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Description archivistique
Médiathèque du patrimoine et de la photographie Construction et travaux
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Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 1er mars 1886
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint deux nouvelles études de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye ;
Ces études se rapprochent sensiblement des projets dressés par M. Millet, mon prédécesseur, en 1873 et en 1877.
J’ai joint au dossier le dessin de la charpente de la flèche, qui a été exécutée en 1877 par M. Millet, la photographie du projet dressé en 1873 (voir l’ensemble au portefeuille des Monuments historiques) et le projet dressé en 1877.
Je prie M. le Ministre de vouloir bien présenter les deux nouvelles études au comité des Monuments historiques dans un délai rapproché afin que je puisse dès cette année préparer les dessins des modèles pour les travaux de plomberie.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 9 juillet 1883
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint un projet relatif à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain.
La charpente de la flèche établie en 1868 a été seulement voligée. La volige, exposée depuis cette époque à toutes les intempéries, est aujourd’hui en partie pourrie. Il est urgent de la remplacer pour protéger la charpente. De plus, le pavillon du bâtiment sur la rue Thiers qui touche à la chapelle étant terminé, le moment est venu de finir la flèche restée inachevée et qui par suite fait un mauvais effet au milieu de constructions complètement achevées, par la pose des plombes qui doivent protéger les bois et les décorer.
La chapelle est classée et jusqu’à présent le département des Monuments historiques a participé pour moitié dans les dépenses des travaux exécutés à ce moment. Il y a lieu, en présentant le projet à la commission des Monuments historiques, de lui demander ce même concours pour l’exécution du projet ci-joint.
Bien que les travaux de plomberie ne pourront être commencés que dans le prochaine exercice 1884, l’adoption du projet nous presse. Il faut que tous les motifs d’ornementation soient étudiés et dessinés bien à l’avance, pour que l’on puisse faire en temps utile les modèles et les moulages à livrer au plombier.
La dépense relative à ces travaux s’élèvera à 48912 f. Elle peut être répartie en deux exercices et s’élèvera annuellement à environ 12000 f. pour chaque département, Monuments historiques et Bâtiments civils.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant les archives photographies sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Ruprich Robert
Paris, le 12 février 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le plan que vous m’avez demandé dans votre lettre du 8 février.
Veuillez me permettre de saisir cette circonstance pour vous exposer que M. Millet avait fait faire pendant le cours des travaux nombre de vues photographiques du château et des parties du château, avant et après les travaux de restauration. Je n’ai trouvé dans les archives de l’agence aucune de ces photographies.
Les héritiers de M. Millet ont bien voulu, à la suite de mes demandes, me remettre les dessins de M. Millet et une partie des pièces écrites qui étaient restées dans le cabinet du maître. Mais il ne m’a été remis aucune de ces photographies.
Or ces photographies sont du plus grand intérêt, ce sont des documents authentiques de l’histoire de la restauration du château. A ce titre, je vous prie de vouloir bien informer le comté des Monuments historiques de ce fait, afin qu’il puisse obtenir des héritiers de M. Millet qu’un exemplaire de ces photographies soit déposé dans les archives des Monuments historiques pour que l’on puisse les connaître et les consulter.
Veuillez agréer, Monsieur l’Inspecteur général, l’expression de mes sentiments très dévoués.
A. Lafollye
Architecte du château de Saint-Germain »

Lafollye, Joseph-Auguste

Rapport concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Bruyerre sur la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 28 mars 1884
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye a adressé à M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts un rapport et un projet relatifs à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle établie en 1868 et recouverte provisoirement de voliges en partie pourries.
Il demande l’avis de la commission sur son projet, et son concours pour la moitié de la dépense, c’est-à-dire pour la somme de 24456 f. 00 en deux annuités.
Le projet indique l’adoption par l’architecte d’un style d’architecture se rapprochant plus du XVe siècle et que XIIIe siècle, époque de la construction de la chapelle.
L’architecte prétend que cette flèche n’existait pas dans l’origine et qu’il suffirait d’étendre une crête dans le style de la chapelle et qu’ainsi la flèche s’harmoniserait mieux avec les constructions voisines élevées par François Ier.
