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Archives communales de Saint-Germain-en-Laye
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Acte de baptême de Jacques Menard, fils du chef de cuisine du prince de Galles, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre vicaire soussigné commis à cet effet par monsieur le prieur Jacques, né en legitime mariage le vingt quatriesme du present mois, fils de François Menard, chef de cuisine du prince de Galles, et de Marianne Deslauriers, tous deux anglois de nation, le parein M. Jacques de Labadie, premier vallet du roy d’Angleterre, la mareinne Françoise Faillard, femme de Jacques Nesle, conseiller du roy d’Angleterre, tous de cette paroisse, qui ont signé.
Françoise Ffoillars
Jacques de Labadie
F. Gaultier »

Acte de baptême de Jacques Nugent dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé dans la chapelle du château viel par monsieur l’abbé Rnchi, aumosnier du roy d’Angleterre, Jacques né en legitime mariage le jour precedent, fils d’honorable homme Richard Nugent, coronel, et de dame Anne Nagle, ses pere et mere, irlandois, le parain tres haut et tres puissant prince Jacques second, roi d’Angleterre, la maraine madame madame Sophia Buckle, dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, lequel revestu d’estole et surplis a apporté les saintes huilles. »
Jacques R.
P. Ronchi, Trinité »

Acte de baptême d’Antoine Gilles Verdon à Saint-Germain-en-Laye, un valet de chambre du roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre soussigné Anthoine Gilles, né en legitime mariage le vingt deuxiesme du present mois de septembre dernier passé, fils de Gilles Verdun, lieutenant d’infanterie dans le regiment de Clare, irlandois, et d’Elizabeth Eakens, ses pere et mere, demeurans en cette paroisse, le parein Anthoine Bertaut, valet de chambre du roy d’Angleterre, la marainne Marie Margueritte Credde, fille de feu Martin Credde et de Françoise Glattou, ses pere et mere, tous demeurant en cette paroisse, qui ont signé avec le pere present.
Antoine Bertott, Marie Cerde, Gill. Verdon
F. Gaultier »

Acte de baptême de Françoise Weston, fille de l’imprimeur du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizée par moy prestre soussigné Françoise, née en legitime mariage le troisiesme du present mois, fille de Guillaume Weston, imprimeur du roy d’Angleterre, et de Françoise Secher, anglois de nation, demeurant en ce lieu, ses pere et mere, le parein maistre Jean Gernon, prestre, irlandois de nation, la mareinne Marie Anne Bettan, femme d’Alexandre Jacson, anglois de nation, tous demeurant en cette paroisse, qui ont signé.
Jean Gernon, Mary Betton
F. Gaultier »

Acte de baptême de Jacques Nairne dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé par monsieur l’abbé Ines, aumosnier du roy d’Angleterre, dans la chapelle du chateau viel de ce lieu, Jacques, né en et de legitime mariage le 24e du present, fils d’honorable homme David Nairne, secretaire de monsieur Carel, et de damoiselle Elisabeth Marie de Campigny, ses pere et mere, le parain tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, la maraine madame madame la comtesse d’Almont, premiere dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé avec le pere et en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, lequel a apporté les saintes huilles revestu de surplis et d’estolle.
Jacques R.
Vittoria Montecuculi d’Avia d’Almont
Inese
Trinité »

Acte d’inhumation de Beville Ignace Skelton, fils du contrôleur général de la maison du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumé dans cette église le corps de Beville Ignace, aagé de quatorze mois, fils du sieur Beville Skelton, controleur general de la maison du roy d’Angleterre, et de Marie O’Brien, ses pere et mere, decedé le jour precent, prieres, suffrages accoutumées chantées en presence de maistres Pierre Parmantier, diacre, et Hugues Augustin Baussonnet, acolythe, qui ont signé.
Baussonnet, P. Parmantier »

Acte de baptême de Charles Hecoppe à Saint-Germain-en-Laye, l’écuyer de la reine d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy dixieme novembre 1697, a esté baptizé par moy prestre soussigné, commis à cet effet par monsieur le prieur, Charles, né en legitime mariage le huitieme du present mois, fils de Christophe Hecoppe et d’Elisabeth Picquemone, anglois de nation, le parein Charles Limborne, ecuyer de la reine d’Angleterre, la marainne Marie Stafford, femme de Jean Stafford, controoleur de la maison du roy d’Angleterre, tous demeurants en cette paroisse.
Charles Leyburne, François Langhorne
Mary Stafford »

Acte de baptême de Marie Euphèmie Nugent dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy onziesme novembre mil six cent quatre vingt dix sept, a esté baptizée dans la chapelle du château vieux de Saint Germain en Laye par monsieur l’abbé de Ronchi, aumosnier de la reine d’Angleterre soussigné, Marie Euphemie, née en legitime mariage le septiesme du present mois, fille de monsieur Christophe Nugent, colonel irlandois, et de damoiselle Brigitte Bernwall, ses pere et mere, la marreinne tres haute, tres excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, epouze de tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, laquelle a signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, qui a apporté les saintes huiles revetu d’etolle et surplis.
Maria R.
P. Ronchi, Trinité »

Acte de baptême de Laure O’Brien dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchi Laure, née en legitime mariage ce matin apres minuit, fille de haut et puissant seigneur Charles O’Brien, vicomte de Clare, colonel d’infanterie, et de dame Charlotte Baklen, ses pere et mere, la marainne tres haute, tres vertueuse et tres puissante princesse Marie d’Est, duchesse de Modene et epouze de tres haut et puissant prince Jacques Stuard second, roy d’Angleterre, laquelle a signé avec monsieur l’abbé Ronchi en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, prestre, vicaire de Saint Germain, qui a apporté les saintes huiles revetu de surplis et etolle, et a aussi signé.
Maria R.
P. Ronchi, Trinité »

Acte de baptême de Jacques André Xavier Syme, fils d’un valet de pied du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptisé par moy prestre vicaire soubsigné Jacques André Xeavier, né en legitime mariage le vingt neufvieme novembre de la presente année, fils d’Andre Syme, valet de pied du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Poittevin, ses pere et mere, le parrain millord Jean Perth, gouverneur de monseigneur le prince de Galles, comis à cet effet dans sa place le sieur Jean Guillaume, son maistre d’hostel, lequel a signé pour luy, la marrainne damoiselle Rebecca Menisse, fill de Jacques Menisse, argentier du roy d’Angleterre, et d’Honorée Tooker, lesquels ont signé.
Jean Roullure pour monseigneur le comte de Perth
Rebecca Minnis, Trinité »

Actes de baptême et d’inhumation d’un enfant du Canada envoyé au roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le neufiesme jour dud. moys [de mai], fut baptizé ung enfant aagé de dix ans ou environ natif de l’isle de Canadas, prins par les François et envoyé au Roy, nommé Alexandre par hault et puissant prince Alexandre, filz naturel et non legitime du Roy, chevallier de Malte, et madamoyselle Henriette, sœur dud. s. Alexandre.
[…]
Le dix septiesme jour dud. mois [de juin], fut ensepulturé ung petit garson de l’ysle de Canadas. »

Acte de baptême d’Eléonore Magenis, fille d’un écuyer du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizée sous condition par moy prestre vicaire soussigné Eleonor, aagée de douze ans et demy, que l’on a cru avoir esté ondoyée au moment de sa naissance mais dont on a aucun tesmoignage suffisant auquel on puisse ny doive adjouter foy, ce qui nous a obligée de la baptiser sous condition, laditte Eleonore fille de Artur Magneise, ecuyer du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Fitzgeralde, le parrein Ignace Peppard, gentilhomme irlandois, la mareinne damoiselle Elizabeth Magneise, tous demeurants en ceste paroisse, qui ont signé avec la baptizée.
Ellinore Magenis, Ignace Pippard
Elisabeth Magenis, Rlizabeth Fitgard
Trinité »

Acte de baptême de Marie Cazeils dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt neufvieme decembre, a esté baptizée par monsieur l’abbé Enis soussigné, aumosnier du roy et de la reyne d’Angleterre, dans la chapelle du chasteau vieil de de Saint Germain en Laye, Marie, née en legitime mariage le vingt troisiesme du present mois, fille de Jean Baptiste Cazels, huissier de la chambre de la reine d’Angleterre et d’Elizabeth Matthieu, ses pere et mere, la mareinne tres haute et tres vertueuse princesse Marie d’Est, duchesse de Modenne et epouze de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, laquelle a signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire, lequel a apporté les saintes huiles revestu d’etolle et surplis et a aussy signé avec le pere present.
Maria R.
Inese
Trinité, Jean Baptiste Cazeils »

