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Description archivistique
Service historique de la Défense Français
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Rapport concernant une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Liberté, égalité
Casernement de Paris
Paris, le 14 prairial an 7e de la République
Rapport sur la pétition de la citoyenne veuve Mursay à Saint Germain
La citoyenne veuve Mursay est certainement dans la plus grande gêne. Sa famille lui refuse une somme assez considérable qui lui est légitimement due et dont elle poursuit juridiquement le recouvrement.
Quant au prix de sa location, il pourrait avec équité être réduit à 150 francs, tant à cause de la nature du logement que parce que le prix du bail de 250 francs passé à l’époque des assignats n’a point été réduit au terme de la loi, faute par cette citoyenne d’avoir réclamé dans le délai prescrit.
Quant au payement de ses locations arriérées, malade, ne recevant rien sur ses pensions et plaidant pour le recouvrement de sa légitime, ces faits étant constans, on ne peut douter qu’il lui soit impossible d’y satisfaire en ce moment. Si la réduction du prix de son bail a lieu, cette réduction ne devrait-elle pas partir de l’époque de l’anéantissement du papier monée ? Ce qui diminuerait sa dette.
Le receveur des Domaines de Saint Germain a différentes fois fait observer la position malheureuse de la citoyenne Mursay et le prix extraordinaire de sa location.
Le chef de bataillon du Génie
Reverony »

Lettre concernant l’évacuation du château de Saint-Germain-en-Laye, affecté à l’école de cavalerie

« Administration de la Guerre
Bureau du casernement militaire
Lits militaires
Paris, le 18 avril 1809
Le comte de l’Empire, ministre directeur de l’administration de la Guerre à Son Excellence le ministre de la Guerre (bureau du Génie militaire)
Monsieur le Comte,
Pour satisfaire au désir de votre lettre du 7 avril, je donner ordre à l’entrepreneur des lits militaires de faire évacuer sans délai l’ancien château de Saint-Germain-en-Laye, affecté à l’établissement de l’école spéciale de cavalerie. Je charge, en même tems, le commissaire ordonnateur de la 1ère division de veiller à l’exécution de cet ordre.
Au moyen de cet établissement, la ville de Saint-Germain ne devra plus, à l’avenir, recevoir de garnison. J’ai l’honneur d’informer Votre Excellence que j’ai supprimé les lits qui composaient la fixation de cette place.
J’ai l’honneur de vous saluer
Dejean »

Lettre concernant la manutention des vivres établie à Saint-Germain-en-Laye

« Bureau des vivres
Administration de la Guerre
Paris, le 31 octobre 1809
Copie de la lettre de monsieur le conseiller d’Etat, directeur général des Vivres de la Guerre, à Son Excellence le comte de l’Empire, ministre directeur de l’administration de la Guerre, datée de Paris le 24 octobre 1809
Mon général,
L’agent en chef de la 1ère division m’informe que le Génie militaire a fait une visite du bâtiment affecté au service des vivres de Saint-Germain-en-Laye, duquel il se propose de disposer, notamment des greniers, pour y loger la blanchisseuse des élèves de l’école d’équitation établie dans la même ville.
S’il est vrai, mon général, que la manutention de Saint-Germain est nulle pour l’instant, il ne l’est pas moins qu’on y place quelquefois de la cavalerie et qu’alors elle est nécessaire. Cette nécessité reconnue, il reste à observer qu’elle est tellement restreinte qu’on ne peut rien en détacher sans l’annuller tout à fait.
Je vous prie, mon général, de vouloir bien transmettre le compte que je vous rends à M. le comte d’Hunebourg et l’inviter à ne pas accueillir le projet dont j’ai l’honneur de vous exposer l’inconvénient.
Je prie Votre Excellence d’agréer etc.
