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Château-Vieux Construction et travaux
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Rapport sur l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments
Service extraordinaire
Paris, le 10 juillet 1858
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye présente à l’approbation de Votre Excellence le devis de la dépense à faire pour meubler une partie de l’appartement du commandant du château.
Conformément à vos instructions, ce devis, qui s’élevait primitivement à 14000 francs, a été réduit. Il est vrai qu’il dépasse encore de 800 francs le chiffre de 6000 francs fixé par Votre Excellence, mais il me parait admissible et je proposerai à Votre Excellence de l’approuver.
Je vous ferai remarquer, Monsieur le Ministre, que cette somme ne comprend pas les honoraires de l’architecte, qui peuvent être évalués à 340 francs, ce qui portera la dépense pour l’ameublement dont il est question à la somme totale de 7140 f.
Il faut ajouter que cette augmentation de travaux obligera l’architecte à des voyages plus fréquens à Saint-Germain. Il faut donc prévoir pour ses frais de déplacement une augmentation qui peut être évaluée à 260 f.
La somme totale nécessaire pour couvrir les dépenses déjà approuvées et celle qui fait l’objet du présent rapport est donc de 7400 f.
Votre Excellence ayant décidé que cette somme ne pouvait être prélevée sur les crédits ouverts aux Bâtiments civils en 1858, je lui proposerai de la reporter sur les mêmes crédits de l’exercice 1859.
De cette manière, les travaux seraient exécutés en août et septembre 1858 et ils seraient payés en janvier 1859.
Si Votre Excellence approuve ces dispositions, je la prierai de signer le présent rapport et le devis ci-joint.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
J. Pelletier »

Il est porté en marge : « Approuvé, le 12 juillet 1858, le ministre d’Etat, Achille Fould »

Ministère d'Etat

État du coût des travaux réalisés aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye de 1664 à 1690

« [f. 17v] Châteaux de Saint Germain en Laye et le Val
Cette maison, illustrée par la naissance du Roy, est très ancienne. Elle consiste en deux châteaux, l’un vieil et l’autre neuf. Le vieil château est beaucoup plus beau et mieux bâty que le neuf. Ils ne sont séparez l’un de l’autre que d’une grande basse cour qui pouroit servir [f. 18] de manège.
Le vieil château est entièrement isolé, d’une forme assez irrégulière. Cinq gros pavillons en font le principal ornement. Un balcon de fer règne dans toute la circonférence du château à la hauteur des principaux, apartemens, qui sont très vastes. Ce château a pour principal aspect les jardins et la forest, et le château neuf sa principale veue sur la rivière de Seine. Le Roy, qui y a séjourné très longtemps, y a fait faire des augmentations considérables. C’est une demeure toute royale et, quoyque la cour n’y habite pas actuellement, ce ne laisse pas d’estre un des plus beaux lieux des environs de Paris pour sa situation naturelle.
Le Val est un jardin dépendant [f. 18v] de Saint Germain que Sa Majesté fait entretenir avec soin et qui produit une infinité de beaux fruits dans toutes les saisons, surtout des précoces.
Je ne dis rien des autres dépendances de Saint Germain, crainte d’ennuyer.
Dépenses des châteaux de Saint Germain en Laye et dépendances par années
Années :
1664 : 193767 l. 13 s. 6 d.
1665 : 179478 l. 14 s. 9 d.
1666 : 59124 l. 11 s. 6 d.
1667 : 56235 l. 8 s. 4 d.
1668 : 120271 l. 18 s. 3 d.
1669 : 515214 l. 19 s.
1670 : 597429 l. 1 s. 4 d.
[f. 19] 1671 : 361020 l. 11 s. 11 d.
1672 : 208516 l. 13 s.
1673 : 97379 l. 4 s. 3 d.
1674 : 112168 l. 19 s. 11 d.
1675 : 130306 l. 18 s. 2 d.
1676 : 176118 l. 14 s. 10 d.
1677 : 194303 l. 14 s. 2 d.
1678 : 196770 l. 5 s. 9 d.
1679 : 447401 l. 14 s. 4 d.
1680 : 607619 l. 9 s. 2 d.
1681 : 279509 l. 9 s. 2 d.
1682 : 662826 l. 13 s. 4 d.
1683 : 460695 l. 9 s. 8 d.
1684 : 300218 l. 19 s.
1685 : 189598 l. 0 s. 7 d.
1686 : 47618 l. 4 s. 5 d.
1687 : 50450 l. 2 s. 1 d.
[f. 19v] 1688 : 152950 l. 18 s. 10 d.
1689 : 33176 l. 13 s. 6 d.
1690 : 25388 l. 15 s. 3 d.
Somme totale : 6455561 l. 18 s.
Six milions quatre cent cinquante cinq mil cinq cent soixante une livres dix huit solz »

