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Millet, Eugène
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Devis pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye en conservant les pavillons de Louis XIV

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 3, château de Louis XIV
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye
Evaluation approximative
Restauration de l’ancien pavillon à l’angle nord-ouest. Cet ouvrage évalué à la moitié de la valeur des travaux comptés au devis n° 1 et s’élevant à : 70237 f. 98 [rayé et remplacé par : 81478 f. 18]
Restauration du pavillon Louis XIV de 15,00 19,00 surface 285,00 mètre à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] d’après le détail du devis précédent et eu égard à l’étage supplémentaire supérieur et à l’étage supplémentaire sis au niveau des fossés : 142500 f. 00 [rayé et remplacé par : 163875 f. 00]
[Total :] 212737 f. 98 c. [rayé et remplacé par : 245353 f. 18]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle nord-est comme ci-dessus : 70123 f. 35 [rayé et remplacé par : 80905 f. 40]
Restauration du pavillon saillant Louis XIV de 12,00
20,00 et d’une surface de 240,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 120000 f. 00 [rayé et remplacé par : 138000 f. 00]
[Total :] 190123 f. 35 [rayé et remplacé par : 218905 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle sud-est, ces ouvrages évalués à la moitié de l’évaluation du devis n° 1 : 68532 f. 10 [rayé et remplacé par : 79895 f. 40]
Restauration du pavillon saillant de cet angle de 16,00 13,50 et d’une surface de 216,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] : 108000 f. 00 [rayé et remplacé par : 124200 f. 00]
[Total :] 176532 f. 10 [rayé et remplacé par : 194095 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon sud de la chapelle évalué comme ci-dessus : 63000 f. 00 [rayé et remplacé par : 71000 f. 00]
Le pavillon saillant de 13,00
15,00 et d’une surface de 175,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 97500 f. 00 [rayé et remplacé par : 112125 f. 00]
[Total :] 160500 f. 35 [rayé et remplacé par : 183125 f. 00]
Restauration du pavillon sud-ouest érigé par Louis XIV de 24,00 de longueur sur 18,50 de largeur produisant une surface de 444 m. 00 à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre comme ci-dessus : 222000 f. 00 [rayé et remplacé par : 255300 f. 00]
Restauration de la chapelle de saint Louis et du bâtiment accolé à cette chapelle, l’on comprend dans ces travaux toutefois la destruction de la sacristie. Ces ouvrages estimés comme au devis n° 1 : 236000 f. 00 [rayé et remplacé par : 291385 f. 00]
Restauration des 4 bâtiments sis autour de la cour du château et suivant ce qui est indiqué au devis n° 1 : 822854 f. 60 [rayé et remplacé par : 954024 f. 50]
Travaux divers complémentaires évalués au devis et comprenant le pavage, l’arrangement des murs d’appui des fossés et comme au devis n° 1 : 76149 f. 00
[Total :] 2096897 f. 03 [rayé et remplacé par : 2418336 f. 48]
Imprévus 1/20 [rayé et remplacé par : 1/10] : 104844 f. 85 [rayé et remplacé par : 241833 f. 65]
[Total :] 2201741 f. 88 [rayé et remplacé par : 2660170 f. 13]
Honoraires, frais d’agence et voyages, évalués ensemble à : 139829 f. 97
Total pour la restauration du château de Louis XIV : 2800000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Paris, ce 22 février 1862 »

Ministère d'Etat

Devis pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye en supprimant les pavillons de Louis XIV

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 1, château de François 1er
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Devis
Château de François 1er
Restauration de l’angle nord-ouest du donjon
1° Construction de l’escalier près de la porte d’entrée