Signé Maret »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Copie de la lettre du général de dragon, baron de l’Empire, commandant de l’école militaire de cavalerie
Du 2 juin 1810, à Saint-Germain
A M. Bachellery
J’ai l’honneur de vous inviter, Monsieur, à vous trouver à la sale du conseil d’administration de l’école militaire de cavalerie au château de Saint-Germain-en-Laye samedi prochain 9 du courant à midi précis pour vous donner connaissance de l’estimation faite par les experts du terrein vous appartenant compris dans le plan de la dite école, et la discuter s’il y a lieu.
Signé Clément La Roncière »

Lettre concernant le règlement pour la conservation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Bureau du matériel du Génie
Paris, le 24 décembre 1810
Le colonel etc. à M. le directeur du casernement de l’intérieur, à Sare
Monsieur le ministre a reçu, avec votre lettre du 21 de ce mois, le projet d’instruction relatif aux fonctions du conservateur des bâtimens des écoles de cavalerie et des trompettes à Saint-Germain.
Les mesures de police et d’administration établies par cette instruction étant conformes aux dispositions des réglemens et ordonnances, leur application est entièrement du ressort de MM. les directeurs du Génie, et vous êtes autorisé à la prescrire dans toutes les circonstances où le bien du service vous paraîtra l’exiger. »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de la carrière de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7e division
Bureau du matériel du Génie
Contentieux
Minute de la lettre écrite par l’inspecteur en chef aux revues, secrétaire général du ministère, à M. Bardel, membre du bureau consultatif des Arts et manufactures près le ministre de l’Intérieur, rue Thévenot, n° 9, à Paris
Le [vide] mars 1811
Monsieur,
Pour emplir l’objet de la demande que vous m’avez adressée par une lettre du 6 de ce mois, je vous prévient que l’affaire relative à l’acquisitions des terreins qui doivent compléter l’établissement de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain n’est pas encore assez instruite pour être mise sous les yeux de Sa Majesté, mais que le ministre de la Guerre a prescrit tout récemment des mesures pour en accélérer la conclusion.
Quant à l’avance de fonds que vous désirez obtenir de Sa Majesté à titre d’acompte sur le prix de votre propriété, je ne pense pas que cette demande dont Son Excellence ne peut, dans tous les cas, se rendre l’interprète soit d’ailleurs susceptible d’obtenir aucun succès parce que ce serait une dérogation aux règles qu’il est d’usage de suivre en pareille circonstance et qu’en donnant par analogie le droit aux autres propriétaires de former la même demande, ce serait aussi mettre le gouvernement dans le cas de faire des dépenses anticipées pour l’exécution d’un projet qui n’est point encore arrêté définitivement. »

Décret impérial concernant le fonctionnement de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Extrait des minutes de la secrétairerie d’Etat
Camp impérial de Schönbrunn, le 17 mai 1809
Napoléon, empereur des Français, roi d’Italie, protecteur de la confédération du Rhin, médiateur de la confédération suisse,
Sur le rapport de notre ministre de la Guerre,
Notre conseil d’Etat entendu,
Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
Art. 1er
L’école militaire spéciale de cavalerie, créée par notre décret du 8 mars, sera composée de 600 élèves et d’un état-major chargé de leur police et de leur instruction.
Art. 2
L’état-major sera composé :
D’un général de brigade, commandant,
D’un colonel ou d’un major, commandant en second, directeur des études,
D’un administrateur, comptable,
De deux chefs d’escadron,
De deux adjudants, lieutenants de cavalerie,
De deux capitaines d’infanterie ou d’un capitaine et d’un lieutenant,
D’un lieutenant d’artillerie à cheval,
D’un quartier-maître trésorier,
De quatre professeurs de mathématiques,
De quatre professeurs d’histoire et de géographie,
De quatre professeurs de dessin de la figure, de la carte et des fortifications,
De deux professeurs de belles lettres,
De deux professeurs d’administration militaire,
De deux écuyers,
De deux professeurs de l’art vétérinaire,
De deux maîtres d’escrime,
D’un médecin,
D’un chirurgien,
D’un aumônier bibliothécaire.
