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Lettre d’Henri IV concernant une visite de la marquise de Verneuil à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Je vous fais ce mot et vous depesche ce lacquais esprés pour vous dire que madame de Verneuil faict estat de s’en aller demain coucher à Sainct Germain en Laye, pour y voir ses enfans. Faites la loger au chasteau et les luy laissés voir. Elle ne verra point mon fils ny ma fille, si ce n’est par occasion, mais non par dessein. Envoyés mon fils le chevalier et ma fille de Vendosme la voir. Je luy ay escript pour ce dont vous me parlastes dernierement à Sainct Germain de la plainte que l’on vous avoit rapporté qu’elle faisoit de vous. Elle m’a mandé que cela n’estoit et qu’elle le vous diroit elle mesme et vous tesmoigneroit, par la bonne chere qu’elle vous feroit, le contraire. Faites la luy de mesmes, et me mandés des nouvelles de mes enfans.
Bonsoir, Madame de Monglat. Ce IIIIe janvier, à Paris.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant une visite de la marquise de Verneuil à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Pour responce à celle que vous m’avés escripte touchant ce que vous a mandé madame de Verneuil du desir qu’elle a que vous faciés baptiser ma fille, je luy ay escript mon intention. De quoy je vous ay bien voulu advertir, affin que vous le faciés faire comme elle vouldra. Et pour ce que vous mandés à Lomenie touchant mon fils de Verneuil, je desire que vous le faciés mener au chasteau neuf avec mes aultres enfans, et si madame de Verneuil va à Saint Germain et desire le voir, que vous le luy envoyés au vieil chasteau, où j’entends qu’elle loge pour assister ma fille.
Et ceste cy n’estant à autre fin, Dieu vous ayt, madame de Montglat, en sa saincte garde. Ce VIe novembre, à Fontainebleau.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant une maladie survenue à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque la maladie a rattaqué une maison de Saint Germain en Laye au mesme temps que je voulois que mon fils le Dauphin et mes enfans y retournassent, comme je l’ay appris par vostre lettre du XIIe et celle du Grand, mon procureur au dict lieu, à vous, et que rien ne presse encore de les faire partie de Noisy, où ils sont bien, je trouve fort bien qu’ils n’en bougent encore, que premier nous ayons appris ce que fera ceste lune, de quoy je vous ay bien voulu advertir par ceste cy, comme aussy je l’escris à monsieur de Sully, qui m’a envoyé la vostre.
Je me plains de vous, de ce que vous ne m’avés pas mandé que vous aviés fouetté mon fils, car je veulx et vous commande de le fouetter toutes les fois qu’il fera l’opiniastre ou quelque chose de mal, saichant bien par moy mesme qu’il n’y a rien au monde qui luy face plus de profict que cela, ce que je recognois par experience m’avoir profité car, estant de son aage, j’ay esté fort fouetté. C’est pourquoy je veulx que vous le faciés et que vous luy faciés entendre.
A Dieu, Madame de Montglat. Ce XIIIIe novembre, à Fontainebleau.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant son départ pour Saint-Germain-en-Laye

« Mon Cousin,
J’ay esté bien ayse de scavoir de vos nouvelles par la lettre que vous avés escripte à monsieur de Villeroy et vous diray que je m’en vois courre un cerf demain en la forest de Saint Germain, parce qu’il ne s’en est point trouvé en ces buissons où je pensois courre, de sorte que je ne me rendray à Paris que mercredy, et sera assez que vous vous y trouviés jeudy, vous asseurant que, si mes affaires me le permettoient, avec l’affection que j’ay de vous revoir, je vous donnerois plus de loisir de demeurer en vostre maison et joyr du repos que vous y avés trouvé. Mais il fault faire nos estats, lesquels je ne puis resoudre sans vous. Au reste, j’ay esté adverty que Sanvenssan, seneschal de Rouergue, a esté tué dedans Villefranche par les habitans, les voulant gourmander. J’ay advisé de donner son office au sieur de Roquelaure, pour la fiance que j’ay en lui, et employer en ceste charge une personne qui ne despende que de moy et n’ayt point trempé aux factions et partialitez du pays, pour les raisons que je vous diray quand je vous verray, lesquelles je m’asseure que vous approuverés.
Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa garde.
De Pontoise, le IXe de fevrier 1597.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant son départ pour Saint-Germain-en-Laye

« Mon Cousin,
Je pars demain pour m’en aller à Saint Germain en Laye, où je vous prie de vous trouver mardy. C’est pour vous communiquer chose qui importe à mon service. Mais ne laissés pas d’amener vos courtaults et vos levriers, car je veulx que nous allions à la chasse ensemble et que nous prenions un peu de bon temps, au lieu du mal que nous avons eu. Je vous ay volontiers accordé l’abbaye que vous m’avés demandée, et seray tousjours tres aise de vous gratifier.
Priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde.
Escript d’Amiens, le XVIe jour d’octobre 1597.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant les travaux de ses différentes résidences

« Mon cousin,
Toutes mes autres lettres sont pour vous tesmoigner le contentement du service que vous avés faict à Dieu, à toute la Chrestienté et à moy particulierement en l’accommodement de l’affaire d’entre Sa Saincteté et les Venitiens. Ceste-cy particuliere est pour vous dire des nouvelles de mes bastimens et de mes jardins, et pour vous asseurer que je n’ay pas perdu le temps depuis vostre partement. A Paris, vous trouverés ma grande galerie qui va jusques aux Tuileries parachevée, la petite dorée et les tableaux mis dans les Tuileries ; un vivier et force belles fontaines, mes plans et mes jardins fort beaux ; la place Royale, qui est pres la porte Sainct Antoine, et les manufactures, des quatre parts, les trois faictes, et la quatriesme sera achevée l’année prochaine ; au bout du pont Neuf, une belle rue qui va jusques à la porte de Bussy faicte, et les maisons d’un costé et d’aultre, sinon faictes, du moins elles le seront avant la fin de l’année prochaine ; plus de deux ou trois mille ateliers qui travaillent çà et là pour l’embellissement de la ville, sy qu’il n’est pas croyable comme vous y trouverés du changement.
A Sainct Germain, je fais continuer ce que vous y avés veu commencer.
Icy, vous trouverés mon parc fermé, mon canal fort advancé, et plus de soixante mille arbres que j’ay faict planter ceste année dans ledit parc, par boqueteaux, presque tous repris, et avant cest hiver j’espere y planter plus de cinq ou six mille fruitiers. J’ay faict nettoyer et curer tous mes canaux, tant du jardin des canaux que aultres. Mes palissades sont fort belles. J’ay déjà trois aires de herons, qui me font esperer que puisqu’ils ont commencé, j’en auray force aultres dans ceste année. Ma basse court des cuisines sera plus de moitié faicte, et l’aqueduc que je fais faire pour conduire les eaux et les amener dans le château, faict de façon que j’en mettray par tous mes jardins où je voudray.
A Monceaux, les maçons hors du chasteau et qui travaillent à la basse court.
Somme toute, vous verrés à vostre arrivée que j’ay fort travaillé. Le canal qui mene de Briarre à la riviere du Loir ne sera encores parachevé ceste année, mais il le sera de bonne heure en la prochaine.
J’ay achevé ma diette, de laquelle je me trouve fort bien, Dieu mercy. Ma femme et mes enfans font de mesmes. Resolvés vous doresnavant des douze mois de l’année m’en donner les huict, et estre tout ce temps là aupres de moy. Aussy vous aimé je trop pour ne vous y avoir le plus que je pourray.
A Dieu, mon cousin. Ce IIIe may, à Fontainebleau.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Souvré,
C’est pour vous donner advis que je mande à madame de Montglat d’amener mon fils et mes aultres enfans à Sainct Germain en Laye, affin que vous vous trouviés à Fontainebleau le jour qu’ils en partiront, pour les accompagner jusqu’au dict Sainct Germain. J’envoye le Large, l’un de mes fourriers ordinaires, pour faire son logis, et luy ay commandé le chemin qu’ils auront à tenir.
Bonjour, Monsieur de Souvré. Ce XXVIe juillet, à Monceaux.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Mon amy,
La saison n’est plus propre de tenir mon fils le Dauphin et mes autres enfans à Noisy. C’est pourquoy je vous fais ce mot pour vous dire que je veux qu’ils retournent à Sainct Germain en Laye, où il n’y a plus de danger, et pour ce adviser madame de Montglat du jour pour les y faire remener, empruntant à cest effet de la royne Marguerite sa litiere, laquelle je m’asseure qu’elle prestera fort volontiers ; puis vous avés celle de ma femme et les carrosses, et ce qui sera necessaire pour faire porter tout le reste de leur equipage. Je vous en laisse le soin. Vous dirés à madame de Verneuil que mes enfans ont assez sejourné à Paris, à cause de la petite verole qui y court, et que je veux qu’elle les renvoye des lundy.
A Dieu, mon amy. Ce Xe novembre, à Fontainebleau.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant la recherche de marbre pour Saint-Germain-en-Laye

