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Bibliothèque nationale de France
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Lettre concernant l’avancée des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou et à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le lundy 13e septembre 1666
Je croy que monsieur Mascranny aura rendu conte à Monseigneur de l’estat où il a trouvé les ouvrages des pontz.
Celuy de Chatou est abandonné depuis huict jours et n’ayant point de responce de monsieur de Paris sur les plaintes que je luy en ai faicts incessemment, je suis venu icy où l’on m’a dict qu’il estoit party des le matin pour aller recevoir des ouvrages sur le chemin d’Orleans et qu’il ne reviendra de quatre jours. Ce qui m’a obligé d’aller trouver monsieur Hachette, auquel j’ay dict qu’il ne se faut point arrester aux promesses de Charpentier qui faict semblant de se beaucoup tourmenter pour avoir des bois et pieux necessaires pour ledict pont, et cependant ne s’en met point en peine, et qu’il y a plus de huict jours que je luy ay dict que le sieur Odeau en a quantité à Dangu, proche Saint Clair (sur la priere qu’il m’avoit fait de m’informer où il en pourroit trouver) et qu’il neglige d’y envoyer.
Led. sieur Hachette m’a dict qu’il alloit faire une ordonnance contre led. Charpentier et qu’il rendra conte à Monseigneur des ordres qu’il doit donner pour ce sujet.
L’ouvrier à qui led. sieur de Paris donna ordre mardy dernier de me venir trouver pour avoir des dosses pour garnir les pallées de la chaussée de Saint Germain n’est point venu. J’en ay aussy parlé aud. sieur Hachette affin qu’il donne ordre aud. restablissement.
Je faicts restablyr les lambrys de la gallerye des villes et remettre les tableaux en leur place.
Je prends tous les jours quelques heures pour veriffier les partyes des ouvriers, ce que je faicts avec beaucoup d’exactitude, affin que, quand monsieur Perault viendra, il les puisse examiner avec plus de facilité.
L. Petit
Le sieur Du Chauffour m’a promis ce matin que mercredy il augmentera le nombre de ses ouvriers. Il n’y en a presentement que 22 ouvriers ; Il m’a dict qu’il alloit achetter deux batteaux pour moiser les pallées par le bas et qu’il donnera ensuitte ordre pour se servir des trois qu’il a achetté. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 10] A [Pierre Turlin, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de trois mil une livres douze sols pour employer au fait de sad. charge, mesmes pour avec VIm l. qu’il a cy devant receue suivant l’ordonnance du 12 octobre 1667 faire celle de IXm l. pour le parfait paiement des frais et despences qui ont esté [f. 10v] faictes pour le balet que Sa Majesté a fait danser dans la salle du vieux chateau de Saint Germain sur la fin d’octobre 1667 suivant les memoires et parties arrestées par le sieur comte du Lude, premier gentilhomme de la chambre du Roy, cy : IIIm I l. XII s.
[…]
A me Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, aussi tresorier general de l’Argenterie du Roy, la somme de vingt neuf mil huit cens trente quatre livres sept sols que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour avec XLIXm l. dont a esté cy devant fait fonds en ses mains d’une part, et LXXm CLXIII l. VIII s. entre les mains du tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la Chambre me Michel Daligre d’autre pour l’effect cy apres, faire CXLVIIIm l. IXc IIIIxx XVII l. XV s. pour le parfait paiement des despences faictes pour le bals des Muses que [f. 11] Sa Majesté a fait danser dans la salle du vieux chateau de Saint Germain en Laie durant le carnaval de l’année 1667, le tout suivant l’estat desd. despences arresté par le sieur duc de Mortemart, premier gentilhomme de la chambre, le XXe avril 1667, cy : XXIXm VIIIc XXXIIII l. VII s.
[…]
[f. 11v]
Aud. [Michel Daligre, tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la Chambre du Roy], pareille somme de quinze cens livres pour le paiement tant du logement des soubs maitres et chantres de la musique de la chapelle du Roy que des frais extraordinaires qu’ils ont esté obligez de faire pendant les mois de may, septembre et octobre 1667 que Sa Majesté a sejourné audit Saint Germain, cy : XVc l.
A lui, la somme de dix mil quatre vingts cinq livres dix huit sols pour employer au paiement des despences faites pendant le quartier d’octobre 1666, scavoir IIIm CLXIX l. pour les despences du petit balet de l’Invincible dansé dans la salle du vieux chasteau de Saint Germain, VIm IXc XVI l. XVIII s. pour celles faictes tant pour les voitures de la ville de Paris aud. lieu des comediens françois, espagnols et italiens avec leurs hardes que pour le logement et fournitures [f. 12] de bougies et cires pour les comedies qu’ils ont representées devant Sa Majesté et sa cour et suitte pendant led. quartier d’octobre 1667, le tout suivant l’estat desd. despences arresté par le sieur duc de Mortemart, premier gentilhomme de la chambre du Roy, le 15 mars 1667, cy : Xm IIIIxx V l. XVIII s.
Audit Daligre, la somme de dix huict mil cent soixante trois livres huit sols pour avec LIIm l. dont il a esté ci devant fait fonds en ses mains d’une part et LXXVIIIm VIIIc XXXXIIII l. VII s. entre les mains du tresorier general de l’Argenterie me Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, d’autre, pour l’effect cy apres, faire CXLVIIIm IXc IIIIxx XVII l. XV s. pour le parfait paiement des despences faites pour le balet des Muses dansé à Saint Germain en Laie durant le carnaval 1667, le tout suivant l’estat desd. despences arresté par led. sieur duc de Mortemart le XXe avril 1667, cy : XVIIIm CLXIII l. VIII s.
A lui, la somme de quatre mil sept cens quarente trois livres seize sols dix deniers pour delivrer aux denommez cy apres pour leur paiement des broderies, marchandises par eux fournies [f. 12v] et autres despences par eux faites pour le service de Sa Majesté pendant les six premiers mois 1667, scavoir VIIc LXXII l. XVII s. VI d. à Clinchamp, chef de fruiterie, pour toutes les cires fournies aux bals et comedies pendant le quartier de janvier 1667, IIc L l. pour l’amphiteatre qui a esté fait dans la chapelle du château de Saint Germain en Laye pour placer les deux musiques de la chambre et de la chapelle de Sa Majesté durant la semaine saincte, CX l. au nommé Lavigne pour le louage de dix carrosses à deux chevaux à XI l. chacun pour mener lad. musique de la chambre de Paris à Saint Germain, XL l. au sieur Bosny pour le port et rapport de tous les instrumens de musique, LXIIII l. pour les cires fournies en la chapelle dud. château de Saint Germain pendant la semaine saincte, XXI l. au sieur Wertelet, chapelain, pour 7 aunes de taffetas blanc à III l. l’aune pour servir à l’adoration de la croix en lad. chapelle, CXXX l. XIIII s. à Hauroy, tapissier ordinaire de la chambre, pour avoir racommodé des meubles de lad. chambre au mois de febvrier 1667, VIIc LXXVI l. à Dallemagne, brodeur, pour une augmentation de broderie d’or et autres ajustements à une housse de cheval pour le Roy, XIIc LXII l. [f. 13] à Jean Picart et Pierre Marchais, cofretiers, pour les malles, fourreaux et autres choses qu’ils ont fournies pour le service de Sa Majesté, VIc VII l. X s. pour fourniture de deux lits de veille pour les premiers valets de chambre de Sa Majesté et Vc IIIIxx XIX l. pour fourniture de deux autres lits de veille pour les premiers valets de garderobbe, le tout suivant les parties arrestées par le sieur comte du Lude, premier gentilhomme de la chambre, cy : IIIIm VIIc XLIII l. XVI s. VI d.
Aud. Daligre, la somme de quatorze mil deux cens quarente une livres sept sols pour le parfait paiement des despences qui ont esté faictes à cause du balet que Sa Majesté a fait danser dans la salle du vieux château de Saint Germain sur la fin du mois d’octobre 1667 suivant les parties arrestées par led. sieur comte du Lude, cy : XIIIIm IIc XLI l. VII s.
[…]
[f. 13v] A lui, la somme de quinze cens livres pour delivrer aux nommez Duprond, Saint André, Arenald, Paysan, Vagnart, Favier, Mahieu de Chicanneau de Saire le second, et Frignac, maitres à danser, laquelle Sa Majesté leur a accordée pour leur recompense d’avoir dansé dans le balet qu’elle a fait danser à Saint Germain en Laye au mois d’octobre 1667 à raison de CL l. chacun, cy : XVc l. »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 22e 7bre 1668
Je faictz un mémoire de la despence à quoy pourroit monter les ouvrages et reparations que Monseigneur a ordonné de faire, tant au jeu de paume, chancellerie et vollieres du chasteau neuf, qu’à l’appartement de monsieur Le Tellier, et augmentation à faire dans les dedans du logement de monsieur de Louvois, tant pour la maçonnerie, charpenterie, menuiserie et serrurerie que pavé de graiz, pour le faire voir à monsieur Perault.
J’ay faicts cesser les ouvrages des fossez que monsieur Mascranny avoit ordonné de faire au Vezinet pour la conservation des plantz et ay faict thoiser lesd. ouvrages en ma presence. Il se trouve 440 thoises de gossez neufs de 6 pieds de haut et 9 pieds d’ouverture par en haut et 3 pieds par en bas, et 591 thoises de vieux fossez de 3 pieds d’ouverture eslargis de mesme que ceux cy dessus, scavoir les fossez neufs à raison de 20 s. la thoise et les autres à 15 s., par marché faict par mond. sieur de Mascranny, vallent ensemble 883 l. 5 s., sur quoy les entrepreneur desd. fossez ont receu 650 l. Il leur lreste deu 223 l. 5 s. pour leur parfaict payement desd. ouvrages, que j’ay prié monsieur Perault de leur faire payer.
J’espere que l’on commencera mardy prochain la visitte des petits plantz. Je presse monsieur Cuvier pour y travailler. Il me dict que Monseigneur a trouvé bon qu’il acheve auparavant la visitte qu’il faict dans la forest.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 9] A me Jean Baptiste Dufin, commis à l’exercice de pareille charge de tresorier des escuries du Roy, la somme de trois mil huict cens cinq livres sept sols trois deniers à lui ordonnée pour emploier au fait de sa commission, mesmes icelle delivrer aux particulier habitans de Saint Germain en Laie cy apres nommez pour le loier des logemens et escuries à eux appartenans qui ont esté ocupez par les officiers et chevaux de la petite escurie de Sa Majesté pendant son séjour dudit lieu depuis le XXIIe janvier jusques au VIIe novembre 1668, exceptez les mois de fevrier et octobre, scavoir VIIc XXVII l. XIII s. au sieur Dumesnil, medecin, [f. 9v] pour le loyer de deux escuries pour 48 chevaux, cinq remises de carosses et deux greniers a raison de III l. III s. par jour pour le tout, Vc XXXI l. VI s. au sieur Leau pour deux escuries pour 40 chevaux et trois remises de carosses à raison de XLVI s. par jour, VIIIc VIII l. X s. au sieur Ravet pour cinq chambres, trois cabinets et XI lits à raison de III l. X s. par jour, X l. audit Ravet pour une escurie à 8 chevaux qui a esté occupée depuis le 22 janvier jusques au XXXe et depuis le 21 octobre jusques au 7 novembre, VIIc XVI l. au seur de Laborde pour cinq chambres et XI lits à raison de III l. II s. par jour, XIIII l. VI s. audit de Laborde pour une escurie à 12 chevaux et un grenier qui ont esté occupez pendant un mois, et VIc IIIIxx XVI l. VI s. IX d. pour une escurie pour 26 chevaux, une remise de carosse et un grenier à raison de XXIX s. VI d. par jour, le tout suivant le certificat du sieur marquis de Beringhen, premier escuier de lad. petite escurie, et la taxe faicte par le grand prevost de l’hostel du roy, cy : IIIm VIIIc V l. VII s. III d.
[…]
[f. 26] Audit [Nicolas Melique, tresorier des Menus plaisirs et affaires de la chambre du Roy], pareille somme de trois mil livres à lui ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à la trouppe des comediens françois jouant au palais Royal, à eux accordée à cause des representations par eux faictes au balet dansé au chasteau de Saint Germain en Laie en l’année 1667, cy : IIIm l.
[…]
[f. 34] A [René Bourlon, tresorier des veneries et fauconneries du Roy], la somme de cinq mil livres à lui ordonnée pour emploier au fait de sadite charge, mesmes icelle delivrer au sieur comte du Lude, capitaine du chasteau de Saint Germain en Laie, pour le paiement de 47 casaques des couleurs et livrées de Sa Majesté pour les officiers et gardes chasses et plaisirs de lad. capitainerie, scavoir IIIc l. pour celle dud. sieur comte du Lude, capitaine, IIc XX l. pour celle du lieutenant, VIIxx X l. pour celle du soubs lieutenant, VIxx l. pour celle du procureur du Roy, CX l. pour celle du greffier et IIIIm l. pour celles des 2 rechasseurs dix gardes à [f. 34v] cheval, XXVIII gardes à pied et pour le garde du parc à raison de C l. chacune, cy : Vm l.
[…]
[f. 225] A me Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy, la somme de deux millions quatre cens vingt mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle de II millions IIIIc m. l. au paiement de la continuation des bastimens à faire aux chasteaux du Louvre, Saint Germain en Laie, Versailles, Fontainebleau et autres maisons roialles pendant lad. année 1669 suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, conseiller du Roy en tous ses conseils, surintendant et ordonnateur general des des Bastimens, arts et manufactures de France, et XXm l. pour les taxations dudit Delaplanche à raison de II d. pour livre, cy : II milllions IIIIc XXm l.
[…]
[f. 230] Audit Delaplanche, la somme de deux cens mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes à compte des despences à faire pour les reparations et augmentations tant des bastimens, terrasses, balcons et autres ouvrages que Sa Majesté fait faire pour l’augmentation et embelissement des appartemens de ses chasteaux de Saint Germain en Laye que pour une escurie dans le manege, remises de carrosses, logemens au dessus desd. remises, et restablissement de l’abbreuvoir commun dud. lieu de Saint Germain et du jeu de paulme du chasteau, suivant les ordonnances dud. sieur Colbert, y compris les taxations, cy : IIc m l.
[…]
[f. 233] Audit Delaplanche, la somme de trois cens deux mil cinq cens livres à lui ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle de IIIc m l. à compte et pour la continuation des despences à faire pendant lad. année 1669 tant à Saint Germain en Laie pour les ouvragesde la grande terrasse du boulingrin, aux escuries du manege, à l’abreuvoir, et au vieil chasteau, et pour le quay à construire le long du cours du parc, que pour l’arc de triomphe que Sa Majesté fait faire à Paris hors la porte Saint Antoine et pour les marbres qu’Elle fait venir de Gennes, des Pirenées, du pays de Provence et Bourbon pour emploier aux nouveaux edifices de son chasteau [f. 233v] u Louvre et autres lieux, suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et IIm Vc l. pour les taxations du sieur tresorier à raison de II d. pour livre, cy : IIIc IIm Vc l.
[…]
[f. 259] Aux religieux augustins deschaussez du couvent des Loges de la forest de Saint Germain en Laie, la somme de trois cens livres dont Sa Majesté leur a fait don par aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 334] Au capitaine Miette, exempt desd. gardes de la prevosté de l’hostel, la somme de cent vingt quatre livres dix sols pour avoir esté par ordre de Sa Majesté avec deux gardes de lad. prevosté à Saint Germain en Laye et y avoir vaqué pendant six jours pour retirer des particuliers proprietaires des maisons dud. lieu leurs contracts d’acquisitions pour estre representez à Sa Majesté, à raison de X l. [f. 334v] par jour audit exempt et de V l. à chacun desd. archers, y compris IIII l. X s. pour les frais de la publication de l’ordre de Sa Majesté audit lieu de Saint Germain, pour raison de ce cy : CXXIIII l. X s. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 16v] A lui [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de trois mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes à compte de la despence à faire pour les [f. 17] machines et decorations du theatre de la salle des balets du chasteau de Saint Germain en Laie pour y representer la comedie de la princesse d’Elide, cy : IIIm l.
[…]
[f. 19] Aud. Olivier, la somme de trois mil cent trente sept livres quinze sols à lui ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci aprez pour leur paiement des fournitures par eux faictes pour un meuble de cabinet que Sa Majsé a ordonné estre fait pour servir à madame la duchesse d’Orleans au chasteau neuf de Saint Germain en Laie, scavoir à Duc et Marsollier, marchands de soie, MXXXIII l. VIII s. IX d. pour 12 aunes ¾ de brocart nué fonds d’argent à XXX l. X s. l’aune, 33 aunes ½ de taffetas d’Angleterre incarnat et blanc à V l. VII s. VI d. l’aune, 38 aunes ¾ de serge de Londres pour faire [f. 19v] des housses à IIII l. XV s. l’aune, 48 aunes ¾ de taffetas aurore et blanc pour faire des housses à 17 sieges et trois carreaux de brocart de la chambre de la Reine et autres menues fournitures, à Levasseur, marchand passementier, XVIIc XXIX l. IX s. pour 14 aunes de grande dentelle d’or et d’argent pesant 116 onces à VIII l. IIII s. l’once pour la frise de la tapisserie dudict cabinet, 31 aunes ½ de molet, 35 aunes de frange, 4 aunes ½ de galon et 8 glands aussi d’or et d’argent pour garnir le lit de repos et les sieges, pesans ensemble 172 onces 7 gros à IIII l. XVIIII s. l’once, et à Jouan, tapissier, IIIc LXXIIII l. XVIII s. pour les fournitures et façons dud. meuble, cy : IIIm CXXXVII l. XV s.
[…]
[f. 23] A lui, la somme de dix huit mil [f. 23v] cinq cens vingt quatre livres dix huit sols un denier pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres pour leur paiement des fournitures par eux faictes par l’ordre du Roy et pour le service de la Reine, scavoir à Duc et Marsollier, marchands de soye, IXm Vc IIIIxx III l. XI s. VI d. pour 87 arunes ¾ de brocart fonds vert à fleurs d’or et d’argent à LX l. X s. l’aune, 46 aunes 5/8 de brocart fond rouge à fleurs d’or à XLII l. l’aune, 21 aunes trois quart de brocart fond couleur de ponceau à fond d’or et d’argent à LXI l. l’aune, 57 aunes 3/8 de taffetas rouge pour faire des housses à V l. V s. l’aune, 22 aunes 1/8 de taffetas de Florence vert aussi pour faire des housses à VIII l. l’aune et 74 aunes 1/8 de damas blanc pour faire des rideaux à VI l. XV s. l’aune, le tout pour faire trois tapisseries et trois meubles avec [f. 24] leurs housses de taffetas et des rideaux de fenestres dans les deux cabinets et l’oratoire de la Reine au chasteau de Saint Germain en Laye, à Gautier, autre marchand de soie, VIIIc IIIIxx VI l. XIII s. IIII d. pour 12 aunes deux tiers de brocart d’or et d’argent pour achever le meuble de lad. oratoire à LXX l. l’aune, à Levasseur, marchand passementier, Vm VIIIc LXV l. XIX s. III d. pour 138 aunes ¼ de frange, 128 aunes de molet et 28 poires ou glands, le tout d’or et d’argent, pesant 886 onces 7 gros à raison de IIII l. X s. l’once, 51 aunes ¼ de molet et 29 aunes ½ de frange d’or pesans ensemble 248 onces 1 gros d’or à V l. l’once, 25 toises de gros cordon cablé de soie de Tours pesans 520 onces à XVI s. l’once, et autres menues fournitures tant pour lesd. cabinet et oratoire que pour un meuble fait [f. 24v] pour la grande chambre de la Reyne à Saint Germain, à Lebrun, autre marchand, MXXXVIII l. XIIII s. pour 813 aunes de petites estoffes à XXIIII s. l’aune et 5 aunes de ligature à III l. VIII s., le tout pour tapisser des passages à Saint Germain, et à Henri, tapissier, XIc l. tant pour ses façons et fournitures desdits trois meubles avec leurs tapisseries que pour plusieurs garnitures de sieges, fermes, doubleures de tapisserie des rinceaux et autres menues fournitures et racommodages, le tout pour le service du Roy et de la Reyne, cy : XCVIIIm Vc XXIIII l. I d.
[…]
[f. 32v] Audit Olivier, la somme de quinze cens livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes à compte de la despence à faire à cause du balet et divertissement de Chambort que sa Majesté a ordonné estre dansé et representé dans la salle du vieux chasteau de Saint Germain en Laye, cy : XVc l.
[…]
[f. 41v] Aud. [Nicolas Melique, tresorier des Menus plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de deux mil deux cens quarante sept livres un sols pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement tant d’un theatre avec decoration de feuillees, nourriture de comediens, louage de carrosses qu’autres depences faictes pour trois representations de comedies qui ont esté faictes par ordre de Sa Majesté dans la galerie du chasteau neuf de Saint Germain en Laie pendant les mois de juillet et aoust 1669 suivant l’estat qui en a esté arresté par le sieur duc de Saint Aignan, premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, cy : IIm IIc XLVII l. I s.
[…]
[f. 43v] Aud. Melique, la somme de douze mil vingt une livres quatorze sols pour, avec celle de XIIm l. qu’il a cy devant receue, faire XXIIIIm XXI l. XIIII s. pour le parfait paiement des despences que Sa Majesté a ordonné estre faictes en ses Menus pour le balet de la comedie de la princesse d’Elide suivant l’estat qui en a esté arresté par led. sieur duc de Saint Aignan, cy : XIIm XXI l. XIIII s.
[…]
[f. 44] Aud. Melique, la somme de dix mil livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer au sieur Vigarani, inventeur de machines de theatre et balets, à compte de la despence à faire pour le theatre, machines et decorations, charpente, eschaffaux et autres ouvrages necessaires pour la comedie et balet que Sa Majesté a fait danser dans la salle des balets de Saint Germain en Laie sur la fin du mois de janvier 1670 suivant l’estat arresté par led. sieur duc de Saint Aignan, cy : Xm l.
