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Description archivistique
Archives départementales des Yvelines
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Marché pour l’horloge du château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Nous soussignés Charles Lory, maitre orloger demeurant à Paris, parroisse de Saint Gervais, d’une part, et Fiacre Gaudron, entrepreneur des Bâtiments du Roy à Saint Germain en Laye, y demeurant, d’autre part, sommes convenus de ce qui suit :
C’est à scavoir que moy, Claude Lory, m’oblige envers led. sieur Fiacre Gaudron, de lui faire et fournir un horloge pour le château du Val, forest de Saint Germain, de deux pieds de long sur dix huit pouces de largeur, garny de touttes ses roues et dépendances dudit horloge, sonnant l’heures et les demies heures, de founir l’éguille pour le cadran avec sa roue et ses conduittes ainsy que les rouleaux et boulons, cordes et poulies pour la conduite des poids, le tout posé en place, comme aussy l’armature du marteau du timbre de la cloche pour faire sonner l’heure et demie heure (non compris au présent marché la fourniture du timbre sonnant qui sera fourny par led. sieur Gaudron), pour le prix et somme de quatre cents livres, le tout fourny, voituré et pozé en place entre cy [et] la fin de février de l’année prochaine 1763.
Et moyd. Fiacre Gaudron m’oblige de payer audit sieur Lory lad. somme de quatre cens livres, savoir la moitié en pozant laditte horloge, et l’autre moitié deux mois après que la susd. horloge sera pozé.
Et moy, Lory, m’oblige de garantir laditte horloge pendant quatre années consécutives et d’y faire les réparations nécessaires, s’il s’en trouvent à faire. C’est de quoy nous sommes convenus et demeurez d’accord.
Fait double entre nous sous nos signatures privées audit Saint Germain, ce trente septembre mil sept cent soixante deux.
Fiacre Gaudron
C. Lory
Monseigneur le contte de La Marck aura la bontté de payer au fils de monsieur Lory la somme qu’il a marqué au mémoire que j’ay donné à monsieur le contte de La Marck au châtau du Vall en retiran le présan marché, quittance dudis sieur Lory fils
Ce 4e septembre 1763
Fiace Gaudron
J’ay soussigné reconois avoir receu la somme de monseneur le contte de La Marck quat cens quarante cens livre pour parft peument de l’orloge du chataux du Val, que j’ay fait et posez.
Fait à Paris ce huit septembre 1763
Lory le fils »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Marché de sous-traitance de charpenterie pour les travaux dans la salle de bal du château de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de charpenterie qu’il convient faire pour maistre Guillaume Mercier au chasteau de Saint Germain en Laye, de peine seullement
Premierement, convient reculler ungne grande cloison de cinq thoises et la remener douze piedz plus loing qu’elle n’est avecq quatre thoises d’autre cloison estant assemblé dans la sabliere de l’autre cloison.
Item quinze thoises de cloison ou environ pour faire les separations de l’allee depuis l’escallyé rond jusques au petit escallier que l’on leve depuis ungne des galleries hors œuvre, dont a chacun cloison soubz chacune poultre sera erigé ung grand poteau d’une piece et asemblé ungne sabliere, et entre la sabliere sera asemblé poteaulx et remplage, et eriger les huisseries ausd. cloisons aux lieux où sera commandé.
Item abattre deux poultre prez la chambre du Roy et iceulx mener en la salle du bal pour iceulx lever, et sur lesd. poutres assembler trois planche de fausse travez et garny de sollives, assavoir deux qui ont esté abatuz et ungne autre qui sera de boys neuf et peuplez des sollives aux través qui ne seront complete et rabottez garniz d’aiz dessudz.
Item de faire neuf thoises de cloison ou environ au dessus desd. poultres et faire les separations des deux chambres au dessubz garniz de poteaulx espacez à dix huict pouces pres les ungs des autres et eriger les huisseries ou il sera advisé.
Item de parachever ung petit escallier hors œuvre […] sur la court et cha[…] ungne viz […]endant a l’antienne gallerie du costé du jardin et abatre ungne cloison pres la salle du bal et mettre du poteaulx sur l’allee, faire deux mentaulx de cheminez, hachez et reboucher la bee de l’escalier aupres celluy que l’on a faict de neuf.
Du jeudi XXIII jour de aoust MVcIIIIxx quatre, heure de IIII plus apres midy
Furent presents Thibault Mignon, Jehan Garnier et Martin Berthier, tous compagnons charpentiers demeurant à Paris, lesd. Garnier et Berthier en la paroisse Sainct Paul et led. Mignon en la paroisse Sainct Gervays, estans de present en ce lieu, lesquelz ont promis et par ces presentes promettent l’un pour l’autre et seul et sans à honnorable homme maistre Guillaume Mercier, juré du Roy en l’office de charpenterye à Paris et charpentier de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye, present, aceptant, de au dedans ung moys d’huy faire et parfaire de leurs peynes seullement les œuvres de charpenterye cy devant declarees divisees entre eulx, fournissant par led. Mercier tout le boys qu’il conviendra pour ce faire et rendre lad. besongne faicte et parfaicte bien et deument au dire de gens et ouvriers ad ce congnoissans, et dans led. temps et moys. Ce faict moyennant la somme de quarante cinq escuz sol que led. Mercier a promis et promect leur payer ou […] au fur et mesure qu’ils feront lad. besongne et à laquelle somme ils ont […] icelle […] lesd. Mignon, Garnier et Berthier […] est corps et biens. Renoncant. Faict aud. Sainct Germain en Laye en l’estude dud. juré present Thomas Legendre, huissier sergent à cheval du Roy nostre sire au Chastelet de Paris, Gilles Duvallet et Henry Druet, temoins. Lesd. Mignon et Garnier ont declaré ne savoir escripre ne signer.
Mercier, Martin Berthier
Duvallet, Legendre, Pisonet. »

Lettre concernant les budgets de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu accorder en 1847 un crédit de 118274 f. affecté à la restauration de la chapelle saint Louis au château de Saint-Germain-en-Laye. Cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, il en est résulté qu’au commencement de 1878, il ne reste plus que 18274 f. disponibles sur ce crédit accordé.
Mais dans le courant de la même année, vous avez bien voulu allouer un nouveau crédit pour la continuation des ouvrages de restauration et monsieur Millet, reconnaissant qu’il était nécessaire pour la bonne exécution des travaux, de dépenser en 1878 une somme égale aux annuités précédentes, préleva sur le dernier crédit accordé une somme de 6726 f. destinée à élever pour 1878 la somme totale à la somme de 25000 f.
Il y avait lieu de répartir cette dépense totale entre deux décomptes, l’un s’élevant à 18274 f. et formant la clôture du crédit de 118274 f. et l’autre s’élevant à 4915 f. 97 se rapportant au crédit récemment ouvert.
J’ai l’honneur, monsieur le Ministre, de vous adresser sous pli séparé tout le dossier relatif au premier décompte et j’ai l’honneur de vous transmettre aujourd’hui les pièces qui concernent le second. Ces pièces sont les suivantes :
1 décompte des travaux en double expédition, dont une sur timbre
1 certificat de réception en double expédition, dont une sur timbre
et 4 certificats de paiement, également en double expédition.
Il résulte de ces pièces que le chiffre des travaux exécutés s’élève à la somme de 4573 f. 00
et celui des honoraires de l’architecte à 228 f. 65
de l’inspecteur à 57 f. 16
du vérificateur à 57 f. 16
ensemble 345 f. 97
Total pareil : 4915 f. 97
Les travaux compris dans ce décompte sont les derniers qui aient été exécutés à la chapelle du château de Saint-Germain sous la direction de monsieur Millet.
Je viens vous prier, monsieur le Ministre de donner votre approbation aux pièces comptables que j’ai l’honneur de vous soumettre.
Je suis avec un profond respect, monsieur le ministre, votre très humble et très obéissant serviteur,
L’inspecteur Eug. Choret »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la location d’un appartement au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Bâtimens de la ci devant liste civile
Au vieux château
Soumission par le citoyen Leclerc Brouains, 400 l.
Je soussigné Guy Charles Jacques Leclerc Brouains, en conformité de l’arrêté du département de Seine et Oise du 3 mai dernier, et de la délibération du conseil général du district de cette commune du 12 du même mois qui autorisent, relativement aux bâtiments de la ci devant liste civile de cette commune, estimation préalablement faite desdits appartemens par un entrepreneur des bâtimens en présence d’un commissaire membre du directoire et du receveur de la régie nationale, à louer de gré à gré aux personnes qui n’auront pas évacuées leurs appartements en vertu de la loi du 27 novembre dernier, et ce pour neuf années qui auront pour époque le premier avril dernier, avec l’expresse condition
1° qu’à l’expiration desd. neuf années, lesdits locataires ne pourront rien enlever des embélissements par eux faits ou qu’ils pourront faire dans le cours dudit bail, à l’exception seulement des glaces et meubles meublant qui seront reconnus leur appartenir sans pouvoir prétendre à aucune indemnité sous quelque prétexte que ce soit, à l’effet de quoi il sera fait par lesdites adjudications de gré à gré une description de la situation des lieux dont une expédition sera remise au directoire du district, une au receveur de la régie et l’autre à la partie prenante, ensemble celle du procès verbal dressé pour l’estimation du loyer de l’appartement dont il s’agit,
2° enfin que si, dans le cours du présent bail, les personnes viennent à décéder dans le cours d’ycelui, leurs héritiers ou ayant cause seront dispensés de continuer le bail en paysant un terme de loyer à partir de celui pendant lequel elles auront laissé les lieux vacans, toutes réparations locatives faites et acquitées,
Fait l’offre et me souvent envers le citoyen Rouqave, inspecteur, pour et au nom de la régie générale de l’Enregistrement, Domaines nationaux et droits y réunis, de prendre à loyer aux charges et conditions ci-dessus spécifiées, pour neuf années commencées le premier avril dernier, avec soumission expresse relativement à l’ère républicain que l’époque du quartier d’octobre 1793 (vieux stile) partira du premier nivos,
Savoir, au vieux château, un appartement composé d’un antichambre, d’une salle à manger, cabinet à cheminée, chambre à coucher à cheminée, trois cabinets de distribution, le tout éclairé par huit croisées faisant face à la rue du vieil abreuvoir ; à l’étage au dessus, deux petites chambres, une cave et finalement un bûcher
Et ce moyennant le prix et somme de quatre cent livres que je me soumets de payer en quatre termes égaux entre les mains du receveur de la régie de la ci devant liste civile, à commencer ainsi qu’il est dit du premier avril dernier pour les trois premiers quartiers, et du premier nivos pour le quatrième, obligeant et hypothéquant à l’exécution des clauses contenues au présent tous mes biens.
Fait triple entre nous soussignés à la Montagne du Bon Air le six nivôse l’an deux de la République, une et indivisible
Rouqave, Le Clerc Brouains
Vu et ouï l’agent national provisoire, le conseil général approuve et homologue la soumission cy dessus aux conditions qu’elle contient pour être exécutée conformément aux arrêts du département et du conseil général du district des 3 et 12 may 1793 vieux stile.
En séance publique, le 14 ventôse l’an 2e de la République, une et indivisible
Les administrateurs composant le conseil général du district de Montagne du Bon Air »

Ordre de lever les scellés apposés sur l’appartement de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« De par le Roy
Il est ordonné, de l’avis de monsieur le duc d’Orléans, régent, au sieur Le Grand, prevost de Saint Germain en Laye, de lever les seaux par luy apposez, de l’ordre de Sa Majesté, sur les effets de la feue reyne d’Angleterre à la réquisition des intéressez à sa succession, en présence du sieur duc de Noailles, capitaine de ses gardes, gouverneur dud. Saint Germain.
Fait à Paris, le 20 juin 1718.
Louis
Phelypeaux »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Marché pour la livraison de pierres à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Pierre Ollivon et Bastien Levasseur, carriers demeurant scavoir led. Ollivon en la ville de Poissy et led. Levasseur demeurant à Reully, fauxbourg Saint Anthoine, paroisse Saint Paul, estant ce jourd’huy en ce lieu de Saint Germain en Laye, lesquelz ont promis et s’obligent sollidairement, l’un pour l’autre, chacun d’eux seul et pour le tout, sans division ne discussion et fidejussion, renonçant aud. benefice et exeptions d’iceux droitz, aux sieurs Anthoine Bricart et François Villedo, genereux des Bastimens du Roy, pontz et chaussées de France, demeurant à Paris, ced. jour en ce lieu, à ce present et aceptant, de faire et fournir tout le moislon qu’il conviendra pour construire les clostures du parcq que lesd. sieurs Bricart et Villedo font faire pour le Roy de quinze cent thoises de long, à prendre depuis la porte de la Cournelle des dames relligieuses de Poissy jusques en tirant dans le chemin de Chambourcy, et ce à raison de sept livres dix solz pour chacun cent de moislon, qui aura seize pieds de long sur huit piedz de large et quatre piedz de hault, bien enconté et thoisé suivant la coustume de Paris, qui compose en cubbe cinq cent douze piedz, lequel moislon sera tiré par lesd. entrepreneurs en la carriere du sieur Moye, prevest de Poissy, et du sieur du Carné scituez à Migneaux, esquelles carrieres lesd. entrepreneurs seront mis par lesd. sieurs Bricart et Villedo, lesquelz feront enlever led. moislon sur lad. carriere et charrier sur le lieux de lad. closture, à commencer à faire lad. fourniture des le jour de demain sans discontinuer avec nombre suffizant d’ouvriers en sorte que le service de Sa Majesté ne soit en demeure, lequel prix cy dessus lesd. sieurs Bricart et Villedo promettent et s’obligent de payer ausd. entrepreneurs au fur et à mesure qu’ilz fourniront led. moislon, sur lequel prix lesd. entrepreneurs confessent avoir receu desd. sieurs Bricart et Villedo la somme de vingt livres. Obligeant lesd. entrepreneurs sollidairement comme dessus corps et bien, renonçant ausd. benefices. Faict et passé aud. Saint Germain en Laye en la presence de Allexandre Cagnyé et de Jacques Regnaud, demeurant aud. Saint Germain en Laye, l’an mil six cent soixante trois, le vingt unieme jour de may apres midy et ont signé fors led. Levasseur qui a declaré ne savoir escipre ne signer de ce interpellé.
Sebasteieur Levasseure
Villedo, Regnault
Cagnyé
Lamy »

