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Notice d'autorité

Edition des musées nationaux

  • Collectivité
  • 1930-?

La maison d’édition des Musées nationaux est fondée en 1930 soit 34 après la création de la Réunion des Musées Nationaux en 1896 et est active encore aujourd’hui comme l’une des plus grandes maisons d’édition d’ouvrages d’art en France avec comme mission première la diffusion du savoir et de la connaissance artistique. En ce qui concerne l’édition de cartes postales illustrées il existe peu de documents écrits toutefois leur commercialisation est mentionnée dès la création de la maison d’édition notamment dans le décret du 28 janvier 1930 qui régit l’organisation financière de là de la RMN, il y est stipulé que la vente des cartes postales au sein des Musées Nationaux fait partie « des recettes ordinaires » au même titres que les catalogues, les publications, les albums, les photographies et les moulages.

Scherz, Anneliese

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  • Personne
  • 30 septembre 1900 - 21 décembre 1985

Elle est diplômée en photographie de la Lettehaus de Berlin. En 1927, elle s'installe comme photographe indépendante à Francfort-sur-l'Oder, où elle rencontre Ernst Rudolf Scherz. Son mari fuit l'Allemagne en 1933 et se réfugie à Windhoek en Namibie. Elle le rejoint en 1938. Elle quitte Windhoek en 1979 et revient vivre en Allemagne avec son mari.

Breuil, Henri

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  • Personne
  • 28 février 1877 - 14 août 1961

28 février 1877 : naissance d'Henri Breuil à Mortain
1895 : entrée au séminaire de philosophie de Saint-Sulpice à Issy (Seine)
1896 : rencontre avec Geoffroy d'Ault du Mesnil (1842 - 1921)
1897 : premier "tour de France" (Dordogne, , Haute-Garonne, Ariège, Landes) ; rencontre d'Edouard Piette (1827 - 1906) à Brassempouy ; entrée au séminaire de Saint-Suplice à Paris
1898 : première communication à l'Association française pour l'avancement des sciences (AFAS) à Boulogne-sur-Mer
1900 : ordination pour le diocèse de Soissons
1901 : découverte des Combarelles avec Louis Capitan et Denis Peyrony (1869 - 1954)
1902 : relevés des peintures de la grotte d'Altamira
1903 : obtention d'une licence en histoire naturelle
1905 : nomination Privat Docent (professeur d'ethnographie préhistorique à l'Université catholique de Fribourg ; classification du Paléolithique supérieur
1910 : fondation de l'Institut de Paléontologie humaine, la chaire d'ethnographie préhistorienne est donnée à Breuil.
1911 : publication Les Cavernes de la région cantabrique
1914 : incorporation dans le corps des infirmiers à l'hôpital de Talence
1915 : démobilisation puis remobilisation à Paris
1920 : rencontre avec Miss Mary Boyle en Angleterre
1922 : nomination dans la Commission des monuments historiques, section Préhistoire au ministère des Beaux-Arts
1924 : voyage en Roumanie ; achat d'une maison à L'Isle-Adam
1926 : réception d'un Honorary Degree à l'Université d'Oxford
1929 : nomination professeur au Collège de France (chaire de préhistoire), voyage en Afrique du Sud
1931 : voyage en Chine
1932 - 1935 : voyages en Moravie, Angleterre, Algérie, Ethiopie, Chine, Egypte, Italie.
1936 : nomination à la présidence de la Société préhistorique française
1938 : élection à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
1940 : découverte de Lascaux, Breuil demande à Thaon de faire les relevés
1942-1945 : sur l'invitation de Jan Smuts (1870 - 1950), premier ministre de l'Union sud-africaine, Breuil se rend en Afrique du Sud.
1946 : retraite du Collège de France
1947 : voyage en Afrique du Sud, relevés du Brandberg
1951 : publication Les hommes de la pierre ancienne, écrit avec Raymond Lantier
1952 : publication Quatre cents siècles d'Art pariétal
1955 : publication du premier volume de la série "Rock Paintings of Southern Africa" : The White Lady of the Brandberg
1958 : ordination commandeur de la Légion d'honneur
1959 : ouverture de la salle Breuil au Musée des Antiquités nationales
29 octobre 1961 : décès de l'abbé Breuil

Henri Breuil naît à Mortain dans la Manche le 28 février 1877. Il grandit dans l'Oise où son père a été nommé procureur de la République en 1883. Il entre au Collège Saint-Vincent de Senlis en 1887. Henri ne se passionne pas pour l'école et préfère les vacances qu'il passe chez ses grands-parents où il peut observer les insectes. Après l'obtention d'un baccalauréat passable, il entre au séminaire de philosophie d'Issy en 1895. C'est à cette période qu'il fait des rencontres déterminantes pour sa carrière : Geoffroy d'Ault du Mesnil (1842 - 1921), Jean Bouyssonie (1877 - 1965), Edouard Piette (1827 - 1906), Salomon (1858 - 1932) et Théodore Reinach (1860 - 1928), Louis Capitan (1854 - 1929), Adrien de Mortillet (1853 - 1931) et Emile Cartailhac (1845 - 1921). L’année 1900 est une année charnière dans la vie de Breuil, d’une part il est ordonné prêtre pour le diocèse de Soissons et d’autre part il effectue ses premiers relevés de dessins pariétaux dans la grotte de La Mouthe. A partir de cette date, l’abbé ne cesse de voyager.

