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Construction et travaux Français
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Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 5 janvier 1884
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, conformément à vos instructions, le projet de décoration en plomb de la flèche en charpente de la chapelle de Saint-Germain, modifié suivant les observations du comité des Monuments historiques.
Le style de la décoration est XIIIème siècle, les moulures, crochets, gargouilles du monument serviront de types pour l’exécution des modèles de la couverture de la flèche.
Les dessins, qui se composent d’une feuille d’ensemble à l’échelle de 0,02 cent. et d’une feuille de détails à 0,10 cent. sont accompagnés d’un devis de la dépense, qui dans le nouveau projet ne s’élèverait qu’à la somme de 33152 f. 58 cent., y compris les imprévus et les honoraires de l’architecte. Cette dépense est répartie entre les deux services des Palais nationaux et bâtiments civils, et des Monuments historiques.
Ce travail ferait l’objet de deux annuités. Dans la première (1885), on ferait les modèles et on préparerait les matériaux. La mise en place s’effectuerait dans la seconde annuité 1886 et la dépense par suite pourrait être répartie en deux exercices.
Il est temps de couvrir les bois de la flèche, qui sont exposés aux intempéries depuis plus de dix ans, et de terminer cette partie de la chapelle qui se relie aux bâtiments du sud du château, sur la rue Thiers, qui sont complètement terminés.
Dans l’état actuel, la flèche en bois fait une tâche fâcheuse au milieu des constructions achevées.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué et obéissant serviteur.
A. Lafollye
Architecte des Bâtiments civils attaché à la commission des Monuments historiques »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettres concernant la fontaine que le roi veut faire faire à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 58] Guillaume Preudomme, conseiller du Roy, general de ses finances et tresorier de son espargne, veues par nous les lettres patentes du Roy nostre sire donnees a Fontainebleau le 28e de juillet dernier passé auxquelles les presentes sont attachees sous nostre signet par lesquelles et pour les causes contenues en icelles led. sieur a commis, ordonné et deputé Nicolas Picart, receveur des tailles de Carenten, a tenir le compte et faire les payemens de la despence des bastimens, ouvrages et ediffices que led. seigneur a advisé et ordonné et poura cy apres adviser et ordonner estre faits au lieu et place de Fontainbealu, au bout de la forest de Boullongne les Paris et de la fontaine qu’il a intention de faire venir par thuyaux en son chastel et maison de Saint Germain en Laye, et ce des deniers que aud. Picart led. sieur fera appointer, bailler et delivrer pour ce faire, et laquelle despence il sera tenu de faire selon et ensuivant les ordonnances, roolles, pris et marchez qui en seront faits par messire Jean de La Barre, chevalier, comte d’Estampes, prevost et bailly de Paris et premier gentilhomme de la chambre dud. sieur, Nicolas de Neufville, chevalier, sieur de Villeroy et tresorier de France, et Pierre de Balsac, aussy chevalier, sieur d’Entragues, ou l’un d’eux en l’absence de l’autre, et par le contreroolle de Florimond de Champeverne, varlet de chambre ordinaire dud. sieur, lesquels et chacun d’eux il a aussy a ce commis et deputez, et aux gages ou taxations qui aud. Picart seront cy apres par led. sieur taxez et ordonnez, nous apres que dudit Picart avons prins et receu le serment pour ce veu et en tel cas accoustumé, consentons l’enterinement et accomplissement desd. lettres, en souffrant et permettant que tous et chacuns les payemens que led. Picart aura faits par lesd. ordonnances, roolles ou certiffications et ce en suivant lesd. pris et marchez qui desd. ediffices et marchez seront faits par led. sieur de La Barre, de Neufville et Balsac ou l’un d’eux, contreroollez par led. Champeverne, soient passez et allouez en la despence des comptes et rabbatus de sa recepte d’icelle commission tout ainsy et par la forme et manière que le Roy nostre sire le veult et mande par cesd. lettres. Donné soubz nostre dit signé le 8e octobre l’an 1528.
Signé Preudomme
Et plus bas est escript L’an 1535, le samedy 6e de novembre, collation a esté faitte par les notaires cy souscripts des copies cy dessus aux originaux escriptes en parchemin, sains et entiers.
Ainsi signé F. Sarrasin et M. de Felin »

Marché pour des travaux au manège de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Michel Duhamel, Jacques Bazinet et Charles Lallemant, tous massons demeurans à Sainct Germain en Laye, lesquels se sont obligez à et envers Anthoine Delarue, masson des Bastimens du Roy demeurant aud. Sainct Germain, à ce present et acceptant, de faire et parfaire tous et chacuns les ouvrages de massonnerie que led. sieur Delarue a entrepris pour le Roy tant au manege que autres lieux en deppendans, lesquels ouvrages se feront par lesd. entrepreneurs incessament et sans discontinuation, et à la charge qu’ils y metront nombre de huit massons en sorte que lesdits ouvrages ne demeurant point à faire. Ce present marché fait à la charge de par led. sieur Delarue fournir de tous materiaux necessaires pour lesd. ouvrages comme plastre, moellon, chaux, sable, eau et equipage, en sorte que lesd. entrepreneurs ne fourniront que de leur peine seullement, et outre moyennant la somme de trois livres cinq sols pour chacune thoise desd. ouvrages que led. sieur Delarue promet et s’oblige bailler et payer de quinze jours en quinze jours, mesme led. sieur Delarue promet leur faire amener et charoyer tous lesd. matereaulx sur le lieu où ils travailleront. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye en l’esture dud. notaire soubzsigné es presence d’Edme Renault et Jacques Le Noir demeurant aud. Sainct Germain, tesmoings, l’an mil six cens soixante dix neuf, le quinze octobre, et ont signé.
Charle Normant, A. Delarue
Bazinet, Michel Duhmel
Renault, Le Noir, Guillon de Fonteny »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« A Versailles, le 30e octobre 1665
Monsieur Perrault a eu grand soing de m’envoyer l’ordre pour faire continuer le travail du sieur Delaulnay dont le Roy fut fort satisfait à son dernier voyage. J’ay esté ce jourd’huy de grand matin avec ledit Delaulnay à Meudon et ay fait cherier une partie de la terre d’Hollande que nous avons trouvé dans une des caves dudit chasteau, de sorte que il n’a presentement aucun subject de retarder son ouvrages, ausquelles pouvant travailler incessament je croy qu’il seroit necessaire de boucher les arcades pour y travailler pendant les froidures.
Mondit sieur Perrault n’a pas aussy manqué de faire presser le serrurier pour l’achevement du petit escaillier de la pompe, qui sera sur le lieu mardy, lequel feray aussitost pozer.
Le rondeau du jardin bas est achevé, tant pour la pierre que glaize. On travaille à glaizer l’aultre bassin.
Les deux tierres de gazon d’un des costez du parterre du jardin bas est pozé.
Tous nos ouvrages finissent, et croi que dans la fin du moy prochain nous n’aurons plus rien à faire qu’à remplir nos glassieres.
Tous les ouvrages que vous avez ordonné de faire à Saint Germain sont achevés, et le tout fort propre et net, mesme les fossés du chasteau vieil où il ne se voit aucune petitte herbe, et dressés au ratteau, les terrasses haultes dudit chasteau vieil fort nettes, l’orangerie, les cours et les terrasses des grottes fort propres, et ne reste pluq qu’à achever la rempe du bout de la gallerie du costé du Pec, que le sieur Francine fera achever dans la semaine apres les festes.
Je voy mon fils (à la fin de la semaine prochaine) sens occupation audit Saint Germain (sens nouvel ordre), ce qui me faict tres humblement vous supplier de le continuer, soit dans les bastiments, ou dans quelqu’autre employ qu’il vous plaira, et se rendra capable (cependant qu’il est en halaine) de s’en acquitter avec grand soing, diligence et fidelité.
Petit »

