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Description par Johannes Pakenius des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Necdum abibamus Urbe ; et tamen abibamus qot hebdomadis in viciniam, Regiis Ducalibusq ; aedificiis circum septam. Nunc ad S. Germanum oppidum ab arce Regoa, salubri aere et amoeno in monte situ juxta Sequanam nobile. Fundator arcis Carolus V. Franciscus I restaurator : Henricus IV augmentator. Fabrica ex latere cocto passim F.F.F.F. signata : conclavia sexaginta tria. Porticus symbolo Henrici IV conscripta, duo protegit unus, unus scilicet Henricus duo Regna Gall. et Nav. Regium ad portam sacellum : area ovalis : hanc prope duorum milliarum vivarium. »

Pakenius, Johannes

Description par John Evelyn des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 52] Accompanied with some English gentlemen, we took horse to see St. Germain-en-Laye, a stately country-house of the King, some five leagues from Paris. […] [p. 54] The first building of this palace is of Charles V., called the Sage ; but Francis I. (that true virtuoso) made it complete ; speaking as to the style of magnificence then in fashion, which was with too great a mixture of the Gothic, as may be seen in what there is remaining of his in the old Castle, an irregular piece as built on the old foundation, and having a moat about it. It has yet some spacious and handsome rooms of state, and a chapel neatly painted. The new Castle is at some distance, divided from this by a court, of a lower, but more modem design, built by Henry IV. To this belong six terraces, built of brick and stone, descending in cascades towards the river, cut out of the natural hill, having under them goodly vaulted galleries ; of these, four have subterranean grots and rocks, where are represented several objects in the manner of scenes and other motions, by force of water, shown by the light of torches only ; amongst these, is Orpheus with his music, and the animals, which dance after his harp ; in the second, is the King and Dolphin ; in the third, is Neptune sounding his trumpet, his chariot drawn by sea-horses ; in the fourth, the story of Perseus and Andromeda ; mills ; hermitages ; men fishing ; birds chirping ; and many other devices. There is also a dry grot to refresh in ; all having a fine prospect towards the [p. 55] river, and the goodly country about it, especially the forest. At the bottom, is a parterre ; the upper terrace near half a mile in length, with double declivities, arched and balustered with stone, of vast and royal cost.
In the pavilion of the new Castle are many fair rooms, well painted, and leading into a very noble garden and park, where is a pall-mall, in the midst of which, on one of the sides, is a chapel, with stone cupola, though small, yet of a handsome order of architecture. Out of the park you go into the forest, which being very large, is stored with deer, wild boars, wolves, and other wild game. The Tennis Court, and Cavallerizzo, for the menaged horses, axe also observable. »

Evelyn, John

Description par John Scott du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ce bel édifice est divisé en Vieux et en Château Neuf. Le premier fut commencé sous Charles V, en 1370, et achevé sous François I : le second est dû à Henri IV. Louis XIII l’embellit, et Louis XIV y fit faire de grandes augmentations, sans doute avec l’intention d’en faire son domicile habituel ; mais de ce lieu de sa naissance, ce Prince découvroit Saint-Denis, qui devoit être celui de sa sépulture ; et tout fort, tout puissant monarque qu’il étoit, il eut la foiblesse de ne pouvoir supporter cette vue qui lui rappeloit sans cesse qu’il n’étoit qu’un homme. C’est à cette humaine foiblesse d’un grand roi, que l’on doit la conversion des marais de Versailles en un palais et des jardins magnifiques, dont nous aurons occasion de faire la description particulière.
Ce Château est situé sur la croupe d’une montagne qui vient baigner la Seine. Il est construit en plateforme ; la galerie qui règne à l’entour est magnifique : les cinq gros pavillons dont Louis XIV a fait flanquer ses encoignures, la largeur qu’il a fait donner à ses fossés, les jardins suspendus dont Henri IV l’a orné, sa terrasse, ouvrage de main d’homme, qui longe la Forêt de Saint Germain dans une étendue de près de deux milles, et qui domine la rivière, d’une élévation d’environ 200 pieds, d’où la vue glisse sur un plan incliné à 45 degrés, en font un objet imposant et bien digne d’exciter l’admiration des étrangers.
Trois rois de France, Henri II, Charles IX, et Louis XIV, y naquirent ; et un roi d’Angleterre, Jacques II, son épouse et sa fille, qui y trouvèrent un asyle en 1689, y moururent.
C’est, enfin, dans ce Château que, depuis plus de quarante ans, se tenoient les assemblées générales du clergé de France. »

Scott, John

Description par Louis Coulon des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 236] Ce lieu, bien qu’il se puisse vanter d’avoir emprunté son nom d’un saint prélat, aposte d’Angleterre et evesque d’Auxerre, il n’a jamais neantmoins eu [p. 237] tant d’esclat, ny tant de reputation que depuis que les roys l’on fait bastir pour un palais de la Majesté, où messieurs leurs enfans sont elevés, et où ils passent eux mesme la plus agreable partie de leurs beaux jours. Charles V jetta les premiers fondemens du vieil chasteau, qui ayant esté pris par les Anglois durant les troubles de l’Estat causés par les desreglemens du cerveau de Charles VI, se rendit depuis à Charles VII moyennant une notable somme d’argent, qui fut donnée au capitaine anglois, qui le gardoit. François I le fit rebastir comme en font foy les FF couronnées, qui sont peintes sur les manteaux des cheminées.
Ce prince s’y plaisoit fort à cause des longues et larges routes de boys voisins, faites expres pour courir avec plus de plaisir le cef, le sanglier et le chevreul ; mais l’accomplissement et la perfection de cet ouvrage estoit deue à Henry IV, qui n’avoit des pensées et des desseins qe proportionnés à la grandeur de son courage et de son nom. Il fit bastir un nouveau chasteau sur cette croupe de montagne pratiquée sur les flancs du rocher plus proche [p. 238] de la rivière, auquel il n’a rien espargné de ce qui pouvoit relever son honneur, et sa mémoire. Si je voulois m’arrester à descrire tout par le menu, les galleries, les sales, les chambres, les antichambres, les cours, les offices, le jeu de paume, l’eglise, les vignes, les boys, les routes, les montagnes, les valons, les prez, et la petite ville bastie au pied, que la riviere de Seine arrouse de ses eaux, il me faudroit entreprendre un gros volume, qui fut au delà du temps et des occupations d’un voyageur.
Le roy et la reine y ont leurs departemens separés. Dans la galerie du Roy, ce ne sont que plans et descriptions des premieres villes du monde, avec les emblemes et les devises du grand Henry, deux sceptres en sautoir croisez d’une espée, dont l’ame porte, Duo protegit unus. Qu’une espée en la main d’un si grand prince est capable de garder deux royaumes, la France et la Navarre. La galerie de la reine est une vraye metamorphose, ce qu’Ovide a descrit dans ses vers, le peintre l’a icy representé par ses couleurs. Tout y est rare et excellent ; mais qui dit, les grottes de Saint Germain, semble avoir [p. 239] exprimé toutes les inventions de l’art.
Les anciens ont esté nos maistres en plusieurs choses, et nous ne bastissons que sur leurs fondemens ; neantmoins ils ignoroient le moyen de faire monter l’eau plus haut que sa source, et quiconque eust ouvert cette proposition à ces fameux mathematiciens de la Grece, il eus testé rejeté, comme un homme ignorant des premieres maximes de la science. Mais depuis que le sieur de Maconis, president des Finances en la generalité de Lyon, nous en a descouvert les secrets, nous ne sommes plus en l’erreur de nos ancestres, qui croyoient que l’art et l’industrie s’estant d’autrefois espuisez à faire des miracles, ne produisent plus rien de nouveau, et qu’il n’y avoit que la nature, qui eust cette avantage d’enfanter tous les jours de nouveaux monstres.
Par le moyen de cette elevation d’eau, les grottes hautes et basses pavées et encroustées d’huistres, et de coquilles sont si plaisamment et innocemment trompeuses que les regardans se sentent plustost mouillés, qu’ils n’ayent veu les nuées. Dans la premiere est une table de marbre, ou par l’artifice d’un entonnoir s’elevent en l’air [p. 240] des coupes, des verres, et autres vaisseaux bien formez de la seule matiere de l’eau. Proche de là vous voyez une nymphe de bonne grace, et d’un visage riant, qui laissant aller ses doigts au mouvement que l’eau leur donne, fait jouer des orgues avec autant d’harmonie et de concert, que ceux qui les mirent les premiers en usage dans les eglises de France sous Louis le Debonnaire. Il y a pres de la fenestre un Mercure, qui a un pied en l’air, et sonne d’une trompette, comme s’il avoit changé de naturel pour s’accommoder à l’humeur guerriere du prince qui l’a receu dans son chasteau, et qu’il animast les François au combat, luy qui ailleurs porte les marques de la paix en sa main, et les traités en sa bouche.
Si vous entrés dans un autre, vous rencontrés d’abord un dragon qui, battant des aisles, jette des torrens d’eau de la bouche, il n’a point d’autre venin. Autour du dragon vous avez une quantité d’oyseaux, que vous jureriez estre naturels et sans artifice, qui sont un ramage plus agreable que celuy des forests, surtout le rossignol se tue d’emporter le dessus, comme s’il vouloit charmer ce dragon [p. 241] par la douceur de son chant. D’un autre costé, vous avés le plaisir de considerer dans le bassin d’une fontaine l’appareil d’un triomphe marin, mille poissons les uns en escailles, les autres en coquilles, repliés et entortillés les uns dans les autres, comme les flots qui les portent, et au milieu de cette troupe, s’eslevent deux tritons, qui jouent de leur trompe, devant le chariot d’un Neptune qui le suit en posture de roy, la couronne de jonc en teste, le trident en une main, les resnes de ses chevaux en l’autre, qu’il manie et gouverne en maistre. Vous voyez aussi des forgerons, le visage tout crasseux, et barbouillé de suye, qui battent le fer sur une enclume à grands coups de marteau. On pouroit dire que ce sont des cyclopes, qui forgent des armes au roy, comme ils en ont forgé chez les poetes pour Achille et pour Enée.
Un peu plus bas se void une autre grotte, qui est la sale d’Orphée, où ce chantre anime les bois, les rochers, les bestes et les oyseaux, et leur inspire un certain mouvement de joye, qui leur fait allonger les flancs et la teste, tremousser des ailes, hausser et abbaisser les branches, et danser [p. 242] à la cadence, comme dans un balet. Les douze signes du zodiaque y marchent avec les mesmes regles que les estoilles au ciel. Bacchus assis sur son tonneau, et tenant le verte en main, convie les assistans à bois à la santé du prince ; mais fort peu luy font raison, car ses caves ne sont pleines que d’eau. »

