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Lettre d’Henri II concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye en raison du danger de peste

« Mon cousin,
J’ay entendu par le sieur de Pinbouillard et par ce que m’avez par luy escript la bonne santé en laquelle sont mes enfans, et comme au moien du danger de peste survenu à Saint Germain vous les avez remenez à Carrieres, attendant que je vous aye adverty du lieu où je vouldray que les menez, qui a estré tres bien fait. Et pour ce qu’il me semble que pour le present ilz ne pourroient estre mieulx ne en plus bel air que a l’Isle Adan, vous les y amennerez et les logerez ceans ou bons varez estre plus a propoz, soit au pavillon du jaridn ou au vieil logeis, vous advisant, mon cousin, que de me faire souvent scavoir de leurs nouvelles et pour autant qu’entenderez des miennes par led. sieur de Pinbouillard, je ne vous feray plus longue lettre si n’est pour prier Dieu, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde.
Escript à Vislers Cousteretz le VIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 34v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Je receu avant hier voz lettres escriptes a Mouchy par lesquelles m’advertissiez comme vous en partiez pour vous en aller a Sainct Germain en Laye ainsi que je vous avois mandé, et ce matin j’ay veu par celles que m’avez escriptes par vostre filz present porteur comme a vostre arrivee aud. lieu avez trouvé mes enfans en bien bonne santé, qui sont les meilleurs nouvelles que m’eussiez sceu mander. Vous advisant que ne me scauriez faire plus grand plaisir que de m’en escripre le plus souvent que pourrez. Et pour ce que par ced. porteur entenderez des miennes et de celles que je eu hier de vostre filz de Contay, je ne vous feray la presente plus longue si n’est pour prier Dieu, monsieur de Humyeres, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Chasteau Thierry le IIIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 32v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

Lettre concernant l’organisation de revues militaires dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du Personnel
Bureau de la correspondance générale et des opérations militaires
Paris, le 9 avril 1853
A monsieur le ministre d’Etat
Monsieur et cher collègue,
Par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 16 mars dernier, vous me soumettez quelques observations sur les dégâts qu’occasionnent les manœuvres et revues de troupes qui ont lieu sur le parterre et la terrasse de Saint-Germain.
Il résulte des renseignements qui me sont donnés à ce sujet par M. le maréchal commandant en chef l’armée de Paris et la 1ère division militaire qu’en fait de manœuvres sur la terrasse de Saint-Germain, il n’y a eu que deux promenades des chevaux du 12e dragons qui, en raison des fortes gelées d’alors, n’ont pu y occasionner de grands dégâts.
Des ordres ont, d’ailleurs, été donnés pour que ce fait ne se renouvelle plus et pour qu’à l’avenir les manœuvres et exercices des troupes n’aient plus lieu sur les promenades de Saint-Germain mais bien sur le terrain à ce destiné dans les bois du Vésinet.
Recevez, Monsieur et cher collègue, la nouvelle assurance de ma haute considération.
Le ministre secrétaire d’Etat de la Marine et des Colonies, chargé par intérim du département de la Guerre
Théodore Ducos »

Ministère d'Etat

Français

Le fonds français a été créé en 1860, date à laquelle a été instaurée la distinction des manuscrits par langue. Il a été composé par la réunion de quatre séries. Il est maintenant clos.
1ère série : Français 1 à Français 6170
Provenance : ancien Fonds français.
Nombre de volumes : 6170 volumes.
Origines : manuscrits français entrés à la bibliothèque du roi de la fin du XVème siècle jusqu’au milieu du XVIIIème siècle. Contrairement aux manuscrits orientaux, latins ou grecs de l’Ancien fonds, ces manuscrits n’avaient pas été recotés en 1740.
Nature des manuscrits : les volumes Français 1 à 2595 sont des manuscrits à caractère littéraire, les volumes Français 2596 à 2810 des manuscrits à caractère historique.
Anciens inventaires : NAF 5411 « Catalogue des manuscrits français, italiens, espagnols et en autres langues modernes de la Bibliothèque royale. Ancien fonds. Copié en 1835 et 1836… sur le Catalogue général dressé en 1729 et 1730. »Concordance entre les cotes de l’Ancien fonds et les cotes actuelles : volume consultable dans la salle de lecture, sous la cote « bureau 73 ».
Répartition par formats :
1-151 : in-folio maximo
152-396 : in-folio magno
397-895 : in-folio mediocri
896-1752 : in-folio parvo
1753-2430 : in-4°
2431-2595 : in-8°
2596-2810 : in-folio magno
2811-4929 : in-folio mediocri
4930-5689 : in-folio parvo
5690-6170 : in-4°

2ème série : Français 6171 à Français 15369
Provenance : ancien Supplément français.
Nombre de volumes : 9199 volumes.
Origines : le Supplément français a été créé vers 1820, comme le Supplément grec et le Supplément latin. Ils contenaient des manuscrits entrés à la bibliothèque du milieu du XVIIIème siècle jusqu’en 1862. Le noyau de ces suppléments était composé par les manuscrits de l’Ancien supplément. L’Ancien supplément était un fonds hétéroclite, ne respectant pas la distinction par langues. Il avait été constitué eau début du XIXème siècle par François-Jean-Gabriel La Porte du Theil, à partir d’un fonds de nouvelles acquisitions (achats et dons) ouvert après 1744, nouvelles acquisitions entrées en dehors des fonds régulièrement constitués.
Le Supplément français contenait des manuscrits français et en langues modernes.
Anciens inventaires de l’Ancien supplément :
NAF 5415 : « Catalogue de manuscrits français et en langues modernes, qui semblent avoir formé le noyau du Supplément français des manuscrits de la Bibliothèque du Roi. Il est intitulé : "Manuscrits de différentes acquisitions et en différentes langues. Aoust 1756."
NAF 5427 à 5431 : La Porte du Theil, 5 volumes manuscrits (voir Delisle, tome II, p. 284). Numéros 1 à 1374 (complétés par des lettres et des chiffres, par exemple : 430 CC 1).Anciens inventaires du Supplément français :
NAF 5426 : « Catalogue de manuscrits des Suppléments grec, latin, français et en langues modernes de la Bibliothèque nationale. (1063 numéros). »
NAF 5493 à 5521 : catalogue du Suppl. fr. dans la série NAF 5447-5530 : « Catalogues des manuscrits de la Bibliothèque royale ».
Concordance entre les cotes du Supplément français et des cotes actuelles : volume consultable dans la salle de lecture, sous la cote « bureau 73 » ; Catalogue des manuscrits français 13091 à 15369.
Répartition par formats :
6171-6257 : Très-grand format
6258-9560 : Grand format
9561-13090 : Moyen format
13091-15369 : Petit format

3ème série : Français 15370 à Français 20064
Provenance : ancien Saint-Germain français.
Nombre de volumes : 4695 volumes.
Origines : ensemble formé en 1865 par la réunion de tous les manuscrits français venus de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
Répartition par formats :
15370-15390 : Très-grand format
15391-1705/8 : Grand format
17059-19232 : Moyen format
19233-20064 : Petit format

4ème série : Français 20065 à Français 33264
Provenance : anciens petits fonds français.
Nombre de volumes : 14000 volumes.
Origines : ensemble constitué en 1868 par la réunion des manuscrits français qui faisaient partie de petits fonds ou de collections, dont la liste est donnée par Léopold Delisle, avec le nombre respectif de volumes, dans Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, tome II, p. 330.
Nature des manuscrits Français 26485 à Français 33264 : Les manuscrits Français 26485 à Français 33264 constituent les volumes du Cabinet des titres. Ils sont répartis en six séries de dossiers :
Pièces originales : Français 26485 à 29545
Dossiers bleus : Français 29546 à Français 30229
Carrés de d’Hozier : Français 30220 à Français 30881
Cabinet de d’Hozier : Français 30882 à Français 31225
Nouveau d’Hozier : Français 31226 à Français 31562
Collection Chérin : Français 31563 à Français 31776.
Sous les numéros Français 31777 à Français 33264 ont été réunis les volumes reliés du Cabinet des titres (recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques).
Répartition par formats :
20065-20086 : Très-grand format
20087-22884 : Grand format
22885-24726 : Moyen format
24727-25696 : Petit format
25697-26484 : Grand format

Le lecteur pourra, s'il le souhaite, consulter les volumes imprimés qui ont servi à constituer le présent catalogue en ligne. Ceux-ci sont accessibles, en ligne aussi, sur le site de la BnF. Le descriptif ci-dessous donne la liste de ces volumes et leur contenu :
Série in-4°
ancien Fonds français
Tome I (1868), manuscrits Français 1 à Français 3130.
Tome II (1874), manuscrits Français 3131 à Français 3766
Tome III (1881), manuscrits Français 3767 à Français 4586
Tome IV (1895), manuscrit Français 4587 à Français 5525
Tome V (1902), manuscrits français 5526 à Français 6170

Série in-8°
ancien Supplément français
Tome I (1895), manuscrits Français 6171 à Français 9560
Tome II (1896), manuscrits Français 9561 à Français 13090
Tome III (1896), manuscrits Français 13091 à Français 15369

ancien Saint-Germain français
Tome I (1898), manuscrits Français 15370 à Français 17058
Tome II (1900), manuscrits Français 17059 à Français 20064

anciens petits fonds français
Tome I (1898), manuscrits Français 20065 à Français 22884
Tome II (1902), manuscrits Français 22885 à Français 25696
Tome III (1897), manuscrits Français 25697 à Français 33264

(D'après la notice descriptive de la BnF : http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc7296x/ca100)

Fonds français

Lettre de Diane de Poitiers concernant les enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’ay veu ce que m’avez escript comme la santé de messieurs les enffans se continue, dont je loue Dieu. Je suis bien aise de ce que on se meurt plus a Sainct Germain ny a Carrieres. Le Roy a intention de les aller veoir la aussi. Le Roy a recommandé vostre affaire touchant la debte que devez au feu tresorier de l’Espargne. Si je puis vous faire plus grant plaisir, je le feray de bon cueur. Qui sera l’endroict ou je me recommande a vostre bonne grace et prie Dieu vous donner ce que desirés. De Fonteinebleau, le XIIe de fevrier.
Vostre obeissante et bonne allyee,
Dianne de Poytiers
Monsieur mon allyé, je vous envoye ung present pour la nourrisse de monsieur et ung autre pour la nourrisse de madame. Je vous prie de le leur bailler, et quant ad ce que dictes de la nourrisse retenue, il me semble que la devez renvoier en luy donnant quelque present, et apres si le Roy luy veult faire quelque bien, ce sera a sa discretion. »