Acte de baptême d’Innocent Leroy à Saint-Germain-en-Laye, le maître de musique du roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre soussigné Innocent, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Jacques Leroy, ordinaire de la musique du Roy, et de Marie Martin, ses pere et mere, le parrein Innocent Fedé, maistre de musique du roy d’Angleterre, la mareinne Catherine Bartolini, femme dudit sieur Fedé, parrein, qui ont signé.
Innocentio Desideri Fede, Caterina Bartolini
Desprez »

Acte de baptême de Jeanne Anne Maevel à Saint-Germain-en-Laye, un écuyer du roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy dixieme mars mil six cent quatre vingt dix huit, a esté baptisé par moy prestre vicaire soubsigné Jeanne Anne, née en legitime mariage le cinquieme du present mois, fille de Meles Maevel, gentilhomme irlandois, et de Brigitte Magra, ses pere et mere, le parrain Joseph Ronchi, escuyer du roy d’Angleterre, la marainne Anne Fitpatrick, epouse de Jacques Boutlerre, tous irlandois de nation, lesquels ont signé.
A. Butler, Gioseffo Ronchi
Trinité »

Acte de baptême de Marie Wynette dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizé en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Innesse, aumosnier de la reinne d’Angleterre, Marie, née en legitime mariage le mesme jour, fille de Thomas Wynette, gentilomme servant de Sa Majesté britannique, et de dame Jeanne Chappelle, ses pere et mere, anglois de nation, la mareinne tres haute et tres excellente et vertueuse princesse Marie d’Est, duchesse de Modenne et reine d’Angleterre, laquelle a signé en presence et du consentement de maistre François Gaultier, sou vicaire, qui a aussy signé et apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis.
Maria R.
Ineses, F. Gaultier »

Acte de baptême de Jean Shaw, fils d’un sellier du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre soussigné Jean, né en legitime mariage le treizieme du present mois, fils de Jean Shaw, sellier du roy d’Angleterre, et de Jeanne Perkins, ses pere et mere, anglois de nation, de cette paroisse, le parrein messire Robert Buckingham, ecuyer du roy d’Angleterre, la mareinne damoiselle Therese Buckingham, fille dudit sieur Buckingham, parrein, et de dame Elizabeth Hudeltston, anglois de nation, qui ont signé avec le père present.
John Shav, Robt. Buckenham, Buckenham
Desprez »

Acte de baptême de Marie Anne Middleton dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy seiziesme mars 1698, a esté baptizée dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchi, aumonier de la reine d’Angleterre, Marie Anne, née en legitime mariage le jour precedent, fille de Georges Middleton, apotiquaire ordinaire de Sa Majesté britannique, et de Marie Chappelain, ses pere et mere, de cette parroisse, la mareinne tres haute et tres vertueuse princesse Marie d’Est, princesse de Modenne et reinne d’Angleterre, laquelle a signé en presence de maistre François Gaultier, prestre, sou vicaire de cettev parroesse, qui a apporté les saintes huisles revestu d’estolle et surplis, et a aussy signé avec le pere present.
Maria R.
P. Ronchi
George Middleton
F. Gaultier »

Acte d’inhumation d’Edouard Ewborne, secrétaire du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumé dans cette eglize le corps d’honorable homme Edouard Ewborne, secretaire de Sa Majesté britannique, aagé de soixante et quattre ans, decedé le vingt septieme du present mois, vespres des morts, prieres et suffrages accoutumez chantez pour le repos de son ame en presence de maistres Pierre Parmantier, diacre, sacristain, et Hugues Augustin Baussonnet, qui ont signé.
P. Parmantier, Baussonnet
Desprez »

Acte de baptême de Jean Darmor, fils d’un cocher de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy huitiesme may, a esté baptizé par moy prestre vicaire soussigné Jean, né en legitime mariage ce mesme jour, fils de Waltere Darmor, cocher du corps de la reine d’Angleterre, et de Rebecca Cakle, ses pere et mere, le parrein Jean Homston, aussy cocher de la reine, la mareinne Rebecca Mastin, femme de Robert Mastin, aussy cocher de la reine, tous anglois de nation, de cette paroisse, qui ont signé.
John Humpton
R. Mastin
Trinité »

Acte de baptême de Robert Boutler, fils d’un palefrenier de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingtieme may, a esté baptizé par moy prestre vicaire soussigné Robert, né en legitime mariage ce mesme jour, fils de Thomas Boutler, palfrenier de la reine d’Angleterre, et d’Innoncenx Millord, ses pere et mere, le parrein Robert Boukinham, ecuyer de Son Altesse royalle monseigneur le prince de Galles, la mareinne Elizabeth Boukinham, fille dudit sieur Boukinham parrein et d’Elizabeth Patisson, ses pere et mere, tous de cette paroisse, qui ont signé.
Robert Buckenham
Elizabeth Buckenham, Trinité »

Acte de baptême de Marie Crean, fille d’un cuisinier du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizée par moy prestre soussigné Marie, née en legitime mariage le jour precedent, fille de Matthieu Crean, cuisinier du roy d’Angleterre, et de Jullienne Canty, irlandois de nation, demeurants en cette paroisse, le parrain Jacques Skelton, fils de feu Beville Skelton, controoleur general de la maison du roy d’Angleterre, et de Marie O’Brien, ses pere et mere, la marainne Marie Stafford, fille de Jean Stafford, controoleur de la maison du roy d’Angleterre, et de Marie Southcot, tous de cette paroisse, qui a signé, le parrein a declaré ne scavoir signer.
Mary Stafford, Desprez »

Mention du Te Deum chanté dans la chapelle de Saint-Germain-en-Laye pour la paix avec l’Empire et de l’imprimerie installée dans l’orangerie