Boyle, Mary

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  • Personne
  • 11 août 1881 - 22 décembre 1974

Mary Boyle est née en Ecosse, à Crieff, le 11 août 1881. Elle étudie les langues et l’art en Suisse et en Italie. Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle rentre en Ecosse où elle s’engage comme infirmière dans un centre pour les réfugiés de Glasgow. Elle rencontre Miles Burkitt (1890 - 1971), archéologue et préhistorien, dont elle devient la secrétaire peu de temps après la guerre. Miles Burkitt avait été formé par l’abbé Henri Breuil (1877 - 1961) en France et en Espagne. C’est par son intermédiaire, en 1920, que Mary Boyle rencontre l’abbé Henri Breuil, qui l’embauche comme secrétaire. A partir de cette année-là, elle suit l’abbé sur tous ses chantiers de fouilles. En plus de sa collaboration à plusieurs ouvrages de Breuil, elle rédige sa propre synthèse : Barma Grande, the cave and its inhabitants (1925). Elle s’installe à Madrid en 1931 pour suivre l’enseignement du professeur Hugo Obermaier (1877 - 1946). Elle rejoint l’abbé Breuil en Afrique du Sud à partir de 1942 où elle est son interprète. De retour en France, les deux s’attachent à la rédaction et à la traduction de Quatre cents siècles d’art pariétal qui paraît en 1952. L’ouvrage bénéficie d’une large diffusion du fait de sa traduction anglophone, dont Miss Boyle s’est chargée. Elle meurt le 22 décembre 1974 à Crosne (Essonne).

Fawcus, Arnold

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  • Personne
  • 1917 - 1979

D’origine anglo-américaine, Arnold FAWCUS naît en Inde en 1917. A l’âge de neuf ans, il est envoyé en pensionnat en Angleterre, où il reste pour faire des études d’histoire au Trinity College de Cambridge. Il apprend à skier aux Etats-Unis dans la région du Sierra Nevada. Il rejoint l’équipe de ski britannique en 1938. Il réalise son service militaire en 1939 aux Etats-Unis. Il est mobilisé après l'attaque de Pearl Harbor comme instructeur militaire dans un régiment de montagne. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, il s’installe en France et lance une première maison d’édition qu’il abandonne rapidement. Il ouvre "Trianon Press" et publie son premier livre en 1947 (Les Baigneuses). Son activité porte sur l’édition de fac simile. C’est grâce à cette activité qu’il rencontre l’abbé Henri Breuil, qui cherche à faire reproduire des peintures rupestres. La collaboration entre les deux hommes prend fin à la mort de l'abbé mais Arnold Fawcus entend tout de même publier les travaux d'Henri Breuil. Arnold Fawcus meurt en 1979C'est pourquoi, Arnold Fawcus dispose d'une partie des archives de l'abbé, que sa veuve donne au Musée d'Archéologie nationale en 1985.

Fawcus, Julie

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  • Personne
  • 1925 - 2014

Née Julie Hollands, elle grandit aux Etats-Unis. Elle voyage en Europe (Norvège, les Pays-Bas, France) où elle exerce en tant que jeune fille au pair. Elle rencontre Arnold Fawcus en 1949 à Paris avant de retourner aux Etats-Unis où elle enseigne jusqu’en 1956. De retour à Paris, elle devient l’assistante d’Arnold Fawcus, qu'elle épouse en 1979. Après la mort de son mari (1979), elle décide de fermer la maison d’édition en 1983 et de donner les archives de la maison d’édition à l’Université de Californie, Santa Cruz (UC Santa Cruz). Elle donne au Musée d'Archéologie nationale, les archives de l’abbé Breuil, qu’elle avait récupéré de son mari. Elle meurt en 2014.

Oudry, Léopold

  • Personne
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Chimiste ; en 1854 il créée un atelier électrochimique à Auteuil qui permet de cuivrer de grandes pièces de métal ; il obtient le cuivrage de tous les objets et monuments en fonte de la ville de Paris, dont les fontaines de Vénus, de Diane et des Quatre-Saisons sur les Champs-Élysées, ainsi que les 2 fontaines monumentales de la place de la Concorde ; la ville de Paris lui commande alors tous les candélabres pour l'éclairage au gaz de la ville ; il avait mis au point une peinture spéciale, à base de sulfate de zinc, permettant de réaliser la galvanisation et qui donnait un aspect émaillé au plâtre.

Léon et Lévy

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  • Collectivité
  • 1864 - 1913

Maison d’édition et d’impression de cartes postales illustrées fondée en 1864 par Georges Lévy (1833 - 1913) et son beau-père Moyse Léon (1812 - ?) après la reprise des fonds de vues photographiques stéréoscopiques sur plaques de verres produites par la maison Ferrier et la maison Soulier. Tout comme la société rivale Neurdein frères, la production de la maison Léon et Lévy est orientée, dans leur premières années d'existence, vers la production et l'édition de prises de vue photographiques. Léon et Lévy se spécialise notamment dans la production de vues stéréoscopiques En 1867 la maison obtient la concession des vues stéréoscopiques de l'exposition universelle. C'est à partir de l'arrivée des fils de Georges Lévy (Abraham Lucien Lévy et Gaspard Ernest Lévy) au sein de la société en 1901 que la production la maison s'oriente vers l'édition de cartes postales illustrées. La marque "L.L. est déposée cette même année. Léon et Lévy devient alors le deuxième producteur de cartes postales en France derrière Neurdein. C'est à la mort de Georges Lévy en 1913 que son fils prend le contrôle de la société renommée "Lévy Fils et Cie". Vers 1917 cette maison d'édition est rachetée par l'imprimerie Crété qui sera également le repreneur de Neurdein. Les deux maisons fusionnent en 1922 et deviennent "Lévy et Neurdein réunis" jusqu'en 1932 où le nom changera pour "la Compagnie Photomécanique des Arts".