« Mon compere,
Celuy qui vous rendra la presente est un marbreur que j’ay faict venir expressement de Paris pour visiter les lieux où il y aura des marbres beaux et faciles à transporter à Paris pour l’enrichissement de mes maisons des Tuileries et Sainct Germain en Laye et Fontainbleau, en mes provinces de Languedoc, Provence et Dauphiné. Et pour ce qu’il pourra avoir besoing de vostre assistance, tant pour visiter les marbres qui sont en vostre gouvernement que les faire transporter comme je luy ay commandé, je vous prie le favoriser en ce qu’il aura besoin de vous. Vous scavés comme c’est chose que j’affectionne, qui me fait croire que vous l’affectionnerés aussy, et qu’il en va de mon contentement.
Sur ce, Dieu vous ayt, mon compere, en sa garde. Ce IIIe octobre, à Chambery.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant l’installation du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Mon Cousin,
Je vous ay faict une depesche du VIIe de ce mois qui a esté envoyée au sieur de la Guiche pour la vous faire tenir, par laquelle je vous mandois la resolution que j’ay faicte de ne rien ordonner de la capitainerie de Sommieres, que vous ne fussiés icy aupres de moy et que nous n’en eussions conferé ensemble. C’est la mesme response que j’en ay faicte au fils du feu sieur de Saurin, present porteur, duquel j’ay toute bonne opinion, et seray bien aise de faire pour luy, s’il s’en presente occasion qui luy soit convenable. J’ay depuis receu vostre depesche du dernier du mois passé, où j’ay veu combien vostre passage a valu en la ville de Montpellier pour le repos d’icelle. Je m’asseure qu’il aura eu le mesme effect en celle de Nismes, et que toute la province ressentira beaucoup de fruict de ce peu de sejour que vous y avés faict.
Je presuppose que si vous avés continué vostre voyage comme vous me mandés, que ce dict porteur vous rencontrera à Lyon, et par consequent que vous ne tarderés plus gueres à estre icy pres de nous, où je desire que vous puissiés arriver avant que nous en delogions, qui sera, comme j’estime, vers la fin du mois. Et le premier voyage que vous ferons sera d’aller consigner à Saint Germain mon fils le Dauphin, ayant estimé ne pouvoir choisir lieu plus commode pour le faire nourrir que celuy là.
Nous n’avons icy rien de nouveau depuis ma derniere lettre, que le retour de mon nepveu le comte d’Auvergne et de mon cousin le mareschal de Biron de leur voyage d’Angleterre, qui se louent tous des faveurs et honnestetez qu’ils ont receues de la Royne. Le siege d’Ostande est toujours continué par l’archiduc et luy a esté ceste année plus favorable que la precedente, car il a pendant icelle faict fort beau temps. Il se confirme aussy tousjours davantage et opiniastre son siege, sur l’evenement duquel ils sont bien appointez contraires, car si les unes esperent l’emporter, les autres monstrent estre fort asseurez qu’il n’en sera rien. C’est ce que j’ay à vous dire pour ceste fois.
Priant Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le XIIIe jour d’octobre 1601.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant l’arrivée du prince de Condé à Saint-Germain-en-Laye

« A nos tres chiers et bien amez les prevost des marchands, eschevins, manans et habitans de nostre ville de Paris
Tres chers et bien amez,
Ayant sceu que nostre tres cher et tres amé cousin le prince de Condé doibt arriver bien tost en nostre chasteau de Sainct Germain en Laye, où nous avons ordonné qu’il fust conduict, et desirans que il fust recogneu et reveré de vous comme premier prince de nostre sang et heritier presomptif de ceste Couronne, jusques à ce que Dieu nous ayt donné des enffans, affin que, comme vous tenés le premier lieu par-dessus toutes les villes de nostre royaume, vous monstriés aussy l’exemple aux aultres de l’honneur qui est deub à tel rang, nous vous mandons et ordonnons d’aller visiter et saluer nostre dict cousin en corps quand il va arriver au dict lieu de Sainct Germain, et comme nous cherissons la personne de nostre cousin autant que s’il estoit nostre propre fils, esperans qu’il correspondra à l’esperance publique et à la nostre, nous vous scaurons tres bon gré du debvoir auquel vous mettrés pour ce resgard, qui sera de bonne odeur à l’endroict d’un chascun.
Donné au camp de la Fere, le XVIIe jour de novembre 1595.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV concernant des arbres fruitiers en partie destinés à Saint-Germain-en-Laye

« A nos amez et feaulx les gens tenans nostre chambre des comptes à Pau
Nos amez et feaulx,
Desirans peupler nos jardins et vergers de Fontainebleau, Saint Germain et les Tuilleries de plusieurs bon arbres fruictiers, notamment de millicotons et pavyes, desquels ils en sont despourveus, et saichant qu’il y en a grand nombre dans les jardins de nostre ville et chasteau de Pau, à cette cause, vous ne ferés faulte, incontinent la presente receue, de faire arracher des dicts arbres de milicotons et pavyes qui sont dans les susdicts jardins et lieux circumvoisins, la plus grande quantité que faire se pourra, à l’aage de deux ou trois ans seulement, et iceux faire delivrer à Arnaud de Bayle, present porteur, l’un de nos fouriers ordinaires, que nous envoyons expres pour cest effect, pour nous les faire amener et conduire jusques aux lieux que nous luy avons ordonné. Sy n’y faictes faulte, car tel est nostre plaisir.
A Rouen, le XIIIe jour de janvier 1597.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV au connétable de Montmorency concernant son séjour à Saint-Germain-en-Laye

« Mon compere,
Je suys arryvé ce soyr ycy pour commancer ma dyette samedy ou dymanche. J’ay mandé à M. le chancelyer qu’yl ne vynt que ceux de mon conceyl dont nous ne nous pouvons passer ycy. Je vous prye de dyre à tous les prynces qu’yls n’y vyenent qu’avec chacun un gentylhomme, un valet de chambre et un page ; car yls n’auront que fayre de chevaus d’aultant qu’yls n’yront poynt à la chasse. Pour vous, vous ferés beaucoup pour vous et pour moy d’y venyr avec le moyns de trayn que vous pourrés et ranvoyer le reste à Parys ou le laysser à Chantylly ; ce cera pour vous delyvrer et moy aussy de beaucoup d’ymportuns. Mais amenés y vos levryers et des courtaus, car yl vous sera permys de chasser et non à autre. Vous trouverrés M. de Bouyllon logé avec moy dans le petyt chasteau, auquel je veus aussy fayre fayre dyete. Bonsoyr, mon compere. Ce XXIIme novembre, à Sainct Germain en Laye.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV annonçant une visite de la marquise de Verneuil à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Je vous fais ce mot et vous depesche ce lacquais expres pour vous dire que madame de Verneuil sera ce soir à Saint Germain, où elle va pour voir mes enfans. Et encores que nous ne voyons pas bien ensemble, ne laissés de luy faire tout l’honneur et la bonne chere que vous pourrés et de la loger au chasteau, me mandant par le retour de ce lacquais des nouvelles de mon fils et de mes enfans. Bonjour, madame de Montglat. Ce VIme juillet, à Paris.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV annonçant l’arrivée à Saint-Germain-en-Laye d’un peintre venant peindre le Dauphin

« Madame de Monglat,
Je vous fay ce mot par Decourt, que j’anvoye esprés à Saint Jermayn pour peyndre mon fyls le Daufyn, pour vous dyre que vous ne facyès aucune dyfyculté de le luy lesser peyndre. A son retour vers moy, vous me manderès de ses nouvelles. A Dieu, madame de Montglat. Ce XVIme janvyer, à Parys.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Je receu avant hier voz lettres escriptes a Mouchy par lesquelles m’advertissiez comme vous en partiez pour vous en aller a Sainct Germain en Laye ainsi que je vous avois mandé, et ce matin j’ay veu par celles que m’avez escriptes par vostre filz present porteur comme a vostre arrivee aud. lieu avez trouvé mes enfans en bien bonne santé, qui sont les meilleurs nouvelles que m’eussiez sceu mander. Vous advisant que ne me scauriez faire plus grand plaisir que de m’en escripre le plus souvent que pourrez. Et pour ce que par ced. porteur entenderez des miennes et de celles que je eu hier de vostre filz de Contay, je ne vous feray la presente plus longue si n’est pour prier Dieu, monsieur de Humyeres, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Chasteau Thierry le IIIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 32v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du XXIXme comme ma fille Claude estoit arrivee le jour precedent en bonne santé a Sainct Germain en Laye, ou mes aultres enfans se trouvoient fort bien, et que mes officiers aud. lieu, apres s’en estre bien enquis, vous auroient asseuré que la ny es environs il n’y avoit pour le present aucun danger de malladies, ce que j’ay estre tres aise d’entendre. Et me ferez plaisir de me advertir le plus souvent que pourrez de leurs nouvelles durant ce voiage que je voys faire au partir d’icey, ce que par la poste pourrez ordinairement faire. Sur ce faisant fin je prie Dieu, mon cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Fontainebleau le dernier jour de mars mil cinq cens quarente sept.
Henry
Clausse
[f. 17v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre, gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du premier de ce moys que j’ay ce jourd’huy receues comme mes enfans sont en bonne santé et qu’il fait bien sain a Sainct Germain, au moien de quoy vous menez souvent mon filz a l’esbat, qui est le mieulx que vous scauriez faire. Par quoy vouos continurez quant verez le temps a propoz, estant asseuré qu’il ne tiendra a mulletz car j’ay commandé qu’il vous en soit envoyé, vous advisant au demourant, mon cousin, que vous ne me scauriez faire plus grand plaisir et service pour le present que de m’advertir ordinairement des nouvelles de mesd. enfans, ce que je vous prie faire. Et nostre Seigneur, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Vaulnisant le IIIme jour de may 1548.
Henry
Clausse
[f. 53v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant sa prochaine arrivée à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Ce m’a esté fort grant plaisir d’entendre par Cabassolles et depuis par Sainct Luc les bonnes nouovelles qu’ilz m’ont dictes de la santé de ma fille la royne d’Escosse et de mes enfans, et a ce que j’ay veu par leurs protraictures que m’avez envoiées, ilz sont tous en tres bon estat, Dieu mercy. Vous advisant que pour le desir que j’ay de les veoir, j’ay deliberé faire si bonnes journees d’icy a Sainct Germain que j’espere y arriver le IXe de ce mois prochain, et envoiray bien tost davant ung des mareschaulx de mes logeis et des fourriers pour deppartir audict lieu du logeis au train que vous avez par della affin qu’il n’y puisse avoir desordre. Au regard de ce que avez escript touchant la creue de despence qu’il convient faire pour la nourriture des dames, gentilzhommes et autres personnes que madicte fille la royne d’Escosse a avecques elle et pour son amenegement, j’ay commandé au tresorier de mon Espargne fournir quelque argent au tresorier de la maison de mesd. enfans, tant pour subvenir a icelle despence que pour l’achapt seullement des meubles contenuz au mémoire que je vous ay envoié par ledict Sainct Luc, en actendant que je sois par della ou je feray pourveoir et donner ordre a tout ce qui sera requis et necessaire, tant pour icelle madicte fille que pour les siens. Vous priant cependant continuer a m’advertir de leurs nouvelles le plus souvant que pourrez, et a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa saincte garde. Escript a Nevers le XXVme jour d’octobre 1548.
Henry
Clausse
[f. 72v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Henri II