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux à mener au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, inspecteur général, a la parole pour la lecture de son rapport sur les projets dressés par M. Lafollye, architecte, ayant pour objet : le premier de modifier et de compléter les dispositions prises par M. Millet, son prédécesseur, pour l’installation de la bibliothèque et celle du logement du conservateur du musée, le second la construction de l’entrée primitive de la chapelle et de la verrière placée au-dessus de la porte, côté de la cour.
Plaçant sous les yeux du conseil les plans anciennement dressés par M. Millet et ceux de M. Lafollye, M. Questel donne communication du rapport rédigé par ce dernier architecte à l’appui de son projet et accompagne cette lecture e toutes les explications propres à aider le conseil dans son travail de comparaison et d’appréciation.
Le premier projet de M. Lafollye ne soulève aucune critique et le conseil serait tout disposé à l’adopter préférablement à celui de M. Millet, mais le 2e projet ne se présente pas dans les mêmes conditions : la dépense de son exécution doit être partagée par le ministère des Beaux-Arts aussi, se réunissant à l’opinion de son rapporteur, le conseil pense-t-il qu’il ne pourrait être pris de décision que lorsque l’on aurait fait sur place un examen auquel serait conviée d’assister une délégation des archives des Monuments historiques essentiellement intéressés dans la question.
En conséquence, le conseil ajourne son avis sur l’ensemble des travaux à exécuter jusqu’après sa visite au château de Saint-Germain. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant des travaux à opérer à la gare du chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le [29] décembre 1884
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 11 courant, vous avez bien voulu me demander de vous faire connaître les observations que j’avais à présenter sur les renseignements recueillis par monsieur le ministre des Travaux publics au sujet de l’encoche que fait actuellement la gare du chemin de fer sur le parterre de Saint-Germain, ainsi que sur l’utilité de la modification qu’on propose d’apporter dès à présent à la bordure du parterre et à celle du trottoir.
Je n’avais pas connaissance de la décision ministérielle du 23 janvier 1853 déliant la compagnie, comme le dit monsieur le ministre des Travaux publics, de la servitude du recouvrement de l’encoche. Cette décision ne figure pas dans notre dossier et je pense qu’il serait utile d’en recevoir une copie du ministère des Travaux publics.
L’existence de cette pièce tranche la question. Ainsi, le 24 mai 1845, M. de Montalivet, intendant général de la Liste civile, insiste vivement dans sa lettre au préfet de Seine-et-Oise sur la stricte observation des conditions imposées à la compagnie du chemin de fer à propos de l’établissement de la gare sur le parterre. Il ajoute que les modifications par lui réclamées se trouvent indiquées sur le plan officiel du 8 avril 1845 portant sa signature et celle de M. Pereire, directeur de la compagnie. La légende de ce plan indique l’encoche dont il s’agit comme surface concédée en souterrain et non pas en tranchée ouverte à ciel découvert, ainsi que le reste de la gare. Il n’y a donc pas d’équivoque possible. On accorde bien à la compagnie la jouissance du dessous et non pas celle du dessus.
Et cependant, huit ans plus tard, une décision ministérielle intervient qui transforme la concession faite comme partie souterraine en concession faite pour tranchée à ciel découvert, et cette décision ministérielle parait déterminée par un avis favorable du conseil municipal de Saint-Germain, ignorant alors des véritables intérêts de la Ville et de l’Etat, et qui, trente ans plus tard, instruit par l’expérience, revient sur une approbation trop légèrement donnée et demande qu’on profite des travaux à exécuter à la gare pour supprimer l’empiètement commis sur la promenade en 1853.
Su les termes de la décision ministérielle de cette époque sont suffisamment catégoriques, il n’y a plus à discuter aujourd’hui sur la question de droit. Il ne reste plus qu’à examiner le genre de travaux que la compagnie se proposerait d’exécuter pour donner satisfaction à la réclamation qui lui est adressée.
Dans sa lettre du 3 décembre dernier, monsieur le ministre des Travaux publics est d’avis qu’il y aurait lieu d’ajourner le recouvrement de l’encoche jusqu’à l’adoption définitive des dispositions proposées pour la gare transformée, et il ajoute qu’« il semble d’ailleurs facile de réaliser immédiatement et à peu de frais une amélioration qui atténuerait l’irrégularité formée par le mur du chemin de fer au moyen d’une simple rectification de la bordure actuelle du parterre ».
N’ayant sous les yeux aucun projet relatif à l’amélioration dont il est parlé ci-dessus, il ne m’est pas possible d’émettre un avis à cet égard. J’ajouterai que jusqu’à présent, je n’aperçois par la possibilité de la réaliser. S’il fallait pour cela empiéter encore sur les massifs du parterre déjà clos et plantés, la solution serait absolument inadmissible. Je comprends qu’on les agrandisse, mais non pas qu’on les diminue.
Il me parait donc prudent, dans l’incertitude où l’on se trouve, d’attendre que la compagnie exécute ses travaux définitifs, pourvu qu’elle soit informée par monsieur le ministre des Travaux publics qu’elle devra prendre les dispositions nécessaires pour rétablir les choses dans l’état où elles se trouvaient avant la décision ministérielle du 23 janvier 1853 et qu’en outre les projets de la compagnie seront soumis, avant leur exécution, à la direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux, afin d’éviter tout malentendu pour l’avenir.
En ce qui concerne la dépense, il ne serait pas juste de faire payer à la ville de Saint-Germain le rétablissement complet du trottoir au-dessus de l’encoche après l’avoir privée pendant trente ans d’une partie de sa promenade. Dans tous les cas, le but principal qu’on se propose est d’obtenir la rectification de l’encoche, sous réserve plus tard, quand on connaitra exactement le travail à exécuter et la dépense à faire, de répartir celle-ci entre l’Etat, la compagnie du chemin de fer et la ville de Saint-Germain. Et je crois utile d’avertir celle-ci dès à présent de la situation qui lui a été faite par le vote émis le 12 novembre 1852 par son conseil municipal.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement d’une nouvelle voie de chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 11 octobre 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que l’ingénieur de la compagnie des chemins de fer de l’ouest vient de faire des relevés dans le parterre de Saint-Germain.
Ces relevés sont relatifs au tracé d’une voie destinée à relier la gare de Saint-Germain au chemin de fer de grande communication.
Le projet donné par la compagnie, déposé à la préfecture de Versailles, comporte de profondes modifications dans la direction du tunnel et des abords de la gare.
J’ai cru devoir prévenir Monsieur le Ministre de ces faits, afin que le projet ne puisse avoir de suite sans que votre administration en soit régulièrement saisie, qu’elle puisse connaître les parties du Domaine qui sont affectées, et pouvoir ainsi présenter les observations auxquelles l’intérêt du Domaine pourraient donner lieu.
Déjà, lors du premier établissement, on a placé la gare trop près du château, on a retiré ainsi à l’entrée des parterres sur la ville toute son importance, on a encore commis une faute en ne forçant pas la compagnie à couvrir le quai de droite comme elle l’a fait pour le quai de gauche ; la gare eût été dans l’alignement du mur de soutènnement et l’on eut ainsi évité un décrochement qui gêne la circulation, le long de la gare.
Pénétré qu’il était de toute nécessité que le projet dressé par la compagnie soit communiqué à votre administration, j’ai cru devoir mettre Monsieur le Ministre au courant de ces faits, afin qu’il puisse prendre les mesures qu’il jugera convenable.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé, le 18 juin dernier, que les travaux de charpente, serrurerie, peinture et vitrerie à entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye pour la continuation des travaux de restauration seraient mis en adjudication et vous avez approuvé, en même temps, les pièces nécessaires à cette opération.
En vertu de l’arrêté du 9 avril 1878 qui a institué une commission chargée d’examiner les conditions d’admissibilité des entrepreneurs appelés à prendre part aux adjudications restreintes du service des Bâtiments civils et des palais nationaux, il a été dressé par cette commission, pour le 3e trimestre de 1879, un tableau que vous avez approuvé le 3 juillet courant.
Les entrepreneurs des différentes natures de travaux à exécuter portés sur ce tableau comme aptes à concourir aux adjudications du service des Bâtiments civils et des palais nationaux et domiciliés dans le département de Seine-et-Oise ont été invités à déposer des soumissions cachetées au 1er bureau de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux.
La séance d’adjudication a eu lieu le 12 du présent mois, dans la salle du conseil général des Bâtiments civils, en présent de M. Langlois de Neuville, directeur des Bâtiments civils et des palais nationaux, votre délégué, assisté de Poulin, chef de la division des Bâtiments civils, MM. Pitre, contrôleur principal des Bâtiments civils, et Lafollye, architecte du château de Saint-Germain.
Mais, avant d’ouvrir ces soumissions, M. le président a fait remarquer, sur l’observation de M. l’architecte du château, que la mise en adjudication ne saurait s’appliquer aux travaux de la chapelle, les dépenses en étant payées partie sur les fonds du budget du ministère des Travaux publics et partie sur les fonds du budget du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. L’adjudicataire pourra néanmoins être chargé de ces travaux s’il est agréé par M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts.
Par suite de cette réserve, les travaux de charpente évalués à 30000 f. dans le devis ne sont plus portés dans l’adjudication que pour la somme de 20000 f., ceux de serrurerie, évalués à 25000 f., sont réduits à 20000 f., et les ouvrages de peinture et vitrerie, portés pour 20000 f., se trouvent ramenés à la somme de 18000 f.
Les entrepreneurs ayant tous accepté cette modification, leurs soumissions ont été décachetées et il résulte des procès-verbaux dressés pendant la séance que les entrepreneurs dont les noms suivent, ayant présenté les offres les plus avantageuses, ont été déclarés adjudicataires sous la réserve de votre approbation, savoir :
Charpente : M. Breton, travaux évalués à 20000 f., rabais 26 %.
Serrurerie : M. Moutier, travaux évalués à 20000 f., rabais 7 %.
Peinture et vitrerie : M. Robiche, travaux évalués à 18000 f., rabais 14 %.
Aux termes des soumissions que ces entrepreneurs ont souscrites pour concourir à ces adjudications, ils s’engagent à exécuter les travaux de leur profession aux conditions stipulées aux cahiers de charges et moyennant les rabais ci-dessus indiqués, sur les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877.
Ils consentent également à déposer un cautionnement en garantie de la bonne exécution des travaux qui leur sont confiés.
Ces adjudications étant régulières, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien les approuver et de signer, à cet effet, le présent rapport ainsi que les procès-verbaux qui y sont joints.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 28 juillet 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux de menuiserie au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé qu’à l’exception des travaux de maçonnerie et de sculpture ornementale, tous les autres ouvrages relatifs à la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye feraient l’objet d’adjudications pour une période comprenant cinq années et, le 18 juin dernier, vous avez approuvé les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, menuiserie, serrurerie, peinture et vitrerie.
Depuis cette époque, M. l’architecte du château de Saint-Germain vous a adressé une lettre par laquelle l’entrepreneur de menuiserie demande que l’exécution des travaux de sa profession lui soit continuée au moyen d’un marché de gré à gré, pour lui permettre d’écouler un approvisionnement de bois assez considérable qu’il évalue à 30000 f. et dont il avait dû se précautionner en raison des ordres qu’il avait reçus de M. Millet, ancien architecte du château, qui comptait donner, en 1879, une grande impulsion aux travaux de menuiserie comprenant l’établissement de meubles, panneaux, lambris etc. Les bois approvisionnés ont des dimensions de grosseur qui ne se trouvent pas dans les échantillons du commerce et l’entrepreneur aurait une perte réelle à supporter s’il ne trouvait pas à les employer en vue de leur destination.
M. Lafollye, architecte, successeur de M. Millet, que vous avez consulté au sujet de la réclamation du sieur Berthier, vous expose dans le rapport ci-joint qu’il a constaté dans les chantiers de cet entrepreneur une quantité de bois destinée aux travaux du château de Saint-Germain qu’il évalue non à 30000 f. mais à 20000 f. seulement, que ces bois sont secs et de belle qualité, et qu’en raison de la rareté de tels échantillons il pense que l’administration aurait intérêt à les employer, que, d’un autre côté, M. Berthier a consenti à élever le chiffre de son rabais de 7 à 10 % et que, dans ces conditions, la demande de cet entrepreneur peut être accueillie favorablement pour les travaux de l’année courante.
En conséquence, il a fait établir la soumission ci-jointe par laquelle M. Berthier s’engage à exécuter en 1879 les travaux de menuiserie évalués à 16000 f. moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 10 % sur ces prix.
Les motifs invoqués par l’entrepreneur et dont l’architecte certifie l’exactitude, l’augmentation du rabais qui, à raison de la qualité exceptionnelle des bois, sauvegarde les intérêts de l’Etat dans une proportion suffisante, le style particulier de l’édifice, qui donne à la menuiserie spéciale qu’il convient d’y exécuter le caractère de travaux d’art et de précision visés par le règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 me paraissent de nature à faire prendre la demande du sieur Berthier en considération. Aussi, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de vouloir bien décider que les travaux de menuiserie à exécuter pendant l’année 1879 ne feront pas partie de l’adjudication des autres travaux et qu’ils seront confiés à M. Berthier, qui a été chargé jusqu’à ce jour des travaux de menuiserie au moyen de marchés de gré à gré.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous prierai, Monsieur le Ministre, d’approuver le présent rapport et la soumission qui l’accompagne et de signer l’arrêté ci-joint qui doit être produit à l’appui de toute dépense dépassant la somme de 1000 f.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 7 juillet 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 13000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1879, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 28 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée, jusqu’à concurrence de 100000 f., à la continuation des travaux de restauration de la façade sud. Le surplus doit servir à l’aménagement de trois pièces situées à l’angle nord-est des bâtiments.
Conformément aux instructions que vous lui avez données, en lui notifiant l’allocation de ce crédit, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par matières d’ouvrages qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 64761 f. 90
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Total des travaux : 118761,90
Frais d’agence, honoraires, imprévus : 11238,10
Total égale : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette répartition.
Vous avez décidé, le 8 mai dernier, que les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, qui ne présentent pas de difficulté spéciale, feraient l’objet d’une adjudication.
M. Lafollye, pour se conformer à cette décision, a dressé, de concert avec le service du contrôle des Bâtiments civils, les cahiers des charges particulières qui doivent être imposées aux entrepreneurs.
Ces adjudications comprendraient les travaux à exécuter pendant cinq années, de 1879 à 1883 inclusivement.
Ils sont évalués ainsi qu’il suit pour cette période d’après le devis général :
Charpente : 30000 f.
Menuiserie : 40000 f.
Serrurerie : 25000 f.
Peinture et vitrerie : 20000 f.
Total : 115000 f. 00
Les cahiers des charges, ci-joints, contiennent toutes les stipulations, clauses et conditions nécessaires pour assurer la bonne exécution des travaux et garantir les intérêts de l’Etat.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien autoriser la mise en adjudication des travaux ci-dessus indiqués et d’approuver, à cet effet, les devis et cahiers des charges dont il s’agit.
D’un autre côté, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver les soumissions que l’architecte a fait souscrire pour l’exécution des travaux de maçonnerie, de sculpture et de sculpture d’ornements.
En ce qui concerne les travaux de maçonnerie, dont la dépense s’élève pour 1879 à la somme de 65000 f., vous avez admis en principe, par la lettre présentée le 8 mai dernier et ainsi que vous l’aviez décidé l’année dernière, que ces travaux, d’une nature toute spéciale, seraient exécutés au moyen de marchés de gré à gré.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir la proposition de M. Lafollye, qui demande que ces travaux soient l’objet d’une soumission. Ils peuvent en effet être assimilés aux ouvrages d’art et compris dans la catégorie des travaux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1er, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Quant aux travaux de sculpture et de sculpture d’ornement ci-après désignés, ils rentrent dans la catégorie des travaux d’art et les dispositions ci-dessus relatées leur sont applicables.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes, savoir :
Maçonnerie : MM. Morin père et fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 65000 f., moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. %.
Sculpture : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3500 f., sans rabais et moyennant les prix de règlement qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution des travaux et en raison de leur degré de perfection.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 f., sans rabais, et moyennant les prix de règlement.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que l’arrêté qui l’accompagne et qui est relatif aux travaux dont le chiffre excède 10000 f.
Je vous demanderai également de signer les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, ainsi que les soumissions relatives aux travaux de maçonnerie et de sculpture.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 18 juin 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Devis de travaux à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, 31 mai 1879
Restauration du château de Saint-Germain
Devis descriptif des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie à exécuter au château pendant les exercices 1879, 1880, 1881, 1882 et 1883
Charpente
Les travaux de charpente compris dans les exercices ci-dessus mentionnés se composent des ouvrages à exécuter seulement à titre provisoire et des ouvrages à exécuter à titre définitif.
Les ouvrages à exécuter à titre provisoire comprennent tous les étais pour buter et étrésillonner les anciennes constructions et les soutenir pendant l’exécution des reprises en maçonnerie. Ils comprennent aussi la fourniture et la pose des cintres, tant pour la consolidation des anciens arcs que pour la reconstruction de ceux qui font partie de la restauration, et enfin les combles provisoires destinés à garantir les parties de restauration qui ne pourront pas être immédiatement terminées.
Ces étais, ces cintres et ces combles devront être fournis par l’entrepreneur dès que la demande lui en aura été faite par l’architecte. L’équarrissage maximum des grandes contrefiches en sapin employées pour la reprise des contreforts ne devra pas dépasser un carré de 0,36 de côté, l’équarrissage des bois de brin en chêne employés pour étais et pour étrésillons ne pourra être compté en plus que pour un carré de 0,22 de côté. D’ailleurs, l’entrepreneur devra se conformer exactement aux détails et aux indications qui lui seront donnés pour la nature des bois, pour leurs dispositions et pour leurs dimensions.
Les ouvrages à exécuter à titre définitif se composent des planchers du pavillon de l’angle sud-est, de l’achèvement des combles du bâtiment sud, du comble et des planchers du pavillon de la chapelle, de l’achèvement du comble de la chapelle, et des démolitions de planchers et de combles anciens qui pourront lui être ordonnées par l’architecte.
Tous les bois à fournir devront satisfaire rigoureusement aux conditions indiquées dans le cahier des charges tant sous le rapport de leurs natures et qualités que sous le rapport des dimensions qui sont indiquées dans les plans déjà fournis par l’architecte et dans ceux destinés à les compléter. Les démolitions devront être exécutées avec toutes les précautions nécessaires pour éviter tout accident.
Menuiserie
Les travaux de menuiserie compris dans les exercices mentionnés ci-dessus sont de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des croisées, des portes, des parquets, des stylobates, des cimaises, des corniches, des potelets d’angles, des plafonds en boiseries et en général de tous les ouvrages de menuiserie qu’il sera nécessaire d’exécuter avant de livrer à l’administration des Musées les salles du pavillon nord-est, du bâtiment est, du pavillon sud-est, du bâtiment sud et du pavillon de la chapelle.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et indications qui lui seront fournis par l’architecte. Il aura d’ailleurs pour se guider les travaux de même nature déjà exécutés dans les salles livrées au musée gallo-romain et qui devront lui servir de types pour l’exécution de ceux qui lui seront confiés.
Les ouvrages de cette 1ère catégorie comprennent aussi toutes les menuiseries qu’il sera nécessaire d’exécuter dans le bâtiment sud pour l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et pour les logements de deux gardiens et d’un concierge. Pour ces ouvrages, comme pour ceux qui précèdent, l’entrepreneur suivra exactement les détails qui lui seront fournis par l’architecte ainsi que toutes les indications concernant la nature, les dimensions des bois et l’exécution du travail.
Les travaux de la deuxième catégorie comprennent le mobilier à construire dans chacune des salles du musée dont il vient d’être parlé.
Ce mobilier consiste en vitrine, socles, armoires à portes à cadre ou vitrées, tant pour les salles du musée que pour la bibliothèque située dans le bâtiment sud. En un mot, ils comprennent non seulement tous les meubles dont la construction pourra être ordonnée à l’entrepreneur dans les salles qui ne sont pas encore livrées à l’administration des Musées, mais encore tous ceux dont la construction sera jugée nécessaire pour compléter le mobilier des salles déjà livrées.
Il est bien entendu que le mobilier déjà exécuté servira de type aux meubles à établir.
L’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et aux détails d’exécution que lui fournira l’architecte.
Serrurerie
Les travaux de serrurerie à exécuter pendant les exercices mentionnés ci-dessus se divisent aussi en 2 catégories :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie comprennent tous les ouvrages de grosse serrurerie nécessaire à l’achèvement du gros œuvre dans le pavillon sud-est, dans le bâtiment est et dans le pavillon de la chapelle. Ils comprennent également les ferrures des portes et croisées dans les dites parties ainsi que tous les ouvrages de serrurerie nécessaires à l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements des deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud. Ils comprennent enfin tous les gros fers qui seront employés pour achever le comble de la chapelle ainsi que ceux destinés à deux des croisées de la dite. Les dimensions de tous ces fers sont semblables à celles des fers déjà posés pour le même emploi et figurés d’ailleurs dans les plans dressés par l’architecte.
Les ouvrages de la 2e catégorie sont relatifs au mobilier à établir dans les salles du musée dont il vient d’être parlé, ainsi que dans la bibliothèque du bâtiment sud. Les ferrures des vitrines seront semblables à celles qui existent dans les salles déjà livrées et l’entrepreneur devra suivre exactement les formes et les modèles qui lui seront indiqués par l’architecte, dont tous les plans et détails d’exécution devront être rigoureusement suivis.
Peinture et vitrerie
Les travaux de peinture et de vitrerie à exécuter pendant les années mentionnées ci-dessus sont encore de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui concernent le mobilier du musée gallo-romain.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des impressions en minium de tous les gros fers, des peintures à exécuter sur les murs et sur les plafonds des salles à livrer au musée gallo-romain dans le pavillon de l’angle nord-est, dans le bâtiment est, dans le pavillon de l’angle sud-est, dans le bâtiment sud et dans le pavillon de la chapelle.
Ils se composent aussi de la vitrerie en plomb des portes et des croisées de ces salles.
Ils comprennent également les travaux de peinture, de vitrerie et de tenture à exécuter pour l’entier achèvement de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements de deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur devra se conformer aux ordres et aux indications de l’architecte et, en ce qui concerne la peinture et la vitrerie en plomb des salles du musée, il aura pour se guider les peintures et la vitrerie en plomb des salles déjà livrées et qui serviront de types pour les travaux dont il sera chargé.
Les travaux de la 2e catégorie comprennent la peinture à la poudre des serrures des vitrines composant le mobilier du musée ainsi que la vitrerie des dites vitrines.
Cette vitrerie devra être exécutée en partie en verre demi-double, en partie en verre double, le tout suivant les ordres de l’architecte, qui détermineront les dimensions et la qualité des verres à employer.
Dressé par l’architecte soussigné
Saint-Germain-en-Laye, ce 31 mai 1859
A. Lafollye
Vu et approuvé le 18 juin 1879
Le ministre des Travaux publics
C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les salles réclamées par le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Paris, le 3 mai 1879
Le ministre à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 28 avril, vous me rappelez qu’à la date du 24 janvier dernier, votre prédécesseur m’a demandé de prescrire les mesures nécessaires pour livrer au musée du château de Saint-Germain cinq grandes salles et deux petites composant l’angle nord-est du dit palais, afin d’y exposer les nombreuses antiquités qu’on n’a pu mettre encore sous les yeux du public, faute d’emplacement, et vous exprimez le désir d’être renseigné sur la suite donnée à cette affaire.
J’ai l’honneur de vous faire connaître, M. le Ministre et cher collègue, que dès le 6 février, j’ai saisi de cette demande M. l’architecte du château de Saint-Germain en l’invitant à m’adresser un devis de la dépense nécessaire pour cette installation.
En l’absence de M. Millet, déjà éloigné de son porte pour cause de maladie, son inspecteur m’a adressé un rapport où il m’exposait que l’appropriation des salles réclamées par M. le directeur du musée gallo-romain amènerait forcément l’appropriation d’autres localités en communication directe avec elles et qu’en résumé, il fallait fournir la disposition de 12 salles dont la dépense en travaux et objets mobiliers devait être évaluée à 65000.
En présence d’une dépense aussi élevée, comparée à l’ensemble du crédit affecté aux travaux de restauration de l’édifice, l’architecte a demandé à M. le directeur d musée s’il ne serait pas possible de livrer seulement une partie des salles et s’ajourner la livraison des autres.
Cette combinaison a paru la meilleure et, d’accord avec ce fonctionnaire, il a été convenu que l’on exécuterait seulement cette année les parties les plus nécessaires au développement des collections.
En présence de cette situation, j’ai l’honneur de vous faire connaître, M. le Ministre et cher collègue, que j’ai compris le château de Saint-Germain pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affectée, en 1879, aux travaux de grosses réparations des Bâtiments civils et que j’ai décidé que, sur cette allocation, une somme de 30000 serait spécialement employée à l’aménagement des localités instamment réclamées par l’administration du musée.
J’ai donné des instructions à cet égard à M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, et ces travaux seront entrepris très prochainement.
Veuillez agréer etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Choret, inspecteur des travaux du château, m’a communiqué les propositions qu’il a présentées à Monsieur le Ministre pour l’exercice 1879.
Ces propositions sont ainsi réparties entre les différents corps d’état :
Maçonnerie : 64761 f. 90 c.
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Ensemble : 118761 f. 90 c.
J’ai examiné avec soin l’importance et la nature des travaux à exécuter dans chaque corps d’état, et j’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que ces travaux, sauf la maçonnerie et la sculpture, sont susceptibles d’être mis en adjudication.
Les travaux de maçonnerie consistent dans la continuation des travaux de reprises, de maçonneries de murs, de contreforts, de voûtes etc. Il serait difficile en ce moment, pour ne pas dire impossible, de délimiter les travaux qui pourraient faire l’objet d’une adjudication. Outre cette raison, les procédés employés pour l’exécution des maçonneries viendraient y mettre obstacle. Ces procédés consistent surtout dans la taille de la pierre à pied d’œuvre, avant la pose, dans les soins à prendre pour poser ces pierres taillées, moulurées ou sculptées, sans en épaufrer les arêtes.
Ces procédés exigent des bardeurs et des poseurs habités à ce travail, bardeurs et poseurs qu’un nouvel entrepreneur devra former, ce qui ne lui permettrait pas de aire les travaux aux conditions dans lesquelles peut les faire l’entrepreneur actuel, dont le chantier est instruit et expérimenté.
Pour ces raisons, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre d’ajourner la mise en adjudication des travaux de maçonnerie et de continuer à les faire exécuter sur soumission moyennant un rabais sur la série des Bâtiments civils. Toutefois, je me réserve d’étudier cette question pendant cet exercice, afin de m’assurer si l’entrepreneur consent à un rabais suffisant.
Il me paraît également impossible de proposer à Monsieur le Ministre de mettre en adjudication les travaux de sculpture. Ces travaux sont exécutés depuis plusieurs années par des artistes formés par M. Millet qui, grâce à une parfaite interprétation des anciennes sculptures, en ont fait revivre la manière et le style. On verrait facilement le travail d’une autre main et on perdrait ainsi l’harmonie et l’unité qui rendent aujourd’hui si remarquable l’œuvre de M. Millet.
Les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie sont au contraire susceptibles d’être mis en adjudication. Ils consistent pour la plupart dans des répétitions de travaux déjà existants. Les entrepreneurs qui seront appelés à concourir pourront facilement apprécier le travail.
Je viens en conséquence prier Monsieur le Ministre, quand il aura examiné cette question, de vouloir bien me faire connaître sa décision dans le délai le plus rapproché, pour que je puisse dresser sans retard les pièces nécessaires pour l’adjudication (cahier des charges spécial pour chaque corps d’état, etc.).
En effet, le moment de commencer ces travaux est arrivé si l’on veut qu’ils soient terminés dans le délai réglementaire et, de plus, M. le conservateur du musée attend avec impatience l’instant où il pourra livrer au public les nouvelles collections dont le musée vient de s’enrichir.
La mise en adjudication des travaux devant avoir pour conséquence de ne pas permettre de commencer l’exécution avant le mois de juin, pour éviter tous les ans un semblable retard, si préjudiciable aux travaux, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre de faire une adjudication devant durer cinq ans consécutifs ou jusqu’à l’achèvement des travaux.
En attendant les instructions de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 9 juillet 1883
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint un projet relatif à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain.
La charpente de la flèche établie en 1868 a été seulement voligée. La volige, exposée depuis cette époque à toutes les intempéries, est aujourd’hui en partie pourrie. Il est urgent de la remplacer pour protéger la charpente. De plus, le pavillon du bâtiment sur la rue Thiers qui touche à la chapelle étant terminé, le moment est venu de finir la flèche restée inachevée et qui par suite fait un mauvais effet au milieu de constructions complètement achevées, par la pose des plombes qui doivent protéger les bois et les décorer.
La chapelle est classée et jusqu’à présent le département des Monuments historiques a participé pour moitié dans les dépenses des travaux exécutés à ce moment. Il y a lieu, en présentant le projet à la commission des Monuments historiques, de lui demander ce même concours pour l’exécution du projet ci-joint.
Bien que les travaux de plomberie ne pourront être commencés que dans le prochaine exercice 1884, l’adoption du projet nous presse. Il faut que tous les motifs d’ornementation soient étudiés et dessinés bien à l’avance, pour que l’on puisse faire en temps utile les modèles et les moulages à livrer au plombier.
La dépense relative à ces travaux s’élèvera à 48912 f. Elle peut être répartie en deux exercices et s’élèvera annuellement à environ 12000 f. pour chaque département, Monuments historiques et Bâtiments civils.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant les consignées données par Le Vau pour les travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le lundy 19e octobre 1665 au matin
Monsieur Le Vau n’estant revenu de la campagne qu’hier fort tard, je ne l’ay peu veoir que ce matin et ay mené le serrurier de Saint Germain avec moy, auquel led. sieur Le Vau a donné à entendre comme il pretend que la tolle soit employée sur les souches des cheminées du vieil chasteau. J’ay veu laditte tolle qui n’est proprement que des focilles de fer blanc qui ne sont point blanchyes et qui cousteront plus à employer qu’elles ne vallent.
Je vays partyr pour Saint Germain pour faire couvrir une desd. cheminées. Le serrurier y faict porter la susd. tolle ou au moins, s’il ne trouve pas de commodité, il en portera ce qu’il faut pour une cheminée affin que Monseigneur puisse veoir apres demain l’effect d’icelle.
L. Petit »

Mention de travaux dans les Quinconces à Saint-Germain-en-Laye

« Plusieurs ouvriers terrassiers sont employés dans ce moment, par les ordres de l’administration de la Liste civile et sous l’inspection du jardinier-chef des Parterres, à débarrasser le sol des Quinconces de toutes les pierres et gravois accumulés par les différents travaux d’établissement qui s’y sont succédés, à creuser des tranchées pour l’écoulement des eaux, et enfin à encaisser solidement la principale avenue transversale dont le terrain meuble devenait souvent impraticable, lors de la moindre averse, dans les jours de fêtes publiques. Le reste des Quinconces sera entièrement gazonné de nouveau et rendra à cette partie des promenades l’aspect agréable que depuis longtemps elle avait cessé de présenter. »