Il sera de plus attaché à l’école :
Un artiste vétérinaire,
Un aide artiste vétérinaire,
Un maître tailleur,
Un maître sellier,
Un maître culottier,
Un maître bottier,
Un armurier épronnier,
Et le nombre de piqueurs, de palfreniers, de maréchaux ferrants et d’agens secondaires que notre ministre de la Guerre fixera en raison des besoins.
Art. 3
Les élèves seront partagés en deux escadrons. Chaque escadron sera formé de trois compagnies, chaque compagnie de 100 élèves, dont un maréchal des logis chef commandant la compagnie,
Quatre maréchaux des logis,
Un brigadier fourrier,
Huit brigadiers.
Chaque compagnie aura un trompette qui ne sera point élève. Ces six trompettes seront commandés par un brigadier trompette qui ne sera pas non plus élève.
Art. 4
Les élèves suivront, comme à l’école de Saint-Cyr, des cours de mathématiques, de dessin de la figure, de la carte et des fortifications. Ils suivront aussi des cours d’histoire, de géographie, de belles lettres et d’administration militaire. On insistera particulièrement dans ces cours sur les connaissances nécessaires à un officier de troupes à cheval.
Outre les leçons théoriques et pratiques nécessaires aux officiers des troupes à cheval, les élèves apprendront l’exercice et les manœuvres de l’infanterie. Ils seront exercés aussi aux manœuvres de l’artillerie légère, sous la direction du lieutenant d’artillerie. A cet effet, il sera attaché à l’école deux pièces de canon et deux obusiers attelés.
Le commandant de l’école soumettra à l’examen et à l’approbation de notre ministre de la Guerre un règlement sur les différentes parties de l’instruction, la durée de chaque cours, et le tems à donner aux différens exercices auxquels ils seront formés.
Art. 5
Le règlement en vigueur à Saint-Cyr pour le régime de la police des élèves sera suivi provisoirement à l’école de cavalerie avec les modifications que nécessiterait la différence dans le service des deux écoles.
Art. 6
L’administration sera réglée sur celle de l’école de Saint-Cyr. Elle sera confiée à un conseil composé :
Du général commandant, président,
Du colonel ou du major, commandant en second,
De l’un des deux chefs d’escadron,
De l’un des deux capitaines d’infanterie,
Du lieutenant d’artillerie,
Et du quartier-maître trésorier faisant fonction de secrétaire.
Art. 7
Un administrateur sera chargé, sous les ordres et la surveillance du conseil, de tous les détails qui dépendent de l’administration intérieure de l’école pour la subsistance, l’habillement, l’entretien et l’enseignement des élèves, la nourriture des chevaux, la conservation et l’entretien du mobilier. Il assistera à tous les conseils d’administration, il aura voix consultative dans toutes les délibérations relatives aux recettes et dépenses. Il pourra, lorsqu’il le jugera utile, faire insérer son opinion au procès-verbal des séances.
Art. 8
Le commissaire des Guerres employé à notre école militaire de Saint-Cyr remplira les mêmes fonctions près l’école de cavalerie.
Art. 9
Notre ministre de la Guerre est chargé de l’exécution du présent décret.
Signé Napoléon
Par l’Empereur
Le ministre secrétaire d’Etat
Signé Hugues B. Maret
Le ministre de la Guerre
Signé comte d’Hunebourg »

Rapport sur les logements pour l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Ecole de Saint-Germain
Rapport fait au ministre le 19 juillet 1809
L’officier du Génie m’a paru désirer que la répartition des logements entre les différens fonctionnaires composant l’état-major fût arrêtée avant de faire travailler dans la portion du château réservée pour cet objet. Le meilleur moyen de prévenir toute discussion est de faire approuver cette répartition par Son Excellence. L’ordre ci-joint que je la prie de signer me mettra à portée de lui rendre un compte détaillé et exact pour baser décision.
