seront nivelées et régalées.
Art. 2
Dans toutes les allées et avenues comprises en la présente adjudication, tous les trous et parties basses seront remplies et nivelées avec la quantité suffisante de salpêtre. Toutes ces avenues et allées seront entretenues en bon état et ratissées pendant l’année à compter du jour de l’adjudication.
Art. 3
Les deux avenues de tilleuls seront élaguées conformément aux précédents élaguements.
Art. 4
La grande avenue des maroniers allant à la terrasse et celle faisant face à la grille de la forêt, ainsi que leurs contre allées, seront élaguées, savoir l’extérieur donnant sur les gazons, jardins et plantations à pied droits, et à l’intérieur en berceaux et à la hauteur des derniers élagaguements.
Art. 5
La demi lune et bout d’avenue de maronniers faisant face à la maison de Noailles seront élagués de la même manière que les précédentes.
Art. 6
Les tilleuls formant demi lune et longeant la terrasse seront élagués en éventail, tant du côté de la terrasse que du côté de la charmille à la hauteur de cinq à six mètres. La charmille sera pareillement élaguée des deux côtés et ravalée à la hauteur dud. élaguement.
Art. 7
Le pied desd. tilleuls ainsi que celui de la charmille seront nétoyés et pélés dans la largeur de deux mètres sur toute la longueur.
Art. 8
Les arbres nouvellement plantés tant au parterre qu’à la grille de Poissy, au nombre de 1400, seront labourés de deux mètres carrés et ils seront ébourgeonnés et entretenus d’épines.
Le 1er labour se fera aussitôt après l’adjudication, le 2e dans le courant de ventôse prochain et le 3e dans le courant de floréal suivant.
Art. 9
Les pélages du parterre et des avenues ci-dessus désignées seront commencés dès le lendemain du jour de l’adjudication et achevés dans un mois à compter dud. jour. Les pierres et immondices seront portés aux lieux accoutumés.
Art. 10.
L’adjudicataire entretiendra et nétoyera le parterre, les avenues et les allées ci-dessus désignées. Il sera également tenu des entretiens de labour, épinage, échenillage et ébourgeonnage des arbres nouvellement plantés tant au parterre qu’à la grille de Poissy pendant le cours de l’année.
Art. 11
Il sera payé des susd. travaux par tiers, scavoir un tiers aussitôt après le pélage du parterre et des allées et avenues indiquées, le second tiers au premier nivôse an dix et le dernier tiers au premier messidor suivant.
Art. 12
Tous ces travaux seront faits sous la surveillance de l’inspecteur des eaux et forêts de l’arrondissement, de l’inspecteur des bâtiments nationaux et du receveur du domaine national et de la liste civile, et l’adjudicataire ne pourra être payé que d’après les procès verbaux de réception qu’ils feront desd. travaux aux diverses époques déterminées pour leur payement.
Art. 13
Le bois provenant des élagages sera abandonné à l’adjudicataire et l’élagage ne pourra être fait que dans le courant de brumaire prochain.
Art. 14
L’adjudicataire payera, dans le délai prescrit par la loi, les droits d’enregistrement, et aussitôt après l’adjudication les frais de tombe, affiches, tambours, bougies, en outre ceux de deux expéditions du procès verbal, l’une desquelles lui sera délivrée et la seconde sera déposée au bureau des domaines nationaux à Saint Germain.
Art. 15
En conséquence de cet abandon, les travaux d’entretien ci-dessus mentionnés sont estimés la somme de huit cent cinquante francs et ils sont à ce prix proposés au rabais.
Art. 16
Il fournira dans la huitaine bonne et solvable cation, laquelle sera discutée par le receveur et acceptée par le préfet.
Fait et présenté à l’agrément du citoyen préfet du département de Seine et Oise par le receveur des domaines nationaux à Saint Germain en Laye le vingt huit messidor an neuf de la République française.
Hochereau
L’an neuf de la République françoise, le cinq thermidor, deux heures après midi, le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture, en présence du receveur des domaines nationaux à Saint Germain en Laye, a procédé à l’adjudication au rabais indiquée à ce jourd’hui par des affiches posées dans la commune de Versailles et lieux environnnants des travaux de réparations, pélage, arrachage des herbes, entretien et élagage nécessaires dans les lieux dits le parterre, la terrasse et les avenues de la grille de Poissy aux charges, clauses et conditions de l’autre part du cahier des charges, et a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des travaux ci devant désignés sur une mise à prix de la somme de huit cents cinquante francs, lesquels ont été adjugés par le préfet, après l’extinction de plusieurs feux, au citoyen Jean Lapie, entrepreneur de pavé rue des Marseillois, n° 16 à Versailles, moyennant la somme de sept cents soixante dix francs, lequel a accepté ladite adjudication aux conditions d’icelle et a signé.
Ainsi signé à la minute : Lapie, Hochereau »

Estimation d’un terrain ayant fait partie du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an sept de la République française, une et indivisible, le treize pluviôse, nous Pierre François, expert nommé par délibération de l’administration centrale du département de Seine et Oise en date du premier pluviôse, présent mois, et Barthélémy Louis Hardel, pourvu d’une quittance de patentes provisoire (le rôle n’étant pas encore fait) enregistrées sous le n° 195 et délivrée par Lequoy, receveur des droits d’enregistrement de cette commune en datte du 22 nivôse précédent, et sur la déclaration à lui faite en qualité d’entrepreneur de bâtiments demeurant rue aux Vaches, n° 19, expert nommé par le citoyen Martin Maruc par sa soumission en date du sept thermidor an 4 pour accquérir le bien national cy après désigné et à l’effet de procéder à l’estimation en revenu et en capital sur le pied de mil sept cent quatre vingt dix.
Nous nous sommes, en conséquence de la commission à nous donnée par l’administration du département en date du premier du courant, transportés chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale du canton intra-muros de Saint Germain en Laye, qui nous a accompagnés sur les lieux cy après désignés, où étant, et en présence du citoyen Martin Marcus, soumissionnaire, et après avoir examiné le terrein et les murs adjacentes, nous avons reconnu 1° que la partie le long du pavé au nord contient quatre vingt onze mètres dix huit centimètres de long, compris moitié de l’épaisseur du mur d’appuis du domaine national vendu au citoyen Guy.
2° que la partie en retour attenant du mur d’appuis au levant qui sépare la partie vendue au citoyen Guy d’avec ledit terrein contient vingt sept mètres quarante cinq centimètres pris du devant du mur de la rampe, la saye de l’avant corps déduite, et compris moitié de l’épaisseur du mur de clôture du domaine vendu au citoyen Belmain.
3° que la partie le long dudit mur de clôture au midy contient quatre vingt quatre mètres dix sept centimètres, compris la moitié de l’épaisseur du mur d’appui du domaine vendu au citoyen Guy jusques et compris l’épaisseur du mur de côture qui sera fait à un mètre de distance de reste du jambage à gauche de la porte en entrant dans la propriété du citoyen Belmain, au devant du parement en face dudit mur.
4° et enfin, au bout dudit terrein, au couchant, six mètres dix huit centimètres, compris moitié de l’épaisseur du mur de la propriété dud. citoyen Belmain et jusqu’au levant de l’alignement, le long du pavé. Dans ledit terrein, yl se trouve une conduite en plomb dans toute sa longueur, conduisant les eaux pour plusieurs concessionnaires et à une petite fontaine publiq située dans le nouveau quartier du cy devant château neuf, dont l’acqéreur dudit terroir sera tenu d’en avoir la souffrance pour toutes les réparations qui pourront survenir à y faire et les changements que l’on trouveroit convenable.
Nota. Les terreins vendus aux citoyens Guy et Bardel et adjacents aux susdits sont grevés de la même souffrance de la conduite et ledit soumissionnaire sera aussi tenu délivré le passage d’une petite porte de cent vingt centimètres de large du jardin du domaine vendu au citoyen Belmain qui se trouve sur ledit terrein et d’un éhout d’un comble de quatre mètres quarrés cinq centimètres de long qui tombe sur ledit terrein. Lesdites servitudes ne seront de souffrance de la part de l’acquéreur qu’autant que le contract du domaine vendu au citoyen Belmain en ferait nocation et sans qu’il puisse les auguementer ni en rétablir de nouvelles, et si il en étoit autrement question dans ledit contract, le propriétaire du domaine vendu aud. citoyen Belmain seroit tendu de les supprimer à la première réquisition de la part du propriétaire dudit terrein.
Et après toutes les mesures cy dessus détaillées, il se trouve en superficie la quantité de quatorze harres soixante treize centhiares.
Considérant que le domaine cy devant désigné est bien constament de la nature et de l’espèce de ceux dont l’aliénation est ordonnée par la loi du 28 ventôse an 4 et que n’ayant pas été loué en 1790 ni assujetti à aucunes contributions, qu’il a toujours été une place vague et un dépôt de pierre affectées à plusieurs particuliers, que pour y établir sa valeur, il convient de la baser sur les domaines attenants audit terrein, dont la qualité est supérieur, la vente en a été faite à raison de soixante dix centimes l’are, qui multiplié par vingt deux donne un capital de quinze francs quarante centimes déjà vendu d’après la même loi, mais que celui-ci, quoique d’une qualité inférieur, nous estimons valoir un franc l’hart en ce qu’il est de toute sa superficie et de l’épaisseur du mur du domaine vendu au citoyen Guy près de la commune.
Les quatorze arts soixante treize centiarts faisant en revenu net la somme de quatorze francs soixante treize centimes, cy 14 f. 73 c.
Laquelle, multipliée par vingt deux, cy 22
Donne un capital de trois cents vingt quatre francs six centimes, cy 324 f. 6 c.
De tout ce que dessus et des autres parts, nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant un jour, et ont le commissaire du directoire exécutif et le citoyen Marcus, soumissionnaire, signé avec nous après lecture faite.
Ferant, B. Hardel, François, Marcus »

Administration de département de Seine-et-Oise

Adjudication des réparations à faire au mur de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« L’an dix de la République française, le seize thermidor, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie à faire pour le rétablissement du mur soutenant les terres de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain, conformément au devis montant à 2832 f. 75 c.
Charges, clauses et conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il devra mettre dans les cinq jours de la présente le nombre d’ouvriers suffisant pour faire promptement lesdites réparations, et il sera obligé d’y faire travailler sans interruption jusqu’à leur entière confection, à peine de demeurer responsable des dommages et intérêts qui pourroient résulter de sa négligence à faire terminer lesd. travaux.
Art. 4
L’adjudicataire sera tenu de faire arracher les parties d’arbustes et racines qui ont pris et se sont formés sous le cordon qui couronne le mur de la grande terrasse et qui sont assez forts pour en soulever le bandeau et le faire tendre à sa destruction.
Art. 5
Si l’architecte des Bâtiments nationaux estime que les ouvrages n’ont pas été faits conformément aux conditions du devis, l’adjudicataire sera tenu de nommer un expert, lequel procédera, conjointement avec l’architecte susdésigné, à une nouvelle vérification des travaux. Et dans le cas où ils ne seroient pas d’accord, ils en nommeront un 3ème pour les départager ou bien ils se retireront devant le préfet qui en nommera un d’office, le tout aux frais de l’adjudicataire.
Art. 6
L’adjudicataire fournira à l’instant même de l’adjudication bonne et solvable caution, laquelle sera discutée et acceptée par le préfet.
Art. 7
Il sera payé par tiers du prix de ces travaux conformément à la décision du ministre des Finances du 13 brumaire an 6.
Art. 8
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture le montant des frais d’affiche, publication, timbre, enregistrement et expédition du présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire au mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain en Laye, sur une mise à prix de la somme de 2832 f. 75 c. portée au devis.
Ensuite il a été allumé successivement plusieurs feux, pendant la durée desquels la sous enchère a été réduite ainsi qu’il suit :
Pendant le 1er feu, à la somme de deux mille huit cent par le citoyen Ardilleois.
A celle de deux mille sept cent cinquante par le citoyen Maupain.
Pendant la 2e, à deux mille six cent par le citoyen Descartes.
A celle de dix huit cent par le citoyen Brihaut.
Pendant les 3e, 4e, 5e et 6e, l’enchère a été successivement réduit à la somme de dix sept cent cinquante par les citoyens Petit et Fradin.
Pendant le 7e, à celle de seize cent par le citoyen Descartes.
Pendant le 8e, à celle de quinze cent quatre vingt quinze par le citoyen Fradin.
Pendant le 9e feu, personne n’ayant sous enchéri, le préfet a déclaré le citoyen Denis Philippe Fradin, entrepreneur de bâtiment demeurant à Croissy, adjudicataire des travaux à faire pour le rétablissement du mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain moyennant la somme de quinze cent quatre vingt quinze francs, lequel a accepté ladite adjudication et a présenté pour caution le citoyen François Petit, entrepreneur des bâtiments à Saint Germain en Laye, y demeurant rue des Ecuyers, lequel ayant été reconnu bon et solvable a été accepté par le préfet. En conséquence, led. citoyen Petit, à ce présent, s’est rendu volontairement et constitué caution et répondant solidaire dud. citoyen Fradin pour l’entière exécution des conditions de lad. adjudication, et ont signé
Fradin, Petit
Pour le préfet, absent, le secrétaire général, Peyronet »

Procès-verbal de remise au ministère de la Guerre du jardin situé à l’est du château à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil huit cent cinquante, le sept mai, en exécution du décret du président de la République en date du 27 mars dernier qui place dans les attributions du ministre de la Guerre, pour être affecté au service militaire, le jardin dit de la Couronne situé à Saint Germain en Laye et contigu au pénitencier militaire, nous François Fournier, sous intendant militaire de 1ère classe à la résidence de Saint Germain, désigné par monsieur le ministre de la Guerre suivant dépêche du 12 avril dernier à l’effet de prendre possession de ce jardin dont la description sera énoncée ci après
2° M. Louis Jacques Boisset, receveur des Domaines à Saint Germain, demeurant rue Saint Thomas, n° 2, désigné par M. Chardon, directeur de l’Enregistrement et des Domaines au département de Seine et Oise suivant lettre du 29 avril 1850, n° 10270-83 pour effectuer la remise dont il s’agit
3° En présence de M. Delapparent, capitaine du génie en chef à Saint Germain
Les dénommés, agissant aux qualités sus énoncées conformément aux instructions qui leur ont été respectivement données, se sont réunis à l’effet de procéder à la remise et à la prise de possession définitive du jardin dit de la Couronne, indiqué par la lettre A sur le plan dressé par le génie militaire dont fait mention le décret du 27 mars dernier et dont un calque restera ci annexé, et sous le n° 3 de la 108me feuille de l’atlas dressé par l’ancienne liste civile avant la remise dudit jardin à l’administration des Domaines.
Ce jardin situé à l’est du château de Saint Germain et longeant le mur de contre escarpe de la courtine 3-4, confiné au nord par le parterre, à l’est par l’enclos bâti dit la Cité de Médicis, au sud par la rue du Château Neuf, à l’ouest par le fossé du château, à deux entrées, l’une sur le parterre, l’autre sur la rue du Château Neuf, et sa superficie est d’environ 1975 mètres carrés.
Prise de possession
Les désignations et descriptions qui précèdent étant terminées ainsi qu’il est expliqué ci-dessus, monsieur Boisset, au nom qu’il agit, a fait la remise dudit jardin sans exception ni réserve à monsieur Fournier, sous intendant militaire, qui a déclaré en prendre possession définitive au nom du ministre de la Guerre.
En foi de quoi nous avons dressé le présent procès verbal en triple expédition, qui ont été signés après lecture par les personnes sus dénommées.
Fait à Saint Germain les jour, mois et an que dessus
De Lapparent, F. Fournier, Boisset »

