Saint-Germain-en-Laye

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Adjudication de la location des bâtiments du Boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Cahier des charges, clauses et conditions de l’adjudication du bail à faire pour trois années des bâtimens et jardins dépendants du Boulingrin sis à Montagne Bon Air
Désignation
Les bâtimens consistent en une grande cave ayant son entrée par une grande et une petite portes donnant sur la place
Au restz de chaussée, en une grande et petite cuisine dans lesquelles il y a des fours et fourneaux, offices, patisserie, gobelet, garde manger et une fontaine dans le passage, salle à manger, grand sallon, antichambre, cinq chambres à coucher, deux cabinets, salle de bain, chambre de domestiques et une grande pièce servant à garde meuble
Au premier, antichambre, trois chambres à coucher, cinq autres chambres de domestiques, garde robe et deux cabinets
Au second, six pièces formant chambre de domestique, caves, bûchers et autres pièces propres à servir de magazin
Jardin composant sept arpens vingt sept perches environ, planté en arbres et arbisseaux, le tout entouré de murs, ayant son entrée par une grande porte à deux battans, ledit jardin en nature de prairie joignant aux bâtimens cy dessus désignés portant le nom de Boulingrin
Le tout situé au lieudit le château neuf, tenant au levant à la place d’une partie du château neuf démoli, au couchant les bâtimens occupés par le citoyen Lalande et autres propriétés de la cy devant liste civile, au midy aux terrasses et au nord le chemin d’entre les deux grilles
Charges
L’adjudication sera faite par l’un des citoyens administrateurs du district à la poursuite et diligence de l’agent national, en présence de deux commissaires de la municipalité de Montagne Bon Air et du receveur de la cy devant liste civile, au plus offrant et dernier enchérisseur, feux allumés et jusqu’à ce qu’il y en ait un d’éteint sans enchère
Article deux
Le procès verbal tiendra lieu de bail sans qu’il soit besoin du ministère de notaire. La minute en sera signée par les citoyens administrateurs commissaires de la municipalité, par le citoyen Lefuel et l’adjudicataire. Laditte minute sera sujettes aux droits d’enregistrement dans les délais prescrits par la loi du 19 décembre 1790. Les expéditions seront signées par le secrétaire du district, elles seront délivrées au nombre de deux, savoir une pour être remise à l’adjudicataire et l’autre au citoyen Lefuel.
Article 3e
L’adjudicataire payera dans la huitaine du jour de l’adjudication les frais d’impressions d’affiches, d’expédition et autres légitimement faits, lesquels seront réglés par le directoire du district.
Article 4e
Le payement du loyer se fera es mains du receveur de la cy devant liste civile de six mois en six mois, dont le premier payement sera fait le premier frimaire prochain et ainsy continuer de six en six mois jusqu’en fin dudit bail.
Article 5e
Sera tenu l’adjudicataire de garnir les bâtimens de meubles et effets suffisans pour sûreté du loyer, ne pourra céder son droit de jouissance que par acte passé devant notaire, et sera dans ce cas le cédant principal engagé et garant de la gestion du cessionnaire, comm’aussi sera tenu d’acquitter les charges locales dont sont ordinairement tenus les locataires.
Article 6e
Sera tenu ledit adjudicataire de prendre les bâtimens et jardin dans l’état où ils se trouveront au jour de l’adjudication, d’en jouir en bon père de famille, de faire faire toutes les réparations locatives, d’entretenir le jardin en bon état de culture, de tailler, avoir soin des arbres et de souffrir les grosses réparations s’il convient d’en faire pendant sa jouissance, et d’acquitter toutes les charges locales et autres charges qui sont à la charge des locataires, et sans pouvoir répéter aucune indemnité, déduction dudit loyer et dépens, domages et intérêts non plus que pour tout événemens de quelque nature qu’ils soient tels grêle, stérilité et autres cas non prévus.
Article 7e
Aucunes des clauses de l’adjudication ne seront réputées comminatoires mais seront de rigueur.
Article 8e
Les objets cy dessus sont loués pour trois ans, lesquels commenceront au premier prairial prochain et finiront à pareil jour de la cinquième année républicaine, à condition néanmoins que si, dans le cours dedites années, les objets présentement loués sont vendus ou destinés spécialement à quelque partie du service public, l’adjudicataire de la location, conformément à l’article 48 du décret du 10 juin dernier (vieux style) sera tenu d’évacuer lesdits objets présentement loués dans les six mois qui suivront lesdits ventes ou destination publique, sans pouvoir répéter contre qui que ce soit aucune indemnité, soit pour non jouissance, soit pour telle autre cause que ce soit.
Article 9 et dernier
Avant l’entrée en jouissance, il sera fait un état des lieux et du jardin par le citoyen Lemoine, inspecteur des Bâtimens de la cy devant liste civile, en présence d’un administrateur, du receveur de la cy devant liste civile et de deux officiers nationaux, et aussy en présence de l’adjudicataire de la location, et ce à ses frais, lequel état sera disposé à l’adjudicataire pour en être délivré expédition à qui il appartiendra. En conséquence, l’adjudicataire sera tenu, à la fin de sa jouissance, de rendre lesdits objets conformément audit état, à peine de dommages et intérêts.
Fait et arrêté au conseil général du district de Montagne Bon Air le 24 floréal l’an deux républicain, signé Hebert, Couhert, Revillon, Chandellier, Lasaite et Liet.
Aujourd’huy vingt cinq floréal l’an second de la République, une et indivisible, par devant nous administrateur du district de la Montagne du Bon Air, réunis en une des salles du directoire avec l’agent national provisoire, il a été, dix heures du matin, procédé à la location des bâtimens et terreins désignés des autres arts, aux charges, clauses et conditions énoncées au cahier et arrêtées par l’administration le jour d’hier, laquelle a été annoncée par affiches mises et apposées dans tous les endroits ordinaires et accoutumés, et dont un exemplaire demeurera annexé au présent procès verbal.
En présence du citoyen Jacques Gabriel Lefuel, receveur de la cy devant liste civile, et en l’absence des commissaires de la municipalité de Montagne du Bon Air, quoique lad. municipalité ait été, par lettre expresse, invitée d’en nommer deux pour se rendre en cette adjudication les jour et heures indiquées par l’affiche.
Et avant de procéder à l’adjudication de la dite location, et sur l’objection, proposition du receveur de la cy devant liste civile, il a été arrêté comme clause additionnelle de cette location que les croisées du petit bâtiment occupé actuellement par le citoyen Soulon seront grillées de manière à empêcher qu’on ne s’introduise par led. bâtiment dans le jardin du boulingrin, et ce aux frais dud. Soulon, qui s’y est soumis, à l’effet de quoy led. citoyen Soulon est intervenu et signera en fin des présentes.
Les enchères, lecture préalablement faite des charges et de la désignation, ont été reçues de la manière et ainsy qu’il suit :
Lad. location a été portée par l’agent national à mille livres, et enchérie par les citoyens Bardel, Mahieux, Mathieu, Baudin, Bardel à dix huit cent vingt cinq livres de loyer par chaque année.
Il a été allumé un premier qui s’est éteint sans enchère. En conséquence, l’adjudication de lad. location a été prononcée au profit du citoyen François Bardel, demeurant à Paris, section de la Montagne, rue de la Loi, n° 51, moyennant la somme de dix huit cent vingt cinq livres, prix principal de loyer par chaque année, outre les charges, lequel a accepté cette adjudication, a élu domicile en sa demeure et a signé :
François Bardel
Dont du tout a été fait et dressé le présent procès verbal de vente dudit bail à loyer, qui a été signé de l’agent national provisoire, du receveur de la cy devant liste civile, de nous administrateur du district et dudit citoyen Soulon les jour, mois et an susdits.
Signé Revillion, Hebert, Guilleminet, Coustillier, Deschiens, Chandellier agent national et Soullon »

Lettre concernant la remise des clefs du château du Val à saint-Germain-en-Laye

« Aux citoyens membres du conseil général du district de Montagne Bon Air
La citoyenne veuve Beauvau vous représente que, pour satisfaire à la sommation qui lui a été faite, à la requête de l’administration de l’agence nationale, le seize thermidor dernier, d’évacuer dans le délai du mois le pavillon du Val situé forêt de Montagne Bon Air, elle en a fait retirer les meubles et effets qui lui appartiennent, à l’exception de quelques objets qu’elle y a laissés pour s’en accomoder avec ceux qui pouraient louer ou acquérir le pavillon.
Qu’elle en a fait prévenir plusieurs fois tant le citoyen Lefuel, régisseur des Domaines en cette commune, que plusieurs membres du district individuelement, qui lui ont fait dire qu’ils iraient très incessamment reconnaître les lieux et constater la remise des clefs. Toutes ces promesses jusqu’à présent ont été vaines. Elle prie l’administration de vouloir bien terminer promptement cette opération, attendu que, d’un côté, elle désire avoir sa décharge et que, de l’autre, le citoyen Dabéré, concierge, étant malade, ne peut rester au Val, son état exigeant des soins qu’on ne peut lui donner attendu l’éloignement.
M. C. R. Chabot Beauvau »

État des lieux au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy seize vendémiaire troisième année républicaine, dix heures du matin, moi Jacques Jubert, administrateur du directoire du district de Montagne Bon Air en l’exécution de l’arrêté du district du jour d’hier, me suis transporté accompagné du citoyen Lefuel, receveur des domaines nationaux, des citoyens Antoine Jérôme Dussautoy, officier municipal, et Grandhomme, notable, tous deux commissaires nommés par délibération du conseil général de la municipalité de Montagne Bon Air ainsy qu’il est porté en l’extrait du registre des délibérations du conseil de ladite commune en date du jour d’hier, lequel est demeuré cy annexé au domaine national du Val pour, en leur présence, constater les dégradations, si aucune existe, et les réparations qu’il conviendroit faire et qui pourroient être à la charge de la citoyenne Beauvau, et au surplus faire toutes les observations et prendre toutes les mesures capables d’assurer les droits de la République, où étant arrivé vers onze heures, ont comparu le citoyen Marie Joseph Daberet, citoyen françois agissant pour et au nom de Marie Charlotte Chabot, veuve de Charles Juste de Beauvau, dont il a pouvoir suivant la procuration passée devant Gibé et son confrère, notaire à Paris, le dix germinal dernier, dont le brevet original enregisré par Dubailly le lendemain est demeuré annexé à la minute d’un acte passé devant Odiot, notaire à Montagne Bon Air le onze floréal dernier, enregistré le treize par Lequoy, déclarant au surplus led. citoyen Daberé qu’il a tout pouvoir nécessaire de lad. citoyenne Beauveau pour les opérations dont est question en l’arrêté du district du quinze du présent mois, lequel a dit qu’il est prêt et offre de nous montrer à l’instant et indiquer tous les lieux et endroits composant l’habitation du Val sous la réserve de tous les endroits de la citoyenne de Beauveau, et a signé :
Dabéré
En conséquence moi administrateur commissaire susdit, j’ai en présence des citoyens susnommés et à la réquisition du receveur des domaines nationaux, malgré l’absence du citoyen Lemoine, inspecteur des Bâtimens nationaux à Montagne Bon Air, quoique requis d’assister auxd. opérations par lettre de l’agent national du district du jour d’hier (lequel citoyen Lemoine était à Paris ainsy que l’a apprit led. citoyen Lefuel) procédé, attendu l’urgence, à l’état des lieux et autres opérations prescrites par l’arrêté susdaté ainsy qu’il suit :
Dans la cuisine éclairée par deux croisées, l’une sur la cour et l’autre sur le jardin
Une grande plaque de cheminée cassée attachée par cinq barres de fer dont une cassée, une potence de fer pour attacher la crémayère, un four et sa porte en tôle, un corps de fourneaux et leur grilles de fer en mauvais état, douze barres de fer scellées dans le mur, et un crochet, deux portes portes en fer scellées dans le mur, un évier et deux supports en fer, deux tuyaux traversants la cuisine, l’un en plomb et l’autre en fer blanc servant à conduire les eaux tant du puis que du comble dans la gâche de la cour, un robinet de cuivre potoine à tête qui conduit l’eau de la gâche dans la cuisine.
En procédant est intervenu led. Boutroug Desmarais, inspecteur des Bâtiments nationaux demeurant à Montagne Bon Air, lequel a déclaré que sur l’invitation à luy faite par le citoyen Lefuel, attendu l’absence du citoyen Lemoine, il est prêt et offre de procéder conjointement avec nous auxd. opérations, et a signé :
Boutheroux Desmarais
Est à observer que dans lad. cuisine il y a cinq grilles de fourneaux de manque et un fourneau de sept pouces à refaire, estimé vingt quatre livres pour rétablir
Un évier en pierre supporté sur deux pieds de fer à refaire, de trois pieds sur vingt sept pouces de large, estimé quarante livres pour le rétablissement
Dans le garde manger à côté éclairé par deux croisées sur le jardin
Les croisées garnies de barre de fer en dehors, huit potances de fer et un bout de rampe en fer rond
Dans le garde manger ensuite
Une auge de pierre, neuf potences de fer, une broche pour porter la viande, deux morceaux de mayente garnis de vingt six crocs pour porter la viande, la porte dud. garde manger garnie de pantures, serrure et loquets. Led. garde manger dallé en pierre et éclairé par trois croisées avec barres de fer au dehors et contrevents en dedans, ouvrant avec poulies.
La porte du bûcher ensuite garnie de ses pantes et serrures. La porte du passage du jardin ferrée et garnie de serrure et verroux. Au dessus de la porte, un auvent de menuiserie et joignant la bâche et supportée par six supports en fer, trois marches de pierre et un grate pied.
Dans le passage, un escalier garni de deux parties de rampe en fer, garnie de leurs vases en cuivre.
Une porte d’une resserre ferrée de pantures et serrure à peine dormant et à broche. Dans lad. office, sept rangé de tablettes. La porte à deux ventaux du côté du jardin à panneaux de menuiserie par en bas et paneaux vitrés par en haut ferrée de pommelles à gonds, serrure à paine dormant, loquet avec bouton à lire, deux verroux à ressorts, deux fortes targettes et deux crampons à porte. Sur lad. croisée, deux guichets en bois ferrés de fiches à roses et de brisures, deux targetes et crampons à pointes, garnies lesd. croisées de panneaux de fil fer par dehors. La porte de descente de cave à barreaux en bois par en haut, ferrée de fortes pantures, serrures à paines dormants et un barreau de fer plat au dessus.
La porte de l’office attenant ferrée sur son chambranle de fiches à broches, serrure de sûreté à paine dormant et demi tour, embrasement en menuiserie et double chambranle. Lad. pièce éclairée sur le jardin par une croisée ouvrant en deux parties avec guichets garnis de toutes ses ferrures et deux barres de fer au derrière desd. guichets, l’appui de la croisée garni d’une tablette en bois.
Dans l’office, un four à pâtisserie et un fourneau de cinq réchauds ronds en fer forgé garni de leur grilles et deux potences en fer. Lad. pièce et corridor carrelée en grands carreaux de terre cuite.
La porte en face de lad. office ferrée de pantures et serrures à peines dormants. Lad. pièce éclairée sur le jardin par une croisée ouvrant en deux parties, garni de guichet brisé et de toutes ses ferrures. Au dessous une tablette en menuiserie, une cheminée en marbre, le chambranle en marbre et la tablette en pierre, une petite armoire à un ventau ferrée de fiches et serrures. Carrelée en carreaux de terre cuite.
Dans l’entresol en montant à gauche
La pièce du fond du corridor, éclairée par une croisée sur le jardin, la porte d’entrée à placards ferrée de pommettes et serrure à tour et demi, une cheminée en pierre de liere et tablette de marbre de Flandre, une plaque de fonte et un soubassement en plâtre supporté par sa barre de fer. La croisée garnie de ses guichets et ferrures.
Dans led. corridor, quatre portes ferrées dont trois à pentures et serrures à tour et demi, et une autre ferrée de pommettes et serrure idem. Lesd. portes garnies de boutons à rosettes. Les croisées garnies de leurs guichets, ferrures et poignées. Dans une pièce, une cheminée à chambranle de pierre de liere, une ventouse pour la fumée. Au dessus des portes, des petits châssis vitrés.
Dans l’entresol, à droite, quatre portes dont deux ferrées de pantures et deux autres de pomette et serrure à tour et demi, boutons à rosette et une targette à chaque. Ayant chaque chambre une croisée garnie de toutes leurs ferrures et guichets. Une cheminée avec chambranle de pierre de liere dans une desd. chambres, une potence et corbeau en fer. Led. entresol carrelé en terre cuite dont plusieurs carreaux à remettre, les réparations estimées à six livres.
Dans le vestibule au rez de chaussée, éclairé par trois croisées sur la cour, dont une porte croisée ferrée de fiches à broches, deux verroux à ressort, une serrure à paine dormant et demi tour, un bouton à olive et gâches encloisonnées à pattes et quatre carreaux d’en bas en bois, les guichets brisés garnis de leurs ferrures et targettes. La croisée ensuite ferrée d’espagnolete avec guichet idem, garnie d’embrasement en menuiserie et chambranle par dehors de barres de fer garnie de plates bandes de fer quartderonnées. La troisième ferrée de verroux à guichets et targettes, et huit carreaux de bois. Une porte séparant led. corridor, ferrée de fiches pivot et un crochet. Au bout dud. corridor, une autre porte entrant dans l’office ferrée de panture et de deux crochets.
Une pièce ayant porte d’entrée à placard ferrée sur son chambranle de fiches à roses, serrure à tour et demi, gâches encloisonnée et bouton à rosette. Un châssis vitré attenant lad. porte. Un autre châssis avec vagistase en fer blanc, guichet brisé et un panneau de fil fer. Une cheminée à chambranle de pierre de liere et tablette de marbre cassée, plaque de fer de fonte et deux croissants.
Une porte ensuite semblable à la précédente et la croisée ouvrant en deux parties. La porte en face idem. Une petite entrée garnie de trois autres portes dont deux avec chambranle et ferrées de pommettes en deux betcannes, serrure à tour et demi. Dans la chambre, une face d’alcôve et deux portes garnies de leur chambranle ferrée de fiches à vases, une avec serrure anglaise et l’autre à betecanne. La face d’alcôve garnie de son chambranle en menuiserie et desus de porte. Lad. pièce éclairée par une croisée à grands carreaux donnant sur le jardin, carreaux de verre de Bohême, ferrée d’espagnolette, guichets brisés, chambranle et embrasements en menuiserie. Attenant la porte, un pilastre en menuiserie de hauteur, une armoire ouvrant en quatre parties garnies de leurs serrures, quatre tablettes. Deux parties de lambris d’appuis. Lad. pièce parquetée, une cheminée en marbre Sainte Anne avec prussienne en maçonnerie, plaque de fer de fonte et deux croissants. La croisée garni de persiennes à feuilles mouvantes ferrées sur leurs dormants de pommettes, deux verroux à ressort et moitié de feuilles mouvantes, une barre de fer avec plate bande quarderonnée.
Dans le passage de l’alcôve garni de lambris d’appui, la porte idem à celle de l’alcôve.
Dans le cabinet ensuite, éclairé par une porte croisée garni de guichets brisés vitrés de verre de Bohêm, ferré d’espagnoletes à verroux et de toutes les frrures nécessaires, et par dehors une persienne mouvante, parqueté et garni de lambris d’appui dont une porte coupée dans led. lambris ferrée comme cy dessus.
La porte sortante dans l’antichambre avec double porte, celle de l’intérieure de lad. pièce ferrée avec ferrure idem aux deux autres, chambranle, embrasenements en menuiserie. La double porte ferrée de serrure à tour et demi et dessus en menuiserie. La porte croisée donnant dans la cour ferrée à fiches à nœuds, quatre verroux à ressorts, une serrure à tour et demi, guichets brisés, ferrée de loquets et d’une targette. La croisée en face de ladite avec guichets ferrés d’espagnoletes et autres ferrures nécessaires, vitrée de verres de Bohême, et par dehors une persienne à feuilles donnantes ferrées. Lad. antichambre garnie de lambris d’appui, quarrelée de carreaux de pierre de lierre et de petits carreaux de marbre noir en mauvais état. La réparation évaluée à cinquante livres. Deux grands poêles de fayance pris dans le gros murs, lesquels ne peuvent être démontés vu les dégradations qu’ils occasionneroit. Une face d’armoire ouvrant à un ventau, ferrée de fiches et d’une serrure à tour et demi. La porte d’entrée du grand escalier à placard ferrée sur son chambranle de fiches à vases, serrure à tour et demi, bouton à rosette, embrasements de menuiserie, double chambranle, deux pilastres, et panneau dessus en menuiserie. L’autre porte dans lad. antichambre, entant dans le grand appartement, ouvrant à deux ventaux, ferrée de fiches à roses sur son chambranle, embrasements et double chambranle en menuiserie, serrure anglaise et anneau en cuivre.
Dans une antichambre ensuite, éclairée par une croisée sur le jardin avec imposte ferrée d’espagnolete et garnie de guichets brisés, garnis de toutes leurs serrures, chambranles de menuiserie au pourtour de lad. croisée et persienne à feuilles fermantes par dehors, deux bouches de chaleur de poêle avec leur garniture de cuivre, et la face du poêle en fayance prise dans l’épaisseur du lambris. Led. antichambre garni de lambris d’appui, une porte garni dans led. lambris ferrée de pivots et serrure à tour et demi et formant armoire sous une partie de l’escalier. Lad. pièce parquetée.
La porte d’entrée du sallon ferrée de fiches à vases et serrure anglaise à boutons et gâche en cuivre dorée d’or moulu, un verroux à cremode, chambranle, embrasements. Deux autres portes idem, trois bayes dont une porte croisée avec impostes ceintrés.
Et attendu qu’il est cinq heures sonnées de relevée, j’ay remis la continuation des opérations cy dessus au jour qui sera indiqué par l’administration et j’ai signé avec le citoyen Daubéré, le commissaire de la municipalité, le receveur des Domaines nationaux et le citoyen Desmarais, le jour et an que dessus.
Lefuel, Dabéré, Dussautoy
Boutheroux Desmarais, Hebert
Et le seize frimaire aud. an troisième de la République françoise, une et indivisible, neuf heures du matin, moy administrateur commissaire susd. et soussigné, assisté du citoyen Dussautoy, officier municipal, du citoyen Lefuel, receveur des Domaines nationaux, et du citoyen Desmarais, inspecteur des Bâtiments nationaux à Montagne Bon Air, me suis transporté au domaine national du Val, où étant, j’ay, en exécution de l’arrêté du conseil général du district du huit brumaire dernier, et en présence des susnommés, et encore en présent du citoyen Daberet, fondé de pouvoir et agissant pour la citoyenne veuve Beauvau, et enfin en l’absence de l’autre commissaire de la municipalité, quoique par lettre de l’administration du jour d’hier la municipalité ait été invité de nommer deux commissaires pour les présentes opérations, procédé au récolement et vérification de la suitte d’état des lieux dressé par led. citoyen Desmarais. Et après avoir examiné tousles lieux et endroits dud. domaine et avoir recollé et vérifié chaque objet l’un après l’autre, j’ay reconnu, et il a été reconnu par tous les susnommés, que led. état des lieux est parfaitement exact, sincère et véritable. En conséquence led. état a été à l’instant certifié véritable, signé et paraphé ne varietur tant pas moy, administrateur commissaire, que par tous les susnommés présents, et est demeuré cy annexé.
Ensuitte led. citoyen Daberet aud. nom a, en ma présence, remis aud. citoyen Lefuel, qui le reconnoit, les clefs des portes des bâtiments dud. domaine national ainsy qu’elles sont désignés par led. état des lieux.
En procédant aux opérations cy dessus, j’ay trouvé les citoyens Jean Baptiste Huart et Nicolas Aloix, tous deux gardes forestiers logés dans partye des bâtimens dud. domaine, et les ay invités d’être présents au recollement et vérification de l’état pour les lieux qu’ils occupent, ce qu’ils ont fait, et ont pareillement reconnu l’exactitude dud. état en ce qui concerne l’occupation qui leur a été assignée pour chacun leur logement. En conséquence, ils se soumettent, chacun à leur égard, de veiller à ce qu’il n’y ait aucune dégradation de commise dans leurs logements et d’instruire aussytôt le receveur de l’agence nationale des domaines nationaux et l’administration de tout ce qui pourra intéresser cette propriété et consever les droits de la République.
Pour remplir le vœu de l’arrêté du conseil général du district des quinze vendémiaire et huit brumaire dernier, j’ay observé avec tous les susnommés que ce domaine infiniment précieux, soit par raport aux bâtiments, soit par raport aux jardins et à la partye de bois gaulis renfermé dans l’enclos, ne peut être loué qu’à une seulle personne, et que si on se détermine à diviser ce domaine, ce seroit l’exposer à des dégradations et à des novations qui deviendroient très préjudiciables et en diminueroient la valeur. Ces observations au surplus ne sont présentées icy que pour instruire la religion de l’administration et la mettre à portée de prendre, dans sa sagesse, le party qu’elle croira le plus convenable aux intérêts de la République.
Dont et de tout ce que dessus j’ay fait et dressé le présent procès verbal en l’une des salles du pavillon du Val, que j’ai signé à l’instant avec tous les susnommés présents, les an et jour que dessus, vers trois heures de relevée.
Dabéré
Boutheroux Desmarais, Dussautoy
Aloix, Huard, Lefuel
Hébert
Vu et après avoir entendu l’agent national, le conseil général, attendu le consentement et l’avis du receveur des domaines nationaux, et par les motifs d’intérêt public énoncés au procès verbal de l’autre part, arrête que la location du pavillon du Val et dépendances sera faite en totallité et à une seulle personne, ainsy qu’il est indiqué, pour le vingt neuf frimaire prochain, aux charges, clauses et conditions qui seront arrêtées par led. receveur.
En séance publique ce 19 frimaire 3e an de la République françoise, une et indivisible.
Les administrateurs du district de Montagne Bon Air
Chandellier, Coustillier, Hebert
Deschien
Prevost, Dufresnay, Fournier, Revinon

