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Description archivistique
Bibliothèque nationale de France Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Education des princes
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Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Orleans a son flux de vente, je suis d’advis qu’il ne bouge de Saint Germain. Touttefois, l’on verra comment il s’en portera entre cy et un jour ou deux. Cependant, il sera à propos que vous teniez touttes choses preparées pour faire partir lundy prochain mes autres enfans avec leur suitte et equipage necessaire et les filles qui sont de leur ballet, et neantmoings vous ne vous acheminerez point que vous n’ayez encores de mes lettres ou du Roy mon seigneur, [f. 6v] comme aussy j’espere que vous me ferez scavoir de leurs nouvelles affin que, suivant cela et le temps qu’il fera, je vous mande la derniere resolution que nous prendrons. Et sur ce, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je vous envoye avec le sieur de Villiers l’un des mes escuyers, les littieres, carrosses, charrettes et mulets qui vous peuvent estre necessaires. Vous donnerez ordre de faire partir et venir samedy mes filles et mon fils d’Anjou, et amenez avec eux le moings de suicte et de bagage que faire ce pourra. Car aussy bien n’y demeureront ilz que sept ou huict jours au plus. Mon fils d’Orleans et ma petite fille demeureront à Saint Germain, et ordonnerez de ce ui leur sera besoing pendant vostre absence. Sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu les deux lettres que vous [f. 160v] m’avez escrittes. J’ay esté bien aise de veoir par l’une la bonne resolution que prend vostre filz. Vous l’y debvez conforter de vostre costé comme nous ferons aussy du nostre. J’ay aussy eu bien agreable ce que vous me mandez par l’autre des actions et comportemens de mon filz, qu’il se ramenera à la douceur et au respect qu’il doibt. Je scay que vous y apporterez ce qui est de vostre debvoir et demeure entierement satisfaicte de vous et du soing que vous prenez de luy et des autres. Je suis bien aise de ce qu’ilz sont tous en bonne disposition. Lorsque l’on parlera de faire l’estat des officiers de mon filz, à quoy l’on n’a poinct encores pensé, je me souviendray de la priere que vous me faictes. Continuez à me faire scavoir de voz nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres la bonne disposition de tous noz enffans, et speciallement que mon filz le Dauphin se rende tousjours moings oppiniastre. Je ne doubte poinct que vous n’y apporterez ce qui est de vostre [f. 163v] pouvoir et vous en prie car ceste qualité m’est desplaisante en luy et l’on m’a dict qu’il en tient tousjours un peu et mesmes qu’il n’y a pas longtemps qu’il le feit parroistre en vostre presence mesme. Mais il fault que le temps corrige cela avec le soing que l’on en prendra. Je vous recommande le tout et prie Dieu qu’il vous conserve avec toute vostre trouppe etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le sieur Pierre Guichardin, ambassadeur de mon cousin le grand duc de Toscane doibt aller dans un jour ou deux à Saint Germain pour veoir mes enffans, dont je vous ay bien voulu advertir [f. 326v] affin que vous le receviez avec l’honneur deub à sa qualité et que vous donnerez ordre que ceulx qui sont ordonnez au service de mesd. enffans vous assistent en cette occasion. Continuez à nous mandez de voz nouvelles, sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Comme j’ay appris que l’ambassadeur des archiduc et archiduchesse de Flandres faisoit estat, avant que de s’en retourner, d’aller à Saint Germain et y mener sa femme, pour de leur part visiter ensemblement ma fille aisnée et mes autres enfans et prendre congé d’eux, j’ay bien voulu vous faire celle cy pour vous en donner avis et vous dire que vous ayez à les recevoir dignement de delà en leur faisant le meilleur traictement qu’il vous sera possible. Le sieur de Bonneuil les y doibt accompagner, lequel vous advertira du jour de leur arrivée. Il vous rendra une bague que je luy ay baillée pour mad. fille aisnée, laquelle je desire qu’elle donne en son nom à l’ambassadrice, la priant de la recevoir en bonne part et la garder pour une souvenance d’elle. Vous prendrez garde que mad. fille s’acquicte joliment de ses complimens en leur endroict en leur demandant nouvelles de la santé desd. archiduc et archiduchesse, et les priant de leur faire de sa part ses affectionnées recommandations. Au surplus, led. ambassadeur m’ayant priée de trouver bon qu’il fist faire de delà les portraicts d’aucuns de mes enfans pour les faire [f. 155v] emporter, je luy ay bien volontiers accordé cette faveur, affin que par cy apres s’il y envoye de delà quelque peintre pour cet effect, vous luy donniez permission de faire en vostre presence lesd. portraicts à son contentement. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIe avril 1611. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la santé du duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’estois en peine de la santé de mon fils d’Orleans lorsque Jollicoeur m’a presenté vostre lettre, par laquelle j’en ay appris des nouvelles, et pour ce que je desire de temps à autre estre advertie du succes de sa maladie, je vous envoye expressement ce laquay pour m’en rapporter et me scavoir dire commnt il se sera dudepuis trouvé. Vous m’en escrirez donc bien au long, et en attendant je prie Dieu etc.