A lui, la somme de six mil livres pour [f. 44v] emploier au fait de sa charge, mesmes à compte de la despence à faire pour le balet et comedies que Sa Majesté a fait danser au mois de janvier 1670 au chasteau de Saint Germain en Laie, cy : VIm l.
Aud. Melique, la somme de neuf cens quinze livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à Briocher, joueur de marionnettes, que Sa Majesté lui a ordonnée pour le sejour qu’il a fait à Saint Germain en Laie pendant les mois de septembre et octobre 1669 pour divertir les Enfans de France, à raison de XV s. par jour, cy : IXc XV l.
A lui, la somme de quatre cens cinquante livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer au sieur Briocher, joueur de marionnettes, pour le sejour qu’il a fait à Saint Germain [f. 45] en Laie pendant le mois de novembre 1669 pour divertir les Enfans de France, à la susd. raison, cy : IIIIc L l.
[…]
A lui, pareille somme de quinze cens livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement du logement des soubs maistres et chantres [f. 45v] de la musique de la chapelle du Roy et des frais extraordinaires qu’ils ont faicts pendant les mois d’octobre et novembre 1668, may et juin 1669 que Sa Majesté a sejourné à Saint Germain en Laie, cy : XVc l.
Aud. Melique, pareille somme de quinze cens livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux soubs maistres et chantres de la chapelle du Roy à eux ordonnée pour le paiement du loyer de leur logement et autres frais extraordinaires faits durant le sejour de Sa Majesté à Saint Germain en Laie pendant le quartier de juillet 1669, cy : XVc l.
[…]
[f. 47] Aud. Melique, la somme de deux mil soixante unze livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à Golle, ebeniste, IIIIc XXXV l. pour avoir, avec tous ses garçons, aidé à transporter de Paris à Saint Germain et de Saint Germain à Paris plusieurs [f. 47v] tables et cabinets, avoir racommodé ceux qui se sont rompus, et les netoyer et repolir, et avoir fait plusieurs brancats pour cet effet, à Dominico Cuccy, autre ebeniste, LV l. pour avoir fait six brancarts et avoir aussi aidé à conduire des cabinetz, et à Vieille, voiturier, XVc IIIIxx I l. pour 125 journées de louage de charettes à deux chevaux à raison de VI l. par jour qu’il a fournis pour le service du Roy depuis l 30 aoust jusques et compris le 16 decembre 1669, cy : IIm LXXI l.
[…]
[f. 49] A lui [Claude Faverel, tresorier des offrandes et aumosnes du Roy], la somme de sept cens quarente livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes au paiement de la despence qui a esté faicte pour les pains benits qui ont esté rendus au nom de Sa Majesté led. jour et feste de Toussaincts de l’année 1669 en l’eglise et parroisse de Saint Germain en Laye, cy : VIIc XL l.
[…]
[f. 261v] Audit [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de cent mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour la continuation des despences à faire tant pour les bastimens de Saint Germain en Laye, terrasse et quay du cours, que [f. 262] pour l’arc de triomphe qui se fait hors la porte Saint Antoine à Paris, et pour l’achapt des marbres que Sa Majesté fait venir de Gennes, des Pirenées, de Provence et de Bourbon pour employer aux edifices du palais du Louvre et autres lieux, suivant les ordonnances du sieur Colbert, compris en ladite somme de Cm l. les taxations dud. Delaplanche à II d. pour livre, cy : Cm l.
Audit Delaplanche, la somme de cent mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes pour la continuation des despences à faire tant pour lesd. bastimens de Saint Germain en Laie, terrasses et quay du cours que pour l’arc de triomphe qui se fait hors la porte Saint Antoine à Paris, et pour l’achapt des marbres que Sa Majesté fait venir de Gennes, des Pirennées, de Provence et de Bourbon pour emploier aux edifices [f. 262v] des maisons royalles, outre les fonds ci devant faits, suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, y compris en lad. somme de Cm l. les taxations dud. Delaplanche à II d. pour livre, cy : Cm l.
[…]
[f. 374v] Aux nommez Lefebvre et Pierre Balagni, fermiers du pont du Pecq, la somme de mil livres à eux accordée pour le desdommagement du passage de ceux qui vont à Saint Germain à la cour et suite de Sadicte Majesté pendant ladicte année 1669, cy : M l.
[…]
[f. 377] Aud. [capitaine Fournier, exempt de lad. prevosté de l’Hostel], et à deux gardes, la somme de huict cens quarente livres pour leurs vacations d’avoir esté pendant six semines du quartier [f. 377v] de juillet 1669 tant le long des rivieres de Seine et de Marne, faire charger et conduire des batteaux de foin, avoines, bois et autres denrées pour la subsistance de la cour et suite de Sa Majesté à Saint Germain en Laie, que le long de la Loire pour faire venir les mesmes denrées au port de Saint Dié pendant le sejour de Sa Majesté au chasteau de Chambort, cy : VIIIc XL l.
[…]
[f. 378] Au capitaine Prevost, exempt de la prevosté de l’Hostel, la somme de trois cens quatre vingts douze livres à lui ordonnée, scavoir IIIc l. pour avoir vacqué pendant son quartier de service à expulser de la cour et suitte du Roy les gueux, mendians et gens sans adveu, et IIIIxx XII l. tant pour la nourriture de ceux qu’il a detenus dans les prisons de Saint Germain en Laie et ailleurs pendant led. quartier, que pour le louage des charettes et autres frais qu’il a faits pour les conduire dans l’hospital general de la ville de Paris, cy : IIIc IIIIxx XII l.
Aud. capitaine Prevost et à 2 gardes, la somme de sept cens quatre vingts livres à eux ordonnée pour avoir vaqué par ordre de Sa Majesté le long des rivieres de Seine et d’Oise pour faire descendre ou monter jusqu’à Saint Germain en Laie tous les bateaux chargez de foin, avoine et autres [f. 378v] denrées pour la subsistance de sa cour et suitte depuis le 22 may jusques et compris le dernier juin 1669, faisant XXXIX jours à raison de X l. par jour pour led. exempt et V l. à chacun desd. gardes, cy : VIIc IIIIxx l.
[…]
[f. 381] Aux nommez Gabriel Bontemps, [f. 382] Jean Macqueré et Louis Carpentier, habitans de la paroisse de Croissy, la somme de cent cinquante livres à eux accordée pour leur desdommagement de la perte qu’ils ont faicte de la recolte de deux arpens de terre à cause des bains du Roy pendant les années 1668 et 1669, cy : CL l. »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 5] Aud. [Guillaume Guyon, tresorier general des Escuries du Roy], la somme de trois mil trente huict livres dix sols pour employer au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer à Charles Ravet, maistre hostelier du Grand cerf à Saint Germain en Laye, pour son paiement du loyer de plusieurs chambres, lits et escuries qu’il a fourny pour la petite escurie du Roy a diverses fois depuis le premier mars 1672 jusques au 17 janvier 1674, à raison de V s. par jour pour chacune chambre, V s. pour chacun lit, et un sol pour l’atache de chacun cheval, le tout suivant les prix ordinaires et l’estat desd. logements arresté par le sieur de Beringhen, premier escuier de la petite escurie du Roy, cy : IIIm XXXVIII l. X s.
[…]
[f. 13] Aud. [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de quatorze mil huict cens quarante cinq livres unze sols cinq deniers pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux cy apres nommez pour leur paiement de deux meubles de velour bleu, dont l’un en broderie, par eux faits et fournis par ordre du Roy pour servir au chasteau de Saint Germain en Laye, scavoir à Duc et Marsolier, marchands de soie, IIm IXc LXXIX l. V s. pour 99 aunes de velours bleu plain à raison de XIIII l. X s. l’aune, 60 aunes de mohaire d’or à IX l. X s. l’aune, 100 aunes de damas blanc à V l. X s. l’aune, 37 aunes ½ de tafetas d’Angleterre pastel et blanc à IIII l. X s. et 60 aunes de taby bleu à IIII l. V s., le tout pour [f. 13v] faire le lit, sieges, lit de repos et la suite desd. meubles avec les rideaux de fenestres, à Gautier, autre marchand de soye, IIIIc IIIIxx XV l. pour 27 aunes ½ de velours de Gennes bleu turquin qu’il a aussi fourni pour achever lesd. deux meubles à raison de XVIII l. l’aune, à La Balle, marchand drapier, VIc X l. XIII s. IIII d. pour 24 aunes ¾ de drap d’Angleterre bleu à raison de XVIII l. l’aune, 4 aunes 1/3 de ratine d’Hollande couleur de feu à XIIII l. l’aune, et 23 aunes de serge de Londres rouge à IIII l. X s. l’aune pour faire l’entour du lit et les housses, à Le Brun, marchand, Vc X l. X s. pour 8 aunes ¼ de brocatelle de Venise de plusieurs couleurs à VIII l. l’aune, 322 aunes d’etoffe à leurs de file et laine à XX s. l’aune pour tapisser des passages, et CXXII l. X s. pour une couverture de satin de la Chine [f. 14] à grandes fleurs de deux aunes 1/3 de long, à Levasseur, marchand passementier, VIm XLVI l. I s. pour 297 onces 7 gros de pente de tres riche campanne en poinct de France garnies de campannelles et boutons garnis d’olives et poires d’or, le tout à raison de VII l. V s. l’once, 732 onces 6 gros de grande et moienne frange, molet, galon, poires pour des carreaux, houppes et cordons garnis de houpons, le tout d’or, à V l. V s. l’once, et 20 onces 4 gros de soye à coudre à XXIIII s. l’once, à Messier et Lallemand, brodeurs, XVIIc LVI l. XIII s. IIII d. pour avoir brodé d’un cordonnet d’or 42 aunes 2/3 d’estoffes desd. meubles consistant en 12 carreaux, 2 grands fauteuils, 4 plus petits fauteuils, un tapis de table et 2 traversins, à raison de XL l. l’aune, compris L l. pour les desseins qu’ils ont faicts, à Delange, plumassier, IIIIc l. pour une garniture de plumes blanches tres fines garnie de 84 plumes et de 4 aigrettes pour servir au meuble de chambre, à Matelin, menuisier, IIc IX l. pour avoir fait un bois de lit, un autre pour un lit de repos, 9 fauteuils, 10 sieges plians et 2 portes carreaux, à Labaronniere, peintre, IIc XXXVI l. pour une table enrichie de sculpture et dorure qu’il a fournie, à Dupré, doreur, IIIc LXX l. pour avoir peint et doré 12 fauteuils, 10 sieges plians, 2 portes carreaux et un lit de repos, à Leroux, tapissier, IXc LXXV l. pour les fournitures et façons desd. deux meubles, et à Marcadé, orfevre, IIc LVII l. VIII s. IX d. pour une garniture de grille d’argent cizelé pesant 6 mars 5 onces 7 gros à XXXVII l. le marc, y compris XV l. pour le fer de lad. grille, cy : XIIIIm VIIIc XLV l. XI s. V d.
[…]
[f. 24] Aud. [Pierre Turlin, aussi tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de deux mil huict cens vingt cinq livres dix neuf sols pour employer au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux denommez cy apres, scavoir à Marcadé, orfevre, IIm IIc VI l. XIX s. pour son paiement d’une cuvette d’argent blanc avec ses pieds et deux anneaux qu’il a livré pour le service de monseigneur le Dauphin pesant 34 marcs 5 onces 7 gros à raison de XXXIII l. le marc, deux tasses couvertes vermeil doré pesans ensemble 4 mars à raison de XLV l. [f. 24v] le marc, l’une pour servir à M. le duc de Vermandois et l’autre pour mademoiselle de Blois, enfans naturels de Sa Majesté, compris VIIIc LXXIX l. XII s. tant pour le blanchissage et racommodage de 180 pièces d’argenterie des chasteaux de Saint Germain et Versailles que pour les journées des garçons et ouvriers qui y ont travaillé, à Lemire, autre orfèvre, VIIxx XI l. tant pour avoir blanchi et ressoudé 36 pieces de l’argenterie de Sa Majesté que pour y avoir fourny 4 onces d’argent, à Pezart, clincailler, IIc IIIIxx XII l. pour six plaques de cuivre, six grilles de fer et six feux aussi de fer, et à Leroy, serrurier, CLXXVI l. pour avoir fourni au garde meuble du chasteau de Vincennes plusieurs ouvrages de serrurerie de serrurie, le tout par l’ordre et pour le service de Sa Majesté, cy : IIm VIIIc XXV l. XIX s.
[…]
[f. 28] Aud. [Nicolas Melique, tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de six cens cinquante livres dix sols pour emploier au fait de sad. charge, mesmes d’icelle delivrer à Vielle, voiturier, IIc XXVIII l. X s., scavoir C IIIIxx l. pour 20 journées de louage de charettes à 3 chevaux à raison de IX l. par jour et XLVIII l. pour 8 journées de louage de charettes à deux chevaux à raison de VI l. par jour pour porter et raporter des meubles dans les chasteaux de Saint Germain et Versailles depuis le quatrieme decembre 1673 jusques et compris le 2e mars 1674, à Blancherie, peintre, IIIc IIIIxx V l. pour son paiement d’un tableau en mignature representant une Vierge qui tient le petit Jesus, avec sa bordure de bois doré et garnie d’une glace, qu’il a livrée par ordre du [f. 28v] Roy pour servir au chasteau de Saint Germain en Laye, et à Melique, menuisier, XLV l. X s. pour plusieurs ouvrages de menuiserie qu’il a faits au chasteau de Vincennes, cy : VIc LVIII l. X s.
[…]
[f. 32] A lui [François Chapelain, tresorier des offrandes, aumosnes et devotions du Roy], la somme de six cens livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes au paiement des pains benits qui ont esté rendus au nom de monseigneur le Dauphin en l’eglise parroissialle de Sainct [f. 32v] Germain en Laye le VIIe jour de janvier de ladicte année 1674, cy : VIc l.
[…]
[f. 38] A lui [François Duvau, tresorier general des maison et finances de la Reine], la somme de cinq cens dix livres deux sols six deniers pour employer au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer à Anthoine Cagnié, habitant de Saint Germain en Laye, pour son paiement de quatre chambres, plusieurs lits, une salle, [f. 38v] une cuisine et une cave qu’il a fourny pour les escuries de la Reine depuis le premier avril 1673 jusques au VIe avril 1674 à diverses fois à raison de V s. pour chacune chambre, cinq sols pour chaque lit, chambre, salle et cuisine, et II s. VI d. pour la cave, le tout par jour ainsi qu’il est acoutumé, cy : Vc X l. II s. VI d.
[…]
[f. 116v] A luy [Charles Le Besgue, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de sept mil huict cens quatre vingts cinq livres sept sols six deniers pour employer au fait de sad. charge, mesmes d’icelle delivrer VIIIm VIIIc XX l. IIII s. II d. aux particuliers denommez cy apres pour le remboursement des terres dont ils estoient proprietaires, comprises dans le parc aux lievres fait pour les plaisirs [f. 117] de monseigneur le Dauphin au bout de la grande terrasse du parc de Saint Germain en Laye suivant l’arpentage et estimation qui en a esté faite le 3e aoust 1673, scavoir au sieur Fanis, pour son remboursement de six perches ¼ de vignes, LXII l. X s., à Guillaume Thomin, pour six perches ½, LXV l., à Jean Delaunay, pour 9 perches 2/3, IIIIxx XVI l. XIII s. IIII d., à la veuve Horest, pour 9 perches moins 1/16, IIIIxx IX l. VII s. VI d., au sieur Olivier, pour 17 perches ¾, CLXXVII l. X s., à la veuve Montaudin, pour 38 perches de vigne, IIIc XLII l., à Jacques Odessau, pour 27 perches ¼, IIc CXLV l. V s., à Germain Guiot, pour 19 perches 3/8 de bourgongne, CXVI l. V s., à la veuve Montaudin, pour 55 perches moins 1/16, Vc XLIX l. VII s. VIII d., au sieur Olivier, pour 31 perches ¾, IIc IIIIxx V l. XV s., au sieur Fanis, pour 8 perches trois quarts, LXXVIII l. XV s., [f. 117v] au sieur Lalande, pour 24 perches ¾ ½, CXLIX l. V s., au sieur Cagneu, pour 26 perches moins 1/16, CLV l. XII s. VI d., à lui pour 175 perches 1/8, ML l. XV s., à Jacques Caffaux, pour 31 perches 5/8, CIIIIxx IX l. XV s., à Charles Delaunay, pour 29 perches 1/8 de vignes, IIc IIIIxx XI l. V s., à la veuve Horest, pour 17 perches moins 1/8, CLXVIII l. XV s., à François Heurtier, pour six perches 1/8, CXXXI l. V s., à Honnoré Bulletin, pour 6 perches ¼, LXII l. X s., audit Guyot, pour 6 perches ¼, LXII l. X s., à Michel Charpentier, pour 12 perches ½, VIxx V l., aud. Fanis, pour 18 perches 3/16, CIIIIxx I l. XVII s. VI d., à Jacques Bazonel, pour 21 perches ¾ ½, IIc XVIII l. XV s., à lad. Montaudin, pour 22 perches 1/12, IIc XX l. XVI s. VIII d., à elle, pour 16 perches de bourgongne, [f. 118] IIIIxx XVI l., à Jacques Dufour, pour 18 perches de vigne, C IIIIxx l., à lui, pour 16 perches de bourgongne, IIIIxx XVI l., à la dame de Carriere, pour 89 perches de bois taillis, XIIc XLVI l., au sieur de Monerif, pour les lots et ventes et l’amortissement de son fief de Saint Pierre enfermé dans ledit parc contenant 213 perches ½ de vignes et bourgongne, IIc LXXII l. V s., à lad. dame de Carriere, pour 70 perches 2/3 de bourgongne servant de passage à Sa Majesté pour aller du Val à Carriere, IIIIc XXIIII l., et encores à lad. dame de Carriere pour 44 perches ½ desd. terres qui servent de chemin aux paysans enfermés dans led. parc, le tout suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et LXV l. III s. IIII d. pour les taxations au d. pour livre, cy : VIIm VIIIc IIIIxx V l. VII s. VI d.
[…]
[f. 217v] Ausd. huissiers de la chambre du Roy du quartier de janvier 1674, pareille somme de cent cinquante livres à eux ordonnée pour avoir porté les masses devant Sa Majesté à la ceremonie qui s’est faite au chasteau de Saint Germain en Laie le jour de la purification de lad. année, cy : CL l.
[…]
[f. 224v] Aux religieux recolets de Saint Germain en Laye, la somme de quatre cens livres, [f. 225] de laquelle Sa Majesté leur a fait don pour leur donner moien d’achepter de nouveaux linges pour leur sacristie, cy : IIIIc l.
[…]
[f. 248] Aux recolets de Saint Germain en Laye, la somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté leur a fait aumone, cy : IIIc l.
A eux, pareille somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté leur a encores fait aumone, cy : IIIc l.
[…]
[f. 248v] Aux augustins deschaussez des Loges de la forest de Saint Germain en Laye, la somme de trois cens livres par aumosne, cy : IIIc l.
A l’hospital de Saint Germain en Laie, la somme de cent cinquante livres pour la pension d’une troisiesme fille de la charité, cy : CL l.
[…]
[f. 335] Aud. sieur Tournier, [lieutenant des gardes de la prevosté de l’Hostel], la somme de deux mil deux cens trente deux livres pour ses vacations, celles de son greffier et de plusieurs gardes de lad. prevosté qui ont esté emploiez pour la perquisition du vol commis dans la chapelle du chasteau de Saint Germain en Laie, scavoir pour huict gardes pendant 4 jours, pour un garde pendant deux jours, pour quatre autres gardes pendant trois jours, pour six autres gardes pendant 4 jours, pour deux autres gardes pendant 24 jours, pour trois gardes pendant 15 jours, pour trois autres gardes pendant 17 jours, pour huict gardes pendant deux jours, pour un autre garde pendant trente jours, pour avoir fourny de voitures, logé et nouri deux habitans de Saint Germain pendant trois jours, avoir fourny deux carrosses de Paris à Saint Germain pour la nouriture de trois prisonniers pendant 15 jours, pour le loyer de [f. 335v] trois chambres pendant lesd. 15 jours et pour les vacations dud. sieur Tournier et de son greffier pendant trente trois jours, cy : IIm IIc XXXII l.
Aud. sieur Tournier, la somme de quatre cens livres pour avoir vaqué avec deux gardes de lad. prevosté depuis le troisiesme jusques et compris le 18 juillet le long des rivieres de Seine et d’Oise pour faire venir des batteaux de foin et d’avoine au port du Pecq, cy : IIIIc l.
[…]
[f. 369] Mois de juillet, aoust, septembre, octobre, novembre et decembre de l’année MVIc soixante et quatorze
[…]
[f. 388v] Aud. [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de quatre mil sept cens quarante cinq livres dix [f. 389] neuf sols dix deniers pour employer au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres pour leur payement des fournitures par eux faites par ordre et pour le service du Roy tant en son garde meuble qu’au chasteau de Saint Germain en laye, scavoir à Duc, marchand de soie, VIIc LXVIII l. pour 12 aunes de tafetas d’Angleterre ponceau à VIII l. l’aune, 17 aunes de satin de Florence vert à VII l. l’aune, 28 aunes ½ de tafetas rouge à V l. l’aune, 86 aunes ½ de tafetas d’Angleterre aurore, blanc et vert à IIII l. X s. l’aune, et 5 aunes de tafetas d’Angleterre vert à IIII l. V s. l’aune, le tout pour faire des housses de tabourets et des sachets pour perruques, à Levasseur, marchand passementier, VIIIc LXVIII l. XIX s. X s. pour 94 onces 4 gros de galin et molet d’or à V l. V s. l’once, 15 onces 4 gros de galon tout argent à IIII l. l’once, 109 onces de cordon de soie blanche et soie à coudre de plusieurs couleurs à XXVI s. l’once, et 123 onces 2 gros de cordon de soie rouge cramoisy à XVIII s. l’once, le tout pour galonner et [f. 389v] border des rideaux, pendre une lampe de la chapelle du chasteau de Versailles, et border 4 tapis de cuir dud. ch asteau, à Leroux, tapissier, IXc IIIIxx l. tant pour ses fournitures, façons de 17 rideaux de fenestres, 66 housses pour des fauteuils, tabourets et escabeaux, racommodages de plusieurs autres meubles du chasteau de Saint Germain, que pour son paiement de trois grands matelas de futaine garnis de merelaine, un traversin de basin rempli de duvet, et six tapis de peaux façon de maroquin, à Doublet, tapissier, CLXXIII l. pour avoir destaché et netoyé les deux meubles de campagne de monseigneur le Dauphin, et racomodé 4 matelas et autres meubles, que pour avoir fourni la laine, crin et laveton necessaire, à Monnault, cofretier, CX l. tant pour son paiement de 38 malles qu’il a fourny pour mettre les meubles de campagne de mondit seigneur le Dauphin que pour un estuy de chapeau et racommodage par lui fait de quatre grands coffres du garde meuble du Roy à Paris, à Matelin, menuisier, CIIIIxx V l. pour 12 formes de bois de noyer [f. 390] garnies de housses d’ouvrages de la Savonnerie à raison de IX l. la piece, et pour avoir racommodé 20 autres formes dud. chasteau de Saint Germain, restably cinq tabourets et fourni deux paires d’échelles brisées, à Villiers, tapissier, VIIc l. pour avoir doublé et recousu tous les relais d’une tenture de tapisserie en 7 pieces representant le père de famille, à Ferrault, autre tapissier, VIIxx X l. pour avoir cousu les trous et racomodé un quartier de pouriture de deux pieces de tapisserie representant l’histoire des Sacremens, et à Henri, tapissier, VIIIc XI l. tant pour fournitures et façons de deux meubles de damas aurore et blanc pour servir aux ambassadeurs, avoir fourni quatre matelas de laine, deux sommiers de crin, deux traversins garnis de duvet, que pour 2 couvertures de laine blanche, et racommodage de six matelas, le tout fait et fourni par ordre et pour le service du Roy, cy : IIIIm VIIc XLV l. XIX s. X d.
