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Lettre concernant l’appartement du commandant militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Maison de l’Empereur
Service de l’aide de camp
Plombières, le 24 juillet 1865
Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Maréchal,
L’Empereur, n’ayant pas pourvu au remplacement de M. le général de Girardin, autorise la veuve à conserver jusqu’à nouvel ordre l’appartement qu’elle occupe au château de Saint-Germain-en-Laye. Sa Majesté me charge d’avoir l’honneur d’en donner avis à Votre Excellence en la priant de donner des ordres en conséquence.
Agréez, Monsieur le Maréchal, l’expression de mon profond respect.
L’aide de camp de l’Empereur
Général comte Lepic »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’emploi de Loaisel de Tréogate dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ancienne Liste civile
Domaine privé
Direction des Domaines et du contentieux
1er bureau, Domaines
Paris, le 15 mai 1848
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Les travaux de plantations qui, ainsi que j’ai déjà eu l’honneur de vous en informer, ont été effectués en partie du le parterre de Saint-Germain l’ont été sous la surveillance et d’après les plans [rayé : établis par] de M. Loaisel, ingénieur de l’ancien domaine de la Liste civile.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de recommander à votre bienveillance M. Loaisel pour le cas où les travaux dont il s’agit seraient repris et continués, soit sur ces mêmes plans, soit sur des plans modifiés.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Le liquidateur général des biens de l’ancienne Liste civile
Vavin »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’installation des logements de fonction dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 24 août 1877
Monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 15 juillet dernier pour appeler mon attention sur la nécessité de prendre dès à présent les dispositions nécessaires pour réserver dans les bâtiments restaurés du château de Saint-Germain des appartements au personnel du musée, qui doit être logé conformément aux dispositions du décret du 4 mars 1874.
Le conservateur, le brigadier-chef et un brigadier devront, seuls, habiter au château, et les ateliers divers, magasins et forge, seront transportés dans les bâtiments de la vénerie s’ils ne peuvent pas être maintenus dans le château même.
D’après les renseignements qui me sont transmis par M. Millet, architecte de cet édifice, il sera effectivement possible, sans gêner les différents services du musée, de loger le conservateur au 1er et au 2e étage du bâtiment de la rue du Château-Neuf et les 2 brigadiers à l’entresol de ce même bâtiment, mais il serait impossible de trouver plus tard d’autres logements dans le château si le personnel logé devait être augmenté.
Quant aux ateliers, magasins et forge, ils seront transférés dans les anciens bâtiments de la vénerie, le jour où les besoins du service du musée l’exigeront.
Je m’empresse de vous informer, Monsieur le Ministre et cher collègue, que j’ai déjà prescrit les mesures nécessaires pour que l’architecte réserve dans la restauration du bâtiment sur la rue du Château-Neuf les emplacements qui seront attribués aux logements ci-dessus indiqués.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Pour le ministre, et par autorisation,
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’installation du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 29 mars 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, sur votre proposition, j’ai décidé que le cabinet et conservateur du musée gallo-romain au château de Saint-Germain serait installé au rez-de-chaussée, à l’extrémité de la galerie François 1er, dans la pièce indiquée par la lettre C au plan que vous m’avez transmis.
Toutefois, la salle E que vous proposez comme magasin du musée sera appropriée pour former un cabinet destiné à un employé, adjoint au conservateur.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour commencer ces travaux le plus tôt possible. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’épée d’un des gardiens des parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Monsieur Porterie, le nouveau surveillant militaire que vous avez bien voulu attacher au service des parterres et terrasses de Saint-Germain, a dû, en quittant le service des Tuileries, rendre son épée à l’agence de ce service. Comme ses collègues de Saint-Germain sont armés d’une épée, je viens vous prier de vouloir bien ordonner qu’il en soit délivré également une à M. Porterie.
J’ai l’honneur etc. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant l’évacuation de l’appartement du commandant militaire du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau du conservateur
Saint-Germain, le 3 mai 1867
Monsieur de Cardaillac, directeur du bureau des Bâtiments civils
Monsieur le Directeur,
J’ai l’honneur de vous informer qu’avant son départ, qui a eu lieu aujourd’hui, madame de Girardin m’a remis la totalité des meubles de l’Etat qui garnissaient son appartement et que ces effets ont été immédiatement déposés dans la galerie du rez-de-chaussée. Dans cet ensemble ne sont compris ni les glaces ni le cordon de sonnette de la porte d’entrée, que j’ai cru pouvoir laisser à demeure.
Vous trouverez ci-contre détaillée la condition présente de quelques-uns de ces meubles.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de mon respectueux dévouement.
E. Ricateaux »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’éventuel remplacement de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Morin
Je viens vous rappeler la lettre que je vous ai adressée à la date du 6 du présent mois dans le but d’obtenir votre dernier mémoire de travaux arriérés, lettre dans laquelle je vous informais que, conformément aux instructions que j’ai reçues, je demanderais au ministre votre remplacement comme entrepreneur du château. Veuillez prendre bonne note que je ferai irrévocablement cette démarche lundi matin 29 courant si vous ne m’avez pas d’ici là donné complète satisfaction.
Veuillez agréer etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant l’éventuel une défaillance de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Lafollye,
J’ai l’honneur de vous informer que, à la demande du personnel du musée, qui a hâte de commencer son travail de la colonne Trajane, j’avais donné hier sur place l’ordre à M. Morin de faire ce matin un complément de carrelage dans la salle du rez-de-chaussée du château que doivent occuper les ouvriers du musée.
Malgré la promesse que m’avait faite l’entrepreneur, il n’y avait pas d’ouvriers ce matin. Je lui ai renouvellé mon ordre le jour même avant midi, de sorte qu’il lui fût possible d’envoyer à midi, à la reprise du travail, les ouvriers nécessaires. M. Morin a signé l’ordre de rappel lui-même et, à 4 heures, n’avait encore envoyé personne.
Comme ce travail ne peut subir de retards, en présence du mauvais vouloir de M. Morin, je m’adresse, ainsi que j’ai déjà dû le faire, à M. G. Monduit, entrepreneur de maçonnerie des parterres et terrasses.
J’ai le devoir d’appeler votre attention sur ce nouveau procédé de l’entrepreneur pour lequel l’impunité dont il a joui jusqu’ici semble être un encouragement.
Veuillez agréer etc.
Signé : Choret »

