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Lafollye, Joseph-Auguste Saint-Germain-en-Laye
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Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Du 24 avril 1880
Le sous-secrétaire d’Etat
A M. Lafollye, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître la décision que j’ai prise, sur l’avis de la commission des Monuments historiques, au sujet du logement du conservateur du musée de Saint-Germain. A la suite de l’examen de la sous-commission que j’ai désignée à l’effet de rechercher sur place un emplacement pour cette destination, j’ai cru devoir rejeter la proposition d’établir le logement dont il s’agit soit à l’entresol du rez-de-chaussée, qui ne serait point suffisamment éclairé et dont la distribution laisserait à désirer, soit au premier étage, parce que la division en deux de la hauteur de l’étage ancien, au moyen d’en plancher en fer qui couperait les baies, altérerait l’aspect de cette partie du monument et ne donnerait au point de vue de l’habitation qu’un résultat peu satisfait.
Les parties disponibles au deuxième étage du château m’ont paru pouvoir être facilement appropriées aux exigences de la situation et offrir les meilleures conditions pour la distribution d’un appartement. Elles occupent un assez vaste espace et comme elles ne sont pas encore reconstruites, la disposition voûtée qui ne se prête point à cette distribution pourrait être abandonnée et ne pas être rétablir dans la reconstruction. Elle serait maintenue toutefois pour la première salle actuellement existante qui serait comprise dans l’appartement.
Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien étudier un projet dans le sens que viens de vous indiquer et auquel M. le conservateur du musée, qui a accompagné la sous-commission dans sa visite du château, a d’ailleurs donné son assentiment.
En ce qui concerne la salle des conférences, il sera facile de l’établir au rez-de-chaussée, à droite de l’entrée du château, dans l’espace occupé en ce moment par les ateliers de moulage etc., qui seront transférés à la vénerie.
Conformément à l’avis de la commission, j’ai décidé en outre qu’il y avait lieu de conserver la tourelle de François I située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment ouest, de dégager le plus possible la porte du XIIIe siècle donnant entrée à la dite chapelle, et d’abandonner le projet de sacristie qui n’a plus de raison d’être aujourd’hui. »

Rapport concernant les peintures de la voûte de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. du Sommerard, directeur du musée de Cluny, sur des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain
Une note émanant de la direction des Beaux-Arts et qui était adressée au bureau des Monuments historiques appelait l’attention de la commission sur les vestiges des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain.
D’après cette note, M. Lafollye, architecte du monument, aurait signalé trois de ces peintures consistant en grands médaillons entourés d’arabesques sur fond d’or et représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament comme étant encore en bon état de conservation, et il aurait ajouté que, ces médaillons devant disparaitre par suite des travaux entrepris pour la restauration de la chapelle, il conviendrait d’en assurer la conservation. M. le directeur des Beaux-Arts pensait dès lors qu’en raison de l’intérêt historique que présentent ces restes d’une œuvre considérable du premier peintre de Louis XIII, il y aurait lieu d’examiner s’il ne serait pas possible d’enlever ces médaillons et de les transporter au musée de Cluny, le musée du Louvre ayant, par un rapport en date du 7 août, refusé l’offre qui lui était faite de ces restes intéressants.
La note de la direction des Beaux-Arts m’ayant été transmises afin que j’en face l’objet d’un rapport à la commission, j’ai vu immédiatement M. Lafollye pour m’entendre avec lui sur les moyens d’exécution. Mais M. l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye m’a déclaré de prime abord qu’il était matériellement impossible d’enlever les peintures qui sont adhérentes à la muraille, que pour le tenter, il faudrait faire des frais considérables, lesquels ne donneraient qu’un résultat insignifiant, les peintures se trouvant dans un état déplorable. Ce ne sont plus que des traces qui, à son avis, ne pourraient supporter l’opération difficile qu’il faudrait leur faire subir pour les détacher du mur. Il s’occupe de relever ce qui est encore visible et d’en former un ensemble de copies qui rappelleront l’état actuel, tout en conservant en place, s’il lui est possible, ce qui a pu échapper à l’effet du temps.
En présence de cette déclaration de M. Lafollye, j’estime qu’il y a lieu de laisses les choses en l’état et de ne pas tenter un déplacement aussi délicat qu’il serait dispendieux et dont la réussite serait problématique dans l’état où se trouvent aujourd’hui les peintures.