[…]
[f. 390v] Aud. Olivier, la somme de trois mil quarante neuf livres dix sols pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez cy apres, savoir à Merlin, orfevre, MXLVIII l. pour avoir blanchi, demonté [f. 391] et remonté 4 grands miroirs, 15 vases, 12 chenets, six chandeliers et autres pieces d’argenterie, mesmes y avoir fourni 2 marcs 5 onces d’argent, le tout pour servir dans le chasteau de Saint Germain en Laie, à Debonnaire, autre orfevre, IIc l. pour avoir blanchi 4 grands gueridons et deux petits, à Lobel, serrurier, XVIc XXXVII l. X s. pour avoir fait 24 chandeliers, scavoir 2 de bronze dorez au feu et le reste de fer poli, 59 goujons et autres fournitures pour le chasteau de Versailles, à Labaronniere, doreur, LIIII l. pour la dorure de six desd. chandeliers de fer, et à Bailly, autre doreur, CX l. pour avoir verni deux gueridons, V enfans et six petites testes de maures qui sont dessus, cy : IIIm XLIX l. X s.
[…]
[f. 392v] Aud. Olivier, la somme de quatre mil six cens quatre vingts dix livres dix sols six deniers pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres pour leur paiement des fournitures par eux faites par ordre et pour le service du Roy, scavoir à Herault, faiseur de cuir doré, IIIIc LXV l. VII s. VI d. pour une tapisserie de cuir doré, fonds blanc à compartimens de fleurs d’or relevées en bosse contenant 27 aunes ½ de cours sur 3 aunes ½ de haut, faisant 97 aunes en carré, à raison de IIII l. XV s. l’aune, à Philipes, autre faiseur de cuir, IIIc IIIIxx VIII l. pour une tapisserie de cuir doré fonds vert à compartiment d’or et d’argent [f. 393] de 26 aunes ½ de cours sur 3 aunes ½ de haut faisant, y compris un dessus de cheminée, 97 aunes en carré, à raison de IIII l. l’aune, à Le Brun, marchand, CXLV l. VIII s. pour 2 tapis de joncs de Portugal de 4 aunes ¾ de long sur 2 aunes ½ de large, une couverture piquée blanche de 2 aunes ½ de long pour le service de monseigneur le Dauphin, et 30 aunes d’estoffe, fil et laine à grandes fleurs, pour tapisser la montée du chasteau de Saint Germain en Laie, que pour y avoir fourny 11 onces 3 gros d’or fin, à Balland, brodeur, IIIIxx XIII l. pour la broderie par luy faite sur deux rideaux de lits peints sur un gros de Tours, à Villiers, tapissier, Vc L l. pour avoir doublé de toile, recousu les relais et garny de surfaix une tenture de tapisserie en six pieces representans les Elemens, [f. 393v] à Doublet, autre tapissier, XVIII l. tant pour avoir racommodé et doublé trois tentures de tapisserie fabrique de Beauvais, l’une en sept pieces representant les veues de Saint Cloud, et les deux autres en 6 pieces, chacune de verdure de personnages, que pour avoir restabli six matelas et y avoir fourni 75 aunes de futaine, et à Ferrault, autre tapisserie, Vc IIIIxx IIII l. V s. pour avoir racommodé une tenture de tapisserie en 10 pieces representant l’histoire d’Abraham, en avoir rentrait tous les troux, recousu les relais, l’avoir doublée par bandes tant plain que vuides, mis des surfaix, et l’avoir rubannée tout autour, et avoir restabli six autres pieces de tapisserie qui estoient pourries et rompues, le tout par ordre et pour le service du Roy, cy : IIIIm VIc IIIIxx X l. X s. VI d.
[…]
[f. 480] A me Charles Le Begue, tresorier general des Bâtimens du Roy, la somme de quatre cens quatre vingts quatorze mil quatre cens dix neuf livres dix sept sols neuf deniers pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle de IIIIc IIIIxx Xm IIIx XXXIII l. XV s. V d. au paiement de plusieurs ouvrages faits et à faire en divers endroits tant de Versailles, Saint Germain en Laie qu’autres lieux dont il n’a esté ci devant fait donds, scavoir pour le pavé du parterre d’eau de Versailles, Xm IIIIc l., pour la peinture du grand escalier dud. Versailles, par estimation, XXm l., pour les marches de marbre dud. escalier, qui montent à XIIm LXXVIII l. sur quoi on desduit IIIm l., dont il a esté fait fonds, supposant que lesd. marches [f. 480v] seroient de pierres de liais, reste à faire fonds de IXm LXXVIII l., pour la couverture dud. escalier, qui consiste en glacis de miroirs et un chassis de fer pour les porter, VIm CL l. , pour les tableaux des plats fonds des grands appartemens dud. Versailles, XXIIIIm l., pour les monstres marins de la teste du canal dud. lieu, IIIIm l., pour le parfait paiement de tous les ouvrages du labirinthe, XXm CLVI l., pour le transport et plantage des ifs et peciais de l’allée roiale dudit lieu, compris les caisses, XIIIIm IXc LII l. IIII s. II d., pour achever l’apartement du sieur prince de Marcillac et celuy des filles d’honneur aud. Versailles, Vm X l. XVII s., pour 100 vases de cuivre, y compris la peinture, Vm l., pour le modelle du labirinthe de Versailles, par estimation, Xm l., pour 12 devant de cheminées dudit lieu, M l., pour le pavé de la terrasse dud. chasteau de Versailles et restablissement du bassin, IIIm CI l. VI s., pour la conduite du plomb des cinq moulins de la montagne dud. lieu, IIc XXIIm VIIIc l., pour les festes et illuminations de Versailles, [f. 481] XLm l., pour les XI grilles de fer doré de dessoubs la terrasse dud. lieu, IXm IXc l., pour la fontaine de l’isle royalle dud. Versailles, par estimation, XXXm l., pour l’achevement des offices de madame de Montespan à Saint Germain en Laie, XIm l., pour l’augmentation du corps de gardes françois dud. chasteau de Saint Germain, Xm l., pour la chancellerie dud. Saint Germain, suivant les parties arrestées, Vm VIIc IIIIxx V l. IX s. III d., pour les murs de clôture du bois de Boulogne, Xm l., pour les murs de la pepiniere du Roulle, IIIm l., pour achever le pavé de l’observatoire, Xm l., pour l’achevement de l’autel des Petits Peres, Vm l., le tout suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, surintendant des Bastimens du Roy, et IIIIm IIIIxx VI l. II s. IIII d. pour les taxations dud. Le Besgue, à raison de V d. pour livre, cy : IIIIc IIIIxx XIIIIm IIIIc XIX l. XVII s. IX d.
[…]
[f. 488v] A me Antoine Lemenestrel, aussi tresorier general des Bastimens du Roi, la somme de deux cens dix sept mil quatre vingts six livres six sols pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle de IIc XVm IIc IIIIxx XII l. IIII s. au paiement des despences ci apres, que Sa Majesté a ordonné estre faites tant à Versailles qu’autres maisons roialles, et autres ouvrages pendant l’année 1673 par augmentation, et non comprises dans l’estat de fond ci devant expedié, scavoir pour le nouveau chemin dud. Versailles, IIIIm VIIc l., et pour le transport des terres fait dans la principalle avenue dud. Versailles, IIIIm IIc l., pour les remises faites dans la plaine de Saint Denis, IIIIm VIc l., et pour les tapisseries sur de la toille d’argent, Vm IIc [f. 489] XVI l. IX s., pour l’aune de marbre pour le cabinet des bains, IXm l., pour les plombs qui ont esté acheptez pour les fontaines de Versailles, ornemens et labirinte et autres ouvrages, XXIIIm IXc LII l. XV s., pour le marbre que l’on fait venir de la Sainte Baume, XIXc LV l., pour le restablissement du portail de Vincennes, M l., pour les plans à faire à Saint Germain en Laye, IIm VIc l., pour les cagests et tiroirs du cabinet des parfums de Triannon, XIXc XX l., pour le pied destail du groupe du milieu de la grotte, XIIIc l. pour la terrasse que l’on fait à Saint Germain, Xm Vc l. pour changer la pente de la grande terrasse dud. lieu, IIIm VIc l. pour les conduites de plomb que l’on a fait aux bassins, IIIIm Vc l. pour le pavé que l’on a fait vers le tripot pour entrer dans la cour, M l. pour les chaines du sieur de Francines, y compris le bastiment noeuf que l’on a fait pour les pompes derriere la grotte qui elevent l’eau du reservoir bas dans celuy au dessus de la grotte, XXXIm Vc l. pour les [f. 489v] despences extraordinaires et impreveues faites pendant lad. année 1673, LIXm CIIIIxx IIII l. pour la despence faite à l’observatoire, XIm IXc XIIII l. pour les reparations faites dans les maisons roialles, XIm VIIIc IIIIxx VI l. pour diverses autres despences qui ont esté faites en plusieurs autres endroits, XXIm VIIc LXIIII l. et XVIIc IIIIxx XIIII l. pour les taxations dud. Lemenestrel à raison de II d. pour livre, cy : IIc XVIIm IIIIxx VI l. VI s.
[…]
[f. 654] Au capitaine Monticourt, aussi exempt de la prevosté de l’Hostel, la somme de trois cens livres pour avoir vaqué pendant 15 jours avec 2 desd. gardes le long des rivieres de Seine et d’Oise pour faire venir des batteaux chargez de foin et d’avoine à Saint Germain en Laye, cy : IIIc l.
Au capitaine Desnoiers, aussi exempt de lad. prevosté de l’Hostel, la somme de trois cens quatre vingts livres pour avoir vaqué pendant 19 jours, depuis le 24 octobre, avec deux gardes le long des rivieres de Seine et Oise pour faire venir au port du Pecq des batteaux chargez de foin, avoine, bois et autres denrées, cy : IIIc IIIIxx l.
[…]
[f. 655v] Au sieur Portail, conseiller au parlement de Paris, la somme de mil livres à lui ordonnée pour son desdommagement du passage des officiers du Roi et [f. 656] de la cour et suite de Sa Majesté sur le pont de Chatou pendant l’année 1674, cy : M l.
[…]
[f. 659] A Margueritte Chetif, sœur de la Charité de Paris, la somme de quinze cens livres ordonnée estre mise en ses mains pour la subsistance de dix filles de la Charité establies par ordre du Roy à Saint Germain en Laie, Fontainebleau, Mets et Dourdan pendant l’année 1674, à raison de VIIxx X l. chacune, cy : XVc l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 23v] A me Pierre Ollivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy, la somme de neuf mil cinq cens soixante neuf livres dix sept solz sept deniers pour icelle delivrer aux denommez cy apres, savoir à Marcadé, orfevre, […] [f. 24] Vc IIIIxx XVI l. X s. pour avoir blanchy, ressoudé et racommodé 302 pieces d’argenterie du chasteau de Saint Germain en Laye et y avoir fourny deux marcs 6 onces 4 gros d’argent […], cy : IXm Vc LXIX l. XVII s. VII d.
[…]
[f. 25v] A [Jean de la Vallette, commis à la charge de tresorier des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de dix sept cens cinquante livres dix neuf sols pour icelle delivrer aux desnommez cy apres, scavoir à Gole, ebeniste, IIIc XXXV l. pour trois voffres forts de bois de chesne couverts d’une racine de noyer de vingt cinq pouces de longueur et 18 de largeur et pour avoir nettoyé et racommodé avec quatre garçons plusieurs meubles d’ebene et marquetterie dans les chasteaux de Saint Germain et Versailles […] [f. 26v], cy : XVIIc L l. XIX s.
[…]
[f. 29v] A [François Chapelin, tresorier des offrandes et aumosnes de Sa Majesté], la somme de six cens quarente neuf livres seize sols pour emploier au paiement de la despense qui a esté faite pour les pains benits qui ont esté rendus au nom du Roy en l’eglize parrochialle de Saint Germain en Laye le VI janvier 1676 suivant les parties qui ont esté arrestées par le sieur abbé Ladvocat, l’un des aumosniers de Sa Majesté, cy : VIc XLIX l. XVI s.
A luy, la somme de cinq cens quatre [f. 30] vingts neuf livres quinze sols pour emploier au paiement de la despense des pains benits qui ont esté rendus au nom de monseigneur le Dauphin en lad. eglize parrochialle de Saint Germain en Laye le XIX janvier 1676 suivant les parties qui en ont esté arrestées par M. le cardinal de Bouillin, grand aumosnier de France, cy : Vc IIIIxx IX l. XV s.
[…]
[f. 32] Aud. [Jacques de Manse, tresorier des vennerie, fauconnerie et toilles de chasse de Sa Majesté], la somme de trois mil six cens livres pour icelle delivrer au sieur duc du Lude, gouverneur et capitaine des chasses du chasteau de Saint Germain en Laye, scavoir XVIIIc l. pour l’entretenement d’un faisandier au Val du parc dud. chasteau et XVIIIc l. pour l’entretenement de quatre renardiers et deux vallets de limiers pour le loup pendant l’année 1676 ainsy qu’il est accoustumé, cy : IIIm VIc l.
[…]
[f. 104v] A me Charles Le Besgue, tresorier general des Bastimens, arts et manufactures de Sa Majesté, la somme de deux millions quatre vingts quinze mil quatre cens quarente six livres sept sols neuf deniers pour emploier au faict de sa charge, mesme celle de II millions LXXVIIIm LXXVIII l. XIII s. au paiement des despenses cy apres mentionnées pour les bastimens de Sa Majesté pendant l’année 1676 suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, conseiller du Roy en ses conseils, controlleur general des Finances, [f. 105] surintendant et ordonnateur general des Bastimens, arts et manufactures, dont […] [f. 106v] XXXm l. pour les reparations à faire à Saint Germain, Fontainebleau, Vincennes, Compiegne et autres maisons royalles, […] [f. 107v] XXm l. pour les ouvrages du bastiment du Val […], cy : II millions IIIIxx XVm IIIIc XLVI l. VII s. IX d.
[…]
[f. 170v] Aux religieux augustins deschaussez du couvent des Loges de Saint Germain en Laye, la somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté leur a fait don pour subvenir à leur subsistance ainsy qu’il est accoustumé : IIIc l.
[…]
[f. 180v] Aux peres recollets du fauxbourg Saint Laurent et Saint Germain en Laye, la somme de neuf cens livres par aumosne, cy : IXc l.
[…]
[f. 314] Au sieur comte de Vermandois, admiral de France, la somme de dix huict mil livres que Sa Majesté luy a accordée pour emploier en l’achapt d’une maison scize à Saint Germain en Laye qui a appartenu à la dame duchesse de La Valiere suivant l’ordonnance du XIe avril 1676, cy : XVIIIm l.
[…]
[f. 325] Roolle de plusieurs parties et sommes de deniers que le Roy a commandé et ordonné à me Gedeon du Metz, conseiller ez conseils de Sa Majesté, de payer et delivrer comptant ou assigner par ses quittances pendant les mois de juillet, aoust, septembre, octobre, novembre et decembre de l’année mil six cens soixante seize […]
[…]
[f. 335] Aud. [Pierre Turlin, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de neuf mil cinquante deux livres quatre sols pour icelle delivrer aux desnommez cy apres pour leur paiement des fournitures par eux faites par l’ordre et pour le service de Sa Majesté pour le chasteau de Saint Germain, scavoir à Duc, marchand de soye, VIIc XXXIII l. XVIII s. pour unze aunes de velours de Gennes vert à raison de XX l. l’aune, 3 aunes ½ de velours vert à XIX l. l’aune, 2 aunes ¼ de satin de Florence incarnadin à IX l. l’aune, 71 aunes de taffetas d’Angleterre couleur de paille et vert à III l. VIII s. l’aune [f. 335v] et 27 aunes de taffetas vert à IIII l. V s., le tout pour faire des housses de sieges plians, couvrir une table à jouer, faire des dessus pour les cassettes de Sa Majesté, une housse pour un lict de point de France et couvrir un bureau pour la Reyne, à Laballe, marchand drapier, Vc IIIIxx I l. X s. pour 45 aunes ½ de drap de Bercy escarlatte à raison de IX l. l’aune, 12 aunes ½ de serge de Saint Lo rouge à V l. XVII s. l’aune, 13 aunes de serge de Londres verte à IIII l. l’aune et 12 aunes de serge de Londres rouge cramoisy à IIII l. l’aune, le tout pour faire dix portieres, deux dessus de portes et des housses de tabourets, à Le Brun, marchand tapissier, CII l. VII s. pour 32 aunes de ligature de soye verte pour faire vingt cinq carreaux pour servir au ballet d’Atis [f. 336] à III l. VI s. l’aune, à Levasseur, marchand passementier, VIIIc LXXI l. XIX s. IX d. pour 189 onces 7 gros de frange, mollet et galon d’or et d’argent à raison de IIII l. X s. l’once et 84 aunes de galon rouge cramoisy à IIII s. l’aune, le tout pour order et galonner un tapis de table de velours vert, six portieres de drap rouge et autres meubles de messieurs les duc du Maine et comte de Vexin, à Gole, ebeniste, VIc l. scavoir IIIIc XX l. pour un grand bureau de bois d’Allemagne à compartimens d’ebeine soustenu de huict colonnes et garny de huict tiroirs, de cinq pieds de hault sur deux pieds ½ de large et une table à jouer de bois de pallissante massif, et C IIIIxx l. pour une grande armoire de bois d’Allemagne à corniches [f. 336v] et compartimens d’ebeine garnie de tablettes pour mettre des livres, haute de six pieds ½ sur quatre pieds de large, à Mathelin, menuisier, Vc XXXV l. pour 10 douzaines de tabourets, 24 sieges plians, deux fauteuils, 12 feuilles de paravent et six eschelles brisées, à Marcadé, orfevre, CLV l. V s. III d. pour une bourse d’argent vermeil doré à mettre au milieu d’une table à jouer pesant 3 marcs 2 onces 3 gros ½ à XLVI l. le marc, à Laroue, miroitier, IIIc XLVI l. tant pour son paiement de quatre bordures de miroirs de bois de noyer de Grenoble avec des plaques de cuivre d’une glace de 22 pouces de hault sur 18 de large, que d’avoir racommodé plusieurs girandolles et miroirs dans le chasteau de Saint Germain en Laye, à Pezard, quincallier, [f. 337] IIIc XXII l. pour avoir nettoyé, polly et ressoudé 46 grilles de fer, 54 tenailles, 50 pelles, 13 puisettes et une paire de chevrettes et avoir fourny le fer necessaire pour remettre le tout en bon estat, à la veuve Henry, tapissier, IIIIc IIIIxx XV l. pour avoir doublé de toille, recousu les relais, garnis de surfaix et rentrait une tenture de tapisserie de dix pieces representant les muses, et à Doublet, autre tapissier, IIIIm IIIc IX l. IIII s., scavoir IIIm l. que Sa Majesté luy a accordée d’augmentation pour avec XIm l. à luy ordonnée l’année 1675 faire XIIIIm l. pour son parfait paiement de soixante pieces d’ouvrages de broderie à fleurs d’or et soye pour faire un meuble complet et XIIIc IX l. IIII s. pour racommodages de [f. 337v] plusieurs meubles tant pour Saint Germain, Paris que Fontainebleau, fourniture et façons de deux tapis de table, douze feuilles de paravent, 22 housses de sieges plians, dix portieres, 29 rideaux, 25 carreaux, quatre matelas, un sommier de crin et autres meubles dud. chasteau de Saint Germain, y compris plusieurs voiages et journées de garçons, le tou faict et fourny par l’ordre et pour le service de Sa Majesté, cy : IXm LII l. IIII s.
Aud. Turlin, tresorier general de l’Argenterie, la somme de sept mil neuf cens vingt neuf livres treize sols quatre deniers, pour icelle delivrer aux desnommez cy apres pour leur paiement d’un meuble de damas bleu turquin garny de campannes, frange et molet [f. 338] de passementerie d’or et d’argent et d’autres meubles faits par ordre de Sa Majesté pour servir dans aucuns appartemens de Saint Germain en Laye, scavoir à Duc, marchand de soye, MXXV l. pour 115 aunes de damas de Gennes bleu à raison de VIII l. X s. l’aune et 12 aunes de taffetas à IIII l. l’aune, à Le Brun, marchand tapissier, XXI l. XV s. pour 4 aunes de damas de Flandres aurore et bleu à raison de III l. l’aune et 3 aunes de moquette fonds bleu à III l. V s. l’aune pour faire une niche de chien, à Laballe, marchand drapier, IIIc LXIX l. pour 20 aunes et demie de fin drap façon d’Espagne bleu à XVIII l. l’aune, à Levasseur, marchand passementier, IIIm VIIc LVII l. XVIII s. IIII d. pour 437 [f. 338v] onces 7 gros de frange de diverses hauteurs, molet et galon d’or à raison de 6 l. V s. l’once, 189 onces 6 gros pour une campane d’or très riche de pieces de raport, 12 boutons et six boutonnieres à VII l. VIII s. l’once et XXVIII l. pour 4 pommes de lict couvertes de damas et chamarées de galon d’or, à Mathelin, menuisier, IIc XXXVI l. pour un bois de lict avec les ferremens necessaires, 3 licts de veille, 12 roulettes pour servir ausdits licts de veille, cinq fauteuils, 12 tabourets et 5 escrans avec leurs chasss et leurs pieds, à Dupré, doreur, CXXXVIII l. pour avoir peint et doré cinq grands fauteuils, 18 chaires, 12 tabourests et un escran, à Delange, plumassier, Vc l. tant pour [f. 339] une graniture de six douzaines de plumes blanches et quatre bouquets d’aigrettes pour servir au lict dud. meuble que pour avoir reblanchy 8 autres bouquets d’aigrettes et sejourné quelques jours à Saint Germain pour monter lesd. plumes, et à Doublet, tapissier, XVIIIc IIIIxx II l. pour ses fournitures et façon dud. meuble et d’un autre meuble de satin bleu mourant garny d’un point d’Espaigne, comm’aussy pour avoir faict decrasser et reblanchir 30 rideaux de fenestre, faict plusieurs housses des meubles et en avoir racommodé plusieurs autres qui servent dans led. chasteau de Saint Germain, cy : VIIm IXc XXIX l. XIII s. IIII d.
[…]
[f. 533] A dix filles de la Charité establies par ordre de Sa Majesté à Saint Germain en Laye, Fontainebleau, Metz et Dourdan, la somme de quinze cens livres pour leur [f. 533v] subsistance pendant lad. année 1676 à raison de CL l. chacune ainsy qu’il est accoustumé, cy : XVc l. »