Mémoire sur les latrines à ajouter au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur les latrines proposées pour la caserne de l’école impériale spéciale militaire de Saint Germain
L’avant corps qui se trouve devant le grand escalier de la façade du nord semble avoir été construit pour l’usage auquel nous le proposons. Sa grande saillie lui donne toute la profondeur nécessaire pour l’établissement de la cheminée, trémie et cloison, sans rien prendre sur la largeur du pallier de l’escalier.
Nous établissons quatre trémies au rez de chaussée, entresol, premier étage et entresol dudit. Nous croyons ce nombre suffisant. D’ailleurs, on ne pourrait en établir une cinquième au 2e étage sans être obligé de sacrifier une pièce et un belvédère.
Chaque trémie aura de 3 à 4 mètres et chaque cabinet environ 3 mètres de profondeur, deux barbacanne, en y donnant une clarté suffisante, y établiront un courant d’air habituel, nécessaire à l’évaporation des gaz. Une cloison en pan de bois avec porte à pivot en fera la séparation d’avec les paliers du grand escalier.
La fosse sera creusée dans le fossé. On lui donne dix mètres de long sur 6 de large et quatre de hauteur dans œuvre. On pense qu’avec ces dimensions, elle pourra servir près de deux ans sans être vuidée.
La voûte sera en berceau, en maçonnerie de moelon dur esmillé et mortier de chaux et sable ainsi que les fondations.
Une des têtes de laditte sera appuyée à l’avant-corps cy desss. Une chaine en pierre de taille sera à l’autre extrémité. On en placera également une au milieu. L’épaisseur de la maçonnerie sera de 0 m. 50.
Un châssis en pierre dure avec tampon sera établi à l’extrémité du côté de la contrescarpe pour en faciliter la vuidange. Cette voûte sera couverte d’un bon enduit en ciment et couverte entièrement d’un pavé posé avec ciment.
Nous regardons le pavage du fond de la fosse comme inutile, la filtration des eaux dans les terres ne pouvant nuire à personne.
L’extérieur de la cheminée sera revêtu d’un crépis moucheté et les bordures en brique feintes pour correspondre à l’ordonnance général de l’édifice.
Versailles, le 4 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Devis des travaux à entreprendre pour la clôture du château de Saint-Germain-en-Laye

« Etat estimatif supplémentaire de la dépense à faire pour la construction d’un mur devant clorre le terrein destiné à servir de promenoir à MM. les élèves, ladite construction approuvée par décision du 7 juin dernier, montant à la somme de 13000 f. 00
Savoir
Art. 1er
Pour tenir compte de la dépense résultante de la plus grande profondeur des fondations dans la partie du mur d’enceinte compris entre le pavillon du Roi et celui de l’horloge, pour la surépaisseur à donner à la portion dudit mur contournant le pavillon du Roi et soutenant environ 2 m. 00 de hauteur de terre, pour former dans la longueur du mur quelques chaînes indispensables, pour établir par ressaut une première assise en pierre dure sur l’arase des fondations, pour racheter la différence du niveau existante entre le sol vis-à-vis le pavillon de l’horloge et celui vis le pavillon du Roi et pour les remblais nécessaires pour raccorder la 1ère assise du mur avec les terreins du parterre, la somme de 8000 f. 00
Détails :
610.352 m. cubes de terres remuée et remblayée à 0 f. 50 l’un : 305.18
260.352 idem de maçonnerie en fondation en mortier de chaux et sable à 13 f. 25 l’un : 3449.66
43.000 m. cubes de mur en élévation en mortier à 15 f. 00 l’un : 645.00
30.400 idem de pierre dure à 77 f. 00 l’un 2340.80
168.00 m. carrés de taille de pierre dure sur mur droit à 6 f. 00 l’un : 1008.00
55.20 idem de parement de moelon piqué à 3 f. 30 l’un : 182.16
Pour dépense imprévue : 69.20
Somme pareille : 8000.00
Dans le premier état estimatif présenté pour la construction du mur ci-dessus, approuvé le 9 juin dernier, on avoit estimé la profondeur des fondations à 1 mètre, mais lors des fouilles faites pour établir lesdites fondations, on n’a rencontré que des terres rapportées qui ont nécessité de s’enfoncer jusqu’à 2 m. 30.
D’un autre côté, la terrasse qui doit servir de promenoir aux élèves se trouvoit élevée de 2 mètres environ au dessus du parterre vis-à-vis le pavillon du Roi, tandis que vis-à-vis clui de l’horloge elle ne l’étoit que de 0 m. 60 à 0 m. 70. Il en est résulté une surélévation assez considérable du mur vis-à-vis le pavillon du Roi afin de conserver partout audit mur la hauteur prescrite de 4 m. 00. Cette hauteur, qui ira jusqu’à 6 m. 00 vis-à-vis le pavillon du Roi, nécessite, vu l’épaisseur du mur fixée à 0 m. 50, quelques chaînes faisant parpaongs pour en assurer la stabilité.
Pour racheter aussi la différence de niveau et faire concorder la ligne du sol du parterre et celle de l’arase des fondations, faire disparaître en un mot toutes lignes ondulées qui choqueroient l’œil et retiendroient les eaux au pied du mur, il est nécessaire d’établir par ressaut sur l’arase des fondations une première assise en pierre dure et de faire quelques remblais indispensables.
La quantité de pierre dure portée dans les détails ci-dessus n’est relative qu’à celle nécessaire, indépendamment de la vieille pierre qui provient de la démolition de la terrasse et qui sera remployée d’après son échantillon.
Art. 2
Pour établir dans deux des tours du mur d’enceinte du promenoir des élèves deux corps de latrines indispensables, la somme de 5000.00
Détails :
29.960 m. cubes de fouille de terre tuf transportée à 2 relais à 0 f. 80 l’un : 21 f. 56
29.460 m. cubes de démolitions à tranchée ouverte en moelon à 3 f. 00 l’un : 88.38
38.480 m. cubes de démolitions id. en pierre dure à 6 f. 00 l’un : 230.88
5.560 id. de massif en moelon et plâtre à 13 f. 25 l’un : 93.67
13.400 m. cubes de maçonnerie en moelon en élévation à 15 f. 00 l’un : 201.00
34.140 m. cubes de idem pour voûte à 17 f. 50 l’un : 597.45
7.000 id. de voûte en pierre dure à 1 courbure à 92 f. 00 : 644.00
6.720 id. de pierre dure à 77 f. 00 l’un : 517.14
1.858 m. cubes d’évidement en pierre dure à 34 f. 50 l’un : 64.00
24.16 m. carrés de taille droite en pierre id. à 6 f. 00 : 144.96
54.38 idem à maçonnerie id. à 7.50 l’un : 407.85
16.50 idem à double courbure à 9 f. 00 l’un : 148.50
312.28 m. carrés d’arêtes en pierre dure à une courbure à 0 f. 45 l’un : 140.53
65.78 m. carrés de crépis en mortier de chaux et ciment à 0 f. 95 l’un : 62.49
6 scellemens en pierre dure de 0 m. 20 à 1 f. 20 l’un : 7.20
2.203 m. cubes de bois neuf de sciage à 110 f. 00 l’un : 242.33
14.65 m. carrés de couverture en ardoise neuve à 4 f. 30 : 62.99
375.000 kilogrammes de plomb neuf en nappe à 2 f. 55 l’un : 956.25
156.000 id. de fer neuf de 3e espèce à 1 f. 80 l’un : 280.80
4 loquets fort modèle à 4 f. 00 l’un : 16.00
4.00 m. carrés de porte pleine en chêne de 3 l. d’épaisseur à 12 f. 00 l’un : 48.00
8.00 m. carrés de peinture à l’huile à 3 couches à 1 f. 10 l’un : 8.80
Pour dépenses imprévues : 34.82
Somme pareille : 5000 f. 00
M. le général Clément ayant demandé la construction d’un corps de latrines dans la cour que l’on ferme pour servir de promenoir aux élèves afin qu’ils ne soient pas obligés de rentrer dans l’intérieur de la caserne sous prétexte d’aller aux latrines, on a pensé à utiliser pour cet objet deux des tours qui flanquent le mur d’enceinte dudit promenoir, en les couvrant et en établissant au dessous de leur sol deux fosses pour recevoir les matières. Quoique ces fosses ne puissent être fort grandes, elles suffiront cependant. Dans tous les cas, comme il y a une économie réelle à les établir dans l’intérieur de ces tours, on n’a point balancé à se déterminer à les y placer, et comme il falloit qu’elles fussent construites en même temps que les fondations desdites tours, on a l’honneur de prévenir qu’on les a commencées pour ne pas arrêter la construction du mur et d’après l’assurance que M. le général Clément a donnée de leur indispensable nécessité.
Total : 13000 f. 00
Le présent état estimatif arrêté à la somme de treize mille francs.
Versailles, le 24 juillet 1811
Le capitaine du génie en chef dans le département de Seine et Oise
Peronnin »

Lettre concernant la réception de la seconde voie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye

« Direction générale des Ponts et Chaussées et des Mines
Chemins de fer
A Monsieur d’Aslier, ingénieur en chef de Seine et Oise
Paris, le 3 février 1838
Monsieur,
La compagnie du chemin de fer de Paris à Saint Germain m’annonce que la seconde voie de ce chemin de fer est terminée et qu’elle est prête à fournir à l’administration les moyens d’en faire la réception provisoire.
Cette réception doit avoir lieu dans les mêmes formes que la réception à laquelle vous avez procédé de concert avec M. de Fontaine pour la partie située dans le département de Seine et Oise.
Je vous ai désigné également, vous et M. de Fontaine, pour remplir cette mission à l’égard de la partie comprise dans votre département.
Vous voudrez bien remarquer qu’il ne s’agit que d’une réception provisoire. Il s’agit uniquement de constater s’il est possible de permettre la circulation sur la seconde voie du chemin de fer dans l’état où elle se trouve.
Dès que vous aurez procédé à la dite réception, vous voudrez bien, de concert avec M. de Fontaine pour le département de Seine et Oise, dresser le procès verbal exact et circonstancié que vous me transmettrez avec telles observations qu’il appartiendra.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le conseiller d’Etat, directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines »

Ingénieur en chef de Seine-et-Oise

Estimation de la conciergerie du chemin neuf à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an quatre de la République française, une et indivisible, le dix neuf messidor
Nous Louis Barthélémy Leveau, entrepreneur de bâtimens demeurant à Saint Germain en laye, rue des Ecuyers, expert nommé par délibération de l’administration centrale du département de Seine et Oise en date du quinze de ce mois, enregistré à Saint Germain en Laye par Lequoy le dix sept du même mois, et Pierre Hypolite Lemoyne, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, place du Jeu de Paulme, expert nommé par le citoyen Louis Charles Guy, demeurant audit Saint Germain, suivant sa soumission d’acquérir le bien national dont il sera parlé ci après en date du vingt deux floréal dernier,
Nous sommes, en vertu desdittes commission et soumission, transportés ce jourd’huy, neuf heures précises du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipale de cette commune, que nous avons invité de se rendre et qui s’est rendu avec nous dans la maison connue sous le nom de conciergerie du chemin neuf passant par le Boulingrin, provenant de la ci devant Liste civile, à l’effet d’estimer les bâtiments, cour et jardin composant ladite maison et un arpent de terre y attenant et formant l’un des quatre quarrés de la place du ci devant château neuf, constater la situation et la consistance de ces biens, et en fixer le revenu sur le pied de la valeur de 1790, et ce conformément au sixième alinéa du paragraphe premier de la loi du six floréal, ainsi qu’il est énoncé dans la commission délivré par le département au citoyen Leveau, l’un de nous experts susdits.
Où étant, dans laditte conciergerie, nous avons trouvé le citoyen Guy, soumissionnaire, qui habite ladite maison, lequel nous a déclaré qu’il resteroit présent à nos opérations. Avant de les entamer, nous croyons devoir déclarer, savoir moi Louis Barthélémy Leveau que je ne suis parent ni allé du soumissionnaire ni de l’expert qu’il a nommé, et que je ne suis intéressé directement ni indirectement dans la vente des objets soumissionnés, et moi Lemoyne que je ne suis également ni parent ni allié dudit soumissionnaire ni de l’expert nommé par l’administration centrale du département de Seine et Oise, et que je ne suis intéressé directement ni indirectement dans la vente dudit bien national.
Et de suitte, ayant parcouru les différentes pièces composant la maison et bâtimens dont il s’agit, après avoir examiné l’état des lieux, les matières employés pour leur construction, la longueur, largeur et hauteur desdits bâtiments, leur emplacement et leur distribution, leur clôture et leurs accès, et mesuré les terreins qui en dépendent, nous avons reconnu que ladite maison, bâtimens, jardin et dépendances tiennent d’un côté, au couchant, aux murs des jardins occupés par les citoyens Antoine et Lemoyne, et aussy à la place du vieux château, d’autre côté, au levant, au chemin qui longe le jardin du boulingrin entre les deux grilles et à celui qui traverse la place entre les deux châteaux, d’un bout, au midy, à un passage qui conduit au terrein du chenil, d’autre bout, au nord, à la rampe qui borde le chemin conduisant du vieux château au château neuf.
Que le corps de bâtiment principal contient dix toises de long sur cinq toises neuf pouces de large, mesuré hors œuvre, qu’il est composé au rez de chaussée d’une antichambre, salle à manger, moyen sallon, chambre à coucher, cabinet attenant, chacune de ces pièces avec cheminés, lieux d’aisance, corridor et emplacement d’escalier. Au dessous d’une partie desdites pièces sont deux caves et deux caveaux ceintrés en moilon avec descente en pierre.
Au premier étage, une antichambre, quatre chambres à cheminées et plusieurs garderobes, le tout de même superficie que le rez de chaussée.
Dans les combles, trois petittes chambres lambrissées servant à coucher des domestiques, et à la suitte un petit grenier.
Le comble en charpente couvert en ardoise, partie en mansardes, partie à la françoise.
En face dudit corps de logis sont plusieurs petits bâtiments contenant ensemble dix toises de long sur neuf toises de large, mesurés hors œuvre, au milieu desquels est une petite cour de cinq toises deux pieds de long sur trois toises de large.
Lesdits bâtimens composés au rez de chaussée d’une cuisine, d’une office, garde manger, fournil, bûcher, écurie et deux remises.
Au dessus, plusieurs chambres lambrissées et greniers de même superficie.
Le comble en charpente couvert en thuiles du pays.
La cour principale contient dix toises de long sur neuf toises trois pieds de large, mesuré dans œuvre, pavée de grais, ayant son entrée par une grande porte à deux venteaux avec guichet, ouvrant sur le chemin entre les deux grilles.
Au-delà de ladite cour, est une basse cour de dix toises de long sur huit toises un pied de large, mesuré dans œuvre, dans laquelle est aussy une porte de sortie sur ledit chemin. Laditte basse cour pavée en partie en pavé de rabot, et dans laquelle se trouve un hangard en apentis couvert en thuille du pays.
Ensuitte desdits bâtiments, cour et basse cour est un jardin clos de murs de trente deux toises un pied de long, compris une épaisseur de mur, sur vingt toises de large, mesuré dans œuvre, ayant une sortie sur le terrein dont il va être parlé. Au milieu dudit jardin est un bassin circulaire en pierre, et à l’extrémité dudit jardin un petit réduit couvert en ardoise.
Le terrein attenant le grand corps de logis et le jardin ci-dessus désigné est clos de murs de deux côtés, et des deux autres côtés il est fermé par une portion de rampe en pierre de taille et par une haye sèche. Il forme l’un des quatre quarrés de la place entre les deux châteaux et contient trente huit toises deux pieds de long sur trente une toise deux pieds de large, sur lequel terrein se trouvent les jours, égouts et porte de sortie des maison et jardin susmentionnés, et en forme par cette raison une dépendance nécessaire aux terme de la coutume.
Après toisé et calculs faits de touts les objets énoncés ci-dessus, nous avons reconnu que les bâtimens, contiennent ensemble cent vingt cinq toises neuf pieds de superficie.
Les cour et basse cour, ensemble cent quatre vingt douze toises et demie six pieds de superficie, ou quatorze perches un quart de perche une toise trois pieds, à raison de vingt deux pieds quarrés pour perches et cent perches pour arpent.
Le jardin six cent quarente trois toises douze pieds ou quarente sept perches trois quarts de perche une toise treize pieds de superficie.
Le terrein attenant, clos de murs et de hayes sèche, contient douze cent une toise quatre pieds ou quatre vingt neuf perches un quart de perche une toise sept pieds de superficie.
Et pour nous conformer dans notre estimation à la commission qui nous a été délivré par l’administration centrale du département, par laquelle nous sommes chargés 1° d’évaluer ledit domaine conformément au sixième alinéa du paragraphe 1er de la loi du six floréal, 2° de mentionner dans notre procès verbal le nom du citoyen qui occupe actuellement laditte propriété et à quel titre il en jouit, nous déclarons que nous avons acquis la certitude qu’elle est occupée par Louis Charles Guy et Margueritte Imbert, sa femme, en qualité de concierge de la ci devant conciergerie du chemin neuf passant par le boulingrin, et comme ayant construit à leurs frais et même très récemment la majeure partie des bâtimens et touts les accessoires et embelissemens qui donnent quelque prix à cette habitation, et le citoyen Guy nous a requis d’examiner les mémoires et pièces justificatives de ses dépenses qu’il a produites au département et qui se sont trouvés jointes à la commission en vertu de laquelle nous opérons, ainsi que les deux pétitions qu’il a présentées au département, lesquelles y seront renvoyés avec notre présent procès verbal, comme le porte notre commission, nous experts susdits déclarons que, vérification faites des objets énoncés auxdits mémoires, nousen avons reconnu l’identité avec les constructions à neuf, augmentations et embellissemens que le soumissionnaire a fait faire à ses frais dans ledit domaine national, pour quoy, en nous conformant comme il nous est prescrit au sixième alinéa du paragraphe de la loi du six floréal portant que la valeur des biens grevés d’usufruit sera réglé à la moitié du prix auquel le bien auroit été évalué s’il n’eût pas été grevé d’usufruit, nous sommes d’avis que la moitié du revenu annuel des objets susmentionnés valoit en 1790 cinq cent quatre vingt trois livres cinq sols huit deniers, cy 583 l. 5 s. 8 d.
Laquelle somme, multipliée par dix huit conformément à la loi, donne en capital celle de dix mille cinq cent francs, faisant moitié de celle à laquelle ledit bien auroit été évalué s’il n’eut pas été grevé d’usufruit, cy 10500 f.
Et de tout ce que dessus, nous avons fait et rédigé notre présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant deux jours consécutifs, et a le commissaire du directoire exécutif et le citoyen Guy, soumissionnaire, signé avec nous après lecture faite, ce jourd’huy vingt messidor, l’an quatre de la République française.
Leveau, Guy
Lemoyne, Ferant »

Administration de département de Seine-et-Oise

Vente du pavillon Henri IV à la compagnie de chemin de fer de Paris à Saint-Germain