Neurdein Frères

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  • Collectivité
  • 1864 - 1918

La société Neurdein Frères est fondée en 1864 par Etienne Neurdein et son frère Louis-Antonin Neurdein. La société s’installe au 8 rue des Filles-du-Calvaire à Paris avant de déménager rue des Filles-de-Saint-Thomas puis au 28 boulevard Sébastopol en 1868. A cette époque leur production est d’abord orientée vers l’édition d'images photographiques en divers types de formats, la firme est notamment reconnue pour sa production de portraits de personnages célèbres. Dès les années 1870, l’entreprise oriente sa production vers des prises de vues touristiques de la France et de certains pays francophones (Algérie, Tunisie et Belgique) et des prises de vue d’architecture. Ces prises de vue d’architecture à travers lesquelles la maison excelle et se crée une réputation sont en partie motivées par les limitation techniques des appareils photographiques de l’époque, en effet les sujets d’architecture statiques permettent aux photographes de profiter des temps d’exposition longs et d’angles de prise de vue larges. En 1887, la maison déménage au 52 rue de Breteuil. C’est après la première exposition universelle organisée à Paris en 1889, au cours de laquelle la société Neurdein frères est primée d’une médaille d’or pour des vues panoramiques réalisées avec l’appareil de Moëssard, le "Cylindrographe". C'est à partir de ce moment que la maison d’édition s’intéresse à la production de cartes postales. La carte postale est alors un médium nouveau introduit en France sur décret cette même année 1889. La société devient alors l’un des premiers producteurs en France de cartes postales (souvent créditée à tort comme ayant produit la première carte postale illustrée en France) et l’un des plus prolifiques. Entre 1898 et 1908, la société Neurdein frères est responsable de l’exploitation photographique des Monuments Historiques, un marché que la société, forte de sa renommée et de son expérience dans la production de de photographies d’architecture, remporte après avoir répondu à un appel d’offre lancé par le ministère de l’instruction publique et des Beaux-Arts pour une durée de 5 ans renouvelée en 1903. Appel d’offre auquel ont participé nombre de sociétés rivales comme Braun ou Léon et Lévy. Malgré leur succès, la société périclite dès 1904 en raison notamment d’une mauvaise gestion financière. Un acte de vente daté du 5 décembre 1917 est édité. La maison Neurdein Frères est rachetée par l’imprimerie Crété le 1er janvier 1918 qui avait déjà racheté en 1913 la société Léon et Lévy, une des sociétés les plus prolifiques et un des rivaux des Neurdein dans la production de cartes postales illustrées. En 1922 les deux sociétés fusionnent, la nouvelle entité créée devient « Lévy et Neurdein réunis ». Cette nouvelle société est renommée en 1932 la "Compagnie des Arts photomécaniques" avant d’être rachetée en 1970 par la société Roger-Viollet qui lors de son acquisition a pu récupérer une grande partie des fonds de photographies, de négatifs et également les archives de ces sociétés. La société Roger-Viollet a fait don d'une partie des fonds à la ville de Paris.

Neurdein, Louis-Antonin

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  • Personne
  • 1846 - 1914

Louis-Antonin Neurdein est un éditeur, photographe et imprimeur parisien né en 1846. Fils du photographe Jean César Adolphe Neurdein dit "Charlet", il est le cadet d'une fratrie de 3 enfants. Il crée avec son frère Etienne (1832 - 1918) la maison d'édition de photographies Neurdein frères. En 1884 Louis-Antonin devient membre de la Société française de photographie et membre de la chambre syndicale de photographie en 1886, un choix motivé notamment par l'attribution de l'exploitation photographique du musée du Louvre en 1885 à la société Braun & Cie. Louis-Antonin Neurdein décède en 1913 à Paris.

Etienne Neurdein

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  • Personne
  • 1832 - 1918

Etienne Neurdein est un éditeur, photographe et imprimeur parisien né en 1832. Fils du photographe Jean César Adolphe Neurdein dit "Charlet", il est l'ainé d'une fratrie de 3 enfants. Il crée, avec son frère cadet Louis-Antonin Neurdein, la maison d'édition de photographies Neurdein frères. Etienne Neurdein décède le 27 février 1918.

E. Papeghin

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  • Collectivité
  • 1906 ? - 1929

Maison d’édition de cartes postales illustrées fondée par Edmond-Clément Papeghin (1876-1959). Charcutier de métier, Edmond-Clément Papeghin crée sa maison d’édition à Tours entre 1906 et 1910. En 1912, il s’associe avec Robert Dorange (1876-1957), photographe, afin de travailler pour la maison d'édition Léon et Lévy : certaines cartes postales produites durant cette période portent la mention « Papeghin et Dorange LL ». Le siège social de la société est alors situé à Tours. C’est à partir de 1918, avec l’association de Jules Cournault (représentant de commerce à Asnières-sur-Seine), que la société va ouvrir un atelier à Paris au 24, rue des Petites Ecuries. On retrouve à partir de cette période la mention « Cournault et Papeghin » au dos de certaines cartes postales. Il dépose la marque « A.P. » en 1919, qu’on retrouve sur certaines des cartes postales éditées par la maison après cette date. Edmond-Cléement Papeghin cesse son activité en 1929 : c, c’est son fondé de pouvoir, Emile Dupré, qui reprend la société.

Photographie Moreau

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  • Collectivité
  • ? - ?

Maison d'édition et impression de cartes postales illustrées, située à Saint-Germain-en-Laye. On ne connait pas les dates d'existence de la société toutefois on sait qu'elle est active en 1919 car elle couvre le traité de Saint-Germain dont la signature s'est effectuée dans la salle dite de "la Gaule avant les Métaux" au Musée d'archéologie nationale. Une des cartes composant le corpus porte la mention "Congrès de la paix , St Germain 10/09/19".

