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Arrêt du Conseil ordonnant un paiement à l’un des jardiniers des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Balthazard Gobelin que sur la somme de six mil cinq cens escus restant de la vente des offices triennaux en Guyenne, il paie comptant à Jehan Delalande, jardinier du Roy en son verger et chasteau de Sainct Germain en Laye, la somme de quatre vingtz trois escus ung tiers, faisant partie de IIc LVI escus II tiers dont il avoit esté assigné par rescription dud. Gobelin du XIIIe decembre MVc IIIIxx treize, suivant l’acquit patent de reassignation qui luy en a esté expedié et veriffication sur ce intervenue de messieurs des comptes, et pour le surplus desd. IIc LVI escus II tiers, montant VIIIxx XIII escus I tiers, d’assigner led. Delalande sur les deniers provenant de la vente des austres offices triennaulx. »

Ordonnance pour des travaux pour le plafond de la salle du roi au Château-Neuf

« Me Jehan Jacquelin, tresorier et paieur des œuvres, ediffices et bastimens du Roy, nous vous mandons que des deniers ordonnez pour emploier aux bastimens du chasteau de Saint Germain en Laye dont nous avons la charge et surintendance, vous paiez, baillez et delivrez comptant à Jehan Savignac, maitre tourneur en bois demeurant rue Saint Denis, parroisse Saint Leu, la somme de unze escuz sols quarente solz tournois que nous luy avons ordonné et ordonnons par ces presentes sur estanmoings des borses et culz de lampes de bois blanc par luy faictz et fourniz pour servir au plat fondz de la salle du Roy au bastiment neuf dans le parc de Saint Germain en Laye, et rapportant par vous ces presentes avec quictance dud. Jehan Savignac sur ce suffisante seullement, lad. somme de XI escuz XL sols tournois sera passée et alloué en la despence de vostre compte et rabattue de vostre recepte partout où il appartiendra sans difficulté. Faict le septiesme jour mars mi Vc quatre vingtz dix sept.
Fourcy
Controllé et enregistré au controlle general des Bastimens du Roy le VIIe jour de mars mil Vc IIIIxx dix sept.
DeDonon »

Lettre d’Henri IV concernant l’arrivée du prince de Condé à Saint-Germain-en-Laye

« A nos tres chiers et bien amez les prevost des marchands, eschevins, manans et habitans de nostre ville de Paris
Tres chers et bien amez,
Ayant sceu que nostre tres cher et tres amé cousin le prince de Condé doibt arriver bien tost en nostre chasteau de Sainct Germain en Laye, où nous avons ordonné qu’il fust conduict, et desirans que il fust recogneu et reveré de vous comme premier prince de nostre sang et heritier presomptif de ceste Couronne, jusques à ce que Dieu nous ayt donné des enffans, affin que, comme vous tenés le premier lieu par-dessus toutes les villes de nostre royaume, vous monstriés aussy l’exemple aux aultres de l’honneur qui est deub à tel rang, nous vous mandons et ordonnons d’aller visiter et saluer nostre dict cousin en corps quand il va arriver au dict lieu de Sainct Germain, et comme nous cherissons la personne de nostre cousin autant que s’il estoit nostre propre fils, esperans qu’il correspondra à l’esperance publique et à la nostre, nous vous scaurons tres bon gré du debvoir auquel vous mettrés pour ce resgard, qui sera de bonne odeur à l’endroict d’un chascun.
Donné au camp de la Fere, le XVIIe jour de novembre 1595.
Henry »

Henri IV

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espagne maistre Balthazard Gobelin assigner le tresorier des Bastimens du Roy sur maistre Claude de Montescot, tresorier des parties casuelles, de la somme de vingt unq mil cinq cens escus à prendre des deniers provenans des taxes faictes sur les greffiers des ellections de ce royaume pour le droict de deux solz six deniers à eulx attribué outre leur antien droict pour l’envoy des commissions des tailles, pour lad. somme convertir et employer par led. tresorier des Bastimens en la despence des Bastimens des chasteaulx du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu à Sainct Germain en Laye le XXe jour de decembre mil cinq cens quatre vingtz dix sept. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné aud. tresorier de l’Espargne assigner le tresorier des Bastimens du Roy de la somme de dix mil escus sol à prendre sur les deniers provenans des taxes faictes sur les receveurs particuliers du taillon pour l’augmentation des trois deniers pour livre à eux attribué pour la recette du parisis dud. taillon et droict de cinq deniers pour quictance aussy accordé ausd. receveurs du taillon et receveurs des aydes de ce royaume, pour estre lad. somme convertie et employee par led. tresorier des Bastimens en la despence des bastimens des chateaux du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. »

Lettre d’Henri IV concernant des arbres fruitiers en partie destinés à Saint-Germain-en-Laye

« A nos amez et feaulx les gens tenans nostre chambre des comptes à Pau
Nos amez et feaulx,
Desirans peupler nos jardins et vergers de Fontainebleau, Saint Germain et les Tuilleries de plusieurs bon arbres fruictiers, notamment de millicotons et pavyes, desquels ils en sont despourveus, et saichant qu’il y en a grand nombre dans les jardins de nostre ville et chasteau de Pau, à cette cause, vous ne ferés faulte, incontinent la presente receue, de faire arracher des dicts arbres de milicotons et pavyes qui sont dans les susdicts jardins et lieux circumvoisins, la plus grande quantité que faire se pourra, à l’aage de deux ou trois ans seulement, et iceux faire delivrer à Arnaud de Bayle, present porteur, l’un de nos fouriers ordinaires, que nous envoyons expres pour cest effect, pour nous les faire amener et conduire jusques aux lieux que nous luy avons ordonné. Sy n’y faictes faulte, car tel est nostre plaisir.
A Rouen, le XIIIe jour de janvier 1597.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant son départ pour Saint-Germain-en-Laye

« Mon Cousin,
J’ay esté bien ayse de scavoir de vos nouvelles par la lettre que vous avés escripte à monsieur de Villeroy et vous diray que je m’en vois courre un cerf demain en la forest de Saint Germain, parce qu’il ne s’en est point trouvé en ces buissons où je pensois courre, de sorte que je ne me rendray à Paris que mercredy, et sera assez que vous vous y trouviés jeudy, vous asseurant que, si mes affaires me le permettoient, avec l’affection que j’ay de vous revoir, je vous donnerois plus de loisir de demeurer en vostre maison et joyr du repos que vous y avés trouvé. Mais il fault faire nos estats, lesquels je ne puis resoudre sans vous. Au reste, j’ay esté adverty que Sanvenssan, seneschal de Rouergue, a esté tué dedans Villefranche par les habitans, les voulant gourmander. J’ay advisé de donner son office au sieur de Roquelaure, pour la fiance que j’ay en lui, et employer en ceste charge une personne qui ne despende que de moy et n’ayt point trempé aux factions et partialitez du pays, pour les raisons que je vous diray quand je vous verray, lesquelles je m’asseure que vous approuverés.
Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa garde.
De Pontoise, le IXe de fevrier 1597.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant son départ pour Saint-Germain-en-Laye

