Zone d'identification
Cote
Titre
Date(s)
- 1890 - 1945 (Production)
Niveau de description
Collection
Étendue matérielle et support
La collection de cartes postales comporte 409 cartes postales et 3 albums divisée en deux boites de rangement, 0.32 mètres linéaires.
Zone du contexte
Nom du producteur
Histoire administrative
Musée d’Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Histoire archivistique
L’histoire de l’arrivée de la collection de cartes postales au sein du musée d’Archéologie nationale est encore incertaine. Plusieurs cartes ont fait l’objet de dons et portent un tampon d’entrée de la bibliothèque. D’autres possèdent des tampons attestant leur appartenance antérieure à des personnes : on note la présence de deux noms « Georges Tonnellier » et « Paul Cordonnier » sans que leur lien avec le musée soit aujourd’hui affirmé. En ce qui concerne l’histoire de la mise en place d’une production de cartes postales au musée de St-Germain, cela reste à ce jour un mystère. Ont opéré à St-Germain de nombreux éditeurs de cartes postales, d’éditeurs nationaux comme les maisons Neurdein, Léon & Lévy ou Künzli frères ainsi que des maisons d’édition de plus petite taille avec une portée plus locale comme Marius Volpini ou photographie Moreau. Ces éditeurs œuvraient en différentes qualités au sein du musée et du domaine, certains éditeurs dédiaient dans des séries thématiques à la ville au château ou au musée (c’est le cas de la maison Neurdein). D’autres éditeurs ajoutaient ces prises de vue à leur production plus générale (c’est le cas pour la maison Künzli frères). Toutefois Il existe peu de traces écrites entre les éditeurs et la direction du musée, contrairement à d’autres musées comme au Louvre, au Musée du Luxembourg ou au Musée de Sculpture comparée, où les conservateurs, les directeurs communiquaient directement avec les éditeurs et effectuaient des commandes. Les seules sources écrites relatant des conversations entre la direction du musée et les éditeurs découvertes à ce jour concernent Salomon Reinach (directeur du musée entre 1902 et 1932) et le directeur de la maison Neurdein, Etienne Neurdein. Cette conversation traite de modifications de légendes inexactes sur certaines cartes postales. Ces lettres montrent l’implication de Salomon Reinach, en témoigne la présence au sein de la collection d’une carte éditée par Neurdein et signée par le directeur du musée, et du rôle des cartes postales dans la diffusion de la connaissance archéologique. Salomon était un défenseur du médium de la carte postale au moment de leur interdiction temporaire au sein des musées nationaux en 1909, une interdiction obtenue par la chambre syndicale des photographes français qui jugeaient leurs productions de photographies comme de meilleure qualité, moins coûteuses et plus instructives pour le grand public. Cette interdiction a été votée en 1909 et s’applique aux musées nationaux, la décision a finalement été retournée cette même année notamment grâce au soutien apporté par les membres de la direction des musées, dont Reinach, les employés des musées et les éditeurs de cartes postales. La vente des cartes postales était confiée aux gardiens du musée avec des tarifs fixes. Les photographies prises par ces maisons d’édition sont également utilisées à d’autres fins, notamment des photographies de la maison Neurdein qui apparaissent dans l’édition de 1917 du Catalogue illustré du musée de Saint-Germain de Salomon Reinach. Pour la plupart les éditeurs et photographes opéraient dans le musée au moment de la fermeture (en atteste l’absence systématique de représentations figurées) et devaient s’adapter aux contraintes physiques liées à des prises de vue sans lumière artificielle, en l’absence jusqu’à une certaine date de l’électricité au château. Aujourd’hui cette collection fait état de la muséographie, de l’apparence du château et des jardins avant la rénovation opérée par André Malraux en 1962 durant laquelle une refonte complète de la muséographie est effectuée. En 1862 à l’ouverture du musée aucune salle n’est encore ouverte. En, 1867, 7 salles ouvrent. Le nombre de salles augmente considérablement au rythme des nouvelles acquisitions et dons, ces salles sont fréquemment remaniées. La muséographie, l’organisation des salles et le plan du musée sont soumises aux volontés des donateurs, des employés du musée. La rénovation Malraux rompt avec l’apparente cohérence de la politique muséographique qui prévalait depuis l’origine du musée.
Ces photographies permettent d’attester les choix muséographiques (disposition des objets, mobiliers, éclairage etc.) opérés par les conservateurs du musée à des moments relativement précis dans le temps. En effet les cartes postales permettent de dater de façon relative les prises de vue photographiques qui seront toujours antérieures à la date d’édition. Il est important de noter qu’une photographie peut être utilisée sur des éditions différentes d’une même carte postale. Chaque photographie présente un numéro d’édition.
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
Le mode d’entrée de la majorité des cartes postales n’est pas connu. Les dernières entrées sont des dons manuels de plusieurs particuliers ; ces documents présentent un tampon et un numéro d’entrée.