« Le siege mis devant le Ponteaudemer par l’ordre du duc de Longueville, que le gouverneur et les habitans du lieu ont fait lever,
Le Te Deum chanté pour la ratification de la paix avec l’Empire,
Et ce qui s’est nagueres passé à la Cour.
Le doux charme duquel me flate depuis peu de temps l’esperance de la Paix, l’agreable fruict de nostre conferance, m’a fait ressembler à cette pie de Plutarque qui demeura huit jours muette à mediter le son de le trompete d’un triumphe. Mais tandis que je me dispose à faire part de cette joye à tout le monde aussitost qu’elle sera accomplie, si ne faut il pas vous taire entierement ce qui se passe de plus memorable en cette Cour. Où, comme Leurs Majestez receurent il y a quelque temps les tristes nouvelles de la barbarie que la chambre basse du parlement d’Angleterre a exercée [p. 2] sur la personne sacrée de son roy, dont j’ay trouvé le recit si epouventable que j’ay pris sujet de m’informer plus au vray de toutes ses circonstances pour vous donner le plus tard que je pourray dans son estendue une si fascheuse nouvelle, laquelle a esté receue par Leurs Majestez avec l’indignation qu’elle meritoit.
Ainsi furent elles grandement rejouies par la ratification de la paix d’entre l’Empire et la France, signée de l’Empereur, et de l’eschange des instrumens de cette paix fait entre les plenipotentiaires de ces deux grandes couronnes, lesquelles, par ce moyen, demeurent autant affectionnées comme elles ont esté ennemies l’une de l’autre.
En rejouissance de laquelle bonne nouvelle, qui vraysemblablement nous en va bien produire d’autres, Leurs Majestez en firent solemnellement chanter le Te Deum dans la chapelle de ce chasteau de Saint Germain en Laye le 2 de ce mois, sur les 4 heures apres midi, en leur presence et de Son Altesse royale, de Mademoiselle, du prince et de la princesse de Condé, de Son Eminence, des ambassadeurs de Portugal, de Venise et de Savoye, du chancelier de France, de plusieurs archevesques et evesques entre lesquels celui d’Aire, pontificalement vestu, fit les ceremonies de cette action, où assisterent aussi les secretaires d’Estat et plusieurs autres seigneurs du Conseil et de cette [p. 3] Cour. La ceremonie ayant esté fermée par une musique martiale de fifres, de trompettes et de tambours qui disoyent aux Espagnols qu’ils eussent à choisir ou de nous donner matiere d’en faire autant en bref pour leur sujet, ou de les employer bientost apres pour continuer sur eux nos victoires.
Le jour precedent, premier de ce mois, le comte de Saint Aignan parut devant Leurs Majestez à la teste de trois cens gentilshommes par luy assemblez autour de chez soy, de Poitou, Berry, Solongne et Blesois, en quatre escadrons de gens d’armes et deux de fuzeliers, le premier des gens d’armes commandé par ce comte, qui tenoit la droite, le second par le sieur de Mareuil, qui estoit à la gauche, le troisieme par le sieur de Bays, le quatrieme par le sieur de Courbouzon-Houques, comme les fusiliers par des anciens officiers, le sieur de Corbet y faisant la charge de mareschal de bataille, tous des mieux montez et au meilleur equipage qu’on eust pu souhaiter, qui vinrent offrir leur service au Roy en la compagnie de ce comte, deputé pour la noblesse du Blezois à la convocation des Estats generaux de ce royaume.
Le mesme jour, le sieur Zobel, gentilhomme envoyé en cette Cour par la landgrave de Hesse-Cassel, eut de Leurs Majestez son audiance de congé, avec tous les tesmoignages de la grande satisfaction qu’elles ont de cette vertueuse princesse, [p. 4] laquelle, non contante d’avoir par une constance sans exemple, nonobstant les promesses et les menaces des ennemis et les grandes pertes que la guerre a causé en ses pais, persisté jusques à la conclusion d’une paix glorieuse dans l’alliance de cette couronne, leur a encor envoyé offrir toutes ses troupes pour reduire ses sujets à la raison, s’ils ne preferent les bonnes graces de Sa Majesté, à la qualité de rebelles.
Le quatrieme, les deputez du parlement commancerent leur conferance à Ruel avec ceux du conseil du Roy, pour l’accommodement des affaires. Duquel pourparler chacun eut d’abord une si bonne opinion, qui continue encor à present, que le Roy estant allé visiter ce jour là son imprimerie, establie dans l’un des appartemens de son orangerie de ce lieu de Saint Germain en Laye, et Sa Majesté, selon l’inclination qu’elle a à toutes les belles inventions, ayant voulu faire imprimer quelque chose, ne se trouvant rien lors qui eut un sens complet pour luy donner ce divertissement, sans s’ennuyer par trop de prolixité, celui à qui Leurs Majestez ont donné la dirrection de cette imprimerie dicta sur le champ quelque vers faits sur le sujet de cette heureuse et inopinée venue, qui furent aussi promptement imprimez, d’une partie desquels les courtizans ayans eu plusieurs exemplaires, je ne vous les repeteray point, [p. 5] mais vous feray seulement part de l’autre, que leur impatience laissa sous la presse :
J’accepte cet augure en faveur de l’Histoire,
Qu’à l’instant que Paris se met à la raison,
Mon prince visitant sa royale maison,
Va fournir de sujet aux outils de sa gloire.
Embrassez vous, François. Espagnols, à genoux
Pour recevoir la loy, car la paix est chez nous.
Ensuite de quoi ce prince, elevé par son sage gouverneur le mareschal de Villeroy (là present avec le sieur de Villequier, lieutenant general en ses armées et capitaine de ses gardes, le sieur de Bellingham, premier escuyer, le comte de Nogent, capitaine des gardes de la Porte, et plusieurs autres seigneurs et gentilshommes de sa Cour) et instruit en toutes les vertus royales, surtout en la liberalité, qui en est la principale, recompensa plus magnifiquement le travail d’un quart d’heure de ses imprimeurs que celuy de huit jours ne l’eust esté par d’autres.
Quelques jours auparavant, le mareschal de Rantzau fut icy arresté par ordre du Roy, dont l’on n’a pas trouvé à propos de publier encor le sujet.
La levée du siege de Ponteaudemer, investi par huit cens hommes de pied et quatre cens chevaux du duc de Longueville
C’est quelque chose de se bien deffendre, mais quand la valeur se trouve en des bourgeois [p. 6] dont on ne l’attendoit pas quand des gens non aguerris et qui ne s’attendoient à rien moins qu’à quitter leur trafic pour prendre les armes s’en acquittent aussi bien que s’ils estoient de longue main experimentez au fait de la guerre, c’est plus de louange et un tesmoignage qu’on ne peut desormais douter de leur affection envers leur prince. Ce que vous allez apprendre des habitans de Ponteaudemer, ville de Normandie nagueres reduite au service du Roy par le comte d’Harcourt.
Tandis que ce prince se maintenoit dans cette province, par la reputation de son courage et de sa conduite jointe au respect qu’imprime le parti royal dans les cœurs du party contraire, qui ont empesché le duc de Longueville de prendre aucun avantage sur luy, bien que le renfort qu’il attendoit ne l’eust pas encor joint comme il a fait depuis, à scavoir le sixieme de ce mois.
Le sieur de Chamboy, capitaine lieutenant de la compagnie des gens d’armes du duc de Longueville, ayant choisi la nuict du deux au troisiesme de ce mois pour n’estre point aperceu au dessein qu’il avoit d’attaquer cette ville de Ponteaudemer, il s’y rendit des la pointe du jour du troisiesme à la teste de quatre cens chevaux et de huict cens hommes de pied.
Aussitost qu’il fut arrivé, il fit sommer le sieur [p. 7] de Folleville, mareschal de camp, que le comte d’Harcourt y a laissé pour commander, de lui rendre la place et, voyant qu’il ne lui respondoit pas à son gré, le fit sommer une seconde fois. A laquelle sommation ce gouverneur lui ayant respondu à coups de mousquet, ledit sieur de Chamboy logea son infanterie dans le fauxbourg et fit attaquer les premieres barricades. Mais ce gouverneur estant sorti avec soixante et dix soldats du regiment qu’il commançoit à lever, il leur dit : Compagnons, si vous voulez que je vous croye capables de servir le Roy comme vous me l’avez tous asseuré, il me faut montrer icy ce que vous scavez faite, de quoy vous voyez bien que j’ay bonne opinion, veu que je me mets à vostre teste, sans vous avoir veu encor l’epée à la main. Paroles qui animerent tellement ces nouveaux soldats qu’ils se jetterent à corps perdu sur les ennemis, en tuerent quinze ou vingt sur la place, et donnerent la chasse au reste.
Toutefois, cette disgrace n’empescha pas que le sieur de Chamboy, voulant tenir parole au duc de Longueville, ne fist encore quelques attaques en d’autres lieux, mais ils furent si bien repoussez par les bourgeois du lieu, desquels ils pensoyent avoir meilleur marché qu’ils n’avoyent eu des premiers, que le grand feu que firent ces braves habitans, de leurs murailles et de leurs barricades, contraignirent ledit [p. 8] sieur de Chamboy et toute son infanterie te cavalerie qui avoit mis pied à terre à se retirer comme auparavant, et ceux cy à remonter sur leurs chevaux pour se sauver avec plus de diligence, non sans quelque honte d’avoir fait battre des troupes reglées par des bourgeois, et une nouvelle levée, les premiers ayant particulierement donné des marques de leur fidelité et affection au service du Roy, et le comte d’Harcourt n’ayant point esté obligé pour secourir cette ville là de quiter son quartier de La Haye Malerbe, d’où l’on nous a escrit ces nouvelles le cinquiesme de ce mois.
Imprimé à Saint Germain en Laye, le neufieme mars 1649. Avec privilege du Roy »

