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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
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Acte de baptême de Louis Delagarde dans la chapelle du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 16e jour de juillet 1641, fut baptisé Louys, fils de Salomon et de Dancette Delagarde, sa femme, soy disants de la tribu de Levy, juif natif d’Avignon, aagé de trente quatre ans comme il a dict, et s’appelloit auparavant Ange Delagarde, le baptesme faict dans la chapelle du chasteau neuf par monseigneur l’illustrissime et reverendissime evesque de Lisieux, la marreine tres auguste et religieuse princesse Anne d’Austriche, reyne de France et de Navarre, qui a donné le nom, le parrein haut et puissant seigneur messire Pierre Seguier, chancelier de France, chevallier des ordres du Roy. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget d’assigner le tresorier des Bastimens maistre Jehan Jacquelin de la somme de dix mil escuz sol sur maistre Florent d’Argouges, tresorier general des gabelles, sur les deniers provenant desd. gabelles payables aux quatre quartiers de la presente année, pour employer au faict de la charge dud. Jacquelin es bastimens de Paris et Saint Germain. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le vingtiesme jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Lettre concernant la répartition de plantes entre les demeures royales

« A Paris, ce XI mars 1673
Je trouvay hier le chemin dans l’avenue de Versailles, à l’endroit où le pavé finit, tellement rompu que j’ay donné ordre au sieur Aubry d’aller sur le champ faire remplir deux ou trois trous, où les coches et les carrosses demeuront embourbés, avec du moislon qui est là, proche, et je luy ay dit de ne laisser pas d’y travailler demain, quoy qu’il soit dimanche, ce travail estant d’une necessité absolue et de nature à pouvoir y travailler le dimanche, parce qu’il s’agit de retirer du bourbier des chevaux qui n’en peuvent sortir.
Je n’ay pu faire avec monsieur Ballon la distribution des oignons de tubereuses qui sont venues de la part de monsieur Arnoul, parce qu’il est allé à Saint Germain. J’en ay envoyé trois quaisses à Versailles, adressées à monsieur Lefebvre, à qui je mande de les compter et les delivrer à monsieur Le Bouteux, si ce n’est que Monseigneur juge à propos d’en donner quelque uns à monsieur Marin pour l’orangerie. J’ay retenu la quatrieme quaisse pour les Thuilleries, la pepiniere et Seaux. Je ne croy pas qu’il faille en envoyer à Saint Germain, que lorsqu’elles seront levées et prestes à fleurir.
Monseigneur m’a ordonné de le faire souvenir que monsieur Arnoul luy a envoyé une quaisse de congelations assés grande, dans laquelle il n’y avoit presque rien et une autre grande quaisse où il n’y avoit que deux branches de cedre sans feuilles et dont le bois estoit mort avant qu’on le coupast. Ces sortes de choses doivent estre envoyées mieux conditionnées et dans de moindres quaisses, ou en plus grande quantité.
Monseigneur se souviendra, s’il luy plaist, de faire toucher quelque fons au tresorier pour les ouvriers les plus pressés. »

Récit d’une visite de l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Visite de l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye le lundi 13 avril 1863
Lundi dernier, une élégante mais simple voiture de maître s’arrêtait vers deux heures et demie dans la cour de la gare Saint-Lazare ; quatre ou cinq messieurs en descendaient, et l’un d’eux prenait au bureau, pour lui et ses compagnons, des billets d’aller et de retour à destination de Saint-Germain ; c’était l’Empereur accmpagné de ses aides de camp de service, MM. le général de Béville et de Gramont, et, nous le croyons, du moins de M. de Bourgoing, l’un de ses écuyer. Sa Majesté venait à Saint-Germain dans le plus strict incognito, pour y juger par Elle-même du progrès des travaux qu’elle a ordonnés pour la restauration du château et l’établissement d’un musée gallo-romain. M. Jullien, directeur général des chemins de fer de l’Ouest, est venu sur le champ, s’empressant de descendre sur le quai et d’offrir à l’Empereur de mettre immédiatement à sa disposition un train express et spécial ; mais, tout en l’en remerciant, l’auguste voyageur persista dans son projet et monta avec les personnes de sa suite dans un des compartiments des voitures où se pressait déjà le public.
Ce fut de même avec tous les voyageurs du train que, vers trois heures et demie, l’Empereur monta à l’escalier qui conduit à notre débarcadère et s’achemina vers le château, dont il fit d’abord le tour extérieur, en compagnie de M. le général de Girardin, commandant militaire, et de M. Millet, architecte du château, prévenus à la hâte, et ce dernier se trouvant ce jour-là par hasard à Saint-Germain. Au moment où Sa Majesté ressortait de la grille du parterre, avant d’entrer au château, Elle trouva venant à Elle M. de Breuvery, maire de Saint-Germain, accompagné de MM. Dutaillis et Le Piez, ses adjoints. Elle adressa tout d’abord la parole au maire, parlant avec intérêt des habitants de la ville ; sur la réponse que lui fit le maire que ses administrés étaient surtout heureux et reconnaissants de voir la restauration et la nouvelle destination données à leur vieux château, l’Empereur dit à M. de Breuvery qu’effectivement il y mettait tous ses soins et qu’il y avait lieu de croire que l’on serait content, lorsqu’ils seraient terminés, des travaux en voie d’exécution.
Après avoir franchi le pont, Sa Majesté trouva, sur le seuil du porche, M. Rossignol, conservateur adjoint des musées impériaux, détaché à celui de Saint-Germain, à la tête de son personnel, parmi lequel nous avons remarqué M. Baune, attaché des musées impériaux, M. Ricateau, économe, et plusieurs chefs de service. L’Empereur, toujours accompagné des personnes de sa suite, et plus particulièrement de MM. Rossignol, de Girardin et Millet, a visité les salles du musée, s’est fait ouvrir les vitrines déjà placées, en discutant en profond érudit de la valeur de certains objets, et remarquant surtout les armes en silex taillé. Sa Majesté a décidé que la collection Boucher de Berthes serait installée dans la galerie du rez-de-chaussée qui, à son ancien nom de salle des gardes, joindra celui de salle Boucher de Perthes.
C’est à ce moment que M. Rossignol a eu l’honneur d’apprendre à l’Empereur que des os d’hommes ante-diluviens avaient été récemment découverts près d’Abbeville par M. Boucher de Perthes et que, par conséquent, il n’y avait plus possibilité de traiter de chimère le système qui fait remonter l’existence de l’homme à la période trisiaque ; l’annonce de cette découverte a paru vivement intéresser l’Empereur.
S. M. a visité ensuite les différentes salles du château, se faisant expliquer les plans, et avec ses félicitations à l’architecte, témoignant à plusieurs reprises le désir de voir les travaux marcher le plus rapidement possible. L’Empereur s’est arrêté longuement pour contempler la belle architecture de la cour du château ; il a visité avec intérêt la charmante chapelle du XIIIe siècle, où il a admiré les magnifiques mosaïques qui y sont provisoirement déposées, et a décidé qu’on emploierait pour le dallage des salles du musée toutes les mosaïques qui doivent être réunies à Saint-Germain. La grande mosaïque d’Autun sera affectée à cette destination dans la grande salle des fêtes, improprement appelée salle et Mars, et qui sur la proposition de M. Miller, accueillie avec empressement par S. M., prendra définitivement le nom de salle de François Ier.
Pendant le temps de sa visite, qui n’a pas duré moins d’une heure et demie, l’Empereur a été accueilli aux cris de Vive l’Empereur ! vive le père des ouvriers ! vive l’Impératrice et le prince impérial ! L’écho de ces cris se fit bientôt entendre sur la place par la foule compacte que l’Empereur dut traverser, pressé par elle, avide de le voir, et lui faisant un cortège populaire et enthousiaste jusqu’à l’embarcadère, où, au moment de son arrivée, il prit place dans le train omnibus de cinq heures. Lorsqu’il parut sur le pont du château, l’Empereur reçut de quelques personnes plusieurs pétitions qu’il accepta avec la bienveillance qu’on lui connait. La foule, qui tenait à voir le souverain le plus longtemps possible, s’est dirigée vers la balustrade du parterre qui domine la tranchée du chemin de fer et d’où l’on pouvait facilement voir l’Empereur monter en wagon et attendant comme les autres voyageurs le signal ordinaire en causant avec M. le général de Girardin, dont il sera affectueusement la main au moment du départ, pour lequel MM. Jullien, directeur général de la compagnie, et Reynauld, chef de traction, venus de Paris, avaient pris ses ordres.
Au moment où le train se mit en marche, les personnes qui se trouvaient sur le quai et la foule qui envahissait la terrasse supérieure firent retentir l’air d’un formidable cri de : Vive l’Empereur, auquel Sa Majesté répondit par un aimable et sympathique geste d’adieu.
Pendant le séjour de l’Empereur au château, M. le général de brigade de la Garde Clérambaut, qui se trouvait fortuitement depuis le matin en inspection trimestrielle du régiment des Guides, et M. le colonel de Montaigu, sont venus présenter leurs hommages à l’Empereur et, ainsi que le maire de Saint-Germain et ses adjoints, se sont trouvés ensuite à sa sortie.
L’Empereur a laissé 300 fr. aux ouvriers du château, mais sa visite si inattendue et faite d’une manière simple et totalement dénuée d’étiquette a produit une vive impression dans toute la population à laquelle, avec l’espoir de la voir se renouveler souvent, elle laissera un ineffaçable souvenir.
Léon de Villette »

Récit par James Fenimore Cooper de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 77] The next stage brought us to St. Germain-en-Laye, or to the verge of the circle of low mountains that surround the plains of Paris. Here we got within the influence of royal magnificence and the capital. The Bourbons, down to the period of the revolution, were indeed kings, and they have left physical and moral impressions of their dynasty of seven hundred years, that will require as long a period to eradicate. Nearly every foot of the entire semi-circle of hills to the west of Paris is historical, and garnished by palaces, pavilions, forests, parks, aqueducts, gardens, or chases A carriage terrace, of a mile in length, and on a most magnificent scale in other respects, overlooks the river, at an elevation of several hundred feet above its bed. The palace itself, a quaint old edifice of the time of Francis I, who seems to have had an architecture not unlike that of Elizabeth of England, has long been abandoned as a royal abode. I believe its last royal occupant was the dethroned James II. It is said to have been deserted by its owners, because it commands a distant view of that silent monitor, the sombre beautiful spire of St. Denis, whose walls shadow the vaults of the Bourbons; they who sat on a throne not choosing to be thus constantly reminded of the time when they must descend to the common fate and crumbling equality of the grave.
An aqueduct, worthy of the Romans, gave an imposing idea of the scale on which these royal works were conducted. It appeared, at the distance of a league or two, a vast succession of arches, displaying a broader range of masonry than I had [p. 78] ever before seen. So many years had passed since I was last in Europe, that I gazed in wonder at its vastness.
From St. Germain we plunged into the valley, and took our way towards Paris, by a broad paved avenue, that was bordered with trees. »