Acte donné par Charles V à Saint-Germain-en-Laye

« Charles, par la grace de Dieu roy de France, a noz amez et feaulx conseiller les gens de noz comptes a Paris, salut et dilection. Comme Philippe Gillier, naguieres tresorier de nostre Dauphiné, nous soit tenus a cause de certaines receptes par li faictes du nostre en plusieurs et grans sommes de deniers desquelles il n’a pas rendu compte et pour ce que le dit Philippe n’est pas puissans de nous satisfaire a present des dictes sommes, nous pour ce avons prins en rabat et deduction de ce qu’il nous peut devoir une maison avecques toutes ses appartenances et appendances que le dit Philippe avoit de son conquest en la ville et tiroir de Monsteul lez le boys de Vincennes, laquelle nous avons donnee a nostre amé filleul Charles Boitel, filz de nostre amé eschançon Jehan Boitel, parce que la dite maison et appartenances ont esté prises par les bonnes gens du pays en la presence de Laurens du Molinet, nostre receveur de Paris, et Pierre Gillebert, examinateur de par nous en nostre Chastellet de Paris, a la somme de huit cens sept livres cinq solz parisis, lesquelz y ont esté commis de par nous et de par vous. Si vous mandons et commandons que vous delivriez et faictes delivrer a nostre dit filleul sa dite maison et appartenances quelconques, lesquelz maison et appartenances ont esté criez et subhastez solempnelement tant a Monsteul comme en nostre Chastellet de Paris es lieux accoustumés a faire telz choses, oultre laquelle somme l’on ne peut avoir trouvé personne qui plus en voulist donner si comme nous avons entendu, et lien bailliés ou faites bailler decret en la manière qu’il appartient et est accoustumé, lequel nous confermerons se mestier est et nous en sommes requis. Et de nostre dit don le faictes mettre en possession et saisine et faictes joir paisiblement comme du sien propre, et toutefois deduisiés au dit Philippe de ce en quoy il peut estre tenus a nous la dite somme de huit cens sept livres cinq solz parisis, car nous le voulons ainsi estre fait. Nonobstant quelconques ordonances, mandemens ou deffenses a ce contraires. Donné a Saint Germain en Laye le VIe jour d’aoust l’an de grace mil CCC LX et six et de nostre regne le tiers.
Par le Roy
N. de Benes »

Quittance du capitaine du château de Saint-Germain-en-Laye pour des pièces d’artillerie

« Sachent tous que nous Jehan de Meudon, chevalier, capitaine pour le Roy nostre sire de son chastel de Saint Germain en Laie, confessons avoir eu et receu de Richart de Brumare, garde du clos des galees de Rouen, douse arbalestes, dis a un pié, douse baudres, douses panes et six milliers de viretons en douse coffres de l’artillerie que le dit Richars avoir par devers li en garde pour la gare et defense dudit chastel, de laquelle artillerie nous nous tenons a bien paiés pour le Roy nostre dit seigneur et en quittons et clamons quitte le dit Richart et tous autres, a qui quittance en puet et doit appartenir. Donné soubs nostre scel l’an de grace mil CCC soixante et six le IXe jour de novembre. »

Quittance du capitaine du château de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tous que nous Jehan de Meudon, chevalier, capitaine et chastelain du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Jehan Luissiet, receveur general des aides ordonnees sur le fait de la gueur, la somme de six vins et quatorze frans d’or pour mes gaiges au fuer de IIIc L frans d’or par an, sur l’annee qui commence au premier jour d’avril CCCLXX et qui fenira le premier jour d’avril prochain venant CCCLXII apres Pasques et qui sont desservis pour tout le temps passé jusques au premier jour de cest present mois de fevrier, de laquelle somme de six vins quatorze frans dessus dit je me tieng pour bien cntens et paié, et en quitte le Roy nostre sire, ledit receveur general et tous autres. Donné soux mon scel le XXIIIIe jour de fevrier l’an MCCCLXI. »