A Paris le Xe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre les nouvelles de mon fils que ce porteur m’a dictes en me rendant les lettres dont l’avez chargé, et ce soir j’ay celles que mon laquay m’a raportées de vostre part. Je vous prie de continuer à m’en faire scavoir le plus souvent que vous pourrez, et usez de toutes sortes de moiens dont vous vous pourrez adviser pour faire passer à mond. fils ses fantaisies et humeurs opiniastres auparavant que d’en venir au fouet, qui est le dernier remede qu’il y faudra apporter, et principallement en cette saison qui est chaude et en laquelle il se pourroit esmouvoir de colere, comme il fit estant icy l’année derniere. Au surplus, je suis d’advis [f. 277] que vous le faciez desloger du chasteau neuf pour le remectre au viel avec toute la suite, afin que quand le Roy mon seigneur et moy iron par delà, nous trouvions la place vuide aud. chasteau neuf et y puissions loger. C’est ce que j’ay à vous escrire pour cette heure. Priant Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay appris par le sieur de Monglat que mon fils le Dauphin commence à rentrer en ses opiniastretez accoustumées et qu’il ne se soucie plus du maçon ny de toutes les menaces que l’on luy peult faire. Si cela est et que l’on le juge qu’en luy donnant un peu le fouet, cela luy fasse passer son opiniastreré, je trouveray plus à propos que l’on en vienne là que de le retrouver en cette mauvaise humeur. Mais je suis d’advis que ce soit avec tant de circonspection que la collere qu’il en pourroit prendre ne luy engendre aucune maladie. En quoy je scay que vous apporterez tant de prudence que je m’en remets bien à vous, et ne vous en veux faire plus particulire recommandation, seullement je vous diray que vous me ferez tousjours plaisir de me mander souvent des nouvelles de luy et des autres. Sur ce je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la prolongation du séjour du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Je croy qu’il aura esté bien à propos de differer le partement de mon fils et de le laisser encore pour quelque temps à Saint Germain. C’est pourquoy j’ay bien volontiers favorisé la resolution qui en a esté prise. Vous m’avez faict plaisir de me mander de ses nouvelles et de mes autres enfans. Je vous prie de continuer tousjours à m’en faire scavoir. Le Roy mon seigneur a commencé sa diette et se porte bien, Dieu mercy, et moy aussi. C’est ce que je vous escriray pour cette heure, priant Dieu etc. De Fontainebleau ce XVIe octobre 1603. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la maladie d’un de ses fils

« Madame de Montglat,
J’ay veu ce que m’escrivez de la malladie de mon filz. J’espere que ce ne sera rien. Vous me faictes neantmoings plaisir de me tenir curieusement advertie de toutes occurrences semblables. J’ay receu beaucoup de desplaisir de la maladie de mademoiselle Piolant et suis bien aise qu’elle se porte mieux. Mandez moy sy luy empire et en quel estat elle se trouverra et prenez tousjours soing de toute la bande. Sur ce je prie Dieu, Madame de Montglat, qu’il vous aye en sa garde de etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la guérison du duc d’Orléans