Lettre d’Henri II concernant le logement de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Depuis mes dernieres lettres, j’ay receu les vostres de III et XIIe de ce moys, tres aise d’avoir veu par icelles comme mes enfans continuent de se porter de bien en mieulx, et povez estre seur que ne me scauriez faire plaisir ne service plus agreables que de m’advertir le plus souvant que pourrez de leurs nouvelles. Et pour ce que j’espere aller bientost a Sainct Germain en Laye, j’ay advisé de faire dresser et accommoder pour eulx et pour ma fille la royne d’Escosse les salles et chambres tant de dessus la mienne que de dessus celles de ma femme, de mon oncle le roy de Navarre et de mon cousin le connestable, comme verrez par le memoire que je vous envoye, et mande a Saint Germain qu’il y face incontinant besongner en la meilleure dilligence qu’il sera possible. Au demourant, mon cousin, ma cousine la grand seneschalle m’a faict requeste pour vostre filz de Becquincourt de l’office d’auditeur de mes comptes a Paris puis nagueres vacqué par le trespas d’un nommé Potarde suivant la promesse que je luy avois cy devant faicte du premier desd. offices qui viendroit a vacquer, ce que je ne luy ay peu accorder pour ce que ja j’avois faict estat de l’argent qui proviendroit d’icelluy office pour employer en mes affaire qui maintenant son merveilleusement pressez, actendu mesmement qu’il se retire peu des deniers de Guyenne a cause des troubles et que dvant qu’il soit guieres je feray bailler a vostred. filz autant d’argent que led. office aura esté vandu. Cependant, il aura ung peu de patience, et au reste je prieray Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. Ecript a Mezieu le XVIIIe de septembre 1548.
Henry
Clausse
[f. 68v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye en raison du danger de peste

« Mon cousin,
J’ay entendu par le sieur de Pinbouillard et par ce que m’avez par luy escript la bonne santé en laquelle sont mes enfans, et comme au moien du danger de peste survenu à Saint Germain vous les avez remenez à Carrieres, attendant que je vous aye adverty du lieu où je vouldray que les menez, qui a estré tres bien fait. Et pour ce qu’il me semble que pour le present ilz ne pourroient estre mieulx ne en plus bel air que a l’Isle Adan, vous les y amennerez et les logerez ceans ou bons varez estre plus a propoz, soit au pavillon du jaridn ou au vieil logeis, vous advisant, mon cousin, que de me faire souvent scavoir de leurs nouvelles et pour autant qu’entenderez des miennes par led. sieur de Pinbouillard, je ne vous feray plus longue lettre si n’est pour prier Dieu, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde.
Escript à Vislers Cousteretz le VIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 34v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

Lettre d’Henri II concernant l’installation de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Aiant veu par ce que vous avez escript à mon cousin le connestable comme avez eu certain advertissement que l’on ne se mouroit plus a Sainct Germain en Laye et que la femme qu’on disoit mallade est guerye et s’est trouvé que sa malladie n’estoit aucunement contagieuse, a ceste cause vous mennerez incontinent mon filz et ma fille Helisabel aud. lieu ou dedans ung jour ou deux pour le plus tard. J’envoiray ma fille Claude et seray tres aise qu’ilz y puissent arriver en mesme temps. Vous priant donner ordre que leur logeis soit bien prest et acoustré comme il appartient et au demourant me faire scavoir de leurs nouvelles le plus souvent que pourrez comme avez tousjours fait, estant asseuré que me ferez en ce faisant plaisir et service tres agreable, et a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa sainte garde. Escript a Fontainnebleau le XXme jour de mars 1547.
Henry
Clausse
[f. 13v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant l’arrivée de Marie Stuart aux environs de Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Par voz lettres du IIIe de ce moys, que j’ay presentement receues, j’ay entendu la mort de la dame de Contay, vostre belle mere, a quoy vous ne autre ne devez ce me semble avoir regret, veu son ancien aage et que jusques au bout elle a honnorablement vescu, et ne fault que aiez doubte que je n’aye trouvé bonne vostre allee devers elle, car si vous eussiez faict autrement vous eussiez failli a vostre debvoir, aussi que j’estime bien que sa malladie n’estoit dangereuse que pour elle, et que avant la reception de la presente vous serez de retour a Carrieres, ou je fais mon compte que mes enfans sont de present suivant ce que je vous ay dernierement escript. Et pour ce que ma fille la royne d’Escosse y pourra arriver le XIIII ou XVe de ce moys, vous adviserez, mon cousin, de faire d’heure acoustrer pour elle la chambre qu’on a cy devant acoustume de laisser a la damoiselle de Carrieres, a laquelle ferez bailler quelque logis au villaige, ou je suis seur qu’elle se retirera vouluntiers pour faire place a madicte fille, de quoy vous la prierez de ma part. Et au reste, ferez retenir logis aud. villaige et es environs pour le train de madicte fille, et laisserez choisir a ma cousine la duchesse de Guyse celly qu’elle vouldra pour elle. Au demourant, mon cousin, je vous envoye des lettres que j’escriptz au sieur de Commacre, mon maistre d’hostel, par lesquelles je luy mande que incontinant que madicte fille sera aud. Carrieres, il renvoye en leurs maisons tous mes officiers qui sont avecques elle, car je veulx qu’elle soit servie de ceulx de mesd. enfans, ainsi que je vous ay dernierement escript. A ceste cause, ferez bailler aud. Commacre lesd. lettres et continuerez de m’advertir des nouvelles de mesd. enfans le plus souvant que pourrez, estant asseuré que me ferez en ce faisant tres agreable plaisir, [f. 70v] vous disant a Dieu, mon cousin, qui vous ait en sa saincte garde. Escript a Sainct André le VIIe jour d’octobre 1548.
Henry
Clausse
[f. 71v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant l’arrivée de Marie Stuart à Saint-Germain-en-Laye et les travaux à mener au château avant sa propre venue