Lettres royales affectant de l’argent aux travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 204] Henry, par la grace de Dieu roy de France, a nostre amé et feal notaire et secretaire maistre Nicolas Picart, par nous commis a tenir le compte et faire les payemens de nos bastimens et ediffices de Saint Germain en Laye. La somme de 2500 que nous vous avons en cette presente annee fait delivrer des deniers de nostre Espargne pour convertir en ceux dud. Villiers Costerets, et que vous pouvez faire difficulté de ce faire sans vous declarer sur ce nostre vouloir, nous a ces causes voulons et vous mandons que lad. somme de 2500 l. vous couvertissez et emploiez au payement de nosd. ediffices de saint Germain en Laye, et laquelle nous vous avons en tant que besoin seroit ordonnee et ordonnons par ces presentes pour led. effet, nonobstant que la quittance qui a esté par vous baillee au tresorier de nostred. Espargne face expressement mention d’employer lad. somme es ediffices dud. Villiers Costerets, dont nous vous avons relevé et relevons par ces presentes, en rapportant lesquelles, signees de nostre main, ensemble les ordonnances, pris et marchez faits par nostre amé et feal conseiller et ausmonier ordinaire et architecteur maistre Philbert Delorme, commissaire par nous ordonné et deputé pour ordonner des frais desd. bastimens et ediffices, [f. 204v] et les quittances sur ce suffisantes respectivement des parties ou elles escheront seullement, nous voulons les payemens qui auront esté par vous faits d’icelle somme de 2500 estre passez et allouez en la despence de vos comptes et rabatus de la recepte de vostre commission de sesd. ediffices de Saint Germain en Laye par nos amez et feaux les gens de nos comptes, ausquels nous mandons ainsy le faire sans aucune difficulté. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant que dessus est dit es quelsconques ordonnances, restrinctions, mandemens ou deffences a ce contraire. Donné a Saint Germain en Laye le 3e janvier 1548 et de nostre regne le 2e.
Ainsy signé Henry et au dessous Par le Roy, Clausse, et scellé sur simple queue de cire jaulne. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 212v] Compte dernier de maistre Nicolas Picart, notaire et secretaire du Roy, durant une annee entiere commancee le premier de janvier 1554 et finie le dernier decembre 1555
Recepte
De maistre Jean de Baillon, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, la somme de 30160 l.
De maistre Raoul Moreau, aussy conseiller du Roy, la somme de 6000 l.
Somme totale de la recepte de ce compte : 36160 l.
[…]
[f. 214] Saint Germain en Laye
[f. 214v] Maçonnerie
A Nicolas Planson, maistre maçon, la somme de 1360 l. pour ouvrages de maçonnerie qu’il a faits aud. Saint Germain
Charpenterie
A Jean Le Peuple, charpentier, la somme de 100 l. pour ouvrages de charpenterie qu’il a faits aud. Saint Germain en Laye
Couverture
A Jean Le Breton, couvreur, la somme de 30 l. pour ouvrages de couverture qu’il a faits aud. Saint Germain
Menuiserie
A Jean Moussigot et Laurens Constant, maistres menuisiers, la somme de 80 l. pour ouvrages de menuiserie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Serrurerie
A Mathurin Bon, maistre menuiserie, la somme de 278 l. 9 s. 8 d. pour ouvrages de serrurerie qu’il a faits aud. Saint Germain en Laye
Vitrerie
A Nicolas Beaurain, vitrier, la somme de 60 l. pour ouvrages de verre par luy faits aud. Saint Germain
A Estienne Guiguebeuf, nattier, la somme de 15 l. pour ouvrages de nattes par luy faits aud. Saint Germain
Somme de la despence aud. Saint Germain : 1923 l. 9 s. 8 d. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 266] Compte premier de maistre Symon Goille durant l’annee finie le dernier de decembre 1557
Recepte
De maistre Bertrand Picart, tresorier ancien desd. bastimens et ediffices du Roy, par quittance dud. Symon Goille, la somme de 4088 l. 15 s. 8 d. pour les bastimens et ediffices du Roy
De maistre Jean de Baillon, la somme de 12900 l.
De maistre Estienne Gerbault, la somme de 12750 l. des deniers provenus des ventes de bois faites en la forest de Compiegne
Somme totale de la recepte de ce compte : 29938 l. 15 s. 6 d.
Despence de ce present compte
[…]
[f. 266v] Autres parties payees pour les reparations du chasteau Saint Germain en Laye, bastiment neuf et theatre fait au parc dud. lieu
Maçonnerie
A Nicolas Planson, maistre maçon, et Jean François, aussy maçon, a eux ordonnee par led. Delorme, la somme de 2720 l. pour ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Charpenterie
A Jean Le Peuple, charpentier, la somme de 150 l. pour ouvrages de charpenterie par luy faits aud. Saint Germain
[f. 267] Couverture
A Jean Le Breton, maistre couvreur, la somme de 60 l. pour ouvrages de couverture par luy faits aud. Saint Germain
Menuiserie
A Jean Huet et Francisque Scibec, maistres menuisiers, la somme de 750 l. pour ouvrages de menuiserie par eux faits aud. lieu
Serrurerie
A Mathurin Bon, serrurier, la somme de 150 l. pour ouvrages de serrurerie qu’il a faits aud. Saint Germain
Vitrerie
A Nicolas de Beaurain, vitrier, la somme de 100 l. pour ouvrages de verrie par luy faits aud. chasteau
A Jean Mignan, maistre nattier, la somme de 189 l. pour ouvrages de nattes qu’il a fait aud. Saint Germain
Somme de la despence faitte aud. Saint Germain : 4169 l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 255] Compte premier de Jean Durant, present tresorier, commençant le 7e apvril 1556 avant Pasques, finissans le dernier de decembre 1557
Recepte
[…]
[f. 255v] Aultre recepte par led. Durant des deniers a luy ordonnez par messieurs les tresoriers de France pour les reparations des palais, chasteaux, maisons, ponts et autres lieux royaux de cette ville, prevosté et viconté de Paris
De maistre Laurens de Boues, receveur ordinaire de Vallois, la somme de 2000 l. ordonnez aud. Durant par maistre Jean Grolier, seigneur d’Aguisy
De maistre Henry Billouet, receveur ordinaire de Clermont en Beauvoisis, la somme de 2885 l. 9 s. ordonnee aud. Durant par led. seigneur d’Aiguisy
[f. 256] De maistre Jean Chaboullle, commis a la recepte ordinaire de Meleun, la somme de 1306 l. 8 s. parisis
De maistre Claude Chaboullle, receveur aud. Meleun, la somme de 1000 l.
Somme totale de la recepte de ce compte : 43587 l. 17 s.
Despence de ce present compte
[…]
[f. 257v] Autre despence faitte par led. Durant par les ordonnances de messieurs les tresoriers de France pour les reparations necessaires estre faittes en plusieurs pallais, chasteaux, maisons, ponts et autres lieux royaux des ville, prevosté et viconté de Paris
[…]
[f. 259v] Chasteau de Saint Germain en Laye
A Mathurin Bon, serrurier, la somme de 81 l. pour ouvrages de serrurerie par luy faits aud. chasteau de Saint Germain en Laye
A Nicolas Beaurain, maistre vitrier, la somme de 42 l. 6 s. 10 d. pour ouvrages de vitrerie par luy faits aud. chasteau de Saint Germain
Somme du chasteau de Saint Germain en Laye : 123 l. 6 s. 10 d. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 321] Compte troisiesme et dernier de maistre Bertrand Le Picart, tresorier des Bastimens du Roy, depuis le mois d’octobre 1559 jusques au dernier de may 1560
Recepte
De maistre Jean de Baillon, conseiller du Roy et tresorier [f. 321v] de son Espargne, la somme de 29200 l. des deniers provenans des ventes de bois
Despence de ce present compte
[…]
[f. 323] Ouvrages de couverture a Saint Germain en Laye
A Anthoine de Lautour, maistre couvreur, la somme de 75 l. a luy ordonnee par led. abbé de Saint Martin pour les ouvrages et reparations de couverture par luy faits aud. Saint Germain en Laye suivant le marché de ce fait avec led. de Saint Martin »

Ordre de procéder à des ventes dans les forêts royales pour financer les réparations à effectuer dans plusieurs châteaux

« Charles, par la grace de Dieu, roy de France, aux maistres particulliers de noz eaues et forestz de Gisors, vicontez de Lyons, Vernon et Andely ou leurs lieutenans, salut et dillection. Aians entreveu le besoing qu’il y a de faire reparer noz maisons de Chambort, Fontainebleau, Sainct Germain en Laye, La Muette, Boullongne et autres et que, a faulte d’y faire promptement besongner pourroient tomber en telle ruine que ce qui se y pourra a present reparer pour peu chose pourroit à l’advenir beaucoup couster, et estans noz deniers et finances destinees a autres effectz, a esté advisé en nostre conseil privé que pour y satisfaire, estoit expedient de faire faire en ceste presente annee ventes extraordinaires de boys jusques a la somme de soixante quatre mil livres en aucunes forestz, boys et buissons de nostre roiaulme, mesmes en noz forestz dud. Gisors, vicontez de Lions, Vernon et Andely jusques a la somme de six mil livres tournois. Pour vacquer et entendre a faire lesd. ventes en temps et saison propre et convenable es lieux qui nous soient plus utilles et moins dommageables, et eviter aux degastz et depopulation desd. forestz, boys et buissons, est besoing en adresser noz lettres de commission a gens a ce congnoissans, pour ce est il que nous, ce consideré, confians de vous et de voz sens et experience, pour ces causes et autres a ce nous mouvans, vous avons commis et deputé, commectons et deputons par ces presentes pour vous transporter en nosd. forestz, boys et buissons de Gisors, vicontez de Lyons, Vernon et Andely, et icellec appellé noz procureurs, vereurs, sergens et greffiers desd. forestz, apres avoir faict departement de ce que aurez arresté que chacune d’icelles en pourra porter, veoir et visiter les lieux et endroictz ou lesd. couppes et ventes de boys pourront plus commodement estre faictes, et ce faict procedez à l’adjudication et delivrance d’icelles et au prealable de ce qui se trouvera en friche et degast, le tout au plus offrant et dernier encherisseur, jusques a la concurrence de lad. somme de VIm livres, et apres avoir faict crier et proclamer par les villes et lieux des environs ou se feront lesd. ventes le jour que vous aurez conclud et arresté d’y proceder, afin que ceulx qui y vouldront entendre et faire encheres se y puissent trouver, leur ferez scavoir que nous leur avons permis et permectons en faire faire eschallatz de fente et quartier de chesne et iceulx vendre et debiter ou bon leur semblera, nonobstant les ordonnances cy devant faictes au contraire, ausquelles nous avons pour ce regard desrogé et desrogeons par cesd. presentes, et lesd. achepteurs faictes respectivement jouir et user desd. ventes et adjudications, leur limitant le temps dedans lequel lesd. couppes et vuidenges se pourront faire, et pareillement les paiemens d’icelles, qu’entendons estre faictz en deux termes par moictié et egalle porcion que prefigerez au plus brief que faire ce pourra, aiant esgard a la necsssité de nosd. bastimens et qu’il est besoing faire faire lesd. reparations en saison propre et convenable. Et prendrez bien garde qu’il ne soit aucune chose couppé hors le temps de saison, et ordonnerez, si vous voiez que besoing soit icelles faire receper et fossoier es lieux et endroictz requis et necessaires, avec inhibitions et deffences aux coustumiers et usagiers d’icelles forestz, si aucuns en y a, de n’y mectre, faire mectre ou souffrir pasturer leur bestial jusques à ce que les tailliez soient declarez defensables par vous et nosd. officiers, ou que autrement en soit ordonné suivant noz ordonnances sur ce faictes, enjoignant à tous qu’il appartiendra icelles entretenir et observer exactement, et garder tant par vous que eulx en ce faisant les autres solempnitez acoustumez pour le proufict, repeuplement et conservation de nosd. forestz. Et ce faict, arrestez le calcul de ce que monteront lesd. ventes, l’un envoirez aux intendans de noz finances, l’autre au tresorier en la charge et tiers delaisserez es mains de noz receveurs ordinaires, ausquelz ordonnons le recevoir et nous tenir le compte des deniers provenans desd. ventes, et aux achapteurs les leur paier, bailler et delivrer esd. deux termes par moictié egallement, comme dict est, a telz jours que seront pour ce par vous convenuz et arrestez, le dernier desquelz termes entendons estre pour le plus tard au-dedans de l’an que aurez accordé ausd. achapteurs, dont led. receveur sera tenu, a ces fins, prendre bonne et suffisante caution, pour apres estre lesd. deniers portez en nostre recepte generalle de Rouen et apres envoiez en nostre espargne, et par le tresorier d’icelle emploiez pour les effectz cy dessus selon qui luy sera par nous commandé. Et quant aux journees et vaccations desd. officiers et autres menuz fraiz pour les arpentages, mesurages et esxploictz de sergens, criees, proclamations et autres requis et necessaires, mandons par cesd. presentes a nostre amé et feal conseiller le tresorier de France estably aud. Rouen iceulx liquider, taxer et arbitrer, c’est assavoir lesd. vaccations des officiers ainsi qu’il verra et congnoistra ce devoir faire au fur et raison qu’il est porté et prescript par certaines ordonnances du feu roy nostre tres honoré seigneur et pere du premier jour de mars mil Vc LIII, et les menuz fraiz au meilleur mesnagement que faire ce pourra, en y rapportant le vidimus deuement collationné de cesd. presentes, signees de nostre main, pour une foys seullement, les ordonnances de nostred. tresorier et les quictances des parties ou elles eschront, nous voullons les sommes qui auront esté pour ce paiees par nostred. receveur a la cause susd. estre passees et allouees en la despence de ses comptes et rabatues de sa recepte par noz amez et feaulx les gens de noz comptes, ausquelz nous mandons ainsi le faire sans difficulté, promettant avoir agreable, tenir ferme et stable, tout ce que par vous sera sur ce faict et ordonné, et n’y contrevenir en aucune maniere, car tel est nostre plaisir, nonostant oppositions ou appellations quelzconques et sans prejudice d’icelles, pour lesquelles ne voullons estre differé et desquelles, si aucunes interviennent, avons retenu et reservé, retenons et reservons a nostre conseil privé la congnoissance, et icelle interdicte et defendue, interdisons et deffendons a tous noz juges quelzconques, nonostant aussi tous edictz, statutz, ordonnances, restrictions, mandemens et deffences a ce contraires, mandons et commandons a tous noz justiciers, officiers et subjectz que a vous en ce faisant obeissent et entendent dilligemment, et pour ce que de cesd. presentes l’on pourra avoir a faire en plusieurs et divers lieux, nous voullons que au vidimus faict soubz nostre seel roial ou collationné par l’un de noz amez et feaulx notaires et secretaires, foy soit adjoustee comme au present original. Donné a Bloys, le dixiesme jour de fevrier, l’an de grace mil Vc soixante deux, et de nostre regne le troisieme.
Signé Charles et, au bas, par le Roy en son conseil Leurogensis et scellees de cire jaulne sur simple queue.
Collationné a l’original par moy, notaire et secretaire du Roy, le sixiesme jour de apvril avant Pasques mil cinq centz soixante deux. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 391] Compte neufviesme de maistre Jean Durant, tresorier et payeur des œuvres, ediffices et bastimens du Roy durant une annee entiere commancee le premier janvier 1564 et finie le dernier de decembre ensuivant 1565
Recepte
De maistre Jean de Baillon, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, la somme de 62000 l. par quittance de maistre Jean Durant
De maistre Symon Boullenc, conseiller du Roy et receveur general de ses finances, la somme de 4243 l. 14 s. 11 d.
Dud. Boullenc, la somme de 1440 l. 17 s. 1 d.
Somme totalle de la recepte de ce compte : 67984 l. 12 s.
Despence de ce present compte
[…]
[f. 395] Chasteau de Saint Germain en Laye
Maçonnerie
A Jean François et Jean Chalmeau, maistres maçons, la somme de 730 l. 13 s. 6 d. a eux ordonnee par led. abbé de Saint Martin pour ouvrages de maçonnerie et taille par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Menuiserie
A Rollant Vaillant, maistre menuisier, la somme de 375 l. a luy ordonnee par led. abbé de Saint Martin pour ouvrages de menuiserie par luy faits aud. Saint Germain en Laye
Serrurerie
A Mathurin Bon, serrurier, la somme de 302 l. 3 s. 6 d. pour ouvrages de serrurerie qu’il a faits aud. Saint Germain
Somme de la despence du chasteau de Saint Germain : 1407 l. 17 s. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné aud. tresorier de l’Espargne assigner le tresorier des Bastimens du Roy de la somme de dix mil escus sol à prendre sur les deniers provenans des taxes faictes sur les receveurs particuliers du taillon pour l’augmentation des trois deniers pour livre à eux attribué pour la recette du parisis dud. taillon et droict de cinq deniers pour quictance aussy accordé ausd. receveurs du taillon et receveurs des aydes de ce royaume, pour estre lad. somme convertie et employee par led. tresorier des Bastimens en la despence des bastimens des chateaux du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget dellivrer sa rescription à maistre Jean Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, de la somme de trente ung mil deux cens escuz sol sur maistre Dreux Barbin, receveur general des Finances à Paris, à prendre sur les deniers provenant de l’imposition nouvelle et sol pour livre qui se leve sur les vivres, marchandises et denrées entrans à Paris durant les quartiers de janvier, avril, juillet et octobre de la presente année, qui est à raison de VIc escuz par chacune sepmayne, pour estre icelle somme convertie et emploiée à la contynuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. »

Quittance pour des ouvrages de peinture faits au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Loys Poisson, peinctre ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Henry Estienne, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de neuf cens livres tournois en [vide] à lui ordonnée sur les ouvraiges de peinctures, dorures et enrichissemens par luy faictes et qu’il continue faire en la superficie de la voulte de la gallerye neufve de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye du costé du Pecq, ensemble pour les peinctures des tableaulx et lambris d’icelle gallerye, et ce outre et par dessus la somme de VIIIm troys cens livres tournois par luy cy devant receue, de laquelle somme de IXc livres il se tient contant, en quicte led. sieur Estienne, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le premier jour de janvier, avant midy, mil six cens unze, et a signé.
Poisson, Herbin
De Monhenault »

Quittance d’un garde de la forêt de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Anceau Delacourt, garde pour le Roy en ses forestz de Saint Germain en Laye, Alluetz le Roy et bois de Fresne, estant de present à Paris, confesse avoir receu de noble homme me Anthoine Menestrel, conseiller du Roy et recepveur general de ses domaines, la somme de quatorze livres quatre solz six deniers pour deux termes de ses gaiges à cause de sad. charge escheuz au jour et feste de Chandeleur dernier passé. Dont. Quictant. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé es estudes des notaires soubzsignez l’an mil six cens trente cinq le dix septiesme jour de febvrier, et a signé.
Moufle, Delacourt »

Quittance du capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Claude, duc de Saint Simon, pair et grand louvettier de France, chevalier des ordres du Roy, son premier escuyer et gouverneur de Blaye, cappitaine et gouverneur des chasteaux, parcqz et forestz et chasses de Saint Germain en Laye, ville et pont de Poissy, La Muette et Saint Jeame, confessons avoir receu de noble homme me Bernard Pescher, conseiller dud. seigneur et receveur du domaine de la ville, prevosté et viconté de Paris, la somme de deux cens sept livres trois solz quatre deniers et maille pour trois quartiers de nostre pention et recompense equipolent à gages de cappitaine et gouverneur du chasteau dud. Saint Germain, à cause de deux cens soixante seize livres IIII s. VI d. à nous deubz pour l’année commencée au jour de Saint Jean Baptiste mil six cens quarente un et finie à pareil jour Saint Jean MVIc quarante deux dernier passé, de laquelle somme de IIc VII l. III s. IIII d. et maille pour lesd. trois quartiers nous quittons led. sieur Pescher, receveur susd., et tous autres. Faict sobz nostre seing manuel cy mis le deuxiesme jour d’aoust MVIc quarente deux.
Le duc de Saint Simon »

Quittance pour des sommes payées pour l’usage du dauphin

« Nous soubzsignez conseiller du Roy en son conseil d’Estat, chevallier des ordres et premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, confessons avoir receu comptant de monsieur Ferras, aussy conseiller du Roy et tresorier de son Argenterie, la somme de quinze centz quatre vingtz dix livres, scavoir VIIc IIIIxx X l. pour le payement de six paires de draps qui ont esté acheptez pour servir à monseigneur le Daulphin, et VIIc l. pour la nourriture et entretenement de deux chevaux et de la caleche de mond. seigneur le Daulphin durant l’année MVIc quarente un, de laquelle somme de XVc IIIIxx X l. tournois nous nous tenons pour contentz et bien payez, et en quittons led. sieur Feras et tous autres par la presente signée de nostre main ce dernier jour de decembre MVIc quarente deux.
De Souvré »