L'Abeille

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  • Collectivité
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Maison d’édition de cartes postales située à Asnières-sur-Seine. On ne connait pas les dates d’existence de cette maison, on sait toutefois qu’elle est active autour de 1910. La société concentre son activité sur Paris et la zone parisienne. On compte parmi sa production divers types de sujets abordés de la fantaisie au religieux en passant par le politique notamment à travers une série intitulée : "les autorités du pays".

Editions Marius Volpini

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  • Collectivité
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Maison d'édition et d'impression de cartes postales illustrées située à Orsay. On sait peu de choses sur cette maison d'édition, on sait qu'elle est active au début du XXe siècle et que sa production est centrée sur l'Ile-de-France.

Vors éditeur

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  • Collectivité
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Maison parisienne d’édition de cartes postales illustrées située au 73 bis boulevard de Clichy. La maison est active autour de 1910 même si ses dates d’existence ne sont pas connues. On note le fait que cette maison a repris une photographie signée ND (Neurdein frères) pour l’exemplaire conservé dans ce corpus, ce qui pourrait signifier que comme la maison Le Deley, cette maison réédite des photographies prises par des photographes d'autres maisons.

Phototypie A. Rep et Filliette

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  • Collectivité
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Maison d'édition de cartes postales illustrées située à Château-Thierry dans l'Aisne . On ne connait pas les dates exactes d'existence de cette société toutefois on sait qu'elle est active autour de 1913.

Lévy et Neurdein réunis

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  • Collectivité
  • 1922 - 1932

Maison parisienne d’édition de photographies et de cartes postales fondée après la vente par l’imprimerie Crété de la société Neurdein frères à la société Léon et Lévy en 1922.

Photo-Edition

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  • Collectivité
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Maison d’édition de cartes postales illustrées située à Paris au 56 rue des Tournelles puis au 6 rue Sevestre à partir de 1910.

Editeur le Deley

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  • Collectivité
  • 1886 - 1922

Maison parisienne d’édition de cartes postales fondée en 1886 par Ernest-Louis-Désiré Le Deley. Celui-ci installe son atelier d’impression au 73 rue Claude-Bernard et un point de vente de cartes postales illustrées au 127 boulevard Sébastopol, le « Ggrand comptoir de la cartes postales illustrée », qui deviendra également le siège de l’entreprise entre 1906 et 1907. Contrairement aux maisons d’édition rivales (Neurdein Frères, Léon et Lévy, Braun etc..), la maison E.L.D constitue son catalogue de cartes postales illustrées en achetant des clichés photographiques chez différents éditeurs. La maison n’a pas de photographes attitrés. En 1906, Ernest Le Deley s’associe à la maison d’édition Siron, c’est à partir de ce moment que la mention « E.L.D. et Siron » apparait sur certaines cartes postales. Après la mort d’Ernest le Deley en 1917, c’est son fils Maurice-Ernest qui lui succède en tant que directeur de l’entreprise familiale. En 1922 la maison d’édition fait faillite.

F. Pouydebat

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  • Collectivité
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Maison parisienne d’édition de cartes postales illustrées situéebasée au 37 rue Faidherbe. On ne sait que peu de choses sur cette maison toutefois en étudiant sa production de cartes postales on peut affirmer que la maison est active avant 1903. Le 18 novembre un arrêté ministériel provenant du ministère du commerce, de l’industrie, des postes et télégraphes permet de réguler la mise en forme du dos des cartes postales illustrées. Cet arrêté stipule que toutes les cartes produites après le 1er décembre 1903 doivent avoir un dos divisé, la partie droite réservée à l’adresse et la partie gauche à la correspondance. Cet arrêté est modifié le 16 mai 1904 avec l’inclusion de nouveaux éléments au dos des cartes postales comme la mention « carte postale ». On retrouve dans la production de cartes postales de la maison Pouydebat des cartes avec dos divisé postérieures à 1903 et des cartes avec dos non divisé antérieures à 1903.

Künzli Frères

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  • Collectivité
  • 1896 - ?

Editeur suisse de cartes postales illustrées situé à Zurich ayant réalisé des prises de vues sur le territoire européen. Identifiable par son usage de la couleur rouge pour ses légendes, ses titres et son sigle apposés au verso de ses cartes, il est également l’un des premiers éditeurs à proposer des cartes réalisées en phototypie, la photographie plus réaliste remplaçant les premières illustrations consistant de dessins finement colorés. La maison d’édition touche, dans les sujets représentés, à tous les domaines de la fantaisie au religieux. Il s’agit de l’un des plus importants éditeurs de cartes postales de son temps, en témoigne le fait que la maison suisse possède plusieurs ateliers à travers l’Europe, Munich, Turin, Barcelone et Paris. On retrouve à Paris au moins trois ateliers situés aux adresses suivantes 17, rue Richet ; 9, rue Taylor et 13, rue du Sentier. L’atelier de la rue Richert ouvre en 1910. L’implantation de ces ateliers sur le territoire a permis à l’éditeur zurichois de produire des cartes postales de France (en particulier de Bretagne).