« Par devant me Febvrier, notaire à Saint-Germain-en-Laye soussigné,
Ont comparu M. Barthélémy Planté, entrepreneur de bâtiments et madame Anne Victorine Chappée, son épouse, qu’il autorise, demeurant ensemble à Saint-Germain-en-Laye, place du Château, n° 29,
Lesquels ont par ces présentes vendu et se sont obligés conjointement et solidairement entr’eux à garantir l’acquéreur de tous troubles, évictions et empêchements quelconques,
A M. Alexandre Etienne Ferdinand Rolot, avocat demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue de Pontoise, n° 6, à ce présent et qui l’accepte, sous la réserve par lui faite de déclarer son command dans le délai de droit,
Désignation
1° Une propriété située à Saint-Germain-en-Laye, rue du Château-Neuf, n° 9, appelée le pavillon Henri IV avec toutes ses dépendances, sans réserves ni exceptions,
Tenant au nord par hache à la terrasse de Saint-Germain et à une pièce de terre plantée en vignes appartenant au sieur Gilbert, à l’est à un mur en terrasse et à la rampe placée sur les grottes supérieures, au sud à la rue du Château-Neuf, à l’ouest à M. Gudin et à la terrasse.
Cette propriété comprend les murs de clôture au nord, à l’est, au sud et contient en tout soixante-sept ares cinq centiares.
2° Et une maison appelée l’hôtel des Grottes située aussi à Saint-Germain-en-Laye, même rue du Château-Neuf, n° 6, avec jardin et toutes les circonstances et dépendances de ladite propriété, sans réserves ni exceptions. Tous les murs sont mitoyens, sauf ceux sur les rues. Elle est close de murs et tient d’un côté M. de Blérancourt, d’autre côté la rue de Médicis et M. Suère, d’un bout M. de Blérancourt et M. Suère, d’autre bout par devant la rue du Château-Neuf.
Ainsi que ces propriétés se poursuivent et comportent, sans garantie des mesures énoncées dans les titres ci-après et dont la différence en plus ou en moins (lors même qu’elle excèderait un vingtième) tournera au profit ou à la perte de l’acquéreur.
Explication du droit de propriété
1° Propriété dite le pavillon Henri IV
Cette propriété appartient à M. et madame Planté tant au moyen de la restauration et reconstruction qu’ils ont fait faire d’une partie du pavillon Henri IV et de nouveaux bâtiments qu’ils ont entièrement fait édifier sur l’emplacement par eux acquis qu’au moyen de l’adjudication de l’emplacement des constructions et ruines de l’ancien château neuf dit de Henry IV faisant partie des biens provenant de la dotation de l’ancienne Liste civile, qui a été faite à la préfecture du département de Seine-et-Oise, en exécution des lois des quinze et seize floréal an dix et cinq ventôse an douze sur la vente des domaines nationaux, le trois mai mil huit cent trente-trois au profit de M. Auguste Gens, demeurant à Paris rue Duras n° 9, faubourg Saint-Honoré, lequel par acte du même jour trois mai enregistré à Versailles ledit jour en a passé déclaration de command au profit de M. Planté, qui l’a accepté ainsi qu’il résulté d’une expédition tant du procès-verbal d’adjudication et du cahier des charges que de la déclaration de command étant ensuite, signée de M. Renault, conseiller de préfecture ayant reçu ladite adjudication comme délégué à cet effet par le préfet du département de Seine-et-Oise, en présence du directeur de l’Enregistrement et des Domaines.
Cette adjudication a eu lieu moyennant, outre les charges ordinaires, la somme de vingt mille cent francs de prix principal, stipulé payable par cinquièmes, savoir le premier dans les trois mois de l’adjudication, le second en un an après le premier, et les trois autres aussi successivement d’année en année, avec les intérêts, conformément à l’article cent six de la loi du cinq ventôse an douze, savoir à raison de cinq pour cent par an des quatre derniers termes du prix de l’adjudication, le premier terme étant seul exempt du paiement des intérêts, le tout dans la caisse du receveur des Domaines à Versailles.
Aucune formalité hypothécaire n’a été remplie sur cette acquisition, attendu qu’il n’y avoit lieu.
M. et madame Planté se sont libérés entre les mains du receveur des Domaines des huit mille quarante francs montant des deux premiers cinquièmes de leur prix et des intérêts qui en étoient dus suivant quittance passée devant Me Demay, qui en a gardé minute, et son collègue, notaires à Versailles, le quatre août mil huit cent trente-quatre, enregistrée, mais jusqu’à concurrence de sept mille francs avec pareille somme par eux empruntée à cet effet aux termes d’une obligation passée devant Me Denis, notaire à Saint-Germain-en-Laye, qui en a gardé minute, le trois août mil huit cent trente-quatre, de M. Barthélémy Chambault, cocher de M. le vicomte Decaux, demeurant à Paris, place de la Madeleine, n° 12, qui a été subrogé dans tous les droits, actions, privilèges et hypothèque de l’administration des Domaines, et au profit duquel il a été pris en outre inscription de l’hypothèque à lui consentie sur ladite propriété de l’ancien château neuf le cinq août mil huit cent trente-quatre, volume 310, n° 347.
Et suivant une autre quittance reçue par led. Me Demay, qui en a gardé minute, et son collègue le treize août mil huit cent trente-cinq, enregistrées, M. et madame Planté se sont libérés entre les mains de M. Benjamin Remerand, receveur intérimaire demeurant à Versailles, rue Satory, n° 11 de la somme de douze mille six cent soixante-seize francs trente-six centimes, montant en principal et intérêts des trois derniers cinquièmes formant le solde de leur prix d’adjudication, mais jusqu’à concurrence de douze mille francs avec pareille somme empruntée à cet effet aux termes d’une obligation passée devant led. Me Denis, qui en a gardé la minute, et son collègue le huit août mil huit cent trente-cinq de madame Hélie Pillault, veuve de M. Louis Sébastien Yvert, en son vivant avoué près le tribunal civil de Versailles, demeurant à Paris, rue de Miromesnil, n° 14, laquelle dame a été subrogée de la même manière qu’il vient d’être dit pour M. Chambault et aussi indépendamment de l’hypothèque à elle conférée par les emprunteurs sur lad. propriété de l’ancien château neuf, inscrite au bureau des hypothèques de Versailles le vingt août mil huit cent trente-cinq, volume 321, n° 22.
2° Maison dit hôtel des Grottes
Cette maison a été entièrement édifiée par M. et madame Planté sur l’emplacement des terrein et jardin qui en dépendent, par eux acquis […].
Entrée en jouissance
L’acquéreur pourra disposer des immeubles compris en la présente vente en toute propriété à partir de ce jour et il en aura la jouissance par la perception des revenus à son profit à compter du premier juin présent mois.
Charges et conditions
La présente vente est faite sous les charges et conditions suivantes que l’acquéreur s’oblige d’exécuter fidèlement, savoir :
1° de prendre les immeubles objets de la présente vente dans l’état où ils se trouvent actuellement sans pouvoir prétendre à aucune indemnité pour raison des réparations qui seraient à faire aux bâtiments murs de clôture et de terrasse, et aux jardins ou pour toute autre cause que ce soit ;
2° de supporter toutes les servitudes passives, apparentes ou occultes, continues ou discontinues qui peuvent grever lesdits biens, sauf à s’en défendre et à faire valoir celles actives, le tout à ses risques et périls ; les vendeurs déclarent subroger l’acquéreur dans tous les droits et actions généralement quelconques qu’ils peuvent avoir pour raison de toutes servitudes ou droits de jouissance, notamment à l’égard de l’administration de la Liste civile, pour les exercer et faire valoir en leur lieu et place sous les mêmes charges et conditions dont ils étaient tenus ;
3° d’exécuter, de manière que les vendeurs ne soient aucunement inquiétés à cet égard et à partir de l’entrée en jouissance, le bail consenti à madame la marquise de Jumilhac par acte passé devant Me Denis et son collègue, notaires à Saint-Germain-en-Laye, le quatorze octobre mil huit cent trente-quatre et la location verbale de l’appartement du second de l’hôtel des Grottes devant expirer le premier octobre prochain, desquelles locations il a été donné une entière connaissance à l’acquéreur ;
4° d’acquitter à partir du premier juillet prochain (1837) les contributions de toute nature imposées sur les biens vendus et qui pourront l’être par la suite ;
5° d’acquitter également à partir de la même époque la cotisation due pour l’eau de la ville arrivant dans les propriétés vendues et de remplir envers la compagnie d’assurances générales contre l’incendie établie à Paris, rue de Richelieu, n° 97, les mêmes engagements que ceux contractés par les vendeurs, en se conformant à la police d’assurance de manière que ces derniers ne soient aucunement inquiétés à cet égard ;
6° de payer les frais et honoraires des présentes.
Prix
La présente vente est faite en outre moyennant la somme de deux cent vingt mille francs de prix principal, sur lequel l’acquéreur conservera entre ses mains somme égale au montant des causes en principal et accessoires des inscriptions qui peuvent grever les formalités hypothécaires dont il sera ci-après parlé, pour être payée par lui en l’étude du notaire soussigné aux créanciers y ayant droit, auxquels les vendeurs en font dès à présente toute délégation nécessaire.
A l’égard du surplus du prix qui restera libre, l’acquéreur s’oblige à le payer à M. et madame Planté aussi en l’étude du notaire soussigné après l’accomplissement des formalités de transcription et de purge légale dont il va être ci-après parlé.
La totalité dudit prix produira des intérêts à cinq pour cent par an, sans retenue, courant à partir du premier juin présent mois et payables en même temps que le principal.
[…]
Fait et passé à Saint-Germain-en-Laye en la demeure de M. et madame Planté, en présence de MM. Pierre Marie Joutel, marchand de vin, et Barthélémy François Tellier, marchand corroyeur, demeurant tous deux en ladite ville de Saint-Germain, rue de Paris, témoins instrumentaires, l’an mil huit cent trente-sept, le dix juin, heure de midi, et après lecture faite les parties ont signé avec les témoins et notaires.
Rolot, B. Planté, A.V. Chappée
M. Joutel, Tellier
Febvrier
[…]
Et ledit jour dix juin mil huit cent trente-sept, huit heures du soir,
Par devant led. Me Febvrier, notaire à Saint-Germain-en-Laye soussigné,
A comparu M. Alexandre Etienne Ferdinand Rolot, avocat demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue de Pontoise, n° 8,
Lequel en vertu de la faculté de déclarer command qu’il s’est réservée par le contrat passé devant le notaire soussigné assisté de témoins ce jourd’hui, dont la minute précède et sera soumise à la formalité de l’enregistrement en même tems que ces présentes, contenant vente au profit du comparant par M. Barthélémy Planté, entrepreneur de bâtiments, et dame Anne Victorine Chappée, son épouse, demeurant à Saint-Germain-en-Laye, place du Château, n° 29, de deux propriétés situées en ladite ville de Saint-Germain, rue du Château-Neuf, l’une portant le n° 9, appelée le pavillon Henri IV, et l’autre portant le n° 6 appelée l’hôtel des Grottes, moyennant outre les charges ordinaires deux cent vingt mille francs de prix principal, payable avec l’intérêt à cinq pour cent par an sans retenue de la manière exprimée aud. contrat,
A déclaré que cette acquisition est et doit être considérée pour le compte de la société anonyme du chemin de fer de Paris à Saint-Germain dont le siège est établi à Paris, rue de Rivoli, n° 16, constituée par acte passé devant Me Fould et son collègue, notaires à Paris, le deux novembre mil huit cent trente-cinq, enregistrée et approuvée par ordonnance royale du quatre du même mois, à laquelle société le comparant n’a fait prêter que son nom,
Ce accepté pour ladite compagnie 1° par M. Emile Pereire, directeur du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye, demeurant à Paris, rue de Rivoli, n° 16, 2° et par M. Victor Ambroise Lanjuissais, demeurant à Paris, rue du Bac, n° 34, l’un des administrateurs de lad. société, agissant conjointement avec M. Pereire en vertu de l’article 22 des statuts qui porte que l’un des administrateurs devra toujours signer avec le directeur, à ce présents. Lesquels acceptent cette déclaration de command et obligent lad. société d’exécuter les charges et conditions insérées audit acte de vente et de payer le prix, le tout dans les termes et de la manière stipulés audit contrat, dont lecture leur a été donnée.
Mention des présentes sera faite sur toutes pièces que besoin sera.
Dont acte. Fait et passé à Saint-Germain-en-Laye. […] »