Cooper, James Fenimore

Récit d’une visite de l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Visite de l’Empereur à Saint-Germain, errata.
En rendant de cette précieuse visite pour notre ville un compte d’autant plus consciencieux qu’il était puisé à des sources honorables et certaines, nous avons cependant, par suite de malentendus ou de mauvaise copie, commis quelques erreurs portant seulement sur les noms ou les titres des personnes qui accompagnaient Sa Majesté. C’étaient positivement MM. le général Mollard, de Gramont, écuyer de l’Empereur, et de Gricourt. M. Regnault, qui a pris la direction du train où se trouvait l’Empereur, et auquel par une erreur semblable à celles que nous venons de rectifier, nous avons donné le titre de chef de traction, est chef de mouvement à l’administration des chemins de fer de l’Ouest.
Nous avons dit aussi qu’au moment où l’Empereur sortait du château, nous avions remarqué qu’il recevait des placets ou pétitions. Nous donnons aujourd’hui un renseignement certain sur ce fait. Quand S. M. parut sous le porche, à l’entrée du pont, on vit s’avancer un vieillard à la tournure militaire qui lui remit un paquet de papiers qui, de l’endroit où nous nous trouvions, nous paru lié d’un ruban ou d’une faveur. Nous avons appris que celui qui le présentait à l’Empereur était M. de Berval, capitaine de gendarmerie en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la médaille de Sainte-Hélène, ex-commandant de la gendarmerie des départements de la Haute-Loire, de l’Hérault, de la Vendée et de l’Aisne, ancien officier de Fleurus et de Waterloo. Le rouleau offert contenait une pièce de vers, un dessin fait à la plume et une lettre ; l’Empereur, nous dit le vieil officier lui-même, a bien voulu prendre le tout de ses mains avec cette bienveillance qui lui attire tous les cœurs, et la grâce mise à cette action a excité les applaudissements de la foule qui stationnait près du château, et où, à ce moment, ont redoublé les cris répétés de Vive l’Empereur !
Nous devons ajouter aussi que parmi les chefs de son service spécial, M. Millet, architecte du château, a trouvé l’occasion de présenter à S. M. notre concitoyen, M. Eugène Choret, attaché depuis plusieurs mois à la Maison de l’Empereur, en qualité d’inspecteur des travaux publics. »

Lettre demandant des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
Le ministre à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
Je vous invite à me présenter un projet de restauration du château de Saint-Germain et des travaux d’appropriation qu’il serait nécessaire d’y faire dans la double hypothèse de l’organisation d’un musée ou de l’établissement d’un asyle pour les veuves d’officiers morts à l’armée. Ce projet devra comprendre en outre des dessins en nombre suffisant, un devis descriptif et un état estimatif de la dépense. Ce dernier état comprendra trois chapitres distincts, le premier spécial à la restauration du château, le second relatif à l’installation d’un musée et le troisième faisant connaître la dépense de l’établissement d’un asyle.
Si vos études vous paraissent l’exiger, vous pourrez admettre le comblement des fossés, l’occupation du jardin de la Couronne situé à l’est du château et même au besoin l’occupation d’une petite partie du parterre.
Vous pouvez vous servir, en les complétant, des dessins qui ont été remis par le service du Génie militaire.
Je vous prie de vous occuper immédiatement et sans interruption de ce projet que je désire avoir dans trois mois.
Recevez etc.
Signé : Fould »

Ministère d'Etat

Rapport sur la restauration de la chapelle et sur le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Commission des Monuments historiques
Rapport à la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur le château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Séance du comité du 7 janvier 1907
Monsieur l’architecte Daumet soumet à l’approbation 2 propositions relatives au château de Saint-Germain-en-Laye, savoir :
1° la suppression de la flèche de la chapelle,
2° la translation du cadran situé au sommet du donjon de Charles V dans l’encadrement préparé au XVIIe siècle au 1er étage au-dessus de la porte d’entrée.
Relativement à la flèche, M. l’architecte du château expose que la chapelle est affectée, par le service de conservation du musée, en division spéciale d’archéologie funéraire gallo-romaine, et en dépôt de fragments sculptés retrouvés lors de la restauration. Cette décision excluant tout retour de la chapelle à l’usage du culte, il lui paraît inutile de terminer cette œuvre décorative dont l’exécution serait coûteuse : il propose en conséquence la dépose de cette charpente et le rétablissement du comble dans sa forme générale.
Pour le cadran de la façade ouest, M. Daumet fait valoir qu’au XVIIe siècle, lors des grands changements et agrandissements exécutés au château de Saint-Germain, un encadrement composé de volutes et de draperies fut préparé pour recevoir un cadran, lequel encadrement existe encore au-dessus de la porte principale du château. Il propose de reporter le cadran édifié par Millet au sommet de la tour du XIVe siècle dans cet emplacement, estimant que le rétablissement du parement de la tour rendrait à cette partie, la plus sévère du château, sa simplicité d’origine.
Relativement à la première proposition, il y a lieu de convenir avec l’architecte que l’achèvement de la flèche de la chapelle ne présente guère d’intérêt, étant donné l’affectation actuelle de ce monument. Les motifs qui avaient guidé Millet dans cette conception étaient d’ordre traditionnel, et inspirés par les exemples similaires existant sur quelques monuments du Moyen Âge. Nous nous rangeons volontiers à l’avis de la suppression de cette charpente et à la continuation du comble, dont le chevet pourra recevoir la croix en fer édifiée au sommet de la pyramide.
Pour le cadran, notre avis est qu’il serait fâcheux de supprimer la conception de Millet, d’abord parce que cette applique ne nuit pas à « la simplicité d’origine » que prône M. Daumet, et que la proximité de l’horloge, placée en arrière, assure son bon fonctionnement, ensuite parce que le cadran en lave émaillée est de dimension beaucoup plus restreinte que l’espace fourni par l’entourage XVIIe siècle, ce qui rend son adaptation difficile. On peut faire valoir d’autre part que l’éloignement du mécanisme, placé dans une petite construction en arrière du donjon, est une autre difficulté.
Enfin, n’est-il pas permis de regretter l’obstruction d’une fenêtre primitive de la façade ouest pour une décoration d’un médiocre intérêt, rompant l’harmonie de cette façade ?
Notre avis est qu’il convient de laisser subsister le cadran à la place prévue par le précédent architecte, et qu’il ne paraît y avoir aucun inconvénient à supprimer la décoration du XVIIe siècle dont le type similaire existe dans la cour, sur la tourelle sud-ouest.
Paris, le 19 décembre 1906
Selmersheim »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget assigner maistre Jehan Jacquelin, tresorier des Bastiments du Roy, sur le tresorier des parties casuelles maistre [vide] de la somme de six mil trois cens trente trois escuz un tiers, à prendre sur les deniers provenans de la taxe faicte sur les receveurs des aydes et taillons à cause de l’attribution de cinq deniers pour quictance outre l’antien droit, et de trois deniers pour livre du parisis du taillon aux receveurs d’iceluy taillon, pour estre lad. somme convertie et employée à la despence et continuation des Bastimens du Louvre, des Thuilleries et Sainct Germain en Laye. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le XXVIIe jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Acte de baptême d’Ursule Fery dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 23e jour de novembre 1641, mademoiselle Ursule Fery, femme de M. Dupont, opérateur du Roy demeurant à Paris, abjura son heresie dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye entre les mains de M. Pierre Cagnyé, prestre, curé dudict lieu, et fut receue au gryon de l’eglise catholicque, apostolicque et romaine en presence de haute et puissante princesse Anne d’Austriche, reyne de France, de monseigneur le Dauphin et de toute la cour. »

Récit par Karl Gottlob Ferdinand von Polenz de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 337] Von geschichtlichen Eindrücken überfüllt, fuhr ich, mit unserm Landsmanne, dem Montmartre und den Maifons blanches (wo Blücher während der Schlacht von Paris gehalten haben soll) vorüber, durch das Dorf und die Barrière Clichy in die Straße gleiches Namens, von wo wir auf der Eisenbahn uns nach St. Germain-en-Laye begaben ; eine 5 Stunden von Paris an der Seine anmuthig gelegene Stadt, in der die reich gewordenen Pariser Gewürzkrämer (épiciers) in schönen Landhäusern, von den Sorgen ihrer Geschäfte wohl eine andere Ruhe suchen, als die, welche der Herr auch ihnen verheißen hat. Die Aussicht von der dasigen Terrasse ist weit reizender, als ich eine solche in der Nähe von Paris erwartet hatte, und die in wiederholten Krümmungen zwischen Weinhügeln, üppigen Wiesen und lachenden Gärten sich hindurchwindende Seine hat das Bild veranlaßt, daß fie, von der Hauptstadt zauberisch angezogen, immer wieder zu ihr sich wenden müsse.
Auch St Germain, in dessen von Franz I. gebautem Schlosse sich jetzt eine Militärstrafanstalt befindet, ist reich an geschichtlichen Erinnerungen. Ludwig XIV. wurde hier in einem Hause an der Terrasse geboren, an dem man eine Wiege angebracht sieht. Er wählte, da ihm das Andenken an die Unruhen der Fronde Paris unbehaglich machte, das dasige Schloß zu seiner Residenz, bis ihn der stete Anblick des Kirchthurmes von St. Denys an den Tod erinnerte und in seinem [p. 338] Lebensgenusse unangenehm störte. Da vertauschte er diesen lieblichen Aufenthalt mit der Einöde von Verfailles, die er erst mit ungeheurem Aufwande von Kosten zu seiner Residenz umschaffen mußte. Er suchte in der Ueberwindung der Natur seine Größe und den fehlenden Fluß durch die bekannten kostbaren Wasserleitungen zu ersetzen. »

Polenz, Karl Gottlob Ferdinand (von)