Récit des obsèques du duc d’Anjou, mort à Saint-Germain-en-Laye

« Les obseques de monsieur le duc d’Anjou
Voici une digression facheuse, dans les prosperitez de la Cour la plus florrisante et du plus grand monarque du monde. Mais il n’y a point de fortune si parfaite qui n’ait ses inegalitez, et l’on void dans toutes les histoires un melange continuel de ces diversitez heureuses et infortunees. Ainsi, quoy que la nostre soit remplie de merveilles et de choses surprenantes, sous le regne de Sa Majesté, elle se void obligée par cette ancienne vicissitude à y mesler les funerailles de ce jeune Lys que la France regardoit avec d’autant plus d’amour et de tendresse qu’elle croyoit voir par sa naissance ses autres pertes heureusement reparées. Voici donc ce qui s’est passé en cette lugubre ceremonie.
Le prince estant decedé, comme vous l’avez sceu, le 4 de ce mois, il fut exposé 24 heures dans son lit de trepas, environné de grand nombre de chandeliers d’argent, chargez de cierges blancs, aux armes du defunt, avec une petite credance vers les pieds, où estoit un crucifix et un autel au costé du mesme lit.
Les prestres de la parroisse de Saint Germain en Laye et les recollets de ce lieu là y psalmodierent incessamment et l’on y celebra des messes tout le matin du samedy et du dimanche.
Le 5, sur le soir, il fut ouvert en presence des premiers medecins et chirurgiens, et, le cœur ayant esté embaumé, fut mis dans un cœur d’argent, couvert d’un autre de vermeil doré, sur lequel estoit cette inscription : Ici est le cœur de Louis François de France, duc d’Anjou, fils de Louis XIV et de Marie Therese d’Autriche, decedé à Saint Germain en Laye le 4 novembre 1672, agé de 4 mois et 22 jours.
Le corps fut aussi embaumé et mis dans un cercueil de plomb par la marechale de La Mothe, gouvernante des Enfans de France, et par la dame de Venelle, sous gouvernante, et ce cercueil fut enfermé dans un autre de bois couvert de satin blanc croisé d’une moire d’argent, sur lequel estoit pareillement cette inscription : Ici git le corps de tres haut et tres puissant prince Louis François de France, fils de Louis XIV et de Marie Therese d’Autriche, decedé à Saint Germain en Laye le 4 novembre, agé de 4 moiset 22 jours.
Il fut, en cette maniere, posé sur le lit, avec le drap d’or de la Couronne, et la marechale de La Mothe posa le cœur sur le cerceuil, avec un carreau de velous blanc et une couronne de vermeil doré, sous un crespe aussi blanc.
Le 6, sur les 6 heures du soir, l’evesque de Langres, premier aumosnier de la Reyne, qui avoit esté prié par le cardinal de Bouillon, grand aumosnier de France, de faire la ceremonie de ces obseques, se plaça, en rochet et camail violet, à la teste du cercueil et, ayant fait les prieres et aspersions accoutumées, leva le corps en presence du prince de La Roche sur Yon, qui avoit esté nommé par le Roy pour faire les honneurs du convoy, de la marechale de La Mothe et du duc d’Aumont, aussi nommé par Sa Majesté pour accompagner le prince de La Roche sur Yon.
En mesme temps, ladite marechale de La Mothe prit le cœur et le mit entre les mains de l’evesque de Langres, et le corps fut porté par 4 gentilshommes ordinaires au carrosse destiné pour le conduire, quatre autres tenans les coins du poesle.
Il estoit immediatement suivi par ledit evesques de Langres, par le sieur de Brissac, lieutenant des gardes du corps, par le prince de La Roche sur Yon, par la marechale de La Mothe, par le duc d’Aumont et par les femmes de chambres du prince defunt, avec quelques officiers et gardes du corps.
En cet ordre, ayant esté descendu en la cour du vieux chasteau, il fut mis dans le carrosse du corps du Roy, où monterent ledit evesque de Landres, le prince de La Roche sur Yon, la marechale de La Mothe, le duc d’Aumont, la sous gouvernante, le curé de Saint Germain en Laye, et le marche se fit en la manière suivante jusques en l’eglise de l’abbaye de Saint Denys.
Les carrosses de suite du prince de La Roche sur Yon et du prince defunt, où estoyent les femmes de chambre et les officiers, faisoyent la teste du convoy, avec une brigade de chevaux legers.
Un des carrosses du Roy, où estoyent les huit gentilshommes ordinaires, suivoit et precedoit immedatement celuy du corps du Roy où estoit le cercueil, environné des valets de pied de la grande et petite escurie, avec les pages aussi de l’une et de l’autre escurie, à cheval, aux costez du carrosse.
Le sieur de Brissac, lieutenant des gardes du corps, estoit derriere, à la teste desdits gardes, et la marche estoit fermée par une brigade des gens d’armes, tous portans des flambeaux de cire blanche ainsi que les chevaux legers, pages et valets de pied.
On alla ainsi, par Chatou et le pont de Neuilly, à Saint Denys, dont la premiere porte et celle de l’eglise estoyent tendues de blanc, avec des ecussons aux armes du prince defunt.
Le convoy estant arrivé, sur les onze heures, à la porte de ladite eglise, le corps fut tiré du carrosse par les mesmes gentilshommes ordinaires et receu par les religieux, tous un cierge blanc à la main, l’evesque de Langres l’ayant presenté par un beau discours au prieur, lequel y repondit.
Ensuite, les 4 gentilshommes porterent le corps au chœur de l’eglise, les coins du poesle tousjours soustenus par les 4 autres, et suivi du prince de La Roche sur Yon et des autres personnes cy devant nommées. On le posa sur une estrade, sous un lit à pentes de damas blanc, avec les crespines d’argent aux armes du prince defunt, en broderie d’or et d’argent, le tout eclairé, ainsi que le grand autel, d’un nombre infini de cierges sur des chandeliers d’argent, avec de pareils ecussons.
L’evesque de Langres, en ses habits pontificaux, se plaça dans un fauteuil, aux pieds du cercueil, le prince de La Roche sur Yon à la teste, la marechale de La Mothe à costé droit de ce prince, et le duc d’Aumont à sa gauche, sur des carreaux de velous blanc.
Les seances prises, ce prelat fit les prieres, encesnsemens et aspersions ordinaires, apres quoy les gentilshommes porterent le corps au caveau, où il fut inhumé par ledit prelat.
La ceremonie achevée, chacun retourna à son poste pour accompagner le cœur, que l’on porta, dans le mesme ordre, au Val de Grace.
Il fut receu à la porte du convent par toutes les religieuses, un cierge à la main, l’evesque de Langres l’ayant, aussi, presenté à la superieure et, en mesme temps, on le porta au chœur de ces religieuses suivi de toutes les personnes du convoy.
Ce prelat l’y posa sur une credance entourée de quantité de chandeliers d’argent garnis de cierges et fit les prieres, encensemens et aspersions. Apres quoy, ce cœur fut porté au lieu où reposent ceux de la reyne mere et des enfans de France, toutes les choses ayans esté ordonnées et conduites par les soins du sieur de Saintot, maistre des ceremonies.
[…]
A Paris, du bureau d’adresse, aux galleries du Louvre, devant la rue Saint Thomas.
Le 18 novembre 1672.
Avec privilege »

Délibération des habitants de Saint-Germain-en-Laye concernant la réparation du Grand Cours ordonnée par le roi

« Du dimanche deuxiesme jour de juillet, unze à douze heures du matin mil six cens quatre vingts quatre, par devant monsieur le prevost
En l’assemblez generalle des habittans dudict Saint Germain est comparu Michel Herbin, marchand pottier d’estaint, demeurant audit Saint Germain, au nom et comme procureur sindic desdits habittans, assisté de maistre Estienne Delagarde, son procureur, lequel nous a remontré qu’il a provocqué lesdits habittans tant au son de la cloche, son du tembourg que par un exploit donné aux nottables par Bellier, huissier en cette prevosté, le jour d’hier, controllé en ce lieu ce jourd’huy par Virely, à nous apparu pour leur donner advis de quatre choses et prendre sur ce leurs advis et pouvoir. La premiere que monseigneur de Louvoy, surintendant des Bastimens du Roy, luy a envoyé ordre par le sieur de Ruzé, controlleur des Bastiments audit Saint Germain, de faire retablir les cours des fontaines dudit lieu, à quoy il a mesme desjà fait travailler et despencé environ une somme de mil livres en plond pour evitter la prison dont il estoit menacé, et comme il y a encore des retablissemens et qu’il en arrive tous les jours, il a receu une nouvel ordre de continuer à faire reparer ledit cours, mais comme les retablissements yrroient à des sommes infinies et que d’ailleurs lesd. habittans ne sont pas chargez de l’entretien dudit cours mais seullement de payer six cens livres annuellement au fontenier du Roy l’entretien desdittes fontaines conformement à leur privilege, à quoy ils ont satisfait, requier que lesdits habitans soient tenus donner leurs advis s’ils trouvent à propos qu’ant leurs noms il s’engage au restablissement dudit cours ou que ledit Herbin audit nom se retire vers Sa Majesté et led. seigneur de Louvoy pour leur representer les raisons cy dessus et demander qu’il plaise au Roy ne les pas engager dans l’entretien dudit cours, qui seroit une atteinte à leur privillege. […]
Lesdits habittans, representez par Cristophe Gosse, Jacques Guesmard, Denis Juillienne, Anthoine Chesnier, François Delaplanche, Nicolas Jarlant, André Tavernier, Charles Maziere, Pierre Richard, Michel Trouvé, Ollivier Letourneur, Pierre Binet, Pierre Guillié, Anthoine Bouquet, Louis Vasault, Henry Gentil, Louis Poisson, Simon Berrier, Ambroise Cruset, Claude Harrouard, Thoussaint Lestang, Charles Quesart, Pierre Legrand, Michel Delacroix, Nicolas Lamoureux, Louis Mahieu, ledit Jacques Delastre, espicier, Henry Parmentier, le nommé Thailleur dit Lepine, Georges Renault, espicier, Pierre Purget, Georges Tarpon, Claude Boucher, Nicolas Jean, Nicolas Gontois, Georges Delastre, Jean Harrouard, Jullien Papin et grands nombre desdits habittans d’autres desd. habittans, tous presens en personnes, ont tous d’une voy dit leurs advis estre que led. Herbin aud. nom sur la premiere des quatre propositions sy dessus se pourvoye vers le Roy et monseigneur de Louvoy pour leur representer que lesdits habitans ne sont pas tenus de l’entretien du cours des fontaines et demander à Sa Majesté qu’il luy plaise ne les pas engager dans cet entretien, à quoy il luy donner pouvoir. […]
Ouy lequel advis, ensemble le procureur du Roy en ses conclusions, avons ledit advis homologué et pour estre executté en sa forme et teneur. […] »