Lettre d’Henri II concernant l’installation de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Aiant veu par ce que vous avez escript à mon cousin le connestable comme avez eu certain advertissement que l’on ne se mouroit plus a Sainct Germain en Laye et que la femme qu’on disoit mallade est guerye et s’est trouvé que sa malladie n’estoit aucunement contagieuse, a ceste cause vous mennerez incontinent mon filz et ma fille Helisabel aud. lieu ou dedans ung jour ou deux pour le plus tard. J’envoiray ma fille Claude et seray tres aise qu’ilz y puissent arriver en mesme temps. Vous priant donner ordre que leur logeis soit bien prest et acoustré comme il appartient et au demourant me faire scavoir de leurs nouvelles le plus souvent que pourrez comme avez tousjours fait, estant asseuré que me ferez en ce faisant plaisir et service tres agreable, et a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa sainte garde. Escript a Fontainnebleau le XXme jour de mars 1547.
Henry
Clausse
[f. 13v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre de Catherine de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humieres,
J’ay esté bien ayse d’avoir entendu par ce que vous m’avez rescript des nouvelles de mon filz et de ma fille et de ce qu’ilz se portent bien depuys qu’ilz sont a Sainct Germain, et mesmes mon filz. Je pense que de ceste heure ma fille sera arrivee la. Je vous prie me faire scavoir comment elle se portera la et ce plus souvent que vous pourrez de leurs nouvelles. Vous me ferez bien grant et singulier plaisir. Priant Dieu, monsieur de Humieres, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript a Fontainnebelleaue le XXVIIe jour de mars MVc XLVII.
La byen vostre
Caterine
[f. 16v] A monsieur de Humieres »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du XXIXme comme ma fille Claude estoit arrivee le jour precedent en bonne santé a Sainct Germain en Laye, ou mes aultres enfans se trouvoient fort bien, et que mes officiers aud. lieu, apres s’en estre bien enquis, vous auroient asseuré que la ny es environs il n’y avoit pour le present aucun danger de malladies, ce que j’ay estre tres aise d’entendre. Et me ferez plaisir de me advertir le plus souvent que pourrez de leurs nouvelles durant ce voiage que je voys faire au partir d’icey, ce que par la poste pourrez ordinairement faire. Sur ce faisant fin je prie Dieu, mon cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Fontainebleau le dernier jour de mars mil cinq cens quarente sept.
Henry
Clausse
[f. 17v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre, gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du premier de ce moys que j’ay ce jourd’huy receues comme mes enfans sont en bonne santé et qu’il fait bien sain a Sainct Germain, au moien de quoy vous menez souvent mon filz a l’esbat, qui est le mieulx que vous scauriez faire. Par quoy vouos continurez quant verez le temps a propoz, estant asseuré qu’il ne tiendra a mulletz car j’ay commandé qu’il vous en soit envoyé, vous advisant au demourant, mon cousin, que vous ne me scauriez faire plus grand plaisir et service pour le present que de m’advertir ordinairement des nouvelles de mesd. enfans, ce que je vous prie faire. Et nostre Seigneur, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Vaulnisant le IIIme jour de may 1548.
Henry
Clausse
[f. 53v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre de Diane de Poitiers concernant le logement des enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’a veu tout ce que m’avez escript, et m’avez faict bien grand plaisir de m’avoir faict entendre de toutes choses et mesmes de ce que les escolliers de Paris s’escarmouchent encores, quelle j’ay chose j’ay remonstré au Roy, lequel en escript et a envoyé depesche pour y donner ordre de vostre part. Je vous prye de regarder tousjours pour scavoir de toutes nouvelles pour y remedier le myeulx que vous pourrez et advertir le Roy des choses que verrez estre necessaires pour son service. Et quant a ce que m’avez mandé de l’estat de auditeur des comptes qui a vacqué, le Roy scayt tres bien le don qu’il a faict a vostre filz de la premieres qui viendroit a vacquer, mais voiant les affaires qu’il a, il en a faict son prouffict, si est ce qu’il m’a dit que plus tost il luy baillera autant d’argent que led. office vault, mais il fault avoir ung peu de patience, estant asseuré que tout ce qui vous touchera j’en feray comme pour moy mesmes. Au demourant, je vous envoye ung memoire que le Roy m’a commendé du logis qu’il entend qu’il soit faict pour mons. son filz, pour la royne d’Escosse et pour mesdames. Vous suyverez en cella l’intention du Roy et ferez au reste le myeulx que pourrez. J’ay esperance que nous vous verrons bien tost, qui sera [f. 7v] cause que ne vous feray plus longue lettre, et sur ce me recommanderay bien fort à vostre bonne grace, priant Dieu, monsieur mon allé, vous donner ce que plus desirez. De Mezieu le XVIII jour de septembre.
Faictes faire deffence que personne de Paris ne voise a Sainct Germain, pour l’amour du dangier de mort qu’on dist estre aud. lieu de Paris de peur des guernemans.
Vostre obeyssante et bonne amye
Dianne de Poytiers
[f. 8v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre d’Henri II concernant le logement de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Depuis mes dernieres lettres, j’ay receu les vostres de III et XIIe de ce moys, tres aise d’avoir veu par icelles comme mes enfans continuent de se porter de bien en mieulx, et povez estre seur que ne me scauriez faire plaisir ne service plus agreables que de m’advertir le plus souvant que pourrez de leurs nouvelles. Et pour ce que j’espere aller bientost a Sainct Germain en Laye, j’ay advisé de faire dresser et accommoder pour eulx et pour ma fille la royne d’Escosse les salles et chambres tant de dessus la mienne que de dessus celles de ma femme, de mon oncle le roy de Navarre et de mon cousin le connestable, comme verrez par le memoire que je vous envoye, et mande a Saint Germain qu’il y face incontinant besongner en la meilleure dilligence qu’il sera possible. Au demourant, mon cousin, ma cousine la grand seneschalle m’a faict requeste pour vostre filz de Becquincourt de l’office d’auditeur de mes comptes a Paris puis nagueres vacqué par le trespas d’un nommé Potarde suivant la promesse que je luy avois cy devant faicte du premier desd. offices qui viendroit a vacquer, ce que je ne luy ay peu accorder pour ce que ja j’avois faict estat de l’argent qui proviendroit d’icelluy office pour employer en mes affaire qui maintenant son merveilleusement pressez, actendu mesmement qu’il se retire peu des deniers de Guyenne a cause des troubles et que dvant qu’il soit guieres je feray bailler a vostred. filz autant d’argent que led. office aura esté vandu. Cependant, il aura ung peu de patience, et au reste je prieray Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. Ecript a Mezieu le XVIIIe de septembre 1548.
Henry
Clausse
[f. 68v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant l’arrivée de Marie Stuart à Saint-Germain-en-Laye et les travaux à mener au château avant sa propre venue

« Mon cousin,
Pour ce que ma fille la royne d’Escosse pourra arriver a Sainct Germain en Laye environ le XVIIIe de ce mois et moy bien tost apres, vous envoirez incontinent la present receue faire acoustrer le logeis de Carrieres, pour icellui estant acoustré et en ordre y mener mes enfans, avecques lesquels madicte fille la royne d’Escosse y logera, jusques a ce que je soye par della. Et cependant l’on nectoira le chasteau dudict Saint Germain en Laye, pareillement la basse court et le villaige, et fera l’on audict chasteau ce que scavez que j’ay ordonné y estre faict beaucoup mieulx et plus aisement que si mesd. enfans y estoient, lesquelz aussi ne se trouveront que mieulx de changer ung peu l’air. Au demeurant, mon cousin, vous donnerez charge à La Salle que suivant ce que je luy escriptz presentement par les lettres que je vous envoie, lesquelles vous luy ferez bailler, qu’il donne ordre de ne laisser venir audict Sainct Germain, et principallement au chasteau, personne soit maçon, manouvrier ou autre, de lieu suspect de malladie contagieuse, et tiendrez main que le semblable se face a Poissy et aux villiages d’alentour, affin que quant je y seray il n’y puisse avoir danger. Quant a ce que m’avez escript par voz lettres du XXVIe du mois passé, que je receu hier a Lyon, de la malladie de la royne Leonor ma belle mere, c’est chose dont j’avoir ja esté adverty et l’envoye visiter pour scavoir comme presentement elle se trouve, vous advisant au reste que j’ay estré tres aise d’entendre les bonnes nouvelles que m’escripvez de la santé de mesd. enfans, et qu’il n’y aura faulte que je ne tieigne a vostre filz de Becquincourt ce que je luy ay promis ou lieu de l’office de feu Potarde. Au regard du mémoire du deppartement du logeis de mesd. enfans audict Sainct Germain, je vous renvoieray par la premiere poste le memoire que m’en avez envoié, corrigé selon mon intencion. Cependant, je prieray Dieu, mon cousin, qu’il vous aict en sa sainte garde. Escript a la Bresle le deuxiesme jour de octobre 1548.
Mon cousin, depuis la presente escripte, je me suis advisé de vous envoier les lettres que j’escriptz à la royne Leonor, ma belle mere, lesquelles aiant veues vous les luy envoierez par quelqu’un des gentilzhommes de mon filz qui les luy presentera de ma part avecques mes tres affectueuses recommandations a sa bonne grace, et luy dira comme je l’envoie devers elle pour la visiter et scavoir de ses nouvelles et que je party hier [f. 69v] de Lyon en deliberation d’estre a Sainct Germain sur la fin de ce mois, et que je suis en bonne santé. Ar reste, vous l’instruirez de sorte qu’il ne se puisse coupper ne que l’on congnoisse qu’il ne vieigne d’icy. Et apres m’envoierez par la poste la responce de lad. dame.
Henry
Clausse
A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre de Diane de Poitiers concernant le logement des enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’ay faict entendre au Roy tout le logis dont m’avez escript et vostre advis sur le tout. Led. seigneur veult nommement que madame Ysabel et la royne d’Escosse soient logees ensemble, par quoy vous choisirez la meilleure chambre pour elles deux et pour leur suitte, car led. seigneur bault que des le commancement ilz s’acointent toutes deux, par quoy vous y tiendrez la main. Led. seigneur m’a commandé vous l’escripre et que vous seriez le mieulx que vous pourrez, car il menne avec luy grande compaignie pour logier dedans led. chasteau. Il vous a escript aussi pour faire ramener nossseigneurs et mesdames : vous ferez bien de le faire le plus tost que vous pourrez. Je ne vous feray point plus longue lettre, sinon que me trouverez tousjours a vostre commandement, priant Dieu, monsieur mon allyé, vous donner ce que desirez. De Tarare, ce IIIe d’octobre.
Vostre obeyssante et bonne amye
Dianne de Poytiers
[f. 10v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre d’Henri II concernant l’arrivée de Marie Stuart aux environs de Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Par voz lettres du IIIe de ce moys, que j’ay presentement receues, j’ay entendu la mort de la dame de Contay, vostre belle mere, a quoy vous ne autre ne devez ce me semble avoir regret, veu son ancien aage et que jusques au bout elle a honnorablement vescu, et ne fault que aiez doubte que je n’aye trouvé bonne vostre allee devers elle, car si vous eussiez faict autrement vous eussiez failli a vostre debvoir, aussi que j’estime bien que sa malladie n’estoit dangereuse que pour elle, et que avant la reception de la presente vous serez de retour a Carrieres, ou je fais mon compte que mes enfans sont de present suivant ce que je vous ay dernierement escript. Et pour ce que ma fille la royne d’Escosse y pourra arriver le XIIII ou XVe de ce moys, vous adviserez, mon cousin, de faire d’heure acoustrer pour elle la chambre qu’on a cy devant acoustume de laisser a la damoiselle de Carrieres, a laquelle ferez bailler quelque logis au villaige, ou je suis seur qu’elle se retirera vouluntiers pour faire place a madicte fille, de quoy vous la prierez de ma part. Et au reste, ferez retenir logis aud. villaige et es environs pour le train de madicte fille, et laisserez choisir a ma cousine la duchesse de Guyse celly qu’elle vouldra pour elle. Au demourant, mon cousin, je vous envoye des lettres que j’escriptz au sieur de Commacre, mon maistre d’hostel, par lesquelles je luy mande que incontinant que madicte fille sera aud. Carrieres, il renvoye en leurs maisons tous mes officiers qui sont avecques elle, car je veulx qu’elle soit servie de ceulx de mesd. enfans, ainsi que je vous ay dernierement escript. A ceste cause, ferez bailler aud. Commacre lesd. lettres et continuerez de m’advertir des nouvelles de mesd. enfans le plus souvant que pourrez, estant asseuré que me ferez en ce faisant tres agreable plaisir, [f. 70v] vous disant a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa saincte garde. Escript a Sainct André le VIIe jour d’octobre 1548.
Henry
Clausse
[f. 71v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II annonçant l’arrivée du jeune Louis de Gonzague à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Mon cousin le duc de Mantoue a envoyé le sieur Ludovic de Gonzague, son frere, aupres de mon filz le Daulphin et pour ce que je desire qu’il soit bien traicté, je vous prie donner ordred e faire bailler quelque bon logis pour son train au villaige de Saint Germain, et quant à sa personne le faire loger dedans le chasteau en quelque bonne et commode chambre. Priant Dieu, mon cousin vous avoir en sa garde. Escript à Compieigne le cinquiesme jour de aoust 1549.
Henry
De l’Aubespine
[f. 3v] A mon cousin le sieur de Humyeres, gouverneur de la personne de mon filz le Daulphin »