E. du Sommerard »

Lettre concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Du 18 janvier 1887
M. le directeur à M. Lafollye, architecte
M., La commission des Monuments historiques, à l’examen de laquelle j’ai soumis les deux nouvelles études que vous m’avez adressées en vue de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain, a exprimé l’avis que, tout en adoptant le style de la décoration du XIIIe siècle, vous n’étiez pas entré suffisamment dans le caractère de la composition de votre prédécesseur, M. Millet. Elle a pensé en conséquence que le mieux étoit de développer votre idée personnelle, en continuant, bien entendu, à donner le caractère du XIIIe siècle à votre composition.
Je vous invite à vous conformer à cette opinion. »

85 XIV

85 XIV. Bâtiment sud ; 1er étage. Bibliothèque. Soubassement du corps de bibliothèque. Détail de la menuiserie. Encre de Chine, mine de plomb, lavis. 30 juillet 1886. Signé par Auguste Lafollye. Coté n°488 au recto. 103x68 cm. Fonds du Domaine.
Face.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 13000 f. dans la répartition du crédit affecté, en 1879, aux travaux de réfections et grosses réparations des Bâtiments civils, chapitre 28 du budget du ministère des Travaux publics.
Cette somme est spécialement affectée, jusqu’à concurrence de 100000 f., à la continuation des travaux de restauration de la façade sud. Le surplus doit servir à l’aménagement de trois pièces situées à l’angle nord-est des bâtiments.
Conformément aux instructions que vous lui avez données, en lui notifiant l’allocation de ce crédit, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser un relevé par matières d’ouvrages qui se décompose ainsi :
Maçonnerie : 64761 f. 90
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Total des travaux : 118761,90
Frais d’agence, honoraires, imprévus : 11238,10
Total égale : 130000 f. 00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver cette répartition.
Vous avez décidé, le 8 mai dernier, que les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, qui ne présentent pas de difficulté spéciale, feraient l’objet d’une adjudication.
M. Lafollye, pour se conformer à cette décision, a dressé, de concert avec le service du contrôle des Bâtiments civils, les cahiers des charges particulières qui doivent être imposées aux entrepreneurs.
Ces adjudications comprendraient les travaux à exécuter pendant cinq années, de 1879 à 1883 inclusivement.
Ils sont évalués ainsi qu’il suit pour cette période d’après le devis général :
Charpente : 30000 f.
Menuiserie : 40000 f.
Serrurerie : 25000 f.
Peinture et vitrerie : 20000 f.
Total : 115000 f. 00
Les cahiers des charges, ci-joints, contiennent toutes les stipulations, clauses et conditions nécessaires pour assurer la bonne exécution des travaux et garantir les intérêts de l’Etat.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien autoriser la mise en adjudication des travaux ci-dessus indiqués et d’approuver, à cet effet, les devis et cahiers des charges dont il s’agit.
D’un autre côté, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver les soumissions que l’architecte a fait souscrire pour l’exécution des travaux de maçonnerie, de sculpture et de sculpture d’ornements.
En ce qui concerne les travaux de maçonnerie, dont la dépense s’élève pour 1879 à la somme de 65000 f., vous avez admis en principe, par la lettre présentée le 8 mai dernier et ainsi que vous l’aviez décidé l’année dernière, que ces travaux, d’une nature toute spéciale, seraient exécutés au moyen de marchés de gré à gré.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’accueillir la proposition de M. Lafollye, qui demande que ces travaux soient l’objet d’une soumission. Ils peuvent en effet être assimilés aux ouvrages d’art et compris dans la catégorie des travaux pour lesquels l’article 39, paragraphe 1er, 5e alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 permet de traiter de gré à gré.
Quant aux travaux de sculpture et de sculpture d’ornement ci-après désignés, ils rentrent dans la catégorie des travaux d’art et les dispositions ci-dessus relatées leur sont applicables.
Par ces différents motifs, je soumets à votre approbation les soumissions suivantes, savoir :
Maçonnerie : MM. Morin père et fils s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 65000 f., moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils et des palais nationaux, édition 1877, avec rabais de 6 p. %.
Sculpture : MM. Corbel et Chervet s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3500 f., sans rabais et moyennant les prix de règlement qui seront fixés au fur et à mesure de l’exécution des travaux et en raison de leur degré de perfection.