Marché pour la construction de murs autour du parc de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de maçonnerie qu’il convient faire pour la construction des murs de closture que Sa Majesté veult faire faire pour enfermer sa forest de Sainct Germain en Laye, à commencer du bout du pont de Poissy et continuant le long du parapet de la chaussée qui est au bout dudit pont vers les premiers murs de Carriere soubs Poissy, Andresy, Morcourt, Conflan, Herblay, Le Frete et continuant jusques à la rencontre des murs espaliers dudit lieu de Maisons au Mesnil, dudit lieu du Mesnil à Vaux, et de Vaux aux murs de closture du jardin du Val, lesquelz seront faits et construitz ainsy qu’il ensuit.
Premierement, sera fait la fouille des terres et construit les murs en fondation sur bon et vif fond, conduitz de niveau aveq bon moislon dure des lieux, posez en bonne liaison et assise en mortier fait d’un tiers de chaux et deux tiers de sable, le plus net et le plus graveleux que faire se poura. Lesdits murs auront en fondation deux pieds et demy d’espoisseur, sur lesquels sera faict retraite de trois pouces de chaque costé. Seront construits les murs au dessus en la longueur qu’il conviendra sur pareille hauteur des antiens murs de closture qui sont dudit Saint Germain à Poissy, de deux pieds d’espoisseur au rez de chaussée reduit à vingt pouces d’espoisseur soubs le chapron, dont la bordure sera de pierre dure bien taillée, touttes posées en bonne liaison, et le surplus du chapron de bon moislon, mortier de chaux et sable. Lesdits murs seront pareillement construits de bon moilon dure du lieu, sans bousin, posé en bonne liaison de carreaux et boutisses entre deux une, et par assise bien conduite et de niveau massoné avecq mortier de chaux et sable comme dessus. Et seront observé dans lesdits murs des barbes à cane de neuf en neuf pieds de six pouces d’ouverture et de trois pieds de haulteur pour escouler les eaues.
Sera relevé le mur du parapet de la chaussée de la sortye du pont de Poissy sur la droite en toutte la longueur de lad. chaussée et de la haulteur qu’il conviendra pour esloigner le mur de closture et le garentier du desbordement des eaues, lequel aura pareillement deux pieds d’epoisseur au rez de chaussée, reduite à vingt pouces soubs chapron, le tout de pareille construction et qualité d’ouvrages que celle cy dessus.
Sera fait la fouille des terres pour fonder le mur de closture depuis Morcourt au dessus d’Andresy jusues au bort de la riviere d’Oise, lequel mur sera fondé sur bon et vif fond, conduit de niveau et aura cinq pieds d’epoisseur en fondation, reduit à quatre pieds et demy au rez de chaussée et pareillement construit de bon moislon dure, assis en bon mortier fait d’un tiers de chaux et deux tiers de sable de riviere, aveq un rang de libage par bas et un rang de libage faisant retraite de six pouces au rez de chaussée, qui est trois pouces de chacun costé, le tout bien lié et posé en careaux et boutisses entre deux une. Sur laquelle retraite sera levé le mur de quatre pieds d’epoisseur au rez de chaussée, reduit à deux pieds d’epoisseur au dessoubs du chapron, sur pareille hauteur que les autres murs, lequel chapron sera construit comme ceux dont est cy devant fait mention. Led. mur sera construit de bon moilon dur piqué et posé de niveau et à jointz quarez et bonne liaison. Et seront observez des arcades dans lesdits murs de cinq thoises distantes l’une de l’autre de milieu en milieu, lesquels auront neuf pieds d’ouverture avec pieds droits et feront bandes en plain ceintre, et construitz en leur poutour de pierre de thaille dure du lieu ou vergé de Saint Leu, posez en bonne liaison de careaux et boutisses, dont les careaux auront au moins quinze pouces de lit et les boutisses vingt un à vingt quatre pouces, le tout proprement conduit et massonné aveq bon mortier, chaux et sable de riviere.
Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenottes du Roy à Sainct Germain en Laye soubzsigné, furent presens en leurs personnes Anthoine et Jean Delarue, freres, entrepreneurs des Bastimens du Roy, Charles Soissons, massons, et Jacques Barbier, aussy masson, demeurans audit Sainct Germain à la reserve dudit Soisons qui demeure au Pecq, estant de present audit Sainct Germain, lesquels vollontairement ont recogneu et confessé avoir fait marché, ont promis, promettent et s’obligent par ces presentes, lesd. Delarue sollidairement l’un pour l’autre aux renonciations requises, et lesd. Soisons et Barbier chacun à leur esgard, au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, seigneur marquis de Seignelay, baron de Seaux et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, commandeur grand tresorier de ses ordres, secretaire d’estat et des commandemens de Sa Majesté, controlleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general des Bastimens de Sa Majesté, arts et manufactures de France, estant de present audit Sainct Germain, à ce present, de faire et parfaire bien et deuement comme il appartient au dire d’ouvriers et gens à ce cognoissans tous et chacuns les ouvrages de maçonnerie, fouilles et autres choses qu’il convient faire pour la construction des murs de closture mentionnez au devis des autres partz escrit, et fournir de bons mathereaux conformement audit devis pour la perfection desd. ouvrages, à commencer à y travailler presentenement et continuer avecq nombre d’ouvriers suffisant sans discontinuation à peine de tous despens, dommages et interetz, eEn sorte que le tout soit fait et parfait au plus tost, sera mesme permis pour advencer lesditz ouvrages à mondit seigneur Colbert y faire mettre tels autres entrepreneurs et ouvriers qu’il luy plaira sans augmentation de prix ny dommages et interetz pretendre par lesd. entrepreneurs à cause de ce, et seront lesd. ouvrages faits comme dit est, scavoir par ledit Barbier les murs depuis Poissy jusques à Andresy moyennant et à raison de unze livres dix sols chacune thoise, par ledit Soisons le smurs depuis Andresy jusues à Conflan sur le pied, scavoir les murs de pareille construction que ceux depuis Poissy à Andresy, de dix livres dix sols la thoise, et les murs depuis Marcour jusques audit lieu de Conflan à raison de vingt cinq livres la thoise, et par lesdits Anthoine et Jean Delarue tous et chacuns les autres murs contenus audit devis à raison de dix livres dix sols chacune thoise, lesquels prix mondit seigneur Colbert audit nom a promis et s’oblige faire bailler et payer ausd. entrepreneurs par le sieur tresorier general des Bastimens de Sa Majesté en exercice, du fond qui sera par Elle destiné à cet effet, au feur et à mesure qu’ils travailleront ausd. ouvrages et les advenceront. Et pour l’execution des presentes lesd. entrepreneurs elisent leur domicille irrevocable en ce lieu en la maison dud. Barbier vis à vis le vieil chasteau où est pour enseigne le Point du jour, auquel lieu &c nonobstant &c. Prometant. Obligeant chacun en droit sy lesd. Delarue sollidairement. Renonçant. Fait et passé audit Sainct Germain aud. vieil chasteau en l’apartement de mondit seigneur, presens Edme Regnault et Paul Marye, bourgeois de ce lieu, y demeurant, tesmoings, l’an mil six cens soixante dix neuf, le vingt deuxiesme jour d’aoust apres midy, et ont signé
Colbert
A. Delarue, Jean Delarue
Soissons, Barbier
Regnault, Guillon de Fonteny
Marye »

Procuration des habitants de Saint-Germain-en-Laye concernant le pavage à entreprendre

Procuration donnée par les habitants de Saint-Germain-en-Laye pour s’obliger envers le roi « de faire faire tout le pavé destiné à faire aud. Saint Germain suivant et au desir du toizé qui en a esté fait par messieurs les tresoriers generaux de France en datte du [vide] jour de [vide] mil six cens vingt cinq, recepvoir la somme de quinze mil livres tournois que Sa Majesté a accordez ausd. habitans pour ce faire par arrest de son conseil du [vide] jour de [vide] aud. an M VIc XXV, passer telz contractz […] que besoins sera. »

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le 28 mars dernier, vous avez bien voulu me faire connaître que, par décision du 12 du même mois, vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affecté en 1879 aux grosses réparations des Bâtiments civils, et que cette somme devra être employée ainsi qu’il suit :
Continuation des travaux de restauration de la façade sud : 100000 f. 00 c.
Aménagement et ameublement de quelques-unes des pièces de l’angle nord-est : 30000 f. 00 c.
Total : 130000 f. 00 c.
Par la même lettre, vous m’avez demandé un état de répartition de ce crédit, dressé par natures d’ouvrages, et indiquant l’emploi des sommes allouées.
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli cet état de répartition en vous priant de bien vouloir lui donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les salles réclamées par le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 26 février 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 6 février dernier, vous avez bien voulu me communiquer une lettre de monsieur le ministre de l’Instruction publique et une demande de M. le directeur des Beaux-Arts relatives, toutes deux, à l’achèvement, dans le plus court délai possible, de sept salles situées à l’angle nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye et destinées à recevoir les collections du musée gallo-romaine. Vous me demandiez en même temps de vous fournir le devis des travaux à exécuter pour satisfaire à cette demande, et la lettre de M. le directeur des Beaux-Arts était accompagnée d’un plan indiquant les salles demandées par l’administration des Musées.
Sur ce plan sont bien figurées sept salles principales dont on désire la livraison, mais il indique aussi comme devant être livrées d’autres salles moins grandes, adjacentes aux premières, et qu’on ne peut faire autrement que d’achever en même temps que celles-ci. En réalité, le nombre des salles réclamées s’élève à douze, savoir :
A rez-de-chaussée : 2
A l’entresol : 4
Au 1er étage : 4
Au 2ème étage : 2
Total : 12 salles, que j’ai numérotées à l’encre rouge sur le plan annexé à la demande.
Or pour livrer ces douze salles, il faut d’abord y exécuter tous les travaux d’achèvement intérieur et ensuite les pourvoir de leur mobilier. Par suite, le devis que vous m’avez fait l’honneur de me demander a dû se décomposer en deux autres, l’un relatif aux ouvrages de maçonnerie, de carrelage, de fumisterie, de menuiserie, de serrurerie et de peinture exigés pour l’achèvement complet de ces 12 salles, lequel devis s’élève à la somme de : 34072 f. 95
Et l’autre, relatif à leur mobilier, qui s’élève à : 31491 f. 07
Ensemble : 65564 f. 02
Ce total comprend un imprévu de 1/10, ainsi que les honoraires de l’architecte.
Cette somme étant fort importante eu égard à l’ensemble du crédit que vous voulez bien accorder annuellement au château de Saint-Germain, j’ai demandé à M. le conservateur du musée gallo-romain s’il ne serait pas suffisant de lui livrer annuellement une partie des salles qu’il réclame, et s’il ne serait pas possible d’ajourner la livraison des autres à une époque ultérieure. Il est résulté de notre conversation que l’administration des Bâtiments civils peut ajourner la livraison de tout le rez-de-chaussée, des salles n° 3 et 4 de l’entresol, de la salle n° 4 du 1er étage, et de la salle n° 2 du 2ème étage. Et s l’on remarque en outre que l’ajournement du rez-de-chaussée permet de ne pas achever immédiatement le calorifère de l’angle nord-est, le premier devis se trouve réduit à la somme de : 13860 f. 00
Et le second, concernant le mobilier, à : 20640 f. 00
Ensemble : 34500 f. 00
Ce total comprend, comme le précédent, 1/10 d’imprévu et les honoraires de l’architecte. Ces travaux seraient terminés le 31 décembre 1879.
En vous adressant, conformément à votre dépêche, les renseignements qui précédent, permettez-moi d’ajouter, Monsieur le Ministre, que l’état actuel du bâtiment sud du château de Saint-Germain réclame l’emploi d’un crédit au moins équivalent à celui de l’exercice 1878 et qu’il n’en pourrait être retranché une somme de 35000 f. destinée à la livraison au musée des salles de l’angle nord-est. Il est nécessaire aujourd’hui, je devrais dire indispensable, d’achever les contreforts du bâtiment sud, d’en refaire les voûtes, d’en rétablir le comble et la couverture, et un crédit de 130000 f. serait tout à fait insuffisant pour faire face aux dépenses de ces grosses réparations en même temps qu’à l’aménagement complet des salles de l’angle nord-est. J’ose donc vous prier, Monsieur le Ministre, d’ajouter cette somme de 35000 f. au crédit que vous avez résolu d’allouer au château de Saint-Germain-en-Laye pour l’exercice 1879.
J’ai l’honneur de renfermer sous ce pli les deux devis dont j’ai parlé plus haut, la lettre de monsieur le ministre de l’Instruction publique, celle de M. le directeur des Beaux-Arts et le plan qui accompagnait ces deux lettres.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Cahier des charges des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 novembre 1878
Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Cahier des charges particulières aux divers travaux
Article 1er
Tous les matériaux qui seront mis en œuvre dans les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye seront toujours de 1er choix et de 1ère qualité, dans l’espèce qui sera prescrite par l’architecte.
Maçonnerie
Article 2
L’entrepreneur de maçonnerie sera tenu de signaler à l’avance toutes les parties de la construction qui auraient besoin d’être cintrées, étayées ou étrésillonnées, pour éviter tout accident. Faite par lui de le faire, il serait passible de tous frais et dommages qui en résulteraient.
Article 3
Les entrepreneurs devront donner des reçus de tous les dessins d’exécution qui leur seront remis par l’architecte et ils seront responsables de ces dessins.
Les dessins d’exécution seront ménagés et soignés afin d’être remis à l’architecte en bon état, au fur et à mesure de l’achèvement des travaux partiels.
Article 4
Les maçonneries en moellons seront hourdées à plein bain de mortier et ne présenteront aucuns vides. Toutes les pierres d’appareil seront posées à bain de mortier, les lits et les joints auront un centimètre d’épaisseur ou de largeur et cette pose se fera sans cales d’aucune espèce dans les joints. Pour certaines parties, l’architecte pourra toujours prescrire l’emploi de la louve. L’usage de la fiche et des coulis en mortier noyé sera formellement interdit. La pose se fera enfin sur une couche de mortier et non autrement, sous aucun prétexte.
Toutes les maçonneries en pierre, en moellons taillés et en moellons bruts seront toujours faites en bonne liaison. L’entrepreneur de maçonnerie aura à satisfaire, à tous égards, à l’architecte en ce qui concerne les proportions et les dimensions à donner à tous les matériaux. L’entrepreneur devra suivre tous les carnets d’appareils qui lui seront remis par l’architecte et il ne pourra, dans aucun cas, modifier ces appareils. Tout l’appareil sera vrai, et l’on ne pourra avoir recours, sous aucun prétexte, aux faux joints ou autres expédients mensongers. Ces obligations n’autorisent en aucune façon l’entrepreneur à réclamer une plus-value de règlement de longueur, de largeur ou de hauteur d’appareil.
Toutes les tailles de parements des moellons taillés seront faites avant la pose des moellons, et de façon à éviter toute taille sur place. Ces tailles seront layées, suivant ce qui a été fait pour les premiers travaux.
Toutes les tailles de parements droits et moulurés sur les pierres d’appareil seront faites à la bretture, dite taillant à dents. L’usage de la boucharde ou de tout autre outil analogue est formellement interdit. Toutes ces tailles seront faites à la main du tailleur de pierre, et selon le sens de la mise en chantier des morceaux de pierre. Le sens de la layure sera dont différent pour tous les morceaux de pierre. Ceci dit pour éviter la taille layée dans le sens vertical, car cette taille verticale ne sera pas admise. Toutes les tailles de parements droits et moulurés seront complètement faites sur le chantier, sur le sol, avant le montage et la pose des pierres. Toutes ces tailles seront faites avec la plus grande précision et de façon à éviter tout recoupement après coup.
Toute pierre qui ne se raccorderait pas exactement ou qui nécessiterait un recoupement de balèvres devra être descendue et retaillée sur le sol, si toutefois la pierre est suffisante, et dans le cas contraire cette pierre serait remplacée et recommencée aux frais, risques et périls de l’entrepreneur.
Le jointoyement des pierres et des moellons sera fait aussitôt la pose et de façon à éviter tout rejointoyement après coup. Le jointoyement sera fait avec le mortier ayant servi au hourdis.
En résumé, et pour tous les ouvrages, l’on aura à suivre tous les principes de construction qui ont été suivis pour l’exécution de la première partie des travaux. L’on aura à cet égard d’ailleurs à observer toutes les indications de l’architecte.
Article 5
Les briques qui seront fournies seront bien moulées, bien cuites, à arêtes vives, sans glaçures ni bavures. Elles seront sonores et non gélives.
Les briques moulurées des divers modèles qui seront donnés seront également moulées, même dans le cas où il n’y aurait que des petites quantités de même nature, et elles ne pourront jamais être taillées, sous aucun prétexte, afin qu’elles aient toujours leur surface inattaquable par les agents atmosphériques.
Les briques seront trempées dans l’eau, au fur et à mesure de leur emploi, et elles seront posées à bain de mortier. Ces briques seront toujours agencées selon l’appareil qui sera prescrit. Le jointoyement de ces briques sera fait suivant les ordres de l’architecte, et de façon à raccorder les vieilles et anciennes maçonneries de cette nature.
Article 6
Les enduits seront toujours bien dressés et seront effectués à la demande.
Charpente
Article 7
Les bois de charpente mis en œuvre auront toujours au moins deux ans de coupe. Ils seront flottés sans aubier, nœuds vicieux, roulures ou autres défauts. Ces bois seront toujours assemblés suivant ce qui sera réclamé par l’architecte et suivant toutes les règles de l’art de la charpenterie.
Les planchers se composeront de poutres et de solives apparentes. Les poutres seront en deux morceaux de moyen équarissage pour ne pas employer des bois hors d’âge. Les solives seront exécutées en bois de choix, qui sera rabotté. Les entrevoux seront bien parallèles.
L’entrepreneur ne devra commencer aucune partie des travaux sans un ordre ou un dessin signé de l’architecte, qui indiquera l’espèce et la dimension des bois à fournir, les détails d’exécution, le système d’assemblage, les profils des moulures et les autres indications auxquelles ces travaux pourront donner lieu. Les ouvrages exécutés sans ordres seront déposés et enlevés si l’architecte le juge convenable, et l’entrepreneur sera passible de tous les frais et dommages qui en résulteront.
Couverture
Article 8
Tous les métaux employés, pour les ouvrages de couverture, seront toujours pesés avant l’emploi. Les quantités seront constatées par l’inspecteur des travaux sur les carnets d’attachements. Il sera fait toutefois une exception pour les motifs devant décorer certaines parties de la flèche de la chapelle, qui seront comptés à la pièce, ces travaux devant présenter un caractère artistique et décoratif.
Le plomb, le zinc, le cuivre et la fonte seront d’une épaisseur régulière, sans soufflures, feuilletages ni fissures.
Les voliges seront posées jointives, dressées sur les rives, et espacées suivant les indications de l’architecte. Elles seront posées en bonne liaison et fixées solidement sur les chevrons. Les extrémités devront toujours porter sur un chevron et enfin tous les travaux de couverture seront exécutés avec la dernière perfection.
Menuiserie
Article 9
Les menuiseries seront en bois sec et sans défaut. Celles extérieures seront apportées au chantier avant d’être peintes.
L’entrepreneur sera tenu de changer toutes les parties de menuiserie qui seraient devenues gauches par suite de mauvais assemblages ou d’une fausse position avant d’être en place.
Toutes les menuiseries en bois apparent, aussi bien que le gros mobilier fixe au musée, seront faits en chêne provenant généralement des vieux bois de démolition du château. Ils seront exécutés avec une grande perfection sur les modèles spéciaux qui seront fournis par l’architecte.
Serrurerie
Article 10
Tous les fers employés seront doux et bien forgés ; ceux aigres et cassants seront refusés.
Les fers ronds ou carrés seront parfaitement dressés, bien calibrés et d’égale épaisseur. Les fers à I seront exactement des échantillons demandés, bien dressés et d’un calibre uniforme.
Tous les ferrements décoratifs, tels que : boutons de portes, entrées de serrures, anneaux de tirage, verroux, etc. etc. ainsi que les vitrines en fer seront exécutés suivant toutes les règles de l’art, conformément à ce qui a été fait pour les travaux déjà exécutés et sur modèles spéciaux faits sur les dessins qui seront remis, en cours d’exécution, à l’entrepreneur.
Les ouvrages de quincaillerie proviendront toujours des fabriques indiquées par l’architecte. Les entailles dans les bois, pour la pose de ces objets, seront faites avec la plus grande précision.
Peinture
Article 11
Les ouvrages préparatoires à faire pour l’application des peintures, soit à l’huile, soit à la colle, seront indiqués par l’architecte, et l’on admettra dans le compte des travaux que les seuls ouvrages préparatoires dont l’exécution aura été constatée sur les attachements. Les impressions devront généralement couvrir toutes les surfaces apparentes ou cachées, et celles d’épaisseur, et dès lors être appliquées avant que les objets soient en surface.
Les peintures en détrempe seront suffisamment encollées. Par conséquent, celles qui ne résisteraient pas au frottement par défaut de colle ou celles qui s’écailleraient par surabondance ne seront pas reçues.
L’appareil figuré par des filets ou par des bandes sera toujours tracé suivant les principes de construction du 16e siècle et il ne sera d’ailleurs exécuté qu’après que l’architecte l’aura revu dans toutes ses parties et l’aura définitivement accepté.
Article 12
Toutes les clauses et conditions insérées au présent cahier des charges sont de rigueur, aucune d’elles ne pourra être réputée comminatoire.
Dressé par l’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, le 30 novembre 1878 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le cahier des charges des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser, sous ce pli, le cahier des charges particulières aux divers travaux à exécuter pour la continuation pendant l’année 1879 de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Les conditions particulières contenues dans ce cahier des charges sont motivées par notre désir de nous conformer aux principes de construction usités par les maîtres des œuvres de la Renaissance.
Tous les matériaux sont absolument, entièrement, complétement taillés ou sculptés sur le sol avant leur pose, et cette manière exceptionnelle n’est plus suivie, de nos jours, que par les quelques architectes qui ont voué leur existence à la restauration des monuments historiques. Les matériaux mis en œuvre sont toujours de très petit échantillon, et si cela entraîne de nombreuses tailles de lits et joints, il faut dire aussi que cette méthode a l’immense avantage d’économiser d’une notable façon l’emploi de la pierre de taille, qui est la matière précieuse des constructions.
Pour mener à bien de semblables travaux, il faut une organisation tout à fait à part, que j’ai appliquée avec succès et qui m’a fourni de ravissants et habiles ouvriers maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, serruriers, menuisiers, qui sont, pour les travaux qui s’exécutent sous vos ordres, Monsieur le Ministre, de précieux collaborateurs.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 30 novembre 1878 »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1879
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
[Ordre d’urgence :] n° 1
Dans la restauration d’un semblable édifice, il est bien des ouvrages qui sont faits seulement pour traverser la saison rigoureuse et qui, par conséquent, sont faits en pure perte pour l’œuvre qu’on poursuit.
En conséquence, on devra continuer en 1879 les gros ouvrages du bâtiment sud sur la rue Thiers et aussi poursuivre la restauration de la chapelle de saint Louis, du 13e siècle, et d’achever la flèche par l’application de ses revêtements en plomb. (La moitié de la dépense occasionnée par l’achèvement de la flèche sera supportée par l’administration des Monuments historiques.)
Nous proposons, pour les gros travaux de Saint-Germain, une allocation de : 200000,00
[Avis de l’inspecteur général :]
Il est désirable qu’un crédit important soit alloué, sur le présent exercice, afin de hâter l’achèvement de la restauration si intéressante du château de Saint-Germain.
[Ordre d’urgence :] n° 2
La direction du musée a absolument besoin de socles, de piédestaux, et aussi de quelques parties de vitrines, et demande avec instances ces différents objets de peu d’importance ; nous pensons qu’il y a lieu de lui donner satisfaction. Nous ne pensons pas, toutefois, qu’avec le crédit demandé nous puissions faire de gros objets mobiliers pour le musée et nous bornerons notre demande pour le mobilier à la somme de : 5000,00
[Avis de l’inspecteur général :]
Nous croyons devoir appuyer la demande d’un crédit spécial pour le mobilier du musée
[Total :] 205000,00
Ensemble des propositions pour 1879 : 205000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, le 26 novembre 1878
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis détaillé des travaux restant à exécuter pour achever la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye suivant ce que vous avez bien voulu me demander par votre dépêche en date du 23 juillet 1878.
D’après le détail estimatif, la restauration de la chapelle de saint Louis, du XIIIe siècle, nécessitera une dépense de 244143 f. 08 c. et la moitié de cette somme, seulement, est portée en ligne de compte, l’autre moitié étant supportée par l’administration des Monuments historiques.
J’ai aussi porté dans ce devis les objets mobiliers du château de Saint-Germain, car ces objets sont liés intimement, pour la plupart, à la construction, eu égard à leur destination fixe. D’ailleurs, nous ne proposons, en quelque sorte, que le gros œuvre de ce mobilier, car tous les arrangements intérieurs de ces meubles et toutes leurs garnitures en drap garance sont faits par les soins et aux frais de l’administration des Musées nationaux.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Marché pour les treillages à faire dans le parc de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Jean Delalande le jeune, jardinier du Roy, demeurant à Saint Germain en Laye, lequel a faict marché, promis et promet par ces presentes à monsieur Petit, controlleur des Bastimens du Roy à Saint Germain en Laye, à ce present et acceptant, de faire tous les treillages qu’il conviendra pour la conservation de la charmille qui est plantée tant dans le jardin que dans le parc, savoir le grand treillage de sept piedz et demy de hault hors terre, neuf pieux à la toise et six lattes de hauteur, savoir les pieux de six à huit pouces de tour appellez carelle et les lattes de douzaines, le petit treillage qui sera de trois pieds et demy hors de terre, les pieux et lattes de mesme qualité cy dessus, le tout lié de fil de laton, savoir un sols et deux escharpes, tous lesquelz ouvrages led. Delalande promet rendre faitz et parfaitz au dire d’ouvriers et gens à ce connoissans dans cinq sepmaines d’huy prochaines. Ce marché faict moyennant, savoir pour les grands treillages trois livres et pour les petitz treillages deux livres, le tout pour chacune toise, lequel prix led. sieur Petit fera payer par les tresoriers de Sa Majesté au feur et à mesure que lesd. ouvrages s’avanceront aud. Delalande d’autant que lesd. ouvrages seront faits, tant dans le jardin que parc dudict Sainct Germain en Laye de Sa Majesté. Et outre ledit Delalande s’oblige d’entretenir lesd. treillages pendant quatre ans. car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Sainct Germain, en la maison dudict sieur Petit, es presence de Charles Cagnnye et Leon Dumesnil, demeurant aud. Saint Germain, tesmoins, l’an mil six cens soixante douze, le cinquiesme may, et ont signé.
L. Petit, Delalande
Cagnye, Guillon
Dumesnil »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mardy matin 6e octobre 1665
Chasteau neuf
Monsieur Francines est icy et se tient fort assidu à ses ouvrages. Je le presse d’augmenter le nombre de ses scieurs de pierre qui sont presentement au nombre de cinq, affin de diligenter les bandes de liaiz qui doivent soustenir le pavé des rampes des terrasses. J’en fis hier partyr quatre de Paris avec des scies, avant que de venir, lesquels travailleront aujourd’hui.
Il y a la valleur de la moicité de la platteforme pavée et led. sieur Francines me promest, en cas que le beau temps continue, que dans cette semaine lad. platteforme sera entierement pavée.
Chasteau vieil
Il reste à restablyr huict souches de cheminée dont il y en a quatre eschaffaudées.
On travaille au restablissement du puidz dud. chasteau.
Je fus avant hier chez le sieur Lavier qui avance fort la menuiserie des huict grands chassys à papier qu’il faict pour l’orangerie. Il me promist qu’il feroit commencer hier à travailler à la menuiserie des contreventz et que lundy prochain il nous envoyera toutte lad. menuiserie.
Je faicts restablyr une petitte salle derriere lad. orangerie qui est la cheminée par laquelle on eschauffe les fourneaux pour la conservation des orangers.
Le sieur Lalande fera venir icy (s’il plaist à Monseigneur) celuy qui a autrefois faict lesd. fourneaux pour les restablyr. Led. sieur Lalande fict qu’il y a un fourneau à l’hostel de Frontenac à Paris qui est fort propre pour sad. serre.
Mon père m’envoya hier au soir les gens qui ont faict l’aire de l’orangerie de Versailles, que je vais faire travailler le plus promptement qu’il me sera possible.
L. Petit »