  1. La cage d’escalier de 13 m. 00 de pourtour pour la fondation en moellon et chaux hydraulique * 2.50 de hauteur et 1 m. 50 d’épaisseur, produit 48.75 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube, vaut : 877 f. 50 [rayé et remplacé par : 1170 f. 00]
  2. La fouille pour cette fondation de 4.00 * 4.00 et 2.50 produit 40.00 à 1 f. 00 [rayé et remplacé par : 1 f. 50] le mètre cube, vaut : 40 f. 00 [rayé et remplacé par : 60 f. 00]
  3. La cage d’escalier de 12 m. 00 de pourtour * 1 m. 00 d’épaisseur et 18.00 de hauteur, produit 261.00, dont en banc royal de Conflans un cube de 20 m. 00 à 110 f. 00 le mètre cube : 220 f. 00 [rayé et remplacé par : 2200 f. 00]
    Dont en briques de pays 2 m. 00 à 60 f. 00 le mètre cube : 120 f. 00
    Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 194 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f.
    00] le mètre cube : 3492 f. 00 [rayé et remplacé par : 4656 f. 00]
    Les parements en banc royal d’une surface de 200.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00 compris ravalement] : 900 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00]
    Les parements moulurés [rayé et remplacé par : moulinés] de la brique et les jointoiements faits avec soin : 200 f. 00
    Les parements taillés sur murs circulaires et jointoiement, d’une surface de 356 f. 00 à 3 f. 00 le mètre superficiel : 1068 f. 00
  4. La voûte en banc royal et en moellon produit une cube de 45.00, partie en banc royal 15.00 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 120 f. 00] : 1650 f. 00 [rayé et remplacé par : 1800 f. 00]
    Partie en moellon et chaux hydraulique 30.00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 25 f.00] : 540 f. 00 [rayé et remplacé par :750 f. 00]
    Les parements en banc royal 150.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00 idem] : 675 f. 00 [rayé et remplacé par : 750 f. 00]
    Plus-value de la taille des 6 vases à 50 f. 00 l’un, vaut : 300 f. 00
  5. Les 62 marches en liais Saint-Denis, cubant ensemble 6.20, le noyau de la partie supérieure 0.70, le garde-corps 0.30, ensemble 7.20, à 150 f. 00 le mètre cube : 1080 f. 00
    Les parements en liais de Saint-Denis d’une surface de 210.00 à 9 f. 00 le mètre superficiel : 1890 f. 00
  6. Massifs sous les marches en moellon et chaux hydraulique, 20 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 20 f. 00] : 360 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00]
  7. Ouverture de 3 portes donnant accès aux divers étages, 3 parties d’ensemble 9 m. 00 de hauteur * 2 m. 00 et 1 m. 50 produit 27.00 à 25 f. 00 le mètre cube : 675 f. 00
  8. La reprise du mur, cubant déduction faite des portes 18.000, dont en banc royal pour les jambages et linteaux, cubant 9.000 à 110 f. 00 : 990 f. 00
    Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 9.000 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 162 f. 00 [rayé et remplacé par : 216 f. 00]
    La plus valeur de 3 arcs de décharge au-dessus des linteaux, en moellon, à 5 f. 00 : 15 f. 00
    Les parements sur bon royal, 90.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 405 f. 00 [rayé et remplacé par : 450 f. 00]
    Raccords d’enduits en mortier autour des trois portes, 6.00 à 1 f. 50 : 9 f. 00
    2° Restauration du donjon
  9. La démolition des cloisons légères, boiseries, cheminées, arrachage des toiles et papiers : 150 f. 00
    La démolition d’un plancher d’une surface de 48.00 à 2 f. 00 le mètre, vaut : 96 f. 00
  10. Le bouchement des 10 croisées de la façade ouest d’ensemble une surface de 77 m. 50 2.60 d’épaisseur, produit 201.50, dont en vergelé le parement extérieur 77.50 0.50, 38.75 à 75 f. 00 le mètre cube : 2906 f. 25
    Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 162 f. 75 à 18 f. [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 2929 f. 50 [rayé et remplacé par : 3905 f. 00]
    Les parements en vergelé d’une surface de 388.00 à 3 f. 00 le mètre superficiel : 1164 f. 00
    Les enduits en chaux hydraulique à l’intérieur de 100.00 à 1 f. 50 : 150 f. 00
    La démolition du balcon, non comptée eu égard à la valeur des matériaux
  11. L’ouverture d’une fenêtre, évaluée : 600 f. 00
  12. Les bandeaux en banc royal d’ensemble 21 m. 00 * 0.25 en hauteur eu 0.50 de profondeur, produisent un cube de 2.625 à 110 f. 00 le mètre cube : 288 f. 75
    Les parements et moulures en banc royal d’une surface de 26.25 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 118 f. 13 [rayé et remplacé par : 136 f. 25]
    Les refouillements, estimés : 100 f. 00
  13. Morceaux à rapporter par incrustement sur cette face ouest du donjon, estimés comme les reprises ci-dessus à : 506 f. 88
    Restauration de la façade nord
  14. Ouverture de 10 croisées produisant ensemble une surface de 90 m. 00 et 2 m. 60 d’épaisseur, produit 234 m. 00 à 25 f. 00 le mètre cube : 5850 f. 00
    La construction des 10 fenêtres précédentes, ensemble un cube en banc royal de Conflans, de 64 m. 00 à 110 f. le mètre cube, produit : 7040 f. 00
    La construction en moellon et chaux hydraulique, un cube de 50,00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 900 f. 00 [rayé et remplacé par : 1200 f. 00]
    Les parements en banc royal, 640,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 2880 f. 00 [rayé et remplacé par : 3200 f. 00]
    Les enduits à l’intérieur en chaux hydraulique, une surface de 150 m. 00 à 1 f. 50 : 225 f. 00
  15. Les bandeaux et reprises dans le mur nord en vergelé de 10 m. 00 * 10 m. 00 et 0,50 d’épaisseur, 50 m. 000 à 75 f. 00, produit : 3750 f. 00
  16. Les parements et moulures des bandeaux, surface 500,00 à 3 f. 00 : 1500 f. 00
  17. Les refouillements 50,00 à 25 f. 00 : 1250 f. 00
    Couronnement du donjon
  18. Les encorbellements en banc royal de Conflans, ensemble 3,00 2,00 et 1,50, 9 m. 000 ; une petite pile de la balustrade de 0,60 0,60 et 1,20, 0,430 ; 14 semblables, 6,020 ; la corniche des arcs boutants, ensemble 3,00 * 1,00 et 1,00, 3,000 ; 3 autres semblables, 9,000 ; ensemble : 27 m. 450 à 110 f. 00 le mètre cube, vaut : 3019 f. 50
  19. Les parements produisent une surface de 275 m. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 m. 00] le mètre superficiel, vaut : 1237 f. 50 [rayé et remplacé par : 1375 f. 00]
  20. Les chéneaux en liais de Saint-Denis des 2 étages du beffroi, d’ensemble une longueur de 69 m. 00 à 80 f. 00 le mètre linéaire, tailles comprises : 5520 f. 00
  21. La balustrade en vergelé avec couronnement et socle en banc royal de Conflans, d’ensemble une longueur de 69 m. 00 à 80 f. 00 le mètre linéaire, toutes tailles comprises : 5520 f. 00
  22. Fourniture et taille de 11 vases à 50 f. 00 l’un, y compris joints en plomb : 550 f. 00
  23. Un arc-boutant en vergelé de 2,50 * 0,80 d’épaisseur et 3,00 de hauteur, 6,00 ; 3 semblables produisent 18,00 ; les reprises dans les parties supérieures, 25,00 ; ensemble 49 m. 00 à 75 f. 00 le mètre cube, vaut : 3675 f. 00
  24. Les parements en vergelé, 490 m. 00 à 3 f. 00 : 1470 f. 00
  25. Les refouillements et démolitions : 2950 f. 00
  26. Construction du tuyau extérieur de la cheminée de la façade ouest en banc royal de 10 m. 00 de hauteur * 1,00 et 1,50 réduit, 15,00 à 110 f. le mètre cube, vaut : 1650 f. 00
  27. Les parements produisent 150,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel, vaut : 675 f. 00 [rayé et remplacé par : 750 f. 00]
  28. La démolition pour rétablissement de ces cheminées : 500 f. 00
    Construction de la tourelle contenant les cabinets d’aisances
  29. Le développement des murs de 10 m. 50 * 27 m. 00 de hauteur et 0,60 d’épaisseur réduite, 170,10, dont moitié en banc royal de Conflans, 85,05 à 110 f. 00 le mètre cube, vaut : 9355 f. 50
  30. Le surplus en moellons et mortier hydraulique, 85,05 ; les fondations, 28,00 ; ensemble 113 m. 05 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 2034 f. 90 [rayé et remplacé par : 2713 f. 20]
  31. Les parements en banc royal d’ensemble une surface de 850,50 à 4 f. 40 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel : 3827 f. 25 [rayé et remplacé par : 4252 f. 50]
  32. Les parements taillés de moellon comme ceux déjà comptés, 162 m. 00 à 3 f. 00 : 486 f. 00
  33. Les enduits à l’intérieur en chaux hydraulique, 162 m. 00 à 1 f. 50 : 243 f. 00
  34. Les chéneaux comme ci-dessus d’ensemble une longueur de 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  35. Les balustrades idem, 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  36. 3 petites piles de la balustrade en vergelé, chaque de 0,60 * 0,60 et 1,20, 1,300 à 75 f. 00 le mètre cube : 97 f. 50
  37. Les parements produisent 13 m. 00 à 3 f. 00 : 39 f. 00
  38. 3 vases idem à 50 f. 00 : 150 f. 00
    Construction de la partie du mur attenant au donjon
  39. Les murs à rez-de-chaussée de 3 m. 00 d’épaisseur 6 m. 00 de longueur et 10,00 de hauteur, 180 m. 00 ; 1 éperon intérieur de 1,20 1,50 et 10 m. 00 de hauteur, 18,00 ; partie supérieure 6,00 de long 1,20 d’épaisseur et 17,00 de hauteur, 122,40 ; 1 éperon intérieur de 1,50 1,50 et 17,00 de hauteur, 38,25 ; le petit mur de l’entresol de 3,00 de longueur * 0,40 d’épaisseur et 5,00, produit 6,00 ; les 3 corbeaux cubant 2,00 ; cube total, 366,65, à déduire les vides 30,00, reste 336,65, dont en banc royal un cube de 30,00 à 110 f. le mètre cube : 3300 f. 00
  40. En vergelé, 71 m. 00 à 75 f. 00 le mètre cube : 5325 f. 00
  41. En briques de pays pour les croisées supérieures, 4,00 à 60 f. 00 : 240 f. 00
  42. Le surplus en moellons et chaux hydraulique, 231,65 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 4169 f. 70 [rayé et remplacé par : 5559 f. 60]
  43. Les parements en banc royal de 300 m. à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 1350 f. 00 [rayé et remplacé par : 1500 f. 00]
  44. En vergelé, 710 m. 00 à 3 f. 00 : 2130 f. 00
  45. En parements briques 40 m. 00 à 4 f. 00 : 160 f. 00
  46. Les enduits en chaux hydraulique : 200 f. 00
  47. Les chéneaux en liais de Saint-Denis d’ensemble 1 longueur de 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  48. La balustrade en vergelé et banc royal comme ci-dessus, 8 m. 00 à 80 f. 00 : 640 f. 00
  49. 2 petites piles de la balustrade avec vases à 95 f. 00 : 190 f. 00
  50. Démolition des terrasses en pierre, démolition de la maçonnerie, des planchers et des cloisons dans la partie attenante au donjon : 1000 f. 00
  51. Divers trous et scellements d’étais : 400 f. 00
  52. Construction de 4 cabinets d’aisances, pose des tuyaux de chute et de ventouse : 200 f. 00
  53. Reconstruction des voûtes et des murs intérieurs du donjon, ouverture de plusieurs portes vers la galerie, reprises, enduits intérieurs, le tout estimé à la somme de : 5000 f. 00
  54. Le dallage du rez-de-chaussée du donjon en liais de Saint-Denis, de 0,10 d’épaisseur, de 6,00 * 8,00, 48,00 à 20 f. 00 le mètre superficiel, vaut : 1056 f. 00
  55. Construction de 3 grandes cheminées en brique occupant la hauteur des étages avec percements, tailles, moulures, surmontées d’un chiffe couronné, à 500 f. [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] (les démolitions et refouillements partiels non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux) : 1500 f. 00 [rayé et remplacé par : 3000 f. 00]
    Total maçonnerie : 119853 f. 86 [rayé et remplacé par : 142000 f. 00]
    Charpente
  56. Restauration des planchers du donjon et construction de deux cabinets d’aisances, surface des 4 planchers du donjon 204 m. 00 à 12 f. 00 [rayé et remplacé par : 15 f. 00] le mètre superficiel, vaut : 2448 f. 00 [rayé et remplacé par : 3060 f. 00]
  57. Les cabinets d’aisances, 4 planchers en bois refait, chaque 3,50 * 2,20, 30 m. 80 à 0 st. 12 par mètre superficiel, produit 3 st. 70 à 160 f. 00 [rayé et remplacé par : 200 f. 00] le stère : 592 f. 00 [rayé et remplacé par : 740 f. 00]
  58. Fourniture et pose d’étais en location, 60 st. à 30 f. 00 : 1800 f. 00
  59. Cintres, 30 st. à 40 f. 00 : 1200 f. 00
  60. Le comble en chêne ordinaire et de sciage de 51 m. 00 superficiels à 0 st. 10 [rayé et remplacé par : 0 st. 15], 5,10 [rayé et remplacé par : 7,65] à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] : 561 f. 00 [rayé et remplacé par : 856 f. 25]
    (Les diverses démolitions et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total charpente : 6601 f. 00 [rayé et remplacé par : 7656 f. 25]
    Couverture
  61. La couverture du donjon et des cabinets d’aisance en zinc fort n° 16 sur plancher en sapin de 0,027 d’épaisseur, la dite toiture à ressauts par feuilles de 0,65 avec forts carreaux, pattes en cuivre en y comprenant égouts, solins de raccords, tablons, coupes biaises, raccords d’angle, surface 90 m. 00 à 18 f. 00 le mètre superficiel, tout compris : 1620 f. 00
  62. 4 garde-robes système Havard, nouveau et grand modèle à effet d’eau, cuvette en porcelaine avec pipes en plomb, réservoir en chêne doublé en plomb, tuyau de 0,020 de diamètre intérieur, à 160 f. l’une : 640 f. 00
    (Les diverses démolitions et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total couverture : 2260 f. 00
    Menuiserie du donjon
  63. 11 croisées en chêne, bâtis de 0,054, châssis 0,041 à grands cadres, chaque 4 m. 50 réduit, produisent 49,50 à 15 f. 00 le mètre, toutes plus values comprises : 742 f. 50
  64. 6 châssis des cabinets d’aisance, chaque 0,41 * 1,20 à 7 f. 00 l’un, y compris bâtis, vaut : 42 f. 00
  65. 13 portes intérieures avec chanfreins et arêtes en chêne ciré, 0,041 d’épaisseur, panneaux 0,020 (à petits panneaux, chaque 1,20 * 2,20), produisent 34 m. 32 à 30 f. 00 le mètre superficiel : 1029 f. 60
  66. Les parquets en chêne, de 0,027 d’épaisseur, frises à l’anglaise de 0,11 de largeur sur lambourdes de 0,034 d’épaisseur, 4 planchers chaque de 51 m. 00 superficiels, 204,00 à 10 f. 00 le mètre : 2040 f. 00
  67. Restauration des planchers d’entrevoux sous le parquet, évaluée : 500 f. 00
  68. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 500 f. 00
  69. 4 grands sièges en chêne ciré à 50 f. 00 l’un, vaut : 200 f. 00
    (Les diverses déposes de boiseries et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total menuiserie : 5054 f. 10
    Serrurerie
  70. Gros fers, un poids de 600 k. 00 à 0 f. 70 le kilo : 420 f. 00
  71. Ferrure des 11 croisées, pattes, équerres, crémones, à 16 f. 00 [rayé et remplacé par : 25 f. 00] : 176 f. 00 [rayé et remplacé par : 275 f. 00]
  72. 64 barettes pour les vitraux en fer à T, 3 f. 00 : 192 f. 00
  73. 6 châssis des cabinets d’aisances, 5 f. 00 : 30 f. 00
  74. Ferrure des 13 portes intérieures, 26 f. 00 : 338 f. 00
  75. Ferrure de 4 sièges, 8 f. 00 : 32 f. 00
  76. Les tuyaux de chute en fonte de 0,19 de diamètre, pesant ensemble 850 k. 00 à 0 f. 30 le kilo : 255 f. 00
  77. Goujons en cuivre, pattes, vis : 200 f. 00
    (Les démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total : 1643 f. 00 [rayé et remplacé par : 1742 f. 00]
    Peinture et vitrerie
  78. La peinture des croisées à l’huile 3 couches avec apprêts, une surface de 90 m. ; idem de 6 châssis de cabinets d’aisances, une surface de 6,00 ; l’intérieur des 6 cabinets d’aisances, 220,00 ; les lambris du donjon, une surface de 224,00 ; surface, 540,00 à 1 f. 10 le mètre superficiel : 594 f. 00
  79. L’impression des plafonds à l’huile bouillante 1 couche, impression au minium à 3 couches des gros fers et des fontes, peinture en détrempe des murailles, ferrures : 600 f. 00
  80. Les panneaux et vitreries montés en plomb, une surface de 30 m. 00 à 15 f. 00 le mètre superficiel, produit : 450 f. 00
    (Les démolitions non comptées eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 1644 f. 00
    Sculpture
  81. Sculpture d’un vase avec figures arabesques, anses, évaluée 80 f. 00 ; 19 semblables : 1520 f. 00 ; ensemble : 1600 f. 00
  82. 10 gargouilles, l’une 200,00 : 2000 f. 00
    Total sculpture : 3600 f. 00
    Résumé
  83. Maçonnerie : 119853 f. 86
  84. Charpente : 6601 f. 00
  85. Couverture et plomberie : 2260 f. 00
  86. Menuiserie : 5054 f. 10
  87. Serrurerie : 1643 f. 00
  88. Peinture et vitrerie : 1644 f. 00
  89. Sculpture : 3600 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 140655 f. 96 [rayé et remplacé par : 163956 f. 35]
    Restauration de l’angle nord-est formant l’ancien pavillon
  90. Le massif d’angle du rez-de-chaussée de 7 m. 00 6 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 420 m. 00 ; le mur adjaçant de 5 m. 00 4 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 200,00 ; reprise dans le mur est, 60,00 ; ensemble 680,00, dont en banc royal de Conflans 140 m. 00 à 110 f. 00 le mètre cube : 15400 f. 00
  91. Le surplus en moellon et chaux hydraulique de 540 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 9720 f. 00 [rayé et remplacé par : 12960 f. 00]
  92. Les parements en vergelé d’ensemble une surface de 1400 m. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel : 6300 f. 00 [rayé et remplacé par : 7000 f. 00]
  93. La construction de la tourelle :
    Murs de 18 m. 00 de pourtour sur 20,00 de hauteur et 0,80 d’épaisseur, produit 288 m. 00 ; les 2 petits murs du passage à l’entresol d’ensemble 8 m. 00 de longueur * 4,00 de hauteur et 0,40 d’épaisseur, 12,80 ; cube total 300,80, à déduire les vides 30,40, reste produit 270,40, dont en banc royal 49,80 à 110 f. 00 le mètre cube : 5478 f. 00
  94. En vergelé, 49,80 à 75 f. 00 : 3725 f. 00
  95. En briques de pays pour les croisées, 20 m. 00 à 60 f. 00 le mètre cube : 1200 f. 00
  96. Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 150,80 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 2714 f. 40 [rayé et remplacé par : 3619 f. 20]
  97. Parements sur banc royal, 498,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel, produit : 2241 f. 00 [rayé et remplacé par : 2490 f. 00]
  98. Parements en vergelé, 498,00 à 3 f. 00 le mètre superficiel, vaut : 1494 f. 00
  99. Parements en briques, 200 m. 00 à 4 f. 00 le mètre vaut : 800 f. 00
  100. Parements de moellons taillés, 100 m. 00 à 3 f. 00, vaut : 300 f. 00
  101. Construction de 3 petites cheminées en briques avec parements et moulures, les dites surmontées d’un chiffre couronné, à 250 f. 00 [rayé et remplacé par : 500 f. 00] l’une, vaut : 750 f. 00 [rayé et remplacé par : 1500 f. 00]
  102. Les enduits à l’intérieur en chaux hydraulique d’une surface de 180 m. 00 à 1 f. 50 le mètre superficiel : 270 f. 00
  103. Les chéneaux en liais de Saint-Denis semblables aux précédentes, d’ensemble 16 m. 00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre linéaire : 1280 f. 00
  104. La balustrade en vergelé et banc royal semblable aux précédentes, de 16 m. 00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre : 1280 f. 00
  105. 7 petites piles de balustrade semblables aux précédentes, à 95 f. 00 : 665 f. 00
  106. 7 vases à 50 f. 00 : 350 f. 00
    Construction d’un escalier adossé à cette tourelle
  107. Les murs de 5,00 de développement * 14,00 de hauteur et 0,50 d’épaisseur produisent un cube de 35 m. 00, dont en banc royal 8 m. 00 à 110 f. 00 le mètre cube : 880 f. 00
  108. Le surplus en moellon et chaux hydraulique, 27 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 486 f. 00 [rayé et remplacé par : 648 f. 00]
  109. Les parements en banc royal, une surface de 80,00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] le mètre superficiel, vaut : 360 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00]
  110. En parements de moellons taillés, 140 m. 00 à 3 f. 00 le mètre superficiel, vaut : 420 f. 00
  111. 62 marches en liais de Saint-Denis, chaque 1,00 de longueur, estimées à 20 f. 00 : 1240 f. 00
  112. La coupole en pierre couronnant et escalier, estimée : 1000 f. 00
  113. Restauration des 5 croisées en briques, à fronton, du 2e étage, évaluées à 500 f. 00 l’une, vaut : 2500 f. 00
  114. Construction des 3 grandes cheminées en briques à l’intérieur avec parements et moulures, les dites couronnées d’un chiffre, à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] l’une : 1500 f. 00 [rayé et remplacé par : 3000 f. 00]
    Construction des voûtes du pavillon nord-est
  115. Les arêtiers, arcs-doubleaux et formerets en vergelé, d’ensemble 236 m. 00 de longueur à raison de 25 f. 00 le mètre linéaire : 5900 f. 00
  116. Les remplissages des voûtes en briques de pays d’ensemble une surface de 240 m. 00 à 13 f. 00 le mètre superficiel : 3120 f. 00
  117. Plus value pour les clefs : 300 f. 00
  118. Les chêneaux en liais d’ensemble 48 m. 00 à 80 f. 00 le mètre linéaire : 3840 f. 00
  119. Les balustrades en vergelé et banc royal, ensemble 48,00 à 80 f. 00 : 3840 f. 00
  120. 11 piles de balustrade à 95 f. 00 : 1045 f. 00
  121. 11 vases idem à 50 f. 00 : 550 f. 00
  122. 5 couronnes avec leurs petites piles au-dessous, à 40 f. 00 pour plus value des balustrades : 200 f. 00
  123. 10 gargouilles en liais de Saint-Denis, à 100 f. l’une : 1000 f. 00
  124. Construction des 2 souches des 7 cheminées du pavillon à 500 f. [rayé et remplacé par : 1000 f.] l’une eu égard au réemploi des vieux matériaux de l’une d’elles : 1000 f. 00 [rayé et remplacé par : 2000 f. 00]
  125. Diverses reprises en pierre et moellon dans les murs de ce pavillon : 3000 f. 00
  126. Bahut en pierre supportant la charpente de la toiture : 500 f. 00
  127. Le dallage en liais de 0,10 d’épaisseur pour le rez-de-chaussée d’une longueur de 12 m. 00 * 10,00 de largeur, produit 120 m. 00 à 20 f. 00 : 2400 f. 00
  128. Cheminée en pierre du rez-de-chaussée, évaluée : 600 f. 00
  129. Balustrade des 2 faces au-devant du pavillon et de l’étage de l’entresol, d’après les détails qui précèdent : 4000 f.
  130. Les voûtes en poterie sous le balcon du 1er étage, d’une surface de 95 m. 00 à 10 f. 00 le mètre superficiel : 950 f. 00
    (Les diverses démolitions, refouillements partiels non comptés, eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total maçonnerie : 94608 f. 40 [rayé et remplacé par : 114000 f. 00]
    Charpente
  131. Reconstruction des 3 planchers d’ensemble une surface de 375 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, 56 st. 20 dont en chêne refait sans assemblage 30 st. à 160 f. 00 [rayé et remplacé par : 200 f. 00] le stère : 4800 f. 00 [rayé et remplacé par : 6000 f. 00]
  132. En chêne refait à façon, le surplus 26 st. 20 à 70 f. 00 [rayé et remplacé par : 100 f. 00] le stère : 1834 f. 00 [rayé et remplacé par : 2620 f. 00]
  133. En étais de location : 60 st. 00 à 30 f. 00 : 1800 f. 00
  134. En cintres en location, 40 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 1600 f. 00
  135. Le comble en chêne ordinaire et de sciage, 125 m. 00 superficiels à 0,10 par stère, 12,50 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] : 1375 f. 00 [rayé et remplacé par : 1562 f. 50]
    (Les diverses démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total charpente : 11409 f. 00 [rayé et remplacé par : 13582 f. 50]
    Couverture et plomberie
  136. La couverture du pavillon d’angle nord-est en zinc n° 16, comme au donjon ci-dessus, une surface de 125 m. à 18 f. 00 le mètre superficiel tout compris : 2250 f. 00
  137. La construction en plomb du balcon au devant du 1er étage, de 0,003 d’épaisseur et d’un développement de 27 m. 00, pesant 3402 k. 00 à 1 f. 25 le kilog. en y comprenant ressauts, fournitures de tasseaux, raccords d’angles : 4252 f. 50
    (Les démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total couverture et plomberie : 6502 f. 50
    Menuiserie
  138. 20 croisées semblables à celles du donjon, d’ensemble une surface de 100 m. 60 à 15 f. 00, toutes plus values comprises : 1509 f. 00
  139. 4 petits châssis pour l’escalier, à 7 f. 00 : 28 f. 00
  140. 14 portes intérieures comme celles du donjon, d’ensemble une surface de 48 m. 00 à 30 f. 00 : 1440 f. 00
  141. Parquets en chêne d’une surface de 360,00 à 10 f. 00 : 3600 f. 00
  142. Le plancher d’entrevoux de 0,027 d’épaisseur, 290 m. 00 à 8 f. 00 le mètre superficiel : 2320 f. 00
  143. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 1500 f. 00
    (Les diverses démolitions de boiseries non comptées, pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total menuiserie : 10397 f. 00
    Serrurerie
  144. Gros fers pour étriers, chainages etc., 1800 k. 00 à 0 f. 70 le kil. : 1260 f. 00
  145. Les 6 poutres des 3 planchers de ce pavillon, d’ensemble une longueur de 66 m. 00 à 80 k. 00 par mètre, produisent un poids de 5280 k. 00 à 1 f. 00 : 5280 f. 00
  146. Ferrure de 20 croisées à 25 f. 00 : 500 f. 00
  147. Idem de 4 châssis à 5.00 : 20 f. 00
  148. Ferrure de 14 portes intérieures, 26.00 : 364 f. 00
  149. 70 barres de vitraux, 3.00 : 210 f. 00
  150. Goujons en cuivre, divers : 200 f. 00
    (Les démolitions partielles non comptées pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total serrurerie : 7834 f. 00
    Peinture et vitrerie
  151. Peinture à l’huile 3 couches avec apprêts, les 20 croisées produisent 200 m. 00, 4 petits châssis 4.00, les lambris une surface de 424.00, surface 628 m. 00 à 1 f. 10 : 690 f. 00
  152. Impression à l’huile bouillante, 4 planchers 1500 m. 00 à 0 f. 40 : 600 f. 00
  153. Impression en minium 3 couches des gros fers et peinture des murailles en détrempe, ferrures : 1500 f. 00
  154. Panneaux en plomb pour vitrerie, d’ensemble une surface de 51 m. 00 à 15 f. 00 le mètre superficiel : 765 f. 00
    (Dépose de verres et rangement non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 3555 f. 80
    Sculpture
  155. 18 vases à 10 f. 00 l’un : 1440 f. 00
  156. 5 couronnes à 100 f. 00 : 500 f. 00
  157. 10 gargouilles à 200 f. 00 : 2000 f. 00
  158. Sculpture de parties dans les cheminées et dans les culs de lampe des voûtes : 2000 f. 00
    Total sculpture : 5940 f. 00
    Résumé
  159. Maçonnerie : 94608 f. 40
  160. Charpente : 11409 f. 00
  161. Couverture et plomberie : 6502 f. 00
  162. Menuiserie : 10397 f. 10
  163. Serrurerie : 7834 f. 00
  164. Peinture et vitrerie : 3555 f. 80
  165. Sculpture : 5940 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 140246 f. 70 [rayé et remplacé par : 161810 f. 80]
    Restauration du pavillon sud-est
  166. La pile d’angle du rez-de-chaussée de 4 m. 00 4 m. 00 et de 10 m. 00 de hauteur, 160.00 ; Le mur sud de 12 m. 00 3 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 360.00 ; Reprise dans le mur est de 2 m. 00 3 m. 00 et 10 m. 00 de hauteur, 60.00 ; La partie supérieure, côté sud, de 11 m. 00 de longueur 1.20 d’épaisseur et 20 m. 00 de hauteur, 264.00 ; Le côté est de 5 m. 00 de long 1 m. 20 et 20 m. 00, 120.00 ; Un mur de refend biais, côté sud, de 7 m. 00 0 m. 90 et 20 m. 00 de hauteur, 126.00 ; Piles et raccords, cubant 50.00 ; Cube total 1140.00, à déduire les vides 125.00, reste produit 1015.00, dont en banc royal de Conflans 150.00 à 110 f. 00 le mètre cube : 16500 f. 00
  167. En vergelé, 60.00 à 75 f. 00 : 4500 f. 00
  168. En briques de pays, 25.00 à 60 f. 00 : 1500 f. 00
  169. Le surplus en moellon et chaux hydraulique, un cube de 780 m. 00 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 14040 f. 00 [rayé et remplacé par : 18520 f. 00]
  170. Les parements : en banc royal, 1500.00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 6750 f. 00 [rayé et remplacé par : 7500 f. 00]
  171. En vergelé, 600.00 à 3 f. 00 : 1800 f. 00
  172. En parements briques, 250.00 à 4 f. 00 : 1000 f. 00
  173. 2 petits murs est et sud de la galerie de l’entresol en vergelé d’ensemble 16 m. 00 de longueur * 4.00 de hauteur et 0.40 d’épaisseur, produit 25.60 à 75 f. 00 le mètre cube : 1920 f. 00
  174. Les parements produisent 256.00 à 3 f. 00 : 768 f. 00
    La construction de la tourelle
    En tout semblable à celle nord-est, moins les murs du passage de l’entresol déjà comptés (accolade A).
  175. En banc royal, 49 m. 80 à 110 f. 00 : 5478 f. 00
  176. En vergelé, 37 m. 00 à 75 f. 00 : 2775 f. 00
  177. En briques du pays, 20 m. 00 à 60 f. 00 : 1200 f. 00
  178. Le surplus, en moellon, 150 m. 80 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] : 2714 f. 00 [rayé et remplacé par : 3619 f. 20]
  179. Parements : en banc royal, 498 m. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 2241 f. 00 [rayé et remplacé par : 2490 f. 00]
  180. En vergelé, 370 m. 00 à 3 f. 00 : 1100 f. 00
  181. En parements briques, 200.00 à 4 f. 00 : 800 f. 00
  182. En parements de moellons taillés, 100.00 à 3 f. 00 le mètre superficiel : 300 f. 00
  183. Construction de 3 cheminées à 250 f. 00 [rayé et remplacé par : 500 f. 00] : 750 f. 00 [rayé et remplacé par : 1500 f. 00]
  184. Enduits intérieurs, 180 m. 00 à 1 f. 50 : 270 f. 00
  185. Les chéneaux en liais, 16 m. 00 à 80 f. 00 : 1280 f. 00
  186. Les balustrades, ensemble 16 m. 00 à 80 f. 00 : 1280 f. 00
  187. 7 petites piles de balustrade et vases : 1015 f. 00
  188. Construction des 3 grandes cheminées comme celles comptées ci-dessus, à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] l’une, vaut : 1500 f. 00 [rayé et remplacé par : 3000 f. 00]
    Construction des voûtes du pavillon sud-est
  189. Les arêtiers, arcs doubleaux et fermerets en vergelé, ensemble 166 m. 00 à 25 f. 00 : 4150 f. 00
  190. Les remplissages des voûtes en briques, 160 m. 00 superficiels à 13 f. 00 : 2080 f. 00
  191. Plus value pour les clés : 200 f. 00
  192. Les chéneaux en liais d’ensemble 46.00 à 80 f. 00 le mètre linéaire : 3680 f. 00
  193. Les balustrades en vergelé et banc royal, ensemble 46 m. 00 à 80 f. 00 : 3680 f. 00
  194. Les chéneaux idem à l’entresol, d’ensemble 16 m. 00 à 80 f. 00 : 1280 f. 00
  195. Les balustres comme ci-dessus : 1280 f. 00
  196. 14 petites piles avec vase, à 145.00 : 2030 f. 00
  197. 5 couronnes avec leurs petites piles, à 40 f. 00 : 200 f. 00
  198. 10 gargouilles en liais à 100 f. 00 : 1000 f. 00
  199. Construction de 2 souches de cheminées à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] : 1000 f. 00 [rayé et remplacé par : 2000 f. 00]
  200. Diverses reprises en pierre et moellon dans les murs du pavillon : 1500 f. 00
  201. Bahuts en pierre supportant la charpente de la toiture : 450 f. 00
  202. Le dallage en liais à rez-de-chaussée comme ci-dessus, de 9 m. 00 * 10 m. 00, 90 m. 00 à 20 f. 00 : 1800 f. 00
  203. Cheminée en pierre du rez-de-chaussée, évaluée : 600 f. 00
  204. Les voûtes en poterie sous le balcon du 1er étage, d’une surface de 64 m. 00 à 10 f. 00 : 640 f. 00
    (Les démolitions et refouillements partiels non compris pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total maçonnerie : 97061 f. 40 [rayé et remplacé par : 117000 f. 00]
    Charpente
  205. Reconstruction des 3 planchers d’ensemble une surface de 306 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, 45 st. 90, dont en chêne refait sans assemblage, moitié 22 st. 95 à 160 f. [rayé et remplacé par : 200 f.] le mètre : 3672 f. 00 [rayé et remplacé par : 4590 f. 00]
  206. L’autre moitié en bois refait à façon, 22 st. 95 à 70 f. 00 [rayé et remplacé par : 100 f. 00] le stère : 1606 f. 50 [rayé et remplacé par : 2295 f. 00]
  207. Etais en location, 60 st. 00 à 30 f. 00 le stère : 1800 f. 00
  208. Cintre en location : 40 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 1600 f. 00
  209. Le comble en chêne ordinaire et de sciage, 121 m. 00 superficiel à 0 st. 10 par mètre, 12. 10 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] le stère : 1331 f. 00 [rayé et remplacé par : 1512 f. 50]
    (Les démolitions et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total charpente : 10009 f. 40 [rayé et remplacé par : 11797 f. 50]
    Couverture et plomberie
  210. La couverture du pavillon d’angle sud-est en zinc n° 16 comme aux pavillons précédents, surface 121 m. 00 à 18 f. 00 le mètre superficiel : 2178 f. 00
  211. La couverture du balcon au devant du 1er étage en plomb de 0.003 d’épaisseur, et d’un développement de 17 m. 00 * 3 m. 50, produit 2142 k. 00 à 1 f. 25 le kilo comme ci-dessus : 2677 f. 50
    (Les démolitions et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total couverture et plomberie : 4855 f. 50
    Menuiserie
  212. 21 croisées semblables à celles du pavillon précédent, d’ensemble une surface de 106 m. 00 à 15 f. 00 le mètre, toutes plus valeurs comprises : 1590 f. 00
  213. 14 portes intérieures comme celles du pavillon précédent d’ensemble une surface de 48 m. 00 à 30 f. 00 le mètre superficiel : 1440 f. 00
  214. Parquets en chêne d’une surface de 318 m. 00 à 10 f. 00 le mètre superficiel : 3180 f. 00
  215. Les planchers d’entrevoux de 0.027 d’épaisseur, d’une surface de 318 m. à 8 f. 00 le mètre superficiel : 2544 f. 00
  216. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 1500 f. 00
    (La dépose des boiseries non comptées comme ci-dessus.)
    Total menuiserie : 10254 f. 00
    Serrurerie
  217. Gros fers pour étriers, chainages pesant 1800 kilo. à 0 f. 70 le kil. : 1260 f. 00
  218. Les poutres des 3 planchers d’ensemble une longueur de 33 m. 00 à 80 k. par mètre produisent un poids de 2640 k. 00 à 1 f. 00 le kilog. : 2640 f. 00
  219. Ferrure des 21 croisées comme ci-dessus, à 25 f. 00 l’une : 525 f. 00
  220. Ferrure de 14 portes intérieures à 26 f. 00 : 364 f. 00
  221. 80 barreaux de vitraux à 3 f. l’un : 240 f. 00
  222. Goujons et cuivre, divers : 200 f. 00
    (Les démolitions partielles et rangements non comptés pour tenir compte du réemploi des matériaux.)
    Total serrurerie : 5229 f. 00
    Peinture et vitrerie
  223. Peinture à l’huile 3 couches avec apprêts, les 21 croisées produisent ensemble une surface de 200.00, les lambris une surface de 360.00, surface 560.00 à 1 f. 10 le mètre superficiel : 616 f. 00
  224. Impression à l’huile bouillante des 4 planchers produisent une surface de 1272 f. 00 à 0 f. 40 le mètre superficiel : 508 f. 80
  225. Impression au minium à 3 couches des gros fers et peinture des murailles en détrempe, ferrures : 1500 f. 00
  226. Panneaux des verres montés en plomb, d’ensemble une surface de 70.00 à 15 f. 00 le mètre superficiel : 1050 f. 00
    (La dépose de verres et rangements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 3674 f. 80
    Sculpture
  227. 21 vases à 80 f. 00 l’un : 1680 f. 00
  228. 5 couronnes à 100 f. 00 : 500 f. 00
  229. 10 gargouilles à 200 f. 00 : 2000 f. 00
  230. Sculpture des parties dans les croisées et dans les culs de lampes des voûtes : 1800 f. 00
    Total sculpture : 5980 f. 00
    Résumé
  231. Maçonnerie : 97061 f. 40
  232. Charpente : 10009 f. 50
  233. Couverture et plomberie : 4855 f. 50
  234. Menuiserie : 10254 f. 00
  235. Serrurerie : 5229 f. 00
  236. Peinture et vitrerie : 3674 f. 80
  237. Sculpture : 5940 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 137064 f. 20 [remplacé par : 159790 f. 80]
    Restauration du pavillon sud et de l’escalier attenant à l’abside de la chapelle
    Cette réparation évaluée d’après les détails qui précèdent à la somme de : 126000 f. 00 [rayé et remplacé par : 142000 f. 00]
    Restauration du pavillon sud-ouest à l’angle de la place du château
    La restauration de ce pavillon peut être évaluée comme le pavillon sud-est à la somme de : 135000 f. 00 [rayé et remplacé par : 155000 f. 00]
    Restauration de la chapelle
    Maçonnerie
  238. Construction d’un éperon de 2.00 de longueur 1.00 et 20 m. 00 de hauteur, produit 40 m. 00, 7 semblables 280. 00 ; Les murs en soubassement de 30 m. 00 de longueur 10.00 de hauteur et 1.50, 450.00 ; Les murs de la petite sacristie de 16.00 de développement 10.00 et 0.60, produit 96.00 ; La pyramide de 4.00 4.00 et 3 m. 00, 48.00 ; Les meneaux d’une grande croisée de 4.50 9.00 de hauteur et 0.50 d’épaisseur, 20,25, deux semblables 40,50 ; Une croisée du rond-point de 3.00 9.00 et de 0.50, 13.50, 2 semblables 40.50 ; Cube total 1028.75, dont en roche de Saint-Nom 350.00 à 120 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] l mètre cube : 42000 f. 00 [rayé et remplacé par : 43750 f. 00]
  239. En banc royal de Conflans, 380.00 à 110 f. 00 le mètre cube : 41800 f. 00
  240. Le surplus en moellons et chaux hydraulique, 298 m. 75 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00] le mètre cube : 5377 f. 50 [rayé et remplacé par : 7170 f. 00]
  241. Les parements : en roche Saint-Nom, 4200.00 à 7 f. 00 [rayé et remplacé par : 12 f. 60, compris ravalement] le mètre superficiel : 29400 f. 00 [rayé et remplacé par : 52920 f. 00]
  242. En banc royal, 5700 f. 00 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 25650 f. 60 [rayé et remplacé par : 28500 f. 00]
  243. Les chéneaux en liais de Saint-Denis, d’ensemble 60 m. 00 de longueur, à 100 f. le mètre linéaire tout compris : 6000 f. 00
  244. La balustrade en banc royal de Conflans, d’ensemble 60.00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre linéaire : 4800 f. 00
  245. Un chéneau couronnant l’un des éperons de 4.00 de hauteur * 1.30 et 1.20, évalué à la somme de 1200 f. 00
  246. 7 semblables : 8400 f. 00
  247. Rétablissement de l’arcature côté nord de 19.00 de longueur à 600 f. 00 le mètre linéaire : 11400 f. 00
  248. Restauration dans les meneaux sur la cour et dans les voûtes, évaluée : 5000 f. 00
  249. Le dallage en liais de Saint-Denis de 0.10 d’épaisseur, de 10.00 de largeur * 23.00 de longueur, produit : 4600 f. 00
    (Les démolitions partielles et refouillements non comptés, eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total maçonnerie : 185628 f. 10 [rayé et remplacé par : 237000 f. 00]
    Charpente
  250. Cintres en location pour la construction des voûtes, 50 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 2000 f. 00
  251. Etais en location, 40 st. 00 à 30 f. 00 : 1200 f. 00
  252. Construction en bois de sciage du comble d’une surface de 480 m. à 0 st. 10 [rayé et remplacé par : 0 st. 15] par mètre superficiel, cubant 48.00 [rayé et remplacé par : 72.00] à 130 f. 00 le stère : 6240 f. 00 [rayé et remplacé par : 9360 f. 00]
    Total charpente : 9440 f. 00 [rayé et remplacé par : 2560 f. 00]
    Couverture et plomberie
  253. La couverture en ardoises d’Angers double d’épaisseur sur voligeage en sapin de 0.02 d’épaisseur, surface 210 m. 00 à 6 f. 50 le mètre superficiel : 3315 f. 00
  254. Egout de 2 tuiles Bourgognes, tranchis, évalués 400 f. 00
  255. Le faitage en plomb de 0.003 d’épaisseur avec boudins remplis, pattes en cuivre, de 20 m. 00 de longueur, à 60 f. 00 le mètre linéaire : 1200 f. 00
  256. 9 lucarnes à 60 f. 00 l’une : 540 f. 00
  257. L’épi des poinçons de l’abside en plomb, évalué : 300 f. 00
    Total couverture et plomberie : 5755 f. 00
    Menuiserie
  258. 3 portes en bois de chêne ciré à petits panneaux avec arrêtes, chanfreins, à 100 f. 00 : 300 f. 00
  259. Les divers châssis provisoires en bois blanc pour garantir la construction pendant les travaux, évalués à : 500 f. 00
  260. La dépose des anciennes menuiseries de la chapelle, évaluée à : 500 f. 00
    Total menuiserie : 1300 f. 00
    Serrurerie
  261. Les fers à vitraux des 10 croisées de 0.03 * 0.15 avec pannetons, clavettes, tôles de couvre-joints, d’ensemble 355 m. 00 de longueur et pesant 1775 k. 00 à 1 f. 40 le kilo : 2485 f. 00
  262. Les chaines en fer et les gros fers du comble pesant ensemble 1500 k. 00 à 0 f. 70 le kilo : 1050 f. 00
  263. La croix de l’abside pesant 200 k. 00 à 2 f. 50 : 500 f. 00
  264. Les goujons en cuivre des balustrades des meneaux arcatures pesant 150 k. 00 à 4 f. 00 le kilog. : 600 f. 00
    [ajouté dans l’interligne :] La ferrure 3 portes à 100.00 : 300 f. 00
    Total serrurerie : 4635 f. 00 [rayé et remplacé par : 4935 f. 00]
    Peinture et vitrerie
  265. Peinture en minium des gros fers : 200 f.00
    [ajouté dans l’interligne :] Peinture des trois portes : 45 f. 00
  266. La vitrerie en verre ½ double monté en plomb avec filets de couleur, une grande croisée de 4.00 8.00 réduits, 32 m. 00, 4 semblables 128.00, une petite croisée du rond-point de 2.50 8.00 réduits, 20.00, 4 semblables 80.00, surface 260 m. 00 à 20 f. 00 le mètre superficiel : 5200 f. 00
    Total peinture et vitrerie : 5400 f. 00 [rayé et remplacé par : 5445 f. 00]
    Sculpture
  267. La sculpture de la corniche à crochets sous le chéneau, de 45 m. 50 linéaires de longueur, à 100 f. le mètre linéaire : 4550 f. 00
  268. Sculpture de 12 gargouilles à 250 f. 00 : 3000 f. 00
  269. 126 chapiteaux des croisées à meneaux neufs et restaurés à 15 f. 00 l’un : 1890 f. 00
  270. 16 chapiteaux pour le château, couronnant les balustrades, à 25 f. 00 : 400 f. 00
  271. Restauration des chapiteaux intérieurs des voûtes, estimée : 600 f. 00
  272. Sculptures des bandeaux à crochets et du pignon au-dessus de l’un des éperons, évaluée 800 f. 00, 10 semblables 8000.00, ensemble : 8800 f. 00
  273. 67 chapiteaux de l’arcature du soubassement intérieur, à 50 f. l’un, vaut : 3350 f. 00
  274. Sculptures dans le bandeau d’appui des croisées : 1800 f. 00
    Total sculpture : 24390 f. 00
    Résumé
  275. Maçonnerie : 185628 f. 10
  276. Charpente : 9440 f. 00
  277. Couverture et plomberie : 5755 f. 00
  278. Menuiserie : 1300 f. 00
  279. Serrurerie : 4635 f. 00
  280. Peinture et vitrerie : 5400 f. 00
  281. Sculpture : 24390 f. 00
    Total de l’angle nord-ouest du donjon : 236548 f. 10 [rayé et remplacé par : 291385 f. 00]
    Restauration du bâtiment nord vers le parterre
  282. Construction d’un éperon de 1 m. 10 de largeur * 0.80 et 16.00 de hauteur, produit 14.08, dont moitié en banc royal de Conflans, soit 7.04 à 110 f. 00, 774 f. 40
    L’autre moitié en vergelé, 7.04 à 75 f. 00, 528 f. 00
    Les parements en banc royal d’ensemble une surface de 70 m. 40 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00], 316 f. 80 [rayé et remplacé par : 352 f. 00]
    Ceux en vergelé, une surface de 70.40 à 3 f. 00, 211 f. 20
    Les raccords de maçonnerie en moellon et chaux hydraulique à droite et à gauche de l’éperon, 14.08 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00], 253 f. 48 [rayé et remplacé par : 337 f. 92
    Raccords d’enduit en chaux hydraulique, 50 f. 00
    Divers trous et scellements d’étais, 25 f. 00
    Ensemble 2158 f. 88 [rayé et remplacé par : 2278 f. 52]
    Construction de 12 éperons à 2158 f. 88 [rayé et remplacé par : 2278 f. 52] : 25906 f. 56 [rayé et remplacé par : 27338 f. 24]
  283. Construction de l’un des arcs reliant les éperons
    L’arc en brique de 3 m. 50 de développement 0.33 de hauteur et 0.80 de profondeur, produit 0.93 à 60 f. 00 le mètre cube, vaut 55.80
    La maçonnerie au-dessus en moellon de 4.00 de long
    0.60 et 1 m. 00 d’épaisseur, produit 2 m. 40 à 18 f. 00 [rayé et remplacé par : 24 f. 00], 43 f. 20 [rayé et remplacé par : 57 f. 60]
    Paté en maçonnerie et raccords, 30.00
    Jointoiements et moulures sur la brique, 25.00
    Ensemble 154.00 [rayé et remplacé par : 168.40]
    Construction de 14 arcs à 154.00 [rayé et remplacé par : 168.40] : 2156 f. 00 [rayé et remplacé par : 2357 f. 60]
  284. Reconstruction de l’une des croisées à fronton du 1er étage, évaluée : 100 f. 00
  285. 13 autres semblables à 100.00 : 1300 f. 00
  286. Restauration de l’une des croisées du 2e étage, évaluée : 60 f. 00
  287. 13 semblables à 60 f. 00 : 780 f. 00
  288. Construction de la corniche formant appui de l’une des croisées, estimée toutes tailles comprises et raccords : 125 f. 00
  289. 25 semblables : 3125 f. 00
  290. Les chéneaux en liais Saint-Denis semblables à ceux des pavillons précédents, d’ensemble 58.00 de longueur, à 80 f. 00 le mètre linéaire : 4640 f. 00
  291. Les balustrades en vergelé et banc royal, d’ensemble 58 m. 00 linéaire, à 80 f. 00 : 4640 f. 00
  292. 15 petites piles avec vases, à 95 f. 00 l’une : 1425 f. 00
    15 petites piles portant les couronnes à 40 f. 00 l’une : 600 f. 00
    Le bahut en vergelé, produit 9.45 à 75 f. 00 le mètre cube : 708 f. 75
    Les parements produisent une surface de 94 f. 50 à 3 f. 00 : 283 f. 50
    15 gargouilles à 100 f. 00 : 1500 f. 00
    Les balustrades formant balcon comme ci-dessus : 4640 f. 00
    Le chéneau comme ci-dessus : 4640 f. 00
    15 piles avec vases, à 95 f. 00 : 1425 f. 00
    Restauration du petit mur de la galerie de l’entresol : 6000 f. 00
    Les voûtes en brique couronnant la galerie de l’entresol d’une surface de 203 m. 00 à 10 f. 00 le mètre : 2030 f. 00
    Construction de l’un des éperons du rez-de-chaussée et dans les fossés en banc royal de 1.10 * 0.60 et 9.00 de hauteur, produit 5 m. 94 à 110 f. 00 le mètre cube : 653 f. 40
  293. Les parements produisent une surface de 59.40 à 4 f. 50 [rayé et remplacé par : 5 f. 00] : 267 f. 30 [rayé et remplacé par : 287 f. 00]
  294. Reprises à droite et à gauche de l’éperon, évaluées : 300 f. 00
  295. 6 éperons semblables d’après détails qui précèdent à 1220 f. 70 [rayé et remplacé par : 1240 f. 40] l’un, vaut : 7324 f. 20 [rayé et remplacé par : 7442 f. 40]
  296. Restauration de 15 croisées du rez-de-chaussée et des corbeaux formant mâchicoulis au-dessus, vaut : 4000 f. 00
  297. Restauration du petit pavillon d’avant-corps au droit de l’escalier d’honneur et vis-à-vis l’avenue des Loges, en y comprenant construction des balustrades supérieures, reconstruction de la voûte au-dessous d’après détails évalués : 9500 f. 00
    Restauration de l’une des travées sur la cour de ce bâtiment : 1500 f. 00
    13 autres semblables : 19500 f. 00
    Les chéneaux et balustrades comme ci-dessus d’ensemble un développement de 60 m. 00 à 160 f. 00 : 9600 f. 00
    14 petites piles à vases à 95 f. 00 : 1330 f. 00
    14 petites piles pour les couronnes à 40 f. 00 l’une pour plus-value : 560 f. 00
    Restauration de l’escalier d’honneur, évaluée : 6000 f. 00
    Restauration des murs de refend et des cloisons, évaluée : 4000 f. 00
    Construction de 5 cheminées en pierre au rez-de-chaussée à 60 f. 00 l’une : 3000 f. 00
    Construction de 12 grandes cheminées en briques pour les étages supérieurs avec motifs de décoration dans les manteaux à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 1000 f. 00] l’une : 6000 f. 00 [rayé et remplacé par : 12000 f. 00]
    Restauration des 15 voûtes supérieures de ce logis, à 300 f. l’une : 4500 f. 00
    Le dallage à rez-de-chaussée comme les précédents, de 66.00 de longueur * 11.00 de largeur, réduits, 726.00 à 20 f. 00 [rayé et remplacé par : 25 f. 00 compris massif] le mètre superficiel : 14520 f. 00 [rayé et remplacé par : 18150 f. 00]
    Divers trous et scellements d’étais et de poutres : 600 f. 00
    Restauration des 5 souches de cheminée en briques, évaluée : 2000 f. 00
    (Les démolitions partielles et refouillements non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    [ajouté dans l’interligne :] Pour montage de pierre, indemnité etc. 1/8 environ : 20359 f. 11
    Total maçonnerie : 161239 f. 70 [rayé et remplacé par : 193000 f. 00]
    Charpente
  298. Reconstruction des 3 planchers, chaque 60.00 de long * 10.20 de largeur, 1836 m. 00 à 0.15 par mètre superficiel, 174 st. 40 [rayé et remplacé par : 275 st. 40], les dits en vieux bois refait sans assemblage à 70 f. 00 [rayé et remplacé par : 100 f. 00] le stère : 19278 f. 00 [rayé et remplacé par : 27540 f. 00]
  299. Etais en location, 50 st. 00 à 30 f. 00 le stère : 1500 f. 00
  300. Cintres en location, 40 st. 00 à 40 f. 00 le stère : 1600 f. 00
  301. Le comble en chêne ordinaire et de sciage, d’une surface de 736 m. 00 à 0 st. 00 par mètre, produit 73.60 à 110 f. 00 [rayé et remplacé par : 125 f. 00] le stère, vaut : 8096 f. 00 [rayé et remplacé par : 9187 f. 50]
    (Les démolitions et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total charpente : 30474 f. 00 [rayé et remplacé par : 39827 f. 50]
    Couverture et plomberie
  302. La couverture de ce bâtiment en zinc fort comme celles précédentes d’une surface de 883 m. 20 à 18 f. 00 le mètre : 15897 f. 60
  303. La couverture du balcon du 1er étage vers le parterre en plomb de 0.003 d’épaisseur et d’une surface de 203.00 pesant ensemble 6090 k. 00 à 1 f. 125 le kil. : 7612 f. 50
    (Les démolitions et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total couverture : 23510 f. 10
    Menuiserie
  304. Construction des 126 croisées en chêne de ce bâtiment semblable aux précédentes, présentant une surface d’ensemble 623.20 à 15 f. 00 le mètre superficiel, toutes fournitures comprises : 9348 f. 00
  305. 27 portes intérieures d’ensemble une surface de 97.20 à 30 f. 00 : 2916 f. 00
  306. Parquets en chêne d’ensemble une surface de 2136.00 à 10 f. 00 le mètre, vaut : 21360 f. 00
  307. Les planchers d’entrevous de 0.027 d’épaisseur, d’ensemble une surface de 1602.00 dont moitié en bois neuf, 801.00 à 8 f. 00 le stère : 6408 f. 00
  308. Le surplus en vieux bois de démolition, 801.00 à 3 f. 00 le mètre : 2403 f. 00
  309. Stylobates, moulures et baguettes, une somme de : 4500 f. 00
    (La dépose des boiseries, non comptées comme ci-dessus.)
    Total menuiserie : 46935 f. 00
    Serrurerie
  310. Gros fers pour chaines, écriers, etc., 8000 k. 00 à 0 f. 70 le kilo, vaut : 5600 f. 00
  311. Construction de l’une des poutres du plancher de 11.00 de longueur à 80 k. 00 par mètre et pesant 880 k. 00, 26 poutres semblables, pesant 22880.00, ensemble 23760 k. 00 à 1 f. 00 le kil., vaut : 23760 f. 00
  312. Ferrure de 126 croisées à 25 f. 00 l’une : 3150 f. 00
  313. Ferrure de 27 portes intérieures à 26 f. 00 : 702 f. 00
  314. 520 barres de vitraux à 3 f. 00 l’une : 1590 f. 00
  315. Goujons en cuivre et divers : 400 f. 00
    (Les démolitions partielles et rangements non comptés comme ci-dessus.)
    Total serrurerie : 35202 f. 00
    Peinture et vitrerie
    Peinture à l’huile 3 couches avec apprêts
  316. Les 126 croisées d’une surface de 1200.00, les soubassements des murs d’une surface de 1668.00, surface 2868.00 à 1 f. 10 le mètre superficiel, vaut : 3154 f. 80
  317. Impression à l’huile bouillante des 3 planchers d’une surface de 5508.00 à 0 f. 40 le mètre superficiel : 2203 f. 20
  318. Impression au minium 3 couches des gros fers et peinture des murailles en détrempe, ferrures : 4000 f. 00
  319. Panneaux de verre, demi-doubles, montés en plomb, d’ensemble 415.44, à 15 f. 00 le mètre superficiel : 6231 f. 90
    (La dépose des verres et rangement non comptés eu égard au réemploi des matériaux.)
    Total peinture et vitrerie : 15589 f. 90
    Sculpture
  320. Sculpture de 32 vases à 80 f. 00 l’un, vaut : 2560 f. 00
  321. Sculpture de 28 couronnes à 100 f. 00 : 2800 f. 00
  322. Sculpture de 20 gargouilles à 200 f. 00 : 4000 f. 00
  323. Sculpture de 6 consoles pour le pavillon de l’escalier à 200 f. 00 : 1200 f. 00
  324. Sculpture des motifs de décoration des 16 cheminées des étages principaux, raccords de sculptures pour les clés et pour les supports des voûtes du bâtiment et de l’escalier, le tout évalué : 2000 f. 00
    Total sculpture : 12560 f. 00
    Résumé
  325. Maçonnerie : 161239 f. 70
  326. Charpente : 30474 f. 00
  327. Couverture et plomberie : 23510 f. 10
  328. Menuiserie : 46510 f. 10
  329. Serrurerie : 35202 f. 00
  330. Peinture et vitrerie : 15589 f. 90
  331. Sculpture : 12560 f. 00
    Total pour la restauration du bâtiment nord vers le parterre : 325510 f. 70 [rayé et remplacé par : 366624 f. 50]
    Restauration du bâtiment sud sur la rue du Château-Neuf
    Le dit de 39 m. 00 de longueur sur 11.00 de profondeur, donne une surface de 429 m. 00 à 350 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00] le mètre eu égard aux nombreuses divisions et cheminées, et aussi à la cloison longitudinale et aux escaliers à construire : 150150 f. 00 [rayé et remplacé par : 171600 f. 00]
    Restauration du bâtiment est, vers Paris
    Le dit de 23 m. 00 de longueur sur 14 m. 00 de profondeur, donne une surface de 322 m. 00 à 334 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00] le mètre superficiel : 107548 f. 00 [rayé et remplacé par : 128800 f. 00]
    Restauration du bâtiment ouest, vers la place du Château
    Le dit de 41 m. 00 de longueur sur 17.50 de profondeur, donne une surface de 717 m. 50 à 334 f. 00 [rayé et remplacé par : 400 f. 00] le mètre superficiel : 239645 f. 00 [rayé et remplacé par : 287000 f. 00]
    Travaux divers et complémentaires
    Le pavage de la cour intérieure en pavés de deux, hourdés en mortier de chaux hydraulique, de 62.00 de longueur * 31.00 de largeur, produit : 1922 m. 00
    Deux moitiés en pavés de deux hourdés en mortier de chaux hydraulique, produit 961 m. 00 à 7 f. 00 le mètre, vaut : 6727 f. 00
    Le surplus en pavés remaniés, 961 m. 00 à 2 f. 00 : 1922 f. 00
    Régalage des terres et gravois dans les fossés et arrangement des jardins autour du château : 6000 f. 00
    Restauration de 3 fosses d’aisance pour le service du château à 500 f. 00 : 1500 f. 00
    Démolition du mur bordant les fossés, restauration de la muraille en soubassement et construction d’une balustrade en pierre autour des fossés, d’une longueur de 490 m. 00 à 100 f. 00 : 49000 f. 00
    Restauration du pont d’entrée sur la place du Château et conduisant au pont-levis : 7000 f. 00
    Construction du petit pont conduisant à la poterne sur la face sud du château : 4000 f. 00
    Total des travaux divers : 76149 f. 00
    Récapitulation générale
  332. Restauration de l’angle nord-ouest du donjon : 140655 f. 96 [remplacé par : 163956 f. 35]
  333. Restauration de l’ancien pavillon nord-est : 140246 f. 70 [remplacé par : 161810 f. 80]
  334. Restauration de l’ancien pavillon sud-est : 137064 f. 20 [remplacé par : 159790 f. 80]
  335. Restauration de l’ancien pavillon sud de la chapelle : 126000 f. 00 [remplacé par : 142000 f. 00]
  336. Restauration de l’ancien pavillon sud-ouest : 135000 f. 00 [remplacé par : 155000 f. 00]
  337. Restauration de la chapelle saint Louis : 236548 f. 10 [remplacé par : 291385 f. 00]
  338. Restauration du bâtiment nord : 325510 f. 70 [remplacé par : 366624 f. 50]
  339. Restauration du bâtiment méridional : 150150 f. 00 [remplacé par : 171600 f. 00]
  340. Restauration du bâtiment est : 107548 f. 90 [remplacé par : 128800 f. 00]
  341. Restauration du bâtiment occidental : 239645 f. 00 [remplacé par : 287000 f. 00]
  342. Travaux divers et complémentaires : 76149 f. 00 [remplacé par : 76149 f. 00]
    Total général : 1814517 f. 66 [remplacé par : 2104116 f. 45]
    Report du chiffre ci-dessus : 1814517 f. 66 [rayé et remplacé par : 2104116 f. 45]
    A déduire pour la valeur des matériaux à remettre en œuvre dont le détail suit et d’après le devis n° 2
    Plomb pesant 37854 k. 00, à déduire 4 % pour déchet, 1514 k. 16, 36339 k. 84 à raison de 0 f. 50 [rayé et remplacé par : 0 f. 45] : 18169 f. 92 [rayé et remplacé par : 16307 f. 92]
    Le bois de charpente qui sera remis en œuvre pour charpente et menuiserie, cubant 1032.24, à déduire 1/5 [rayé et remplacé par : 1/3] pour déchet, 206.44 [rayé et remplacé par : 344.08], 825.80 [rayé et remplacé par : 688.16] à raison de 50 f. 00 le stère : 41290 f. 00 [rayé et remplacé par : 34408 f. 00]
    Les pierres d’appareil cubant 3530.00, à déduire pour déchet 882.50 [rayé et remplacé par : 1765.00], 2647.50 [rayé et remplacé par : 1765.00] à raison de 30 f. 00 le mètre : 79425 f. 00 [rayé et remplacé par : 52950 f. 00]
    Les moellons des démolitions, cubant ensemble 13809.20, à déduire pour déchet 4603.07 [rayé et remplacé par : 6904.60], 9206.13 [rayé et remplacé par : 7787.10] à raison de 6 f. 00 le mètre : 55236 f. 78 [rayé et remplacé par : 49722 f. 60]
    Les gros fers pesant 28532.00 à raison de 0.15 c. le kilogramme, eu égard au déchet : 4279 f. 80 [rayé et remplacé par : 4108 f. 61]
    Valeur des matériaux de démolition remis en œuvre : 198401 f. 50 [rayé et remplacé par : 157497 f. 13]
    Différence : 1616116 f. 16 [rayé et remplacé par : 1946619 f. 32]
    A ajouter les frais de démolition portés au devis estimatif n°2 : 73231 f. 09
    [Total :] 1689347 f. 25 [rayé et remplacé par : 2019850 f. 42
    Imprévus 1/20 [rayé et remplacé par : 1/10] : 84467 f. 36 [rayé et remplacé par : 201985 f. 04]
    [Total :] 1773814 f. 61 [rayé et remplacé par : 2221835 f. 46]
    Frais de direction, frais d’agence et voyage : [rajouté :] 128164 f. 54
    Total pour la restauration du château de François 1er : [rajouté :] 2350000 f. 00
    Dressé par l’architecte soussigné
    Eug. Millet
    Paris, ce 22 février 1862
    Maçonnerie : 1146391 f. 46
    Charpente : 136233 f. 50
    Couverture et plomberie : 90883 f. 10
    Menuiserie : 155960 f. 10
    Serrurerie : 120022 f. 00
    Peinture et vitrerie : 56354 f. 50
    Sculpture : 98163 f. 00
    Pavage : 10500 f. 00
    Total égal : 1814527 f. 66 »