Suite de l’état commancé au Val en présence d’un administrateur du district, de deux officiers municipaux de la commune de Montagne Bon Air et du receveur de la cy devant liste civile le seize vendémiaire l’an 3ème et continué par moy Desmarais en vertue de la délibération du district en dat du dix huit du présent moy, le 21 vendémiaire et jours suivans
Scavoir, suite du sallon
Les trois croisées sur le jardin, dont une porte croisée ouvrant à deux venteaux, dont un des venteaus est coupé dans sont milieu, forment petite porte en fer en place des petis bois et vitre dedans de quatre glaces, les autres carreaux de verre de Boème.
Le salon garnie de lemberie à grand cadres par le bas en bois de chêne et au dessus des pannaux en stuque ornée de frise sculptée, au dessus des portes des médallions en plâtre avec deux amours de chaques côtés.
En face des croissés, deux parties pour recevoir des tableaux.
Dans la frisse au dessous, une partie ouvrante ferrée de pivaux et au derrièr de ladit un châssis dorment garnie d’un verre de Boème.
Dans le salon, deux cheminées en pans coupés avec chambranles de marbre blan d’Italie, traverces, consolles, tablettes et foyers.
Dans une, cinq plaques de fer de fonte garnissant l’intérieur, au dessus une trape à tiroires en fer et ces coulises fermant le tuyeau de la cheminée, l’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite.
L’autre cheminée, une bouche de chaleur provenant du poêle au pied du grand escalier, en brique.
Au dessus desdites, deux parquets pour glaces en niches renfoncées ornées de pilastres, importes et archivoltes en menuiserie.
Le grand cabinet ensuite du salon tirant son jour sur le jardin par une croissé à grands carraux de verre de Bohème ferrée de fiches, espagnolette avec poigné et support évidé embasses doré et brunit.
Les guichets brissés dessus montant à la hauteur de l’imposte garnie de tous leurs ferrures bronzées et par dehors garnie de persienes ouvrantes à deux venteaux ferré par leurs dormens et la partie basse à feuilles mouvates garnies de toutes leurs ferure.
En face de la croisée, une cheminé avec chembranle de marbre de Flande et le foyé de même marbre cassée. Le contrecœur garnit dans sont pourtour de cinq plaques de fer de fonte et une trape en fer mouvante bouchant le tuyeau de la cheminé. L’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite.
Au dessus de ladit un parquet pour glace ornée de ces baillets.
Le cabinet avec lemberie d’apuit à grand cadres plientes et simaises.
La porte à deux venteaux entrant dans le cabinet de toillete ferrée de fiches à neux, serrure anglaise à boite et gâche en cuivre, boutons doubles ovaux pour le verouil, ladite dorée d’or moulut. Verouils à crémone.
Ledit cabinet éclerée sur le jardin par une croisée idem en tout à la présédante.
Ledit cabinet rond, dans les angles quatre petites armoires ouvrantes chaques à deux venteaux à pannaux de menuiserie par le bas et verre de Bohème par le haut, ferré de fiches à vasses, serures à tour et demie, clef, gâches et entrée.
Dans une des armoires, une cheminé avec chembranle de marbre blan vennée d’Italie et garnie de revetissemens de même marbre dans le pourtour de l’armoire avec deux bouches e challeurs, plafond et foyé idem, en âtre relevée avec embrassure de fer plat par devant une trape en fer mouvante bouchant le tuyeau de la cheminée.
Dans les trois autres armoires, douze tablettes avec compartimens. Au dessus des armoires, une tablette en marbre carderonnée.
Au dessus des médaillons en plâtre suportés par deux aigles. Au dessus des cadres idem et tresses en papier.
Le plafond circuler en calotte et corniche en plâtre au dessout.
La porte à deux venteaux entrant dans la salle à mangée ferrée de fiches à neux, serrure anglaise à boîte de cuivre, boulons doubles et annaux pour le verouil, gâche idem, clef et entrée, et sur l’autre ventraut un verouil à crémone bronzé.
La porte entrant dans la chambre à couché ferré de fiches à vasses, serrure, verouil et crémone idem à l’autre.
Tous les dits portes sont avec chembranles, embrassemens et doubles chembranles.
La chambre éclerée sur le jardin par une croisée à grand carreaux de verre de Bohème ferré idem au autres guichets et persiennes idem. Deux barres d’apuit en fer.
La cheminée en face avec chembranle de marbre Sainte Anne, foyé et retour idem.
Dedant une cheminé à la prusienne en brique avec plaque de contrecœur en fer de fonte, trape mouvante en fer fermant le tuyeau de la cheminé.
La dit pièce garnie de lamberie d’apuit dans son pourtour, dans ledit trois portes coupée ferré de pivaux dont deux avec targette, l’autre condanné.
La porte dans l’angle entrant dans la garderobe éclerré sur le jardin par une croissé idem en tout au autre.
Dans ledit une cloisont séparant le passagr et la garderobe en menuiserie à pannaux à grand cadres à doubles paremens par le bas et pannaux de verre de Bohème au dessut prit dans la menuiserie. Et au dessus, trois pannaux en menuiserie et verre de Bohème en rond dans sont cadre, la port ferrée de fiches à vasses et d’un crochet.
La garderobe garnie de lamberie d’apuit avec une niche avec chambranle et cabinet. De chaques côtés deux portes à pannaux ferrés de fiches à vasses, une avec targete, l’autre d’un bet de canne à resore, boutont simple en olive. Au dessus des portes, deux médaillons en verre dans leurs cadres et pannaux de menuiserie au dessut.
Ladit carlé en carreaux de pierre de lierre et bandes avec carreaux de marbre noire.
La porte d’entrée du cabinet donnant sur la terrasse à plaquards d’un côté arassé de l’autre, ferré de pivaux, d’un bait de canne à boutons doubles et olives.
Ledit éclerré par deux bayes dont une porte croissée ferrée idem en touts au précédantes. Dans celle donnant sur la terrasse, ont a supprimé deux petits bois d’en bas et on a mit deux glaces. La cheminé en face de la croisée sur la terrasse à chembranle de marbre blan veinée à un foyé et les deux retours idem, celui du côté de la porte de tout la largeur et hauteur du mentant, celui opposé n’at que la largeur de la saillie de la tablette.
Le contrecœur garnie de ces cinq plaques de fer de fonte, comprit ces retours et l’âtre carlée en grand carreaux.
Une niche pour un soffat avec chembranle et pillastres de chaques côtés dont les parties basses formantes armoires ferrés de pivaux et bait de cannes simple à boutons en olives. Dedans, onze tablettes.
Le fond de la niche avec parquet pour glace, lemberie d’apuit au dessout, pilastres à cadres pour recevoir la glace, deux pillastres en retours et plafonds. Les deux portes en pans coupée à tenans ferrée de fiches à vasses, deux baits de cannes à boutons doubles dont une forment armoire, et dedans sept tabelettes.
L’autre porte servant de dégagement pour aller à la garderobe.
Une autre porte en face idem.
Tout ledit grand appartement est parqueté en bont état.
Un passage écleré du côté de la terrasse par une croissé idem et carlée en carreaux de pierre de liair et marbre noir. Une autre porte entrant dans une garderobe ferrée idem à la présédante.
Une autre porte à pannaux par le bas et au dessut un grand carreaux de verre de Bohème ferrée idem au dessut de la porte, dont le pannau en verre de Noème dans sont cadre.
Le tout carlée en pierre de marbre idem. La croisée du passage dont moitié est condamné garnie de ces guichets, grand carreaux et persiennes idem au autres. La partie de châssis ouvrante ferrée de fiches et d’une targette à panaise.
La porte atenant à plaquards, doubles parmens, entrant dant un cabinet de bibliothèque, ferrée de fiches à vasses sur sont chembranle, embrasemens et doubles chembranles, serrure anglaise, boutons doubles à boite de cuivre, boucle pour le verouil, gâche en cuivre dorée.
Ledit éclerée sur la terrasse par une porte croiséee idem en tous au autres. Ladit parqueté avec un côté garnie de lamberie d’apuit, deux suppors pour triangles à la croisée.
La porte ensuite, entrant dans une chambre à couché, à pannaux arassée par le haut d’un côté, ferrée de pivaux, sans serrure. Une autre porte de l’autre côté idem en tout, servant de dégagement.
Ladit pièce éclerée sur la forest côté du midi et de la cour par une porte croissée à grand carreaux de verre de Bohème garnie de guichets, persiennes idem au autres.
Une autre porte de communiquations donnant dant l’autre appartement, ferrée de pivaux, d’une serrure à tour et demi, bleuit et doré.
Ladit pièce parqueté et garnie de lamberie d’apuit dans sont pourtour.
La cheminé avec chembranle de marbre Sainte Anne, foyé et retours idem. Dant la cheminé une prusienne en briqe avec plaque de contrecœur en fer de fonte, deux croissans à branches avec boutons en cuivre.
La porte à deux venteaux donnant dant le passage ferré de fiches à vasses, serrures anglaise, verouil à crémone, idem au autre.
Dans les adites appartemens, on laisse tous les portes tapisseries qui sont sur les murs pour auter l’umidité.
Le passage entre la salle à mangé et la chambre sur le midie garnie de lamberie dant tout sont entier et de hauteur dont, au côtés de la porte de la chambre à couché, deux parties ouvrantes à un venteaux ferrée de fiches à vasses, serrures à tour et demie, clefs, gâches et entrée fesant deux armoires.
Ledit éclerée sur la cour par une croisée fesant porte ouvrante à un venteaut ferrée de fiches à briches, d’un bait de canne à boucle en cuivre, pannaut de menuiserie par le bas et deux grands carreaux de verre de Bohème, imposte au dessut. L’autre partie de croissée dormante et carreaux en bois paint et le carreau de l’imposte ouvrant avec guichet.
Au devant de ladit porte croissé, un grand balcont regnant depuit la grille de la grande cour et joiant la terrasse. Le balcont en fer quarré et pannaut de fille de fer par le bas.
En dedant, attenant la porte croisée, un escalier garnie de deux parties de rempe de fer avec barreaux et platebands carderonnée, deux vasses en cuivre.
La porte d’entrée de la salle à mangé à deux venteaux, ferré sur sont chembranle, embrasement et doubles chembranles, garnie de toutes ces ferrures et serrure anglaise idem au autres.
Le passage et la salle à mangé carlé en careaux de pierre et bandes et petit carreaux de marbre noir.
La salle à mangé éclerrée sur la cour par deux croissés à grands carreaux de verre de Bohème ferré de fiches à deux espagnoletes et impostes dormants au dessus, persiennes en dehors à feuilles mouvantes par le bas, ferrée sur leurs dormenset espagnoletes.
La face des crossés avec lamberie de hauteur et une fosse niche.
La face aupossé, une niche pour un poêle à un chembranle de pierre. Au pourtour, une porte finte en plâtre et bois répétant celle entrant dans le cabinet sur le jardin.
Deux niches en pants coupés avec coquilles et consolles desout en pierre servant à laver les mains, chembranles avec archivoltes tent en bois qu’en plâtre.
La porte d’entrée de la salle à mangé ouvrante à deux venteaux ferré idem au précédantes.
De chaques côtés, deux buffets ouvrant chaques à deux venteaux, ferrés de fiches à vasses, serrures à tour et demie, clefs, gâches et entrée, quatre verouils à resors.
Au dessut, deux pannaux de menuiserie avec ovalle en verre de Bohème. Dans un des dit bufet est une porte coupé donnant dans le passage commeun ferré de fiches à broches, d’un bet de cannes et au dessut un ovalle avec sont carreau de verre de Bohème.
Ledit passage boissé dant tout la hauteur, dont une partie ouvrante à deux venteaux ferré de fiches, eux verouils à resors, une petite serrure à tour demie donnant sur le carreaux de verre de Bohème dont il a étté fait mentiont dant le salon.
En face, une porte à deux venteaux brissés en deux, ferré de fiches à broches et de brisures, six verouils à resors et une serrure à paine fourchut et demie tour, entrant dans un petit cabinet boissé, deux médaillons paint en arabesque et les panneaux au dessous ainsi que ceux du corridor peint idem, écleré sur la cour par une croissé ferré de fiches à deux guichets, brissé dessut et coupé dant le haut, ferré de fiches à vasses de brisures, deux verouils à resors par le bas et sur les guichets une targette. La croissé à petit bois et carreaux de verre, par le haut deux vasistaces en fer ouvrant à cordont.
Le passage et cabinet carlée en pierre de lie et marbre noir.
La porte entrant dant le vestibule, ouvrant à deux venteaux, ferrée de fiches à vasses, serrure anglaise sent clef, et sur l’autre venteaut une crémone.
Au dessus, un grand carreau de verre de Bohème.
Le vestibule éclerée sur la grande cour par une porte croissé ouvrante à deux venteaux ferré de fiches à broches et pivaux par le bas, espagnolet avec verouil embassés en cuivre, poigné, support évidé, et sur l’autre venteaut un verouil à resore montté sur platine.
Ladit vitrée en carreaux de verre de Bohème, guichets brisés dessut, garnie de touts leurs ferrures, et par dehors une persienne ferré sur sont dormant avec espagnolet.
Au devant de la dit porte un peront de trois marches de pierre de tout la longueur du bâtiment.
Le vestibule ensuite boisé dant tout la hauteur, dont les deux parties circulers forment armoires, ferrée de pivaux, deux serrures sur même clef, dedant six tablettes, et carllé en carreaux de pierre de liere et marbre noire.
La baye en face du grand escalier avec chembranles et embrassemens en bois.
Au dessut, une ouverture pour un réverbère.
Le vestibule du grand escalier, éclerée sur la cour par deux croissées dont une porte croissé, dont moitié est condamnée, garnie de guichets brissés, ferré de fiches à neux à vasses et de brissures, quatre verouils à ressors, deux locteaux à cordons.
La croissé ferré d’espagnolet avec guichets brissés, garnie de tous leurs ferrures et carreaux de verre à petit bois.
L’escalier garnie de sa rempe de fer avec platebande carderonné et pillastre, rond sant vasse, les trois premières marches en pierre carderonné.
La bouche du poile donnant dant le sallon garnie de sa porte en fer ferment à clef et deux trapes pour ventouses.
Au dessout de l’escalier, du côté du passage, deux parties d’armoires ouvrante chaques à deux venteaux, ferrée de fiches à vasses, serrures à tour demie et clefs, entrés et gâches.
Dedant, une tabelette à chaques avec crochets plats retenant le venteaux de l’armoire.
L’entresole au desssut de la chambre à couché du côté du midi.
La porte plaine à gâche au haut de l’escalier ferrée de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, clef, gâche encloisonné possé avec vis, entrée, boutont à rosette, une targette. Chembranle à la capucine, double chembranle et embrassemens.
Ladit pièce éclerée par un châssis ouvrant ferrée de deux fiches à broches d’un locteaux.
La pièce ensuite en montant trois marches, la porte plaine ferrée de deux pommeles en esse, serrure grise à paine dormant, gâche encloisonnée, boutont à rosette.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée ouvrante à deux venteaux, ferrée de fiches à broches, verouils à resors, poigné à pates, guichets dessut ferré de fiches à vasses et deux targettes et crampons à pattes.
Quatre autres portes plaines ferrés sur leurs chembranles de fiches à vasses, serrures à tour demie, clefs, gâches encloisonnés, boutont à rosetes, entrant dans quatre chambres éclerée par quatre croissés idem à la présédante. Trois desdites pièces à cheminé avec chembranle de pierre de liere, plaques de fer de fonte.
Les crossés avec tablettes en bois en dedant et apuit en plomb par dehors.
L’entresolle au dessut de l’appartement donnant sur le jardin dant le bâtiment sur la cour des cuisines
La porte d’entrée au haut de l’escalier à gâche ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie bénarde, clef, gâche encloisonné, deux targettes à panaches et leurs crampons à pointes.
Attenant, une armoire ouvrante, les deux parties ferrées de fiches à broches, deux serrures sur la même clef, dedant quatre tablettes.
La porte du cabinet donnant sur la cour à pannaux ferré, idem à celle d’entrée, avec chembranle double et embrassemens.
Ledit carllé en carreaux de pierre de liare et marbre noire.
Le cabinet éclerée sur la cour par une croissé à petit bois ferré de fiches d’espagnolet, guichets brissés dessut garnies de tous leurs ferrures et par dehors deux barres de fer dont une avec platbande carderonnée. Ledit cabinet garnie de lamberie d’apuit et papier au dessut avec balite, au dessus de la porte quatre carreaux de verre.
La porte en face donnant sur le jardin, ferré idem à la précédante.
La croissé idem, deux barres d’apuit idem, garnie de lamberie d’apuit à la réserve de la place du lit. Au dessut de la porte trois carreaux de verre. La pièce carlée en petit carreauz de terre cuite.
La porte à plaquards en face de celle de l’antichambre ferré sur sont chembranle de fiches à vasses, serrures anglaise à boîte de cuivre, boutons doubles, verouil, gâche encloisonnée et clef.
Deux autres portes ferrée idem avec chembranles doubles et ambrasemens.
La pièce éclerée sur le jardin, la croissée à carreaux de verre de Bohème ferrée de fiches à broches, espagnolet, guichets brissés dessut garnie de touts leurs ferrures, persienne en dehors ferré sur leurs dormans avec espagnolet, une partie de la dit persienne à feuilles mouvantes, deux barres d’apuit en fer mouvantes et deux crochets avec pitons pour retenire les châssis. Attenant la croisée, une armoire en pant coupée ouvrante à deux venteaux, ferré de pivaux, serrure à tour demie et painne dormant fendut, clef, gâche et entrée, deux crochets dedans cinq tablettes.
La cheminé avec chembranle de marbre verre de merre avec retours, foyée en encadrement de marbre blan et le milieu en marbre Sainte Anne.
Dedant, une cheminé à la prusienne en faillance vaire et banche, une ventouse pour la fumée, plaque de fer de fonte. L’âtre carlée en grands carreaux de terre cuite.
Ladit pièce parquetté, garnie de lamberie d’apuit dant tout sont pourtour.
La pièce ensuite idem à la présédante et éclerée sur la cour, à la réserve du chembranle de la cheminé qui est en marbre blan venné et le foyé en encadrement blan et le milieu en marbre de Flandre. La cheminé à la prusienne idem. Deux croissans simples. Il n’y a point d’armoire dant la pièce.
L’entresolle au haut du grand escalier
La porte à droit, à plaquards, ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, gâche encloisonnée, boutont à rosete, clef et entrée, deux targettes et crempons.
La dit pièce, servant de salle de bains, éclerée sur la grande cour par l’évantails de la croissé du rez de chossé ouvrante sur ceux parties, ferré de fiches à broches et deux targettes.
La pièce garnie de lamberie d’apuit dant son pourtour, une armoire ouvrante à deux venteaux au dessut du lamberie d’apuit ferré de fiches à vasses, deux verouils à resores, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée.
Dans ladit, une niche pour poêle avec sont chembranle en bois au pourtour.
Ladit carlée en carreaux de pierre de liair et marbre noire, une pierre pour la begnoire avec sont tuyeau de plomb monté conduisant les eaux de la begnoire dant la cour.
Une autre porte idem à celle d’entrée dont une targette. Ont entre dant l’emplacement de la chaudier. La pierre carlée idem à la précédante, deux carreaux à reposser.
La porte sur le petit escalier à plaquards ferrée de pommelles sant serrure. Au dessut deux carreaux de verre.
Attenant, une porte vitrée ferrée de pommeles en esse sant serrure. Deux carreaux de verre au dessut.
La porte à plaquard entrant dans la chambre à couché ensuite ferré sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, boutont à rosette, gâche et clef double, chambranle et embrassemens, ladit éclerée sur le jardin par l’imposte de la croissé du rez de chossé ouvrante en deux parties, ferée de fiches à broches, deux targettes, vitrée de deux grands carreaux de verre de Bohème. Dessut des guichets brissée ferrée de fiches à vasses et de brisures, deux targettes, l’imposte de la persienne ouvrant en dehors garnie de ces ferrures. La cheminé avec chambranle de pierre de liais pain en marbre, tablette et foyé en marbre de Flandre. L’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite em soubassement en fer blans, deux croissans, un plaque de fer de fonte.
Ladit pièce garnie de lamberie d’apuit dant sont pourtour, à la réserve d’un petit pilastre entre la cheminé et le chembranle de la porte qui est qe pain sur le mure dant la hauteur de la pièce. Ladte parquetté, le tout en bon état.
Le grand escalier garnie de sa rempe en fer dant toute la hauteur d’un écuillier en bois moulée suportée par des supors en fer scellée dans les murs.
Le paillier dudit carlée en petit carreaux de terre cuite. Eclerée par un imposte de la croissé au dessout ouvrante en deux parties frré de fiches à broches, deux targettes, vitrée en petit careaux de verre.
Au bout du paillier, une porte à plaquards ferée de deux pommeles en esse, serrure bénarde à tour demie, gâche encloisonné, clef, boulont à rosette, une targette à panache.
La pièce éclerée par un imposte ouvrant en deux parties, ferée de pommelles en esse, deux targettes à pannaches possé sur les dormens.
Ladit carlée en petits carreaux.
Un coridore dans lequelle passe le tuyeau du poêle du rez de chaussée.
Deux portes de chembres à plaquards ferée idem à la présédante, dont une serure de surtée à la première porte.
Lesdites éclerée par deux impostes ferée et vitrée idem.
Dant la pièce du fond une petite armoire fermé par un châssis recouvert de toille et papied et un tourniquet en bois. Lesdit pièce carlée idem.
L’étage en atique formant premier étage.
La porte n° 1, au haut de l’escalier, à droite, à plaquards, ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche, entrée, boutont à rosete, embrasemens et double chembranles.
On entre dans un coridor écleré par moitié d’une croisée sur la cour, ferée de fiches à broches, deux verouils à resores.
La porte en face de celle d’entré ferée de deux pommelles en esses, serrure à tour demie, clef, gâche à pointes et entrée, boutont à rosette, une targette.
Ladite pièce éclerée par l’autre moitié de la croisée, ferée idem avec un guichet brissé dessus et, par dehort, une bare d’apuit en fer et persienne ferée de pommelles en esse et gonds à scellemens, crochet ferment sur la barre d’apuit.
Ensuite, une porte vitrée ferée de deux pommelles en esses d’un bet de canne, boutons doubles en olive, gâche à pointes, un imposte au dessus de quatre careaux. Ladit servant de garderobe.
La porte de la chambre à couché à plaqards ferée de fiches à vasses, serure bénarde, gâche encloisonné, boutont à rosette, clef et entrée, deux targettes à panaches et crampons à pointes, chembranle double et embrasemens.
Atenant, une face d’alcôve orné de sont chembranle de menuiserie et pannaut au devant de la porte.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée à grand careaux de vere de Bohème ferée de fiches à broches, espagnolete, guichets brisés dessut garnie de tous leurs ferrures, par dehors deux bares de fer dont une à platebande carderonée, deux crochets pour tenir la crosiée.
Ladit garnie de lamberie d’apuit. Entre la croisée et la cheminé, une armoire ouvrante à deux venteaux ferée de six fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, deux verouils à resors, un crochet. Dedant, quatre tablettes.
La cheminé avec chembranle de pierre de liaire, tablette et foyé en marbre de Flandre. Dedant, une cheminée à la prussienne en brique avec plaque de fer de fonte, deux croissant.
Au dessut, un parquet pour glace avec cadre pour la glace, deux pillastres.
La pièce parqueté.
Les autres pièces dudit appartement carlée en grand careaux de terre cuite.
Le paillier de l’escalier éclerée sur la cour par une croisée ouvrante à deux venteaux ferée de fiches à broches, deux verouil à resors, une poignée à pattes et par dehors une bare d’apuit en fer et persiennes ferée de pommeles en esse, gonds et scellemens, deux crochets.
Au devant, un cofre pour le bois retenut par deux embrassures de fer quarré.
Dant le coridor, quatre croisées dont trois ouvrantes à deux venteaux ferée de fiches, espagnoletes, avec guichets bissés dessus, garnie de tous leurs ferrures et deux crochets.
Par dehors, des barres d’apuis et persiennes idem à la précédante.
La quatrième croisée idem à celle du paillier et cofre pour le bois idem.
L’appartement n° 2. La porte d’entrée à plaquard ferée de fiches à vases, serure à tour demie, clef, gâche encloisonné, entrée, une targette, chambranle double et embrasemens au dessus, un importe vitrée de deux carreaux de verre.
Dans la chambre, deux portes idem et quatre targettes à crampons à pointes.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée à grand carreaux de verre de Bohème avec guichets brisés ferée idem à la 1ère. Deux barres de fer en dehors dont une avec platedande.
La pièce parquetté avec lambris d’apuit dans sont pourtour.
La cheminé avec chembranle de pierre, tablette et foyé en marbre de Flandre. Dedant, une cheminée à la prusienne idem. A l’autre, deux croissans.
Dessut la cheminée, un parquet pour glace avec sont cadre, pilastres et retours en bois.
Dant la gardrobe, deux portes ferrée idem au autres dont une seul clef et point de targettes.
Au dessut des châssis vitrés, deux autres châssis donnant sur l’escalier, dont un ouvrant à deux venteaux ferré de fiches et verouils à resors. Lesdits pièces carlée en grand carreaux de terre cuite.
Appartement n° 3. La porte d’entrée ferrée sur sont chembranle de trois fiches à vasses, une serrure bénarde, à tour demie, clef, gâche encloisonnée, boutons à rosette, une targette à panache, double chambranle et embrasemens, châssis vitrés au dessut.
Les deux portes de la chambre idem et quatre targettes.
La croisée idem en tout à la précédente.
La cheminée idem sant parquet au dessus pour glace.
Ladit pièce parqueté avec lamberie d’apuit dant sont pourtour.
Dant la garderobe deux portes idem ferée de pommelles en esses et châssis vitrée au dessut, une croisée sur le coridor ouvrante en deux parties ferée de fiches, deux verouils à resores.
La porte de sortie dans le coridor idem à la porte d’entrée.
Appartement n° 4. Les portes idem au précédentes. La croisée, le parquet et lamberie idem. La cheminée avec chambranle de pierre, tablette et foyée en marbre de Flandre, plaque de fer de fonte, deux croissans et soubassement en fer blan, l’âtre carlée en grand carreaux au dessut de la cheminée, parquet pour glace idem à l’autre.
Dans la garderobe, deux portes ferée de pommelles en esses, serrures à tour demie bénarde, clefs, gâches et entrée, châssis vitré au dessut, une croisée sur le coridor ouvrante à deux venteaux ferré de fiches à vasses, verouil à resores.
La porte sortant dant le coridor ferée idem à celle d’entrée.
Appartement n° 5. La porte d’entrée sur le coridor idem au précédantes. Dans la chambre, deux autres portes idem. La croisée idem. Le parquet et lamberie d’apuit idem. Deux armoires en pants coupés, ferré chaque de six fiches à vases, dont une est fainte, l’autre avec serrure à tour demie, deux verouils à resores, dedant quatre tablettes.
La cheminée idem à l’autre, parquet pour glace avec cadre, pilastres et deux retours en menuiserie idem. Dant la garderobe et chambre de domestique, deux portes ferée de pommelles, serrures idem au autres. Deux châssis vitrées au dessut, une croisée donnant dant le corridor idem.
Appartement n° 6. La porte d’entrée ferrée de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette, chambranle double et embrasemens.
L’antichambre éclerée sur la cour par moitié de la croisée ouvrante avec guichet idem au autres, barre d’apuit et persienne.
Dant l’antichambre, une armoire ouvrante à un vanteaut ferée de fches, serure à tour demie, clef, gâche et entrée. Dedant, trois tablettes.
La porte de la chambre à couché idem au autres, éclerré par deux croisées dont une sur le jardin idem au précédante, l’autre donnant sur le comble du bâtiment, à petits carreaux de verre, ferée d’espagnolet, guichets brisées dessus, garnie de tous leurs ferrures, et par dehors deux bares de fer, dont une avec platebande carderonée. La pièce parqueté avec lamberie d’apuit.
La cheminé idem au autres sant parquet de glace et la plaque du contrecœur cassée.
La porte de la garderobe ferée de pommelles en esse, serrures à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette. Eclerée par une partie de croisée donnant sur le comble, ferée de fiches, verouils à resors. Un guichet brisé garnie de ces ferrures et crochets.
La porte de la chambre de domestique ferée de pomelles sant serrure.
Eclerée par deux moitiés de croisées dont une sur le comble, ferée idem à l’autre, avec guichet brisée en bois plin et crochet. Deux bares d’apuit en dehors dont une avec plate bande.
L’autre moitié de croisée donnant sur la cour ferée de fiches et une targette, guichet brisée devant ferée de fiches, targette et un crochet. Touts les pièces carlée en grand carreaux en bont état.
Etage dant le comble. L’escalier garnie de sa rampe de fer et ecuilier en bois tournée scellé sur les murs.
La porte plaine à droite ferée de pommelles en esses, gonds à repaux à scellemens, serure à paine dormant grise. La pièce éclerée par trois croisées dont une ouvrante à deux venteaux ferée de fiches, deux verouils à resores, guichets dessut, ferée de fiches et targettes. Les deux autres ferée de fiches à broches et targettes. La pièce carlée en petit carreaux de terre cuite.
Le paillié de l’escalier carlée idem, éclerée par une croisée ouvrante à noix, ferée de fiches, verouils à resores et par dehors une persienne ouvrante en deux ferré sur les poteaux de la lucarne de pommelles en esses, crochets et locteaux.
La pièce ensuite, la porte plaine ferée de pentures, gonds à repaux à scellemens, serrure de surtée. La croisée ouvrante à deux vneteaux ferée de fiches, verouils à resores et par dehors un pannaut de fille de fer. Ladit carlée idem.
La porte du coridore ensite ferée de pentures, serrures bénarde sant clef.
Le 1er appartement dant le coridor. La porte d’entrée ferée de pentures serure bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette, une autre porte idem. La porte de la garderobe idem. Le tuyau du poêle pase dant ladit et vat dans la cheminé de la chambre. La cheminé avec sont chembranle de pierre de liaire, une plaque de fer de fonte, deux croissans.
La croisée ouvrante à deux venteaux ferée de fiches, verouils à resorts à un guichet dessut.
La porte de l’antichambre ensuite ferée sur sont chembranle à la capusine de fiches, serrures bénardes, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
La croisée ouvrante à deux venteaux avec guichets et persiennes garni de tous leurs ferures. Atenant la porte d’entrée, une grande armoire ouvrante à deux venteaux, ferée de fiches, de brisures, serrures à tour demie, clef, gâche et entrée, crochet et trois tablettes.
Au derrière la porte, une autre armoire ouvrante à un venteaut ferée idem. Dedant, trois tablttes sant clef. Cloisons en retour en bois goiant la croisée et suivant le rempan de comble. Une autre armoire à l’opposée idem en tout à la précédante avec clef.
En face de la croisée, une autre petite armoire ferrée sur sont bâtie de fiches à broches d’une serrure à tour demie, clef et entrée. Tout lesdits armoires arassées sur leurs faces.
La porte de la chambre à plaquard ferée sur sont chembranle de deux fiches à vasses, serrures bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, deux targettes, double chembranle et embrasemens.
Ladit chambre à alcôve avec sont chambranle et porte pour faire le lit ferrée de fiches à broches et d’un bait de canne.
La croisée à grand careaux de verre de Bohème avec guichets ferée de fiches à briches et à vasses, pannetons et espagnolet.
La cheminée avec chembranle de pietre de liere et la tablette en marbre de Flandre, plaque de contrecœur en fer de fonte, deux croissans au dessus, un parquet pour glace avec sont cadre.
Sur ladit face de la cheminé, des armoires plaines, celle du côté de la croisée ouvrant en deux parties, ferrée de fiches à broches, d’une serrure, clef, gâches et entrées, l’autre d’un boutont à boite d’horloge. Dedant, deux tablettes. L’autre armoire ouvrante à deux venteaux ferrée de fiches à broches, d’une serrure à tour demie, un crochet. Dedant, quatre tablettes. Le tout en bois de châne.
La porte du cabinet à pannaux ferée de fiches, serrure à boutons doubles en olive, clef, gâche encloisonnée, chambranle double et embrassemens. Ledit éclerée par une croisée idem à celle de la chambre.
La porte de la garderobe à plaquards ferée sur sont chembranle double et embrasement de fiches à vasses, d’un bait de canne, à boutont double. Ledit éclerée par un careaux de vere de Bohème dant sont châssis ouvrant, ferée sur sont dormant de fiches et une targette. La porte de dégagement de la garderobe plaine ferée sur sont dormant de fiches à broches, une serrure à tour et demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette et targette.
La 1ère porte d’entrée de l’autre appartement ferée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâches et entrée, boutont à rosette, doubles chembranles et embrasemens.
La 2ème porte plaine ferée de pentures, serrure idem, la croisée de l’antichambre ouvrante à deux venteaux, ferée de verouil à resors, poignée à pattes, persienne en dehors.
En face de la croisée, un petit cabinet en menuiserie, la porte à plaquard ferée de trois fiches à vasses, une serure à tour demie, un petit châssis vitrée et dorment.
La porte de la chambre sur le jardin en bois plain ferrée de pentures, gonds à pattes, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette. La croisée à grands careaux avec guichets idem à l’autre.
La cheminé avec chembranle de pierre de liere, plaque de fonte de fer, deux croissans au dessut, parquet pour glace avec sont acdre et ornement au dessus en bois blant. De chaques côtés de la cheminé, deux armoires en bufet ouvrant chaques en quatre parties, ferée de fiches à vasses de quatre serures à tour demie, trois clefs, une de manque. Dedant, six tablettes. Le tout en bois de chêne.
Au bout du coridor, une porte plaine ferée de pentures, gods à repaux à scellemens sent serrure.
Entrant dant une grande pièce divisée par des cloisons en vieille menuiserie formant deux pièces, dont une porte en face du codiror en bois blan emboîté ferée de pommelles en esse, d’une serrure à tour demie, clef et entré, la croisée ouvrante à un venteaut, ferée de fiches et une targette, par dehors une grille de fer avec traverce dant son milieu, bavette en plomb au dessout.
L’autre porte à plaquard ferée de pommelles, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, deux croisées dont une idem à la précédente, l’autre ouvrante à deux venteaux ferrée de fiches, verouils à resores et par dehors une grille avec traverser dant le milieu, en fer, quarrée, bavette en plomb au dessout. Ledit étage carlée en petit carreaux de terre cuite, en bont état.
Tout le grand bâtiment est garnie de chenaux de plomb dant sont pourtour avec brésil, fetage, tuyeaux de dessantes en plomb amenant les eaux dudit comble dans deux autres chenaux de plomb sur les bâtimens au dessous et tuyeaux de dessantes menant les eaux dant une citerne et dant la cour.
Sur les combles, une jiroire marquant les quatre vans et sur les bâtimens quatre paratonner et leurs conducteurs en fer. Tous les dits combles couvert en ardoises.
Sur les deux faces du grand bâtimens, quatre bustes en marbre blan suporté sur des consolles.
La cour principalle dudit bâtiment fermée dant sont pourtour par des grilles de fer suporté par des bahus en pierre de taille avec un pillier en pierre de taille, traverces en fer dant le milieu et une par le haut, scellé dans les pilliers, et les barreaux scellé dans les bahus de pierre en plomb. La grile ouvrante à deux venteaux garnie de tout ces verouils et serrures, deux arboutans en consolles en fer. La partie de grile du côté de la cour des offices, la partie du milieu sant grille et la partie en face donnant sur la forest sant grille, seulement une barre d’apuit scellé sur le bahut de pierre et par dessout des barreaux de bois, et dant le bas une pareille traverce en fer recevant les barreaux.
Dant l’angle de la grile, tenant au bâtiment, une grille ouvrante dans ladit garnie de sa serrure, clef, gâche allant sur le grand balcont goiant la terrasse.
La cour pavée en grais.
Dans ladit, douze bornes en pierre taillée en rond.
En dehors, côté de la forest, dix bornes de pierre idem.
Au devant de la grile, une chossé en pavé de grais et goiant la grille d’entrée de la cour des offices.
Ladit grile ouvrant à deux venteaux avec frise dant sont milieu. Au dessus, un linteau portant bâtement en fer. La grille avec deux verouils à resores et poignés, serrure, gâche et clef. Une sonnete de métail avec ces mouvemens, fille de fer et chene de fer.
Attenant la grille, en dedant, une niche pour un chien en pierre de taille et couverte de dalles de pierre, une baye garnie de quatre barreaux de fer. La niche fermé d’une vielle porte ferée de deux pentures, serure et clef.
Dant la cour des offices et écuries, cinq bornes de pierre taillé en rond.
La cour pavée en grais.
Le bâtiment atenant la grile composée d’un écurie de vingt sept chevaux garnie de mangoires, ratelliers et poteaux tournés de séparations.
Dant ladite, trois portes à deux venteaux en bois de chêne ferée de pentures, gonds à repaux à scellemens, loquets à boucles, serrures à paines dormans dont deux clefs de moins.
Au dessut des impostes, garnie de leurs châssies dormant avec toille, six croisées avec leurs châssis ouvrans à deux venteaux, ferées de pommelles à queux d’irondes, de verouils à resores et d’un locteaux garnie d’un pannaut en bois par le bas et en toille par le haut.
Dans le milieu de l’écurie, du côté de la cour, un imposte dormant vitrée de trois carreaux de verre.
Du côté de la forest, au droit des ratelliers, deux ouvertures de bayes pour donner de l’aire et garnie dant l’épaisseur du mure de chaques un barreaut de fer.
Dant le bout de l’écurie, une croissée ouvrante à deux venteaux, ferée de fiches à broches, deux verouils à resores et un locleaut vitrée de douze carreaux de verre dont cinq de quassée.
Au dessut de la croisée, un linteaut en fer quarré surportée par deux corbaux de gros fer quarrée et par dehors, côté de la forest, trois barreaux de fer qarée et pannaut de fille de fer.
Ledit pavé en grais en bont état.
Le bâtiment en retour d’équer au fond de la cour, fesant trois remises fermé par chaques une porte à deux venteaux ferée de fortes pentures de longueur des venteaux possé avec clouds, rivée, gonds à repaux à scellemens en plâtre, un fort moraillion à serrure, crempont et support, sent serrure et les portes en mauvait état.
Dant chaque remise, deux bornes de pierre chaques côté, un porte arnois dant chaque garnie de neuf chevilles de bois.
Le petit bâtiment attenant les remises et la cuisine, la baye sent porte au devant, en feuille de pierre. Un escalier conduisant dant la bas cour. La baye d’en haut sent porte.
La porte à droite en entrant au bas dudit escalier ferée de pentures, gonds à repaux, sent serrure.
Une autre porte ensuite idem.
La croisée à panneaux de verre en plomb dont les deux du bas manques, ferée de fiches, d’un verouil à resors, guichets brisée dessut, ferré de 2 fiches à broches de brisure, deux targettes et deux locteaux en mauvais état. La pièce pavée en grais.
Le réservoir dans la cour sur le mur de face de la cuisine, en charpante, avec embrassures ou quatre équerres doubles retenant l’écartement, le dedant doublé en plomb, un fort robinet à têtte en cuivre potin, conduit de plomb venant du puit et traverçant dant la cuisine insi qu’un tuyeaut en fer blant recevant les eaux du comble et tombant dant le réservoir, dont il a étté fait mensiont à l’article de la cuisine.
Le comble au dessut en charpante couvert en ardoise.
Dans l’angle des bâtimens des écuries et remises, la porte au bas de l’escalier en bois de chêne ferée de deux fortes pentures, gonds à repaux en plâtre, un loquet à poussier à segret.
Au devant de ladit, deux marches en pierre.
Le vestibule dallé en partie et pavé de grait.
Au devant de l’escalier, une porte ferée de deux pentures, gonds et serrure commune avec gâche, entrée et clef.
L’escalier montant dans les logemens au dessut des écuries et remises garnis de sa rempe de fer dant tout sa hauteur avec platebande sur le limont et platebande carderonnée sur les barreaux, avec pillastre par le bas en fer rond et vasse en cuivre au dessut.
Les trois premières marches en pierre carderonnée.
La première porte sur le premier paillié à goche en bois de chêne, ferée de pentures, gonds, serrure bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, entrant dans une pièce éclerée sur la forest par une croisée ouvrante à un venteaut ferée de fiches à broches, deux verouil à resores, une poigné à pattes, guichet brissé dessut, ferée de deux pentures, gonds et fiches de brisure, une targette et crampont à pointe. Dant la croisée, un vasistas en fer blan, le carreau fellé.
Par dehors, quatre barreaux de fer avec taverse dant le milieu.
La cheminé avec chembranle de pierre de liaire, dedant une prusienne en brique, plaque de contrecœur en fer de fonte.
Atenant la cheminé, une armoire ouvrante en deux parties, ferrée de fiches à vasses, deux serrures à tour et demie, gâches, clefs et entrées. Dedant, cinq tablettes.
Le pourtour des murs de ladit garnie de voliges dant la hauteur de vingt deux pouces et une tablette au devant de la croisée. Au dessut des voliges, des portes tapisserie sur les murs.
La cloisont du cabinet en planche de sapin à rennes et languetes. La porte ferré de deux couplets, d’une serrure à tour demie, la clef, gâche et entrée. La croisée idem à la présédante avec crochet pour retenir le châssis.
Une armoire ouvrante à deux venteaux ferée de fiches à vasses, deux verouils à resors, un crochet, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée. Quatre tablettes compris dessut. Ladite pièce carlée en petit carreaux de terre cuite.
La porte du coridor en face de l’escalier en sapin ferée de deux pentures. Celle du bas portant pivaut, un loquet, un crochet et pitons.
Dant le coridor, cinq portes plaines ferée chaque de deux pentures dont deux sent serrures, les trois autres avec serrures bénardes, gâches, entrées et clefs, quatre boutons à rosettes.
La croisée du coridor à pannaux de verre en plomb, châssis dormant.
En dehors, quatre barreaux de fer. Au dessout, un fournaut potagé garnie de deux fournaux en fer de fonte sant grilles. Deux bares de fer plat par devant pour sendrier et fournaut.
La première pièce, éclerée sur la basse cour par une croisée idem en tout à la présédante, un careau de tolle pour un tuyeau de poêle, un pannaut de fille de fer, six potances de fer quarré pour tablette.
La deuxième et troisième pièces ensuit, les croisées idem.
Dant la troisième pièce, un lever en piere. Ladit point carlée, aire de plâtre seulement.
La pièce d’entrée éclerée sur la cour par deux croisées ouvrantes à deux venteaux garnie de guichets, brissis avec tout leurs ferrures et espagnolets.
La cheminé, un chambranle de pierre de liaire, ventouse pour la fumée et ces deux bares de fer. Une plaque de fer de fonte, deux croissans. La face de la cheminée garnie de lamberie de hauteur fermant de chaque côté des armoires ouvrantes chaque en quatre parties ferée de fiches à vasses de quatre serrures avec clefs, gâches, entrée et crochets. Dedant lesdits, quatorze tabelettes, compris fond.
Une face d’alcôve avec sont chembranle, cloisons de retour dant laquel est une porte pour faire le lit, ferée de couplets, d’un bait de cannes.
La porte vitrée du passage au pied de l’acauve ferée de fiches, d’une serrure à tour demie.
Dant le passage attenant la croisée, une petite armoire ouvrante à deux venteaux ferée de six fiches à vasses, d’un bait de canne à resort, dedant deux tablettes.
Au dessut de ladit armoire et de la porte, deux armoires ferées de fiches à vasses, de deux serrures sur la même clef, gâches et entrée. Dedant, cinq tablettes, compris fond.
La porte d’entrée de la pièce ensuite vitrée de six carreaux de verre, ferée de deux pommelles en esse et fonds à scellemens, une gâche sent serrure, boutont à rosette. Ladit pièce éclerée par une croisée idem au autres. Un des guichets, le pannaut est coupé par le bas pour donner du jour. Les pièces sont carlées, en bont état.
La croissé sur l’escalier, ouvrante en deux venteaux, ferrée de fiches à broches, deux verouils à resores et poigné à pattes attachées avec vice en bois.
Au fond du coridor, à droit, la porte d’entrée ferée de deux pommelles en esse, d’une serrure à tour demie, gâche encloisonnée, boutont à rosette. La croisée donnant sur la forest ouvrant à deux venteaux avec guichet brisée garnie de tous leurs frrures et espagnolette, vitrée de six grand carreaux de verre de Bohème, en dehors six barreaux de fer et une traverse.
La cheminée avec chembranle de pierre de liaire, tablette en marbre de Flandre. Dedant, une cheminé à la prusienne en briques, plaque de fer de fonte et deux croissans. Au dessut, un parquet pour glace avec sont cadre et pannaut au dessus. Attenant la cheminée et en retour, deux armoires ferée de fiches de brisures, boutons à boîte d’horloge. Une alcôve avec cabinet. Dans la cloisont, une porte pour faire le lit ferée de fiches, de brisures et d’une targette. La porte du cabinet ferée de pommelles en esse, d’un bait de canne à boutons doubles en olive, une porte de dégagement ferrée de pommelles, d’une srerure à tour et demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
La porte d’entrée de la 1ère chambre donnant sur la cour ferée de deux pentures, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
Un petit châssis donnant sur l’escalier ferée de fi