Rapport concernant les paiements pour les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Palais-Royal, le 1er mars 1883
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre
Les travaux exécutés en 1881-1882 pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye se sont élevés à la somme de : 27288 f. 71 c.
Qui se répartissent comme il suit :
Maçonnerie : 15149 f. 25 c.
Charpente : 3405 f. 98 c.
Couverture : 6625 f. 78 c.
Serrurerie : 203 f. 84 c.
Total des travaux : 25384 f. 85 c.
Honoraires de l’architecte à 5 % : 1269 f. 24 c.
Honoraires de l’inspecteur, 1,25 % : 317 f. 31 c.
Honoraires du vérificateur, 1,25 % : 317 f. 31 c.
Total de la dépense : 27288 f. 71 c.
Sur cette somme, il a été payé déjà : 14076 f. 28 c.
De sorte qu’il reste dû : 13212 f. 43 c.
Dont je vous prie de vouloir bien autoriser le paiement en revêtant de votre signature le projet d’arrêté ci-joint.
Agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Beaux-Arts
A. Kaempfen »

Rapport sur la pose d‘un treillage dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Division des Bâtiments civils
1er bureau
République française
Liberté, égalité, fraternité
Paris, 30 octobre 1849
Rapport
Monsieur le Ministre,
Du côté du nouveau parterre de Saint-Germain se trouve un saut-de-loup dont les abords ne sont pas sans danger pour les promeneurs.
L’architecte propose, par la lettre ci-jointe qu’il vous adresse, Monsieur le Ministre, de prévenir les accidents qui pourraient arriver au moyen de l’établissement d’un treillage dans une longueur de 150 mètres. Il évalue à 300 francs le montant de la dépense qui résultera de l’exécution de cette mesure de sûreté.
J’ai l’honneur de vous prier, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver cette dépense qui sera imputée sur le crédit d’entretien des palais nationaux (exercice 1849).
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le chef de division »

Ce rapport est annoté en marge : « Approuvé, Paris, le 30 octobre 1849, le ministre des Travaux publics, Lacrosse »

Ministère des Travaux publics

État de situation des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Etat de situation des travaux exécutés et des dépenses faites dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye à la fin du 3ème trimestre de l’année 1878
Grosses réparations
Crédit alloué : 130000 f. 00, dont à dépenser en travaux : 119000 f. 00
Maçonnerie : 1 travée de la chapelle ; croisée, oratoire au-dessous ; 3 contreforts, couronnement et balustrades de la dite ; 1 contrefort dans la cour ; scellement de lambourdes ; démolitions ; enlèvement de gravois
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 25000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 25000,00 ; [Total par crédit :] 50000,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 4 mémoires fournis au ministère
Charpente : comble de la chapelle ; flèche ; étais
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 8500,00 ; [Total par crédit :] 9500,00
Couverture : couverture en plomb de la chapelle
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 7000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 7000,00
Menuiserie : parquets ; aménagement des salles et mobilier du musée gallo-romain
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 300,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 12500,00 ; [Total par crédit :] 12800,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 2 mémoires fournis au ministère
Serrurerie : gros fers ; croix de la flèche ; mobilier idem
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 500,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 3000,00 ; [Total par crédit :] 3500,00
[Renseignements sur la marche des travaux et observations :] 1 mémoire fournis au ministère
Peinture et vitrerie : peintures dans les salles du musée gallo-romain ; vitrines
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1700,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 1700,00
Sculpture pour la chapelle : gargouilles, chapiteaux etc.
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 2000,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 2000,00
Paratonnerres : celui de la chapelle
[Dépenses faites pendant le 3e trimestre :] 1165,00 ; [pendant le trimestre précédent :] 0 ; [Total par crédit :] 1165,00
Ensemble : 87665,00
[Reste disponible :] 31335,00
[Total :] 119000 f. 00 c.
Le présent état dressé par l’inspecteur soussigné
Saint-Germain, le 14 octobre 1878
Eug. Choret
Vu par l’architecte
Pour M. Millet empêché,
L’inspecteur, Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la pose d’un paratonnerre sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 30 mars dernier, une somme de 130000 francs imputable sur le crédit inscrit au chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1878, pour les grands travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
Cette somme doit être spécialement employée à la continuation des ouvrages de restauration de la chapelle et de l’aile sud des bâtiments, ainsi qu’à l’exécution de divers travaux de mobilier dans les salles du musée gallo-romain.
M. Millet, architecte du château, a l’honneur de vous informer, par le rapport ci-joint, que la charpente de la flèche de la chapelle est complètement achevée et qu’il est nécessaire de surmonter cette flèche d’un paratonnerre, afin d’éviter tout accident.
La dépense que doit entraîner la construction de ce paratonnerre est évaluée à la somme de 1165 francs. Cette opération rentre donc dans la catégorie des travaux qui, d’après l’art. 39, paragraphe 1er, 1er alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 peuvent être exécutés de gré à gré.
En conséquence, l’architecte a l’honneur de présenter à votre approbation la soumission ci-jointe, aux termes de laquelle M. Armand François Collin, horloger-mécanicien, s’engage à exécuter les ouvrages concernant la fourniture et la pose du paratonnerre de la flèche surmontant la chapelle, moyennant les prix contenus dans sa soumission.
Cet entrepreneur s’engage en outre à ne dépasser dans aucun cas le prix total de onze cent soixante-cinq francs formant le montant du devis.
La proposition, que j’ai l’honneur de vous soumettre, étant conforme aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien l’approuver et de signer à cet effet le présent rapport et la soumission qui l’accompagne.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Pour le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef de la division des Bâtiments civils
P. Poulin »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 août 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1878, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée à la continuation des travaux de restauration de la chapelle et de l’aile sud de l’édifice.
Conformément aux instructions que vous lui avez données en lui notifiant l’allocation de ce crédit, monsieur Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par natures d’ouvrages, qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 56333,33
Charpente : 8000,00
Couverture : 9000,00
Menuiserie : 17000,00
Serrurerie : 12500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 3500,00
Sculpture : 3500,00
Total des travaux : 119333,33
Frais d’agence : 4700,00
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 5966,00
Total égal au crédit : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette réparation. M. l’architecte du château de Saint-Germain vous propose de confier ces travaux aux entrepreneurs qui les ont commencés au moyen de marchés de gré à gré. En effet, en ce qui concerne la maçonnerie, la restauration du château de Saint-Germain comme celle du château de Pierrefonds demande les soins les plus minutieux. Il faut avoir un personnel éprouvé, parfaitement habitué à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant pour mener à bien une telle entreprise. On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur. Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux de maçonnerie entrepris dans des conditions aussi périlleuses et aussi difficiles, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication, et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir les propositions de M. Milet en assimilant ces travaux aux ouvrages d’art et en les classant ainsi dans la catégorie de ceux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Les travaux de sculpture se trouvent tout naturellement compris dans cette catégorie.
Quant aux travaux de charpente, peinture et vitrerie, couverture et plomberie ci-après désignés, ils n’atteignent pas le chiffre de 10000 francs et dès lors l’article 39, paragraphe 1, 1er alinéa permet également de les exécuter au moyen de marchés de gré à gré.
L’architecte propose également d’exécuter au moyen de soumissions les travaux de menuiserie s’élevant à 17000 francs et ceux de serrurerie montant à 12500 francs, mais avant de présenter ces soumissions, je crois, Monsieur le Ministre, devoir entrer dans quelques développements.
La menuiserie proprement dite entre dans une faible proportion dans le chiffre de 17000 francs ci-dessus indiqué. Une portion importante de cette somme doit être appliquée à l’aménagement des salles du musée gallo-romain et comprend l’installation de vitrines qui doivent composer le mobilier de ces salles. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est exécutée au prix de la menuiserie et sur des plans et des indications spéciales de l’architecte.
Quant aux travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, ils dépassent de bien peu le chiffre de 10000 francs fixé par le règlement pour les marchés de gré à gré et, si l’on considère que la grosse serrurerie n’est comprise que pour 3000 francs dans cette évaluation, on trouve que la plus forte partie de la dépense est réservée à des ferrures spéciales pour recevoir les glaces des vitrines, qui exigent un grand soin et une grande précision, à des ferrures de croisées d’un modèle spécial qui doivent se raccorder au style général de l’édifice, en un mot à des travaux qui ont le véritable caractère de serrurerie d’art.
La menuiserie et la serrurerie du château de Saint-Germain peuvent donc être assimilées aux travaux d’art et de précision pour lesquels l’article 39, paragraphe 1, 5e alinéa du règlement précité permet de traité de gré à gré.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes :
Maçonnerie : MM. Morin Bigle et Morin fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 56000 francs, moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. % sur ces prix.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente évalués à 8000 francs moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Menuiserie : M. Berthier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie, évalués à 17000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 12500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et de vitrerie, évalués à 9500 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 8 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie, évalués à 9000 francs, moyennant les prix de la même série, avec rabais de 7 p. %.
Sculpture d’ornements : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, à prix de règlement, qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution de ces travaux.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 francs, aux mêmes conditions.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que les soumissions qui l’accompagnent.
Je soumets également à votre signature l’arrêté ci-joint, qui comprend exclusivement les travaux excédant le chiffre de 10000 francs.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 1er juillet 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 juin 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En l’absence de M. Millet, empêché par la maladie, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli une note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878.
La mise en adjudication de ces deux natures d’ouvrages, sans présenter d’avantages sérieux pour l’Etat, eu égard aux rabais déjà consentis par les entrepreneurs actuels, ne pourrait avoir que des conséquences fâcheuses pour la restauration du château, si les travaux venaient à être confiés à des entrepreneurs étrangers à l’œuvre déjà commencée.
Ce que je dis pour la menuiserie et la serrurerie, je le dirais également pour les autres corps d’état, particulièrement pour la maçonnerie. Pour appuyer cette opinion, je n’aurais qu’à reproduire les arguments présentés dans les précédents rapports de M. Millet sur cette question.
Je prends donc la liberté, Monsieur le Ministre, de recommandant à votre bienveillance la note ci-jointe, vous priant de considérer que les travaux de restauration destinés à conserver le caractère d’un ancien édifice exigent le concours constant des mêmes ouvriers, employés depuis longtemps à ce travail et habitués à des procédés d’exécution qui ne sont pas ceux des constructions modernes.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret