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre
Du 17 septembre 1858
M. l’inspecteur général des Travaux à M. Millet, architecte
Monsieur,
Maintenant que les travaux d’installation de M. le commandant du château de Saint-Germain sont terminés, je désirerais avoir un plan définitif de l’appartement occupé par ce fonctionnaire.
Je vous serai obligé d’y joindre également un plan du logement actuellement occupé par le régisseur.
Recevez etc.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous faire parvenir les plans indiquant les divers arrangements des deux appartements sis à l’entresol et au premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai dû, à l’entresol, pour satisfaire aux dispositions arrêtées par Votre Excellence, établir dans la cuisine un poêle destiné au chauffage de la salle à manger, et pouvant aussi, au moyen d’une étuve, chauffer les assiettes. En même temps, je devais reconstruire le cabinet d’aisances et l’établir enfin suivant le tracé du plan en date de ce jour. J’ai pensé aussi qu’il était à propos de disposer une cave pour ce logement et j’ai l’honneur de vous proposer pour cet usage un emplacement sis dans l’étage souterrain et formant actuellement une grande salle d’environ 49 mètres superficiels.
Le projet adopté par vous concernant l’appartement du premier étage n’a pas admis qu’on aurait à joindre à cette demeure les petites pièces sises au même étage et entourant la petite cour de service. Il n’a été exécuté aucun travail de restauration dans ces dépendances et monsieur de Girardin m’a annoncé son désir de prendre possession des 2 pièces dont il s’agit. J’ai appris aussi que la pièce éclairée sur l’escalier destinée jadis à une chambre de domestique serait transformée en lingerie. Je devais peut-être songer aux caves de cette demeure et j’ai l’honneur de vous proposer de disposer pour cet usage une grande cave et un caveau sis dans l’étage souterrain, ayant ensemble et environ une surface de 120 mètres.
Il m’a été demandé d’arranger 2 chambres de domestiques au 2ème étage (ou plutôt dans l’entresol formé dans le premier étage) et qui sont situées au-dessus de la cuisine et de la salle à manger de l’appartement principal. Les travaux à effectuer seraient peu importants et il suffirait peut-être de placer des papiers neufs et de faire quelques raccords ou ajustements de menuiserie et de serrurerie. Je serai peut-être aussi chargé pour les deux appartements de disposer quelques bûchers soit à rez-de-chaussée, soit dans les étages supérieurs, et tous ces ouvrages accessoires n’étant pas compris au devis, je devais solliciter auprès de Votre Excellence des ordres à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 20 septembre 1858
Le plan en date du 12 mai dernier approuvé par Votre Excellence présentait des dispositions moins complètes que celui que j’ai l’honneur de vous faire parvenir aujourd’hui. J’ai été conduit à remanier ce plan après avoir eu connaissance des arrangements projetés par M. de Girardin et j’ai dû établir un petit salon et ménager des cabinets de toilette et ordonner aussi les constructions de nombreuses armoires. Je m’estimerai très heureux si Votre Excellence voulait bien approuver ces changements qui n’ont fait certainement qu’améliorer la demeure dont il s’agit. »

Ministère d'Etat

Mention de découvertes dans la chapelle du château et de plantations sur le Grand Parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain, septembre 1872
La chapelle, époque de saint Louis
Tous les visiteurs du musée ont remarqué, à main droite en entrant dans la cour, les restes de la curieuse chapelle de saint Louis, et nous ne pouvons résister au désir de donner quelques renseignements sur cette remarquable construction. Le roi Louis XIV voulut, bien jeune encore, doter Saint-Germain d’une Sainte-Chapelle, et il confiait sa construction à l’un des plus habiles « maîtres des œuvres » de son temps. A en juger par tous les détails architectoniques, cette chapelle aurait été érigée de 1230 à 1240, et c’est ainsi qu’elle est classée par M. Viollet-le-Duc, dans son excellent Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle. Le savant architecte a décrit notre Sainte-Chapelle avec soin et il termine l’article qu’il lui a consacré de la façon suivante :
« A la chapelle de Saint-Germain, aucun détail superflu, c’est sa construction seule qui fait toute sa décoration ; et, sans vouloir faire tort à Pierre de Montereau, on peut dire que si l’architecte – Champenois probablement – de la chapelle de Saint-Germain avait eu à sa disposition les trésors employés à la construction de celle de Paris, il eut fait un monument supérieur comme composition à celui que nous admirons dans la Cité. Il a su – chose rare – conformer son architecture à l’échelle de son monument, et, disposant de ressources modiques, lui donner toute l’ampleur d’un grand édifice. A la Sainte-Chapelle de Paris, on trouve des tâtonnements, des recherches qui occupent plutôt l’esprit qu’elles ne charment : à Saint-Germain, tout est clair, se comprend du premier coup d’œil. Le maître de cette œuvre était sûr de son art ; c’était en même temps un homme de goût et un savant de premier ordre. L’intérieur de ce monument était peint et les fenêtres garnies probablement de vitraux ; inutile de dire que leur effet devait être prodigieux à cause des larges surfaces qu’ils occupaient. Tous les détails de ce charmant édifice étaient traités avec grand soin ; la sculpture en est belle et entièrement de l’école champenoise ainsi que les profils. »
M. Viollet-le-Duc écrivait en 1856, et depuis cette époque M. Eugène Millet, l’architecte chargé de la restauration du château, a retrouvé dans les démolitions nombre de fragments taillés et sculptés pouvant donner la plus juste idée de toutes les dispositions de notre Sainte-Chapelle.
Nous avons pu voir dans les magasins de l’agence des gargouilles, des fragments considérables de la balustrade pourtournant le comble, des bases et des chapiteaux de l’ossature intérieure, des débris de l’ossature elle-même, et rien ne sera si facile que de rendre, avec toute certitude, à la chapelle érigée par l’architecte champenois tous ses arrangements primitifs.
A l’intérieur, dans la nef, sur les faces latérales, on a retrouvé des réduits fournissant des places d’honneur pour des personnages considérables ; dispositions qui étaient reproduites plus tard à la chapelle du Palais de Paris. Dans la première travée de la nef, on a constaté des restes des portes donnant entrée dans l’édifice, du temps de saint Louis, et qui auraient été bouchées par les constructions du XVIe siècle. La grande et belle rose du pignon ouest a été découverte dans la muraille et si elle ne peut être ouverte et vitrée, elle pourra au moins être vue, étudiée et dessinée par toutes les personnes qui s’occupent de l’étude de nos édifices nationaux.
Ayant été mis à même, il y a quelques jours, de visiter encore les travaux du château, nous avons pu voir et constater toutes les recherches faites par l’architecte, notamment à l’égard de ce qui regarde la chapelle.
La curiosité et l’impatience des promeneurs du parterre sont toujours vivement excitées par les travaux de terrassement et de plantation qui se font sur le parterre. Nous n’avons rien pour le moment à ajouter à ce que nous avons déjà dit à ce sujet dans un récent article. Revenir aux arrangements de Le Nôtre est le rêve de la restauration ; chercher l’horizon dans sa plus grande étendue est encore chose excellente. Quand on a dans les mains l’œuvre du grand architecte jardinier, on ne peut la laisser désorganiser et périr. Sachons donc attendre avec confiance.
Léon de Villette »