Coulon, Louis

Description par Louis Le Laboureur du petit appartement du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 1] Mademoiselle,
Je ne veux point vous surprendre, preparez vous [p. 2] à lire une grande lettre ; mais si le discours en est long, la matiere en est belle. Avec cela c'est une piece que l’on a souhaitée de moy ; et en voicy l’histoire en peu de mots. Nous avons eté ces jours passez voir de petits cabinets que le Roy s’est fait faire depuis peu à Saint Germain. O la belle chose ! un de vos amis qui se trouva tout proche de cet admirable lieu, et qui y entra avec nous, veut que je vous en fasse la description. Pour moy je ne say [p. 3] pas à quoy il pense. Il auroit bien meilleure grace de faire luy meme ce qu'il conseille aux autres ; et j’ai vingt raisons pour l'en convaincre, dont la moindre est qu’il a cent fois plus d'esprit que moy. Mais il n’importe, la chose est resolue ; je lui veux obéir, et vous montrer à tous deux en cette occasion que rien ne m'est impossible quand il s’agit de vous satisfaire.
Vous savez bien que ce chemin si clair
Qu’on voit au ciel pendant la nuit obscure,
Meine au Palais du grand dieu Jupiter,
Comme un auteur digne de foi l'assure ;
[p. 4] C’est Ovide, et cela suffit.
Mais vous ne savez pas peut estre
Qu’à Saint Germain, tant le jour que la nuit,
Depuis deux ans on en voit apparaître
Un autre en l’air qu’a voulu qu’on y fît
Monsieur Colbert, des Bâtiments le Maître.
Il est si beau, si belle en est la vue,
Qu'en y passant, les yeux sont eblouis !
Et ce chemin meine et sert d'avenue
Aux cabinets de notre grand Louis.
C’est un haut et magnifique balcon que l’on a fait au vieux château, le long des appartements du Roy et de la Reine, du côté qui regarde le nord. Cette piece apporte tant d’ornement et tant de commodité à ce palais, qu’on la croit aussi ancienne que [p. 5] tout le reste du bâtiment. On se persuade qu’elle y a toujours été, parce qu’elle y devoit toujours etre ; et c'est ainsi que l’on est surpris tous les jours en voyant le succez des ordres de ce genie universel qui prend le soin de ces choses, et qui sait si bien donner la dernière perfection à tout ce qui dépend de son ministere.
Toute la cour donne le nom de terrasse à ce balcon ; et en effet, il est assez large pour meriter qu’on l’appelle ainsi. Vous pouvez [p. 6] juger, apres la promenade que vous avez faite ici pendant la saison des cerises, si nous devons nous connoitre en belles vues : quoy qu’il en soit, Mademoiselle, je vous dis maintenant en prose qu’il n’y en a point de plus riche au monde ni de mieux variée que celle qui se presente devant la terrasse dont je vous parle. De là on a le plaisir de se promener des yeux dans les jardins du Roy et à plus de quatre lieues aux environs, dans des valons et sur des coteaux [p. 7] qui font une perspective admirable.
Tant de si doux objets ; une découverte si avantageuse ; le voisinage d’une grande foret et d'une grande riviere ; la pureté de l'air, et je ne say combien d'autres belles choses qui se rencontrent heureusement ensemble à Saint Germain en font aimer le sejour au Roy, et sont cause que le vieux château l’emporte aujourd'hui sur tous les modernes. Voilà ce que c'est que d’avoir eu du commencement la nature [p. 8] favorable ! Cela fait bien voir que ce n’est pas la belle architecture qui rend les palais agreables et qui les fait habiter.
Admire qui voudra la pompe de cet Art ;
La charmante nature a des graces à part
Qui touchent davantage et les yeux et les ames.
On ne peut m’opposer de valables raisons.
Nature fait les belles femmes
Et les belles maisons.
C’est elle qui donne les belles scituations et les beaux paisages ; et comme elle ne fait pas de semblables liberalitez à tous ceux qui batissent, il arrive de là aussi qu’on voit assez de riches bâtiments [p. 9] et peu de belles maisons.
Monsieur Le Brun, avec qui nous avions fait la partie, nous mena d’abord sur cette terrasse : la compagnie fut surprise et charmée d’une veue si accomplie ; et il n’y eut personne qui ne s’imaginât estre passé dans l’ancienne Assirie ou dans l’ancienne Egypte par la machine de quelque songe, et se trouver dans ces jardins suspendus, dont on a fait tant de bruit. Cette vision n’etoit pas si hors de raison qu’on diroit bien, et vous le connoitrez par [p. 10] la suite. On peut de cette terrasse aller à la chambre du Roy, qui s’habilloit alors :
En ce lieu neanmoins parurent peu de gardes ;
La liberté s’y trouvait comme ailleurs ;
Et le nombre des hallebardes
Le cedoit à celuy des fleurs.
Nous y marchions entre deux rangs de lauriers cerises, de tricolors, de jasmins et de tubereuses, et tandis qu’avec un petit cristal dont je me sers pour allonger ma courte veue, je cherchois notre Montmorency d’où nous etions partis, notre conducteur alla s’assurer de l’ouverture [p. 11] des cabinets, et nous vint rejoindre après avoir obtenu la permission de nous y faire entrer.
Il nous falloit passer devant une porte qui repond de la chambre du Roy sur cette terrasse ; elle etoit ouverte et si fort assiegée de courtisans, qu’il n’y avoit presque point de place pour aller au delà. Le roi etoit alors auprès de cette porte, et c'est d’où venoit une si grande presse. Je tachay de le voir en passant, mais ce fut en vain ; l’eclat de sa personne est si [p. 12] grand que j’en fus frappé, même en ne la voyant pas. J’eus beau avoir recours au petit cristal que je tenois à la main, cela ne servit de rien ; au contraire, mon eblouissement s’accrut au lieu de diminuer ; et j’expérimentay ainsi la verité de ces sages paroles qui disent que celuy qui cherche trop curieusement la Majesté sera opprimé par la gloire.
La terrasse finit à trois ou quatre pas au dessous de cette porte de la chambre du Roy, et c’est à cette extremité [p. 13] que commence de ce côté là le petit appartement que nous allions voir. Il est rangé sur une autre terrasse de plain pied qui regne tout le long d’une autre face du vieux château et qui regarde les cours du château neuf. Il y a, au bout de la terrasse où nous etions, une porte qui nous fut ouverte ; et alors nous entrames dans les lieux tant desirez, où je trouvay encore mille autres sujets d’eblouissement.
En effet, je defie l’imagination [p. 14] la plus riche et la plus heureuse de se former une idée de choses qui puissent montrer tout ensemble tant d’art, tant d’esprit et tant de magnificence. Tous les murs et les plafonds sont revetus de glaces et de miroirs avec des quadres et des ornemens dont l’or fait la moindre richesse. On y marche sur des planchers qui seroient dignes de faire la pompe des plus belles voutes et d’etre au dessus des testes les plus superbes. Ce ne sont que des marbres de [p. 15] toutes les couleurs, des ouvrages en mosaique et des parquets de pieces de rapport. On y voit en tous les coins et en cent autres endroits de grands vases d'argent chargés de fleurs, des pilastres et des termes de meme métal qui portent des filigranes d'or : et tout cela me parut si eclatant que, me ressouvenant de la devise du Roy,
Je crus en verité, sans pousser trop les choses,
Estre, par un miracle à nul autre pareil,
Transporté d’ici bas au palais du Soleil,
Tel qu’on le voit baty dans les Metamorphoses :
Mais le Soleil qui brille en ces lieux enchantez
N’a point ces ardeurs violentes,
Qui font en mille endroits deserter les citez,
[p. 16] Qui noircissent le teint, qui fletrissent les plantes,
Qui dans l’aride sein des plaines languissantes,
S’insinuant de tous cotez,
Vont jusqu’en leurs canaux voûtez
Secher les rivieres naissantes ;
Et n’exposent aux yeux des familles errantes
Que des sablons ingrats de bestes frequentez.
L’astre du ciel où nous etions,
Car d’un celeste nom ces beaux lieux semblent dignes,
Ne repand que de doux rayons
Et des influences benignes
Qui font fleurir ses regions.
Au lieu des chiens brulans, des devorants lions,
Des centaures, des scorpions,
Et de telles bestes malignes
Que l’autre visite en son cours,
Celui cy fait regner les beaux arts en nos jours,
Et son zodiaque pour signes
En ce lieu n’a que des Amours.
Mais ces Amours sont instruits à toutes les belles et grandes choses : ils se jouent avec les lions et les léopards ; [p. 17] ils batissent, ils travaillent, ils vont à la chasse, ils manient les armes, et se montrent capables de tout. On en voit de toutes parts qui sont peints sur des glaces, et dont les différentes postures font autant de douces emblemes. Mais ce qui est singulier en tous ces tableaux, c'est qu’étant peints derriere les miroirs, les premiers traits que le pinceau y a couchez forment la figure telle qu’on la voit ; au lieu que dans la peinture ordinaire ce sont les derniers coups [p. 18] de pinceau qui l’achèvent et qui la finissent.