Délibération communale demandant la suppression du pénitencier militaire de Saint-Germain-en-Laye

« M. le maire annonce qu’il arrive journellement au pénitencier militaire des détenus pour y être écroués. Il fait savoir qu’il a écrit à l’administration supérieure pour que ces prisonniers soient expédiés ailleurs, vu la non existence actuelle du pénitencier.
Le conseil décide qu’il sera de plus écrit à M. le ministre de l’Intérieur pour que le pénitencier militaire ne soit pas réinstallé et que le musée d’Artillerie soit transféré à Saint-Germain. »

Lettre de Louis XIII concernant la nomination du lieutenant de la maîtrise de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le garde des sceaux,
Estant adverty qu’un nommé Laporte, de Poissy, s’est faict recepvoir à la Table de marbre en la charge de lieutenant de la maistrise des Eaues et forests de Saint Germain en Laye sur la simple procuration qu’il en a eue de [vide] Masson, qui en auroit esté pourveu depuis quinze moys, je vous escris cette lettre pour vous dire que je ne puis aprouver la proceddure dud. Laporte, et moings encore celle de mes officiers de la Table de marbre de l’avoir receu sans estre pourveu, c’est pourquoy je vous prie de leur faire entendre de ma part et, si led. Laporte s’addresse à vous pour avoir ses lettres, les luy refuzer jusques à ce que j’en aye aultrement ordonné. La presente n’estant à autre fin, je prie Dieu qu’il vous ayt en sa sainte garde.
Louis
De Suze en Piedmont, ce premier avril 1629 »

Lettre du roi annonçant la naissance du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« De par le Roy
Cher et bien amez, Nous avons tousjours eu grand suject de louer Dieu et le remercier, ainsy que nous avons esté soigneux de faire, des graces qu’il nous a desparties depuis nostre avenement à cette couronne, entre lesquelles celle que nous recevons aujourd’huy en l’heureux accouchement de la Reyne nostre tres chere et tres amée compagne et espouze, qui vient presentement de mettre au monde un filz, nous donne une joye si grande que nous ne la pouvons assées exprimer, et comme nous sommes tres asseurez que tous nos bons subjects prendrons part au ressentiment que nous avons d’un bien qui est avantageux pour nostre personne et pour le general de nostre royaume, nous escrivons au sieur evesque d’Alby et autres de nostre province de Languedoc qu’ilz ayent à faire chanter le Te Deum et faire faire la procession generalle, à laquelle vous assisterés en corps et ferés aussy tirer le canon et faire les feux de joye ainsy qu’il est acoustumé en semblables actions de resjouissance, donnant ordre qu’il soit mis des lumieres aux fenestres des maisons estans sur rue, le tout suivant ce qu’il vous sera ordonné tant par les gouverneurs de lad. province que par led. sieur evesque d’Alby, ausquelz vous vous conformerés, et nous asseurans que vous ne manquerés d’y satisfaire, nous ne vous feront cette cy plus expresse. Donné à Saint Germain en Laye le Ve jour de septembre 1638.
Louis
Phelypeaux »

Louis XIV

Lettre concernant les éléments nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 15 novembre 1815
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous inviter à fournir au quartier-maître du 27ème régiment, 3ème bataillon, porteur de cette lettre, les articles suivants :
60 tables
177 bancs
26 lampes
Tuyeau de poêle à fournire et 4 poêles
20 raclots
20 balais par semaine
Il y a 959 carreaux de cassés.
Je vous prierai de vouloir bien me faire savoir si la ville ou l’ingénieur du Roi doit faire fournir les tables et bancs dont on aura besoin au château.
J’ai l’honneur d’être votre obéissant serviteur.
N. Y. Shave, major de brigade
Aux messieurs,
MM. les membres du conseil municipal »

Lettres confirmant les droits d’usage des habitants de Saint-Germain-en-Laye dans la forêt de Laye

« Henry, par la grace de Dieu roy de France, à nostre amé et feal conseiller le sieur de Vvarty, grant maistre enquesteur et general refformateur des Eaues et forestz de nostre royaume ou son lieutenant, salut. Noz chers et bien amez les manans et habitans de Sainct Germain en Laye nous ont faict dire et remonstrer qu’ilz ont droit du usaige a chauffer en nostre forest dud. lieu, pour raison duquel le XXVIIIme jour de fevrier mil cinq cens vingt six, veuz leurs tiltres, ilz ont obtenus arrest ou conseil privé de feu nostre tres honnoré seigneur et pere le Roy, que Dieu absoille, suyvant lequel ilz nous ont faict supplier leur bailler main levée de leurd. droit d’usaige saisy par ordonnance de feu nostred. seigneur et pere, et à ceste fin nous ont faict presenter certaine requeste que nous avons ordonné estre communicquée à nostre procureur general en nostre conseil privé, qui ne l’a voulu empescher, à ceste cause lesd. supplians nous ont derechef faict supplier qu’il nous pleist sur ce leur pourveoir et octroyer noz lettres en cas requises et necessaires, pour ce est il que nous, ces choses considerées, desirans subvenir à nos subgectz selon l’exigence des cas et les arrestz dud. conseil privé ne demourer inexecutées, vous mandons, et pour ce qu’il se agist du faict de noz forestz dont la congnoissance se doit à vous adresser, commectons et enjoignons par ces presentes que, appellé nostre procureur en vostred. court et jurisdiction pour nostre interest, led. arrest cy ataché soubz le contrescel de nostre chancellerie vous mectez à deue et entiere execution selon sa forme et teneur, nonobstant qu’il soit suranné et qu’il ne soit que par extraict et aussi que lesd. exposans joyssans dud. droict d’usaige peu au precedant le deces de nostred. seigneur et père, on leur ait saisy leurd. droict d’usaige, que ne voullons empescher l’execution dud. arrest en aucune maniere ains de ce partant que besoing et mestier est ou seroit mis les en avons relevez et relevons de grace especial par ces presentes, et aussi nonobstant quelzconques ordinnances, restruictions, mandemens, deffences ou autres noz lettres impetrées ou a impetrer à ce contraires. De ce faire vous donnons plain pouvoir, auctorité et mandement especial par cesd. presentes, mandons et commandons a tous noz justiciers, officiers et subgectz que a vous en ce faisant soit obey. Donné a Villers Costeretz le neufiesme jour de aoust l’an de grace mil cinq cens quarante sept et de nostre regne le premier.
Par le Roy en son Conseil
Burault »