Rapport sur les constructions à entreprendre pour l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Extrait des registres du comité central des fortifications
Séance du 25 juillet 1809
Le comité des fortifications examine trois projets relatifs à la réunion des terrains et à la construction des bâtimens nécessaires pour compléter à Saint Germain l’école impériale de cavalerie.
Ces projets sont exprimés sur les feuilles de dessins n° 1, 2 et 3.
La dépense à faire au château même est constante et s’élève, quelque projet qu’on adopte, à 450 000 f.
La dépense relative aux terrains ou bâtimens à réunir ou construire hors du château s’élève
1er projet : 620 000 f.
2e projet : 504 000 f.
3e projet : 586 000 f.
Projet n° 1
Tous les avis se réunissent pour écarter le 1er projet qui est le plus cher, et d’après lequel la totalité des bâtimens additionnels seraient à construire.
Les avis sont partagés sur le 2e et 3e projet.
Chacun de ces deux projets offre des avantages et des inconvéniens que le comité des fortifications va récapituler.
Projet n° 2
On suppose que l’on puisse adopter dans ce projet les modifications suivantes :
1° réserver pour le service de S. M. les grandes écuries H qui sont au-delà de la rue de Paris et ne peuvent être comprises dans l’enceinte de l’école.
2° prolonger la longue terrasse le long de la propriété du sieur Bardel, élargir la rue qui va de l’extrémité de cette propriété au carrefour de la route et de la rue de Paris et les faire servir à S. M. lorsqu’elle veut se rendre directement dans la forêt (voyez les plans n° 2 et 3 où cette route est ponctuée).
3° réunir et applanir le reste de la propriété du sieur Bardel, l’avenue et les autres propriétés particulières pour en former un champ d’exercice vontinu.
Le terrain se prête aux modifications. Voici les avantages et les inconvéniens qu’offrirait le projet n° 2 ainsi modifié :
Les avantages sont :
1° une dépense moindre de 82 000 f.
2° la conservation pour le public et les étrangers qui visitent Saint Germain du grand parterre, qui sert de promenade et de passage pour se rendre à la forêt et à la longue terrasse.
3° dans le grand corps d’écurie EEFF, les maisons 1, 3 ; presque tous les bâtimens additionnels dont le château a besoin, ce qui dispense presqu’entièrement de constructions neuves et permet d’établir définitivement le service des écuries et l’école de cavalier et de l’escadron dans les bâtiments où, suivant les autres projets, il faudrait l’établir et le conserver provisoirement et jusqu’à la fin des constructions neuves.
Les inconvénients sont :
1° d’avoir les écuries plus longues et moins bien distribuées que dans les constructions neuves du projet n° 3.
2° d’enlever au casernement de l’intérieur les écuries EEFF, ce qui ne permet plus de conserver à Saint Germain de garnison ou de dépôt de cavalerie.
3° d’exiger, pour former le champ d’exercice, la démolition de plusieurs maisons et murs de clôture, l’applanissement du terrain, le prolongement de la longue terrasse et l’élargissement de la rue qui doit former la nouvelle route de S. M. dans la forêt (voyez les plans n° 2 et 3).
4° d’exiger une dépense immédiate beaucoup plus forte pour les acquisitions de maisons et de terrains, à moins qu’on ajourne le champ d’exercice dans ce projet, de même qu’on propose plus bas d’ajourner les constructions neuves du projet n° 2 afin d’en diminuer la dépense immédiate.
Si le terrain ne se prêtait pas, du moins sans beaucoup de dépense, aux modifications indiquées dans le projet n° 2, il faudrait ajouter à ces inconvénients la dépense additionnelle, ou le morcellement du champ d’exercice par la route qu’il faut conserver à S. M.
Projet n° 3
Les avantages de ce projet sont :
1° de donner de suite et sans dépense, dans le parterre, un champ d’exercice facile à clorre et tout applani.
2° d’offrir des écuries et un manège plus voisins du château et plus faciles à surveiller.
3° de mieux isoler la partie du château qui sert de caserne.
4° d’exiger une dépense immédiate beaucoup moindre, si l’on ajourne les constructions neuves en se servant provisoirement des écuries EEFF.
5° de conserver et de pouvoir rendre ces écuries au casernement de l’intérieur, quand les constructions neuves seront terminées.
Les inconvénients de ce projet sont :
1° d’exiger une dépense totale beaucoup plus forte à cause des constructions neuves.
2° d’entraîner, si on les exécute de suite, une dépense immédiate plus considérable, et si on les ajourne, de faire dépendre de ces constructions éventuelles l’établissement définitif de l’école.
3° d’enlever au public et aux étrangers qui visitent Saint Germain le parterre qui domine la longue terrasse, lie d’une manière convenable le château considéré comme monument avec la terrasse et la forêt et forme en hyver ou après les pluies la seule promenade saine et praticable de Saint Germain.
Conclusion
Tels sont les avantages et les inconvéniens des deux projets entre lesquels il s’agit de choisir.
L’exacte balance de leurs propriétés et de leurs défauts exigerait des profils et quelques autres renseignemens sur la nature du terrain et des édifices.
Le comité des fortifications se borne donc à cet exposé, qui suffit à Son Excellence le ministre de la Guerre pour juger l’état de la question et le décider d’après les renseignemens ultérieurs que doit transmettre monsieur le directeur du casernement. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. l’inspecteur général architecte Daumet soumet deux propositions relatives :
1° au non-achèvement de la flèche de la chapelle
2° à la translation du cadran situé au sommet du donjon de Charles V dans l'encadrement préparé au 17e siècle au 1er étage au-dessus de la porte d'entrée.
La commission approuve ces propositions et, sur la demande de Pascal, elle émet le vœu que la municipalité fasse disparaître le petit chalet situé devant le château. »

Annotation du roi sur un rapport de Richelieu mentionnant des travaux dans son appartement au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« On jugea hier les deffaultz contre M. de Lorraine et decreta on prise de corps contre luy. Les formes requierrent qu’on l’envoie chercher dans l’hostel de Lorraine et qu’on le crie par la ville à son de trompe. Madame de Lorraine voudroit bien qu’on peust esviter ces formalitez, mais comme c’est chose impossible, au moins supplie elle le Roy qu’elle s’absente de ceste ville pendant ce temps là. Elle desire aller au vieux chasteau de Saint Germain. Il plaira au Roy mander en quel appartement il aura agreable qu’elle loge et commander au premier gentilhomme de la chambre de le faire meubler, veu que ses meubles ne sont pas encore venus, Lefebvre, qui est à Nancy, aiant esté si mal advisé de ne les vouloir par laisser sortir sur l’ordre qu’en a eu M. de Brassas. On a redepesché exprez. »
Le roi a noté en marge : « J’envoye au marquis pour faire meubler, et me semble que vostre apartement est le plus propre parce que les peintres sont dans le mien. La lettre du marquis est dans ce paquet, que vous luy ferés tenir en son logis à Paris. [f. 50] Je seray tres aise que l’on luy face savoir que ses gens ne porte point d’arquebuze et qu’ils n’ailent point à la chasse. »