Cahier des charges pour la location du château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Bureau des domaines nationaux du district de Montagne Bon Air
Cahier des charges
Détail des objets à louer ou à affermer
Belle maison dans la forêt de Montagne Bon Air, jardin anglais très beau et très agréable, potager et logement de jardiner avec plusieurs bâtiments y attenants et deux puits, connue sous le nom du Val, qui étoit habité par le cy devant maréchal de Beauvau, située au bout de la terrasse de Montagne Bon Air, dans l’intérieur de la forêt.
Les bâtiments sont dans le melieur état possible, tant pour l’util que pour l’agréable. Ils consistent, savoir 1° en un pavillon à droite composé d’un vestibul, antichambre, salle de billiard, grand et petit sallons, deux cabinets, salle à manger, chambre à coucher, garde robe et boudoir ayant vue sur le jardin, autre chambre à coucher, garde robe et bibliotèque ayant vue sur le jardin ; autre chambre à coucher, garde robe et bibliothèque ayant vue sur la forêt ; le tout au rez de chaussée. Six chambres de domestiques au dessus dont trois à cheminées. Au premier, six appartemens de maître complets. A l’entresol, une salle de bains avec un cabinet et trois chambres de domestiques. Aux mansardes, deux appartements de garçons complets et trois grandes pièces.
2° d’un autre pavillon à gauche, composé au rez de chaussée d’une chambre à coucher, cabinet, garde robe et chambre de domestique ; au dessus, d’une chambre et cabinet à cheminée, garde robe et chambre de domestique.
3° d’une basse cour entourée de bâtimens, savoir aile donnant sur le jardin composée d’une salle à manger d’office, office avec four et fourneaux, serre pour le frait et les vins de liqueurs, trois petites caves, cuisine avec fourneau et four, et garde manger ; au dessus, neuf chambres de domestique dont trois à cheminées.
Aile donnant sur la forêt composée d’une écurie pour vingt sept chevaux dans laquelle il sera pris, sans que cela puisse gesner le locataire, six places pour y loger les bestiaux des deux gardes forestiers qui ont été établis dans les bâtimens de cette basse cour pour la sûreté de cette habitation, de très grands greniers sous le comble de cette partie de bâtiments, plusieurs chambres de domestiques restantes dans les parties où sont logés lesdits gardes. Aux mansardes, deux chambres de domestiques et une autre pièce perdue.
4° d’une arrière basse cour dans laquelle il se trouve un angard où l’on peut remiser cinq à six voitures, deux grands bûchers et un charbonnier. L’on obsere que les logements des gardes cy dessus et tels qu’ils en jouissent dans ce moment cy ne font point partie des objets à louer.
5° d’un jardin anglais et potager, contenant ensemble 25 à 30 arpents, dont 3 et demy en forêt.
6° d’un logement pour un jardinier avec plusieurs bâtimens en dépendants situés dans le bas, écuries vastes, une cour et puits, le tout très grand et très commode.
Ces objets seront divisés en deux ou plusieurs parties si, lors de l’adjudication, les enchérisseurs le juge à propos ou après les avoir consultés.
Article premier
Il sera procédé publiquement, le [vide], en la salle des séances publiques de l’administration du district de Montagne Bon Air, par les administrateurs du même district, à la chaleur des enchères et à la poursuite et diligence du préposé de l’agence nationale, qui aura le droit de faire toutes réquisitions utiles au succès de l’adjudication et à l’intérêt de la Nation, et d’en demander le renvoi à un autre jour s’il y a lieu.
[…]
La durée du bail sera de trois années à compter du [vide] pour finir à pareil jour de l’année six. La première année de payement échoira dudit jour [vide] en un an et ainsi continuer à pareil jour d’année en année.
Aucune des clauses de l’adjudication ne sera réputée comminatoire, mais toutes seront de rigueur et exécutées dans leur intégrité.
Fait et rédigé par moy receveur des domaines nationaux à Montagne Bon Er ce huit brumaie de l’an 3e de la République, une, indivisible.
Lefuel »