Monsieur de Pellisson, qui etoit au lever du Roy et qui se trouva sur la terrasse comme nous passions, entra avec nous dans ce beau palais des amours. Nous nous y reconnumes tous deux avec autant de surprise que de joye ; les premieres paroles que nous nous dimes furent de vous, et c’est lui qui m'a conseillé de vous faire le recit de tant de belles choses.
Mais pour m'en acquitter avec honneur, il faudroit [p. 19] que je pusse me ressouvenir icy de tout ce que j’en entendis alors dire à monsieur le comte de Nogent. Vous connoissez la modestie de monsieur Le Brun, qui n’est pas moins admirable que ses ouvrages. Il ne parle bien volontiers que des choses qu'il n’a point faites ; et comme celles que nous regardions viennent toutes ou de ses mains ou de sa tête, il se contentoit de nous les montrer sans nous en faire remarquer l’esprit. Monsieur le comte de Nogent, [p. 20] qui nous a fait la grace de nous aimer un peu, et qui voulut bien alors nous venir joindre, y supplea merveilleusement. Il nous expliqua toutes choses, mais avec un esprit qui luy est singulier et à ceux de son nom ; en sorte, Mademoiselle, que si vous trouvez quelque endroit qui vous plaise dans la description que je vous fais, vous luy en devez avoir toute l’obligation.
Jusqu’icy, je ne vous ay parlé que confusement de tout cet admirable bijou ; [p. 21] mais pour vous en donner une idée plus distincte, il faut que je tache d’imiter le bel ordre que vous gardez dans tous les recits que vous faites. Ces cabinets, car je les nomme ainsi, tant à cause qu’ils tiennent peu de place que parce qu’ils sont joints à la chambre du Roy, qu’ils accompagnent ; ces cabinets, dis je, font entr’eux un petit appartement entier par les pieces qui le composent. Aussi le Roy appelle cela sa chambre particuliere, pour en faire la diference [p. 22] d'avec l’autre, qui est ouverte à toute sa cour.
Je vous ay fait entendre que nous y entrames par une porte qui est au bout de la terrasse où nous etions venus d'abord ; mais je vous y veux donner une autre entrée pour vous faire voir chaque chose en son rang, et c’est par la chambre du Roy. Admirez un peu le credit que je me donne icy. Le premier lieu qui se presente de ce coté là est une antichambre, dont les lambris sont tout de miroirs enrichis d'or : il y en a partout, comme je vous ay dit, et jusqu'aux plafonds.
Au milieu du plafond qui est sur l'estrade à l’entrée que je vous ay promise, est le portrait d’une beauté accomplie qui tient une pomme d'or ; et à la voute, qui est au delà de l’estrade et qui est enfoncée d’une maniere d’architecture fort riche, il y a au fond la figure de Junon qui tient un sceptre et qui a un paon auprès d'elle.
De ces tableaux incomparables
L’un, par sa pomme d'or et ses charmes connus,
Represente aux regards ce qu’ils aiment le plus,
Ce juste arrangement de choses agreables,
Ces yeux brillans et bien fendus
Cette bouche, ce nez, ces cheveux admirables,
Ces roses, ces lis répandus
Qui cachent de doux homicides ;
Tous ces pieges enfin subtilement tendus
Où l’on a veu tomber les dieux et les Alcides,
C’est la Beauté.
Et l’autre qu’on a peint sur le meme modelle,
Cette Junon pleine de majesté,
Est la supreme autorité,
Altiere et jalouse comme elle.
Cette dernière figure toute royalle est accompagnée de diverses emblemes qui sont rangées alentour, dans les pans de l’enfoncement de la voûte. Vous ne doutez pas, Mademoiselle, que ces emblemes ne soient [p. 25] peintes avec toute l'excellence de l'art ; mais vous ne savez pas ce qu’elles représentent, et je vais vous l'apprendre. Ce sont les inclinations du Roy. Cela devoit être touché d'une façon poetique qui fut aussi agreable que judicieuse et spirituelle. C’est ce que l'on a fait, et vous l'allez voir.
Comme les diferentes inclinations que l’on a pour les choses sont, à les bien entendre, autant de diferents amours qui y portent les hommes dès leur [p. 26] plus tendre jeunesse, on ne pouvoit pas mieux, ce me semble, figurer celles du roi, toutes sérieuses et toutes grandes qu’elles sont, que par de petits amours appliquez attentivement à ces memes choses. Aussi monsieur Le Brun, qui est un excellent poete en toutes ses peintures, n’y a pas manqué en celles cy. Il s'est tout à fait bien servi de ces petits symboles dans un dessein si vaste, et cela produit le plus agreable effet du monde.
Il a consideré diferemment [p. 27] les inclinations du Roy, les unes comme luy venant de la nature, et les autres comme luy étant données par la raison. Les premieres, telles que la chasse, la musique et la danse, n’ont pour objet que le seul plaisir ; et les autres, comme le commerce et la guerre, regardent le bien et la gloire de l’Etat. Pour representer ces différentes choses, monsieur Le Brun s’est servi partout de memes acteurs, mais qui font de diferentes actions et qui sont toutes [p. 28] proportionnées à leur age, ce qui rend la fiction tout à fait agreable.
Ainsi l’on y voit avec grand divertissement un de ces petits amours chasseurs qui s’est passé la tête dans un cor, qui l’embarrasse ; et un autre qui, aimant la musique, touche une viole de ses doits, et prete en meme temps l’oreille fort attentivement, comme si le son que l’on tire de cet instrument avec la main seule pouvoit estre bien harmonieux.
[p. 29] Surtout je pris plaisir à voir
La posture diverse
De ces jeunes enfants qui marquent le commerce,
Occupez de tout leur pouvoir,
Comme negociants d’un notable savoir,
A tenir leurs journaux, les lire,
Charger, rayer, chifrer, ecrire,
Conter argent, payer et recevoir.
D’autres, pour qui la gloire a de plus nobles charmes,
Dans un quadre opposé cherchent d'autres emplois :
L’un prend l'epée, un autre endosse le harnois ;
Et faisant tous l’essay de quelques pieces d'armes
Montrent qu’ils ont le cœur françois,
Qu’ils aiment les fameux explois
Et qu’ils craignent peu les alarmes.
Mais le peintre savant,
Voulant montrer que bien souvent
Tel se met en campagne et commence la guerre,
Qui ne peut à son gré la terminer après,
En a figuré tout exprès
Un d’entre eux que son casque serre,
Et qui de ses deux bras, trop foibles et trop courts,
Ne pouvant plus l’oter de sa tête enfantine.
Semble appeller à son secours
[p. 30] La troupe voisine
Des autres amours.
De là, à main gauche, est une chambre destinée au repos du Roy, où l’on voit dans l’enfoncement de la voute, qui est faite en coupe, trois petits amours qui sont peints d’une manière inimitable. Ils tiennent tous trois de toutes leurs mains un meme lustre avec un empressement merveilleux ; et quoiqu’ils paroissent fort empeschez à en soutenir le poids, qui est trop grand pour la petitesse de leur corps, la peinture [p. 31] est si artistement faite qu'on apperçoit neanmoins à leurs yeux et sur leur visage la joye qu’ils ont à eclairer le Roy avec ce lustre.
Il y en a quatre autres autour d’eux dans le fond de la coupe ; mais ils ne leur ressemblent pas. Je n’ay jamais rien veu de si opposé : ils ne respectent aucune puissance, et n’epargnent ni les heros ni les dieux memes.
Le premier, pour faire voir qu’il exerce son empire jusque dans les cieux, [p. 32] tient, ce me semble, un cygne et un aigle dont il contraignit autrefois Jupiter de prendre la figure.
Le second, voulant montrer que les enfers n’ont pas moins ressenti aussi son pouvoir, arbore, pour marque de la victoire remportée sur Pluton, le sceptre fourchu de ce dieu, qui, d'ailleurs, representant la richesse, donne par sa defaite un double triomphe à l’amour.
Le troisieme, qui n’est guere moins fier, se rit de la force guerrière, et se [p. 33] fait un trophée des armes de Mars.
Le dernier ne traite pas mieux la force héroïque : il se joue de la depouille d'Hercule ; et, non content de montrer la massue de ce domteur de monstres jettée à ses pieds avec une quenouille, le petit emporté prend encore la peau du lion : il se la met sur la teste et s’en coeffe plaisamment comme s’il en vouloit faire une mascarade.
Sur les cotez de la coupe, on voit les divertissements [p. 34] du Roy qui sont representez par ses maisons de plaisance ; et l'on y remarque entre autres Saint Germain, Versailles et Fontainebleau. Mais, parce que le Roy a bien montré qu’il fait aussi ses plaisirs des travaux de la guerre, on n’a pas oublié d'en peindre une petite image auprès de cette derniere maison, par la representation du camp qu’il y a fait faire autrefois.