Louis XIII

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour le pénitencier militaire

« Secrétariat du comité
Minute d’avis de fonds
Séance du 5 mars 1839
Bâtimens militaires
[…]
Article 4 du projet et état estimatif du 19 décembre 1838. Pénitencier militaire au château
Réparations et améliorations diverses
[Fonds demandés :] 48470 f. [Fonds votés :] 21170 f.
A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Etablir 15 cellules pour le nouveau régime de correction : 8400 f.
A accorder par ordre, cette somme ayant été votée par anticipation dans l’avis de fonds du 5 juin 1838 : 8400 f.
Section B. Remplacer les anciennes fermetures qui ont été conservées jusqu’à présent : 550 f.
A accorder par ordre, comme la section A : 550 f.
Section C. Compléter la mise en état des murs de face : 2500 f.
A accorder : 2500 f.
Section D. Fermer à hauteur d’appui les baies de 8 fenêtres à l’entresol de la courtine (2-3) et remplacer les croisées : 1250 f.
A ajourner, faute de fonds et de dessin
Section F (état estimatif du 19 octobre 1838). Amélioration et dispositions diverses réalisées par le conseil d’administration et dont le détail est spécifié dans le dit état estimatif : 35270 f.
A accorder par ordre : 9220 f.
Cette somme ayant été allouée par décision ministérielle du 25 janvier 1839 comme imputable sur les fonds de l’exercice 1839, le comité la fait figurer avec les projets ordinaires afin qu’on puisse voir d’un seul coup d’œil tous les fonds faits dans le même exercice pour le même établissement, mais il prie le ministre de la prendre sur sa réserve parce qu’elle est entièrement en dehors des prévisions auxquelles il faut pourvoir avec les fonds dont la distribution est confiée au comité.
Section E. Etablir des garde-fous devant les croisées dans la partie supérieure du 1er étage, courtines (3-4) et (4-5) : 500 f.
A accorder : 500 f.
[Total :] 21170 f.
Article 4(a). Manutention des vivres, construire une manutention dans la cour du quartier de Grammont : 54000 f.
(Dessin unique du 22 novembre 1838, croquis du d. du 22 décembre 1838 et dessin n° 2 du projet extraordinaire de 1836)
Voir l’apostille à la fin de l’avis
Article 4(b). Magasin aux vivres, établir un magasin aux farines dans le comble du bâtiment A du quartier de Grammont : 4850 f.
Voir l’apostille à la fin de l’avis
[…]
Apostille de l’article 4(a)
Ce projet est rédigé en exécution de la lettre ministérielle du 14 avril 1838. Le comité, sans entrer dans l’examen détaillé des dispositions proposées, remarque :
1° que dans le procès-verbal de la conférence tenue le 12 janvier 1838 par le sous-intendant militaire et le chef du Génie, il est dit textuellement que le pénitencier, en toute réalité « et quoiqu’on prétende au contraire, ne souffre aucunement du contact du service des vivres établi à l’intérieur du château, dans une partie des bâtiments tout à fait séparée de la détention (voir le dessin n° 2 des projets extraordinaires de 1836)
2° qu’il résulte des déclarations du commandant du pénitencier consignées au procès-verbal du 24 novembre 1838 que le service des ateliers et les autres besoins de l’établissement amènent chaque jour dans l’intérieur des bâtiments de la détention un grand nombre de personnes étrangères et qu’ainsi il ne peut y avoir aucun inconvénient sérieux à ce qu’un nombre extrêmement limité d’agents du service des vivres pénètrent dans une partie du château avec laquelle les détenus n’ont aucune communication
3° que, d’un autre côté, la seule sujétion à laquelle soit soumis le service des vivres, dans l’état actuel des choses, consiste dans l’obligation où se trouve chaque employé de ne pouvoir entrer ni sortir dans sonner à une griller qui est immédiatement ouverte par un geôlier spécialement chargé de cette fonction
4° enfin que l’établissement du pénitencier a déjà coûté 330000 f., ce qui pour une population de 470 détenues fait une dépense de 700 f. par homme, et qu’il y aurait abandon de tous les intérêts de l’Etat à sacrifier pour de prétendus froisements un établissement manutentionnaire créé depuis quelques années à peine et qu’on ne pourrait transporter ailleurs dans une dépense de 54000 f. au moins et pour laisser sans emploi des locaux absolument inutiles au pénitencier.
D’après ces considérations, le comité est d’avis que le projet présenté doit être rejeté aussi bien que tout autre ayant pour objet de transférer hors du château la manutention qui doit y être maintenue définitivement dans les locaux où elle est maintenant établie.
Apostille de l’article 4(b)
A ajourner jusqu’à ce qu’une décision définitive soit intervenue sur ce qui concerne le service des vivres à Saint-Germain. »