« Mon cousin,
Pour ce que ma fille la royne d’Escosse pourra arriver a Sainct Germain en Laye environ le XVIIIe de ce mois et moy bien tost apres, vous envoirez incontinent la present receue faire acoustrer le logeis de Carrieres, pour icellui estant acoustré et en ordre y mener mes enfans, avecques lesquels madicte fille la royne d’Escosse y logera, jusques a ce que je soye par della. Et cependant l’on nectoira le chasteau dudict Saint Germain en Laye, pareillement la basse court et le villaige, et fera l’on audict chasteau ce que scavez que j’ay ordonné y estre faict beaucoup mieulx et plus aisement que si mesd. enfans y estoient, lesquelz aussi ne se trouveront que mieulx de changer ung peu l’air. Au demeurant, mon cousin, vous donnerez charge à La Salle que suivant ce que je luy escriptz presentement par les lettres que je vous envoie, lesquelles vous luy ferez bailler, qu’il donne ordre de ne laisser venir audict Sainct Germain, et principallement au chasteau, personne soit maçon, manouvrier ou autre, de lieu suspect de malladie contagieuse, et tiendrez main que le semblable se face a Poissy et aux villiages d’alentour, affin que quant je y seray il n’y puisse avoir danger. Quant a ce que m’avez escript par voz lettres du XXVIe du mois passé, que je receu hier a Lyon, de la malladie de la royne Leonor ma belle mere, c’est chose dont j’avoir ja esté adverty et l’envoye visiter pour scavoir comme presentement elle se trouve, vous advisant au reste que j’ay estré tres aise d’entendre les bonnes nouvelles que m’escripvez de la santé de mesd. enfans, et qu’il n’y aura faulte que je ne tieigne a vostre filz de Becquincourt ce que je luy ay promis ou lieu de l’office de feu Potarde. Au regard du mémoire du deppartement du logeis de mesd. enfans audict Sainct Germain, je vous renvoieray par la premiere poste le memoire que m’en avez envoié, corrigé selon mon intencion. Cependant, je prieray Dieu, mon cousin, qu’il vous aict en sa sainte garde. Escript a la Bresle le deuxiesme jour de octobre 1548.
Mon cousin, depuis la presente escripte, je me suis advisé de vous envoier les lettres que j’escriptz à la royne Leonor, ma belle mere, lesquelles aiant veues vous les luy envoierez par quelqu’un des gentilzhommes de mon filz qui les luy presentera de ma part avecques mes tres affectueuses recommandations a sa bonne grace, et luy dira comme je l’envoie devers elle pour la visiter et scavoir de ses nouvelles et que je party hier [f. 69v] de Lyon en deliberation d’estre a Sainct Germain sur la fin de ce mois, et que je suis en bonne santé. Ar reste, vous l’instruirez de sorte qu’il ne se puisse coupper ne que l’on congnoisse qu’il ne vieigne d’icy. Et apres m’envoierez par la poste la responce de lad. dame.
Henry
Clausse
A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II annonçant l’arrivée du jeune Louis de Gonzague à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Mon cousin le duc de Mantoue a envoyé le sieur Ludovic de Gonzague, son frere, aupres de mon filz le Daulphin et pour ce que je desire qu’il soit bien traicté, je vous prie donner ordred e faire bailler quelque bon logis pour son train au villaige de Saint Germain, et quant à sa personne le faire loger dedans le chasteau en quelque bonne et commode chambre. Priant Dieu, mon cousin vous avoir en sa garde. Escript à Compieigne le cinquiesme jour de aoust 1549.
Henry
De l’Aubespine
[f. 3v] A mon cousin le sieur de Humyeres, gouverneur de la personne de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri de Guénégaud concernant la paix de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, ce 3e avril
Monsieur,
Je vous envoye la lettre du Roy par laquelle vous aprendrez comme la paix est faite avec Paris. Vous aurez soing, s’il vous plaist, d’en envoyer des copies dans les villes de vostre gouvernement, tant de Bearn que de Navarre, avec autant de la declaration, que vous ferez imprimer sur les lieux. J’espere que cette paix nous donnera la generalle et que les ennemis seront contrainctz de la demander. Ilz se sont retirez dans leurs quartiers et, dans peu de jours que nos troupes seront assemblées, nous esperons entrer dans leur pais.
Ces affaires presentes nous empesche jusques icy de faire respondre ce qu’il plaira à Sa Majesté sur la difficulté que font les Estatz de Bearn de deputer aux Estatz generaux, parce que lesd. Estatz generaux sont reunis au premier octobre prochain. Se sera par la premiere ordinaire que je vous feray scavoir l’intention de Sa Majesté.
Je suis, Monsieur, vostre tres humble et tres affectionné serviteur.
Du Plessis »
Au revers : « A Monsieur, Monsieur le marquis de Poyanne, gouverneur de Navarrins et lieutenant general en Bearn et Navarre »

Lettre d’Edward Stafford, ambassadeur d’Angleterre en France, à Walsingham mentionnant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« I am now going to horse to meet the King, or at least the Queen Mother, at Chenonceaux. The King would not give me audience at Bois de Vincennes, but referred me and all the ambassadors to his meeting with the Queen Mother at Blois, on the 10th or 12th of this month at farthest. But she having sent him word that “there was no coming to Blois nor thereabouts, the plague being so rife,” he appointed to see her at Chenonceaux, “and not tarry past a night or two and so bring them away with him to Montargis, and so roving about and staying in no place till Saint Germains house be ready, where he meaneth to make his rendezvous”, desiring us all to wait until then.
But knowing that he hath so pulled down and patched at Saint Germains that it cannot be ready a good while, and his humour so changeable that God knoweth whether he will keep that deliberation or no, and desirous to have her Majesty served to her contentment,” though it is above seven score miles hence and will be a great charge, I mean to go to Amboise, within two leagues of the Court, and be there before the King, and speak with them both. If he comes not within ten days, I will speak with the Queen Mother, and stay till she has sent to him, rather than leave her Majesty's will undone. »

Stafford, Edward

Lettre concernant une vitrine destinée au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Surintendance des Beaux-Arts
Musées impériaux
Palais du Louvre, le 6 mai 1868
A Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La nécessité où nous avons été de placer à l’entresol du palais de Saint-Germain la grande vitrine d’Alise entraîne quelques modifications du meuble primitif qui, de plus, doit être vitré le plus promptement possible afin de préserver de la poussière le plan aujourd’hui achevé et que M. Maître va peindre prochainement.
J’ai donc l’honneur de prier Votre Excellence de demander à l’administration des Bâtiments civils les diverses modifications pour lesquelles je me suis entendu avec M. Millet.
Quelques-uns des meubles antérieurement demandés pourront être ajournés si le budget disponible ne permet pas de faire le tout à la fois.
Je crois devoir vous dire, Monsieur le Ministre, que la vitrine telle qu’elle est a été construite dans les ateliers de l’Empereur à Meudon et n’a rien coûté au musée. Les modifications demandées sont faites d’accord avec M. de Reffye.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Le sénateur, surintendant des Beaux-Arts
Comte de Nieuwerkerke »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant une vitrine destinée au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 8 juin 1868
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître en réponse à votre lettre du 28 du mois dernier que j’autorise l’exécution des travaux de vitrage et d’installation de la grande vitrine du plan d’Alise qui doit être placée à l’entresol du château de Saint-Germain-en-Laye dans le musée gallo-romain.
La dépense évaluée à 1000 environ sera imputée sur la somme affectée au mobilier dans le crédit de 200000 f. qui vous est alloué en 1868 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Je vous prie, Monsieur, de prendre les mesures nécessaires pour l’installation de cette vitrine.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de la carrière de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7e division
Bureau du matériel du Génie
Contentieux
Minute de la lettre écrite par l’inspecteur en chef aux revues, secrétaire général du ministère, à M. Bardel, membre du bureau consultatif des Arts et manufactures près le ministre de l’Intérieur, rue Thévenot, n° 9, à Paris
Le [vide] mars 1811
Monsieur,
Pour emplir l’objet de la demande que vous m’avez adressée par une lettre du 6 de ce mois, je vous prévient que l’affaire relative à l’acquisitions des terreins qui doivent compléter l’établissement de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain n’est pas encore assez instruite pour être mise sous les yeux de Sa Majesté, mais que le ministre de la Guerre a prescrit tout récemment des mesures pour en accélérer la conclusion.
Quant à l’avance de fonds que vous désirez obtenir de Sa Majesté à titre d’acompte sur le prix de votre propriété, je ne pense pas que cette demande dont Son Excellence ne peut, dans tous les cas, se rendre l’interprète soit d’ailleurs susceptible d’obtenir aucun succès parce que ce serait une dérogation aux règles qu’il est d’usage de suivre en pareille circonstance et qu’en donnant par analogie le droit aux autres propriétaires de former la même demande, ce serait aussi mettre le gouvernement dans le cas de faire des dépenses anticipées pour l’exécution d’un projet qui n’est point encore arrêté définitivement. »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de la carrière de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, 6 mars 1811
A monsieur le général Fririon, secrétaire général du ministère de la Guerre
Monsieur le Général,
Vous avez bien voulu me recevoir plusieurs fois à la recommandation de M. Fauchet, chef de la division du ministère de l’Intérieur à laquelle je suis attaché. J’avais à vous prier de me dire si ma propriété de Saint-Germain, qui fait partie de celles désignées par le décret impérial du 14 décembre 1809 pour former la carrière de l’école de cavalerie, était sur le point d’être définitivement acquise.
Vous voulûtes bien alors me faire espérer une prompte décision. Depuis, j’ai adressé à Son Excellence le ministre de la Guerre une pétition en date du 29 janvier dernier dans laquelle je lui exposais la situation vraiment pénible où je me trouve, à cause des intérêts que j’ai à payer pour les sommes qui sont hypothéquées sur mes propriétés, dont je ne puis tirer aucun produit de location ni de culture.
N’ayant aucune réponse de Son Excellence, permettez, Monsieur le Général, que je rappele à votre attention ce que contient ma pétition et que je vous prie d’obtenir du ministre qu’il veuille bien faire prononcer par Sa Majesté que les propriétés affectées au service de l’école de Saint-Germain sont définitivement acquises ou que le décret qui les tient sous un espèce de séquestre depuis 15 mois est rapporté.
Le moment de provoquer à ce sujet une décision quelconque parait favorable. Vous savez sans doute que M. le général Clément a eu occasion de s’entretenir avec Sa Majesté de l’école dont le commandement lui est confié et que sur ce qui lui a été observé que les élèves ne pouvaient être compléttement instruits dans les maneuvres de la cavalerie que lorsque les terreins affectés à l’école seraient disponibles, l’Empereur a bien voulu promettre qu’il allait s’occuper de cette affaire. C’est M. le général comte de Sassy, l’un des propriétaires des maisons dont il s’agit, qui a rapporté cette circonstance. Il était présent à cet entretien qui a eu lieu il y a environ 12 jours.
Malgré cela et si dans votre opinion cette affaire ne pouvait être terminée incessamment, oserais-je vous prier de me faire connaître si vous pensez que je puisse obtenir de Sa Majesté un prêt de 30000 francs dont ma propriété, estimée 100200 f., serait l’hypothèque ? Cette somme me permettrait de rembourser les emprunts auxquels elle sert de gage, dont l’échéance est arrivée et pour lesquels mes créanciers me tourmentent.
Je sais que Sa Majesté accorde des secours pécuniaires aux manufactures. Ne pourrais-je pas espérer la même faveur, dans une circonstance qui n’est pas la même, à la vérité, sous le rapport de la profession, qui qui pèse encore plus sur moi par le fait du décret impérial et par le peu de ressources que m’offre mon état pour trouver des secours ailleurs.
Vous savez, Monsieur le Général, ce que c’est qu’un emploi qui est plus honorable que lucratif. Il est difficile, lorsqu’on a à peine de quoi subsister, de prélever la moindre chose sur un traitement modique pour parer à des charges étrangères et inatendues. C’est le cas où je me trouve et il faut que ce soit très grave, relativement à mes facultés pécuniaires, pour que je vienne vous importuner de mes doléances.
Si vous pensiez, Monsieur le Général, que je puisse obtenir de Sa Majesté le prêt dont j’ai besoin, je vous prierais de m’accorder un moment d’audience et de m’indiquer le jour où je pourrais conférer avec vous sur les moyens d’en former la demande.
Ce serait ajouter une faveur bien précieuse aux bontés avec lesquelles vous avez bien voulu me recevoir que de m’honorer de vos conseils et de votre appui dans les fâcheuses circonstances où je me trouve.
Agréez, Monsieur le Général, les sentimens de la haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être votre très obéissant serviteur.
Bardel
Membre du bureau consultatif des Arts et manufactures près le ministre de l’Intérieur
Rue Thevenot, n° 9 »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Copie de la lettre du conseiller d’Etat, préfet de Seine-et-Oise
Du 18 janvier 1810
A M. Bachellery, propriétaire à Saint-Germain
Je vous préviens, Monsieur, que Sa Majesté l’Empereur ayant par décret du 14 décembre dernier ordonné l’établissement d’une carrière pour les manœuvres de l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye, la maison et jardin que vous possédez dans cette commune se trouvent comprise dans l’enceinte de cette carrière.
Vous voudrez bien, en conséquence, vous conserter avec les autres propriétaires désignés en l’état que M. le maire de Saint-Germain vous présentera à l’effet de nommer deux experts, l’un pour mesurer le terrein et l’autre pour l’évaluer, ainsi que les bâtiments construits dessus, desquels vous devés faire la cession en recevant une indemnité légale.
M. le maire de Saint-Germain est invité à m’informer sous un bref délai du choix que vous aurez fait des experts afin que j’en prévienne Son Excellence le ministre de la Guerre et le conseil d’administration de l’école, qui de son côté nommera deux autres experts qui concourront à ces opérations.
Je me persuade, Monsieur, que vous vous empresserés de donner dans cette circonstance à Sa Majesté une nouvelle preuve de votre dévouement.
Signé Poyronet, préfet de Seine-et-Oise »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Copie de la lettre du général de dragon, baron de l’Empire, commandant de l’école militaire de cavalerie
Du 2 juin 1810, à Saint-Germain
A M. Bachellery
J’ai l’honneur de vous inviter, Monsieur, à vous trouver à la sale du conseil d’administration de l’école militaire de cavalerie au château de Saint-Germain-en-Laye samedi prochain 9 du courant à midi précis pour vous donner connaissance de l’estimation faite par les experts du terrein vous appartenant compris dans le plan de la dite école, et la discuter s’il y a lieu.
Signé Clément La Roncière »