J’ai demandé s’il n’existait pas des dessins du projet de Millet autres que la gravure publiée par Sauvageot. M. Lafollye m’a déclaré qu’il ne possèdent rien de plus complet.
M. Viollet-le-Duc a fait rechercher les dessins de l’architecte Millet qui existent dans les archives. Les uns sont à une échelle un peu petite, les autres n’indiquent que des arrachements de la flèche, mais ils suffisent pour indiquer que l’intention de Millet était de décorer cette flèche, dont il a construit la carcasse, dans le style de la chapelle.
J’avais pensé à demander à M. Lafollye de présenter une étude dans le caractère du XIIIe siècle mais, d’un autre côté, l’administration savait que M. Selmersheim avait conservé un certain nombre de dessins et d’esquisses de son maître, dont il a été le collaborateur assidu, et qui a bien voulu en communiquer un certain nombre, de sorte que nous pouvons comparer le projet XIIIe siècle de Millet avec le projet XVe de l’architecte actuel.
La commission pourrait ainsi donner son avis sur le style à adopter, de sorte que M. Lafollye pourrait ensuite étudier des projets définitifs, ainsi qu’il l’a demandé.
Nous pensons donc que la flèche et la crête devraient être décorées, mais très simplement, dans le style du XIIIe siècle, et nous proposons de demander à M. Lafollye de présenter une nouvelle étude et des détails à assez grande échelle pour que le caractère en puisse être facilement apprécié.
Paris, le 27 mars 1884
Bruyerre »

Rapport concernant les peintures de la voûte de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. du Sommerard, directeur du musée de Cluny, sur des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain
Une note émanant de la direction des Beaux-Arts et qui était adressée au bureau des Monuments historiques appelait l’attention de la commission sur les vestiges des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain.
D’après cette note, M. Lafollye, architecte du monument, aurait signalé trois de ces peintures consistant en grands médaillons entourés d’arabesques sur fond d’or et représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament comme étant encore en bon état de conservation, et il aurait ajouté que, ces médaillons devant disparaitre par suite des travaux entrepris pour la restauration de la chapelle, il conviendrait d’en assurer la conservation. M. le directeur des Beaux-Arts pensait dès lors qu’en raison de l’intérêt historique que présentent ces restes d’une œuvre considérable du premier peintre de Louis XIII, il y aurait lieu d’examiner s’il ne serait pas possible d’enlever ces médaillons et de les transporter au musée de Cluny, le musée du Louvre ayant, par un rapport en date du 7 août, refusé l’offre qui lui était faite de ces restes intéressants.
La note de la direction des Beaux-Arts m’ayant été transmises afin que j’en face l’objet d’un rapport à la commission, j’ai vu immédiatement M. Lafollye pour m’entendre avec lui sur les moyens d’exécution. Mais M. l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye m’a déclaré de prime abord qu’il était matériellement impossible d’enlever les peintures qui sont adhérentes à la muraille, que pour le tenter, il faudrait faire des frais considérables, lesquels ne donneraient qu’un résultat insignifiant, les peintures se trouvant dans un état déplorable. Ce ne sont plus que des traces qui, à son avis, ne pourraient supporter l’opération difficile qu’il faudrait leur faire subir pour les détacher du mur. Il s’occupe de relever ce qui est encore visible et d’en former un ensemble de copies qui rappelleront l’état actuel, tout en conservant en place, s’il lui est possible, ce qui a pu échapper à l’effet du temps.
En présence de cette déclaration de M. Lafollye, j’estime qu’il y a lieu de laisses les choses en l’état et de ne pas tenter un déplacement aussi délicat qu’il serait dispendieux et dont la réussite serait problématique dans l’état où se trouvent aujourd’hui les peintures.