Château de Saint-Germain
Note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter en 1878
Les travaux de menuiserie et de serrurerie sont évalués dans la répartition soumise à Monsieur le Ministre des Travaux publics le 25 avril de la dite année à la somme de : 17000 f. 00 c.
Les ouvrages destinés à l’appropriation des salles du musée gallo-romain tels que parquets, stylobates, corniches, potelets et cymaises ne doivent pas absorber la moitié de cette somme, dont la plus grande partie est réservée à la construction des vitrines qui doivent composer le mobilier des salles à livrer au musée vers la fin du présent exercice.
Cette dernière catégorie d’ouvrages est tout à fait en dehors de la menuiserie ordinaire. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est s’exécute au prix de la menuiserie, et conformément aux plans fournis spécialement par l’architecte, plans dont tous les détails doivent être rigoureusement suivis par l’entrepreneur afin de conserver à tout le mobilier un caractère uniforme et tel que ce mobilier s’accorde dans toutes ses parties avec l’ensemble de la restauration. Il s’agit donc ici d’un travail de menuiserie tout à fait particulier et que peut seul mener à bonne fin l’entrepreneur à qui cet ouvrage a toujours été confié dès l’origine et qui a pris par conséquent des habitudes d’exécution qu’on ne rencontrerait pas dans un nouvel entrepreneur.
Les mêmes observations sont applicables à la serrurerie. La totalité des ouvrages de cette nature est estimée dans la répartition ci-dessus mentionnée à la somme de 12500 f. 00, dans laquelle les travaux de grosse serrurerie entrent seulement pour une somme de 3000 francs. Tout le reste doit être employé à la construction des croisées en fer de la chapelle et aux vitrines du musée.
La serrurerie pour les vitrines ne se compose pas de ferrures ordinaires. Elle consiste surtout dans la construction de portes et de châssis en fer rainé, plané et poli, recevant les glaces de la vitrerie, et qui doivent être ajustés avec la précision la plus rigoureuse, suivant les détails fournis par l’architecte. Ce travail a une importance égale à celui du menuisier, avec lequel il doit s’accorder dans toutes ses parties.
Quant aux croisées en fer de la chapelle, elles exigent la même exactitude d’exécution, non seulement à cause de leur ajustement avec la maçonnerie, mais encore à cause de leurs dispositions particulières qui diffèrent de celles adoptées dans les croisées en fer modernes.
Les conditions ci-dessus auxquelles doivent satisfaire les ouvrages de menuiserie et de serrurerie ayant toujours été remplies par les entrepreneurs actuels depuis l’origine des travaux, l’architecte soussigné, sans insister sur l’augmentation des rabais consentie par les entrepreneurs, est d’avis qu’il y a lieu, dans l’intérêt de l’œuvre entreprise, de continuer à leur confier l’exécution des travaux dont ils ont été chargés jusqu’à ce jour.
Saint-Germain, 7 juin 1878
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de nouvelles salles pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 21 mars 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 19 courant, vous avez bien voulu me demander un devis concernant les travaux à exécuter pour l’appropriation des trois salles situées à l’entresol du château de Saint-Germain et à l’ouest de l’escalier d’honneur.
Ces travaux se composant d’abord de la réfection des ouvrages exécutés à titre provisoire en 1867 pour ces trois salles, et ensuite des ouvrages qui sont indispensables pour compléter leur appropriation définitive, il m’a semblé à propos de dresser deux devis, l’un concernant les premiers et devant se rapporter au crédit à allouer pour l’entretien de l’exercice 1878, et l’autre concernant les seconds et qui serait à imputer sur le crédit des grosses réparations à exécuter pendant le même exercice.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser ci-inclus ces deux devis supplémentaires, en vous priant de bien vouloir leur donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de nouvelles salles pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 7 mars 1878
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
L’architecte du château de Saint-Germain a livré à la direction des Musées nationaux trois salles nouvelles situées à l’entresol et destinées à recevoir les antiquités de l’époque gallo-romaine qui figuraient provisoirement, depuis 1867, dans des salles inachevées du même étage. Ces salles sont indispensables au musée, qui possède en magasin de quoi les remplir. Elles formeraient, si elles restaient inoccupées, une lacune regrettable dans la série ouverte au public. Je viens donc vous prier de vouloir bien accorder à l’architecte un crédit supplémentaire pour lui permettre d’exécuter d’urgence les travaux de peintures et de boiseries nécessaires à leur appropriation définitive.
Je serais très heureux qu’il vous fût possible de prendre une décision conforme au désir que j’ai l’honneur de vous exprimer.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
A. Bardoux »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Continuation des travaux de restauration du pavillon sud-est, du bâtiment sud donnant sur la rue du Château-Neuf, du pavillon de la chapelle
Continuation de la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, bâtie par saint Louis ; ces travaux sont estimés ensemble à la somme de : 160000,00
Achèvement du mobilier nécessaire pour livrer au musée gallo-romain les salles du bâtiment nord à droite de l’escalier d’honneur et continuation de l’aménagement de nouvelles salles dans le pavillon nord-est ; ces travaux estimés ensemble à la somme de : 15000,00
Total des propositions pour 1878 : 175000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Paris, 29 décembre 1877
Signé E. Millet
Pour monsieur Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret
Avis de l’inspecteur général
L’intéressante restauration du château de Saint-Germain se poursuit régulièrement depuis un certain nombre d’années. Il est désirable qu’elle ne soit pas interrompue et que le crédit demandé pour 1878 puisse être accordé. Nous avons constaté que les travaux indiqués ci-contre sont bien ceux qu’il convient d’exécuter pendant la prochaine campagne pour continuer régulièrement la restauration de ce remarquable édifice.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 9 août 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En 1868 remonte, je crois, l’acquisition de l’immeuble sis rue du Château-Neuf, vis-à-vis le château, marqué sur les vieux plans de la ville comme étant la « maison du contrôleur », pour y installer le personnel du musée du château de Saint-Germain-en-Laye. En faisant cet achat, l’on avait compris combien il était difficile d’établir des logements dans la vieille demeure par suite de l’existence des fossés qui l’entourent et ne permettent pas l’écoulement des eaux ménagères dans des égouts publics, et qu’il faut perdre dans des puits. L’on avait voulu aussi éviter les allées et venues continuelles des marchands et des fournisseurs dans des escaliers livrés au public. Les arrangements résultant de la maison annexe étaient alors assurément fort heureux.
Depuis cette époque, l’on a pris des dispositions nouvelles, et nous avions installé dans le corps de logis méridional, sur la rue du Château-Neuf :
A rez-de-chaussée un magasin de déballage, un logement de concierge, un vestibule correspondant au petit pont en bois, et enfin un petit magasin pour les matériaux du château.
A l’entresol, un magasin pour la bibliothèque et deux logements de gardiens, avec escalier spécial.
Au 1er étage, qui a 6 mètres entre planchers, la grande salle destinée à la bibliothèque, un cabinet pour le conservateur, et un appartement de réception (ou de commission) comprenant 2 pièces dans lesquelles nous pensions utiliser de belles boiseries remontant à l’époque de Louis XIV.
Le 2e étage ne comprend que de grandes salles voûtées en maçonnerie, dans lesquelles devaient se continuer les collections du musée.
L’on a vu que nous logions déjà, dans le bâtiment sud, deux gardiens et un concierge. Si l’on doit se résoudre à modifier les arrangements projetés pour donner place à M. le conservateur du musée, il conviendrait, nous croyons, de déplacer la bibliothèque et ses annexes pour la laisser où elle est provisoirement ou pour la reporter dans ce que nous avons appelé l’appartement de réception.
L’on pourrait obtenir de la sorte, ce nous semble, l’appartement que nous décrivons ci-dessous :
A rez-de-chaussée, cave, caveau et bûcher pour le combustible.
A l’entresol, une cuisine et deux chambres pour les domestiques.
Au 1er étage, salle à manger, salon et cabinet de travail.
Au 2e entresol, grande chambre à coucher et 3 autres chambres.
Devant le 1er étage, les pièces sont bordées par un large et beau balcon. Nous pensons qu’il sera possible de trouver un escalier spécial à cette habitation. L’on a préparé dans cette partie du château des water-closet en nombre suffisant.
Il faut croire que M. l’attaché à la conservation du musée ne doit pas être logé, car il n’en est pas question dans la lettre de monsieur le ministre des Beaux-Arts. Il en est de même sans doute des gardiens, assez nombreux, et le décret du 4 mars 1874 est sans doute muet à cet égard.
La forge, les ateliers de moulages, de menuiserie etc. pourraient, si cela n’est pas trop considérable, trouver place dans la partie de la vénerie qui a été confiée à mes soins.
Les arrangements de la maison de la rue du Château-Neuf étaient bien préférables à mes propositions de ce jour, en ce qu’on obtenait une convenable bibliothèque, qu’on disait chose fort utile. En 1871, en prenant possession de l’ancienne vénerie, l’on avait pensé loger, le cas échéant, le personnel du musée de Saint-Germain dans cet immeuble. Comme vous le dites, Monsieur le Ministre, il est fort important de traiter ces questions et j’ai l’honneur d’attendre vos ordres à leur égard.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
J’ai l’honneur de vous retourner la lettre de monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts »

Ministère des Travaux publics

Marché pour le transport de terres pour l’aménagement de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes François Cacheux, voiturier par terre, Jean Chacheux, Barthelemy Arnou, Geoffroy Toulouze et Hierosme Delacroix, tous voituriers par terre, demeurant à Versailles, estans ce jourd’huy en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lesquels se sont vollontairement obligés et obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux seul pour le tout, sans division ni discution, renonceant aux benefices et exception desdicts droict de fidejussion, envers le sieur Petit, commis à la conduite des Bastiments des chateaux de ced. lieu de Sainct Germain en Laye, pour monseigneur de Colbert, marquis de Signelay et autres lieux, conseiller du Roy en tous ses conseils et au conseil royal, surintendant et ordonnateur des Bastiments et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures de France, led. sieur Petit à ce present, de transporter touttes les terres qu’il fault enlever depuis le lieu nommé les vieilles vignes jusques au Val du parc de ce lieu de Sainct Germain, dans le lieu appellé les vieilles vignes, où elles seront transportées dans l’estendue de la route que l’on faict, dans le lieu où il leur sera marqué. Ce present marché faict moyennant le prix et somme de quatre livres pour chacune thoise cube, et outre d’employer par lesd. entrepreneurs incessament telles quantité de tumbereaux dont ils seront requis pour faire plus promptement led. transport de terres. Lequel present marché lesd. susnommés promettent soubz lad. sollidité executer de point en point selon sa forme et teneur à peine &c. Et promet led. sieur Petit payer ausd. entrepreneurs ce à quoy il sera redevable envers eux par le thoisé qui sera faict de sepmaine en sepmaine, aussy à peine &c. Car ainssy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye en l’esture dud. nottaire soubzsigné, presens Sanson Delaboulays et Jean Debastre, clercs demeurant en ce lieu, tesmoings, l’an mil six cens soixante dix, le cinquiesme jour de fevrier avant midy, et ont signé, fors lesd. François Cacheux, Jean Cacheux, Toulouze et Delacroix, qui ont declaré ne sacvoir escrire ne sgner de ce interpellez.
Bathelemi Arnoult
Delaboullays, Guillon
Debastre »

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Restauration du château de Saint-Germain
Travaux de couverture
Nous soussignés, Gayet, Gauthier et Cie, entrepreneurs de couverture et plomberie, demeurant rue de Chazelles, n° 25, à Paris, après avoir pris connaissance de la nature et de l’importance des travaux à exécuter pour l’achèvement de la couverture de la chapelle du château de Saint-Germain, évalués à trente mille francs,
Nous obligeons et nous engageons envers M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à exécuter les dits travaux aux prix de la série des Bâtiments civils, édition 1877, sur lesquels nous souscrivons au rabais de quinze francs pour cent francs.
Les frais de timbres, d’enregistrement et de copies auxquelles la présente soumission pourra donner lieur seront à notre charge.
Paris, le 3 août 1881
Signé : Gayet, Gauthier et Cie
Vu,
Le contrôleur des travaux
Paris, le 6 septembre 1881
Signé : Gautier
Approuvé,
Paris, le 17 septembre 1881
Le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts,
Pour le ministre, et par délégation, pour le sous-secrétaire d’Etat,
Le secrétaire général
Signé : H. de Ronchaud »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le dimanche 30e aoust 1665
On n’a peu travailler qu’une journée et demye de la semaine derniere aux ouvrages de mastic à cause du mauvais temps, pour ce que je ne permets pas qu’on y travaille apres la pluye, que l’aire de ciment ne soit bien sec pour recevoir led. mastic. On establyt hier un second astelier pour led. mastic. C’est pourquoy on avancera beaucoup la semaine prochaine si nous avons du beau temps.
Il y a deux travées de mastic achevées, les paveurs travailleront lundy au pavé.
Il y a 29 ouvriers qui travaillent au restablissement des culs de four et thuyaux de cheminées du vieil chasteau, scavoir 10 maçons, 14 manœuvres, 4 tailleurs de pierre et un appareilleur.
On achevera demain le cul de four qui est à la face qui regarde le chasteau neuf. On restablyt aussy un autre cul de four en forme d’auvent joignant la chapelle à la face de l’abbreuvoir. On a enfesté deux des cheminées qui sont du costé du chasteau neuf, où l’on observera la pante en dehors. Il reste à les peindre et ravaller.
Les sieurs Lespine et La Rue m’ont promis d’arrester tous les ouvriers qu’ils pourront trouver pour diligenter lesd. ouvrages.
Le sieur Lavier nous a envoyé partye de la menuiserie du bastiment du sieur Lalande, que je feray ferrer demain.
Le sieur Boutraict fist hier venir du fer pour travailler à la porte de fer que Monseigneur a ordonné este faite au bas des terrasses du chasteau neuf vers l’eglise du Pec.
J’escrit à monsieur Perault et le prie de faire advertyr le sieur Bretton affin qu’il nous envoye demain les trois portes de fer du cabinet des terrasses.
Je le prie aussy de donner ordre à messieurs Villedo de faire oster les pierres et immondices qui sont restées tant dans la cour que devant le bastiment de monsieur Delagrange.
[L. Petit] »

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans les mémoires du marquis de Dangeau