Sculpture d’ornements : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornements, évalués à 3500 f., sans rabais, et moyennant les prix de règlement.
Les propositions contenues dans le présent rapport étant conformes aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien le revêtir de votre approbation, ainsi que l’arrêté qui l’accompagne et qui est relatif aux travaux dont le chiffre excède 10000 f.
Je vous demanderai également de signer les pièces nécessaires à la mise en adjudication des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie et de peinture et vitrerie, ainsi que les soumissions relatives aux travaux de maçonnerie et de sculpture.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon dévouement respectueux.
Le directeur des Bâtiments civils et des palais nationaux
Langlois de Neuville »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 18 juin 1879, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant l’appartement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, a la parole pour la lecture de son rapport, complémentaire de celui du 13 janvier dernier, sur les dispositions à prendre pour installer dans le château de Saint-Germain l’appartement du conservateur du musée gallo-romain.
M. le rapporteur place sous les yeux du conseil les plans dressés par M. Lafollye, architecte du château, et relatifs à cette installation.
Après examen de ces plans et discussion, le conseil adopte à l’unanimité le rapport de M. Questel.
Si le conseil préfère les dispositions indiquées dans le projet de M. Lafollye et qui placent au 1er étage entresolé l’appartement de M. le conservateur, ce n’est pas par la considération que les inconvénients qu’aurait le logement du 2e étage ne se présentent plus ici avec la même force. Un tel sentiment de convenance individuelle influence si peu le conseil que s’il devait faire connaître son avis tout entier, il ne cacherait pas qu’il serait pour lui bien préférable, dans l’intérêt du musée surtout mais peut-être aussi dans celui de M. le conservateur, de les voir habiter dans un autre endroit qu’un château. Qu’un jour cette résolution soit adoptée et qu’il leur faille quitter l’appartement qu’on doit installer aujourd’hui, en enlevant quelques distributions légères et le plancher d’entresol, on retrouve à ce premier étage la continuation des salles d’exposition qui y règnent partout. Mais l’on obtient surtout l’avantage immédiat de faire renaître, au 2e étage, ce parti de voûtes si essentiellement intéressant au point de vue archéologique et qui, suivi dans toute l’étendue du château, marque du sceau le plus original l’époque de sa construction originelle.
En conséquence, après en avoir délibéré à l’unanimité, le conseil émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise, château de Saint-Germain
Installation d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain
Le conseil,
Consulté par M. le ministre des Travaux publics à l’effet de donner son avis sur le nouveau projet présenté par M. Lafollye, architecte, pour l’installation au 2e étage du château de Saint-Germain d’un appartement destiné au conservateur du musée gallo-romain,
Vu le premier rapport de M. Questel, inspecteur général, en date du 13 janvier dernier,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son nouveau rapport en date de ce jour,
Vu les plans,
Vu la lettre de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts en date du 1er mai dernier,
Vu la lettre de M. Lafollye, architecte, à M. le ministre des Travaux publics en date du 28 juillet dernier,
Vu la lettre de M. le conservateur du musée gallo-romain adressée à M. Questel, inspecteur général, en date du 23 juillet dernier,
Considérant que du moment où l’administration a décidé que le conservateur du musée gallo-romain doit être logé au château et tout en regrettant que ce parti ait été adopté, le conseil, convaincu par des raisons ci-dessus exprimées que les dispositions indiquées dans le plan que M. Lafollye a adressé à M. le ministre des Travaux publics le 27 décembre 1879 présente des avantages qu’il ne saurait trouver ailleurs pour l’installation dudit appartement,
Adoptant à l’unanimité le rapport de M. Questel,
Après en avoir délibéré,
Rejetant les modifications proposées au plan de M. Lafollye en date du 27 décembre dernier par la commission des Monuments historiques,
A l’unanimité,
Est d’avis que le projet de M. Lafollye en date du 27 décembre 1879 pour l’installation de l’appartement en question peut être approuvé par le ministre des Travaux publics.