Lettre de Louis XIII concernant la nomination du lieutenant de la maîtrise de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le garde des sceaux,
Estant adverty qu’un nommé Laporte, de Poissy, s’est faict recepvoir à la Table de marbre en la charge de lieutenant de la maistrise des Eaues et forests de Saint Germain en Laye sur la simple procuration qu’il en a eue de [vide] Masson, qui en auroit esté pourveu depuis quinze moys, je vous escris cette lettre pour vous dire que je ne puis aprouver la proceddure dud. Laporte, et moings encore celle de mes officiers de la Table de marbre de l’avoir receu sans estre pourveu, c’est pourquoy je vous prie de leur faire entendre de ma part et, si led. Laporte s’addresse à vous pour avoir ses lettres, les luy refuzer jusques à ce que j’en aye aultrement ordonné. La presente n’estant à autre fin, je prie Dieu qu’il vous ayt en sa sainte garde.
Louis
De Suze en Piedmont, ce premier avril 1629 »

Lettre de Louvois au sieur de Lestelle concernant le portier d’une des portes du parc de Saint-Germain-en-Laye

« L’on a donné avis au Roy qu’il y a une des portes du parcq de Saint Germain où il n’y a point de portier depuis plusieurs mois. Je vous prie de prendre l’ordre de M. le grand maitre pour y pourvoir au plus tost et de me mettre en estat de rendre compte à S. M. de ce qui aura esté fait sur cela. »

Lettre de Louvois concernant les soldats du roi d’Angleterre partis de Saint-Germain-en-Laye pour aller s’embarquer