Inventaire après décès de John Stafford, vice-chambellan de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cent dix sept, le quatriesme jour d’octobre, deux heures de relevée, à la requeste de dame Thérèse Stricklande, veuve de messire Jean Stafford, vice chambellan de la royne d’Angleterre, tent en son nom à cause de la communauté de biens qui a esté entre elle et led. seigneur son espoux, qu’elle se réserve d’accepter ou y renoncer dans le temps et ainsy qu’elle avisera bon, que comme tutrice de messire Edouard Stafford, âgé de huit ans, et damoiselle Marie Henriette Stafford, âgée de six ans, leurs enfans mineurs, et suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de monsieur le prévost de Saint Germain en Laye du dix sept décembre mil sept cent quinze, et sans par lad. dame Stafford préjudicier à la garde noble desd. sieur et damoiselle ses enfans qu’elle a accepté par jugement de mond. sieur le prévost du seize dud. mois de décembre mil sept cent quinze, en la présence de messire Charles Leybarre, gentilhomme ordinaire de la chambre d’Angleterre, au nom et comme subrogé tuteur desd. mineurs, esleu par le mesme avis de parens, lesd. mineurs habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Jean Bagot, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre de Sad. Majesté, demeurant aud. Saint Germain, au nom et comme fondé de procuration spécialle à l’effet qui ensuit de messire Guillaume Stafford, écuyer, gentilhomme anglois, fils dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec dame Marie Southcotte, sa première espouse, habil à se dire et porter héritier pour une pareille septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, lad. procuration passée devant Malin et son confrère, notaires à Paris le seize septembre dernier demeurée jointe à ces présentes pour y avoir recours après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Bagot et à sa réquisition du notaire soussigné et tesmoins cy après nommez, messire Guillaume Diccouson, trésorier de Sad. majesté la reyne d’Angleterre, estant aussy aud. Saint Germain et comme fondé de procuration de dame Marie Stafford, dame de la chambre de la reyne d’Angleterre, veuve de messire François Plowden, contrôlleur de la maison du roy d’Angleterre, aussy habil à se dire et porter héritière pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford son père, de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, lad. procuration passée devant led. notaire soussigné le dix neuf juillet mil sept cent seize, aussy demeurée annexée à ces présentes après qu’elle a esté paraphée ne varietur dud. sieur Dicousson, dud. notaire et tesmoins, et encore led. sieur Diccousin en qualité de tuteur de messire Xavier Béatrice Stafford, âgée de vingt un an et demy, damoiselle Louise Anne Stafford, âgée de dix huit ans et demy, et messire Jean Paul Stafford, âgé de dix sept ans, enfans mineurs dud. déffunt seigneur Stafford de son premier mariage avec lad. dame Southcoat, suivant l’avis de leurs parens et amis homologué par sentence de mondit sieur le prévost de Saint Germain du huit juillet mil sept cent seize, lesd. mineurs aussy pareillement habils à se dire et porter héritiers chacun pour une septiesme partie dud. déffunt seigneur Stafford leur père, et encore en la présence de messire Daniel MacDonnell, gentilhomme de la chambre de Sad. Majesté le roy d’Angleterre, subrogé tuteur desd. mineurs esleu par le mesme avis, à la conservation des droits, actions et prétentions de lad. dame Stafford, de sesd. enfans et de ceux du premier mariage dud. déffunt seigneur son espoux cy devant nommé, sans que leurs qualitez puissent leurs nuire ny préjudicier, par Gabriel Delange, notaire et gardenotte du Roy dud. Saint Germain en Laye soussigné, es présence de Claude Sallé et François Lelarge, marchands demeurans aud. lieu, tesmoins, a esté fait bon et fidel inventaire et description de tous et chacuns les biens meubles, effets, tiltres, papiers restez après le déceds dud. déffunt seigneur Stafford en son appartement au premier estage du vieil chasteau dud. Saint Germain et qui communs estoient entre luy et lad. dame Strickland, sa veuve, qui ont esté par elle représentez et mis en évidence aud. appartement qu’elle occupe depuis le déceds dud. déffunt seigneur son espoux, décédé en la ville de Paris le vingt deux décembre mil sept cent quatorze, après qu’elle a juré et affirmé es mains dud. notaire n’en avoir caché ny détourné aucuns, sur les peines de droit à elle données à entendre par led. notaire, lesquels meubles et effets sujets à estimation ont esté prisez et estimez par François Duchasteau, premier huissier audiancier de cette prévosté, faisant et exerceant la charge d’huissier priseur vendeur de biens meubles de lad. prévosté, eu esgard à leur estats, au cours du temps présent et à la crue, icelle non comprise, ainsy qu’il ensuit, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Cha. Leybard
Dicconson, J. Bagot
Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge
Lange
Dans la cuisine dud. appartement
Premièrement, une crémailler, deux chenets, pesle, pincettes, un soufflet, deux fers à passer linge, un cuillier à pot, le tout de fer avec deux tripiers, deux vieils réchauds, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item une chaudière, un poeslon, deux chandeliers, un autre chandelier à queue, une poesle avec son chandelier, le tout de cuivre jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item une petite fontaine à l’antique garnie de son couvercle et robinet sur son pied de bois de chesne et une petite cuvette de pareil cuivre, prisés ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item deux marmittes avec leur couvercles et deux caffetières, le tout de cuivre rouge, prisé et estimé ensemble à la somme de sept livres, cy VII l.
Item en pots, plats, vaiselle et autres ustancils d’étain fin, s’en est trouvé la quantité de soixante six livres pesant, prisée la livre sa juste valleur et sa crue seize sols, revenant le tout aud. prix à la somme de cinquante et deux livres seize sols, cy LII l. XVI s.
Item une bassinoire de cuivre jaune, un moulin à caffé de fer, prisé et estimé le tout ensemble à cent sols, cy C s.
Item une vieille commode de bois de sapin, une petitte table quarrée avec ses tiroir, quatre chaises de paille, un vieil fauteuil rompu, un vieil coffre de pareil bois, une grande valize couverte de cuir, prisé et estimé le tout ensemble avec une assiette de cuivre jaune et une poesle de fer à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux bois de lit de repos de bois de noyer, un paravent de quatre feuilles couvert de serge verte, un autre paravent de six feuilles couvert de vieille serge brune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Item une grande aumoire à deux pans de bois de sapin fermante à clef, prisée et estimée à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item le lit de la servante composé d’une couche à haut pilliers garny de son enfonsure et dossier, un matelas de bourre couvert de toille rayée, un sommier de crin couvert de pareille toille, un autre matelas de laine couvert de toille, un traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, le tour dud. lit composé de deux grands rideaux, deux bonnes grâces avec leur tringle de fer, dossier et pente de serge vente, et ciel de toille, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item deux matelas de laine couverts de toille et futenne, deux couvertures de laine blanches et une couverture de laine verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un gros mousqueton et deux pistolets à deux canons chacun prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un petit miroir de toillette dans sa bordure de bois de noyer prisée et estimé à cinqaunte sols, cy L s.
Item un grand rideau de fenestre de serge viollette prisé et estimé tel quel à trois livres, cy III l.
Dans laquelle cuisine s’est trouvé une tenture de tapisserie de Bergame que lad. dame a declaré appartenir au Roy, par quoy elle n’a esté comprisé au présent inventaire.
Item s’est encore trouvé dans lad. cuisine quatre couvercles et une caffetière, le tout de fer blanc, prisez et estimez à trente sols, cy XXX s.
Dans une antichambre
Item une petitte table sur ses pieds tournez, une chaise et un fauteuil de bois blanc tourné couvert de paille, un paravent de serge verte de sept feuilles et une grande commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de sangle, une paillasse de toille, un matelas de bourre lanisse, une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX s.
Item une commode de bois de noyer garnie de ses tiroirs et fermante à clef, prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Quant à la tenture de tapisserie de point d’Hongrie, une table, quatre fauteuils et trois sièges ployans, lad. dame a aussy déclaré qu’ils appartiennent au Roy, pourquoy ils n’ont esté compris au présent inventaire.
Item dans un petit cabinet à costé de lad. antichambre, s’est trouvé une petitte table de bois de noyer, deux coffres de bois blanc, un vieil fauteuil de bois de noyer tourné, quatre tablettes de bois de sapin et une table ovalle de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Dans une grande chambre à costé de laditte antichambre
Item deux chenets de fer poly, pesle, pincettes, tenailles de pareil fer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinq livres, cy V l.
Item un mirroir dans sa bordure de glace contenant dix huit pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item une garniture de cheminée composée de quatorze pièces de pourceline, partie cassée, prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item un fauteuil de bois de noyer à la capucine couvert de damas verd, trois fauteuils de bois noircy couvert de paille et six chaises de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de seize livres, cy XVI l.
Item un petit tabouret couvert de tapisserie faitte à l’éguille, une portière de cadis bordé d’un ruban de taffetas avec sa tringle de fer, deux rideaux de fenestre de toille de cotton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un miroir dans sa bordure de bois doré avec son chapiteau contenant vingt deux pouces de haut sur quinze pouces de large, prisé et estimé à la somme de trente cinq livres, cy XXXV l.
Item un bureau de bois de placage garny de ses tiroirs, un autre petit bureau de pareil bois garny de ses tiroirs, sur lequel bureau est un cabarat à caffé garny de six tasses avec leurs secoupes de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une commode de bois de raport garnye de ses tiroirs avec leurs anneaux de cuivre doré, prisée et estimée à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabaret garny de quatre goblets et secoupes de porcelaine avec la hurne, un pot de terre d’Hollande avec ses ornemens d’argent, une urne de procelaine peinte en fleurs avec ses anneaux et ornemens d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une pendule dans sa boete de marqueterie sur son pied de bois doré, prisée et estimé sa juste valleur et sans crue à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
Item une petitte pendule dans sa boete de bois d’ebeyne prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une petite cave de campagne de bois violet fermante à clef, garnie d’une testière de terre de la Chine, un pot à thé d’argent, deux tasses de porcelaine, un sucrier et deux secoupes aussy de porcelaine, estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une écritoire de chagrain de campagne fermante à clef à deux endroits avec ses ornemens de cuivre doré, prisé et estimé à la somme de douze livres, cy XII l.
Item une petitte cave de chagrin remplie de quatre flacons de cristal avec leur bouchons d’argent, une tasse, un petit antomnoir aussy d’argent, prisée et estimée à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un Christ dans son cadre de bois doré à fond de velours noir, un petit tableau de dévotion dans sa bordure de bois doré avec deux autres petits tableaux de dévotion dans leur bordure doré, trois tableaux peints sur toille représentans la famille royalle d’Angleterre dans leur bordure de bois doré, deux estamps représentans le roy et la princesse d’Angleterre dans leur bordure de bois doré couverts de leurs verines, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un clavecin de bois de noyer sur son pied tourné, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item un lit à la duchesse composé d’une couche à bas pilliers de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier à champ tourné couvert de damas et taffetas, l’imperial, pente, double dossier et courtepointe de pareil damas à bande à fleurs d’or, soubassemens et deux bonnes grâces de damas verd à fleurs, la fousse de cadis bordé d’un galon rouge et les tringles tournantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de deux cent livres, cy IIc l.
N’a esté compris au lit susinventorié la garniture de paillasse, matelas, lit, traversain et couverture, attendu qu’ils appartiennent au Roy ainsy que lad. dame l’a déclaré, de mesme que la tenture de lad. chambre de tapisserie de verdure, pourquoy elle n’a pas esté esgallement inventoriée.
Item la toillette de lad. dame de mousseline brodé sur une table de bois de noyer, deux carrées couverts de velours rouge remply de leur boette de bois d’ébeyne, un ploton et deux boettes à poudre, quatre petits flacons de cristal avec des peignes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres avec un petit miroir, cy XXX l.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de deux heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement dud. sieur Leyburne, dud. sieur Bagot, dud. sieur Diccuson et dud. sieur MackDonnell, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le représenter à la première réquisition qui en sera faitte, et à la réquisition des parties remis et continuée l’assignation à demain, neuf heures du matin, et ont signé
Cha. Leybard, Thérèse Stafford, J. Bagot
Dicconson, Da. MDonell, Duchasteau
Sallé
François Lelarge, Lange
Et le cinq octobre aud. an mil sept cent dix sept, neuf heures du matin, à la requeste de lad. dame Stafford en sesd. qualitez, en la présence desd. sieur Leyburne, Bagot, Diccouson et MackDonell en leursd. qualitez, a esté par led. notaire, présens lesd. tesmoins, continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item une petitte table de bois de noyer, un tabouret couvert de panne rouge, un souglet et quinze écrans peints sur carton, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un écran à pied de bois de noyer sculpturé couvert de tapisserie faitte à l’éguille d’un costé et de satin de l’autre costé, prisé et estimé à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux ornemens d’autel composez de chacun une chasuble, parment d’autel, étole et autres choses nécessaires à dire la messe, l’un de moire blanche garny de fleurs vertes faittes à l’éguille et l’autre de satin rayé rouge, un missel et trois pasle et bourses, et deux pierres bénites de marbre, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Dans une chambre qui a veue sur le parterre
Item une pesle et pincette, une vieille paire de chenets prisés et estimés avec trois chaises de paille et une petite table de bois de noyer à la somme de trois livres, cy III l.
Item un petit lit en tombeau composé d’une couchette de bois de noyer garnie de son enfonsure et dossier, un sommier de crin, deux petits matelas de laine couverts de toille rayée d’enfant, un lit et traversin de coutil remplis de plumes, trois petittes couvertures de laine blanche, une courtepointe de taffetas, la housse dud. lit de damas cramoisy, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une petitte couchette de bois de noyer garny de son enfonsure et dossier, deux petits matelas de laine couverts de toille et futeine, traversin de coutil remply de plumes, une couverture de laine blanche, une courtepointe rayée de toille de cotton, le tour dud. lit de serge verte, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un coffre bahut de bois de noyer fermant à clef dans lequel se sont trouvez les habits et linges à usage desd. mineurs, prisé et estimé à la somme de cinq livres, cy V l.
Dans laquelle chambre se sont trouvez un grand lit garny avec ses rideaux de damas jaune et la housse de cadix avec la tapisserie de verdure, le rideau de fenestre et sa tringle que lad. dame Stafford a déclaré appartenir au Roy, pourquoy n’ont esté compris au présent inventaire.
Dans un petit cabinet au dessus de lad. chambre
Item deux malles de campagne de cuir noir, un pavillon d’un lit de brocatelle, quatre oreillers de coutil remplis de plume, un traversin aussy de coutil, un oreiller couvert de satin à fleurs d’or remply de plumes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item une presse de bois de noyer, deux chenets, pesle et pincette et dix pots de faillance à mettre des fleurs, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de dix livres, cy X l.
Dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford
Item une petitte armoire de bois de noyer à placages à quatre guichets prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Ensuitte les linges
Item trois paires de draps de toille blanche prisée la paire quinze livres, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item six autres paires de petits draps de grosse toile à l’usage des domestiques, prisée la paire trois livres, revenant le tout aud. prix à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item une douzaine de serviettes et deux nappes de toille ouvrée, prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item dix nappes de toille ouvrée élimez, trois douzaines et demy de pareille toille, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item dix chemises et trois calçons de toille blanche à usage dudit déffunt seigneur Stafford, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un petit cabinet sur son pied de bois de noyer tourné à placage, sept chaises de bois noircy couvertes de paille avec un fauteuil de mesme, un chandelier de bois à écran, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une grande table ovalle de bois de sapin, une autre petitte table de bois de noyer sur ses pieds tournez couvert de maroquin noir, un petit bas d’armoire à placage de bois de noyer à deux guichets fermants à clef, la housse d’un grand fauteuil de serge jaune, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un petit mortier de marbre blanc avec son pillon de buys, une petitte cuvette de faillance, quatorze pièces de faillance et terre d’Hollande, huit petits pieds d’estail de bois doré, deux petittes tasses de porcelaine, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trois livres, cy III l.
Item trois coffres et une valize de cuir garnie de clouds fermans à clef prisez et estimez ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item un Christ d’yvoire dans sa bordure de bois doré, un petit reliquaire dans sa bordure de bois, deux petits globes, une petitte écritoir de bois violette, un autre écritoir de chagrin fermante à clef, prisés et estimés le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Ensuitte la vaiselle d’argent, bagues et joyaux représentez par lad. dame Stafford qui ont esté prisez et estimez par Barthelmy Varlet, orfèvre demeurant en ce lieu, convenu par les parties conjointement avec ledit Duchasteau l’huissier leur juste valleur et sans crue
Item une assiette, treize cuilliers, douze fourchettes, cinq goblets, neuf cuilliers à caffé et deux petittes fourchettes, le tout d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble douze marcs trois onces, prisé et estimé suivant la déclaration du Roy comme vaiselle platte, trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de quatre cent huit livres un sol trois deniers, cy IIIIc VIII l. I s. III d.
Item six flambeaux, un poivrier et deux sallières d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble unze marcs sept onces quatre gros, prisé le marc comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme e trois cent quatre vingt dix livres trois deniers, cy IIIc IIIIxx X l. III d.
Item un sucrier, deux mouchettes, deux portes mouchettes et un goblet garny de son anse et une caffetierre d’argent, poinçon de Paris, pesant ensemble huit marcs cinq onces, prisé et estimé comme vaiselle monté trente deux livres dix sols neuf deniers le marc, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cents quatre vingt livres douze sols neuf deniers, cy IIc IIIIxx l. XII s. IX d.
Item treize couteaux à manche d’argent pesant ensemble trois marcs deux onces, prisé le marc trente deux livres dix neuf sols neuf deniers, poinçon de Paris, revenant le tout aud. prix à la somme de cent neuf livres quatre sols trois deniers, cy CIX l. IIII s. III d.
Item un réchault, une petite écuelle à oreille, deux cuilliers et deux fourchettes et un manche de couteau d’argent d’Angleterre, pesant ensemble huit marcs une once, prisé le marc vingt neuf livres dix sols neuf deniers, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent quarente livres, cy IIc XL l.
Item un bassin d’argent doré en partie scizelé et figuré, une éguierre aussy d’argent scizelé et doré, une gondole d’argent doré et une autre d’argent, le tout poinçon d’Allemagne, pesant unze marcs une once quatre gros, prisé et estimé le marc vingt quatre livres, revenant le tout audit prix à la somme de deux cent soixante huit livres dix sols, cy IIc LXVIII l. X s.
Item une montre d’or dans sa boete aussy d’or fin avec son agraphe, chaine et un cachet aussy d’or avec sa clef de cuivre doré qui a esté prisée et estimée, eu esgard au poid de l’or de l’avis dud. Varlet à la somme de trois cent soixante cinq livres, cy IIIc LXV l.
Item une petitte montre avec sa boete d’or et une autre petitte boete de chagrin garnie de petits clouds d’or, prisé et estimé de l’avis dudit Varlet à la somme de cent livres, cy C l.
Item une autre montre dans sa boete d’argent garnie de sa clef, prisée et estimée à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une croix, un étuys à dé, une boete à mouche, une agraphe et sa chaine, le tout d’or fin pesant ensemble trois onces cinq gros, prisé l’once cinquante six livres, revenant le tout aud. prix à la somme de deux cent trois livres, cy IIc III l.
Item un collier enfilé de quarante perles fines, desquelles il en a esté reconnu cinq d’Ecosse et le reste d’Orient, prisé et estimé eu égard au temps présent de l’avis dud. Varlet à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item deux tabatières d’argent dont les faces de l’une sont dorez et une étuy d’argent doré prisez et estimez eu esgard à leur façon à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item deux autres tabatières d’argent couvertes de nacre de perles et une boete d’argent prisez et estimez à la somme de dix huit livres, cy XVIII l.
Item douze pointes de diamant fins enchassez dans de l’or émaillez et quelques autres petittes pierres émaillez, un cachet d’or, une cornaline gravée garnye d’or, prisez et estimez ensemble à la somme de trente cinq livres dix sols, cy XXXV l. X s.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de neuf heures jusqu’à celle de midy sonnée, sommes retirés après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne et Bagot, Diconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis les représenter et sur le réquisitoire des parties remis et continuée l’assignation à ce jourd’huy, trois heures de relevée, et ont signé avec led. Varlet :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
Cha. Leybard, Da. MDonell
Dicconson,
B. Varlet, Duchasteau
François Lelarge, Lange
Et led. jour, trois heures de relevée, à la requeste de lad. dame Stafford aud. nom, en la présence desd. sieurs Leyburne, Bagot, MackDonnell et Dicconson en leursd. qualitez, a esté continué le présent inventaire ainsy qu’il ensuit, en la présence dud. Varlet qui a prisé conjointement avec led. Duchasteau les dimans et pierreries trouvez dans un baguet représenté par led. dame Stafford, leur juste valleur et sans crue
Item une bague d’or montée d’un saphire blanc prisée et estimée à la somme de trois cent livres, cy IIIc l.
Item une autre bague d’or émaillée montée d’un diamant fin prisée et estimée à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item une paire de boucles d’oreille montée de chacun un brillant prisée et estimée à la somme de deux cents livres, cy IIc l.
Item une petitte bague à chiffre prisée et estimée à la somme de dix livres, cy X l.
Item une petitte bague d’or garnie d’une rose de petits diamans prisée et estimée à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item une petitte paire de boucles d’oreille d’or, une bague d’or à pierre d’albatre, un petit jonc uny, une petitte bague d’or servant de chapelet, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de neuf livres, cy IX l.
Item une bague d’amatiste avec deux petits diamans à costé et une bague à chiffre, prisez et estimez ensemble à la somme de huit livres dix sols, cy VIII l. X .s
Item une bague d’or montée d’une pierre bleu de composition à lozange prisée et estimée avec une bague d’or émaillée à la somme de sept livres, cy VII l.
Item une autre bague d’or montée d’un saphir prisée et estimée à la somme de quatre cent livres, cy IIIIc l.
Item un creillon, une croix, trois cachets et un cachet d’une pierre de lapis garny d’or, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de six livres, cy VI l.
Item une médaille d’or représentant le pape Clément X d’un costé, prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de cinquante six livres, cy LVI l.
Item une pièce d’or aux armes de Portugal prisée et évaluée par led. Varlet à la somme de trente deux livres, cy XXXII l. X s.
Item quatre carolus d’or d’Angleterre prisez et évaluez à dix sept livres chacun, revenant à la somme de soixante huit livres, cy LXVIII l.
Item dix sept jacobus d’or d’Angleterre prisez et évaluez aussy à dix huit livres dix sols chacun, revenant à la somme de trois cent quatorze livres dix sols, cy IIIc XIIII l. X s.
Item un double louis, trois louis et deux demy louis ancienne monnoye de France, à raison de unze livres dix sols le louis d’or, revenant à la somme de soixante neuf livres, cy LXIX l.
Item vingt sept guinées d’or d’Angleterre évaluez à quatorze livres chacun, revenant à la somme de trois cent soixante dix huit livres, cy IIIc LXXVIII l.
Item unze louis d’or d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à quatorze livres chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de cent cinquante quatre livres, cy CLIIII l.
Item quatre autres louis d’or aussy d’ancienne monnoye de France prisez et évaluez à unze livres dix sols chacun, revenant le tout aud. prix à la somme de quarante six livres, cy XLVI l.
Après l’inventorié desquelles espèces d’or lad. dame Stafford a déclaré que la médaille représentant le pape, la pièce de Portugal, les carolus et les jacobus d’Angleterre luy ont esté données par led. seigneur Stafford son espoux pendant et constant leur mariage ainsy que cela se pratique en Angleterre, pourquoy elle proteste que la représentation qu’elle en a fait et l’inventorié ne puissent luy nuire ny préjudicier, ce qui a esté protesté au contraire par lesd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel en leurds. Qualitez et partant sera le présent article tiré pour mémoire
Ce fait led. sieur Varlet a signé :
B. Varlet
Item une épée à poignée de vermeil doré avec son ceinturon, prisée et estimée à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item six douzaines de gros bouton d’argent sur bois et huit douzaines de petits, prisez et estimez ensemble à la somme de douze livres, cy XII l.
Item un couvre pied de satin de la Chine à fleur d’or doublé de taffetas couleur de feu picqué, un autre couvrepied de toille brodé picquée, trois oreillers de coutil remplis de plums garnys de leur tayes de toille blanche, un crucifix sur son pied de bois de violette, prisé et estimé le tout à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un tabagy avec sa boete d’étain poly et sa cuilliere d’yvoir fermant à clef, prisé et estimé à cent sols, cy C s.
Dans un petit cabinet au bout de celuy cy dessus
Item une table de bois de noyer sur son chassis avec son tiroir, une chaise percée de pareil bois, trois valises fermantes à clef couvertes de cuir, deux coffres bahus aussy couverts de cuir fermans à clef, une table de bois de sapin avec son chassis, un vieil bureau de bois blanc couvert de serge verte avec son pupiltre, une paire de bottes de gros cuir, une boette de cuir bouly à serrer des papiers, une cave de campagne de bois couverte de chagrin remplye de bouteille de cristal, une petite table de lit de bois de noyer, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item douze cartes géographiques, un livre géographique, prisez et estimez ensemble à la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
N’a esté compris au présent inventaire la tenture de tapisserie de verdure du grand cabinet et les deux paravents couverts de serge rouge, attendus qu’ils appartiennent au Roy.
Et après avoir vacqué depuis lad. heure de trois heures jusqu’à celle de six sonnées, sommes retiré après avoir laissé les meubles et effets susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stafford, du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargé et promis les représenter, et sur le réquisitoire des parties, remis et continué l’assignation à jeudy prochain, neuf heures du matin, et ont signé :
Sallé, Thérèse Stafford, J. Bagot
François Lelarge, Cha. Leybard, Dicconson
Da. MDonell
Duchasteau
Lange
Et le dix huitiesme jour dud. mois d’octobre, trois heures de relevée, auquel jour les parties ont remis la présente vacation à la requeste de lad. dame Stafford, en la présence desd. sieurs Leybrune, Dicconson, Bagot et MackDonel, a esté par led. notaire en la présence desd. tesmoins continué la présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Les parties, depuis la dernière vacation, ont dit estre convenus de Jean Chaulperyre, marchand libraire demeurant à Saint Germain, pour visiter et estimer tous les livres qui se sont trouvez dans le cabinet dud. déffunt seigneur Stafford, à la réquisition desquels s’y étant transporté, il en a fait la catalogue qui contient six feuillets, qu’il a raporté et fait le serment es mains dud. notaire d’en avoir fait la juste estimation et sans crue à la somme de six cent quatre vingt cinq livres, lequel catalogue il a certiffié véritable, qui est demeuré joint à la présente minutte pour y avoir recours, après qu’il a esté paraphé ne varietur des parties et à leur réquisition dud. notaire et tesmoins, et a led. Chaulpeyre signé en cet endroit, et partant sera le présent article tiré pour VIc IIIIxx V l.
Chaulpeyre
Item un manteau et une juppe de damas couleur de feu à fleurs prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une juppe de taffetas bleu, une autre manteau et la juppe de taffetas gris de lin et deux juppons de bazin blanc, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item un manteau et une jupe de raz de Saint Maur prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une écharpe de damas jaune à falbalas, un tablier de taffetas noire, quatre coeffes de gaze noire, une stinquerte de gaze verte brodé avec une dentelle d’argent, un corps, le tout à usage de lad. dame Stafford, picqué garny de sa pièce et lasset d’argent, plusieurs morceaux d’hermine blanche prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item quatre corsets de bazin et futenne, dix chemises de toille blanche, six bonnets picquez, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cinquante livres avec trois fichus de soye et un demy mouchoir de toile blanche, cy L l.
Item une garniture à dentelle, une autre garniture de petit point, quatre autres garnitures à petitte campagne de linon avec leurs engageantes, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de cent cinquante livres, cy CL l.
Item dans une bourse s’est trouvé trente trois demy chelins d’argent, monnoye d’Angleterre, de six sols chacuns, six petittes médailles d’argent, trois petittes bagues d’or et six petittes bagues d’argent, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, compris lad. monnoye, cy XV l.
Item deux plottons de velours brodez d’or et argent, quatre tablettes de chagrain dont partie bordé d’argent, une autre petitte tablette, une petitte boette d’agathe garnie d’argent dans laquelle est un portrait, deux autres petittes tablettes aussy de chagrain, un étuy d’agathe garny d’argent, deux petittes tabatières d’yvoire, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quarente livres, cy XL l.
Item deux morceaux de futenne contenant ensemble quatre aulnes, plusieurs morceaux de toille blanche contenant ensemble quatre aulnes, deux mouchoirs de col de toille neuve, quinze serviettes de grosse toille ouvrée avec plusieurs morceaux de toille taffetas et autres menus linges, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de trente livres, cy XXX l.
Item neuf tablettes de bois de chesne et un grand pulpitre de pareil bois, prisé et estimé le tout ensemble à la somme de quinze livres, cy XV l.
Qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvez audit appartement et dans les coffres et tiroirs des bureaux qui sont inventoriez et a led. Duchasteau signé :
Duchasteau
Ensuitte les tiltres et contracts représentés par lad. dame Stafford
Premièrement, le contract de mariage de lad. dame Strickland avec led. seigneur Stafford, son espoux, écrit en anglois sur du parchemin en grand plaquart, datté du quinze février mil sept cent sept, inventorié et cotté au dos par un
Item la grosse en parchemin d’un contract de constitution de cinq cent livres de rente viagère crée et constituée par messieurs les prevosts des marchands et échevins de Paris sur les aydes et gabelles au proffit de messire Guillaume Stafford passé devant Meslin et son confrère, notaire à Paris, le dix septiesme jour de septembre mil sept cent cinq, inventorié et cotté par deux
Après l’inventorié duquel contract, lad. dame Stafford déclare qu’elle ne scait si lad. rente appartient aud. sieur Guillaume Stafford ou à la succession dud. seigneur Stafford son père.
Et à l’instant led. sieur Bagot, procureur dud. sieur Guillaume Stafford, que l’inventorié dud. contract ne pourra luy nuire ny préjudicier.
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent soixante dix livres de rente constituée sur les aydes et gabelles au denier vingt cinq au proffit de la succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de six mil sept cent cinquante livres passé devant led. Meslin et son confrère, notaires à Paris, le douziesme jour de février mil sept cent seize, inventorié et cotté par trois
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de deux cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. seigneur Stafford au principal de la somme de six mil livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par quatre
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de trois cent quinze livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit de lad. succession et héritiers dud. déffunt seigneur Stafford au principal de la somme de sept mil huit cent soixante quinze livres passé devant lesd. notaires le douze février mil sept cent seize, inventorié et cotté par cinq
Item la grosse en parchemin d’un autre contract de constitution de quatre cent quarente livres de rente constituée sur lesd. aydes et gabelles au proffit dud. messire Guillaume Stafford, en qualité de seul administrateur des biens de la succession dud. déffunt seigneur Stafford son père, au principal de la somme de unze mil livres, passé devant Fromont et son confrère, notaires à Paris, le seiziesme jour de juillet mil sept cent seize, inventorié et cotté par six
Item un écrit en anglois de la main dud. feu seigneur Stafford, datté du quatorze juin mil sept cent un, que les parties ont expliqué estre une déclaration de cinquante louis d’or appartenante à damoiselle Xavière Stafford, sa fille, qu’il a compris dans le principal d’une partie des rentes susmentionnez, lesquels louis d’or estoient de la valleur de six cent trente sept livres dix sols, inventorié et cotté par sept
Item un mémoire des parties de rentes qui estoient deus audit déffunt seigneur Stafford avant la conversion qui en a esté faitte, par lequel il résulte qu’il en est deu d’arrérages unze cent vingt une livres cinq sols, inventoriée et cottée par huit
Déclare lad. dame Stafford que depuis la conversion qui a esté faitte des rentes appartenantes aud. seigneur son espoux par les contracts susinventoriez, il en est deub les arrérages, déclaration
Après l’inventorié desquels contracts lad. dame Stafford a déclaré que led. seigneur son espoux, au retour de son dernier voyage d’Angleterre, a déposé et mis entre les mains du sieur Durel une somme de douze mil cinq cents cinquante livres en deniers comptans, sur laquelle, ayant despensé à la décharge dud. seigneur Stafford deux mil cent dix sept livres huit sols, il en est resté en ses mains dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, laquelle somme restante lad. dame a déclaré luy avoir esté donnée par ledit seigneur son expoux pour en faire son propre à son proffit et utilité particulière en la présence dud. sieur Durel, qui sont des dispositions qui se pratiquent ordinairement entre mary et femme en Angleterre, que led. sieur Stafford a voulu pratiquer en faveur de son espouse avant sa maladie de laquelle il est décédé, sur lesquels dix mil quatre cent trente deux livres douze sols, led. sieur Durel a encore déboursé à la décharge de la succession dud. déffunt seigneur Stafford sept cent soixante dix huit livres deux sols, ce qui fait qu’il n’est plus redevable que de neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols. Lad. dame faisant la présente déclaration pour rendre raison de la véritable intention dud. déffunt seigneur son espoux et affin de faire connoiste qu’en conformité d’icelle, les neuf mil six cent cinquante quatre livres dix sols luy appartiennent et que la succession dud. seigneur son espoux doit luy faire raison desd. sept cent soixante dix huit livres deux sols, affin qu’elle proffite de la donnation qui luy a esté faitte desd. dix mil quatre cent trente deux ivres douze sols. Contre laquelle présente déclaration ledit sieur Bagot pour led. sieur Guillaume Stafford, lesd. sieur Dicconson et MackDonnel en leursd. qualitez ont fait leurs protestations qu’elle ne pourra nuire ny préjudicier aud. sieur Guillaume Stafford at ausd. mineurs ses frère et sœur, et partant sera le présent article tiré pour déclaration et protestation
Déclare lad. dame qu’au jour du déceds dud. seigneur son espoux qu’il luy estoit deub la somme de mil trois livres quatre sols restans de ses appointemens en sa qualité de vice chambellan et secrétaire de la reyne d’Angleterre, et que de lad. somme le payement luy en a esté fait et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare aussy lad. dame qu’aud. jour du déceds de son espoux, il estoit deub par la dame Stricklande, sa mère, cent soixante six livres treize sols quatre deniers pour reste des arrérages de la pension qu’elle s’est obligé payer à lad. dame sa fille et qu’elle en a receu le payement de lad. dame sa mère et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame qu’elle a vendu les habits dud. feu seigneur son espoux moyennant la somme de trois cent quarente livres, et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ensuitte les debtes passives de lad. communauté et succession
Premièrement, déclare lad. dame qu’après le déceds dud. seigneur son espoux, ayant compté de ce qui estoit deub des gages et appointements de ses domestiques, elle a trouvé et reconnu que le total s’est monté à la somme de unze cent quatre vingt quinze livres quatorze sols neuf deniers suivant le mémoire qu’elle en a tenu, qu’elle offre représenter, laquelle somme est actuellement deue, et partant le présent article sera tiré pour déclaration
Déclare encore lad. dame que les frais qu’elle a fait pour service, messes et prières qu’elle a fait dire à l’intention dud. feu seigneur son espoux se montent à la somme de cinq cent quatre vingt six livres dix sols, suivant le mémoire qu’elle en représentera et partant sera le présent article tiré pour déclaration
Ce fait, après avoir vacqué jusqu’à l’heure de sept heures, sommes retiré après avoir laissé les livres, effets, contracts et papiers susinventoriez en la garde et possession de lad. dame Stricklande du consentement desd. sieurs Leyburne, Bagot, Dicconson et MackDonnel, laquelle s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter comme dépositaire à la réquisition qui luy en sera faitte et rendre compte quant et à qui il appartiendra, et ont signé :
Thérèse Strickland Stafford
Dicconson, J. Bagot, Cha. Leybard
Sallé, Da. MDonell
François Lelarge, Lange »

