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Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Le lendemain samedi 12, l’équipage de la vénerie impériale chassait, comme nous l’avons déjà dit, dans la forêt de Saint-Germain. Le rendez-vous était aux Loges ; vers midi un quart, on lançait un premier cerf deuxième tête. L’animal, attaqué aux Brûlins, s’est fait prendre aux Petites-Routes, après quarante-cinq minutes de chasses ; puis on a lancé un autre cerf dix cors jeunement ; attaqué aux Petites-Routes, ce second cerf, qui, comme le premier, s’était trouvé seul au moment du lancer, a pris toute de suite une grande avance, et, pour la première fois passant par la nouvelle jonction des deux forêts, a fait un magnifique débuché dans celle de Marly, où il a été pris près de l’Etang-la-Ville, après trois heures quarante-cinq minutes de chasse. Il n’y a pas eu de curée à la suite de ces deux hallalis. Les veneurs et les amateurs étaient en très grand nombre ; on comptait au moins vingt personnes en costume officiel de vénerie, parmi lesquels nous citerons M. le comte de Nieuwerkerke, directeur des musées impériaux ; M. le général Fleury, premier écuyer de l’Empereur ; M. le marquis de Toulongeon, qui dirigeait la chasse ; M. le baron Lambert, et beaucoup d’autres personnes de distinction.
Un épisode assez curieux a marqué cette journée. En dehors des deux animaux de meute, un troisième cerf, suivi de quelques chiens et de deux ou trois veneurs, s’est fait chasser pendant trois heures et demie, et est venu se réfugier et se faire prendre par les chiens dans la chapelle actuellement en construction, à la maison impériale des Loges. Madame la supérieure, touchée de douleur de l’animal aux abois, a sollicité sa grâce, qui lui a été immédiatement accordée, et le pauvre cerf a pu regagner, du moins pour quelque temps encore, sa retraite sous les grands arbres de la foret. Il était cinq heures et demie lorsque les chasseurs, les amateurs et l’équipage rentraient en ville.
Avant-hier jeudi, le rendez-vous était à la Muette ; trois cerfs se sont trouvés sur pied ensemble. L’animal de meute, dont nous ne pourrons préciser l’âge exact, était un vieux et grand cerf, qui s’est fait battre dans toute la forêt et principalement aux environs des Loges. Sa dernière résistance, quand il a fait tête aux chiens, a été magnifique, et c’est n’est qu’en revenant plusieurs fois à la charge que la meute, au grand complet, a pu triompher de ses efforts suprêmes et énergiques. Après cet émouvant hallali, une fort belle curée s’est faite auprès de la mare aux Loges.
Les veneurs et les invités n’étaient peut-être pas en aussi grand nombre qu’à la chasse de samedi dernier, mais l’affluence des piétons était considérable à la marre aux Cannes, à la croix de Noailles et devant la maison des Loges. Le prince de la Moskowa, le marquis de Toulongeon, le baron Lambert, M. Fouquier de Mazières, inspecteur des forêts de la Couronne, assistaient à cette chasse qui, au dire de tous les vieux amateurs, a été admirablement menée, sous la direction de M. le général prince de la Moskowa, et était entièrement terminée vers trois heures et demie. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« L’Empereur est venu, hier vendredi, chasser à tir dans la forêt de Saint-Germain. Sa Majesté était accompagnée de S.A.R. le prince d’Orange, héritier présomptif de la couronne de Holland, de LL. EExc. MM. les maréchaux Magnan et Saint-Jean-d’Angély, du général Ney, prince de la Moscowa, du marquis de Toulongeon et du baron de Lange. La chasse a commencé dans les tirers de Garenne, à onze heure ; elle a été interrompue, vers midi, par un déjeuner dressé dans la forêt, sous une tente et sur l’emplacement de l’ancien fort Saint-Sébastien. La chasse a recommencé à une heure et a fini à quatre heures moins un quart.
L’Empereur était venu par Maisons, en calèche découverte conduite par des chevaux de sa poste particulière, et les voitures l’attendaient à la ferme de Garenne, dont Sa Majesté n’est partie qu’après avoir assisté à la reconnaissance du gibier. Enfin cette journée a été des plus brillants, et l’on parlait de près de sept cents faisans, de quinze chevreuils et d’une foule de lièvres et perdreaux. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Lundi dernier, l’Empereur est venu chasser à tir à Saint-Germain. Sa Majesté est passée à Maisons à dix heures et demie ; la chasse a commencé à Fromainville à onze heures ; le déjeuner a eu lieu à midi à la chaumière rustique. A trois heures et demie, la chasse était terminée, le retour s’est effectué à quatre heures par Maisons, dont toutes les fenêtres étaient pavoisées sur le passage de l’Empereur.