Location au plus offrant de deux appartements au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« L’an troisième de la République, une et indivisible, le huit floréal, onze heures de matin, nous membres du directoire du district de Saint Germain en Laye, réunis en la salle des ventes avec le procureur syndic, avons annoncé qu’il allait être de suite procédé à la location de deux appartements sis au ci devant château vieux, provenant de la ci devant liste civile, aux charges, clauses et conditions arrêtés par le régisseur des domaines de la liste civile étant ci annexées. Laquelle location a été publiée et annoncée par affiches à la main mises et apposées dans l’étendue de cette commune.
S’est présenté le citoyen Crommelin, régisseur du susdit domaine de la liste civile, lequel a déclaré qu’il venait pour assister aux opérations de ladite location.
De suite, lecture faite des charges, de la désignation, il a été procédé à la réception des enchères sur le premier article, l’appartement occupé ci devant par la mère de la citoyenne Offlyn. Il a été porté par le citoyen Gouverné à la somme de quatre vingt dix livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu qui s’est éteint sans enchère. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Claude François Narcisse Gouverné, médecin demeurant rue des Coches moyennant quatre vingt dix livres de loyer par année. Il a accepté, a élu domicile en sa demeure susdite, et a signé :
Gouverné.
L’appartement dit Bournet évalué soixante livres a été enchéri par le citoyen Nicolet à soixante cinq livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu, pendant lequel il n’a été surenchéri par personne. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Pierre Nicolet, domestique de la citoyenne Monler, demeurant au vieux château, moyennant soixante cinq livres, outre les charges. Laquelle location il a accepté, a élu domicile en sa demeure, et a signé :
Nicolet.
Dont du tout nous avons dressé le présent procès verbal, que nous avons signé en l’absence des commissaires de la municipalité de Saint Germain avec le citoyen Crommelin et le procureur syndic.
Corborand, Couhert, Crommelin
Chandellier
Langoisne, Dufresnay »

Adjudication de l’entretien du parterre et de la terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Cahier des charges, clauses et conditions de l’adjudication au rabais des travaux de réparations, pélages et netoyements des herbes, entretiens et élaguement nécessaires dans les lieux dits le parterre et la terrasse de Saint Germain en Laye et les avenues de la grille de Poissy ainsi qu’ils sont ci après désignés, à laquelle il sera procédé le [vide] devant [vide]
Art. 1er
L’adjudicateur fera à la pioche le pélage des herbes dans les allées du parterre, à l’exception des gazons qui seront alignés et trouvés dans la même forme qu’ils avoient ci devant.
1° L’allée longeant la surintendance et le caffé.
2° La demi lune près la grille de la route des Loges qui sera régalée et nivelée ainsi que les bouts d’avenues faisant face à la maison de Noailles.
3° La grande allée en face du château correspondant à la grille des Loges qui sera pareillement nivelée et régalée.
4° L’avenue des tilleuls tenant aux avenues des maroniers.
5° La grande avenue des maroniers allant à la terrasse, y compris les contre allées.
6° L’avenue des maroniers faisant face à la grille de la forêt, y compris les contre allées.
7° L’esplanade et demi lune depuis les fossés du château jusqu’au gazons.
8° Les grandes allées et contre allées des maroniers nouvellement plantés, lesquelles seront nivelées et régalées.
Art. 2
Dans toutes les allées et avenues comprises en la présente adjudication, tous les trous et parties basses seront remplies et nivelées avec la quantité suffisante de salpêtre. Toutes ces avenues et allées seront entretenues en bon état et ratissées pendant l’année à compter du jour de l’adjudication.
Art. 3
Les deux avenues de tilleuls seront élaguées conformément aux précédents élaguements.
Art. 4
La grande avenue des maroniers allant à la terrasse et celle faisant face à la grille de la forêt, ainsi que leurs contre allées, seront élaguées, savoir l’extérieur donnant sur les gazons, jardins et plantations à pied droits, et à l’intérieur en berceaux et à la hauteur des derniers élagaguements.
Art. 5
La demi lune et bout d’avenue de maronniers faisant face à la maison de Noailles seront élagués de la même manière que les précédentes.
Art. 6
Les tilleuls formant demi lune et longeant la terrasse seront élagués en éventail, tant du côté de la terrasse que du côté de la charmille à la hauteur de cinq à six mètres. La charmille sera pareillement élaguée des deux côtés et ravalée à la hauteur dud. élaguement.
Art. 7
Le pied desd. tilleuls ainsi que celui de la charmille seront nétoyés et pélés dans la largeur de deux mètres sur toute la longueur.
Art. 8
Les arbres nouvellement plantés tant au parterre qu’à la grille de Poissy, au nombre de 1400, seront labourés de deux mètres carrés et ils seront ébourgeonnés et entretenus d’épines.
Le 1er labour se fera aussitôt après l’adjudication, le 2e dans le courant de ventôse prochain et le 3e dans le courant de floréal suivant.
Art. 9
Les pélages du parterre et des avenues ci-dessus désignées seront commencés dès le lendemain du jour de l’adjudication et achevés dans un mois à compter dud. jour. Les pierres et immondices seront portés aux lieux accoutumés.
Art. 10.
L’adjudicataire entretiendra et nétoyera le parterre, les avenues et les allées ci-dessus désignées. Il sera également tenu des entretiens de labour, épinage, échenillage et ébourgeonnage des arbres nouvellement plantés tant au parterre qu’à la grille de Poissy pendant le cours de l’année.
Art. 11
Il sera payé des susd. travaux par tiers, scavoir un tiers aussitôt après le pélage du parterre et des allées et avenues indiquées, le second tiers au premier nivôse an dix et le dernier tiers au premier messidor suivant.
Art. 12
Tous ces travaux seront faits sous la surveillance de l’inspecteur des eaux et forêts de l’arrondissement, de l’inspecteur des bâtiments nationaux et du receveur du domaine national et de la liste civile, et l’adjudicataire ne pourra être payé que d’après les procès verbaux de réception qu’ils feront desd. travaux aux diverses époques déterminées pour leur payement.
Art. 13
Le bois provenant des élagages sera abandonné à l’adjudicataire et l’élagage ne pourra être fait que dans le courant de brumaire prochain.
Art. 14
L’adjudicataire payera, dans le délai prescrit par la loi, les droits d’enregistrement, et aussitôt après l’adjudication les frais de tombe, affiches, tambours, bougies, en outre ceux de deux expéditions du procès verbal, l’une desquelles lui sera délivrée et la seconde sera déposée au bureau des domaines nationaux à Saint Germain.
Art. 15
En conséquence de cet abandon, les travaux d’entretien ci-dessus mentionnés sont estimés la somme de huit cent cinquante francs et ils sont à ce prix proposés au rabais.
Art. 16
Il fournira dans la huitaine bonne et solvable cation, laquelle sera discutée par le receveur et acceptée par le préfet.
Fait et présenté à l’agrément du citoyen préfet du département de Seine et Oise par le receveur des domaines nationaux à Saint Germain en Laye le vingt huit messidor an neuf de la République française.
Hochereau
L’an neuf de la République françoise, le cinq thermidor, deux heures après midi, le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture, en présence du receveur des domaines nationaux à Saint Germain en Laye, a procédé à l’adjudication au rabais indiquée à ce jourd’hui par des affiches posées dans la commune de Versailles et lieux environnnants des travaux de réparations, pélage, arrachage des herbes, entretien et élagage nécessaires dans les lieux dits le parterre, la terrasse et les avenues de la grille de Poissy aux charges, clauses et conditions de l’autre part du cahier des charges, et a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des travaux ci devant désignés sur une mise à prix de la somme de huit cents cinquante francs, lesquels ont été adjugés par le préfet, après l’extinction de plusieurs feux, au citoyen Jean Lapie, entrepreneur de pavé rue des Marseillois, n° 16 à Versailles, moyennant la somme de sept cents soixante dix francs, lequel a accepté ladite adjudication aux conditions d’icelle et a signé.
Ainsi signé à la minute : Lapie, Hochereau »

Adjudication des réparations à faire au mur de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« L’an dix de la République française, le seize thermidor, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie à faire pour le rétablissement du mur soutenant les terres de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain, conformément au devis montant à 2832 f. 75 c.
Charges, clauses et conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il devra mettre dans les cinq jours de la présente le nombre d’ouvriers suffisant pour faire promptement lesdites réparations, et il sera obligé d’y faire travailler sans interruption jusqu’à leur entière confection, à peine de demeurer responsable des dommages et intérêts qui pourroient résulter de sa négligence à faire terminer lesd. travaux.
Art. 4
L’adjudicataire sera tenu de faire arracher les parties d’arbustes et racines qui ont pris et se sont formés sous le cordon qui couronne le mur de la grande terrasse et qui sont assez forts pour en soulever le bandeau et le faire tendre à sa destruction.
Art. 5
Si l’architecte des Bâtiments nationaux estime que les ouvrages n’ont pas été faits conformément aux conditions du devis, l’adjudicataire sera tenu de nommer un expert, lequel procédera, conjointement avec l’architecte susdésigné, à une nouvelle vérification des travaux. Et dans le cas où ils ne seroient pas d’accord, ils en nommeront un 3ème pour les départager ou bien ils se retireront devant le préfet qui en nommera un d’office, le tout aux frais de l’adjudicataire.
Art. 6
L’adjudicataire fournira à l’instant même de l’adjudication bonne et solvable caution, laquelle sera discutée et acceptée par le préfet.
Art. 7
Il sera payé par tiers du prix de ces travaux conformément à la décision du ministre des Finances du 13 brumaire an 6.
Art. 8
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture le montant des frais d’affiche, publication, timbre, enregistrement et expédition du présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire au mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain en Laye, sur une mise à prix de la somme de 2832 f. 75 c. portée au devis.
Ensuite il a été allumé successivement plusieurs feux, pendant la durée desquels la sous enchère a été réduite ainsi qu’il suit :
Pendant le 1er feu, à la somme de deux mille huit cent par le citoyen Ardilleois.
A celle de deux mille sept cent cinquante par le citoyen Maupain.
Pendant la 2e, à deux mille six cent par le citoyen Descartes.
A celle de dix huit cent par le citoyen Brihaut.
Pendant les 3e, 4e, 5e et 6e, l’enchère a été successivement réduit à la somme de dix sept cent cinquante par les citoyens Petit et Fradin.
Pendant le 7e, à celle de seize cent par le citoyen Descartes.
Pendant le 8e, à celle de quinze cent quatre vingt quinze par le citoyen Fradin.
Pendant le 9e feu, personne n’ayant sous enchéri, le préfet a déclaré le citoyen Denis Philippe Fradin, entrepreneur de bâtiment demeurant à Croissy, adjudicataire des travaux à faire pour le rétablissement du mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain moyennant la somme de quinze cent quatre vingt quinze francs, lequel a accepté ladite adjudication et a présenté pour caution le citoyen François Petit, entrepreneur des bâtiments à Saint Germain en Laye, y demeurant rue des Ecuyers, lequel ayant été reconnu bon et solvable a été accepté par le préfet. En conséquence, led. citoyen Petit, à ce présent, s’est rendu volontairement et constitué caution et répondant solidaire dud. citoyen Fradin pour l’entière exécution des conditions de lad. adjudication, et ont signé
Fradin, Petit
Pour le préfet, absent, le secrétaire général, Peyronet »

Adjudication de la reconstruction de l’escalier reliant le parterre et la terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de maçonnerie à faire en pierre de taille dure de la chaussée appartenant au gouvernement, ladite pierre provenant d’un ancien escalier situé au pied du mur de la grande terrasse et attenant l’angle du mur du terrein du pavillon du nord, ainsi que dix mètres cubes de moilon ou environ faisant partie dud. escalier, le tout à prendre et à démolir dans la place précisée et à abandonner à l’entrepreneur, pour par lui être employé au rétablissement d’un autre escalier existant au bout du parterre et qui descend à la susd. grand terrasse, lequel escalier est composé de douze degrés de marches, dont sept seront rétablies conformément au détail et pour le prix ci après énoncés
Savoir
Seront faits des dérasements et refouillements en pierre de taille dure de la chaussée au dessus des lits des sept marches basses dud. escalier, de chacune 2 mètres 66 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur et 6 centimètres de profondeur.
Seront faits les tailles, bordage, pose et coulis des sept semelles en vieille pierre idem de la chaussée provenant de la démolition précitée, le tout en pierre de 8 centimètres d’épaisseur, de ensemble 18 m. 62 centimètres de longueur sur 35 centimètres de largeur, double taille et évuidement d’un crochet au dessous des lits desd. sept semelles de 8 centimètres de large à partir de l’araite du parement de face, sur deux centimètres des fouillements fait dans la longueur susd. de 18 m. 62 centimètres.
Seront pareillement faits 38 m. 72 centimètres courants de joints en mastique de Corbeil à l’huile, tant sur les joints de face que sur ceux du dessus et du pourtour.
Tous lesquels ouvrages confectionnés ainsi qu’il est ci devant dit, la place rendue nette après leur confection, sont estimés ensemble, déduction faite des vieux matériaux abandonnés à l’entrepreneur, à la somme de cent quarante cinq francs cinquante centimes.
Signé H. Lemoyne
Suit la teneur du procès verbal d’adjudication au rabais
L’an onze de la République française, le seize ventôse, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie en réparation à faire à l’escalier au bout du parterre qui descend à la grande terrasse du jardin national de Saint Germain en Laye
Conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer entièrement au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il commencera les travaux dans les cinq jours de la présente. Ils devront être terminés le dix germinal prochain.
Art. 4
Les travaux seront surveillés par le citoyen Lemoine, inspecteur des bâtiments nationaux.
Art. 5
Il sera payé du prix de ces travaux sur un mandat du préfet, acquittable par le receveur des Domaines à Saint Germain en Laye.
Art. 6
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture les frais d’impression d’affiches, publication, timbre, enregistrement, expéditions et autres auxquels sera sujet le présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire à l’escalier du parterre du jardin national de Saint Germain en Laye sur une mise à prix de la somme de 145 f. 50 c., lesquels ont été adjugés par le préfet après l’extinction des feux au citoyen Louis Poulain, entrepreneur de bâtimens demeurant à Saint Germain en Laye, rue de Pologne, n° 89, moyennant la somme de quatre vingt dix francs, lequel a accepté ladite adjudication et a signé la minutte du présent. »