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Minute de lettre
Du 25 septembre 1858
Pour le ministre, le secrétaire général, à M. Millet, architecte
Monsieur,
En réponse de votre lettre du 20 de ce mois, j’ai l’honneur de vous faire connaître que j’approuve les travaux exécutés, conformément à mes instructions, au 1er étage du pavillon du château de Saint-Germain pour l’installation de l’appartement du commandant. Je vous invite à ne rien faire dans les petites pièces de cet étage entourant la cour de service et qui ne font pas partie du logement.
Je vous autorise également à disposer en caves les locaux que vous indiquez pour les appartements du commandant et du régisseur, mais à la condition que ces caves serviront aussi comme bûchers, sans qu’il y soit ajouté des locaux spéciaux pour cet usage ; à faire approprier, dans l’entresol du 1er étage, deux chambres de domestiques pour l’appartement du commandant. Je vous ferai observer toutefois que la dépense qui résultera de ces travaux devra être couverte au moyen des crédits qui vous sont déjà accordés, soit pour travaux neufs, soit pour travaux d’entretien.
Recevez etc.
Le ministre d’Etat
Pour le ministre et par autorisation,
Le secrétaire général
Signé Pelletier »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement du logement du concierge au château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Mobilier du logement du concierge
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour me conformer aux dispositions du devis d’entretien de l’année 1858 concernant le château de Saint-Germain-en-Laye, j’ai dû faire commencer l’arrangement d’une pièce du logement du concierge et aussitôt l’achèvement de l’appropriation de l’appartement du 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest.
Les ouvrages concernant le logement du sieur Bague sont actuellement en cours d’exécution et je devais peut-être avoir l’honneur de solliciter auprès de Votre Excellence de compléter, sur les fonds d’entretien, le travail dont il s’agit par le placement dans la pièce d’entrée des quelques meubles décrits et évalués dans le devis joint à ce rapport.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 14 octobre 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre proposant la réalisation d’une grille pour l’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 3 janvier 1859
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pendant le cours de l’année 1855, vous vouliez bien me donner l’ordre de faire démolir toutes les cellules du pénitencier de Saint-Germain-en-Laye et, à cette époque, je prescrivais toutefois aux divers ouvriers la conservation de toutes les grilles de défenses établies pour la sûreté de la maison d’arrêt. Ces grilles donnent à cette résidence un aspect fâcheux et je citerai notamment comme produisant le plus triste effet la grande clôture en fer sise dans le vestibule d’entrée et près le logement du concierge. Sur ce point, cependant, l’on ne saurait nier l’utilité d’une clôture, et pour que l’on ne puisse pénétrer dans le château et sans s’être à l’avance adressé au concierge.
J’ai l’honneur, en conséquence, Monsieur le Ministre, de vous adresser avec ce rapport un avant-projet de grille avec patries fixes munies de 2 hauteurs, qui pourraient être utilisées pour l’éclairage du vestibule ou de l’ancienne salle des gardes du château. Cette grille, qui n’aurait en moyenne que 1 m. 60 c. de hauteur, qui donnerait lieu à une dépense de 1000 à 1200 francs, pourrait être construite peut-être au moyen de vieux fers rendus en compte à l’entrepreneur de serrurerie et dans le cas où Votre Excellence voudrait bien autoriser pareille opération.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la pose d’éclairages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 23 mars 1859
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour me conformer à vos ordres du 15 février dernier, j’ai fait poser les appareils à gaz du château de Saint-Germain-en-Laye. Les ouvrages étaient achevés le 25 du même mois et le soir même l’on éclairait le vestibule principal et l’escalier du pavillon de l’angle sud-ouest.
Par une étude attentive des lieux, il m’a semblé utile de placer 6 appareils pour l’éclairage dont il s’agit, mais en même temps aussi j’ordonnais la pose de ½ becs, formant papillons et ne nécessitant pas de cheminées en verre d’un si dispendieux entretien.
La pose des appareils rentrera exactement dans les prévisions du devis et le crédit ouvert pour ces ouvrages suffira alors pour faire face aux dépenses effectuées. J’ai l’honneur de faire suivre ces détails de quelques renseignements sur la consommation du gaz et pour les 6 lanternes appliquées.
Le 8 mars dernier, après 43 heures et ½ d’éclairage, le compteur accusait une consommation de 28 mètres 100 litres.
Hier, 22 courant, ces 6 appareils, après être restés allumés de nouveau 43 heures et ½, avaient consommés seulement 20 mètres 210 litres.
La pression du gaz à Saint-Germain est fort irrégulière si j’en crois les renseignements qui me sont fournis. Au début de tout éclairage, l’on perd toujours du gaz pour les essais mais la différence de 8 mètres cubes constatée dans les 2 expériences doit être attribuée en grande partie assurément à l’irrégularité signalée.
Dans la 1ère expérience, les becs, ensemble, seraient restés allumés pendant 261 heures. La consommation aurait atteint 28100 litres et chaque bec et par heure aurait absorbé environ alors 107 litres.
Dans la 2ème expérience, les becs seraient restés allumés aussi 261 heures. La consommation aurait atteint 20210 et chaque bec et par heure aurait absorbé seulement et environ 77 litres.
Dans l’ensemble, les becs seraient restés allumés 522 heures, la consommation aurait atteint 48 mètres 310 litres et chaque bec et par heure aurait absorbé en moyenne et environ 92 litres de gaz.
En résumé, pour les 6 becs, après 25 jours d’éclairage (eu égard toutefois au petit nombre d’heures d’éclairage), la consommation a atteint 48 m. 310 litres qui, à raison de 0,40 c. le mètre cube, donne une dépense totale de 19 m. 32 centimètres ou de environ 77 centimes par jour.
J’ai chargé le sieur Bague d’inscrire jour par jour les aspirations de l’éclairage dont il s’agit et de continuer l’expérience sur les appareils posés dans le château de Saint-Germain-en-Laye. J’aurai l’honneur en conséquence dans peu de jours de renseigner à nouveau Votre Excellence sur le service qu’elle a bien voulu confier à mes soins.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Rapport concernant des réparations aux vitres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
L’architecte du château de Saint-Germain a l’honneur de faire connaître à Votre Excellence que, d’après l’examen auquel il s’est livré, il a constaté qu’il manque, aujourd’hui, environ 1731 pièces en verre, présentant une surface totale de 67 m. 41, et 723 panneaux ou morceaux de zinc, présentant une surface totale de 62 mètres.
La presque totalité des pièces brisées ou détruites se trouvant à l’extérieur du château, il est nécessaire de les remplacer et d’exécuter, en même temps, quelques travaux de menuiserie, de serrurerie et de peinture qui sont les conséquences de ces réparations.
Ces travaux se divisent de la manière suivante :
Remplacement de 931 carreaux en verre : 330
Remplacement de 726 pièces soit en verre, bois ou zinc : 372
Démasticage, menues réparations de menuiserie, ferrures, peinture etc. : 230
Imprévus : 168
Total : 1100
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser cette dépense et de décider que son montant sera imputé sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, année 1859.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage respectueux de mon dévouement.
J. Pelletier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 19 mai 1859, le ministre d’Etat, Achille Fould »