Testament de Patrice Nugent, officier irlandais à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Gabriel Delange, nottaire et gardenottes du Roy de Saint Germain en Laye sousbzsigné, fut présent sieur Patrice Nugent, gentilhomme irlandois, lieutenant colonnel au régiment de Berwik, estant au lict, malade, en une chambre du chasteau vieil dudit lieu qui a veue sur le chasteau neuf, au quatriesme estage, touttefois sains d’esprit, mémoire et entendement ainsy qu’il est aparu audit nottaire et tesmoins cy après nommez, lequel, considérant qu’il n’y a rien de sy certain que la mort, ne voulant en estre prévenu sans déclarer ses dernières volontés et intentions, a fait, dicté et nommé audit nottaire, en la présence desd. tesmoins, ce présent testament ainsy qu’il ensuit
Premièrement, comme bon chrétien recommande son âme à Dieu le père tout puissant, le supliant par les mérictes infinis de la mort et Passion de son très cher fils Jésus Christ lui pardonner ses fautes et l’admettre au rang des bienheureux dans son saint paradis.
Item veut et ordonne son corps mort estre inhumé en l’esglise de la parroisse de ce lieu, que ledit jour il y soit dit, son corps présent, un service, se raportant à son exécuteur testamentaire des cérémonies et dépences de son inhumation et des messes et prières qu’il désirera faire dire et célébrer à son intention et pour le repos de son âme.
Item veut et ordonne qu’il soit distribué en charitez par sond. exécuteur jusqu’à la somme de deux cent livres en la manière et à telles personnes qu’il trouvera à propos.
Item donne et lègue à sieur Christophe Nugent, son frère aisné, colonnel de cavalerie au service du Roy de France, tous ses biens et effets en meubles et immeubles, sans en excepter aucun en quelques lieux et endroits ils puissent estre, qu’il fait et institue son légataire universel pour luy donner des marques de l’amour qu’il a tousjours eu pour luy, pour desd. biens en jouir, faire et disposer par ledit sieur son frère en toutte proprietté ainsy que bon luy semblera. Révoquant ledit sieur testateur tous autres testamens et codicils qu’il pouroit avoir cy devant faits, le présent estant son véritable testament, pour l’exécution duquel il nomme et choisit ledit sieur Crixtophle Nugent, son frère qu’il prie de se charger et exécuter ponctuellement icelluy, augmenter plustost que diminuer, voulant à cette fin qu’il soit saisy et vestu de tous ses biens suivant la coutume. Lequel présent testament a esté ainsy fait, dicté et nommé par ledit sieur testateur audit nottaire en la présence desd. tesmoins et par ledit nottaire, présens lesd. tesmoins, a luy leu et releu, qu’il a dit avoir bien et au long entendu, contenant ses véritables intentions et dernières volontez, et y persiste. Fait et passé audit Saint Germain, en la chambre cy devant déclarée, es présence de Thomas Geoghegan, prestre, irlandois de nation, habitué en la parroisse de ce lieu, et Daniel Doran, gentilhomme irlandois demeurant audit Saint Germain, tesmoins, l’an mil sept cent quinze, le vingtième jour de mars après midy, et ont signé.
Tho. Geoghegan
Dan. Doran
P. Nugent
Delange »