Au plafond de l'alcove, qui est entourée de force jeunes amours peints sur [p. 35] les glaces du lambris, on voit le tableau d'une deesse qui n’etalle pas seulement tous les charmes de la beauté sur son visage, mais qui repand aussi de ses mains toutes sortes de pieces d’or et d’argent, et qui a encore derriere elle une corne d'abondance dont il sort quantité d'autres richesses.
Il n’est pas besoin, Mademoiselle, de vous dire que cette nymphe represente la magnificence ; vous devinez des enigmes qui sont bien plus dificiles ; [p. 36] mais que vous semble de la scituation que monsieur Le Brun luy a donnée ? Ne trouvez vous pas qu'il l’a placée bien judicieusement dans le voisinage de tous ces petits audacieux ?
N’en deplaise à tous les amours
Que tant de victoires couronnent,
Cette belle qu’ils environnent,
Prete aux amants de grands secours.
Il y a sur l'estrade un lit à la romaine, dont les rideaux, qui etoient retroussez, sont d'un tissu d'or et d'argent qui me parut un ouvrage aussi nouveau qu’il est riche. Le dossier [p. 37] du lit est un relief d’argent à jour, où l’on voit au coté droit un petit amour qui conte curieusement les dents d’un lion, et un autre de l’autre coté qui tient doucement un leopard au cou. Il y en a un troisieme au dessus d’eux qui est assis sur un aigle au milieu du dossier, d’où il menace tout le monde d’une fleche qu’il tient couchée sur son arc.
Comme les princes et les souverains n’ont point de plus seure garde que l’amour, je m’imagine que [p. 38] celuy là est en faction, et qu’il veille à l’entour du lit du Roy ; mais tandis qu’il est ainsi à l’erte, on en voit quantité d’autres aux glaces du lambris de l’alcove qui sont dans une posture paisible, et qui invitent au repos ceux qui les regardent.
Celuy cy, le doit sur la bouche,
Semble imposer silence à tous ;
Celuy là, fatigué de tirer trop de coups,
Ote son carquois et se couche.
Un, que le grand jour effarouche,
Eteint de son flambeau les feux cuisans et doux.
Un autre enfin, qui n’est ni peureux ni jaloux,
S’endort et fait bien voir qu'aucun soin ne le touche.
Ainsi tous ces amours promettent le repos ;
Et je n’en vis qu’un seul, dans un coin de l’estrade,
[p. 39] Qui se tenoit en embuscade,
Et decochoit un trait dispos.
Mais ce trait est un coup de ùaître,
Que l’illustre Le Brun fait là bien à propos :
Sa pensée est d’instruire, et de faire connetre
Que l’amour est un petit traitre ;
Qu’il s’en faut defier de loin comme de près,
Et qu’en quelque etat qu’on puisse etre,
Il est bien mal aisé d’echapper à ses traits.
Mais ce jeune avanturier n’est pas encore si dangereux ni si formidable que celuy dont je vais vous parler ; il y a bien à dire. Il n'est auprès de lui tout au plus que,
de la plebe degli Dei,
pour me servir des termes de l’Aminte du Tasse ; et l'autre, bien au contraire,
[p. 40] E tra grandi e celesti il piu potente.
En voicy la raison. C'est que le premier n’a qu’un but et qu’une visée, au lieu que cet autre tient au bout de sa fleche quiconque est si hardi que de le regarder. On a beau changer de place et se tourner de tous cotez, on est toujours à sa mercy, toujours à la pointe de son trait ; et y eut il cent personnes à le voir, il les mire tous ensemble et chacun en particulier. D’ailleurs, il n'épargne ni l’habit ni la profession ; et je vous nommeray [p. 41] des gens de notre compagnie qui me parurent tout embarrassez de voir qu’il donnoit sur eux aussi bien que sur les autres.
Pour voir ce mauvais garçon, il faut entrer dans un cabinet qui tient à la chambre que je viens de vous montrer, et qui est la dernière piece de l'appartement. Il est pris dans une petite tour voisine qui fait le coin des deux terrasses dont nous avons parlé : sa figure est octogone, et l’on y voit des miroirs dans tous les lambris, [p. 42] et des filigranes d'or et d'argent rangées sur la corniche qui regne tout autour, comme dans les deux autres pieces precedentes. Il y a encore dans ce cabinet deux grandes figures d’argent, qui sont si hautes et si bien faites, qu’on en demeure tout surpris en entrant.
L’une represente Apollon,
Lors que, dans l'aimable vallon
Où serpente le doux Penée,
Joignant la nymphe qui le fuit,
Il n’a de sa course obstinée
Rien que des feuilles pour tout fruit.
C’est de cette belle fugitive qu’est venu en ligne directe [p. 43] le jeune laurier qui est dans votre jardin, et dont vous m’avez promis une couronne quand il sera plus grand.
L’autre figure est aussi belle,
J’eus bien longtemps les yeux dessus ;
Mais de dire comme on l'appelle,
Excusez moi, de grace, il ne m’en souvient plus.
Le terrible assaillant que je vous ai tant vanté est au plafond de ce cabinet ; et comme ses coups sont inevitables, on ne voit aussi partout sur les glaces du lambris que des emblemes qui ne parlent que de ses prises et de ses conquestes.
[p. 44] Le cœur fidelle qui est representé par une colombe qu’un petit amour tient à la main ; l’humeur altière et la causeuse qui sont figurées par de jeunes amours qui tiennent l'un un paon et l'autre une pie ; enfin, je ne sais combien d’autres diferents symboles de diferents amours sont peints là de toutes parts, comme autant de prisonniers de guerre qui ont eté faits par ce victorieux.
Ne croyez pas, Mademoiselle, qu’il n’ait point d’autre fleche à tirer que [p. 45] celle qu’il presente ; on lui en appreste à tous momens de nouvelles : et c’est pour cela sans doute que l’on voit dans le meme lambris un autre petit amour à l’ecart, qui est occupé à eguiser et afiler des traits. Il est merveilleusement attentif à son travail, et, pour moy, je pense que c’est un officier des plus experts à qui le prince qui est au plafond a donné particulierement cette charge dans sa maison.
Il y a dans l'ouverture de la cheminée un grand vase [p. 46] d’argent qui fait cent petites fontaines jaillissantes à discrétion ; et cela sert, quand on veut, à rafraichir agreablement le lieu en eté. Au manteau de cette cheminée, on voit les quatre elements en quatre figures separées qui composent un quarré ; et dans le milieu est un amour triomphant, qui, avec toutes ces figures elementaires jointes ensemble, tient un portrait merveilleux dont il tire toute sa gloire et toute sa puissance.
[p. 47] Tout fier de tenir cette image,
Il insulte aux plus grands vainqueurs,
De ce qu’ils n'ont autre avantage
Que d’accroistre leur héritage
Par la force et par les rigueurs
Que Bellone met en usage ;
Au lieu qu’au seul aspect de ce charmant visage,
Il est maitre absolu des plus rebelles cœurs,
Qui viennent tous luy rendre un volontaire hommage.
Là, tel qu’il fut jadis quand de l'affreux Chaos,
Faché de voir le trouble enorme,
Il chassa de la masse informe
La haine et le desordre enclos ;
On le voit gouverner l’air, le feu, l'eau, la terre,
Et de ces ennemis adoucissant la guerre,
Donner à l’univers la paix et le repos.
Avouez, Mademoiselle, que vous etes eblouye de tant de belles choses, et que vous seriez bien aise de trouver maintenant [p. 48] quelque grotte où vous pussiez vous delasser, et prendre un peu de rafraîchissement. Je me doute que cela ne vous deplairoit pas. He bien, vous allez estre servie à point nommé ; il y en a une icy tout proche, où vous verrez, entr’autres choses, un jet d'eau de plus de dix pieds de hauteur, et la plus charmante cascade qu’il y ait au monde. Il ne faut que repasser dans l'antichambre, par où je vous ay fait entrer de la chambre du Roy.
Vous ne me croyez pas ; car quelle apparence qu’on puisse trouver une grotte, avec des jets d’eau et des cascades, sur un balcon ? Mais il falloit cela aussi pour achever l’enchantement. Venez donc, s’il vous plaist, et faites moi l'honneur de me suivre jusqu'à l'autre bout de ce petit palais.
Au delà de l'estrade de l'antichambre, à main droite, vis à vis des beaux lieux que je viens de vous faire voir, se trouve cette admirable grotte, où, du [p. 50] milieu du plancher qui est d’un marbre de toutes couleurs, il sort un gros jet d'eau qui va jusqu’au plafond attaquer un petit amour qui tient un foudre.