Ministère d'Etat

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. l'Inspecteur général Selmersheim propose l'approbation d'un devis s'élevant à 55140 francs 47 présenté par M. l'architecte Daumet pour achever la restauration du château de Saint-Germain.
La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Selmersheim. »

Lettre concernant les travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un décompte et un certificat de réception tous deux en double expédition, dont une sur timbre, ainsi que quatre certificats de payement en double expédition. Toutes ces pièces sont relatives aux travaux de restauration exécutés sous la direction de M. Millet à la chapelle Saint-Louis du château de Saint-Germain-en-Laye pendant les exercices 1876, 1877 et la première partie de l’exercice 1878.
Leur ensemble constate, tant en travaux qu’en frais de direction, une dépense totale de 68274 f. 00 à l’aide de laquelle ont été exécutées toutes les reconstructions du mur sud de la chapelle depuis le sommet de l’abside jusqu’au sixième contrefort. Elle comprend aussi la reconstruction des croisées comprises entre les contreforts de ce mur, celle de l’arcature, des piliers intérieurs et des deux oratoires, enfin la construction des murs du petit fossé de la chapelle du côté de la cour, celle de l’égout sous la chapelle, ainsi que des épuisements nécessités par la fouille du puits qui reçoit les eaux du comble.
Le crédit accordé s’élevant à 118274 f. 00 et cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, M. Millet avait déjà fourni, pour les exercices 1874 et 1875, un premier décompte s’élevant à 50000 f. 00
Il restait donc pour les exercices 1876, 1877 et une partie de 1878 la somme de 68274 f. 00
Ce sont les pièces comptables de cette dépense que j’ai l’honneur de soumettre aujourd’hui à votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur Eugène Choret
Vu par l’architecte soussigné
A. Lafollye
P.S. Il est à remarquer que la dépense pour chaque année ayant été fixée à 25000 f., il ne restait plus pour 1878 que la somme de 18274 f. Dans le but de compléter l’annuité de 25000 f. pour cet exercice, M. Millet préleva une somme de 6726 f. sur le crédit de 50000 f. accordé par Monsieur le Ministre en 1878. Cette somme de 6726 f. fait l’objet d’un autre décompte dont j’ai l’honneur de soumettre également, mais dans un envoi séparé, toutes les pièces de comptabilité à l’approbation de Monsieur le Ministre. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Rapport à Sa Majesté l’empereur et roi
Du 5 novembre 1809
Sire,
Votre Majesté a, par son décret du 8 mars dernier, affecté au service de la nouvelle école militaire de cavalerie le château de Saint Germain, borné à un massif de bâtimens qui entoure une cour longue et étroite. Ce château peut suffire pour caserner, en chambrées, 600 élèves et loger les fonctionnaires militaires et civils qu’il est indispensable de placer près d’eux pour leur surveillance et leur police, mais il n’offre aucune ressource pour les exercer aux manœuvres, surtout de celles de la cavalerie.
J’ai fait examiner les environs du château pour trouver un emplacement convenable. Cet examen a donné lieu à un premier projet qui m’a paru ne pouvoir être adopté.
Il s’agissoit de prendre le parterre pour former la carrière et d’adosser les écuries et le manège au mur de la forêt faisant face au château.
Ce projet avoit le grand inconvénient de mettre les écuries à une distance immense de la caserne, et de rendre la surveillance extrêmement difficile dans les moments où les élèves panseroient leurs chevaux ou seroient au manège. L’espace étoit d’ailleurs insuffisant pour les bâtimens accessoires dépendans du service des écuries. Tout étoit à construire.
Par un second projet, on laissoit le parterre à la ville. On se rejettoit sur l’autre face du château, en s’étendant à sa droite jusqu’à la terrasse.
Ce projet avoit le même inconvénient que le premier. Les écuries étoient à l’extrémité de la carrière, la surveillance étoit encore plus difficile, la cour des écuries étant entourée de tous côtés par des bâtimens qui empêchent qu’on ne la découvre du château. Il falloit acheter un terrein très vaste appartenant à différens particuliers et sur lequel est bâti un assez grand nombre de maisons, dont on n’auroit pu tirer aucun parti, qui auroient gêné pour les manœuvres, que par conséquent l’on auroit été dans la nécessité d’abattre, on bouchoit un chemin public, l’entrée principale du château étoit fermée, ou pour la conserver telle qu’elle est, il falloit laisser comme cela est aujourd’hui une rue qui séparoit la carrière du château. Cette carrière se trouvoit aussi traversée par la route que suit Votre Majesté pour se rendre dans la forêt. Enfin, les élèves avoient la vue sur la promenade publique, ce qui pouvoit faciliter leurs communications au dehors.
Ces deux projets en ont fait naître une troisième, qui réunit les avantages des premiers sans avoir aucun de leurs inconvéniens.
Dans le projet, le parterre est affecté à la carrière. Dans un terrein qui est en avant de l’une des faces du château, on place d’abord les écuries des chevaux d’escadrons, que les élèves doivent panser. Des fenêtres du château, on place sur l’espace qui reste vide entre les deux corps d’écuries et qui sert à la fois de cour des pansemens et de manège découvert. Dans le fond, on établit le manège couvert, avec des écuries de droite et de gauche pour les chevaux de manège n’ayant point de communication avec celle des chevaux d’escadron. En arrière du manège couvert sont les écuries pour les chevaux d’artillerie et de fourgons, l’infirmerie, la forge, les atteliers du sellier, les logemens des personnages employés pour le service des écuries. Le chemin public est conservé, de même que l’entrée principale du château. Les élèves n’ont vue que sur la carrière ou sur les écuries et le manège. Le château se trouve parfaitement encadré, tous les bâtimens sont réunis. Ceux qu’il faut acquérir, et c’est un objet de peu de valeur, sont disposés de manière à pouvoir être facilement appropriés au service auquel ils sont destinés. Avec tous ces avantages, ce projet aura encore celui de laisser pour des dépôts de cavalerie une garnison commode où l’on pourra recevoir 400 chevaux aussitôt que les nouvelles écuries seront construites.
Je joins à ce rapport les 3 plans qui, en présentant l’ensemble des bâtimens, mettra Votre Majesté en état de juger celui des 3 projets qui mérite la préférence, sous le rapport de la dépense le dernier l’emporte sur les deux autres.
Le premier projet couteroit 620000 f.
Le second 504000 f.
Le troisième 586000 f.
La différence sur le premier projet est de 34000 f. en faveur du 3e et, s’il est plus cher de 82 mille francs que le second, il faut remarquer que l’école aura des écuries neuves et le casernement de quoi loger des troupes, ce qui n’auroit pas lieu dans le second projet. J’ajoute qu’en arrachant les arbres, l’emplacement du parterre est tout préparé, tandis que les terreins à acquérir de l’autre côté du parterre auront besoin d’être nivellés.
Le seul inconvénient du 3e projet, c’est de priver les habitans de Saint Germain de la jouissance du parterre. Mais je fais observer à Votre Majesté que le parterre sert moins de promenade que de passager pour aller sur la belle terrasse, à laquelle on arrivera, comme aujourd’hui, et par la forêt et par la nouvelle route que V. M. suivra pour s’y rendre en longeant le mur de l’école. Une considération importante que je ne dois pas omettre, c’est que, dans le second projet, avant de commencer aucune construction, il faudroit débourser de suite environ 250000 f. pour le prix des jardins et maisons à acquérir, tandis que dans le 3e projet, les acquisitions ne s’élèvent qu’à 40000 f.
Si V. M. pense que la seule objection à faire contre ce projet, qui présente d’ailleurs tant d’avantage, ne doit pas le faire rejetter, et que l’intérêt d’un établissement dont la ville elle-même profitera doit l’emporter sur un objet de pur agrément, lorsqu’il est si facile de le remplacer, je la prie d’approuver le projet de décret que j’ai l’honneur de lui soumettre.
Le ministre de la Guerre »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour le pénitencier militaire