Le président
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Rapport sur les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Conseil général des Bâtiments civils
Séance du 8 février 1881
Rapport fait au conseil par M. Questel
Messieurs,
Dans sa séance du 8 février dernier, le conseil général des Bâtiments civils, invité à examiner un projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service, installés aujourd’hui dans le château, a émis l’avis que certaines dispositions de ce projet devraient être modifiées en ce qui concerne :
1° la surélévation du bâtiment situé au fond de la cour, qui contribuerait à donner aux ateliers une importance exagérée.
2° la position donnée aux lieux d’aisance des ouvriers qui, placés dans un angle rentrant et complètement privés d’air, répandraient certainement de mauvaises odeurs, non seulement dans une portion des ateliers mais aussi jusque dans l’appartement du conservateur.
3° l’escalier de l’appartement de ce fonctionnaire, qui a paru compliqué.
Ces observations ayant été communiquées à M. Lafollye, cet architecte a dressé de nouvelles études qui donnent satisfaction aux demandes du conseil. Le comble du bâtiment du fond est conservé. Il serait éclairé par trois grandes lucarnes qui semblent devoir y répandre la lumière en quantité suffisante.
Les lieux d’aisance ont disparu de l’angle rentrant, où ils étaient primitivement placés, et sont reportés dans le bâtiment en façade sur la rue, afin qu’ils puissent servir aux ouvriers et au concierge. La fosse qui sera construite sur ce point desservira également les cabinets des logements du surveillant militaire et du jardinier en chef situés à l’entresol et au premier étage.
M. Lafollye fait remarquer, dans un rapport, que le local primitivement proposé par lui pour y placer le bureau des Bâtiments, ayant été reconnu trop humide, pourrait devenir le magasin des vieux matériaux. Quant au bureau de l’agence, après s’en être entend avec M. le conservateur, il le place dans la dernière travée du bâtiment situé au fond de la cour, près l’atelier de la galvanoplastie.
En ce qui concerne l’escalier conduisant à l’appartement du conservateur, le pan du rez-de-chaussée indique clairement sa disposition. Il résulte de cet arrangement que le dégagement qui relie les deux portions des ateliers serait bien étroit et par conséquent peu commode. Il nous a paru qu’on pourrait facilement obvier à ce grave inconvénient en établissant dans le vestibule le départ dudit escalier ainsi que nous l’avons tracé au crayon. Par ce moyen, la dix-neuvième marché étant la première qui pénétrerait dans le dégagement, il y aurait là une hauteur plus que suffisante pour que la circulation ne soit point embarrassée. Nous pensions qu’il suffit d’appeler à ce sujet l’attention de l’architecte.
Toutes les dispositions que nous venons de décrire sont exprimées sur quatre feuilles de dessins et dans un rapport explicatif. Mais nous croyons devoir appeler l’attention du conseil sur les rectifications apportées au devis. Votre rapporteur, en proposant d’abandonner la substitution d’un étage carré au comble existant sur le bâtiment situé au fond de la cour, avait la pensée qu’on pourrait réaliser une économie notable sur les dépenses. Aussi a-t-il été surpris de voir que le devis rectifié n’est au-dessous du devis primitif que d’une somme de 2226 f. 22. En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer, messieurs, de soumettre à M. le contrôleur l’appréciation de cette question. M. le contrôleur voudrait bien faire connaître la somme à laquelle était évaluée dans le premier devis la surélévation du bâtiment et donner son opinion sur le chiffre indiqué ci-dessus comme représentant la valeur de la dite surélévation.
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Bruyerre sur la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 28 mars 1884
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye a adressé à M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts un rapport et un projet relatifs à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle établie en 1868 et recouverte provisoirement de voliges en partie pourries.
Il demande l’avis de la commission sur son projet, et son concours pour la moitié de la dépense, c’est-à-dire pour la somme de 24456 f. 00 en deux annuités.
Le projet indique l’adoption par l’architecte d’un style d’architecture se rapprochant plus du XVe siècle et que XIIIe siècle, époque de la construction de la chapelle.
L’architecte prétend que cette flèche n’existait pas dans l’origine et qu’il suffirait d’étendre une crête dans le style de la chapelle et qu’ainsi la flèche s’harmoniserait mieux avec les constructions voisines élevées par François Ier.
J’ai demandé s’il n’existait pas des dessins du projet de Millet autres que la gravure publiée par Sauvageot. M. Lafollye m’a déclaré qu’il ne possèdent rien de plus complet.