Ministère d'Etat

Rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Si l’on en croit tous les historiens de la ville de Saint-Germain, la première demeure érigée par les rois de France dans cette ville remonterait au douzième siècle.
L’abbé Lebeuf, dans sa savante histoire du diocèse de Paris, publiée en 1757, assure que cent ans environ après la fondation du prieuré de Saint-Germain par le roi Robert, l’on trouve la preuve d’une demeure royale sur l’emplacement du château qui nous occupe. Suivant cet historien, Philippe Auguste habitait ce château en 1189 et il en partit secrètement pour se rendre à Bray faire justice de juifs qui avaient fait mourir un chrétien. Ce roi habitait Saint-Germain-en-Laye en 1207, au mois de juin 1212, en 1219 et enfin en 1220 et 1222.
Saint Louis dès la première année de son règne donnait à Saint-Germain une charte en faveur de Saint-Antoine-des-Champs. L’abbé Lebeuf assure qu’en juin 1247 saint Louis recevait dans cette ville l’empereur de Constantinople, Baudouin, et que ce fut dans le château que fut rédigé l’acte qui accordait les reliques qui furent déposées dans la Sainte-Chapelle du Palais de Paris.
Philippe le Hardi se retira souvent à Saint-Germain-en-Laye. Philippe le Bel vint souvent aussi dans le château dont il s’agit au retour des fréquents voyages qu’il fit dans le royaume.
En 1346, Edouard, roi d’Angleterre, vint à Saint-Germain et détruisit et brûla une partie de la ville et aussi, suivant l’abbé Lebeuf, une grande partie du château.
L’on mit aussitôt à l’œuvre pour réparer le désastre et l’on constate que le roi Jean put encore habiter cette demeure et y rendre des arrêts. Les désordres du royaume ne permirent pas toutefois à ce monarque la réédification du château et ce n’est que son fils, Charles V, qui d’après Christine de Pisan « moult fit réédifier notablement le chastel de Saint Germain en Laye ».
Nous avons dit dans notre rapport du 25 septembre 1855 la part active que prit François 1er dans la construction du château dont il s’agit et qui, d’après Du Cerceau, « en le bâtissant le Roi était si ententif que l’on ne peut dire qu’autre que lui ne fût l’architecte ».
Nous devons ajouter ce que dit à cet égard Gilles Corrozet, parisien, dans les Antiquités, chroniques et singularités de Paris, remontant à l’année 1586 :
« Ledit seigneur fit aussi édifier de neuf le château de Madrid près Paris, fit réparer de sumptueux édifices le chasteau de Saint Germain en Laye et orna de bâtiments excellens et ouvrages antiques sa maison de Fontaine Belleau. »
« Saint Germain en Laye est aujourd’hui un lieu de plaisance pour nos rois, le plus rare en beauté, le plus gracieux en séjour et le plus abondant en toutes sortes de délices qui soient guères en France » dit André du Chesne, conseiller du Roi en ses conseils, historiographe de France. Et Henry IV, qui amait comme ses prédécesseurs cette résidence, fit ériger à son tour le château neuf qui s’élevait sur le sommet de la montagne et qui développait ses rampes et ses jardins étagés jusque sur les bords de la Seine.
Le roi Louis XIII habita, avec sa cour, les deux châteaux. La chapelle du vieux château fut réparée par ses spins sur sa face méridionale et à cette époque remonte alors la plus grave mutilation qu’ait eu à subir cette belle et curieuse construction du roi saint Louis.
Le vieux château de François 1er fut encore habité pendant de longues années par le roi Louis XIV et ce ne sera qu’en 1688 que cette vieille demeure aurait été modifiée et abandonnée suivant ce qui est rapporté par messieurs Rollot et de Sivry dans leur précis historique de Saint-Germain. L’abandon de ce château est raconté par ces historiens de la manière suivante :
« Le 1er janvier de cette année (1682), le Roi était venu à Saint-Germain pour recevoir le Dauphin chevalier de l’ordre du Saint-Esprit. La cérémonie avait été faite dans la chapelle du vieux château parce qu’on reconstruisait alors celle de Versailles. Mais le 30 mars, la construction des 5 gros pavillons qu’on ajoutait au vieux château ayant mis le Roi dans la nécessité de quitter Saint-Germain une seconde fois, il se détermina à l’abandonner tout à fait au grand regret de ses habitants pour aller se fixer à Versailles. »
En 1683, la foudre renversa le campanile qui surmontait le donjon, où il fut aussitôt reconstruit en bois recouvert de plomb.
En 1689, Jacques II, roi d’Angleterre, et la reine son épouse se réfugièrent en France et furent reçus au château de Saint-Germain-en-Laye. Dulaure, dans son ouvrage sur les environs de Paris, imprimé en 1786, s’exprime sur le château de cette manière :
« Le roi Jacques II, forcé de quitter son royaume, tint longtemps sa cour dans le château de Saint-Germain. Le roi détrôné vivait des bienfaits de Louis XIV et d’une pension de 70000 livres que lui faisait sa fille Marie, reine d’Angleterre, qui lui avait enlevé la couronne. Le roi mourut à Saint-Germain le 16 septembre 1701. Le nouveau château est aujourd’hui presque entièrement démoli. M. le comte d’Artois, à qui il appartient, en fait construire un autre à la même place, dont on voit déjà deux belles et grandes terrasses achevées. La voûte de la chapelle du vieux château est ornée de peinture à fresque, à la vérité un peu dégradées mais qui ne doivent pas moins fixer les regards des curieux à cause des hommes célèbres qui en sont les auteurs. Le Brun a fourni les dessins de la grande partie de cette voûte, Vouet en a fait plusieurs autres et les a peints presque tous, excepté quelques cartouches qui sont de la main du célèbre Le Sueur. Le tableau du maître autel représente la Cène. Il est peint par le Poussin. Nommer ce grand maître, c’est faire l’éloge de l’ouvrage. Ce beau tableau doit être transporté dans le muséum du Louvre. »
Le Brun était l’élève de Simon Vouet et nous croyons alors que les peintures de la chapelle ont été exécutées par Aubin Bouet, son frère et aussi son élève, et le fait est d’ailleurs conforme à ce Qui est rapporté par Félibien dans ses entretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellents peintres.
Le château de Saint-Germain-en-Laye possédait jadis une vue magnifique des appartements sis au midi, et des croisées du château l’on apercevait Marly et son aqueduc, le mont Valérien, Bougival et enfin le cours sinueux de la Seine. Le 13 juin 1794, l’on essayait de mettre en culture les terrains occupés par le parterre. En 1797, l’on vendait les terrains formant les 4 carrés de la place dite « entre les deux châteaux » et si nous nous en rapportons à l’acte de vente de M. Feray, l’un des propriétaires de la cité Médicis, ces terrains étaient vendus à raison de 15 centimes le mètre superficiel. Tous les jardins de de côté de la demeure royale furent successivement aliénés et se couvrirent de bâtiments qui privent en partie aujourd’hui le château de la splendide vue qu’il possédait lorsqu’il était habité par nos rois.
En 1803, l’on devait établir dans le château un hôpital pour les maladies contagieuses, mails il ne fut pas donné suite au projet par suite des réclamations unanimes des habitants de la ville. En l’année 1809, l’empereur Napoléon 1er fut installer dans cette demeure une école de cavalerie. En 1836, le château recevait le pénitencier militaire qui fut conservé jusqu’en 1855, époque où le vieux et respectable château rentrait dans les attributions de Son Excellence le ministre d’Etat.
Le château de Saint-Germain-en-Laye a eu beaucoup à souffrir des divers services successivement installés dans ses murs et l’on ne peut, nous croyons, se montrer surpris du fâcheux état dans lequel nous retrouvons l’édifice dont il s’agit.
Nous avons passé en revue, d’après les divers historiens de la ville et du château, les diverses époques de la construction. Bien des bâtiments ont été détruits ou modifiés et nous devons peut-être rappeler ici l’âge des diverses parties du château actuel.
La chapelle sise au midi bordant le fossé de la rue du Château-Neuf remonte assurément au 13ème siècle, a appartenu certainement au château de saint Louis et nous paraît avoir été érigée de 1230 à 1240.
Le donjon, qui formait jadis l’angle nord-ouest, engagé actuellement dans le bâtiment de Louis XIV, nous paraît remonter à l’époque de Charles V, appartenir à l’art de la fin du 14ème siècle, et avoir fait partie alors du château construit par ce roi à Saint-Germain.
Les 4 grands corps de logis bordant la cour appartiennent assurément au château reconstruit par François 1er et remontent alors au 16ème siècle.
Enfin, les cinq gros pavillons flanquant le château ont été commencés, comme il a été dit plus haut, en l’année 1682, à l’époque où le roi Louis XIV quittait définitivement Saint-Germain pour se fixer à Versailles.
Toutes les constructions érigées par François 1er auraient été confiées à la direction de l’architecte Sébastien Serlio si nous en croyons Félibien. Nous ne savons si cette assertion est fondée car, dans notre pays, bien souvent, l’on fait honneur à des Italiens de magnifiques ouvrages qui sont bien l’œuvre d’artistes française. Au 16ème siècle, nous abritions nos bâtiments par de grands combles et à Saint-Germain on couronnait tout l’édifice par des balustrades et par des terrasses en pierre. A cette époque, nous savions à merveille construire de grandes voûtes, à une grande hauteur, sans le secours de ferrailles, et à Saint-Germain l’on se crut obligé, pour maintenir les murailles, de placer des entraits en fer à la naissance des voûtes supportant les terrasses. La construction dans son ensemble nous paraît accuser une certaine ignorance de notre art national, de notre climat destructeur et aussi de l’emploi de nos matériaux de petite dimension. Les arrangements et motifs de décoration du château de Saint-Germain-en-Laye sont originaux, exceptionnels peut-être, et il serait alors difficile de nier peut-être aussi l’influence des artistes étrangers, soit Primatice, soit de Serlio, en ce qui concerne l’importance des constructions qui nous occupe.
Les artistes du 16ème siècle, en érigeant le château de Saint-Germain, avaient en vue certainement de disposer la cour de façon à laisser jouir de toutes les croisées du splendide panorama qui se développe tout autour de la demeure et les pavillons des angles A, B, C établis par eux ne formaient aucune saillie alors sur les corps de logis principaux. Tous les bâtiments avaient été couverts par une énorme terrasse formant une très agréable promenade au sommet de l’édifice. Ils avaient su fort adroitement, nous croyons, relier l’élégante chapelle à leurs constructions, et sans fermer la croisée centrale sise derrière l’autel. Ces artistes avaient su enfin, ce nous semble, créer à Saint-Germain une demeure vraiment royale tout en conservant la chapelle de saint Louis et le donjon de Charles V et aussi tout en satisfaisant de la façon la plus complète au programme tracé par François 1er.
Les 5 gros pavillons ajoutés par Louis XIV sont venus déranger toute l’harmonie de cette vieille demeure. Ces bâtiments ne présentent par le caractère monumental et grandiose des constructions de cette époque. L’architecte Mansard, chargé de la direction des ouvrages, s’est borné à donner l’ordre de reproduire tant bien que mal l’architecture du 16ème siècle. Les immenses saillies des pavillons privent des vues latérales qu’on avait jadis des croisées du monument et projettent de grandes ombres qui attristent les diverses faces du château. Les constructions de Mansart ont été à peine achevées et il est des étages entiers qui manquent d’escaliers et dans lesquels on ne parvient que par des degrés droits ou espèces d’échelles en bois. Les anciens pavillons (marqués A, B, C dans le croquis ci-dessus), qui ont été en partie conservés, ont été mutilé de la plus triste façon. L’architecture du 17ème siècle n’est souvent à Saint-Germain qu’un mensonger placage présentant de fausses baies simulées devant l’ancienne architecture de François 1er. Il est des croisées du 17ème siècle qui se trouvent dans la hauteur des reins des voûtes et qui ne permettraient pas l’établissement des carrelages des pièces éclairées par ces croisées. Le pavillon sis au milieu de la façade méridionale a l’un de ses murs (ayant 30 mètres de hauteur) construits sur la légère muraille à claire-voie de la chapelle de saint Louis, qu’il écrase assurément. La charmante chapelle de Louis IX a été aussi, pendant le 17ème siècle, enveloppée dans des bâtiments vers la rue du Château-Neuf et cette élégante construction, visible jadis de l’extérieur du château, est masquée alors aujourd’hui par des bâtisses qui ne nous paraissent présenter aucun intérêt.
La restauration du château pourrait être entreprise de deux façons distinctes. L’on pourrait réparer tous les bâtiments existants, mais dans ce cas bien des parties très intéressantes du vieux château seraient sacrifiées.
Il serait très facile de rétablir le château dans les conditions anciennes et tel qu’il était à l’époque où Louis XIV quittait Saint-Germain pour se fixer à Versailles. L’on serait aidé dans ce travail par les nombreux et anciens fragments conservés et aussi par les nombreuses gravures de Du Cerceau, d’Israël Silvestre, de Pérelle etc. etc. La chapelle pourrait être restaurée et l’on pourrait alors remettre en honneur ce magnifique fragment de notre art national du 13ème siècle. Les pavillons du 16ème siècle pourraient reprendre leurs anciennes formes et le donjon de Charles V serait dans ce cas dégagé de toutes les bâtisses qui l’emprisonnent actuellement. Envisagée de la sorte, la restauration serait certainement plus économique, plus agréable peut-être, et pour l’avenir l’on aurait simplifie la question de l’entretien.
Il ne nous appartient en aucune façon de décider ce qu’il serait convenable d’effectuer à Saint-Germain. En 1855, nous avions l’honneur de vous adresser des dessins indiquant l’état actuel du château. En avril 1856, nous rédigions diverses études sur la chapelle de saint Louis et, le 5 février dernier, pour satisfaire aux ordres que vous aviez bien voulu nous donner, nous adressions à Votre Excellence des plans et un dessin retraçant toutes les faces de cette demeure de nos rois et habitée par Louis XIV lui-même pendant les 39 premières années de son règne.
Nous croyons qu’on obtiendrait un résultat bien plus satisfaisant et moins dispendieux en rétablissant les vieilles dispositions du château qu’en voulant restaurer tous les bâtiments, assez mal coordonnés, que nous trouvons actuellement à Saint-Germain. Nous serions heureux toutefois de voir cette grave question soumise à l’examen des savants et aussi des éminents architectes qui composent les commissions instituées par votre administration et nous ne saurions en conséquence que solliciter des ordres auprès de Votre Excellence.
Nous avons l’honneur de joindre à ce rapport un devis estimatif des ouvrages.
Nous croyons, pour ne pas déranger le personnel logé, aussi bien que pour ne pas gêner le musée provisoire, qu’il serait convenable de commencer la restauration par l’angle nord-ouest. La restauration pourrait se poursuivre vers l’est, de façon à faire le tour du château et de façon aussi à terminer le travail par le bâtiment contenant la grande salle des fêtes.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 22 février 1862 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 24 février 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, lors de votre dernière visite à Saint-Germain, témoigner le désir de voir disparaître les murailles de clôture qui ont été élevées en 1836 sur les murs extérieurs des fossés et pour protéger le pénitencier établi à cette époque dans le château.
Je ne sais si vous avez entendu étendre l’opération à toutes les faces du château ou si vous avez entendu réduire la destruction à la muraille sise vers le parterre. Je m’empresse en conséquence de solliciter des instructions à cet égard. Il est de mon devoir, je crois, de soumettre en même temps à Votre Excellence un devis aproximatif des ouvrages.
Démolition des murs de ensemble 490,00 2,00 0,60 = 588,00 cubes à raison de 3 f. 00 en y comprenant le rangement et l’emmétrage des matériaux : 1764,00
Plus-value pour descente avec soin de la tablette supérieure en pierre : 490,00
Arrasement du mur et rétablissement de la tablette avec parties fournies de 490,00 à raison de 3 f. 00 : 1470,00
Transport à la brouette des gravois et des matériaux de la partie au-devant du pavillon sud-ouest, les ouvrages évalués ensemble à : 500,00
Démolition des cabinets d’aisances près la porte d’entrée, arrangements des murs en soubassement : 600,00
[Total :] 4824,00
Imprévus 1/10 : 482,40
[Total :] 5306,40
Honoraires, frais d’agences et voyages : [vide]
Total : [vide]
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 février 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai fait commencer les travaux d’installation du musée gallo-romain sur tous les points qui m’ont été prescrits par Votre Excellence. Dans la grande salle des fêtes, j’ai trouvé 3 carrelages les uns sur les autres et j’ai constaté que le sol avait été exhaussé de environ 0 19 centimètres. Les gravois amoncelés par les remblais successifs présentent un cube de environ 100 mètres et surchargent ce plancher de plus de 80 000 kilogrammes. Dans l’intérêt de la conservation du château, il m’a paru utile de rétablir le sol à son ancien niveau et de faire jetter dans les fossés tous les gravois rapportés.
Par une étude attentive du plancher de cette même salle, j’ai constaté que toutes les poutres avaient fléchi d’une notable façon et que plusieurs de ces maitresses pièces étaient ou fendues ou pourries dans leurs scellements dans les murailles. Il me parait indispensable, pour donner toute sécurité dans le classement des objets qui formeront la collection du 1er étage, de faire placer des étais sous toutes les poutres et j’ai l’honneur d’informer Votre Excellence des faits dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le 15 février 1862, vous vouliez bien me faire l’honneur de m’ordonner de faire exécuter les ouvrages nécessaires pour installer le plutôt possible le musée gallo-romain dans le bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. J’ai aussitôt donné les ordres utiles et nous n’attendons plus aujourd’hui que le moment où les plâtres seront assez secs pour faire exécuter les ouvrages de peinture et de décoration. L’on s’occupe en attendant du nettoyage des voûtes de la grande salle des fêtes.
Monsieur le directeur général des Musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait urgent de disposer une habitation pour le conservateur du musée et aussi un bureau pour ce fonctionnaire. En ce qui s’applique à l’habitation, nous devons attendre des ordres de Votre Excellence. En ce qui concerne le bureau ou cabinet du conservateur, nous devions faire les recherches utiles et solliciter aussi des ordres auprès de vous, Monsieur le Ministre.
Le bureau du conservateur doit être placé, nous croyons, auprès des salles d’exposition et de façon aussi à pouvoir être facilement indiqué aux visiteurs par le gardien concierge du château. Il doit être précédé peut-être d’un vestibule et accompagné d’un débarras et d’un cabinet d’aisances. Il faut songer aussi assurément au chauffage de ce local et, dans le bâtiment ouest, comprenant la salle de Mars, les cheminées sont vraiment bien rares.
Dans l’étage de l’entresol, près l’escalier A de notre plan, il serait bien difficile, sinon impossible, de trouver un logement convenable pour l’usage dont il s’agit. Cet étage est sombre et fort mal disposé et nous avons dû abandonner nos recherches sur ce point.
Dans l’escalier D, l’on pourrait bien trouver dans la surélévation au-dessus de la chapelle un local suffisant, mais il serait placé à 16 m. 00 au-dessus du sol, à la hauteur d’un cinquième étage de nos habitations ordinaires, et dans ces conditions le bureau du conservateur serait peut-être fort incommode.
Après de sérieuses études à cet égard, nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’établir le cabinet de M. le conservateur au rez-de-chaussée, dans la pièce à la suite de la galerie de François 1er, et de distribuer cet annexe du musée suivant ce qui est tracé en C, C’, C’’ et C’’’ dans le plan ci-joint. Nous avons l’honneur aussi de vous proposer de parqueter la pièce C et d’affecter au magasin du musée la pièce à la suite marquée E dans notre plan.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai visité hier les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye et j’ai fait commencer les ouvrages de peinture et de tenture du nouveau logement du concierge. Sous peu de jours, je pense, il me sera possible d’installer le concierge dans l’habitation sise à gauche de la porte d’entrée.
Il y a peu de jours, j’ai donné l’ordre de déraser les murs de clôture érigés en 1836, lors de l’établissement du pénitencier, et pour satisfaire aux ordres de Votre Excellence, la démolition se poursuit activement et les matériaux sont enlevés au fur et à mesure par l’entrepreneur, suivant ce que vous avez bien voulu me prescrire. La reprise en compte des matériaux viendra réduire la dépense d’une façon notable et, dans ces conditions, l’opération dont il s’agit n’excédera pas, je pense, le prix de 3600 francs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la situation administrative du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 3 avril 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Aussitôt l’ordre reçu de faire démolir les murs de clôture du château et de remettre en compte les matériaux de démolition à l’entrepreneur de maçonnerie, j’ai demandé à M. Dufrayer, l’architecte du parterre, l’autorisation de faire passer les matériaux de la façade nord au moyen de brouettes dans ce parterre et pour effectuer les sorties par la grille sise près la gare du chemin de fer. Mon collègue a eu l’obligeance de se rendre à Saint-Germain et de m’accorder le passage que je sollicitais.
J’avais toujours entendu dire à Saint-Germain que le jardin sis à l’est du château, qui était jadis à la disposition du commandant du pénitencier militaire, appartenait au château et que le jardin avait seulement été prêté en 1855 à l’administration de la Liste civile et pour y élever les fleurs du parterre. Votre ordre de détruire les murailles de clôture du château ne contenant pas de restrictions, je dus réclamer de M. Dufrayer aussi l’entrée du jardin et pour satisfaire aux instructions que vous m’aviez fait l’honneur de me donner.
A cet égard, il nous fut impossible de nous mettre d’accord et M. Dufrayer me fit connaitre qu’il ne pouvait laisser démolir le mur est sans en référer à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur.
Je reçois aujourd’hui de monsieur l’architecte de la Liste civile la lettre dont le détail suit :
Bougival, ce 3 avril 1862
Dans l’intérêt de nos services respectifs, et pour éviter des demandes et pertes de temps, je crois devoir vous donner copie de la lettre que je viens de recevoir de Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur :
Palais des Tuileries, le 31 mars 1862
Monsieur,
Par votre lettre du 23 mars courant, vous m’informez que l’architecte du château de Saint-Germain a fait commencer, conformément aux ordres qui lui ont été donnés, la démolition des murs qui entourent ce château afin d’en dégager la vue et que, pour compléter son travail, il demande à faire démolir également la partie du mur formant clôture du jardin fleuriste du côté du fossé du château.
Ce jardin étant compris dans la dotation immobilière de la Liste civile impériale, c’est avec raison que vous vous êtes opposé à toute modification qu’on voudrait y apporter sans mon consentement, quelque justifiée qu’elle pourrait être.
En outre, si l’on considère que les murs de clôture du même jardin perpendiculaires à celui dont la démolition est demandée n’en continueraient pas moins à intercepter complètement la vue du palais pour les personnes qui se trouveraient soit dans le parterre, soit dans la rue du Château, que d’un autre côté on mettre en évidence les approvisionnements de fumier et de terre marqués aujourd’hui par le mur en question, on reconnaîtra qu’au point de vue de l’amélioration du château, la suppression du mur est inutile. Son maintien importe au contraire aux cultures du fleuriste qu’il met à l’abri du vent du nord-ouest.
Je suis donc d’avis que ce mur soit conservé et je vous autoriser à donner communication de cette lettre, si vous le jugez utile, à monsieur l’architecte du château.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé Vaillant
Comme je le disais plus haut, j’avais toujours entendu dire que le jardin, qui en 1855 appartenait au pénitencier, appartenait encore au château de Saint-Germain. Je le croyais d’autant mieux qu’en janvier 1861 Votre Excellence voulait bien m’ordonner d’examiner le mur séparant ce jardin d’une maison dépendant de la cité Médicis et appartenant au sieur Feray. A cette époque, je visitais la muraille à plusieurs reprises et j’avais l’honneur de vous faire parvenir plusieurs rapports et de recevoir de Votre Excellence plusieurs lettres concernant la mitoyenneté de la muraille sise à l’est du jardin dont il s’agit.
Il était de mon devoir de satisfaire au désir de monsieur l’architecte de la Liste civile et d’attendre des ordres de vous, Monsieur le Ministre, pour le mur oriental du château, qui est alors aujourd’hui dans la situation où vous l’avez trouvé lors de votre dernière visite du château. Toutes les autres murailles sont actuellement démolies et le dallage recouvrant le mur d’appui est reposé sur presque tous les points. J’ai satisfait alors, je pense, dans les limites de ce qui m’était possible, aux instructions que vous m’avez fait l’honneur de me donner.
Il serait fâcheux peut-être de voir le château de Saint-Germain-en-Laye, déjà emprisonné de toutes parts par des constructions particulières, encore enfermé à l’est par un jardin fermé de murailles et servant à élever des fleurs dont la culture pourrait si facilement se faire, nous croyons, dans la partie du parterre près le chemin de fer et près la porte des Loges. Le château ne possède pas d’autres terrains que ses fossés, très profonds et d’un accès assez difficile, et il aurait été avantageux assurément de disposer du jardin sis à l’est, autant pour y établir une rampe à voitures donnant accès aux fossés pour le transport et l’approche des matériaux que pour y former un dépôt et pour le moment où Votre Excellence voudra ordonner la restauration du monument qui nous occupe.
Nous ajouterons qu’à notre avis, autant pour faciliter la surveillance du service installé dans le château que pour permettre aux visiteurs l’étude du monument sur la face orientale, il nous paraîtrait utile, aussitôt le château restauré, d’établir une voie d’isolement ou un jardin public sur l’emplacement occupé actuellement par l’enclos servant à élever les fleurs du parterre.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 3 avril 1862 »

Ministère d'Etat

Devis pour la fabrication de vitrines pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Construction des vitrines de la grande salle des fêtes
Construction de l’un des tréteaux en noyer supportant la vitrine
Le socle de 0,08 sur 0,14 et de 0,70 de longueur à raison de 6,00 le mètre : 4,20
Le montant central de 0,40 de longueur à 10 f. 00 : 4,00
La traverse haute de 0,54 à raison de 6,00 : 3,24
Les 2 balustres carrés avec chapiteaux et embases carrés et socle inférieur à 7 f. 00 l’un : 14,00
[Total :] 25,44
1 tréteau semblable : 25,44
Le pan de bois en noyer réunissant les deux tréteaux
Les 2 traverses de ensemble 4,24 à 6 f. 00 prix moyen : 25,44
6 balustres carrés avec chapiteaux et embases carrés à raison de 4 f. 00 l’un : 36,00
[Total :] 61,44
Pour consolider le support de la vitrine, fourniture et pose de quatre fortes équerres en fer poli de chaque 0,16 de branche et de 0,013 mil sur 20 mil de grosseur à raison de 2 f. 00 l’une : 8,00
Construction de la vitrine en noyer au-dessus
Les 4 poteaux d’angles avec culs de lampes tournés à raison de 6 f. 00 l’un : 24,00
Le pourtour de 0,04 d’épaisseur, de 0,21 de hauteur, longueur totale 5,60 à raison de 5,00 : 28,00
5,80 de moulure d’architrave rapportée à raison de 2 f. 00 : 11,60
L’entablement d’une longueur de 6,20 à raison de 12,00 : 74,40
Le fond fixe de la vitrine en chêne de ,034 arrasé sur les 2 faces de 2,00 * 0,72 = 1,42 à raison de 12 f. 00 le mètre superficiel : 17,04
Le dessus portant la glace en noyer de 0,04 d’épaisseur et d’une longueur de 6,16 à raison de 6 f. 00 le mètre : 36,96
Le double fond mobile en chêne à claire voie recouverte de carton en pâte de 5 mil. d’épaisseur évalué à : 22,00
[Total :] 214,00
La glace épaisse 2ème choix de la fabrique de Saint-Gobain de 1,94 sur 0,66 : 84,00
A déduire 30 % : 25,20
[Total :] 58,80
A ajouter 10 % de bénéfice : 5,88
Coupement et pose de ladite glace avec tasseau en chêne et pourtour estimé à : 12,32
[Total :] 77,00
Les 4 équerres en fer plat et poli à l’intérieur de la vitrine sur la corniche, les dites de 0,20 de branche et de 20 mil. sur 5 mil. de grosseur à 1 f. 00 l’une : 4,00
Les 4 équerres posées à plat sur le dessus vitré à l’intérieur de la vitrine à raison de 1 f. 00 : 4,00
Les 3 paumelles doubles en fer poli du dessus à 2 f. 00 : 6,00
Le loqueteau à ressort formant serrure de sûreté avec gardes et entrées à la demande, tout compris : 20,00
Les 2 grandes équerres à charnières pour maintenir ouvert le dessus de la vitrine et confectionnés à la demande de l’architecte à raison de 12 f. 00 l’une : 24,00
[Total :] 58,00
Grandes vis à bois pour réunir les tréteaux et les vitrines et pour consolider les assemblages, estimés à : 6,00
Peinture à l’huile 3 couches de l’intérieur des fonds et de la vitrine, estimée à : 6,68
Transport et pose à Saint-Germain de l’une des vitrines : 14,00
8 vitrines semblables : 3968,00
Total du devis pour les 9 vitrines : 4464 f. 00
Les vitrines dont il s’agit seront construites entièrement en bois de noyer massif de belle qualité sans nœuds ni défauts. Les bois seront polis et cirés suivant ce qui est indiqué dans les dessins d’exécution. Les assemblages seront faits avec précision et seront chevillés et collés.
Les équerres seront entaillés à la demande de l’architecte. Les équerres et tous les autres ferrements seront limés et polis. Tous ces fers seront faits suivant ce qui sera prescrit à cet égard.
Les frais de timbre, d’enregistrement et de copies seront à la charge des soumissionnaires.
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Paris, ce 25 avril 1862 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la fabrication de vitrines pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 2 mai 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour classer et ranger les objets du musée gallo-romain de Saint-Germain-en-Laye, l’on réclame 9 vitrines et 2 ou 3 armoires vitrées.
J’ai l’honneur de vous proposer aujourd’hui la façon des vitrines par monsieur Gasc, habituellement employé pour pareils ouvrages par la direction générale des Musées impériaux. J’ai l’honneur en conséquence de vous faire parvenir en double expédition et le devis estimatif et la soumission souscrite par M. Gasc, menuisier sculpteur.
Aussitôt que j’aurai reçu vos ordres à cet égard, je m’empresserai de remettre les dessins d’exécution et pour satisfaire monsieur le directeur général des Musées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant le logement du personnel du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 5 mai 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Monsieur le directeur général des Musées impériaux a bien voulu me demander, comme vous le savez, Monsieur le Ministre, d’approprier dans le château de Saint-Germain un logement pour M. l’attaché à la conservation du musée et aussi 2 pièces destinées à l’habitation des deux gardiens nommés pour la collection gallo-romaine.
J’ai l’honneur de vous proposer de placer ces logements dans le pavillon sud-ouest contenant déjà diverses habitations et dans les 3ème et 4e étages. Il existe au 3e étage, dans ce pavillon, un logement disposé suivant ce qui est indiqué dans le croquis ci-contre et que j’ai l’honneur de vous proposer d’affecter à monsieur l’attaché. Dans l’étage au-dessus, il existe plusieurs chambres et je dois vous proposer d’occuper 2 de ces pièces pour l’habitation des gardiens.
Ces logements sont carrelés et l’on m’a paru disposé à les accepter tels quels. J’ai donc l’honneur de proposer à Votre Excellence de les conserver à peu près dans leur état actuel. Il serait utile toutefois d’exécuter quelques réparations, d’effectuer quelques percements et blanchiments, de maintenir ou réparer les cheminées et de nettoyer et tendre à nouveau ces habitations. L’une des difficultés à résoudre devra consister dans l’établissement des lieux d’aisances et je dois proposer le placement de ces dépendances dans l’épaisseur des croisées éclairant le palier de l’escalier.
L’appropriation de ces 3 logements donnera lieu aux dépenses aproximatives dont le détail suit :
Bouchement de baies et raccords dans les murailles de l’antichambre et nettoyage et tenture de cette pièce, estimés ensemble à : 210,00
Construction d’une alcôve et d’un dégagement dans la chambre A et arrangement de ladite pièce : 345,00
Arrangement de la pièce B destinée à la cuisine : 250,00
Construction du poêle et de la cheminée feinte des 2 pièces C et D avec tuyau en tôle apparente, nettoyage et restauration des 2 pièces, estimé à : 775,00
Appropriation de la pièce E formant cabinet de travail : 220,00
Arrangement des 2 pièces destinées aux gardiens, reconstruction des cheminées, tenture et peinture : 250,00
Construction des 2 cabinets d’aisances des 3e et 4e étages avec cloisons, portes, conduite en fonte, ventouse, sièges etc. etc., estimé à : 600,00
Imprévu : 200,00
Total aproximatif : 2850,00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 juin 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 13 courant, j’ai l’honneur de vous proposer de suivre, dans les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, l’ordre qui est à peu près indiqué dans le détail estimatif. J’ai l’honneur en conséquence de vous proposer de commencer par l’angle nord-ouest du donjon près la grille d’entrée du parterre.
Je m’empresse, suivant ce que vous avez bien voulu me demander, de vous faire parvenir les soumissions suivantes :
Terrasse et maçonnerie : Planté frères, rabais de 4 pour %
Charpente : Tellier, rabais de 5 pour %
Couverture et plomberie : Monduit et Bichet, rabais de 5 pour %
Serrurerie : Moutier, rabais de 5 pour %
Menuiserie : Blanchard et Larchevêque, rabais de 5 pour %
Peinture et vitrerie : Louis dit Larible, rabais de 6 pour %
Il m’a paru nécessaire de faire signer et parapher une expédition que j’ai l’honneur de vous adresser du cahier des charges générales de votre administration.
Votre Excellence veut bien me faire l’honneur de m’informer de l’approbation du projet présenté et je pense qu’il s’agit du château de François 1er à Saint-Germain. Dans ces conditions, il était de mon devoir, je crois, de faire souscrire une soumission spéciale pour la démolition du pavillon nord-ouest et j’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir 3 expéditions de ce document. Ce corps de logis contient quelques menuiseries présentant un certain intérêt, qui pourraient être remises en œuvre dans le château de François 1er et il m’a paru utile de distraire du marché la démolition de toutes les menuiseries qui devraient peut-être se déposer à la journée.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
J’ai l’honneur aussi d’adresser à Votre Excellence un cahier des charges particulières qui me semble utile pour assurer la bonne exécution des travaux de restauration de l’édifice dont il s’agit. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 juillet 1868
ASon Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 4 courant, j’ai prescrit les mesures utiles pour faire démolir le pavillon nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye et près la gare du chemin de fer.
L’on s’est mis aussitôt à déposer toutes les boiseries de ce pavillon et, lundi dernier, 14 courant, l’on se mettait à détruire les planchers et les murs. A la date de ce jour, l’on a déjà déposé 2 planchers et détruit 2 étages de murailles. J’ai pu constater par ces démolitions que la plupart des bois des planchers étaient complètement pourris et sur plusieurs points j’ai dû réclamer l’étaiement et pour assurer la sécurité des ouvriers employés dans ces démolitions. J’ai pu vérifier alors le pitoyable état de ces constructions récentes et constater alors l’exactitude des renseignements que j’avais eu l’honneur de fournir à Votre Excellence.
Les quantités de matériaux qui sortent de ce bâtiment sont énormes et les déblais ne pouvant s’effectuer qu’au moyen de chevaux et de voitures, il est urgent alors de faire établir aussitôt la rampe à voitures et le pont de service de la rue du Château-Neuf afin de faire arriver les tombereaux et dans les fossés et dans la cour du château. J’ai en conséquence l’honneur de vous informer des ordres que j’ai été contraint de donner à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Il m’a paru utile de faire constater par des photographies l’état actuel de l’angle nord-ouest du château et hors M. Marville a fait 2 vues que j’aurai l’honneur sous peu de jours de vous adresser. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant des photographies des pavillons du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 novembre 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur, il y a quelques mois, de vous faire parvenir des épreuves photographiques du pavillon nord-ouest du château de Saint-Germain, qui a aujourd’hui entièrement disparu, et pour satisfaire aux ordres que vous m’avez fait l’honneur de me donner.
Je ne sais à quelle époque vous prescrirez la démolition du pavillon nord-est, sis auprès de la cité Médicis, mais il m’a paru de mon devoir de faire faire une vue de son état actuel. J’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, l’épreuve photographique de ce pavillon et aussi une épreuve de la vue de cour d’honneur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la vente de boiseries et de bois provenant des démolitions du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai fait ranger dans la cour et dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye des vieilles boiseries hors de service aussi bien que des bois de charpente de médiocre qualité et qui ne pourraient être utilisés dans les ouvrages de restauration ordonnés par Votre Excellence.
Ces vieux matériaux sont un embarras dans le chantier déjà assez restreint servant aux travaux. Les remblais qui s’effectuent ont entraîné déjà le déplacement des objets et la conservation de ces débris entrainerait des dépenses continuelles. Pour conserver ces débris d‘une façon convenable, il faudrait pouvoir les abriter et aucune partie du château ne pourrait jamais recevoir pareil dépôt.
J’ai l’honneur en conséquence d’adresser à Votre Excellence, avec ce rapport, une évaluation des matériaux dont il s’agit tout en sollicitant la vente par l’administration des Domaines.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 18 novembre 1862 »