Lettre du connétable de Montmorency concernant les lièvres réservés pour la chasse du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humyeres,
Le Roy, en recompense des bonnes nouvelles que vous luy avez escriptes de la sancté de monseigneur le Daulphin, de monseigneur le duc d’Orleans et de mesdames leurs seurs, vous advertit de celles qu’il a eu d’Escosse, ou Dieu mercy les choses vont si bien que mieulx ne pourroit, et au contraire tres mal en Angleterre, par le moyen des nouveaulx troubles qui y sont survenuz, qui me donne meilleure esperance que jamais de Boullogne, veu le debvoir que noz gens font de les serrer de pres, et desja le millord Clinton a par deux fois parlamenté avecques mon nepveu de Chastillon, tenant propoz qui demonstrent qu’ilz sont pour venir en quelque bonne composition, chose toutesfois ou nous n’adjousterons pas tant de foy que delaissons a faire tout ce dont nous pourrons adviser pour les reduire a l’extremité s’il est possible. Demain, le Roy va en poste ouytr messe et disner a Lyesse et de la ira coucher a Soissons, ou les dames iront droit d’icy, et moy a Fere ou samedy j’espere avoir la compagnie, qui de la ira a Villiers Costeretz puis a Ennet, faisant le Roy compte d’arriver a Paris a la Toussainctz, qui ne sera sans vous veoir [f. 77v] en passant. Cependant, vous ne scauriez faire plus agreable service aud. seigneur que de l’advertir souvent des nouvelles de nosd. seigneurs et dames ses enfans. Sur ce, faisant fin, je prie Dieu, monsieur de Humyeres, qu’il vous donne ce que plus desirez. De Follambray, le XVIIme jour d’octobre 1549.
Le Roy m’a commandé vous escripre que vous donniez ordre qu’on ne preigne les lievres et levraux qu’il a fait cy devant mectre au boys de la Trahison, affin que quand il les vouldra courre, il y en puisse trouver quantité
Vostre antyeremant bon cousin
Monmorency
[f. 78v] A monsieur de Humyeres, chevalier de l’ordre du Roy et gouverneur de monseigneur le Daulphin »

Lettre du dauphin adressée aux officiers de sa compagnie depuis Saint-Germain-en-Laye

« J’ay entendu que le Roy monseigneur et pere m’a mandé le bon debvoir que faictes journellement pour son service au lieu ou vous estes contre ses ennemys, qui est une chose en mon endoict dont je me doibs bien resjouyr puys qu’il en a si bon contantement, avecques l’extime en laquelle il vous tient, de quoy vous ay bien voulu advertir et pryer de continuer en ce que avez si bien encommancé, et vous aurez ung maistre en moy qui le recognoistra quant je en aurays la puissance, qui sera bien tost car mon Roy m’a dict que je le suivray pour luy faire service dez que je auray sept ans passez, et cependant si vous avez affaire de ce en quoy consiste mon pouvoir, me le faisant entendre je ne fauldray a vous y satisfaire, ayant le Createur auquel je prye vous tenir en sa saincte garde. De Sainct Germain en Laye ce XVIIme jour de fevrier 1549.
Vostre bon cappitayne
Françoys
[f. 5v] A mon cousin lieutenant, enseigne, guydon et aux gentilzhommes de ma compaignye »

Lettre du connétable de Montmorency concernant le départ envisagé des enfants royaux pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Humyeres,
Je ne vous manderay riens de l’ennuy que a apporté au Roy et a la Royne la perte qu’ilz ont faite de feu monsieur le duc d’Orleans, leur filz, et vous en laisseray le jugement, mais je vous veulz bien asseurer qu’ilz vous scavent fort bon gré de la continuelle peine et sollicitude qu’ilz scavent que vous avez prise alentour de sa personne, jusques a sa mort, et pour ce qu’ilz ont sceu que madame Claude a encores mauvais visaige, j’escriptz aux medecins qu’ilz s’en donnent bien garde, de peur qu’elle ne retombe en nouvel accident de maladie. De vostre part, je vous prie y avoir l’œil. Je mande au seneschal d’Agenoys et au sieur de Sourdyz l’intention du Roy tant sur l’enterrement de feu mond. seigneur d’Orleans que sur le deslogement de monseigneur le Daulphin et de messieurs ses autres enfans, ainsi que vous l’entenderez d’eulx, qui me gardera de vous faire ceste lettre plus longue, si ce n’est pour prier Dieu, madame de Humieres, qu’il vous donne ce que plus desirez. Escript au Havre de Grace le XXVIIe jour d’octobre 1550.
Vous nous ferez scavoir quant messieurs seront en disposition de pouvoir partir pour aller a Sainct Germain en Laye, et cependant ma femme vous tiendra preste une ou deux litieres avec ung chariot branlant pour les dames.
Vostre byen bon cousin
Monmorency
[f. 85v] A madame de Humyeres »

Lettre du connétable de Montmorency concernant l’assainissement du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humyeres,
J’ay receu vostre lettre et ay presenté celle que vous escripviez au Roy par Boistobin, present porteur, qui a esté tres aise d’entendre de la bonne santé de monseigneur et de madame ses enfans, si a esté pareillement la Royne, lesquelz m’ont commandé de vous escripre que incontinant la presente receue, vous menez mond. seigneur et madame a Villiers le Bel, en attendant que le logis de Sainct Germain soit bien purgé et asseuré, et si tost qu’il sera a Fontainebleau, il vous envoyera l’autre petite dame, comme vous dira ced. porteur plus au long. Priant Dieu qu’il vous donne, monsieur de Humyeres, ce que plus desirez. De Villeneuf la Compte, ce XVI jour de mars au soir.
Je l’ay faict parler au Roy et a la Royne, qui luy ont dit ce qu’ilz veullent que vous faciez, qui sera cause que vous n’aurez poinct d’autre lettre d’eulx que la presente, vous priant de nous faire scavoir souvant de voz nouvelles.
Vostre antyeremant bon cousin
Monmorency
[f. 141v] A monsieur de Humyeres, chevalier de l’ordre du Roy et gouverneur de monseigneur le Daulphin »

Arrêt du Conseil déchargeant les habitants de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq d’impositions sur le vin durant le séjour de la cour

« Extraict des registres du conseil d’Etat
Le Roy desirant, en consideration de l’heureuse naissance de monsieur le Dauphin arrivée au chasteau neuf de Saint Germain en Laye le cinquiesme jour de septembre dernier, gratiffier et favorablement traiter les habitans des parroisses de Saint Germain en Laye et du Pec, desjà deschargées par Sa Majesté et ses predecesseurs roys de toutes tailles et impositions à la reserve des droictz de gros et huictiesme sur le vin, et encore à la reserve du taillon pour lad. parroisse du Pec, Sa Majesté estant en son Conseil a ordonné et ordonne que les habitans desd. parroisse de Saint Germain en Laye et du Pec demeureront deschargées, franches et exemptes pour l’advenir desd. droictz de gros et huictiesme sur tout le vin qu’ils vendront tant de leur cru que d’achapt et revente pendant que Sa Majesté, la Royne, monsieur le Dauphin, le Conseil, cour et suitte de Sa Majesté y sejourneront, et néantmoins que ceux qui n’auront demeuré ausd. parroisses que cinq ans durant n’en seront exemptz que pour le vin de leur cru seulement, voulant que pour la jouissance desd. privileges et exemptions toutes lettres necessaires leur en soyent expediées. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu à Versailles, Sa Majesté y estant, le dix neufiesme jour de janvier mil six cens trente neuf.
Sublet »

Supplique au roi pour obtenir le titre de Bonne Ville pour Saint-Germain-en-Laye

« Au Roi
Sire,
Vos fidèles sujets de la ville de Saint-Germain-en-Laye osent, par mon organe, supplier Votre Majesté de daigner la mettre au nombre de ses bonnes villes.
Ils fondent leur espoir non seulement sur l’importance de leur population, de leur commerce et de leur industrie, mais sur d’autres avantages non moins réels et dont ils s’enorgueillissent : le séjour habituel que plusieurs des ayeux de Votre Majesté ont fait à Saint-Germain, la naissance de Louis XIV dans leurs murs, l’existence d’un château royal qui embellit cette ville, et enfin ces paroles à jamais mémorables de Votre Majesté : « Je sais que la ville de Saint-Germain-en-Laye est restée pure », paroles récemment prononcées au milieu des habitants empressés de contempler les augustes traits de votre personne sacrée et recueillies avec cette vive émotion que pouvait seule inspirer la touchante bonté avec laquelle Votre Majesté daigna agréer par mon organe le témoignage de leurs respects et de leurs hommages.
Emportant au pied de Votre Majesté le vœu unanime de ses fidèles sujets de Saint-Germain-en-Laye, j’ose, Sire, la supplier de daigner l’agréer.
Je suis avec un très profond respect, Sire, de Votre Majesté le très humble et très fidèle sujet
Danés de Montardat
Saint-Germain-en-Laye, ce 22 octobre 1816 »

Lettre concernant la demande du titre de Bonne Ville pour Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau particulier
Versailles, le 4 décembre 1816
Monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Vous avez adressé à Son Excellence le ministre de l’Intérieur une demande ayant pour objet de faire élever la ville de Saint-Germain au rang des bonnes villes du royaume.
Son Excellence me prévient qu’Elle regrette de ne pouvoir mettre cette demande sous les yeux du Roi, mais en même temps Elle me charge de vous dire qu’Elle se conforme, en cela, aux intentions de Sa Majesté, qui désire qu’on ne lui fasse aucune proposition de ce genre pour les villes qui ont moins de 20000 âmes.
La ville de Pau, berceau de Henri IV, n’a pas même été exceptée de cette règle.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet de Seine-et-Oise
Destouches »

Récit d’une visite du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’hui lundi quatorzième juin mil huit cent trente, le Roi a honoré de sa présence la ville de Saint-Germain-en-Laye.
Le corps municipal et les autorités civiles et militaires attendaient Sa Majesté à l’entrée de la ville, où était élevé un arc de triomphe remarquable par son architecture et son heureuse disposition.
S. M. est arrivée à une heure, au milieu des acclamations d’une population immense accourue de toutes parts. M. le maire a adressé un discours à S. M., qui l’a écouté et y a répondu avec une bonté et une affabilité toute particulière.
Malgré le mauvais tems et une pluie assez forte, le Roi a voulu descendre de sa voiture et faire à pied le trajet depuis l’arc de triomphe (élevé au boulingrin) jusqu’à l’église, au milieu du cortège escorté par la garde nationale.
S. M. a été reçue par le clergé, complimentée par M. le curé et conduite sous un dais au prie-Dieu qui avait été disposé dans le chœur.
Après le Domine Salvum, S. M. a été reconduite sous le dais jusqu’à [f. 44v] la sortie de l’église, où Elle a été accueillie par les cris mille fois répétés de Vive le Roi, vivent les Bourbons.
S. M. à fait remettre au maire une somme de deux mille francs pour les pauvres.
Le Roi a ensuite traversé la ville par la rue de la Paroisse, la rue au Pain, le vieux marché et la rue de Pologne, qui étaient toutes pavoisées, et partout S. M. a reçu les mêmes expressions de dévouement et d’amour.
La présente relation est ici consignée pour perpétuer le souvenir de cette heureuse circonstance. »

Délibération communale concernant les travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le maire donne connaissance d’une lettre de M. Vavin à la date du 12 avril concernant le crédit de 45000 francs accordé par l’ancienne Liste civile pour l’achèvement de divers travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain. Ce fonctionnaire dit que c’est à M. le ministre des Travaux publics qu’il appartient de statuer sur ce crédit.
M. le maire répond au conseil que le 17 du courant, il a écrit à ce ministre. »