Paiements pour des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 85] Chasteau de Saint Germain
Maçonnerie
Du 22 may 1665
A Guillaume et François Villedo et Antoine Bricard, entrepreneurs de la maçonnerie de Saint Germain, à compte : 7000 l.
Du 11 juin
A eux, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils font au chasteau de Saint Germain en Laye : 9000 l.
A Tristan Lespine et Charles Delarue, à compte du restablissement des murs du parc dud. lieu : 485 l.
A eux, à compte du restablissement des couvertures des escaliers du vieil chasteau : 1750 l.
A Pierre Hamelin, maçon, à compte d’avoir carellé le jeu de paulme de Saint Germain : 300 l.
Du 4 juillet
Ausd. Villedo et Bricard, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils font au chasteau de Saint Germain : 8000 l.
Ausd. Lespine et Larue, à compte des terrasses et couvertures du vieu chasteau de Saint Germain : 1900 l.
[f. 85v] Du 24 juillet 1665
Ausd. François et Guillaume Villedot et Antoine Bricard, à compte de leursd. ouvrages : 5600 l.
A Tristan Lespine et Charles Delarue, à compte de divers ouvrages de maçonnerie qu’ils font aud. lieu : 1600 l.
Du premier septembre
Ausd. Villedot et Bricart, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils font à Saint Germain : 3000 l.
Ausd. Lespine et Larue, à compte des reparations de maçonnerie qu’ils font aud. lieu : 800 l.
Du 4 decembre
Ausd. Lespine et Larue, à compte des reparations de maçonnerie qu’ils font à Saint Germain : 1900 l.
A eux idem : 700 l.
Ausd. François et Guillaume Villedo et Antoine Bricard, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils font aux terrasses de Saint Germain : 1500 l.
A Pierre Hamelin, maçon, pour son paiement d’avoir repavé le jeu de paulme dud. lieu : 332 l.
Du 10 decembre
Ausd. Lespine et Larue, à compte des reparations de maçonnerie qu’ils font à Saint Germain : 1750 l.
Du 26 decembre
A eux idem : 1100 l.
Aud. Lespine, à compte des reparations de maçonnerie qu’il fait au vieil chasteau de Saint Germain en Laye : 200 l.
[f. 86] Du dernier decembre 1665
Ausd. Lespine et Larue, maçons, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils ont faits en divers endroits de Saint Germain : 600 l.
Dud. jour
Ausd. Villedo et Bricart, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils ont fait aux grottes de Saint Germain : 12000 l.
Ausd. Lespine et Larue, à compte des ouvrages et reparations de maçonnerie qu’ils font en divers endroits dud. lieu : 300 l.
Du 24 avril 1666
A eux idem : 1300 l.
[Total :] 61117 l.
[f. 87] Reparations de maçonnerie de Saint Germain en Laye
Du 22 may 1665
A Tristan Lespine et Romain Delarue, maçons, à compte des reparations des hautes terrasses que pour celles des murs de closture de Saint Germain : 500 l.
[f. 89] Charpenterie de Saint Germain en Laye
Du 22 may 1665
A René Dufay, charpentier, à compte des ouvrages qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 1000 l.
Du 12 juin
A luy, idem : 1300 l.
4 juillet
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie par luy faits et à faire aux chasteaux de Saint Germain : 900 l.
Du 24 dud.
A luy, idem : 700 l.
Du premier septembre
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie qu’il fait aud. lieu : 800 l.
Du 4 decembre
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 600 l.
A luy idem : 300 l.
Du 10 decembre
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie par luy faits aux chasteaux de Saint Germain : 300 l.
A luy, idem : 800 l.
[f. 89v] Du 24 avril 1666
A René Dufay, charpentier, à compte des ouvrages qu’il a faits en divers endroits des chasteaux de Saint Germain : 550 l.
[Total :] 7250 l.
[f. 91] Menuiserie de Saint Germain en Laye
Du 22 may 1665
A Adrien Millot, menuisier, à compte de ses ouvrages de Saint Germain : 850 l.
A Charles Lavié, menuisier, idem : 3000 l.
Du 12 juin
A Adrien Mulot, menuisier, à compte de ses ouvrages de Saint Germain : 900 l.
A Charles Lavié, idem : 5600 l.
4 juillet
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 2200 l.
Du 24e dud.
Aud. Milot, menuisier, à compte des ouvrages qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 550 l.
Aud. Lavier, à compte des ouvrages qu’il fait tant à Versailles qu’à Saint Germain, cy pour nota la somme de 2700 l. [dans la marge :] enregistré cy devant fol. 65
Du premier septembre
A Adrien Mulot, menuisier, à compte des ouvrages qu’il fait à Saint Germain en Laye : 300 l.
Aud. Lavié, menuisier, idem : 300 l.
Du 4 decembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait aud. lieu : 500 l.
[f. 91v] Aud. Lavié, menuisier, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 2300 l.
Du 10 decembre 1665
A luy, à compte des ouvrages qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 1300 l.
A Adrien Millot, menuisier, à compte des ouvrages qu’il fait aud. lieu : 200 l.
Du 26 decembre
Aud. Lavié, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il faut au chasteau de Saint Germain : 500 l.
Du dernier decembre
A luy, idem : 1000 l.
Du 19 janvier
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait aud. lieu : 800 l.
A Mulot, menuisier, idem : 700 l.
Du 24 avril 1666
A luy, idem : 500 l.
Aud. Lavié, menuisier, à compte des ouvrages qu’il fait aud. lieu : 600 l.
[Total :] 22100 l.
[f. 93] Peintures, sculptures et ornemens de Saint Germain
Du 22 may 1665
A Jean Poisson, peintre, à compte des ouvrages de peinture qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 800 l.
A Jean De Launay, rocailleur, pour emploier en achapt de coquillages pour les grottes de Versailles et de Saint Germain, la somme de 1000 l., cy pour nota 1000 l. [dans la marge :] enregistré cy devant fol. 68v°
Du 12 juin
A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture des chasteaux de Saint Germain en Laye : 850 l.
A Jean Disses, à comptes des toesles de mastic qu’il fait pour les terrasses de Saint Germain : 1000 l.
A André Mottelet, froteurs de parquet, à compte des ouvrages qu’il fait aud. lieu : 180 l.
Du 4 juillet
A luy, idem : 60 l.
A Pierre et Nicolas Mesnard, marbriers, à compte des ouvrages de pavé de pierre de Caen et de liais de la gallerie des grottes de Saint Germain : 1500 l.
A Jean Colot, fondeur, pour parfait paiement des ouvrages par luy faits à Saint Germain en l’année 1662 : 280 l.
A Jean Disses, à compte des toisles de mastic qu’il doibt mettre aux terrasses dud. lieu : 1400 l.
[f. 93v] Du 24 juillet 1665
A Baptiste Tuby, sculpteur, à compte des ouvrages de sculpture qu’il fait aux grottes et terrasses de Saint Germain : 500 l.
A Jean Poisson, peintre, à compte des peintures qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 200 l.
A Pierre et Nicolas Mesnard, marbriers, à compte des pierres de Caen et de liais qu’ils font à la gallerie des grottes de Saint Germain : 400 l.
Du premier septembre
A Jean De Launay, rocailleur, pour parfait paiement des coquillages qu’il a fait venir tant pour les grottes de Saint Germain que pour celles de Versailles : [rayé :] 1290 l. [dans la marge :] enregistré cy devant fol. 70
A Jean Disses, fontainier, à compte des ouvrages de mastic qu’il doibt faire sur la gallerie de Saint Germain, cy : 2000 l.
A Pierre et Nicolas Mesnard, à compte des ouvrages de pavé qu’il fait à la gallerie des grottes dudict lieu : 400 l.
A Jean Poisson, peintre, à compte des ouvrages de peinture qu’il fait à Saint Germain : 200 l.
Du 4 decembre
A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a faits ausd. lieux : 200 l.
A Tuby, sculpteur, à compte des ouvrages de sculpture qu’il faut aux grottes et terrasses dud. lieu : 300 l.
Aud. Poisson, peintre, idem à compte de sesd. ouvrages : 200 l.
A Pierre et Nicolas Mesnard, marbriers, à compte des ouvrages de pavé de pierre de Caen et de liais qu’ils font à la gallerie des grottes de Saint Germain : 1300 l.
[f. 94] A Jean Disses, fontainier, à compte des ouvrages de mastic qu’il fait à la gallerie des grottes de Saint Germain : 5000 l.
A luy, idem : 6600 l.
A Gilles Martinot, horloger, pour avoir retably l’orloge de Saint Germain et y avoir mis une pendule, la somme de : 500 l.
A Colot, fondeur, pour plusieurs robinets et agraffes de cuivre par luy fournis pour led. lieu : 203 l. 2 s.
Du 10 decembre 1665
A Jean Disses, fontainier, à compte des ouvrages de mastic qu’il fait à la gallerie des grottes de Saint Germain : 4700 l.
A Pierre et Nicolas Mesnard, marbriers, pour parfait payement de pavé de pierre de Caen et de liais qu’ils ont faits dans les galeries des grottes dud. lieu : 366 l.
Du 26 decembre
A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il fait aud. lieu : 200 l.
Du 5 febvrier 1666
Au sieur Errard, pour son parfait paiement des ouvrages de peinture et dorure qu’il a faites à Saint Germain en Laye : 2406 l.
Du dernier decembre
Aud. Disses, à compte des ouvrages de ciment et de mastic qu’il a faits aux grottes dud. lieu, la somme de : 1000 l.
[f. 94v] Du 29 janvier 1666
A Mottelet, pour le frotage des planchers de plusieurs appartemens de Saint Germain : 186 l.
A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a faits aud. lieu : 300 l.
Du 24 avril 1666
A luy, idem : 300 l.
[Total :] 33531 l. 2 s.
[f. 95] Couvertures et plomberies
Du 21 juin 1665
A Gilles Le Roy, plombier, à compte des ouvrages qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 2200 l.
A Charles Juon, couvreur, à compte des ouvrages qu’il fait aud. lieu : 600 l.
Du 4 juillet
A luy, à compte des ouvrages qu’il fait tant au chasteau du Louvre qu’à Saint Germain, cy pour nota 6600 l. [dans la marge :] enregistré cy devant f. 20
Du 4 decembre
A Charles Juon, couvreur, à compte des ouvrages qu’il a faits au jeu de paulme de Saint Germain : 1000 l.
[Total :] 3800 l.
[f. 96] Jardinages de Saint Germain et autres menues despences
Du 22e may 1665
A Gilles Duval, terrassier, pour parfait paiement d’avoir enlevé les terres et arraché les espines le long des murs du petit parc : 108 l.
A Claude Maron, terrassier, pour les vidanges des terres des fossez du vieu chasteau de Saint Germain : 1182 l. 11 s. 6 d.
Du 12 juin
A Louis Delalande, à compte des grands plans qu’il a entrepris faire au lieu cy devant appellé la garenne du Vezinet à Saint Germain en Laye : 3000 l.
Aud. Maron, à compte de sesd. ouvrages de Saint Germain en Laye : 1412 l. 18 s. 4 d.
Du 4 juillet
A Jean Delalande, pour plusieurs reparations qu’il a faittes dans le jardin du boullingrin : 150 l.
A Edme Boursault, terrassier, pour le paiement des ouvriers qui ont emporté les immondices de Sainct Germain : 90 l. 10 s.
Du 24 juillet
Aud. Lalande, à compte du pris des arbres qu’ils ont planté et doivent planter au lieu cy devant apellé la guarenne du Vezinet : 2000 l.
[f. 96v] Du 4 decembre 1665
Aud. Lalande, jardinier, pour avoir resablé de sable de riviere le jardin en gazon de Saint Germain, la somme de : 473 l. 2 s.
A Edme Boursaut, terrassier, pour le paiement des ouvriers qui ont levé le pavé et osté les terres de dessus la voute de la gallerie des grottes de Saint Germain : 435 l. 10 s.
A luy, pour le paiement des ouvriers qui ont travaillez au restablissement des murs du petit parc de Saint Germain et autres menues ouvrages, la somme de : 258 l. 10 s.
A Henry Soulaigre, consierge du vieux chasteau de Saint Germain, pour le nettoyement dud. chasteau, des fossés et de la cour des cuisines depuis le 21 juin jusqu’au 11 aoust ensuivant : 288 l.
Du 10 decembre
Aud. Lalande, pour l’entretenement des oranges qui luy ont esté mis entre les mains au mois de septembre de la presente année jusqu’au premier janvier de l’année prochaine : 200 l.
A Jean Baptiste et Louis Delalande, pour employer aux grands plants des avenues de Saint Germain en Laye : 3000 l.
A Edme Boursaut, terrassier, pour le paiement des ouvriers qui ont travaillé au restablissement des murs du petit parc de Saint Germain et autres menues ouvrages : 258 l. 15 s.
[f. 97] Du 26 decembre 1665
A Edme Boursaut, pour le restablissement des murs du parc de Saint Germain : 234 l. 17 s.
A Disses, fontainier, à compte des ouvrages de ciment qu’il fait aux grottes dud. lieu : 3200 l.
Du dernier decembre
A Jacques Liard, pour avoir pris la quantité de 985 taupes qu’il a prises : 172 l. 7 s.
A Leonnard Aubry, paveur, pour les reparations qu’il a faites à Saint Germain pendant l’année 1664 : 376 l.
Du 25 janvier 1666
Au sieur Moyer, pour le regarnissement des plans qui ont esté faits l’année derniere dans la plaine de Vezinet : 6000 l.
A Julienne, pour le paiement des charpentiers qui travaillent à faire des palais pour la closture des plans de Saint Germain : 800 l.
A Edme Boursaut, pour avoir fait empailler la glaciere du chasteau neuf de Saint Germain : 99 l.
A Tessier, pour son parfait paiement de 2 poesles pour l’orangerie de Saint Germain : 110 l.
A Lalande, à compte des grands plans qu’il fournit dans la plaine du Vezinet : 1000 l.
Du 24 avril
A luy, pour son remboursement de pareille somme d’avoir fait restablir la glaciere de Saint Germain : 139 l. 1 s.
[f. 97v] A François Tolmay, vuidangeur, pour son paiement de plusieurs ouvrages faits à Saint Germain : 160 l.
A Jean Disses, à compte des ouvrages de ciment, patte et marches par luy faits aux grottes de Saint Germain : 1000 l.
Du 4 juin 1666
A Jean Baptiste Delalande, à compte des plans que le Roy fait faire dans la plaine de Vezinet à Saint Germain : 1000 l.
Au sieur Jullien, pour employer au paiement des charpentiers, scieurs de long et autres ouvriers qui travaillent à faire des palis pour la closture des plans que Sa Majesté fait faire dans la forest de Saint Germain : 2200 l.
Au sieur Moyer, pour emploier aux menues plans que Sa Majesté a fait faire sur les costes d’Acheres et dans la plaine de Vezinet à Saint Germain : 2000 l.
Du 17 juillet
A Jacques Ravet, à compte de 1351 milliers de menu plan qu’il a fournis pour planter à la haye aux prestres, vente de Bourbon, scize en la forest de Saint Germain : 661 l. 3 s. 6 d.
A Jean Forest, vigneron, idem à compte de quatre arpens 82 perches de menu plan : 168 l. 10 s.
[f. 100] Du 17 juillet 1666
A Jean Duvivier, André Leger et Jean Coulon, vignerons, à compte de trois arpens vingt cinq perches de menu plan qu’ils ont planté dans la vente de Bourbon à Saint Germain en Laye : 101 l. 10 s.
A Jean Gouy, René Richard et autres pour avoir labouré 138 arpens 60 perches de menu plan : 415 l. 10 s.
A Jean Frade et Paul Has, vignerons, pour 87 arpens 86 perches de menu plan : 266 l.
A Charles Ravet, pour avoir fait planter la quantité de 25 arpens 6 perches de menu plan : 1002 l. 8 s.
A Nicolas Morceau, idem de 15 arpens 6 perches de menu plan qu’il a planté à la Haye ayux Prestres : 417 l. 7 s. 6 d.
A Jumel, souverain et Rabilly, pour avoir fait la quantité de 242 thoises de fossés à Saint Germain dans la vente de Bourbon : 121 l.
A Louis Meslin, à compte de 15 arpens 17 perches qu’il a fait planter au lieu cy devant appellé la garenne de Vezinet : 270 l.
[f. 100v] A Jean Jumel, vigneron, pour avoir faict la quantité de 820 thoises de fossés à la vente de Bourbon : 137 l. 15 s.
A Martin Garoche et François Levasseur, idem de 1322 thosies de fossé : 132 l. 4 s.
A Jean Peully et Louis Foucher, pour avoir fait les premiers labours de III arpens 72 perches de menu plan : 335 l.
A Barthelemy Nerville, vigneron, pour avoir planté 4 arpens 86 perches de menu plan aud. lieu : 87 l.
A Jean Piteux et Louis Pusier, idem de 42 arpens 12 perches de menu plan aud. lieu : 758 l. 4 s.
A Pierre Thuileau, pour avoir planté 42 arpens 46 perches de menu plan : 660 l. 16 s.
A Baptiste Delalande, à compte des fossés qu’il a fait faire tant à l’entour de la grznde demue lune que le long de la route : 590 l.
Au sieur Estienne, pour les voiages et autres menus frais qu’il a fait pendant les années 1664 et 16665 qu’il a eu l’œil sur les ouvriers qui ont travaillé ausd. plans, la somme de : 236 l. 13 s.
A Jacques Depoix, pour son paiement d’avoir livré en l’année 1664 la quantité de 17 milliers 700 de menus plans : 101 l. 10 s.
A Gilles Giroust, pour 190 milliers de menu plan qu’il a livré pour planter aud. lieu : 382 l. 2 s.
A Claude Bellier et François Lavechef, à compte de 8 allignemens qu’ils ont pris pour faire les allées : 135 l.
[f. 101] A Mathurin Laborde, pour avoir fait la quantité de 1089 thoises de fossés pour claure la vente de Bourbon : 544 l. 10 s.
A Noel Odeau, pour son paiement de 382 milliers un cent de menu plan qu’il a livré pour estre planté au lieu cy devant appellé la garenne de Vezinet : 1041 l. 10 s.
A Laurent Estienne, pour le paiement des ouvriers qui ont travaillé tant à planter du menu plan au lieu cy devant appellé la garenne de Vezinet que pour les labours, cy : 4633 l.
[Total :] 12368 l. 19 s. 6 d.
[f. 98] Serrurerie de Saint Germain
Du 22 may 1665
A Louis Boutrais, serrurier, à compte des ouvrages de serrurerie de Saint Germain : 850 l.
Du 12 juin
A luy, idem : 1050 l.
Du 24 juillet
A luy, idem : 600 l.
Du premier septembre
Aud. Boutrais, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait en divers endroits dud. chasteau : 700 l.
Du 4 decembre
A luy, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 300 l.
A luy, idem : 300 l.
A Mathurin Le Breton, pour trois portes de fer qu’il a faites aux arcades de la terrasse d’en hault de Saint Germain : 900 l.
Du 10 decembre
Aud. Boutrait, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il a faits en divers endroits des chasteaux de Saint Germain : 700 l.
A luy, idem à compte : 900 l.
[f. 98v] Du XI janvier 1666
A Louis Boutrais, serrurier, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait à Saint Germain : 800 l.
Du 24 avril
A luy, idem : 600 l.
[Total :] 7700 l.
[f. 99] Vitrerie des chasteaux de Saint Germain
Du 22 may 1665
A Robert Morel, vitrier, à compte des ouvrages de vitrerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 700 l.
Du 12 juin
A luy, idem : 550 l.
Du 24 juillet
A luy, idem : 550 l.
Du premier septembre
A Robert Morel, vittrier, à compte de sesdits ouvrages de Saint Germain : 550 l.
Du 4 decembre
A luy, à compte des ouvrages de vittrerie qu’il a faits en divers endroits dud. lieu : 200 l.
Du VIII janvier 1666
A luy, idem : 400 l.
Du 24 avril
A luy, à compte de sesd. ouvrages des chasteaux de Saint Germain : 550 l.
[Total :] 3500 l. »

