Pièce 18 - Lettre concernant la compétence des Monuments historiques sur les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

Zone d'identification

Cote

18

Titre

Lettre concernant la compétence des Monuments historiques sur les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

Date(s)

  • 8 février 1880 (Production)

Niveau de description

Pièce

Étendue matérielle et support

1 document sur support papier

Zone du contexte

Nom du producteur

Histoire archivistique

Source immédiate d'acquisition ou de transfert

Zone du contenu et de la structure

Portée et contenu

« Paris, le 8 février 1880
Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat,
Vous avez bien voulu me charger de visiter le château de Saint-Germain-en-Laye et d’examiner les propositions faites par M. l’architecte Lafollye en vue de modifier les plans de M. Millet ainsi que d’autres dispositions existantes.
Avant d’émettre un avis à ce sujet, permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, d’appeler votre attention sur un point de la lettre de M. le ministre des Travaux publics, en date du 22 janvier dernier, et qui m’a semblé devoir être éclairé avant toute décision de votre part.
Cette lettre contient la proposition suivante : « J’ajouterai qu’il me paraitrait y avoir un grand intérêt à inviter la commission des Monuments historiques à déléguer quelques-uns de ses membres pour examiner sur place, de concert avec le conseil des Bâtiments civils, la proposition de M. Laffolye. Il pourrait s’établir ainsi, entre les deux services, un accord qui serait très profitable à la bonne et prompte solution de cette affaire. »
Ayant examiné sur place avec l’architecte les propositions dont il s’agit, il m’a paru, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, que la commission des Monuments historiques pourrait y faire quelques objections et qu’il en naitrait peut-être certains désaccords entre les représentants des deux ministères. Il serait alors difficile de les trancher, si au préalable vous n’aviez pas, avec M. le ministre des Travaux publics, établi d’une façon bien nette quel est le principe en vertu duquel chaque service aura à se prononcer, en un mot où est la ligne de démarcation de compétence de chacun d’eux.
La situation qui se présente offre un grand nombre de précédents et il en est résulté des conflits restés sans solution. Permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de vous rappeler les affaires actuellement pendantes des statues de Saint-Ouen de Rouen avec la fabrique paroissiale, du Mont Saint-Michel avec les ingénieurs des travaux publics, du Palais de justice de Dijon avec la magistrature et le conseil général de la Côte-d’Or, etc. Pour le château de Saint-Germain, ne serait-il pas préférable, au lieu de réunir au début sur les lieux des membres des deux services plus ou moins jaloux de leurs attribution et parlant tous en leur nom personnel, de soumettre mon rapport à la commission des Monuments historiques, qui l’approuvera ou le modifiera, mais qui, en tous cas, vous présentera une opinion bien fondée qui serait communiquée au service des Bâtiments civils, lequel discutera vos propositions et fera connaître son avis. C’est ainsi, seulement, me semble-t-il, qu’une discussion pourrait être véritablement sérieuse et féconde.
Quant au principe général, qui est la seule raison d’être du service des Monuments historiques, et, aussi bien afin d’éviter les difficultés présentes que celles à venir, et nous sommes menacés d’en voir surgir bien d’autres, il me parait qu’il serait opportun, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de détruite toute confusion et d’affirmer au moyen d’instructions et de règlement la compétence et la prépondérance de la commission des Monuments historiques toutes les fois qu’elle ne dépassera pas sa mission. Il y a presque toujours plusieurs moyens de donner satisfaction aux exigences des autres administrations, tandis qu’il n’y a qu’une seule manière de conserver un Monument historique, c’est de n’en pas altérer l’intégrité, autrement le but de notre beau et noble service ne serait plus qu’un leurre.
Permettez-moi, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de vous soumettre ces quelques réflexions et de vous demander votre appui en leur faveur.
J’ai l’honneur d’être, avec le plus profond respect, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général des Monuments historiques
Ruprich Robert »

Cette lettre est annotée : « J’approuve les conclusions du présent rapport » et, plus loin, « Viollet-le-Duc ».

Évaluation, élimination et calendrier de conservation

Accroissements

Mode de classement

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Conditions d’accès

Conditions de reproduction

Langue des documents

  • français

Écriture des documents

Notes sur la langue et l'écriture

Caractéristiques matérielle et contraintes techniques

Instruments de recherche

Instrument de recherche

Zone des sources complémentaires

Existence et lieu de conservation des originaux

Existence et lieu de conservation des copies

Unités de description associées

Descriptions associées

Zone des notes

Identifiant(s) alternatif(s)

MAP

0081/078/0071

Mots-clés

Mots-clés - Sujets

Mots-clés - Lieux

Mots-clés - Genre

Zone du contrôle de la description

Identifiant de la description

Identifiant du service d'archives

Règles et/ou conventions utilisées

Statut

Niveau de détail

Dates de production, de révision, de suppression

Langue(s)

  • français

Écriture(s)

Sources

Zone des entrées

Sujets associés

Personnes et organismes associés

Genres associés

Lieux associés