Délibération communale concernant la reprise des travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« M. le président porte à la connaissance du conseil une lettre datée de ce jour, adressée à M. le maire par M. Empis, liquidateur des biens de l’ancienne Liste civile, qui annonce que des ordres viennent d’être donnés à M. Chalamel, régisseur, afin de faire reprendre immédiatement les travaux de plantation du nouveau parterre de Saint-Germain. »

Quittance pour du fil de laiton pour les volières des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires du Roy nostre sire au Chastelet de Paris soubzsignez, Adrien de Villers, maistre espinglier à Paris, a confessé avoir eu et receu comptant de noble homme me Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de vingt ung escu trente six solz en [vide], à luy ordonnée pour la quantité de sept vingtz quatre piedz de lassis et gros fil de laiton qu’i a faictz et livrez de neuf pour le Roy tant a[ux] fenestres et bees des grotes de Sainct Germain en Laye que aux vollieres de ses oyseaulx aux chasteau et bastimens neufz dud. lieu, de laquelle somme de XXI escus XXXVI solz il s’est tenu contant, en a quicté et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier susd., et tous aultres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le vingt troisiesme jour de novembre apres midy mil six cens, et a signé :
Adryen de Vyller,
Chapelain, Le Vasseur »

Quittance pour l’entretien des oiseaux d’une des volières du Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Anthoine Paul Berthin, ayant la charge de l’ancienne volliere de Saint Germain en Laye, confesse avoir receu comptant en cette ville de Paris de messire Estienne Jehannot, seigneur de Bartillat, conseiller du Roy en ses, commis par Sa Majesté à l’exercice de la charge de tresorier de son Espargne, la somme de trois cens soixante trois livres quinze solz en louis d’argent à luy ordonnée tant pour nourriture des animaux et oyseaux qu’il a sous sa charge que pour son entretenement pendant le quartier de juillet, aoust et septembre dernier, de laquelle somme de trois cens soixante trois livres quinze solz led. Berthin se contente et en quicte led. seigneur de Bartillat et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonceant. Faict et passé à Paris ez estudes l’an mil six cens soixante deux, le deuxiesme jour d’octobre, et a signé.
Berthin
Pain, Gigault »

Marché pour la fourniture de pierres de la basse-cour à Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’huy sont comparus [par devant Louis] Guillon de Fonteny, nottaire [et gardenotte du] Roy à Saint Germain en Laye [soussigné], Jean Balagny, Nicolas [Gautier et] Pasquier Laurens, ouv[riers …], demeurans lesd. Bala[gny et Gautier] à Carriere Saint Den[is …] present en ce lieu de [Saint Germain] en Laye, où led. Laurent [est demeurant], lesquelz ont fait mar[ché …] et se sont obligez sol[idairement] et un pour l’autre, un d’eux [seul et] pour le tout, sans divis[ion, discussion] ny fidejussion, à quoy [ils renoncent], envers les sieurs Jacques [Maziere] et Pierre Bergeron, entrepreneurs des Bastimens du Roy au[d.] Saint Germain, y estant de pr[esent], à ce presens et acceptans, [de] faire travailler avec nombre d’o[uvriers] suffisant à faire les deco[…] ouvertures de carriere à [… te]rroir d’Acheres, aux endroitz [qui leur] seront les plus commodes […] de la pierre de laditte [carriere], des bans qui se trouveront [propr]es pour employer au [bas]timent de Sa Majesté [aud.] Saint Germain, et ce suivant [les] mesures qui leur seront données [des] longueur, largeur et hauteur [au] plus que faire se pourra, [laq]uelle pierre lesd. Ballagny et ses associez seront tenuz de faire voiturer aux bastiments dud. Saint Germain incessament et tant qu’il plaira ausd. sieurs Bergeron et Maziere. Ce present marché ainsy fait moyennant le prix et somme de huit solz pour chacun pied cube sur la hauteur, que lesd. sieurs M[aziere et] Bergeron promettent […] aussy sollidairement […] un d’eux seul pour le [tout…] renonciations requises [… bailler] et payer ausd. Bal[agny et ses] associez au fur et à m[esure qu’ils] feront la livraison et lesd. voitures […] à proportion sur laditte […], scavoir de six pouces […] quinze, dix huit et v[ingt et un] pouces, deux pieds […] pouces et deux pieds [… pouce] de haut, au cas que […] soit bonne et de vallable […] qu’elle puisse porter la haut[eur de] deux pieds et demy, auquel cas lesd. Balagny et consort ser[ont] tenus de la reduire à deux piedz de haut, comme il est cy dessus dit, le tout à leur […] frais et despens, lesquels [sieurs] Mazieres et Bergeron [seront] tenus comme ils promettent [et s’ob]ligent d’acquitter lesd. entrepreneurs [des dr]ois de portage qui pouroit […], à peyne &c. Car ainsy [il] a esté convenu entre lesd. [part]ies, qui ont promis […] tenir ces presentes [san]s y contrevenir. Promettant. Obligeant chacun en droit soy. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en l’esture du notaire soubsigné, presence [vide] tesmoings demeurans aud. Saint Germain en Laye, [l’an mil six] cent quatre vingt [huit], le cinquiesme j[our de janvier avant] midy, et ont s[igné].
NGaultier, Murée
Balagny, […]
P. Laurent, Guill[on de Fonteny] »

Marché pour le gros fer de la basse-cour à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de [gros] fer et ferrure qu’il convient faire [pour les] nouveaux bastimens que Sa M[ajesté veut] faire à Saint Germain en L[aye …] dans la presente année [mil six cent quatre] vingt huit.
Premierement
Tous les gros fers pour les […] croisées de cinq pieds de longueur [et de] quinze lignes de grosseur, les […] ancres seront de quatorze li[gnes de grosseur], les manteaux de cheminée […] seront de treize à quatorze [… de] gros, les tirants seront de tr[…] de large et six lignes de […], les manteaux des hottes d[esd.] cheminées et faux manteaux se[ront] de dix neuf à vingt lignes de g[ros], les barres pour supporter les[d.] hottes seront de fer plat de […] pouces de large et six lignes d’ep[aisseur], les barres de pottagers seront […] de deux pouces de large et six lignes de gros, celles des astres des cheminées seront aussy de pareille grosseur, les barres de contrecoeur de cheminée seront de dix huit à dix neuf pouces de gros, les barres de tremy seront de deux pouces et demy à trois pouces de large sur sept lignes d’epaisseur, les […] et godets seront de vingt lignes de large sur huit à neuf lignes d’epaisseur, les plattes bandes, arpons, tirants et estriers seront de vingt deux à vingt trois lignes de large sur six lignes d’epaisseur, tous lesquels fers seront fournis et posez en place, y compris les barres de soeuil, à raison de dix livres dix sols le cent pezant, cy 10 l. 10 s.
Les boullons seront faits des longueurs et grosseurs qu’en donneront les charpentiers, lesquels seront livrez et mis en œuvre au prix et à raison de unze livres dix sols, cy 11 l. 10 s.
Les barreaux qui serviront de grilles aux croisées seront de douze lignes de gros, et les traverses de quatorze lignes aussy de gros, lesquelles seront livrées et mis en place pour le prix et à raison de unze livres dix sols le cent, cy [11 l. 10 s.]
Les barreaux de fer de […, si] aucuns s’en employe, seront [de …] lignes, et les traverses de do[uze lignes de] gros, lesquels seront fournis po[ur le prix] de treize livres le cent pe[sant, cy 13 l.]
Les treillages de fer […] pouce de gros, sy aucuns s’en [emploie], seront fournis suivant le [modele] qui en sera donné pour le p[rix et à] raison de douze livres d[ix sols], cy [13 l. 10 s.]
Les rechaux qui seront necess[aires, de] neuf à dix pouces de diame[tre, peseront de] trente cinq à quarente livres, [les] moyens rechaux de six à sept [pouces] de diamettre pezeront vingt à v[ingt] cinq livres, et les autres rechaux p[lus] grands ou plus petits pezeront […] de ceux cy dessus, lesquels [seront] livrez et fournis à pied d’œ[uvre] pour le prix et à raison de douze livres dix sols le cent pezant, cy 12 l. [10 s.]
Les crochets à chesneaux et les gasches à tuyaux de descentes seront de petit fer plat commun de deux pouces de large sur six lignes d’epaisseur, lesquels seront livrez et mis en place, y compris les faucons de fer fendu pour le prix et à raison de unze livres dix sols le cent pezant, cy 11 l. 10 s.
Les crochets à bavettes, crochets à chesneaux, chevilles de toutes longueurs, dents de loup et les clouds pour attacher les fers cy dessus seront fournis aveq les tiges de clouds de charettes, à raison de douze livres dix sols le cent pezant, cy 12 l. 10 s.
Tous les clouds legers depuis quatre jusques à vingt quatre seront livrez au magazin pour le prix et à raison de dix huit livres quinze sols, cy 18 l. 15 s.
Toutes les pattes communes depuis deux pouces jusques à six pouces seront livrez suivant les modelles qui en seront donnez pour le prix et à raison de deux livres le cent de compte, cy 2 l.
Les pattes de toutes sortes de sujections au dessus de six pouces de longueur devant pezer vingt cinq livres seront livrez suivant les modelles qui en seront donnez pour le prix et à raison de six livres dix sols le cent de compte, cy VI l. 10 s.
Tous les vieux fers appartenans [au Roy] qui seront livrez à l’entrepreneur [lui] seront vendus moyennant [le prix] de sept livres le cent pezant, […] augmentant quatre livres […] cent, en consideration […] suivant ce que mons[eigneur le] surintenant a reglé.
Tous lesquels fers seront [mis] en œuvre par le serrurier […] qu’ils sont desnommez sur […] devis sans que ledit […] augemnter ny diminuer les […] et grosseur d’iceux sans […] exprez de mondit seigneur […] et sera obligé de faire […] dilligence que mondit seigneur […] de luy.
Par devant Louis Gui[llon de] Fonteny, nottaire gardenottes [du Roi] à Saint Germain en Laye soubz signé, fut present Joseph Rouillé, serrurier des Batimens du Roy demeurant en ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel, apres avoir pris communicquation [à son] loisir et que lecture luy a presentement [eté faite] par led. notaire soubzsigné, presens [les tesmoi]ns cy dessous nommez, du devis [des aut]res parts escrit, qu’il a dit [bien] savoir et entendre, vollontairement [a prom]is et s’est obligé au Roy, [ce ac]ceptant pour Sa Majesté messire [Fra]nçois Michel Le Tellier, chevallier, marquis de Louvoys et de Courtanvaux, ministre et secretaire d’Estat, surintendant et ordonnateur general des Bastiments et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures de France, de bien et deuement faire et parfaire tous et chacuns les ouvrages de ferrure et gros fer mentionnez audit devis et ce moyennant les prix, charges, clauses et conditions portées par icelluy, qui sera executté sellon sa forme et teneur, le tout que mondit seigneur le surintendant promet de faire bailler et payer audit entrepreneur au fur et à mesure qu’il avancera lesd. ouvrages par le sieur tresorier ge[neral des] Bastiments du Roy, et [pour l’execution] des presentes led. Rouillé a esleu [son domicile irrevocable] aud. Saint Germain en sa [demeure], auquel lieu, nonobstant &c. [Promettant. Obligeant.] Renonçant. Fait et passé [aud. Saint Germain], presence de maistre Charles [Vieillard] et Joseph Realier, bourgeois, [demeurant] en ce lieu, tesmoins, l’[an mil six cens] quatre vingt huit, le [dix mai], et ont signé.
Le Tellier
Rouillé, Realier
Vieillard, Guillon de Fonteny »