« Mon Cousin,
Je pars demain pour m’en aller à Saint Germain en Laye, où je vous prie de vous trouver mardy. C’est pour vous communiquer chose qui importe à mon service. Mais ne laissés pas d’amener vos courtaults et vos levriers, car je veulx que nous allions à la chasse ensemble et que nous prenions un peu de bon temps, au lieu du mal que nous avons eu. Je vous ay volontiers accordé l’abbaye que vous m’avés demandée, et seray tousjours tres aise de vous gratifier.
Priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde.
Escript d’Amiens, le XVIe jour d’octobre 1597.
Henry »

Henri IV

Vente des fruits du jardin du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable homme Jehan Delalande, jardinier du Roy nostre sire en son jardin et verger de Sainct Germain en Laye, y demeurant, lequel a recongnu et confessé avoir vendu, ceddé, vend et promect garentyr à Nicolas Thomas, marchand fruictier demeurant à Montegu, parroisse de Chambourcy, present, ce acceptant pour luy, c’est assavoir tous et ungs chacuns les fruictz estans ceste année presente sur les arbres dud. jardin du Roy aud. Sainct Germain, à la reservation de deux pruniers de Damas viollect, deux pruniers de Damas noir, ung prunier de prunes blanche, ung prunier de prunes serizettes, deux abricotiez sans que ce soit le plus grand dud. jardin, tous les pommiers estans dans le carré vers les estables dud. jardin ou de present et l’orangerye, les muriers, poiriers de muscat et bigareaux, ensemble tous les pruniers prunes datte estans dedans led. jardin, sans que led. achepteur en puisse pretendre aucuns, et à choisir par led. vendeur les autres arbres cy dessus par luy reservez auparavant que led. achepteur puisse ceuillyr aucun esd. fruictz, pour en jouyr par led. achepteur ausd. reservations. Ce faict moyennant la somme de vingt cinq escus sol que led. achepteur et Pierre Gauvet, aussi marchant fruictier demeurant aud. Chambourcy, pour ce present, ont promis, gaigent, promectent et serront tenuz, l’un pour l’autre, ung desd. deux seul et pour le tout, sans division ne discussion, renonçant aux benefices de lad. division, ordre de droict, de discussion et forme de fidejussion, bailler et payer aud. Delalande ou autres, scavoir est six escus d’huy en huict jours prochain venants, six escus et demy lors que les prunes de Damas noyr seront meures et en saison de ceulyr et que led. Thomas aura commencé à ceullyr icelles, et le reste qui est douze escus et demy lors que les prunes de Damas viollect seront en saison de ceullyr et icelluy achepteur aura commencé aussy à ceullyr icelles prunes de Damas viollet, avecq ung cent de prunes de perdrigon que led. vendeur poura prendre et choisyr estans en maturité sur tous les pruniers de perdrigon dud. jardin ou l’un d’iceux ainsy que bon luy semblera, et a esté accordé entre lesd. partyes que ou cas que Sa Majesté fust en ce lieu en la saison que les abricotz seront meurs et en saison de ceullyr, en ce cas led. Delalande sera tenu quicter, comme desja il quicte des à present aud. achepteur le grand abricotier dont cy dessus est fait mention, et en reprendre au lieu d’icelluy et de l’autre qui sont deux abricottiez par luy reservez deux autres moyens abricottiers dans led. carré vers les estables, en baillant par led. Thomas aud. Delalande ung cent d’abricotz, à iceux choisyr par icelluy Delalande, et où Sad. Majesté ne soit en ce lieu de Sainct Germain en lad. saison, en ce cas la presente claure demeurera nulle, et sortira au surplus le present contrat son plain et entier effect. Et a led. Thomas declaré que l’obligation que led. Gauvet a fait aud. present contract n’a esté que pour faire plaisyr et service et n’a aucune chose ausd. fruictz, partant a promis l’acquiter de lad. somme envers led. Delalande et de tous despens, dommages et interestz preceddans à faulte du payement d’icelle somme, et ne pourra lad. declarant ne prejudicier à l’execution de ces presentes. Car ainsy. Promectant. Obligeant respectivement mesmes led. Thomas et Gauvet l’un pour l’autre comme dict est aux ren. susd. au payement de lad. somme aux termes susd. corps et biens. Renonçant. Presens Pierre Billier et Mathias Henault, tesmoins, et ont lesd. Thomas et Gauvet declaré ne scavoir escrire ne signer.
Delalande
Billier
Henault
marque dud. Thomas, marque dud. Gauvet
Ferrand »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget d’assigner le tresorier des Bastimens maistre Jehan Jacquelin de la somme de dix mil escuz sol sur maistre Florent d’Argouges, tresorier general des gabelles, sur les deniers provenant desd. gabelles payables aux quatre quartiers de la presente année, pour employer au faict de la charge dud. Jacquelin es bastimens de Paris et Saint Germain. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le vingtiesme jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget assigner maistre Jehan Jacquelin, tresorier des Bastiments du Roy, sur le tresorier des parties casuelles maistre [vide] de la somme de six mil trois cens trente trois escuz un tiers, à prendre sur les deniers provenans de la taxe faicte sur les receveurs des aydes et taillons à cause de l’attribution de cinq deniers pour quictance outre l’antien droit, et de trois deniers pour livre du parisis du taillon aux receveurs d’iceluy taillon, pour estre lad. somme convertie et employée à la despence et continuation des Bastimens du Louvre, des Thuilleries et Sainct Germain en Laye. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le XXVIIe jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Acte de baptême du chevalier de Vendôme à Saint-Germain-en-Laye

« Le treiziesme jour dudict mois, fut baptizé par l’illustrissime cardinal Pierre de Gondy, Alexandre, filz de Henry, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, le parrain tres hault et tres puissant seigneur Charles de Bourbon, conte de Soisskons, la marraine tres haulte dame Diane de [vide], duchesse d’Angoulesme. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget de payer comptant au tresorier des Bastimens maistre Jehan Jacquelin la somme de trois mil cinq cens escuz sol pour employer au faict de sa charge es bastimens de Paris et Sainct Germain, et ce de la somme de dix mil escuz mise es mains dud. Puget par le sieur Barthelemy Cenamy dont il luy a baillé assignation sur les deniers provenans de la vente et allienation ordonnée estre faicte sur les aydes et quatriesmes de Normandye par edict du moys de decembre M Vc IIIIxx XVI. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le vingtiesme jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget dellivrer sa rescription à maistre Jean Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, de la somme de trente ung mil deux cens escuz sol sur maistre Dreux Barbin, receveur general des Finances à Paris, à prendre sur les deniers provenant de l’imposition nouvelle et sol pour livre qui se leve sur les vivres, marchandises et denrées entrans à Paris durant les quartiers de janvier, avril, juillet et octobre de la presente année, qui est à raison de VIc escuz par chacune sepmayne, pour estre icelle somme convertie et emploiée à la contynuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. »

Quittance pour une somme destinée aux travaux dans des résidences royales dont Saint-Germain-en-Laye