Les personnages de distinction qui, avec ceux de la Maison et du service de l’Empereur, accompagnaient Sa Majesté étaient, autant qu’il nous a été possible de nous renseigner : MM. le prince Joachim Murat, de Corberon, Pietri, secrétaire ; le prince de la Moskowa, Costa de Beauregard, Raimbaud, écuyer ; Cruzman, officier d’ordonnance, et le docteur baron Corvisart. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Les chasses à courre de la vénerie de l’Empereur se succèdent régulièrement en forêt, de cinq jours en cinq jours. Celle de samedi dernier, favorisée par un temps magnifique, avait attiré une grande quantité de Parisiens, auxquels paraissaient s’être joints quelques étrangers appelés en France par la circonstance du Congrès. La chasse, qui s’est passée du reste dans les environs de la croix de Noailles, a duré fort peu de temps et n’a pas offert d’épisodes remarquables. Il n’en est pas de même de celle de jeudi, où le pauvre cerf a été soumis à de rudes émotions avant d’aller trouver sa fin entre les rails du chemin de fer de Rouen. Lancé d’abord dans les cantons avoisinant la Muette, le cerf est venu, sous l’habitude, vers la mare aux Cannes, où il était attendu par une prodigieuse quantité de spectateurs, que, suivi seulement d’un seul chien, il a, après avoir pris l’eau, rebroussé chemin pour retourner au lancer ; puis, retrouvant sur sa route la meute ennemie, harcelé, exaspéré, faisant tête aux chiens, frappé, dit-on, de deux coups de couteaux de chasse, il est allé, après avoir franchi une voiture entre les chevaux et la caisse, s’élancer par-dessus le treillage du chemin de fer et tomber sur la voie, d’où il a fallu, en rompant les chiens, s’empresser de retirer son corps, et où, nous a-t-on assuré, cinq minutes après, arrivait un train à grande vitesse. Le prince Napoléon assistait à cette chasse, qui avait attiré beaucoup de cavaliers étrangers et une véritable foule d’habitants de la ville. S’il faut s’en rapporter à l’usage habituel, la première chasse aurait lieu mardi prochain. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Hier, vendredi, l’Empereur est venu chasser à tir dans la forêt ; la chasse, commencée dans les tirés de Garennes vers onze heures, était finie à trois heures. Le régiment des Cuirassiers de la Garde avait, selon l’usage, fourni les rabatteurs, et le nombre des pièces abattues a, dit-on, été considérable. S. M. était accompagnée de S. Ex. le maréchal Magnan, ainsi que de MM. Edgard Ney, Fould, Lepic, Préfet, de Marnezia, de Chaumont-Quitry et de Pierre. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Avant-hier jeudi, S. M. l’Empereur est venu chasser à tir dans la forêt de Saint-Germain. L’ouverture de la chasse a eu lieu vers onze heures dans les réserves de Fromainville ; à midi un quart, Sa Majesté déjeunait sous une tente dressée sur l’emplacement de l’ancien fort Saint-Sébastien ; la chasse, reprise à une heure, était terminée à quatre. Parmi les personnes qui avaient l’honneur d’accompagner l’Empereur, nous pouvons citer le prince Ney de la Moscowa, M. le marquis de Toulongeon, M. Bacciocchi, grand chambellan, le général Fleury, MM. de Gramont, officier d’ordonnance, de Lezay-Marmézia, comte d’Ornano et baron Delage. Un grand nombre de pièces ont été abattues, tant en chevreuils qu’en faisans, lièvres, lapins et perdrix. Un temps superbe, celui qui semble presque toujours signaler la présence de l’Empereur, avait favorisé cette première chasse de la saison. Le régiment de cavalerie de la Garde n’étant pas encore installé, le service des rabatteurs a été fait par les soldats du 6e de Ligne, qui, selon l’usage adopté aux chasses de l’Empereur, ont reçu chacun une gratification en numéraire et une ou deux pièces de gibier. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Mardi dernier, l’Empereur est venu en quelque sorte inopinément chasser dans notre forêt. S. M. était accompagnée d’une partie de ses invités de Compiègne et des officiers ordinaires de ses chiens. Venu de Compiègne par un train express jusqu’à Pontoise, l’Empereur est monté en voiture, et après avoir passé la Seine à Conflans, vers onze heures, est entré immédiatement en chasse en la commençant du côté opposé à celui d’où Sa Majesté part ordinairement pour parcourir le tiré dans toute son étendue. Après un déjeuner à la ferme de Garenne, la chasse a continué jusque vers quatre heures, et les voitures sont reparties alors pour Pontoise, où le train express attendait Sa Majesté pour le reconduire à Compiègne. La direction inaccoutumée de la chasse n’a pas permis que S. M. pût visiter le nouveau kiosque-chalet construit par M. Henri Ramage, notre concitoyen, pour Son Altesse le prince impérial et dont l’Illustration a donné un dessin dans son numéro de samedi dernier. On dit le plus grand bien de cet ouvrage d’art, dont nous espérons entretenir nos lecteurs, mais seulement lorsque, dans une des prochaines chasses de la saison, il aura été soumis à l’appréciation de l’Empereur, dont la visite est, cela se conçoit, vivement désirée par le constructeur. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Aux détails que nous avons donnés dans notre dernier numéro sur la chasse de l’Empereur dans les tirés de Fromainville, et où nous avons dit qu’assistait entre autres Son Excellence le maréchal Magnan, nous pouvons ajouter, de bonne source, les renseignements suivants :
Sa Majesté était accompagnée de MM. le maréchal comte Randon, ministre de la Guerre, Rouland, ministre de l’Instruction publique, des maréchaux duc de Magenta, Niel, Regnault de Saint-Jean-d’Angely, des généraux Fleury, premier écuyer de l’Empereur, et prince de la Moskowa, premier veneur.
L’Empereur et ses invités sont partis de Paris en char-à-bancs à neuf heures et demie.
La chasse a commencé à onze heures. A midi on a déjeuné en forêt.
Après le déjeuner, la chasse a été reprise et s’est prolongée jusqu’à quatre heures du soir.
Les tirés de la forêt de Saint-Germain sont, on le sait, les plus beaux qui existent ; ils s’étendent sur un parcours de 14 kilomètres.
Le nombre des pièces abattues a été de 813 : 400 faisant, 40 chevreuils, ce qui fait pour chaque chasseur une moyenne d’environ 70 pièces. L’Empereur en a tiré pour sa part 241. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Les chasses à courre de la vénerie impériale se succèdent avec régularité, et attirent chaque fois un plus grand nombre d’invités et d’amateurs. Celle qui a eu lieu samedi 22 janvier n’a pas, au dire des connaisseurs, été ce que l’on aurait pu désirer. Quoiqu’il fit beau temps, le vent était encore très fort, et les chiens ont pris plusieurs fois le change et fait plusieurs chasses. Le cerf, lancé aux environs de la Muette, a été pris par les chiens, qui l’on, en quelque sorte, dévoré sur place, dans la direction du village d’Achères, vers l’étoile du Grand-Maître. Un certain nombre de personnes attendaient la chasse près de la marre aux Cannes, mais leur espoir a été déçu. On a vu seulement, vers trois heures, un cerf de haute taille, paraissant sur ses fins, et suivi d’un seul chien, également hors d’haleine, traverser, au très petit galop, le pavé de la route des Loges.
On nous a dit qu’au moment de l’hallali, le pauvre animal était venu, après un long accul, tomber épuisé à peu de distance des veneurs. On lui aurait fait grâce alors, mais au moment où, selon l’usage, un piqueur s’approchait de lui pour le marquer à l’oreille, il aurait, nous dit-on, encore retrouvé assez de force pour prendre de nouveau une fuite dans laquelle on s’est gardé de le poursuivre. La chasse a fini vers quatre heures, et les veneurs et l’équipage sont rentrés complètement, mouillés par une pluie finie et serrée qui n’a cessé de tomber pendant toute l’après-midi. Avec le personnel officiel et habituel de la vénerie, nous pouvons citer, parmi les veneurs et invités, MM. le duc de Vicence, de Castel-Bajac, le baron de Pierre, écuyer de S. M. l’Impératrice, un grand nombre d’amateurs, et plusieurs officiers du 2e cuirassiers de la Garde.