Marché pour la charpenterie de la basse-cour à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages [de charpenterie] qu’il convient faire [à Saint Germain en] Laye pendant la presente [année mil six cent] quatre vingt huit et [pour la] construction des bastimens [de la] basse court que le Roy [a ordonné] faire au lieu où est pre[sentement la] court des cuisines, le tout [suivant les] plants, eslevations et profils [qui en ont] esté faits par le sieur M[ansart, premier] architecte de Sa Majesté
Premierement
Tous lesdits ouvrages seront [faits des] formes et façons marquées [sur les] plants, eslevations et proffils [de] chacun desdits bastiments.
Tous les bois tant de brin que de [sciage] qui seront employez ausdits ouvr[ages] seront de beaux et bons bois [de] chesnes vifs, sains et nets et marchands, sans escorces ou roulleures ny pourritures, et sans rien de vicieux qui puissent prejudicier aux ouvrages.
Tous lesdits bois en general seront bien proprement assemblez les uns aux autres à tenons et mortoizes suivant l’art de charpenterie en tous les endroits que ledit art le poura requerir, en [sorte qu’il] ne soit besoin d’aucunes chevilles [ni ch]evillettes de fer pour lesdits ouvrages.
Les bois des fermes des combles desd. bastiments seront refaits et escaris à la [co]gnée seullement, toutes les pannes [desd.] combles seront de bois de brin, chacune [d’un] seul pied seullement. Tous les chevrons seront bien assemblez l’un à l’autre à tenons et mortoises sur les faistes et bien brandis et arrestez sur les pannes. Tous lesd. chevrons et les enpannons seront bien dressez et alignez de niveau par dessus en sorte que le dessus de l’un n’excede par le dessus de l’autre et arrestiers et nouez proprement deslardées suivant les alignements de dessus desd. chevrons et empanons.
A tous les combles desd. bastiments seront observées les ouvertures et bayes necessaires pour les lucarnes qui seront marquées par les eslevations et profils d’iceux, et mesme d’autres […] s’il en estoit necessaire [et qu’il soit] ordonné d’y en observer.
A tous les plan[chers qui seront] faits dans lesdits co[mbles, tant] recouverts que non, il [sera …] observez aux endroits […] et façons qui seront [marqués par] les plans de iceux, chacun […] enchevestrures necessaires [tant pour les] passages des tuyaux de [cheminées] que pour les attres des […] desd. cheminées et autres […] qui pouroient estre necess[aires …] qu’il sera ordonné d’y en faire.
Toutes les sollives desd. ench[evestrures] et les chevestres d’icelles seront [faites de] bois de brin, chacune piece [d’un] seul pied et non autrement, les[dittes] sollives de bois de brin s[eront] pareillement chacune d’un s[eul] pied.
Toutes les sollives generallement quelconques, tant recouvertes que non recouvertes, qui seront emplo[yées] aux planchers desd. bastiments seront […] peu pres de mesure et [d’egal]les espaisseurs en l’estendue [de chac]un plancher affin qu’elles s’afleurent [autant] que faire se poura, tant par dessus [que] par dessous, ausy estendues de chacun [planch]er, en sorte que les aires de [menuis]erie qui seront faittes sur lesdites [solli]ves soient de mesme espaisseur [auta]nt qu’il sera possible en icelles d’its [co]nduire et qu’il n’y ayt point sy faire [se] peut en un endroit qu’en un autre, [ob]servant fort soigneusement que toutes lesd. sollives, tant recouvertes que nons recouvertes, soient bien posées, dressées et alignées de niveau par dessous en toute la susd. estendue de chacun plancher.
Toutes les sablieres de bois de brin, tant recouvertes que non recouvertes, seront posées sous la voutte des susd. sollives des planchers, et mesme celles qui seront lambourdées, sy aucune il y en a, seront entailliées de ce qu’il conviendra, en leur costez et faces de dessus pour encastrer en i[celle]s de toutes leurs espaisseurs [les] corbeaux de fer s[ur lesquels elles] seront portées.
Toutes les susd. sollives, [tant de brin] que de sciages, seront es[passez de …] pouces de distances les [unes des] autres, peu plus ou peu [moins, …] que les enchevestrures […] sujessions qui se pourro[nt …] iceux planchers le pour[ront permettre] affin que les aix d’entre[vous dont] elles seront recouvertes p[uissent] faire un pouce et demy à de[ux pouces] de recouvrement sur c[hacune des] sollives.
Tous les bois, tant poutres, […] et sablieres des planchers qui [seront] lambrissez et recouverts […] seront employez bruttes et non […] ny rabottez, attendu qu’ils ne […] seront point veus ny apparens […]. Toutes les poutres des planchers […] qui demeureront à bois […] apparants seront proprement refaictes et escaris à vives […] et leurs esraites de dessous et proprement rabottées […] sans veues et apparantes jusques aux vifs d’icelles, en [sorte] qu’il n’y reste aucuns vestiges […] du sciage et rencontres […], et proprement poussées ausd. […] eraistes de dessous d’une […] ou quart de rond entre deux [ca]rrez pour donner autant que faire [se] poura facillité à l’entrepreneur de supprimer les flaches et deffaults de bois qui se pouront trouver ausd. [a]raistes, observant que celles desd. poutres ausquelles il sera mis des lambourdes, sy aucunes y sont mises, soient fouillées par haut de ce qu’il conviendra et sera necessaire pour l’encastrement desd. lambourdes. Lesdites lambourdes, en cas qu’il en soit mis, seront aussy proprement refaittes, escaris, rabottées et poussées de moullures contre […] et outre ce entaillera […] ce qu’il conviendra pour […] sollives qui seront […] à queues d’yrondes […].
Toutes les sollives des […] qui demeureront à bois […] apparentes seront pareille[ment …] dressées et escarries à vives […] en leurs eraistes de dess[ous …] proprement rabottées de […] dessus aux trois faces […] qui demeureront veues […] apparentes, et mesmes pour [les] eraistes de dessous de p[areilles] moullures que cy dessus p[our les] raisons cy dessus dictes.
Les aix d’entrevoux seront […] rabottez en leur face de dessous […] sablieres lambourdées […] sous les bouts des sollives […] murs sy aucunes sont […] aussy refaittes, dressées et […] vives eraistes, rabottées […] de moulleures contre les lambourdes ausquelles elles fairont cimetrie.
[Les] sablieres simples et non lambourdées […] de cette façon sont mises […] les bouts des susd. sollives […] lesd. murs seront aussy proprement […] aux deux faces d’icelles qui demeureront veues et apparantes et garnies ou poussées d’une mousleure […] eraiste de dessoubz.
[A] tous les pans de bois de […] qui seront faits dans lesd. bastiments, cy aucuns y sont faits, seront observés les bayes et ouvertures des croisées et autres ouvertres qui seront marquées par les eslevations et profils, et ce aux endroits et des grandeurs et façons marquées par lesd. eslevations et profils.
A tous les pans de bois et cloisons du dedans desd. bastiments seront observées les ouvertures de portes aux endroits et des largeurs marquées sur les plans et des hauteurs qui seront ordonnez.
Tous les bois desd. pans de [bois …] cloisons seront emplo[yés] br[uts …] attendu qu’ils seront […] deux costez, observant […] poteaux d’iceux pans [de bois …] cloisons ne soient esp[acés …] que dix à unze pouces […] les uns des autres […] peu moins suivant qu’i[l …] de croisées ou portes […] sujections, guise […] le pouront permettre et […] tous lesd. potteaux soient […] dressez et alignez l’un […] à chacun costé et […] et garnis de tampons en [nombre] suffisant, de retenir […] les panneaux de […] qui seront entre iceux […].
Tous les bourdes, escalliers […] charpenterie qui seront faits […] dans lesd. bastiments seront […] pattins, limons, noyaux […] entretoises et chapeaux, prorement escarris, rabottez et poussez de […] sur leurs traistes, les […] seront aussy rabottées […] de moulleures sur le […], les balustres seront tournés […] à la main suivant ce qui en [sera] ordonné par monsieur le surintendant des Bastiments du Roy, avec cette observation generalle [que] toutes les susd. marches soient hachées [de] tous leurs costez de dessous et garnies [de] tampons en nombre suffisant de […] sollidement retenir la massonnerie […] icelles.
Tous les susd. bois seront des longueurs necessaires pour avoir portées suffissantes à chacun de leurs bouts, et au surplus des grosseurs qui ensuivent.
Scavoir, pour les bois des combles, les tirants qui ne porteront point de planchers seront jusques à trois toises de longueur, de dix [pouces] de grosseur, les [jambes de force] au dessous de dix pouces [de largeur] et neuf pouces d’epaisseur, [à la] reserve de celles [des angles des] croupes, lesquelles seront [de …] pouces de largeur et neuf [pouces] d’espaisseur, à la reserve [de celles] des angles des croupes […] seront de dix pouces de […] unze pouces d’epaisseur […] cayers ou demy tirants […] fermes des angles […] dix pouces d’epaisseur, les […] dans lesquels ils seront [..] seront de mesme grosseur […] esseliers seront de dix pouces […] largeur et cinq pouces [d’epaisseur], les poinçons seront de sept […] de grosseur, à la reserve […] des fermes de crampons [qui] seront de neuf pouces […] les forces de cinq et sept [pouces] de grosseur assemblées […] les jambettes et contrefiches de quatre et six pouces, et les tasseaux et [chante]gnolles de cinq et sept pouces.
Les tirants de vingt un pied de longueur [seront] de unze pouces de grosseur, les [jambes] de forces carrées au dessous […] unze pouces de largeur et dix [pouces] d’epaisseur, celles des angles [des] croupes de unze pouces de grosseur […]ayers et goussets unze pouces de [lar]geur et dix pouces d’epaisseur, tous [les] esselliers de vingt pouces de largeur [et] pareille espaisseur de cinq pouces comme cy dessus, les poinçons au dessus des tirants, les forces, les jambettes, contrefiches et les tasseaux et chantegnolles seront des grosseurs cy dessus declarées pour ceux de la ferme precedente.
Les tirants de vingt quatre piedz de longueur, sy aucun il y en a dans lesd. bastiments, seront de douze pouces [de grosseur], les jambes de forces [carrées au] dessous de douze pouces de largeur et dix pouces […] et celle des angles [des] douze pouces de largeur et […] pouces d’epaisseur, les […] de douze pouces de [largeur] pouces d’epaisseur, les […], les esselliers de douze […] et six pouces d’epaisseur […] au dessus des tirants […] de grosseur, à la reserve […] fermes de croupes, qui […] dix pouces de grosseur […] jambettes, contrefiches […] et chantignolles des […] cy dessus declarées pour […] cy dessus.
Aux autres fermes […] desquelles porteront […], les bourdes desd. fermes […] des tirants d’icelles […] des grosseurs cy dessus […] pour les fermes] du dessoubz desd. tirants […] seront des grosseurs qui ensuivent.
Scavoir, les tirants de dix huit piedz de longueur […] pouces de grosseur en carré, les [jambes] de forces carrées de douze pouces [de] largeur et unze pouces d’epaisseur, et […] des angles de croupes d’onze pouces de grosseur en carré, les […] et goussets de douze pouces [de] largeur et dix pouces d’epaisseur, tous les esselliers d’onze pouces de largeur et six pouces d’epaisseur.
Les tirants de vingt un pied de longueur seront de douze pouces de largeur et […] pouces d’epaisseur, les jambes de forces carrées au dessous de douze pouces de largeur et unze pouces d’epaisseur, et celles des angles d’onze pouces de grosseur en carré, les coyers et goussets de douze pouces de largeur et dix pouces d’epaisseur, et tous les esselliers de douze pouces de largeur et six pouces d’epaisseur.
Les tirants de vingt quatre piedz de longueur, sy aucuns il y en a dans lesd. bastiments comme dit est […] seront de telle […] et quatorze pouces […] jambes renforcées […] pouces de largeur […] d’épaiseur, et celles […] treize pouces de grosseur […] coyers et goussets de […] largeur et vingt pouces […] et tous les esselliers de […] de largeur et six pouces de […].
Toutes les semelles qui […] à toutes les susd. fermes […] quatre pouces d’epoisseur […] de la largeur des jambes […] soubz lesquelles elles seront […]. Les pannes qui seront emp[loyées …] par haut ausd. combles […] grosseur et qui ensuivent
Scavoir, celles de neuf piedz de […] de cinq et sept pouces de […] celles de douze piedz de […] celles de quinze piedz de […] et celles de dix huict piedz de longueur, sy aucunes il y en a, de neuf pouces de grosseur, toutes lesquelles longueurs […] se doivent entre non […] les portées d’icelles, sur les […] ou dans les murs.
Toutes les pannes seront de briziz esgallement ou de neuf et dix pouces de grosseur.
Tous les chevrons et empannons esd. combles seront de quatre pouces de grosseur en quarré, espacez de quatre [à] la latte, à la reserve toutesfois des chevrons des lucarnes, desquels ceux qui ne seront que jusques à neuf et dix pieds de longueur seront de quatre et six pouces de grosseur, et ceux de plus grande longueur jusques à quinze piedz, de cinq à sept pouces de grosseur, les eraistes et noues de six et huit pouces de grosseur bien proprement deslarées suivant les dessus des susd. chevrons et empannons.
Les plattes formes qui seront pozées sous les pieds des susd. chevrons et empanons seront […] morceaux que faire se pourra […] pied ou moins en cas […] des lucarnes ne le […] et de quatre pouces de […] pouces de largeur bien […] à queue d’yrond […] aux bouts, ausquels […] l’une à l’autre sur lesq[uelles] plattes formes seront ob[servés les] espaces nécessaires, le […] pour recevoir et arres[…] de susd. chevrons.
Les poutres […] qui demeureront […] ausd. planchers seront des […] qui ensuivent.
Lesd. poutres […] seront jusques à quatre […] thoises de longueur, celles de douze […] de douze pouces de grosseur, celles de quinze […] treize pouces, celles de dix huit piedz de treize et quatorze pouces, celles de vingt un pied de quatorze et quinze pouces, celles de vingt quatre pieds de quinze [et] seize pouces, [celles] de vingt sept pieds de seize et [dix] sept pouces, celles de cinq thoises de dix sept [et] dix huit pouces.
Sollives desd. planchers
Toutes lesd. sollives jusques à quinze pieds de longueur seront de sciages de cinq à sept pouces de grosseur, posées sur champ, à la reserve des sollives d’enchevestrures et chevestrures qui seront de sept et huit pouces de grosseur au moins et posées sur le champ à cause de la grande pezanteur des tuyaux de cheminée, qui seront tous les uns au devant des autres et non chemizez.
Les autres sollives depuis lad. longueur de quinze piedz jusques à dix huit seront de bois de brin de huit et neuf pouces de gros, à la reserve [des sollives] d’enchevestrures et [chevestrures] qui seront de neuf [et dix pouces de] gros.
Aux planchers […] travées excederont […] dix huit pieds, il sera […] poutres des grosseurs […] declarées à proportion […] longueurs.
Les aix d’entrevoux qui […] sur les sollives seront […] pouce d’espoisseur […] suffisantes pour faire […] d’une seulle piece toute […] de l’entrevoux qu’il recou[…] de neuf à dix pouces de […] pour qu’ils portent chacun […] pouce et demy à deux [pouces] de recouvrement sur ch[acune des] deux sollives sur lesquelles [ils] seront posez, lesd. aix […] clouez sur lesd. sollives […] de leurs costez avec […] crochets, chacun de deux […] de longueur en leurs tiges espassez […] demy pied de distance les [uns] des autres, avec cette observation […] desd. clouds qui seront clouez […] costé seront posez à l’opozitte […] du millieu des intervalles [de] ceux de l’autre costé.
Les lambourdes qui sont [posées] contre les poutres seront de cinq pouces d’epaisseur et treize pouces de hauteur, aux planchers dans les sollives seront de cinq et sept pouces [de] grosseur et aux planchers ausquels les sablieres seront de plus fortes espaisseurs ou hauteurs, les hauteurs desd. lambourdes seront augmentées à proportion.
Les sablieres lambourdées seront semblables ausd. lamboures, à la reserve qu’elles auront six pouces d’epaisseur.
Les autres sablieres simples qui seront posées sous lesd. planchers seront de sept pouces de grosseur en quarré.
Les potteaux et […] pans et cloisons […] portera des planchers […] sept pouces de grosseur […] d’en bas de chacun […] aussy de cinq et sept [pouces …] d’en haut de douze pouces […] douze pouces de largeur […].
Les autres cloisons qui […] simples separations en […] de planchers ne seront que […] et six pouces de grosseur […] que sablieres, descharges […] linteaux et potelets.
Aux escalliers, les pattins […] sept pouces de grosseur, les […] apuitz, chapeaux et potelets […] pouces, les limons et entretoises […] et dix pouces, les marches […] et les solliveaux […] necessaires suivant leurs […].
Les autres marches […] sept pouces, et les […] quatre pouces de grosseur […].
Les poitrails, sy aucuns [il y en a] dans lesd. bastimentz, [seront de …] proportionnées à leurs longueurs [… esp]oisseur des murs qui porteront […], c’est à dire que chacun desd. […] aura deux pouces moins de […] que l’espaisseur du mur au dessus […] que les recouvrements de plattes […] seront faits des deux costez desd. […] remplissant les moindres […] et affleurent celles desd. […] au dessus.
L’entrepreneur ne poura, en quelque sorte et maniere que ce soit, employer ausd. ouvrages de bois de plus fortes grosseurs que celles cy dessus declarées sans ordre expres et par escrit du surintendant des Bastimens du Roy, à peyne, faisant le contraire, de porter en pure perte les plus grosseurs qu’il pouroit y avoir mises, nonobstant toutes les causes et raisons qu’il pouroit sur ce dire et alleguer, desquelles en ce cas il ne sera fait aucune consideration.
Pour la construction de tous lesquelz ouvrages, led. entrepreneur fournira tous les bois des qualitez dessusd., peynes d’ouvriers et toutes autres choses generallement […] necessaires pour […] bien et deuement fait […] au desir du devis […] de celluy ou de ceux […] par le surintendant [des Batiments] du Roy, pour en faire […] receptions, le tout moye[nnant la] somme de trois cent [cinquante livres] pour chacun cent [de bois …] et reduits sur les simples […] qu’ils auront en […] autrement, nonostant tous […] ce contraire, ausquelz […] presentes a esté desrogé […] besoin est, et sera à […] toutesfois desd. bois de […] sept pouces de grosseur […] seront comptez comme s’ils […] pouces en quarré suivant l’usage […] et des aix d’entrevoux […] comptez à six thoises pour […] suivant le mesme usage […] à la charge que mond. […] surintendant […] entrepreneur de payer aucuns […] de peages et passages de […] de Paris ny sur les autres […] par où lesd. bois passeront.
Seront tous les ouvrages faits des formes et fassons mentionnez au present devis, à la reserve des planchers du rez de chaussée, qui seront recouvertz au dessoubs sans aucun bois apparent, et à l’esgard des sollives des autres planchers qui seront de bois apparent, l’entrepreneur ne sera point obligé de les cadronner lorsqu’elles seront […], et celles dont les bois seront fautifs, l’entrepreneur suivra l’article dont il est parlé par le present devis.
Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire du Roy à Saint Germain en Laye soubzsigné, fut present Jean Jacques Aubert, charpentier des Bastimens de Sa Majesté, demeurant aud. Saint Germain, lequel apres avoir pris communiquation à son loisir et que lecture luy a esté pre[sentement faite par] le notaire soubzsigné, [presents les temoins] cy apres nommez, du devis [des autres] partz escrit, qu’il a dit [bien savoir et entendre,] vollontairement [s’est par ces] presentes obligé [au Roi, ce acceptant] pour Sa Majesté ha[ut et puissant seigneur] messire François [Michel Le Tellier,] marquis de Louvoys [et de Courtanvault,] ministre et secretaire [d’Etat,] surintendant et ordonnateur [general] des Bastimens de Sa Majesté, [arts] et manufactures de France, [de bien] et duement faire et par[faire tous et chacuns] les ouvrages de charpenterie [mentionnés] audit devis et de fournir […] qu’il conviendra pour la [perfection] desd. ouvrages conformement [aud.] devis. Ce present marché [fait] moyennant la somme de [trois] cens cinquante livres pour [chacun cent] de bois fourny et employé se[lon led.] devis, que mondit seigneur […] promet faire bailler et pa[yer aud.] Aubert par le sieur tresorier general des Bastimens de Sa Majesté [au fur] et mesure qu’il adve[ncera les. ouvrages. Et a elu] led. Aubert son domicille irrevocable [aud.] Saint Germain, en sa maison rue […]. Prometant. Obligeant. Renonçant. Fait [et] passé aud. Saint Germain, presence Louis de Saint Aurant [et Joseph] Realier, bourgeois demeurans en ce lieu, tesmoins, l’an mil six cens quatre vingtz huict, le quatorziesme jour de febvrier, et ont signé.
Le Tellier, Aubert
Realier, Guillon de Fonteny
Et le troisiesme jour de juin MVIc quatre vingtz huit apres midy, sont comparus par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenotte du Roy à Saint Germain en Laye soubzsigné, Jullien Fouqueret et Sponce Crespelet dit Grand Pé, charpentiers demeurans aud. Saint Germain, lesquels vollontairement s’obligent sollidairement, l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, aux renonciations requises, envers Jean Jacques Aubert, charpentier des Bastimens du Roy demeurant aud. Saint Germain, à ce present et acceptant, de bien et du[ement employer] et mettre en œuvre tous [les bois] de charpente que led. [Aubert s’est obligé] de faire aux bastimens du Roy pendant la presente année seulement suivant et con[formement] au devis des autres [parts ecrit dont] lecture leur a esté [faite par led. notaire et qu’ils] ont dit bien entendre. [Ce present] marché fait moyennant [la somme] de soixante cinq livres [pour chacun] cent de fasons et […] de l’employ desd. bois qui [leur seront fournis] par led. Aubert, lequel […] ausd. entrepreneurs de […] cordages et equipages n[ecessaires] pour l’employ desd. bois […] pour les fassonner, lequel […] led. Aubert promet leur [payer] au feur et mesure qu’ils […] lesd. ouvrages et en fin [d’iceux], dont le compte sera fait [...] la reception qui en sera faite […] led. Aubert, à quoy lesd. [Fouqueret] et Crespelet travailleront [… ] et suffisament […] qui leur seront donnez, en sorte que led. Aubert n’en souffre aucune [perte], dommage ny chose quelconque. [Promettant. Obligeant] sollidairement. Renonçant. Fait et passé aud. [Saint] Germain en l’esture du notaire soubzsigné, [pre]sens Joseph Realye et Louis de Saint Aurent, bourgois de ce lieu, tesmoins, les an et jour susd., et ont signé.
[Real]ier, JFoucqueret, P. Creplet
Guillon de Fonteny »