« Marechal d’Estrées
A Versailles, le 28 fevrier 1689
Monsieur,
Je vous envoye l’estat des officiers, cavaliers, dragons et soldats sujets du roy d’Angleterre qui sont partis de Saint Germain et d’Abbeville pour se rendre à Brest suivant les routes dont copies sont cy jointes, et comme il se pourra faire que les vaisseaux qui auront passé le roy d’Angleterre en Irlande et qui doivent à leur retour à Brest embarquer lesd. sujets de Sa Majesté britannique ne soient pas en estat de recevoir lesd. officiers, cavaliers, dragons et soldats en mesme temps qu’ils arriveront aud. Brest, Sa Majesté trouve bon que vous les envoiez dans les lieux de l’estendue du commandement que Sa Majesté vous a donné en Bretagne que vous jugerez les plus à propos pour y subsister au moyen de la solde que le commis Bormidal aura soin de leur faire payer jusques à ce que vous leur envoyez vos ordres pour les embarquer. Je suis etc. »

Lettre de Louvois à Louis de Ruzé, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye, concernant la coupe de l’herbe du parc

« Ayez soin d’aller voir M. de Lestelle de ma part pour luy dire que le Roy n’a pas trouvé bon que les gardes chasses se soyent ingerez de faucher l’herbe du parcq de Saint Germain sans permission et que S. M. desire qu’il leur deffende. Vous avertirés le portier que, la premiere fois qu’il luy arivera de rien laisser sortir dudit parcq sans vous en donner avis, il sera destitué de son employ. »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’arrivée du médecin des Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je vous escris ce mot par Lemaitre, present porteur, que le Roy mon seigneur a retenu pour servir de medecin aupres de noz enffans lorsque mon filz le Dauphin sera separé, et parce qu’il est bien à propos qu’il s’instruise quelque temps avec Herouard des humeurs et complexions de mesd. enffans et de le leur forme de vivre, il s’en va des à present aupres d’eulx pour y resider. Vous l’y recevrez doncques et prendrez son conseil et advis avec celluy dud. Herouard aux occasions qui se presenteront pour la santé de mesd. enffans. Lesquelz, apres vous avoir recommandé à l’accoustumé, je prie Dieu qu’il conserve et vous aussy en sa sainte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’arrivée du médecins des Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis advertie que la seconde norrice qui est retenue pour mes derniers enffans est de present à Saint Germain en Laye et que mesmes elle se laisse veoir par plusieurs de ceulx qui sont pres de mesd. enffans, ce qui donne du soubçon et de la jaloussie aux autres norrices qui norrisent [f. 273] à present mesd. enffans, et parce que je croy qu’elles sont telles que l’on l’en peult desirer et que je recongnois que mesd. enffans se portent fort bien de leur norriture, je ne veux pas qu’elles n’ayent aucun subject qui les puisse fascher, ennuyer ny mettre en umbrage, c’est pourquoy je suis d’advis que vous commandiez à lad. seconde norrice de partir de Saint Germain en Laye et de venir demeurer en ceste ville ou en tel autre lieu que bin luy semblera, pourvey que ce ne soit aud. Saint Germain ny aux environs. Car quand l’on scaura le lieu où elle se retirera, l’on l’envoyera tousjours bien querir sy l’on en a besoing. Vous y donnerez donc ordre. Je vous envoye ce laquais expres, qui me rapportera toutes nouveelles de delà, et sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de la reine concernant une contestation survenue entre le chapelain et les religieux augustins de Saint-Germain-en-Laye

« De par la Reyne, regente, mere du Roy
Cher et bien amé,
Les religieux augustins des Loges nous ont representé que vous leur avez faict un procez pour quelques pretentions que vous avez sur des terres dont ilz jouissent et […] du don qui leur en a esté faict par le feu Roy nostre tres honoré seigneur et espoux. Nous nous escrivons cette lettre pour vous dire que nous serons bien aise que vous ne plaidiez pas davantage pour cela, voulant nous mesme en prendre cognoissance et faire juger la contestation à l’amiable sans que vous vous engagiez plus avant dans de longues procedures qui cousteront beaucoup aux uns et autres autres. Et n’estant la presente à autres fins, nous prions Dieu qu’il vous ayt, cher et bien amé, en sa saincte garde.
Escrit à Compiegne le XIIII juillet 1649.
Anne
De Lionne
M. de Beaumont, chappellain de la chappelle du chateau de Saint Germain »