Lettre concernant une maison désignée pour faire partie de l’école de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7e division
Bureau du matériel du Génie
A Son Excellence le duc de Feltre, ministre de la Guerre
Monseigneur,
Par une première pétition, j’ai eu l’honneur de vous demander deux choses,
1° l’autorisation que j’au crue nécessaire pour louer ma maison de compagne comprise au nombre des propriétés particulières qu’un décret impérial réunit à l’école militaire de cavalerie.
Vous m’avez permis, par une lettre officielle du 24 avril 1811, de tirer de ma maison le parti que je jugerais convenable. C’est ce que j’ai fait. Dès le 1er mai, j’ai loué, pour trois ans, à S.A.S. la duchesse de Courlande cette belle propriété, qui est maintenant occupée par S.A.S. le prince de Bénévent, madame la duchesse de Courlande et madame de Laval. Déjà, on y a fait pour plus de dix mille francs d’améliorations et d’embellissemens.
2° j’ai réclamé une indemnité pour la privation de loyer que j’ai éprouvée en 1810. Vous n’avez point fait droit à cette seconde demande, sous le double motif que je n’avais reçu aucune signification et que rien ne m’empêchait, l’année dernière, de faire la démarche que j’ai faite cette année.
Il m’est facile de démontrer que ce double motif est sans fondement.
En effet, j’ai reçu deux significations administratives. La première est la lettre de M. le préfet de Seine-et-Oise du 18 janvier 1810, la 2e est celle de M. le général Clément, commandant de l’école, en date du 2 juin suivant. Je joins ici une copie certifiée de ces deux pièces.
Pouvais-je raisonnablement demander à disposer de ma maison après l’ordre aussi positif de M. le préfet, qui a été suivi d’une estimation contradictoire faite par l’expert du gouvernement et par le mien ? Ne devais-je pas penser que cette affaire serait terminée avant la fin de 1810 ? Dès lors, je n’avais rien à demander. Je trouvais dans le revenu du prix de ma maison un dédommagement du loyer, du paiement des impositions, de l’entretien des jardins et des réparations. Mais quand, au mois d’avril 1811, les choses sont au même état, je me trouve alors évidemment lésé par un retard trop prolongé qui n’est point de mon fait et l’occasion de louer ma maison s’est évanouie.
Je réclame donc de nouveau cette indemnité comme un acte de justice.
Par une décision du 30 juin 1811, vous avez ordonnée une nouvelle expertise. Elle me sera favorable puisque ma propriété a acquis des améliorations réelles par les dépenses qui y ont été faites cette année.
Si Votre Excellence y consent, je suis prêt à vendre ma maison de gré à gré. Ce mode est le seul adopté par M. Costaz, intendant des Bâtimens de la Couronne. C’est en effet le plus convenable.
Je suis avec un profond respect, Monseigneur, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Bachellery
Rue Neuve-des-Petits-Champs, n° 39 »

Il est noté en marge : « Audience du ministre du 23 mai 1812 »

Lettre concernant une inspection menée dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
J’ay executté le premier ordre que vous m’avez envoyé pour le valet de pied du Roy une heure apres qu’il m’a esté rendu.
Je vous envoye, Monseigneur, la visitte que j’ay faictte, comme vous me l’avez commandé. Je vous marque la quantité, les noms des lieux où il en faut arracher, parce que sy vous les nommés au Roy, il se recognoistra bien. Au surplus, il n’y a rien de plus necessaire à ffaire, attendu le peril qu’il y a de passer dans un terrin tout plein de chicotz à 4 doitz de terre, couppés en pointe d’espée et quy ne se voyent plus à cause du reject qu’ils ont poussé. Enfin, Monseigneur, il n’y a poinct de cheval quy y puisse entrer, ny d’homme quy y tombe, quy ne soit en danger de sa vie.
Tout est presentement calme dans la forestz. Je travaille à cognoistre ceux quy sont coutumier, pour leur faire la guerre dans la saison. Je descouvre toutz les jours qu’il y a des gens quy sont riches des cerceaux et des futallies qu’ils font faire des boys de Cruye. J’ay du monde pour les y prendre, le sieur Moyer estoit party.
Je suis, Monseigneur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
Cuvyer
A Saint Germain, ce 13e juillet 1664 »

Lettre concernant une inspection au pénitencier militaire de Saint-Germain-en-Laye