Quittance du capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Claude, duc de Saint Simon, pair de France, chevalier des ordres du Roy, gouverneur de Blaye, cappitaine et gouverneur des chasteaux, parcqs, forests et chasses de Saint Germain en Laye, ville et pont de Poissy, La Muette et Saint Jame, confessons avoir receu de noble homme [vide] la somme de dix sept livres deux sols ung denier pour trois quartiers de nos gages de cappitaine et concierge dud. Saint Germain à cause de vingt deux livres seize solz deux deniers à nous deubz pour l’année commencée au jour Saint Jean Baptiste mil six cens quarante quatre et finye à pareil jour Saint Jean mil six cens quarante cinq, de laquelle somme de dix sept livres deux sols ung denier pour lesd. trois quartiers nous quittons led. sieur [vide] et tous autres. Faict soubs nostre seing le sixiesme jour de septembre mil six cens quarante huit.
Le duc de Saint Simon »

Quittance du capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Claude, duc de Saint Simon, pair de France, chevalier des ordres du Roy, gouverneur de Blaye, cappitaine et gouverneur des chasteaux, parcs, forests et chasses de Saint Germain en Laye, ville et pont de Poissy, La Muette et Saint Jame, confessons avoir receu de noble homme [vide] la somme de dix sept livres deux sols ung denier pour trois quartiers de nos gages de cappitaine et gouverneur du chasteau dud. Saint Germain à cause de vingt deux livres seize sols deux deniers à nous deubs pour l’année commancée au jour Saint Jean Baptiste mil six cens quarente quatre et finye à pareil jour Saint Jean mil six cens quarante cinq, de laquelle somme de dix sept livres deux sols ung denier pour lesd. trois quartiers nous quittons led. sieur [vide] et tous autres. Faict soubs nostre seing le sixiesme jour de septembre mil six cens quarante huit.
Le duc de Saint Simon »

Quittance du maître particulier des Eaux et Forêts de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Claude, duc de Saint Simon, pair de France, chevalier des ordres du Roy, gouverneur de Blaye et maistre particulier des Eaues et forests de Saint Germain en Laye, confessons avoir receu de noble homme [vide] la somme de cent cinquante livres pour le reste et pafaict payement de quatre cens livres de gaiges attribués à nostred. charge de maistre desd. forests, faisant le reste de l’année escheue au jour Saint Jean Baptiste mil six cens quarante cinq, qui nous avoit esté retranché sur l’estat de la despence du domaine de Paris de l’année escheue aud. jour et depuis ordonné nous estre payé par ordonnance du Conseil du sixiesme juillet 1647, de laquelle somme de cent cinquante livres nous quittons led. sieur [vide] et tous autres. Faict le dernier jour de decembre mil six cens quarante huict.
Le duc de Saint Simon »

Satire fondée sur le logement de la famille royale et de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« 1649. Satyre (logemens)
Coppie d’une lettre escripte par un mareschal des logis de la maison du Roy à un sien amy touchant les logemens de la Cour à Saint Germain en Laye
Monsieur et tres cher amy,
Les desordres survenus depuis peu ont obligé la pluspart du monde de pourvoir plustost à leurs affaires plus presentes que de penser à sa satisfaction particulliere et à celle que l’on doibt à ses amis. L’interest qu’un chacun doibt prendre de se conserver, et particullierement ceux qui sont obligez de se tenir pres de Leurs Majestez, m’a fait garder le silence pour ne point tomber dans quelque faulte qui peust blesser la reputation et la fidelité. Mais croyant en cecy non pas vous descouvrir un secret mais vous demander advis sur le faict de ma charge et scavoir sy, selon l’occurence, je m’en suis acquitté, je vous diray que la resolution estant prise par le Conseil du Roy d’esloigner Leurs Majestez de la ville de Paris pour evitter les perilz dont la brutalité d’un peuple esmeu sembloit les menasser, je fus commandé avec mes compagnons d’aller à Saint Germain en Laye faire les logemens, quoy qu’il fust presque nuict, ce qui nous embarassa beaucoup. Toutesfois, nous nous y transportasmes avec toutte dilligence possible et allasmes droit au chasteau, mais nous trouvasmes le vieil occuppé la la Reyne d’Angleterre et le neuf qui tomboit en ruyne, tellement que la necessité nous contraignot de visiter les hostelleries et y faire les logemens. Nous choisismes donc pour le Roy le Mouton, Monsieur, son frere, fut logé au Papillon, la Reyne au Chappeau Rouge. Mais parce que le logis et particullierement les chambres estoient malcommodes, nous y logeasmes son train seullement et sa personne eust pour logement le Saulcisson d’Itallie, lieu qui fut fort agréable pour sa gentillesse, ses filles furent logées à la Petitte Vertu, monsieur le cardinal à la Harpe, le logis de la Couronne luy ayant esté donné, et ses gens furent mis au Louis d’Or et d’Argent. Il y eust grande contestation pour ce dernier logement parce que les depputez tant du parlement que les commis qui vont et viennent souvent de Paris à Saint Germain voulloient tous qu’il leur fust conservé pour y loger ordinairement, disant leur appartenir de droict, mais à cause de la faveur, le falut cedder aux gens dudict sieur cardinal, et lesdictz depputez furent logez à la Raquette. Son Altesse royalle eust pour logis le Mullet Bardé, Madame, sa femme, celluy du Silence, Madmoiselle fut mise à l’Empereur, mais ce logis estant tout descouvert, elle fut contraincte de se tenir à l’Esperence, madame la Princesse douairiere fut logée à la Vertu, monsieur le Prince aux Quatre Ventz, madame la Princesse à l’Asseurance, monsieur le prince de Conty au Cigne de la Croix, monsieur de Longueville à la Prudence et madame sa femme à l’Escu, messieurs du parlement à la Justice, monsieur le mareschal de la Melleraye au Crocheteur, mais il fallut oster l’enseigne craincte de desordre, monsieur de Montbazon prit la Corne, son logis ordinaire, monsieur le chancellier au Grand Turc, messieurs du Conseil à la Chauve Soury, l’abbé de la Riviere à la Fortune. Les capitaines des gardes du corps estoient logez à la Cage mais, pour leurs absences, le logis demeura vaccant jusques à ce que monsieur de Chavigny fut contrainct de l’occuper pour la necessité du temps. Le reste de la Cour se logea où il peust. Il y a encores quelques particulliers. Croyant ceux cy estre les principaux, je n’alongeray ce discours que pour vous dire adieu.
Tout est dans la confusion,
La decadence est generalle,
Nous voyons la division,
Jusques dans la maison royalle.
Quel estrange boulleversement
Dans les villes et les campagnes,
L’argent tary dans les espargnes,
Le Roy, chocqué du parlement,
Et les rivieres et les montagnes
Ce chocqueront asseurement.
Mais sy ce mauvais temps là dure,
Où l’on s’arrache le chappeau
Pour se parer de la froidure,
Chacun tienne bien son manteau. »

Quittance pour l’entretien des oiseaux d’une des volières du Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Anthoine Paul Berthin, ayant la charge de l’ancienne volliere de Saint Germain en Laye, confesse avoir receu comptant en cette ville de Paris de messire Estienne Jehannot, seigneur de Bartillat, conseiller du Roy en ses, commis par Sa Majesté à l’exercice de la charge de tresorier de son Espargne, la somme de trois cens soixante trois livres quinze solz en louis d’argent à luy ordonnée tant pour nourriture des animaux et oyseaux qu’il a sous sa charge que pour son entretenement pendant le quartier de juillet, aoust et septembre dernier, de laquelle somme de trois cens soixante trois livres quinze solz led. Berthin se contente et en quicte led. seigneur de Bartillat et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonceant. Faict et passé à Paris ez estudes l’an mil six cens soixante deux, le deuxiesme jour d’octobre, et a signé.
Berthin
Pain, Gigault »

Quittance pour le logement des membres de la musique de la chapelle du roi durant leur séjour à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubzsignez, Pierre Robert, maistre de la musique de la chappelle du Roy, tant pour luy que pour les soubs maistres et chantres de ladicte chappelle, desquels il se porte fort, a confessé avoir receu comptant de Nicolas Melicque, escuyer, conseiller du Roy en ses conseils et tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de sa chambre, la somme de quinze cens livres ausd. soubz maistres et chantres ordonnée pour le payement du loyer de leur logement et autres frais extraordinaires faits pendant le sejour de Sa Majesté à Saint Germain en Laye pendant le quartier d’octobre de l’année derniere mil six cens soixante neuf, ainsy qu’il est accoustumé. Dont etc. Quittant etc. Fait et passé es estudes l’an mil six cent soixante dix, le vingt huict janvier, et a signé.
Robert
Moufle, Gigault »

Projet de règlement des coupes dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye et dans la garenne du Vésinet

« [p. 87] Projet de règlement de coupes dans la forest de Saint Germain
Il y a dans la forest de Saint Germain environ 3631 arpens de taillis, dont il s’en trouve environ 2099 en valeur, environ 674 abroutis qu’il faut receper et comprendre dans les ventes, environ 258 qu’on juge à propos de réserver pour des ventes extraordinaires lorsqu’ils seront rétablis, environ 580 dont on ne doit attendre le rétablissement que du temps, et environ 20 arpens qu’on juge à propos de laisser croître en futaye. Ainsi, on ne doit compter que sur environ 2773 arpens de taillis dont on puisse régler les coupes.
Sur ce pied, comme on a remarqué que le bois de cette forest dépérit après 25 à 30 ans de crue, on, croit qu’on ne sçauroit mieux pourvoir à son aménagement qu’en y réglant les coupes de taillis à 27 ans de crue et à depuis 80 jusqu’à 120 arpens par an, suivant la consistance des cantons, desquels il ne seroit pas à propos, pour la décoration, de couper une partye sans l’autre.
[p. 88] En cas que ce projet soit approuvé par le Roy, comme il se trouve dans plusieurs endroits beaucoup d’anciens balliveaux sur le retour et un grand nombre de modernes établés en pommiers, il faudra dans toutes les ventes où il s’en trouvera de tels et où ils offusquent le taillis les couper en observant de réserver les mieux venans des uns et des autres et quelques vieux chênes de côté et d’autre, des moins sur le retour, afin qu’ils jettent du gland dans les ventes.
Et comme, cette forest étant destinée pour le plaisir du Roy et de la maison royalle, on n’est pas moins obligé de s’attacher à la rendre agréable qu’à la rendre utile, il faut indispensablement y réserver des bordures sur toutes les routes, qui y fassent du couvert et qui soyent de quatre toises sur les grandes routes et de trois toises sur les petites. A la vérité, cela diminuera le prix des ventes mais, comme il vient d’estre dit, on ne doit pas avoir moins d’égard au plaisir que le Roy et la maison royalle y doivent prendre qu’au revenu [p. 89] que Sa Majesté en peut retirer.
La dépence qu’il est nécessaire de faire pour le recepage et le retablissement des bois abroutis diminuera aussy le produit des ventes, et parce que cette dépence pourroit paroitre excessive si on la faisoit tout à la fois, on croit qu’il est à propos de ne la faire qu’à mesure que le temps de les couper se présentera, c’est-à-dire dans les années où les bois abroutis feront partye des ventes extraordinaires.
Avec cette conduite, et en enfermant de treillage les bois exploités jusqu’à ce qu’ils soyent deffensables, on rétablira la forest sans que le Roy soit obligé de prendre du fond ailleurs que dans le produit des ventes, ce qui se fera seulement dans les années qu’il y aura du bois à receper, et Sa Majesté en assurera le rétablissement et la conservation du reste de la forest en ordonnant qu’on oste les vieilles biches et qu’on diminue le nombre excessive des dains qui y font en dégâts étrange et celuy des lapins qui ruinent aussy le bois considérablement.
[…]
[p. 131] Projet d’aménagement de la garenne du Vezinet
La garenne du Vezinet n’est proprement qu’un bois de décoration qui, en contribuant à la beauté de la veue du château neuf de Saint Germain, sert en même temps au plaisir de la chasse par les retraites et les demeures que le gibier y trouve. Sa consistance est petite car elle ne contient qu’environ 770 arpens, y compris 17 remises à grains qui s’y trouvent et la faisanderie.
On croit qu’on ne doit pas songer à y établir des coupes réglées, estimant qu’il est plus à propos, pour y conserver le bois en le renouvellant, d’en faire quelques coupes extraordinaires dans les temps qu’il commencera à ne plus profiter, ainsi, après avoir examiné sa nature et la qualité du terrain, on juge :
Que les sept cantons entre les terres de Chatou et la grande place Royalle qui fait face au château neuf, contenant environ 218 arpens, y compris dix remises [p. 132] à grain qui en contiennent environ 45, plantés d’un revenu de taillis de bouleaux pour la plus grande partye, meslées de quelques peu de chênes et de charmes âgés de dix ans, doivent être coupés lorsque le bois aura atteint l’âge de 15 ans avec les balliveaux morts en cime qui s’y trouveront et qu’il doit en estre fait une vente extraordinaire en 1711 pour être coupé en 1712
Procès verbal page 72
Plan, cotte A
Que la vente traversée par la route Royalle entre les terres de Chatou et de Montesson et la grande place Royalle, contenant en sept cantons environ cent onze arpens, y compris trois remises à grain qui en contiennent environ neuf, planté d’un taillis de chêne pour la plus grande partye, mêlés de quelques peu de bouleaux âgé de 8 ans, doit être coupé en une seule exploitation à 22 ans de crue, avec les balliveaux qui s’y trouveront morts en cime lors des coupes, et qu’il en doit estre fait une vente extraordinaire [p. 133] en 1721 pour estre coupée en 1722.
Procès verbal page 74
Plan, cotte B.
Que les restans de la garrenne du Vezinet entre les communes de Montesson et la rivière, contenant en six cantons environ 125 arpens, y compris une remise à grains de la consistance d’environ trois arpens, et la faisanderie de la consistance d’environ dix, planté d’un assé beau revenu de taillis de chêne âgé de sept ans, doivent estre coupé en une seule exploitation à 25 ans de crue avec les balliveaux morts en cime qui s’y trouveront lors des coupes et qu’il en doit estre fais une vente extraordinaire en 1724 pour estre coupé en 1725.
Procès verbal page 75
Plan, cotte C.
Que les sepées fort éparses qui sont depuis la route de Croissy jusqu’à la rivière, contenant environ 317 arpens, y compris les trois remises à grain de la consistance d’environ 17 arpens, doivent être laissées croître jusqu’à ce qu’on [page 134] s’aperçoive qu’elle ne profite plus, afin que le terrain qu’elles occupent, qui paroit fort dégarny de bois, aye le temps de s’en garnir, observant lorsqu’on y coupera de laisser tous les arbres de brins qui s’y trouverons.
Procès verbal page 71
Plan, cotte D.
Que la futaye et le bois de la Trahison doivent être aménagés de la manière qui a esté proposée pour le corps de la futaye de la forest de Saint Germain, qui est d’y faire de temps en temps de menus marchés des arbres qui s’y trouveront morts en come.
Procès verbal page 72
Plan, cotte.
Que l’ormeraye d’un arpent et demy ou environ qui est scituée le long de la rivière neuve et qui aboutit au fossé qui sépare la garenne du Vézinet d’avec la seigneurie de Croissy, estant plantée d’ormes dont la plus grande partye sont morts en come, ne peut être coupée assés tost.
Procès verbal, page 71.
[p. 135] Plan, cotte.
Et qu’enfin, pour conserver les dix remises à bois de la plaine de la Borde et d’Houille, et y rendre le bois fort et espais, on doit l’y couper à dix ans de crue, n’en jamais couper qu’une à la fois et observer quand on en voudra couper de prendre la plus éloignée de la dernière coupée autant qu’il se pourra.
Procès verbal page 75. »

Lettre d’Henri II concernant le logement de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Depuis mes dernieres lettres, j’ay receu les vostres de III et XIIe de ce moys, tres aise d’avoir veu par icelles comme mes enfans continuent de se porter de bien en mieulx, et povez estre seur que ne me scauriez faire plaisir ne service plus agreables que de m’advertir le plus souvant que pourrez de leurs nouvelles. Et pour ce que j’espere aller bientost a Sainct Germain en Laye, j’ay advisé de faire dresser et accommoder pour eulx et pour ma fille la royne d’Escosse les salles et chambres tant de dessus la mienne que de dessus celles de ma femme, de mon oncle le roy de Navarre et de mon cousin le connestable, comme verrez par le memoire que je vous envoye, et mande a Saint Germain qu’il y face incontinant besongner en la meilleure dilligence qu’il sera possible. Au demourant, mon cousin, ma cousine la grand seneschalle m’a faict requeste pour vostre filz de Becquincourt de l’office d’auditeur de mes comptes a Paris puis nagueres vacqué par le trespas d’un nommé Potarde suivant la promesse que je luy avois cy devant faicte du premier desd. offices qui viendroit a vacquer, ce que je ne luy ay peu accorder pour ce que ja j’avois faict estat de l’argent qui proviendroit d’icelluy office pour employer en mes affaire qui maintenant son merveilleusement pressez, actendu mesmement qu’il se retire peu des deniers de Guyenne a cause des troubles et que dvant qu’il soit guieres je feray bailler a vostred. filz autant d’argent que led. office aura esté vandu. Cependant, il aura ung peu de patience, et au reste je prieray Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. Ecript a Mezieu le XVIIIe de septembre 1548.
Henry
Clausse
[f. 68v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant l’arrivée de Marie Stuart aux environs de Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Par voz lettres du IIIe de ce moys, que j’ay presentement receues, j’ay entendu la mort de la dame de Contay, vostre belle mere, a quoy vous ne autre ne devez ce me semble avoir regret, veu son ancien aage et que jusques au bout elle a honnorablement vescu, et ne fault que aiez doubte que je n’aye trouvé bonne vostre allee devers elle, car si vous eussiez faict autrement vous eussiez failli a vostre debvoir, aussi que j’estime bien que sa malladie n’estoit dangereuse que pour elle, et que avant la reception de la presente vous serez de retour a Carrieres, ou je fais mon compte que mes enfans sont de present suivant ce que je vous ay dernierement escript. Et pour ce que ma fille la royne d’Escosse y pourra arriver le XIIII ou XVe de ce moys, vous adviserez, mon cousin, de faire d’heure acoustrer pour elle la chambre qu’on a cy devant acoustume de laisser a la damoiselle de Carrieres, a laquelle ferez bailler quelque logis au villaige, ou je suis seur qu’elle se retirera vouluntiers pour faire place a madicte fille, de quoy vous la prierez de ma part. Et au reste, ferez retenir logis aud. villaige et es environs pour le train de madicte fille, et laisserez choisir a ma cousine la duchesse de Guyse celly qu’elle vouldra pour elle. Au demourant, mon cousin, je vous envoye des lettres que j’escriptz au sieur de Commacre, mon maistre d’hostel, par lesquelles je luy mande que incontinant que madicte fille sera aud. Carrieres, il renvoye en leurs maisons tous mes officiers qui sont avecques elle, car je veulx qu’elle soit servie de ceulx de mesd. enfans, ainsi que je vous ay dernierement escript. A ceste cause, ferez bailler aud. Commacre lesd. lettres et continuerez de m’advertir des nouvelles de mesd. enfans le plus souvant que pourrez, estant asseuré que me ferez en ce faisant tres agreable plaisir, [f. 70v] vous disant a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa saincte garde. Escript a Sainct André le VIIe jour d’octobre 1548.
Henry
Clausse
[f. 71v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre du connétable de Montmorency concernant les lièvres réservés pour la chasse du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humyeres,
Le Roy, en recompense des bonnes nouvelles que vous luy avez escriptes de la sancté de monseigneur le Daulphin, de monseigneur le duc d’Orleans et de mesdames leurs seurs, vous advertit de celles qu’il a eu d’Escosse, ou Dieu mercy les choses vont si bien que mieulx ne pourroit, et au contraire tres mal en Angleterre, par le moyen des nouveaulx troubles qui y sont survenuz, qui me donne meilleure esperance que jamais de Boullogne, veu le debvoir que noz gens font de les serrer de pres, et desja le millord Clinton a par deux fois parlamenté avecques mon nepveu de Chastillon, tenant propoz qui demonstrent qu’ilz sont pour venir en quelque bonne composition, chose toutesfois ou nous n’adjousterons pas tant de foy que delaissons a faire tout ce dont nous pourrons adviser pour les reduire a l’extremité s’il est possible. Demain, le Roy va en poste ouytr messe et disner a Lyesse et de la ira coucher a Soissons, ou les dames iront droit d’icy, et moy a Fere ou samedy j’espere avoir la compagnie, qui de la ira a Villiers Costeretz puis a Ennet, faisant le Roy compte d’arriver a Paris a la Toussainctz, qui ne sera sans vous veoir [f. 77v] en passant. Cependant, vous ne scauriez faire plus agreable service aud. seigneur que de l’advertir souvent des nouvelles de nosd. seigneurs et dames ses enfans. Sur ce, faisant fin, je prie Dieu, monsieur de Humyeres, qu’il vous donne ce que plus desirez. De Follambray, le XVIIme jour d’octobre 1549.
Le Roy m’a commandé vous escripre que vous donniez ordre qu’on ne preigne les lievres et levraux qu’il a fait cy devant mectre au boys de la Trahison, affin que quand il les vouldra courre, il y en puisse trouver quantité
Vostre antyeremant bon cousin
Monmorency
[f. 78v] A monsieur de Humyeres, chevalier de l’ordre du Roy et gouverneur de monseigneur le Daulphin »