Germain, Jean-Camille

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  • Personne
  • 19 juillet 1813 – 12 mars 1881

Né à Beaucaire (Gard), Jean-Camille Germain est conducteur des Ponts-et-Chaussées, officiant dans la région niçoise jusqu’à sa retraite en 1879. Ses fréquents déplacements et sa connaissance du terrain l’ont conduit à de nombreuses découvertes archéologiques. Parmi celles-ci, on peut relever le signalement d’un oppidum, la découverte de camps préhistoriques et romains (près d’Èze ou Vintimille), des tumuli au mont Corvo et au Vallon des morts, ou encore un tombeau romain découvert aux alentours de Beaulieu en 1871 – du mobilier archéologique de cette dernière fouille est d’ailleurs conservé au musée d’Archéologie nationale. Il officie dans le sud de la France toute sa vie, dans les Alpes-Maritimes, participant à des recherches archéologiques au côté d’Augustin Carlone, François Brun ou encore Eugène Tisserand. Peu avant sa retraite, il rédige un mémoire, Exploration archéologique du massif montagneux de l'arrondissement de Nice (1878), conservé par le musée d’Archéologie nationale. À ce mémoire (inventaire bibliothèque BIB 5726) est accolé une très belle carte archéologique de la région, légendée de la main de M. Germain en fonction des découvertes faites au cours de ses nombreuses années de service, numérotées à même la carte et présentées plus longuement au sein du mémoire.
L’un des apports les plus importants de M. Germain est certainement ses travaux sur les voies romaines, facilités par sa qualité de conducteur des Ponts-et-Chaussées. Sans être l’un des membres les plus actifs de la commission topographique des gaules, dont la liste est établie par Gustave Cotteau en 1872, il reçoit dès 1874 des subventions pour des travaux archéologiques dans les Alpes-Maritimes, département dont il a la charge en tant que correspondant de la CTG. Une partie de ces travaux concernant les voies romaines est abordée dans son Mémoire au sujet de la partie de la voie Julia Augusta comprise entre Cemenelum et Antipolis (Cimiez et Antibes) de 1874, conservé aux archives municipales d’Antibes et intégré au fonds Camille Germain (cote du fonds : FRAC06004_15S ; cote de l’article : FRAC06004_15S2). Le MAN conserve également divers travaux sur la voie Julia Augusta (inventaire bibliothèque BIB 4236) qui démontrent toute la précision et la maitrise de Jean-Camille Germain dans sa pratique des relevés de terrain. Également intégrées à l’article FRAC06004_15S2 des archives d’Antibes, ses cartes — l’une représentant le chemin des romains à partir d’un calque du cadastre de la commune de la Turbie, l’autre les environs de Nice indiquant le tracé de la voie romaine depuis la frontière de l’Italie jusqu’au Paillon – furent déterminantes à l’établissement de la carte des tracés des voies romaines de la CTG.
M. Germain ne fut pas considéré comme un archéologue de premier plan jusque dans les années 1870 où, en qualité de correspondant de la CTG et de membre de la Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes, il communique sur ses recherches, reconnues comme étant d’une grande précision. Adhérent du congrès scientifique de France, tenu à Nice en 1878, il a participé au travail sur les questions posées par le comité local en charge de l’organisation du congrès, bien qu’aucune intervention publiée dans les actes ne soit de lui.
Il fait don, à la suite de l’exposition universelle de 1878, d’objets répertoriés dans le registre d’entrée des collections du musée entre les numéros d’inventaire MAN 26996 et 27046, comme un stylet à écrire gallo-romain (MAN 27002). Ceux-ci sont inscrits au registre d’entrée des collections du musée, après sa mort, en 1881.

Fleury, Michel

  • Personne
  • Paris, 17 novembre 1923 - Paris, 18 janvier 2002

Après ses études à l'École nationale des chartes, il devient l'adjoint du conservateur aux Archives de la Seine. Puis, il intégra en même temps la Commission du Vieux Paris, les antiquités d'Île-de-France et l'École pratique des hautes études.
De 1955 à 2001, il est membre de la Commission du Vieux Paris. Il est tout d'abord secrétaire de la commission. De 1975 à 2001, il est vice-président de la commission.
Parallèlement, dès 1955, il s'occupe des fouilles archéologiques à Paris et sites environnants. En 1955, il est nommé inspecteur des fouilles archéologiques de la Ville de Paris. Puis, de 1965 à 1983, il est directeur régional des antiquités d'Île-de-France.
Enfin, il enseigne à l'École pratique des hautes études, la IVe section (sciences historiques et philologiques). En 1958, il est élu directeur d'études à l'ÉPHE, titulaire de la chaire d'histoire de Paris, succédant ainsi à Marcel Poëte (1866-1950) et à Élie Debidour. En 1961, il est choisi pour devenir le secrétaire de la IVe section. De 1974 à 1988, il préside la IVe section, ainsi que l'École pratique des hautes études entre 1980 et 19834.

Rustafjaell, Robert (de)

  • Personne
  • Saint-Petersbourg, 10 décembre 1859 - New York, 10 février 1953

Égyptologue et collectionneur d'antiquités égyptiennes.

Gillieron, Émile

  • Famille
  • Suise, 26 octobre 1851 - Athènes, 1924

Émile Gilliéron (1851-1924) est un artiste et dessinateur suisse reconnu pour ses restitutions d'artéfacts mycéniens et minoéens.
Il étudie à Bâle de 1872 à 1874 puis à l'Académie des Beaux-Arts de Munich entre 1875 et 1876. Il parachève sa formation à Paris, dans l'atelier d'Isidore Pils de 1875 à 1877.
En 1877, Émile Gilliéron s'installe à Athènes et commence à travailler comme dessinateur spécialisé pour les archéologues grecs et étrangers. Il exerce également comme tuteur pour la famille royale grecque à laquelle il dispense des cours d'art.
Grâce la création de dessins pour l'archéologue allemand Heinrich Schliemann, il est reconnu de son temps comme le meilleur illustrateur archéologique de Grèce. Cette reconnaissance lui permet d'obtenir un poste lors de la reconstitution des fresques découvertes à Tyrinthe de 1910 à 1912.
Fresque du "Prince aux lys"
Fresque dite du « Prince aux lis », restitution par Emile Gilliéron fils.