Estimation de bâtiments et terrains du chenil à Saint-Germain-en-Laye en prévision de leur vente

« L’an sept de la République française, une et indivisible, le dix huit ventôse
Moi Louis Barthélémy Leveau, expert patenté sous le n° 36, nommé par l’administration centralle du département de Seine et Oise suivant la commission en datte du neuf pluviôse an six, enregistré le quinze pluviôse suivant, et vu pour valoir timbre le même jour, à l’effet de procéder à l’estimation du domaine national dont il va être cy après parlé sur le pied de la valeur en l’année 1790 et suivant la loy du seize brumaire l’an cinq,
En conséquence, me suis transporté chez le citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale de Saint Germain en Laye, qui m’a accompagné dans un domaine national provenant de la ci devant liste civile situé en laditte commune de Saint Germain en Laye, rue de la Verrerie, et faisant partie des bâtiments, cours et terrein vague du ci devant chenil.
Où étant, j’ai reconnu que la partie énoncée dans la soumission raportée dans la commission précitée étoit composée de plusieurs corps de bâtiments, partie de terrein vague servant ci devant d’ébat pour les chiens, et portion de cour attenant, une cour commune dont il sera cy après parlé, et tenoient d’un côté au midy au citoyen Guy à cause de plusieurs acquisitions de la République, et aussy aux héritiers Lemonier, d’autre côté au nord au citoyen Main, aussy acquéreur de la République, d’un bout au levant à la cour commune, d’autre bout au couchant encore aux héritiers Lemonier. Et après avoir reconnu la position, situation des bâtiments et dépendances, qu’ils conteois, savoir le corp de bâtiment attenant celui du citoyen Main quarente deux mètres sept décimètres de longueur, compris moitié de l’épaisseur du mur mitoyen avec le citoyen Main, et mesuré hors œuvre de l’autre bout, sur neuf mètres cinq décimètres de largeur, mesuré hors œuvre des deux murs de face ; la partie en retoure du jardin de douze mètres de longueur, mesuré du dans œuvre au hors œuvre, sur neuf mètres cinq décimètres de largeur, mesuré hors œuvre, et sont composée au rez de chaussée de trois grandes pièces servant cy devant de magazin, partie en entresolle, emplacement d’escalier pour monter aux chambres lembrisées, une cave au dessous du troisième magazin de trois mètres neuf décimètres de longueur sur trois mètres neuf décimètres de largeur et deux mètres sept décimètres sous clef de la voûte, dont la dessente est par-dessous l’escalier cy dessus dit ; trois autres pièces de l’autre côté de l’escalier, dont deux divisé en deux parties avec passage entre deux pour communiquer au terrein vague servant cy devant d’ébat ; un autre emplacement d’escalier pour monter aussy aux chambres lembrisés, lieux d’aisance, une grande salle, aussy attenant et en retoure, dont plusieurs pièces dudit rez de chaussée sont avec entresolles.
Au premier étage desdits corps de bâtiments, neuf chambres lembrissées dans les combles, dont huit à cheminées, plusieurs cabinets, passage et corridor de différentes distributions.
Au dessus d’une partie desdittes chambres, plusieurs petits réduits bas dans les combles, de peu de valeur.
Le comble en charpente à deux égouts couvert en ardoise, les festages, noues, arrestiers et autres accessoires en plomb, dont partie des eaux du comble tombent sur le terrein du citoyen Guy, cy devant Antoine.
Lesdits bâtiments éclairés tant sur la partie de cour qui en dépend que sur le terrein vague, et aussy sur la petite cour formant hache sur le jardin du citoyen Guy, ci devant Antoine, et aussy une porte de communication desdits corps de bâtiments dans laditte petitte cour.
Attenant la partie de bâtiment en retoure cy dessus dit est une autre portion de petit bâtiment de six mètres cinq décimètres de large, d’après la ligne de démarcation qui sépare la partie de cour qui dépend de laditte propriété d’avec la cour qui dépendra du jeu de paulme, ainsy qu’il est indiqué au plan général. Ledit petit bâtiment contient cinq mètres huit décimètres de profondeur, compris une épaisseur et moitié de l’épaisseur du mur mitoyen. Au rez de chaussée, une salle éclairé sur le jardin du citoyen Guy par une croisée, emplacement d’escalier et une petitte croisée idem à la précédente, et une petite portion de terrein restante jusqu’à la ligne de démarcation. Une petite chambre basse au premier étage, éclairé aussy sur le jardin du citoyen Guy, cy devant Antoine.
Le comble en charpente à deux égouts couvert en thuille, dont la moitié des eaux du comble tombent dans le jardin du citoyen Guy, idem aux croisées, cy devant Antoine.
Une petitte cour, formant hache sur ledit jardin Antoine, de dix sept mètres deux décimètres de longueur sur trois mètres neuf décimètres de largeur, recevant les eaux d’une partie des combles desdits bâtiments. Cette petitte cour close, savoir du nord et du levant par le mur mitoyen qui la sépare du jardin dit Antoine appartenant au citoyen Guy, sur lequel cette cour fait en hache, du couchant par le bâtiment du chenil qui fait partie de la soumission, sur laquelle nous oppérons, et du côté du midy elle est non close, il y a seullement une partie de mur en dosserait qui en commence la closture de ce côté communiquant au jardin dit Brout. Mais la closture de ce côté, midy, sera parachevé par un mur à l’alignement dudit doscerait et de même nature, se terminant au mur de face du chenil faisant partie de la soumission dont il s’agit, lequel mur sera fait à frais commun entre l’adjudicataire de la portion du chenil dont il s’agit et le citoyen Guy, acquéreur du jardin dit Brou, à la première réquisition de l’un d’eux. Les eaux de laditte petitte cour s’écoulent à travers le mur de closture dans le jardin du citoyen Guy, cy devant Antoine, ainsy que la pente du pavé de laditte petitte cour l’indique.
La partie de cour qui dépend de laditte propriété, en face du passage commun et de la partie de cour commune entre le citoyen Main, l’adjudicataire de laditte propriété, et l’adjudicataire par suitte du jeu de paulme et dépendance, laquelle contient trente trois mètres sept décimètres de profondeur sur dix huit mètres cinq décimètres de largeur, d’après la ligne de démarcation cy devant ditte, sur le plan général déposé à l’administration centralle du département. L’adjudicataire pourra clore ladite portion de cour par un mur planté pour moitié de son épaisseur sur son terrein et l’autre moitié sur celui restant à la Nation, mais il sera tenu d’en avancer seul tous les frais, sauf après que l’autre portion sera vendue à exiger de l’acquéreur avec qui il sera mitoyen la moitié de la valeur de laditte closture, et jusque là il ne pourra rien répétter contre la Nation. Une autre petitte portion de cour formant renfoncement de neuf mètres sept décimètres de profondeur sur six mètres cinq décimètres de largeur, sur laquelle partie est construit le dernier petit bâtiment et escalier cy devant dit.
Le terrein vague servant ci devant d’ébat pour les chiens contient quarente huit mètres six décimètres de profondeur sur quarente mètres six décimètres de largeur, compris moitié des épaisseur des murs mitoyens, dans lequel est un petit bâtiment bas servant cy devant de chenil pour les chiens et autres pièces et lieux d’aisance, lequel contient trente huit mètres neuf décimètres de longueur, mesuré hors œuvre, sur quatre mètres quatre décimètres de large, mesuré du dans œuvre au hors œuvre.
Le comble en charpente, à deux égouts, couvert en thuille, dont moitié des eaux tombent dans un chaisneau sur le mur mitoyen qui sépare ledit terrein d’avec une partie du jardin du citoyen Guy, cy devant Brou, et retombent dans ledit terrein de l’ébat.
Dans ledit terrein, où sont plantés plusieurs arbres fruitiers, plein vent, de belle venue, est aussy un bassin de 2 mètres de long sur un mètre huit décimètres de large, mesuré dans œuvre, et huit décimètres de profondeur, revety en plomb, lequel tire ses eaux par une conduitte provenant de chez le citoyen Main, et ayant sa décharge aussy par une conduitte qui conduit au bassin d’une partie de jardin du citoyen Guy, dont l’adjudicataire de laditte propriété n’est pas engagé, en aucune manière, de laisser exister cette conduitte, non plus que le citoyen Main n’est pas engagé, en aucune manière, à conserver dans son jardin la conduitte qui conduit l’eau audit bassin.
Tous les murs qui séparent laditte propriété d’avec les voisins qui l’entourent seront et demeureront mitoyens entre eux jusqu’à la hauteur de leur hérberge actuel, suivant la coutume de Paris, s’il n’y a titre contraire.
Touttes les conduittes, tant en fer qu’en plombs et autres, qui sonts sur laditte propriété appartiendront à l’adjudicataire jusqu’au milieu des murs qui le sépare d’avec les voisins. Quant au mur de closture que vient de faire construire le citoyen Main dans ledit ébat, si l’adjudicataire veux en jouir, il lui tiendra compte de la moitié de la valeur dudit mur, à dire d’expert, comme l’ayant fait construire à ses frais, ainsy qu’il est énoncé par son contract de vente, et non du fond de terre sur lequel il est assis, comme ayant été construit moitié de son épaisseur sur un terrein, et moitié sur l’autre.
Quant aux eaux qui passent dans la conduitte venant de chez le citoyen main au bassin, l’adjudicataire en traitera de gré à gré avec l’administration de la commune pour la quantité que bon lui semblera, comme chose appartenante à laditte commune. Il traitera aussy si bon lui semble avec le citoyen Main, qui n’est pas tenu de soufrir cette conduitte dans son terrein, ainsy qu’il est ci devant dit, mais seullement pour la souffrance de la conduitte dans son état actuel, mais non pour les eaux, dont le citoyen Main ne peut disposer à son profit.
S’il arrivoit quelque perte d’eau sur laditte conduitte, soit par négligence ou déffaut d’entretien de la part de l’adjudicataire, après en avoir été prévenu par l’administration de la commune, elle seroit bouché et suprimée sur la conduitte publique ou au droit du mur mitoyen avec le citoyen Main.
Après toisé et calculs faits, j’ai reconnu que les bâtiments contenoient ensemble cinq cents dix huit mètres neuf décimètres quatre centimètres de surface.
Les petits bâtiments bas, deux cents huit mètres huit décimètres cinq centimètres de surface.
Les parties de cours et terrein vague, deux mille cinq cents vingt sept mètres six décimètres cinq centimètres de surface, ou vingt cinq arres cinquante deux centiares.
Après visitte et un mur examin fait de tous les bâtiments, cours et terreins vague énoncés dans le cour du présent, estimation faitte particulière de touts ces objets, qu’il seroit inutile de raporter au présent, et n’ayant pu leur donner une valeur réelle, les trois quarts de ces bâtiments n’étant pas occupés, je les ai analisés sommairement, après avoir reconnu leurs situations, positions, leurs accès et constructions, et les dégradations dans lesquels ils sont tombés par déffaut d’entretien, jai les prise et estime valoir en l’année 1790 de revenu annuel la somme de sept cents francs qui, multiplié par vingt au terme de la loy du seize brumaire l’an cinq, donne un capital de la somme de quatorze mille francs, cy 14000 francs.
Dont et de tout ce que dessus j’ai fait et rédigé le présent procès verbal, que j’afirme sincère et véritable en mon âme et consience, après avoir opperé pendant six jours avec un collaborateur, étant seul expert pour procéder à laditte opération.
Observant que le présent raport a été diféré depuis l’époque de la commission du neuf pluviôse an six à cause de la réclamation que le citoyen Guy, comme acquéreur du jardin Brou, avoit faitte de la petite cour faisant hache sur son jardin dit Antoine, de laquelle réclamation il a été débouté par arrêté de l’administration du vingt huit pluviôse dernier, en conséquence duquel arrêté les présentes opérations, qui avoient été précédemment entamées, ont été reprises et terminées. Et a ledit citoyen Ferant, commissaire du directoire exécutif, signé avec moy, après lecture faitte.
A Saint Germain en Laye, ce vingt sept germinal an sept de la République française, une et indivisible.
Ferant, Leveau »

