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Description archivistique
Vie de Cour Français
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Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Je Gilles Blavin, lieutenant du chastel de Saint Germain en Laye pour noble et puissant seigneur monseigneur messire Bertrand de Beauvau, chevalier, seigneur de Precigny, conseiller, chambellan du Roy nostre sire, president de ses comptes a Paris et cappitaine dud. Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu du grenetier a sel en la ville de Pontoise ou de ses commis un septier de sel sans gabelles pour la provision dud. chastel, lequel a esté ordonné prendre aud. grenier par messieurs des comptes comme appert par leurs lettres donnees a Paris le IIIe jour de fevrier l’an mil IIIIc LXV, ausquelles ceste presente quictance ou descharge est atachee, duquel septier de sel sans gabelles je me tiens pour comptent et en quicte led. grenetier, ses commis et tous autres. En tesmoing de ce moy Guillaume Bernard, clerc, tabellion juré du Roy nostred. seigneur en la prevosté de Saint Germain en Laye, ay signé ceste presente quictance de mon seing manuel a la priere, requeste dud. lieutenant. Ce fut fait le jeudi VIe jour de fevrier l’an mil IIIIc LXV.
G. Bernard »

Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Je Gilles Blavin, lieutenant du chasteau de Saint Germain en Laye pour noble et puissant seigneur monseigneur de Precigny, chevalier, conseiller, chambellan du Roy nostre sire et president en sa chambre des comptes a Paris, confesse avoir eu et receu du grenetier de Pontoise la quantité de deux mynes de sel sans gabelles pour user aud. chasteau tout ainsy qu’il appert par la cedulle de mond. seigneur, de laquelle quantité de deux mynes de sel je quicte et prometz faire tenir quicte led. grenetier envers mond. seigneur et tous autres. En tesmoing de ce moy Guillaume Bernard, clerc, tabellion juré du Roy nostred. seigneur aud. lieu ay signé ceste presente quictance de mon seing manuel a la requeste dud. Gilles Blavin. Ce fut fait le lundi XVIIe jour de juing l’an mil IIIIc soixante cinq.
G. Bernard »

Lettre concernant une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« 3e division
Bureau du Contentieux du Génie
Saint Germain en Laye
Paris, 29 fructidor an 7
Le ministre de la Guerre au directeur des Fortifications à Paris
Je me suis fait représenter, citoyen, avec la lettre que vous m’avez adressée le 15 prairial dernier, les renseignemens qui vous ont été demandés par la pétition de la citoyenne veuve Mursay tendante à obtenir une diminution sur le prix du logement qu’elle occupe au ci devant château de Saint Germain en Laye et un délai pour le payement des loyers qu’elle doit.
La position de cette citoyenne m’ayant paru mériter d’être prise en considération, je vous annonce, citoyen, que par une décision du 21 fructidor dernier, j’ai approuvé la réduction du prix de la location de son logement à la somme de 150 francs et que je lui ai en outre accordé un délai de quatre mois pour se libérer du montant des loyers qu’elle doit.
Vous voudrez bien en conséquence lui donner connaissance de cette disposition ainsi qu’au receveur des domaines nationaux.
Salut etc. »

Rapport concernant une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Liberté, égalité
Casernement de Paris
Paris, le 14 prairial an 7e de la République
Rapport sur la pétition de la citoyenne veuve Mursay à Saint Germain
La citoyenne veuve Mursay est certainement dans la plus grande gêne. Sa famille lui refuse une somme assez considérable qui lui est légitimement due et dont elle poursuit juridiquement le recouvrement.
Quant au prix de sa location, il pourrait avec équité être réduit à 150 francs, tant à cause de la nature du logement que parce que le prix du bail de 250 francs passé à l’époque des assignats n’a point été réduit au terme de la loi, faute par cette citoyenne d’avoir réclamé dans le délai prescrit.
Quant au payement de ses locations arriérées, malade, ne recevant rien sur ses pensions et plaidant pour le recouvrement de sa légitime, ces faits étant constans, on ne peut douter qu’il lui soit impossible d’y satisfaire en ce moment. Si la réduction du prix de son bail a lieu, cette réduction ne devrait-elle pas partir de l’époque de l’anéantissement du papier monée ? Ce qui diminuerait sa dette.
Le receveur des Domaines de Saint Germain a différentes fois fait observer la position malheureuse de la citoyenne Mursay et le prix extraordinaire de sa location.
Le chef de bataillon du Génie
Reverony »