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me tenir soigneusement advertie de l’estat de la malladie et depuis de la guarison et santé de mon filz le duc d’Orleans. J’ay tout contentement du soing que vous en avez pris et vous prie de continuer tousjours de mesme, tant en son endroict qu’envers tous les autres. J’espere, suivant ce que vous me mandez, que le voila du tout hors de sa malladie, dont je me resjouy, et de ce que tout le reste se porte bien. Vous m’en manderez tousjours des nouvelles aux occasions qui s’en presenteront, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des visites à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay appris par les lettres que le sieur baron du Tour m’a rendues de vostre part et par celles que vous avez encores depuis escrittes au Roy mon seigneur et mesmes par ce que led. baron m’a dict de bouche la continuation de la bonne disposition de mon fils. J’espere que nous l’irons bientost voir pour reconnaistre occulairement ce que nous apprenons maintenant par la bouche d’autruy. Cependant, je vous prie d’en prendre tousjours le mesme [f. 47] soing que vous avez accoustumé. Je ne doute point qu’il ne soit visité par plusieurs sortes de personnes, sur quoy je vous diray qu’il me semble à propos que vous permetiez l’entrée et la liberté de le voir aux seigneurs, dames, gentilhommes et autres personnes de qualité mais non d’autres, et ayez tousjours egard que ceux à qui vous donnerez cette permission en usent avec l’ordre et le respect que luy est deub, comme je ne doubte point que vous ne sachiez bien faire. Aussi m’en remets de du tout sur vous, et prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Le Maistre,
Prenez soigneusement garde à tout ce qui sera necessaire pour la santé de mon filz le duc d’Orleans et s’il eschet quelque accident extraordinaire, donnez un advis au sieur Hautain, medecin, affin que s’il est besoing il se rende à Saint Germain pour le veoir, ou pour le moings qu’il vous face scavoir son advis, lequel je desire estre suivy. Escrivez aussy à toutes occasions au sieur du Laurens ce qui se passera affin que par ce que vous menderez je sois informée de l’estat de la disposition de mond. filz et qu’il vous puisse aussy mander ce qu’il luy [f. 308] en semblera. Priant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faites plaisir de me mander souvent des nouvelles de mes enffans. Je ne suis pas d’advis que l’on baille plus de laict de chevre à mon filz le duc d’Orleans puisque l’on recongnoist qu’il ne luy proffite pas. Au surplus, j’ay esté priée par le sieur de Bressieu de trouver bon que ce peintre qui a desjà faict des portraictz de mes enffans en feist ung de ma fille aisnée pour porter en Angleterre, ce que je luy ay accordé, et ne ferez difficulté de laisser faire led. portraict par ce peintre, [f. 342] lequel en aura encores d’autres à faire par mon commandement. Cependant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Hautin,
Encores que je sache les incommoditez que vous avez en vostre personne, neantmoings la particuliere confiance que j’ay en vostre suffisance et experience me faict vous prier de vous acheminer à Saint Germain en Laye à toutes les fois que madame de Montglat le vous mandera pour pourveoir à la santé de mon filz le duc d’Orleans, surmontant pour cest effect les difficultez que vous en pouvez avoir et apportez tout ce que vous pourrez pour le recouvrement de l’entiere guarison de mond. filz, considerant s’il ne sera poinct bien à propos de luy faire un cothere ainsy que je l’ay autresfois proposé. Le sieur du Laurens [f. 307v] avoit trouvé à propos et mandé par delà qu’il estoit d’advis que l’on luy feit prendre les matins pour premiere nourriture et auparavant les baings qui luy ont esté ordonnez du laict de chevre pour le refraischir, mais il ne scavoit pas encores lors les incommoditez qu’il a eues depuis. Vous adviserez s’il sera à propos qu’il en use et prendrez curieusement garde à tout ce qui sera necessaire pour sa santé. Je vous en prie et de croire que je recongnoistray à vostre contentement les services que vous rendez en cette occasion. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis tousjours en peine de la santé de mon filz d’Orleans. Mendez m’en des nouvelles à toutes occurrences et à toutes les fois que vous jugerez estre necessaire. Envoyez querir monsieur Hautin, medecin, par l’advis duquel je desire que l’on se gouverne, et, s’il y va bientost, proposez luy et à monsieur Le Maistre de faire faire ung cothere à mond. filz affin qu’ilz advisent s’il seroit à propos, et leur parlez aussy de l’oppinion que monsieur du Laurens avoit de luy faire prendre les matins du laict de chevre pour premiere nourriture affin de le raffraichir. Je me remets du surplus sur le soing et la vigilance que je scay que vous y apporterez. Priant Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy avons donné charge au sieur de Bethune de s’en aller à Paris y veoir monsieur Hautin et de là à Saint Germain en Laye sur le subject de ce que vous m’avez escrit touchant ce cothere que l’on est d’advis d’apposer à mon filz le duc d’Orleans. Vous scaurez donc par luy nostre intention pour ce regard et toutes autres nouvelles de deçà, sur lequel m’en remectant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Diane de Poitiers concernant les enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’ay veu ce que m’avez escript comme la santé de messieurs les enffans se continue, dont je loue Dieu. Je suis bien aise de ce que on se meurt plus a Sainct Germain ny a Carrieres. Le Roy a intention de les aller veoir la aussi. Le Roy a recommandé vostre affaire touchant la debte que devez au feu tresorier de l’Espargne. Si je puis vous faire plus grant plaisir, je le feray de bon cueur. Qui sera l’endroict ou je me recommande a vostre bonne grace et prie Dieu vous donner ce que desirés. De Fonteinebleau, le XIIe de fevrier.
Vostre obeissante et bonne allyee,
Dianne de Poytiers
Monsieur mon allyé, je vous envoye ung present pour la nourrisse de monsieur et ung autre pour la nourrisse de madame. Je vous prie de le leur bailler, et quant ad ce que dictes de la nourrisse retenue, il me semble que la devez renvoier en luy donnant quelque present, et apres si le Roy luy veult faire quelque bien, ce sera a sa discretion. »

Lettre de Diane de Poitiers concernant le logement des enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’ay faict entendre au Roy tout le logis dont m’avez escript et vostre advis sur le tout. Led. seigneur veult nommement que madame Ysabel et la royne d’Escosse soient logees ensemble, par quoy vous choisirez la meilleure chambre pour elles deux et pour leur suitte, car led. seigneur bault que des le commancement ilz s’acointent toutes deux, par quoy vous y tiendrez la main. Led. seigneur m’a commandé vous l’escripre et que vous seriez le mieulx que vous pourrez, car il menne avec luy grande compaignie pour logier dedans led. chasteau. Il vous a escript aussi pour faire ramener nossseigneurs et mesdames : vous ferez bien de le faire le plus tost que vous pourrez. Je ne vous feray point plus longue lettre, sinon que me trouverez tousjours a vostre commandement, priant Dieu, monsieur mon allyé, vous donner ce que desirez. De Tarare, ce IIIe d’octobre.