« Je Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis en l’année derniere à l’exercice dud. office, confesse avoir receu comptant de me Charles Germain, receveur des tailles en l’eslection de Senlys, la somme de troys cens quarante sept escuz douze solz huict deniers tournois en francs, escus, quartz escus, VIxx escus et le reste douzains et monnoye sur ce qu’il peult debvoir des deniers provenans de la distraction du sold pour escu du droict attribué aux collecteurs des tailles des parroisses de lad. eslection tant à cause du principal de la taille, creues y joinctes que autres creues extraordinaires levées en lad. eslection durant lad. année derniere M Vc IIIIxx dix huict, lad . somme à moy ordonnée pour convertir et emploier au faict de mond. office, mesmes à la despence faicte en lad. année aux bastimens du Louvre, Saint Germain en Laye et pallais des Thuilleries, de laquelle somme de IIIc XLVII escus XII s. VIII d. tournois je me tiens contant et en quitte led. Germain, receveur susd., et tous autres. Faict le quinziesme jour de janvier mil Vc quatre vingtz dix neuf.
Quictance de la somme de trois cens quarante sept escuz sol douze sol huict deniers tournois
Jacquelin »

Récit par un jeune gentilhomme morave de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« Die… 5 vel 15 transivimus Argenteuil 1 mil. Inde Sainct Germain 3 mil… jentavimus et vidimus aedificia pulchra quae demum extruuntur. Praeterea fontem artificiosum ex conchis, cochleis et aliis pretiosis materiis ornatum. In medio est draco ex quo undique profluit aqua : quando effluit aqua, canunt aves. Alium fontem in quo, ex omnibus partibus infra et supra fluit aqua. Elegans palatium, variis picturis ornatum, ubi ab una parte alia est imago : ab altra est etiam alia, et tales sunt 7. Inter alia, ab una parte est virgo, ab altera diabolus. Cubiculum in quo est depicta Gallia aegrotans quam venit modernus Henricus 4 consolaturus. In integrum, re titubante (sic) ducit ad manum, habens in capite coronam, in manus aliam gerens impositurus Gallias convalescenti. Deinde ab altera parte sed et Rex depictus in sua majestate, tenens in dextra scipionem justitiae, in sinistra vero Regnum sceptri. »

Lettres confirmant la décharge d’impôts accordée par le roi aux habitants de Saint-Germain-en-Laye

« Les tresoriers de France, generaulx des Finances à Paris, veu les lettres pattentes du Roy donnée à Saint Germain le dixième jour de juillet mil cinq cent quatre vingt dix huit dernier passé, signées par le Roy en son Conseil et scellées du grand scel, par lesquelles, pour les causes y declairées Sa Majesté, desirant bien et favorablement traiter les habitans dudit bourg et village de Saint Germain en Laie, de l’advis de sondit conseil, qui a veu les pieces justifficatives du contenu en icelles et suivant l’arrest du Conseil y attaché, a iceulx habitans de nouveau affranchy, quittez et exemptez de touttes tailles, creues, subcides et autres impositions, meme de la lavé qui se fait pour l’ediffication du pont de cette ville de Paris, gaiges des prevost de nos sieurs les marecheaux de France et generallement de tous autres subcides et levees de deniers faites et à faire pour quelque cause et occasion que ce soit tant ordinaires qu’extraordinaires et ce pour le temps et terme de six ans prochains ensuivant et consecutifs à commencer du jour de l’expiration d’autres six années portées par les lettres patentes dudit seigneur du neufieme may mil cinq cent quatre vingt onze, à la charge que iceux habitans payeront par chacun an suivant leur offre la somme de deux cent escus pour subvenir à l’entretenement des fontaines dudit Saint Germain, encorre qu’ils n’en ayent jamais payé que la somme de trente trois écus un tiers, et outre a ledit seigneur iceux habitans quittez et dechargez de ce quoy ils pourroient etre taxé pour leur part et portion de la somme de trente mil livres ordonné par ses lettres pattentes du quatorze may dernier etre levé pour le licentiement des gens de guerre ainsy que plus au long le contiennent lesdittes lettres
Veu aussy l’extrait de l’arrest du Conseil attaché à icelle contenant laditte decharge et affranchissement, et tout consideré,
Consentons en tant que nous est l’entherrinement et accomplissement desdites lettres pattentes pour jouir par lesdits habitans de Saint Germain en Laie du contenu en icelles selon leur forme et teneur et à la charge de fournir par chacun an au receveur des tailles de l’election de Paris qui sera en exercice certiffication vallable du payement et employ qu’en aura eté fait desdits deux cens ecus a l’entretenement desdittes fontaines, pour etre par ledit receveur rapporté sur ses etats et registres, en mandans auxdits receveurs des tailles de l’election de Paris que durant ledit temps et terme de six ans commencés le neuvieme mars mil cinq cent quatre vingt dix sept ils ayent à tenir quitte et dechargez iceux habitans du bourg et village de Saint Germain en Laye des sommes et derniers auxquels ils ont etés et seront cottisées pour lesdittes tailles, creues et levées, meme à celuy qui etoit en exercice en l’année derniere de les ternir aussy dechargez de ce à quoy ilz ont etés imposés pour laditte creue et levée du licentiement des gens de guerre dont ledit receveur demeurera pareillement quitte envers le receveur general des finances de cette charge suivant ce que Sa Majesté le veult et ordonne par lesdittes lettres donné à Paris le septieme janvier mil cinq cent quatre vingt dix neuf signé Fourcy, de Beaumont et Jacques avec paraphes.
Plus bas est ecrit : vu au greffe du Chatelet de Paris et y registré le vingt trois fevrier mil six cens, signé Boully, avec paraphe, plus bas est encorre ecrit : visa par mesdits sieurs, signé La Fontaine, avec paraphe, scellée en laps de soye rouge et verte du grand scel de cire verte. »

Lettres confirmant la décharge d’impôts accordée par le roi aux habitants de Saint-Germain-en-Laye