Marché pour les ouvrages de plâtre et de brique de la basse-cour à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages [de platre et] bricq qu’il convient faire […] que le Roy fait faire pour la ba[sse cour de] Saint Germain en Laye la presen[te année mil] six cent quatre vingt huit
Premierement, les clouds qui seront […] à clouer les lattres des lambrys […] dans lesdits bastiments seront […] longueur en leurs tiges, non compris […].
Toutes les lattes qui seront empl[oyées auxd.] ouvrages seront bonnes lattes de […] chesnes sans obiers.
Celles des lattes qui seront empl[oyées] aux lambris seront espassez de deux [pouces …] lignes de distance les unes des [autres], posées en chevaucheures et liaisons [de la] moitié de leurs longueurs ou environ, les [unes] entre les autres, et toutes bien clouées et […] chacune de deux clous à chacun chev[ron,] poteaux ou sollives contre lesquelles [elles] seront posées.
Celles qui seront employées au reco[uvrement] des pans de bois ou cloisons seront [espacées] au plus de quatre pouces de distance les [unes] des autres, posées comme cy dessus [en] chevaucheures et liaisons de la moi[tié] de leurs longueurs ou environ, les unes [entre] les autres, et toutes bien clouées, chacune de deux clouds des longueurs cy dessus à [chacun] potteau, sollives ou autres bois contre [lesquels] elles seront posées.
[Pr]emierement, sera fait tous les [en]duitsde plastres tant de murs de [re]fant que des murs de face par dedans du[dit] bastiment, à la reserve que la pointe desdits murs de refant qui seront dans les greniers ne seront que crespis des deux costez.
Seront faits tous les tuyaux et manteaux de cheminées qu’il conviendra faire dans lesdits bastiments des largeurs de faces et ouvertures et aux endroits qui seront marquez par les plans. Lesd. tuyaux seront eslevez à plomb les uns au devant des autres, et iceux construits de bricq de bonne qualité, proprement posez sur leur plat en bonnes liaisons de la moitié de leurs longueurs ou environ, les uns sur les autres, et joins au juste avec bon mortier.
Lesdits tuyaux seront comme dit est construits de bricq depuis le dessus des fermetures de pierre des manteaux de cheminées jusques et compris le[urs] fermetures, et iceux ornez […] corniches de mesme qu’aux souches [des cheminées] du chasteau.
Seront faits les contrecoeurs […] manteaux de cheminée […] qualitez cy dessus bien proprem[ent …] en bonnes liaisons de mortier […] longueur ou environ, les unes entre [les] autres, et bien proprement massonné […] au juste avec moriter des qualitez […] sans decouvrement d’aucuns […] ny enduis sur icelles.
Seront faits les planchers des estages au dessus des estages du rez de chau[ssée] sur lattes faittes sur les sollives [desd.] planchers, des qualitez et aux espa[cements], formes et fassons cy dessus declarrées pour ceux des lambris, sur lesquelles lattes lesd. planchers seront hourdez de trois pouces d’espaisseur ou environ avec plastres et plastras ou de pierre tendre bien massonnées avec […] plastre coullé entre iceux, et le tout […] dressé et arazé de niveau par-dessus [pret à] recevoir le carreau. Le tout à la reserve [de] ceux desd. planchers que l’on desirera [plan]queter, auquel cas il sera fait sur les [dessu]sd. Lattis les scellements de lambourdes necessaires pour lesd. parqués. Et encore à la reserve des planchers des greniers, lesquelles ne seront point carlées mais simplement enduits par dessus.
Sera faitte la massonnerye des cloisons qu’il conviendra faire dans lesd. bastiments, lesquelles seront hourdez entre les potteaux avec plastres et plastras et lattis ou recouverts d’un ou des des deux costez suivant qu’il en sera ordonné par monsieur le surintendant des bastiments du Roy avec lattes des qualitez, espaces et façons cy dessus declarées, bien recouvertes et enduites de plastre par dessus.
Seront tous les lambris qu’il conviendra faire dans lesd. bastiments, tant dans les combles que sous les planchers et pour les cloisons, creusés sy aucunes sont ordonnées estre faittes, le tout avec lattis des qualitez, espaces et façons cy dessus declarées, lesd. lattis bien recouverts de plastre, et lesd. [recouvrements] proprement enduits de plastre […].
Seront faits les escalliers […] faire dans lesd. bastiments […] desquelles seront contruittes […] clouez contre le dessous […] et solliveaux des palliers des […] et façons cy dessus declarées […] des lambris, lesd. lattis bien [recouverts] de plastre, et led. recouvrement [proprement] enduits de plastre par dessus […] lambris, le corps desd. marches […] sera hourdé de plastre et plas[tras …] sur les susd. lattis pour recevoir […].
Tous les susdits ouvrages cy [dessus] seront bien et deuement faits par [Jacques de Gouey et] Thomas Quenet, massons associés, [au] gré de monsieur le controolleur, […] personnes proposées pour avoir la […] sur lesd. ouvrages, et sera tenu de fo[urnir] pour faire lesd. ouvrgaes de pla[tre], scavoir de fournir les plattres, clouds, lattes et des sceaux pour porter l’eau, manequins, ballets, et monterons tous plastre, plastras ou escals et […] aux endroitz qu’ils sont parfais dans le chantier aux endroitz les plus proches, et aussy monteront l’eau et l’iront querir à [la f]ontaine. A l’esgard du brictage, il leur […] monté la bricque et mortier sur les [plan]chers et fourniront de peynes pour [y emp]loyer et de manœuvres pour luy […]. Et nous Maziere et Bergeron promettons de leur payer les prix, [sa]voir la thoise d’ouvrages de plastre […] quatre livres cinq sols, toisé aux uz et coustume de Paris sans aucune augmentation au sujet du lattis, et cinquante solz la toise carrée de brictage tant de langette, de tuyaux et manteaux de cheminée que souches hors des combles, sans toiser aucunes saillyes de plintes, corniches, cors ny ariere cors. Et lesd. prix leur seront payez au feur et à mesure qu’ils feront lesd. ouvrages.
Aujourd’huy sont comparus par devant le notaire royal de Saint Germain en Laye soubzsigné Jacques de Gouey et Thomas Quenet, massons demeurans à Versailles, estans de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lesquels ont promis et se sont obligez sollidairement, l’un pour l’autre, un d’eux seul pour le tout, aux renonciations requises, envers les sieurs Jacques [Maziere] et Pierre Bergeron, entre[preneurs des] Bastiments du Roy, ce acc[eptant par] led. sieur Bergeron, à ce [present, de faire tous et] chacuns les ouvrages de p[lastre] et bricq mentionnez au devis [des] autres parts escrit, duquel [apres] en avoir pris communiquation à leur [loisir, ils ont dit] icelluy bien scavoir et entendre, et […] ont promis sollidairement comme dit est […] executer sellon sa forme et teneur. […] moyennant lesd. prix, charges et conditions portées aud. [devis], lesquels prix led. sieur Bergeron, se faisant fort dud. sieur Mazieres par lequel il promet faire ratiffier le present soubz son signé, […] et s’oblige bailler et payer ausd. en[trepreneurs] au fur et à mesure qu’ils fairont lesd. ou[vrages]. Eslizant leur domicilles, scavoir led. sieur Bergeron en la maison où il est demeurant prez le [jeu] de paume de ce lieu et lesd. ent[repreneurs] en la maison où est pour enseigne Saint […] prez la parroisse, ausquelz lieux […]. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Saint Germain, en l’estude du notaire soubzsigné, presence Joseph Realier et maistre Nicolas Daniel […], demeurant en ce lieu, tesmoins, l’an mil six cent quattre [vingt] huit, le vingt huit juillet, et ont signé.
Thomas Quemay, Degouiez, Bergeron
Guillon de Fonteny »