Ministère d'Etat

Rapport concernant les travaux réalisés en 1862 au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Travaux effectués en 1862 et propositions 1863
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le crédit de 100000 francs alloué sur l’exercice 1862 pour les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye est aujourd’hui entièrement épuisé et j’ai l’honneur, pour satisfaire à vos ordres, de vous rendre compte des opérations. Il résulte d’une lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 4 juillet dernier qu’une somme de 21064 francs a été employée à l’installation provisoire du musée gallo-romain. Il ne restait alors qu’une somme de 78936 francs pour démolir et pour faire face aux premiers ouvrages de restauration.
J’ai tout d’abord ordonné la construction d’une rampe à voitures et d’un pont provisoire sur la rue du Château-Neuf pour donner entrée aux matériaux et aux ouvriers dans les fossés et dans la cour du château. Je devais aussitôt aussi procéder à l’arrangement d’une habitation pour le gardien concierge. Aujourd’hui donc l’entrée sur la place du Château est exclusivement réservée au personnel logé et aussi au service du musée gallo-romain.
Le pavillon nord-ouest, de la fin du 17ème siècle, sis près la garde du chemin de fer, a été entièrement démoli à l’exception toutefois d’une de ses piles du rez-de-chaussée, qui nous sera nécessaire pour appuyer des étais destinés à faciliter des reprises en sous-œuvre.
La démolition a dégagé l’ancienne tour rectangulaire d’encoignure du château de Charles V suivant ce qui été prévu au projet. Cette vieille tour était, au 14ème siècle, en saillie sur les courtines et dans les démolitions l’on a retrouvé d’assez nombreux détail de cette intéressante partie de l’édifice. L’on a retrouvé tous les bandeaux indiquant les anciens planchers, les corniches et aussi la disposition et le profil des créneaux supérieurs. En faisant disparaitre la cabane de l’horloge qui surmontait la terrasse de couronnement, l’on a constaté l’existence d’une très curieuse souche de cheminée du 14e siècle qui pourra être restaurée et utilisée. J’ai l’honneur de joindre à ce rapport un croquis indiquant d’une façon à peu près certaine l’ancien aspect du fragment d’architecture militaire dont il s’agit.
Les constructions du 16ème siècle engagent à l’est et au midi la tour rectangulaire et les bâtiments de François Ier atteignent la hauteur indiquée par la ligne AB dans mon croquis. L’on ne peut songer en conséquence, nous croyons, à rendre à la tour formant bastion ses formes primitives.
La tour du 14ème siècle a eu beaucoup à souffrir des diverses constructions et des diverses installations des 17ème, 18ème et 19ème siècles. L’on avait entaillé ses gros murs, ayant 2 m. 50 d’épaisseur, sur presque tous les points et l’on avait de la sorte trouvé dans ses murailles des cabinets et des armoires. Le mur est avait été entaillé de plus d’un mètre dans la hauteur des trois étages inférieurs. Des portes de communication avaient été percées à tort et à travers dans tous les murs et d’inquiétantes lézardes sillonnaient alors toutes les parois de la tour dont il s’agit.
Nous avons prescrit et nous avons exécuté aujourd’hui à peu près toutes les reprises dans trois des murs de cette tour. Toutes les baies modernes ont été bouchées et en effectuant ces ouvrages l’on a eu le soin de rétablir toutes les portes de communication à plomb les unes des autres. Les maçonneries exécutées à l’intérieur de cette tour pour remplir toutes les murailles présentent un cube de plus de 450 mètres et ce chiffre, mieux que toutes les descriptions, pourra faire connaître à Votre Excellence le triste état dans lequel nous avons trouvé cette construction du Moyen Âge.
A la tour d’angle était accolée jadis une tourelle carrée contenant des cabinets d’aisances. Cette tourelle a été détruite par Hardouin-Mansart mais nous avons retrouvé et les fondations et la fosse du 16ème siècle, qui va se trouver alors utilisée à nouveau. La tourelle dont il s’agit a été remontée dans une hauteur de 16 mètres environ pendant le cours de cet exercice.
Nous avons pu entièrement ériger aussi la tour ronde sise sur la façade ouest contenant un escalier de service et qui était indiquée dans le projet qui a été approuvé par Votre Excellence.
Les travaux de 1862 ont été commencés seulement au mois d’août, fort tard alors, et l’on n’a pu, pour arriver en temps utile, limiter le chantier dans l’angle nord-ouest. L’on s’est trouvé dans l’obligation de prescrire la construction de divers éperons le long de la façade nord et près l’encoignure toutefois. Ces éperons en pierre sont au nombre de douze et sont seulement commencés.
J’ai l’honneur de proposer d’effectuer pendant le cours de l’exercice 1863 les ouvrages dont le détail suit :
1° l’achèvement des travaux de la tour d’angle nord-ouest évalués au devis à : 140655,00
Il convient d’ajouter les frais de démolition s’élevant d’après le devis à : 12381,00
[Total :] 153036,00
A déduire le crédit déjà alloué : 78936,00
[Total :] 74100,00
2° le commencement des travaux de restauration du bâtiment nord, sis vers le parterre, évalués dans leur ensemble à 325510 francs. Je sollicite pour ces ouvrages l’ouverture d’un crédit de : 125900,00
Proposition de dépense pour 1863 : 200000,00
A ce chiffre, il convient d’ajouter peut-être les 4500 francs promis par Votre Excellence pour le déplacement du jardin fleuriste.
Monsieur le directeur général des musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait à propos de construire le plus tôt possible des armoires ou vitrines pour la collection de Saint-Germain-en-Laye. Je ne sais au juste quelle sera l’importance des meubles dont il est question, mais l’on ne pourrait compter peut-être sur une somme inférieure à 5 ou 6 mille francs, si toutefois ces objets doivent avoir un caractère définitif.
Les désordres du château de Saint-Germain sont graves et nombreux. Sur la façade nord, près le pavillon nord-est, pour éviter l’écroulement de la balustrade supérieure et des portions de murs au-dessous, j’ai été contraint il y a peu de jours de faire échafauder et d’ordonner quelques reprises et aussi la descente du couronnement.
Il y a quelques jours aussi, je constatai sur la façade est, vers Paris, des déchirements et l’écroulement de quelques briques et de quelques parties des enduits. Cet accident sans gravité en lui-même indique toutefois un travail très inquiétant dans les voûtes et dans les murailles.
Depuis l’année 1855 que Votre Administration a bien voulu me charger des soins à donner à l’important édifice qui nous occupe, nous avons été à même de constater combien les désordres de la construction vont en augmentant. Nous commencions à désespérer de sa conservation lorsque vous nous avez fait l’honneur, Monsieur le Ministre, de nous ordonner de procéder à sa restauration. Aujourd’hui, nous devons alors solliciter l’ouverture de crédits suffisants pour sauver de la ruine l’important monument historique de Saint-Germain-en-Laye. Il serait facile assurément de donner plus d’importance aux ouvrages que nous l’avons indiqué plus haut, car l’édifice a de telles proportions qu’on pourrait attaquer la restauration en plusieurs endroits à la fois.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 20 décembre 1864 »

Ministère d'Etat

Soumission pour les sculptures du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de l’angle nord-ouest
Soumission concernant les travaux de sculpture
Exercice 1863
Je soussigné André Libersac, sculpteur demeurant à Paris, rue Lafayette, n° 67,
Après avoir pris connaissance à titre de simple renseignement du devis estimatif et des dessins et tracés graphiques dressés par M. Eugène Millet, architecte, relatifs à la restauration de l’angle nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye,
M’oblige envers Son Excellence monsieur le ministre d’Etat à exécuter une partie des travaux de sculpture nécessaires à la restauration de l’angle ci-dessus désigné jusqu’à concurrence de la somme de deux mille cinq cens francs, en me conformant aux ordres et indications de l’architecte et moyennant les prix indiqués dans la série ci-dessous :
Série des prix
N° 1. Sculpture d’une gargouille de 1,00 à 1,30 à figure et ornemens dans la pierre dure d’Oinville : 220,00

  1. Sculpture d’une gargouille de même dimension en même pierre mais plus simple, avec consoles, cannelures et feuille : 110,00
  2. Sculpture d’une salamandre dans la hauteur de la balustrade, la dite avec flammes et accessoires et en pierre ferme de vergelé : 60,00
  3. Sculpture d’une F ornée, avec fleurs de lys, dans la hauteur de la balustrade, la dite en pierre ferme de vergelé : 40,00
    La sculpture d’une N ornée et pour le même emplacement sera payée le même prix
  4. Sculpture d’une couronne royale ou impériale avec consoles cannelées d’accotement, la dite en roche douce de Maule et pour le couronnement de la balustrade : 80,00
  5. Sculpture d’un vase couronnant la balustrade de 1,40 environ de hauteur avec guirlandes, têtes, macarons et bouquets supérieurs, le dit en roche douce de Maule : 80,00
    Je m’oblige en outre à toutes les charges, clauses et conditions du cahier des charges générales en 56 articles applicables aux travaux de la division des Bâtiments civils. Je serai dispensé de fournir un cautionnement. Les frais de timbre, d’enregistrement et de copies de pièces du présent marché seront à ma charge.
    Paris, ce 5 mai 1863
    Approuvé l’écriture ci-dessus
    A. Libersac
    L’architecte soussigné
    Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Soumission pour les sculptures du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de l’angle nord-ouest
Soumission concernant les travaux de sculpture
Exercice 1863
Je soussigné Victor Corbel, sculpteur demeurant à Paris, rue Saint-Placide, n° 22,
Après avoir pris connaissance à titre de simple renseignement du devis estimatif et des dessins et tracés graphiques dressés par M. Eugène Millet, architecte, relatifs à la restauration de l’angle nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye,
M’oblige envers Son Excellence monsieur le ministre d’Etat à exécuter une partie des travaux de sculpture nécessaires à la restauration de l’angle ci-dessus désigné jusqu’à concurrence de la somme de deux mille cinq cens francs, en me conformant aux ordres et indications de l’architecte et moyennant les prix indiqués dans la série ci-dessous :
Série des prix
N° 1. Sculpture d’une gargouille de 1,00 à 1,30 à figure et ornemens dans la pierre dure d’Oinville : 220,00

  1. Sculpture d’une gargouille de même dimension en même pierre mais plus simple, avec consoles, cannelures et feuille : 110,00
  2. Sculpture d’une salamandre dans la hauteur de la balustrade, la dite avec flammes et accessoires et en pierre ferme de vergelé : 60,00
  3. Sculpture d’une F ornée, avec fleurs de lys, dans la hauteur de la balustrade, la dite en pierre ferme de vergelé : 40,00
    La sculpture d’une N ornée et pour le même emplacement sera payée le même prix
  4. Sculpture d’une couronne royale ou impériale avec consoles cannelées d’accotement, la dite en roche douce de Maule et pour le couronnement de la balustrade : 80,00
  5. Sculpture d’un vase couronnant la balustrade de 1,40 environ de hauteur avec guirlandes, têtes, macarons et bouquets supérieurs, le dit en roche douce de Maule : 80,00
    Je m’oblige en outre à toutes les charges, clauses et conditions du cahier des charges générales en 56 articles applicables aux travaux de la division des Bâtiments civils. Je serai dispensé de fournir un cautionnement. Les frais de timbre, d’enregistrement et de copies de pièces du présent marché seront à ma charge.
    Paris, ce 5 mai 1863
    Approuvé l’écriture ci-dessus
    V. Corbel
    L’architecte soussigné
    Eugène Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les objets garnissant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 8 mai 1863
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Les objets mobiliers garnissant la chapelle de saint Louis, à Saint-Germain-en-Laye, ne pourront assurément pas reprendre leur place dans ce curieux édifice du 13e siècle lors de sa restauration.
Ces objets mobiliers comprennent :
1° Des boiseries Louis XIII, ornées d’attributs religieux, dont la belle facture a été remarquée il y a peu de jours par Sa Majesté l’Empereur lors de sa visite du château de Saint-Germain-en-Laye. Sa Majesté, tout en approuvant la dépose de ces boiseries, a manifesté le désir de les voir utiliser.
2° Un très médiocre autel à colonnes, érigé il y a 40 ou 50 ans. Cet autel, qui tapisse tout le fond de la chapelle, est orné d’un médiocre tableau représentant la Cène et il est encore muni de 6 chandeliers en cuivre très ordinaires et de la croix assortie.
3° Une chaire à prêcher construire à l’époque où le château servait de caserne pour les gardes du corps. Cet objet ne présente aucune valeur artistique.
4° D’une tribune portée par 2 colonnes corinthiennes en pierre. Cet objet est sans caractère et sans intérêt.
5° De galeries en bois pourtournant la chapelle et fort insignifiantes.
6° D’une grille formant appui de communion remontant seulement à une quarantaine d’années et en désaccord complet avec le caractère de l’édifice.
7° D’un bénitier en marbre en forme de coquille sans valeur artistique.
8° Enfin d’un tableau représentant la sainte Vierge brodant et accompagnée de deux anges. Ce tableau a été crevé et grossièrement restauré.
Pour satisfaire d’une façon complète à la demande que vous avez bien voulu me faire le 5 courant, j’ai voulu visiter la chapelle basse de l’église dans laquelle M. le curé voudrait utiliser les objets dont il s’agit. Cette chapelle présente de grandes et belles proportions et, si les ressources affectuées à la remise en œuvre sont suffisantes, l’on pourrait faire un bon emploi du mobilier qu’on sollicite auprès de Votre Excellence.
L’église de Saint-Germain est habituée aux libérable des souverains et à plusieurs reprises l’édifice religieux a été reconstruit par les soins et aux frais des rois de France. Il me paraîtrait sans inconvénient de faire don à l’église de Saint-Germain des objets mobiliers garnissant la chapelle du château et je crois de mon devoir d’appeler l’attention de Votre Excellence sur les boiseries Louis XIII signalées dans l’article 1er de l’inventaire ci-dessus.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 8 mai 1863 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’abaissement du sol de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
A diverses reprises, j’ai eu l’occasion de faire des sondages dans le sol de la chapelle de saint Louis au château de Saint-Germain-en-Laye et, chaque fois, j’ai retiré de ces trous des fragments très intéressants et pouvant m’aider dans le travail de restauration que vous m’avez fait l’honneur de me confier.
Il me paraitrait utile de fouiller toute cette chapelle et de façon à retrouver son sol ancien. Je suis certain que ces fouilles fourniraient de nombreux débris taillés et sculptés qui me seraient très utiles pour conduire avec sûreté les ouvrages de restauration de ce vieux et respectable château royal.
J’ai l’honneur, en conséquence, de faire parvenir sous ce pli à Votre Excellence un devis estimatif des travaux dont il s’agit, tout en sollicitant sur les fonds d’entretien le faible crédit nécessaire pour les ouvrages dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 10 juillet 1863 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la réalisation de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 18 septembre 1863
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les ouvrages du château de Saint-Germain-en-Laye se poursuivent et je suis en mesure de placer le cadran de l’horloge sur la tour nord-ouest, à sa place définitive.
J’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence d’établir ce cadran en lave de Volvic avec encadrement de marbre rouge.
J’ai fait souscrire à M. Collin une soumission concernant le cadran et j’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir 3 expéditions de ce document.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Soumission pour la réalisation de l’encadrement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Exercice 1863
Soumission concernant l’encadrement du cadran de la tour nord-ouest
Je soussigné E. Seguin, entrepreneur de marbrerie demeurant à Paris, rue de Rennes, numéro sept,
Après avoir pris connaissance des dessins concernant l’encadrement en marbre du cadran de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye.
M’oblige et m’engage à fournir et poser le dit objet suivant les dessins, ordres et avis de l’architecte. Je m’oblige aussi à effectuer le dit travail pour la somme fixe et invariable de mille vingt francs et suivant ce qui est indiqué dans le sous détail ci-contre :
Marbre griotte de Caunes, près Carcassonne, de 0,15 0,20 0,14 : 0,172
1/6 de déchet : 0,028
[Total :] 0,200
A raison de 950 f. 00 : 190 f. 00
5,60 de taille de moulure circulaire en y comprenant évidements, sciages, coupes, épanelage, ébauche, etc. etc. à raison de 60 f. 00 : 336 f. 00
60 cannelures en marbre blanc apportées et formant minutes à raison de 4 f. 00 l’une, en y comprenant façon de l’entaille et scellement : 240 f. 00
Polissage de la moulure de 5,60 de longueur à raison de 20 f. 00 tout compris : 112 f. 00
15 gougeons en cuivre à raison de 1 f. 00 l’un : 15 f. 00 ; 8 fortes pattes-agraffes de 0,25 de longueur en cuivre estimées à : 27 f. 00 : 42 f. 00
Pose, emballage, transport, ajustement, raccords, droits d’octroi etc. etc. estimés à : 100 f. 00
Total égal : 1020 f. 00
Seront à ma charge les frais d’enregistrement, de timbre, de copies de pièces et enfin tous les frais quelconques accessoires.
Le dit encadrement sera livré et posé au plus tard le 1er décembre de la présente année.
Paris, ce 21 septembre 1863
Approuvé l’écriture ci-dessus
E. Seguin
L’architecte
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la réalisation de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 23 septembre 1863
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le 18 courant, j’avais l’honneur de vous adresser la soumission souscrite par le sieur Collin concernant le cadran en lave de Volvic du château de Saint-Germain-en-Laye.
Après avoir étudié la nature du marbre à mettre en œuvre pour l’encadrement de ce cadran de l’horloge, j’ai l’honneur de vous proposer de faire ce travail en griotte des carrières de Caunes, sises près Carcassonne (Aude).
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous faire parvenir sous ce pli 3 expéditions d’une soumission souscrite par M. Séguin, marbrier, demeurant à Paris, rue de Rennes, n° 7.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la réparation du campanile du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous bien voulu, il y a quelques jours, m’ordonner de vous faire parvenir le devis des ouvrages d’entretien du château de Saint-Germain-en-Laye et j’ai l’honneur, sous ce pli, de vous adresser ce document.
Le campanile qui surmonte la tour de Charles V, sise à l’angle nord-ouest du château, est hors d’aplomb et réclame, vous le savez, Monsieur le Ministre, d’assez nombreuses réparations. Toute l’ornementation en plomb repoussé qui décorait jadis sa base a disparue et il serait à propos peut-être de rétablir les choses dans leur état primitif. J’ai cru de mon devoir en conséquence de comprendre les travaux dont il s’agit dans le devis d’entretien en date de ce jour.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 29 octobre 1863 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux réalisés en 1863 au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 6 janvier 1864
A Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le crédit alloué sur l’exercice 1863 pour les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye est aujourd’hui entièrement épuisé et sous peu de jours j’espère pouvoir transmettre à Votre Excellence les derniers mémoires de l’entreprise.
L’allocation 1862 s’élevait à 100000 f. mais il a fallu faire diverses dépenses pour l’installation du musée gallo-romain et le crédit afférent aux ouvrages s’est trouvé réduit au plus à la somme totale de : 78936,00
Le crédit ouvert pendant l’exercice 1863 s’élevait à : 150000,00
Total : 228936 f. 00
Travaux exécutés en 1863
Pendant le cours de l’année 1863, nous avons fait effectuer les ouvrages dont le détail suit :
La tourelle carrée sur la façade nord, laissée à 16 m. 00 du sol l’an dernier, a été achevée.
Dans la grosse tout de l’angle nord-ouest, de Charles V, nous avons percé les 6 baies de la façade nord devant éclairer les étages du rez-de-chaussée, de l’entresol et du premier étage. Le mur qu’il s’agissait de percer a 1 mètre 80 centimètres d’épaisseur. Il était sillonné de lézardes et de tuyaux de cheminées et ces opérations délicates ont été faits sans accident et nous devions cependant, eu égard à la grande élévation, opérer toutes ces reprises dans étaiements. A l’intérieur de cette tour, nous avons construit les 4 grandes cheminées adossées au mur ouest de la façade principale. Le gros œuvre de cette vieille construction n’a pas été achevé mais l’on a pu toutefois, à son sommet, ériger trois arcs-boutans, construire les tuyaux extérieurs des cheminées, poser la corniche et la balustrade supérieure, et construire aussi la toiture définitive. Il nous a paru indispensable, pour assurer la conservation de cette partie du château, de faire poser quatre fortes chaines en fer reliant les murs nord et ouest aux bâtiments joignant la tour dont il s’agit. Sur la façade du château vers la place du Château, l’on a établi aussi le cadran de l’horloge en lave émaillée encadrée en marbre rouge français du département de l’Aude.
Dans le bâtiment nord, cinq travées de la façade septentrionale ont été consolidées par cinq contreforts en pierre d’appareils. Les croisées en briques ont été reconstruites ou restaurées. Les arcs reliant les éperons à la partie supérieure ont été posés. La corniche et les gargouilles ont été mises en place et le tout a été couronné par la balustrade ornée de vases en pierre et de plaques en lave de Volvic émaillée. Le chemin de ronde de l’entresol au droit de ces 5 travées a été aussi réédifié et couronné par son dallage, toiture et balustrade. A l’intérieur de ce corps de logis et dans cette partie, l’on a restauré la cheminée du 16ème siècle et construit cinq grandes cheminées neuves en pierre et en briques. Dans le devis, nous avions compté pouvoir conserver les anciens tuyaux et les énormes souches de tous ces foyers, mais après avoir dépouillé toutes les murailles de leurs enduits, nous avons constaté que les tuyaux, qui ont en section plus d’un mètre de longueur, n’avaient en largeur que 18 à 20 centimètres. Dans ces conditions, le ramonage était à peu près impossible et depuis le 16ème siècle tous ces conduits avaient été ravagés par le feu, si fréquemment que les murailles étaient déchirées, ruinées et calcinées dans toute leur hauteur. L’on a bien été contraint en conséquence de refaire à neuf les tuyaux, les énormes souches en brique et aussi de nombreuses et importantes parties des murs de refend.
Les poutres en bois du 16ème siècle étaient scellées dans les murs latéraux et les parties incrustées avaient été entourées de boites en plomb d’une très forte épaisseur. Malgré cette sage mais insuffisante précaution du constructeur, nous avons trouvé les extrémités des poutres entièrement pourries. Pareille détérioration étant à craindre pour les bois que nous devons mettre en œuvre, il nous a paru utile de modifier à cet égard les arrangements primitifs et il a été posé de solides corbeaux composés de trois assises de pierre très dure qui recevront les abouts des nouvelles poutres qui de la sorte ne seront plus scellées dans les murailles.
Les poutres étaient supportées jadis pas des maçonneries en moellons tendres et sous ces portées l’on constatait divers écrasements assez dangereux. Pour remédier à ces désordres, il a été fait dans tous les étages et dans les deux murs de solides pilastres en pierre sous les pièces principales de la charpente des planchers.
Les éperons de la cour près la tourelle de l’escalier ont été dépouillés de leurs enduits et sus ces plâtras l’on a trouvé la très mauvaise maçonnerie, en moellons et briques, déjà signalée dans le rapport que nous avons eu l’honneur d’adresser à Votre Excellence. L’on a reconnu qu’il était indispensable de procéder à la reconstruction complète et en sous-œuvre des contreforts et l’opération dont il s’agit est en cours d’exécution.
L’une des fosses d’aisance, celle sise dans le fossé nord au droit de l’escalier d’honneur, menaçait ruine il y a quelques jours et déjà des excavations s’étaient formées sur ce point par suite des remblais qui s’exécutent. Les fosses peuvent être utilisées comme citernes aussi bien que pour l’arrosage des jardins que pour se débarrasser des eaux pluviales qui seront fournies par les bâtiments et par la cour du château, qui présentent ensemble l’énorme surface de plus de cinq mille mètres. Il était indispensable d’assurer la conservation de cette fosse et l’on vient d’établir dans cette construction souterraine deux solides murs de refend en meulière.
Les ouvrages étant attaqués sur tous les points de l’angle nord-ouest et rien n’étant encore achevé, il est assez difficile d’établir la comparaison entre les prévisions du devis et la valeur des ouvrages effectués. Nous allons essayer toutefois ce rapprochement et pour satisfaire aux ordres que nous avez bien voulu nous donner le 11 décembre dernier.
Les ouvrages exécutés s’élèvent, suivant ce qui a été dit plus haut, à la somme de : 228936,00
La restauration de l’angle nord-ouest est prévue pour une somme de 140655 f. 96 et il reste à faire divers ouvrages qu’on peut estimer à 35000 f., différence : 105655,00
La partie restaurée du bâtiment nord est évaluée dans le devis environ : 50000,00
La restauration de l’une des travées de la façade ouest est estimée à : 5000,00
La démolition de l’angle nord-ouest s’élève à : 12381,00
[Total :] 173036,00
Différence formant excédant : 55900 f. 00
Cet excédant de dépenses provient assurément pour une partie des ouvrages imprévus décrits précédemment et concernant les tuyaux des souches de cheminées et les murs de refend du bâtiment nord et aussi des travaux qu’il a fallu exécuter dans la fosse sise au pied de l’escalier principal pour éviter la ruine de la voûte et tous les accidents qui pouvaient résulter l’affaissement du sol. Le devis avait été rédigé avec la série 1861 et les prix avaient été portés dans cette pièce un peu au-dessous des prix de la ville de Paris et il a fallu payer ces ouvrages entreprises et dans l’embarras des étais au contraire à des prix plus élevés. Les séries de prix 1862 et 1863 ont augmenté légèrement certains prix et comme nous suivons les séries de chaque année, le chiffre des ouvrages se trouve augmenté. Mais l’excédant de dépenses provient assurément surtout de ce que sur tous les points, sans exception, nous avons eu à remédier à des désordres qui, pour la plupart, avaient été prévus mais qui sont toujours et plus graves et plus profonds que nous n’avions pu le supposer.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 6 janvier 1864 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet la construction des arcs entre les contreforts, face côté du parterre, dans le bâtiment nord, têtes des croisées de la façade sur la cour, tour de Charles V, restauration de la partie supérieure façade nord, travaux divers.
Entrepreneur
M. Planté frères, 89 rue de Poissy à Saint-Germain, mémoire n° 6
Le présent carnet, contenant seize feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 1er avril 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.