« Henry, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, à nos amez et feaulx les gens de nos comptes à Paris, salut. Voulant maintenir et conserver les manans et habitans de Saint Germain en Laye en la jouissance des affranchissemens et exemptions de tailles et creues à eux de tout temps concedez et confirmez par nos predecesseurs roys, attendu que lesdittes exemptions et franchises leur sont à charge onereux à cause des grandes pertes qu’ils souffrent ordinairement par le degast que font les betes fauves et noires de notre forests dudit Saint Germain sur leurs heritages de grains et vignobles, outre le payement des frais qu’ils sont tenus faire pour l’entretenement des fontaines, pour ces considerations et autres portées par la requete qu’ils nous auroient presenté le neuvieme jour de juillet dernier, par arrest de notre Conseil nous aurions par expres ordonné que lesdits habitans demeureroit affranchy, quitte et exempt de touttes tailles, creues, subsides et autres impositions, mesme de la levée qui se fait pour l’ediffication du pont Neuf de Paris, gaiges du prevost des mareschaulx, equivallens et de tous autres subsides et levées de deniers tant ordinaires qu’extraordinaires, faits et à faire, pour quelque occasion que ce soit, pour le tems et terme de six ans prochains à commencer du jour de l’expiration des lettres d’affranchissement que nous leur aurions fait expedier le neuvieme jour de mars mil cinq cent quatre vingt onze, à la charge touttesfois de payer par lesdits habitans par chacun an la somme de deux cens ecus, au lieu de trente trois ecus un tiers qu’ils avoient coutume de payer, pour subvenir à l’entretenement des fontaines dudit Saint Germain, oultre lesquelles franchises et exemptions nous les aurions dechargez de ce à quoy ils pouvoient etre taxés pour leur part et portion de la somme de trente mil ecus ordonné d’estre levée en laditte année pour le licenciement des gens de guerre comme il est porté par ledit arrest et lettres expediees sur iceluy, lesquelles lettres ayant eté representé pour faire jouir lesdits habitans du fruit et effet d’icelles par notre arrest du unzieme jour du present mois, auriez ordonné que lesdits habitans jouiroient de l’effet et contenu en icelles pour ledit temps et terme de six ans à commencer du jour de l’expiration du dernier octroy aux charges et reservations portées par ledit arrest du dix huitieme jour de juin mil cinq cent quatre vingt seize et à la charge d’entretenir lesdites fontaines, et d’autant que par notredit arrest dudit dix huitieme juin ils sont chargés du payement du taillon, solde du prevot des marecheaux, equivallens vendu et engagé, pont de Paris, et de rapporter certifficats que lesdites fontaines seront en bon etat, de tous lesquels payemens et charges porté par vosdits arrests nous les avons pour les considerations susdittes, meme de tenir lesdittes fontaines en bon et suffisant etat, quittez et dechargez en nous payant laditte somme de deux cent ecus par chacun an, iceux supplians nous ont tres humblement supplié et requis les voulloir faire pourvoir,
A ces causes, voulant l’arrest de notredit Conseil du neuvieme juillet dernier et lettres pattentes expediees sur icelluy sortir leur plein et entier effet, apres avoir fait voir en notredit Conseil vosdits arrests, de l’advis d’icelluy nous vous mandons, commandons et tres expressement enjoignons par ces presentes que, sans plus vous arreter ny avoir egard aux causes qui vous ont meu, faire lesdittes retrinctions et modifications à la vérification et entherrinement de nosdits lettres patentes, vous ayez à proceder à la veriffication et entherinement d’icelles purement et simplement, selon leur forme et teneur, sans plus faire aucune difficulté, restrinctions et modifications, faisans en sorte que lesdits habitans n’ayent plus d’occasion de recourrir par devers nous pour obtenir d’autres lettres que ces presentes qui vous serviront premiere, seconde, tierce et touttes autres finalle jussion que scauriez attendre ny rechercher, nous en etant en droit. Car tel est notre plaisir. Nonobstant quelconques credits ordinaires et lettres à ce contraire. Donné à Blois le vingt septieme jour d’aoust l’an de grace mil cinq cent quatre vingt dix neuf et de notre regne le dixieme.
Par le Roy en son Conseil, signé Fayet avec grille et paraphe. »

Marché pour le transport de terres dans les jardins du Château-Neuf et de pavés pour la chaussée entre les deux châteaux à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Remon Vedect dict La Fleur, cappitaine ordinaire du charroy de l’artillerye du Roy demeurant à Poissy, lequel recongnoist et confesse avoir faict marché au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Fondy, duc de Rectz, pair et mareschal de France, general des galleres, superintendant des bastimens de Sa Majesté audict Sainct Germain en Laye, et noble homme Jehan de Fourcy, sieur de Checy, conseiller dud. seigneur tresorier general de France à Paris et intendant desdictz Bastimens, et en la presence de noble homme Jehan de Daunon, conseiller dudict seigneur et controlleur general desdictz Bastimens, de faire le remplage des terres que Sad. Majesté a commendée estre faicte pour l’acroissement du jardin neuf de son bastiment de Sainct Germain du costé du port au Pecq, et pour ce faire promect fournir six bons tombreaux attelez de chacun deux chevaulx chartiers et hommes pour les mener, fouiller, charger, descharger, rependre et vuidder la terre qu’ilz deschargeront à ses despens, et à la charge qu’il fera faire à cesd. tombereaux cinquante voiages chacun par jour et qu’ilz ne porteront poinct moings de seize bonnes hostees chacun voiage qui seront jogées dans lesd. tombreaux, qui autrement luy sera rabattu sur le pris qui luy sera baillé qui est de dix escus par chacun jour pour lesd. tombreaux et hommes comme dict est, et au cas qu’il en face plus luy sera paié au prorata. A esté aussy acordé que au temps où ledit Vedet ne pourra faire travailler esd. tomberaulx, il pourra faire le charroy du pavé qu’il est necessaire de faire pour paver une chossée entre le bastiment neuf et le bastiment vieil, à iceux pavé prendre aulx bois de Poucy, Chambourcy et es lieulx circonvoisins où sera led. pavé, et aura pour la cherche de chacun cent rendu sur le lieu où il doibt estre employé ung escu qui luy sera paié au feur et mesure qu’il fera led. cherche. Icelluy marché conclud et arresté en la presence de messire Nicollas de Harlay, conseiller du Roy en son conseil d’Estat et coullonnal general des Suisses. Car ainsy. Promectant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé en l’hostel de mondict seigneur le duc de Rectz es presences de Jacques Robert, segretaire de mond. seigneur le duc de Retz, et Pierre Bellet, tesmoins. Faict et passé à Sainct Germain en Laye ce jourd’huy vingt sixiesme jour d’apvril 1599.
De Donon, Vedet, Gourcy
De Gondy duc de Raiz, Ferrand »

Récit de l’audience donnée par le roi aux députés de Bordeaux à Saint-Germain-en-Laye