Il devient également le restaurateur en chef d'Arthur Evans pour la restitution de palais de Cnossos en Crète. Pendant près de trente ans, il travailla avec son fils, également prénommé Émile, à la production de copies de fresques et d'autres artéfacts archéologiques pour Evans. Les Gilliéron sont ainsi de larges contributeurs à la publication en quatre volumes des fouilles du site archéologique. Certaines des plus célèbres restitutions des Gilliéron comprennent la fresque dite du « Prince au lys », celle des « Dames en bleu » ou la fresque de la salle du trône du palais de Cnossos.

Cette notoriété les poussent à fonder un atelier de reproduction rue Skoufá à Athènes, E. Gilliéron & fils, où il répondent à la demande de reproductions en fournissant des aquarelles ou d'autres copies faites directement sur les originaux antiques.

Parmi les reproductions proposées, on trouve des galvanoplasties réalisées par le biais de moules réalisés sur des armes, de la vaisselle ou des masques appartenant aux civilisations égéennes mais ils créent également des copies à échelle réelle, sur du papier aquarelle, des fresques minoennes ou coulent des tirages en plâtre. En 1911, ils pouvaient ainsi offrir à leurs riches clients un catalogue de plus de 144 pièces dont les galvanoplasties étaient fabriquées en Allemagne à Wurtemberg par la Württembergische Metallwarenfabrik.
Selon le goût de l'époque, les moules créés sur les originaux sont retravaillés pour reconstituer les parties manquantes et restituer les œuvres dans leurs forme originelle. On peut ainsi trouver deux reproductions différentes du « Masque d'Agamemnon » provenant de leur atelier : l'une fidèle à l'originale, l'autre restituant l'apparence supposée de l'objet.
Le travail des Gilliéron a fortement contribué à la diffusion des œuvres des civilisations égéennes mais a aussi propagé une image "rêvée" des Minoens et des Mycéniens dont la véracité historique et archéologique est parfois à remettre en doute. Ainsi, la fiabilité de leurs restitutions a été longtemps débattue. Par exemple, la fresque du « Prince au lys » est un assemblage des fragments originaux réalisé par Gilliéron fils mais il semble après examen que s'y trouvent des influences modernes dues à la main de l'artiste. D'autres fresques font l'objet de critiques similaires comme celle du « Saut au-dessus du taureau » à laquelle aurait été ajoutée une bordure moderne. Idem pour la restitution de la fresque du « cueilleur de safran ». On sait aujourd'hui que ce n'était pas un jeune homme qui était figuré mais un singe.

En plus des remises en cause, il semble qu'ils aient pu participer au marché grec de production de faux. L'authenticité de certains artéfacts comme le disque de Phaistos ou les bagues de Minos et Nestor a été remise en doute et leur fabrication imputée à l'atelier des Gilliéron.

Lindenschmit, Ludwig

  • Personne
  • Mayence, 4 septembre 1809 - Mayence, 14 février 1893

Né à Mayence en 1809 sous le Premier Empire, Ludwig Lindenschmit reçoit sa formation au lycée de Mayence, un des sept lycées de première génération. Après une solide formation artistique à Vienne (Autriche), puis à l'Académie des beaux-arts de Munich dans la classe de Peter von Cornelius, sa carrière artistique commence en 1831 comme professeur de dessin au lycée et école professionnelle de Mayence, ou il travaille jusqu’en 1875.

Son intérêt pour la préhistoire conduit à la création de l’Altertumsverein (Cercle d'antiquité) et des collections préhistoriques du château des Princes-Électeurs (Mayence). Il fut le premier conservateur du Musée central romain-germanique (RGZM) à sa fondation en 1852. Il dirigea ce musée jusqu’à sa mort. En 1862, il reçoit le titre de docteur honoris causa de l’université de Bâle. Il était le principal adversaire de la « théorie des trois âges préhistoriques » de Christian Jürgensen Thomsen.
Ludwig est un mouleur reconnu d'objets archéologique auprès duquel Jean-Baptiste Verchère de Reffye et Abel Maître sont venus perfectionner leur technique pour le Musée gallo-romain de Saint-Germain-en-Laye.

Boucher de Crèvecœur de Perthes, Jacques

  • Personne
  • Perthes, 10 septembre 1788 - Abbeville, 5août 1868

Aîné d'une famille de sept enfants, il est le fils de Jules Armand Guillaume Boucher de Crèvecœur (1757-1844) et de Marie de Perthes (1767-1827).
En 1802, son père insatisfait de ses études médiocres, le retire du pensionnat et le fait entrer aux douanes où il devient surnuméraire puis en 1804 est nommé officiellement commis dans les bureaux de son père, à Abbeville. Napoléon le nomme lieutenant en avril 1805. Il devient attaché à la Direction des Douanes de Marseille puis à Gênes jusqu'en 1808, vérificateur à Livourne puis sous-inspecteur à Foligno. Ce séjour en Italie lui permet de parfaire son éducation intellectuelle. Il devient un virtuose du violon, et souhaitant devenir un homme de lettres, se met à écrire des poèmes, nouvelles, romans, chansonnettes, pièces de théâtre6. Il est nommé inspecteur des Douanes à Boulogne en 1811, sous-chef à la direction générale des douanes à Paris en 1812.
À la chute de Napoléon, qui est pour beaucoup dans le succès de sa carrière, il est envoyé comme inspecteur six mois à La Ciotat et à Morlaix du 11 juillet 1816 à août 18245. Jacques Boucher de Crèvecœur obtient en 1818 par ordonnance royale l’autorisation de reprendre le nom de sa mère « de Perthes », une descendante d’un oncle de Jeanne d’Arc. Enfin, après de multiples démarches, il obtient en 1825 de reprendre la place de son père à la Direction des Douanes d'Abbeville. Après vingt ans d'absence, il revient dans ce chef-lieu d'arrondissement de la Somme, ancienne capitale du Ponthieu.
Il devient président de la Société d'émulation d'Abbeville. Il se lie avec le préhistorien Casimir Picard et entreprend l'installation d'un musée local. De 1838 à 1841, il publie les cinq volumes de La Création, exposé philosophique, rencontrant les idées de Georges Cuvier, où l'ancienneté de l'Homme n'est pas en discussion.