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 8e juillet 1673
Monsieur Dorbay vint hier icy et donna les mesures necessaires pour commencer l’ouvrage de la terrasse en face du parterre du vieux chasteau, de sorte que l’on a aujourd’huy commencé de travailler à la maçonnerie de la fondation du costé du petit pont, et l’on continue de fouiller les terres du reste des fondations et pour faire la maçonnerie du massif au dessoubz des marches.
Je dis hier aud. sieur Dorbay la difficulté qu’il y avoit de tirer suffisamment des pierres de marches des qualitez et longueures necessaires pour diligenter et bien faire l’ouvrage de lad. terrasse, attendu les deffences que monsieur de Lestelle a faict de par le Roy aux carriers de Montesson de ne plus tirer de pierres du costé de la peine au delà de la borde où Monseigneur a ordonné de faire les nouvelles remises.
J’ay ce matin veu led. sieur de Lestelle qui m’a dict qu’il permettra auxd. carriers d’en tirer pour le service du Roy seulement, pourveu qu’ils ne fassent point de nouvelle entrée et ouverture, qui est la permission que le sieur La Rue, entrepreneur, a demandé.
A l’esgard de l’appartement de madame de Montespan, les menuisiers ne font pas de diligence. Le parquet n’est pas encores entierement achevé. Ils ont deux garçons qui travaillent à poser le vieux lambrys et platfondz dans la petitte chambre, et envoyerent icy mardy dernier une voye de menuiserie qui sont deux croisées et la menuiserie du lambrys entre les deux dosseretz qui ont esté retaillez dans l’enfoncement vers la gallerye blanche.
Lesd. menuisiers disent qu’il ne tient pas à eux mais aux sculpteurs, ce qui faict que led. sieur Dorbay m’a dict qu’il alloit retrancher une partye de la sculpture.
Les couvreurs travaillent à couvrir le petit bastiment que l’on faict pour les cuisines de madame de Montespan.
Monsieur Cuvier et moy allasmes avant-hier voir ensemble le restablissement que je faicts faire par ordre de Monseigneur aux pallys de la forest. Les herbes sont si hautes qu’elles couvrent lesd. plants de deux piedz en plusieurs endroictz. Mais comme Monseigneur ne veut pas faire la despence de les faire nettoyer, monsieur Cuvier m’a dict qu’il seroit bon de proposer à Monseigneur et de scavoir s’il auroit agreable que l’on en fasse nettoyer une partye dans la vente de Bourbon le long de la routte qui conduit à la Muette, sur deux cens pas de proffondeur seulement, affin que le Roy et le public voyent comme cela reussit.
L. Petit »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises récemment par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain ; elles apportent une si complète modification au projet d’origine, pour ce qui concerne la chapelle de cet édifice, que le devis de 172006 francs sur lequel a été établie l’opération engagée en 1902 ne correspond plus, en aucune façon, aux nouvelles décisions. C’est pourquoi je vous propose de considérer cette première opération comme ayant pris fin, et de la remplacer par une nouvelle, basée sur le devis ci-inclus, montant à la somme de 55140 f. 47.
Pour le cas où vous accepteriez cette proposition, je vous demande de vouloir bien m’allouer en 1907, sur les fonds des Monuments historiques, un dernier crédit de 55140 f. 47 qui permettra de terminer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, entreprise il y a près d’un demi-siècle.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Acte de baptême de Louis Le Boulanger de Montigny dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le vingt cinquiesme jour de janvier 1642, furent suppléées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du viel chasteau à Louys, filz de noble homme [vide] Congis, cappitaine des Thuilleries du Louvre à Paris, par messire de Bernage, aumosnier du Roy, en ayant esté requis par M. le curé de Saint Germain en Laye et y assistant pour led. sieur curé moy soubz signé Bailly son vicaire, et ledict filz aagé de dix à onze ans ou environ, le parrein desdictes ceremonies tres hault et tres puissant monarque Louis de Bourbon, roy de France et de Navarre, la marreine Anne Marie Louise de Bourbon d’Orleans, fille de Monsieur, frere unique de Sa Majesté.
Bailly »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e aoust 1673
Le mur de la terrasse en face du parterre est à hauteur et preste à recevoir un socle ou une tablette depuis la porte du petit pont du vieux chasteau jusques au peron.
La fondation dud. peron est à hauteur du rez de chaussée des terres en toutte sa longueur et largeur.
La maçonnerie de la fondation du mur de lad. terrasse de l’autre costé dd. peron avance fort et mesme l’on a commancé de poser la 1ere assise de pierre au dessus de lad. fondation.
Il y a encores le mesme nombre de 104 ouvriers qui travaillent à lad. terrasse.
Le sieur Burette, qui est l’un des maitres menuisiers qui travaillent à l’appartement de madame de Montespan, est demeuré icy toutte la semaine pour faire poser la menuiserie de l’appartement de maditte dame de Montespan (dont la derniere voye arriva hier au soir) et m’a promis que mercredy au soir toutte la menuiserie dud. appartement sera en place, à la reserve de la menuiserie de l’antichambre seulement, qu’il achevera de poser dans la semaine.
Le sieur Cotel, peintre, est venu icy avec deux hommes qui ont commencé d’imprimer de blanc la grande chambre d’alcauve et marquer de jaune les endroictz qu’il faudra dorer. Il emporta jeudy la mesure de tous les panneaux pour travailler aux ponsifs et m’a dict que demain il envoyera nombre d’ouvriers pour diligenter les ouvrages de peinture.
A l’esgard du bastiment que l’on faict pour les cuisines, il ne reste plus qu’à paver le rez de chaussée, achever de carreler les chambres qui sont fort avancées, à poser la menuiserie des croisées desd. chambres, celles d’em bas estant en place, et poser la menuiserie des portes que le sieur Lavier me doit envoyer demain.
L’on commence d’oster les pierres et le bois de charpente de la place qui est entre le jeu de paume et le chasteau, ainsy que Monseigneur l’a ordonné, et feray en sorte que dans la fin du mois la place sera entierement desbarassée desd. matereaux.
J’ay faict restablyr les troux qui estoient restez au dessoubz du ballecon du petit appartement du Roy ainsy que Monseigneur l’a ordonné.
J’ay faict restablyr les thuyaux qui servent aux grottes du petit appartement du Roy, lesquels sont presentement en bon estat, et tous les jetz d’eaue font tres bien leur effect. Les registres se tirent aussy avec facillité.
Le sieur Briot viendra demain avec un homme pour nettoyer et mettre en bon estat touttes les glaces de miroir dud. appartement.
Il plaira à Monseigneur d’ordonner s’il trouve bon que l’on nettoye presentement les vittres des appartements de Leurs Majestez ou si l’on attendra leur retour.
Je vous supplie tres humblement, Monseigneur, de vouloir bien me continuer la grattification de 900 l. d’appointement extraordinaire pour l’année derniere 1672, ainsy qu’il vous a pleu de m’accorder les precedentes années, et de considerer que je n’ay rien au monde pour subsister que les appointements de ma commission.
L. Petit »

Commentaires de Thomas Raikes sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 381] The first foundations of the Château de St. Germain were laid by Louis VI, some say by Charles V. Louis XI made a present of it to his celebrated physician Coictier, but this latter was despoiled of it after the death of his master. St. Germain has never since been separated from the domains of the Crown. It was frequently inhabited by the Court during the sixteenth and seventeenth centuries, but was finally deserted as a habitation by [p. 382] the Kings of France after the construction of Versailles.
The Emperor converted this château into a barrack for the élite of his guard; the Bourbons on their return made it the quarters for one of the companies of their Gardes du Corps, and repaired the chapel with good taste. Its inhabitants now consist of the porter and his wife. The original building of the Château Neuf have long disappeared; and the Château Vieux [* : Now a hospital for soldiers], the only one now in existence, was constructed by Francis I. The superb terrace was the work of Henry IV, who at the same time constructed the Château Neuf, far more vast and magnificent than the old.
From this palace, seated on the apex of the mountain commanding the river, was spread that succession of terraces, descending by different stages down to its banks, of which the remains still attract your attention as you climb up the hill from the railroad station at Peca. They were laid out in sumptuous gardens, and each step of this gigantic staircase was adorned with excavations, filled with all the prodigies of art which imagination could invent. The grottoes and recesses were filled with curious shell-work and spas, which glittered in the sun like diamonds; all around were statues and antique vases, made of the finest marble and prophyry, with the incomparable enamels of the sixteenth century. Hydraulic machines were employed to raise a supply of water for cascades; and the delighted courtiers rambled about this earthly paradise, surrounded by fabulous scenes, [p. 383] representing Perseus and Andromeda; Neptune surrounded by tritons and sea nymphs; Orpheus animating the Twelve Signs of the Zodiac by the sounds of his lyre, and other subjects of mythological romance. All has now disappeared; grottoes, gardens, fountains, even the foundation of the Château Neuf, when abandoned by Louis XIV. Only at the extremity of what was once one of the wings of the structure, remains a little low partition, with a single window. This modest remnant was formerly the bedchamber of Anne of Austria, in which Louis XIV was born. It now forms a part of a house kept by a restaurateur.
It was a strange destiny that preserved the palace of Francis I, while that of Henry IV, so much more magnificent, has been allowed to perish.
Who can say how long the Château Vieux will be allowed to boast this invasion of the order of time in its favour! Perhaps the eye of the speculator is already intent on calculating the value of the bricks and ponderous materials, the lead, and the ironwork. »

Raikes, Thomas

Récit d’une visite de la princesse Mathilde au château de Saint-Germain-en-Laye

« Son Altesse impériale la princesse Mathilde est venue hier faire, avec quelques personnes de sa suite, une promenade dans la forêt de Saint-Germain. Après avoir déjeuné au pavillon Henri IV, la princesse a fait une visite au château, où elle a été reçue par MM. Rossignol, conservateur du musée, Beaune, attaché aux musées impériaux, et Rinateau, économe. M. le général de Girardin, en ce moment absent du château, a été cependant assez favorisé par le hasard de sa promenade pour que nous ayons pu le voir présentant, au pavillon, ses hommages à S. A. I., qui l’a accueilli avec son affabilité habituelle.
A sa visite au musée, la princesse Mathilde était accompagnée, nous a-t-on dit, de ses dames de service, du général de Bougenel, de M. le comte de Nieuwerkerke, directeur général des Musées impériaux, et de M. Violet-Leduc.
On nous a assuré que le but de l’excursion à travers la forêt de la princesse, venue à Saint-Germain par le chemin de fer dans un wagon-salon mis à sa disposition, était une visite à Poissy chez M. Messonnier, pour y voir et admirer les tableaux que le célèbre peintre doit envoyer à l’Exposition.
La princesse et sa suite, conservant le plus strict incognito, ont fait leur promenade dans des voitures de remise, prises à l’établissement de la poste aux chevaux. »