Nouvelles acquisitions françaises

Le fonds des Nouvelles acquisitions françaises a été créé en 1862. Tous les manuscrits en langue française entrés après cette date y ont été enregistrés. Ce fonds est toujours ouvert.
Répartition par formats :
NAF 1-1449 : Moyen format
NAF 1450-1500 : Très-grand format
NAF 1501-2000 : Petit format
NAF 2001-4000 : Grand format
NAF 4001-5000 : Petit format
NAF 6501-7500 : Moyen format
NAF 7501-8500 : Petit format
NAF 8501-9900 : Grand format
NAF 9901-10000 : Très-grand format
De 1900 à 1964, deux séries de cotes ont coexisté, la tranche des 10000, réservée aux volumes de petit format, et celle des 20000, à ceux de grand format. Depuis 1965, tous les manuscrits sont cotés dans une série unique.

Le lecteur pourra, s'il le souhaite, consulter les volumes imprimés qui ont servi à constituer le présent catalogue en ligne. Ceux-ci sont accessibles, en ligne aussi, sur le site de la BnF.. Le descriptif ci-dessous donne la liste de ces volumes et leur contenu :
Tome I (1899), manuscrits NAF 1 à NAF 3060
Tome II (1900), manuscrits NAF 3061 à NAF 6500
Tome III (1900), manuscrits NAF 6501 à 10000
Tome IV (1918), manuscrits NAF 10001 à NAF 11353 et NAF 20001 à NAF 22811

Les notices des manuscrits des manuscrits NAF 11354 à NAF 13004 et NAF 22812 à NAF 24218 ont paru avec un index sommaire dans des numéros de la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes :
Tome LXXVIII : NAF 11354 à NAF 11388 et NAF 22812 à NAF 22820
Tome LXXXII : NAF 11389 à NAF 11650 et NAF 22821 à NAF 22922
Tome LXXXV : NAF 11651 à NAF 11788 et NAF 22923 à NAF 23054
Tome LXXXIX : NAF 11789 à NAF 12034 et NAF 23055 à NAF 23286
Tome XCII : NAF 12035 à NAF 12279 et NAF 23287 à NAF 23648
Tome XCVI : NAF 12280 à NAF 12665 et NAF 23649 à NAF 23780
Tome CII : NAF 12666 à NAF 12871 et NAF 23781 à NAF 24098
Tome CVI : NAF 12842 à NAF 13004 et NAF 24099 à NAF 24218

Nouvelles acquisitions françaises 1946-1957. Paris : Bibliothèque nationale, 1967 : manuscrits NAF 13005 à NAF 14061 et NAF 24219 à NAF 25100
Nouvelles acquisitions françaises 1958-1971. Paris : Bibliothèque nationale, 1981 : manuscrits NAF 14062 à NAF 16427 et NAF 25101 à NAF 25245
Nouvelles acquisitions françaises 1972-1986. Paris : Bibliothèque nationale de France, 1999 : manuscrits NAF 16428 à NAF 18755
Les Nouvelles acquisitions françaises ont par la suite été cataloguées dans des inventaires rédigés sur ordinateur, qui n'ont jamais fait l'objet d'un catalogue imprimé.

(D'après la notice descriptive de la BnF : http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc7296x/ca101)

Untitled

Quittance pour l’entretien des oiseaux du roi à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence de moy [vide] notaire et secretaire du Roy, Jehan Bereau, prestre, curé de Francueil pres Genonceau, et ayant la charge des petitz oyseaux que Sa Majesté faict nourrir et garder à Saint Germain en Laye, a confessé avoir eu et receu comptant de maistre Raymond Phélypeaux, conseiller dud. seigneur et tresorier de son Espargne, la somme de quatre vingtz dix livres à luy ordonnée par led. seigneur pour la pention et l’entretenement tant de luy que desd. oyseaux qu’il plaist à Sa Majesté luy donner durant le present mois de juing, de laquelle somme de IIIIxx X livres led. Bereau s’est tenu content et en a quicté led. Phelypeaux, tresorier de l’Espargne susd., et tous autres. Tesmoing mon signe manuel cy mis à sa requete le dernier jour de juing mil six cens et trois/
Bouhier, Bereau »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes royaux

« [f. 5] [Recepta et expensa anno MCCXXXIIII, inter candelosam et ascensionem]
[…]
[Expensa]
Itinera
[…]
[19 mars 1234] Apud Sanctum Germanum in Laia, die dominica ante Annunciationem beatae Mariae, computume fuit de XII diebus ad vadia, XIIc XXXVIII l. X d.
[…]
[entre le 21 avril et le 1er mai 1234] Apud Sanctum Germanum, computatum fuit de vigila Paschae et de die ad vadia, IIIIc XLVI l. II d. minus
[…]
[f. 6] Dona et Hernesia
[…]
[2 février 1234] Pro sale et vectura dammarum captarum in foresta Layae, L s. per Petrum de Villari
[…]
[f. 7] [entre le 20 et le 23 mars 1234] Johannes Marqueri, pro expensis, quando ivit ad reginam Cipri pro veniendo ad parlamentum Sancti Germani, XXV s.
[…]
[f. 8] [entre le 7 et le 14 avril 1234] Pro tribus albis apud Sanctum Germanum, Lorriacum et Albigniacum, LXXV s. teste elemosinario
[…]
[entre le 7 et le 14 avril 1234] Consergerius Sancti Germani, pro expensis, quando ivit ad comitem Pontivi pro treugis prorogandis, L s. teste magistro Johanne
[…]
[f. 9] [27 avril 1234] Portus de Charlevenne et batelli a ponte Charonne usque ad Sanctum Germanum, XLV s. teste Hugone scutifero, die Jovis post Pascha
Elemosina inter Parisius et Sanctum Germanum per Herbertum scutiferum et Hugonem, XXXVII s. VII d.
Pro salmone qui qui aportatus reginae eodem die, XXX s. teste Hugone scutifero
[…]
[f. 12] [entre le 29 et le 31 mai 1234] Pro sejorno equorum apud Parisius, Meledunum, Sanctum Germanum et Caprosiam, LVI l. II s. »

Mention d’un compte comprenant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 849] Compotus magistri Petri de Burgo Dolensi de operibus regalibus factis Parisius, Pissiaci, apud Sanctum Germanum in Laya, apud Vicennas, et alibi circa Parisius, a nona Septembris M° CCC° XX° usque ad decimam quartam [p. 850] Septembris M° CCC° XXI°, redditus sexta Maii M° CCC° XXII°. Debentur ei LIX l., etc. Tamen habuit cedulam testimonialem a pluribus personis pro ipso, XIIc LXXIII l. XII s. V d. par. Signantur ibi plura recuperanda super magistrum Nicolaum Le Loquetier, plures denario tradi pro sepultura regis Philippi Magni, et super magistrum Petrum de Valenciennes, X l. par., et super Guerran Le Chaufourier, X l. V s. de calce ad valorem dicte summe. Et plura aliqua alia signantur ibi corrigenda et recuperanda. »

Mandement ordonnant le transfert dans la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye des services fondés au château de Poissy, détruit par ordre du roi

« [p. 665] Charles, par la grace de Dieu roy de France, a tous ceux qui ces presentes lettres verront, salut. Scavoir faisons que comme ou chastel qui nagueres etoit a Poissy, lequel pour certaines causes avons fait detruire et demolir du tout, eust une chapelle fondee d’ancienneté, laquelle les religieux de Hanemont de l’ordre du Val des Escoliers de les Poissy, estoient detenus de servir et y faire celebrer certains services divins et a cette cause devoient prendre et avoir certeines rentes sur nostre recepte du lieu et ailleurs, avec aucuns droits en nostre hostel selon ce que par nos predecesseurs fut ordoné, nous qui, pour la destruction dudit chastel, ne voulons led. service estre cassé ou amenri ne l’intention des fondeurs estre par ce defraudee, avons du consentement desdits religieux et a leur requeste ordonné et ordenons par ces presentes que lesdits services soient doresnavant faits et celebrez en la chapelle de nostre chatel de Saint Germain en Laye tout en la manière que ils devoient estre faits en la chapelle dessusd. jusqua tant qu’autrement en sera par nous ordonné, et voulons et nous plaist que en faisant iceux services, iceux religieux ayent, preignent et perçoivent entierement et sans difficulté les rentes et droits qu’ils doivent prendre et avoir pour la fondation de nosdits predecesseurs tout ainsy comme ils ont usé et accoutumé de les prendre et avoir quant ils faisoient lesd. services aud. chatel de Poissy.
[p. 667] Mandons au receveur de Paris present et à venir et à tous autres à qui il peut appartenir que par cette manière leur soit delivrés sens autre mandement attendre et que paisiblement les en laissent et facent joyr et user, nonobstant l’ordonnance et mutation dessusd. et quelconques autres choses a ce contraires, et ce que delivré et payé leur en sera nous voulons estre alloyé es comptes du payement sans contredit aucun. En temoin de ce nous avons fait mettre nostre scel a ces lettres. Donné a Saint Germain en Laye le 9 jour de septembre l’an de grace 1367 et de nostre regne le 4e. »

Reçu du coffre des joyaux de la fille du roi donné à Saint-Germain-en-Laye

« Marguerite des Barres, dame de Bouville, faison savoir a touz que nous avons eu et receu de Pierre des Essartz, argentier le Roy mon seigneur, un coffre pour mettre les jouiaux ma dame Jehanne, fille du Roy de France mon seigneur, et un esprevier de toile blanche pour ma dite dame. En tesmoing de ce j’ai scellé ceste cedule de mon scel. Escript a Saint Germain en Laye VIII jours de fevrier. »

Quittance donnée pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tout que je Guillaume de Maulle, paieur des œuvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Françoys Chanteprime, receveur general des aidez ordennez pour la geurre, la somme de VIIIc frans d’orz pour ce present mois de juillet pour tourner et convertir es dictes œuvres sur un mandement du Roy nostre sire faisant mancion de la somme de quatre mil frans d’orz donné le XVIe jour de may dernier passé, de laquelle somme de de VIIIc frans d’or dessus dicte je me tieng pour bien paié et en quitte a tousjours le Roy nostre dit seigneur, ledit receveur et tous autres a qui il appartient. En tesmoing de ce, j’ay scellé ceste presente quittance de mon propre seel le XIIe jour de juillet l’an mil CCC IIIIxx.
G. de Maule »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guiry dit le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Pierre Sovin, secretaire du Roy nostre sire et receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoient a cause de mes gaiges desserviz en mondit office pour les termes de Chandeleur et Ascencion darrenierement passez, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je quitte ledit receveur et touz autres. Donné soubz mon scel le Xe jour de juing l’an mil CCCC et huit. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses frais

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnoys, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux cens cinquante livres tournois a nous ordonnee par le Roy nostre sire pour deux quartiers d’an commançans le XXIXme jour de septembre et finis le XXIXe jour de mars darrenier passez incluz pour nous aider a supporter les fraiz et missions que faire nous a convenu a cause de nostre charge dudit lieu de Saint Germain au pris de Vc l. t. par an, de laquelle somme de IIc L l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé cesd. presentes de nostre scel le penultieme jour de juing l’an mil CCCC et quarante.
De Villiers »