À cette époque, les découvertes d'ossements fossiles se multiplient dans les tourbières et sablières. Boucher de Perthes décèle dès 1828 des anomalies, en particulier des silex avec deux éclats façonnés par la main de l'homme, dans un banc tertiaire (il considère que ce banc est antédiluvien) d'alluvions des bords de la Somme à Abbeville. En 1844, il découvre dans les couches les plus anciennes de la terrasse de Menchecourt-lès-Abbeville (alluvions de la Somme) des outils en silex à côté d'ossements de grands mammifères disparus qu'il date du Pléistocène (période comprise entre 2,58 millions et 11 700 ans avant le présent). Il rédige plusieurs ouvrages entre 1846 et 1864, notamment Antiquités celtiques et antédiluviennes, dans lequel il raconte ses découvertes et démontre que deux industries se sont succédé dans le temps comme se superposent les deux strates des terrains qu'il a fouillés. La strate la plus récente se caractérise par des pierres polies et la précédente par des silex taillés contemporains d'ossements de mammouths et de rhinocéros nain. Ainsi l'étude chronologique des couches permet de donner une datation relative des vestiges retrouvés. Boucher de Perthes démontre qu'à une période très ancienne existait déjà un homme « préhistorique ». Cette découverte rouvre le débat sur l'antiquité de l'homme.
En janvier 1853, il est mis à la retraite des Douanes. Libre, il peut se consacrer désormais entièrement à ses études et aux voyages, parcourant l'Europe à la recherche des traces des hommes. Alors que l'Académie des Sciences considère que les haches qu'il a découvertes ne sont que des cailloux roulés, Boucher de Perthes obtient en 1859 la reconnaissance de son travail grâce aux visites successives à Abbeville et à Amiens des géologues et paléontologues anglais Hugh Falconer, Joseph Prestwich, John Evans, Robert Godwin-Austen, John Wickham Flower, Charles Lyell qui font une communication à la Société Royale de Londres, mais également de scientifiques français comme Albert Gaudry, Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau et Édouard Lartet. Tous peuvent constater l'association, à des niveaux stratigraphiques profonds et sans remaniement, de restes fossiles de faunes disparues et de vestiges lithiques taillés.
En 1860, Boucher de Perthes prononce et publie un discours demeuré célèbre : De l'Homme antédiluvien et de ses œuvres, qui conclut que :
l'Homme a bien été le contemporain de certains animaux disparus, à une époque antérieure au Déluge ;
les climats ont changé puisqu'il y avait des éléphants et des hippopotames dans la vallée de la Somme ;
on peut distinguer une période tropicale, une période glaciaire et une période tempérée.

Avec sa théorie de l'existence d'un homme antédiluvien, Boucher de Perthes s'attire les foudres de la communauté scientifique, notamment du géologue Léonce Élie de Beaumont, qui en 1863 affirme encore ne pas croire que mammouths et humains aient été contemporains. Dès 1851, Jean-Baptiste Noulet arrive au même résultat de façon indépendante. En 1863, il obtient une preuve flagrante de sa théorie : lors de fouilles archéologiques, il découvre une mâchoire humaine sur le site du Moulin Quignon dans une couche géologique contenant des silex taillés et des ossements d'espèces éteintes. Cette trouvaille suscitant la polémique, il s'ensuit le « procès de la mâchoire », notamment entre savants français et britanniques. Il s'avère que la mâchoire est un faux mais cette fraude, réalisée par des carriers à qui Boucher de Perthes offre 200 francs pour la découverte de vestiges humains, permet la réunion d'une commission franco-britannique de savants déterminante pour la préhistoire en tant que science : cette commission détermine des critères d'authenticité, de méthodes de fouilles et son retentissement médiatique diffuse les idées de la science préhistorique dans le public.
Il participe à la fondation du Musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye par le don en 1864 d'objets récupérés lors de ses recherches. Dans son hôtel particulier d'Abbeville, il amasse une grande quantité d'objets récoltés dans des carrières de la vallée de la Somme. En 1872, l'hôtel de Chepy devient le musée Boucher de Perthes13.
Il fit également don d'une partie de ses trouvailles au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Le musée Boucher de Perthes ayant été totalement détruit lors du bombardement d'Abbeville du 20 mai 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, les objets archéologiques donnés par Boucher de Perthes au musée de Saint-Germain-en-Laye et au Muséum d'histoire naturelle sont les seuls vestiges de son travail d'archéologue.

Bailleau, Guillaume-Joseph

  • Personne
  • 1830-1909

Érudit, amateur d'archéologie, le docteur Guillaume-Joseph Bailleau (1830-1909) a contribué au développement des connaissances sur les premiers hommes occupant le département de l’Allier. Il est à l’origine des recherches effectuées sur le site de la grotte des fées à Châtelperron. Il voue un intérêt manifeste pour la stratigraphie ; ce qui l’amène à entretenir une correspondance fournie avec de nombreux archéologues de son époque dont les noms sont aujourd’hui passés à la postérité : Gabriel de Mortillet (1821-1898), Édouard Lartet (1801-1871) ou encore Joseph Déchelette (1862-1914).
Surnommé “Docteur Silex” par les métayers qui lui amènent ce qu’ils découvrent dans leurs champs, sa collection est dispersée après son décès entre différents musées hors de France. Notamment au British Museum et aux Etats-Unis pour ce qui concerne les pièces mises au jour à Châtelperron.

Bondoux, Jules-Georges

  • Personne
  • Paris, 1866 - Paris, 1919

A accompagné l'archéologue Jacques de Morgan dans sa campagne de fouille à Suse.