Blin de Sainmore »

Lettre concernant le logement de l’administrateur de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. Menard, administrateur de l’école de Saint-Germain, le 17 septembre 1809
Monsieur,
Je viens d’arrêter la distribution des logemens qui restoient disponibles dans le château de Saint-Germain pour les personnes attachées à l’état-major de l’école militaire de cavalerie. L’appartement que je vous ai destiné est placé à l’entresol, dans la courtine du couchant, ayant vue sur la grande place entre le pavillon de l’infirmerie et l’emplacement qu’occupera la lingerie. Une partie des atteliers se trouvent au-dessous de ce logement. Au-dessus, au second étage, sont les magasins, et au rez-de-chaussée, au bout du corridor, dans le pavillon du nord, la cuisine et les accessoires. J’ai affecté à vos bureaux les quatre pièces au rez-de-chaussée dans le pavillon de la chapelle faisant suite aux bureaux du quartier-maître. On entre dans ces pièces par le corridor en face de la sacristie. J’en préviens l’officier du Génie.
J’ai l’honneur de vous saluer. »

Lettre concernant le logement des professeurs de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre de la Guerre à MM. les membres du conseil d’administration de l’école militaire de Saint-Germain le 20 décembre 1809
Messieurs,
A l’école militaire de Saint-Cyr, les professeurs qui ne sont point logés dans l’intérieur de l’établissement, faute de place, reçoivent une indemnité qui a été fixée à trois cens francs par an. Je viens d’accorder la même indemnité aux professeurs de l’école militaire de Saint-Germain. Elle sera également payée sur le même pied aux écuyers, aux sous-écuyers et au quartier-maître trésorier jusqu’à ce que les logements qui leur sont ou qui leur seront destinés soient réparés et en état de les recevoir. Cette indemnité sera prise sur les fonds de l’école et imputable sur la masse du casernement. Il ne leur sera donné aucune indemnité pour leur ameublement.
Quant aux officiers, ils recevront sur les fonds du casernement des troupes l’indemnité de logement déterminée pour leur grade, de même que l’indemnité d’ameublement quand ils ne seront pas meublés par l’école. Ces deux indemnités sont fixées ainsi qu’il suit, par année :
Général de division : casernement : 1800 f., ameublement : 600 f.
Colonel : casernement : 600 f., ameublement : 200 f.
Commissaire des guerres : casernement : 600 f., ameublement : 200 f.
Chef d’escadron : casernement : 480 f., ameublement : 160 f.
Capitaine : casernement : 216 f., ameublement : 108 f.
Lieutenant : casernement : 144 f., ameublement : 78 f.
Chirurgien, médecin : casernement : 216 f., ameublement : 108 f.
Ces indemnités cesseront dès que les officiers seront logés ou meublés aux frais de l’établissement.
Recevez, Messieurs, l’assurance de ma parfaite considération. »

Lettre concernant le logement des professeurs de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. le général Clément de la Roncière le 31 décembre 1809
Général,
Quand j’ai pris ma décision relative à l’indemnité de logement du professeur de l’école militaire de cavalerie, je n’avois point encore nommé M. l’abbé Langlet à la place d’aumônier, quoique l’avis que je vous ai donné pour cette indemnité soit postérieur à sa lettre de nomination. Il n’y a point de doute qu’il doit être traité de même que le professeur et jouir comme eux de l’indemnité de trois cens francs par an jusqu’à ce qu’il puisse être logé dans l’un des bâtimens dépendans de l’école.
Recevez, Général, l’assurance de ma parfaite considération. »

Rapport sur l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Ecole militaire spéciale de cavalerie
Rapport à Son Altesse le prince de Neufchâtel et Wagram, vice connétable, sur la dite école
Cette école, qui doit sa création à la munificence de l’Empereur, paraît remplir le vœu des familles riches de l’Empire. Elle a été vue avec le plus grand intérêt.