« Responce du Roy à messieurs les depputez de Bourdeaux, messieurs le second president Chessac et conseiller Jessac et autres, faicte à Sainct Germain en Laye le 3e de novembre 1599 sur la verification de l’edict de Nantes
Le Roy se jouant et s’esgayant avec ses petits enfans en la grande salle du chastel de Sainct Germain en Laye, et voyant de l’aultre costé de la dicte salle messieurs les depputez, laissant ses enfans, les va accoster disant :
Ne trouvés poinct estrange de me veoir icy folastrer avec ces petits enfans. Je scay faire les enfans et defaire les hommes. Je viens de faire le fil avec mes enfans, je m’en vay maintenant faire le sage avec vous et vous donner audience.
Et estant entré en une chambre avec messieurs le chancelier et le mareschal d’Ornano, lieutenant pour le Roy en Guyenne, et messieurs les depputez seulement, et ayant ouy le dict sieur president Chessac qui portoit la parole et qui harangua cinq quarts d’heure, le Roy respondant, dit :
Monsieur de Chessac, non seulement vous ne m’avés poinct ennuyé par trop grande longueur, ains plustost je vous ay trouvé court, tant j’ay pris plaisir à vostre bien dire. Car il faut que je confesse en vostre presence que je n’ay jamais ouy mieux dire. Mais je voudrois que le corps respondit au vestement. Car je vois bien que vos maximes et propositions sont les mesmes et semblables qu’estoient celles que faisoient jadis le feu cardinal de Lorraine au feu Roy en la ville de Lyon, retournant de Poulogne, tendant à ce remuement d’Estat. Nous avons obtenu la paix tant desirée, Dieu mercy, laquelle nous couste trop pour la commettre en troubles. Je la veux continuer, et chastier exemplairement ceux qui voudroient apporter l’alteration. Je suis vostre Roy legitime, vostre chef ; mon royaume en est le corps, vous avés cest honneur d’en estre membres, d’obeir, et d’y apporter la chair, le sang, les os et tout ce qui en despend. Vous dictes que vostre parlement seul en ce royaume est demeuré en l’obeissance de son Roy et partant que ne devés avoir pire condition que le parlement de Paris et Rouen, qui, devant les desbordemens et orages de la Ligue, se sont devoyez. Certes, ce vous a esté beaucoup d’heur, mais, après Dieu, il faut rendre louange non seulement à vous autres, qui n’avés eu faute de mauvaise volonté pour remuer comme les autres, mais à feu monsieur le mareschal de Matignon, qui vous tenoit la bride courte, qui vous en a empesché. Il y a longtemps qu’estant seulement roy de Navarre, je cognoissois des lors bien avant vostre maladie, mais je n’avois les remedes en main. Maintenant que je suis roy de France, je les connois encore mieux, et ay les matieres en main pour y remedier et en faire repentir ceux qui voudront s’opposer à mes commandemens. J’ay fait un edict, je veux qu’il soit gardé, et quoy que ce soit, je veux estre obey. Bien vous en prendra si le faites. Mon chancelier vous dira plus en plein ce que est ma volonté. »

Marché (non réalisé) de maçonnerie pour le jardin du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvraiges de maçonnerye, pierre de taille et bricque qu’il convient faire de neuf pour Sa Magesté en la construction d’un grand pan de mur qui sera faict le long du parterre du jardin à cause de l’acroissement d’icelluy, contenant quatre vingtz thoises ou environ sur six thoises et demy de hault, aux deux boutz d’icelluy mur s’erigera deux pavillons contenans chacun sept thoises de long sur quatre thoises de large, le tout dans œuvre, qui seront applicquez en chacun estaige chambre, garderobbe et escallier, le tout ainsy qu’il s’ensuict.
Premierement
Sera faict led. pan de mur en fondation de troys piedz plus bas que la terrasse d’en bas qui sera au dessoubz dud. parterre, de dix piedz d’espoisseur, maçonné de moillon, de lybage et chaux et sable. Et au dessus de l’aire de lad. terrasse se fera ung ampastement de ung pied de large et au dessus duquel ampastement s’erigera led. pan de mur de neuf piedz d’epoisse en talud en contremont, revenant à quatre piedz par hault au dessoubz du cordon, et pour ce faire fault maçonner depuis led. ampastement en amont au pied dud. mur quatre assizes de pierre de taille dure de la carriere d’en baiz en façon de rusticq portant saillye de troys poulces, sur laquelle saillye s’erigera des pillastres qui seront espassez de pareille distance, grosseur et saillye que sont ceux qui sont le long des deux pans declinez des deux dessentes droictes ja faictes, et entre lesd. pillastres se fera des tables en saillye de pierre de taille ainsy qu’il sera advisé pour le mieux, et le reste entre lesd. tables pour le parement dud. mur maçonné de bricque, et le reste du corps dud. mur de moillon, chaux et sable, et pour le couronnement desd. pillastres regnera tout le long dud. mur une forme de grosse plainte carrée avec des moullures au dessoubs qui se retourneont en forme de chappiteau.
Plus se feront par le derriere dud. pan de mur, entre les terres, des esperons espassez de neuf piedz en neuf piedz dans œuvre, chacun de quatre piedz de long sur quatre piedz demy de large. Au bout d’iceux se fera des demy ronds de quatre piedz demy de saillye portant deux piedz d’espoisseur, lesd. esperons liez dans led. mur avec des quartiers de pierre de taille de troys et quatre piedz de long qui entreront dedans led. mur de pied et demy pour faire la lyaison, lesquelz seront espassez par voye de quatre piedz en quatre piedz l’un au dessus de l’autre, et le reste de moillon, le tout maçonné à chaux et à sable.
Item se fera par le millieu dud. pan de mur ung grand pallier en forme de balcon de six toises quatre piedz de long sur quatre thoises de large dans œuvre, hors led. pan de mur, où il y aura par le dehors d’icelluy une forme d’arc triumphant garny de quatre collonnes d’ordre tosquans avec leurs bazes, chappiteau, architrave, frize et corniches, entre lesquelles collonnes se fera des niches rondes et carrées à jour, le tout faict de pierre de taille en forme de rusticq. Et la maçonnerye du corps dud. mur derriere lesd. collonnes se fera de six piedz d’espoisseur, maçonné de pierre de taille tant dans œuvre que hors œuvre, et se fera par le dedans œuvre au dessoubz dud. balcon des pillastres saillans de troys poulces hors le corps des murs avec basses, chappiteaux, frize et corniche de pierre de taille où s’arachera par le dessus lad. corniche, la voulte en forme de four ou aultrement et ainsy qu’il sera advisé pour le mieux, garnye d’arcqs doubleaux de pierre de taille et erestes, le reste entre deux de bricque, par le dessus de laquelle voulte se fera ung corps de cyment d’un pied d’espoisse maçonné avec cailloux de vignes et au dessus maçonné de pierre de pierre de lyais de troys piedz d’espoisse qui servira d’arazement pour porter les marches desd. dessentes droittes. Et entre icelles marches se fera le pavé de grez maçonné à bain de cyment, lesd. pans de murs de six piedz d’epoisse où s’erigera par le hors œuvre deux des pillastres qui seront portez sur quatre assizes de pierre de taille en forme de rusticq, au dessus desquelz pillastres se fera une corniche de pierre de taille rampant le long dud. mur pour le couronnement d’iceux.
Item se feront les pans de murs desd. pavillons en quatre sens de six piedz d’espoisseur en fondation, à revenir à niveau du jardin à troys piedz, les encoignures, croisées et plainte de pierre de taille et le reste à parement de bricque garnis lesd. murs au rez de chaussée de la terrasse de quatre assizes de pierre de taille, la corniche dud. pan de mur qui sera à l’aire dud. jardin regnera au pourtour desd. pavillons.
Item se feront tous les planchers desd. pavillons qui seront voultez en chacun estaige de pierre et de bricque et pavé de petit carreau par-dessus, qui ne seront thoisez que pour ung corps seullement.
Tous lesquelz ouvraiges cy dessus pour les corps des gros murs tant contre lesd. terres que les aultres gros murs, rampans et murs des pavillons se toiseront à thoise cubbe et boutavant à deux cens seize piedz pour thoise, sans thoiser ny compter la pierre de taille qui sera ausd. pans de murs ny pareillement les corps, saillies, moullures et enrichissements, ensemble les voultes des rampans sur lesquelles seront portées les marches de pierre de taille, pavé de grez maçonné à bain de cyment qui ne se toiseront que pour ung corps, comme aussy les voultes de pierre de taille et bricque et pavé de petit carreau au dessus qui ne seront aussy comptés que pour ung corps, moyennant le pris et somme de treize escus sol pour chacune thoise. Et pour le regard des murs, voultes, arrasement de cyment et pavé de lyais au dessus de l’avant porticque en forme de balcon, où il se fera une grotte, se thoiseront à thoise pleine et boutavant, sans thoiser aulcuns corps, coullonnes, saillies, moullures et enrichissementz, et ce à raison de vingt escus sol pour chacune thoise. Et quand aux esperons et voutes desd. esperons, seront aussy thoisez à deux cens seize piedz pour thoise à raison de cinq escus la thoise.
Et quant aux groz murs des retours des galleryes du jardin qui ne seront que de moillon, seront thoisez à deux cens seize piedz pour thoise et ce à raison de cinq escus pour thoise.
Fut present en sa personne honnorable homme Guillaume Marchant, maistre des œuvres de massonnerye du Roy, demeurant à Paris, lequel volontairement recongneut et confessa avoir promis, promect et gaige au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, duc de Retz, pair et mareschal de France, general des galleres, superintendant des Bastimentz de Sainct Germain en Laye, et noble homme Jehan de Fourcy, sieur de Checy, conseiller dud. seigneur, tresorier general de France à Paris et intendant de sesd. Bastimens, et en la presence de noble homme Jehan de Donon, conseiller dud. seigneur et contrerolleur general de sesd. Bastimens, de faire et parfaire bien et deuement au dict d’ouvriers et gens ad ce congnoissans tout et chacuns les ouvrages de massonnerye et pierre de taille, brique qu’il convient faire pour Sa Majesté en la construction d’ung grand pan de mur qui sera faict le long du parterre du jardin à cause des terrassement d’iceluy ainsi qu’il est plus à plain contenu et declaré au devis cy dessus escript, et pour ce faire fourny par led. Marchant de toutes mathieres à ce necessaires et peines d’ouvriers. Ce marché et promesse faictz assavoir, pour le corps des gros murs tant contre lesd. terres que les autres gros murs rampans et murs des pavillons, ce thoiseront à thoise cube et boutteavant à deux cens seize piedz pour thoise, sans thoiser ny compter la pierre de taille qui sera ausd. pans de murs ny paraillement les corps saillans, moullures et enrechissemens, ensemble les voultes des rampans, sur lesquelles seront portées les marches de pierre de taille pavé de gres maçonné à bain de cyment qui ne ce thoiseront que pour ung corps, comme aussy les voultes de pierre de taille et brique et pavé de petit carreau au dessus quy ne sera aussy comptés que pour ung corps, moiennant le pris et somme de treize escus sol pour chacune thoise. Et pour le regard des murs, voultes, arrasemant de cymant et pavé de lyais au dessus de l’avant portique en forme de balcon, où il se fera une grotte, ce thoiseront à thoise plaine et boutavant, sans thoiser aulcuns corps, coullonnes, saillies, moullures et enrichissemantz, et ce à raison de vingtz escus sol pour chacune thoise. Et quand aulx esperrons et voultes desd. esperons, seront aussy thoisés à deulx cens seize piedz pour thoise à raison de cinq escus pour thoise. Et quand aulx gros murs des retours des galleryes du jardin, qui ne seront que de moislon, seront thoisés à deux cent seize piedz pour thoise et ce à raison de cinq escus pour thoize. Iceluy marché conclu et arresté en la presence de messire Nicolas de Harlay, conseiller du Roy en son conseil d’Estat et collonel general des Suisses. Car ainsy. Promectant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en l’hostel de mond. seigneur le duc de Retz, en presence de Raymond Vedel, cappitaine du charroy de l’ar. du Roy et maistre Jacques Robert, segretaire de mond. seigneur le duc de Retz, chacun à ce requis et appellés.
Faict et passé à Sainct Germain en Lahye ce jourd’huy vingt cinquiesme d’apvril 1599.
De Gondi duc de Raiz, Fourcy
Marchant, De Donon
Robert, Ferrand »