Administration de département de Seine-et-Oise

Lettre de Louvois à Louis de Ruzé, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye, concernant l’ouverture des jardins aux membres de l’assemblée du clergé

« Je vous fais ce mot pour vous dire que pendant que l’assemblée du clergé se tiendra à Saint Germain, l’intention du Roy est que vous laissiés entrer dans les jardins messieurs les prelats et abbés, mais point leurs domestiques ny laquais, hors un à leur suite s’ilz desirent, pour leur porter la queue. »

Description dans le Traité de vénerie de Jacques Le Fournier d'Yauville des conditions des chasses royales à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 289] Etablissemens des meutes de la Vénerie dans les différentes saisons de l’année ; les rendez vous et les quêtes dans les forêts et buissons dans lesquels elles chassent, et les endroits où l’on place les relais.
Forêt de Saint Germain
Etablissement des équipages
Quoique les meutes de la Vénerie ayent leur principal établissement à Versailles, on verra cependant par le détail suivant qu’elles n’y passent pas plus de quatre à cinq mois de l’année et que rarement elles y restent plus de six semaines de suite. Lorsqu’à la fin de décembre les mauvais temps ne permettent plus de chasser dans les environs de Versailles, les équipages vont s’établir à Saint Germain pour y chasser la plus grande partie de l’hiver. La grande meute habitoit autrefois le chenil de Marly mais, en 1756, on l’établit à Saint-Germain, pour être plus à portée de la forêt et on la mit dans le chenil de l’hôtel de Toulouse, où la [p. 290] petite meute étoit alors : celle ci fut mise dans un ancien chenil appartenant au Roi et y est restée jusqu’à sa réforme en 1774. Ce chenil avoit servi anciennement pour les équipages de nos rois mais depuis longtemps il n’étoit plus habité. Le roi Louis XV, en 1772, voit fait acheter l’hôtel du Maine tenant à l’ancien chenil, à dessein d’y établir une de ses meutes du cerf, mais la petite ayant été réformée, les chenils de cet hôtel ont été destinés pour la meute du chevreuil et les logemens pour les veneurs qui n’en avoient pas au chenil. La position de la meute du cerf est très belle et est d’autant plus commode pour les chiens qu’en ouvrant la porte de chaque chenil ces animaux entrent dans une cour fermée qui leur sert d’ébat et dans laquelle par conséquent ils ne courent aucun risque.
La forêt de Saint Germain est entourée de murs depuis Saint Germain jusqu’à Poissy, d’un côté, et de l’autre côté depuis Saint Germain jusqu’à La Frette ; depuis ce dernier endroit jusqu’à Poissy elle est fermée par des escarpements très hauts par delà la rivière de Seine ; par ce moyen, les animaux ne pouvoient pas en sortir, mais à présent les escarpemens sont dégradés en plusieurs endroits. Cette forêt est fort agréable et commode pour les chasses d’hiver ; non seulement il n’y a aucune montagne, mais le terrain est de sable dans la plus grande partie, ce qui fait qu’on peut y chasser au commencement et à la fin des gelées, et par d’autres temps qui ne permettroient pas de chasser ailleurs.
[p. 291] Comme cette forêt ne pouvoit pas elle-même fournir assez de cerfs, surtout lorsque le roi Louis XV y chassoit avec ses deux meutes, on a pris le parti d’y élever chaque année une trentaine de faons mâles qu’on y fait transporter des forêts de Compiègne et de Fontainebleau, où on les prend lorsqu’ils ne font que de naître. On les met dans des enclos faits exprès, ils y restent renfermés pendant un an et ensuite on leur donne la liberté dans la forêt : ils y sont très familiers dans les premiers temps, et s’écartent peu de l’endroit où ils ont été nourris, mais quand ils ont entendu les chiens et qu’ils les ont vus de près, ils fuient et deviennent farouches comme tous leurs semblables ; quelques uns sont méchans et ont même blessé plusieurs personnes, mais ce n’est que par excès d’une familiarité dans laquelle on a souvent l’imprudence de les entretenir ; quand on les rencontre, ils se laissent approcher, on leur donne du pain, au moyen de quoi ils s’accoutument aux hommes et ne les craignent plus ; quoi qu’il en soit, ces cerfs élevés réussissent très bien et quand ils ont seulement leur seconde tête, ils courent et se défendent mieux que ceux qui sont nés dans la forêt. On faisoit autrefois passer des cerfs dans la forêt de Marly dans celle de Saint Germain, par le moyen des toiles, et ensuite par celui de deux rangées de claies, qui communiquoient d’une forêt à l’autre, mais ces cerfs tourmentés et fatigués, dans les raccourcis et dans le passage, reprenoient rarement assez de vigueur pour se défendre [p. 292] devant les chiens ; plusieurs même mouroient étiques ; et c’est aussi après ce peu de succès qu’on a pris le parti d’élever des faons. Comme il y a beaucoup d’animaux et peu de gagnages dans cette forêt, on y a construit en différens endroits des rateliers, dans lesquels on met du foin pendant l’hiver, de l’avoine en paille et une autre espèce de fourrage qu’on nomme cossat ; cette nourriture, que les cerfs aiment, les soutient et les rend plus vigoureux qu’ils ne le sont ordinairement en cette saison. La rivière de Seine passant, comme je l’ai dit, au bout de la forêt depuis La Frette jusqu’à Poissi en deçà des escarpemens, les cerfs alloient presque tous s’y faire prendre et par conséquent le Roi ainsi que ceux qui avoient l’honneur de le suivre étoient souvent et longtemps exposés au froid et à la pluie. Mais en 1750 ou 1751, on a posé des claies le long et en deçà de la rivière, au moyen de quoi les cerfs ne pouvant plus y aller, se fond prendre dans la forêt, ou le long de ces mêmes claies. Il est bon de dire qu’avant cette précaution, on perdoit souvent des chiens, surtout lorsque la rivière étoit débordée ; ces malheureux animaux, saisis de froid en battant l’eau, manquoient de force pour regagner le bord et se noyoient. Ces claies enfin sont très commodes et très utiles à beaucoup d’égards. A la fin de 1778, le Roi a fait faire un treillage depuis la porte de Maisons jusqu’à Achères, avec des portes à chaque route ; on les ferme lorsqu’il juge [p. 293] à propos de ne chasser que dans le bout du pays : il arrive souvent qu’il n’a pas gelé assez pour gâter le bout du pays, qui est presque tout sable, et par conséquent bon à courir, tandis que les environs de Saint Germain en valent rien. Ce même treillage a servi aussi pour empêcher les cerfs d’aller aux plantations, lorsque la rivière y entre quand elle déborde considérablement et qu’il y auroit du risque pour les chiens. Il sert aussi lorsque de grands ventes abattent une partie des claies.
Rendez-vous
On a choisi les principaux rendez-vous dans tous les pays dont il sera parlé ci après de manière que, par la distribution des quêtes, tout le pays puisse être fait. On a mis les premières celles qui se font le plus habituellement ; il faut les préférer s’il n’y a pas assez de valets de limiers pour faire toutes celles désignées. Si on fait d’autres rendez vous que ceux indiqués, on choisira dans les différentes quêtes celles qui seront plus à portée desdits rendez vous.
Les principaux rendez vous de la forêt de Saint Germain sont : les Loges, le carrefour de Noailles, la Muette et rarement la croix de Saint-Simon.
Les Loges
Il est dit dans un traité de chasse fait du temps de Charles IX que la maison et le parc des Loges ont été faits pour élever les chiens blancs greffiers, qui [p. 294] jadis composoient une des meutes de nos rois. Aujourd’hui, le parc ne subsiste plus, il est confondu dans le reste de la forêt sous le nom de petit parc. La maison existe, une partie fait depuis longtemps un couvent de petits pères augustins et l’autre partie est habitée par un garde de la forêt. Il y a outre cela quelques chambres où s’assemblent les officiers de la Maitrise pour l’adjudication des bois. Le roi Louis XV avoit fait arranger une de ces chambres pour un de ses rendez-vous de chasse et pour s’y chauffer en descendant de carrosse.
Carrefour de Noailles
En 1747 ou en 1748, le roi Louis XV a fait bâtir à ce carrefour un pavillon, non seulement pour sa commodité, mais encore pour celle de ses veneurs qui s’y chauffent et qui y déjeunent au retour du bois. On verra ci après que Sa Majesté a fait faire d’autres pavillons à plusieurs rendez vous aux environs de Versailles ; celui du carrefour de Noailles n’est composé que d’une seule pièce avec une très grande cheminée : le Roi y descend, s’y botte, mais il ne s’y arrête pas, ni aux Loges, au retour de la chasse. Sa Majesté revient à Saint Germain à l’hôtel de Noailles, où Elle mange quelque fois un morceau, et remonte ensuite en voiture pour retourner à Versailles. Le carrefour de Noailles est grand et beau ; feu M. le maréchal de Noailles y a fait placer en 1749 une croix fort élevée qui existe [p. 295] encore. Avant qu’on eût bâti le pavillon, les rendez vous se faisoient à la croix de Berny.
Carrefour de la Muette
Les rendez-vous autrefois ne se faisoient point à ce carrefour, parce qu’il n’y avoit que très peu de bois par delà ; mais depuis qu’on a planté les Petrons et la plaine de Maisons jusqu’au chemin de Conflans, ces nouveaux repeuplemens qui ont très bien réussi étant trop éloignés des rendez-vous dont il vient d’être parlé, on s’est décidé pour celui-ci, qui est à portée de tout ce bout de pays. Le roi Louis XV y a fait bâtir en 1772 un pavillon sur les fondemens d’un château qui jadis avoit servi de maison de chasse à plusieurs de nos rois. Ce pavillon en général est plus beau et beaucoup plus grand que celui du carrefour de Noailles. »