A voir cet amour au travers de l’eau qui le couvre, on diroit qu'il s’offense de l’insulte que luy fait son ennemie, et meme, dans le mouvement de l’eau, il semble qu’il se tremousse, comme s’il vouloit lacher la foudre qu’il tient toute preste sur elle. Mais cette eau se moque de sa colere et de ses menaces ; [p. 51] et, non contente de luy porter son bouillon jusques dans le nez, elle fait encore passer la figure de son jet au travers des glaces du plafond, et forme ainsi un second jet au dessus de ce petit foudroyant, qui, par cet agreable prestige, a l’affront encore de paroitre enfermé entre deux eaux jalissantes.
Au coté le plus apparant de la grotte, contre un mur tout revetu de marbre, et justement au milieu de ce mur, il y a le relief d’un Neptune qui est representé [p. 52] sur son char tiré par des chevaux marins. Cette figure, qui est d’argent, deploye de tous cotez quantité de petites nappes d'eau les plus agreables du monde, et fait ainsi la belle cascade que je vous ay promise.
Mais ce n'est pas la seule figure qui soit dans cette grotte ; j’y en vis quatre autres qui ne luy cedent nullement, ni pour la matiere, ni pour la forme. Ce sont des amours que je n’ozerois appeler petits comme les autres, parce [p. 53] qu’ils me parurent d’une taille assez grande. Ils portent chacun sur leur teste une corbeille chargée de fruits, qui font une infinité de jets d’eau ; mais le jet du milieu de la corbeille, comme le plus haut et le plus fort, domine sur tous les autres, qui se contentent de noyer ces fruits et de faire une douce pluye à l'entour de ces jeunes enfants.
Chacun d’eux est dans une grande coquille, assis cavalierement sur un dauphin qui jette aussi de l'eau ; [p. 54] et ces divers jalissemens se rassemblant dans cette coquille, qui est soutenue par de petits tritons dorez, toute l’eau se repand de là en meme temps dans des bassins de marbre blanc, et fait, en tombant, comme une menue grille d'argent qui emprisonne ces petits dieux marins.
Tous les autres ornements sont de même ; on n’a jamais veu encore un si beau coquillage ; et ce n’est pas seulement à cause qu’il est enrichy de quantité de branches de corail de toutes [p. 55] couleurs, mais aussi parce qu’il est arrangé avec tout l'art imaginable. L'ouvrier s’est aquité en cela tout à fait bien de son devoir.
Ce ne sont que festons, arcs, fruits, pampres, raisins,
Et la peinture encore animant ces rocailles,
Y figure partout à l'entour des murailles
Mille petits Amours marins,
Les uns assis sur des ecailles,
Et les autres sur des dauphins.
Mais ce n'est pas tout encore : cette grotte en produit plusieurs autres, et cela se fait par les miroirs qui sont aux lambris et aux plafonds des chambres, qui representent tous [p. 56] cette grotte à l’envi l’un de l'autre ; en sorte que lorsqu’on luy donne l'eau, on voit aussitot cent cascades pour une, et infinis jets qui se reproduisent de tous cotez. Chaque glace renvoye aux autres la figure des objets qu’elle reçoit ; et ce que l’une n’a pas directement, elle l’emprunte de quelqu’une de ses voisines. Ainsi, rien ne se perd dans ces miroirs, et l’œil y retrouve presque partout l’image de bien des choses qu’il a veues reellement en ces lieux, mais qui ne se [p. 57] peuvent plus voir de la place où l’on est. En voicy un exemple.
On ne saurait voir de l’estrade de l'antichambre le veritable Neptune qui est dans la grotte, parce qu’il est derriere un mur qui le cache. Cependant, on ne laisse pas d’en trouver la figure dans les miroirs de cette estrade, et cela vient d’une seule glace assez eloignée que ce Neptune regarde de coin, laquelle, après en avoir receu l'image, la distribue ensuite à toutes les autres glaces.
[p. 58] Il y a meme quantité d’arbres des jardins d’alentour qui se viennent mirer aussi dans ces chambres par les fenestres qui repondent sur le balcon ; ce qui fait autant de tableaux, de paisages qu’il y a de miroirs. Je vous donne à penser, Mademoiselle, si de tels tableaux sont naturels et si ces arbres sont bien representez.
Nous nous vimes sous leur ombrage,
Et vimes aussi des oiseaux,
Qui passoient dans la cour entre les deux Chateaux,
Peindre dans ces miroirs leur vol et leur plumage.
Voicy bien d’autres choses que j’ay à vous dire, [p. 59] et c'est où j’aurois grand besoin de votre secours pour les exprimer dignement. Agreez donc, s’il vous plaist, que je vous invoque en cet endroit comme la maitresse du Parnasse, et que je vous prie de me preter votre plume pour un moment. Encore une fois, j’en aurois grand besoin, et ce seroit afin de pouvoir vous dire avec toute la force et la delicatesse de notre langue que le Roy vint en ces beaux lieux comme nous etions si fort occupez à les admirer, et [p. 60] qu’il nous fit voir dans ce temps là celuy qui est le mieux fait de tout son royaume. Il etoit seul et ne fut jamais vetu plus simplement ; cependant, il effaçoit la pompe et la magnificence meme.
Alors, je vis en sa personne
Tout ce riche appareil de gloire et de splendeur
Qui peut accompagner une vaste couronne,
Et par le saint respect que la Majesté donne,
Fait la véritable grandeur.
Je vis dans ses regards, sur son front, en son geste,
Parmi les graces, les appas,
Tout ce qu'on peut voir icy bas
De fort, d’auguste et de celeste.
Je ne m’etonnay plus de ses divins explois,
De ses succès, de ses conquestes ;
Et je dis alors plusieurs fois :
Louis est un miracle, il est le Roy des Roys.
[p. 62] Il est né pour ranger l’Univers sous ses loix,
Et mettre sous son joug les plus superbes testes.
Avec luy l’allegresse entra dans tous ces lieux,
Et soudain les miroirs, avides
De faire le portrait de ce Victorieux,
Quitant tout autre objet, eures leurs glaces vuides,
Pour ne plus figurer qu’un Louis à nos yeux.
Je ne vis plus alors que ce Roy glorieux ;
Son image partout me parut eclatante,
Et ravi de la voir si belle et si frequente,
Moi qui brule pour luy d'un zele ambitieux,
Je crus voir du Ciel radieux
Descendre autour de moy la machine roulante,
Et me trouver parmi les Dieux.
Après que le Roy s’en fut allé et que j’eus un peu recueilly mes esprits, que sa presence avoit mis en desordre, je vins à faire reflexion sur son merveilleux naturel à propos du bel endroit [p. 62] où nous etions. Je ne pouvois assez le louer, de la force qu’il a dans ses affaires, et de la delicatesse qu’il montre dans ses divertissemens. J’admirois que, dans les grands desseins qu'il medite pour le salut et la gloire de son Etat, il put encore penser à toutes les belles choses, et les ordonner avec une connoissance si parfaite et si universelle.
En effet, il se partage en cent occupations diferentes, et il est tout entier à chacune. Il regle ses finances, il assure le repos à ses [p. 63] sujets, il assiste ses alliez, il reprime les infidelles, et, au milieu de tout cela, il ne laisse pas de cultiver les arts et les sciences. Faut il qu'il fasse la guerre, il en dresse le plan dans son cabinet ; il l’execute aussitot luy meme à la campagne, malgré les ardeurs de l’eté et les glaces de l'hiver ; et c’est, Mademoiselle, ce qui vous l’a
fait appeler si heureusement le Heros de toutes les saisons.
Est il sollicité par ses voisins de faire la paix, il arrete, à leurs prieres, le torrent [p. 64] de ses armes, que nulle force etrangère ne pouvoit ni retenir, ni soutenir. Il donne seul la paix à toute l’Europe ; et après avoir joint des provinces entieres à son royaume, non seulement il essaye de l’enrichir par l’etablissement du commerce et des manufactures, mais il travaille encore tous les jours à l'orner par les palais et les maisons qu'il y fait batir ou qu'il embellit.
Ces nobles divertissemens meritent des louanges aussi bien que les travaux [p. 65] les plus serieux. Il est beau de se jouer quelque fois de la sorte, et les rois n'ont que trop d'illustres exemples qui les y invitent.
Ainsi, la haute intelligence
Qui gouverne cet ynivers,
Apres tant d'ouvrages divers,
Tant d’astres, de fleuves, de mers
Qui montrent sa toute puissance,
Veut bien, pour recreer les yeux,
S’exercer encore en tous lieux
A cent autres petits ouvrages.
Tantot sur des moules nouveaux
Faits de ses mains doctes et sages,
Elle se plaist, le long des eaux,
A former divers coquillages.
Tantot elle descend jusqu’en nos Jardinages
Pour y peindre toutes les fleurs ;
Et dans les champs et les bocages,
Enseignant aux oiseaux de diferens ramages,
On la voit de mille couleurs
Distinguer encor leurs plumages.
[p. 66] Mais c’est assez de vers et de prose ; je prends un peu trop l’essor : il est temps de me reposer, et de finir cette lettre, qui vous assurera de mes respects et que je suis,
Mademoiselle,
Vostre tres humble et tres obeissant serviteur,
Le Laboureur
De Montmorency, ce 4 septembre 1669. »