Mention d’un terrain pris par le roi pour le Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Germain Jamet, laboureur demeurant au Pec, n’ayant pas les moyens de payer la rente de cinq écus qu’il devait à Jeanne Raffron, veuve de Paul Billier, à cause de plusieurs parcelles qu’il avait prises à rente en 1580, les lui rend en échange de l’extinction de la rente. Par le même acte, la veuve les cède à Claude Raffron moyennant la même rente de cinq écus. Ces terrains comprenaient dix perches de jardin « aud. lieu du Pecq, au lieud. la Ruelle Mallot, tenant d’un costé aux heritiers feu Pierre Pluchet, d’autre costé à la ruelle, d’un bout au chemin tendant du Pecq à Carrieres et d’autre bout à Vincent Autrain », au sujet desquelles le contrat précise que « led. preneur n’aura aucun recours de garendye allencontre de lad. bailleresse pour raison des dix perches de jardin cy dessus declarées, prinses par le Roy nostre sire pour l’accroissement du jardin de son bastiment neuf dud. Sainct Germain, ains s’est led. preneur, pour raison de ce, contenté des deniers à quoy lesd. dix perches de jardin ont esté estimées, lesquelz deniers il prendre à son proffict, et pour iceux recepvoir des habitans dud. lieu du Pecq, lad. bailleresse a ceddé et transporté aud. Raffron preneur tous ses droictz, noms, causes, raisons et actions ».