Description par Hans Georg Ernstinger de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 133v] S. Germain en Lay, ain künigkhliches schloß in das alt vnnd newe abgethailt, darbeÿ auch ain großer marckht, da wir beÿm Silbern Thurn einlogiert gwest. Das alt schloß ist zwar groß vnnd mit gräben vmbgeben, aber das newe ist schöner, da wir gesehen vnter anderem ain schöne cammer, cabinet des königs vnd antichambre mit khünstlichen gemal werckh vnd schönen caminen von mancherlaÿ märmlstain. Ainen schönen saal. Ain pauiglon darinn ain sehr schöner tisch von mancherlaÿ eingelegter märml. Der garten daran ist vast schön, darinn 4 lange schöne braite stiegen mit ziegl gepflastert, vnd von außen mit schönen außgehauten bildwerckh geziert in stain, darunter hat es vil khunstliches waßerwerckh, ain fliegender trackh so waßer außsprizt, allerlaÿ vögl so artlich singent von der waßerkhunst also gema(c)ht, als obs lebendig wären, wie auch ain na(c)htigal alle viertl stund auch schlagt. Item ain schwarz märmlstainen tisch, der hat in der mitten ain loch, darein vil vnterschidliche eisene instrument gesteckht werden, wel(c)he vil vnterschidli(c)he sachen von waßer machen als ain lilg, kugl vnd dergleichen. Ain junckhfrau so auf der orgl schlegt, die hennd vnd den kopf rüerent. Allerlaÿ handtwerckher so arbaiten jeder sein absonderlich hantwerckh. Der Neptunus mit seiner dreÿspizigen gapl auf dem waßer heerschwimment mit seinem wagen von roßen gezogen, er geht dur(c)h ain port so sich aufthuet, herauß, wiert gegriest von seinen dienern zu beden seiten wel(c)he trometen, darnach zeu(c)ht er wider daruon vnd thuet sich die thür widerumb selbs zue. Der Orpheus mit seinen härpfen vnd vilen thieren darumb. Item vil andere waßerkunst, da das waßer an vil orthen auf ainen sprizt, das er nit vnbenezter bleiben khan. Weiter hat es in disem garten etlich schöne braite alleen oder gäng mit ziegl gepflastert, item ain schönen rörbrunnen mit Neptuni bildnus darauf mit 4 roßen, 4 bilder alle von gloggenspeiß vnnd 4 meerschneckhen [f. 134] schalen, wie auch 4 ronde geschirr, darein das waßer sich außgeust. Ain eingefangner weÿr, mit des Mercurii bildnus von gloggenspeiß auf ainer seülen. »

Ernstinger, Hans Georg

Acte de baptême de Marguerite de France dans la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Le 25e jour dudict mois de juin aud. an 1553, fut baptisé madame Marguerittes de Vallois, fille de notre sire le Roy Henry, son parrain monseigneur le prince de Fervart [Ferrare], la maraine seulle [haulte ?] madame Margueritte de Vallois, duchesse de Baroy [Berry], sœur unique de notre sire, a la chappelle du chateau de Saint Germain en Laye par le reverendissime cardinal de Bourbon, archeveque de Sens. »

Acte d’un baptême fait dans la chapelle du château en raison de l’épidémie de petite vérole à Saint-Germain-en-Laye

« Led. jour, fut baptizé ung enfant nommé Henry, filz de Anthoine Trolle et de Augustine Muet, nourrice de Madame, fille du Roy, le baptesme faict en la chappelle du chasteau à cause des malladies de verolle, led. enfant nommé par mad. dame, fille du Roy, et monsieur Alexandre, grand prieur de France, en la presence de madame de Monglat, gouvernante de monseigneur le Daulphin, et de madame sa sœur. »

Acte de baptême de Louis de Béthune dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le duc d’Orléans étant son parrain

« Le vingt et uniesme jour dud. mois, Loys de Bethune, filz de hault et puissant seigneur messire Philippes de Bethune, chevalier, baron des villes de Selles et Charte, seigneur chastellain de Chabry, Fontmareau et Millandre, conseiller du Roy en ses conseils d’Estat et privé, capitaine lieutenant de deux cens hommes d’armes des ordonnances de Sa Majesté soubs la charge de monseigneur, frere du Roy, et gouverneur dud. seigneur, baillif de Mante et Meullant, et de feue dame Catherine Le Boutillier, ses pere et mere, qui nasquiet le [vide] jour de febvrier mil six cens cinq, receu les sainctes ceremonies du sacrement de baptesme à Sainct Germain en Laye, en la chappelle du vieil chasteau dud. lieu, ayant esté baptizé auparavant à Paris lors de sa naissance, et furent ses parrain et marrainne tres hault et tres puissant prince Monseigneur, frere, et Madame, sœur du Roy à present regnant Loys treiziesme, qui l’ont ensemblement nommé Loys au nom de Sad. Majesté. »

Acte de confirmation de la Grande Mademoiselle dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le 3e jour de juin 1638, fut administré par M. l’evesque de Nimes le saint sacrement de confirmation en ceste paroisse, premierement dans la chapelle du viel chasteau à madamoiselle Anne d’Orleans de Bourbon, fille de Monsieur, frere unique du Roy, et à quelques autres dames et damoiselles de la cour, puis apres, dans l’eglise paroisialle, à plusieurs habitants de ce lieu tant petits que grands et autres des paroisses circonvoisines. »

Acte de baptême de Jules de Gournay dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le cardinal Mazarin étant son parrain et la princesse de Condé marraine

« Le vingt et uniesme jour d’avril mil six cents quarente trois, fut baptisé par M. le curé de Saint Germain en Laye dans la chapelle du chasteau viel Julles, fils d’honorable homme Jacques de Gournay, marchand mercier de la Maison du Roy, et de dame Margueritte Barbat, sa femme, de la paroisse de Saint Sulpice à Paris, habitans, et led. Julles nay du douziesme jour du present mois d’avril, le parrein tres eminent personnage messire Julles de Mazarini, cardinal de la sainte Eglise romaine, conseiller du Roy en ses conseils d’Estat et privé, la marreine tres hault et tres puissante dame madame Charlotte Margueritte de Montmorency, femme de tres hault et tres puissant prince Henry de Bourbon, premier prince du sang, laquelle a donné led. nom de Jules. »

Acte d’inhumation du gouverneur de Saint-Germain-en-Laye, assassiné dans la forêt

« Le 4e jour de may 1660, fut inhumé dans l’eglise à la descente de la closture du grand autel messire Louys Le Normand, chevallier, seur de Beaumont, capitaine et gouverneur pour le Roy de Saint Germain en Laye, Versailles et autres lieux dependants de lad. capitainerie dud. lieu, lequel sieur de Beaumont avoit esté le jour precedent malheureusement assassiné d’un coup de pistolet dans les bois dud. lieu de Saint Germain par deux cavalliers incognus. Les vespres des morts avec les autres prieres et suffrages accoustumez chantées solemnellement à son intention. »

Acte de décès du duc d’Anjou à Saint-Germain-en-Laye

« Le vendredy 10e juillet 1671, sur les 6 à 7 heures du soir, mourut, apres une grande longueur et langueur de maladie dans le chasteau vieil de ce lieu de Saint Germain en Laye, M. le duc d’Anjou, second fils de France, aagé de trois ans, apres avoir esté visité et receu la benediction de M. le curé, et son corps fut gardé aud. lieu jusques au dimanche 12e jour dud. mois, sur les 9 à dix heures du soir, et veillé jour et nuict pendant led. temps avec prieres et louages à Dieu par M. le curé et ses prestres.
[…]
Le dimanche 12e de juillet 1671, fut porté en l’eglise de l’abbaye de Saint Denis en France le corps de tres grand prince Philippes de Bourbon, susmentionné, apres avoir esté levé de sa chambre par monseigneur de Coaslin, evesque d’Orleans, premier aumosnier du Roy, M. le curé present revestu de son surplis et estolle accompagné de tout son clergé, et le tout en bel ordre. Led. corps fut conduit en lad. eglise dans un des carosses de Sa Majesté où estoient messeigneurs les evesques d’Orleans, mond. sieur le curé portant le cœur dud. seigneur prince, les ducs d’Enguien et de Crequy, madame la mareschalle de La Motte, et led. corps fut par le prieur de lad. abbaye receu à la porte de lad. eglise et apres cette ceremonie le cœur porté à l’abbaye du Val de Grace, où la dame abbesse le vint aussi recevoir à la porte. »

Acte de décès de Marie-Thérèse de France à Saint-Germain-en-Laye

« Le mardy 1er jour de mars1672, mourut dans le vieil chasteau de ce lieu Madame royalle, fille unicque de France, agée de cinq ans peu plus ou peu moins.
[..]
Le jeudy 3e de mars 1672, fut conduit le corps de Madame royalle à Saint Denis en France avec la pompe funebre deue à Son Altesse. »

Acte de décès du duc d’Anjou à Saint-Germain-en-Laye

« Le vendredy 4e dud. mois 1672, mourut dans le susd. chasteau vieil mond. seigneur duc d’Anjou, son corps, avoir esté exposé estant en son lict de parade deux jours entiers et veillé des prestres et religieux dud. lieu pendant led. temps, fut transporté à Saint Denis et son cœur au Val de Grace, dans un des carrosse de Sa Majesté, dans lequel estoient messieurs l’evesque de Langre, premier aumosnier de la Reyne, le prince de Conty, le duc d’Aumont, madame la mareschalle de La Motte, gouvernante, madame de Venelle, soubz gouvernante, et M. le curé, revestu de son surplis avec l’estolle.
[…]
Le vendredy 4e jour de novembre 1672, sur les 9 à 10 heures du soir, deceda dans le chasteau vieil de Saint Germain en Laye Louys François, duc d’Anjou, 3e fils de France, et fut gardé et veillé son corps jour et nuict par M. le curé et son clergé et les pp. recollets et augustins de ced. lieu chantants continuellement louanges et prieres à Dieu jusques à 7 heures du soir dimanche 6e jour dud. mois que fut faict le convoy dud. corps à Saint Denis et de son cœur à l’abbaye du Val de Grace par monseigneur l’evesque de Langres, assisté de M. le curé avec aussi l’estolle au col selon l’ordre et desir du Roy, et led. convoy faict avec la pompe funebre et magnificence royalle telle qu’il estoit convenable à un si grand prince. »

Acte de mariage du prince de Lillebonne et d’Anne-Charlotte de Rochechouart dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy trantieme janvier mil six cent soixante et dix sept, a esté fait et solemnisé en la chapelle du chateau viel de ce lieu par monseigneur le cardinal de Bouillon, grand aumonier de France, le mariage de hault et puissant prince Henry de Loraine, prince de Lilbone, fils de hault et puissant seigneur Charles de Loraine, duc d’Elbeuf, payr de France, et de dame dame Elisabeth de La Tour d’Auvergne de Bouillon, ses pere et mere, d’une part, de la parroisse de Saint Sulpice de Paris, et de damoiselle damoiselle Anne Charlotte de Rochechouard, fille de hault et puissant seigneur Louis Victor de Rochechouard, duc de Vivonne, et de dame dame Louise Antoinette de Meme, ses pere et mere, d’autre part, de la parroisse de Saint Nicolas des Champs, apres une publication de bans faitte en lesdittes parroisses aux prosnes des grandes messes parroissialles, veu le certificat du sieur curé de Saint Sulpice et dispence des deux autres bancs, et les fiancailles faites le jour precedant en la chambre du Roy, le tout avec la permission et dispence de monseigneur l’archevesque de Paris, en datte du vingt quatrieme dud. mois, et sans opposition, en presence et du consentement de moy curé soubzsigné revestu de mon surply et estolle, Cosme Bouvier, prestre, Charles du Bernay et autres qui ont signé.
C. Boulanger, C. B., Bailly
Bouvier, Cagnyé, Boulard »

Acte de baptême de Marie Anne de Courtin dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la dauphine étant sa marraine

« Ce jourd’huy cinquieme mars mil six cens quatre vingts et un, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil par monseigneur Benigne Bossuet, ancien evesque de Condon, precepteur de tres hault, tres puissant, tres excellent prince Louis, dauphin de France et premier aumosnier de tres haute, tres puissante, tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, à Louis, né le jeudy douzieme septembre dernier passé et ondoyé led. jour sur la teste en necessité par Marguerite Morigot, sage femme et epouse de François Lavoiziere, fils de Nicolas Fanet, valet de pied de tres haulte, tres puissante, tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, et de Nicolle Guenin, ses pere et mere, le parain tres hault, tres puissant, tres excellent prince Louis, dauphin de France, la mareine tres haulte, tres puissante, tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, lesquels ont signé en presence de moy curé soubsigné.
Louis
M. Anne Chrestienne
J. Benigne, e. de Condon
Cagnyé »

Acte de mariage de Louis-Jacques Binet et de Louise Bertelot dans la chapelle du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy douzieme may mil six cens quatre vingt et deux, a esté fait et solemnisé en face de sainte Eglise le mariage de Louis Jacques Binet, garçon ordinaire de la chambre du Roy et mareschal de logis du regiment d’infanterie du Roy, fils de Georges Binet, garçon ordinaire de la chambre du Roy et de damoiselle Jeanne Rousseau, ses pere et mere, d’une part, et de damoiselle Louise Bertelot, fille de Honnorat Bertelot, sieur de la Rabellerie, consierge de la volliere du chasteau neuf de Saint Germain en Laye, et de Marie Berthein, ses pere et mere, d’autre part, tous deux de cette parroisse, apres la publication d’un ban faits en cette eglise au prosne de la grande messe parroissialle dimanche dernier passé et dispense des deux autres bans, comme aussi la permission d’estre fiancez, mariez le mesme jour de grand matin, et en la chapelle dudit chasteau neuf, le tout obtenu de monseigneur l’archevesque de Paris en datte du jour precedent, sans aucune opposition et en presence de Laurens Basire, garçon ordinaire de la chambre du Roy, Pierre Margerie, servant actuellement aupres de Sa Majesté, prevost de la connestablerie de la mareschaussée de France, dudit Honnorat Bertelot, sieur de la Rabellerie, père de la fille, Pierre Trusson, garçon ordinaire de la chambre de madame la Dauphine, François Bertelot et autres qui ont signé.
G. de La Vertu
Berthelot, Louison Berthelot, Binet
Basire
Margerie, Berthelot, Trusson »

Acte de mariage du gouverneur des oiseaux du roi dans la chapelle du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Le seiziesme jour de febvrier 1648, fut solemnisé dans la chapelle du chasteau neuf de Saint Germain en Laye le mariage d’Honoré Berthelot, gouverneur des oiseaux du Roy aud. chasteau, avec Marie Berthin, fille de maistre Pierre Berthin, concierge et garde meuble dud. chasteau, es presences d’honorables hommes M. de La Plante, officier du Roy, M. René Le Grand, conseiller et procureur du Roy, M. Michel Ferrand, nottaire et tabellion royal, tous demeurants aud. lieu, et plusieurs autres parents et amys de l’une et de l’autre part, la benediction dud. mariage faicte par me Pierre Cagnyé, prestre, curé dud. lieu. »

Récit par un jeune gentilhomme morave de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« Die… 5 vel 15 transivimus Argenteuil 1 mil. Inde Sainct Germain 3 mil… jentavimus et vidimus aedificia pulchra quae demum extruuntur. Praeterea fontem artificiosum ex conchis, cochleis et aliis pretiosis materiis ornatum. In medio est draco ex quo undique profluit aqua : quando effluit aqua, canunt aves. Alium fontem in quo, ex omnibus partibus infra et supra fluit aqua. Elegans palatium, variis picturis ornatum, ubi ab una parte alia est imago : ab altra est etiam alia, et tales sunt 7. Inter alia, ab una parte est virgo, ab altera diabolus. Cubiculum in quo est depicta Gallia aegrotans quam venit modernus Henricus 4 consolaturus. In integrum, re titubante (sic) ducit ad manum, habens in capite coronam, in manus aliam gerens impositurus Gallias convalescenti. Deinde ab altera parte sed et Rex depictus in sua majestate, tenens in dextra scipionem justitiae, in sinistra vero Regnum sceptri. »

Récit par Thomas Platter de sa visite aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 212] Le 28 novembre, je quittai Paris avec plusieurs personnes et j'arrivai par le village de Roully au port de Nelly ; la Seine a deux bras en cet endroit, nous les avons traversés tous les deux. Nous sommes arrivés au bourg de Nanterre, et nous avons [p. 213] retrouvé le fleuve au village du Pecq, où nous avons traversé de nouveau les deux bras de la Seine. Enfin, en gravissant là une colline, nous sommes arrivés à la ville ou au bourg de Saint-Germain-en-Laye, et nous sommes descendus à l'hôtel de l'Image de Notre-Dame. La ville est située à quatre lieues de Paris.
Saint-Germain-en-Laye est une ville ou un bourg où il n'y a rien de remarquable à voir, à l'exception de ses deux magnifiques châteaux royaux, le vieux et le neuf, et c'est pour les voir que j'y suis allé ; ils sont tous deux à proximité de la Seine.
Le 29 novembre au matin, car nous étions arrivés la veille, fort tard dans la soirée, nous avons visité le vieux château, que le roi n'habite plus, mais qui n'en est pas moins un château royal.
Le toit est garni de grosses pierres de taille et est tout à fait plat ; les quatre façades sont en briques.
A l'intérieur, il y a un bel escalier tournant qui est très vaste, et on y voit de jolies salles. Autour du château se trouve un beau jardin, dans lequel sont des faisans, des pigeons indiens, des poules étrangères et toute espèce de volaille exotique. Il y a, près du château, un jeu de paume et un parc de deux lieues de long, qui s'étend jusqu'au château neuf.
Nous sommes allés ensuite visiter le château neuf, qui n'est pas fort éloigné du vieux. La partie postérieure de l'édifice est attenante à un vignoble, tandis que la partie antérieure touche au vieux château. Dans la grande salle, il y a beaucoup de beaux tableaux ; on y remarque notamment un petit cadre accroché au mur et peint des deux côtés ; quand on regarde du bas ce petit tableau, il représente une chasse, mais si on le regarde dans une glace, qui est adossée au plafond, on voit deux amoureux qui s'embrassent. C'est un tableau peint avec beaucoup de talent ; il en est de même du reste de tous les objets d'art qui se trouvent dans cette salle. Le château a deux étages ; le roi a, m'a-t-on dit, l'habitude de loger à l'étage inférieur, où les salles communiquent entre elles. Si on avait élevé plus haut la construction, on aurait eu à craindre le vent, le château se trouvant sur une haute montagne. Le toit, autant que je puis m'en souvenir, est recouvert avec des ardoises de peu d'épaisseur.
En sortant du château par la porte de derrière, j’ai vu une galerie magnifique, qui conduisait par deux larges escaliers de pierre au parc d'agrément, que l'on peut parcourir tant à cheval qu’en [p. 214] voiture. Tout au haut de l'escalier se trouve un balcon, qui donne accès au château, et d’où on a non seulement une belle vue sur le paysage environnant, mais d'où on embrasse également d'un coup d'œil les fontaines et les jets d'eau de la cour et du parc. Sous ce balcon et cet escalier se trouve un souterrain construit avec beaucoup d'art, au milieu duquel a été élevée une fontaine avec des coquillages et des coraux ; un griffon projette l'eau, et des rossignols, mus également par l'eau, chantent très agréablement. Sur le côté droit, on nous conduisit dans une grotte, où on a installé plusieurs jets d'eau avec beaucoup d'ingéniosité et comme je n'en avais jamais vu auparavant. Ces jets d'eau sont recouverts tant en haut que sur les côtés d'ambre fondu, que l'on a fait venir de la mer et des mines. On y voit toutes sortes de coquillages, des moules bizarres, des coraux, mêlés à de belles pierres. Lorsqu'on fait marcher les jets d'eau, l'eau sort du rocher et de toutes les statues, qui y ont été placées avec beaucoup de goût, en sorte que le spectacle est fort pittoresque et fort curieux. Le sol est pavé, autant que je m'en souviens, de petits cailloux de couleur ; il se compose d'une foule de petits tuyaux, qui élèvent l'eau jusqu'à la voûte, d'où elle retombe sur le sol sous forme de forte pluie, en sorte qu'on ne peut rester ni en haut ni en bas sans se mouiller.
Les murs ont beaucoup de cavités où l'on a placé de nombreuses figures en métal, en marbre, en coquillages et autres ; presque toutes lancent des jets d'eau. Il y a beaucoup de personnages qui se meuvent ; ainsi on voit des forgerons courir et frapper sur une enclume, des oiseaux chanter, tout en remuant la tête et les ailes, on voit aussi des lézards, des grenouilles, des serpents et autres animaux posés par-ci par-là sur les pierres et lancer de l'eau, en faisant des mouvements quelconques. Si je ne me trompe, il y a au milieu de la grotte un Neptune, dieu de la mer, avec son trident, qui sort de l'eau, debout sur un char. On le voit paraître à la surface, en sortir, tourner de nouveau sur lui-même pour disparaître encore.
[p. 215] Sur le côté gauche de l'escalier ou balcon, on construit encore une autre voûte ou grotte pour y placer un orgue. Dans un mur on a disposé des roses jaunes, en coquillages, qui se détachent sur un fond noir. En somme, il y a tant de belles choses à voir qu'il ne m'était plus possible de tout noter en si peu de temps. On m'a montré également une grande quantité d'ambre, de coquillages, de coraux et de plantes, que le grand duc de Florence a envoyés à Sa Majesté pour décorer encore d'autres grottes.
En sortant de ces grottes, nous vîmes dans la cour une fontaine superbe qui lançait l'eau avec une telle force qu'elle s'élevait en un seul jet à la hauteur de deux hommes. L'eau faisait tant de bruit en tombant que l'on croyait entendre un coup de mousquet. Plus haut, il y avait aussi deux fontaines qui n'étaient pas encore terminées. Le roi a fait venir spécialement pour ce travail un Italien qui a construit ces grottes et ces fontaines, et on peut dire qu'il a fait de fort belles choses. On voit notamment, dans la grotte où est l'orgue, une table de l'intérieur de laquelle sort l'eau sous forme d'une potence, et ainsi qu'une épée, elle retombe à [p. 216] l’endroit d’où elle était sortie. Cet architecte doit construire également, avec un goût extraordinaire, dans le jardin, une grotte sans eau.
Le jardin qui y attenait par derrière n'était autrefois qu'une prairie coupée par de belles allées et ornée de belles plantes. D'après ce que j'ai entendu dire, le vignoble, jusqu'à la rivière, doit être réuni au jardin. »