Il est à croire qu’un nombre considérable d’élèves y serait accouru sans deux causes qui tiennent à ce que les parents diffèrent d’y ammener leurs enfants sachant que l’établissement n’est pas monté, et à ce qu’il n’y a pas eu de conscription depuis un an. Cependant, le nombre d’élèves admis en 1809, quoique peu considérable, était assez avantageux.
Pour soutenir les espérances des familles et les engager à y envoyer leurs enfans, il est urgent de l’organiser provisoirement au complet d’un escadron formant d’après le décret 300 élèves.
Les détailles suivant présentent ce qui existe et ce qui reste à faire :
Officiers
Le général de division commandant, le colonel commandant en second, directeur des études, et deux seuls officiers se trouvent attachés à l’école ; encore ces derniers sont-ils d’infanterie : il manque deux chefs d’escadron, deux adjudans, major de cavalerie t un officier d’artillerie. il importe que ces officiers soient nommés le plus tôt possible, car l’instruction sous les rapports militaires en souffre, ainsi que la surveillance qui est très difficile, vu la distribution du quartier.
Professeurs
Tous les cours sont en activité, à l’exception de ceux d’administration militaire et d’hippiatrique. Les professeurs de ce dernier ne sont pas encore nommés.
Elèves
Le décret de formation porte l’effectif à 600. L’école ouverte le 15 octobre 1809 a reçu jusqu’ ce jour 123 élèves et l’effectif n’est actuellement que de 113, dix ayant été rayés des contrôles par ordre de Son Excellence le ministre de la Guerre, savoir
4 reformés pour cause d’infirmités
2 rayés pour inconduite
1 rentré dans ses foyers
1 passé à La Flèche
1 fait officier
1 décédé
Chevaux
D’après le décret de formation, l’école doit avoir 500 chevaux dont 100 de manège et 400 d’escadrons.
Chevaux de manège. Trente et un chevaux de manège prêtés par l’école de Versailles servent à donner les premières leçons d’équitation, et cette quantité tout à fait insuffisante retarde la marche de l’instruction. Il est nécessaire qu’elle soit portée à 60.
Ce nombre peut être considérable comparativement à celui de 100 déterminé pour le complet des élèves, mais il suffira de remarquer que les 113 élèves présents ont besoin des premiers principes d’équitation et que lorsque l’école sera complètte, les entrées et sorties n’offriront pas même une mutation annuelle plus considérable.
Chevaux d’escadron. Il n’existe pas un seul cheval d’escadron. Cent vingt seraient absolument nécessaires pour le présent.
La formation d’un escadron complet de manœuvre en exige 113, savoir
Commandant d’escadron : 1
Capitaine de remplacement : 1
Commandants de peloton : 4
Officiers de serre file : 2
Sous-officiers de serre file : 4
Sous-officiers d’encadrement : 2
Cavaliers : 96
Trompettes : 3
Total : 113
Les chevaux faisant le complet des 120 doivent remplacer les malades et les éclopés.
Le prompt achat de 120 chevaux d’escadron et de 60 de manège est d’autant plus instant qu’il faudra encore, avant que de les mettre entre les mains des élèves, les dresser ou du moins les débourrer pour éviter les accidents.
On ne demande que 120 chevaux d’escadron, mais il sera nécessaire d’en avoir 200, attendu que le nombre des élèves sera sans doute porté sous peu à un plus grand effectif.
Manège
Un jeu de paume détaché de l’école sert de manège. Il n’est que pour donner les premières leçons. Vu ses petites dimensions, il est donc urgent d’en fait construire un convenable pour le service de l’école.
Ecuries
Des écuries pour près de 300 chevaux avaient été mises à la disposition de l’école militaire de cavalerie par décret du 14 décembre 1809 mais Son Excellence le ministre de la Guerre ayant ordonné de remettre au commandant de l’école des trompettes une partie des bâtimens accordés par ledit décret, lesquels bâtimens se trouvent au centre de ceux appartenants à l’école militaire de cavalerie, il ne lui reste plus d’écurie que pour deux cens chevaux.