Fondation faite par les habitants de Saint-Germain-en-Laye en l’honneur de Louis XIV

« Furent présens Charles Blesson, marchand bourgeois de Saint Germain en Laye, procureur sindicq en charge des habitans de Saint Germain en Laye, et Charles Delastre, aussy marchand bourgeois dudit lieu, cy devant procureur sindicq desdits habitans, auquel ledit Blesson a sucédé en ladite charge, représentans la communauté desdits habitans à l’effet qui ensuit, lesquels en mémoire perpétuelle et par la respectueuse reconnoissance des biensfaits desqueles le très auguste roy Louis 14, à présent régnant, a favorisé les habitans dudit Saint Germain, tant par la conservation de leurs anciens privilèges et exemptions accordées par les Roys ses prédécesseurs, que ceux qu’il a eu la bonté de leur octroyer, et nottamment la franchise des nouveaux droits des poids et mesures et des entrées des boissons, à la très humble suplication de feu monsieur le marquis de Monchevreul, chevalier, commandeur des ordres du Roy, capitaine gouverneur dudit Saint Germain, qui les a tousjours assistez de sa protection, se sont portez à faire une contribution, du temps de l’exercice dudit sieur Delastre, pour fonder à perpétuité une grande messe solennelle en l’esglise royalle et parroissialle dudit Saint Germain en actions de grâces, pour obtenir de Dieu les secours nécessaires pour le Roy leur bienfaiteur, la famille royalle et les besoins de l’Estat, ce que Sa Majesté a eu pour agréable, et pour cet effect, de l’agrément et consentement de haut et puissant seigneur messire Léonord, comte de Mornay, lieutenant général des armées du Roy, capitaine et gouverneur dudit Saint Germain, qui a la bonté de continuer d’honorer lesdits habitans de sa protection de mesme que feu monsieur le marquis de Monchevreul son père, André Georges Legrand, seigneur des Alluets, conseiller du Roy, président prévost juge royal ordinaire civil et criminel, lieutenant général de police dudit Saint Germain, Claude Legrand, conseiller du Roy, son procureur et de police desdits lieux, et en la présence de sieur Jean Antoine, escuier, porte arquebuse du Roy et de maitre Nicolas Denis Paye, greffier de la prevosté dudit Saint Germain, ont lesdits sieurs Blesson et Delastre, en leursdites qualitez, pour et au nom de la communauté desdits habitans de Saint Germain, fondé à perpétuité en ladite esglise royalle et parroissialle dudit lieu, ce acceptant par les sieurs Jean Jullienne, officier de louveterie du Roy, et Jacques Jean, marchand bourgeois dudit Saint Germain, y demeurans, marguilliers en charge de ladite esglise, en la présence et du consentement de messire Jean François Benoist, prestre, docteur de Sorbonne, prieur curé de ladite esglise, une grande messe solennelle qui sera chantée selon le rit des messes comme il a esté cy devant commancé suivant la résolution desdits habitans de l’exercice dudit sieur Delastre, ou sy ledit jour estoit occupé par la sollennité des festes de Pasques, le jour qui sera trouvé convenable, laquelle grande messe lesdits sieurs marguilliers promettent et s’obligent, eux et leurs successeurs esdites charges, faire chanter et céllébrer en ladite esglise, au chœur d’icelle, fournir les ornemens et luminaire convenables à la sollennité qui sera annoncée aux prosnes des dimanches précédens, les orgues touchées, carrellonée la veille et le jour que seront tenus payer et acquitter les rétributions ordinaires et accoutumées en ladite esglise. Cette présente fondation faite moyennant la somme de deux cent livres procédée de la contribution desdits habitans, déposée es mains dudit sieur Delastre du temps de son exercice que les derniers privilèges ont esté obtenus, et laquelle somme il a payée, délivrée ausdits sieurs marguilliers dès le quatorze juin dernier, qui le reconnoissent et l’en descharge, et lesquels déclarent en avoir fait l’employ, avec autres deniers de ladite esglise, à constituion de rente sur les aides et gabelles par contract duquel ils promettent fournir l’extrait contenant ledit employ audit sieur Delastre et de faire mention de la présente fondation sur les marturologes de ladite esglise affin qu’elle soit perpétuellement exercée, à commancer l’année prochaine et continuer à perpétuité comme dit est à pareils jours. Car ainsy &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain, à l’esgard dudit seigneur comte de Mornay en son apartement de la surintendance et l’esgard de messieurs les prevost et procureurs du Roy en leurs hostelz, et quant aux autres en l’estude dud. nottaire soubzsigné, es presence de Laurent Antoine Dharlinguers, praticien, et Jean Legrand, marchand, demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an mil sept cent sept, le vingt deuxième aoust, et ont signé
Mornay, DeBenoist
Antoine
Legrand, Legrand, Delastre
Blesson, Jullienne
Jacques Jean, Lays
Dharlinguers
J. Legrand, Lanye »