« [tome 1, p. 73] Mercredi 22 [novembre 1684]. […] Monseigneur alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 76] Vendredi 1er décembre. Le Roi alla faire la revue de ses gardes du corps ; il y avoit plus d’un an qu’il ne les avoit vus. Il les trouva en fort bon état malgré leur fatigue. En revenant de la plaine d’Ouille, où il avoit fait la revue, il passa au château de Saint Germain, et il revint très content de tous les bâtiments qu’on y avoit faits.
[…]
[p. 79] Lundi 11. […] Monseigneur alla courre le cerf à Saint Germain.
[…]
[p. 114] Lundi 29 [janvier 1685], à Versailles. […] Monseigneur alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 116] Jeudi 1er février, à Versailles. […] Monseigneur alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 117] Lundi 5, à Versailles. […] Monseigneur alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 119] Samedi 10, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 121] Jeudi 15, à Versailles. […] [p. 122] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 123] Lundi 19, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 124] Mercredi 21, à Versailles. […] Monseigneur vouloit aller courir le sanglier dans la forêt de Saint Germain, mais il n’y en avoit point de détourné. […]
[p. 125] Jeudi 22, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 127] Lundi 26, à Versailles. […] Monseigneur courut la bague et les têtes, puis alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 129] Vendredi 2 [mars], à Versailles. [….] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain, avec les chiens de M. de Furstemberg. On donna les relais à l’envers ; c’est une manière de chasser extraordinaire. On ne laissa pas de prendre le cerf et même fort vite.
[…]
[p. 131] Mardi 6 [mars], à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 137] Lundi 19, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain avec l’équipage de M. de Furstemberf et fit une fort belle chasse.
[…]
[p. 143] Vendredi 30, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. de Furstemberg, qui firent une fort belle chasse ; ce [p. 144] sera la dernière. Ils ont pris les sept cerfs qu’ils ont courus, et ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est qu’ils donneur leurs relais à l’envers : leurs vieux chiens sont à la meute, et les chiens les plus vites sont au dernier relais. Madame étoit à la chasse avec Monseigneur.
[…]
[p. 149] Vendredi 6 [avril], à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf avec les chiens du roi, qui étaient revenus de Saint Germain à Versailles.
[…]
[p. 180] Lundi 28 [mai], à Versailles. […] L’assemblée du clergé doit commencer aujourd’hui à Saint Germain, l’archevêque présidant.
[…]
[p. 188] Vendredi 8 [juin], à Versailles. […] Monseigneur courut le loup dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 191] Jeudi 14, à Versailles. […] Monseigneur chassa dans la forêt de Saint Germain. Il y tua un gros sanglier et un loup, et revint encore d’assez bonne humeur pour le salut.
[…]
[p. 193] Lundi 18, à Versailles. […] L’assemblée du clergé, qui se tient à Saint Germain, accorda au Roi 3000000 de don gratuit, que Sa Majesté leur avoit demandés, et ces 3000000 ont été accordés d’un consentement unanime.
[…]
[p. 196] Mardi 26, à Versailles. […] Monseigneur courut le loup dans la forêt de Saint Germain. […]
[p. 197] Mercredi 27, à Versailles. […] Monseigneur alla dans la forêt de Saint Germain pour y prendre des loups qui sont dans le parc, et fouilla toute la forêt sans les trouver.
[…]
[p. 213] Jeudi 30 [août], à Versailles. […] [p. 214] Le duc du Lude, grand maître de l’artillerie, mourut à Paris. Il étoit chevalier de l’Ordre, il avoit le justaucorps bleu et étoit capitaine de Saint Germain. Sa femme aura la plus grande partie de son bien. Le duc de Roquelaure et la duchesse de Foix, enfants de sa sœur, sont ses héritiers. La capitainerie de Saint Germain fut donnée à M. le marquis de Montchevreuil. On lui donna aussi la survivance pour son fils, qui épouse mademoiselle de Coetquen, fille de feu Combourg.
[…]
[p. 274] Mercredi 2 [janvier 1686], à Versailles. […] J’appris que le Roi avoit fort diminué le fonds des dépenses pour ses bâtiments ; il lui en a coûté l’année passée plus de 15000000 et il n’en veut dépenser celle ci que 4 tout au plus, tant pour les bâtiments que pour la conduite de la rivière Eure. […] Il y eut une manière de sédition à Saint Germain sur ce que les habitants se soulevèrent pour demander que le curé ne quittât point ; les habitants tinrent des discours un peut trop forts ; le Roi en fit mettre plusieurs en prison et interdit beaucoup de prêtres, et on a exilé le curé à Rouen.
[…]
[p. 380] Mercredi 4 [septembre], à Marly. Le Roi vouloit aller tirer dans Vézinet, au dessous de Saint Germain ; le vilain temps l’en empêcha.
[…]
[p. 433] Jeudi 19 [décembre]. […] Monseigneur courut le lièvre dans le parc de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine. Madame la princesse de Conty, madame de Mortemart, madame de Bellefonds et mademoiselle d’Humières étoient à cheval avec Monseigneur.
[…]
[tome 2, p. 68] Jeudi 20 [novembre 1687], à Marly. […] Monseigneur et les princesses allèrent courre le daim dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. le duc du Maine. Madame la Dauphine, qui est demeurée à Versailles, envoya trois de ses filles pour monter à cheval avec les princesses, mesdemoiselles de La Force, de Séméac et de Bellefonds.
[…]
[p. 69] Lundi 24, à Versailles. […] M. le duc du Maine a souhaité d’avoir un équipage pour courre le cerf. Le Roi lui donne 10000 écus pour le mettre sur pied et ordonne 10000 écus par an pour l’entretien. Le chevalier d’Aunay commandera l’équipage et on lui donne pour cela 1000 écus d’appointements.
[…]
[p. 71] Vendredi 28 à Versailles. […] Monseigneur et Madame coururent le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine et revint d’assez bonne heure pour être à la répétition.
[…]
[p. 80] Mardi 16 [décembre], à Marly. Le Roi, après son dîner, monta en carrosse avec mesdames les princesses, Monseigneur et Madame ; il alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine.
[…]
[p. 94] Mercredi 14 [janvier 1688], à Marly. Le Roi alla à Saint Germain. Il s’y promena pour voir ce qu’il fait couper dans son parc, les changements qu’il fait dans ses jardins et la cour des cuisines qu’il fait abattre pour en bâtir une magnifique pour loger les secrétaires d’Etat.
[…]
[p. 98] Vendredi 23, à Versailles. […] Monseigneur alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine.
[…]
[p. 104] Jeudi 5 [février] à Versailles. […] Le Roi donna à M. de Montchevreuil la charge de maître des Eaux et forêts de Saint Germain.
[…]
[p. 106] Lundi 9, à Versailles. […] Monseigneur courut trois cerfs dans la forêt de Saint Germain avec l’équipage de M. du Maine, malgré la gelée, qui est fort grande.
[…]
Vendredi 13, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine.
[…]
[p. 109] Jeudi 19, à Marly. Le Roi et Monseigneur allèrent [p. 110] dans la forêt de Saint Germain, d’où ils firent sortir deux cents cerfs qu’on avoit renfermés dans une petite enceinte. Il y en avoit trop dans la forêt. Le Roi prit assez de plaisir à cette manière de chasser.[…]
Vendredi 20 février, à Marly. Le Roi alla dans l’après-dînée courre le cerf avec les chiens de M. du Maine dans la forêt de Saint Germain. Monseigneur vint l’y trouver et avoit couru le loup dès le matin. […]
[p. 111] Samedi 21, à Versailles. Le Roi courut encore le cerf avec les chiens de M. du Maine dans la forêt de Saint Germain. Il avoit manqué celui d’hier, et en a pris deux aujourd’hui.
[…]
[p. 114] Mercredi 3 [mars], à Versailles. […] L’après dînée, le Roi partit de bonne heure et alla à Saint Germain voir sortir du parc quantité de cerfs et de daims qu’on en ôte, et ensuite revint à Marly.
[…]
[p. 289] Jeudi 6 [janvier 1689], à Versailles. Le Roi, après son dîner, partit d’ici avec Monseigneur et Monsieur dans son carrosse et vint jusqu’auprès de Chatou, où il attendit la reine d’Angleterre, qui arriva un quart d’heure après. Dès qu’on vit paraître les carrosses qui la menoient, le Roi, [p. 290] Monseigneur et Monsieur mirent pied à terre. Le Roi fit arrêter le carrosse qui marchoit devant celui de la Reine, où étoit le prince de Galles, et l’embrassa. Pendant ce temps là, la reine d’Angleterre descendit de carrosse et fit au Roi un compliment fort plein de reconnaissance pour elle et pour le roi son mari. Le Roi lui répondit qu’il leur rendoit un triste service en cette occasion, mais qu’il espéroit être en état de leur en rendre de plus utiles dans la suite. Le Roi avoit avec lui ses gardes, ses chevau légers et ses mousquetaires, et tous les courtisans l’avoient accompagné. Le Roi monta en carrosse avec la reine ; Monseigneur et Monsieur s’y mirent aussi. Cela avoit été concerté dès le jour précédent, c’est pourquoi elle n’avoit avec elle que madame de Powits et la signora Anna Victoria Montecuculli, une Italienne qu’elle aimoit fort. Ils descendirent au château de Saint Germain, qui étoit meublé fort magnifiquement et où l’on trouva toutes les commodités imaginables pour le prince de Galles. Tourolle, tapissier du Roi, donna à la reine la clef d’un petit coffre où il y avoit 6000 pistoles. Monsieur et madame de Montchevreuil sont à Saint Germain pour faire à la reine les honneurs du gouvernement. Le roi d’Angleterre couche aujourd’hui à Breteuil. Le duc de Berwick, son fils, est venu devant pour apporter de ses nouvelles à la reine. Madame de Portsmouth avoit voulu venir au devant de la reine, mais M. de Lauzun lui manda qu’elle ne verroit personne qu’après être arrivée à Saint Germain. Les bruits qu’on a fait courre sur ce qu’elle a dit n’ont pas laissé de faire impression sur la reine, mais elle s’en justifie fort bien. […]
[p. 291] Vendredi 7, à Versailles. […] [p. 292] Entre cinq et six heures, le Roi monta en carrosse avec Monseigneur et M. de Chartres et alla descendre au château de Saint Germain. Il trouva la reine d’Angleterre au lit. Il causa une demi heure avec elle et la quitta quand on vint lui dire que le roi d’Angleterre étoit entré dans la cour du château ; le Roi alla au devant de lui jusqu’à la porte de la salle des gardes. Le roi d’Angleterre se baissa jusqu’à ses genoux ; le Roi l’embrassa et ils demeurèrent longtemps à s’entr’embrasser. Et ensuite, le Roi, lui tenant toujours la main, le mena dans la chambre de la reine sa femme, et le lui présenta, lui disant : « Je vous amène un homme que vous serez bien aise de voir ». Le roi d’Angleterre demeura longtemps dans les bras de la reine, et ensuite le Roi lui présenta Monseigneur, M. de Chartres, les princes du sang, le cardinal de Bonzy et quelques uns des courtisans que le roi d’Angleterre connaissoit. Puis le Roi mena le roi d’Angleterre chez le prince de Galles, et après l’avoir ramené chez la reine, en se séparant il lui dit : « Je ne veux point que vous me conduisiez ; vous êtes encore aujourd’hui chez moi. Demain vous me viendrez voir à Versailles comme nous en sommes convenus, je vous en ferai les honneurs, et vous me les ferez de Saint Germain la première fois que j’y viendrai, et ensuite nous vivrons sans façon ». […]
[p. 293] Samedi 8, à Versailles. Le Roi envoya le matin M. de La Trémouille à Saint Germain pour savoir des nouvelles du roi d’Angleterre, de la reine et du prince de Galles. Le roi d’Angleterre vint ici sur les quatre heures. […]
[p. 294] Dimanche 9, à Versailles. […] Monseigneur, en sortant de table, alla à Saint Germain. Le roi d’Angleterre vint le recevoir au bout de sa chambre, mais il ne sortit point. Ils causèrent longtemps debout, et ensuite Monseigneur alla voir la reine, qui lui donna un fauteuil, mais au dessous d’elle. En sortant de chez la reine, Monseigneur alla chez le prince de Galles, puis retourna à Versailles. Les maréchales d’Humières, de Lorges, d’Estrées ont été faire leur cour à la reine d’Angleterre, qui ne les a point baisées. Elle ne baisa point non plus la duchesse de Nevers, qui étoit allée au devant d’elle à Beaumont. Le Roi a réglé ce qu’il donnera au roi d’Angleterre pour sa dépense : il lui donnera 50000 écus pour se remettre en équipage et 50000 [p. 295] francs par mois. Le roi d’Angleterre n’en vouloit que la moitié. La reine d’Angleterre dit qu’elle traitera les dames ou comme les reines les traitent en Angleterre, ou comme les reines les traitent en France ; elle en laisse le choix au Roi, et ne veut rien faire que ce qui lui sera le plus agréable. Les reines en Angleterre baisent les princesses et les duchesses et ne les font point asseoir, et ici les reines font asseoir les princesses et les duchesses et ne les baisent point. La feue reine mère d’Angleterre, quand elle étoit ici, baisoit les duchesses, les maréchales de France, la femme du chevalier d’honneur et les dames d’atour. La reine dit à Monseigneur qu’elle n’attendoit qu’un habit pour aller à Versailles faire sa cour au Roi et voir madame la Dauphine.
Lundi 10, à Versailles. Madame alla sur les quatre heures à Saint Germain. Mademoiselle sa fille, madame de Guise et toutes les princes du sang y allèrent aussi. La reine d’Angleterre les salua toutes et donna un fauteuil à Madame et des sièges pliants aux princesses. Elle fit asseoir la duchesse de Portsmouth et la signora Anna Victoria Montecuculli, ce qu’on trouva extraordinaire car elle n’est point duchesse ; apparemment c’est comme étant sa dame d’honneur et on la priera de s’expliquer là-dessus.
[…]
[p. 297] Mercredi 12, à Versailles. […] Il y avoit encore quelque difficulté à régler sur le cérémonial pour la manière dont les princes du sang doivent être traités de LL. MM. BB. On est convenu, aujourd’hui, que les princes du sang se couvriront quand le roi d’Angleterre se couvrira et que la reine leur donnera des sièges ployants et les baisera. La feue reine, notre maîtresse, ne les faisoit pas asseoir, mais ils s’étoient toujours assis devant la reine mère. Le feu roi d’Angleterre, à Bruxelles, donna un fauteuil à feu M. le Prince. L’Empereur en fit offrir à MM. les princes de Conty quand ils passèrent à Vienne et il y a beaucoup d’exemple que les princes du sang de France ont reçu de plus grands honneurs que ceux qu’ils ont en cette occasion ; mais le Roi veut qu’on rende plus de respect encore au roi d’Angleterre malheureux que s’il étoit dans la prospérité. […] Le roi d’Angleterre a fait milord Powits duc. Il a quitté plus de 50000 écus de rente pour suivre le roi son maître, et est homme de grande qualité. […]
[p. 298] Jeudi 13, à Versailles. La reine d’Angleterre vint ici sur les quatre heures.
[…]
[p. 301] Samedi 15, à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain avec Monseigneur. Le roi d’Angleterre le vint recevoir au bout de la salle des gardes. Après avoir été quelque temps enfermés ensemble, ils allèrent chez la reine, où il y avoit trois fauteuils, mais le roi d’Angleterre ne voulut point s’asseoir et alla auprès de la cheminée causer avec Monseigneur, qui étoit debout, disant au Roi : « Nous sommes convenus que nous ne ferions plus de façons après cette visite ci ; je veux commencer dès ce soir ». Sur les six heures, le Roi en repartit et Monseigneur revint à la comédie.
[…]
[p. 306] Vendredi 21, à Marly. […] Monseigneur alla à Saint Germain ; il vouloit y courre le loup, mais n’en trouva point. Il y courut le cerf avec les chiens de M. du Maine. Le roi d’Angleterre étoit à la chasse et fut toujours à la tête des chiens ; il faisoit un temps terrible, et l’on manqua le cerf. […]
[p. 307] Samedi 22, à Versailles. Le Roi, après son dîner, partit de Marly et alla à Saint Germain voir le roi d’Angleterre. Il demeura assez longtemps enfermé avec lui, puis ils allèrent chez la reine, qui étoit au lit, et ensuite passèrent chez le prince de Galles.
[…]
[p. 309] Lundi 24, à Versailles. […] Le nonce d’Adda est arrivé à Saint Germain depuis quelques jours et s’en retourne à Rome, où il espère qu’on lui donnera le chapeau de cardinal. Nous n’avons pas été trop contents ici de la conduite qu’il a eue en Angleterre, et l’aimons mieux en Italie que dans ces pays ci. Le roi d’Angleterre a permis par un brevet au duc de Berwick, son fils, de porter l’étoile de l’ordre de la Jarretière sur ses habits, quoi qu’il n’ait pas été reçu à la chapelle de Windsor.
[…]
[p. 319] Mardi 1er février, à Versailles. […] [p. 320] Le Roi a dîné à son petit couvert, et après dîner est allé tirer, et de là à Marly, puis à Saint Germain pour voir le roi et la reine d’Angleterre. Monseigneur, après le chapitre, est allé à la forêt de Marly, où il avoit donné rendez vous au roi d’Angleterre. Ils ont couru le cerf et en ont pris deux. […] Il devoit y avoir appartement ce soir, mais le Roi l’a remis à demain, à cause qu’il a bien cru qu’il reviendroit trop tard de Saint Germain.
[…]
[p. 325] Mardi 8 [février], à Marly. […] Monseigneur alla à Saint Germain. Le roi d’Angleterre et lui coururent le cerf avec les chiens de M. du Maine. […]
[p. 326] Mercredi 9, à Marly. […] Monseigneur courut le loup dans la forêt de Saint Germain. M. le prince d’Orange renvoie au roi d’Angleterre ses carrosses, ses chevaux, ses équipages et sa vaisselle. […] Le roi d’Angleterre a fait arrêter à Saint Germain le major du régiment de Péterborough. C’est un homme qui a changé souvent de religion et de parti, et qu’on soupçonne d’avoir été envoyé ici par le prince d’Orange. On croit qu’on découvrira quelque chose par cet homme là.
[…]
[p. 328] Vendredi 11, à Marly. […] [p. 329] Monseigneur a couru le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine ; il a été prendre le roi d’Angleterre. Madame la princesse de Conty étoit à la chasse, et mesdames de Mongon et de Dangeau l’y accompagnoient. La princesse de Conty a monté chez la reine d’Angleterre, qui souhaitoit la voir en habit de chasse.
Samedi 12, à Versailles. […] Hier au soir, deux députés d’Irlande arrivèrent à Saint Germain auprès du roi d’Angleterre. L’un est milord de Montjoye, protestant, et l’autre est catholique et milord chef de justice ; il s’appelle Reys. L’Irlande est toujours fort fidèle au roi. Ils n’ont été que deux jours sur mer et six jours à venir de Brest à Saint Germain.
[…]
[p. 331] Mercredi 16, à Versailles. […] Monseigneur est allé à Saint Germain pour y courre le loup avec le roi d’Angleterre ; mais ils n’en ont pas trouvé et sont revenus sans chasser. Il avoit convié le roi d’Angleterre, de la part du Roi, de venir ici demain voir les jardins, mais le roi d’Angleterre n’y viendra [p. 332] que vendredi parce qu’il s’est engagé d’aller demain dîner à Maubuisson.
[…]
[p. 335] Lundi 21, à Versailles. […] Monseigneur courut le loup à Lauthie et, au retour, à Saint Germain, il vit le roi et la reine d’Angleterre. […] [p. 336] Le roi d’Angleterre a fait arrêter à Saint Germain milord Montjoye, qui étoit député d’Irlande. Milord Tyrconnel a mandé au roi son maître qu’il feroit bien de s’en assurer. M. de Ponty, qui vient d’Irlande, assure que tout va à merveille en ce pays là. Il est arrivé aujourd’hui et dit qu’il y a dans ce royaume là quarante mille hommes sous les armes. Le roi d’Angleterre y fait passer trois cents officiers et quinze cents soldats, dragons ou cavaliers, et à mesure qu’il en arrive à Saint Germain on les envoie.
[…]
[p. 337] Mercredi 23, jour des Cendres, à Versailles. […] Je viens d’apprendre, ce soir au coucher, qu’il y a des chevaux de poste avec des chaises placées sur toute la route d’ici à Brest pour le roi d’Angleterre et les principales personnes qui l’accompagneront. Les milords Powits, Dumbarton, Melfort et Georges Howard suivront S. M. B. La reine et le prince de Galles demeureront à Saint Germain. Le roi donne beaucoup d’argent au roi d’Angleterre pour ce voyage là, et M. d’Avaux y va et demeurera en Irlande ambassadeur du Roi auprès de lui.
[…]
[p. 338] Vendredi 25, à Versailles. […] Le roi d’Angleterre, le matin, à Saint Germain, fit M. de Lauzun chevalier de la Jarretière, en la place du duc d’Albemarle, mort depuis peu de temps. Ensuite S. M. B. alla à Paris, descendit à Notre Dame, où il fit ses dévotions, alla dîner chez M. de Lauzun, puis chez les religieuses angloises, et au Luxembourg voir la grande Mademoiselle, repassa par Chaillot, où est le cœur de la reine sa mère, alla ensuite à Saint Cloud voir Monsieur et Madame, qui y étoient venus le matin [p. 339] s’y promener, et arriva sue les sept heures ici, où le Roi l’attendoit de meilleure heure. Les deux rois furent longtemps enfermés, et puis vinrent chez madame la Dauphine, où le roi d’Angleterre prit congé d’elle. Le Roi lui dit : « Je souhaite, Monsieur, ne vous revoir jamais. Cependant, si la fortune veut que nous nous revoyions, vous me trouverez toujours tel que vous m’avez trouvé. » Le Roi ira encore lui dire adieu à Saint Germain avant qu’il parte. […]
[p. 339] Samedi 26, à Versailles. Monsieur et Madame ont été à Saint Germain dire adieu au roi d’Angleterre ; Madame et toutes les dames étoient en mante. Le roi d’Angleterre les reçut chez la reine sa femme qui, après avoir été quelque temps debout, s’assit, disant qu’elle se trouvoit un peu mal. Le roi d’Angleterre baisa Madame et toutes les princesses du sang. […]
[p. 340] Dimanche 27, à Versailles. Le Roi et Monseigneur sont allés dire adieu au roi d’Angleterre, qui part demain matin sans faute.
[…]
[p. 344] Jeudi 3 [mars], à Marly. […] La reine d’Angleterre, pour être plus en repos, a réglé que tous les lundis elle recevroit tous ceux qui voudroient venir lui faire leur cour. Les autres jours, elle ne verra que la maison royale. On avoit parlé de la faire venir à Clagny, et même à Versailles, à l’aile neuve ; mais on croit qu’elle aime mieux demeurer à Saint Germain, où elle est plus retirée. […]
Vendredi 4, à Marly. […] Monsieur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, qui est toujours fort triste et assez incommodée. […]
[p. 346] Samedi 5, à Versailles. […] Le roi partit de Marly sur les cinq heures. […] En partant de Marly, il alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre et revint tard à Versailles.
[…]
[p. 349] Jeudi 10, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et y mena madame la princesse de Conty. […]
[p. 350] Vendredi 11, à Versailles. […] Le Roi, après le sermon, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 359] Jeudi 24, à Versailles. Le Roi dîna à son petit couvert et alla à Saint Germain l’après dînée voir la reine d’Angleterre. Il devoit aller à la volerie, mais le vilain temps l’en empêcha. […]
Vendredi 25, à Versailles. […] Monseigneur, après le sermon, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, qui a été malade tous ces jours passés.
[…]
[p. 363] Mercredi 30, à Marly. […] Le Roi joua hier en arrivant, et après son souper, aux portiques. Aujourd’hui, il a joué encore après son dîner et puis, à six heures, il est allé voir la reine d’Angleterre à Saint Germain.
[…]
[p. 367] Mardi 5 [avril], à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf à Saint Germain avec les chiens de M. le duc du Maine. […]
[p. 368] Mercredi 6, à Versailles. […] La reine d’Angleterre alla hier aux religieuses de Chaillot, où elle passera toute la semaine. Le Roi lui a fait meubler un appartement.
[…]
[p. 370] Dimanche 10, jour de Pâques, à Versailles. […] [p. 371] La reine d’Angleterre est sortie ce soir du couvent de Chaillot et est retournée à Saint Germain. Le Roi lui a envoyé proposer de venir demain souper à Marly.
[…]
[p. 373] Jeudi 14, à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint-Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 378] Jeudi 21, à Versailles. […] La reine d’Angleterre est allée coucher aux filles Sainte Marie, à Chaillot. […]
Vendredi 22, à Versailles. […] La reine d’Angleterre alla à Paris, et communia [p. 379] à Notre Dame. L’archevêque la reçut à la porte à la tête du chapitre.
[…]
[p. 381] Mardi 26, à Versailles. Le Roi alla dîner à Marly […]. Après son dîner, il alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, qui est revenue de Chaillot, où elle a passé quelques jours, pendant lesquels elle a été deux fois à Paris.
[…]
[p. 383] Vendredi 29, à Versailles. […] Messeigneurs les ducs de Bourgogne, d’Anjou et de Berry allèrent pour la première fois à Saint Germain voir la reine d’Angleterre et le duc d’York. La reine les vint recevoir à la porte de sa chambre, et leur donna des fauteuils. Chez M. le prince de Galles, on mit quatre fauteuils, et les trois princes étoient au dessus de lui.
[…]
[p. 384] Dimanche 1er mai, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 388] Vendredi 6, à Marly. […] Monsieur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 390] Lundi 9, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre et y mena Mademoiselle et madame de Guise ; les petites filles de France n’y vont point si le Roi, Monseigneur, Monsieur ou Madame n’y vont, parce qu’elles n’ont qu’un siège ployant. Il y a quatre dames de la reine d’Angleterre qu’elle fait asseoir quand il y a quelque princesse ou duchesse françoise : madame Powits, comme duchesse angloise, madame de Montecuculli, qu’on a fait comtesse d’Almont, comme sa dame d’honneur, et mesdames de Sussex et de Waldegrave, comme fille de roi. C’est le Roi notre maître qui leur a donné ce [p. 391] rang là, car elles n’en ont aucun en Angleterre. […]
Mardi 10, à Versailles. Le Roi travailla l’après dînée jusqu’à cinq heures avec M. de Seignelay et puis alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 394] Dimanche 15, à Versailles. […] Monseigneur alla l’après dînée à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. […]
Lundi 16, à Versailles. Le Roi dîna à Marly et [p. 395] l’après dînée il alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. Le prince de Galles vint ici voir madame la Dauphine et messeigneurs ses enfants.
[…]
[p. 399] Lundi 23, à Versailles. Le Roi travailla l’après dînée jusqu’à quatre heures avec M. de Seignelay, et puis alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 407] Lundi 6 [juin], à Versailles. […] Monseigneur a été à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 408] Mercredi 8, à Versailles. […] Le Roi alla dîner à Marly […]. L’après dînée, il alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 412] Mercredi 15, à Versailles. […] Monseigneur suivit le Roi à cheval à la portière de son carrosse, à son [p. 413] retour de Saint Germain où il avoit été voir la reine d’Angleterre.
[…]
Vendredi 17, à Marly. […] [p. 414] La reine d’Angleterre est allée à Chaillot, où elle demeurera jusqu’à dimanche au soir. Demain elle ira dans deux ou trois couvents à Paris, comme elle a accoutumé à tous les petits voyages qu’elle y fait.
[…]
[p. 415] Lundi 20, à Versailles. […] La reine d’Angleterre a fait une petite fête à Saint Germain pour le jour de la naissance de M. le duc d’York, qui a aujourd’hui un an.
[…]
[p. 416] Mercredi 22, à Marly. Le Roi alla sur les quatre heures à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et puis revint ici.
[…]
[p. 417] Vendredi 24, à Marly. […] Monseigneur s’alla promener, le soir, avec madame la princesse de Conty, dans les prairies qui sont au dessous de Saint Germain. […]
[p. 418] Samedi 25, à Versailles. […] Monseigneur, après les portiques, alla à Saint Germain avec madame la princesse de Conty. Ils demeurèrent une heure avec la reine d’Angleterre et puis revinrent ici.
[…]
[p. 424] Mercredi 6 [juillet], à Marly. Le Roi après son dîner alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et puis revint ici. […]
Jeudi 7, à Marly. Le Roi, après son dîner, monta [p. 425] en carrosse pour aller courre le cerf dans la forêt de Marly. Il y avoit donné rendez vous à la reine d’Angleterre. Il la trouva dans la grande route. Elle se mit en calèche avec lui. Ils virent souvent la chasse, qui fut fort belle, et puis le Roi revint ici et la reine retourna à Saint Germain. Monseigneur, Madame et les princesses coururent à cheval.
[…]
[p. 427] Lundi 11, à Versailles. […] La reine d’Angleterre alla à Saint Cyr, où madame de Maintenon la reçut. Il n’y eut de femmes de la cour que madame la comtesse de Grammont.
[…]
[p. 428] Mercredi 13, à Versailles. Le Roi alla à quatre heures à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et puis revint à Marly changer d’habit et revint par son grand parc en tirant. Monseigneur alla aussi à Saint Germain et en repartit avant que le Roi y arrivât.
[…]
[p. 430] Samedi 16, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, qui lui avoit mandé qu’elle souhaitoit venir à Versailles pour lui parler. Le Roi fut assez longtemps avec elle, puis il vint à Trianon, où il passa toute la soirée.
[…]
[p. 437] Vendredi 29, à Versailles. Le Roi alla sur les quatre heures à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. Monseigneur y étoit allé en sortant de table et en repartit quand le Roi y arriva.
[…]
[p. 443] Lundi 8 [août], à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et puis revint à Marly.
[p. 446] Samedi 13, à Versailles. […] Milord Douvre est arrivé, et est allé trouver la reine d’Angleterre à Chaillot.
[…]
[p. 449] Mercredi 17, à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et puis revint à Marly où il se promena longtemps.
[…]
[p. 457] Dimanche 28, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, puis revint à Trianon faire collation avec madame la princesse de Conty.
[p. 460] Mardi 30, à Versailles. Le Roi, après dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 465] Mardi 6 [septembre], à Versailles. Le Roi alla après son dîner à Saint Germain, voir la reine d’Angleterre, et puis revint à Trianon.
[…]
[p. 467] Samedi 10, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et puis revint à Marly.
[…]
[p. 468] Lundi 12, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. […]
[p. 469] Mardi 13, à Versailles. Le Roi, après dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 477] Mardi 27, à Versailles. Le Roi, après dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[tome 3, p. 2] Mardi 4 [octobre], à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain [p. 3] dire adieu à la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 13] Lundi 24, à Versailles. Le Roi, Monseigneur et Monsieur allèrent tous trois séparément voir la reine d’Angleterre à Saint Germain.
[…]
[p. 15] Dimanche 30, à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, qui est fort aise de voir qu’on envoie un secours considérable en Irlande. On ne dit point encore quels sont les bataillons qu’on envoie en ce pays là, mais les ordres sont partis pour les faire marcher.