Bâtimens
La partie des bâtimens qui sert au casernement des élèves est en assez bon état et disposée pour en recevoir 600. Mais le rez-de-chaussée, étant trop humide, ne pourra dans aucun cas être occupé, ce qui réduit le logement convenable à cinq cens hommes.
L’on ne s’est nullement occupé du logement de messieurs les officiers et fonctionnaires de l’école. Il est cependant bien nécesaire que les premiers surtout logent dans l’intérieur.
Le conseil d’administration a fait faire l’arpentage et l’estimation des terrains et bâtimens appartenant à différens particuliers et affectés à l’école par le décret de Sa Majesté. Les procès-verbaux ont été adressés à Son Excellence le ministre de la Guerre et le conseil attend avec impatience la décision qui le mettre à même de faire commencer les travaux.
Carrière
Une partie des bâtimens affectés par le dit décret doit être abattus et rasés pour former la carrière destinée aux manœuvres, mais cette carrière ne sera pas assez grande lorsque l’école sera au complet de trois à quatre cens élèves, n’offrant qu’un prolongement de 400 mètres sur 290.
Trois escadrons en bataille exigent 330 mètres, y compris les intervalles, et il n’en restererait que 70 pour exécuter une marche, ce qui serait insuffisant pour rectifier les erreurs. Il serait donc nécessaire au bien de l’école d’y joindre un petit terrain qui se trouve au bout du parterre et connu sous le nom de quinconce. Il touche à celui concédé et est à la disposition de Sa Majesté, faisant partie des domaines.
Chapelle
Il existe un corps de bâtiment destiné à la chapelle, mais les réparations à faire seront considérables. Cependant, elles sont indispensables.
Cour de récréation
Il n’y a pas de cour de récréation et les élèves sont obligés de rester dans celle du château pendant les momens de repos.
Artillerie
Il n’existe encore à l’école aucune pièce de canon. Par le décret de formation, deux pièces de 8, deux obusiers et les caissons nécessaires, le tout attelé, doivent y être attachés.
Poligone
Le terrein destiné au poligone et à la construction des redoutes et batteries n’est pas encore déterminé. Il sera difficile de le trouver à porter de l’école.
Effets de casernement
L’école est fournie d’effets de casernement pour recevoir deux cens élèves et les marchés seront passés pour un plus grand nombre dès que le besoin l’exigera.
Fonds
L’école a reçu depuis son ouverture, pour pensions et trousseaux, la somme de : 241648 f.
Plus, à titre de secours avancé par Son Excellence le ministre de la Guerre, celle de : 37000
Total : 278648 f.
Elle a dépensé celle de : 248384
Il en reste en caisse au 1er juillet 1810 : 30264
Laquelle somme est même due à différens fournisseurs.
Il résulte de cette apperçu que l’école, vu le petit nombre d’élèves, n’a aucuns fonds à sa disposition et que ceux rentrant des pensions sont à peine suffisans pour les dépenses journalières et celles déjà faites.
Il est donc indispensable de lui ouvrir un crédit d’un million à douze cent mille francs pour être affecté aux dépenses approximatives cy après :
1er achat de deux cens soixante chevaux, de sellerie et ustensiles d’écurie : 186000 f.
2 acquisition des terreins et bâtimens affectés à l’école par décret du 14 décembre 1809 : 500000 f.
3 frais de construction, de manège, d’écurie, de mur de clôture et d’établissement : 500000 f.
Total : 1186000 f.
Cette somme serait rendue au Trésor public par dixième à datter de l’époque à laquelle le nombre des élèves serait de trois cens pensionnaires, parce qu’alors il sera ferait une économie de plus de cent mille francs par année.