Rapport sur les travaux à entreprendre à la terrasse du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le régisseur du domaine de Saint Germain aux membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain en Laye
La terrasse du château, située au nord est, faisant face au parterre, est dans un état de dégradation inquiétant.
Le temps, la pouriture, la gelée ont délité et entamé les dalles qui couvrent la galerie, de manière que l’eau pénètre dans les appartements, dégrade les poutres, les solives, les murs, endommage les voûtes et répand une humidité qui écarte les locataires de cette partie du château.
Il y a 8 ou 10 ans que cette même galerie est portée sur les états de réparations. C’est pourquoi l’entretien en a été absolument négligé.
La détérioration est telle, maintenant, qu’il est de la plus grande importance de s’en occuper sans délay.
Si l’on vouloit faire un revêtissement en plomb, il en couteroit 13 à 14000 l.
Si l’on vouloit enlever les vielles dalles, l’ébranlement seroit dangereux. Il faudroit déplacer les balusrades, rongées par la rouille, jusqu’à solution de continuité.
La dépense, alors, deviendroit inappréciable
1° par les ouvrages de serrureries ;
2° par le travail énorme qui naitroit de proche en proche.
Tout le monde scait qu’un vieux bâtiment perd sa solidité dès qu’on dérange ce que le temps a affermi.
Sous plusieurs fenêtres, les claveaux, formant fermeture, menacent une chute prochaine. Ils ne tiennent point. Le moindre ébranlement peut les faire tomber et teraser les têtes de plusieurs personnes.
Le danger est tel que moi, régisseur, ai l’ordre de les enlever.
Il est très urgent de commencer les réparations, mais il faut les faire solidement et de la manière la plus économique.
Pour parvenir à ces fins, voici les moyens que le régisseur du domaine de Saint Germain propose et soumet aux lumières des administrations.
Il ne faut point se servir de la pique ni du marteau, mais poser des dalles d’un pouce d’épaisseur et les consolider avec le mastic du citoyen Leterrier, de sorte que le vieux et le nouveau, identifiés sans ébranlement, deviennent une seule et même masse, inaccessible à la moindre filtration.
La surface à réparer est d’environ 25 toises. Les dalles coûteront 50 l. par toise : 1250 l.
Observations sur les dalles
Ce prix n’est point exhorbitant vu celui des ouvriers. Elles seront de pierre dure délité et auront 8 ½ pieds de longueur. Les scier, les préparer sans les casser sont des travaux difficiles.
Le transport desdites dalles coutera 5 l. par toise : 125 l.
Observation sur le transport des dalles
On ne devoit pas s’attendre à un prix aussi modique. Les dangers du chargement, du déchargement et des fausses positions dans la voyture étant pour le compte du vendeur.
La pose est évaluée : 190 l.
Le mastic est estimé 25 sols la livre. Il en faudra pour environ : 1400 l.
Observation sur le mastic
Il entre dans la composition de ce mastic de l’huile, de la lilarge, du blanc de céruse, etc. L’augmentation du prix des denrées le rend fort cher. On verra qu’un enduit seul de mastic couteroit plus que le revêtissement en dalles. Il s’ensuit que la solidité et l’économie se trouvent réunis dans le moyen proposé.
[Total :] 2965 l.
Tous les joints de mastic seront payés à raison de onze sols le pied courant de 6 lignes de largeur, et cette réparation sera nécessaire dans tous les lieux qui reçoivent les eaux pluviales.
On peut donc, avec une somme de 3500 l., faire les réparations urgentes du château et rétablir complétement les parties que le défaut d’entretien depuis plusieurs années a détérioré d’une manière menaçante.
Les tuyaux servant à écouler les eaux qui tombent sur la galerie, quoi que très multipliés, sont insuffisants. La petitesse des diamètres rend leur engorgement facile. Alors, l’eau reste stagnante et opère des filtrations.
Il faudra faire des godets plus larges et tailler de toise en toise des pierres en cannivaux.
Les plombs inutiles payeront la dépense extraordinaire des godets et cannivaux.
Cette réparation, faite sous des yeux clairvoyans, durera autant que le château.
Le régisseur du domaine de Saint Germain prie les membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain de l’autoriser à faire cette dépense avec les produits de location payable, moitié à 6 mois et l’autre moitié 6 mois après.
Le moment est convenable. Il est temps. Si l’on diffère, il faut s’attendre à une réparation énorme et illimitée.
Le régisseur du domaine de Saint Germain
Saint Germain, le 10 juillet 1793, l’an 2e de la République
Crommelin
Nous soussignés, commissaire nommé par le district, estimons que les demandes contenues au mémoire présenté à l’administration du district par le citoyen Crommelin et les moyens de réparations qu’il y propose sont les plus solides et les moins dispendieuses qui puissent employé pour la réparation à faire sur la terrasse du vieux château.
Leveau, Lemoyne »

Mémoire sur les ravalements du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur les ravalemens du château de Saint Germain
Une des réparations les plus pressantes à faire audit château est celle des ravalemens. On peut voir à l’élévation ci jointe, qui représente une des faces extérieures, le caractère de cette architecture.
Les pilastres, plinthes, frontons, corniches etc. qui en forment la décoration sont formés d’un simple plaquis d’une brique boutisse fichée après coup. Aussi dans les faces exposées à l’humidité, telle que celle du côté du parterre ou du nord, et qui nous a servi de base dans nos estimations comme étant la plus endommagée, une partie de ces briques est elle entièrement détachée du reste des autres maçonneries.
Deux causes principales nous paraissent avoir contribué à cette dégradation.
La 1ère, qui est générale à tout l’édifice et qui date de loin, est le mauvais état des chaineaux et de leurs joints, qui permettent aux eaux de s’infiltrer dans la maçonnerie et qui en ont détaché ces plaquis, lesquels en beaucoup d’endroits cessent de faire corps avec les murs de face.
La deuxième est celle de la rupture de quelques unes des chaines ou tirans en fer placés pour tenir l’écartement des voûtes (toujours sur la même face du nord). Il en est résulté un mouvement général dans toute cette partie. Cet effort ayant eu lieu il y a environ trente ans, on ne doit plus rien en redouter. On prie d’ailleurs dans le temps toutes les précautions nécessaires, en replaçant de nouvelles chaines et reprenant en sous œuvre du côté de la cour plusieurs piliers butans qui en avoient besoin.
C’est ce même mouvement, et surtout l’infiltration des eaux, ainsi que nous venons de le dire, qui a occasionné la destruction d’un trumeau et d’une arcade dont le ministre a ordonné la reprise par sa décision du 24 mars dernier, ouvrage qui s’achève en ce moment.
La 1ère idée qui se présente, sous le rapport de l’économie, est celle de la suppression de tous ces ornemens de brique qui ne sont plus en usage, et d’y substituer un ravalement uni avec joints d’appareil semblable au soubassement.
Nous avons calculé, aussi approximativement qu’il nous a été possible, qu’elle seroit la différence de dépense entre le nouveau ravalement ou bien en suivant l’ancien. Le résultat de nos calculs nous offre une différence d’environ 10 à 12 mille francs sur la totalité du dévelopement extérieur du château, c’est-à-dire de 5 à 6 000 f. sur l’état estimatif ci-joint. Ainsi, en supposant que l’on n’y fît qu’un ravalement ordinaire, il ne monterait qu’à environ 40 000 f.
Mais en réfléchissant un peu sur cette innovation, on verra qu’elle entraine après elle une foule d’inconvéniens qui doivent la faire rejetter.
D’abord, en ne conservant extérieurement que des surfaces lisses et blanches, on détruit entièrement l’ordonnance originale de cet édifice, qui porte avec elle le cachet du temps où il fut érigé. L’intérieur de la cour ne peut dans aucun cas être restauré qui suivant la décoration primitive à cause de ses piliers butans, balcons, arcades élevées et tourelles. Ainsi les façades opposées aux regards du public se trouveraient avec un ravalement moderne couvert d’un badigeon, en contradiction manifeste avec la décoration intérieure de la cour, le plan géométral, les entrées, escalier, et l’on peut dire avec toutes les autres parties de l’édifice.
De plus, les doubles pilastres des trumeaux étant destinés à supporter les pilastres en saillie des acrotères, on ne peut détruire ceux là sans reculer ces derniers, qui autrement se trouveraient en porte à faux. Ce changement produirait un assez mauvais effet par sa monotonie. Nous ferons remarquer en outre que, depuis très longtemps, les restaurations ayant été commencées et suivies jusqu’à ce jour d’après le système de l’ancienne décoration, on ne peut y renoncer actuellement sans être obligé de détruire ce qui a été refait jusqu’à présent. D’ailleurs, il y a une si petite différence dans la dépense, qu’on ne doit pas balancer à suivre l’ancien ordre des choses et d’éviter par là toutes les critiques que nous pensons être assez fondées et résultantes du changement que l’on apporterait à la phisionomie de ce monument, peut être l’unique en ce genre.
Nous nous sommes cependant permis un petit changement, motivé par l’économie et d’ailleurs adopté depuis bien des années du côté de la cour, c’est la suppression des balustrades de l’acrotère que l’on est forcé de démonter pour refaire les chaineaux et entablement, et d’y substituer un acrotère plein, en parpains de pierre tendre de même nature que lesdits balustres, recouvert des anciennes tablettes. Cette construction, beaucoup plus économique et plus solide, remplacer avantageusement les balustres sans rien changer à l’ordonnance générale.
Dans un autre mémoire, nous devons également proposer, avec la suppression des terrasses pour leur substituer des toits en tuiles de Bourgogne, le remplacement de leurs balcons par de semblables acrotères destinés à cacher le toit. Mais nous ne faisons qu’indiquer ici ce projet pour faire voir qu’il ne forme aucune disparate avec l’ancienne ordonnance générale, à laquelle il donne même un caractère plus mâle.
Les ravalemens du côté du fossé se divisent naturellement en deux parties : les soubassemens depuis le fond du fossé jusqu’aux balcons, et la partie supérieure. Les soubassemens des pavillons sont parfaitement conservées, il n’y a rien du tout à y reprendre. Il y aura quelques lancis à faire à ceux des courtines, mais comme ils sont rares et peuvent se faire avec de simples échelles et quand on voudra, même dans dix ans, on n’en parle point ici, de même que des restaurations que demandent les contrescarpes, ouvrage qui peut également s’effectuer à volonté et par petites parties.
Nous ne nous occuperons donc ici que de la partie supérieure, ouvrage pressant et qui ne peut être exécuté sans entraver l’enseignement des élèves et déranger leur régime intérieur.
Nous ne présentons même dans l’état estimatif joint au présent mémoire que la moitié desdits ravalemens, c’est-à-dire de la partie affectée aux élèves, le reste étant moins pressant et pouvant également se faire par parties détachées et sans aucun danger ni communication avec eux.
Pour suivre l’ancien système adopté pour la restauration des entablemens, plinthes, corniches et autres ornemens de briques et dont l’expérience de plusieurs années a confirmé le choix, nous démolissions entièrement toutes les parties qui sont tombées ou qui ne font plus corps avec les murs de face, et nous substituons aux briques des moilons esmillés qui se tient bien mieux avec les anciennes maçonneries, puisque les élémens en sont homogènes et q’ l’on donne à ces moilons beaucoup plus de queue et de liaison qu’on ne peut en obtenir avec la brique.
Dans la partie de brique susceptible d’être conservée, tous les joints seront bien dégradés pour être refaits, et toutes les briques rongées par le temps seront remplacées par des nouvelles.
Le plâtre servant aux enduits des parties en moilon sera mêlé d’une quantité suffisante de brun-rouge pour en raccorder le ton de couleur avec celui des briques conservées, et les joints refaits proprement ainsi que cela se pratique dans une partie des édifices de Versailles. Le plâtre du reste des enduits formant les fonds sera mêlé de noir ou grisaille pour en raccorder le ton avec les enduits de même nature susceptible d’être conservés et avec les soubassemens.
On placera un tuyau de descente en fonte légère de Normandie à chaque trumeau susceptible d’en recevoir. Nous n’avons point mentionné cette dépense dans notre état estimatif parce que les balcons des croisées du 2e étage que nous avons remplacé par des murs d’appui (voyez notre rapport du 28 mars) produiront un poids beaucoup plus considérable qu’il ne faut pour couvrir la fourniture et pose desdits tuyaux.
On réparera avec le plus grand soin toutes les pentes, cuvettes, nappes et bouts de tuyaux en plomb destinés à conduire les eaux dans lesdits tuyaux ainsi que les dalles des chaineaux, dont tous les joints seront refaits en mastic de Corbel avec la plus grande surveillance afin de prévenir toute espèce de nouvelle filtration.
Il nous resterait à parler du ravalement de la cour intérieur, différent de celui-ci-dessus, mais comme nous n’avons pas encore pu recueillir tous les élémens nécessaires pour former un travail exact à ce sujet, nous ne pourrons l’envoyer que sous quelques jours.
Versailles, le 3 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Marché pour l’attique du château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Nous Louis Engilbert, comte de La Marck, du Saint Empire et de Schleiden, baron de Lumey et de Soraing, seigneur de Kerpon, Castelbourg, Saffembourg et autres lieux, hautvoué héréditaire du marquisat de Franchimont, grand d’Espagne de la première classe, lieutenant général des armées du Roy, gouverneur de la ville et citadelle de Cambray et du Cambrésis, colonel d’un régiment d’infanterie allemande de notre nom, d’une part, et Philippe Jérosme Sendrié de Morcourt, architecte, d’autre part, sommes convenus de ce qui suis, savoir que moy Sendrié reconnoit avoir entrepris de faire faire la reconstruction et élévation d’un attique au château royal du Val, conformément au plan et devis que je remettray, signé de moy à mond. seigneur le comte de La Marck avec celuy des écuries, remises, greniers et logemens des domestiques que je signeray également et que je dois y faire construire le plus promptement qu’il me sera possible, ainsi qu’une cave. Pour raison desd. bâtimens, moy comte de La Marck, m’oblige de payer aud. sieur Sendrié une somme de dix mille livres en espèce dans le courant de l’élévation desdits bâtimens, et le surplus à raison de quatre mille huit cens livres par chaque année à compter du premier janvier prochain jusqu’au parfait payement, savoir douze cent livres de trois en trois mois ou de mois en mois à raison de quatre cent livres comme il conviendra aud. sieur Sendrié, et attandu que, suivant les devis et estimation que led. sieur Sendrié a faites desd. bâtimens, il compte qu’ils n’excéderont pas la somme de trente six mille livres, dans le cas contraire led. seigneur comte de La Marck continuera à en payer le surplus aux conditions cy dessus ennoncés à raison de quatre mille huit cent livres par an.
Fait et arrêté double entre nous à Paris le vingt novembre mil sept cent soixante un
Le comte de La Marck
Philippe Jérose Sandrié de Morlour
Le 27 août 1764, mis au bas du marché du sieur Sendrié ma soumission pour luy payer, à compter du 1er janvier 1765, la somme de 6000 l. par an jusqu’au parfait payement au lieu de 4800 l. »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

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