Quittance pour la peinture de trois cheminées et de menuiseries dans la basse-cour du château de Saint-Germain-en-Laye

«  En la presence des notaires soubzsignez, Loys Poisson, peinctre ordinaire du Roy, a confessé avoir eu et receu comptant de noble homme maistre Henry Estienne, tresorier des Bastiments du Roy, la somme de six cens livres tournois en [vide] à luy ordonnée pour son premier payement des ouvraiges de peinctures et dorurre par luy faictz pour l’ornement ez troys cheminées des chambres, entichambre et salle du logis de la conciergerye ou basse court du viel chasteau de Saint Germain en Laye où est logé le sieur de Frontenac, cesdites ouvraiges faictz par commandement de Sa Majesté, d’aultant qu’Elle se logeoit tousjours aud. logis quant Elle alloit à la chasse en ce quartier, comme aussy sur autres ouvraiges de peinctures en coulleur de boys à huille par led. Poisson faictz ez portes et croysées dud. logis et celles du bastimens neuf dud. lieu, de laquelle somme de VIc l. il se tient pour contant, en quicte led. sieur Estienne, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostel des notaires le premier jour de janvier avant midy mil six cens douze, et a signé.
Poisson,
De Monhenault, Herbin »

Harangue prononcée par l’évêque de Soissons devant le roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Harangue prononcée devant le roy d’Angleterre par monseigneur l’evesque de Soissons à Saint Germain en Laye le 4 juin 1695
Sire,
Le clergé de France vient vous offrir aujourd’huy ses respects et vous asseurer par ma bouche de l’admiration qu’il a conçeue par tant de vertus chrestiennes qui eclatent en Vostre Majesté.
Et certes, Sire, on peut dire en quelque sorte qu’il n’appartient point à des ministres des autels de louer en vous d’autres vertus que celles cy, quelques grandes et quelques eclatantes que soient d’ailleurs toutes celles qui vous accompagnent.
Que les gens du siecle admirent en V. M. cette intrepidité dans les plus grands perils de la guerre qui luy a acquis des ses plus tendres années une reputation si distinguée dans toute l’Europe, la France en a autrefois esté le temoin, et elle en a esté etonnée, elle qui en ce genre est si feconde en prodiges.
Qu’ils parlent de cette haute magnanimité qui vous soutient si egalement dans l’une et dans l’autre fortune.
Qu’ils louent cette bonté si admirable qui vous rend toujours prest à oublier les crimes de vos sujets, si l’on doit donner le nom de crimes à des erreurs qui ne peuvent avoir esté, dans une nation si noble, que l’effet d’une seduction artificieuse.
Enfin, Sire, qu’ils melent dans vostre eloge tout ce qui peut tracer à nos yeux l’image d’un grand prince ; nous les avouerons avec joye, nous leur donnerons des applaudissemens.
Cependant, depositaires des sacrees veritez de l’Evangile, nous ne louerons en V. M. que ce qui peut avoir rapport à la religion sainte que nous professons ; et, si nous l’osons dire, nous oublierons d’un grand roy pour ne nous souvenir que d’un chretien d’une fidelité si entiere et si celebre.
Ce n’est point, Sire, à l’occasion de l’etat present où se trouve V. M. ny du pretexte de religion que vos ennemis peuvent avoir pris pour vous nuire et, qu’animé de l’esprit de Dieu, vous avez si genereusement meprisé, que nous parlons de la sorte ; le Ciel, qui peut seul recompenser une œuvre si heroïque, en reserve la louange à luy seul dans la bienheureuse eternité.
Notre dessein, Sire, est uniquement d’admirer aujourd’huy cette pieté sincere que nous voyons reluire en toutes vos actions, ce respect si edifiant que vous temoignez en toutes occasions pour les sacrez mysteres de nostre religion sainte, ce gout si chrestien que V. M. nous fait voir pour nos augustes ceremonies, son exacte assiduité aux divins services, et ce qui est plus essentiel, nous voulons, s’il se peut, faire connoistre à toute la terre la delicatesse de V. M. sur la pratique des vertus chrestiennes, les ingenieux raffinemens, si l’on ose se servir de ces termes dans une matiere si sainte et si solide, avec lesquels Elle les cultive toutes.
Heureuses, Sire, les ames chrestiennes qui contemplent V. M. et qui trouvent à la fois dans ses exemples et des instructions et un modele.
Nous osons le prevoir, Sire, le Ciel cessera bientost d’eprouver une vertu si parfaite, et s’il a permis pour un temps par un conseil secret de sa providence qu’il nous est imppossible de penetrer que l’Angleterre ait esté surprise, il va bientost la ramener, que dis je, il l’a dejà ramenée aux pieds de son cher prince.
Car scauroit on douter que les cœurs des Anglois ne soient veritablement acquis à V. M. si l’on ne veut faire injure à une nation à qui de toutes les qualitez que l’on peut desirer dans les nations les plus celebres, il ne manque que la connoissance de la vraye religion.
Qu’ont-ils jamais eprouvé de vous que des bontez ? Et que leur preparez vous, Sire, à vostre heureux retour qu’une plus grande profusion, qu’un plus vaste epanchement de ces mesmes bontez qui doivent faire la felicité de vos royaumes.
Ouy, Sire, nous les verrions icy baiser vos mains sacrées et verser aux piedz de V. M. des larmes de joye, de l’avoir, s’il faut ainsi parler, comme recouvrée après l’avoir perdue dans une malheureuse fatalité, s’ils estoient aujourd’huy les maistres d’eux mesmes, s’il leur estoit aussi libre de disposer de leurs actions que de leurs volontez et de leurs cœurs.
Et avec quelle admiration melée de tendresse serions nous les spectateurs de la bonté et de la clemence avec laquelle vous oublierez toutes les fautes dont ils se reconnoistront coupables, encore qu’ils ne les ayent commises que malgré eux.
Puissions nous estre bientost les temoins d’un spectacle si tendre et si illustre ! Au moins, Sire, pouvons nous asseurer V. M. que le clergé de France ne cesse point de demander au Ciel une faveur si signalée, et qu’il en fait un des principaux objets de ses vœux. Il ne luy reste qu’à supplier tres humblement Vostre Majesté de luy continuer l’honneur de sa bienveillance et d’estre bien persuadée de son profond respect.