Platter, Thomas

Récit par Virginio Orsini de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« Je suis passé ensuite à Saint-Germain et j’ai admiré surtout la beauté du site. J’[y] ai trouvé Francini, encore abbé de nom, mais je promets à Votre Altesse qu’il a fait et fera des choses galantes. On ne peut nier qu’il ne cherche à imiter Pratolino, mais il le fait avec tant de grâce qu’on peut lui pardonner. »

Orsini, Virginio

Récit par Jodocus Sincerus de sa visite des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 293] Lorsque tu es à Paris, il ne faut pas négliger de visiter les lieux voisins les plus remarquables. Outre Fontainebleau, que j’ai décrit tout à l’heure, il y a la ville de Saint-Germain-en-Laye, située à cinq lieues. Elle ne manque pas d’une certaine antiquité. Ce fut le roi Charles V qui en commença le château, ou du moins qui le restaura ; mais François Ier, passionné pour la chasse, le fit reconstruire avec plus d’éclat. Cette ville ne fait partie d’aucun diocèse. Elle est contiguë à une forêt de chênes, appelée le Bois de trahison. Dans l’angle qui regarde la ville, on m’a montré une grande table de pierre auprès de laquelle on dit que la trahison fut conçue ; je laisse à d’autres le soin d’expliquer en quoi cette dernière consistait, et qui l’exécuta, ne voulant pas m’égarer dans les choses incertaines. On prétend aussi que les branches des arbres de cette forêt jouissent de cette propriété singulière, de couleur à fond comme les pierres, au lieu de surnager, si on les jette dans la Seine ; mais je n’ai pas expérimenté le fait.
J’ai encore emprunté à Mérula ce passage. Je dirai en outre que le nouveau château est une construction admirable. J’y ai remarqué six galeries et des grottes dans lesquelles l’eau, amenée par des conduits divers, produit des effets mécaniques étonnants : 1° la grotte d’Orphée, [p. 294] où on voit une statue du poète, tenant une lyre sur laquelle il joue, lorsqu’on fait marcher les eaux. Au son de la lyre, différents animaux s’avancent autour d’Orphée, les arbres s’inclinent, et le roi passe avec le dauphin et toute sa suite ; 2° la grotte d’une jeune musicienne que les eaux mettent en mouvement, et qui lève la tête de temps en temps comme si elle regardait réellement ses auditeurs. À ses côtés, des oiseaux exécutent une mélodie suave. Remarque contre la fenêtre une table de marbre bigarré représentant un gracieux paysage. Au milieu est un tuyau d’où l’eau s’échappe, en courant autour d’obstacles qui la forcent à représenter différentes figures. Contre la muraille intérieure on a placé la statue d’un satyre ; 3° grotte de Neptune : lorsqu’on fait marcher les eaux, deux anges sonnent de la trompette, et, à ce bruit, Neptune paraît, armé d’un trident, et traîné dans un char à deux chevaux ; après être resté un instant, il s’en retourne, et les trompettes sonnent encore. Tu remarqueras sur la muraille les forges de Vulcain ; 4° la grotte de Persée : on voit celui-ci délivrer Andromède et frapper le monstre main de son glaive.
Entre les deux premières grottes tu en verras une cinquième, celle où un dragon lève la tête en battant des ailes, et vomit tout-à-coup de larges torrents d’eau, pendant que des rossignols [p. 295] factices font entendre des chantes harmonieux. Outre ces grottes où les eaux jouent de toute part, il faut voir aussi la grotte sèche, qui offre en été une fraicheur délicieuse ; une fontaine avec une statue de Mercure dans l’une des galeries ; et enfin, dans une des chambres du palais, l’image de la France éplorée qui se laisse choir, et que le roi soulève pour la remettre dans son premier état. »

Sincerus, Jodocus

Récit par Johann Wilhelm Neumayr von Ramssla de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 143] Den 20 zogen J. Fürstl. Gn. nach S. Germain en Laye : seynd zwey königliche Häuser / ligen beyde auff einem Berge : Das alte ist ein groß Gebäwbe / meistlich von gebackenen Steinen auffgefützrek / die Form ist fast ovalis, Inmassen solches am Hoff inwendig zu sehen / welches dem Gebäwde ein selßam Ansehen gibt : Im Hoff seynd in dreyen Ecken Thürme / in solchen kan man zu oberst auffs Dach kommen. An stadt des Dachs ligen grosse steinerne Platten über einander / daß das Wasser abschiessen kan : So ist auch oben / so wol in als außwendig ein Parapetto, oder Lehne von steinern Seulen rings herumb / und demnach das ganße Gebäwde oben wie eine altana gemacht / daß man oben allenthalben sicher herumb gehen / und sich vmbsehm kan / wie man dann ein schön Theil Landes vor sich hat. Inwendig sihet man oben herumb viel Salamandra in Stein gehawen / darauß abzunemen / daß Ludovicus Xll diß Hauß gehawet.
[p. 144] Die Gemach / so viel J.F.G. gezeigetworden / seynd gar schlecht / wie auch der Saal. Nechst bey dem Thor / auff der rechten Hand ist die Capell : Die Fenster am Schloß seynd hoch / und in Schwibbogen gefast / welches dem Gebäwde ein schön Ansehen gibt : Hat ein tieffen Graben herumb Gegen Mitternacht ist ein Lustgarten mit schönen Quartiren vnnd Gängen : So ist auch nechst daran ein lustiger dicker Wald oder Thiergarten / etliche Meilwegs groß / hat rings herumb eine hohe Mawer. Auß vorbemeltem Garten seynd viel lustige alléen und Gänge in solchen Wald gemacht : Sol eine schöne Lust darinnen seyn : Darumb haben auch die Könige allzeit diesen Ort sehr geliebet und hoch gehalten der / jetzige junge König ist allhier erzogen worden.
Nicht weit davon stehet ein groß Ballhauß / sol der schönsten eines in Franckreich seyn.
Das ander königliche Hauß ligt ohn gefehr 200 Schritt von diesem / gar an der Ecke des Berges. Ob es wol nicht so weitleufftig / hoch und groß / als das ander / so ist es doch viel schöner / ordentlicher und künstlicher angelegt und gebawet. Das gantze Gebäwde ist nidrig / und nur Gemachs hoch auffgeführet : Die Gemach seynd ohn gefehr ein pahr Ellen von der Erden erhöhet : Man gehet allenthalben durchauß von einem ins andere / Ist auch das gantze Werck gleichsam in zwey Quartier außgetheilet / eins vor den König / und das ander vor die Königin / wie ein Theil an Zimmern und Galeria gebawet / so ist auch das ander. In des Königs Galeria stehen an den Wänden viel Städte auff grossen Taffeln abgemahlet / unter andern auch Venedig / Florenz / Prage / Nimegen / darunter diese Wort : Ville du fondement de l’Empire, [p. 145] Denn Carolus Magnus hat solche zu einen Reichssitz in denselben Landen gemacht / wie er auch mit Ach und Theonville daselbst gethan. Am Ende über der Thür hat der Mahler ein groß durchsichtig und prospectivisch Gebäwde gemahlet / welches von serne das Ansehen / als sehe man noch weiter die Galeria hinauß.
In der Königin Galeria stehen viel Fabuln auß Ovidio und andern Poeten, auch auff grossen Taffeln / fast in natürlicher grösse gemahlet.
Diese Galerien seynd oben rund / wie ein lang Gewölbe / Ist alles überauß schön von Golde und Farben angestrichen. So seynd auch in den Gemachen viel schöner kunstreicher Gemählde / Wände und Decke allenthalben schön gefasset / und auch mit Golde und Farben auffs künstlichste gemahlet : Camin von bundten Marbel auffs zierlichste gemachet.
Auß den Galerien und Gemachen sihet man hinab in den Fluß Seine, und ein gut Theil ins Land. Es ist aber hinter den beyden Galerien, und zwar so lang das gantze Gebäwde ist / ein Platz etwa zwölff Schritt breit / gepflastert : In der mitte daselbst stunde eine blaw Seule von Holtz mit viel güldenen Lilien daran / sol ein Brunn seyn war aber nicht ganghafft / und viel daran zerbrochen.
Weil es auch umb das Hauß also beschaffen / daß man auff beyden Seiten / da es an der lenge wendet / damit herauß an Berg gerücket / Als ist an der einen Seiten auff der Ecken eine Capell / dorinn der König Meß hört : Ist von schönen bundten Marbel / und oben hinauß rund mit einem Thürmlein / daran die Fenster / damit das Liecht daselbst hurein fallen kan. Sie ist zwar klein / aber recht schön und artig nach der architectur gemacht.
[p. 146] Von bemeltem Platz seynd zweene grosse gepflasterte Wege hinab auff einen andern Platz / so auch gepflastert : Daselbst ist eine Galeria auff hundert Schritt lang (denn so lang ist auch das gantze Hauß) die ist gleich unter vorgedachtem obersten Platz : An beyden Seiten seynd Grotten, oder schöne künstliche Gewölbe / mit Meerschnecken / Muscheln / Perlenmnutter / seltzamen Meer unnd andem Gewächsen / unnd Steinen außgesetzet. Mitten in der ersten Grotta stunde ein runder Lisch auß schwarßen Marbel / In der mitte war ein Röhrlin / auff dasselbe stackte der Italiäner / so auff die Wasserkunst bescheiden / unterschiedene Instrument, darauß sprang das Wasser auff allerley Art. Insonderheit hat er eins / das gab Wasser auff eine Form / als wann es ein schön Cristallen Kelchglaß were : Item ein anders / wie ein Umbrel, unnd also formirte er etliche Gefäß / und andere Ding vom Wasser. Auff der einen Seiten an der Wand saß eine Nympha, die schlug auff der Orgel / und regte das Häupt. Bey dem Fenster stunde ein Mercurius auff einem Fuß / und bließ eine Tromete. So saß auff der andern Seiten ein Guckguck auff einem grünen Baum / ließ sein Gesang so eigentlich hören / als wann er natürlich were.
In der andern Grotta kam ein Drach auß einer Klufft herfür / schlug mit seinen Flügeln / reget den Kopff / strackt solchen endlichen in die höhe / und speyete viel Wassers von sich. So waren auch viel Vogel umb ihn herumb / die fiengen an zu singen. Auff der andern Seite stunde ein grosser steinerner Trog von Muscheln / unnd allerley Meersteinen / auch gar künstlich gemacht : In solchem kam ein Neptunus auff seinem Wagen / so zwey Meerwunder zogen / auß einer [p. 147] Klufft herfür / regete sich alles / als hette es das Leben : Er wandte sich aber im Trog mit dem Wagen / und fuhr wieder in die Klufft hinein.
Von diesem Platz gehen abermaln zweene gepflasterte grosse Wege hinab noch auff einen andern Platz / so auch gepflastert / daselbst ist eben auch eine solche lange Galeria mit zweyen Grotten, welche gerade unter die ersten gebawet. In der ersten Grotta stunde an der einen Seiten ein grosser steinerner Trog / auch auff die Art gemacht / wie von den vorigen gemeldet worden / war voll Wasser / vnnd sahe man nichts darinn / bald that sich allmehlich ein grosser Drach auß dem Wasser herfür / breitete die Flügel auß / hub den Kopff in die höhe / gab ein selßam Gethön / unnd endlich auch Wasser von sich. Auff der andern Seiten stund ein Berg / daran waren Wind und andere Mühlen / die giengen umb / Item allerley Handwercksleute / die ftengen an zu arbeiten / und regete sich alles : In der Grotta am audern Ende dieser Galeria, war ein Orpheus mit seiner Lyra, unnd umb ihn eine grosse Anzahl wilder Thier und Vögel : Wann er musiciret, so sol sichs alles regen / war dumaln ungangbar / dann die Grotta sol ein Riß betommen haben / und sagte der Welsche / daß sie unter 40000 Cronen nicht könte wieder repariret werden.
Alle bißhero erzehlte Grotten seynd also gemacht / daß man einen trieffnaß dorinn machen kan / dann das Wasser felt nicht allein von oben herab / sondern springt auch auß der Erden / und von allen Seiten herfür.
Von diesem Platz gehet man noch ferner zweene gepflasterte [p. 148] Wege hinab auff einen grossen Platz / daselbst wird jetzt ein Lustgarten mit Quartieren von artigen Zügen mit Burbaum zugericht. Auß diesem Garten werden noch mehr Wege gemacht / daß man vollends gar hinab zum Fluß kommen kan : Ist also an diesem Ort ein recht königlicher Lust. König Kenricus IV hat es gebawet auch bey seinem Leben / weil es nicht weit von Pariß / sich gar offt daselbst auffgehalten. Es ist zwar alles gar ansehnlich und herzlich auffgeführet und zugericht : Ist aber anders nichts als ein grosser Steinhauffen. Dann da sihet man nichts als Steinwerck / und gar keine Bäwme oder Streucher. Wann der Berg auff die maß zugericht were / wie der zu Tivoli bey Rom am schönen Palatio daselbst / weil er selbigen bey nahe gleichet / würde die Lust bev weitem schöner und herrlicher seyn. »

Neumayr von Ramssla, Johann Wilhelm

Description par Johann Jansson des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Fanum S. Germani, vulgo S. Germain en Laye
Glorientur Thessali suis Tempe, hic Europæ locus iis ne hilum quidem concedit, nam in tam amæna solo locum sortitus est, ut nihil supra ; qua de causa Reges hic morantur, animum ut à gravioribus curis liberent. Urbecula est in novam ac veterem divisa. Antiqui vici fundamenta jecisset Carolus V renovasset vero ea Franciscus I monti insidet : sexaginta et tribus cubiculis, verum nihil magnificum aut augustum fere repræsentantibus, ornatur. Exterior pars vivarium et ludum palmarium duabus leucis longum refert. Quicquid magnificentiæ huic arci deest, id abundè reparat Novum Castellum ab Henrico IV erectum, quod basilicis cubiculis, xystis, egregiis tabulis, ac aliis antiquitatibus se conspiciendum ac admirandum exhibet ; nec balneis, aviariis ac similibus destituitur. Arcem visere qui desiderat, is prius per duos pontes lapideos iter facere debet, in quorum altero XLV in altero vero XXXVI gradus numerantur. Præcipuè te hic recreabunt cryptæ subterraneæ, artificiosis aquarum ductibus irriguæ, quarum quatuor principales sunt, quas Lectori exhibebimus.
Prima est Orphei satua, quæ quam cito movetur cithara ludit, ad cujus sonum omnis generis feræ progrediuntur, arbores fructibus gravidæ se flectunt ac in terram inclinant ; Rex ipse cum Delphino aliisque sequitur. Secundum locum obtinet Puella organo musico motricibus aquis ludens, hinc inde vagis oculis auditores ac spectatores aspiciens, quasi iis loqueretur : suavissimum etiam melos fictitiæ aves modulantur. Juxta fenestram oculos conjicies in tabulam variegatam repræsentantem picturas amænissimorum camporum : in medio tubus est, in quo, impositis diversis instrumentis, diversas species unda repræsentat : In pariete interiori videbis statuam Satyri miræ elegantiæ ac curiosissimæ artis. Tertium locum sibi vendict Neptunus ; cujus tubus cum movetur, duo Angeli cælo descendentes sonum edunt, ad cujus sonitum Neptunus tridente armatus, curruique insidens, qui à duobus equis trahitur, exit ; paululum ubi substitit, regreditur, similique tubarum clangore ipsi reditum gratulantur : in pariete videbis officinam vulcaniam. Quartus locus assignatus est Perseo Andromadem liberanti, monstrumque marinum interficienti. Inter hæc duo priori quintum occurret visu dignum scilicet Draconis statua : qui motis alis caput elevat, idque demittens undas uberrimè emittit, philomelis fictitiis suave modulamen edentibus. Videntur et ibi duodecim signa cælestia, Bacchus, Paradisus, Antrum, Mare, naves prædatoriæ, quator Elementa, ipsa arx S. Germani ; altera pars exhibet Regem navi vectum ac Ducibus ac satellitibus stipatum. Quator virtutes Cardinals ex albo marmore confectas conspicies, quæ olim Parisiis locatæ erant : et similia alia mira hic ostenduntur ad stuporem visentium.
Nec procul hinc sylvam pertransire potes, quercubus consitam, quæ vulgo le bois de trahison. In ejus angulo qui oppidum ipsum respicit, mensa lapidea prægrandis ostenditur, ac quam proditio fertur concepta, quæ, qualis et à quibus concepta fuerit, cum Authores nihil certi de ea statuant, nolo me iis intermiscere. Quidam referunt sylvæ ramos, si in Sequanam projiciantur, statim lapidum instar fundum petere. »

Jansson, Johann

Description par Abraham Gölnitz des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 179] Difficilius paululum et montosum iter est ; Sed desíderio tanti operis (superat enim omnes regias domos, teste Merulâ) sit facile. Oppidulum arci adjunctum IV leucis est Parisiis abjunctum ; situm in aere saluberrimo, qui heic ab infantibus Regiis prima vita hauritur sanus. heic primum Ludovici XIII R. quoque fuit domiciliam et regimen. Preter cœnobium nobilium virginum (eo nec cuivis facile patet aditus) non eft quod in eo quæras. Ergo recta ex hospitio à la rose blanche ad ARCEM ; divisam in duo domicilia ; alterum antiquum, alterum novum.
Antique arcis fundator dicitur Rex Carolus V ; restaurator Franciscus I Rei testimonium sunt camini e latere cocto, quibus inscriptas vides passim litteras F. F. F. F ; ubi tectum summum, quadratis lapidibus stratum, conscendis. Conclavia numerantur LXIII, spatiosa, ornatu non ad nostrum sæculum Ad dextram portæ, sacellum ingrederis ; omne ædificium lateritii fere lapidis ; area intus ovali forma. Extus est ferarum septum, longitudine duorum milliarium : in quo le jeu de paillemail, le long duquel y a des pavillon quarrez, faits et massonnez expres pour reposer, ou pour recevoir l’assemblée des regardans. Subtus, est fossa, domicilium cervorum, et avium rararum.
Nova arx nata Henrico IV R. auctore, in qua cameras et cryptas nota. Cameræ cum xystis seu galeriis fornicatis sunt pro Rege et Regina divisæ. Galeria pro Rege in summitate [p. 180] habet emblema ; Duo protegit unus ; Duo, regna nimirum Galliæ et Navarræ, protegit unus Rex. Ianuæ ibi superstat arx Fontainebelleau ; latera, habent urbes Hux, Venize, Prague, Namur, Mantoue, Aden en Arabie, Campaigne heureuse, Sion en Suisses, Moly, Tingis, Stafin en Afrique, Terracina, Ormus en Perse, Bellitri, Werderbroch en Westphale : Numegen, cum subscriptione, Ville du fondement de l’Empire ; nam Carolus Magnus urbem hanc imperialem esse voluit ejus loci ; Passauu ; Mastricht, Thessala tempe, Florence. Galleria Reginæ ornata tabulis pictis prægrandibus ex Ovidio et aliis. In cameris sunt camini nigerrimo in marmore, coelo sudo S. Clodii situm demonstrantes : alibi balnea regia, sacella cum refrigerio, aviaria bina, ut et supellectilem regiam aucupio deftinatam observabis. Hinc per binas (quarum altera XLV, altera XXXVI eft graduum) scalas lapideas, forma ovali, descensus fit ad cryptas substructas, artificiosis aquarum ductibus omnes Europæ reliquas superantes. credamus hoc Gallis, cum hodie Italia digitum ori imponere necesse etiam habeat : etiamsi Brabanti ductus Bruxellenses præferre non dubitent ; ego tamen non subscribo ; quamquam et hoc stupendum otiosæ industriæ opus non negem. Cryptæ sunt duum generum. Sicca una eft, la croute seiche ; refrigerium heic, commodum sub æstivis caloribus levamen et mansio. Udæ vero et rorantes sunt IV ; de quibus ordine et pauca. I. Habet Draconem, caput et alas motantem cum vomitu undarum è faucibus largissimo. ibi philomelæ [p. 181] et cuculi cantus et certamen : ad latera, duæ statuæ nigro è marmore aquas ejicientes. II. Ad januam mox serpens est, ore undas exspuens : audiuntur philomela et cuculus : videtur virgo movens caput, vertens осulos ultro citroque ас si auditores et advenas respiceret, digitis organum tractans, suavissimo sane concentu. ln medio mensa è marmore nigro posita, cui tubus imponitur, è quo, adhibitis diversis organis ex ære et ferro, diversas formas unda ejicit. heic Calices Venetos, Lilia Galliæ et alia artificiosissimo productu miraberis. Penes fenestram nota tabulam è marmore variegate ; specula hinc inde, et conchylia, delphinum item ; sed exiturus, cautus sis laterum observator. IIII. Neptuno sacra est ; in qua corona globo imminer, ab aquis in gyrum elevata, guttas unionum instar spargens. Ibi officina Vulcanica ; molæ papyraceæ ; philomela cantans : duo item angelí ad latera cum buccinis ; qui ubi sonitum edunt, janua aperitur ; Neptunus tridente armatus, currui insistens, a duobus albicantibus equis tractus, ex antro prodit, paullum subsistit, revertitur, antrumque repetit ; januaque clausa, turbarum clangor repetitur. Dum hæc contemplaris, sedile prope est, quod a te incaute occupatum affatim aquarum dabit ; quod evitabis, si clavum subtus ferreum docta manu scies tractare et ducere ; sed et pavimentum tessellatum lapillulis non minus madidum te dimittet. IV. Crypta humiliori loco sita, Orpheo dicata est ; omnium bellissima et artificiosissima. Mox ad introitum, exitus undarum intranti [p. 182] est obvius. prodit Orpheus cithara ludens, caputque movens ; opus jucundum visu et auditu. ex utroq ; latere feræ diversi generis ipsum circumsistentes sequuntur, progrediuntur ; mixtæ sunt arbores frugiferæ, sese inflectentes ; rupes ramis, quibus aves modulantes insident, ornatæ : sunt et signa XII zodiaci, suo motu ad harmoniam progredientes. ad est Bacchus dolio insidens, scyphum manu tenens. Sunt paradisus, infernus, mаre, naves bellicæ, IV elemeta ; arx S. Germani ; ad cujus alterum latus Rex cum Principibus et stipatoribus navigans ; ad alterum, delphinus et angeli de coelo descendentes ; mox Neptunus, Mercurius, et Jupiter ; et alia alia, supra memoriam et calamum nostrum. Sunt et heic IV virtutes cardinales è candido marmore, olim ornamenta Iesuiticæ pyramidis ante palatium Parisiense.
His omnibus recte visis, retrogrediundo Parisios, uno lapide offendis silvam, le Bois de la trahison. media via eam secat. decerpe ab uno latere ramum et in aquam præterfluente injice ; supernatabit ur natura ligni est communis : ab altera viæ parte decerpe alium ramum, et in eandem Sequanam projice ; videbis eum ; lapidum instar, fundum petere. Silva cædua est, et quercubus consita. In ejus angulo mensa lapidea adhuc monstratur prægrandis, ad quam proditio fertur concepta. dicitur quidam Gamelon, sieur de Hauteville, cum conjuratis asseclis, heic conspirasse contra gentem des Ardennes et Pares Franciæ, eosque in hac silva cum multis aliis nobiliorum procerum trucidasse tempore Caroli Magni : qui postea supplicio [p. 183] affecti et heic combusti sunt. Et ut homines intelligerent, quam abominabilis et detestanda hæc impía conspiratio fuerit coram Deo ; accidit, ut arborum cæsarum surculi remanentes non renascantur amplius : inde rara heic hodie silva, raræque arbores. O ita nullæ seditiones, nec in Gallia nec orbe Christiano, renascerentur ! multo melius haberent res humanæ. sed Deus properat humanos punire et finire furores : et Regum etiam Principumque ; qui, posthabitis imperii curis, libidinibus suis interdum strenue indormiunt, floccifacientes se Dei loco justitiam in terris exercere debere, et, subditis ut benefit, prospicere.
Sed pergamus in coepto nostro recursu. In via hac occurrit Regalis arx. »