M. Viollet-le-Duc a fait rechercher les dessins de l’architecte Millet qui existent dans les archives. Les uns sont à une échelle un peu petite, les autres n’indiquent que des arrachements de la flèche, mais ils suffisent pour indiquer que l’intention de Millet était de décorer cette flèche, dont il a construit la carcasse, dans le style de la chapelle.
J’avais pensé à demander à M. Lafollye de présenter une étude dans le caractère du XIIIe siècle mais, d’un autre côté, l’administration savait que M. Selmersheim avait conservé un certain nombre de dessins et d’esquisses de son maître, dont il a été le collaborateur assidu, et qui a bien voulu en communiquer un certain nombre, de sorte que nous pouvons comparer le projet XIIIe siècle de Millet avec le projet XVe de l’architecte actuel.
La commission pourrait ainsi donner son avis sur le style à adopter, de sorte que M. Lafollye pourrait ensuite étudier des projets définitifs, ainsi qu’il l’a demandé.
Nous pensons donc que la flèche et la crête devraient être décorées, mais très simplement, dans le style du XIIIe siècle, et nous proposons de demander à M. Lafollye de présenter une nouvelle étude et des détails à assez grande échelle pour que le caractère en puisse être facilement apprécié.
Paris, le 27 mars 1884
Bruyerre »

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 22 janvier 1880
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint deux projets dressés par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain pour la continuation des travaux de restauration de cet édifice.
Le premier de ces projets a pour objet de modifier et de compléter les dispositions prises par M. Millet pour l’installation de la bibliothèque et du logement du conservateur du musée.
Le second est relatif aux restaurations de la chapelle et présente un grand intérêt archéologique. M. Lafollye propose de démolir la tourelle située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment ouest, afin de démasquer une porte du XIIIe siècle qui formait, dans la première travée, l’entrée de la chapelle, et de découvrir en même temps la verrière qui surmonte cette porte.
Je vous prie de faire examiner ces projets et de le les renvoyer le plus tôt possible avec votre avis, car ils présentent une grande urgence.
J’ajouterai qu’il me paraitrait y avoir un grand intérêt à inviter la commission des Monuments historiques à déléguer quelques-uns de ses membres pour examiner sur place, de concert avec les membres du conseil des Bâtiments civils, les propositions de M. Lafollye.
Il pourrait s’établir ainsi, entre les deux services, un accord qui serait très profitable à la bonne et prompte solution de cette affaire.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Le sous-secrétaire d’Etat
Sadi Carnot »

Cette lettre est annotée : « Viollet-le-Duc, urgent »

Liquidation de la dépense des travaux réalisés sous la direction de l’architecte Millet au château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 12 février 1880
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Liquidation de la dépense des travaux exécutés sous la direction de M. l’architecte Millet
M. l’architecte Lafollye actuellement chargé de la direction des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye a produit le compte dressé par l’inspecteur, M. Choret, des travaux de M. Millet, architecte décédé.
Le compte est divisé en 2 parties. La première comprend les dépenses faites en vertu de la soumission approuvée le 22 février 1876 pour une somme de 6511 f., l’autre le commencement sous la direction de M. Millet des travaux objet d’une nouvelle soumission de 52000 f. approuvée le 18 octobre 1878.
Le montant des dépenses qui embrassent les exercices 1876, 1877 et 1878 s’établit ainsi selon les comptes révisés :
1° Travaux se rapportant à la soumission approuvée le 22 février 1876
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 63479 f. 80
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 3173 f. 99
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
Total de la dépense : 68240 f. 79
Acomptes payés, selon les certificats dressés par l’inspecteur
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 56511 f. 62
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 1162 f. 79
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
Total de la dépense : 58255 f. 81
Solde restant dû sur cette entreprise qui est terminée
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 6968 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2011 f. 20
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
Total de la dépense : 9984 f. 98
2° Travaux commencés sous la direction de M. Millet se rapportant à la soumission du 18 octobre 1878 (il n’a été payé aucun acompte)
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 4573 f. 00
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 228 f. 65
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
Total de la dépense : 4915 f. 97
Montant des sommes à payer sur les travaux dirigés par M. Millet
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 11541 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2239 f. 85
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
Total de la dépense : 14900 f. 95
La somme de 14790 f. 95 est imputable sur l’exercice 1878
Le contrôleur des travaux
Gautier »

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