Récit par Thomas Platter de sa visite aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 212] Le 28 novembre, je quittai Paris avec plusieurs personnes et j'arrivai par le village de Roully au port de Nelly ; la Seine a deux bras en cet endroit, nous les avons traversés tous les deux. Nous sommes arrivés au bourg de Nanterre, et nous avons [p. 213] retrouvé le fleuve au village du Pecq, où nous avons traversé de nouveau les deux bras de la Seine. Enfin, en gravissant là une colline, nous sommes arrivés à la ville ou au bourg de Saint-Germain-en-Laye, et nous sommes descendus à l'hôtel de l'Image de Notre-Dame. La ville est située à quatre lieues de Paris.
Saint-Germain-en-Laye est une ville ou un bourg où il n'y a rien de remarquable à voir, à l'exception de ses deux magnifiques châteaux royaux, le vieux et le neuf, et c'est pour les voir que j'y suis allé ; ils sont tous deux à proximité de la Seine.
Le 29 novembre au matin, car nous étions arrivés la veille, fort tard dans la soirée, nous avons visité le vieux château, que le roi n'habite plus, mais qui n'en est pas moins un château royal.
Le toit est garni de grosses pierres de taille et est tout à fait plat ; les quatre façades sont en briques.
A l'intérieur, il y a un bel escalier tournant qui est très vaste, et on y voit de jolies salles. Autour du château se trouve un beau jardin, dans lequel sont des faisans, des pigeons indiens, des poules étrangères et toute espèce de volaille exotique. Il y a, près du château, un jeu de paume et un parc de deux lieues de long, qui s'étend jusqu'au château neuf.
Nous sommes allés ensuite visiter le château neuf, qui n'est pas fort éloigné du vieux. La partie postérieure de l'édifice est attenante à un vignoble, tandis que la partie antérieure touche au vieux château. Dans la grande salle, il y a beaucoup de beaux tableaux ; on y remarque notamment un petit cadre accroché au mur et peint des deux côtés ; quand on regarde du bas ce petit tableau, il représente une chasse, mais si on le regarde dans une glace, qui est adossée au plafond, on voit deux amoureux qui s'embrassent. C'est un tableau peint avec beaucoup de talent ; il en est de même du reste de tous les objets d'art qui se trouvent dans cette salle. Le château a deux étages ; le roi a, m'a-t-on dit, l'habitude de loger à l'étage inférieur, où les salles communiquent entre elles. Si on avait élevé plus haut la construction, on aurait eu à craindre le vent, le château se trouvant sur une haute montagne. Le toit, autant que je puis m'en souvenir, est recouvert avec des ardoises de peu d'épaisseur.
En sortant du château par la porte de derrière, j’ai vu une galerie magnifique, qui conduisait par deux larges escaliers de pierre au parc d'agrément, que l'on peut parcourir tant à cheval qu’en [p. 214] voiture. Tout au haut de l'escalier se trouve un balcon, qui donne accès au château, et d’où on a non seulement une belle vue sur le paysage environnant, mais d'où on embrasse également d'un coup d'œil les fontaines et les jets d'eau de la cour et du parc. Sous ce balcon et cet escalier se trouve un souterrain construit avec beaucoup d'art, au milieu duquel a été élevée une fontaine avec des coquillages et des coraux ; un griffon projette l'eau, et des rossignols, mus également par l'eau, chantent très agréablement. Sur le côté droit, on nous conduisit dans une grotte, où on a installé plusieurs jets d'eau avec beaucoup d'ingéniosité et comme je n'en avais jamais vu auparavant. Ces jets d'eau sont recouverts tant en haut que sur les côtés d'ambre fondu, que l'on a fait venir de la mer et des mines. On y voit toutes sortes de coquillages, des moules bizarres, des coraux, mêlés à de belles pierres. Lorsqu'on fait marcher les jets d'eau, l'eau sort du rocher et de toutes les statues, qui y ont été placées avec beaucoup de goût, en sorte que le spectacle est fort pittoresque et fort curieux. Le sol est pavé, autant que je m'en souviens, de petits cailloux de couleur ; il se compose d'une foule de petits tuyaux, qui élèvent l'eau jusqu'à la voûte, d'où elle retombe sur le sol sous forme de forte pluie, en sorte qu'on ne peut rester ni en haut ni en bas sans se mouiller.
Les murs ont beaucoup de cavités où l'on a placé de nombreuses figures en métal, en marbre, en coquillages et autres ; presque toutes lancent des jets d'eau. Il y a beaucoup de personnages qui se meuvent ; ainsi on voit des forgerons courir et frapper sur une enclume, des oiseaux chanter, tout en remuant la tête et les ailes, on voit aussi des lézards, des grenouilles, des serpents et autres animaux posés par-ci par-là sur les pierres et lancer de l'eau, en faisant des mouvements quelconques. Si je ne me trompe, il y a au milieu de la grotte un Neptune, dieu de la mer, avec son trident, qui sort de l'eau, debout sur un char. On le voit paraître à la surface, en sortir, tourner de nouveau sur lui-même pour disparaître encore.
[p. 215] Sur le côté gauche de l'escalier ou balcon, on construit encore une autre voûte ou grotte pour y placer un orgue. Dans un mur on a disposé des roses jaunes, en coquillages, qui se détachent sur un fond noir. En somme, il y a tant de belles choses à voir qu'il ne m'était plus possible de tout noter en si peu de temps. On m'a montré également une grande quantité d'ambre, de coquillages, de coraux et de plantes, que le grand duc de Florence a envoyés à Sa Majesté pour décorer encore d'autres grottes.
En sortant de ces grottes, nous vîmes dans la cour une fontaine superbe qui lançait l'eau avec une telle force qu'elle s'élevait en un seul jet à la hauteur de deux hommes. L'eau faisait tant de bruit en tombant que l'on croyait entendre un coup de mousquet. Plus haut, il y avait aussi deux fontaines qui n'étaient pas encore terminées. Le roi a fait venir spécialement pour ce travail un Italien qui a construit ces grottes et ces fontaines, et on peut dire qu'il a fait de fort belles choses. On voit notamment, dans la grotte où est l'orgue, une table de l'intérieur de laquelle sort l'eau sous forme d'une potence, et ainsi qu'une épée, elle retombe à [p. 216] l’endroit d’où elle était sortie. Cet architecte doit construire également, avec un goût extraordinaire, dans le jardin, une grotte sans eau.
Le jardin qui y attenait par derrière n'était autrefois qu'une prairie coupée par de belles allées et ornée de belles plantes. D'après ce que j'ai entendu dire, le vignoble, jusqu'à la rivière, doit être réuni au jardin. »

Platter, Thomas

Lettre d’Henri IV concernant la recherche de marbre pour Saint-Germain-en-Laye

« Mon compere,
Celuy qui vous rendra la presente est un marbreur que j’ay faict venir expressement de Paris pour visiter les lieux où il y aura des marbres beaux et faciles à transporter à Paris pour l’enrichissement de mes maisons des Tuileries et Sainct Germain en Laye et Fontainbleau, en mes provinces de Languedoc, Provence et Dauphiné. Et pour ce qu’il pourra avoir besoing de vostre assistance, tant pour visiter les marbres qui sont en vostre gouvernement que les faire transporter comme je luy ay commandé, je vous prie le favoriser en ce qu’il aura besoin de vous. Vous scavés comme c’est chose que j’affectionne, qui me fait croire que vous l’affectionnerés aussy, et qu’il en va de mon contentement.
Sur ce, Dieu vous ayt, mon compere, en sa garde. Ce IIIe octobre, à Chambery.
Henry »

Henri IV

Quittance pour du fil de laiton pour les volières des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires du Roy nostre sire au Chastelet de Paris soubzsignez, Adrien de Villers, maistre espinglier à Paris, a confessé avoir eu et receu comptant de noble homme me Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de vingt ung escu trente six solz en [vide], à luy ordonnée pour la quantité de sept vingtz quatre piedz de lassis et gros fil de laiton qu’i a faictz et livrez de neuf pour le Roy tant a[ux] fenestres et bees des grotes de Sainct Germain en Laye que aux vollieres de ses oyseaulx aux chasteau et bastimens neufz dud. lieu, de laquelle somme de XXI escus XXXVI solz il s’est tenu contant, en a quicté et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier susd., et tous aultres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le vingt troisiesme jour de novembre apres midy mil six cens, et a signé :
Adryen de Vyller,
Chapelain, Le Vasseur »

Quittance pour le bois pour la couverture d’une galerie en terrasse dans le jardin du Château-Neuf