A Paris
Chez François Muguet, premier imprimeur du Roy, du clergé de France et de M. l’archevesque, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1695. »

Harangue prononcée par l’évêque de Nîmes devant la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« Harangue prononcée devant la reyne d’Angleterre par monseigneur l’evesque de Nismes à Saint Germain en Laye le 4 juin 1695
Madame,
Le clergé de France se presente aujourd’huy à Vostre Majesté avec tous les sentimens que le respect, l’admiration et la religion luy donnent pour Elle. L’honneur qu’il a d’estre assemblé presque sous vos yeux, et de voir de pres ces grandes qualitez que la renommée n’apprend d’ordinaire que foiblement, le fait acquiter avec plaisir d’un devoir qu’il vous rend avec justice.
Que ne devons nous pas, ministres du Seigneur que nous sommes, à une reine que sa naissance, son esprit, ses vertues, et si je l’ose dire, ses malheurs mesmes, rendent venerable à toute l’Eglise, et qui, fidele à la loy de Dieu malgré les tentations du siecle les plus touchantes, a sçu faire à sa religion un sacrifice de sa grandeur.
Mais, Madame, en renonçant à cet eclat dont l’orgueil du monde se flatte, vous n’avez rien perdu de vos couronnes ; rien ne fait mieux connoistre le droit que vous avez de les porter que le courage que vous avez eu de les abandonner pour Jesus Christ. Cette espece de nouveau zele, qui ne peut tomber que dans un cœur aussi grand et aussi pieux que le vostre, vous fait autant d’admirateurs qu’il y a dans le royaume de Dieu de veritables fideles. Partout où regne la pieté, vous regnez independamment de la fortune, et il n’y a point de cœurs chrestiens où la justice et la religion ne vous elevent un throne invisible, inaccessible aux usurpateurs.
Aussi le Ciel a-t-il versé dans vostre ame ces benedictions de douceur qui sont les sources ou les recompenses de la vertu, ce goust de la parole de Dieu et de ses veritez evangeliques, cette profonde veneration de ses mysteres, cette respectueuse deference à ses ordres, quelques rigoureux qu’ils puissent estre, cette droiture qui vous porte naturellement au bien, et ne vous laisse jamais sortir des voyes de la verité et de la justice ; cette bonté qui vous fait pardonner aux uns, compatir aux autres, utile à plusieurs, honeste et charitable à tous, ces retraites où, loin du bruit et du commerce du monde, vous tirez du fond d’une solide devotion et d’une tranquille conscience vos consolations secretes.
De là vient, Madame, que vous n’avez esté ny eblouie par la gloire, ny abbatue par l’adversité. Vous avez separé dans une elevation supreme ce qu’il y a de la grandeur de Dieu d’avec ce que la vanité des hommes y mele. Vous avez discerné dans les afflictions, parmy ce qu’elles ont de triste, ce qu’elles ont de salutaire ; et dans ces estats differens, toujours egale à vous mesme, vous avez pratiqué cet art si difficile et si peu connu de mettre à profit pour l’eternité les prosperitez et les tribulations de la vie.
Dieu a permis, Madame, que vous ayez porté de si grands exemples dans ce royaume, où l’on fait gloire de les respecter, et où la pieté du Roy nous accoustume depuis longtemps à reconnoistre et à louer des vertus royales. Que ne pouvons nous, Madame, par nos discours et par nos exemples, inspirer la fidelité et la reconoissance à ceux qui vous les doivent par tant de titres ? Mais si nos vœux peuvent estre exaucez, les nuages que la confusion et l’erreur ont formez se dissiperont bientost, on verra vos couronnes refleurir sur vos testes sacrées, Dieu vous rendra le sceptre que vous avez mis comme en depost entre les mains de sa providence, et vos peuples eprouveront qu’il n’y a point de joug plus pesant que celuy d’une domination injuste, et qu’ils ne peuvent estre heureux que sous leurs princes legitimes.

A Paris
Chez François Muguet, premier imprimeur du Roy, du clergé de France et de M. l’archevesque, rue de la Harpe, aux Trois rois, 1695. »

Quittance du lieutenant en la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye pour un don qui lui a fait le roi

« Je Geoffroy du Buade, sieur de Grissac, gentilhomme de la vennerie du Roy et lieutenant du sieur de Frontenac en la cappitainerie de Saint Germain en Laye, confesse avoir receu comptant de me Raymon Phelypeaux, sieur d’Herbault, conseiller dud. seigneur en son conseil d’Estat et tresorier de son Espargne, la somme de cinq cens quarante livres dont Sa Majesté m’a faict don en consideration de mes services et pour me donner moien de supporter la despence qu’il me convient faire à ceste occasion, de laquelle somme de Vc XL l. je me tiens content et bien payé et en quicte led. sieur Phelypeaux, tresorier de l’Espargne susd., et tous autres. Tesmoing mon seing manuel cy mis le VIIe jour de juillet MVIc dix huict.
Grissac »

Lettre d’Henri de Guénégaud concernant la paix de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, ce 3e avril
Monsieur,
Je vous envoye la lettre du Roy par laquelle vous aprendrez comme la paix est faite avec Paris. Vous aurez soing, s’il vous plaist, d’en envoyer des copies dans les villes de vostre gouvernement, tant de Bearn que de Navarre, avec autant de la declaration, que vous ferez imprimer sur les lieux. J’espere que cette paix nous donnera la generalle et que les ennemis seront contrainctz de la demander. Ilz se sont retirez dans leurs quartiers et, dans peu de jours que nos troupes seront assemblées, nous esperons entrer dans leur pais.
Ces affaires presentes nous empesche jusques icy de faire respondre ce qu’il plaira à Sa Majesté sur la difficulté que font les Estatz de Bearn de deputer aux Estatz generaux, parce que lesd. Estatz generaux sont reunis au premier octobre prochain. Se sera par la premiere ordinaire que je vous feray scavoir l’intention de Sa Majesté.
Je suis, Monsieur, vostre tres humble et tres affectionné serviteur.
Du Plessis »
Au revers : « A Monsieur, Monsieur le marquis de Poyanne, gouverneur de Navarrins et lieutenant general en Bearn et Navarre »

Lettre concernant la suppression des lapins à Achères et à Poissy

« Monsieur,
Je n’ay pas encor receu l’ordre que monsieur du Plessis me doit envoier, mais il suffit de vostre lettre pour que j’ordonne au lieutenant de Saint Germain de ruisner ce qui ce trouvera de lapins sur les pandants d’Acheres et de Poissy. Je vous asseure, Monsieur, qu’il n’y sera point perdu de temps et que je suis fort veritablement, Monsieur, votre tres humble et tres obeissant serviteur.
Le Lude
De Paris, le 17 septembre 1664 »
Au revers : « A Monsieur, Monsieur Colber »

Marché pour la plantation des arbres au Vésinet

« Furent presents Jean Baptiste Delalande, Louis Delalande, fils dud. Jean Baptiste, Louis Delalande, fils de Jean Delalande, et Jean Delalande, fils de Jean Baptiste Delalande, jardiniers du Roy au viel chasteau de Sainct Germain en Laye, lesquels ont fait marché, promis et promettent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux seul pour le tout, sans division, discution ne forme de fidejussion, à quoy ils ont renoncé, au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, baron de Seignelay et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, intendant des finances, surintendant et ordonnateur general des bastimens, arts et manufactures de France, pour ce present et comparant, de fournir et planter dans le lieux cy devant appellé la garenne de Vesinet situé vis à vis le chasteau neuf de Sainct Germain, la quantité de treize mil pieds d’arbres, scavoir les deux tiers d’ormes meslez de quelques airables, et l’autre tiers moictié tillotz et moictié chastaigniers, et rendre ledit plan fait et parfait suivant les alignemens qui leur en ont esté donnez dans la fin de janvier prochain, à peine etc., dans lequel temps il sera veu et receu par led. sieur surintendant. Tous lesquels arbres seront de cinq, six, sept, huict et neuf poulces de grosseur sur huict, neuf à dix piedz de tige, faire les trous de cinq pieds de large en tous sens et de deux de profondeur et labours necessaires, lesquels plantz seront veu et examinez par me Noel Odeau, et en cas qu’ils ne se trouvent des qualitez cy dessus speciffiez ny plantez suivant les alineamens à eux donnez, pourront estre par luy rebutez et arrachez à leurs frais, et en cas qu’il en soit enlevé, arraché ou qu’il en mourut aucuns pendant quatre années à compter du jour que led. plan aura esté achevé et receu, lesd. entrepreneurs seront tenus d’en replanter d’autres ez endroicts où il en manquera. Comme aussy lesd. entrepreneurs seront tenus ainsy qu’ils s’obligent sollidairement comme dessus de labourer par chacune desd. quatre années de trois labours en saisons convenables alentour desd. arbres dans l’estendue de cinq pieds de diametre, les redresser quand besoin sera et faire en sorte que lad. quantité de treize mil pieds soit complette et le tout vif en fin desd. quatre années, sans qu’ils puissent demander aucune autre chose pour lesdicts labours et pour regarnir lesd. arbres où il en manquera que le prix cy apres declaré. Ce marché fait à raison de quarente cinq sols pour chacun pied desd. arbres, lequel prix revenant à vingt neuf mil cinq cens cinquante livres sera baillé et payé ausd. entrepreneurs par le sieur tresorier des bastimens du Roy en exercice sur les ordonnances dudict sieur surintendant des Bastimens soubs les quittances de Jean Baptiste et Louis Delalande, ainsy que lesd. entrepreneurs en sont convenus, scavoir dix neuf mil cinq cens livres dans le quinze du mois de febvrier au fur et à mesure que le travail avancera, et le surplus montant à neuf mil sept cens cinquante livres par tiers par chacune des deux, trois et quatriesme années cy dessus declarées, chacun tiers en deux payemens esgaux de six en six mois par chacune desd. années, aussy sur les quittances desd. Louis et Jean Baptiste Delalande. Et pour l’execution des presentes lesd. entrepreneurs ont esleu leur domicile irrevocable au bourg de Saint Germain en Laye, en la maison de Charles Ravet, hostellier du logis où pend pour enseigne les Trois Roys, auquel lieu etc. nonobstant. Promettant. Obligeant led. sieur surintendant audit nom et lesd. entrepreneurs sollidairement sans division, discution ny fidejussion corps et biens comme pour deniers royaux. Renonceans. Fait et passé en la maison dud. sieur Colbert scize à Paris rue Neufve des Petits Champs parroisse Sainct Eustache, en la presence de noble homme André Le Nostre, conseiller du Roy, controleur general desd. Bastimens, pour ce present et comparant, l’an mil six cens soixante quatre, le dernier jour de novembre avant midy, et ont signé.
Colbert, A. Le Nostre
Delalande
Delalande, Delalande, Delalande
Delalande
Prieur, Le Fouin »

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