Pétition présentée par une habitante du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, [coupé] germinal an 7 de la R[épublique]
La citoyene Paris veuve Mursay au citoyen ministre de la Guerre
Citoyen ministre
La pétitionnaire susnommée, veuve et rentière, âgée de 76 ans, jouissait avant la Révolution d’une fortune honnête.
Le gouvernement lui doit et elle ne reçoit rien. Bien plus, sa famille ne veut pas lui paier son douaire, seule chose qui lui reste pour subsister, de sorte que, depuis longtems, elle ne vit que de sa propre subsistance, c’est à dire de ses dépouilles, en vendant pièce à pièce tout ce qu’elle possède. Il en résulte que, dans un âge avancé, absolument isolée, infirme, sans secours, elle est réellement exposée aux horreurs du besoin.
La dite citoyenne est dans le château depuis très longtems. Elle a dépensé plus de deux mille francs pour rendre son logement habitable et, quand il a été question de payer, ledit logement n’a été estimé que 125 francs. Dans le tems des papiers, on l’a porté à 250 et c’est sur ce taux qu’elle doit maintenant une somme de 625 francs.
Le malheur a voulu qu’elle fût absence lorsque, la loi permettant aux locataires d’évacuer, elle pouvait obtenir une diminution, dont elle seule ne jouit point.
Le receveur la presse vivement pour payer les arrérages et il y a impossibilité dans le moment. Ce qui ajoute à sa malheureuse existence les tourments de la crainte et de l’inquiétude.
Dans ces circonstances, la citoyenne de Mursay demande 1° qu’il soit nommé des experts pour estimer son logement, qui est un des moins considérables et le plus incommode du château ; 2° dans le cas où il ne serait pas possible de diminuer sa dette pour arrérages, qu’il lui soit accordé du tems pour payer, jusqu’à ce qu’elle ait ou pris des arrangements avec sa famille, ou gagné le procès imperdable qu’elle est forcée de suivre.
La citoyenne de Mursay vous supplie, citoyen, de considérer que c’est une femme malade, au bout de sa carrière, qui demande grâce et justice.
Salut et respect
Paris veuve Mursay »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 2 mars 1668
[…]
[p. 184] La comtesse de Saint Maurice fut lundi à Saint Germain ; il y eut quantité de princesses et de duchesses qui attendaient la Reine dans sa chambre pendant qu’elle dînait ; le Roi y entra le premier et, saluant les dames, commença par madame la princesse de Carignan, puis il alla droit à la comtesse de Saint Maurice ; la Reine lui fit aussi l’honneur de la mener promener dans son carrosses. Elle nous témoigne mille bontés et je sais qu’elle a de l’estime pour Votre Altesse royale et qu’elle aime Madame Royale. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant une visite à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 21 octobre 1667
Le Roi viendra assurément à Paris après la Saint Hubert, qu’il passera à Versailles ; il logera aux Tuileries. […]
[p. 150] Je ne fus pas samedi à Saint Germain parce que le Roi fut en cette ville et les ministres aussi, voir leur famille. J’y fus mardi. M. Le Tellier n’y était pas, il n’arriva qu’à la nuit. Je le vis le mercredi matin ; il me dit d’abord qu’il n’avait pas pu venir à Paris pour y faire des visites, mais qu’il espérait d’avoir bientôt congé du Roi d’y venir faire quelque séjour et exprès pour me voir et me témoigner combien sa personne et sa famille étaient honorées des caresses que Votre Altesse royale a faites à l’abbé son fils ; qu’il savait bien que vous y receviez bien tout le monde mais que les honneurs que vous avez faits à sa maison sont si hauts, si relevés et si hors du commun qu’il en était dans la confusion ; qu’il y avait longtemps qu’il était serviteur de la royale maison de Savoie mais qu’il l’était de Votre Altesse royale par reconnaissance et avec fidélité. […]
[p. 151] Pour M. de Louvois, je le trouvai en partant de cette ville qu’il y arrivait. Il était parti de Saint Germain trois heures avant le jour, il n’y retourna qu’à la nuit ; le lendemain, je fus chez lui six fois sans le pouvoir voir et je ne crois pas seulement qu’il l’ait su car pas un de ses valets ne voulut entrer dans sa chambre pour le lui dire. C’est un homme auquel je n’ai jamais parlé. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour

« Lille, le 18 mai 1673
[…]
[p. 540] Mesdames de La Vallière et de Montespan sont à la Cour, mais elles ne logent plus ensemble et le Roi va tous les jours à son ordinaire chez la dernière sans visiter la duchesse. Dès que je serai à la Cour, je tâcherai de pénétrer la cause de ce changement. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant une visite à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 19 octobre 1672
[…]
[p. 425] Toutes ces dépêches m’obligèrent de résoudre un voyage à Saint Germain. Je n’y voulus pas néanmoins aller le lundi, à cause du conseil du matin, qui m’aurait empêché de voir les ministres, et comme il n’y en a le mardi que l’après dîner, je m’y acheminai dès le point du jour, et, lorsque j’y arrivai, je sus que M. de Pomponne était en cette ville, mais qu’il [p. 426] arriverait là pour dîner. Je dis demander à voir M. de Louvois, qui me remit à midi. J’allai chez le Roi, il n’était pas réveillé ; je m’entretins quelque temps dans son antichambre avec monsieur le Prince et M. le maréchal de Villeroy sur les nouvelles qui venaient d’arriver.
Après que le Roi fut habillé et que je me fus entretenu avec bien des différentes personnes, le temps de voir M. de Louvois arriva. Je m’acheminai chez lui. Je lui dis d’abord combien Votre Altesse royale lui savait bon gré de l’amitié qu’elle lui témoignait en toutes sortes de rencontre. Je lui en fis le compliment qu’elle m’a ordonné, qu’il reçut de très bonne grâce ; après quoi je lui dis tout ce que Votre Altesse royale m’a prescrit sur cette envie de surprendre Savone. Il me laissa parler autant que je voulus, et après il me dit que, puisque je ne voulais pas avouer la vérité, il me conseillait de n’en plus parler à personne, même au Roi ni à M. de Pomponne, que c’était une affaire passée dont on ne parlait ni on n’y songeait plus, que ce que j’en pourrais dire ne justifierait pas bien Votre Altesse royale de la pensée que l’on avait de faire remarquer au Roi [p. 427] qu’elle n’avait pas de la confiance en lui en ce rencontre et que cela pourrait porter quelque préjudice à Votre Altesse royale auprès du Roi, qui l’aimait, et qu’ainsi il était mieux que la chose fût tout à fait ensevelie dans l’oubli. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant le départ du roi de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 27 avril 1672
Je viens d’arriver de Saint Germain. Comme le Roi avait résolu de partir seulement demain, j’y avais conduit M. le comte Cagnol pour faire un peu de cour et nous attentions dans la cour du vieux château l’heure que Sa Majesté dut aller à la messe pour nous faire voir à Elle. Tout d’un coup, on a dit qu’Elle allait partir, sans que personne l’eût pénétré, car Elle n’en avait rien dit à son lever. Elle est soudain descendue à la chapelle pour entendre la messe, puis est montée seule dans une calèche à six chevaux, M. de Duras une autre, accompagnée de dix à douze gardes, et est partie à onze heures pour aller coucher [p. 279] à Nanteuil chez M. le duc d’Estrées et ira demain à Villers Cotterets, où Monsieur et tout ce qui ira joindre le Roi se rendra. Il n’a dit adieu qu’à la Reine et à monsieur le Dauphin ; ceux qui étaient les plus proches de lui lui ont fait la révérence, mais fort à la hâte. Jamais il n’y a eu de pareille surprise à la Cour ; personne n’en a jamais pu pénétrer la véritable cause. On disait bien que ç’a été pour éviter les tendresses qu’il aurait pu avoir en l’adieu des dames. Je ne le crois pas ; en tout cas, si Votre Altesse royale se le persuade, il sera bien de n’en pas parler. Madame de Montespan était sortie de bon matin de Saint Germain, je l’ai rencontrée dans la garenne dans une calèche à six chevaux. Je ne l’ai pas vue, car les rideaux étaient tirés, mais je me suis figuré que c’était elle, à voir derrière son carrosse les gardes qui ont accoutumé de la suivre, et quand j’ai été à Saint Germain, j’ai su que c’était bien elle, et qu’assurément elle était venue en cette ville, bien que je me figurasse qu’elle allait attendre le Roi à Nanteuil. »

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