Gölnitz, Abraham

Description par Paul Merula des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Inter Possiacum et Lutetiam Fanum est D. Germano consecratum, quod vulgo S. Germain en Laye : Opidum nonnullius antiquitatis. Arcis fundamenta jecit, vel saltem, ut quidam volunt, Arcem restauravit Karolus V Francorum Rex. Restituit etiam Franciscus I, Venationibus addictior. Superat omnes Regias Domos ; Aeris saluberrimi. Nullius censetur Dioecesios. Silva adjacet caedua, Quercubus consita ; que vulgo Le Bois de Trahison. In ejus angulo, qui opidum ipsum respicit, Mensa Lapidea mihi monstrata praegrandis, ad quam Proditio fertur concepta : quae qualis fuerit et a quibus facta, malo ab aliis explicari, quam in re fatis dubia et incerta errare. Quod quidam narrant Silvae ramos, si in Sequanam projiciantur, statim, Lapideum instar, fundum petere, non ego sum expertus : ideoque nihil temere volo adserere. »

Merula, Paul

Description par Claude de Varennes des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 191] Estant à Paris, il faut aller voir les lieux les plus remarquables qui en sont proches. Outre Fontainebleau, dont nous avons desja parlé, Saint Germain, qui n’en est qu’à 5 lieues, doit estre visité. Le premier bastiment est deub au Roy Charles V, dit le Sage. François I, qui se plaisoit fort à la chasse, remit ce chasteau, ou maison royalle, qui est tres belle et d’un fort bon air. Il y a un beau bois taillis, complanté de chesnes, et en un coing, qui regarde le bourg, se montre une table de pierre fort grande où fut traittee quelque trahison, qui faict que le bois en est appellé le bois de trahison. Le nouveau bastiment est fort magnifique et royal. On y void six galeries et 4 ou cinq grottes sousterraines. Un Oprhée avec sa lyre faict sortir toutes sortes de bestes sauvages qui s’arrestent à l’entour de luy, et les arbres flechissent et s’enclinent : le Roy suit avec le Dauphin et autres personnes. Secondement, une fille joue d’une instrument [p. 192] de musique par l’artifice et mouvement des eaues, et plusieurs oyseux artificiels chantent fort melodieusement. 3. Un Neptune fort armé de son trident, et assis sur un char au son d’une trompette sonnée par deux anges : le char est trainté par deux chevaux. 4. Persée delivre Andromede, et frappe un monstre marin de son espee. 5. Un dragon mouvant ses ailes leve sa teste, et l’abbaissant vomit et jette quantité d’eau, pendant que les rossignols artificiels chantent fort doucement. On y void aussi une grotte seiche, pour y prendre le frais pendant les chaleurs de l’esté. Les galeries et chambres sont ornées d’autres statues et peintures. »

Varennes, Claude (de)

Description par Louis Coulon des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 236] Ce lieu, bien qu’il se puisse vanter d’avoir emprunté son nom d’un saint prélat, aposte d’Angleterre et evesque d’Auxerre, il n’a jamais neantmoins eu [p. 237] tant d’esclat, ny tant de reputation que depuis que les roys l’on fait bastir pour un palais de la Majesté, où messieurs leurs enfans sont elevés, et où ils passent eux mesme la plus agreable partie de leurs beaux jours. Charles V jetta les premiers fondemens du vieil chasteau, qui ayant esté pris par les Anglois durant les troubles de l’Estat causés par les desreglemens du cerveau de Charles VI, se rendit depuis à Charles VII moyennant une notable somme d’argent, qui fut donnée au capitaine anglois, qui le gardoit. François I le fit rebastir comme en font foy les FF couronnées, qui sont peintes sur les manteaux des cheminées.
Ce prince s’y plaisoit fort à cause des longues et larges routes de boys voisins, faites expres pour courir avec plus de plaisir le cef, le sanglier et le chevreul ; mais l’accomplissement et la perfection de cet ouvrage estoit deue à Henry IV, qui n’avoit des pensées et des desseins qe proportionnés à la grandeur de son courage et de son nom. Il fit bastir un nouveau chasteau sur cette croupe de montagne pratiquée sur les flancs du rocher plus proche [p. 238] de la rivière, auquel il n’a rien espargné de ce qui pouvoit relever son honneur, et sa mémoire. Si je voulois m’arrester à descrire tout par le menu, les galleries, les sales, les chambres, les antichambres, les cours, les offices, le jeu de paume, l’eglise, les vignes, les boys, les routes, les montagnes, les valons, les prez, et la petite ville bastie au pied, que la riviere de Seine arrouse de ses eaux, il me faudroit entreprendre un gros volume, qui fut au delà du temps et des occupations d’un voyageur.
Le roy et la reine y ont leurs departemens separés. Dans la galerie du Roy, ce ne sont que plans et descriptions des premieres villes du monde, avec les emblemes et les devises du grand Henry, deux sceptres en sautoir croisez d’une espée, dont l’ame porte, Duo protegit unus. Qu’une espée en la main d’un si grand prince est capable de garder deux royaumes, la France et la Navarre. La galerie de la reine est une vraye metamorphose, ce qu’Ovide a descrit dans ses vers, le peintre l’a icy representé par ses couleurs. Tout y est rare et excellent ; mais qui dit, les grottes de Saint Germain, semble avoir [p. 239] exprimé toutes les inventions de l’art.
Les anciens ont esté nos maistres en plusieurs choses, et nous ne bastissons que sur leurs fondemens ; neantmoins ils ignoroient le moyen de faire monter l’eau plus haut que sa source, et quiconque eust ouvert cette proposition à ces fameux mathematiciens de la Grece, il eus testé rejeté, comme un homme ignorant des premieres maximes de la science. Mais depuis que le sieur de Maconis, president des Finances en la generalité de Lyon, nous en a descouvert les secrets, nous ne sommes plus en l’erreur de nos ancestres, qui croyoient que l’art et l’industrie s’estant d’autrefois espuisez à faire des miracles, ne produisent plus rien de nouveau, et qu’il n’y avoit que la nature, qui eust cette avantage d’enfanter tous les jours de nouveaux monstres.
Par le moyen de cette elevation d’eau, les grottes hautes et basses pavées et encroustées d’huistres, et de coquilles sont si plaisamment et innocemment trompeuses que les regardans se sentent plustost mouillés, qu’ils n’ayent veu les nuées. Dans la premiere est une table de marbre, ou par l’artifice d’un entonnoir s’elevent en l’air [p. 240] des coupes, des verres, et autres vaisseaux bien formez de la seule matiere de l’eau. Proche de là vous voyez une nymphe de bonne grace, et d’un visage riant, qui laissant aller ses doigts au mouvement que l’eau leur donne, fait jouer des orgues avec autant d’harmonie et de concert, que ceux qui les mirent les premiers en usage dans les eglises de France sous Louis le Debonnaire. Il y a pres de la fenestre un Mercure, qui a un pied en l’air, et sonne d’une trompette, comme s’il avoit changé de naturel pour s’accommoder à l’humeur guerriere du prince qui l’a receu dans son chasteau, et qu’il animast les François au combat, luy qui ailleurs porte les marques de la paix en sa main, et les traités en sa bouche.
Si vous entrés dans un autre, vous rencontrés d’abord un dragon qui, battant des aisles, jette des torrens d’eau de la bouche, il n’a point d’autre venin. Autour du dragon vous avez une quantité d’oyseaux, que vous jureriez estre naturels et sans artifice, qui sont un ramage plus agreable que celuy des forests, surtout le rossignol se tue d’emporter le dessus, comme s’il vouloit charmer ce dragon [p. 241] par la douceur de son chant. D’un autre costé, vous avés le plaisir de considerer dans le bassin d’une fontaine l’appareil d’un triomphe marin, mille poissons les uns en escailles, les autres en coquilles, repliés et entortillés les uns dans les autres, comme les flots qui les portent, et au milieu de cette troupe, s’eslevent deux tritons, qui jouent de leur trompe, devant le chariot d’un Neptune qui le suit en posture de roy, la couronne de jonc en teste, le trident en une main, les resnes de ses chevaux en l’autre, qu’il manie et gouverne en maistre. Vous voyez aussi des forgerons, le visage tout crasseux, et barbouillé de suye, qui battent le fer sur une enclume à grands coups de marteau. On pouroit dire que ce sont des cyclopes, qui forgent des armes au roy, comme ils en ont forgé chez les poetes pour Achille et pour Enée.
Un peu plus bas se void une autre grotte, qui est la sale d’Orphée, où ce chantre anime les bois, les rochers, les bestes et les oyseaux, et leur inspire un certain mouvement de joye, qui leur fait allonger les flancs et la teste, tremousser des ailes, hausser et abbaisser les branches, et danser [p. 242] à la cadence, comme dans un balet. Les douze signes du zodiaque y marchent avec les mesmes regles que les estoilles au ciel. Bacchus assis sur son tonneau, et tenant le verte en main, convie les assistans à bois à la santé du prince ; mais fort peu luy font raison, car ses caves ne sont pleines que d’eau. »

Coulon, Louis

Description par John Evelyn des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 52] Accompanied with some English gentlemen, we took horse to see St. Germain-en-Laye, a stately country-house of the King, some five leagues from Paris. […] [p. 54] The first building of this palace is of Charles V., called the Sage ; but Francis I. (that true virtuoso) made it complete ; speaking as to the style of magnificence then in fashion, which was with too great a mixture of the Gothic, as may be seen in what there is remaining of his in the old Castle, an irregular piece as built on the old foundation, and having a moat about it. It has yet some spacious and handsome rooms of state, and a chapel neatly painted. The new Castle is at some distance, divided from this by a court, of a lower, but more modem design, built by Henry IV. To this belong six terraces, built of brick and stone, descending in cascades towards the river, cut out of the natural hill, having under them goodly vaulted galleries ; of these, four have subterranean grots and rocks, where are represented several objects in the manner of scenes and other motions, by force of water, shown by the light of torches only ; amongst these, is Orpheus with his music, and the animals, which dance after his harp ; in the second, is the King and Dolphin ; in the third, is Neptune sounding his trumpet, his chariot drawn by sea-horses ; in the fourth, the story of Perseus and Andromeda ; mills ; hermitages ; men fishing ; birds chirping ; and many other devices. There is also a dry grot to refresh in ; all having a fine prospect towards the [p. 55] river, and the goodly country about it, especially the forest. At the bottom, is a parterre ; the upper terrace near half a mile in length, with double declivities, arched and balustered with stone, of vast and royal cost.
In the pavilion of the new Castle are many fair rooms, well painted, and leading into a very noble garden and park, where is a pall-mall, in the midst of which, on one of the sides, is a chapel, with stone cupola, though small, yet of a handsome order of architecture. Out of the park you go into the forest, which being very large, is stored with deer, wild boars, wolves, and other wild game. The Tennis Court, and Cavallerizzo, for the menaged horses, axe also observable. »

Evelyn, John

Récit par Elie Brackenhoffer de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 11] Le jeudi 13 octobre, en compagnie de M. Offmülner et de son majordome, ainsi que d’un Suisse, j’ai fait une excursion à Saint-Germain-en-Laye. Nous sommes partis en voiture à 7 heures du matin, et à 10 heures nous sommes arrivés. La journée était belle et claire, mais le vent froid. Le chemin était agréable ; nous y avons vu une grande quantité de villages et de bourgs, qui étaient un charme pour les yeux. Devant Saint-Germain, s’étend une grande île, que le grand chemin traverse, sur plus d’une lieue de long ; des deux côtés il y a des ponts à péage. Cette île, assez vaste (comme on l’a dit) est plein de cerfs, de chevreuils, de lièvres et de lapins ; comme il est interdit, sous les peines les plus sévères, de les tuer ou de leur faire du mal, ils sont si familiers, qu’ils n’ont pas peur des voyageurs ou des passants ; au contraire, ils accourent. Cette île est entourée par la Seine ; elle est pleine d’arbres et de bois, et chaque année, à [blanc, pour la Saint-Hubert], les princes et les plus grands personnages de la cour y font une grande chasse, après laquelle on donne un fin banquet en l’honneur de ce saint, patron des chasseurs. Cette année, Mons. Monbason, grand veneur de France, présenta un cerf, [p. 12] en présence des ducs d’Orléans, d’Anguien et d’autres grands personnages assemblés.
Saint-Germain est un peu sur la hauteur (il faut mettre pied à terre deux fois) ; pour ce motif, il y a une plus belle vue sur la campagne et les localités environnantes que dans toutes les autres résidences royales. Elle est à 4 milles de Paris. On la divise en vieux et nouveau château. Le vieux, bâti par Charles V, et restauré pour la première fois par François Ier, est petit, et tout en brique. Son toit est revêtu de carreaux, presque comme à la Bastille, à Paris ; on peut s’y promener et regarder très loin autour de soi. Sur les cheminées de ce château, on voit partout F.F., ce qui signifie que François Ier l’a restauré. Il est très haut ; il y a 63 appartements, mais pas particulièrement magnifiques. La chambre du roi, où il réside parfois en hiver, paraît un peu sombre ; à ce moment elle n’était pas meublée. On nous a aussi montré la salle où se joue la comédie ; au-dessous de la scène, des deux côtés, on a peint un escalier de six ou huit marches environ avec tant d’art, qu’on s’y trompe, et que nous ne pouvions pas croire qu’il fût peint, avant de nous en être approchés et de l’avoir touché de nos mains.
La cour est presque ovale ; elle est de grandeur moyenne ; à droite de l’entrée, se trouve une chapelle, qui est toute dorée, et décorée à profusion de belles peintures et d’autres ornements. L’autel est orné de colonnes de marbre noir et d’ouvrages dorés. L’orgue, également doré, est superbe et d’un grand prix. Ce château est entouré d’un fossé profond, mais sans eau. Aussi, pour entrer, on passe sur un pont, muni d’un pont-levis.
A gauche du château, il y a un beau parterre, sur lequel [p. 13] donne la chambre du roi, et qui a une belle vue. Au bout de ce parterre, commence un beau parc, un bois, long de deux lieues, dans lequel on peut voir un long jeu de mail, muni de pavillons quarrez en maçonnerie, où l’on peut se reposer ou bien où peuvent se mettre les spectateurs, sans être gênés. Devant le château, il y a une grande et large basse-court, dans laquelle sont les écuries et autres communs. De là, on accède à droite dans une très grande et belle cour, divisée en deux par une cloison, par laquelle nous parvînmes tout droit au château neuf.
Il a été bâti par Henri IV ; il est donc encore assez neuf. On y montre : 1° L’antichambre du roi. 2° Chambre où est mort Louis XIII. 3° Cabinet. 4° Galerie du roi, au haut de laquelle on voit cet emblème : Duo protegit unus, ce qui veut dire qu’il possède à lui seul deux royaumes, la France et la Navarre. Au-dessus de la porte, est représenté le château de Fontainebleau ; des deux côtés, sont très joliment peintes à la détrempe, en assez grande dimension, les villes suivantes : Huy, Venize, Prague, Namur, Mantoua, Aden en Arabie, Compaigne, Heureuse, Sion en Suisses, Moly, Tingu, Stafin en Afrique, Teracina, Ormus en Perse, Bellitry, Werderboch en Westphale, Numegen, avec cette inscription : Ville du fondement de l’empire, car Charlemagne a voulu faire de ces villes des villes impériales. Passau, Mastrich, Thessala Tempe, Florence.
5° L’antichambre de la reine. 6° Sa chambre, dans laquelle est né Louis XIV, le roi actuel. 7° Le cabinet de la reine. 8° Sa galerie, ornée de grands panneaux avec des scènes tirées d’Ovide. Ces appartements sont égaux en dimensions et en beauté ; tous en effet, sont ornés de belles dorures et de sculptures ; égaux aussi en vue, car ils ont la même exposition, étant tous dans le corps de bastiment qui donne sur le jardin. Dans les deux appartements, il y a encore [p. 14] quelques autres pièces pour les officiers et les gardes, dont la Française est d’un côté et la Suisse de l’autre.
Sous la galerie et la chambre du roi, on montre encore quelques chambres basses, ou bien plutôt écuries, dans lesquelles se trouvaient les oiseaux et les quadrupèdes suivants : un castor ; des corneilles des Pyrénées, environ de la grosseur d’un pigeon, tout entières d’un noir intense, comme du charbon ; elles ont des becs rouge sang, et des pattes sans plumes ; des outardes, ou oies sauvages ; des petits chevaliers de la mer, petits oiseaux marins ; un aigle ; un perroquet de toutes les couleurs, extraordinairement grand et beau ; un mouton du pays de More, qui est haut, et qui a un cou et des pattes longs et rudes, un museau pointu ; un mouton turc ; un bouquetin femelle ; le mâle a été détruit après la mort de Louis XIII, parce qu’il avait fait beaucoup de mal et endommagé des gens ; on montre encore ses cornes, elles sont extraordinairement grandes et admirables en cela. La femelle est loin d’avoir d’aussi grandes cornes ; elles sont cependant plus grandes, plus larges et plus incurvées que les ordinaires ; son poil est aussi d’autre couleur que les ordinaires, il est épais, gris et a un aspect bien sauge. Un mouton de la Barbarie, qui a une queue, large en haut presque comme deux mains, et qui par le bas se réduit à rien ; elle n’est pas particulièrement longue, mais elle est épaisse et grasse, et en bas elle est toute blanche et molle de graisse ; il se met à beugler quand on lui tire ou lui prend la queue.
Un chat de l’ile du Canada, autrement dit une civette ; il est beaucoup plus grand qu’un chat domestique, mais il en a presque la forme et le poil. Dans une cour, devant, il y avait beaucoup de canards et d’oies des Indes, une grande quantité de poules d’eau des Indes, quelques cygnes, des faisans et autres gallinacés.
De là, nous sommes descendus dans les jardins, [p. 15] pour voir les grottes. Il y avait à vrai dire cinq grottes naguère, savoir une grotte seiche, dans laquelle on prenait le frais en été et on se garantissait de la grande chaleur ; la grotte de Neptune ; des orgues ; de Persée ; et d’Orphée ; mais il ne reste que les deux dernières, les autres s’étant écroulées en 1643, avec de grands dommages et de grosses pertes, après avoir été bâties à grands frais. Ces grottes passaient, disent quelques-uns, pour supérieures à toutes celles de France, d’Allemagne et d’Italie, mais la plupart affirment qu’elles égalaient celles d’Italie, sans toutefois les surpasser.
Avant que nous visitions les grottes, le fontainier exigea de nous une pistole, pour faire jouer les eaux, sous ce prétexte qu’il était obligé d’y employer 50 torches ; et comme il s’obstinait dans sa prétention, il fallut bien en passer par là, car nous ne voulions pas être privés du meilleur morceau de notre excursion. Dans la grotte de Persée, il y avait, tout à l’entrée, un grand bassin, dans lequel se trouvait un grand dragon ; au-dessus de lui était juché Persée ; sur le côté il y avait une montagne, près de laquelle était sculptée Médée, le tout en cuivre. Persée presque de grandeur naturelle se précipitait de la hauteur vers le dragon, il avait en mains un bouclier et une épée, et quand il fut près du dragon, il donna quelques coups ; [p. 16] le dragon, qui était grand, horrible et épouvantable, se dressa avec un grand fracas, battit des ailes en l’air, ouvrit la gueule et grinça des dents, de si terrible manière, qu’en raison de la soudaineté, on en était presque épouvanté. Le dragon laissa retomber ses ailes, calma sa fureur, et à ce moment l’eau du bassin s’épandit plus abondante, submergeant presque le dragon ; il paraissait mort, et avoir été tué par Persée. Et alors Persée revint à sa place. C’est une belle pièce, qui mérite bien d’être vue.
Dans la même grotte, à gauche, il y a une montagne, où se trouvent quantité de forges, de papeteries et de moulins à blé en bois, qui sont tous mis en mouvement par des appareils hydrauliques. De même, quelques chapelles ou églises, dont l’eau faisait sonner les cloches. Tout cela est très gentil et très beau. Devant cette grotte, l’eau joua aussi comme si de tous les bouts et de tous les coins était tombée une pluie chassée par le vent, de sorte que tous ceux qui ne se retirèrent pas de côté furent complètement trempés.
De là, nous nous rendîmes à l’autre grotte. Dans celle-ci était assis Orphée, presque de grandeur naturelle ; il jouait du violon, remuant les mains et frottant l’archet sur le violon, mais à l’intérieur, par un habile jeu des eaux, une position était introduite qui donnait d’elle-même le ton du violon. Autour, se dressaient beaucoup d’arbres, sculptés en bois, qui remuaient et dansaient ; un rossignol était perché sur un arbre et chantait. Des deux côtés, accoururent toute sorte de bêtes sauvages qui écoutèrent Orphée, puis l’une après l’autre rentrèrent. Un coq d’Inde se tenait non loin d’Orphée, se tournait et se trémoussait, et se posait comme s’il dansait. Un singe était assis, qui portait constamment une pomme à sa gueule. Parmi tout cela, coulaient les rigoles, giclaient les tuyaux venus d’un bassin devant lequel était assis Orphée.
Après cela, dans une grande fenêtre ou trou carré, qui s’étendait loin en arrière en perspective, de toutes parts [p. 17] garnie de lumières, un jeu d’eau produisait l’effet suivant : les sept planètes, faites d’une sorte de bronze et peintes, se mirent en mouvement ; une partie, savoir le soleil, la lune et Mercure en haut, les autres par terre, et il est impossible de voir avec quoi ni comment ils sont tirés. Puis, apparaissent aussi les douze figures du Zodiaque, les quatre éléments. Item, le jeune roi s’avance aussi, avec son frère le duc d’Anjou, escortés par les Suisse. On représente encore la mer, avec ses grandes vagues, et des bateaux qui y naviguent. On représenta également l’enfer, plein de feu, et si artistiquement fait qu’on croit voir tout brûler réellement ; et on y voit des figures représentées par une tête, sur laquelle s’acharne la fureur du feu ; les yeux de cette tête sont rouge feu. Devant l’enfer, se tient Acharon, l’infernal nocher ; un autre tient Cerbère enchaîné.
Il y a aussi une représentation analogue du paradis, et beaucoup d’autres choses, qu’à cause de leur multitude je n’ai pas toutes pu retenir et décrire. Dans cette grotte, à droite, Bacchus est assis sur un tonneau ; il a une coupe en main, si pleine qu’elle déborde, et que l’eau en tombe goutte à goutte.
Il y a aussi les quatre vertus cardinales en marbre blanc ; on dit qu’elles se trouvaient naguère à la pyramide des Jésuites, qui était près du palais.
Ces deux grottes sont carrés, bien voûtés, joliment pavées de petits cailloux vernissés, pour le reste, de toutes parts ornées de coquillages et de toute sorte de colimaçons, ainsi que de cristal, de merveilleuses pétrifications, de minéraux et autres ornements. A remarquer qu’on ne voit pas de murailles ni de mortier, ni sur les côtés, ni en haut. Le pavé (formé, comme on l’a dit, de petites pierres et d’ardoises de dimensions égales) représente des roses et d’autres figures, ainsi que des coquillages et des colimaçons, [p. 18] assemblés non sans un art consommé, et formant toute sorte de dessins.
Quant aux jardins, il semble à vrai dire qu’ils ont dû être superbes et charmants, mais maintenant ils sont à l’abandon ; en effet, dans le voisinage de l’eau, on ne voyait pas trace du moindre canal ; à vrai dire, à en juger par le cuivre, il devait y en avoir cinq ou six, mais ils étaient complètement envahis par la végétation. De même, dans le verger voisin, tout était ravagé et en désordre. Il y a cinq jets d’eau, mais l’eau ne jaillissait pas de tous.
De ces jardins, l’un est plus haut que l’autre : on en a une très jolie vue sur l’île voisine, et par les temps clairs, on distingue fort bien de là Paris et beaucoup de petites villes, de bourgs et de villages. Pour la jolie vue, ces jardins surpassent de beaucoup toutes les autres résidences de plaisance royales. »