E. du Sommerard »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 mars 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre en date du 6 mars courant relative aux travaux exécutés sur les fonds des Monuments historiques pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Permettez-moi de rappeler que le devis de 172006 francs présenté à votre administration et approuvé le 13 octobre 1902 par M. Roujon, alors directeur des Beaux-Arts, a été établi pour la majeure partie au moyen d’extraits faits dans les mémoires réglés d’entrepreneurs relatif à des travaux de même nature que ceux qui sont aujourd’hui en cours d’exécution, et que les prix qui figuraient au devis de 172006 f. sont, à de très rares exceptions près, ceux qu’on a payés précédemment aux entrepreneurs, déduction faite du rabais consenti par eux. Il n’y a donc pas lieu de réduire le chiffre de 172006 f. 00 du montant du produit des rabais consentis par les divers entrepreneurs ; les dépenses effectuées pendant les quatre derniers exercices s’élevant, sauf erreur de ma part, à 116750,07, l’allocation qui reste à fournir par les Monuments historiques est de 55255 f. 93 et non de 37154 f. 50.
C’est bien ainsi que je l’expose que cela avait été arrêté par M. le directeur des Beaux-Arts, lequel avait décidé que la restauration du château de Saint-Germain serait poursuivie au moyen d’une double allocation annuelle de fonds, l’une de 100000 francs fournie par le service des Bâtiments civils, l’autre de 30000 francs fournie par le service des Monuments historiques. En ce qui concerne la participation de ce dernier service, M. le directeur des Beaux-Arts s’exprimait ainsi qu’il suit dans sa lettre du 13 octobre 1902 : « la dépense de ces travaux est couverte par une allocation égale au montant du devis, que j’accorde sur le crédit des Monuments historiques. Cette dépense sera répartie sur six exercices environ, à partir de 1902, soit approximativement une somme de 30000 f. par année ».
Si cet engagement n’était pas maintenu, je ne pourrais, faute de ressources, terminer la partie de travail à laquelle le service des Monuments historiques a bien voulu s’intéresser, et pour l’achèvement duquel il a voté des fonds.
Je vous demande en conséquence de vouloir bien affecter en 1906 une somme de 30000 francs et en 1907 une somme de 25255 f. 93 c., qui me permettront de mener à bonne fin le travail entrepris.
En ce qui concerne les marchés nouveaux à passer avec les entrepreneurs, il n’est utile pour le moment d’en passer qu’avec MM. Prévost et Chatignoux, entrepreneurs de maçonnerie, pour une somme de 9000 francs.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain, le 11 février 1901
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez informé, à la date du 30 janvier dernier, que le service des Monuments historiques venait de faire savoir « qu’il résulte d’un nouvel examen du dossier relatif à la participation dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain que la somme de 25000 francs allouée en 1900, forme le solde de sa contribution, fixée à 160000 francs environ, et qu’en conséquence il n’y a pas à prévoir le versement en 1901 ».
Permettez-moi de rappeler, Monsieur le Ministre, que sur votre demande j’ai fourni à la date du 26 novembre dernier une série de renseignements relatifs aux travaux d’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, parmi lesquels un devis résumé des travaux restant à faire pour le complet achèvement de la restauration de cet édifice, se décomposant ainsi qu’il suit :
Démolition du pavillon sud-ouest : 22901 f. 21
Maçonnerie : 456856,88
Charpente : 58793,00
Couverture : 45360,00
Menuiserie : 64571,29
Serrurerie : 35046,00
Fumisterie : 7150,00
Peinture : 31728,96
Pavage : 9850,00
Sculpture : 27830,00
Paratonnerres : 2860,00
Horlogerie et divers : 5500,00
Ensemble : 768447,34
Imprévus : 76844,73
Ensemble : 845292,07
Honoraires à 5 % : 42264,60
Total de la dépense restant à faire : 887556,67
Somme qui comprend la construction d’un bâtiment entièrement neuf, dont la valeur peut être estimée à 400000 francs environ ; le surplus (487556 f. 67 centimes) sera dépensé pour la restauration de la partie classée comme monument historique.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il y aurait lieu de continuer à faire contribuer la commission sur les fonds dont elle dispose chaque année, dans les rapports établis pour la restauration de la chapelle, c’est à dure de moitié environ du crédit de 50000 francs alloué par les Bâtiments civils sur les fonds de grosses réparations. Il y a lieu d’observer que, par suite de l’intérêt que porte à l’œuvre M. Berteaux, député de Seine-et-Oise, et sur sa proposition appuyée par M. Berger, rapporteur du budget des Beaux-Arts, un crédit annuel et spécial de 50000 francs a été voté à la Chambre pour hâter l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, commencée il y a près de 40 années.