  1. Bâtiment nord, 3e étage
    A sceller les étais maintenant un arc double aux 4/10 de maçon et aide et sacs de plâtre.
    Gargouilles sculptées
    Pour les imprégner d’huile et mettre ces gargouilles de niveau, les caller, les avoir redressées après travail fait, employé 30 heures de maçon et aide, fourni 1 sac de plâtre au sac.
  2. [rayé] [dans la marge :] A porter sur l’entretien.
  3. 6ème contrefort intérieur, côté de la cour
    La fouille des terres en rigole avec jet sur berge, roulage à un relai, jet dans les fossés de 1 m. 85 de long sur 1,18 de large et 2,52 de hauteur.
    La fouille idem pour le béton
    1,50 1,00 1,00
    Le béton ½ meulière, ½ cailloux, le même cube.
    Fouille au-dessus jusqu’à la retraite
    1,50 1,00 0,50
    Au-dessus de la retraite, fouille idem
    1,85 1,00 1,02 de haut.
    Au-dessus du béton, la fondation en moellon et mortier de chaux hydraulique de 1,90 de long sur 0,80 de large et 1,25 de hauteur.
    9ème contrefort intérieur, côté de la cour.
    Le même détail égal au précédent.
    A la descente et rangement des fers provenant de la démolition du chemin de ronde, employé 10 heures de deux garçons.
    A la descente et rangement au magasin des bois renfermés dans l’aire du 3e étage, employé 30 heures de garçons.
    1864, 27 avril
  4. Façades sur cour et sur le parterre
    A la dépose et au rangement des croisées des 1er et 2e étage, employé 24 heures de maçon et aide, y compris la descente.
    28 avril
    Au même travail, 16 heures idem
    29 avril
    Au même travail, 13 heures idem
    Pour les descellements au 1er étage, 172 trous de 0,15 pour les pattes et pièces d’appui.
    2e étage, 104 trous idem
    1864, 5 mai
    Avant-corps sur le parterre
    A la dépose et rangement des croisées, 12 heures de maçon et aide, y compris la descente.
    30 trous de 0,15 pour descellement de pattes et pièces d’appui.
    13 mai
    Descente et rangement de plombs, 2 heures.
    Façade sur la cour
    Pour les pilastres à sceller les étais, trous et scellements d’abouts de contrefiches, échafauds spéciaux, pose et scellement de deux barres de fer par le haut, employé 14 heures de maçon et aide.
    Fourni 2 sacs de plâtre.
  5. Contrefort de la Loge, extérieur face nord
    La fouille des anciens remblais dans le fossé pour aller aux fondations du contrefort
    1 partie de 16,50 de longueur sur 1,50 de largeur, réduit, et 1,00 de haut
    1 autre partie en contrebas de 12,00 de longueur sur 2,20 de largeur, réduit, et 1,60 de profondeur.
    Profil des fouilles, longueur 16,50
    Coupe [dessin]
    La fouille du renfoncement de 3,75 sur 0,75 et 2,00 de haut dans l’arrière-corps (le tout roulé à 1 relais).
    Les 2 renfoncements à droite et à gauche de l’avant-corps, d’ensemble 6,86 sur 1,87 et 2,40 de hauteur, réduit, jusqu’au-dessus du pavage.
    La démolition du mur en meulière sur la face de 3,95 de longueur, compris arrachements, sur 10,95 de hauteur et 0,35 d’épaisseur avec triage.
    La démolition de l’ancien plancher qui existait dans l’arrière-corps, de 3,75 de longueur sur 1,00 de largeur, avec aire et hourdis plein.
    4 descellements de solives.
    Dépose du plomb au-dessus et rangement, 6 heures de compagnon et garçon.
    Avoir démoli la trémie séparant les deux cabinets et rangements du fer et du plomb, employé 6 heures de compagnon et garçon.
    La démolition du double mur d’arrière-corps en meulière de 5,00 de hauteur sur 3,20 de longueur, compris arrachement, et 0,35 d’épaisseur.
    A déduire l’ancienne trémie de 0,80 sur 0,80 et 0,35 d’épaisseur.
    Le reste.
    La démolition de la brique qui entourait le châssis en fer de 4,08 de pourtour sur 0,22 et 0,22, descendu et rangé.
    Intérieur de la loge, rez-de-chaussée
    Le dédallage de ABC en même surface sur 0,10 de hauteur et refente de la pierre en moellon.
    [dessin]
    La fouille au-dessous de ABC en même surface idem sur 0,75 de hauteur, réduit et roulé à un relais dans la cour.
    La démolition d’un massif en meulière et moelon en contrebas des fouilles, moitié à la pince, avec difficulté, produit en même surface que C sur 0,50 de hauteur.
    La dépose d’un grand en assises de pierres de 4,50 de longueur sur 0,50 de largeur réduit et 0,50 de hauteur.
    Avoir fait 2 massifs en vieux moelons, chaux hydraulique et sable suivant les 2 figures E de chacun 1,10 de longueur sur 0,90 de largeur et 6,18 de profondeur du fonds.
    Avoir fait 20 arrachements dans les parois des vieux murs, de chaque 0,25 0,25 0,30 réduits.
    Le remplissage en immondices et pilonnées de la figure D de même surface sur 6,18 de hauteur.
    La dégradation des joints des 3 murs avec grattage du moelon qui se trouvait au droit de la fosse d’aisances, d’ensemble 4,90 de pourtour sur 6,18 de hauteur.
  6. [rayé] [dans la marge :] A porter sur l’entretien.
    Donjon
    A faire les échafauds spéciaux pour les reprises des voûtes, monter les équipages, les descendre, faire quelques parties de reprises de voûte en moelon, employé 2 compagnons et aides, chacun 1 jour 4 heures.
    Fourni 0,100 de mortier de chaux hydraulique pour ces reprises.
    Rez-de-chaussée
    Bâtiment nord, pièce à gauche de l’escalier
    La démolition d’une partie de voûte de 4,50 sur 1,30 et 1,80, moins un segment de 4,50 sur 0,75 et 1,80 le reste.
    L’échafaud spécial pour cette démolition (à évaluer).
  7. Fossé de la face nord
    Construction du 5ème regard en partant de l’angle nord-ouest.
    La dépose du châssis en pierre de 1,11 sur 1,05 et 0,22 d’épaisseur.
    La repose en même cube.
    [dessin]
    La maçonnerie au-dessous de 1,50 carré sur 0,80 de hauteur en moellon de chaux hydraulique et sable.
    A déduire
    Le vide de 0,50 de diamètre sur 0,80 de hauteur.
  8. Fossé, côté du nord
    A. Avoir fait 2 fouilles dans le fossé pour le massif des étaiements des contreforts de la loge de chacune 4800 de longueur sur 3,00 de largeur et 3,40 de hauteur (avec jet à une banquette et roulé à 2 relais à ½ avec un jet).
    2 parties de dépavage au fond de chacune 4,00 sur 1,00 avec montage du pavé et rangement.
    [dessin]
    B. La construction de 2 massifs en moellon et mortier de chaux hydraulique et sable, un de 3,35 de longueur sur 3,00 de hauteur et 0,80 d’épaisseur p.
    Un de 3,60 de longueur sur 3,00 de hauteur et 0,80 d’épaisseur.
    Le remblai en même cube que les 2 fouilles ci-dessus A moins le cube des 2 massifs B, le surplus produit.
    1864, 5 juin
  9. Donjon
    Grand angle nord-ouest
    Démolition de l’angle formant la jonction du donjon avec le pavillon nord-ouest et non comptée au forfait de démolition.
    Une partie de 2,20 sur 1,40 et 6,30 de hauteur.
    Une autre de 2,20 sur 1,10 et 19,95 de hauteur.
    Cube
    Dont en pierre pour dépose et descente 26,25 sur 2,20 et 0,50 d’épaisseur avec rangement et reprise en compte avec 1/5e de déchet.
    Le surplus en moellon levé moitié à la pince.
    Pour bandes et maintenir les parois de la démolition, employé 21 sacs de plâtre et 24 heures de compagnon et garçon.
    Face du donjon, côté du nord
    La dépose et repose de trois assises formant les jambages de la petite baie du 2e étage.
    L’appui de 0,50 sur 0,31 et 0,36 d’épaisseur.
    Un de 0,51 sur 0,31 et 0,30 d’épaisseur à droite.
    Un formant jambage de 0,60 sur 0,25 de hauteur et 0,36 d’épaisseur p.
    Un autre de 0,25 sur 0,35 de hauteur et 0,36 d’épaisseur.
    La démolition du parement intérieur du mur (mémoire).
    1864, 5 juin
  10. Cheminée de la première pièce à gauche de l’escalier principal à rez-de-chaussée
    La démolition de la partie de mur à rez-de-chaussée en moellon de 4,45 de hauteur sur 4,06 de largeur et 0,30 d’épaisseur, réduit.
    La fouille pour le massif de la cheminée de 4,30 de longueur sur 1,20 de largeur et 2,10 de hauteur.
    Le massif à l’emplacement de la fouille.
    Une partie de 2,76 sur 1,00 sur 1,96 de profondeur.
    Une autre de 0,70 sur 0,40 sur 1,96 de profondeur.
    1864, 8 juin
  11. Donjon, angle nord-ouest
    Fait une fouille à une banquette au-dessous de la fondation A de l’angle et avec difficulté vu le peu d’espace, de 1,55 de longueur sur 0,73 de largeur et 2,10 de hauteur et du niveau général 9,80, routé à 1 relais.
    [dessin]
    La fouille au-dessous autour du massif de l’angle et jetée sur berge roulée à 1 relais idem.
    Une partie de 5,20 sur 1,70 et 1,50 de hauteur et roulée à 1 relais.
    Une autre partie, côté ouest, de 5,00 sur 1,70 réduit et 1,20 de hauteur, roulé idem.
    Une partie côté nord de 2,50 de longueur sur 2,10 de largeur et 2,30 de hauteur à 1 relais idem (au-dessus du cube A).
    1864, 14 juin
  12. Donjon, angle nord-ouest
    Construction du massif sous l’angle en moellon, façon et mortier de chaux hydraulique et sable
    [dessin]
    Première partie de 1,50 de longueur sur 110 de large et 0,80 d’épaisseur.
    2e partie de 1,30 de longueur sur 0,70 de largeur et 0,80 d’épaisseur.
    3e partie de 1,60 carré sur 0,15 d’épaisseur.
    A la 3ème partie, même surface de recoupement d’anciennes assises sur 0,08 de hauteur pour obtenir 0,15 de hauteur formant le nouveau massif recevant la première assise de l’angle.
    La partie pointée en rouge est en béton sous les 0,80 de hauteur de massif et portant 1,55 de longueur sur 0,73 de largeur et 2,10 de hauteur, ou à 7 m. 70 du niveau général.
    1864, 15 juin
  13. Porte au 2ème, à droite du palier du grand escalier en montant
    [dessin]
    La dépose et descente de la vieille plate-bande de 1,53 de longueur sur 0,64 de hauteur et 0,79 d’épaisseur.
    Les morceaux ont été cassés en moellon (évalué).
    La démolition du pâté en forme d’ogive au-dessus de 1,31 de diamètre sur 0,89 de flèche et 0,79 d’épaisseur.
    L’autre porte en face sur le même palier du grand escalier produit en tout semblable à la précédente A.
  14. Pour l’échafaudage du contrefort de la loge à l’extérieur, face du nord, avoir fait les trous, monté les équipages, scellé les échasses et boulins, employé pour ce 48 heures de compagnon et garçon, échaffaud construit pour le recoupement de la pile de gauche.
    Fourni 8 sacs de plâtre.
    Pour le scellement des plateformes, 4 heures de compagnon et garçon.
    Fourni 4 sacs de plâtre.
    Pour les scellements des têtes des étais, faire les trous et scellements des barres de fer, et établir l’échafaudage nécessaire aux dits trous et scellements.
    Employé 8 heures de tailleurs de pierres.
    Idem 24 heures de compagnon et garçon et 2 sacs de plâtre.
    Pour la descente des bois et plombs de l’administration et les avoir rangés au magasin, 4 heures de garçon.
  15. Pour les échafaudages du clocher commencé le 15 juin 1864
    Du 15, 10 heures de compagnon et garçon
    Du 16, 24 heures de compagnon et aide
    Du 17, 24 heures de compagnon et aide idem
    Du 18, 18 heures de compagnon et aide idem
    Du 15, par ordre de monsieur Chozet, employé 12 heures de compagnon et garçon pour percer les planchers et débouchement d’une porte dans le pavillon nord.
    Du 28 juin 1864, la démolition à la pince et à la pioche pour le massif du premier contrefort extérieur face nord, après ceux d’avant-corps de la loge (chemin de ronde).
    [dessin]
    La dite de 3,60 du niveau général de 2,00 de longueur sur 1,20 de largeur réduit (remplissage en moellon et chaux même cube).
    Vieux escalier sur le balcon, côté du nord. La dépose de six marches de chacune 2,86 sur 0,40 et 0,15 d’épaisseur.
    Les avoir cassées toutes en moellon.
    12 descellements de grosses barres de fer des deux bouts.
    La descente du moellon et rangement des barres de fer.
  16. Pour les tranchées à l’échelle et percements de trous nécessaires sur les murs du donjon pour l’horloge.
    Le 28 juin, 12 heures de tailleur de pierres
    Le 29 juin, 8 heures de tailleur de pierres
    Le 30 juin, 3 heures de tailleur de pierres
    Fourni 4 petits dez avec leurs parements et trous de goujons de chaque 0,23 sur 0,19 et 0,12 de hauteur, pour supporter l’horloge.
    Le 3 juillet, avoir fait un trou dans la tour pour l’horloge de 0,10 de profondeur sur 0,07 carré à l’échelle et dans la roche, employé 2 heures de tailleurs de pierres.
    Le 4 juillet, employé 4 heures de tailleurs de pierres pour avoir ripé les peintures afin de voir les joints de la pierre dans l’escalier d’honneur.
    Du 4 juillet, 12 heures idem idem.
    Du 5 juillet, au ripage, 4 heures, idem pour idem.
    Du 16 juin, pour avoir fait les trous et scellements des pattes qui tiennent le cadran, employé 6 heures de compagnon et garçon.
    Fourni ¼ de sac.
    Pour avoir déchafaudé le faite du clocher pour passer les étais, employé 3 heures de compagnon et garçon.
    Pour la démolition du plancher du clocher et descente des immondices, employé 12 heures de compagnon et aide.
    Pour déchafauder les 3 faces des contreforts extérieurs de la loge, face nord, employé 12 heures de compagnon et aide.
    Dessus du donjon. Avoir fait 4 scellements et trous pour tenir les tringles de la minuterie et fait 3 autres trous et scellements pour idem dont un descendant, employé 7 heures de maçon et aide à tous en différents scellements.
    Fourni 1 sac de plâtre.
    Pour avoir échafaudé et déchafaudé pour la grande entaille des tringles dans les murs du donjon, employé 6 heures de maçon et garçon.
  17. Face midi de la cour
    Pour les 6 chevalements des contreforts, échafaudage, démolition et scellements des dits et bandes en plâtre, employé pour ce 6 compagnons et garçons, chacun 12 heures.
    Fourni 18 sacs de plâtre.
    Construction de 10 massifs pour les couchis bas des grands étais de la face midi de la cour.
    Celui de droite de 3,20 sur 0,80 et 0,30 de hauteur, réduits.
    Ensuite un autre de 3,65 sur 0,75 et 0,25 d’épaisseur.
    Un de 3,20 sur 0,78 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 3,60 sur 0,70 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 3,15 sur 0,76 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 2,70 sur 0,76 et 0,18 d’épaisseur.
    Le scellement d’un pieu de buttée.
    Un autre massif de 3,20 sur 0,80 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 2,05 sur 0,80 et 0,20 d’épaisseur.
    Le scellement d’un pieu de buttée.
    Un autre massif de 2,75 sur 0,75 et 0,20 d’épaisseur.
    Un de 2,80 sur 0,75 et 0,20 d’épaisseur.
    Etresillons entre les contreforts et scellement des contrefiches, employé 3 heures de maçon et garçon.
    Fourni 3 sacs de plâtre.
    Employé 4 heures de tailleur de pierre pour les trous des contrefiches.
    Dans les ébrasements des baies du rez-de-chaussée, côté de la cour, fait 2 renformis en plâtre pour les couchis des étrésillons de chacun 3,60 de longueur (c’est-à-dire hauteur) sur 0,35 de largeur et 0,10 d’épaisseur, réduit, et enduit avec 1 arête.
    Pour les étrésillons de la porte de la loge, fait 2 enduits à rez-de-chaussée, employé pour ce 2 heures de maçon et aide.
    Fourni 2 sacs de plâtre.
    Sur le chemin de ronde, avoir fait 5 massifs pour les étais en moellon et plâtre sous les couchis des étais.
    Un de 2,10 sur 0,55 et 0,10
    Un de 4,20 sur 0,50 et 0,10
    Un de 2,80 sur 0,50 et 0,10
    Un de 2,00 sur 0,40 et 0,10
    3 semelles posées sur plâtre pour les étayements des planchers au droit des cheminées, de chacune 4,75 de longueur sur 0,30 et 0,08 d’épaisseur, plâtre pur.
    Employé 8 heures de garçons en deux fois pour avoir descendu les bois, fers, plombs, croisées etc.
  18. Continuation du travail de l’horloge
    Avoir fait les tranchées et entailles pour rapporter des petites assises et fait les petites feuillures pour recevoir les plaques de tôle, employé le 1er juillet 10 heures de tailleur de pierre.
    Le 2e idem, 12 heures idem idem.
    Le 3e idem, 3 heures idem idem.
    Le 9 juillet, 3 heures pour l’horloge idem.
    Le 12 idem, 4 heures de tailleur de pierres pour idem.
  19. Face du midi sur la cour
    9e contrefort extérieur
    La démolition à la prince et à la pioche de 6,06 de profondeur du niveau général sur 1,50 de largeur, réduit, et 0,80 d’épaisseur.
    Employé 6 sacs de plâtre pour bander les moellons.
    Idem pour une demie journée de maçon et aide.
    La fouille pour le dit contrefort à 6,06 du niveau général et de 3,80 de longueur sur 3,20 de largeur.
    A déduite le cube de la démolition ci-dessus.
    Le reste produit, dont partie montée à la chèvre, idem pour la démolition.
    L’enlèvement à la chèvre des terres produites par l’éboulement de 3,80 sur 0,60 d’épaisseur et 4,00 de hauteur.
  20. Fait une fouille et monté les terres au seau entre le 5e et le 6e contrefort de la face midi sur la cour afin d’observer et y voir l’état des murs.
    La dite fouille de 3,40 de hauteur et la surface prise en deux parties suivant la figure ci-contre.
    [dessin]
    Une de 1,40 sur 1,05.
    Une de 1,14 réduit sur 1,05 de largeur.
    Le remblai et pilonnage produit en même cube.
    Le 20 juillet 1864. Pour bander la vieille maçonnerie de l’angle nord-ouest, employé 8 heures de maçon et garçon.
    Fourni 12 sacs de plâtre.
    Sur la face du nord, le descellement de 10 brides des anciens tuyaux de descente dont partie à l’échelle, à 2 scellements chacune.
    Une petite reprise sur le trumeau au droit de la démolition de l’ancien escalier sur le chemin de ronde, de 1,50 sur 0,50 de hauteur et 0,25 d’épaisseur en moellon et chaux hydraulique.
    La reprise idem du tableau de 0,60 de longueur sur 0,30 et 0,25 d’épaisseur.
    La démolition préalable des deux parties accoladées produit en même cube.
    Fait 104 descellements de brides dans l’arrière-corps de la loge pour les tuyaux de descente, ventouses des cabinets supprimés.
    Au droit des anciens contreforts, 48 descellements d’anciennes brides idem idem dont parties à l’échelle avec difficulté.
  21. La fouille et nettoyage de l’ancien trou perdu et montage au seau au droit des 5e et 6e contreforts, face du midi, sur la cour à 8 m. 80 de profondeur du niveau général, emploi du temps ci-après :
    Du 18 juillet, 12 heures de compagnon et aide
    Du 19 idem, 12 heures idem
    Du 20 idem, 12 heures idem
    Du 21 idem, 12 heures idem
    Du 22 idem, 12 heures idem
    Pour avoir gratté et nettoyé les parois des murs du dit trou et avoir arraché plusieurs mauvais moellons et monté les gravois idem au seau, employé pour ce 12 heures de maçon et aide.
    Le béton dans le fond du dit trou de 1,60 de longueur sur 1,13 de largeur et 8 m. 80 du niveau général, fini à 6 m. 20 du même niveau, ce qui produit 2 m. 60 de hauteur et bien pilonné.
    La fourniture et descente des assises brutes formant massif dans le dit trou et en partie sous le 5e contrefort et en roche, face au midi, sur la cour
    1 de 1,25 sur 0,70 et 0,24 d’épaisseur
    1 de 1,30 sur 0,70 et 0,30 d’épaisseur
    1 de 1,25 sur 0,70 et 0,24 d’épaisseur
    1 de 1,30 sur 0,70 et 0,30 d’épaisseur
    1 de 0,85 sur 0,70 et 0,37 d’épaisseur
    1 de 0,80 sur 0,65 et 0,37 d’épaisseur
  22. Du 10 juillet. Fait un échafaudage à chaque palier de l’escalier d’honneur pour le travail du modeleur, employé 12 heures de maçon et aide.
    Du 11 idem. A la continuation idem, 12 heures idem et à finir.
    Du 12. A faire l’échafaudage du clocher, pour arriver à la boule, 24 heures de maçon et 12 heures de garçon.
    Du 13. 24 heures idem idem.
    Du 14. 12 idem de compagnon et 12 heures de garçon.
    Du 15. 12 heures idem idem.
    Du 16. 12 heures idem idem.
    Sur le mur de ronde, le scellement du corbeau en bois pour le chevalement.
    Du 12 juillet. 12 heures de compagnon et aide.
    Fourni 3 sacs de plâtre.
    Des 22 et 23 juillet. Ancien cadran sur la face ouest
    Le démontage du dit, avoir retiré le plomb de tout le pourtour, l’avoir descendu et rangé, avoir démoli le fond qui était en bois et descendu et rangé au magasin, le descellement de 4 fortes pattes, le bouchement du trou de 0,50 de diamètre sur 0,30 d’épaisseur en moellon, chaux et sable. Fait le bouchement des entailles et des barres, et fait tous les raccords nécessaires, et avoir échafaudé, employé pour ce 24 heures de maçon et aide.
    Fourni 2 sacs de plâtre au sac.
  23. Du 12 au 22 juillet. La dépose et descente des vieilles assises provenant de la démolition des contreforts intérieurs, côté du nord, tant à l’entresol qu’au 1er étage, déposé à la pince et avec difficulté, et dépose idem des trois marches qui existaient dans l’escalier d’honneur (côté de la loge).
    Une marché de 1,25 0,30 et 0,14
    1 idem de 1,25
    0,30 et 0,14
    1 idem de 0,90 0,30 et 0,10
    1 idem de 0,90
    0,30 et 0,12
    1 idem de 1,25 * 0,30 et 0,13
    Assises
    Une de 0,70 sur 0,40 et 0,38 hauteur
    1 de 0,80 sur 0,40 et 0,40 idem
    1 de 0,60 sur 0,35 et 0,45
    1 de 0,70 sur 0,35 et 0,36
    1 de 0,70 sur 0,30 et 0,38
    1 de 0,55 sur 0,40 et 0,35
    1 de 0,70 sur 0,35 et 0,24
    1 de 1,00 sur 0,38 et 0,30
    1 de 0,60 sur 0,38 et 0,30
    1 de 0,75 sur 0,38 et 0,35
    1 de 0,95 sur 0,30 et 0,18
    1 de 0,50 sur 0,32 et 0,38
    1 de 0,60 sur 0,25 et 0,32
    1 de 0,48 sur 0,30 et 0,35
  24. Loge
    Du 1er août. Dans la loge, à l’entresol
    Le décarrelage du plancher bas de 4,90 de longueur sur 3,30 de largeur.
    La démolition de l’hourdis en même surface.
    Le descellement de 15 solives.
    4 descellements de poitraux.
    Démolition du pan de bois sur la face de 3,25 de longueur sur 2,30 de hauteur, produit.
    2 autres pans de bois de chaque côté de chacun 2,90 de longueur pour démolition idem sur 2,20 de hauteur et 0,20 d’épaisseur.
    Le décarrelage du plancher haut en même surface que celui du bas.
    La démolition du plafond et hourdis en même surface.
    La démolition du massif sous les 3 marches, déposées de 3,27 de longueur sur 0,90 et 0,25 d’épaisseur, réduit.
    Le présent carnet, renfermant vingt-six attachements sous les n° 1, 2, 3… 25 et 26, compris ceux des attachements graphiques, a été clos le 15 août 1864.
    L’architecte des travaux,
    Eugène Millet
    L’entrepreneur
    Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grands travaux de restauration de ce château.
Entrepreneur
M. Planté frères
7ème mémoire
Le présent carnet, contenant huit feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 15 mai 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1. Entablement sur la cave
[dessins légendés]
Les parties teintées orange sont en Oinville banc bas. Elles ont 0,39 de haut.
Le surplus est en Saint-Nom banc haut, 0,39 de haut pour les 2 assises attenant. Cuvettes en Oinville.
Le surplus a 0,26 de haut.
Les garnissages sont en vieux moellons et mortier de chaux hydraulique.
Attachement n° 2. Eperon à l’angle nord-ouest du donjon
[dessins légendés]
34e assise, compter en plus face nord et face ouest.
Les parties formant l’angle et qui sont hachées en noir sont en roche Saint-Nom, banc haut. Derrière les assises, compter 0,25 de garnissage.
Toutes les faces du contrefort ont 1,20 de large.
Les jouées seules varient comme saillies.
Après la 34e assise vient l’angle détaillé en élévation page précédente.
Le présent carnet, renfermant deux attachements sous les n° 1 et 2, compris ceux des attachements graphiques, a été clos le 15 août 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grosses réparations faites à ce château.
8ème mémoire
Entrepreneur
M. Planté frères, à Saint-Germain-en-Laye
Le présent carnet, contenant dix feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 1er juin 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1
Bâtiment nord, 2e étage, contreforts, 4 corbeaux en roche d’Oinville bas banc
[dessins légendés]
Pour cette construction, compter les refouillements dans l’ancien contrefort en vieille pierre Saint-Nom banc haut.
Les garnissages sont en vieux moellon et mortier de chaux hydraulique.
Au droit de la 2e assise, il a été rapporté une petite assise de 0,45 de long sur 0,25 de haute et 0,35 de queue. Cette assise est complétement cachée par l’arc en brique, et elle ne porte aucun parement.
Echafaud spécial pour la construction de ce corbeau.
Attachement n° 2
Contreforts façade sur le parterre
[dessins légendés]
Les garnissages au droit des assises ne portant pas queue sont de 0,25 m. également, mais augmentés de la longueur de la queue des autres assises, le tout suivant la ligne ci-contre :
[dessins légendés]
Plan de l’assise F portant chapiteau de pilastre, est semblable au plan de l’assise D.
[dessins légendés]
2e partie formant complément du contrefort jusque à l’entablement.
[dessins légendés]
Les parties hachées en bleu sont seules en Oinville.
De chaque côté du contrefort et dans toute la hauteur, compter 1 reprise en moellons de 0,10 m. de large sur même profondeur que queues et garnissages.
Les refouillements sont faits partie en briques et partie en moellons.
Il y a 4 contreforts semblables.
Attachement n° 3
Loge de l’entresol
Plan indicateur
[dessin légendé]
Détail de l’angle A
[dessin légendé]
L’angle opposé est en tout semblable au précédent.
Elévation de la façade entre ces 2 angles
[dessin légendé]
Est en Saint-Nom : le rondeau et l’appui.
La gargouille est en Oinville bas comme formant cuvette. Elle a 1,00 de saillie et 2,13 de long.
Pour faciliter le relevé sur place :
Coupe en travers
Les lignes roses indiquent les parties sur 2,55 de long.
Les lignes noires celles sur 1,48 de long.
[dessin]
A gauche seulement et dans une épaisseur de 0,45 jusqu’à 0,18 au-dessous de l’imposte, le dosseret est repris.
Derrière les parties d’imposte en brique, compter un garnissage en moellon.
Il n’y a de refouillements et démolitions que pour le mur de face et l’arc, en un mot pour les reprises seulement.
Attachement n° 4
Rez-de-chaussée, pièces à droite et à gauche de l’escalier principal, détail d’une des 2 cheminées.
[dessins légendés]
Cheminées de l’entresol, côté du donjon
[dessins légendés]
Attachement n° 5
Bahuts et chaineaux des combles
[dessins légendés]
Le présent carnet, renfermant cinq attachements sous les n° 1, 2… 4 et 5, compris ceux des attachements graphiques annexés, a été clos le 15 août 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 14 juin 1864
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les travaux exécutés dans le château de Saint-Germain-en-Laye permettraient de remonter et de remettre en mouvement l’horloge.
Le changement de place du cadran nécessite quelques modifications dans les rouages de sa pièce de mécanique et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de confier les ouvrages à M. Collin, horloger qui présent assurément toutes les garanties désirables pour arriver à une bonne exécution.
J’ai l’honneur en conséquence de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, sous ce pli, une soumission de l’entrepreneur dont il s’agit tout en sollicitant l’approbation du document.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Carnet d’attachements des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Budget de l’année 1864
Chapitre 16
Article
Crédit de 200000 f.
Décision du 15 janvier 1864
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye sous la direction de M. Eugène Millet, architecte
Carnet des attachements relatifs aux travaux de maçonnerie exécutés par suite du récit rappelé ci-contre et ayant pour objet les grosses réparations de ce château, et portés au mémoire n° 9.
Entrepreneur
M. Planté frères à Saint-Germain-en-Laye
Le présent carnet, contenant six feuillets numérotés par premier et dernier, a été remis à M. Choret, inspecteur des travaux, le 10 juillet 1864.
L’architecte
Eugène Millet
D’après les dispositions de l’article 2 du décret du 25 janvier 1862, tous les faits de dépense dont la trace peut disparaître, ou que des difficultés d’accès pourraient empêcher de vérifier dans toutes leurs parties, doivent, au moment où ils se produisent, être constatés par leur inscription sur ce carnet.
Les attachements graphiques qui ne pourraient y être insérés en raison de leurs dimensions seront rapportés sur des feuilles séparées ; dès qu’une feuille d’attachements sera commencée, elle devra être rattachée au carnet par un numéro d’ordre et par l’indication des ouvrages auxquels elle se rapporte.
Attachement n° 1
9e contrefort dans la cour d’honneur
[dessins légendés]
8e contrefort sur la cour
8 assises en libages Saint-Nom banc haut comme ceux du contrefort n° 9 avec remplissage en meulières neuves
[dessins légendés]
Le garnissage des 5 assises en élévation sont faits en vieux moellon et mortier de chaux hydraulique.
Pour l’emplacement des assises et des garnissages, compter déposer des anciennes assises pour 1/3, les dites refendues en moellon, le surplus refouillé dans la vieille maçonnerie en moellon.
Tout ce travail a été fait en sous-œuvre et dans l’embarras des étaies.
6e contrefort sur la cour
1ère assise de la fondation en libages Saint-Nolm, 0,35 de haut
[dessin]
L’élévation est en tout semblable à un des contreforts n° 2, 3, 4 et 5 détailles précédemment dans le mémoire n° 2 s’élevant en demande à [vide] et en règlement à 10613 f. 90, et dans le détail fait :
1° 13 assises de roche de Saint-Nom banc haut pour partie et en vergelé pour le suprlus
2° les garnissages en vieux moellons et mortier de chaux hydraulique afférents à ces 13 assises
3° le montage de la pierre à 2,50 réduit pour ces 13 assises
4° le complément jusqu’à la 25e assise inclus
Chemin de ronde
1er contrefort intérieur à la suite de l’avant-corps côté du pavillon sud-est
[dessin légendé]
Les garnissages sont en vieux moellon
Attachement n° 2
Façade ouest du donjon
Assises en vergelé de 0,33 d’épaisseur avec garnissages par derrière de 0,25 rapportées à droite de l’angle nord-ouest et au-dessus du talus
[dessin légendé]
Attachement n° 3
Bandeau d’appui du 2e étage sur la cour
Détail des parties au droit des 5 contreforts
[dessin légendé]
Les assises sont en roche de Saint-Nom.
Les garnissages sont en vieux moellon à mortier de chaux hydraulique.
Compter au dessus 2 rangs de briques portant moulures, 0,22 de queue, avec 1 garnissage en moellon vieux par derrière de 0,30 réduit.
Parties intermédiaires formant appui
Celle côté de la tourelle
[dessin légendé]
Celle au surplus 4 travées, détail d’une
[dessin]
Les garnissages sont en vieux moellons également. Il y a également 2 rangs de briques moulurées.
Toute cette construction est en remplacement de l’ancienne.
Coupe du profil du bandeau
[dessin]
Le présent carnet, renfermant six feuilles et trois attachements sous les n° 1, 2 et 3, compris ceux des attachements graphiques annexé, a été clos le 1er septembre 1864.
L’architecte des travaux,
Eugène Millet
L’entrepreneur
Planté frères »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente de boiseries provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 2 novembre 1864
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de solliciter auprès de Votre Excellence la vente, par l’administration des Domaines, de vieilles boiseries délabrées et déchirées qui ne pourraient être remises en œuvre et qui proviennent des démolitions du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous faire parvenir sous ce pli un état estimatif avec cahier des charges.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’aménagement d’une citerne dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 23 décembre 1864
Monsieur le Ministre,
Le château de Saint-Germain-en-Laye n’a pas de mode d’écoulement pour les eaux pluviales et la surface des bâtiments, des cours et des fossés dépasse cependant un hectare. Aujourd’hui, toutes les eaux pluviales se perdent dans les terres et, sur quelques points, dans des puisards assez mal disposés. Il résulte de ces fâcheuses dispositions une excessive humidité qui altère et pourrit toute la maçonnerie souterraine des fondations.
Le sol de la cour du château était jadis assurément au niveau des rues environnantes, mais, dans les villes, l’on exhausse sans cesse le pavage par des remaniements successifs et aujourd’hui cette cour se trouve en contrebas des voies publiques qui entourent le monument. De là impossibilité de rejeter nos eaux pluviales d’une façon simple directement et au-dehors.
Il existe dans les fossés plusieurs fosses d’aisances construites par le Génie militaire pour le service du pénitencier et qui ne pourraient plus être utilisées pour le même service. Ces fosses pourraient être transformées facilement en citernes, qui pourraient recevoir les eaux pluviales des conduites extérieures des bâtiments et servir à l’arrosage des jardins qui seront, je crois, établis dans les fossés.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de construire une grande citerne sous le sol de la cour, qui servirait à récolter toutes les eaux pluviales des gargouilles des façades intérieures de l’édifice. Cette eau pourrait être utilisée pour l’arrosage du parterre qui devra peut-être orner le centre de la cour dont il s’agit. L’on pourrait en outre construire un aqueduc de décharge et de trop plein sous le bâtiment méridional conduisant les eaux dans les fossés et suivant ce qui est tracé dans le croquis ci-joint.
Des tuyaux en métal amènent des eaux de source dans le château de Saint-Germain-en-Laye pour l’approvisionnement journalier et en cas d’incendie, de sinistre. Ces eaux jaillissantes pourraient assurément être utilisées. Un accident dans ces conduites peut priver toutefois de cette ressource dans un moment de péril et un approvisionnement d’eau sous la cour me semblerait, en pareil cas, une précieuse ressource.
Il est de mon devoir alors de proposer à Votre Excellence la construction d’une citerne et j’ai l’honneur de joindre à ce document un devis estimatif concernant la façon des ouvrages.
L’exécution du travail dont il s’agit nécessitera des fouilles sur l’un des points qui sert le plus comme chantier d’approvisionnement et de taille des matériaux pendant la saison des travaux et j’ai l’honneur de solliciter la façon de cette citerne pendant les quelques beaux jours que l’on peut rencontrer pendant l’hiver que nous traversons.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 23 décembre 1864 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation de chauffages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je suis à la veille de pouvoir livrer au musée de Saint-Germain-en-Laye la salle comprise dans la tour d’angle aussi bien que la 1ère pièce du bâtiment nord, et cela dans tous les étages de la vieille demeure. D’ici à 3 ou 4 mois, je pourrai livrer la 2ème salle du bâtiment septentrional et l’administration des Musées impériaux réclamera certainement alors des calorifères pour chauffer ces locaux, comme elle l’a déjà fait pour la grande salle de Mars.
L’on a pu sans inconvénient placer un poêle ordinaire et provisoire dans la salle des fêtes, qui n’est pas restaurée, mais l’on serait assez embarrassé si il fallait poser de semblables appareils dans toutes les pièces de tous les étages du château. Il serait plus prudent et préférable, nous croyons, de construire dans le rez-de-chaussée de forts poêles calorifères pouvant chauffer les salles des étages supérieurs. L’on pourrait, au moyen de 8 appareils avec conduits de chaleur tous verticaux, chauffer tout le musée et nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la façon de ces ouvrages et de vous faire parvenir un devis estimatif à cet égard.
Il est toujours dangereux et difficile d’établir des appareils de chauffage après coup et je pourrais, dans le cas où Votre Excellence approuverait ma proposition, construire ces calorifères en même temps que les cheminées décoratives et leurs tuyaux.