Vostre obeyssante et bonne amye
Dianne de Poytiers
[f. 10v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre de Diane de Poitiers concernant le logement des enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’a veu tout ce que m’avez escript, et m’avez faict bien grand plaisir de m’avoir faict entendre de toutes choses et mesmes de ce que les escolliers de Paris s’escarmouchent encores, quelle j’ay chose j’ay remonstré au Roy, lequel en escript et a envoyé depesche pour y donner ordre de vostre part. Je vous prye de regarder tousjours pour scavoir de toutes nouvelles pour y remedier le myeulx que vous pourrez et advertir le Roy des choses que verrez estre necessaires pour son service. Et quant a ce que m’avez mandé de l’estat de auditeur des comptes qui a vacqué, le Roy scayt tres bien le don qu’il a faict a vostre filz de la premieres qui viendroit a vacquer, mais voiant les affaires qu’il a, il en a faict son prouffict, si est ce qu’il m’a dit que plus tost il luy baillera autant d’argent que led. office vault, mais il fault avoir ung peu de patience, estant asseuré que tout ce qui vous touchera j’en feray comme pour moy mesmes. Au demourant, je vous envoye ung memoire que le Roy m’a commendé du logis qu’il entend qu’il soit faict pour mons. son filz, pour la royne d’Escosse et pour mesdames. Vous suyverez en cella l’intention du Roy et ferez au reste le myeulx que pourrez. J’ay esperance que nous vous verrons bien tost, qui sera [f. 7v] cause que ne vous feray plus longue lettre, et sur ce me recommanderay bien fort à vostre bonne grace, priant Dieu, monsieur mon allé, vous donner ce que plus desirez. De Mezieu le XVIII jour de septembre.
Faictes faire deffence que personne de Paris ne voise a Sainct Germain, pour l’amour du dangier de mort qu’on dist estre aud. lieu de Paris de peur des guernemans.
Vostre obeyssante et bonne amye
Dianne de Poytiers
[f. 8v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre de Catherine de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humieres,
J’ay esté bien ayse d’avoir entendu par ce que vous m’avez rescript des nouvelles de mon filz et de ma fille et de ce qu’ilz se portent bien depuys qu’ilz sont a Sainct Germain, et mesmes mon filz. Je pense que de ceste heure ma fille sera arrivee la. Je vous prie me faire scavoir comment elle se portera la et ce plus souvent que vous pourrez de leurs nouvelles. Vous me ferez bien grant et singulier plaisir. Priant Dieu, monsieur de Humieres, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript a Fontainnebelleaue le XXVIIe jour de mars MVc XLVII.
La byen vostre
Caterine
[f. 16v] A monsieur de Humieres »

Lettre concernant le manège du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 3e decembre 1677
Monsieur le duc de Montauzier m’a envoyé chercher et m’a demandé pourquoy on ne met pas des rideaux de thoille au pourtour du nouveau maneige de monseigneur le Dauphin. Et sur ce que je luy ay dict que je n’en ay encores pas entendu parler ny eu d’ordre, il m’a chargé de supplier tres humblement Monseigneur de sa part de prendre l’ordre du Roy, Sa Majesté ayant dict qu’elle en parleroit à Monseigneur.
L. Petit »

Lettre concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur,
La Reyne est aucunement en peine de ce que [f. 275v] monsieur de Monglat luy a dict que monseigneur le Dauphin se remettoit en ses opiniastretez accoustumées et qu’il ne se soucioit plus ny du maçon ny de toutes les menaces que l’on luy scavoit faire, et sur cela led. sieur de Monglay demande permission à la Reyne pour madame de Monglat de le fouetter quand ces humeurs là le tiendront. Là-dessus Sa Majesté escrit à lad. dame de Monglat qu’elle trouve bon qu’elle le fouette, mais que ce soit avec tant de circonspection que la colere qu’il en pourroit prendre ne luy engendre aucune maladie. Sa Majesté, estant un peu faschée de cette nouvelle, m’a commandé de vous en escrire particulierement et vous dire de sa part que vous luy ferez plaisir de luy mander à Elle mesme ou à moy pour luy representer ce qui en est, et si mond. seigneur est si opiniastre et si vous jugez à propos que l’on le fouete, ou bien comme quoy vous voulez qu’on le traicte pour ce regard, Sa Majesté m’ayant tesmoigné qu’elle recevra avec beaucoup de contentement les nouvelles qui en viendront de vous et le remere que vous mesmes y jugerez le plus convenable, et mesmes Elle n’a trouvé à propos de vous en escrire elle mesme, mais m’a commandé de le faire en mon nom, affin que mad. dame de Monglat n’en prenne ombrage. J’attendray donc sur cela de vos nouvelles pour les presenter à Sa Majesté etc. »

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