Vous m’avez fait parvenir l’avis, Monsieur le Ministre, que, pour 1901, la commission des Monuments historiques ne participerait plus aux dépenses et que le service des Bâtiments civils mettrait à ma disposition un crédit de 100000 francs comprenant certainement 50000 francs à prélever sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils et le crédit supplémentaire de 50000 francs inscrit au budget de l’Etat comme je l’ai dit plus haut.
Il semble que le service des Monuments historiques, qui est intervenu jusqu’alors pour moitié des dépenses dans la restauration des parties classées de l’édifice, ne saurait se désintéresser de l’achèvement de l’œuvre entreprise avec son concours. Aussi, je crois devoir vous proposer, Monsieur le Ministre, de décider que le service des Monuments historiques continuera à participer jusqu’à la fin des travaux de restauration de la partie classée du château, dans la proportion admise de 25000 francs, dans la dépense imputée chaque année sur les ressources des Bâtiments civils pour et jusqu’à l’achèvement de la partie ancienne en cours de travaux, comprenant tout le bâtiment de la salle de Mars, au moyen de l’allocation de crédits annuels, égaux si possible, au minimum de la moitié à ceux que le service des Bâtiments civils met à ma disposition.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 septembre 1902
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, sur ma proposition, décider qu’une allocation prise sur les fonds du service des Monuments historiques serait affectée à l’achèvement de la restauration du château, concurremment avec les crédits que le service des Bâtiments civils met dans ce but, chaque année, à ma disposition.
Je vous ai adressé à la date du 23 juin dernier un rapport sur cette question, avec un devis des dépenses restant à faire, s’élevant à la somme de 960397 f. Le service des Monuments historiques a fait l’examen de ce devis, l’a réduit à la somme de 516018 f. 20 c. par suite du retranchement qu’il a fait de tous les travaux ne s’appliquant pas à la remise en état de parties de constructions ayant existé, et a promis sa participation pour un tiers dans les dépenses.
J’ai l’honneur de vous informer que la subvention promise ne m’a pas encore été notifiée, et je vous demande, en raison de l’époque avancée de l’année, de vouloir bien la faire mettre sans retard à ma disposition.
J’ai l’honneur d’être etc.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 juin 1902
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de m’informer le 6 juin courant que vous aviez alloué sur les crédits affectés aux grosses réparations des Bâtiments civils et des Palais nationaux une somme de 100000 francs pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain.
Le 12 de ce même mois, je vous adressais une proposition pour la répartition par entreprise de la somme mise à ma disposition.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de rappeler que le 26 octobre dernier, j’adressais à votre prédécesseur une demande de participation annuelle de 30000 francs sur les crédits de l’exercice dont dispose le service des Monuments historiques, afin d’activer les travaux de ce monument classé depuis l’origine de la restauration dont il s’agit. La participation a déjà eu lieu en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château et des parties qui l’avoisinent.
L’œuvre entreprise par l’architecte, M. Millet, en 1862, a été continuée sur ses plans ; la tâche qui reste à accomplir pour l’achèvement est encore considérable.
Le devis que je vous adresse à titre de renseignement est extrait du devis dressé à l’origine ; il ne comprend que ceux des travaux restant à exécuter pour l’achèvement. Il s’élève à 960397 francs, compris majoration correspondant à l’augmentation des prix de la main d’œuvre et des matériaux depuis l’époque où il a été dressé, et compris imprévu et frais de direction.
On peut supposer toutefois, Monsieur le Ministre, que certaines simplifications pourront réduire la dépense, défalcation faite de matériaux réemployables et de travaux déjà exécutés à ce jour, à environ 900000 francs.
Si on appliquait le taux de moitié pour la participation des Monuments historiques comme cela a eu lieu pour la chapelle, ce serait 450000 francs que devrait fournir la commission. Mais en se plaçant au point de vue d’une contribution limitée aux seules parties anciennes à restaurer, notamment le bâtiment de la salle de Mars construit à l’époque de François Ier, on peut admettre, Monsieur le Ministre, que les dépenses dans lesquelles le service des Monuments historiques participerait seront afférentes aux travaux nécessaires pour l’achèvement de la flèche de la chapelle et à la restauration intérieure et extérieure du bâtiment sur la place du Château, contenant des galeries remarquables au rez-de-chaussée et à l’entresol, et cette salle de Mars, l’une des plus renommées parmi celles de nos monuments français, construction importante par sa dimension, la beauté de son caractère, la décoration majestueuse que lui a donné son constructeur.