Le général commandant croit devoir représenter que si l’école de Saint-Cyr continue à donner à l’armée des officiers pour les troupes à cheval, celle de Saint-Germain aura de la peine à se compléter, attendu que les parents, espérant voir leurs enfants passer de Saint-Cyr dans la cavalerie, préfèrent les mettre dans cette école où la pension n’est que de 1200 f. Il serait donc nécessaire, pour le bien de celle de cavalerie, d’arrêter de suite ou du moins sitôt après la première promotion, que celle de Saint-Cyr ne fournira plus d’élèves pour la cavalerie. Cette mesure est, je crois, indispensable.
Le général de division commandant l’école militaire spéciale de cavalerie
Baron Clément de la Roncière
A Saint-Germain-en-Laye, le 1er août 1810 »

Lettre concernant les repas des élèves à l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 28 août 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant l’école militaire de cavalerie par intérim, à Son Excellence le ministre de la Guerre
Monseigneur,
J’ai eu l’honneur de vous donner avis que les élèves ont commencé à manger à table le jour de la saint Napoléon. Les mesures que j’avais prises à cet égard étaient un essai pour différents objets, particulièrement la fayence. Je désirais, si elle pourrait être emploiée sans être trop onéreuse à l’administration.
Le conseil a arrêté en conséquence la fourniture détaillée dans l’état ci-joint pour le service du réfectoire. Tout a été calculé pour 200 élèves. L’expérience de quinze jours a fait connaitre que les frais ne doivent pas être plus considérables et qu’ils le seront encore moins proportionnellement pour un plus grand nombre.
Les tables sont établies pour six élèves et par escouade aiant un sous-officier à sa tête. On a emploié celles qui existaient dans les chambrées. Elles peuvent servir convenablement.
Les serviettes et les nappes sont en toile de cretonne très bien blanchies. La fayence est celle de Rouen. Les bouteilles de Sèvres sont choisies pour contenir 75 centilitres, qui est la portion pour deux repas. L’eau est servie dans deux caraffes de verre blanc par table. Il y a deux salières avec une poche et une cuillère à ragout en composition.
Chaque élève a son assiette à soupe et deux assiettes pour le bouilli et les légumes. Des servans sont désignés pour le service. On renouvelle le linge de table le dimanche au matin et mercredy au repas du soir. Les couverts et timballes en argent restent encore entre les mains des élèves parce que le réfectoire n’est pas encore disposé pour y renfermer ces objets. J’ai demandé à Votre Excellence ses ordres pour la réparation ou la construction du nouveau réfectoire.
Il n’y a pas de nécessité d’augmenter le nombre de servans pour le service de table.
Pour éviter le remplacement fréquent de la fayence, j’ai fait arrêter par le conseil que les mêmes servans seraient chargés du transport et que chaque mois il serait fait un relevé des objets cassés pour être retenus sur leur gage. Par ce moien, il y aura très peu de dépense en remplacement. Je pense que le service en fayence doit être adopté pour sa propreté et le coup d’œil.
Je prie Votre Excellence de me faire connaître si la poche pour la soupe et la cuiller à ragout en étain peuvent être remplacés par les mêmes objets en argent au compte de la maison. Je n’ai pas proposé cette question au conseil. On se sert provisoirement des anciennes soupières en fer battu, en attendant le nouveau réfectoire du rez-de-chaussée, attendu la difficulté d’un escalier très élevé et difficile pour arriver à la salle de Mars. On pourra par la suite se servir de soupières en fayence.
Le conseil a été convoqué hier pour entendre le rapport que j’avais ordonné pour le nouvel ordinaire des élèves, en suivant les bases que Votre Excellence a prescrittes dans son instruction du 30 juillet dernier. Il a été arrêté que le repas du matin comprendrait :
La soupe
Un plat de bouilli
Un plat de légumes
Repas du soir :
Un rôti, ragoût ou bœuf à la mode
Un plat de légume
Une salade
75 centilitres de vin de Bourgogne pour les deux repas, et le pain à discrétion.