[…]
[p. 17] Jeudi 3 [novembre], à Marly. […] Monseigneur alla courre le loup à Saint Germain.
[…]
[p. 19] Lundi 7, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf à Saint Germain avec les chiens de M. du Maine.
[…]
[p. 20] Mercredi 9, à Versailles. […] Le Roi alla, après son dîner, à Marly. Il y demeura quelque temps à voir planter, puis il alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 24] Samedi 12, à Versailles. […] Le Roi, après don dîner, alla à Marly, où il s’amusa à faire planter. Monseigneur l’y vint trouver après avoir couru le cerf avec les chiens de M. du Maine à Saint Germain.
[…]
[p. 26] Samedi 19, à Versailles. Le Roi revint ici après avoir été à Saint Germain vers la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 29] Samedi 26, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. Monsieur y alla aussi, et y mena Mademoiselle, madame de Guise et madame la grande duchesse. Les princesses n’y vont jamais sans Monsieur ou Madame, parce que la reine d’Angleterre ne leur donne qu’un tabouret.
[…]
[p. 33] Samedi 3 [décembre], à Versailles. […] Monseigneur courut le loup dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 34] Lundi 5, à Versailles. […] M. Porter est arrivé à Saint Germain. Le roi d’Angleterre l’avoit fait partir d’Irlande pour aller de sa part à Rome. Mais le Roi, ayant jugé [p. 35] à propos qu’il y eût à Rome un ministre du roi d’Angleterre, y avoit déjà envoyé milord Melford. Ainsi M. Porter demeurera en France et se tiendra auprès de la reine d’Angleterre. […]
Mardi 6, à Versailles. […] Monseigneur alla l’après dînée à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 38] Mercredi 14, à Marly. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre et arriva à Marly de bonne heure.
[…]
[p. 43] Mercredi 28, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, qui a passé les fêtes à Chaillot.
[…]
[p. 54] Mardi 17 [janvier 1690], à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 55] Jeudi 19, à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Cyr voir représenter Esther. La reine d’Angleterre y vint de Saint Germain. Elle versa en carrosse. Son cocher qui le menoit avoit été cocher de Cromwell.
[…]
[p. 58] Mardi 24, à Versailles. […] Milord Waldegrave est mort à Saint Germain. Il avoit épousé une fille du roi d’Angleterre et de mademoiselle Churchill, et c’est lui que le roi d’Angleterre avoit laissé auprès de la reine sa femme, avec toute sa confiance en ses affaires. […]
Mercredi 25, à Marly. Le Roi, après don dîner, partit de Versailles et alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. Il revint sur les six heures à Marly.
[…]
[p. 62] Samedi 4 [février], à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine. […] La reine d’Angleterre, qui étoit à Chaillot, est revenue à Saint Germain ; mais les eaux sont tellement débordées qu’elle a été contrainte d’aller de Chaillot à Montmartre, de Montmartre à Paris, de Paris passer par Versailles pour aller à Saint Germain.
[…]
[p. 66] Lundi 13, à Versailles. […] Monseigneur alla l’après dînée avec madame la princesse de Conty à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 69] Lundi 20, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf à Saint Germain avec les chiens de M. du Maine.
[…]
[p. 70] Samedi 25, à Versailles. Le Roi fut à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. Monseigneur y alla aussi avec Monsieur, la grande Mademoiselle et madame de Guise.
[…]
[p. 74] Jeudi 9 [mars], à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 76] Samedi 11, à Versailles. Le Roi alla tirer, et puis passa à Marly pour se rhabiller, et de là il fut à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 77] Lundi 13, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 85] Mercredi 29, à Versailles. Le Roi dîna à son petit couvert, alla tirer, puis passa à Marly pour changer d’habit. Et de là, il alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 86] Vendredi 31, à Versailles. […] Monseigneur dîna chez lui avec madame la princesse de Conty, et puis alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre. […]
Samedi 1er avril, à Versailles. Le Roi a dîné à son petit couvert et est allé tirer. Monseigneur a courut le loup dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine.
[…]
[p. 97] Mercredi 12 [avril], à Marly. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et puis vint ici où il se promena longtemps.
[…]
[p. 99] Dimanche 16, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 118] Dimanche 7 [mai], à Versailles. […] Le Roi a été voir la reine d’Angleterre. Monseigneur y a été ensuite et y a mené dans son carrosse M. le duc de Bourgogne ; il y fit monter M. de Beauvilliers. La reine d’Angleterre demanda à Monseigneur s’il ne falloit point donner un fauteuil à M. le duc de Bourgogne et lui en fit donner un. Ensuite Monsieur et Madame vinrent et eurent des fauteuils. M. de Chartres n’eut qu’un pliant. Madame la maréchalle de La Mothe y mena aussi M. le duc d’Anjou et M. le duc de Berry après que Monseigneur en fut sorti.
[…]
[p. 123] Lundi 15, à Versailles. […] Monseigneur alla à Chaillot dire adieu à la reine d’Angleterre, qui y passera la semaine pour y faire son jubilé.
[…]
[p. 237] Vendredi 20 [octobre], à Fontainebleau. M. de Lauzun et M. de La Hoguette ont eu chacun séparément une grande audience du Roi, et puis M. de Lauzun est allé à Saint Germain trouver le roi d’Angleterre.
[…]
[p. 239] Vendredi 27, à Versailles. […] Le duc de Tyrconnel est arrivé à Saint Germain ; le roi d’Angleterre le vouloit amener au Roi, mais le Roi l’a prié d’attendre jusqu’à dimanche, parce qu’il le vouloit entretenir à loisir, et que demain il a beaucoup d’affaires. On a déjà envoyé deux barques en Irlande pour assurer les Irlandois qui demeurent fidèles au roi leur maître que le Roi leur enverra les secours qui leur sont nécessaires.
[…]
[p. 242] Jeudi 2 [novembre], à Marly. […] Monseigneur a couru le cerf à Saint Germain avec les chiens de M. du Maine, et arriva ici un peu après le Roi. Monsieur et Madame vinrent ici de Saint Cloud et passèrent par Saint Germain pour voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 247] Samedi 11, à Versailles. […] Monseigneur donna à dîner à [p. 248] madame la princesse de Conty, et puis alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 249] Mardi 14, à Versailles. […] Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. Le duc de Tyrconnel repart incessamment pour l’Irlande, mais on n’a pas déclaré les officiers qui partent avec lui.
[…]
[p. 250] Jeudi 16, à Versailles. […] Le Roi a longtemps entretenu M. de Tyrconnel ; il avoit couché ici. Le Roi lui fait donner une chambre dans le château quand il couche ici. Le roi d’Angleterre lui donne l’ordre de la Jarretière. Il a la place du duc de Grafton, mort en Irlande dans les troupes du prince d’Orange.
[…]
[p. 253] Mercredi 22, à Marly. […] Monseigneur et Madame coururent le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les chiens de M. du Maine et arrivèrent ici avant le Roi.
[…]
[p. 263] Mercredi 20 [décembre], à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 266] Mercredi 27, à Marly. Le Roi alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, et arriva ici sur les six heures.
[…]
[p. 272] Jeudi 11 [janvier 1691], à Versailles. Le Roi alla voir le roi et la reine d’Angleterre à Saint Germain.
[…]
[p. 274] Vendredi 19, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 280] Jeudi 1er février, à Versailles. […] Le roi d’Angleterre s’est trouvé un peu incommodé et s’est fait saigner à Saint Germain.
[…]
[p. 283] Jeudi 8, à Versailles. Le Roi dîna à son petit couvert et puis alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 284] Samedi 10, à Versailles. […] Monseigneur alla avec les princesses à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 292] Mercredi 28, à Marly. […] Ces jours passés, à Saint Germain, des Anglois, frères du comte de Salisbury, se querellèrent, se battirent et se blessèrent très dangereusement. Après leur combat, ils se raccommodèrent, se demandèrent pardon l’un à l’autre, firent venir un prêtre et abjurèrent la religion protestante, dont ils étaient. Depuis ce temps là, l’aîné, qui avoit dix neuf ans, est mort de sa blessure, et le cadet est encore fort malade, et l’on dit qu’il n’attend que sa guérison pour se mettre à la Trappe.
[…]
[p. 293] Samedi 3, à Versailles. Le Roi alla le matin à la chasse, et revint dîner à Marly. L’après dînée, il alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 296] Mercredi 7, à Versailles. Le Roi, après son dîner à Versailles, alla au sermon et puis vint ici en chassant. Monseigneur y étoit déjà arrivé, après avoir couru le cerf à Saint Germain.
[…]
[p. 299] Mercredi 14, à Versailles. Le Roi, à son lever, déclara qu’il marcheroit samedi pour aller à Mons, qui est investi par M. de Boufflers. […] Le Roi a été cette après dînée dire adieu au roi et à la reine d’Angleterre, qui demeureront à Saint Germain.
[…]
[p. 302] Vendredi 16, à Versailles. Le Roi ne sortit point de tout le jour, ni Monseigneur non plus. Le roi et la reine d’Angleterre vinrent prendre congé d’eux. Le roi d’Angleterre souhaitoit fort d’accompagner le Roi au siège de Mons, et l’a fort pressé là dessus, mais le Roi, à cause des embarras que cela auroit pu faire, l’a prié de vouloir bien demeurer à Saint Germain. La Maison du Roi et tous ses équipages sont partis aujourd’hui ; on ne laissa ici pour la garde des princes qu’un lieutenant aux gardes et quatre vingt soldats des moins en état de marcher. Il reste quatre vingt gardes du corps pour demeurer auprès d’eux et auprès du roi d’Angleterre à Saint Germain.
[…]
[p. 326] Jeudi 19 [avril], à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla voir le roi et la reine d’Angleterre. […]
Vendredi 20, à Versailles. […] Monseigneur voulut aller à Saint Germain voir le roi d’Angleterre, mais il étoit allé à Paris pour voir Monsieur.
[…]
[p. 327] Lundi 23, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf le matin, revint dîner ici, et puis alla à Saint Germain voir LL. MM. BB.
[…]
[p. 333] Samedi 5 [mai], à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Marly et à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 334] Mardi 8, à Versailles. […] Monseigneur alla avec madame la princesse de Conty à Saint Germain pour voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 335] Samedi 12, à Versailles. […] La reine d’Angleterre a choisi pour gouvernante du prince de Galles la comtesse d’Errol, arrivée depuis peu d’Ecosse. Elle est veuve, son mari étoit connétable héréditaire du royaume d’Ecosse.
[…]
[p. 353] Jeudi 28 [juin], à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 359] Samedi 14 [juillet], à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 371] Vendredi 27, à Versailles. Le Roi, après son dîner, alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre, puis s’alla promener à Marly.
[…]
[p. 390] Mardi 28 [août], à Marly. Le Roi, après avoir dîné à Versailles, alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. Il régla avec eux qu’ils viendraient de Saint Germain passer dix jours à Fontainebleau.
[…]
[p. 393] Mercredi 5 [septembre], à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 428] Vendredi 9 [novembre,] à Versailles. […] [p. 429] L’après dînée, le Roi s’amusa à Marly à faire planter jusqu’à la nuit, et puis revint ici avec les dames, qui étoient allées à Saint Germain voir la reine d’Angleterre pendant que le Roi faisoit planter.
[…]
[p. 440] Dimanche 9 [décembre], à Versailles. Le roi d’Angleterre s’en va en Bretagne vers Brest pour se faire voir aux Irlandois qui sont arrivés. Il en formera des régiments selon qu’il jugera à propos. Il partira samedi qui vient, et a prié le Roi que partout où il passeroit, on ne lui rendit aucuns honneurs, afin d’éviter les embarras.
[…]
[p. 441] Jeudi 13, à Versailles. Monseigneur alla à Saint Germain dire adieu au roi d’Angleterre, qui part samedi.
[…]
[p. 442] Samedi 15, à Versailles. Le roi d’Angleterre partit de Saint Germain pour son voyage de Brest. Le Roi lui donne deux relais de carrosse jusqu’à Orléans, où il s’embarquera pour descendre la Loire. Il ne mène avec lui que le duc de Berwick, son fils, et a prié le Roi qu’on ne lui fît aucuns honneurs sur la route.
[…]
[p. 444] Samedi 22, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[tome 4, p. 3] Samedi 5 [janvier 1692], à Versailles. […] Le roi d’Angleterre mande au Roi que, des Irlandois qui ont passé en France, il en a déjà composé sept régiments d’infanterie de quatorze cents hommes, qui feront chacun deux bataillons, et un régiment de cavalerie de six cents chevaux. Il n’a point encore nommé les colonels ; il placera la plupart de ceux qui sont venus, qui sont en très grand nombre, dans son régiment des gardes, qui est un des sept qu’il a composés. Outre cela, il attend encore quatre ou cinq mille hommes qui doivent passer avec Sarsfield.
[…]
[p. 6] Lundi 7, à Versailles. […] La grossesse de la reine d’Angleterre continue ; elle ne sort plus de sa chambre ; elle a senti son enfant remuer. Le roi, son mari, lui a mandé qu’il arriveroit vendredi.
[…]
[p. 8] Vendredi 11, à Versailles. Le roi d’Angleterre revint [p. 9] de son voyage de Bretagne. […]
Samedi 12, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. Il souhaitoit que le Roi fit habiller de rouge tous les régiments irlandois et qu’ils eussent une paye plus forte que les françois, mais cela ne se fera point. Il souhaite aussi que le Roi fasse deux régiments de cavalerie des six cents cavaliers qui ont passé, et le Roi y consent. Il y aura outre cela deux compagnies de ses gardes à cheval et un régiment de dragons à pied. Le roi d’Angleterre compte qu’avec les Irlandois que commande milord Montcassel, et ceux qui viennent de passer avec Sarsfiels, il y aura vingt mille Irlandois dans le service de France.
[…]
[p. 21] Dimanche 10 [février], à Versailles. […] Le Roi a été cette après dînée à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 34] Vendredi 22, à Versailles. Le Roi envoie à Metz les Irlandois des deux compagnies des gardes du roi d’Angleterre et de ses deux régiments de cavalerie ; on y a déjà acheté leurs chevaux. Le roi d’Angleterre a choisi le duc de Berwick, son fils, et Sarsfield, qu’il a fait milord Lucan, pour commander ses deux compagnies des gardes ; et il a donné ses deux régiments de cavalerie, qui seront de trois cents chevaux chacun, à milord Galmoy, Irlandois, et l’autre à Shelton. […]
Samedi 23, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. Monsieur y mena madame la duchesse de Chartres.
[…]
[p. 38] Jeudi 28, à Versailles. […] Monseigneur alla avec madame la princesse de Conty dire adieu au roi et à la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 44] Vendredi 14 [mars], à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 45] Dimanche 16, à Versailles. […] M. le Dauphin alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. M. le Dauphin a dit au roi d’Angleterre que le Roi comptoit avoir cette année en campagne, en Flandre, cent cinquante six mille hommes.
[…]
[p. 47] Mercredi 19, à Versailles. M. le duc du Maine épousa mademoiselle de Charolois à la messe du Roi. Sur les [p. 48] six heures, on entra dans l’appartement dès que le roi d’Angleterre fut arrivé. […] [p. 49] La reine d’Angleterre n’est point venue à toutes ces cérémonies de mariage parce que sa grossesse l’en a empêché. Elle ne sort pas même de sa chambre. […]
Jeudi 20, à Versailles. […] [p. 50] Milord Dumbarton est mort à Saint Germain. Il étoit premier gentilhomme de la chambre du roi d’Angleterre. Il avoit été général de ses troupes. Il avoit été lieutenant général en France, où il avoit servi longtemps sous le nom de milord Douglas. Il étoit frère du duc d’Hamilton et étoit chevalier de Saint André, qui est l’ordre d’Ecosse, et qui porte le cordon bleu comme les chevaliers de la Jarretière.
[…]
[p. 53] Vendredi 28, à Marly. […] Monseigneur courut le loup dans la forêt de Saint Germain. […]
[p. 54] Samedi 29, à Versailles. Le Roi alla tirer l’après dînée, et puis alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre, et revint ici sur les sept heures. Monseigneur courut encore le loup à Saint Germain et revint ici de bonne heure.
[…]
[p. 55] Lundi 31, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre, et madame la Princesse se servit de cette occasion là pour présenter madame la duchesse du Maine à la reine d’Angleterre. Les Petites Filles de France ni les princesses du sang n’y vont jamais que Monseigneur, Monsieur, ou Madame n’y soient, parce que la reine ne leur fait donner que des tabourets, et qu’ils prétendroient des chaises si Monseigneur, Monsieur ou Madame n’y étoient pas.
[…]
[p. 57] Lundi 7 [avril], à Versailles. Le Roi alla tirer, passa à Marly, où il se promena assez longtemps, et alla ensuite à Saint Germain voir la reine d’Angleterre, qui est assez incommodée. On craint qu’elle ne se soit blessée pour avoir trop longtemps été à genoux.
[…]
[p. 60] Lundi 14, à Versailles. […] Monseigneur alla à saint Germain dire adieu au roi d’Angleterre, qui part au plus tard dans huit jours.
[…]
[p. 61] Mercredi 16, à Versailles. […] On ne doute plus présentement que le roi d’Angleterre ne s’embarque et que le dessein ne soit de faire une descente en Angleterre ; cependant le prince d’Orange demeure tranquillement à Loo à chasser. Le roi d’Angleterre aura deux lieutenants généraux et trois maréchaux de camp dans ses troupes ; les lieutenants généraux sont Richard Hamilton, qui doit incessamment revenir d’Angleterre, où il étoit prisonnier, et milord Lucan, celui qui a amené les quatre mille Irlandois en ce pays ici. Les trois maréchaux de camps sont milord Galmoy, Shelton et Wacop.
[…]
[p. 62] Samedi 19, à Versailles. Le Roi a commandé à M. de Montchevreuil de demeurer, durant le voyage qu’on va faire, auprès de la reine d’Angleterre, qui sera bien seule quand le roi son mari sera parti ; la plupart des Anglois le suivent. Madame de Montchevreuil demeurera avec son mari. Le Roi est bien aise, durant son absence, d’avoir des gens de confiance auprès de la reine d’Angleterre. Sa grossesse va toujours bien ; elle n’a point été blessée, comme on l’avoit craint. […]
Dimanche 20, à Versailles. Le roi alla à Saint Germain dire adieu au roi d’Angleterre. […] Le roi d’Angleterre a fait trois chevaliers de la Jarretière : le prince de Galles, le duc de Powis, et milord Melford, qui étoit déjà chevalier de l’ordre de Saint André d’Ecosse. Le prince d’Orange, de son côté, fait des chevaliers, et a donné l’ordre à l’électeur de Bavière. […]
Lundi 21, à Versailles. Le roi d’Angleterre est parti de Saint Germain pour s’en aller en Normandie voir les Irlandois qui sont dans l’armée du maréchal de Bellefonds.
[…]
[p. 63] Jeudi 24, à Marly. […] [p. 64] Les Anglois qui étoient demeurés à Saint Germain après le roi d’Angleterre sont venus ici prendre congé du Roi et se préparent tous à aller s’embarquer avec le roi leur maître.
[…]
[p. 66] Mercredi 30, à Marly. Le Roi alla à Saint Germain avec la reine d’Angleterre, et arriva ici sur les six heures.
[…]
[p. 67] Vendredi 2 [mai], à Marly. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 72] Mercredi 7, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain avec madame la princesse de Conty dire adieu à la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 84] Mardi 27, au camp devant Namur. […] La reine douairière d’Angleterre, en allant de Pontoise à Saint Denis, passa par dessus certaines formalités et alla à Saint Germain voir la reine sa belle sœur, avec qui elle fut deux heures. On avoit envoyé le prince de Galles sur son chemin au devant d’elle.
[…]
[p. 116] Mercredi 25 juin, devant le château de Namurs. […] [p. 117] L’armée qui étoit en Normandie est séparée. Le roi d’Angleterre est retourné à Saint Germain.
[…]
[p. 122] Mardi 1er juillet, devant le château de Namurs. […] On a eu nouvelles de Saint Germain que la reine d’Angleterre étoit accouchée d’une fille.
[…]
[p. 130] Vendredi 18, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. […]
Samedi 19, à Versailles. […] Monseigneur alla avec beaucoup de princesses à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 137] Mardi 5 [août], à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 143] Dimanche 10, à Marly. […] [p. 146] Monseigneur le Dauphin [p. 147] alla l’après dînée à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre, qui lui dirent que milord Montjoy a été tué [p. 148] au combat d’Enghien. C’est lui qui étoit à la Bastille et qui fut échangé il y a quelques mois contre Hamilton.
[…]
[p. 157] Samedi 23, à Versailles. Le Roi, Monseigneur, Monsieur, Madame, les princesses et toutes les dames allèrent à Saint Germain, où se fit la cérémonie du baptême de la petite princesse d’Angleterre, que le Roi et Madame tinrent sur les fonts. Elle fut nommée Louise-Marie.
[…]
[p. 168] Samedi 13 [septembre], à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf le matin à Marly et l’après dînée alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 178] Lundi 6 [octobre], à Fontainebleau. […] [p. 179] Les armateurs en Bretagne ont tant fait de prises depuis la déclaration de la guerre qu’on croit que M. de Chaulnes a eu pour sa part huit ou neuf cents mille francs. Il a le dixième, ayant les droits d’amirauté qui sont attachés au gouvernement de sa province. Quelques armateurs de Saint Malo ont pris des commissions du roi d’Angleterre et portent sa bannière. Par là, ce sera le roi d’Angleterre qui profitera de ce qui seroit revenu à M. de Chaulnes des prises qu’ils feront, et le Roi a permis aux armateurs d’en user ainsi.
Mardi 7, à Fontainebleau. Le roi et la reine d’Angleterre partirent de Saint Germain et arrivèrent ici ; ils ont amené plus de dames et une plus grosse Cour que l’année passée. Ils logent dans le grand appartement et on leur fait tous les mêmes traitements que les autres voyages. Le Roi mange toujours en public avec eux et toutes les princesses y mangent aussi. La reine est placée au milieu des deux rois. Le roi d’Angleterre a la droite partout. On jouera au lansquenet le jour d’appartement parce que la reine aime ce jeu là.
[…]
[p. 195] Jeudi 6 [novembre], à Marly. […] Monseigneur est allé courre le loup dans la forêt de Saint Germain, mais il n’en trouva point et il revint dîner ici.
[…]
[p. 197] Mardi 11, à Versailles. Monseigneur alla sur les dix heures du matin voir une course de chevaux qui se faisoit au Pecq ; le roi et la reine d’Angleterre y étoient. La course fut fort belle et le cheval du grand prieur gagna de deux longueurs de cheval. Le Roi alla, l’après dînée, à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 205] Mercredi 3 [décembre], à Marly. […] Monseigneur alla à Saint Germain avec la princesse de Conty voir le roi et la reine d’Angleterre, et puis vint ici.
[…]
[p. 221] Lundi 12 [janvier 1693], à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 228] Vendredi 30, à Versailles. […] Monseigneur courut le cerf dans la forêt de Saint Germain avec les [p. 229] chiens du duc du Maine. Daunai, premier écuyer de M. le duc du Maine, fit une chute dont il est en grand danger.
[…]
[p. 235] Vendredi 13 [février], à Marly. Le Roi alla l’après dînée voler dans la plaine de Vésinet. Les princesses étoient à cheval, le roi et la reine d’Angleterre étoient à la volerie, et le prince de Danemark étoit allé à Saint Germain prendre congé de LL. MM. BB. et s’y trouva aussi, et le Roi lui fit donner des chevaux pour avoir le plaisir de la chasse.
[…]
[p. 250] Mercredi 25 [mars], à Versailles. […] La reine d’Angleterre, qui étoit assez malade ces jours ci, se porte considérablement mieux. […]
[p. 251] Jeudi 26, à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. […]
Vendredi 27 mars, à Versailles. […] [p. 252] Le Roi alla l’après dînée à Marly et à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. La reine se porte beaucoup mieux.
[…]
[p. 256] Jeudi 16 [avril], à Versailles. Le Roi donna, le matin, une longue audience dans son cabinet à milord Middleton, qui s’est sauvé d’Angleterre. Il a passé en Hollande déguisé et de là est venu ici sans être reconnu. Il étoit secrétaire d’Etat sous le feu roi d’Angleterre et, sous celui-ci, il étoit relégué chez lui dans la contrée depuis que le prince d’Orange est maître du pays.
[…]
[p. 271] Jeudi 23, à Marly. Le Roi se promena le matin dans ses jardins et alla l’après dînée voir à Saint Germain le roi et la reine d’Angleterre. […] Le roi d’Angleterre a fait milord Middleton son premier ministre et chef de son conseil. Il sera devant milord Melford, qu’il n’a point fait de difficulté de lui céder. Les Anglois ont beaucoup de confiance en milord Middleton ; il a toujours passé pour homme de beaucoup d’esprit et de beaucoup de probité. Il assure que le prince d’Orange a laissé vingt cinq mille hommes de ses meilleures troupes en Angleterre.
[…]
[p. 286] Jeudi 14, à Versailles. Le Roi et Monseigneur se promenèrent dans les jardins ; Monseigneur avoit été à Saint Germain, l’après dînée, dire adieu au roi et à la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 288] Samedi 16, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain dire adieu au roi et à la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 315] Mardi 30 [juin], à Versailles. […] Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 344] Jeudi 20 [août], à Versailles. […] Le roi d’Angleterre a donné la charge de capitaine de ses gardes à milord Lancarty, qui fut pris en Irlande et qui est encore prisonnier en Angleterre ; c’est la charge qu’avoit milord Lucan.
[…]
[p. 358] Dimanche 13 [septembre], à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 359] Mardi 15, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 383] Samedi 24 [octobre], à Versailles. […] Le roi d’Angleterre a donné au chevalier Scott le régiment d’infanterie de la reine sa femme, que commandoit Wacop, tué à la Marsaglia. Le chevalier Scott est un vieil officier qui a longtemps servi en France et c’est lui qui, en Irlande, défendit Kinsale contre le prince d’Orange.
[…]
[p. 385] Mercredi 28, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 386] Vendredi 30, à Versailles. […] Monseigneur alla avec madame la princesse de Conty à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 397] Mardi 17 [novembre], à Versailles. […] Le roi d’Angleterre a donné les deux régiments de dragons qui vaquoient dans ses troupes, le sien et celui de la reine, l’un à milord Kilmaluc et l’autre à milord O’Brien. Kilmaluc étoit lieutenant colonel du régiment de ses gardes, et O’Brien étoit lieutenant d’une compagnie des gardes du corps. O’Brien est devenu milord par la mort de son frère aîné, mort de maladie depuis quinze jours, qui étoit colonel d’un des trois régiments irlandois dont le Roi dispose sans que le roi d’Angleterre s’en mêle, et Sa Majesté a donné ce régiment à un ancien lieutenant colonel irlandois nommé Lee.
[…]
[p. 402] Jeudi 26, à Versailles. Le Roi alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 409] Jeudi 10 [décembre], à Versailles. […] Monseigneur alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 412] Vendredi 18, à Marly. […] Monseigneur courut le loup dans la forêt de Saint Germain.
[…]
[p. 439] Samedi 16 [janvier 1694], à Versailles. […] Monseigneur alla de Marly à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 459] Vendredi 5 [mars], à Versailles. […] Monseigneur alla courre le cerf à Saint Germain avec les chiens de M. le duc du Maine, qui lui donna à dîner au retour de la chasse, dans sa maison de Saint Germain.
[…]
[p. 484] Jeudi 29 [avril], à Trianon. On a vu le Roi ce matin à son lever et à sa messe, comme à Versailles. Il a tenu conseil ce matin à son ordinaire, et après dîner il a été à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[tome 5, p. 17] Jeudi 27 [mai], à Versailles. Le roi d’Angleterre a ôté à milord Milford la place de premier ministre qu’il avoit auprès de lui avec son entière confiance. Il y avoit à Saint Germain une cabale fort opposée à lui et, outre cela, tous les serviteurs que le roi d’Angleterre conserve en ce pays là accusoient ce milord de ne pas être assez fidèle à son maître. On croit que le milord Greffin, nouvellement arrivé de Londres, a achevé de déterminer S. M. B. à ce changement dans son conseil.
[…]
[p. 20] Mercredi 2 [juin], à Marly. […] L’après dînée, Sa Majesté alla à Saint Germain voir le roi et la reine d’Angleterre. On croit que LL. MM. BB. récompenseront milord Milford de quelque nouveau titre. Quoiqu’ils lui ôtent la place de leur premier ministre, ils ne laissent pas de paraître content de lui. On ne doute pas que sa place ne soit donnée à milord Middleton.
[…]
[p. 33] Jeudi 24, à Trianon. […] Hier, le Roi alla à Saint Germain avec les dames voir le roi et la reine d’Angleterre.
[…]
[p. 44] Mercredi 14 [juillet], voyage de Marly. Le Roi partit l’après dînée de Trianon, alla voir le roi et la reine d’Angleterre à Saint Germain, et arriva ici de bonne heure.
[…]
[p. 45] Vendredi 16, à Marly. Le Roi se promena tout le matin dans ses jardins ; après dîner, il alla tirer à Saint Germain d’où il ne revint qu’à neuf heures.
[…]
[p. 47] Mercredi 21, à Marly. […] [p. 48] Le Roi alla à Saint Germain avec les dames. Il les laissa aller faire leur cour à la reine d’Angleterre et il monta dans sa calèche pour aller tirer au bout de la forêt. En revenant de la chasse, il reprit les dames au château neuf chez madame de Montchevreuil.
[…]
[p. 72] Vendredi 3 [septembre], à Marly. […] Le Roi a ordonné beaucoup de routes nouvelles dans la forêt de Saint Germain, où il veut pouvoir courre le cerf en calèche comme dans la forêt de Marly.
[…]
[p. 102] Vendredi 5 [novembre], à Marly. Le Roi alla courre le cerf dans la forêt de Saint Germain, où il a fait force routes nouvelles. Madame vint de Paris à la chasse.
[…]
[p. 116] Mardi 7 [décembre], à Versailles. […] Il y a eu une batterie à Saint Germain entre des Anglois, gens de condition, et des enfants de quelques [p. 117] officiers du Roi ; deux Anglois ont été blessés à mort ; un de ceux là étoit gouverneur du château de Basse, à l’embouchure du Leith en Ecosse, qui est la dernière place qui ait tenu pour le roi d’Angleterre, et l’autre