Lettre concernant l’installation des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 23 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Je vous ai invité le 7 de ce mois à me soumettre un projet relatif au placement des restes du roi d’Angleterre trouvés dans la démolition de votre église. Son Excellence le ministre de l’Intérieur désire que je lui fasse connaître le plutôt possible ce qui aura été arrêté à ce sujet, et le moment om l’exécution pourra en avoir lieu.
Veuillez me mettre à même de lui répondre sans délai.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Écroue de la chambre aux deniers lors d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Du mardy septieme jour d’avril 1682, le Roy à Saint Germain en Laye
Panneterie
A Meusnier, pour pain fourny à la pantrie bouche pour la table du Roy et à la cuisine bouche, pour trancher et fraiser, VIII XII V pains : IX l. V s. II d.
A luy, pour pain fourny à la panterie commun pour les tables et ordinaire des officiers, IIIIxx IIIIxx VII XII VI pains : IIIIxx XVI l. V s.
Somme : CV l. X s. II d.
Eschansonnerie
A Tribouleau, pour vin fourny à l’échansonnerie bouche, IIIs : XIIII l. IX s. II d.
A luy, pour vin de table fourny à l’échansonnerie commun pour toutes les tables et ordinaire des officiers, LXXIX septiers II qtes : IIIc IIIIxx III l. X s.
A luy, pour vin de commun fourny à l’échansonnerie commun pour l’ordinaire de quelques officiers XXIX septiers II qtes : LIX l.
Somme : IIIIc LVI l. X s.
Cuisines
Aux pourvoieurs pour viandes, gibiers et lard founy à la cuisine bouche pour la table du Roy : IIc XII l. XI s. VI d.
A eux, pour viandes, gibiers et lard fournis au petit et grand comun pour toutes les tables et officiers de la maison, cy : VIc LXXIIII l. V s. IIII d.
Somme : VIIIc IIIIxx VI l. XVI s. X d.
Fournitures d’officiers
Aux escuyers bouche pour fournitures et entremets à la table du Roy : XXV l.
A ceux du petit commun pour fournitures et entremets : XXX l.
A ceux du grand commun pour semblable : XXX l.au verdurier : IX l.
Somme : IIIIxx XIIII l.
Paticiers
Au paticier bouche pour patez et tourtes d’entrée de second, compris 2 assiettes de four qu’il fournit matin et soir, à la charge que lesd. patez et soins de four seront portez à la table du cerdeau : V l.
Au paticier commun pour fournitures à toutes les tables : XIX l. XVIII s.
Somme : XXIIII l. XVIII s.
Fruiterie
Aux officiers de paneterie bouche pour leurs fournitures à la table du Roy : XXX l.
Aux officiers de fruiterie commun pour fournitures de fruit aux tables LXXVIII l. II s., pour cire blanche et jaune IIIIxx XIIII l. I s. VI d., lesd. 2 sommes faisant ensemble celle de : CLXXII l. III s. VI d.
Somme : IIc II l. III s. VI d.
Fourriers
Pour bois et charbon fourny à la chambre, antichambre et cabinet du Roy, officies, salles et officiers de la maison : LXXIIII l. X s.
Partyes par jour
Aux 3 maitres d’hotel : X l.
Aux 4 controlleurs : VI l.
Aux capitaines des charois pour solde et entretien de L chevaux ordinaire à 23 s. chacun : LVII l. X s.
Au lavandier de panetrie bouche : III l.
Au porteur bouche : XX s.
Au lavandier de cuisine bouche et commun : III l. VIII s ;
Au lavandier de panterie commun : III l. III s ;
Au balotier : III l.
Aux officiers de fourriere pour 2 prises de paille ordinaire par mois à XV l. chacune avaluée par jour à : XX s.
Au lavandier du corps : XXV s.
Aux 2 medecins servans : VI l.
Au consierge : III.
Au marchand de linge pour fournitures de longe, compris augmentation : XXIIII l.
Au marchand de linge du grand maitre et chambelan pour fournitures de linge et blanchissage : X l. X s.
Aux 2 balayeurs à XII s. chacun par jour : XXIIII s.
Aux pauvres, l’un à 12 s. et les 10 autres à 10 s. chacun par jour : V l. XII s.
Pour la nourriture de 16 petits chiens de la chambre du Roy à IIII s. chacun par jour : III l. IIII s.
Somme : CXLII l. XVI s.
Somme du jour : dix neufs cents quatre vingt sept livres quatre sols six deniers
De Leyret, Freart de Chantelou »