Le Laboureur, Louis

Description par Martin Zeiller des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 82] Ein offnes Stättlein 4 oder fünff Frankösische Meylen von Pariß gelegen ; allda der Lufft trefflich gesund ist ; unnd daher die Könige gern sich allhie auffgehalten, unnd werden auch die Konigliche Kinder offtmals zu erst allda erzogen. Hat ein Adeliches NonnenCloster, in welches aber nicht Jedermann, solches zu sehen, gelassen wird. Das vornemste, so an diesem Ort zu besichtigen, ist das Königliche Schloß, oder Lusthause ; so von Theils, sonderlich der Wasserwercke halber, dem obbeschriebnen Schloß Fontaine-bleau vorgezogen werden wil. Ligt auff einem Berglein, und wird in das alt, une newe, abgetheilet. Das Alte solle König Carl der Fünffte entweder erbauet, oder das vorige wider auffgeführet, und ernevert haben. König Franciscus der Erste hates verbessert ; dessen die Camin von Ziegelsteinen Zeugnuß geben, an denen allenthalben, wann man zu dem obersten Tach hinauff steiget, der Buchstaben F. zusehen. Der Zimmer, so weit seyn, werden 63. Gezehlet, schlecht gewest seyn. Zur rechten deß Thors, ist die Capell, auch fast nur von Ziegelsteinen erbauet. [p. 83] Ausserhalb dieses alten Schlosses, ist ein Thiergarten, so in der Länge 2 Meylen begreifft, darinn ein Pallemaille, oder so genanter Spilplatz mit kleinen Kugeln, auff dessen seiten, nach der Länge, man gute Gelegenheit, demselben Spil zuzusche, oder da zu ruhen, hat. Unden im Graben werden die Hirsch, und seltzame Vögel, verwahret. Das new Schloß, oder Lusthause, ist viel prächtiger, und vom König Henrico IV erbauet. Die Cammeren, und Gallerien, oder gewölbte Gänge, seyn für den König, und die Königin, getheilet : deß Königs Galleria hat zu oberst das emblema : Duo protegit unus ; namlich die beyde Königreich, Galliae, et Navarrae, beschützt ein König. Uber der Thür stehet obbesagtes Schloß Fontainebelleau. Auff den seiten seyn underschiedliche Stätte. Der Königin Galler ist mit gar grossen gemahlten Taflen, auß dem Ovidio, und andern, geziehret. Es seyn auch sonsten noch 4 Gallerien allda. In den Camern sein die Camin von dem schwärtzesten Marmel ; darinn man, bey heitern Himmel, die Lands Gelegenheit umb S. Cloud, sehen kan. Es seyn da Königlicher Bäder, und was darzu gehört ; Item, 2 Vogelhäuser, und allerhand Königlicher Zeug zum Vogelstellen. Von dannen gehet man zu de Grotten, oder cryptis substructis, zwey steinerne Stiegen hinab, deren die eine 45 die ander 36 Staffel hat.
Die Frantzosen wolle, daß diese schone un künstliche, mit Meerschnecke, Muschlen, seltzamen Meer : und andern Gewachsen, und Steinen, außgesetzte Gewolbe und sonderlich das Wasserwerck, alle andere in Europa ubertreffe : wiewol die Brabanter, das Wasserwerck zu Brüssel, diesem zu S. Germain, vorziehen wollenmit welchen es aber Goltnitzius nicht helt ; sondern hierinn den Frantzosen beystimmet, als der auch das zu Brüssel, und die in Italia, gesehen hat. Der besagte Grotten allhie, zu S. Germain, seyn funff, deren eine drucken ; allda man sich im Sommer erkülen, und auff halte kan : die andern viere seyn Wasserreich ; in deren Ersten ein Drach, so den Kopff, und Flügel, beweget, und gar viel Wasser außspeyet ; allda auch ein Nachtigal, und Guckuck, singen, une mit einander streiten thun. Auff den seiten feyn 2 Bilder von schwartzem Marmel, die auch Wasser außschütten. In der andern Grotte ist, gleich bey der Thür, ein Schlang, die auß dem Munde Wasser gibt. Eine Jungfraw bewegt das Haupt, und wendet die Augen hin, und her, als ob Sie die Zuhörer, und Frembde, ansehen thette, und schlägt gar lieblich auff einer Orgel. In der mitten stehet ein Lisch von schwartzem Marmel, auff welchen man ein Rohr steckt, unnd darzu underschiedliche Instrumenten nimbt, und damit allerley verwunderlich, und künstliche Sachen vorstellet. Beym Fenster ist ein Lisch von Marmel, unterschiedlicher Farben ; Item, hin, unnd her, Spiegel, unnd Muschlen, auch ein Meerschwein ; unnd hat man, wann man auß solcher Grotte, oder Grufft, gehet, die neben seiten in acht zunehmen. Die dritte ist dem Neptuno zugeeygnet ; allda ein Krantz auff einer Kugel, so von dem Wasser herumb gedrahet wird, und tröpflein, wie die Perlein, von sich wirfft. Es ist da auch ein Schmitten ; Item Papir-Mühlin ; ein Nachtigal, so singet ; Item, zween Engel auff den Seiten ; wann die mit jhren Posaunen blasen, so kompt Neptunus, mit seinem Scepter, auff einem Wagen, den 2 weißlechte Pferde ziehen, sitzend, durch eine Thür, so sich auff thut, herfür, helt wenig still, und begibt sich darauff wider in seine Höhle : und wann die Thür zugehet, so höret man die Posaunen wider. Es ist, in dem man dieses besichtiget, nahend ein Stuel, welcher wan man sich nicht mit Vortheil darauff setzet, einen hauffig bespritzen thut. So gibt auch der mit Steinlein eingelegter Boden Wasser genug von sich ; Die vierte Grotte, Grufft, od Crypta, ist etwas nidriger, aber die allerschönist, und künstlichste.
Wann man hinein gehet, kompt einem gleich das Wasser entgege : der Orpheus, [p. 84] auff der Either spilend, und das Haupt bewegend, tritt herfür ; so anmütig zu schen, und lieblich zu hören. Von beyden seiten stehen umb ihn her underschiedliche wilde Thier, die mit Ihme fort gehen ; dar zwischen die fruchtbare Bäum sich neigen, oder bucken, unnd die Felsen mit Zweigen, dar auff Vögel, so quitzern, sitzett, gezieret seyn. Man sihet auch die zwölff Himmlische Zeichen, die in richstiger Drönung fortgehen. Es sitzet da der Bacchus auff dem Faß, so in der Hand einen Becker hält : Item, seyn zu schen, das Paradeitz, die Höll, dz Meer, Kriegsschiffe, die viere Element ; Item, dieses Schloß S. Germain, und an dessen einer seiten, wie der König, mit den Fürsten, unnd Auffwartern, auff einem Schiffe fähret, und, auff der andern, ein Delphin, und Engel, so vom Himmel herab steiget. Bald folgen Neptunus, Mercurius, unnd Jupiter ; und anders verwunderliches Ding mehr. Es seyn auch da die vier Haupt-Lugenden von weissen Marmel, so vorhin vor dem Palais zu Pariß gestanden. Es schreibet Andreas du Chesne, das die Alten nicht gewust haben, das Wasser höher zu treiben, als sein Vrsprung is, und weren wir, sagt Er, und unsere Nachkomlinge, in dieser Vuwissenheit verblieben, wann nicht Claudius von Monconis, Praesident bey de General-Einnehmer Ampt der Königlichen Gefäll, zu Lyon, durch seine sinnreiche, und kühne Erfindung, die er am ersten bey den Brünnen detz newen Schlosses allhie zu S. Germain de Laye ; unnd hernach in der Häusern deß Mareschal von Retz, zu Noisy ; und deß Obristen Parisischen Praesidenten, zu Stim, probirt, den Weg darzu gezeigt hette. »

Zeiller, Martin

Description par Paul Merula des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Inter Possiacum et Lutetiam Fanum est D. Germano consecratum, quod vulgo S. Germain en Laye : Opidum nonnullius antiquitatis. Arcis fundamenta jecit, vel saltem, ut quidam volunt, Arcem restauravit Karolus V Francorum Rex. Restituit etiam Franciscus I, Venationibus addictior. Superat omnes Regias Domos ; Aeris saluberrimi. Nullius censetur Dioecesios. Silva adjacet caedua, Quercubus consita ; que vulgo Le Bois de Trahison. In ejus angulo, qui opidum ipsum respicit, Mensa Lapidea mihi monstrata praegrandis, ad quam Proditio fertur concepta : quae qualis fuerit et a quibus facta, malo ab aliis explicari, quam in re fatis dubia et incerta errare. Quod quidam narrant Silvae ramos, si in Sequanam projiciantur, statim, Lapideum instar, fundum petere, non ego sum expertus : ideoque nihil temere volo adserere. »

Merula, Paul

Description par Peter Heylyn des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 60] Two leagues from Ruel, is the Kings house of St. Germain en Olay, a house seated on the top of a hill just like Windsore. The town of St. Germain lyeth all about it, the river Seine (of the same breadth as the Thames is at the place mentioned) runneth below it; and the house by reason of the site, having a large command upon the country round about it. The town is poor and hath nothing in it remarkable but the name, which it took from St. Germain, bishop of Auxerre, who, together with St. Lupus, bishop of Troyes, sailed into Britain to root out Pelagianism. The castle or seat Royall is divided into two parts, the old and the new; the old, which is next unto the town, is built of bricks, and for forme is triangular : founded it was at the first by [p. 61] Charles V, since strengthned and beautified by the English when it was in their possession. Francis I added to it the upper story and the battlements, and in memoriam facti hath left a capitall F upon every of the chimnies. The new house, distant from the old about a surlong, and to which you descend by a handsome green court, was built by Henry IV. It consisteth of three severall parts, all joined together, the two outermost quadrangular, that un the middle almost round and in the fashion of a Jewish synagogue. Here we saw the volatory full of sundry forain birds, and in one of the lower rooms great store of outlandish conies; but these were accessories. The principall was the majesty of the house, which is, indeed, worth the observation. The palace of the Louvre, so much famed, is not to be named in the same day with it. The rooms are well ordered, and high roofed, gorgeously set out with the curiosities of the painter. In some of the chambers they shewed us some poeticall fictions expressed by the pencil in the windows and on the wainscot, and seemed to glory much in them. I confesse they might have plentifully possessed my fancy, had I not seen the window of Gerrambury gallery, belonging to the Right Honorable Francis, Viscount St. Albans; a window in which all the Fables of Ovids Metamorphosis are so naturally and lively dissembled, that is ever art went beyond itself, it was in that admirable expression.
Let us now take a view of the water-works, and here we shall see in the first water-house, which is a stately large walk vaulted over head, the effigies of a dragon, just against the entrance; an unquiet beast that vomiteth on all that come nigh it. At The end toward the right hand is the statua of a nymph sitting before a paire of organs. Upon the loosing of one of the pipes, the nymphs fingers began to manage the keyes, and brought the instrument to yield such a musick, that if it were not that of an organ, it was as like is coule be, and not be the same. Unto the division of her fingers, her head kept a porpotionable time; joiting from one shoulder to the other, as I have have seen an old fidler at a wake. In the same proportion were the couterleits of all sorts of mils, weh before very eagerly discharged their functions: [p. 62] but upon the beginning of this harmony, they suddenly stood still, as if they had had ears to have heard it. At the other end towards the left hand, we saw a shop of smiths, another of joiners, and a backside full of sawyers and masons, all idle. Upon the first command of the water, thet all fell to their occupations, and plyed them justily; the birds everywhere tinging, and so saving the artificers the labour of a whistling. Besides, upon the drawing of a wooden courtain, there appeared unto us, two tritons riding on their dolphins, and each of them with a shell in his hand, which interchangeably and in turns served them instead of trumpets. A very happy decorum, and truly poeticall.
Caeruleum tritons vocat, conchaque sonanti
Inspirare jubet,
As Ovid of him.
Afterward followes Neptune himself, sitting in his chariot, drawn with four torroyses, and grasping his tricuspis or three scepter in his hand: the water under them representing all this wile, a sea somewhat troubled. 36 steps from the front of the house we descended into this waterhouse; and by 60 more we descended into a second of the same fashion, but not of an equall length with the other. At the right hand of this, is the whole story of Perseus, Andromeda and the whale lively acted; the whale being killed, and the lady unloosed from the rock very perfectly. But withall, it was so cunningly managed, and that with such a mutuall change of fortune, on the parties of both the combatants, that one who had no known the fable, would have been affraid that the knight would have lost the victory, and the lady her life. At the other end there was shown unto us,
Orpheus in sylvis postus, sylvaque sequentes.
There appeared unto us the resemblance of Orpheus, playing on a treble vial, the trees moving with the force of the [p. 63] musick, and the wilde beasts dancing in two rings about him. An invention which could not but cost K. Henry a great sum of money; one only string of the sidle being by mischance broken, having coste King Lewis his son 1500 livres. Upon the opening of a double-leaved door, there were exhibited to us divers representations and conceits, which certainly might have been more gracefull, if they had not so much in them of the puppet play. By some steps more we descended into the garden, and by as many more into a green, which opened into the waterside; in which the goodliest flower and most pleasing to my eyes, and the statua of an horse in brasse, of that bignesse, that I and one of my companions could stand in the neck of him. Bat dismounting from this horse, we mounted our own, and so took our leaves of St. Germain. »