« 1ère division militaire
Etat-major général
Justice militaire
Paris, le 21 mai 1838
M. le ministre de la Guerre
Monsieur le Ministre,
Le 18 de ce mois, je me suis rendu à Saint-Germain pour visiter le pénitencier militaire qui est établi dans cette ville, et je m’empresse de vous rendre compte de cette visite dont j’ai eu tout lieu d’être satisfait.
Arrivé à l’improviste et sans être attendu, j’ai trouvé tout le monde à son poste. Les ateliers étaient en pleine activité. Je les ai parcouru tous et partout j’ai rencontré l’amour de l’ordre et du travail. J’ai vu aussi les détenus au réfectoire, à l’infirmerie et, là comme ailleurs, je n’ai eu que des éloges à donner, tant aux soins dont ils sont l’objet qu’à leur bonne conduite et à l’esprit de discipline dont ils sont animés. Je n’hésite pas à le proclamer, l’institution pénitentiaire, appliquée aux condamnés militaires, est un bienfait pour l’armée, et elle ne peut que ramener plus dignes d’elle tous ceux de ses membres qu’un moment d’égarement force à éloigner de ses rangs pour un tems plus ou moins prolongé.
L’établissement de Saint-Germain, destiné à servir en quelque sorte de modèle à tous ceux que les nécessités du service feront établir dans la suite, m’a paru, Monsieur le Ministre, digne de tout votre intérêt et mériter toute votre attention. Irréprochable dans son ensemble et dans tout ce qui se lie intimement au développement du système, à la discipline, à la distribution du travail, à l’administration, il laisse cependant encore à désirer dans quelques détails. Ainsi, l’expérience a démontré le besoin de quelques changements dans l’exécution du plan primitif qui a été suivi pour approprier le château de Saint-Germain à cette destination. Je vais à ce sujet vous remettre plusieurs propositions dont j’ai reconnu, par mes propres yeux, toute l’utilité, je puis même dire toute la nécessité. J’ose donc espérer que vous voudrez bien les prendre en sérieuse considération.
Je placerai en première ligne l’établissement d’une geôle. Celle qui existe aujourd’hui ne peut nullement remplir cet objet, car elle sert uniquement de logement au portier, et elle n’est point, ainsi que cela devrait être, un passage obligé pour entrer au pénitencier ou pour en sortir. Il résulte de cet état de choses que la surveillance du gardien de la geôle est, pour ainsi dire, nulle et sans aucune efficacité. Il serait extrêmement facile et peu coûteux d’y remédier en construisant une véritable geôle sous le vestibule à gauche de la grille d’entrée. Je ne saurais trop insister sur ce point, et vous prier de donner d’urgence des ordres en conséquence.
En second lieu, je vous rappellerai que le pénitencier manque d’un bâtiment de correction, et qu’il n’a point été donné suite jusqu’ici aux propositions qui vous ont été faites à cet égarde, bien que vous m’ayez annoncé, notamment le 10 décembre 1837, que vous aviez arrêté qu’il vous serait présenté d’urgence les moyens d’y satisfaire.
Un troisième objet m’a paru aussi réclamer une attention toute particulière : je veux parler des jours que l’on a laissé subsister sur tout le pourtour du bâtiment et qui permettent aux détenus de plonger la vue sur les habitations qui environnent le pénitencier, de même qu’elles laissent découvrir aux regards des passans tout ce qui se passe dans les ateliers et même dans les dortoirs. Il me paraît donc de toute nécessité que toutes les ouvertures des fenêtres soient, sans aucune exception, murées à la hauteur de six pieds au moins : c’est le seul moyen pour que la détention ne soit pas illusoire, et pour mettre obstacle aux communications avec le dehors de la prison que la surveillance la plus active ne peut parvenir à empêcher totalement, comme le prouve une circonstance toute récente (l’affaire du détenu Moreau-Duplanty).
Enfin, Monsieur le Ministre, il est absolument indispensable que la petite cour intérieure du bâtiment de l’administration soir recouverte d’un vitrage qui empêche les eaux pluviales d’y tomber. Dans l’état actuel des choses, il y règne une humidité presque constante qui se communique aux logemens de tous les employés et les rend peu sains à habiter.
Telles sont, Monsieur le Ministre, les principales améliorations qu’il importe d’effectuer, sans aucun retard, au pénitencier de Saint-Germain, et j’ose espérer que vous resterez convaincu, comme moi, de leur nécessité.
Il est encore quelques points que je me réserve de traiter plus tard avec les développements dont ils sont susceptibles. Je me bornerai quant à présent à les indiquer sommairement. Ce sont :
1° l’établissement de latrines à portée des grands ateliers et de la salle de Mars,
2° des portes pour fermer l’entrée des escaliers, C, D, F dans la grande cour,
3° l’agrandissement des ouvertures qui éclairent l’escalier A formant la communication du rez-de-chaussée à l’entresol,
4° l’assainissement par un grand courant d’air des latrines de la courtine nord, à tous les étages, la mauvaise odeur qu’elles exhalent en a fait interdire l’usage,
5° la mise en état des logemens des employés,
6° l’agrandissement et l’éclairage de l’atelier des cambreurs, par la démolition d’une cloison inutile,
7° enfin, le déplacement de la cuisine et son établissement dans un local hors de l’enceinte de la détention et qui sert maintenant de salle de bains pour les détenus.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le lieutenant-général, pair de France, commandant la 1ère division militaire
Pajol »

Lettre concernant une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Contentieux du Génie
Saint Germain en Laye
Paris, 29 fructidor an 7
Le ministre de la Guerre au directeur des Fortifications à Paris
Je me suis fait représenter, citoyen, avec la lettre que vous m’avez adressée le 15 prairial dernier, les renseignemens qui vous ont été demandés par la pétition de la citoyenne veuve Mursay tendante à obtenir une diminution sur le prix du logement qu’elle occupe au ci devant château de Saint Germain en Laye et un délai pour le payement des loyers qu’elle doit.
La position de cette citoyenne m’ayant paru mériter d’être prise en considération, je vous annonce, citoyen, que par une décision du 21 fructidor dernier, j’ai approuvé la réduction du prix de la location de son logement à la somme de 150 francs et que je lui ai en outre accordé un délai de quatre mois pour se libérer du montant des loyers qu’elle doit.
Vous voudrez bien en conséquence lui donner connaissance de cette disposition ainsi qu’au receveur des domaines nationaux.
Salut etc. »

Lettre concernant une expertise réalisée à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 21 juin
J’ay envoyé partout les lestres qu’il a plu à Monsieur de m’adresser, et pour ne pas retarder le courier je remets à ce soir rendre compte à Monsieur de la visite qui fust faite hier à Saint Germain et dont les experts dressent presentement leurs proces verbal, et de Duretal dont j’ay receu nouvelles. »