Requête pour obtenir une sous-préfecture à Saint-Germain-en-Laye

« Ville de Saint-Germain-en-Laye
Département de Seine-et-Oise
Supplique au Roi à l’effet d’obtenir une sous-préfecture
Précis des motifs contre lesquels le conseil municipal fonde sa demande
29 mai 1825
Au Roi
Sire,
La ville de Saint-Germain-en-Laye, qui fut si longtemps le séjour de vos illustres aïeux et qui avait toujours joui de la protection royale, protection à laquelle elle a constamment répondu par une fidélité sans tâche et un dévouement sans borne, a été privée par la Révolution de la résidence de toute autorité et réduite dans l’administration au même rang que le moindre village du royaume, quoiqu’elle ait une population de 10000 habitans.
Son commerce seul la soutenait dans ces derniers tems et ce commerce vient d’éprouver un dommage notable par l’ouverture de la nouvelle route de Paris à Poissy.
Le conseil municipal, justement alarmé de l’état de décadence et de malaise dans lequel cette ville languit au milieu de la prospérité générale du royaume, a résolu à l’unanimité, dans sa séance du 11 de ce mois, de recourir à Votre Majesté, comme à la source de toutes les consolations et de toute juste, pour solliciter en réparation de tous ses maux l’établissement d’une sous-préfecture :
Forts des paroles de Votre Majesté, qui a daigné promettre de rendre heureuse la ville de Saint-Germain, les membres du conseil municipal viennent déposer à vos pieds, Sire, le vœu des habitans de cette ville.
Les motifs puissants sur lesquels cette demande est fondée étant trop nombreux pour être développés ici, ils joignent à leur supplique un précis de ces motifs établissant que la mesure proposée est réclamée non seulement par l’intérêt de la ville de Saint-Germain et des cantons qui formeraient son arrondissement, mais encore par la justice et l’intérêt général.
Pleins de confiance dans la haute sagesse de Votre Majesté et dans sa loyale bienveillance, les membres du conseil municipal sont, avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté les très humbles, très dévoués et très fidèles serviteurs.
Signé : Delaval, Hardel jeune, Prieur, Voisin, Chevillard, Lefevre, Journet, Seulin, Macé, Robiniot, Casse, Masson, Denis, Griveau, Galot, Lepeltier, Petit, comte de Beaurepaire, Bigeon, Dusouchet, Perrin, Decaen, Barbé, Harel aîné, Dufour, Baudin et Dupuis, membres du conseil municipal, et Danes de Montardat, maire
Précis des motifs sur lesquels la ville de Saint-Germain-en-Laye établit ses droits à devenir le siège d’une sous-préfecture
Cette ville, qui fut si longtemps la résidence des rois, qui vit naître Louis XIV et qui, jusqu’à la Révolution, a toujours joui d’une protection spéciale de la Cour, n’a cessé depuis cette fatale époque de décliner de jour en jour.
Elle était autrefois le siège de quatre juridictions royales : une prévôté, une lieutenance-générale de police, une maîtrise des Eaux et forêts, et une capitainerie des chasses.
La loi du 26 février 1791, qui divisa la France en départemens, fit de Saint-Germain le chef-lieu d’un district composé de six cantons.
La loi du 11 octobre 1795 (19 vendémiaire an 4), qui supprima les districts, et celle du 17 février 1800 (28 pluviôse an 8), qui les remplaça par des sous-préfectures, réduisirent notre ville à un simple chef-lieu de justice de paix. Tout souffrait alors de l’absence de la famille royale et la ville de Saint-Germain, souffrant plus que tout autre, ne pouvait pas, ne devait pas se plaindre. On la punissait de l’attachement qu’on lui connaissait pour son Roi. Au lieu de réclamer contre une mesure qu’elle ne regardait pas comme précaire, elle se créa des moyens d’existence. Privée de la résidence des autorités, privée de ses revenus et de ses habitants les plus riches, elle se soutint pendant vingt-cinq ans par la seule ressource de son commerce.
Enfin, la Restauration, qu’elle désirait depuis si longtemps, arriva et sa joie fut un véritable enthousiasme ; on ne la vit point alors briguer des faveurs et chercher à ressaisir ce qu’elle avait perdu. Le bonheur de revoir son Roi suffisait à son amour. Elle se reposait sur lui et sur le tems pour voir réparer les maux qu’elle avait soufferts.
Cependant, depuis onze ans, tout s’anime, tout s’accroît, les villages se bâtissent, les villes augmentent comme par enchantement, la ville seule de Saint-Germain tend à sa destruction. Elle comptait autrefois 14000 habitans, elle n’en a plus que 10000.
Par une foule de circonstances indépendantes de la volonté du Roi, non seulement nous n’avons pu, dans le nouvel ordre de choses, retrouver les effets de cette ancienne protection royale qui fesait notre bonheur, mais encore des mesures prises, sans doute dans l’intérêt général, nous ont porté des coups terribles.
C’est ainsi par exemple que l’ouverture de la route de Paris à Poissy par Maisons détruit ce commerce qui seul nous soutenait depuis plus de trente ans. Le résultat était facile à prévoir pour ceux qui connaissent les relations de toute nature qui existent entre Saint-Germain et la Normandie, mais il est à remarquer que le corps municipal, ni aucun habitant de Saint-Germain, n’a été appelé à donner son avis sur une mesure si importante et qui était en quelque sorte pour cette ville une question de vie ou de mort.
Indépendamment des dommages qu’elle éprouve et qui l’entraineraient à sa ruine s’ils n’étaient réparés, la ville de Saint-Germain a des droits incontestables à la faveur qu’elle réclame.
D’abord, le château de Saint-Germain avec ses dépendances forme une résidence royale. De toutes les résidences, c’est elle certainement qui est le plus souvent honorée de la présence du Roi et de son auguste fils, et c’est la seule qui ne soit pas le chef-lieu d’une sous-préfecture. L’arrondissement de Rambouillet a été formé par le seul motif que Rambouillet était aussi une résidence, et ce motif a été déterminant malgré le peu d’importance de la ville, qui n’avait que 2500 habitans, et quoique ce chef-lieu fût dans une position géographique qui rendît très difficile la formation d’un arrondissement.
Saint-Germain, au contraire, a 10000 habitans. Elle est, sous tous les rapports, la seconde ville du département.
Des 277 villes qui composent tous les chefs-lieux d’arrondissement du royaume, il y en a 236 qui sont beaucoup moins importantes que Saint-Germain.
Et dans toute la France, il n’y a que cette ville qui, avec une population aussi considérable, n’ait pas de sous-préfecture.
Son arrondissement se formerait naturellement des quatre cantons de Saint-Germain, Poissy, Meulan et Argenteuil, qui formaient autrefois, avec une partie du canton de Marly, le district de Saint-Germain. Cet arrondissement comprendrait une population de 60000 âmes, population supérieure à celle d’un grand nombre d’autres arrondissements du royaume.
L’arrondissement actuel de Versailles se composant de dix cantons, il en conserverait encore six, qui comprennent une population de 70000 âmes.
La position de Saint-Germain entre les cantons qui formeraient son arrondissement et la ville de Versailles rendrait plus faciles et plus promptes les communications réciproques de l’autorité avec les administrés, et présenterait de grands avantages à l’une et aux autres. Cette facilité se ferait sentir surtout aux habitants des cantons d’Argenteuil et de Meulan qui, pour la moindre affaire administrative ou judiciaire, pour un renseignement à prendre dans un bureau ou pour une note à donner à un officier ministériel, sont obligés aujourd’hui de faire un voyage assez long pour rendre leur retour impossible dans la même journée.
Abstraction faite même de tous ces avantages locaux, qui ne sont cependant pas à dédaigner, n’est-il pas incontestable que, dans l’intérêt public, une ville de 10000 âmes à cinq lieues de Paris, au centre d’une forêt consacrée aux plaisirs des princes, traversée par deux routes très fréquentées, environnée des marchés qui alimentent la capitale et de plusieurs établissement publics, au nombre desquels est la maison de détention de Poissy, réclame impérieusement une réunion d’autorités administratives et judiciaires supérieures en degré et en nombre à celles qui existent actuellement à Saint-Germain et qui rende possible une surveillance forte et continuelle.
Si l’on pouvait douter de l’importance de cette dernière considération, les registres de la police doivent apprendre qu’une partie de la population de Saint-Germain, essentiellement variable et en quelque sorte flottante, se compose d’individus de tous les pays, de tous les rangs et de tous les degrés de moralité.
On ne nous objectera pas que la création d’un nouvel arrondissement est impossible ou insolite, puisque celui de Valenciennes vient d’être créé dans la dernière session des Chambres.
On ne nous opposera pas non plus qu’en faisant à droit à notre demande, on s’exposerait à la voir renouveller par d’autres villes, puisque Saint-Germain est à cet égard dans une position sans exemple.
Ce qui pourrait étonner, ce n’est pas de voir former aujourd’hui cette demande, ce serait au contraire qu’elle n’eût pas été formée plus tôt.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye, ancien colonel de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de SaintèLouis
Danès de Montardat »

Acte de la pose de la première pierre de la chapelle fondée par le roi à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy douziesme juin mil six cent quatre vingt dix huit, à onze heures d matin, par messire Jean François Benoist de Chazelle, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de Saint Germain, administrateur de l’hospital, avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris, a esté benie la premiere pierre de la nouvelle chappelle de l’hospital de ce lieu, fondée et devant estre elevée et bastie par les biensfaits de tres haut, tres puissant, tres excellent et tres victorieux prince Louis le Grand Dieudonné, tres chrestien roy de France et de Navarre, laditte pierre posée par tres haut et puissant prince monseigneur Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, gouverneur de la province de Languedoc, prince souverain de Dombes, comte d’Eu, pair de France, commandeur des ordres du Roy, lieutenant general des armées de Sa Majesté, colonel general des suisses et grisons, et en presence de messire Henry de Mornay, marquis de Monchevreuil, gouverneur des ville et chasteau de Saint Germain en Laye, capitaine des chasses, et qui ont signé le present acte avec monsieur l’abbé de Benoist, susdit prieur et curé de Saint Germain, maistres Michel Trinité, vicaire, François Gaultier, sou vicaire, Estienne Coppin, ancien vicaire et cappelain de la charité, Christophe Caslevan, prestre, Pierre François Pierre Teilhes et autres prestres du clergé de l’eglize royalle et paroissialle de ce lieu de Saint Germain en Laye, present à la ceremonie, qui ont pareillement signé en presence de Louis Guillon de Fonteny, conseiller du Roy, commissaire enquesteur examinateur pour Sa Majesté de Saint Germain en Laye.
Louis Augustin de Bourbon
Monchevreul, F. Gaultier
Guillon de Fonteny, Coppin
Carlevoy, prestre, Parlleps, Teilhes
Desprez, François Langhorne, Dromgole
Trinité, Baussonnet, Regnault
De Cohihoult
De Benoist de Chazelles »

Acte de baptême de Jean Pierre Veret à Saint-Germain-en-Laye, un paumier du prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre vicaire soussigné Jean Pierre, né en legitime mariage ce mesme jour, fils posthume de feu Jean Veret, inhumé le cinquiesme du present mois, et de Jeanne Chastelain, le parrein Piperre Sainton, paumier de monseigneur le prince de Galles, la mareinne Bernardine Jouan, fille de Jean Jouan, officier de la reine d’Angleterre, et d’Agnes Maillan, ses pere et mere, de cette paroisse, qui ont signé.
Pierre Saincton
Bernardine Jouan, Trinité »

Acte de baptême de Marie Vallois à Saint-Germain-en-Laye, un valet de chambre du prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy dix septiesme aoust, ont esté supplées les ceremonies du baptesme par moy prestre docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, à Marie, née en legitime mariage et ondoyée en l’extreme necessité par la sage femme le quinziesme du present mois, fille de Thomas Vallois, valet de chambre de millord Galmoy, et de Gresille Maggel, ses père et mere, le parrein Laurent Dupuy, valet de chambre de Son Altesse royalle monseigneur le prince de Galles, la mareinne haute et puissante dame madame la duchesse de Tirconnel, tous demeurants en ce lieu, qui ont signé.
La duchess de Tyrconnell
Laurent Dupuy
De Benoist »

Acte d’inhumation de Richard Crumple, officier de la paneterie du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté inhumé dans cette eglize a esté inhumé dans cette eglize Richard Crumple, officier de la panneterie du roy d’Angleterre, aagé de trente cinq ans, decedé le quinziesme du present mois, vespres des mors, prieres et suffrages accoutumez, chantez pour le repos de son ame, en presence de maistres Pierre Parmantier, diacre, sacristain, hugues Augustin Baussonnet, qui ont signé.
P. Parmantier, Baussonnet »