Heylyn, Peter

Description par Thomas Nugent des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 135] S. Germains, commonly called S. Germains en Laye, is a small town of the isle of France, in the district of Mantois, situated on a high hill, at the foot of which runs the Seine, about twelve miles to the westward of Paris, and one from Versailles. It is remarkable for the royal castle or palace, which was begun by Charles V and enlarged and beautified by succeeding princes, but especially by Lewis XIV who was born here. The palace is built in the form of a castle, and [p. 136] surrounded with a dry ditch. A magnificent stone gallery runs round the middle of the whole structure, which is of an oval figure, and the roof is covered with thin flat free-stone instead of tiles. The chapel is remarkable for an excellent altar-piece, representing the Lord's Supper, by Poussin. The prospect from the castle is admirable, especially towards the river and the plains, having Paris, S. Denis, and Marli, within sight. There is a curious mall in this castle, with square pavilions built all along, for the conveniency of the players and spectators. Among the improvements made to this place by Lewis XIV he added the terrass of above three thousand paces in length, the grand parterre, and the valley-garden. There are abundance of dry grottos, which afford pleasant retreats in the summer, and several wet ones, with curious water-works, and artificial birds, which make an agreeable sound. In one of the grottos there is a virgin playing on the organs, whose eyes are so artificially moved, that she seems to be alive; in another place there is an Orpheus playing on the lute, and keeping time, while the beasts, birds, woods and rocks seem to follow him, with several representations of the like nature, all put into motion by water. The adjacent forest contains upwards of five thousand acres, and is cut through with an infinate number of large ridings, well replenished with game, which renders it a most agreeable situation for hunting. It was in this castle that the late king James resided with his court during his exile, and here he died in 1701. His body was afterwards interred in the monastery of the English Benedictins in Paris.
The town of S. Germains is well peopled, which is owing to the goodness of the air, and the privileges they enjoy. The houses are high [p. 137] and well built. There are some squares, with several hotels; among the rest, that of the duke of Noailles, which is neatly furnished, and has some handsome gardens. The town has only one parish, an hospital, and some convents, which are those of the Recollects, the Ursuline Nuns, and the bare-footed Augustinians, who live in the forest. »

Nugent, Thomas

Descriptions et commentaires sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture de Viollet-le-Duc

« [t. 2 ([1856]), p. 430] A l’imitation du roi de France, les grands vassaux de la couronne se firent bâtir, dans leur résidence habituelle, une sainte chapelle, et le roi lui-même en éleva quelques autres. Celle du château de Saint-Germain-en-Laye est même antérieure de quelques années à celle du Palais ; son achèvement ne saurait être postérieur à 1240. Ce très curieux monument, fort peu connu, engagé aujourd’hui au milieu des constructions de François Ier et de Louis XIV, est assez complet cependant pour que l’on puisse se rendre un compte exact, non seulement de ses dimensions, mais aussi de sa coupe, de ses élévations latérales et des détails de sa construction et décoration. La sainte chapelle de Saint-Germain-en-Laye a cela de particulier qu’elle n’appartient pas au style ogival du domaine royal, mais qu’elle est un dérivé des écoles champenoise et bourguignonne.
Nous en donnons le plan [3 : A l’échelle de 0,0025 pour mètre. Nous devons ces dessins à M. Millet, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye.]. Conformément aux constructions champenoises et bourguignonnes, les voûtes portent sur des piles saillantes à l’intérieur, laissant au-dessus du soubassement une circulation. La coupe [p. 431] [p. 431] transversale, faite sur le milieu d’une travée, explique la disposition [p. 432] principale de cet édifice. Les formerets A des voûtes, au lieu de servir d’archivoltes aux fenêtres, sont isolés, laissent entre eux et les baies un espace B couvert par le chéneau. Les fenêtres sont alors prises sous la corniche et mettent à jour tout l’espace compris entre les contreforts. Si nous examinons la coupe longitudinale, faite sur une travée, et, faite sur la pile intérieure en BC, nous pourrons nous rendre un compte exact du système de construction adopté. Les fenêtres n’étant plus circonscrites par les formerets sont carrées ; les tympans, étant ajourés et faisant partie des meneaux, ne laissent comme pleins visibles que les contreforts. A l’extérieur, chaque travée est conforme à la fig. 6 ter ; le monument tout entier ne consiste donc qu’en un soubassement, des contreforts et une claire-voie fort belle et combinée d’une manière solide ; car les contreforts (très minces) sont étrésillonnés par ces puissants meneaux portant l’extrémité de la corniche supérieure et le chéneau. Ces meneaux ne sont réellement que de grands châssis vitrés posés entre des piles et les maintenant dans leurs plans.
Le système de la construction ogivale admis, nous devons avouer que le parti de construction adopté à la sainte chapelle de Saint-Germain nous semble supérieur à celui de la Sainte-Chapelle de Paris, en ce qu’il est plus franc et plus en rapport avec l’échelle du monument. La richesse de l’architecture de la Sainte-Chapelle de Paris, le luxe de la sculpture ne sauraient faire disparaître des défauts graves évités à Saint-Germain. Ainsi, à Paris, les contreforts, entièrement reportés à l’extérieur, gênent la vue par leur saillie ; ils sont trop rapprochés ; la partie supérieure des fenêtres est quelque peu lourde et encombrée de détails ; les gâbles qui les surmontent sont une superfétation inutile, un de ces moyens de décoration qui ne sont pas motivés par le besoin. Si l’effet produit par les verrières entre des piles minces et peu saillantes à l’intérieur est surprenant, il ne laisse pas d’inquiéter l’œil par une excessive légèreté apparente. A Saint-Germain, on comprend comment les voûtes sont maintenues par ces piles qui se prononcent à l’intérieur. Les meneaux ne sont qu’un accessoire, qu’un châssis vitré indépendant de la grosse construction. Ce petit passage champenois ménagé au-dessus de l’arcature inférieure, en reculant les fenêtres, donne de l’air et de l’espace au vaisseau ; il rompt les lignes verticales dont, à la Sainte-Chapelle de Paris, on a peut-être abusé. Les fenêtres elles-mêmes, au lieu d’être relativement étroites comme à Paris, sont larges ; leurs meneaux sont tracés de main de maître, et rappellent les beaux compartiments des meilleures fenêtres de la cathédrale de Reims. Les fenêtres de la Sainte-Chapelle ont un défaut, qui paraitrait bien davantage si elles n’éblouissaient pas par l’éclat des vitraux, c’est que les colonnettes des meneaux sont démesurément longues et que les entrelacs supérieurs ne commencent qu’à partir de la naissance des ogives (voy. Fenêtre). Cela donne à ces fenêtres une apparence grêle et pauvre que l’architecte a voulu dissimuler à l’extérieur, où les vitraux ne produisent aucune illusion, par ces détails d’archivoltes et ces gâbles [p. 433] dont nous parlions tout à l’heure. A la chapelle de Saint-Germain, aucun [p. 434] détail superflu : c’est la construction seule qui fait toute la décoration ; et sans vouloir faire tort à Pierre de Montereau, on peut dire que si l’architecte (champenois probablement) de la chapelle de Saint-Germain eût eu à sa disposition les trésors employés à la construction de celle de Paris, il eût fait un monument supérieur, comme composition, à celui que nous admirons dans la Cité. Il a su (chose rare) conformer son architecture à l’échelle du monument, et, disposant de ressources modiques, lui donner toute l’ampleur d’un grand édifice. A la Sainte-Chapelle de Paris, on trouve des tâtonnements, des recherches qui occupent l’esprit plutôt qu’elles ne charment. A Saint-Germain, tout est clair, se comprend au premier coup d’œil. Le maître de cette œuvre était sûr de son art ; c’était en même temps un homme de goût et un savant de premier ordre. L’intérieur de ce monument était peint et les fenêtres garnies probablement de vitraux. Inutile de dire que leur effet devait être prodigieux à cause des larges surfaces qu’ils occupaient. Rien n’indique qu’une flèche surmontât cette chapelle. On ne voit point non plus que des places spéciales aient été réservées dans la nef, comme à la Sainte-Chapelle du Palais, pour des personnages considérables. Il faut dire que la chapelle de Saint-Germain-en-Laye n’était que le vaste oratoire d’un château de médiocre importance. Tous les détails de ce charmant édifice sont traités avec grand soin ; la sculpture en est belle et entièrement due à l’école champenoise ainsi que les profils.
[…]
[t. 8 (1866), p. 55] Dès 1240, des maîtres avaient jugé à propos d’ajourer non seulement les écoinçons inférieurs, mais aussi les écoinçons supérieurs des roses. Ce fut à cette époque que l’on construisit la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye. Cet édifice, dont la structure est des plus remarquables, tient autant aux écoles champenoises et bourguignonne qu’à celle de l’Ile-de-France. L’architecte ne pouvait manquer d’appliquer ce système de fenestrage à la rose. Cette chapelle, depuis les travaux entrepris dans le château sous Louis XIV, était complètement engagée sous un enduit de plâtre. La restauration de cet [p. 56] édifice ayant été confiée à l’un de nos plus habiles architectes, M. Millet, celui-ci reconnut bien vite l’importance de la sainte chapelle de Saint-Germain-en-Laye ; il s’empressa de la débarrasser des malencontreux embellissements qu’on lui avait fait subir, il retrouva l’arcature inférieure en rétablissant l’ancien sol, et fit tomber le plâtrage qui masquait la rose. Or, cette rose, une des plus belles que nous connaissions, est inscrite dans un carré complètement ajouré. Son ensemble, tracé en A (fig. 9), se compose de douze rayons principaux, les quatre écoinçons étant à jour et vitrés. L’architecte a voulu prendre le plus de lumière possible, car les piles d’angles qui portent les voûtes (voy. le plan partiel B) font saillie sur le diamètre de la rose ; le formeret portant sur les colonnettes a laisse entre lui et la rose l’espace b, et le linteau qui réunit la pile à l’angle de la chapelle est biaisé, ainsi que l’indique la ligne ponctuée c, afin de dégager cette rose.
Pour indiquer plus clairement le tracé de la rose de la sainte chapelle de Saint-Germain-en-Laye, nous n’en donnons qu’un des quatre angles, avec un de ses écoinçons ajourés, à l’échelle de 0 m. 02 pour mètre. On remarquera qu’ici encore, conformément aux dispositions des premières roses, les colonnettes sont dirigées, les chapiteaux vers le centre. Les douze rayons principaux, étrésillonnés par les cercles intermédiaires D, offrent une résistance considérable. A leur tour, ces cercles intermédiaires sont étrésillonnés par les arcatures F et par des colonnettes intermédiaires. Quatre de ces colonnettes secondaires sont parfaitement butées par les grands cercles G des écoinçons, les huit autres butent contre le châssis. Quant aux rayons principaux E, quatre butent suivant les deux axes, et les huit autres sont maintenus par les trèfles H, qui, à leur tour, étrésillonnent les grands cercles d’écoinçons G. L’appareil de ce réseau de pierre est excellent, simple et résistant. En L, nous donnons la section du réseau principal ; en M, celle des redents. L’extérieur de la rose étant en V, on remarquera que le profil intérieur est plus plat que le profil extérieur, afin de masquer aussi peu que possibles les panneaux de vitraux par la saillie des moulures à l’intérieur, et de produire à l’extérieur des effets d’ombres et de lumières plus vifs. Ici, les vitraux et les armatures de fer sont en feuillure et non plus attachés contre le parement intérieur. Nous avons encore dans cette rose un exemple de la solidité de ces délicats treillis de pierre lorsqu’ils sont bien combinés ; car, malgré des plâtrages, des trous percés après coup, des mutilations nombreuses, la rose de Saint-Germain tient ; et lorsqu’il s’agira de la démarquer, beaucoup de ces morceaux pourront être utilisés. »

Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel

Dessin à la plume d'une patère en bronze gallo-romaine

Dessin à la plume par Zéphirin Robert d'une patère en bronze gallo-romaine, conservée au musée de Lons-le-Saulnier (n°71 du catalogue) et provenant de Condes. Zéphirin Robert, archiviste et archéologue, conservateur du Musée de Lons-le-Saulnier est un correspondant de la CTG.

Commission de Topographie des Gaules

Dessin aquarellé de bagues et d'objets d'ornements conservés au musée de Dornach

Dessin aquarellé de bagues dont l'une trouvée à Brumath en 1858 et d'objets d'ornement, tous conservés au musée de Dornach. Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878. Dans l'album noir 20A, il reste 21 dessins.

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Dessin aquarellé de bracelets conservés au musée de Dornach

Dessin aquarellé de bracelets avec dessins gravés, trouvés dans la banlieue de Mulhouse, conservés au musée de Dornach. Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878. Dans l'album noir 20A, il reste 21 dessins.

Commission de Topographie des Gaules

Dessin aquarellé de bracelets trouvés à proximité de Mulhouse

Dessin aquarellé de bracelets en bronze (dessinés en grandeur réelle) trouvés dans des fouilles faites le long de la route entre l'île Napoléon et Sausheim, près de Mulhouse. Les objets sont conservés au musée historique de Mulhouse. Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878.

Commission de Topographie des Gaules

Dessin aquarellé de bracelets, boucles d'oreilles et fibules trouvés dans le vignoble d'Habsheim, près de Mulhouse

Dessin aquarellé de bracelets, de boucles d'oreilles et de fibules (représentés en grandeur naturelle), trouvés dans le vignoble d'Habsheim, près de Mulhouse. Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878.

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Dessin aquarellé de kelts conservés au musée de Dornach

Dessin aquarellé de kelts en provenance de la forêt de Mertzwiller et de Haguenau, conservés au musée de Dornach. Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878. Dans l'album noir 20A, il reste 21 dessins.

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Dessin aquarellé d'épingles et d'un bracelet conservés au musée de Dornach

Dessin aquarellé d'épingles dont une trouvée à Igerwiller et d'un bracelet, l'ensemble est conservé au musée de Dornach? Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878. Dans l'album noir 20A, il reste 21 dessins.

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Dessin aquarellé d'un kelt et d'un bracelet conservé au musée de Dornach

Dessin aquarellé d'un kelt (hache) trouvé à Avenheim et d'un bracelet trouvé à Pfaffenhoffen, tous deux conservés au musée de Dornach. Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878. Dans l'album noir 20A, il reste 21 dessins.

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Dessin aquarellé d'un torque et d'un bracelet conservés au musée de Dornach

Dessin aquarellé d'un torque (trouvé Osthausen) et d'un bracelet (également trouvé à Osthausen) conservés au musée de Dornach. Le document fait partie d'un ensemble de 24 aquarelles dessinées par Dumontet achetées par M. Guégan pour 120 Frs en mai 1878. Dans l'album noir 20A, il reste 21 dessins.

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Dessin aquarellé d'une poterie micacée

Dessin aquarellé d'une poterie micacée datée du VIIIe au XIe siècle trouvée au Mans et conservée au musée du Mans. "Cette parcelle offre l'empreinte d'une rouelle sur le plat de la margelle." Dessin vraisemblablement réalisé par Eugène Hucher qui l'adresse à la Commission de la Topographie des Gaules.

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Dessin aquarellé d'une rouelle gauloise

Dessin aquarellé par Eugène Hucher d'une rouelle gauloise trouvée dans la Sarthe, décorant un instrument ou destinée à servir d'amulette sur une coiffure. L'objet est conservé au musée d'archéologie du Mans.

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Dessin de couteaux en bronze

Dessin aquarellé, réalisé d'après nature par Louis Revon, de couteaux en bronze pêchés par M. Carrard dans la station du port de Thonon. Les objets sont conservés au musée de Lausanne.

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Dessin de deux aiguilles à cheveux et de deux bracelets en jais

Dessin de deux aiguilles à cheveux et de deux bracelets en jais, d'un noir très brillant, trouvé le 6 août 1853, au fond d'un cercueil en plomb dans le cimetière gallo-romain d'Angers. Le dessin a été réalisé à Angers en juillet 1864 par Victor Godard-Faultrier, avocat, inspecteur des monuments historiques et correspondant de la CTG et du CTHS.

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Dessin de deux haches

Dessin réalisé en 1877 par Raimond Pottier de deux haches trouvées à Pontpoint et conservées au musée de la ville de Senlis. Le dessin porte une annotation : "Il y a au musée un tranchant de hache qui a dû servir dans une époque rapprochée à fendre le bois, la tête en est martelée."

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Dessin de deux haches en bronze trouvées en 1822

Dessin de deux haches antiques en bronze, retrouvées sur le territoire de la Chapelle-sur-Furieuse, en 1822 et conservées au musée municipal de Lons-le-Saulnier. Le dessin a été réalisé par Zéphirin Robert, archiviste et archéologue, conservateur du Musée de Lons-le-Saulnier et un correspondant de la CTG.

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