Quittance pour du fil de laiton pour les volières des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires du Roy nostre sire au Chastelet de Paris soubzsignez, Adrien de Villers, maistre espinglier à Paris, a confessé avoir eu et receu comptant de noble homme me Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de vingt ung escu trente six solz en [vide], à luy ordonnée pour la quantité de sept vingtz quatre piedz de lassis et gros fil de laiton qu’i a faictz et livrez de neuf pour le Roy tant a[ux] fenestres et bees des grotes de Sainct Germain en Laye que aux vollieres de ses oyseaulx aux chasteau et bastimens neufz dud. lieu, de laquelle somme de XXI escus XXXVI solz il s’est tenu contant, en a quicté et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier susd., et tous aultres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le vingt troisiesme jour de novembre apres midy mil six cens, et a signé :
Adryen de Vyller,
Chapelain, Le Vasseur »

Note sur la commande de photographies du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Note indiquant la dépense à faire pour obtenir 10 vues photographiques du monument.
8 vues de 0.32 c. sur 0.23 c. en supposant les clichés conservés par l’artiste photographe et en y comprenant une épreuve, à raison de 30 f. 00 : 240 f. 00
2 vues de 0.50 c. sur 0.38 c. et dans les conditions énoncées ci-dessus à raison de 60 f. 00 : 120 f. 00
Fourniture de 10 épreuves supplémentaires : 60 f. 00
[Total :] 420 f. 00
Dans le cas où les clichés seraient conservés par le photographe, l’on voit que sa dépense pourrait être évaluée à environ 420 à 450 francs.
Cette somme devrait être portée, je crois, à 840 ou 900 francs dans le cas où l’on voudrait et les épreuves et les négatifs des clichés.
Paris, le 31 juillet 1855 »

Ministère d'Etat

Quittance pour le bois pour la couverture d’une galerie en terrasse dans le jardin du Château-Neuf

« En la presence des notaires du Roy nostre sire ou Chastelet de Paris soubzsignez, Remond Vedet dict La Fleur, cappitaine du charroy de l’artillerie du Roy, a confessé avoir eu et receu comptant de noble homme me Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis à l’exercice dud. office en ceste presente année, la somme de cinquante escuz sol en [vide] à luy ordonnée pour avoir vendu et livré pour Sa Majesté la quantité de quatre cens grosses perches ou balliveaux pour servir à la couverture de pierre à la grande gallerie en terrasse faite de neuf à la troisiesme descente de son chasteau neuf de Saint Germain en Laye, de laquelle some de L escuz sol il s’est tenu content, en a quicté et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier susd., et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le premier jour de decembre avant midy mil six cens ung, et a signé :
Vedet
Chapelain, Le Vasseur »

Lettre concernant le transfert du château de Saint-Germain-en-Laye au ministère d’Etat

« Intendance militaire de la 1ère division
Service de la Justice militaire
Paris, le 2 août 1855
A monsieur Guillaumot, chef de bataillon du Génie, inspecteur général des travaux au ministère d’Etat et de la maison de l’Empereur, à Paris
Monsieur le Commandant,
J’ai l’honneur de vous informer que M. le ministre de la Guerre a autorisé, à la date du 30 juillet dernier, suivant les conclusions du procès-verbal de cession,
1° l’abandon au ministère de la Maison de l’Empereur des six flambeaux d’église et des deux tableaux qui ont été donnés par la reine Amélie pour la décoration de la chapelle du pénitencier militaire de Saint-Germain-en-Laye, supprimé,
2° le maintien provisoire du sergent-major Cavalezy dans les fonctions de portier du château, à la condition que la solde de cet agent sera supporté par le ministère de la Maison de l’Empereur pendant tout le temps qu’il passera à Saint-Germain.
Ce sous-officier a reçu sa solde jusqu’au trente-un juillet et, pour éviter un reversement ou un virement de fonds, je vous adresserai un certificat de cessation de paiement à cette date, qui est du reste celle de la notification de la décision de M. le ministre de la Guerre. Cavalezy sera ainsi payé, par vos soins, à partir du premier août.
Recevez, Monsieur le Commandant, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le sous-intendant miliaire »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-Secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 28 mars 1907
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
En réponse à la note du 11 de ce mois, le chef de bureau soussigné a l’honneur de faire connaître à son collègue, Monsieur Caux, que la somme de 172006 f. réservée dès 1902 sur le crédit des Monuments historiques pour la restauration du château de Saint-Germain a été employée jusqu’à concurrence de 146415 f. 66.
Il reste dont actuellement un disponible de 25590 f. 34, sur lequel il y a lieu toutefois de déduire les rabais consentis par les entrepreneurs. Ces rabais se montent à 22631 f. 98 et, de ce fait, la somme nette qui reste réservée sur le crédit primitif de 172006 f. est réduite à 2958 f. 36.
M. l’architecte Daumet a d’ailleurs reçu tous les renseignements utiles à cet égard. Ces renseignements sont en effet contenus dans le bordereau de liquidation partielle des travaux de l’édifice qui lui a été transmis le 2 février dernier.
Le soussigné croit devoir ajouter que par dépêche du 20 mars 1906 M. l’architecte Daumet a été informé que, dans le cas où le programme des travaux nécessiterait l’emploi intégral des fonds réservés sur le crédit des Monuments historiques, il aurait à soumettre pour 1907 un devis des ouvrages complémentaires dont le montant ne saurait être supérieur aux rabais précités de 22631 f. 98 consentis par les divers entrepreneurs. »

Lettre concernant la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Je suis obligé, Monseigneur, de vous donner advis que sy vous ne voullez pas faire la despence, cette année, de faire amasser du gland pour semer, qu’il y en a dans la forestz pour faire la vente d’une glandée, quy produira de l’argent au Roy et quy sera perdu, car pour les bestes fauves il en reste suffisamment dans les taillis que l’on ne peust ramasser. Le temps prese d’avoir vostre ordre, et mesme cela devroit estre faict, à cause des grands ventz quy font tout tomber, non seullement le grand mais le boys sec. Je me suis donné l’honneur de vous escrire sur le faict des ventes, pour scavoir sy vous approuvez le retardement que j’en ay faict.
Berryer
A Saint Germain, ce Vme octobre 1673 »

Récit par Henri Moulin de la visite de la reine Victoria au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 34] La reine [Victoria] fit encore une autre visite aux environs de Paris ; mais une visite pieuse, et une sorte de pèlerinage à Saint-Germain-en-Laye. Saint-Germain vit aujourd'hui de souvenirs ; mais il se rappelle toujours avoir été le séjour des rois. François Ier y bâtit un château qui existe encore ; Henri IV en bâtit un autre, dont il ne reste plus qu'un pavillon et des murs de soutènement ; Louis XIII y mourut, Louis XIV y naquit ; et l’on sait qu’il fut sur le point d’y construire Versailles. Mlle de la Vallière s’y retira, Jacques II y vécut et y mourut en anachorète.
C'était le tombeau et l’appartement de cet infortuné Stuart que la reine venait visiter. Mais elle fit d'abord une pointe dans cette forêt giboyeuse, peuplée de daims, de cerfs, de chevreuils, de lièvres et de faisans ; elle fit une halte dans un ancien pavillon de François Ier, [p. 35] aujourd’hui restauré et connu sous le nom de relais de chasse de la Muette ; puis elle revint par cette admirable terrasse de Le Nôtre, d’où l’œil embrasse la plus magnifique perspective des environs de Paris. Il y avait pour la reine deux souvenirs anglais à Saint-Germain : l’un était le tombeau du roi Jacques [Le tombeau contient les inscriptions suivantes tout-à-fait dans le goût de l’époque :
« Regio cineri pietas regia.
Ferale quisquis hoc monumentum suspicis,
Rerum humanarum vices meditare :
Magnus in prosperis, in adveris major,
Jacobus II anglorum rex,
Insignes aerum dolendaque nimium fata,
Pio, placidoque obitu exsolvit,
In hac urbe,
Die XVI septembris, anno 1701,
Et nobiliores quaedam corporis ejus partes.
Hic reconditae asservantur.
Qui priùs augustâ gestabat fronte coronam,
Exiguä nunc pulvereus requiescit in urnä.
Quid solium, quid et alta juvant ! Terit omnia lethum.
Verùm laus fidei ac morum haud peritura manebit !
Tu quoque, summe Deus, regem quem regius hospes
Infaustum excepit, tecum regnare jubelis. »], élevé dans une chapelle latérale de l’église, et l’autre était l’appartement du roi exilé.
Il y a dans le vieux château, d’un aspect triste et sévère, une chapelle ogivale qui date de François 1er, que Louis XIV avait fait dorer et orner de peintures [p. 36] des plus grands maîtres : c'est certes ce qui reste de plus curieux dans ce lugubre donjon. L'appartement de Jacques Il n'offre rien d'intéressant : sa chambre est une véritable cellule et son oratoire un oratoire d'ermite.
En haut, est une chambre que l'on indique comme ayant été momentanément habitée par Mlle de la Vallière, cette petite violette qui se cachait sous l'herbe ; non plus, il est vrai, par la maîtresse du grand roi ; mais bien par la future sœur Louise de la Miséricorde, cherchant un asyle qui fût un intermédiaire entre le palais des rois et le cloître des Carmélites dans lequel elle devait s'enfermer pour toujours. La reine d'Angleterre voulut visiter ce petit appartement comme celui de Jacques II ; mais là se borna sa visite ; elle n’entra point dans l'église, et ne visita pas le tombeau du roi, lequel du reste était en réparation.
De Saint-Germain, la reine retourna à Versailles. »