Prou, Maurice

  • Personne
  • (Sens, 28 décembre 1861 - Néris-les-bains, 4 octobre 1930)

Héritier d'une famille d'érudits originaires de Sens, Maurice Prou devient élève de l’École des chartes où il rédige une thèse consacrée à l'édition et l’étude de la charte de franchise de Lorris-en-Gâtinais (1884). Après un passage par l'École française de Rome (1884-1885), il est nommé au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale puis professeur de diplomatique à l'École des chartes à la mort d'Arthur Giry en 1899. Il s'était déjà distingué par la publication d'un Manuel de paléographie conçu en complémentarité avec le Manuel de diplomatique de son prédécesseur et qui eut une extraordinaire influence. Manuel élémentaire dans ses deux premières éditions, cet ouvrage devient un important traité faisant la synthèse des recherches, notamment celles de l'école allemande de paléographie2.
À la mort de Paul Viollet, en 1916, il est chargé des cours d'histoire des institutions de l'École des chartes, jusqu'à ce que la chaire soit pourvue, en 1919. Il devient directeur de l'École des chartes en 1916, et le demeure jusqu'en 1930.
Il joue un grand rôle dans le renouveau de l’histoire du droit et des institutions à la fin du XIXe siècle. Il a longtemps été membre du comité de rédaction de la Revue historique de droit et de la Société d’histoire du droit.
Il est élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres le 11 février 1910.
Maurice Prou a par ailleurs présidé la Société archéologique de Sens, suivant ainsi l'exemple de son grand-père, Jean-Louis Prou.

Forel

  • /
  • Famille

Famille de notables suisses, installés principalement à Morges, sur les bords du lac Léman, où ils vont entreprendre des recherches sur les stations lacustres locales.

Forel, François-Alphonse

  • Personne
  • 1841 - 1912

Médecin, naturaliste et archéologue suisse.
François-Alphonse Forel naît le 2 Février 1841 à Morges ; de l'union de François Forel, avocat et historien, et Adèle Forel, née Morin.
A partir de 1854, alors encore adolescent, son père l'associe aux recherches qu'il entreprend sur les stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du lac Léman (aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part).
Entamant sa formation à l'Académie de Genève, il poursuit ensuite ses études à la Faculté des Sciences de Montpellier, puis à la Faculté de Médecine de Paris, et enfin à l'Université de Wurtzbourg où il obtient son Doctorat en Médecine et Obstétrique en 1867.
De retour en Suisse, vers 1870, François-Alphonse Forel débute sa carrière académique à l'Académie de Lausanne en enseignant en premier lieu l'Anatomie, à laquelle viendront s'ajouter la Physiologie (à partir de 1873 à l'Ecole de Pharmacie de Lausanne puis de 1890 à l'Académie) et la Zoologie (de 1883 à 1884).
A la même période, en 1872, il épouse Fanny Elisabeth Monneron, dont il aura quatre enfants : Cécile en 1874, Marie en 1875, Hilda en 1877 et enfin François en 1882.
Il laisse de côté le monde universitaire vers 1894-95 pour se consacrer entièrement à ses recherches, notamment son étude holistique du lac Léman à laquelle il dédiera une somme monographique, "Le Léman", dont les trois volumes paraissent entre 1892 et 1904, établissant à cette occasion les fondations de la limnologie.
Membre de plusieurs dizaines de sociétés savantes ; tant scientifiques qu'artistiques ou historiques ; à travers l'Europe, il s'intéresse à de nombreuses disciplines (glaciologie, sismologie, météorologie, géographie, etc...), participe à de nombreux congrès et conférences internationaux et entretient une correspondance nombreuse ; s'inscrivant parfaitement dans les réseaux érudits du XIXe siècle européen.
S'il semble maintenir un intérêt pour l'archéologie tout au long de sa vie ; participant aux congrès internationaux de Paris et Londres en 1867 et 1868, et obtenant dès 1879 une autorisation de pratiquer des fouilles dans les lacs Léman, de Neuchâtel et de Morat ; celle-ci ne reprend une place prépondérante dans ses travaux qu'assez tard : ses observations archéologiques du Léman se concentrent dans le troisième volume de son grand œuvre, paru en 1904, période à laquelle il rejoint également les rangs de la nouvellement fondée Société Vaudoise d'Histoire et d'Archéologie.
Il s'éteint le 8 Août 1912 à Morges, dans sa résidence de l'Abbaye.

Hefner, Joseph von

  • /
  • Personne
  • 1799 - 1862

Historien et archéologue allemand.
Professeur royal et adjoint à l'Antiquarium royal de Bavière.

Forel, François

  • /
  • Personne
  • 1813 - 1887

Avocat, historien et archéologue suisse.
François Forel naît à Morges le 3 Avril 1813 ; de l'union de François Antoine Forel, et d'Adélaïde, dite Adeline, Forel, née de Gasparin.
En 1840, il épouse Adèle Morin qui lui donnera l'année suivante un fils, François-Alphonse.
Sa formation juridique l'amène à devenir avocat à Lausanne et Morges, substitut du procureur général et même président du tribunal de district de Morges.
Il reste cependant passionné d'histoire, publiant plusieurs ouvrages et participant à la fondation de la Société d'histoire de la Suisse romande en 1837, en devenant même le président entre 1855 et 1879.
Cette même curiosité l'amène à s'intéresser, en 1854, aux stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du Lac Léman (Aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part). Il fait participer son fils, François-Alphonse, à ces recherches dès son plus jeune âge, éveillant l'intérêt de ce dernier qui continuera à étudier ces sites tout au long de sa vie.
François Forel s'éteint à Morges le 2 Mars 1887.

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