Si ma demande était prise en considération, je devrais, en 1865, faire établir 3 calorifères pour chauffer le donjon, la salle de Mars et toutes les pièces comprises entre ce donjon et l’escalier d’honneur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 10 février 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Pendant le cours du mois de juillet 1862, vous vouliez bien me donner l’ordre de commencer les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et de démolir le pavillon nord-ouest, sis à l’angle du parterre et de la place du château, vis-à-vis la gare du chemin de fer.
La restauration a été commencée, vous le savez, à l’angle de la place, et la restauration est à peu près achevée pour toute la partie du bâtiment qui s’étend jusqu’à l’escalier d’honneur. L’escalier d’honneur lui-même est à peu près complètement consolidé et reconstruit. L’on va s’occuper de l’achèvement de la menuiserie et de la peinture, et d’ici à 3 ou 4 mois l’on pourra remettre tout le corps de logis, jusque et y compris l’escalier d’honneur, à l’administration des Musées impériaux.
Je dois songer actuellement à la restauration de la suite du bâtiment et du pavillon nord-est, sis sur le parterre et près la cité Médicis. J’ai l’honneur, en conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, l’autorisation de procéder à la démolition du gros pavillon de la fin du 17e siècle.
La démolition dont il s’agit dont être faite par parties, au fur et à mesure des ouvrages de consolidation du château, afin de ne compromettre en rien la solidité des constructions de François 1er que nous devons restaurer. La démolition projetée pourrait se faire en ce moment, au moins pour les parties supérieures, et j’ai l’honneur de vous proposer de confier l’opération à M. Planté, entrepreneurs de maçonnerie. Je m’empresse alors de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, une soumission à cet égard tout en sollicitant auprès de vous l’approbation du document.
Les matériaux qui proviendront des bâtisses de Louis XIV sont inférieurs à ce que nous avions pensé. La pierre de taille présente une belle apparence mais elle se décompose très rapidement lorsqu’elle est retaillée et exposée à l’air. Le bois de charpente est rempli d’aubier, très souvent hors de service. Mais il est encore quelques parties qu’on peut rendre en compte pour le réemploi dans les ouvrages de menuiserie. Le moellon est toujours de qualité médiocre mais nous le remettons en œuvre dans nos gros murs, dans la plupart de nos travaux.
En résumé, les matériaux fournis par les démolitions représentent une valeur au moins égale au chiffre fixé par la destruction des bâtiments. Les démolitions doivent se faire avec quelques précautions comme nous le disions plus haut, et il était alors de notre devoir, nous croyons, de proposer à Votre Excellence de faire les démolitions par les entrepreneurs attachés aux travaux.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 10 février 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux réalisés en 1865 au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de ma Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Rapport
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur, pour satisfaire à vos ordres, de vous faire connaître le détail des ouvrages exécutés pendant l’année 1865 dans le château de Saint-Germain-en-Laye et aussi les propositions des travaux qui pourraient être entrepris en 1866 avec le crédit de 200000 francs que vous avez bien voulu affecter à l’entreprise dont il s’agit.
L’an dernier, avant le 31 décembre 1865, nous avions fait tous les travaux de la 2ème section du bâtiment nord jusqu’à l’escalier principal. Nous avions achevé aussi à peu près la restauration et la consolidation de cet escalier principal. Le crédit alloué nous avait permis en outre d’édifier deux des éperons extérieurs de la face septentrionale au-delà de l’escalier d’honneur. Votre Excellence sait la manière de procéder à Saint-Germain, qui consiste à faire marcher de front les ouvrages sur la cour en même temps que ceux de l’extérieur, et sur la cour alors les travaux s’étendent aussi jusqu’à l’escalier principal.
Les grands éperons de la cour dans toute la partie occidentale étaient tous en mauvais moellons et briques dans la hauteur des deux étages inférieurs, et des tassements vraiment effrayants s’étaient produits ans les bâtisses et avaient entraîné les parties hautes des murailles et des contreforts. L’on constatait des déversements et des hors d’aplomb atteignant 20 et 25 centimètres sur les parois du corps de logis. Les voûtes qui terminent le dernier étage étaient déchirées et déformées au point de faire craindre leur écroulement.
Nous avons, en 1865, reconstruit à neuf, en sous-œuvre, 7 éperons de la cour avec leurs fondations. L’on a remis d’aplomb les parements supérieurs de ces éperons et l’on a refait la presque totalité de la voûté en pierre et brique de cette portion de l’édifice.
Le travail a été complété par la restauration de toutes les baies de tous les étages du dedans et du dehors, par la pose des balustrades du premier étage et du couronnement, par la construction des cheminées et de leurs souches au-dessus des combles. Avec le crédit alloué, nous avons pu refaire les planchers en charpente aussi bien que la toiture en bois et métal. L’édifice est aujourd’hui complètement à l’abri des eaux pluviales jusque et y compris l’escalier d’honneur.
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu nous donner le 2 février mil huit cent soixante-cinq, l’on a construit dans la cour la grande citerne contenant environ 118 mille litres d’eau. Nous avons ajourné toutefois, dans l’intérêt de la conservation de ces ouvrages souterrains, sis sous le chantier, la façon des citernaux qui doivent compléter l’approvisionnement et suivant aussi l’autorisation que vous avez bien voulu me donner.
L’on a aussi, conformément à vos instructions, fait appliquer du silicate sur quelques parties de l’édifice.
Les ouvrages à entreprendre en 1866 devront comprendre, tout d’abord, la façon du petit œuvre de la 2ème section du bâtiment nord et de l’escalier. L’on s’occupera donc des dallages, de la menuiserie, de la fumisterie, de la serrurerie, de la peinture et de la vitrerie, et vers le mois de juin prochain l’on pourrait mettre en service la tour de Charles V, les salles à la suite et l’escalier d’honneur. De la sorte, on livrerait à l’administration des Musées impériaux d’ici à 3 ou 4 mois au plus tard tous les étages d’une partie du monument présentant environ 900 mètres superficiels.
Pendant l’exécution de ces ouvrages complémentaires, l’on continuerait la démolition du pavillon nord-est de Louis XIV et l’on s’occuperait de toutes les reprises et réédifications du pavillon de François 1er, si profondément mutilé à la fin du 17ème siècle et sis à l’angle du parterre et de la cité Médicis. J’ai rédigé déjà la plupart des dessins et études concernant ce point de l’édifice et je pense porter tous les efforts des ouvriers sur ces travaux, si toutefois Votre Excellence approuve mes propositions à cet égard.
J’ai l’honneur de joindre à ce rapport neuf soumissions souscrites pour les travaux de 1866, qui sont les suivantes et qui portent les rabais dont le détail suit :
Maçonnerie : sieurs Planté, rabais 4 pour %
Charpente : M. Tellier, rabais 5 pour %
Couverture et plomberie : sieurs Monduit et Béchet, rabais 3 pour %
Menuiserie : sieurs Blanchard et Larchevêque, rabais 5 pour %
Serrurerie : M. Moutier, rabais 5 pour %
Fumisterie : M. Ferari, rabais 3 pour %
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, rabais 6 pour %
Sculpture : M. Corbel, même prix qu’en 1864
Sculpture : M. Libersac, même prix qu’en 1864
Pour compléter les renseignements que vous m’avez fait l’honneur de me demander, je dois vous indiquer, je crois, Monsieur le Ministre, les chiffres approximatifs des diverses dépenses ou la répartition approximative du crédit de 200000 francs que vous voulez bien mettre à ma disposition pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. La division du crédit se fera à nouveau, nous croyons, de la façon suivante :
Maçonnerie : 132753,00
Charpente : 18000,00
Couverture et plomberie : 4000,00
Menuiserie : 8000,00
Serrurerie : 7000,00
Fumisterie : 6000,00
Peinture et vitrerie : 6000,00
Sculpture : 4000,00
Honoraires et vérification : 94747,00
[Total :] 195420,00
Traitement de l’inspecteur : 2400,00
Traitement du concierge : 1100,00
Traitement du gardien : 1080,00
[Total :] 4580,00
Total égal : 200000 f. 00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 29 mars 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant le décor du grand escalier du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 2 juillet 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je fais terminer en ce moment les peintures de toutes les salles du château de Saint-Germain-en-Laye comprises entre le donjon et l’escalier d’honneur. Je pensais me borner à peindre les soubassements à l’huile et à la cire, et à badigeonner les parties hautes de toutes les pièces. Le résultat obtenu ne m’a pas semblé satisfaisant et j’ai dû ordonner la façon de filets formant des refends et la façon de quelques bandes rouges décoratives. Tout ce travail d’ornementation est exécuté par M. Louis dit Larible, l’entrepreneur de peinture du château.
La décoration des salles doit se poursuivre dans l’escalier d’honneur et elle sera faite aussi par M. Larible. Il serait utile assurément de peindre dans cette partie de l’édifice, dans les tympans et entre les pilastres en briques, quelques motifs milieux, quelques salamandres et quelques F couronnées. Les voûtes des paliers sont supportées par des culs de lampe et portent des clefs avec pendentifs et il serait à propos de relever ces sculptures de décoration et de quelques parties d’or.
L’on doit, à Saint-Germain, se montrer extrêmement sobre de décoration et l’on ne saurait toutefois faire plus simple, ce que semble, que ce que nous avons l’honneur de proposer à Votre Excellence. Ces simples travaux de décoration ne sauraient être exécutés par un artiste de talent et je m’empresse de vous faire parvenir un devis estimatif rédigé par M. Denuelle tout en sollicitant l’approbation des ouvrages dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport sur les travaux à faire dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Abords du château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
François 1er, en construisant le château de Saint-Germain-en-Laye, s’était borné à élaguer un coin de la forêt et à établir des jardinets autour de la splendide demeure qu’il érigeait sur l’emplacement du château-forteresse érigé par le roi Charles V. Le château de la Renaissance fut successivement habité par tous nos rois jusqu’à Louis XIV, qui voulut ajouter à son agrément en faisant planter vers le nord et jusqu’à la forêt un admirable jardin, et le savant André Le Nôtre était chargé de ce soin.
Si nous en croyons l’un des historiens de la ville de Saint-Germain, le jardin fut tracé par Le Nôtre en 1674, c’est-à-dire six ou huit ans avant que Louis XIV eût la fâcheuse pensée de faire agrandir le château, et six ou huit années aussi avant d’avoir l’idée d’abandonner cette demeure pour se fixer définitivement à Versailles.
Ce même historien nous apprend aussi qu’en 1750, tout en respectant le tracé du savant architecte-jardinier, l’on détruisait les bassins pour éviter « les grandes réparations qui étaient devenues indispensables ».
L’on doit à Le Nôtre la magnifique terrasse de Saint-Germain-en-Laye, l’une de nos plus admirables promenades des environs de Paris. Cet artiste avait su, dans un terrain irrégulier, tracer un jardin donnant de charmantes vues de tous les points du château dont vous m’avez fait l’honneur de me confier la restauration. Tout le parterre en broderies était traversé par une large et belle allée qui était continuée par la grande avenue des Loges. Le tout correspondait exactement à l’axe de l’avant-corps de l’escalier d’honneur du château. Le parterre était bordé d’avenues de tilleuls se terminant par un hémicycle desservant les Loges et la porte de Pontoise. L’irrégularité du terrain avait été rachetée par un boulingrin compris entre le parterre proprement dit et le quinconce joignant la grande terrasse. Le plan et la gravure annexés à ce rapport pourront, je crois, donner une idée de la belle composition de l’architecte Le Nôtre.
Si en 1750 l’on faisait quelques suppressions pour raisons d’économie, l’on avait conservé toutefois toutes les grandes dispositions de l’œuvre. Le plan joint à cette lettre, copié sur un plan d’alignement de la ville de Saint-Germain dressé en 1818, constate même que ce jardin était encore presque complet il y a peu d’année.
Le parterre de Saint-Germain n’a été sérieusement détruit qu’en 1846, à l’époque de la construction du chemin de fer atmosphérique. Alors, et avec un sans-façon regrettable, l’on détruisait les belles dispositions du jardin et l’on ouvrait la large tranchée qui déshonore actuellement les abords du château. En 1846 aussi, les avenues et le grand hémicycle de tilleuls était en partie arrachés, le jardin était replanté en changeant tous les axes, et actuellement le parterre semble bien plutôt une annexe de la tranchée du chemin de fer qu’une dépendance de la vieille demeure royale. Aujourd’hui, enfin, les lignes architecturales du château et la disposition du parterre sont dans un désordre complet.
Le Nôtre, en traçant son jardin, avait songé aux entrées principales de la forêt et il avait très habilement ménagé une large avenue à l’est du château, donnant accès à une étoile de routes, suivant ce qui est indiqué sur le plan ci-joint. Cet arrangement a encore disparu et l’entrée de cette avenue a été bouchée par des murailles vers la rue du Château-Neuf. Le terrain sis à l’est du château, qui nous a été abandonné provisoirement pour le chantier des travaux, pourrait facilement être ouvert à nouveau et l’on arriverait de la sorte, tout en permettant la surveillance et la promenade autour du château, à faire revivre en même temps l’une des anciennes dispositions de l’œuvre de Le Nôtre.
Si nous nous en rapportons à toutes les gravures anciennes, l’on approchait jadis, et sur tous les points, du mur d’appui bordant les fossés du monument historique (voir la gravure de Rigaud ci-jointe). Depuis quelques années, l’on a exhaussé les terres bordant le fossé nord, le long du parterre, et l’on a planté des arbustes et des haies qui s’opposent à l’accès du mur d’appui dont il s’agit. Cette disposition a pour fâcheux effet de diminuer la hauteur du château et de couper les lignes de sa base d’une façon fâcheuse.
Le voyageur quittant Paris pour Saint-Germain, à son arrivée dans cette ville après avoir parcouru 20 kilomètres de voie ferrée, devrait retrouver à main gauche, dans le lointain, la ville de Paris et jouir d’une partie de l’admirable vue de la vallée de la Seine. L’on est privé de cet effet vraiment grandiose par des plantations d’arbustes qui encombrent la grande allée, ménagée par Le Nôtre et conduisant de la place du Château à la belle terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
Votre Excellence sait que le château de Saint-Germain est entièrement couvert par des terrasses et que de ses galeries, qui servent à la promenade, l’on aperçoit à merveille les abords du château et toutes les campagnes environnantes. Les désordres apportés dans le jardin du savant architecte Le Nôtre sont signalés par tous les visiteurs et il m’a semblé de mon devoir alors de vous adresser ces études sur l’ancien Saint-Germain et de porter à votre connaissance les observations que j’entends faire depuis plusieurs années. Ayant eu l’honneur d’être chargé par vous, Monsieur le Ministre, de la restauration de l’important château de Saint-Germain-en-Laye, je devais d’ailleurs, je crois, solliciter auprès de vous les quelques améliorations qui me semblent utiles pour l’arrangement de ses abords.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 16 novembre 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant le mobilier du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain
Objets mobiliers du musée
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Dans le courant de mars 1866, l’administration des Musées impériaux me donnait l’ordre de commencer la construction des vitrines et objets mobiliers du musée de Saint-Germain-en-Laye. Le désir que j’avais de voir conserver aux salles du château leur aspect archéologique résultant de la restauration que vous avez daigné me confier me faisait un devoir d’accepter les études et la direction des travaux que monsieur le sénateur, surintendant des Beaux-Arts, voulait bien à son tour me confier. Je devais m’entendre avec les conservateurs pour satisfaire au programme très varié et très compliqué d’un semblable mobilier.
Après de nombreuses études et des tâtonnements de toutes sortes, le 29 avril 1866, je proposais enfin des dessins d’exécution pour 16 vitrines horizontales. Ces études reçurent la sanction de la commission du musée, l’on se mit à l’œuvre et les meubles furent livrés. Les mémoires de ces ouvrages ont été transmis le 10 septembre, ont été acquittés par l’administration du Louvre et les dépenses peuvent se résumer suivant ce qui est indiqué ci-dessous :
Travaux de maçonnerie : 242,40
Travaux de menuiserie : 3344,00
Travaux de serrurerie : 1280,00
Travaux de peinture : 652,00
[Total :] 5518,40
Honoraires de l’architecte évalués à 5 % : 275,90
Indemnité de M. Choret, calculée à 2 % : 110,37
[Total :] 5904,67
Ensemble : 5904,67
Les 14 juin, 4 août et 24 septembre 1866, messieurs les conservateurs demandèrent la construction d’une grande vitrine adossée dans la salle n° 1, la façon d’une vitrine centrale pour la salle n° 3, destinée à contenir le modèle du Gavr’Innis, la fourniture de 10 tables vitrines pour des dolmen des salles n° 2 et 3. Les objets furent construits et posés et le 10 décembre dernier nous transmettions les mémoires des ouvrages qui sont, si nous sommes bien informés, aujourd’hui en partie payés.
D’après notre règlement, les dépenses se résument de la façon suivante :
Menuiserie : 3004,66
Serrurerie : 1548,18
Peinture et vitrerie : 884,74
[Total :] 5437,58
Honoraires de l’architecte calculés à 5 % : 271,88
Indemnité de M. Choret à 2 % : 108,75
[Total :] 5818,21
Ensemble : 5818,21
Travaux payés ou en cours de payement : 11722,88
Travaux payés ou en cours de payement par l’administration des Musés impériaux s’élevant, d’après les chiffres ci-dessus, à la somme de 11722 f. 88, ci : mémoire
Le 14 septembre 1866, nous proposions la construction et la pose des 3 vitrines suivantes :
Vitrine centrale salle n° 1 estimée à : 965,50
Vitrine centrale salle n° 2 estimée à : 1750,19
Vitrine adossée salle n° 3 estimée à : 838,24
[Total :] 3553,93
Ensemble : 3553,93
Le 15 septembre, nous proposions la construction de 4 vitrines à 3 faces, enveloppant les éperons de la salle n° 1, vers le parterre.
L’une de ces vitrines était évaluée, sans y comprendre les intérieurs, à la somme de : 823,38
3 vitrines semblables : 2470,14
[Total :] 3293,52
Ensemble : 3293,52
Le 8 novembre dernier, nous proposions la façon d’un socle piédestal pour le buste en marbre de M. Boucher de Perthes et d’une petite vitrine avec cadre pour le Menhir du Vieux Poitiers. La dépense était estimée comme suit :
Socle piédestal : 116,00
Vitrine du menhir : 178,14
[Total :] 294,14
Ensemble : 294,14
Le 11 novembre 1866, l’on me demandant 2 cadres pour des coupes géologiques de terrains, 4 panneaux pour maroufler des cartes des Gaules, et aussi la façon de 8 tiroirs dans le soubassement du meuble central de la salle n° 1 et compté à l’article ci-dessus. La dépense de ces ouvrages était estimée de la façon suivante :
L’un des cadres : 191,19
L’autre cadre en tout semblable : 191,19
[Total :] 382,38
Les 4 grands panneaux de 4,00 sur 1,87 ensemble : 212,00
Les 8 tiroirs du meuble central de la salle n° 1 : 399,73
[Total :] 994,11
Ensemble : 994,11
Le 23 novembre 1866, à la demande de M. le conservateur du musée, nous avions l’honneur de proposer la transformation des 9 vitrines en noyer construites en 1862 par les soins de l’administration des Bâtiments civils. Les montres, qui étaient en bois, devraient être refaites en fer et la dépense concernant ces travaux était évaluée comme il suit :
Transformation de l’une des vitrines estimée à : 248,69
8 vitrines semblables : 1989,52
[Total :] 2238,21
Ensemble : 2238,21
Le 29 novembre, nous proposions la façon d’une vitrine contre la cheminée de la salle n° 2 et la dépense était estimée d’après détail à : 818,40
Le 10 décembre 1866, nous proposions la construction des 2 grands cadres pour les cartes des Gaules dans les salles n° 1 et 2, une grande vitrine adossée, vis-à-vis la cheminée dans la salle n° 2, enfin, 3 petites vitrines horizontales à placer dans les ébrasements des croisées de la salle n° 6 du 2ème étage. Ces objets étaient estimés ainsi :
L’un des cadres : 231,87
L’autre semblable : 231,87
[Total :] 463,74
La vitrine de la salle n° 2 vis-à-vis la cheminée, estimée à : 1507,32
L’une des petites vitrines de la salle n° 6 : 192,07
2 semblables : 384,14
[Total :] 576,21
[Total :] 2547,27
Ensemble : 2547,57
Propositions adressées directement à Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
17 janvier 1867
Vitrine adossée près la cheminée de la salle n° 1 : 1085,11
Vitrine centrale de la salle n° 6 du deuxième étage : 1559,62
[Total :] 2644,73
19 janvier 1867
Meuble bibliothèque de numismatique dans la salle n° 4 du donjon au premier étage : 643,04
2 armoires dans la même salle et près la cheminée : 590,92
2 tables dans les croisées de la même salle n° 4 : 348,64
[Total :] 1582,60
Ensemble : 1582,60
[Total :] 4227,33
Propositions faites au ministère : 4227,33
Total des propositions au Louvre et au ministère : 17966,91
A ces propositions déjà faites, il convient d’ajouter des évaluations approximatives pour l’achèvement du mobilier des salles comprises entre le donjon et l’escalier d’honneur :
14 plaques en marbre noir avec moulures et lettres gravées et dorées compris clous en bronze, transport, pose etc., à raison de 100,00 : 1400,00
Salle n° 1
1 socle pour un deuxième buste estimé à : 140,00
2 banquettes : 300,00
[Total :] 440,00
Salle n° 2
Vitrine en fer pour les bijoux, ladite à coffre fort avec treuils et accessoires : 1500,00
1 banquette : 150,00
[Total :] 1650,00
Salle n° 3
Une banquette à dossier avec balustres : 200,00
Garde-corps des moulages du Grav’Innis : 200,00
[Total :] 400,00
Salle n° 4
Intérieurs en bois et fer des 2 armoires près la cheminée : 800,00
Vitrine centrale formant médailles avec tiroirs et montres : 1500,00
Tables, fauteuils et chaises estimés à : 700,00
Cadres des inscriptions estimés à : 400,00
Arrangement de la grande cheminée : 150,00
[Total :] 3550,00
Salle n° 5
Banquettes, armoires, tables, chaises, cadres, appareils de chauffage : 1300,00
[Total :] 1300,00
Salle n° 6
Vitrine de fond avec vitrines latérales pour la céramique, le tout : 2000,00
1 vitrine verticale près la cheminée : 1000,00
1 banquette : 100,00
[Total :] 3100,00
Salle n° 7
Vitrine de fond flanquée de vitrines latérales : 2000,00
Vitrine centrale en fer pour les bijoux avec treuils et accessoires : 1500,00
2 longues vitrines isolées à balustres carrés : 4000,00
1 vitrine centrale près la cheminée : 1000,00
2 banquettes : 350,00
[Total :] 8750,00
Escalier d’honneur
2 banquettes à dossier dans le petit salon au-dessous du 1er étage : 400,00
Ensemble des évaluations approximatives : 20990,00
[Total :] 38956,91
Imprévus ou changements réclamés par les agents du musée en cours d’exécution, estimés au 1/10 du chiffre ci-dessous : 3895,69
[Total :] 42852,60
Frais de direction, rédaction de dessins, surveillance, etc. : [vide]
Total : [vide]
Il est question d’établir une salle de l’Empereur. Cette salle doit provisoirement se développer dans une partie de la salle de Mars, dite salle des Fêtes. Nous avons déjà, pour satisfaire M. le conservateur, fait déboucher une croisée, construit une cloison de séparation et nettoyé complètement la partie de la salle nécessaire. L’emplacement de cette salle est donc aujourd’hui en bon état.
Pour cette salle de l’Empereur, l’on construit actuellement à Meudon, dans les ateliers de Sa Majesté, des meubles, qu’on dit être définitifs, qui seraient reportés dans la salle définitive, qui sera celle sise au 1er étage à l’est de l’escalier d’honneur. Il devra être fait aussi quelques objets provisoires qui ne pourront être utilisés dans le local définitif. Nous ne savons si nous serons appelés à tracer quelques dessins des meubles provisoires ou si le tout sera fait à Meudon dans les ateliers de l’Empereur sous les ordres de monsieur de Reffye.
M. le conservateur nous demande d’augmenter le compte ci-dessus, pour 1867, d’une dizaine de mille francs (10000 f. 00) pour tous les objets mobiliers de la salle de l’Empereur. Le Louvre avait mis à notre disposition, sur 1866, une somme de 22126 f. 51 centimes. Si à partie de ce jour tous les ouvrages mobiliers, faits et à faire, sont soldés par l’administration des Bâtiments civils, il restera disponible à l’administration du Louvre, d’après les chiffres indiqués ci-dessus (22126 f. 51 - 11722 f. 88 = 10403 f. 63) une somme de 10403 f. 63. Peut-être serait-il convenable, eu égard à l’affectation spéciale, au mode d’exécution, en partie par les ateliers de Meudon, et peut-être aussi en raison de l’arrangement en partie provisoire de la salle de l’Empereur, de laisser la dépense à la charge du Louvre.
Dans les estimations ci-dessus, nous avons, ce nous semble, compté tout le mobilier de la partie restaurée du château, à l’exception toutefois de ce qui regarde la bibliothèque du musée gallo-romain. Cette bibliothèque doit s’installer au 2ème étage dans la salle du donjon. Elle doit comprendre deux étages de livres et la partie haute serait desservie alors par un escalier-meuble et par une galerie occupant 2 côtés de la salle.
L’arrangement entrainera une dépense de 8 à 9 mille francs qui pourrait peut-être se reporter sur l’exercice 1868.
Nous avons, depuis 9 mois que nous nous occupons du mobilier du musée de Saint-Germain, toujours rédigé tous les dessins et tous les détails d’exécution. Cela fait, nous remettions les tracés aux entrepreneurs qui rédigeaient les différents devis par nature d’ouvrage. Ces devis étaient revus et vérifiés par notre inspecteur, M. Choret, et une fois les chiffres bien établis, nous adressions à M. le conservateur des croquis et des résumés par corps d’état.
M. Bertrand possède donc toutes les pièces ou estimation qui devraient peut-être rentrer en possession de l’administration des Bâtiments civils afin de faciliter le règlement des travaux à prix faits. Cela nous semble d’autant plus utile que, pour le règlement, nous suivons toujours l’ordre et la forme indiqués dans les lettres-devis.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 janvier 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la remise au musée de salles du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris le 8 avril 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur de vous faire connaître déjà l’achèvement de la restauration de toute la partie du château comprises entre la tour de Charles V, dite le donjon, et l’escalier d’honneur, sis au milieu du bâtiment septentrional. Toute cette partie du château, qui occupe en plan une surface de environ 750 mètres, ne réclamait plus que quelques petits travaux accessoires lorsqu’il s’est agi de la construction des objets mobiliers.
Aujourd’hui, la construction du mobilier est, sinon achevée, au moins très avancée. Nous avons fait raboter les parquets et mettre en couleur, et j’ai l’honneur de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, la remise officielle de toutes les salles restaurées à l’administration des Musées impériaux.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’inauguration du musée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai appris par monsieur le surintendant général des Beaux-Arts que Sa Majesté l’Empereur se rendrait à Saint-Germain-en-Laye le 12 courant pour inaugurer le musée. Monsieur le surintendant a prié M. le maire de la ville de préparer une tente sur la place, à l’entrée du château, pour y recevoir Sa Majesté.
Il me semblerait à propos de dresser des mâts sur le pont et de tendre un velum conduisant de la tente municipale à la porte d’entrée du château. Les mâts seraient ornés de bannières, de chiffres et de drapeaux. Le long du pont, l’on pourrait placer quelques caisses contenant des arbustes.
Pour cette cérémonie, je fais en ce moment ranger tout le chantier. Il serait utile, ce me semble, de déposer la barrière isolant le chantier de la partie de la cour réservée au service du musée, pour faciliter l’entrée de Sa Majesté et de son cortège. Le chantier serait sablé et bordé d’arbustes.
Il faudrait arborer sur le château quelques bannières et quelques drapeaux, et charger le tapissier de disposer des sièges dans les diverses salles.
En ce qui s’applique à l’illumination qu’il faudrait faire dans la soirée, je penser que c’est à l’administration des Musées impériaux qu’incombe cette dépense. S’il en est ainsi, je pense qu’on pourrait porter la dépense de la partie afférente à votre administration à la somme d’environ 2000 f. 00 et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de solliciter auprès de vous et l’autorisation d’effectuer les ouvrages et l’ouverture du crédit utile.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 4 mai 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’aménagement d’une forge pour le musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 juillet 1867
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Il y a une quinzaine de jours, M. le conservateur du musée de Saint-Germain me fit connaitre qu’il était utile d’établir une forge dans l’une des caves du château, tout en me demandant si elle pourrait s’établir par nos soins, mais au moyen d’un crédit mis à ma disposition par l’administration des Musées impériaux. Je me livrais à l’examen des lieux et je déclarais qu’il n’y avait aucune difficulté. Le projet fut alors soumis à l’appréciation de M. le surintendant des Beaux-Arts.
Je reçois aujourd’hui de M. le conservateur du musée la lettre suivante, datée du 26 courant :
M. le surintendant a approuvé le 15 de ce mois l’installation dans une cave du château d’une forge et de son outillage pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pouvait se procurer les originaux. Vous m’avez fait espérer que l’établissement de cette petite forge ne rencontrerait aucune difficulté. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien solliciter de l’administration des Bâtiments civils l’autorisation nécessaire. Cette installation est urgente, parce que l’Exposition universelle doit fournir un grand nombre de pièces dont les possesseurs ne veulent pas se dessaisir.
Veuillez, Monsieur, agréer etc.
Le conservateur du musée
Signé : Al. Bertrand
Après lecture de cette lettre, je pensais encore qu’il s’agissait d’établir l’atelier et ses dépendances aux frais de l’administration des Musées impériaux et je pensais me borner à solliciter l’autorisation de faire les ouvrages dans le local dépendant de l’administration des Bâtiments civils.
Mais je viens de rencontrer le conservateur, qui m’a fait connaître que M. le surintendant, se basant sur ce que les ouvrages d’appropriation et d’achat des objets mobiliers ayant été jusqu’à ce jour payés par l’administration des Bâtiments civils, il en serait peut-être de même pour l’atelier des forgerons.
La forge dont il s’agit peut s’établir dans le pavillon du personnel logé, dans une cave aujourd’hui inoccupée. Il serait peut-être imprudent d’établir dans le château de Saint-Germain un véritable atelier de forgerons mais, dans l’espèce, il ne s’agit que d’une forge volante, destinée à fabriquer de petits objets. Il n’y aurait alors, ce me semble, aucun danger à l’établir dans le pavillon sud-ouest, qui doit d’ailleurs être démoli dans quelques années.
En ce qui s’applique à la dépense, elle peut se diviser en 2 parts distinctes. L’une comprend la construction des cloisons ou murailles et l’arrangement des portes, des croisées et la cheminée. L’autre doit comprendre l’achat de la forge, tout l’outillage et les casiers et les tablettes nécessaires dans tout atelier.
La 1ère part, afférente à la construction, peut être estimée, comme dépense, à la somme de 7 à 800 francs. La dépense de la 2e partie doit résulter de la dimension de la forge et de l’importance de l’outillage et je m’empresserai de me renseigner et de fournir des détails à cet égard si Votre Excellence voulait bien me l’ordonner.
M. le conservateur fait connaitre qu’il y a urgence et j’ai l’honneur, en conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, et l’autorisation d’effectuer les travaux, et des ordres à l’égard des dépenses projetées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 28 février 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux du pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris le 3 octobre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre en date du 19 février 1866, vous avez bien voulu approuver la soumission à forfait des sieurs Planté frères, entrepreneurs de maçonnerie, relative à la démolition du pavillon Louis XIV formant l’angle nord-est du château.
Cette démolition, presque entièrement exécutée aujourd’hui, a produit un cube de vieux moellons beaucoup plus considérable que celui qui est nécessaire à la construction de la tourelle de l’angle nord-est et à la restauration des parties adjacentes. Le chantier se trouvant encombré par ces vieux matériaux, dont il ne sera pas possible d’ailleurs de trouver l’emploi, j’ai l’honneur de vous proposer de les faire vendre en deux lots par l’administration des Domaines.
Je joins à ma lettre un état descriptif de ces deux lots, suivi des conditions à imposer aux acquéreurs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation du conservateur dans l’appartement du commandant militaire du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Au commencement de l’année 1867, vous vouliez bien me donner l’ordre d’informer madame de Girardin qu’elle devait quitter l’appartement sis au 1er étage du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. Le 4 mai 1867, madame de Girardin avait achevé son déménagement, quitté le château, et aussitôt nous faisions exécuter les réparations ordonnées par Votre Excellence. Ces réparations étaient achevées dans les premiers jours du mois de juin 1867.
Monsieur Alexandre Bertrand, conservateur du musée de Saint-Germain, a pris possession avant-hier soir, 5 septembre, de l’appartement dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation d’une loge pour un gardien au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye me demande d’établir, pour l’hiver prochain, un poste de gardiens à main gauche dans le vestibule, près la porte d’entrée du château. Le local serait placé sous la grande salle des fêtes et il m’est impossible alors de construire une cheminée pour le chauffage du poste dont il s’agit.
J’ai donc l’honneur de proposer la pose d’un poêle chauffé par le gaz afin d’éviter tout tuyau extérieur sur la façade principale du monument.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Devis pour la démolition du pavillon sud-est du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis des travaux à effectuer pour la démolition du pavillon sud-est