Moulin, Henri

Notes sur le musée de Saint-Germain-en-Laye

« « On a beaucoup parlé, dit le Pays, du musée gallo-romain que l’on établit au château de Saint-Germain, mais nous croyons que l’on s’est fortement aventuré en prédisant une inauguration pour le 15 août prochain. Par une faveur spéciale, nous avons pénétré dans la grande salle des fêtes de François Ier où il est installé, et, à part une collection d’antiquités remontant à l’âge de Pière donnée par le roi de Danemark, nous pouvons affirmer que la plupart des vitrines sont encore très peu garnies.
Bien qu’on en ait dit, le musée Campana n’a rien fourni à celui de Saint-Germain et ne lui fournira absolument rien. Le premier se compose d’objets étrusques, grecs et romains, tandis que le second, essentiellement français, a pour but de mettre sous les yeux des personnes qui s’intéressent aux origines de notre histoire tous les objets que l’on pourra trouver se rapportant à l’industrie, à l’agriculture ou à la religion des Gaulois, ainsi qu’aux moyens dont ils se servaient pour faire la guerre.
Les fouilles pratiquées dans les localités où l’on suppose rencontrer des traces de la domination gauloise, plusieurs emprunts aux musées du Louvre, des échanges avec les divers musées de France, telles sont les sources où la collection gallo-romaine de Saint-Germain doit s’approvisionner.
M. le comte de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-Arts, dont le génie éclairé et le zèle sont si précieux en pareille circonstance, et M. Longperrier, conservateur des antiquités au Louvre, si renommé par sa science archéologique, ont imprimé une activité très grande à différents travaux, mais les fouilles sont si lentes, les correspondances avec les conservateurs des musées sont si étendues, qu’il serait téméraire de vouloir assigner une époque à l’organisation définitive du musée. »
On lit, sur le même sujet, dans le Constitutionnel :
« M. Millet, architecte, travaille avec activité à la restauration du vieux château de Saint-Germain.
Le château est remis en son état primitif rue des Ursulines, c’est-à-dire tel qu’il était au moyen âge et encore sous le règne de François Ier.
Déjà l’angle sud-ouest, où est un beffroi, est à très peu restauré avec ses créneaux, mâchicoulis, meurtrières, tour engagée, etc. etc.
Dans l’intérieur, l’habitation du concierge, à gauche du grand guichet, et deux belles salles du musée gallo-romain à droite et au rez-de-chaussée, sont complètement restaurées et remises dans le plus parfait état.
Les deux salles du musée sont déjà pleines d’objets de la curieuse époque de transition de notre pays, époque si peu connue encore. »
Le Constitutionnel, ou plutôt son correspondant, fait quelques erreurs dans ce dernier article. Le château de Saint-Germain ayant été entièrement construit sous François Ier, il ne rappellera le style du moyen âge que par des fenêtres du XIVe siècle à la partie supérieure de la tour de Charles V ; le campanile ou clocheton qui la surmonte n’a jamais mérité le nom de beffroi, n’est destiné qu’à renfermer les cloches de l’horloge, ne date que de François Ier et conservera le même style. Quant à la partie où se font les travaux actuels (une faute d’impression nécessairement), c’est l’angle nord-ouest et non pas sud-ouest qu’il faut lire.
Dans l’intérieur, les galeries du rez-de-chaussée n’ont été restaurées, ou pour mieux dire appropriées, que relativement à l’installation provisoire, dont elles ne sont en ce moment qu’une série de dépôt pour les collections gallo-romaines qui commencent à garnir ces deux salles ainsi que les vitrines disposées au premier étage dans la salle des fêtes.
Quant au Pays, nous sommes d’autant plus d’accord avec lui sur l’époque de l’inauguration du musée que nous recevons à l’instant une communication officielle de M. Rossignol, conservateur adjoint des Musées impériaux, chef de service, qui nous prie de mettre, par la publicité de notre feuille locale, le public en garde contre cette prétendue inauguration, fixée, disait-on, au 15 de [p. 130] ce mois, et dont on ne saurait avec certitude indiquer l’époque précise.
Nous devons dire enfin, en réponse au paragraphe du même article où il est question du musée Campana, que les objets en provenant seront rares, il est vrai, au musée de Saint-Germain, mais que cependant quelques-uns d’entre eux, d’origine essentiellement gallo-romaine, y feront nécessairement retour. »

Acte de baptême d'Anne Thierry dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le deuxiesme jour d’avril 1642, furent suppléées dans la chapelle du chasteau viel les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Anne, née du premier jour de juin 1641, de la paroisse de Saint Severin à Paris, fille d’honorable homme Philippes Thyerry, bourgeois de ladicte ville, et de dame Marie Secqueville, sa femme, seconde nourrice de monseigneur le Daulphin, le parrain tres reverend prelat messire Dominique Seguier, evesque de Meaux, conseiller du Roy en ses conseils et son premier aumosnier, et la marreine tres illustre princesse Anne Morice d’Austriche, reine de France et de Navarre, par madame de Brassacq, dame d’honneur de Sa Majesté, commise agissante pour sa personne.

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

Notes sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« La restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, entreprise depuis l’année dernière, se poursuit activement. Déjà, le donjon, dernier vestige des additions faites par Charles V, réapparaît dégagé des bâtiments dont Mansart l’avait enveloppé il y aura bientôt deux siècles, et trois travées refaites dans le style de la Renaissance offrent du côté des jardins un échantillon de ce qui sera le monument quand il sera terminé.
Le château de Saint-Germain, en tant qu’édifice Renaissance, date de l’époque où la brique commençait à être employée comme enjolivement, aussi n’y figure-t-elle qu’en ligne ornementales, tandis que plus tard elle usurpe le principal rôle dans les constructions, ne laissant plus figurer la pierre qu’aux angles, aux voussoirs et aux refends, comme à la place Royale et à la mairie de Charenton.
L’étage en mâchicoulis qui domine l’escarpe et sert comme de soubassement aux appartements supérieurs a été transformé en galerie, sorte de chemin de ronde que soutient une série d’arceaux et qu’éclairent des ouvertures carrées. Sa partie supérieure forme une terrasse continue où s’ouvrent les fenêtres du premier étage.
Chacune des travées des étages supérieures est séparée par des éperons ouvrés en pilastres saillants et destinés à contrebuter les retombées de la voûte intérieure. Les fenêtres du premier étage sont de grandes baies cintrées ornées de filets en briques au tableau et surmontées d’un fronton angulaire accusé de la même façon. Ce premier étage est terminé par un entablement dont les ressauts sont également en briques et la frise en pierre. Au-dessus existe un étage en attique dont les baies cintrées s’ouvrent en retraite d’arcs de décharge. Plus haut, règne une balustrade de pierre dont les butées s’élevant à l’aplomb des pilastres servent de socles à des vases élégants ; à l’aplomb des fenêtres, les balustres sont alternés par des médaillons ouvrés portant en relief les uns la Salamandre, d’autres l’initiale de François Ier, et d’autres encore l’initiale de l’Empereur.
Au-dessus du donjon, qui malheureusement fait une assez triste figure, dominé qu’il est par les bâtiments voisins, au-dessus du donjon se dresse le beffroi, svelte colonnette annelée dont le chapiteau est surmonté d’un campanile. Du côté qui regarde la place, ce donjon est accosté par une tour ronde engagée, qui sert de cage d’escalier. Cette tour est ajourée au centre par une petite fenêtre aux saillies de briques, et des rosaces percées dans une sorte d’attique en éclairent le palier supérieur. Le tout est coiffé d’une calotte en section sphérique.
Les autres pavillons d’angle, bâtis sous Louis XIV, seront successivement démolis comme celui du donjon, et remplacés par des tours polygonales, afin de rendre aux quatre faces du château la pittoresque physionomie qu’il possédait avant d’avoir été dénaturé par la transformation de 1680.
La chapelle, une des plus curieuses parties du vieil édifice, sera débarrassée des placages qui la masquent d‘un côté, afin de lui restituer son style primitif. Cette chapelle, bâtie sous Louis IX, est par conséquent de la seconde moitié du XIIIe siècle. Ses baies, qui du côté de la cour ont conservé leur forme première, sont quadrilatères, mais divisées par un réseau de nervures qui y ferment des rosaces, des quatre-feuilles et des ogives, c’est une guipure pétrifiée ; chaque baie s’ouvre en retraite de hauts contreforts. A l’intérieure, cette petite église, malgré le ridicule mobilier qu’on lui a donné sous la Restauration, a conservé ses formes architecturales. La voûte en a été repeinte par Vouet.
Le musée gallo-romain, dont la création coïncide avec la restauration du château de Saint-Germain, est en voie de formation ; on l’installe provisoirement dans la salle des gardes et dans la galerie des fêtes, qui depuis porta le titre de salle de Mars et qu’on nomme maintenant galerie [p. 140] François Ier. Cette immense salle sera dallée avec toutes les anciennes mosaïques qu’on a pu recueillir.
Parmi les collections qui donneront à ce musée une valeur historique et artistique toute particulière, figurent celles déjà considérables d’armes et d’instruments domestiques en pierre et en bronze. A côté des objets trouvés en France, sera exposée la belle série d’objets analogues donnés à l’Empereur par le roi de Danemark, et qui offriront un point de comparaison très curieux du point de vue ethnologique.
En second lieu vient la collection de M. Boucher de Perthes, si connu par ses travaux archéologiques, puis les trouvailles faites dans les fouilles nombreuses opérées à diverses époques sur plusieurs points de la Gaule ; enfin, des pierres, des bijoux, des sceaux, des monnaies et des médailles formant une curieuse collection numismatique gallo-romaine ; des vases en verre, des statuettes en pierre et de bronze, des poteries, des briques, des spécimens de mortier peint ou à relief, pour décoration intérieure des habitations, aideront à mieux faire connaître les mœurs des premiers habitants de la vieille Gaule.
L’installation de ces collections dans la galerie de François Ier n’est que provisoire, il ne sera possible de s’occuper des aménagements définitifs que lorsque les travaux extérieurs seront terminés.
(Le Siècle) »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 avril 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Par une lettre en date du 13 février dernier, j’ai eu l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Je vous ai signalé que le devis de 172006 francs établi pour la restauration de cet édifice devait être considéré comme ayant pris fin et remplacé par un autre montant à 55140 f. 47, dont je vous ai adressé la copie, établie d’après les nouvelles résolutions prises par la commission des Monuments historiques.
Comme le tiers de l’année est déjà écoulé, je vous demande de vouloir bien me notifier dans le plus court délai possible l’allocation du crédit de 55140 f. 47 qui m’est nécessaire pour pouvoir terminer cette année la restauration qui m’est confiée.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Arrêt du Conseil autorisant une construction à Saint-Germain-en-Laye moyennant le logement des chevaux du roi