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
La collection de cartes postales du musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye est composée de 409 cartes postales illustrées anciennes datées entre 1890 et 1945 et de trois albums de cartes postales. La collection est divisée en trois séries, répartie en deux boites de rangement, selon le sujet des cartes postales, une première série est dédiée aux représentations photographiques du musée comprenant 178 pièces et deux albums et le reste de la collection est consacrée majoritairement au château et au domaine, ainsi qu’à la ville, à des sites archéologiques ou des musées archéologiques provinciaux. Il est possible de trouver plusieurs exemplaires d’une même carte. Le choix a été fait pour cet instrument de recherches d’individualiser les cartes en fonction de leur édition, de sa date d’impression, et non de la photographie utilisée qui peut être reprise d’une édition à l’autre.
Évaluation, élimination et calendrier de conservation
Pas d'élimination
Accroissements
La collection est destinée à s’accroître pour approcher l’exhaustivité de la production de cartes postales produite et diffusée sur le château, le domaine et le musée, à raison d’un exemplaire par édition. Ces acquisitions sont envisagées à titre gracieux ou onéreux. La relative abondance de ces cartes sur le marché les rend accessibles et leur coût d’achat en général réduit permet un accroissement plus facile de la collection comparé par exemple à une collection d’arts graphiques comme les gravures ou les estampes. Le classement de la collection favorise l’ajout des nouvelles entrées au sein de chaque sous-série consacrée aux éditeurs.
Mode de classement
La collection de cartes postales est actuellement conservée au service des ressources documentaires. Elle est divisée en deux boites, une dédiée aux cartes représentant le château et le domaine et une autre boite contenant les cartes représentant le musée. Le mode de classement interne des cartes postales au sein de ces trois séries a évolué en 2022. Initialement classées en fonction des espaces photographiés, dans le cas des représentations du musée par les différentes salles du musée ou dans le cas des représentations du domaine en fonction des différents espaces (jardin anglais, terrasse, etc.), les cartes postales sont aujourd’hui classées par éditeur. La refonte du classement par éditeur permet de retracer la production de cartes postales par atelier de production et ainsi d’observer les choix esthétiques et thématiques opérés par ces derniers. Elle permet ainsi de mieux visualiser les lacunes de la collection et résout le problème du changement d’appellation des différents espaces du musée qui rendait complexe le classement par salle.
Pour la partie réservée aux représentations du musée nous comptons treize éditeurs différents, ainsi qu’une section réservée aux éditeurs qui n’ont pu être encore identifiés. Au sein de ce classement par éditeur, les cartes postales trouvent leur place en fonction de leur numéro d’édition, numéro est propre à une photographie. Il est ainsi possible de retrouver sous un même numéro différentes éditions d’une même carte utilisant la même photographie. Ce classement par numéro d’édition permet de retracer le parcours choisi par les photographes au sein du musée et de déceler les choix opérés par ces derniers. Ce mode de classement permet également de faciliter l’intégration de nouvelles pièces dans la collection. Parmi cette collection on retrouve deux carnets de cartes postales détachables, tous deux édités par la maison Papeghin, le format de ces carnets et le fait que les cartes y soient encore attachées sans considération pour les numéros d’édition et leur ordre au sein des carnets, ne permet pas une inclusion au même titre que les autres cartes postales traitées à la pièce au sein de la collection. Les carnets sont toutefois considérés comme faisant partie du fonds Papeghin et leur contenu y est décrit. Pour les cartes postales qui ne présentent au premier abord aucune mention d’édition (parfois cachée par un timbre), certaines ont pu être réintégrées dans les sous-séries d’éditeurs qui les ont vraisemblablement produites (sur la base de critères formels, typographiques et par comparaison avec d’autres exemplaires conservés) et sont décrites à la fin de la sous-série ; les autres sont décrites en fin d’instrument de recherche dans une sous-série « éditeurs indéterminés ». La collection étant destinée à s’accroître, les nouvelles entrées seront placées à la suite des cartes postales déjà décrites, au sein de chaque sous-série.
Zone des conditions d'accès et d'utilisation
Conditions d'accès
Communicable selon les articles L. 213-1 à L. 213-7 du code du Patrimoine.
Conditions de reproduction
Langue des documents
- anglais
- français
Écriture des documents
Notes de langue et graphie
Caractéristiques matérielle et contraintes techniques
Instruments de recherche
Zone des sources complémentaires
Existence et lieu de conservation des originaux
Existence et lieu de conservation des copies
La carte postale est un médium par essence reproductible, car destiné à une large diffusion. Il est donc normal que l’existence de copies soit attestée. Il peut exister des copies d’une même édition de cartes, le tirage ayant été fait en plus ou moins grand nombre. Il est également possible de retrouver une même prise de vue photographique sur différentes éditions d’une même carte postale. Il est aussi envisageable qu’une même photographie apparaisse chez deux éditeurs différents, certains éditeurs n’avaient pas recours à des photographes et achetaient leurs illustrations à d’autres maisons d’édition.