Lettre concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Inspection générale
1ère division
Paris, le 23 novembre 1881
Monsieur le ministre des Arts
Monsieur le Ministre,
Monsieur le ministre des Transports publics m’ayant invité, par une lettre en date du 14 de ce mois, à lui donner mon avis sur une demande formée par la ville de Saint-Germain-en-Laye en vue d’obtenir l’agrandissement de la place Thiers au moyen du reculement d’un mur des fossés du château, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’après avoir lu toutes les pièces du dossier de cette affaire et avoir examiné sur place la position du piédestal et celle du parapet couronnant le mur des fossés, il ne m’a pas paru qu’il y eût lieu d’accueillir la demande de la municipalité. Le rapport que M. Lafollye, architecte, avait adressé le 30 septembre dernier à M. le ministre des Travaux publics démontre que la prétention de la Ville, devant imposer à l’Etat non seulement une dépense considérable mais aussi des pertes de terrains, doit être repoussée. Le moyen proposé par l’architecte du château me semble être le seul auquel on puisse raisonnablement s’arrêter : il consiste à supprimer la double enceinte qui entoure le piédestal et à mettre ce monument dans la condition de toutes les statues qu’on élève aux hommes illustres sur les places publiques ; on les protège ordinairement par une grille et par un trottoir. Ici, où l’on ne disposait que d’un emplacement très restreint et irrégulier, on a établi en dehors de la grille une espèce de parterre qui obstrue la voie publique. Le plan annexé au rapport de M. Lafollye prouve que, lorsqu’on aura fait disparaître la première enceinte du monument, la viabilité sera largement assurée sur la place Thiers ; du côté du fossé, l’espace entre trottoirs, dans la portion la plus étroite, sera de 10 m. 00 et, du côté du théâtre, également entre trottoirs, de 17 m. 50.
La seule concession qui pourrait être faite serait celle du pan coupé sur le mur du fossé à l’angle de la place du château, tel qu’il est tracé sur le plan précité, mais il me paraîtrait juste, si vous consentiez, Monsieur le Ministre, à cette concession, d’imposer à la Ville l’obligation de prendre à sa charge les dépenses occasionnées par la démolition et la reconstruction du mur du fossé ; dans cette opération qui ne l’intéresse pas, l’Etat contribuerait ainsi par l’abandon du terrain au profit de la place du Château, c’est-à-dire de la Ville.
En ce qui concerne l’immeuble situé à l’angle de la place et de la rue Thiers, acquis par l’ancienne Liste civile et qui a été attribué ou doit l’être à votre ministère pour devenir une dépendance du château dans laquelle on aménagerait les ateliers, les magasins, les logements du conservateur et du personnel du musée, il n’y a pas lieu non plus, à mon avis, de consentir à la proposition de la municipalité. Le retranchement marqué sur le plan dressé par l’architecte de la Ville, qui imposerait à l’Etat un sacrifice d’environ 50 mètres de terrain, n’aurait d’autre résultat que de rendre la place Thiers encore plus irrégulière qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le tracé du plan de M. Lafollye est préférable sous tous les rapports. Il met la nouvelle façade de l’immeuble en alignement et en prolongement de celle du théâtre. C’est à ce dernier parti, je le suppose, qu’on s’arrêtera lorsqu’on utilisera ce bâtiment.
Il me paraitrait déplorable que, par suite du choix peu heureux fait pour placer le monument élevé à la mémoire de M. Thiers, votre administration se trouvât entrainée non seulement à des dépenses considérables, mais aussi à nuire par le rétrécissement du fossé à l’effet architectonique du château et particulièrement à celui de la magnifique chapelle, qui présente de ce côté son plus grand développement ; et cela pour conserver la double grille qui entoure la statue. Je dois à ce sujet, Monsieur le Ministre, appeler votre attention sur le passage du rapport de M. Lafollye qui signale que le public trouvant généralement le monument mal placé, il serait possible qu’on le transportât un jour sur un autre point de la ville.
Tel sont les avis, qu’après mûr examen, j’ai l’honneur de soumettre à votre appréciation.
Ci-joint les pièces communiquées, au nombre de dix.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très obéissant et très dévoué serviteur.
L’inspecteur général de la 1ère division.
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain, le 9 juillet 1880
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez donné en communication le 19 juin dernier une lettre, accompagnée d’un plan, dans laquelle Monsieur le maire de Saint-Germain demande que le mur du fossé qui limite la place du Théâtre soit reculé de trois mètres du côté du château, et vous m’invitez en même temps à vous donner mon avis sur la suite que cette demande pourrait comporter.
En raison de l’importance des motifs présentés dans la demande de M. le maire de Saint-Germain, je me suis empressé de l’examiner et de l’étudier, et j’ai l’honneur de vous adresser le présent rapport.
En comparant les plans, j’ai reconnu que les murs des fossés indiqués dans le plan de l’architecte de la Ville n’étaient pas exactement placés. J’ai dressé un plan rectificatif dans lequel j’ai donné au fossé en face la place du Théâtre la largeur du fossé placé en retour sur la place du Château, qui a 17 mètres de largeur. Il en résulte que le reculement du mur, au lieu d’être de 3 mètres, comme le demandait M. le maire, n’est que de 2 m. 68. J’ai conservé les mesures indiquées dans le plan de la Ville pour établir le tracé du pan coupé. Le plan rectifié ainsi a été communique à l’architecte de la Ville, qui, après avoir pris l’avis de M. le maire, a accepté le tracé que j’ai l’honneur de vous soumettre.
Pour répondre à la deuxième partie de la lettre de M. le Ministre et suivant ses instructions, j’ai dressé un avant-projet de reconstruction du mur de soutènement. Ce projet est établi dans la pensée qu’il est préférable de garder l’ancien mur de soutènement au lieu de le démolir, non seulement pour éviter une démolition qui serait très coûteuse en raison des précautions à prendre, des étaiements qu’il serait nécessaire de faire pour maintenir des terres, mais encore pour conserver des témoins des constructions élevées sous François 1er et pour laisser au Domaine des repères de l’ancienne propriété.
Le projet comprend l’établissement de neuf chambres voûtées dans le mur de face du château et de deux chambres dans le pan coupé. Ces chambres sont destinées à recevoir des monuments mégalithiques qui, par leur nature, ne peuvent être placés dans les salles (il en existe déjà dans les fossés). Le conservateur du musée en réclame sur plusieurs points. Elles seraient ainsi réunies, ce qui éviterait d’en construire dans d’autres endroits.
Cette disposition, du reste, n’est pas beaucoup plus coûteuse qu’un mur plein qui, isolé, devrait avoir une épaisseur d’environ 1 m. 00 en moyenne en raison de sa hauteur 5 m. 50. Il faudrait encore le relier par des éperons avec le vieux mur. J’ai calculé que la dépense serait diminuée tout au plus de 3000 francs et on perdrait ainsi l’occasion de construire avec économie les chambres demandée par le conservateur.
J’exposerai maintenant à Monsieur le Ministre qu’en faisant les travaux immédiatement, nous serons obligés d’employer des moellons neufs, tandis que s’il était possible d’attendre, pour les faire, que l’on ait démoli le dernier des pavillons élevés sous Louis XIV, on se servirait avantageusement des matériaux de démolition et il en résulterait une notable économie.
La dépense calculée dans ces deux hypothèses s’établit ainsi :
Devis des travaux en vieux moellons : 30000 f.
Montant des travaux exécutés en moellons neufs : 38760 f.
Soit une différence pour l’Etat de : 8760 f.
Non compris les honoraires.
Pour donner une satisfaction immédiate à la Ville, on pourrait construire un pont en charpente et en madrier, mais ce pont coûterait encore pour être construit solidement de 3500 f. à 4000 f. (voir le devis) et il serait probablement nécessaire de le supprimer lors de la démolition du pavillon, la distance restant entre le pont et le bâtiment étant au plus de 5 m. 50, des accidents seraient à craindre.
Je dois dire également que, pour faciliter l’exécution des travaux de restauration de la salle de Mars, il y aurait intérêt à ce que le nouveau mur de soutènement ne fut construit qu’après la démolition du pavillon Louis XIV. Autrement, nous éprouverions de grandes difficultés pour faire la démolition du pavillon, pour transporter au dehors les vieux matériaux et pour apporter les matériaux neufs. A ce moment, nous n’aurons pas trop de la place dont nous disposons aujourd’hui pour la circulation des voitures chargées de pierres et de pièces de charpente.
Je crois devoir laisser à Monsieur le Ministre à examiner la part qui pourrait être mise à la charge de la Ville pour des travaux qui seront exécutés exclusivement dans son intérêt, attendu que le rétrécissement du fossé est plutôt regrettable qu’avantageux au point de vue de l’aspect général du château.
Sous cette réserve, j’ai l’honneur de proposer à Monsieur le Ministre d’accueillir favorablement la demande qui lui a été présentée par Monsieur le maire de Saint-Germain.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 4 mai 1882
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me transmettre le 4 avril dernier le dossier relatif au reculement du fossé du château et vous m’avez demandé en même temps d’examiner les documents exposés dans le rapport de M. le maire de Saint-Germain et de vous renvoyer les pièces avec mes observations.
Pour me conformer aux instructions de M. le Ministre, j’ai consulté les plans relevés par Du Cerceau, les plans qui nous ont été laissés par l’intendance de la Guerre, 1860, et les plans dressés par M. Millet, 1866.
L’étude de ces documents n’est pas venue confirmer les arguments développés par M. le maire.
Les murs du côté sud du château n’ont pas été modifiés par Mansart. Il a construit de ce côté des pavillons parallèlement aux murs de soutènement.
La citerne profonde établie par M. Millet a 2 mètres du pied du mur, les niches qu’il a pratiquées dans le pan coupé, 1866, donnent au contraire à cette restauration un caractère essentiellement définitif.
De plus, en raison de l’affectation du château à un musée et pour des considérations de construction et d’architecture qu’il serait trop long de développer ici, M. Millet a modifié non seulement les plans mais encore l’architecture du château de François premier.
Pour n’en citer ici qu’un exemple : l’escalier carré et la tourelle rattachée au donjon n’appartiennent pas au plan primitif ; les pilastres décoratifs en briques des étages ont été remplacés à l’extérieur par des contreforts en pierre ; aux couvertures en dalles des terrasses il a substitué une couverture en métal, etc.
Enfin Mansart (et le château de Saint-Germain-en-Laye en est peut-être le seul exemple) a suivi l’ordonnance de l’architecture de François 1er dans la décoration des cinq pavillons qu’il a élevées. Cette circonstance en a justifié la démolition proposée par M. Millet. Si ces pavillons eussent été construits dans l’architecture de l’époque de Louis XIV, le comité des Monuments historiques n’aurait pas accepté aussi facilement un projet faisant disparaître des documents historiques.
Cet exposé établit d’une manière précise qu’il n’entrait pas dans les projets de M. Millet de diminuer la largeur de ces fossés, qui sont encore les fossés du temps de François premier. Mais devant l’importance que le conseil municipal de Saint-Germain paraît attacher à l’agrandissement de la place Thiers, je crois devoir exposer à M. le Ministre que l’architecte est tout disposé à ajourner la solution de cette délicate question jusqu’au moment où le pavillon Louis XIV sera démoli et la salle de Mars restaurée.
A ce moment, s’il est possible, sans porter préjudice aux vues perspectives du château et si la diminution de la largeur du fossé ne peut nuire en rien à l’établissement des monuments mégallitiques et de la colonne Trajane, que le conservateur du musée se propose d’y installer, je serai très heureux d’émettre un avis favorable à la demande présentée par M. le maire au nom du conseil municipal de Saint-Germain.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué et très obéissant serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant une demande de restitution d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence le comte Ferrand, ministre d’Etat
Monseigneur,
Marie de Berenger, duchesse douairière de Melfort, de retour d’Ecosse, demeurant présentement à Dunkerque, a l’honneur de vous représenter que Louis XIV conférât en l’année 1688 à Jacques second, roi d’Angleterre, la propriété du château de Saint-Germain-en-Laye que ce prince infortuné donnât au lord Melfort, chef de la famille de ce nom et son premier ministre, un logement au premier dans ce château, que depuis ce monarque hospitalier il a toujours été habité par la famille Melfort, de père en fils, qu’en 1806, obligée par des affaires de famille de se rendre en Angleterre, elle laissat ce logement avec une partie de son mobilier, qu’elle en a été privée par le gouvernement précédent qui y avoit établi une école militaire sans accorder aucune indemnité, que couverte de malheurs dans le cours de la Révolution de France, elle est dénuée de tout et qu’âgée de 86 ans, elle n’a d’autres ressources que dans ce logement qu’elle a occupé pendant 52 ans et où son mari et son beau-frère le comte Louis Drumont de Melfort, lieutenant général et grand-croix, sont nés, en 1708 et 1709.
Elle vous supplie, Monseigneur, attendu que le château de Saint-Germain-en-Laye esy demeuré non vendu, attendu que la suspension de cette école militaire par l’ordonnance roiale du 26 juillet dernier, lui accorder la restitution de son logement pour la famille de Melfort dont elle jouira pendant ses derniers jours comme douarière de M. le duc de Melfort, en faisant des vœux pour son auguste monarque Louis XVIII, le consolateur de l’infortune.
Elle est avec un profond respect, Monseigneur, votre très humble servante.
Dunkerque, ce 10 août 1814
Marie Bérenger, duchesse de Melfort »