« Veu l’advis des tresoriers generaulx de France establiz à Paris donné suivant le renvoy à eulx faict de la requeste presentée par Lazare Chappel, maistre du logis de Sainte Catherine de Saint Germain en Laye, auquel loge ordinairement l’escurie du Roy, à ce que, en consideration de ses services et pour luy donner moyen de mieulx loger les chevaulx de lad. escurie, il pleust à Sa Majesté luy permettre de faire accroistre l’escurie dud. logis et bastir sur une petite place qui est joignante lad. escurie appellée antiennement la vieille boucherie, qui n’est que de quatre perches ou environ, ne servant qu’à receptacle d’immondices, le Roy en son conseil a permis et permet aud. suppliant de bastir et accroistre l’escurie dud. logis sur lad. place vague de la longueur, largeur et allignement speciffié aud. advis, appelé le voyer ordinaire pour prendre led. alignement, à la charge d’en paier par chacun an à la recepte du domaine de Paris XII d. parisis de cens et XII d. parisis de rente et d’y loger les chevaulx de la grande et petite escurie de Sa Majesté lors qu’elle sera aud. Saint Germain. »

Récit par John Sanderson de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 231] We now went two leagues and a half further to St. Germain, and walked upon its elegant Terrace. The [p. 232] Pretender is buried here, and several of the little Pretenders ; and in going along we looked at the Machine de Marli, which desires to be remembered to the Falls of Niagara. The water is climbing up an immense hill by dribbles to supply the little squirting Cupids at Versailles.
St. Germain was once the seat of the pleasures and magnificence of the Grand Monarch. He left it, because St. Denis, standing upon a high eastem eminence, overtopped his palace, a memento mori amidst the royal cups. Kings do not choose that these telltales of mortality shall look in at their windows. »

Sanderson, John

Rapport concernant la nomination d’un concierge au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Paris, le 7 août 1855
Rapport à monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le château de Saint-Germain, qui servait de pénitencier militaire, venant d’être remis par l’administration de la Guerre à celle du ministère d’Etat, le sous-officier qui remplissait les fonctions de concierge doit quitter ce porte et il doit partir dans un bref délai, par suite d’un congé de convalescence qu’il a obtenu. Il importe que le château de Saint-Germain ne soit pas abandonné et qu’il soit gardé par un agent du ministère d’Etat. Mais l’affectation de ce monument n’étant pas encore fixée, j’ai pensé que la nomination d’un concierge titulaire devait être ajournée, et qu’il suffisait pour le moment d’y placer un gardien provisoire.
Le sieur Bague, ex-adjudant sous-officier du pénitencier, avait demandé la place de ce concierge. Les renseignements pris sur cet ancien militaire, qui a trois jeunes enfants à sa charge, étant satisfaisants, surtout en ce qui concerne l’intégrité et la fermeté, j’ai pensé qu’il pourrait remplir convenablement ce poste.
J’ai, en conséquence, Monsieur le Ministre, l’honneur de vous prier de vouloir bien m’autoriser à constituer le sieur Bague gardien provisoire du château de Saint-Germain et à lui accorder une indemnité de trois francs cinquante centimes par jour à partir du 9 de ce mois.
Si Votre Excellence adopte ma proposition, je la prierai de donner son approbation au présent rapport.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Alfred Blanche »

Il est noté en marge : « Approuvé, le 7 août 1855, le ministre d’Etat, Achille Fould »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Anne Le Roy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le dixiesme jour de novembre mil six cents quarente deux, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du viel chasteau à Louys Anne, aagé de neuf à dix ans, ondoyé en la ville de Monts en Hainault du dix neufiesme jour d’octobre mil six cents trente trois, fils de noble homme François Le Roy, tresorier et recepveur general des Estats dudict pays de Hainault, et de damoiselle Catherine Faminet, sa femme ; le parrein des ceremonies tres illustre prelat messire Philippes Coespean, evesque et comte de Lysieux, la marreine tres haulte, tres puissante et religieuse princesse Anne Morice d’Austriche, reyne de France et de Navarre. »

Récit d’une visite de l’impératrice au château de Saint-Germain-en-Laye

« Mardi soir, vers sept heures, S. M. l’impératrice est venue faire à Saint-Germain une visite aussi courte qu’inattendue. Partie de Saint-Cloud avec plusieurs personnes de sa suite sur le nouveau yacht de plaisance, le Puebla, à bord duquel la famille impériale a fait déjà plusieurs promenades d’essai, elle est venue prendre terre au Pecq, où trois voitures de la Cour, breacks de chasse découverts, l’attendaient sur le quai. Elle est ensuite montée à Saint-Germain et est descendue au château, où elle a été reçue par MM. le général de Girardin, Beaune, attaché aux musées impériaux, Ricateau, économe du château, et Rossignol, conservateur-adjoint en service à Saint-Germain, qui ne réside pas au château mais qui est accouru aussitôt qu’il a pu être prévenu de la présence de S. M.
L’Impératrice était accompagnée de M. Mérimée, sénateur, membre de l’Institut et archéologue distingué, et de plusieurs personnes de son service, et nous avons cru reconnaître parmi les dames de sa suite la princesse d’Essling, grande maîtresse de sa maison, et madame de Saulcy.
Après une visite rendue très brève à cause de la nuit qui approchait, l’Impératrice et les personnes qui l’accompagnaient ont fait, en longeant la Terrasse, une promenade qui nous a paru se diriger dans la direction du château du Val et du rendez-vous de chasse de la Muette, puis les trois voitures longeant la Terrasse, à l’intérieur de la forêt, en sont sorties par la grille qui donne sur les jardins anglais, et ont repris par celle du Boulingrin la route qui descend au Pecq où le yacht attendait les illustres passagers. »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

Récit par Ludwig Rellstab de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 372] Auf die blendenden Herrlichkeiten von gestern ließ ich heut einen ganz entgegengesetzten Genuß folgen. Bei dem schönsten Frühlingswetter fuhr ich auf der [p. 373] Versailler Eisenbahn rechten Ufers nach St. Germain. Es ist berühmt wegen seiner schönen Lage, aber doch nicht berühmt genug, denn ich wüßte kaum eine reizenderen, eigenthümlicheren Punkt, wo Natur und Anbau so Hand in Hand gingen, um das Schöne herzustellen. Schon der Weg bis dahin is reizend. Man fährt zwischen Weinbergen, Landhäusern, Gärten dahin, mit immer wechselnden Ausftchten auf die viel gekrümmte Seine. Man benutzt ihren Strom mehrfältig, und hält endlich an demselben, am sogenannten Pecq (den die Franzosen beiläusig Pé aussprechen) einem Oertchen am diesseitigen Ufer, von dem aus wir das Städtchen St. Germain gegenüber an und auf der Anhöhe liegen sehn. Hier nehmen uns Omnibus in Empfang, führen und über die Seinebrücke und das jenseitige, steile, wohl gegen zweihundert Fuß hohe Ufer auf einem zwischen Weinbergen und Gärten hindurch gewundenen Wege hinan. Bei dieser Fahrt bis vor das Thor zu sehn, die uns indeß durch Nichte, als durch einige, recht stattliche öffentliche Gebäude, eine Kirche, ein Stadthaus, ja sogar ein Theater, auffällt. Die Theater siud jetzt wie Brennnesseln, sie wuchern überall. Der Wagen hält vor dem Eingang des Schlosses. Dasselbe ist durchaus alterthümlich, es hat kleine Festungsmauern, ist mit eine und ausspringenden Winkeln [p. 374] angelegt, und von einem röthlich graven Stein erbaut, der das Auffallende und Seltsame des Ganzen noch vermehrt. Mir haben diese Gebäude einen ungleich größeren Reiz, als die neuen, oder frisch erhaltenen Schlösser mit ihrer koketten Pracht, und zur Staffage einer Landschaft vollends siud sie bei weitem günstiger. Dennoch sollte das Schloß von St. Germain nicht grade so verfallen, daß man jetzt ein Militair Gesängniß daraus gemacht hat. Dazu wahrlich bauten sich die Ahnen unsrer Könige nicht an den schönsten Punkten an, dazu schufen sie nicht mit ungeheuren Rosten diese herrlichen Terrassen, daß man, wo die Götter der Erde zu ihrer Lust weilten, die ärmsten Sclaven derselben zu ihrer Strase einwohne. Ist einmal Blut und Schweiß der Menschheit zur Herstellung des Schönen geflossen, so erneuert und verdoppelt sich der Frevel, wenn man es ihr nicht zu Gute kommen läßt. Aber das geschieht auch noch, denn der Garten von St. Germain, offenbar immer das Schönste, und nicht wieder herzustellen, wird der Stadt erhalten. Und wahrlich er ist der reizendste von allen in der Umgegend von Paris, durch seine unbeschreiblich schöne Lage. Ich will der hohen alten Bäumen, der schattendunkeln Laubgänge, der sanften Rasenteppiche gar icht gedenken, denn diese sinden sich auch in den andern Gärten, wiewohl kaum so schön. Aber der Blick von der Terrasse ! [p. 375] Er ist wahrhast italienisch zu nennen ! Weithin überschaut man die freie Krümmung des schönen Stromes, zwischen Weinhügeln und Gärten, eine Menge schimmernder Flecken und Landhäuser blinken aus dem Grün der Umbüschungen. Zur rechten steht man die Wasserleitung von Marly, mit ihren hohen Bogen ; gegenüber die prächtige Höhe der Mont Valerien, in der Ferne den graven Montmartre. Eben so anmuthig und romantisch ist der Bordergrund auf dem steilen Ufer der Seine, der sich in Terrassen abdacht, die mit Gärten und Billen bedeckt stud. Der Schloßgarten selbst zieht sich diese steile Höhe hinunter, und auf vielfach gewundenen und gebrochenen Steintreppen können wir von hier aus die Seinebrücke wieder erreichen, ohne die Stadt zu berühren.
Ich machte heut noch viele Abschiedsbesuche, doch der von St. Germain wurde mir fast am schwersten. Bon allen Landschaften um Paris ist diese unbedingt die schönste die ich bisher gesehn, und sollte ich ein Bewohner von Paris werden, so müßte ich wenigstens den Sommer Hindurch in St. Germain sein ! »