Le Fournier d'Yauville, Jacques

Adjudication de la reconstruction de l’escalier reliant le parterre et la terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de maçonnerie à faire en pierre de taille dure de la chaussée appartenant au gouvernement, ladite pierre provenant d’un ancien escalier situé au pied du mur de la grande terrasse et attenant l’angle du mur du terrein du pavillon du nord, ainsi que dix mètres cubes de moilon ou environ faisant partie dud. escalier, le tout à prendre et à démolir dans la place précisée et à abandonner à l’entrepreneur, pour par lui être employé au rétablissement d’un autre escalier existant au bout du parterre et qui descend à la susd. grand terrasse, lequel escalier est composé de douze degrés de marches, dont sept seront rétablies conformément au détail et pour le prix ci après énoncés
Savoir
Seront faits des dérasements et refouillements en pierre de taille dure de la chaussée au dessus des lits des sept marches basses dud. escalier, de chacune 2 mètres 66 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur et 6 centimètres de profondeur.
Seront faits les tailles, bordage, pose et coulis des sept semelles en vieille pierre idem de la chaussée provenant de la démolition précitée, le tout en pierre de 8 centimètres d’épaisseur, de ensemble 18 m. 62 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur, double taille et évuidement d’un crochet au dessous des lits desd. sept semelles de 8 centimètres de large à partir de l’araite du parement de face, sur deux centimètres des fouillements fait dans la longueur susd. de 18 m. 62 centimètres.
Seront pareillement faits 38 m. 72 centimètres courants de joints en mastique de Corbeil à l’huile, tant sur les joints de face que sur ceux du dessus et du pourtour.
Tous lesquels ouvrages confectionnés ainsi qu’il est ci devant dit, la place rendue nette après leur confection, sont estimés ensemble, déduction faite des vieux matériaux abandonnés à l’entrepreneur, à la somme de cent quarante cinq francs cinquante centimes.
Signé H. Lemoyne
Suit la teneur du procès verbal d’adjudication au rabais
L’an onze de la République française, le seize ventôse, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie en réparation à faire à l’escalier au bout du parterre qui descend à la grande terrasse du jardin national de Saint Germain en Laye
Conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer entièrement au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il commencera les travaux dans les cinq jours de la présente. Ils devront être terminés le dix germinal prochain.
Art. 4
Les travaux seront surveillés par le citoyen Lemoine, inspecteur des bâtiments nationaux.
Art. 5
Il sera payé du prix de ces travaux sur un mandat du préfet, acquittable par le receveur des Domaines à Saint Germain en Laye.
Art. 6
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture les frais d’impression d’affiches, publication, timbre, enregistrement, expéditions et autres auxquels sera sujet le présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire à l’escalier du parterre du jardin national de Saint Germain en Laye sur une mise à prix de la somme de 145 f. 50 c., lesquels ont été adjugés par le préfet après l’extinction des feux au citoyen Louis Poulain, entrepreneur de bâtimens demeurant à Saint Germain en Laye, rue de Pologne, n° 89, moyennant la somme de quatre vingt dix francs, lequel a accepté ladite adjudication et a signé la minutte du présent. »

Remise aux Bâtiments civils du jardin fleuriste joignant le parterre pour servir aux travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Nous soussignés Frédéric Fouquier, inspecteur des Domaines et Forêts, et Xavier Dufrayer, architecte de la Couronne, chargés par Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur de la remise du jardin fleuriste, d’une part
Et Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye, chargé de la prise de possession dudit jardin par Son Excellence monsieur le ministre d’Etat, d’autre part
Nous sommes transportés dans le terrain dont il s’agit tenant au nord au parterre de Saint-Germain, à l’est à la Cité Médicis, à l’ouest aux fossés du château et bordant au sud la rue du Château-Neuf, avons reconnu qu’il contient environ 19 ares 54 centiares entre murs, et qu’il est enfin en tout conforme au plan ci annexé signé par nous.
Ce jardin fleuriste est remis par messieurs Fouquier et Dufrayer à l’administration des Bâtiments civils à titre de chantier pour le temps que dureront les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, pour faire retour au domaine de la Liste civile aussitôt les travaux [terminés].
Fait en double expédition à Saint-Germain-en-Laye ce treize avril mil huit cent soixante-trois
Signé : Fouquier, Dufrayer et Millet »

Lettre concernant la reprise des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 18 janvier 1849
Le ministre à M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Je m’associe pleinement à la sollicitude qui vous a dicté, dans l’intérêt des ouvriers inoccupés de votre commune, les observations que vous avez adressées le 20 décembre dernier à mon prédécesseur sur les moyens de faciliter l’achèvement des travaux entrepris dans le parterre.
J’écris à M. le liquidateur général de l’ancienne Liste civile pour avoir une copie des conventions passés avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique relativement à ces travaux, dont j’ai, au surplus, ordonné la reprise dans une mesure qui permet d’occuper une partie de vos travailleurs, et j’espère qu’à l’aide des dispositions qui pourront être prochainement prises, il sera possible de leur imprimer une plus grande activité.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre de Louvois à Louis de Ruzé, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye, concernant la coupe de l’herbe du parc

« Ayez soin d’aller voir M. de Lestelle de ma part pour luy dire que le Roy n’a pas trouvé bon que les gardes chasses se soyent ingerez de faucher l’herbe du parcq de Saint Germain sans permission et que S. M. desire qu’il leur deffende. Vous avertirés le portier que, la premiere fois qu’il luy arivera de rien laisser sortir dudit parcq sans vous en donner avis, il sera destitué de son employ. »

Pétition contre la clôture du grand parterre de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monseigneur le duc de Feltre, ministre et secrétaire d’Etat de la Guerre
Monseigneur,
Les habitants de la ville de Saint-Germain-en-Laye, informés qu’ils sont à la veille de perdre une partie de la belle promenade du parterre, ont l’honneur d’exposer à Votre Excellence que ce jardin est leur unique ressource, et que les en priver, c’est anéantir la valeur de toutes leurs propriétés.
Sa Majesté impériale et royale, touchée de leurs très humbles représentations, a daigné, par l’intercession de la reine Hortense, leur en assurer la conservation.
La ville de Saint-Germain ne peut se flatter de recouvrer son ancienne existence que par l’attrait de sa situation et c’est surtout la belle promenade du parterre conduisant à la terrasse et à la forêt qui détermine beaucoup de personnes à venir se fixer dans cette ville.
La clôture provisoire projettée dans le parterre n’ayant pour objet que d’y former une enceinte pour l’exercice des élèves de l’école, les habitants osent prendre la liberté de vous observer, Monseigneur, que les évolutions peuvent avoir lieu sans clôture comme elles s’y font journellement et que si Votre Excellence le jugeait à propos, rien ne serait plus facile que d’assurer la parfaite tranquillité de ces évolutions en plaçant dans le parterre, toutes les fois qu’elles auraient lieu, un détachement de la garde nationale de Saint-Germain qui veillerait à ce que le public ne traversât point l’espace parcouru par les élèves, ni ne s’approchât d’eux en aucune manière. Cette surveillance de la garde nationale, qui serait rigoureusement observée et à laquelle on ajouterait la précaution de fermer les grilles du parterre, équivaudrait à la clôture et en épargnerait les frais. Et ce moyen, adopté par Votre Excellence, serait un bienfait pour la ville de Saint-Germain d’autant plus précieux qu’il en résulterait pour elle la conservation de ses propriétés et l’accroissement de sa population.
Pleins de confiance en la bonté de Votre Excellence, les habitants conserveront avec la plus vive reconnaissance le souvenir de ce bienfait.
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mai 1813
[nombreuses signatures] »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du mardy 5e may 1665
Le pallier de la seconde rampe des terrasses neufves est presque restably, et j’espere que dans la journée led. pallier et celuy du grand peron du boulingrin seront restablys.
Les deux dernieres travées de l’attique qui restoient à restablyr seront aujourd’huy achevées à deux heures apres midy au plus tard. On va desmonter la 3e travée du mesme costé, où il se trouve encore des pierres gastées par les gellées, qu’on restablyra aussytost.
On continue le restablissement de la corniche de l’ordre dorique. J’espere faire lever aujourd’huy les deux cloisons de charpenterie du bastiment de Lalande, pour ensuitte achever de garny de sollives le plancher du premier estage. Le mur de la serre dud. bastiment est eslevé de cinq piedz et demy. Il y a dix maçons en plastre qui commencerent hier à eslever le second estage du bastiment de monsieur Delagrange.
Il y a quinze limosins maçons et huict maneuvres qui travaillent incessemment à achever de restablyr les ciments des terrasses du vieil chasteau. J’espere qu’ils finiront dans la semaine, et cependant, Monseigneur, j’auray soin particulier qu’il ne se fasse point de bruict sur lesd. terrasses, ainsy que je vous le promis hier par mon memoire que l’on vous presenta.
Cette ouvrage là est fort longue parce qu’il faut tousjours repasser les joinctz jusques à ce que le ciment aye faict corps.
L. Petit »

Estimation d’un bâtiment rue aux Miettes à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an huit de la République française, une et indivisible, le sept brumaire, nous Louis François Lepeltier, expert patenté, demeurant à Versailles, rue des Gracques, n° 4, nommé par arrêté de l’administration centrale du département de Seine et Oise en date du quatorze vendémiaire dernier, enregistré à Versailles le vingt huit du même mois, à l’effet de procéder à l’estimation d’un petit bâtiment sis à Saint Germain, rue aux Miettes, et provenant de la ci devant Liste civile, nous sommes en conséquence dud. arrêté transporté ce jourd’huy en la commune de Saint Germain, chez le citoyen commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale de ladite commune, lequel nous a accompagné sur le domaine national ci après désigné :
Un petit bâtiment situé à Saint Germain, rue aux Miettes, tenant d’un côté du levant au citoyen Desmarais, d’autre du couchant sur la rue aux Miettes, d’un bout du midy à la citoyenne veuve Heurtier, et d’autre bout du nord au citoyen Baumier et provenant de la ci devant Liste civile.
Led. bâtiment en appentis, adossé sur le mur mitoyen avec le citoyen Desmarais, contient cinq mètres soixante dix neuf centimètres de long, compris les demi épaisseurs des murs mitoyens avec les citoyen Baumier et veuve Heurtier, sur quatre mètres soixante quatre centimètres de largeur et trois mètres de hauteur sous égouts, divisé en un rez de chaussée et un grenier au dessus, couvert en tuilles.
Le rez de chaussée appliqué à une pièce à feu en pavée, la cheminée garnie d’une plaque de fonte sans chambranle, la porte d’entrée en bois de chêne garnie de ses pentures et serrure, une croisée sur la rue avec un mauvais châssis sans carreaux et un contrevent en bois de chêne, garny de ses pentures et un crochet.
Lequel domaine nous estimons valoir, sur le pied de mil sept cent quatre vingt dix, la somme de cinquante francs de revenu annuel, ci 50 f.
Lequel revenu, multiplié par quatorze d’après la loi du vingt sept brumaire an sept, donne en capital la somme de deux mille francs, ci 2000 f.
Et de tout ce que dessus, avons fait et rédiger notre présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable, en notre âme et conscience, après avoir employé une journée, et a le commissaire du directoire exécutif signé avec nous, après lecture faite.
Ferant, Lepeltier »