« Secrétariat du comité des Fortifications
Minute d’avis de fonds
Séance du 14 janvier 1840
[…]
3 (article 3 du projet). Château (pénitencier militaire)
Améliorations diverses
(dessin n° 2 et 3)
[Fonds demandés :] 8550 f. [Fonds votés :] 2130 f.
A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Fermer en partie les baies de six fenêtres à l’entresol de la courtine (2-3) et remplacer les croisées : 850 f.
(dessin n° 2)
A accorder : 850 f.
Section B. Etablir des ventilateurs aux fosses d’aisance : 700 f.
A accorder : 700 f.
Section C. Remplacer le carrelage des réfectoires par un dallage : 7000 f.
A rejeter. Lorsque le carrelage des réfectoires sera hors de service, le chef du Génie proposera de le remplacer par des aires en bitume qui seront beaucoup plus économiques qu’un dallage.
Section D. Inscriptions de sentences morales sur les murs intérieurs : 580 f.
Cette somme, ayant été accordée par autorisation ministérielle du 4 de ce mois, ne figure ici que pour ordre : 580 f. »

Rapport concernant le mur du promenoir de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7ème division
Bureau du matériel du Génie
Rapport fait au ministre le 17 juin 1811
Sur le compte rendu au ministre le 19 avril dernier 1° d’une demande faite par M. le général Clément, commandant l’école de cavalerie de Saint-Germain, pour la construction autour du château d’un mur de clôture devant fermer l’espace destiné à servir de promenoir aux élèves, construction évaluée à 36200 f., 2° d’une observation de M. le directeur du casernement concernant les inconvéniens qu’il y aurait à suivre dans la construction de ce mur le tracé proposé, le ministre a prescrit de conférer sur cet objet avec M. le général Clément et de prendre ultérieurement les ordres de Son Excellence.
M. le directeur du casernement, après avoir annoncé le 17 mai que les changemens qu’il avait indiqués pour être faits au tracé dont il s’agit, afin de le rendre plus régulier, étaient adoptés par M. le général Clément, a envoyé un nouveau plan ci-joint et un nouvel état estimatif montant à 42500 f., c’est-à-dire à 6300 f. de plus que le 1er, en faisant observer que cette différence provenait de ce que M. le général tenait à ce que le mur de clôture fût flanqué de petites tours aux différens angles déterminés pour le nouveau tracé et à ce qu’il fût établi une porte donnant sur le parterre.
D’après cet exposé et les instances de M. le général Clément pour l’établissement de l’enclos dont il s’agit, on propose à Son Excellence d’y donner son approbation ainsi qu’à la dépense de 42500 f., laquelle sera imputée sur les fonds de l’administration de l’école.
Le colonel chef de la division
Delant
[dans la marge :] Approuvé »

Mention de la bénédiction de la croix de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Un de nos confrères se montre réellement trop irritable quand parfois il a à s’occuper des prêtres ou des cérémonies qui ressortent de leur ministère.
Ainsi dans une note que l’Impartial insère dans son dernier numéro, sous la rubrique « une bénédiction inutile », il farde la vérité d’une façon abominable. Nous ne prétendons pas lui donner des leçons, ni le restreindre dans sa liberté d’action, mais il nous permettra bien de rétablir les choses dans leur intégrité et de les présenter sous leur véritable jour.
La flèche de la chapelle du vieux château de Saint-Germain que l’on est en train de restaurer est achevée ; selon un usage admis depuis des siècles dans le monde chrétien, la croix qui la surmonte doit être bénite – je ne pense pas que cela puisse nuire à personne. Or M. l’abbé Chauvel s’est entendu pour cette petite cérémonie intime avec l’éminent architecte du château et mardi dernier, assisté seulement de deux prêtres et de deux enfants de chœur, il s’est rendu dans la susdite chapelle ; la croix était placée à terre, à l’endroit où sera plus tard l’autel, et là, avant qu’elle soit montée et fixée au haut de la flèche, elle a été bénite en présence d’un petit nombre de personnes qui se trouvaient dans le château, mais qui n’avaient été nullement convoquées à l’avance.
La croix étant à terre, M. l’abbé Chauvel a pu facilement l’asperger d’eau bénite, sans se livrer à des exercices surhumains pour la lancer, comme il est dit dans l’Impartial, à quelques 20 mètres de haut. Toutes les branches de la croix ont donc été atteintes, et si M. l’abbé Chauvel en avait oublié par hasard, M. le premier adjoint, métreur-vérificateur des travaux du château, qui était présent et qui a pris part à l’asperges crucis, y aurait facilement remédié.
M. le curé de Saint-Germain n’a jamais eu la pensée de faire de cette bénédiction une cérémonie officielle, aucune autorisation dans ce sens n’a pu lui être refusée, soit par le ministère, soit par le préfet, soit même par l’administration locale, par la raison toute simple qu’il n’en a sollicité d’aucune sorte.
M. l’abbé Chauvel a suivi le programme qu’il s’était tracé ; obéissant à sa conscience, il a cru devoir bénir la croix de la chapelle du château et il l’a bénie, il l’a fait à pied d’œuvre et non à quelques vingt mètres de haut ; tout l’échafaudage drolatique du rédacteur de l’Impartial s’écroule donc de lui-même ; puisse-t-il n’en être pas de même de celui du vieux domaine de François Ier sur lequel travaillent nos ouvriers, qui coopèrent à sa réédification. »