Rellstab, Ludwig

Lettre concernant une demande d’utilisation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Minute de lettre du 11 août 1855
Monsieur l’inspecteur général des Travaux à M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Par dépêche en date du 9 de ce mois, vous demandez l’autorisation de disposer de la cour du château de Saint-Germain pour en faire une salle de concours musical le 19 août, à l’occasion de la fête de S. M. l’Empereur.
S. E. le ministre d’Etat, à qui j’ai dû donner connaissance de votre demande, a jugé que le château est en trop mauvais état pour qu’il soit possible d’y laisser pénétrer, même dans la cour.
J’ai donc le regret de ne pouvoir vous être agréable en cette circonstance, mais j’espère que l’administration municipale trouvera facilement un local pour remplacer celui que je ne puis laisser à sa disposition.
Agréez, Monsieur le Maire, etc.
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis XIV dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le mardy vingt et uniesme jour d’avril mil six cents quarente trois, furent supplées les ceremonies du saint sacrement du baptesme dans la chapelle du chasteau viel de Saint Germain en Laye par tres illustre et reverend prelat messire Dominique Seguier, evesque de Meaux, conseiller du Roy en ses conseils et son premier aumosnier, es presences de grande grande quantité de prelats revestus de leurs habits de prelature, princes et seigneurs de la cour, et d’officiers de Sa Majesté, à tres hault et tres illustre prince Louys de Bourbon, nay du cinquiesme jour de septembre mil six cents trente huict, Daulphin de France, fils aisné de tres puissant et victorieux prince Louys de Bourbon, treiziesme du nom, roy de France et de Navarre, absent à cause de sa grande maladie, et de tres illustre et tres vertueuse princesse Anne Morice d’Austriche, sa femme, reyne, assistante et presente ausdictes ceremonies, le parrein eminentissime personnage messire Jules Mazarini, cardinal de la sainte Eglise romaine, conseiller du Roy en ses conseils, et la marreine tres haulte et tres puissante dame madame Charlotte Margueritte de Monmorency, femme de tres hault et tres puisasnt prince Henry de Bourbon, premier prince du sang, laquelle a donné le nom de Louys. »

Quittance pour des ouvrages de peinture faits au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Loys Poisson, peinctre ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Henry Estienne, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de neuf cens livres tournois en [vide] à lui ordonnée sur les ouvraiges de peinctures, dorures et enrichissemens par luy faictes et qu’il continue faire en la superficie de la voulte de la gallerye neufve de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye du costé du Pecq, ensemble pour les peinctures des tableaulx et lambris d’icelle gallerye, et ce outre et par dessus la somme de VIIIm troys cens livres tournois par luy cy devant receue, de laquelle somme de IXc livres il se tient contant, en quicte led. sieur Estienne, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le premier jour de janvier, avant midy, mil six cens unze, et a signé.
Poisson, Herbin
De Monhenault »

Rapport sur les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Commission des Monuments historiques
Rapport à la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Séance du 10 mai 1907
Monsieur l’architecte Daumet soumet à l’approbation un devis estimatif s’élevant à 57140 f. 47 destiné à terminer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye commencée en 1862.
Cette estimation comprend les travaux suivants :
Pour la maçonnerie, quelques reprises aux soubassements et aux fenêtres du rez-de-chaussée de la façade ouest ; l’établissement d’une clôture en pierre à l’entrée de la galerie à droite du passage à voitures ; le démontage et la repose en nouvel emplacement du cadran extérieur de l’horloge ;
Pour la charpente, la démolition de la flèche de la chapelle ;
Pour la couverture, les raccords du comble après l’enlèvement de la flèche ;
Pour l’horlogerie, le changement de l’emplacement de l’horloge ;
Enfin divers travaux de menuiserie et de serrurerie.
La commission, dans sa séance du 25 janvier dernier, ayant décidé la plupart de ces travaux, nous proposons l’approbation du devis en question, par lequel on terminera la restauration du château de Saint-Germain et dont les fonds pourront être à la charge du service des Monuments.
Paris, 8 mai 1907
Selmersheim »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 205] M. le ministre des Travaux publics a fait connaître qu'il serait nécessaire de pourvoir à bref délai à la réfection de la tourelle d'escalier située dans la cour du château et, considérant cette opération comme intimement liée à la restauration de la chapelle, a transmis à son collègue des Beaux-Arts un nouveau projet étudié par M. Daumet en vue de l'exécution des travaux en le priant de le soumettre à l'examen de la commission.
M. Selmersheim, rapporteur en ce qui concerne la partie du projet relative à la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l'escalier de la Renaissance contigu, est d'avis d'écarter les propositions de l'architecte, dont le résultat serait de faire disparaître l’œuvre de la Renaissance pour faire place à une porte neuve, et d’inviter l'architecte à dégager autant que possible les restes du Moyen Âge en les laissant dans l'état fruste où ils ont été trouvés et à respecter la disposition ancienne.
M. l’inspecteur général indique en même temps comment une autre porte reproduisant les éléments de la première pourrait être établie dans la travée correspondante au sud où subsistent deux assises des piédroits d'une porte semblable.
Pour l'achèvement de la restauration de la chapelle, M. le ministre des Travaux publics rappelle que l'administration des Beaux-Arts s’est engagée à prendre à sa charge la moitié de la dépense et que, d'après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58 478 francs resterait lui incomber de ce chef. Mais le nouveau devis de M. Daumet évalue à 276 172 francs cette partie de l'entreprise, soit une nouvelle dépense de 200000 francs à partager par moitié entre les deux départements. Sans contester la valeur [p. 206] des raisons qui, d’après l'architecte, justifient cette augmentation de la dépense, M. l'inspecteur général estime que, si l'administration des Beaux-Arts doit remplir les conditions de l'engagement pris par elle en 1874 pour payer sa part contributive dans la dépense de l'ancien devis, elle ne peut s’engager dans les mêmes conditions pour l'avenir qu’autant qu'il sera bien entendu qu'elle exercera directement, comme par le passé, son contrôle sur les travaux.
M. le directeur des Bâtiments civils demande ce qu'on doit entendre par le contrôle direct. Il est loin de s'y refuser puisqu’il a soumis le projet à l'examen de la commission, mais il ne peut concevoir que l'architecte reçoive de deux ministres des ordres qui pourraient être contradictoires.
M. de Baudot fait ressortir toute la différence qui existe entre voter l'approbation d'un projet ou en surveiller l'exécution : c'est à ce moment que s’exerce véritablement et utilement le contrôle.
M. le président entend que ce contrôle doit être exercé par l’inspecteur général des Monuments historiques, qui se concerterait avec l’inspecteur général des Bâtiments civils, pourrait visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux s'il ne les jugeait pas conformes à l’esprit de la commission.
M. le directeur des Bâtiments civils déclare accepter dans ces conditions le contrôle de la commission. Sur la demande de M. le directeur des Bâtiments civils, en ce qui concerne les 58000 francs restant dus sur le crédit des Monuments historiques, la commission est d'avis d'en répartir le paiement sur deux exercices, soit 30000 francs sur 1895 et le reste sur 1896. »

Marché pour l’entretien du grand parc de Saint-Germain-en-Laye et projet de marché pour l’entretien du jardin du Val

« Marché pour les labours et entretien des grands et petits plants du grand parc de Saint Germain en Laye, 20 août 1669
Devis des labours et ouvrages qui sont nécessaires de faire pour l’entretien des grands et petits plants des avenues et allées du grand parc à commencer en la présente année 1669 et continuer pendant trois années consécutives
Premièrement
Faire les premiers labours des grands plants de six pieds avec des besches partout où il se pourra et le surplus avec des houes
Les seconds labours les faire au mois de juillet avec les houes fourchues et des serfouelles
Faire les troisiemes labours au mois de novembre comme les premiers qui ce doivent faire au mois de mars
Esbourjonner tous lesdits grands plants pendant les deux sèves, les eslaguer pendant l’hyver à la manière que Balthasard d’Ambresne, jardinier flament, l’indiquera, escheniller tous lesdits arbres, emporter les essenilles et les brusler, soudre la charmille qui est plantée dans les rigolles entre les arbres nouveaux plantez.
A l’esgard des petits plants, il fault faire les premiers labours au mois de mars avec les houes fourchues et des grandes pioches.
Faire les segonds labours au mois de juillet avec des serfouettes pour faire mourir les herbes qui se trouveront dans les rayons desdits petits plants.
Faire aussi les troisiemes labours comme les premiers, qui se doivent faire au mois de mars, et regarnir de petits plants dans les rayons sous les endroits où il en manquera en faisant ces derniers labours. Lesd. petits plants seront fournis par Sa Majesté.
Furent présens Henry Dupuis et Louis Houdoin, jardiniers demeurant scavoir ledit Dupuis rue Baffray, fauxbourg Saint Anthoine, et ledit Houdoin à Versailles, de présent à Paris, lesquels ont faict marché, promis et promettent au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Seignelay et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, commandeur et grand trésorier de ses ordres, secrétaire d’Estat et des commandemens de Sa Majesté, controlleur général de ses finances, surintendant et ordonnateur général des Bastimens, arts et manufactures de France, demeurant à Paris, en son hostel sciz rue Neuve Saint Eustache, en la paroisse Saint Eustache, et acceptant, de faire les labours, eslaguer les arbres et les esbourgeonner dans les temps, saisons et ainsy qu’il est porté au devis cy devant escript, pendant trois années qui ont commencé au jour Saint Jean Baptiste dernier et qui finiront à pareil jour de l’année que l’on comptera seize cens soixante douze. Ce marché faict moyennant, scavoir, pour trois labours par chacune des trois années […], et treize livres dix sols pour les trois labours de chacun an pour à compte vingt pieds pour passer et compasser pour arpent des petits plants aussy par chacune des trois années, lesquels prix seront payés ausdits entrepreneurs par le trésorier des Bastimens de Sa Majesté en exercice suivant les ordres dudit seigneur surintendant, au feur et à mesure qu’ils feront lesdits labours. Car ainsy. Ce fait en la présence de noble homme […] conseiller du Roy et controlleur general desdits Bastimens, aussy pour ce présent et comparant. Promettant. Obligeant chacun en droit soy, ledit seigneur surintendant en ladite qualité. Renonçant. Faict et passé scavoir par ledit seigneur Colbert au chasteau de Saint Germain en Laye en son appartement et par lesdits entrepreneurs en l’estude de Le Fouyn, l’un des notaires soubsignés, l’an mil six cens soixante neuf, le vingtième jour d’aoust, et ont signé
Colbert, Dupuis
Houduin
Lefebvre, Lefouin