« En la presence des notaires du Roy nostre sire ou Chastelet de Paris soubzsignez, Remond Vedet dict La Fleur, cappitaine du charroy de l’artillerie du Roy, a confessé avoir eu et receu comptant de noble homme me Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis à l’exercice dud. office en ceste presente année, la somme de cinquante escuz sol en [vide] à luy ordonnée pour avoir vendu et livré pour Sa Majesté la quantité de quatre cens grosses perches ou balliveaux pour servir à la couverture de pierre à la grande gallerie en terrasse faite de neuf à la troisiesme descente de son chasteau neuf de Saint Germain en Laye, de laquelle some de L escuz sol il s’est tenu content, en a quicté et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier susd., et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le premier jour de decembre avant midy mil six cens ung, et a signé :
Vedet
Chapelain, Le Vasseur »

Marché pour la fourniture de pierres à saint-Germain-en-Laye

« Mahiet Picry, carrayeur demeurant à present au Port au Pecq, estant de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, recogneult avoir promis et promectz par ces presentes à honnorable homme Loys Marchant, maistre des œuvres des bastimens du Roy sciz aud. Sainct Germain en Laye, pour ce present, luy bailler et livrer sur le bord de l’eau et à la chaulsée la quantitté de deulx milliers de carreau ayant de longueur deulx piez sur ung pied de hault, net tailler, sur quinze à dix huict pouces lyt, et ce à raison pour chacun cent unze escus sol que led. sieur Marchand sera tenu bailler et paier aud. Picry au feur et à mesure que luy sera livré led. careau, et sur laquelle quantité icelluy Picry a confessé avoir eu et receu auparavant lyvraion et ce comme par advance dud. sieur Marchand neuf escus sol quy seront desduictz sur lad. quantitté. A livrer lad. quantité de careau de quinzaine en quinzaine deulx cent et la premiere lyvraison commensant d’icy en quinzaine prochainement venant et ainsy continuer jusques en fin de l’enthiere livraison de lad. quantitté susd. Icellui careau provenant d’une carriere sciz aud. Sainct germain au lieud. des Montgrens. Car ainsy. Promettant. Obligeant icelluy Picry à ce que dessus corps et biens et ce comme pour le service de Sa Majesté. Renonçant. Present honnorable homme Noel Herbin, sergent royal, et Pierre Alleur, tesmoins. Le seiziesme jour d’apvril mil six cens ung. Et a led. Picry declaré ne savoir signer.
Herbin, marque dud. Picry, Marchand
Alleur, Ferrand »

Lettre d’Henri IV concernant l’installation du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Mon Cousin,
Je vous ay faict une depesche du VIIe de ce mois qui a esté envoyée au sieur de la Guiche pour la vous faire tenir, par laquelle je vous mandois la resolution que j’ay faicte de ne rien ordonner de la capitainerie de Sommieres, que vous ne fussiés icy aupres de moy et que nous n’en eussions conferé ensemble. C’est la mesme response que j’en ay faicte au fils du feu sieur de Saurin, present porteur, duquel j’ay toute bonne opinion, et seray bien aise de faire pour luy, s’il s’en presente occasion qui luy soit convenable. J’ay depuis receu vostre depesche du dernier du mois passé, où j’ay veu combien vostre passage a valu en la ville de Montpellier pour le repos d’icelle. Je m’asseure qu’il aura eu le mesme effect en celle de Nismes, et que toute la province ressentira beaucoup de fruict de ce peu de sejour que vous y avés faict.
Je presuppose que si vous avés continué vostre voyage comme vous me mandés, que ce dict porteur vous rencontrera à Lyon, et par consequent que vous ne tarderés plus gueres à estre icy pres de nous, où je desire que vous puissiés arriver avant que nous en delogions, qui sera, comme j’estime, vers la fin du mois. Et le premier voyage que vous ferons sera d’aller consigner à Saint Germain mon fils le Dauphin, ayant estimé ne pouvoir choisir lieu plus commode pour le faire nourrir que celuy là.
Nous n’avons icy rien de nouveau depuis ma derniere lettre, que le retour de mon nepveu le comte d’Auvergne et de mon cousin le mareschal de Biron de leur voyage d’Angleterre, qui se louent tous des faveurs et honnestetez qu’ils ont receues de la Royne. Le siege d’Ostande est toujours continué par l’archiduc et luy a esté ceste année plus favorable que la precedente, car il a pendant icelle faict fort beau temps. Il se confirme aussy tousjours davantage et opiniastre son siege, sur l’evenement duquel ils sont bien appointez contraires, car si les unes esperent l’emporter, les autres monstrent estre fort asseurez qu’il n’en sera rien. C’est ce que j’ay à vous dire pour ceste fois.
Priant Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le XIIIe jour d’octobre 1601.
Henry »

Henri IV

Quittance pour une somme destinée aux travaux dans des résidences royales dont Saint-Germain-en-Laye

« Je Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis en la presente année à l’exercice dud. office, confesse avoir receu comptant de me Estienne Puget, conseiller dud. seigneur et tresorier de son Espargne, la somme de quatre mil escuz sol en [vide] restant à payer des neuf mil escuz dont j’aurois esé assigné sur l’advance que font les fermiers du seel du Lyonnois, icelle somme à moy ordonnée pour convertir et employer au faict de mond. office, mesmes à la despence des bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain en Laye, grande gallerie et pallais des Thuilleries, de laquelle premiere somme de IIIIm escuz sol je me tiens content et en quicte led. sieur Puget, tresorier de l’Espargne susd., et tous autres. Faict le XVIe jour de novembre mil six cens ung.
Quictance de la somme de quatre mil escuz sol
Jacquelin »

Récit par Virginio Orsini de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« Je suis passé ensuite à Saint-Germain et j’ai admiré surtout la beauté du site. J’[y] ai trouvé Francini, encore abbé de nom, mais je promets à Votre Altesse qu’il a fait et fera des choses galantes. On ne peut nier qu’il ne cherche à imiter Pratolino, mais il le fait avec tant de grâce qu’on peut lui pardonner. »

Orsini, Virginio

Lettre de Marie de Médicis concernant des visites à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay appris par les lettres que le sieur baron du Tour m’a rendues de vostre part et par celles que vous avez encores depuis escrittes au Roy mon seigneur et mesmes par ce que led. baron m’a dict de bouche la continuation de la bonne disposition de mon fils. J’espere que nous l’irons bientost voir pour reconnaistre occulairement ce que nous apprenons maintenant par la bouche d’autruy. Cependant, je vous prie d’en prendre tousjours le mesme [f. 47] soing que vous avez accoustumé. Je ne doute point qu’il ne soit visité par plusieurs sortes de personnes, sur quoy je vous diray qu’il me semble à propos que vous permetiez l’entrée et la liberté de le voir aux seigneurs, dames, gentilhommes et autres personnes de qualité mais non d’autres, et ayez tousjours egard que ceux à qui vous donnerez cette permission en usent avec l’ordre et le respect que luy est deub, comme je ne doubte point que vous ne sachiez bien faire. Aussi m’en remets de du tout sur vous, et prie Dieu etc. »

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