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Cote
285
Titre
Date(s)
- 11 octobre 1871 (Production)
Niveau de description
Pièce
Étendue matérielle et support
1 document sur support papier
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Nom du producteur
Histoire administrative
Nom du producteur
Notice biographique
Alexandre Bertrand, secrétaire de la Commission de Topographie des Gaules dès 1858, est au centre de la vaste organisation de recensement des vestiges archéologiques.
Ancien élève de l’École française d’Athènes, Alexandre Bertrand est d’abord professeur de rhétorique au lycée de Rennes. En 1858, il est nommé secrétaire de la Commission de Topographie des Gaules à 38 ans, peut-être par l’intermédiaire d’Alfred Maury.
Acteur majeur de la recherche archéologique en France, il s'intéresse tout particulièrement à l’étude des mégalithes et prend rapidement la tête de la Revue archéologique. Il effectue de nombreux voyages dans les musées et sur les sites archéologiques, supervise des campagnes de fouilles et contribue à l'élaboration d’un vaste réseau scientifique.
En 1866, Alexandre Bertrand est nommé directeur du musée gallo-romain par intérim, après le départ de Claude Rossignol. C'est à lui que revient l'honneur d'accompagner Napoléon III lors de l'inauguration du musée le 12 mai 1867. Il reste à la tête du musée gallo-romain, devenu musée des Antiquités nationales, jusqu'à sa mort en 1902.
Pour aller plus loin, voir la notice d’Hélène Chew : https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/bertrand-alexandre.html
Histoire archivistique
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
« Ministère de l’Instruction publique et des Cultes
Château de Saint-Germain
Musée des Antiquités nationales
Château de Saint-Germain, le 11 octobre 1871
Monsieur le Directeur,
Le musée de Saint-Germain est, de nouveau, menacé d’un envahissement partiel par l’administration de la Guerre, qui demande à installer une ambulance dans les salles que l’architecte doit nous livrer l’année prochaine. J’ai fait part de ce danger à M. Villot, qui m’a chargé de vous en donner avis immédiatement. Il se peut, en effet, qu’il y ait urgence. Repoussée du Vésinet après s’être vu refuser la Vénerie par le ministère des Travaux publics, qui a défendu cet établissement avec succès, l’Intendance se rejette sur le château, sous prétexte que le ministère de la Guerre en a déjà eu la jouissance, autrefois, et a pu y établir successivement sous le Premier Empire et sous le gouvernement de Juillet une école militaire et un pénitencier. L’administration de la Guerre semble ignorer que la restauration actuelle du château, à tire de monument historique, en a complètement modifié le caractère et que non seulement il serait tout à fait impropre aujourd’hui à servir de caserne ou d’hôpital, mais qu’il a reçu depuis bientôt dix ans une destination définitive et que le musée national qui y est installé et qui compte déjà quatorze salles ouvertes au public doit, un jour, sans être trop au large, en occuper la totalité. J’ajouterai que les deux salles particulièrement menacées nous sont, dès maintenant, indispensables : un grand nombre d’objets, et des plus curieux, sont encore dans nos tiroirs et attendent cet agrandissement pour que nous puissions les exposer aux regards du public. Il est d’ailleurs d’autres considérations tout à fait spéciales que l’architecte du château doit faire valoir auprès de vous, comme il les a fait valoir auprès du ministre des Travaux publics. La ville de Saint-Germain elle-même est très émue du projet de l’Intendance, et le maire doit faire, de son côté, une démarche auprès du ministre de l’Intérieur pour le prier de ne pas laisser installer, en pleine paix, un hôpital même provisoire à l’entrée de la ville et donnant directement sur les parterres du château, principale et unique promenade des habitants et des étrangers. Enfin, Monsieur le Directeur, ne serait-il pas surprenant que l’administration française n’hésitât pas à prendre une mesure devant laquelle les Prussiens eux-mêmes ont reculé puisque, malgré l’urgence de leurs besoins et le nombre de leurs malades, ils ont toujours scrupuleusement respecté tout ce qui, dans le château, était affecté au service du musée, dont tous leurs officiers ont reconnu l’importance comme établissement scientifique. M. Millet, architecte du château, a déjà l’assurance que le ministre des Travaux publics a pris l’affaire en main. Il serait désirable que le ministre de l’Instruction publique, dont le château relève comme musée, se joigne à son collègue pour couper court à ces tentatives qui se renouvellent, aujourd’hui, pour la troisième fois.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués.
Le conservateur du musée de Saint-Germain
Alexandre Bertrand »
Évaluation, élimination et calendrier de conservation
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Langue des documents
- français
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Instruments de recherche
Instrument de recherche
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AN
Mots-clés
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Langue(s)
- français