Administration de département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 18 janvier 1849
Le ministre à M. Vavin, liquidateur général de l’ancienne Liste civile
Monsieur le liquidateur général et cher collègue,
Vous avez bien voulu, à la date du 7 décembre dernier, adresser à l’un de mes prédécesseurs un plan détaillé et le devis des travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye par suite du passager sur ce parterre du chemin de fer atmosphérique, ainsi que diverses explications qu’il vous avait demandées à ce sujet. Je vous remercie de ces renseignements utiles à mon administration pour la suite à donner à cette affaire.
Comme vous l’aviez pensé, il a été pourvu sur les fonds du ministère des Travaux publics au payement des salaires des ouvriers qui ont été employés depuis le mois de mars jusqu’en juillet à la continuation des travaux dont il s’agit. Mais à l’égard des honoraires qui seraient dus à l’ingénieur auteur du projet, ils ne pourraient être applicables qu’à la rédaction même de ce projet, que je n’accepte qu’à titre de renseignement ; ils restent dès lors complément étrangers à mon administration, laquelle a, depuis le mois de mars, nommé un architecte chargé de diriger les divers travaux qui s’exécutent sur ce point.
Il me reste à vous prier de vouloir bien m’adresser une copie des conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique relativement au payement de l’indemnité de 50000 f., sur laquelle je vois qu’elle n’a encore effectué aucun versement. En présence de l’intérêt d’achever promptement les travaux entrepris pour occuper un plus grand nombre d’ouvriers du pays, il importe de rechercher les moyens d’obtenir l’exécution de ces conventions.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Estimation du chenil à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an neuvième de la République françoise, une et indivisible, le huit nivôse
Nous Jean André Langibout, architecte expert patenté demeurant à Versailles, nommé par décision du préfet du département de Seine et Oise, en date du cinq du présent mois, à l’effet de procéder à l’estimation d’un domaine national dont la désignation suit, en vertu et conformément à la loi du 27 brumaire an 7
Nous sommes, en conséquence de la commission à nous donnée et susdatée, transporté en la commune de Saint Germain, chez le citoyen Louis Henri Charles Degauville, maire de ladite commune, lequel nous a accompagnez sur les lieux ci après désignés.
Avons vu et visité un domaine national faisant partie du jeu de paulme, provenant de la liste civile, sise dans ladite commune de Saint Germain, rue de la Verrerie, composé de cours et bâtiments, le tout ayant son entrée par sur la dite rue, par un passage et cour commun, tenant des deux côtés au citoyen Douard, d’un bout au corps d’écurie adossé audit jeu de paulme, et d’autre bout au citoyen Guy, laquelle partie désigné sur le plan annexé par une teinte rouge.
L’entrée de la cour principal dudit domaine est par la cour commune. Plusieurs corps de bâtimens en trois sens, puits en ycelle. A gauche de l’entrée est un corps de bâtimens servant d’écurie, duquel il sera parlé à l’article des observations.
Ensuite et en retour sont plusieurs corps de bâtimens servant d’écuries, remises, poulayer et hangard, derrière lesquels sont deux petites cours. Ensuite, à droite de la susdite entrée, sont plusieurs corps de bâtimens. Le tout clos de mur en trois sens.
Elle contient cinquante deux mètres quatre vingt treize centimètres de long, à prendre du millieu du mur en mitoyennetée avec le citoyen Guy, jusqu’au milieu du mur de face de l’écurie adossé au jeu de paulme, sur vingt sept mètres soixante quatre centimètres de large, réduit, à prendre du millieu dud. mur du citoyen Douard et la ligne de démarquation séparant la partie du terrein vend, marqué sur le plan de la lettre A. Ce qui donne en surface la quantité de quatorze cent soixante huit mètres vingt cinq centimètres superficiels, cy 1468 m. 25 cm.
Ensuite de la cour commune est la cour de la partie à vendre, puit en ycelle avec mardelle et sous mardelle en pierre, trois potences en fer au dessus.
Le corps de bâtiment à gauche en entrant dans la cour, adossé au jeu de paulme, servant décurie, grenier au dessus, dans toute la longueur sous appenty couvert en tuille en mauvais état, duquel bâtiment sera parlé plus amplement à l’article des observations.
Le bâtiment et en retour servant d’écurie, grenier au dessus sous comble à deux égouts avec croupe, couvert tant en ardoise qu’en tuille, cheneau et armature en plomb, divisée au rez de chaussé pour quatorze cheveaux, garnie de mangeoire et ratelier, ladite mangeoire garnie d’une plattebande en fer, pillier au devant, pavée dans toute la superficie en grès. Un escalier en charpente montant au grenier, ledit grenier en une seule partie. Les tout garnies de portes, croisées, contrevent, ferrures et fermetures, dont partie en mauvais état.
Ensuite est un autre corps de bâtiment formant deux remises sous comble à deux égouts avec croupe, couvert en tuille, fermées de portes à deux venteaux garnies de serrures, ferrures et fermetures, le tout en mauvais états.
Ensuite et attenant est un poulayer sous appenty couvert en tuille, fermé d’une porte, le tout en vétusté.
Attenant est une basse cours, dans laquelle est un hangard sous comble en appenty, couvert en tuille, en mauvais état. Un arbre fruitier en ycelle en plein raport.
Derrière le corps de remises précité est une cour dans laquelle sont plusieurs arbres fruitiers en plein raport, un petit hangard sous appenty couvert en tuille, en vétustée, plus une bâche de construction garnie en plomb.
En retour de la dite basse cour est un autre corps de bâtiment adossé à la propriété du citoyen Guy, divisé en plusieurs parties, dont une servant ci devant de fournil, avec cheminée en hotte à solive apparente garnie, pavée en grés dans toute la superficie.
Ensuitte est une vacherie avec mangeoire à solives apparentes, grenier au dessus desdites parties sous comble en appenty couvert en tuille, le tout garnie de portes, croisées, ferrures et fermetures en mauvais état.
Ensuite est un bûcher et une remise sous comble en appenty couvert en tuille idem. La remise pavée en grès sans porte. Le bûcher garnie d’une porte, ferrure et fermeture.
Ensuite est une moitié de remise d’après la ligne de démarquation, grenier au dessus sous comble à un égout couvert en tuille.
Observations
1° L’écurie adossée au jeu de paulme ne fait pas partie de la présente estimation quant au fond mais pour les mathériaux seulement.
2° L’acquéreur sera tenu de construire à ses frais un mur de clôture suivant l’alignement du mur de face de ladite écurie de la hauteur de la hauteur de quatre mètres à prendre de dessus le pavé.
3° Le bûcher et chambre au dessus marqués sur le plan de la lettre B et d’une teinte noir ne font pas partie de la présente estimation, ayant été vendu au citoyen Douard.
4° Ne fait pas partie de la dite estimation le tuyeau en plomb qui conduit l’eau dans la bâche qui est dans la petite cour derrière les remises.
5° L’acquéreur fera boucher à ses frais la porte qui communique de ladite cour dans le jardin du citoyen Douard.
6° L’acquéreur sera tenu de faire à frais commun le mur de clôture suivant la ligne de démarquation marqué sur le plan de la lettre A et à ses frais celui en face de la cour commune.
Ce fait, en présence du maire de la commune, après avoir examiné l’état des constructions, chaque en ce qui les concerne, leur emplacemens et distributions, des mathériaux mis en œuvre, résumés par nous faits sur bordereaux séparés résultatnt des mesures par nous prises, longueurs, largeurs et hauteurs des dits bâtimens,
Nous estimons ledit domaine ci-dessus détaillé en revenu annuel à la somme de deux cents francs, cy 200 f.
Lequel revenu, multiplié par quarante d’après la loi, donne en capital la somme de huit mille francs, cy 8000 f.
Les mathériaux de l’écurie adosée au jeu de paulme estimé à la somme de trois cents francs, cy 300
Total des capitaux reunis, montant ensemble à la somme de huit mille trois cents francs, cy 8300 f.
Et sur tout ce que dessus, avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant trois jours différens, et a ledit maire signé avec nous après lecture faite. A Saint Germain, ce treize nivôse an neuf de la République française, une et indivisible.
Langibout, De Gauville »

Administration de département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la vente des arbres abattus dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
7e division
Bâtiments civils
République française
Liberté, égalité, fraternité
Paris, le 29 janvier 1849
Monsieur le Ministre,
Par suite des nouvelles dispositions du parterre de Saint-Germain-en-Laye, 15 à 16 marronniers et 6 chênes ont été abattus.
De plus 70 tilleuls doivent être arrachés.
Pensant que ces arbres doivent être vendus par les Domaines, j’ai l’honneur de vous informer qu’il serait important que la vente fut opérée immédiatement, afin de débarrasser le plus promtement possible la promenade publique des arbres abattus et de permettre de faire les dispositions des carrés aussitôt l’arrachage des autres.
Dans un but d’économie, les premiers resteront sur terre jusqu’au moment de l’enlèvement par l’acquéreur et ne serait-il pas possible de vendre les tilleuls sur pied, à la charge par l’acquéreur de les arracher, faire enlever et boucher les trous dans les quinze jours qui suivront celui de la vente, stipulant au cahier des charges une clause qui puisse nous mettre en mesure de faire exécuter ces conditions aux frais de l’acquéreur, s’il ne le faisait lui-même dans le délai stipulé.
J’attendrai, Monsieur le Ministre, que vous me fassiez l’honneur de m’éclairer sur les dispositions à prendre pour diriger les travaux dans le sens des instructions que vous avez bien voulu me transmettre.
Veuillez, Monsieur le Ministre, accueillir l’assurance des sentiments respectueux de votre serviteur.
G. Cailloux
Architecte du parterre de Saint-Germain »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du dimanche 17e may 1665
J’ay ce matin veu madame de la Motte, suivant vostre ordre, qui m’a faict veoir plusieurs fractions au lambrys de plastre de la voulte de la gallerye qui conduict au jardin du boulingrin, de laquelle voulte il tomba l’autre jour un plastras de la grosseur d’un œuf proche de monseigneur le Dauphin. Je feray demain sonder lad. voulte au droit desd. fractions pour restablyr ce qui se trouvera en danger.
Messieurs les gentilhommes de la chambre ont faict faire un theatre pour les comedies dans l’autre gallerye, du costé du parc. Pour cet effect, il a fallu desmonter le lambrys de menuiserie de deux tremeaux pour conserve les tableaux qui y estoient. L’enduit de plastre au derriere dud. lambrys s’en est trouvé tout ruiné. Ils en demandent le restablissement. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
Le sieur Lalande m’a ce matin dict que la Reine demanda hier quatre bancz pareils à ceux qui sont au boulingrin pour placer dans l’allée de la face du parterre dud. jardin, outre les deux bancz et la table portative que Sad. Majesté a demandé pour mettre la colation.
Je remarquay hier que les cochers meinent leurs carrosses dans l’abbreuvoir pour les laver, ce qui ruine tout le pavé dud. abbreuvoir. Pour y remedier, il seroit necessaire de mettre une barriere à l’entrée d’iceluy.
Monsieur de Bornard fist hier la visitte des ouvrages de messieurs les entrepreneurs en ma presence, où je luy fis observer les deffautz que j’y ay remarqué.
La ballustrade au dessus du quarré d’ordre dorique est restablye, à la reserve d’un seul appuys. Il reste à restablyr une des petittes rampes au bas du retour de l’attique et tous les briquetages des terrasses, à quoy l’on travailla hier, et à faire le ravallement des deux gros murs qui soustiennent les terres au devant dud. jardin du boulingrin.
Messieurs les entrepreneurs m’ont promis aujourd’huy qu’ils mettront demain vingt tailleurs de pierre pour achever la ballustrade des deux grandes rampes, scavoir dix pour chacune rampe. Je les iray demain veoir entrer en besogne, pour vous rendre conte de la quantité des ouvriers qu’ils y auront mis. Je leur ay dict que vous estiez bien mal satisfaict de leur negligence.
Le charpentier fist hier lever la ferme du bastiment de monsieur Delagrange, qu’il garnira de pannes et de chevrons quand les pignons seront à hauteur.
Led. sieur Dufay a aussy levé une des fermes du bastiment du sieur Lalande.
L. Petit »