Avant-hier, la journée s’est présentée sous le plus bel aspect. Le bruit s’était répandu que le rendez-vous était fixé à la pelouse des Loges, c’est-à-dire dans un lieu très accessible aux piétons. De plus, la présence vers onze heures, sur la place du Château, d’une voiture de chasse, attelée de quatre chevaux, et conduite par des postillons à la livrée de l’Empereur, avait fait croire à la possibilité de l’arrivée de Sa Majesté par le chemin de fer. Dès ce moment, la foule est venue de tous les quartiers de la ville ; les abords du débarcadère se sont remplis de curieux, tandis qu’une longue file de piétons, de toutes classes, donnaient à la contre-allée de la route des Loges l’animation des jours de notre fameuse fête de septembre. Si l’espérance de voir et d’acclamer l’Empereur, dont la présence est depuis si longtemps désirée dans notre ville, a été déçue, les intrépides amateurs qui ont pu suivre la meute, du rendez-vous jusqu’auprès de Fromainville, c’est-à-dire à l’extrémité de la forêt, ont dû cette fois jouir d’une chasse magnifiquement menée. L’animal, lancé vers midi et demi, était un cerf de deuxième tête ; trois cerfs se sont trouvés sur pied en même temps ; mais les chiens, parfaitement ralliés sur la bonne voie, ont constamment suivi l’animal de meute dans ses nombreux détours jusqu’à l’endroit que nous venons d’indiquer, où ont eu lieu, près des tirés réservés, l’hallali et la curée.
On avait pensé un instant que la chasse se dirigeait par la nouvelle jonction vers la forêt de Marly, où des relais avaient été disposés à cet effet, mais le cerf n’a pas jugé à propos de faire ce débuché, nouveau pour lui. A quatre heures, toute le monde rentrait en ville ; l’affluence de piétons et de cavaliers était immense, et les invités fort nombreux. Parmi les personnes de distinction qui assistaient à cette chasse, on remarquait, avec M. de la Tour Maubourg et M. le baron Lambert qui la dirigeaient, le prince de la Moskowa, le duc de Vicence, le baron Delessert, M. le docteur Aubin, et plusieurs autres invités ou sportmens très connus et dont les noms nous échappent. Avant de monter en voiture pour se rendre au rendez-vous, la plupart de ces messieurs avaient fait à la hâte un déjeuner de chasse, préparé au pavillon Henri IV, par les soins de M. Collinet, leur hôte habituel. La première chasse à courre aura lieu, nous assure-t-on, mardi prochain 1er février. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« La saison des chasses à courre par l’équipage de la vénerie impériale a été close, avant-hier jeudi, par une fort belle chasse dans la forêt de Saint-Germain ; les deux dernières s’étaient faites dans la forêt de Marly, et l’une d’elles surtout, celle du lundi 28 février, avait été favorisée par une magnifique journée printanière.
Une grande quantité de curieux et d’amateurs avait suivi chacune des dernières chasses soit à cheval, soit en voiture, voire même pédestrement, mais les veneurs en habit officiel ont fait généralement défaut, et leur absence a naturellement été attribuée aux préparatifs et aux fatigues des splendides fêtes travesties qui se sont succédées dans les hautes régions du monde parisien.
Le rendez-vous avant-hier était à la Muette. Vers midi et demi, on a lancé un cerf quatrième tête qui, attaqué à Fromainville, s’est fait battre, pendant cinq quarts d’heure, dans une grande partie de la forêt ; l’animal pris à la mare du Souillard, la curée s’est faite sur la route de la Muette, près de l’étoile du Fey. Il était trois heures et demie lorsque les chasseurs sont rentrés en ville. C’était le prince de la Moskowa qui dirigeait cette chasse, qui cette fois, en outre d’un grand nombre de curieux, avait amené beaucoup d’invités et d’amateurs. Le marquis de Toulongeon, le baron Lambert, MM. Fouquier de Mazières et Roche, inspecteur et garde général des forêts de la Couronne, assistaient à cette chasse, suivie aussi par plusieurs cavaliers de distinction, parmi lesquels nous avons cru reconnaître, comme à celles précédents, MM. le prince de Chimay, le baron Niel et aussi plusieurs sportmens français et anglais, dont quelques-uns portaient le frac écarlate de la Société des Chasses de Livry.
Cette journée a été, comme nous venons de le dire, la dernière de cette année dans notre forêt de Saint-Germain. Les équipages de la Vénerie, officiers commandants, veneurs, piqueurs, valets de chiens, chevaux et meute, partent après-demain lundi pour la résidence impériale de Rambouillet. »

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