Brackenhoffer, Elie

Récit par Louis Huygens de sa visite aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Ou on entre le premier c’est le vieux chasteau qui est bastij par François I de brique mais fort singulierement. C’est icij où loge le le Roij d’à present car le defunct estoit dans le chasteau neuf qui est en bas et bastij par Henri 4.
Il ij a dans ce vieux bastiment une chapelle assez belle où il ij a des orgues. Au reste, les appartemens du Roij et de la Reijne et la salle des comediens ij sont assez mediocres et mal entretenus, encor que le Roij ij vienne assez souvent. Elle est du reste fort grande, et on dit mesme qu’il ij [a] plus de 500 chambres logeables et encor n’ij a t il qu’une court. A costé gauche de la maison il ij a des parterres qui sont bien jolis et au delà d’autres grand jardins. Derriere il ij a premierement une grande court et au delà le chasteau neuf, qui est assez estendu en largeur mais aussij bien bas. L’architecture n’en est pas tout à fait à la moderne mode. Le corps de logis consiste principalement aux appartemens du Roij et de la Reijne. Cestuij cij est peint mais pas trop bien. Celuij du Roij est beaucoup meilleur et le plancher tout doré et lambrissé. On nous monstra icij la chambre où il est mort. A chaque appartement il ij a une longue galerie voutée toute peinte. Dans l’une des deux il ij a plusieurs villes assez mal representée, entre autres Maestricht et Nimwegen et Werrdenbirgh en Westphalie où ils ont mis dessous Werdenbroch, ville de Wespallon. Derriere cette maison, il ij a une grande terrasse, de laquelle on descend par des grands degrez dans les jardins qui viennent jusques à la riviere, mais sont tres mal entretenus, tous les degez abattus et toutes ces fameuses grottes, qui ont tant cousté autrefois, en desordre. Le chasteau vieux est toute couvert de grosses pierres de tailles au lieu d’ardoises. Quand on ij est monté dessus, on descouvre une fort belle campagne et Paris fort distinctement. »

Huygens, Louis

Description par Martin Zeiller des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 82] Ein offnes Stättlein 4 oder fünff Frankösische Meylen von Pariß gelegen ; allda der Lufft trefflich gesund ist ; unnd daher die Könige gern sich allhie auffgehalten, unnd werden auch die Konigliche Kinder offtmals zu erst allda erzogen. Hat ein Adeliches NonnenCloster, in welches aber nicht Jedermann, solches zu sehen, gelassen wird. Das vornemste, so an diesem Ort zu besichtigen, ist das Königliche Schloß, oder Lusthause ; so von Theils, sonderlich der Wasserwercke halber, dem obbeschriebnen Schloß Fontaine-bleau vorgezogen werden wil. Ligt auff einem Berglein, und wird in das alt, une newe, abgetheilet. Das Alte solle König Carl der Fünffte entweder erbauet, oder das vorige wider auffgeführet, und ernevert haben. König Franciscus der Erste hates verbessert ; dessen die Camin von Ziegelsteinen Zeugnuß geben, an denen allenthalben, wann man zu dem obersten Tach hinauff steiget, der Buchstaben F. zusehen. Der Zimmer, so weit seyn, werden 63. Gezehlet, schlecht gewest seyn. Zur rechten deß Thors, ist die Capell, auch fast nur von Ziegelsteinen erbauet. [p. 83] Ausserhalb dieses alten Schlosses, ist ein Thiergarten, so in der Länge 2 Meylen begreifft, darinn ein Pallemaille, oder so genanter Spilplatz mit kleinen Kugeln, auff dessen seiten, nach der Länge, man gute Gelegenheit, demselben Spil zuzusche, oder da zu ruhen, hat. Unden im Graben werden die Hirsch, und seltzame Vögel, verwahret. Das new Schloß, oder Lusthause, ist viel prächtiger, und vom König Henrico IV erbauet. Die Cammeren, und Gallerien, oder gewölbte Gänge, seyn für den König, und die Königin, getheilet : deß Königs Galleria hat zu oberst das emblema : Duo protegit unus ; namlich die beyde Königreich, Galliae, et Navarrae, beschützt ein König. Uber der Thür stehet obbesagtes Schloß Fontainebelleau. Auff den seiten seyn underschiedliche Stätte. Der Königin Galler ist mit gar grossen gemahlten Taflen, auß dem Ovidio, und andern, geziehret. Es seyn auch sonsten noch 4 Gallerien allda. In den Camern sein die Camin von dem schwärtzesten Marmel ; darinn man, bey heitern Himmel, die Lands Gelegenheit umb S. Cloud, sehen kan. Es seyn da Königlicher Bäder, und was darzu gehört ; Item, 2 Vogelhäuser, und allerhand Königlicher Zeug zum Vogelstellen. Von dannen gehet man zu de Grotten, oder cryptis substructis, zwey steinerne Stiegen hinab, deren die eine 45 die ander 36 Staffel hat.
Die Frantzosen wolle, daß diese schone un künstliche, mit Meerschnecke, Muschlen, seltzamen Meer : und andern Gewachsen, und Steinen, außgesetzte Gewolbe und sonderlich das Wasserwerck, alle andere in Europa ubertreffe : wiewol die Brabanter, das Wasserwerck zu Brüssel, diesem zu S. Germain, vorziehen wollenmit welchen es aber Goltnitzius nicht helt ; sondern hierinn den Frantzosen beystimmet, als der auch das zu Brüssel, und die in Italia, gesehen hat. Der besagte Grotten allhie, zu S. Germain, seyn funff, deren eine drucken ; allda man sich im Sommer erkülen, und auff halte kan : die andern viere seyn Wasserreich ; in deren Ersten ein Drach, so den Kopff, und Flügel, beweget, und gar viel Wasser außspeyet ; allda auch ein Nachtigal, und Guckuck, singen, une mit einander streiten thun. Auff den seiten feyn 2 Bilder von schwartzem Marmel, die auch Wasser außschütten. In der andern Grotte ist, gleich bey der Thür, ein Schlang, die auß dem Munde Wasser gibt. Eine Jungfraw bewegt das Haupt, und wendet die Augen hin, und her, als ob Sie die Zuhörer, und Frembde, ansehen thette, und schlägt gar lieblich auff einer Orgel. In der mitten stehet ein Lisch von schwartzem Marmel, auff welchen man ein Rohr steckt, unnd darzu underschiedliche Instrumenten nimbt, und damit allerley verwunderlich, und künstliche Sachen vorstellet. Beym Fenster ist ein Lisch von Marmel, unterschiedlicher Farben ; Item, hin, unnd her, Spiegel, unnd Muschlen, auch ein Meerschwein ; unnd hat man, wann man auß solcher Grotte, oder Grufft, gehet, die neben seiten in acht zunehmen. Die dritte ist dem Neptuno zugeeygnet ; allda ein Krantz auff einer Kugel, so von dem Wasser herumb gedrahet wird, und tröpflein, wie die Perlein, von sich wirfft. Es ist da auch ein Schmitten ; Item Papir-Mühlin ; ein Nachtigal, so singet ; Item, zween Engel auff den Seiten ; wann die mit jhren Posaunen blasen, so kompt Neptunus, mit seinem Scepter, auff einem Wagen, den 2 weißlechte Pferde ziehen, sitzend, durch eine Thür, so sich auff thut, herfür, helt wenig still, und begibt sich darauff wider in seine Höhle : und wann die Thür zugehet, so höret man die Posaunen wider. Es ist, in dem man dieses besichtiget, nahend ein Stuel, welcher wan man sich nicht mit Vortheil darauff setzet, einen hauffig bespritzen thut. So gibt auch der mit Steinlein eingelegter Boden Wasser genug von sich ; Die vierte Grotte, Grufft, od Crypta, ist etwas nidriger, aber die allerschönist, und künstlichste.
Wann man hinein gehet, kompt einem gleich das Wasser entgege : der Orpheus, [p. 84] auff der Either spilend, und das Haupt bewegend, tritt herfür ; so anmütig zu schen, und lieblich zu hören. Von beyden seiten stehen umb ihn her underschiedliche wilde Thier, die mit Ihme fort gehen ; dar zwischen die fruchtbare Bäum sich neigen, oder bucken, unnd die Felsen mit Zweigen, dar auff Vögel, so quitzern, sitzett, gezieret seyn. Man sihet auch die zwölff Himmlische Zeichen, die in richstiger Drönung fortgehen. Es sitzet da der Bacchus auff dem Faß, so in der Hand einen Becker hält : Item, seyn zu schen, das Paradeitz, die Höll, dz Meer, Kriegsschiffe, die viere Element ; Item, dieses Schloß S. Germain, und an dessen einer seiten, wie der König, mit den Fürsten, unnd Auffwartern, auff einem Schiffe fähret, und, auff der andern, ein Delphin, und Engel, so vom Himmel herab steiget. Bald folgen Neptunus, Mercurius, unnd Jupiter ; und anders verwunderliches Ding mehr. Es seyn auch da die vier Haupt-Lugenden von weissen Marmel, so vorhin vor dem Palais zu Pariß gestanden. Es schreibet Andreas du Chesne, das die Alten nicht gewust haben, das Wasser höher zu treiben, als sein Vrsprung is, und weren wir, sagt Er, und unsere Nachkomlinge, in dieser Vuwissenheit verblieben, wann nicht Claudius von Monconis, Praesident bey de General-Einnehmer Ampt der Königlichen Gefäll, zu Lyon, durch seine sinnreiche, und kühne Erfindung, die er am ersten bey den Brünnen detz newen Schlosses allhie zu S. Germain de Laye ; unnd hernach in der Häusern deß Mareschal von Retz, zu Noisy ; und deß Obristen Parisischen Praesidenten, zu Stim, probirt, den Weg darzu gezeigt hette. »

Zeiller, Martin

Description par Peter Heylyn des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 60] Two leagues from Ruel, is the Kings house of St. Germain en Olay, a house seated on the top of a hill just like Windsore. The town of St. Germain lyeth all about it, the river Seine (of the same breadth as the Thames is at the place mentioned) runneth below it; and the house by reason of the site, having a large command upon the country round about it. The town is poor and hath nothing in it remarkable but the name, which it took from St. Germain, bishop of Auxerre, who, together with St. Lupus, bishop of Troyes, sailed into Britain to root out Pelagianism. The castle or seat Royall is divided into two parts, the old and the new; the old, which is next unto the town, is built of bricks, and for forme is triangular : founded it was at the first by [p. 61] Charles V, since strengthned and beautified by the English when it was in their possession. Francis I added to it the upper story and the battlements, and in memoriam facti hath left a capitall F upon every of the chimnies. The new house, distant from the old about a surlong, and to which you descend by a handsome green court, was built by Henry IV. It consisteth of three severall parts, all joined together, the two outermost quadrangular, that un the middle almost round and in the fashion of a Jewish synagogue. Here we saw the volatory full of sundry forain birds, and in one of the lower rooms great store of outlandish conies; but these were accessories. The principall was the majesty of the house, which is, indeed, worth the observation. The palace of the Louvre, so much famed, is not to be named in the same day with it. The rooms are well ordered, and high roofed, gorgeously set out with the curiosities of the painter. In some of the chambers they shewed us some poeticall fictions expressed by the pencil in the windows and on the wainscot, and seemed to glory much in them. I confesse they might have plentifully possessed my fancy, had I not seen the window of Gerrambury gallery, belonging to the Right Honorable Francis, Viscount St. Albans; a window in which all the Fables of Ovids Metamorphosis are so naturally and lively dissembled, that is ever art went beyond itself, it was in that admirable expression.
Let us now take a view of the water-works, and here we shall see in the first water-house, which is a stately large walk vaulted over head, the effigies of a dragon, just against the entrance; an unquiet beast that vomiteth on all that come nigh it. At The end toward the right hand is the statua of a nymph sitting before a paire of organs. Upon the loosing of one of the pipes, the nymphs fingers began to manage the keyes, and brought the instrument to yield such a musick, that if it were not that of an organ, it was as like is coule be, and not be the same. Unto the division of her fingers, her head kept a porpotionable time; joiting from one shoulder to the other, as I have have seen an old fidler at a wake. In the same proportion were the couterleits of all sorts of mils, weh before very eagerly discharged their functions: [p. 62] but upon the beginning of this harmony, they suddenly stood still, as if they had had ears to have heard it. At the other end towards the left hand, we saw a shop of smiths, another of joiners, and a backside full of sawyers and masons, all idle. Upon the first command of the water, thet all fell to their occupations, and plyed them justily; the birds everywhere tinging, and so saving the artificers the labour of a whistling. Besides, upon the drawing of a wooden courtain, there appeared unto us, two tritons riding on their dolphins, and each of them with a shell in his hand, which interchangeably and in turns served them instead of trumpets. A very happy decorum, and truly poeticall.
Caeruleum tritons vocat, conchaque sonanti
Inspirare jubet,
As Ovid of him.
Afterward followes Neptune himself, sitting in his chariot, drawn with four torroyses, and grasping his tricuspis or three scepter in his hand: the water under them representing all this wile, a sea somewhat troubled. 36 steps from the front of the house we descended into this waterhouse; and by 60 more we descended into a second of the same fashion, but not of an equall length with the other. At the right hand of this, is the whole story of Perseus, Andromeda and the whale lively acted; the whale being killed, and the lady unloosed from the rock very perfectly. But withall, it was so cunningly managed, and that with such a mutuall change of fortune, on the parties of both the combatants, that one who had no known the fable, would have been affraid that the knight would have lost the victory, and the lady her life. At the other end there was shown unto us,
Orpheus in sylvis postus, sylvaque sequentes.
There appeared unto us the resemblance of Orpheus, playing on a treble vial, the trees moving with the force of the [p. 63] musick, and the wilde beasts dancing in two rings about him. An invention which could not but cost K. Henry a great sum of money; one only string of the sidle being by mischance broken, having coste King Lewis his son 1500 livres. Upon the opening of a double-leaved door, there were exhibited to us divers representations and conceits, which certainly might have been more gracefull, if they had not so much in them of the puppet play. By some steps more we descended into the garden, and by as many more into a green, which opened into the waterside; in which the goodliest flower and most pleasing to my eyes, and the statua of an horse in brasse, of that bignesse, that I and one of my companions could stand in the neck of him. Bat dismounting from this horse, we mounted our own, and so took our leaves of St. Germain. »

Heylyn, Peter

Description par Hieronymus Welsch des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 338] S Germain en Laye, ist ein offen Orth. In dem gewaltigen Koniglichen alt und newen Schloß, alld a pflegt der Konig, sowol umb deß gesunden lieblichen Luffts, und seiner Bequemlichkeit willen, als auch, daß es nur 5 Stund von Paris gelegen, offimalen, sonderlich zu Winters-Zeiten, zu residiren ; das alte hat Konig Carl 5 und Franciscus I. das newe aber Henrich 4 erbawen lassen. Es hat in denselbigen, sonderlich un newen, vil schone gemahlte Zimmer, und Gallerien, Badstuben und Vogelhauser.
[p. 339] Die Wasserkunst ligt in der Grotten auff die s o. Staffel tieff unter der Erden, ist ohnaußsprechlich schon und kunstreich gemacht, dann da hort und sihet man im furnemsten Gewold den Orpheum hervor kommen, und musiciren, auch die Vogel lieblich singen, die ohuvernunfftige Thier kommen herben, und neigen sich die Baum, Item
Die zwolff himmlische Zeichen.
Das Paradeiß.
Die Holl.
Das Meer.
Ein Kriegs-Schiff.
Die vier Elementen.
Der Bacchus.
In einem audern Orth gegen uber ist ein Schiff, dar auff der Konig mit seinem Hofgesind, wie auch der Dauphin, so sambt einem Engel von Himmel herab steigt.
Das Schloß S. Germani.
In einem andern Gewolb wird geschen.
Der Neptunus. Ein Papier-Muhlen.
Zween Engel, so blasen.
Abermal in einem sondern Gewolb
Ein Jungfraw, so lieblich die Orgel schlagt.
Ein Drach, so sich auß dem Wasser erhebt, zu dem der Perseus hinunter kombt.
Sambt einem schwarken Lisch in der Mitten, darbey allerley Wasserwerck zu schen.
Noch in einem absonderlichen Orth.
Sihet man auch einen Drachen, so gar vil Wasser fasst, und umb sich außwirfft, man horet die Nachtigal singen, den Guguck schreyen, und vil anders.
Es seyn alle dise Gewolber von wunderlichen Steinen, Meer-Gewachsen, Schnecken, Muscheln, Perlenmutter, une dergleichen seltzamen Sachen auff das allerkunstlichste und zierlichste angefullet.
[p. 340] Wie ich nun etlich malen die Wacht an disem Orth gehabt, so hab ich auch solches manchmalen (wann man ohne das frembde Herren das hin gefuhrt) ohne Kosten schen moden.
Ich habe gleicher gestalten (als oben vermeldt) allhier geschen, wie der Konig die Leut, so bose Geschwar am Hals haben, so etliche Kropff, andere aber den Außsatz nennen, geheilt, une ein ander mal, wie er seine Mußqueton in die drey Stund lang selbsten exercirt, aber so artig und kunstlich, daß die gemeine Kriegs Exercitia gar fur nichts dargegen zu achten seyn. »

Welsch, Hieronymus

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