Lettre concernant une demande d’utilisation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Minute de lettre du 11 août 1855
Monsieur l’inspecteur général des Travaux à M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Par dépêche en date du 9 de ce mois, vous demandez l’autorisation de disposer de la cour du château de Saint-Germain pour en faire une salle de concours musical le 19 août, à l’occasion de la fête de S. M. l’Empereur.
S. E. le ministre d’Etat, à qui j’ai dû donner connaissance de votre demande, a jugé que le château est en trop mauvais état pour qu’il soit possible d’y laisser pénétrer, même dans la cour.
J’ai donc le regret de ne pouvoir vous être agréable en cette circonstance, mais j’espère que l’administration municipale trouvera facilement un local pour remplacer celui que je ne puis laisser à sa disposition.
Agréez, Monsieur le Maire, etc.
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant une demande d’organiser un concert au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 21 juillet 1859
Monsieur,
M. le maire de Saint-Germain m’a fait demander ce matin, au nom du préfet de Seine-et-Oise, si la grande salle des armes pourrait être mise à la disposition des orphéonistes le 7 du mois prochain. J’ai répondu à M. le Maire que vous m’aviez dit qu’il n’y aurait aucun inconvénient à ce que le concours des orphéonistes ait lieu dans cette salle, mais que je n’avais pas encore reçu votre réponse par écrit. Ayez donc la complaisance de m’envoyer cette autorisation le plus tôt possible. Je crois que si elle était refusée, le concours musical, faute d’un emplacement convenable, pourrait être convoqué dans une autre ville du département.
Veuillez, Monsieur, recevoir l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Général Am. de Girardin »

Ministère d'Etat

Lettre concernant une découverte faite lors de la pose de trottoirs devant le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 22 octobre 1861
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Les ouvrages concernant les trottoirs à établir autour du château de Saint-Germain-en-Laye ont été achevés il y a quelques jours déjà. J’ai dû baisser le sol au niveau qui m’était indiqué par l’administration municipale et, après avoir enlevé le vieux pavage, j’ai été surpris de trouver un très large empâtement en pierre de taille dure, de 200 mètres de longueur environ et formant fondation de tout le mur sur la rue du Château-Neuf. J’ai été contraint de faire enlever à la pioche cette pierre dure et de faire tailler les parements. Il en est résulté quelques dépenses que je n’avais pu prévoir. Cet excédent, joint aux ouvrages supplémentaires réclamés par monsieur le général de Girardin pour compléter son appartement, m’a privé de ressources pour réparer les combles du château avant l’hiver.
J’ai donc l’honneur de solliciter auprès de Votre Excellence un crédit de 12 ou 15 cents francs qui serait utile pour remédier aux désordres causés par le vente sur les toitures dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant un Te Deum à célébrer à Saint-Germain-en-Laye en l’honneur des victoires sur les Anglais

« Paris, ce 26 septembre 1779
Les ordres que Sa Majesté a donnés, Messieurs, pour qu’il soit chanté dans votre ville un Te Deum en action de grâces des avantages que ses troupes de marine et de terre ont remportées sur les Anglais vous seront sans doute connus lorsque vous recevrez cette lettre. Je vous préviens que l’intention de Sa Majesté est que les officiers de justice et ceux qui composent le corps municipal assistent à cette cérémonie et qu’elle soit accompagnée de toutes les réjouissances publiques usitées dans pareilles circonstances. Je ne doute ni de votre zèle ni de votre empressement à remplir les vues de Sa Majesté et je mande à mon subdélégué de se concerter avec vous pour donner à cette marque de la satisfaction publique toute la célébrité qu’elle doit avoir.
Je suis très parfaitement, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.
Bertier
Messieurs les officiers municipaux de Saint Germain »

Lettre concernant un Te Deum à célébrer à Saint-Germain-en-Laye en l’honneur de la paix

« Paris, ce 3 décembre 1783
Messieurs,
La paix étant conclue entre le Roy et le roi de la Grande Bretagne, Sa Majesté a écrit à MM. les évêques qui sonts dans l’étendue du gouvernement de l’Isle de France de faire chanter le Te Deum en actions de grâce dans toutes les églises de leurs diocèses. Nous vous mandons d’y assister en cérémonie et de donner en même tems les ordres nécessaires aux bourgeois et habitans de votre ville pour faire tirer le canon, s’il y en a, allumer des feux de foye, faire des illuminations et donner toutes les autres marques de réjouissances publiques et accoutumées. Je ne doute nullement que vous ne vous conformiés avec autant de zèlle que de plaisirs aux ordres de Sa Majesté.
Je suis, Messieurs, votre affectionné serviteur.
Le duc de Gevres »

Lettre concernant un logement demandé dans le bourg de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
Puisque l’honneur de vous voir ne m’est pas si livre que la volonté de vous servir, que j’ay à toute heure, vous me permettrés, s’il vous plait, de recourir à ce papier pour vous dire que si, après m’estre apauvry de deux centz mil escus pour suyvre et servir le Roy depuis vingt et cinq ans, je n’ay peu obtenir de luy une chambre dans le bourg de Saint Germain pour me mettre à couvert, ce seroit me trop flatter d’en attendre une plus grande recompense, veu mesme le retardement qu’il aporte à me faire du bien dans les moyens qu’il en a sans bource deslier me donner assés à cognoistre que ceux qui ne sont pas des petites chasses ne peuvent avoir part aux bonnes prises. Je scay, Monseigneur, qu’il ne tient pas à vous que je n’aye plus de subject de contantement et que vous m’y avés obligé de voz bons offices, aussy me plains je de mon malheur plus pour s’estre opposé à vostre puissance que pour m’avoir pruvé jusques icy des charges dont vous et tous les honnestes gens de la Court m’avés jugé digne, et dire plus de gloire de l’honneur de vostre aprobation que si je possedois le plus de l’employ que le Roy me scauroit donner, aussy ne luy veux je non plus demander que la permission de me retirer dans ma maison, si vous l’avés agreable. J’y emporteray en moy mesme la satisfaction d’ung fort homme de bien et conserveray très entiere l’affection que je vois à vostre service. Je vous y seray bien faire les pistoletz que je vous ay promis en attenant qu’il se presente occasion de les tirer contre voz ennemys, vous protestant, Monseigneur, que vous n’aurés jamais des pensées si hardies que je ne les execute encores plus hardiment quand vous m’honorerés de voz commandements, pour vaire faire paroistre que je suis sans aucune reserve, Monseigneur, vostre tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur.
Saint Chamond
A Saint Germain, ce 29e septembre 1626 »

Lettre concernant un incident survenu dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
Un soldat nommé Deslauriers, de la compagnie de monsieur d’Ortye, a esté assez insolent de prendre le receveur des amandes dans le boys à son avantage, et luy a faict rendre une amande à laquelle je l’avois condempné, et apres luy avoir donné mil coups et mis tout en sang, fit mil execrations, qu’il le tueroit s’il en parloit et qu’ils estoient seize soldatz dans Poissy quy periroient les uns avec les aultres. Aussytost, je suis monté à cheval pour le faire prendre, estant resolu d’en faire une exemple sy considerable, que tout du moings je pretends le faire aller aux galeres. J’ay faict faict faire des deffenses dans Poissy de le recevoir dans pas une maison, et comme je croy qu’il s’est sauvé dans sa compagnie, il seroit à propos de le faire prendre et casse. Ils sont quinze ou seize qui volent impunement les paysans quy vont au marché et tout l’hyver vivent du boys de la forestz. Je leur donneray mil coups. Le Roy en a ouy parler trois ou quatre foys et a commandé à leurs officiers de les casser, et memes m’en a aussy parlé. Je vous asseure, Monseigneur, qu’ils ont affaire à un homme quy ne leur pardonnera pas. Ils disent qu’ils me turont, ils feront bien de me prevenir.
Je suis, Monseigneur, vostre tres humble serviteur.
Cuvyer
A Saint Germain, ce 19e juillet 1664 »

Lettre concernant un incendie survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 16 octobre 1832
Monsieur le Directeur,
Le concierge du château de Saint Germain appartenant à l’Etat me prévient à l’instant qu’un incendie a éclaté cette nuit, entre minuit et 1 heure du matin, dans la partie du château occupée par la manutention des vivres.
Cet incendie, qui a duré environ 3 heures, n’a causé de dégâts qu’aux effets mobiliers appartenans à la manutention des vivres.
Il parait que ce qui regarde le Domaine n’a éprouvé aucun dommage.
Le feu a pris par le bois que les boulangers ont habitude de faire sécher dans le four avant que d’en faire usage.
J’ai l’honneur d‘être, avec un très profond respect, monsieur le Directeur,
le receveur par intérim
Ferau »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

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