Rapport sur les travaux à faire dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Abords du château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
François 1er, en construisant le château de Saint-Germain-en-Laye, s’était borné à élaguer un coin de la forêt et à établir des jardinets autour de la splendide demeure qu’il érigeait sur l’emplacement du château-forteresse érigé par le roi Charles V. Le château de la Renaissance fut successivement habité par tous nos rois jusqu’à Louis XIV, qui voulut ajouter à son agrément en faisant planter vers le nord et jusqu’à la forêt un admirable jardin, et le savant André Le Nôtre était chargé de ce soin.
Si nous en croyons l’un des historiens de la ville de Saint-Germain, le jardin fut tracé par Le Nôtre en 1674, c’est-à-dire six ou huit ans avant que Louis XIV eût la fâcheuse pensée de faire agrandir le château, et six ou huit années aussi avant d’avoir l’idée d’abandonner cette demeure pour se fixer définitivement à Versailles.
Ce même historien nous apprend aussi qu’en 1750, tout en respectant le tracé du savant architecte-jardinier, l’on détruisait les bassins pour éviter « les grandes réparations qui étaient devenues indispensables ».
L’on doit à Le Nôtre la magnifique terrasse de Saint-Germain-en-Laye, l’une de nos plus admirables promenades des environs de Paris. Cet artiste avait su, dans un terrain irrégulier, tracer un jardin donnant de charmantes vues de tous les points du château dont vous m’avez fait l’honneur de me confier la restauration. Tout le parterre en broderies était traversé par une large et belle allée qui était continuée par la grande avenue des Loges. Le tout correspondait exactement à l’axe de l’avant-corps de l’escalier d’honneur du château. Le parterre était bordé d’avenues de tilleuls se terminant par un hémicycle desservant les Loges et la porte de Pontoise. L’irrégularité du terrain avait été rachetée par un boulingrin compris entre le parterre proprement dit et le quinconce joignant la grande terrasse. Le plan et la gravure annexés à ce rapport pourront, je crois, donner une idée de la belle composition de l’architecte Le Nôtre.
Si en 1750 l’on faisait quelques suppressions pour raisons d’économie, l’on avait conservé toutefois toutes les grandes dispositions de l’œuvre. Le plan joint à cette lettre, copié sur un plan d’alignement de la ville de Saint-Germain dressé en 1818, constate même que ce jardin était encore presque complet il y a peu d’année.
Le parterre de Saint-Germain n’a été sérieusement détruit qu’en 1846, à l’époque de la construction du chemin de fer atmosphérique. Alors, et avec un sans-façon regrettable, l’on détruisait les belles dispositions du jardin et l’on ouvrait la large tranchée qui déshonore actuellement les abords du château. En 1846 aussi, les avenues et le grand hémicycle de tilleuls était en partie arrachés, le jardin était replanté en changeant tous les axes, et actuellement le parterre semble bien plutôt une annexe de la tranchée du chemin de fer qu’une dépendance de la vieille demeure royale. Aujourd’hui, enfin, les lignes architecturales du château et la disposition du parterre sont dans un désordre complet.
Le Nôtre, en traçant son jardin, avait songé aux entrées principales de la forêt et il avait très habilement ménagé une large avenue à l’est du château, donnant accès à une étoile de routes, suivant ce qui est indiqué sur le plan ci-joint. Cet arrangement a encore disparu et l’entrée de cette avenue a été bouchée par des murailles vers la rue du Château-Neuf. Le terrain sis à l’est du château, qui nous a été abandonné provisoirement pour le chantier des travaux, pourrait facilement être ouvert à nouveau et l’on arriverait de la sorte, tout en permettant la surveillance et la promenade autour du château, à faire revivre en même temps l’une des anciennes dispositions de l’œuvre de Le Nôtre.
Si nous nous en rapportons à toutes les gravures anciennes, l’on approchait jadis, et sur tous les points, du mur d’appui bordant les fossés du monument historique (voir la gravure de Rigaud ci-jointe). Depuis quelques années, l’on a exhaussé les terres bordant le fossé nord, le long du parterre, et l’on a planté des arbustes et des haies qui s’opposent à l’accès du mur d’appui dont il s’agit. Cette disposition a pour fâcheux effet de diminuer la hauteur du château et de couper les lignes de sa base d’une façon fâcheuse.
Le voyageur quittant Paris pour Saint-Germain, à son arrivée dans cette ville après avoir parcouru 20 kilomètres de voie ferrée, devrait retrouver à main gauche, dans le lointain, la ville de Paris et jouir d’une partie de l’admirable vue de la vallée de la Seine. L’on est privé de cet effet vraiment grandiose par des plantations d’arbustes qui encombrent la grande allée, ménagée par Le Nôtre et conduisant de la place du Château à la belle terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
Votre Excellence sait que le château de Saint-Germain est entièrement couvert par des terrasses et que de ses galeries, qui servent à la promenade, l’on aperçoit à merveille les abords du château et toutes les campagnes environnantes. Les désordres apportés dans le jardin du savant architecte Le Nôtre sont signalés par tous les visiteurs et il m’a semblé de mon devoir alors de vous adresser ces études sur l’ancien Saint-Germain et de porter à votre connaissance les observations que j’entends faire depuis plusieurs années. Ayant eu l’honneur d’être chargé par vous, Monsieur le Ministre, de la restauration de l’important château de Saint-Germain-en-Laye, je devais d’ailleurs, je crois, solliciter auprès de vous les quelques améliorations qui me semblent utiles pour l’arrangement de ses abords.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 16 novembre 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Description dans Les délices de la France des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 356] S. Germain
Je ne prétends pas mettre icy, ny qui est le fondateur de ce lieu de plaisance, ny le motif qui a obligé Charles V, dit le Sage, qui a esté le I qui y a bâti, de faire icy une si superbe maison ; mon dessein n’est autre que de faire en peu de mots la description d’un si beau palais. Je dis donc en I lieu, qu’on conte jusques à 63 chambres dans ses corps de logis, dont les ornemens et les meubles surpassent tout ce que Rome pourroit avoir de plus superbe et de plus riche dans ses maisons. Il y a un jeu de mail, le long duquel sont des pavillons quarrés faits exprès pour la commodité des joueurs et des assistans, et on voit au dessus les grôtes et l’endroit où l’on tient les bêtes rares et curieuses. Il y a un quartier de ce beau bâtiment, fait par Henry IV, dans lequel il y a une gallerie avec cet emblème : Duo protegit unus ; c’est à dire, qu’un seul roy gouverne deux royaumes ; sçavoir celuy de France et de Navarre. On voit sur la porte le château de Fontaine Belle-eau, et à côté les villes qui suivent Hux, Veniez, Prague, Namur, Mantoue, Adem en Arabie, Compiègne, Sion en Suisse, Moly, Tingis, Stafin en Afrique, Terracine, Ormus en Perse, Bellitri, Werderberg en Westphalie, Nimegue avec cette inscription, ville du fondateur de l’Empire : parce que Charlemagne la fit impériale, Passauv, Mastricht, Thessala ou Tempe et Florence. Deux beaux degrés de pierre de taille d’une structure admirable, servent à cette [p. 357] illustre maison pour voir ses riches appartemens, et pour descendre dans les plus beaux jardins qui soient en Europe. La I chose qui se présente à la veue, à côté de la maison, est un bois taillis, au milieu duquel il y a une grande table, laquelle est cause qu’on appelle ce même bois, le bois de trahison : parce qu’on convint de l’exécuter en ce lieu. La 2 chose qui mérite d’être veue, ce sont les grôtes, que j’estime les plus belles qu’on puisse jamais voir ; quoy qu’en disent les Italiens, et Messieurs du Bruxelles, et qui sans contredit passent pour telles dans le sentiment des étrangers. Vous devés sçavoir qu’il y en a de deux sortes, les unes qui sont sèches, et les autres qui sont humides ; pour ce qui regarde les premières, je n’en diray rien, parce qu’elles ne servent qu’à donner du frais en esté : mais je m’attacheray aux dernières comme étant admirables. Voicy ce qu’il y a de plus rare et de plus merveilleux. La I de ces grôtes a un dragon qui hause la queue et remue ses ailes, vomissant de l’eau en abondance, tandis que les rossignols et les cocus artificiels, qui sont à l’entour, font entendre leurs fredons et leurs ramages avec une mélodie admirable. On voit aussi à costé deux statues de marbre noir, qui sont très agréables, lesquelles jettent aussi une grande quantité d’eau.
La 2 fait voir un serpent sur la porte qui jette de l’eau, et beaucoup de rossignols aux environs qui gazouillent à ravir : mais surtout une belle fille qui joue admirablement bien des orgues, et qui cependant tourne les yeux d’un côté et d’autre avec tant d’agréement que les assistans [p. 358] ont de la peine de discerner, si c’est un effet de la nature ou de l’art. Il y a une belle table de marbre noir, du milieu de laquelle sort un tuyau qui jette de l’eau de plusieurs façons et en diverses figures. C’est icy où l’on voit beaucoup d’autres curiosités merveilleuses dont je ne fais pas de mention, pour faire remarquer une table de beau marbre de diverses couleurs, qui est près de la fenêtre, les miriors, les coquillages, &c mais surtout un dauphin très bien représenté, lesquelles choses sont toutes admirables. Je prie le curieux de prendre garde à soy quand il entrera icy ; parce qu’autrement il pourroit y être attrapé.
La 3 expose un Neptune avec un globe couronné, lequel est porté par les eaux, dont les goûtes représentent les Perles et les Diamants. Il y a aussi la fournaise de Vulcain, des moulins à papier, des rossignols qui fredonnent, deux anges à côté qui jouent de la trompette, et qui ouvrent la porte du côté où leur trompette résonne, et un Neptune armé de son trident, assis sur un char de trionfe, tiré par deux chevaux blancs, qui sort d’une caverne, lequel après s’être un peu arrêté, rebrousse chemin, et r’entre dans le même endroit d’où il est sorty, faisant entendre un bruit extraordinaire de trompettes et de cors. Il y a encore un banc qui semble être mis expressément en ce lieu pour ceux qui veulent se reposer : mais ce n’est que pour attraper les personnes, et afin de les faire bien mouiller quand ils ne sçavent pas conduire le clou qui est au dessous : que si on a cette adresse, on se préserve : [p. 359] mais aussi on verra à même temps que le pavé donnera mille petits jets d’eau qui sont imperceptibles, et lesquels mouillent les assistans dans un moment.
La 4 (qui est sans contredit la plus belle de toutes) a une entrée tout à fait difficile ; parce qu’un regorgement d’eau en interdit le passage quand on n’y met pas ordre. On n’y est pas si-tost entré, qu’on y voit paroître un Orphée jouant de sa lire et remuant sa tête et son corps, selon la cadence de son instrument, lequel ravit en admiration tous les assistans : mais ce qui est encore plus surprenant c’est de voir un assemblage de toute sorte de bêtes qui le suivent, enchantées des doux accords de sa lire, et une infinité d’oyseaux, qui chantent ; des rochers, des arbres et des plantes qui s’inclinent devant luy pour luy marquer son respect. On y voit encore les 12 figures du Zodiaque qui roulent et font leur cours avec une armonie merveilleuse. Il y a en outre un Bachus, qui est assis sur son throne, tenant un verre en main, et on y a enfin si bien représenté le Paradis, l’Enfer, la mer, des navires de guerre, les IV éléments, le château de St. Germain, le roy, les princes et sa cour qui voguent d’un autre côté sur l’eau, qu’il est impossible de le croire. Mr. le Dauphin paroît aussi avec des Anges qui decendent du Ciel. Cet ouvrage est si bien fait, qu’on l’estime un miracle de l’art. On y remarque encore un Neptune, un Mercure, un Jupiter, et beaucoup d’autres belles choses qui surpassent infiniment l’attente et la croiance des hommes : on y voit surtout la [p. 360] représentation des 4 vertus cardinales, de marbre blanc, qui ont appartenu autrefois aux PP. jesuistes. Enfin il y a une chose remarquable dans ce lieu, c’est que tout y est miraculeux et capable de ravir toute la nature : de quoy il ne faut pas s’estonner ; puisque c’est une maison destinée pour les délices du plus grand roy de l’Europe, sans en excepter pas un. Je me souviens qu’il y a près de cette belle maison un bois dont j’ai desjà parlé, qui s’appelle le bois de la trahison, au milieu duquel il y a un chemin, dont les arbres d’un côté s’enfoncent dans l’eau comme une pièce de fer quand on la jette dans la Seine, tandis que les autres qu’on a pris de l’autre côté du chemin nagent comme du liège sur l’eau, ce qui est un prodige étonnant. On dit bien davantage, que les arbres ne reviennent jamais plus quand on les a une fois coupés, par une espère de malédiction, à cause que Ganellon sieur de Hauteville, dont le nom est odieux à toute la France, convint icy avec ses détestables associés, de faire mourir les Messieurs d’Ardennes, et les ducs et pairs du royaume : ce qu’ils exécutèrent cruellement du temps de Charles-magne lequel les fit brûler dans ce même lieu. »

Vente des fruits du jardin du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable homme Jehan Delalande, jardinier du Roy nostre sire en son jardin et verger de Sainct Germain en Laye, y demeurant, lequel a recongnu et confessé avoir vendu, ceddé, vend et promect garentyr à Nicolas Thomas, marchand fruictier demeurant à Montegu, parroisse de Chambourcy, present, ce acceptant pour luy, c’est assavoir tous et ungs chacuns les fruictz estans ceste année presente sur les arbres dud. jardin du Roy aud. Sainct Germain, à la reservation de deux pruniers de Damas viollect, deux pruniers de Damas noir, ung prunier de prunes blanche, ung prunier de prunes serizettes, deux abricotiez sans que ce soit le plus grand dud. jardin, tous les pommiers estans dans le carré vers les estables dud. jardin ou de present et l’orangerye, les muriers, poiriers de muscat et bigareaux, ensemble tous les pruniers prunes datte estans dedans led. jardin, sans que led. achepteur en puisse pretendre aucuns, et à choisir par led. vendeur les autres arbres cy dessus par luy reservez auparavant que led. achepteur puisse ceuillyr aucun esd. fruictz, pour en jouyr par led. achepteur ausd. reservations. Ce faict moyennant la somme de vingt cinq escus sol que led. achepteur et Pierre Gauvet, aussi marchant fruictier demeurant aud. Chambourcy, pour ce present, ont promis, gaigent, promectent et serront tenuz, l’un pour l’autre, ung desd. deux seul et pour le tout, sans division ne discussion, renonçant aux benefices de lad. division, ordre de droict, de discussion et forme de fidejussion, bailler et payer aud. Delalande ou autres, scavoir est six escus d’huy en huict jours prochain venants, six escus et demy lors que les prunes de Damas noyr seront meures et en saison de ceulyr et que led. Thomas aura commencé à ceullyr icelles, et le reste qui est douze escus et demy lors que les prunes de Damas viollect seront en saison de ceullyr et icelluy achepteur aura commencé aussy à ceullyr icelles prunes de Damas viollet, avecq ung cent de prunes de perdrigon que led. vendeur poura prendre et choisyr estans en maturité sur tous les pruniers de perdrigon dud. jardin ou l’un d’iceux ainsy que bon luy semblera, et a esté accordé entre lesd. partyes que ou cas que Sa Majesté fust en ce lieu en la saison que les abricotz seront meurs et en saison de ceullyr, en ce cas led. Delalande sera tenu quicter, comme desja il quicte des à present aud. achepteur le grand abricotier dont cy dessus est fait mention, et en reprendre au lieu d’icelluy et de l’autre qui sont deux abricottiez par luy reservez deux autres moyens abricottiers dans led. carré vers les estables, en baillant par led. Thomas aud. Delalande ung cent d’abricotz, à iceux choisyr par icelluy Delalande, et où Sad. Majesté ne soit en ce lieu de Sainct Germain en lad. saison, en ce cas la presente claure demeurera nulle, et sortira au surplus le present contrat son plain et entier effect. Et a led. Thomas declaré que l’obligation que led. Gauvet a fait aud. present contract n’a esté que pour faire plaisyr et service et n’a aucune chose ausd. fruictz, partant a promis l’acquiter de lad. somme envers led. Delalande et de tous despens, dommages et interestz preceddans à faulte du payement d’icelle somme, et ne pourra lad. declarant ne prejudicier à l’execution de ces presentes. Car ainsy. Promectant. Obligeant respectivement mesmes led. Thomas et Gauvet l’un pour l’autre comme dict est aux ren. susd. au payement de lad. somme aux termes susd. corps et biens. Renonçant. Presens Pierre Billier et Mathias Henault, tesmoins, et ont lesd. Thomas et Gauvet declaré ne scavoir escrire ne signer.
Delalande
Billier
Henault
marque dud. Thomas, marque dud. Gauvet
Ferrand »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 17 juin 1665
Terrasses
Les deux travées de ballustrades droictes au bout des deux rampes ne sont pas encores achevées. Il reste à y mettre les appuys qui arriveront aujourd’huy de la carriere, où il a fallut aller, n’ayant point de raison du carrier. Je presse tousjours et faicts entendre à ces messieurs que leur longueur ne vous plaist pas, mais ils ne s’en tourmentent pas devantage.
Je fais lever l’antien thuyau de la gallerye des grottes que je fais serrer pour en disposer comme monsieur Perault le trouvera bon.
Messieurs de Grandmaisons et Francines ont resolu qu’ils ne se serviront plus de lad. gallerye pour le passage de leurs thuyaux, et qu’il faudra faire un reservoir d’eaue au droit des fontaines qui sont où estoient cy devant les parterres du Mercure, dont ils feront passer leursd. thuyaux directement par les murs qui soustiennent les voutes rampantes. C’est pourquoy je fais travailler le marbier à poser son pavé sans aucune subjection.
Bastiment de monsieur Delagrange
Les ravallements des chambres dud. bastiment s’avancent fort, à la reserve de ceux de l’aisle en retour, où l’on se met à mesre que l’on finist dans le corps de logis de devant. Monsieur Villedo me dict hier qu’il esperoit que le carreau qu’il faict venir pour led. bastiment arrivera aujourd’huy et qu’il fera lundy carreler le tout en diligence. L’escallier est posé en la hauteur du 1er estage, les maçons commencent à le hourder. Il reste à faire le passage de la cave où l’on va travailler. Le sieur Dufay me promest que vandredy prochain il aura achevé toutte la charpenterie dud. bastiment. Je presse le sieur Lavier de nous envoyer sa menuiserie. Monsieur Perault m’a mandé que dans cette semaine il l’envoyeroit incessemment. Je mande aud. sieur Perault que je n’ay point encores eu de ses nouvelles, affin qu’il le fasse presser.
Fossez
Il y a deux hommes qui travaillent à oster et desraciner les herbes du pourtour des murs des fossez et du chasteau vieil. Il se trouve des racines aussy grosses que le bras, qu’on ne scauroit tirer sans desmolyr les pierres. Je fais hacher lesd. racines affin de les faire mourir.
Monsieur Perault a envoyé les jasmins et cyprez pour le boulingrin, ainsy que vous avez ordonné, et a envoyé 82 caisses neufves pour lesd. jasmins.
L. Petit »