Déclaration donnée par Jacques II d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 27] Déclaration du roy de la Grande Bretagne à tous ses fideles sujets pour leur commander de l’assister contre le prince d’Orange et ses adhérents,
Jacques roy,
Comme le roy tres chretien, en exécution de plusieurs promesses obligeantes qu’il nous avoit faites de nous donner, aussitost que l’est de ses affaires le lui permettroit, de puissants secours pour le recouvrement de nos royaumes, nous a enfin mis en estat de l’entreprendre presentement, en nous prestant, pour executer ce dessein, un nombre aussi considerable de ses troupes qu’il en falloit pour delier les mains de nos sujets, leur donner moyen de retourner seurement à leur devoir, et de se rendre sous nostre etendard, neanmoins, selon la priere que nous lui en avons faite, il n’a pas jugé à propos, à moins qu’il ne fut necessaire dans la suite, d’envoier ses forces si nombreuses qu’elles pussent faire naitre quelque apprehension dans l’esprit de nos bons sujets, comme s’il avoit dessein d’entreprendre seul cet ouvrage, de leur oster entierement des mains, et enfin de priver les veritables Anglois de la part qu’ils peuvent esperer en une action aussi glorieuse que le retablissement de leur roy legitime et de l’ancien gouvernement du royaume. C’est aussi par ce meme motif que nous promettons par ces presentes de renvoyer toutes ces troupes etrangeres aussitost que nous seront retablis entierement dans la paisible possession de nos royaumes, et cependant de les faire vivre avec tant d’ordre et de discipline qu’aucun de nos sujets ne recevra le moindre dommage en sa personne ou en ses biens ni des officiers ni des soldats.
L’affaire qui nous amene parle assez d’elle mesme, et nous ne croyons pas qu’il soit besoin d’en dire autre chose, sinon que nous venons à dessein de soutenir la justice de nos droits, et pour delivrer nos peuples de l’oppression qui les accable. Cependant, quand nous considerons ce grand nombre de nos sujets qui se sont malheureusement laissez entrainer dans la derniere revolution, ayant esté surpris par les artifices des mechants et particulierement par la declaration du prince d’Orange à laquelle alors on ajouta aisement foy, et qui depuis a paru notoirement fausse en tout ce qu’elle contenoit, autant dans les faits qui ont esté evidemment convaincus de fausseté que dans les promesses qu’il n’a jamais eu intention d’executer, pour empecher à l’avenir de semblables surprises et ouvrir autant qu’il depend de nous les yeux de nos sujets, nous voulons bien leur exposer toute l’affaire le plus clairement et brievement qu’il sera possible, afin qu’ils ne puissent desormais s’excuser sur la surprise ni justifier, sous pretexte d’ignorance, les mauvaises demarches qu’ils pourroient faire dans la suite, au prejudice de leur bonheur particulier et de celui de leur patrie.
C’est pourquoi, afin de reprendre la chose dans son origine, on ne peut avoir oublié qu’aussitost que nous eusmes des avis certains que le prince d’Orange avoit pris la resolution denaturée d’envahir nos royaumes avec toutes les forces des Provinces Unies, nous tachames de pourvoir le mieux qu’il estoit possible à nostre defense. Nous croyons en estre venu à bout, ayant mis nostre flote et nostre armée en tel estat que, quoique Sa Majesté tres chretienne, qui voyoit le fonds de [f. 27v] ce dessein formé egalement contre nous, contre lui et contre la paix de l’Europe, nous offrist des secours considerables par terre et par mer, nous crumes qu’il n’etoit pas alors necessaire de les accepter, resolus apres nous estre remis à la protection de Dieu de nous reposer entierement sur le courage et la fidelité de nostre armée angloise, que nous avions formée avec tant de soin et engagée à nous bien servir avec tant de marques de nostre tendresse.
Nous estant donc ainsi preparez à repousser la force par la force, nous pensames ensuite à donner à nos bons sujets toute la satisfaction qu’ils pouvoient raisonnablement souhaiter, tachant à les detromper et à leur faire connoitre, lorsqu’il estoit encore temps de prevenir le malheur avec assez de facilité, qu’ils exposoient leur patrie à une ruine totale s’ils se laissoient seduire par les vains pretextes dont le prince d’Orange coloroit son invasion.
Quoiqu’il en soit, on estoit alors tellement infatué qu’on ne nous crut que lorsqu’il n’estoit plus temps. Il fut bien tost obligé de lever le marque, quoique par degrez, et il parut assez clairement que son dessein n’etoit pas la reformation du gouvernement, de laquelle cependant il n’avoit aucun droit de se meler, mais qu’il pensoit à le renverser entierement et à satisfaire son ambition en s’elevant sur les ruines de la nation angloise. Le poison se repandit pour ainsi dire dans les parties vitales du royaume et dans toute nostre armée, dans nostre cour et dans nostre famille. Nos serviteurs les plus proches de nostre personne, et qui avoient reçu plus de graces de nous, en furent infectez, et mesme nos propres enfans n’en furent par exempts. En mesme temps, nostre armée desertoit tous les jours. D’un autre costé, les tumultes et les desordres augmenterent tellement dans toutes les parties du royaume, et quelques temps apres la revolution alla si loin que nous nous trouvames entierement au pouvoir de nos ennemis, ayant esté d’abord confinez par eux dans nostre propre palais, d’où ensuite nous fumes rudement tirez par force, sous une garde d’etrangers. Alors, nous souvenant du sort de quelques uns de nos predecesseurs reduits à pareilles circonstances, et reconnoissant le peril où nous estions, nous comprimes qu’il estoit temps de pourvoir à la seureté de nostre personne. Nous l’executames heureusement en nous echappant des gardes qui nous avoient esté donnez à Rochester et en nous retirant en France, qui estoit la seule partie de l’Europe où nous pouvions trouver une retraite assurée, afin de nous conserver pour en temps et une occasion plus favorable, semblable à celle qui, par la benediction de Dieu, nous est offerte presentement.
Il est difficile de comprendre sur quelle maxime de droit, ou de sens commun, la faction du prince d’Orange en Angleterre a pretendu traiter d’abdication cette retraite, par laquelle nous nous sommes echapez des mains de nos ennemis. Ce mot, quand il est appliqué aux princes souverains, n’a jamais esté en usage que pour signifier une resignation libre et volonitaire de la couronne, comme ont esté celles de l’empereur Charles V et de la reine Christine de Suede. Il est encore plus etrange que sur un aussi foible fondement, une compagnie assemblée contre toutes les loix, composée de gens qui, de leur propre aveu, avant de s’estre eux-mêmes declarez parlement, n’avoient aucune autorité, pas mesme à l’egard des affaires du moindre particulier, ayent entrepris de detruire la constitution entiere du gouvernement, de rendre elective une ancienne monarchie hereditaire ; qu’ensuite, s’attribuant le doit d’election, ils ayent procedé à establir la successionà la couronne d’une maniere si ridicule et si extravagante. Tous ces faits, qu’il est inutile de repeter, ne sont que trop connus de tout le monde, au grand reproche de la nation angloise, et les fondemens sur lesquels un procedé si extraordinaire a esté appuyé sont trop vains et trop frivoles pour meriter qu’on les refute. Chaque particulier possedant du bien en Angleterre est capable de faire sur ce sujet ses propres observations, et en l’examinant un peu mieux qu’on n’a fait jusqu’à present, il reconnoitra qu’aucun ne peut estre assuré de la paisible possession de son bien si le Roy mesme ne possedoit pas la Couronne à un meilleur titre.
Il y a quelques gens qui, n’ayant pas un seul mot à dire pour justifier un tel procedé, prennent neanmoins beaucoup de peine à montrer qu’il estoit comme necessaire, et à faire voir les bons effets qu’on devoit attendre d’une si mauvaise cause. Nous ne doutons pas neanmoins que la Nation n’ait deja, après un calcul exact, bien consideré les merveilles qu’on auroit pu faire avec moins de sang anglois repandu que celui dont on s’est joué, pour ainsi dire, dans cette qurelle, que dans les trois dernieres années il y a eu tant de vaisseaux de guerre perdus ou detruits qu’on en auroit pu former une flotte considerable, que dans ce mesme espace de temps on a plus tiré d’argent des bourses de nos sujets que dans des regnes entiers de plusieurs de nos predecesseurs mis ensemble, que mesme cet argent n’a pas esté comme autrefois depensé dans le pais mais qu’au lieu de rouler dans le commerce, il a esté transporté en especes hors du royaume et perdu à jamais pour la Nation. Quand on examinera ces articles, et plusieurs autres semblables, on trouvera au bout du compte que le remede a esté beaucoup pire que le mal pretendu, et que le royaume n’a pas beaucoup gagné au change.
Apres avoir examiné le passé, la premiere reflexion qui se presente est sur ce qu’on doit attendre pour l’avenir, sur quoi il n’y a point de jugement plus seur que celui qui se peut faire en reflechissant sur le passé. Si on se regle sur le temparement, l’humeur, la conduite et les maximes de l’usurpateur, aussi bien que sur les demarches qu’il a déjà faites, lorsqu’il sembloit estre encore obligé [f. 28] à ne pas donner du degout au peuple, si on ajoute que toute usurpation ne peut jamais estre soutenue que par la fraude et la violence, qui ont d’abord servi à l’etablir, il y a tout sujet de croire que le commencement de cette tyrannie, ainsi que les cinq premieres années du regne de Neron, en auront esté la partie la plus douce, que tout ce qu’on a souffert jusqu’à present n’est que le commencement des miseres que doivent attendre et que pourront ressentir ceux mesmes qui ont esté les principaux prometeurs de la revolution, puisqu’ils peuvent vivre assez longtemps pour sentir les suites d’un gouvernement illegitime et tyrannique qu’ils ont eux mesmes establi dans le royaume.
Mais il n’en faut pas demeurer là : toutes personnes sages et tous les gens de bien doivent songer à leur posterité, et par cette raison se souvenir que si Dieu par un jugement tres severe sur ces royaumes, en consequence de toutes les rebellions et les parjures dont ils sont coupables, permettoit que l’usurpation continuast si longtemps que nous ne fussions pas retablis durant notre vie, cependant le titre incontestable à la Couronne nous survivroit en la personne de notre tres cher fils le prince de Galles, notre heritier presomptif, et en celles de ses descendans. A leur defaut, il pourroit estre conservé dans la posterité des autres enfans que nous esperons, avec beaucoup de raison, laisser apres nous, la reine nostre espouse estant presentement grosse. Tous ceux qui sont informez des longues et sanglantes querelles entre les maisons d’York et de Lancastre comprennent aisement quelles en pourroient estre les consequence. Quiconque lira l’histoire de ces temps là et y verra comme sur un theatre la representation de tous les malheurs de la guerre civile, les vexations continuelles que les peuples avoient à souffrir par les pillages et les quartiers, et la ruine de tant d’illustres maisons par des condamnations et des executions frequentes, l’affoiblissement general du royaume au-dedans, la perte de tous les avantages qu’on auroit pu lui procurer au dehors, sera obligé de conclure que ce sont là les suites ordinaires des divisions, ausquelles un Estat est necessairement exposé lorsqu’il y a des contestations hereditaires entre des possesseurs injustes et ceux qui sont depouillez nonobstant la justice de leurs droits.
A ces considerations, il en faut ajouter une autre, qui doit estre d’un tres grand poids à l’egard de tous les chrestiens. C’est l’estat malheureux de l’Europe engagée presque partout dans la guerre, lorsqu’il y avoit de plus grandes esperances de succez contre l’ennemi commun, et les plus belles apparences d’etendre les bornes de l’empire chretien qu’il n’y en a eu en aucun siecle depuis la decadence de l’empire romain. Il y a si peu de sujet d’esperer la paix generale avant notre retablissement qu’on ne peut mesme former aucun projet raisonnable de traité. Mais la chose deviendroit facile apres notre retablissement, puisque nous serions en estat d’offrir notre mediation et d’employer tous les offices possibles aupres de Sa Majesté tres chretienne pour l’obtenir.
Comme donc nous venons remplis de si bonnes intentions, et avec une si bonne cause, dont la justice des fondée sur toutes les loix divines et humaines, que la paix de l’Europe et celle de nos royaumes, et que leur prosperité presente et à venir dependent en quelque manière du succez de nostre entreprise, nous esperons trouver tres peu d’opposition, et qu’au contraire tous nos fideles sujets, selon leur devoir et leur serment de fidelité, se joindront à nous et nous assisterons de tout leur pouvoir comme nous le commandons et les en requerons par ces presentes.
Nous defendons tres expressement à tous et chacun de nos sujets de soutenir la presente usurpation, en exigeant ou en paiant aucune des taxes imposées depuis peu sur la Nation contre toutes les loix, ou quelque partie de nostre revenu, ou de contribuer en aucune manière à faire subsister la presente usurpation. Et afin de ne rien omettre de tout ce qui peut paroitre propre à ramener tous nos sujets à nostre service, en sorte que s’il est possible nous n’ayons à faire qu’à l’usurpateur et à ses troupes etrangeres, afin pareillement que personne par desespoir d’obtenir le pardon de ce qu’il peut avoir fait cy devant ne continue dans sa rebellion, nous declarons et promettons en parole de roi que tous ceux qui, retournant promtement à leur devoir, nous en donneront des marques signalées comme en se saisissant et remettant entre nos mains quelqu’une de nos places fortes, nous amenant quelques vaisseaux de guerre, des troupes de l’usurpateur ou quelques autres qu’ils auront eux-mêmes levées et armées, ou qui par quelque service signalé, conformement à leur pouvoir et à leur estat, donneront des preuves manifestes de la sincerité de leur repentance, non seulement obtiendront aussitost des lettres de pardon sous le grand sceau d’Angleterre, mais seront aussi considerez et recompensez par nous selon l’importance de leurs services. Nous exceptons neanmoins les personnes suivantes : le duc d’Ormond, le marquis de Winchester, le comte de Sunderland, le comte de Bath, le comte de Danby, le comte de Nottingham, mylord Neuport, l’eveque de Londres, l’eveque de S. Asaph, mylord de Lamere, mylord Wiltshire, mylord Colchester, mylord Cornbury, mylord Dunblane, Jean lord Churchill, le chevalier Robert Howard, le chevalier Jean Worden, le chevalier Samuel Grimston, le chevalier Estienne Fix, le chevalier George Treby, le chevalier Basile Dixwell, le chevalier Jacques Oxenden, le docteur Tillotson, doyen de Cantorbery, le docteur Gilbert Burnet, François Russel, Richard Levison, Jean Trenchard, escuiers, Charles Duncomb, bourgeois de Londres, Edward Napleton, Hunt Pescheur et tous les autres qui nous firent plusieurs indignitez personnelles à Feversham, comme aussi tous ceux qui comme juges, jurez ou en quelque autre manière ont eu part au meurtre barbare du sieur Jean Ashton et du sieur Cross, ou de tous ceux qui ont esté injustement [f. 28v] condamnez et executez à cause de leur fidelité envers nous, et tous les espions et ceux qui ont trahi nos conseils durant nostre absence d’Angleterre.
Pour tous les autres qui apres nostre debarquement ne prendront point les armes contre nous et qui ne feront aucun acte ou chose tendante à s’opposer à nostre retablissement, à l’exception des personnes cy dessus nommées, nous promettons de pourvoir à leur seureté au premier parlement que nous avons dessein de convoquer avec toute la diligence possible par un acte general d’amnistie, afin que les esprits de tous nos sujets puissent estre tranquilles et en repos, comme leurs personnes et leurs biens seront en une seureté inviolablement sous nostre gouvernement.
Bien entendu neantmoins que tous les magistrats, qui pretendent profiter de la grace du pardon que nous leurs offrons, aussitost qu’ils auront connoissance de nostre debarquement, feront quelque demonstration publique de leur fidelité envers nous et de leur soumission à nostre autorité et qu’ils publieront ou feront publier nostre presente declaration aussitost qu’elle sera venue entre leurs mains, comme aussi que tous les geoliers mettront incessamment en liberté toutes les personnes commises à leur garde à cause de leur fidelité et affection envers nous, à faute de quoi ils seront exclus du pardon.
Nous declarons de plus par ces presentes que tous les officiers et soldats de terre et de mer engagez presentement au service de l’usurpateur qui, apres avoir scu notre arrivée avant que d’avoir esté engagez en aucun combat ou rencontre contre nos troupes, quitteront ce service illegitime et retourneront à leur devoir non seulement obtiendront leur pardon, mais qu’ils seront entierement satisfaits et payez des arrerages qui leur sont dus par l’usurpateur. Et afin que les etrangers qui ont esté amenez dans ce royaume, ou en corps ou qui y sont venus comme particuliers pour prendre parti quand l’occasion s’en presenteroit, s’opposer à nostre retour et faire durer l’oppression de nostre peuple, ne tombent pas dans le desespoir, nous promettons que tous ceux d’entre eux qui, avant que de s’engager en aucun combat contre nos troupes, mettront bas les armes et accepteront la grace promise par cette presente declaration, seront payez des arrerages qui leur seront dus et qu’on aura soin de les transporter en leur pais ou partout ailleurs selon qu’ils pourront raisonnablement souhaitter.
Nous declarons de plus et promettons par ces presentes que nous protegerons et maintiendrons l’eglise anglicane, selon qu’elle est maintenant establie par les loix, en tous ses droits, privileges et possessions, et qu’en cas de vacance des evechez et autres dignitez et benefices à nostre disposition, on aura soin de les remplir des plus dignes sujets de sa communion.
Comme aussi il y a eu plus de tumultes et de rebellions excitées dans toutes les nations pour la religion que sous toutes sortes d’autres pretextes joints ensemble, et plus en Angleterre que dans tout le reste du monde, afin de reconcilier avec le gouvernement ceux qui ont des opinions differentes touchant la religion et les accoutumer à ne le regarder plus comme ennemi mais leur faire connoitre qu’ils sont egalement interessez aussi bien que tous les autres sujets leurs compatriotes à sa conservation, parce qu’ils en seront egalement bien traitez, estant aussi persuadez que la liberté de conscience est tres conforme aux loix et à l’esprit de la religion chretienne, qu’elle peut aussi beaucoup contribuer à la richesse et à la prosperité de nos royaumes, attirant des hommes de toute nation et de toute creance à venir negocier, et s’etablir parmi nous, pour toutes ces raisons nous sommes resolus de recommander fortement à nostre parlement d’etablir la liberté de conscience d’une manière si avantageuse qu’elle puisse attirer une benediction de longue durée sur ce royaume.
Enfin, nostre principal soin sera de tacher, par l’avis et l’assistance de nostre parlement, de reparer les breches et de guerir les playes causées par les dernieres revolutions, de retablir le commerce en faisant executer activement l’acte touchant la navigation, qui a esté violé depuis peu en tant de manieres en faveur des etrangers, de remettre nostre flote et les magasins en aussi bon estat que nous les avions laissez, de chercher des meilleurs moyens de retablir la richesse dans le royaume et d’y faire revenir les especes dont il a esté depuis peu si fort epuisé. Enfin, nous emploierons avec plaisir le reste de nostre regne, selon le dessein que nous en avions à nostre avenement à la Couronne, à chercher et à executer tout ce qui pourra contribuer à retablir la grandeur de la monarchie angloise sur ses anciens et veritables fondemens, qui sont l’interest commun et l’affection du peuple.
Apres avoir ainsi taché de repondre à tout ce qu’on pourroit objecter et de donner à toutes sortes de personnes, de quelque rang qu’ils soient, la satisfaction que nous avons jugée la plus raisonnable, nous avons celle d’avoir fait tout ce qui dependoit de nous, quel que puisse estre l’evenement, sur lequel nous nous remettons avec une entiere resignation à ce que Dieu, dont les jugemens sont equitables, voudra en ordonner. Que si d’un autre costé quelques uns de nos sujets demeurent assez obstinez pour paroitre en armes contre nous, comme ils meriteront d’estre traitez selon toute la rigueur de nostre justice, apres avoir refusé des offres de pardon, telles que celles cy, ils seront aussi responsables devant Dieu de tout le sang repandu, de tous les malheurs et des desordres dans lesquels le Royaume pourra tomber par leur opposition deraisonnable et desesperée. Donné à nostre cour à S. Germain le vingtieme avril, l’an huitieme de nostre regne. Per ipsum regem manu propria. »

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Lettre de l'ambassadeur de Venise concernant la venue du roi au château de Saint-Germain-en-Laye

« [...] et hora stiamo aspettando quello che pîacerà le commissioni dell’Eccellentisismo Senayo ; il che non cerdemo che possa esser prima che doppo l’arrivo di S. M. in San Germano, dove fa preparare alcuni stantie più all ‘uso d’Italia, che di questo paese, dovendo essere cinque o sei l’una dentro l’altra, guarnite de finissime razzi con letti di seta et oro, con portieri particulari ognuna di esse, persone di qualcho conto, che habbiano cura che non vi entri cosi ognuno undifferentemente, perchè si stià con più decoro. Questi portieri si muteranno ogni tre mesi, et per loro mercede haveranno un vestimento di veluto con una collana di duecento scudi da tenere al collo mentre durerà il tempo del loro servicio. Et sicome si parte in ciò S. M. dall’ordinario, volendo questa apparentia di maggior grandezza, così ha regolato ancora li gentilhuomini della camera, riducendoli di quattrocento che prima erano, al numero di quatroventi, trenta per quartieri, accrescendo la loro provisione da duecento fino a seicento scudi per uno, ma con obligo di seguitar sempre la persona sua in ogni luoco con due cavalli da guerra ; il che sarà eseguito, oltrte che rappresentarà maggior splendore, conforme alla grandezza d’un tanto Re, servirà ancora pêr maggior sicurità della Maestà Sua [...]. »

Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Au Roy
Monseigneur,
Je vous escrivis hier de Saint Germain en Laye en responce de celle qui m’y fust rendue de vostre part, et vous manday comme j’ay trouvé nostre fils en fort bonne santé, Dieu mercy, et aussi comme nos autres enfans se portent tres bien. J’en partis apres disner et m’en vins en cette ville ou j’arrivay de bonne heure, encores que par les chemins je feusse montée sur une hacquenée pour faire courir des lievres, dont il en feust pris quatre ou cinq en ma presence. J’ay esté bien aise d’aprende par vostre derniere vostre bonne disposition, et attendray vostre retour en cette ville, si vous ne me commandez de me rendre ailleurs. Et sur ce, attendant de vos nouvelles, je vous baiseray tres humblement les mains, vous suppliant me conserver en vos bonnes graces, comme estant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres et que par ce que le sieur de Frontenac m’a rapporté de bouche que mon filz le Dauphin et tous noz enffans soient en bonne santé et que le changement de lieu ne leur ayt poinct apporté d’incommodité. Je scay combien vostre soing y est utille, et la peine et assiduité que vous y rendez continuellement. Je vous prie de ne vous en lasser poinct et de croire que je m’employeray tousjours à ce que voz services soient recongneuz [f. 132] selon le merite d’iceulx et y tiendray la main en toutes occasions qui se presenteront pour vous et les vostres. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu les deux lettres que vous [f. 160v] m’avez escrittes. J’ay esté bien aise de veoir par l’une la bonne resolution que prend vostre filz. Vous l’y debvez conforter de vostre costé comme nous ferons aussy du nostre. J’ay aussy eu bien agreable ce que vous me mandez par l’autre des actions et comportemens de mon filz, qu’il se ramenera à la douceur et au respect qu’il doibt. Je scay que vous y apporterez ce qui est de vostre debvoir et demeure entierement satisfaicte de vous et du soing que vous prenez de luy et des autres. Je suis bien aise de ce qu’ilz sont tous en bonne disposition. Lorsque l’on parlera de faire l’estat des officiers de mon filz, à quoy l’on n’a poinct encores pensé, je me souviendray de la priere que vous me faictes. Continuez à me faire scavoir de voz nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

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