  1. La dépose des plombs de la toiture avec jet, transport et rangement d’une surface de 300 m. 00 à 40 kilos par mètre : plomb déposé, jeté, transporté et rangé : 12000 k. 00
  2. La dépose des bois du comble, partie avec descente, partie avec jet, transport et rangement d’une surface de 300 m. 00 à 0 f. 10 par mètre, produit : démolition de charpente : 30 stères 000
  3. La démolition des 5 planchers comme ci-dessus d’ensemble une surface de 1275 m. 00 à 0 stère 15 par mètre : idem : 191 st. 250
  4. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage et dépose des parquets, jet de gravois et sortie, surface de 1275,00 à 0 f. 50 le mètre superficiel : argent : 637 f. 50
  5. La démolition des murs extérieurs et de refend, ceux extérieurs d’un développement de 42 m. 00 30,00 de hauteur et 1 m. 62 d’épaisseur réduite produisent 2041,200
    Les murs de refend surface en plan 72 m. 50
    30,00 de hauteur produisent 2175,000
    Les voûtes surface en plan de 255 m. 00 à % ½ = 382 m. 50 * 0,60 d’épaisseur, 229,500
    Ensemble 4445 m. 700
    Dont en pierre jetée, bardée et rangée avec jet et sortie des gravois, un cube de 700,000 : démolition de pierre, 700,000
    Le surplus en moellon et brique : 37456,700 : idem brique et moellon : 3745,700
  6. La démolition de l’escalier et descellement des tuyaux avec rangement et transport des dits, sortie des gravois, une somme de : argent : 100 f. 00
  7. La dépose du balcon en fer de 44 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre : dépose de fer : 5588 k. 00
  8. Démolition des souches de cheminées : 250 f. 00
    Résumé
  9. Plomb dépose, jeté, transporté et rangé : 12000 k. 00, 0 f. 02 : 240 f. 00
  10. Démolition de charpente, partie descendue, partie jetée, avec transport et rangement : 221 stères 250, 5 f. 00 : 1106 f. 25
  11. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, sortie des gravois : 700 m. 000, 6 f. 00 : 4200 f. 00
  12. Démolition de maçonnerie en brique ou moellon avec jet, triage, rangement, sortie des gravois : 3745 m. 700, 2 f. 25 : 8427 f. 83
  13. Dépose de fer avec rangement : 5588 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 76
    Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1287 f. 50
    Total de la démolition, à reporter : 15373 f. 34
    Enlèvement aux décharges publiques des gravois des démolitions précédentes
  14. Ceux provenant des planchers d’une surface de 1275 m. 00 * 0,40 de hauteur réduite en y comprenant foisonnement, produit 510,000
  15. Ceux provenant des pierres de taille et résultant de la dépose cube de la pierre déposée, 700,000, au 1/5, 140,000
  16. Ceux provenant de démolition des maçonneries en briques ou moellon, le cube de ces parties 3745,700 à ½, 1872,850
    Cube total des gravois, 2522,850
    A 3 f. 35 le mètre cube pour chargement en tombereau et enlèvement aux décharges publiques, produit : 8451 f. 55
    Construction d’un pont de service pour l’enlèvement des gravois et divers
  17. Ouverture d’une brèche dans le mur d’appui de 3 m. 00 de longueur 1,00 de hauteur et 0,60 produit 1,00 de hauteur et 0,60 produit 1 m. 800 à 3 f. 00 le mètre cube, 5 f. 40
  18. Reprises et raccords dans le mur : 20 f. 00
  19. Etablissement d’une porte provisoire avec ferrures, trous et scellements : 100 f. 00
  20. Etablissement du pont de service en chêne produit 7 stères 000 à 110 f. 00 le stère, 770 f. 00
    Dès sous les poteaux, 150 f. 00
    Trous et scellemens pour le pont, 50 f. 00
    Ferrures de ce pont, 100 f. 00
    Goudronnage des bois, 100 f. 00
    Ensemble, 1295 f. 40 : 1295 f. 40
    [Total :] 9746 f. 95
    Construction d’un pont et enlèvement de gravois : 9746 f. 95
    Total de la démolition du pavillon : 25120 f 29
    Dressé par l’architecte soussigné
    Eugène Millet
    Paris, ce 28 décembre 1868 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Paris, ce 30 décembre 1868
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Deux des pavillons qui enfermaient l’élégant château de François Ier à Saint-Germain-en-Laye ont été entièrement démolis et la vielle demeure royale est actuellement complétement dégagée sur sa façade septentrionale. Le gros œuvre de l’angle nord-est est à peu près achevé et en ce moment les charpentiers et les couvreurs sont occupés aux toitures de cette importante portion du monument.
Le 3e pavillon, en suivant l’ordre des travaux, le pavillon sud-est, présente dans sa construction des désordres très graves. Tous les planchers sont brisés et hors d’état d’être conservés plus longtemps. La démolition du pavillon dont il s’agit me semble urgente et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de procéder à cette démolition dans le plus court délai.
Pour ne compromettre en rien les vieilles et respectables parties du château de François 1er, la démolition doit se faire toutefois suivant la méthode adoptée pour les autres pavillons, par parties et lentement. Les maçonneries du 17e siècle nous sont souvent utiles pour nettoyer et étrésillonner les parties anciennes du château que nous avons mission de restaurer et de conserver, et c’est alors dans ces conditions que j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la démolition du pavillon sud-est.
Dans le devis estimatif que j’ai eu l’honneur de vous faire parvenir le 22 février 1862, j’avais compté que tous les gravois provenant des démolitions trouveraient place dans les fossés entourant le château, que je vous proposais de remblayer de environ 1 m. 20 de hauteur.
La quantité de gravois provenant des démolitions est énorme. Les planchers sont presque partout chargés de 30 à 40 centimètres de débris et de plâtras. Avec la démolition de 2 pavillons et la façon des ouvrages à la suite, les fossés se trouvent à peu près complètement remblayés. Par ces ouvrages, nous avons jeté et régalé environ 7000 mètres cubes de gravois et de déchets dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’on va donc se trouver dans l’obligation pour la démolition du pavillon sud-est de faire enlever et transporter aux décharges publiques tous les gravois. Dans le devis de démolition du 22 février 1862, la démolition dont il s’agit était comptée pour une somme de 14209 f. 83 c. Les conditions du projet étant changées, j’ai l’honneur de vous faire parvenir sous ce pli un nouveau détail estimatif pour le travail que je sollicite auprès de vous, Monsieur le Ministre, et s’appliquant au 3e pavillon.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux du pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 15 mars 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, le 19 février 1866, m’autoriser à démolir le pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye. L’on a commencé par la dépose des menuiseries sans valeur artistique, comprenant de mauvais châssis et de nombreuses portes ou lambris. Les matériaux occupent une assez grande place dont j’ai besoin pour le rangement des matériaux nécessaires à la restauration du monument et j’ai l’honneur, conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, la vente de ces débris par l’administration des Domaines.
J’ai l’honneur aussi, en conséquence, de joindre à cette lettre un état descriptif et estimatif des vieilles menuiseries dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux d’un pavillon détruit au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 12 mai 1869
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre
Par votre lettre en date du 20 février dernier, vous avez bien voulu approuver la soumission à forfait de M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, relative à la démolition du pavillon Louis XIV formant l’angle sud-est du château.
La partie supérieure de ce pavillon est aujourd’hui démolie et on en a retiré une grande quantité de vieux débris de charpente et de menuiserie dont il serait impossible de trouver l’emploi dans les travaux de restauration. Bien que j’en aie déjà livré une partie en compte à l’entrepreneur de charpente, il en reste encore un volume considérable qui encombre el chantier et qui nuit au rangement des matériaux utiles. En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer de faire vendre ces vieux débris de charpente et de menuiserie par l’administration des Domaines.
Je joins à ma lettre un état descriptif des sept lots suivant lesquels je les ai partagés, suivi des conditions à imposer aux acquéreurs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet

Etat descriptif des débris de vieilles boiseries et de vieilles charpentes provenant des démolitions de l’angle sud-est et dont on propose la vente en 7 lots par l’administration des Domaines.
1er lot
Ce lot est emmêtré dans le chantier attenant au fossé est. Il est formé de vieux débris de charpente en chêne et présente un cube de 2 stères 548 mm environ à 4 f. 00 le stère, 10 f. 19 : 10 f. 19
2e lot
Idem, 6 stères 750 mm à 4 f. 00 le stère, ci 27 f. 00 : 27 f. 00
3e lot
Idem et ne contient que du bois à brûler. Il forme un cube de 19 stères 152 mm environ à 3 f. le stère, ci 57 f. 46 : 57 f. 46
4e lot
Idem et composé de débris de vieux bois de charpente en chêne. Il forme un cube de 7 stères 425 mm environ à 4 f. le stère, ci 29 f. 70 : 29 f. 70
5e lot
Il est emmêtré dans le fossé est et composé de débris de vieux bois de charpente en chêne. Il forme un cube de 7 stères280 mm environ à 4 f. 00 le stère, ci 29 f. 12 : 29 f. 12
6e lot
Il est emmêtré dans la cour du château et formé de débris de vieux châssis, de vieilles croisées etc., le tout estimé 8 f. 00 : 8 f. 00
7e lot
Idem, idem, 4 f. 00 : 4 f. 00
Estimation des 7 lots : 165 f. 47
Conditions à imposer aux acquéreurs
Art. 1er
Les cubes des lots ci-dessus ne sont pas garantis et ils seront vérifiés par les acquéreurs.
Art. 2
Chacun des lots ci-dessus sera enlevé par les soins et aux frais de l’acquéreur. Cet enlèvement devra être fait dans les 8 jours qui suivront celui de l’adjudication.
Art. 3
Les adjudicataires seront responsables vis-à-vis de qui de droit des dégradations qu’ils pourront causer tant aux travaux exécutés qu’aux matériaux déposés sur le chantier.
Saint-Germain, 12 mai 1869
Signé Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la vente des matériaux d’un pavillon détruit au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 28 août 1869
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
En février 1866, vous vouliez bien m’autoriser à démolir le pavillon nord-est du château de Saint-Germain-en-Laye. Peu de temps après, j’étais encombré par le grand nombre de moellons provenant des démolitions et j’étais obligé de solliciter auprès de Votre Excellence la vente par l’administration des Domaines de environ 300 mètres cubes de ces moellons afin de rendre possible la circulation et les manœuvres dans le chantier.
Aujourd’hui, pareil encombrement existe dans le chantier par suite de la démolition du pavillon sud-est et il me semblerait d’une sage économie, au lieu de vendre les débris, de les employer dans la rectification du mur de terrasse bordant le fossé à l’angle nord-est et près la cité Médicis. Il y a sur ce point une muraille de 35 mètres de longueur sur 1 m. 70 d’épaisseur moyenne et sur 5 mètres de hauteur à construire et j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de l’ériger avec les vieux moellons et sur fonds mis à ma disposition par Sa Majesté l’Empereur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la pose de paratonnerres sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 octobre 1869
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai fait poser à Saint-Germain, sur la grosse tour de l’angle nord-ouest, un paratonnerre qui protège le donjon et de petites parties des bâtiments nord et ouest. Ce paratonnerre est bien insuffisant pour tout le bâtiment longeant le parterre et pour le pavillon de l’angle nord-est qui sont actuellement restaurés.
Les combles sont surmontés de mâts en fer pour recevoir des bannières les jours de fête et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence d’utiliser ces mâts pour recevoir les pointes en cuivre et platine et pour former paratonnerre sur ces parties du château de Saint-Germain-en-Laye. En reliant le tout par des chaînes et en établissant les conducteurs et les perd-fluides, nous aurions garanti toutes les constructions remises en état.
J’ai l’honneur de proposer la façon de ces ouvrages, qui pourraient être confiés à M. Collin, constructeur fort expérimenté, demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118.
Dans le cas où vous voudriez bien, Monsieur le Ministre, autoriser la pose des paratonnerres dont il s’agit, il me semble utile de comprendre dans ce rapport le devis estimatif des dépenses sollicitées.
Devis estimatif
Fourniture et pose de 3 points en cuivre et en platine sur les mâts des porte-bannières tout en conservant les boules en plomb, lesdites à raison de 80 f 00 l’une : 240,00
120 supports de chaîne à raison de 2 f. 50 l’un : 300,00
170 mètres linéaires de chaînes de 15 millimètres en cuivre rouge à 6 f. 50 l’un : 1105,00
6 colliers de douilles à raison de 15 f. : 90,00
2 colliers de raccord à 10 f. l’un : 20,00
Perd-fluides et tringles estimés à : 45,00
Les tuyaux et le charbon de bois estimés à : 30,00
La plomberie et les soudures pour garantir de la pluie les attaches des supports : 300,00
Pose de tous les appareils, pointes, etc., estimée à : 350,00
[Total :] 2480,00
Imprévus : 248,00
[Total :] 2728,00
Honoraires de l’architecte calculés à 5 pour % : 136,40
Total : 2864,40
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 28 octobre 1869 »

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