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Palais impériaux de Versailles et de Trianon
Domaines de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments, parcs et jardins
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Versailles, le 11 novembre 1867
A Son Excellence monsieur le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me communiquer une lettre de M. le directeur des Bâtiments civils et un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain relatifs à la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
La demande de M. Millet me paraissant fondée sous tous les rapports, j’ai cru devoir dresser un devis des dépenses à faire pour supprimer la banquette de terre qui masque les parties inférieures du château. Je comprendrai ce travail dans les propositions que j’aurai l’honneur de vous adresser le 15 de ce mois pour le budget de 1868.
Les modifications à apporter dans la distribution des parterres est également très désirable au point de vue de l’harmonie qui doit exister entre le château et les jardins. Mais ce travail peut être ajourné. Si Votre Excellence m’y autorise, je lui adresserai des propositions à ce sujet pour 1869.
J’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence le rapport et le plan qu’elle m’a communiqués, après avoir fait prendre copie de ces deux pièces.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des palais de Versailles, de Trianon etc.
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Domaine de Saint-Germain
Minute de lettre
Paris, le 25 novembre 1867
A monsieur le directeur des Bâtiments civils
Note
Monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu me transmettre un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain qui signale la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
Il résulte de l’examen qui a été fait de la demande de M. Millet que l’enlèvement de la banquette de terre qui masque aujourd’hui les parties inférieures du château serait désirable afin de rendre au château son aspect primitif.
La Liste civile ne peut que donner son assentiment à cette disposition, mais à la condition toutefois qu’elle restera étrangère aux dépenses à faire en cette circonstance, le travail devant être considéré, ainsi que monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu le reconnaître verbalement, comme une conséquence de la restauration du château.
Lorsque le moment sera venu de commencer l’enlèvement des terres, M. Millet devra se concerter avec M. Questel, architecte du domaine, qui lui indiquera les mesures à prendre en cette circonstance.
Le chef de la division des Bâtiments de la Couronne
Signé : Frémont »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des arbres abattus dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 19 février 1849
Le ministre à M. le ministre des Finances
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Le passage du chemin de fer atmosphérique sur le domaine national de Saint-Germain-en-Laye a nécessité divers changements dans la disposition du parterre auquel une petite partie de la forêt a été réunie. Par suite de ces changements, 15 ou 16 marronniers et 6 chênes ont été abatus et 70 tilleuls doivent aussi être arrachés. Le besoin de continuer les travaux entrepris sur ce point exige qu’il soit procédé le plus promptement possible à la vente des bois à provenir de ces arbres, et je viens, Monsieur et cher collègue, vous prier de vouloir bien donner dans ce but vos instructions à MM. les agents de l’administration des Domaines, à qui il appartient de procéder à cette vente.
Il devra être prescrit à l’adjudicataire d’enlever dans le plus court délai les arbres abatus, qui embarrassent la promenade publique, et quant aux 70 tilleuls à supprimer, je pense qu’il convient de les vendre sur pied, à la charge par l’acquéreur de les faire arracher et enlever et de combler les trous d’extraction dans les quinze jours qui suivront celui de l’adjudication, en réservant à l’administration la faculté de pourvoir à l’exécution de ces conditions aux frais de l’adjudicataire s’il n’y avait pas satisfait lui-même dans le délai indiqué.
M. Cailloux, architecte du parterre de Saint-Germain, chargé de la direction des travaux dont il s’agit, s’entendra au surplus avec l’agent que vous aurez désigné, aussitôt que vous aurez bien voulu me le faire connaître, sur les mesures à prendre à ce sujet.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le lundy VI juillet 1665
J’ay ce matin esté veoir monsieur Perault avant de partyr de Paris. Il m’a chargé de ces desseins et de ce mémoire. Mais je suis arrivé icy une heure trop tard pour les presenter à Monseigneur.
Aussytost que j’ay esté arrivé, j’ay faict mettre une dosse estoitte sur le petit pont levis du vieil chasteau à la place de celle qui estoit pourrye et ay visitté les autres dosses qui se sont trouvées bonnes.
Le sieur Batiste, sculpteur, me promist hier qu’il viendroit aujourd’hui travailler aux consolles qui sont soubz les corniches des portes des deux boutz de la gallerye des grottes. Il n’est pas encore venu. J’en ay donné advis à monsieur Perault par une lettre.
J’ay esté veoir le sieur Bretton, serrurier, pour veoir en quel estat sont les trois portes de fer qu’il faict pour le cabinet des terrasses neufves. Il m’a monstré les herses au dessus desd. portes et quelques anses de pannier pour orner les portes et m’a promis de les livrer dans trois semaines, qui est un temps bien bref.
On me dict hier à Paris que monsieur Francines estoit party pour venir icy donner ordre pour faire travailler à sa chape de ciment. Il n’est pas encores venu. J’en ay aussy escrit aud. seur Perault. L’on esteinct la chaux et on descharge le ciment.
J’ay esté chez le sieur Lavier, auquel j’ay donné un mémoire de ce qui manque au bastiment de monsieur Delagrange. J’ay veu touttes les portes collées et prestes à faire les emboistures, et les quatre croisées fort advancées. Il m’a asseuré de les envoyer vendredy au plus tard. S’il ne me manque pas, j’espere que l’on finyra led. bastiment dans cette semaine.
L. Petit »

Lettre demandant le paiement des travaux dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain, le 4 mars 1849
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez eu la bonté, suivant l’avis que vous m’avez fait l’honneur de m’en donner par votre lettre du 18 janvier dernier, de prescrire la reprise des travaux du parterre de Saint-Germain afin de procurer du travail aux nombreux ouvriers de cette ville depuis si longtemps privés d’ouvrage et dont la conduite a été si recommandable, quoiqu’éprouvants les besoins les plus impérieux par suite de l’épuisement de toutes leurs ressources.
Ces travaux consistants en terrassements ont été entrepris et sont terminés depuis quelque temps déjà sans que les ouvriers qui les ont exécutés aient encore reçu le moindre à compte sur le salaire qui leur est acquis. La détresse dans laquelle ils se trouvent par suite du défaut d’occupation excitant de nombreuses réclamations à fin de paiement, j’ai cru devoir recourir directement à votre obligeance et à votre justice, Monsieur le Ministre, et vous prier de vouloir bien donner des instructions que vous jugerez les plus convenables pour que ces malheureux ouvriers soient payés dans le plus bref délai possible et de manière à faire cesser les plaintes que leur inspirent les besoins qu’ils éprouvent.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Marché pour le transport de terres dans les jardins du Château-Neuf et de pavés pour la chaussée entre les deux châteaux à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Remon Vedect dict La Fleur, cappitaine ordinaire du charroy de l’artillerye du Roy demeurant à Poissy, lequel recongnoist et confesse avoir faict marché au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Fondy, duc de Rectz, pair et mareschal de France, general des galleres, superintendant des bastimens de Sa Majesté audict Sainct Germain en Laye, et noble homme Jehan de Fourcy, sieur de Checy, conseiller dud. seigneur tresorier general de France à Paris et intendant desdictz Bastimens, et en la presence de noble homme Jehan de Daunon, conseiller dudict seigneur et controlleur general desdictz Bastimens, de faire le remplage des terres que Sad. Majesté a commendée estre faicte pour l’acroissement du jardin neuf de son bastiment de Sainct Germain du costé du port au Pecq, et pour ce faire promect fournir six bons tombreaux attelez de chacun deux chevaulx chartiers et hommes pour les mener, fouiller, charger, descharger, rependre et vuidder la terre qu’ilz deschargeront à ses despens, et à la charge qu’il fera faire à cesd. tombereaux cinquante voiages chacun par jour et qu’ilz ne porteront poinct moings de seize bonnes hostees chacun voiage qui seront jogées dans lesd. tombreaux, qui autrement luy sera rabattu sur le pris qui luy sera baillé qui est de dix escus par chacun jour pour lesd. tombreaux et hommes comme dict est, et au cas qu’il en face plus luy sera paié au prorata. A esté aussy acordé que au temps où ledit Vedet ne pourra faire travailler esd. tomberaulx, il pourra faire le charroy du pavé qu’il est necessaire de faire pour paver une chossée entre le bastiment neuf et le bastiment vieil, à iceux pavé prendre aulx bois de Poucy, Chambourcy et es lieulx circonvoisins où sera led. pavé, et aura pour la cherche de chacun cent rendu sur le lieu où il doibt estre employé ung escu qui luy sera paié au feur et mesure qu’il fera led. cherche. Icelluy marché conclud et arresté en la presence de messire Nicollas de Harlay, conseiller du Roy en son conseil d’Estat et coullonnal general des Suisses. Car ainsy. Promectant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé en l’hostel de mondict seigneur le duc de Rectz es presences de Jacques Robert, segretaire de mond. seigneur le duc de Retz, et Pierre Bellet, tesmoins. Faict et passé à Sainct Germain en Laye ce jourd’huy vingt sixiesme jour d’apvril 1599.
De Donon, Vedet, Gourcy
De Gondy duc de Raiz, Ferrand »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le vandredy dernier juillet 1665
Monsieur Francines est arrivé ce matin et m’a dict que le subject de son retardement a esté pour faire provision de matereaux affin de pousser son ouvrage et ne la point discontinuer quand il l’aura commencée. Il m’a dict qu’il dict hier à monsieur Perault qu’il ne la pouvoit commencer que jeudy prochain où il aura des matereaux pour travailler tout de bon. Cependant, il m’a dict de faire oster le pavé et les terres au dessus de la voulte jusques à la maçonnerie, ce que je faictz depuis lundy avec cinq hommes, dont je feray augmenter le nombre lundy prochain affin que cela ne retarde point l’ouvrage.
Il a faict descharger une battellée environ de cinquante muidz de ciment au port du Pec, qu’il faict charier aux terrasses avec deux voictures. Il a faict esteindre cinq muidz et demy de chaux et m’a dict qu’il a parlé à un chaufournier pour en faire cuire sur le lieu. Il m’a monstré du caillou qu’il faict charyer dans un batteau à Croissy, qui est bien net et bien choisy. Je prendray garde que le tout soit de mesme.
Le sculpteur travaille aux consolles des portes de la gallerye des grottes.
Bastiment de monsieur Delagrange
J’attendz la menuiserie du sieur Lavier et du plomb pour garnyr deux lucarnes qu’il a fallu ouvrir sur la rue. Je feray lundy garnyr touttes les croisées de vittre, affin de rendre led. bastiment en estat d’y pouvoir loger.
J’ay faict paver l’escuerye et faict hausser les mangeoires et ratteliers qui estoit trop bas d’un pied. On travaille à mettre des potteaux et faire une soubzpente de menuiserie dans lad. escurye.
L. Petit »

Marché pour les pierres d’une fontaine à saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Laurens Debray, maistre maçon tailleur de pierres demeurant à Sanlys, lequel recongnoist et confesse avoir faict marché au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, duc de Rectz, pair et mareschal de France, general des galleres, superintendant des bastimens de Sainct Germain en Laye, et noble homme Jehan de Fourcy, sieur de Checy, conseiller dudict seigneur, tresorier general de France à Paris et intendant de sesd. Bastimens, et en la presence de noble homme Jehan de Daunon, conseiller dud. seigneur et contrerolleur general desd. Bastimens, de fournir et livrer tous et chacuns les pierres liaiz de Senlys qu’il sera necessaire pour la construction d’une grande fontaine contenant deux bassins que Sa Majesté veult et entend estre faicte en l’un des boutz de la premiere terrace de son logis neuf de Sainct Germain en Laye regardant sur la riviere, asscavoir la marche du pourtour du premier bassin qui aura quatre piedz de large sur les plus grandes longueurs qui ce poura recouvrer pour eviter la quantitté de joinctz, et quatre à cinq poulces d’espoisseur ; ensemble le pavé des deux bassins aussy des plus grandes pierres qui ce poura recouvrer et de la mesme espoisseur desdictes marches, qui sera paié à raison de douze soulz le pied ; le liaiz des douves des grand et petit bassins qui auront deux piedz troys quartz de hault sur les plus grandes longueurs qui ce pouront faire et le plus à propos pour lesdictz joinctz et de quatorze poulces d’espoisseur pour trouver la saillye des corniches, qui seront prises à la mesme pierre et par luy sizes, luy sera paié vingt solz du pied desdictes douves, et s’il faict les esbauches desdictes pierres pour plus grande facillité du cheriage, et qu’il ne face la taille de ladicte fontaine, luy sera paié l’esbauchage. Lesquelz pierres de liaiz cy dessus declarez il fournira de meilleur et plus franc liaiz des carrieres de Senlys, fera tous sciages et cheriages tant par terre que par eaux et les rendra à ses despens sains et entiers sans aucune fraction, default de pierre, deschargée sur le port au Pecq soubz ledict Sainct Germain, sur lequel marché luy sera paié et avancé par le tresorier des Bastimens de Sa Majesté la somme de cinquante escuz solz et le reste au fur et ainsy qu’il travaillera. Icelluy marché conclud et arresté en la presence de messire Nicollas de Harlay, conseiller du Roy en son conseil d’Estat, coullonnal general des Suises. Car ainsy. Promectant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé en l’hostel de mondict seigneur le duc de Rectz es presence de messire Jacques Robert, segretaire de mond. seigneur le duc de Retz, et Pierre Bellet, tesmoins. Faict et passé à Sainct Germain en Laye ce jourd’huy vingt sixiesme d’apvril 1599.
De Gondy duc de Ray, Fourcy
Laurens Debray
Ferrand, De Donon »

Lettre concernant la remise le jardin dit de la couronne à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6ème division, 1er bureau
Paris, le 15 mars 1849
Le ministre à M. le ministre des Finances
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Au nombre des immeubles qui composent le domaine de l’Etat à Saint-Germain-en-Laye, il se trouve un terrain, dit jardin de la Couronne, d’environ 2000 m de superficie et clos de mur, lequel est contigu, d’un côté, au pénitencier militaire et longe, de l’autre, le parterre sur lequel il a son entrée.
Dans une des séances de la commission chargée d’examiner la destination à donner aux immeubles de l’ancienne Liste civile, ce terrain, dont l’utilité pour le service n’avait point été signalée, fut rangé dans la catégorie de ceux qui devront être remis à l’administration du Domaine pour être aliénés ou mis en location. Mais aujourd’hui l’architecte de la terrasse de Saint-Germain m’adresse, contre cette détermination, des observations qui me paraissent fondées.
En effet, ce terrain qui forme enclave dans le domaine de l’Etat ne pourrait être aliéné sans qu’il ne dût en résulter de véritables inconvénients soir pour le pénitencier, dont il n’est séparé que par un mur de clôture, soit pour le parterre, sur lequel il n’existe déjà que trop de propriétés particulières. Il ne pourrait, non plus, être loué sans qu’une partie de ces inconvénients ne se produisît. Il offrirait au contraire une véritable utilité au service de mon administration, en l’affectant à un lieu de dépôt pour les matériaux et à un fleuriste pour la culture des plantes destinées à l’entretien du parterre.
La valeur locative de ce terrain n’excède pas 100 f. Son aliénation ou sa mise en location serait donc sans aucun intérêt pour l’Etat, tandis que l’emploi vraiment essentiel au service qu’il m’est proposé d’en faire produirait incontestablement, dans les dépenses de mon administration, une économie de beaucoup supérieure à l’avantage de tout autre parti qu’on pourrait en tirer. Je regrette que les observations de l’architecte à ce sujet aient été si tardives, mais elles n’en sont pas moins justes et je viens en conséquence, Monsieur et cher collègue, vous prier de décider que le terrain dont il s’agit sera retranché de l’état des immeubles à aliéner et considéré comme une dépendance utile du parterre.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’arrêt des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 août 1871
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un devis estimatif concernant les ouvrages d’entretien de l’exercice 1871 du château de Saint-Germain-en-Laye.
Par suite de la cessation de tout travail dans le chantier, la citerne de la cour est sans cesse pleine. Elle déborde et je suis obligé de la faire vider au moyen de pompes d’épuisement. L’eau de cette citerne pourrait être utilisée pour l’arrosage des jardins bas des fossés et j’ai l’honneur, cette année, de vous proposer l’établissement d’une conduite pour amener les eaux dans le jardin de la face nord, vers le parterre.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Résultats 101 à 150 sur 342