Courcillon, Philippe (de)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris, par décision du 28 février dernier, le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Par une nouvelle décision du 3 avril courant et sur un rapport de M. Millet, architecte, vous avez décidé que les travaux de réparations à exécuter au château de Saint-Germain seraient exceptionnellement entrepris à l’aide de soumissions spéciales.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de soumettre à votre approbation les soumissions des entrepreneurs ci-après désignés, savoir :
Sculpture : Corbel et Chervet, 3000 f., sans rabais
Sculpture : Libersac, 3000 f., sans rabais
Maçonnerie : Morin, père et fils, 64800, rabais 4 %
Charpente : Boucheron et Touvenelle, 16000, rabais 5
Serrurerie : Moutier, 8000, 5 %
Menuiserie : Berthier, 8000, 5 %
Peinture et Vitrerie : Louis dit Larible, 6000, 6 %
Couverture : Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie, 1000 f., 3 %
Si vous approuvez ces propositions, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien signer le présent rapport ainsi que l’arrêté et les soumissions ci-jointes.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 25 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le choix des entrepreneurs du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Le 5 mars dernier, vous avez approuvé l’emploi de ce crédit, qui doit être affecté à continuer les travaux de restauration de l’édifice dans la partie méridionale, comprenant la chapelle de saint Louis.
Le moment est venu d’entreprendre ces travaux et j’ai l’honneur de mettre sous vos yeux le rapport que M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser sur l’exécution de ces travaux d’une nature toute spéciale.
Il contient des observations qui me paraissent de nature à être prises en sérieuse considération et j’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les points qui m’ont le plus particulièrement frappé.
L’architecte expose que cette restauration, faite par petites parties, demande les soins les plus minutieux, qu’il faut avoir un personnel comme celui dont il dispose depuis longtemps, déjà parfaitement habité à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant.
On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur.
Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux entrepris dans des conditions aussi difficiles et aussi périlleuses, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication.
A ces considérations d’un ordre supérieur, M. Millet que le crédit à employer est répartir sur plusieurs corps d’état pour des sommes qui varient entre 2000 et 8000 francs, que la maçonnerie absorbe à elle seule la plus forte partie, environ 65000 francs.
Or l’entrepreneur à qui votre administration a confié jusqu’à présent l’exécution de ces travaux, M. Morin-Bigle, a été chargé d’exécuter, sur soumission, pour 118000 francs de travaux au compte du service des Beaux-Arts qui concourt pour une pareille somme à la restauration de la chapelle, et son marché ne doit prendre fin qu’en 1878.
Dans de telles conditions, il parait difficile de confier à un autre entrepreneur la suite des travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
En raison de ces différentes considérations, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien décider que ces travaux seront exécutés conformément aux propositions de l’architecte et, dans ce cas, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 3 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

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