Acte de baptême d’Elizabeth Anne Bevan, fille d’un valet de pied de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy dix huitiesme aoust, a esté baptizée par moy prestre vicaire soussigné Elizabeth Anne, née en legitime mariage le jour precedent, fille de Jean Bevain, valet de pied de la reine d’Angleterre, et d’Anne Horton, ses pere et mere, le parrein Henry Pary, controoleur de la Bouche du roy d’Angleterre, la mareinne damoiselle Isabelle Lavery, fille de M. Arture Lavery, valet de chambre de la reine, de cette paroisse, qui ont signé avec le père present.
Isabella Lavery, H. Parry, Trinité
John Bevan »

Acte de baptême de Jacques Mahas dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy quatorziesme jour de septembre, a esté baptizé en la chapelle du chasteau de ce lieu par monsieur l’abbé Ronky, aumosnier du roy d’Angleterre soussigné, Jacques, né en legitime mariage ce mesme jour, fils de Thadée Mahas, gentilhomme irlandois, et de Dorothée FilzWilliams, ses pere et mere, demeurans en cette paroisse, le parrein tres haut et tres puissant prince Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, Ecosse et Irlande, lequel a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, soussigné, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’estolle et surplis.
Jacques R.
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de mariage de Jacques Dihartz, valet de chambre du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy douziesme octobre, a esté fait et solemnizé en face de nostre mere Sainte Eglize par moy prestre vicaire soussigné le mariage de Jacques Diharts, valet de chambre du roy d’Angleterre, veuf de Genevieve Douely, d’une part, et de Louise Gabrielle Cagnyeu, veuve de feu Thomas Delastre, procureur, d’autre part, tous deux de cette paroisse, apres en avoir publié un ban au prosne de la grande messe le 9e du present mois, et veu la dispense des deux années à eux accordée par monseigneur l’archevesque de Paris en dacte du dixiesme du present mois, les fiancailles faittes le jour precedent, le tout sans aucune opposition en presence des sieurs Laurent Dupuy, gentilhomme ordinaire de monseigneur le prince de Galles, de Jacques de Labaie, premier valet de chambre du roy d’Angleterre, de Jacques Randais, premier valet de garderobbe de laditte majesté, et d’Estienne Dumirail de Monnot, secretaire de monsieur Carel, tous amis des parties, qui ont signé.
J. Dihartz, Louise de Cagneu
L. Dupuy, J. Rodera
De Labadie, Monnot
Trinité »

Acte de baptême de Marie Johnson, fille d’un valet de chambre du prince de Galles, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre sou vicaire soussigné Marie, née en legitime mariage le deuxieme du present mois, fille d’Edmond Tenson, valet de chambre de Son Altesse royalle monseigneur le prince de Galles, et d’Heleine Tobine, ses pere et mere, le parrein messire François Ploudine, sous gouverneur de Saditte Altesse monseigneur le prince de Galles, la mareine la mareine madame la contesse de Perte, lesquels ont signé avec le pere present.
Fra. Plondin, Edmund Johnson
Mary Perth
F. Gaultier »

Acte de baptême d’Elizabeth Halpeny, fille d’un sellier du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizée par moy prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, Elizabeth, née en legitime mariage le jour precedent, fille de Pierre Halpeny, cellier du roy d’Angleterre, et de Margueritte Wisly, ses pere et mere, irlandois, le parrein monsieur Pierre millord de Galmoy, millord de la chambre du roy, la mareine dame Elizabeth Waldegrave, epouze de monsieur le chevalier Waldegrave, medecin de Sa Majesté britannique et dame de la chambre de la reine, lesquels ont signé.
Galmoy, Isabella W., De Benoist »

Acte de baptême de Balthazar Leconte, fils valet de pied de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre, vicaire soussigné, Baltazar, né en legitime mariage le vingt deux du present mois, fils de Gaspard Leconte, valet de pied de la reine d’Angleterre, et de Jeanne Flechy, ses pere et mere, le parrein Chles Leyborne, gentilhomme servant de la chambre de Son Altesse royalle monseigneur le prince de Galles, la mareine Elizabeth Ronchi, femme de monsieur le chevallier Waldegraive, medecin ordinaire de Sa Majesté britannique, lesquels ont signé avec le pere present.
Charles Leyburne
Gaspart Leconte, Isabella Waldegrave
Trinité »

Acte de mariage du prince de Conti et de Louise de Lorraine à Saint-Germain-en-Laye

« Le treiziesme jour dud. mois, furent mariez par M. le curé tres hault, tres illustre et tres puissant prince François de Bourbon, prince de Conty, et tres illustre princesse Loyse de Lorraine, fille de feu tres hault, tres illustre et tres puissant prince Henry de Lorainne, en son vivant duc de Guyse, en la presence et par le commandement du Roy, en la presence aussy de messeigneurs de Guise, de Gienville, monsieur de Villeroy. »

Acte de baptême de Balthazar Leconte, fils d'un valet de pied de la reine d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, a esté baptizé par moy prestre habitué soussigné Edouard, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Nicolas Clark, palfrenier du roy d’Angleterre, et de Marie Clark, le parrein Thadée Clark, ayeul du bapizé, valet de pied de la reine d’Angleterre, la mareine Anne Rodgelé, femme de feu Richard Crumpe, tous anglois, qui ont signé.
T. C., Ann Crumpe, Desprez »

Acte de baptême de Louise Françoise Stafford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy septiesme jour de decembre mil six cent quattre vingt dix huit, a esté baptizé en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inesse, aumosnier du roy d’Angleterre soussigné, Louise Françoise, née en legitime mariage le cinquiesme du present mois, fille de Jean Stafford, controoleur de la maison de Sa Majesté britannique, et de Marie Susthcot, ses pere et mere, le parrein tres haut et puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, la mareinne tres haute et excellente princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de Sadite Majesté britannique et de tres haute, excellente et vertueuse princesse Marie d’Est, duchesse de Modene et reine d’Angleterre, son epouze, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire François de Benoist, prieur et curé de Saint Germain en Laye, qui a apporté les saintes huilles revetu d’etolle et surplis et a aussy signé.
Jacques R.
Louise Marie
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Thomas Vilkay, fils d’un valet de chambre de la princesse d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingt troizieme jour de decembre mil six cent quattre vingt dix huit, a esté baptisé par moy prestre vicaire Thomas, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Jean Vilkay, valet de chambre de la princesse d’Angleterre, et de Margueritte Jouy, ses pere et mere, le parain Claude Saint Ouen, maçon, la marainne Antoinette Guillemat, veufve de François Latour, tous de cette paroisse, le parain a signé, la marainne a declaré ne scavoir signer.
Claude Saint Ouen, Trinité »

Acte de baptême de Jean Abraham Michel, fils d’un bourrelier du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy dix neuf janvier, a esté baptisé par moy prestre vicaire soussigné Jean Abraham, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Nicolas Michel, bourrelier du roy d’Angleterre, et de deffunte Charlotte Petit, decedée en travail, ses pere et mere, de cette paroisse, le parein Jean Abraham Baumester, musicien du roy d’Angleterre, la mareinne Anne Face, fille de deffunt Fiacre Face et de Marie Violette, ses pere et mere, de cette paroisse, lesquels ont signé.
Johannes Abrahamus Baumaister
Anne Face, Trinité »

Acte de mariage de François Ridge, sous-palefrenier du roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingtieme jour de janvier a esté fait et solemnizé en face de nostre mere sainte Eglize par moy prestre soussigné, authorizé de monsieur le prieur et curé de ce lieu, le mariage de François Ridge, sous palfrenier du roy d’Angleterre, fils de feu Richard Ridge et d’Elizabeth Monte, aussy deffunte, d’une part, et de Marthe Pedley, fille deEdouard et Luce Row, d’autre part, tous deux anglois, de cette paroisse, apres les trois publications des bans faictes aux prosnes des grandes messes paroissialles les premier, troisiesme et quatriesme du present mois, les fiancailles faictes le jour precedent, le tout sans aucune opposition et en presence d’Edouard Pedley, pere de l’epouse, de Guillaume Dubois, officier de monseigneur le duc de Berick, Thomas Butler, palfrenier de la reine d’Angleterre, amis de l’epoux, Edouard Hanley, aussy palfrenier de la reine, de François Feild, officier du roy, et de Catherine Relly, tous amis des parties, qui ont signé avec l’epouze, l’epoux a declaré ne scavoir signer.
Martha Pedley, Edward Podley, G. Dubois
Tho. Bulter, Catherine Reily
Francis Ffeild, François Langhorne »

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