Le plat de légumes et la salade du repas du soir pourront être substitués par des œufs à deux et demi par tête depuis le 1er avril jusqu’au 1er novembre. Lorsque les circonstances en hyver ne pourront par permettre la variation des légumes et que l’on ne pourra se procurer de la salade, alors les légumes et la salade du service du soir pourront encore être substitués par un second plat de viande. En pareil cas, on servirait un ragoût et un rôti.
Chaque plat de viande, bouilli, rôti, ragoût et bœuf à la mode comprendra un quart de killogramme par tête. Le conseil a pensait qu’il convenait d’établir cette quantité. Depuis la visite de Sa Majesté, les élèves ont eu chaque deux jours deux plats de viande le soir en ragoût et bœuf à la mode, avec la même quantité par tête. Il n’y a pas de superflu.
Les tarifs pour ces différens services ont été arrêtés en conseil. Je ne les adresse pas encore à Votre Excellence parce que je désire être plus éclairé sur la consommation du pain qui me parait un peu arbitraire.
La dépense pour ce nouvel ordinaire surpassera de peu de chose le service précédent, en ce qu’il n’y avait pas de tarif, ce qui donne lieu nécessairement à beaucoup d’abus. Pour les prévenir, j’ai ordonné que les feuilles hebdomadaires servant à établir le service de chaque repas dans la semaine serviront à arrêter la comptabilité de la masse d’ordinaire dans chaque trimestre. En conséquence, ces feuilles seront remises à cette époque par l’administration au commissaire des Guerres. Il sera facile de constater par jour le prix de chaque repas par tête.
Je vous prie, Monseigneur, de me faire connaître si vos intentions sont remplies par ces nouvelles mesures. J’ai l’honneur de les soumettre à votre approbation.
Je suis avec respect, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Bellavène »

Pétition contre la clôture du grand parterre de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monseigneur le duc de Feltre, ministre et secrétaire d’Etat de la Guerre
Monseigneur,
Les habitants de la ville de Saint-Germain-en-Laye, informés qu’ils sont à la veille de perdre une partie de la belle promenade du parterre, ont l’honneur d’exposer à Votre Excellence que ce jardin est leur unique ressource, et que les en priver, c’est anéantir la valeur de toutes leurs propriétés.
Sa Majesté impériale et royale, touchée de leurs très humbles représentations, a daigné, par l’intercession de la reine Hortense, leur en assurer la conservation.
La ville de Saint-Germain ne peut se flatter de recouvrer son ancienne existence que par l’attrait de sa situation et c’est surtout la belle promenade du parterre conduisant à la terrasse et à la forêt qui détermine beaucoup de personnes à venir se fixer dans cette ville.
La clôture provisoire projettée dans le parterre n’ayant pour objet que d’y former une enceinte pour l’exercice des élèves de l’école, les habitants osent prendre la liberté de vous observer, Monseigneur, que les évolutions peuvent avoir lieu sans clôture comme elles s’y font journellement et que si Votre Excellence le jugeait à propos, rien ne serait plus facile que d’assurer la parfaite tranquillité de ces évolutions en plaçant dans le parterre, toutes les fois qu’elles auraient lieu, un détachement de la garde nationale de Saint-Germain qui veillerait à ce que le public ne traversât point l’espace parcouru par les élèves, ni ne s’approchât d’eux en aucune manière. Cette surveillance de la garde nationale, qui serait rigoureusement observée et à laquelle on ajouterait la précaution de fermer les grilles du parterre, équivaudrait à la clôture et en épargnerait les frais. Et ce moyen, adopté par Votre Excellence, serait un bienfait pour la ville de Saint-Germain d’autant plus précieux qu’il en résulterait pour elle la conservation de ses propriétés et l’accroissement de sa population.
Pleins de confiance en la bonté de Votre Excellence, les habitants conserveront avec la plus vive reconnaissance le souvenir de ce bienfait.
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mai 1813
[nombreuses signatures] »

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