Lettre d’Henri II concernant le logement de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Depuis mes dernieres lettres, j’ay receu les vostres de III et XIIe de ce moys, tres aise d’avoir veu par icelles comme mes enfans continuent de se porter de bien en mieulx, et povez estre seur que ne me scauriez faire plaisir ne service plus agreables que de m’advertir le plus souvant que pourrez de leurs nouvelles. Et pour ce que j’espere aller bientost a Sainct Germain en Laye, j’ay advisé de faire dresser et accommoder pour eulx et pour ma fille la royne d’Escosse les salles et chambres tant de dessus la mienne que de dessus celles de ma femme, de mon oncle le roy de Navarre et de mon cousin le connestable, comme verrez par le memoire que je vous envoye, et mande a Saint Germain qu’il y face incontinant besongner en la meilleure dilligence qu’il sera possible. Au demourant, mon cousin, ma cousine la grand seneschalle m’a faict requeste pour vostre filz de Becquincourt de l’office d’auditeur de mes comptes a Paris puis nagueres vacqué par le trespas d’un nommé Potarde suivant la promesse que je luy avois cy devant faicte du premier desd. offices qui viendroit a vacquer, ce que je ne luy ay peu accorder pour ce que ja j’avois faict estat de l’argent qui proviendroit d’icelluy office pour employer en mes affaire qui maintenant son merveilleusement pressez, actendu mesmement qu’il se retire peu des deniers de Guyenne a cause des troubles et que dvant qu’il soit guieres je feray bailler a vostred. filz autant d’argent que led. office aura esté vandu. Cependant, il aura ung peu de patience, et au reste je prieray Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. Ecript a Mezieu le XVIIIe de septembre 1548.
Henry
Clausse
[f. 68v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre de Diane de Poitiers concernant le logement des enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’a veu tout ce que m’avez escript, et m’avez faict bien grand plaisir de m’avoir faict entendre de toutes choses et mesmes de ce que les escolliers de Paris s’escarmouchent encores, quelle j’ay chose j’ay remonstré au Roy, lequel en escript et a envoyé depesche pour y donner ordre de vostre part. Je vous prye de regarder tousjours pour scavoir de toutes nouvelles pour y remedier le myeulx que vous pourrez et advertir le Roy des choses que verrez estre necessaires pour son service. Et quant a ce que m’avez mandé de l’estat de auditeur des comptes qui a vacqué, le Roy scayt tres bien le don qu’il a faict a vostre filz de la premieres qui viendroit a vacquer, mais voiant les affaires qu’il a, il en a faict son prouffict, si est ce qu’il m’a dit que plus tost il luy baillera autant d’argent que led. office vault, mais il fault avoir ung peu de patience, estant asseuré que tout ce qui vous touchera j’en feray comme pour moy mesmes. Au demourant, je vous envoye ung memoire que le Roy m’a commendé du logis qu’il entend qu’il soit faict pour mons. son filz, pour la royne d’Escosse et pour mesdames. Vous suyverez en cella l’intention du Roy et ferez au reste le myeulx que pourrez. J’ay esperance que nous vous verrons bien tost, qui sera [f. 7v] cause que ne vous feray plus longue lettre, et sur ce me recommanderay bien fort à vostre bonne grace, priant Dieu, monsieur mon allé, vous donner ce que plus desirez. De Mezieu le XVIII jour de septembre.
Faictes faire deffence que personne de Paris ne voise a Sainct Germain, pour l’amour du dangier de mort qu’on dist estre aud. lieu de Paris de peur des guernemans.
Vostre obeyssante et bonne amye
Dianne de Poytiers
[f. 8v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Certificat de réception des travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Département de Seine-et-Oise
Ville de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle Saint-Louis du château
Exercices 1876, 1877, 1878
Certificat de réception des travaux exécutés par M. Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve-d’Hennemont, n° 12, pour la restauration de la dite chapelle, pendant les trois exercices ci-dessus.
L’an mil huit cent soixante-dix-neuf, le 25 juillet, nous soussigné architecte du gouvernement chargé de la restauration du château de Saint-Germain et de la chapelle Saint-Louis qu’il renferme avons procédé, en présence de l’entrepreneur, à la réception définitive des travaux de maçonnerie qu’il a exécutés pour la dite restauration pendant les exercices 1876, 1877 et 1878.
Après avoir examiné ces travaux dans toutes leurs parties, nous avons constaté qu’ils avaient été exécutés en matériaux de bonne qualité, taillés et mis en œuvre avec soin et suivant les règles de l’art, et conformément aux plans et aux détails dressés par monsieur Millet, alors architecte de l’édifice.
En conséquence, nous avons été d’avis qu’il y avait lieu de prononcer la réception définitive des travaux dont il s’agit, et à cet effet nous avons dressé le présent procès-verbal que nous avons signé.
Fait à Saint-Germain-en-Laye le 25 juillet 1879.
L’architecte du château
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

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