Les travaux comprendront la restauration complète de cette salle, la réfection de son plancher bas, de ses combles actuellement à l’état de ruine, enfin le complément de la décoration de la salle elle-même, destinée à contenir les objets les plus remarquables du musée des Antiquités nationales ;
Si votre administration, Monsieur le Ministre, admettait les bases de participation de moitié pour le bâtiment de la salle de Mars, une entente pourrait s’établir entre les bureaux compétents des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques pour l’établissement de comptes séparés pour chacun de ces bureaux ; ces comptes ne comporteraient que des travaux afférents aux parties de bâtiments pour lesquelles la participation des Monuments historiques est justifiée. Mais il résulterait de l’application de ce mode des complications inhérentes à des travaux déjà commencés et l’obligation de faire le rappel d’une contribution arriérée assez importante, que l’on peut estimer à 60000 francs à rembourser aux Bâtiments civils, et afin de donner une plus vive impulsion aux travaux, l’obligation de fournir des allocations indéterminées jusqu’à la fin des travaux du bâtiment dont il est question, suivant leur avancement.
Il paraitrait plus simple de fixer une somme pour participation annuelle, sous forme de fonds de concours, pendant un nombre d’années à déterminer ; ce serait le mode le plus facile de régulariser les versements à faire, et de compenser les avances faites.
Si la direction des Beaux-Arts acceptait ce second mode d’opérer, on pourrait donner aussi satisfaction au désir exprimé de hâter l’achèvement des travaux du château en entreprenant la construction du dernier pavillon sud-ouest, prévu au projet de M Millet et dont les dépenses seraient à supporter par les Bâtiments civils, puisqu’il s’agirait d’un bâtiment entièrement nouveau destiné aux agrandissements du musée.
Pour l’année 1902, attendu l’époque où les travaux de l’exercice ont pu être commandés aux entrepreneurs, on peut admettre que la somme à fournir par les Monuments historiques pour contribuer aux dépenses de l’exercice ne saurait dépasser 20000 francs. Pour les exercices suivants, la contribution serait élevée à 30000 francs jusqu’à l’achèvement de la restauration du bâtiment de la salle de Mars, et même au-delà, jusqu’à ce que le quantum de la participation consentie soit atteint, pour compenser les avances faites par les Bâtiments civils avant que cette participation soit possible, sur les crédits dont disposera désormais la commission des Monuments historiques
Il ne semble pas, Monsieur le Ministre, que mes propositions présentent des difficultés d’application, notamment la dernière, par la constitution d’un fond de concours temporaire, solution qui paraît la plus simple en l’espèce.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 10 août 1906
Monsieur,
Un point me préoccupe dans la lettre que vous m’avez adressée à la date du 3 août courant :
« L’administration exige maintenant que les dépenses réellement faites, c’est-à-dire imputables sur les fonds d’un exercice, non seulement n’excèdent pas les crédits, mais ne consomment pas les rabais. »
J’ai l’honneur de vous informer que cette question a été posée et résolue dans un sens différent en ce qui concerne les travaux de restauration du château de Saint-Germain : vous pourrez vous en rendre compte par la lecture des lettres dont je donne ci-dessous les dates :
Lettre de l’architecte du 14 février 1906
Lettre ministérielle du 6 mars 1906
Lettre de l’architecte du 11 mars 1906
Lettre ministérielle du 20 mars 1906
Le crédit annuel de 30000 francs affecté par le service des Monuments historiques au payement des travaux exécutés au château de Saint-Germain est du reste entièrement dépensé, ou peu s’en faut, à l’heure actuelle, et sous peu vous en recevrez le décompte.
En procédant ainsi, je n’ai fait que me conformer aux précédents : voici le détail des dépenses faites pendant les divers exercices depuis l’ouverture du crédit annuel de 30000 f. :
1902 : 25732 f. 04
1903 : 31565 f. 94
1904 : 29998 f. 11
1905 : 29453 f. 98
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

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