Le sieur Coustillier, jardinier du Roy au pavillon du Val dans le parc de Saint Germain en Laye, s’oblige d’entretenir quatre cens dix huict thoises d’espalliers au pourtour des murs du jardin dudit pavillon, lesdits espalliers présentement plantez en pruniers, abricotiers, peschers, poiriers, pommiers, figuiers, muscats et bourdelots, fournir à ses despens de tous arbres de mesme espece de ceux qui mourront, et entretenir les treillages en bon estat jusques à ce que l’on soit obligé de les refaire de neuf ; que s’il arrive, par la force des vents ou autrement, qu’il s’abbatte quelque pand de mur qui entrainent et rompent lesdits treillages, ledit jardinier ne sera obligé de les retablir.
S’oblige d’entretenir les arbres fruitiers en buisson plantez autour des quarrez à platte bandes du jardin.
S’oblige d’eslever des melons, concombres, fraisiers et autres plantes et d’entretenir à ses despens le nombre de cloches, chassis, nattes et paillessons qui luy seront fournis pour une fois seulement.
S’oblige d’entretenir le potager garny de touttes sortes d’herbes potagères, sallades, artichaux et autres légumes, et un quarré d’asperges de 12 thoises de long sur 10 thoises de large, lequel quarré le jardinier s’oblige de mettre présentement en estat moyennant la somme de deux cens livres qui lui seront payés par-dessus le prix du présent marché pour une fois seulement, tant pour les terres qu’il faudra remuer que pour les fumiers et plants nécessaires pour garnir ledit quarré, qu’il s’oblige d’entretenir par le présent marché.
S’oblige d’entretenir les fleurs et plants de différentes espèces dans le parterre et dans les platte bandes de la principale allée du jardin.
S’oblige aussi d’avoir toujours trois hommes travaillant audit jardin.
Le tout moyennant la somme de douze cens livres par chacun an.

De la main de Perrault :
Monseigneur a ordonné de passer marché avec Henry Dupuis, Louis Houdoin, jardinier, suivant le devis cy joint moyennant la somme de cinq livres cinq sols le cent de thoisé des grands plans et treize livres dix sols l’arpent des petits plants à vingt pieds pour perches l’arpent.
Ce 5 juin 1669
Signé Perrault

En titre sur le revers de la feuille :
Marché pour l’entretien du jardin du pavillon du Val
A signer par Monseigneur »

Loi sur la Liste civile, qui accorde au domaine de la Couronne celui de Saint-Germain-en-Laye

« Du 12 décembre 1852
Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, empereur des Français, à tous présents et à venir, salut.
Avons sanctionné et sanctionnons, promulgué et promulguons ce qui suit :
Extrait du procès-verbal du Sénat.
Sénatus-consulte sur la Liste civile et la dotation de la Couronne
Titre premier
Section 1ère. De la Liste civile de l’Empereur et de la dotation de la Couronne.
Article 1er. La liste civile de l’Empereur est fixée, à partir du 1er décembre 1852, pour toute la durée du règne, conformément à l'article 15 du sénatus-consulte du 28 floréal an XII.

  1. La dotation immobilière de la Couronne comprend les palais, châteaux, maisons, domaines et manufactures énumérés dans le tableau annexé au présent sénatus-consulte.
  2. Les biens particuliers appartenant à l’Empereur au moment de son avènement au trône sont, de plein droit, réunis au domaine de l’État, et font partie de la dotation de la Couronne.
    [p. 16] 4. La dotation mobilière comprend les diamants, perles, pierreries, statues, tableaux, pierres gravées, musées, bibliothèques et autres monuments des arts, ainsi que les meubles meublants contenus dans l’hôtel du Garde-Meuble et les divers palais et établissements impériaux.
  3. Il est dressé par récolement, aux frais du trésor, un état et des plans des immeubles, ainsi qu'un inventaire descriptif de tous les meubles; ceux de ces meubles susceptibles de se détériorer par l'usage seront estimés. Des doubles de ces actes seront déposés dans les archives du Sénat.
  4. Les monuments et objets d'art qui seront placés dans les maisons impériales, soit aux frais de l’Etat, soit aux frais de la Couronne, seront et demeureront, dès ce moment, propriété de la Couronne.
    Section II. Conditions de la jouissance des biens formant la dotation de la Couronne
  5. Les biens meubles et immeubles de la Couronne sont inaliénables et imprescriptibles.
    Ils ne peuvent être donnés, vendus, engagés ni grevés d’hypothèque.
    Néanmoins, les objets inventoriés avec estimation, aux termes de l’article 5, peuvent être aliénés moyennant remplacement.
  6. L'échange de biens composant la dotation de la Couronne ne peut être autorisé que par un sénatus-consulte.
  7. Les biens de la Couronne et le trésor public ne sont jamais grevés des dettes de l’Empereur ou des pensions par lui accordées.
  8. La durée des baux, à moins qu'un sénatus-consulte ne l’autorise, ne peut pas excéder vingt et un ans ; ils ne peuvent être renouvelés plus de trois ans avant leur expiration.
  9. Les forêts de la Couronne sont soumises aux dispositions du Code forestier, en ce qui les concerne ; elles sont assujetties à un aménagement régulier.
    Il ne peut y être fait aucune coupe extraordinaire quelconque, ni aucune coupe des quarts en réserve ou de massifs réservés par l’aménagement pour croître en futaie, si ce n'est en vertu d’un sénatus-consulte.
    Les dispositions des articles 2 et 3 du sénatus-consulte du 3 juillet i852 sont applicables aux biens de la Couronne.
  10. Les propriétés de la Couronne ne sont pas soumises à [p. 17] l’impôt ; elles supportent néanmoins toutes les charges communales et départementales.
    Afin de fixer leurs portions contributives dans ces charges, elles sont portées sur les rôles, et pour leurs revenus estimatifs, de la même manière que les propriétés privées.
  11. L’Empereur peut faire aux bâtiments et domaines de la Couronne tous les changements, additions et démolitions qu’il juge utiles à leur conservation ou à leur embellissement.
  12. L'entretien et les réparations de toute nature de meubles et immeubles de la Couronne sont à la charge de la Liste civile.
  13. Sauf les conditions qui précèdent, et l’obligation de fournir caution dont l’Empereur est affranchi, toutes les autres règles du droit civil régissent les propriétés de la Couronne.
    Titre II
    Du douaire de l’Impératrice et de la dotation des princes de la famille impériale
  14. Le douaire de l’Impératrice est fixé par un sénatus-consulte, lors du mariage de l’Empereur.
  15. Une dotation annuelle de quinze cent mille francs est affectée aux princes et princesses de la famille impériale. La répartition de cette dotation est faite par décret de l’Empereur.
    Titre III
    Du domaine privé
  16. Le domaine privé de l’Empereur se compose des biens qu’il acquiert à titre gratuit ou onéreux pendant son règne.
  17. L’Empereur peut disposer de son domaine privé sans être assujetti aux règles du Code civil sur la quotité disponible.
    S’il n'en a pas disposé, les propriétés du domaine privé font retour au domaine de l’Etat et font partie de la dotation de la Couronne.
  18. Les propriétés du domaine privé sont, sauf l’exception portée en l’article précédent, soumis à toutes les règles du Code Napoléon ; elles sont imposées et cadastrées.
    [p. 18] Titre IV
    Des droits des créanciers et des actes judiciaires
  19. Demeurent toujours réservés sur le domaine privé délaissé par l’Empereur, les droits de ses créanciers et les droits des employés de sa maison à qui des pensions de retraite ont été accordées ou sont dues par imputation sur un fonds de retenues faites sur leurs appointements.
  20. Les actions concernant la dotation de la Couronne et le domaine privé sont dirigées par ou contre l'administrateur de ce domaine.
    Les unes et les autres sont d’ailleurs instruites et jugées dans les formes ordinaires, sauf la présente dérogation à l’article 69 du Code de procédure civile.
  21. Les titres sont exécutoires seulement sur tous les biens meubles et immeubles composant le domaine privé.
    Ils ne le sont jamais sur les effets mobiliers renfermés dans les palais, manufactures et maisons impériales, ni sur les deniers de la liste civile.
    Fait au palais du Sénat, le 11 décembre 1852.
    Le président,
    Signé Mesnard
    Les secrétaires,
    Signé T. de Lacrosse, Cambacérès, général Regnaud de Saint-Jean-d’Angely
    Vu et scellé du sceau du Sénat
    Signé T. de Lacrosse
    Mandons et ordonnons que les présentes, revêtues du sceau de l’État, et insérées au Bulletin des lois, soient adressées aux cours, aux tribunaux et aux autorités administratives, pour qu’ils les inscrivent sur leurs registres, les observent et les fassent [p. 19] observer, et notre ministre secrétaire d’Etat au département de la justice est chargé d'en surveiller la publication.
    Fait au palais des Tuileries, le 12 décembre 1852.
    Signé Napoléon
    Par l’Empereur, Le ministre d’Etat
    Signé Achille Fould
    Vu et scellé du grand sceau,
    Le garde des sceaux, ministre secrétaire d’Etat au département de la Justice,
    Signé Abbatucci
    Tableau des immeubles affectés à la Dotation de la Couronne :
    Les palais des Tuileries, avec la maison de la rue de Rivoli, n° 16, et l’hôtel, place Vendôme, n° 9, du Louvre, de l’Elysée, avec les écuries, rue Montaigne, n° 12, du Palais-Royal, et leurs dépendances.
    Les châteaux, maisons, bâtimens, terres, prés, corps de ferme, bois et forêts composant principalement les domaines de Versailles, Marly, Saint-Cloud, Meudon, Saint-Germain-en-Laye, Compiègne, Fontainebleau, Rambouillet, Pau, Strasbourg, Villeneuve-l’Etang, Lamothe-Beuvron, La Grillère.
    Les manufactures de Sèvres, des Gobelins, de Beauvais.
    Le garde-meuble à l’île des Cygnes.
    Les bois et forêts de Vincennes, Senart, Dourdan, Laigue.
    Vu et certifié conforme,
    Signé baron T. de Lacrosse
    Vu pour être annexé au sénatus-consulte du 12 décembre 1852
    Le ministre d’Etat,
    Signé Achille Fould »

Ministère d'Etat

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