Anne d'Autriche

Lettre de l’ancien aumônier du pénitencier demandant un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sire,
Votre Majesté, en supprimant le pénitencier militaire de Saint-Germain, m’a privé de ce que j’aimais le plus dans l’exercice de mon saint ministère, et, pour me consoler sans doute, Votre Majesté m’annonce que, restant aumônier de la maison, j’aurais bientôt un autre troupeau.
Quand ce réalisera cette promesse ? J’avoue, Sire, que cela ne me regarde pas. Mais ce que je crois pouvoir vous demander avec confiance, c’est que Votre Majesté m’accorde un petit logement dans ce vieux et grand château, où il y en a tant d’inutiles qui, faute d’habitant, vont se dégrader bientôt.
Je demande la faveur de l’aumônier des châteaux de Versailles et de Saverne.
Sans aucun traitement ni rémunération quelconque, je vous prie, Sire, de me concéder deux ou trois chambres, et je pourrai du moins veiller à la conservation de la chapelle antique, magnifique encore, bâtie par saint Louis, et admirée par Votre Majesté dans sa dernière visite.
Accordez-moi cette grâce, Sire, et je vous promets de faire dans cette chapelle, maintenant si nue, pour votre famille et pour vous, Sire, les meilleures prières de mon cœur.
Recevez l’hommage du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, Sire, de Votre Majesté le très humble et très dévoué serviteur.
Louis-Marie Codant
Prêtre, ex-aumônier du pénitencier militaire
Saint-Germain-en-Laye, 15 février 1857 »

Ministère d'Etat

Lettre de l’ancien aumônier du pénitencier demandant un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sire,
Le soussigné, prêtre, missionnaire apostolique, ex-aumônier du pénitencier militaire et vicaire à Saint-Germain-en-Laye
A l’honneur de vous exposer que les détenus ont été licenciés en 1855 et que, par suite de cette mesure, il ‘est trouvé sans fonctions.
A cette époque, Sire, Votre Majesté, visitant le château, fut informée de ma position et daigna me promettre, en propres termes, de me « rendre un nouveau troupeau ».
Maintenant, Sire, encouragé par le souvenir de ces gracieuses paroles, j’ose respectueusement supplier Votre Majesté de m’accorder le titre de chapelain du château de Saint-Germain. Le logement dans ses murs est la seule rémunération que je demande et me permettrait d’utiliser et de conserver la vieille et magnifique chapelle à laquelle Votre Majesté s’intéresse.
Indépendamment de la célébration de l’office divin, des réunions d’instruction religieuse pour les militaires de la garde impériale en garnison à Saint-Germain pourraient aisément se tenir dans cet intéressant édifice. Déjà fondateur et soutien depuis trois ans d’une école pour les soldats, je serais heureux de leur continuer mes sacrifices et ma sollicitude.
Si Votre Majesté me jugeait digne de la faveur que je sollicite, j’oserais lui offrir l’hommage de la profonde reconnaissance avec laquelle j’ai l’honneur d’être, Sire, de Votre Majesté le très humble et respectueux serviteur.
L. Codant
Prêtre, missionnaire apostolique
Saint-Germain-en-Laye, 18 décembre 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre demandant la concession d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye et certificats à l’appui

« Liberté, égalité
Saint Germain, le 6 fructidor, an six de la République française
Aux citoyens administrateurs du département de Seine et Oise
Le citoyen Charles Oflyn soussigné demeurant au château vieux de Saint Germain en Laie et exerçant la médecine depuis plus de 30 ans dans la ditte commune avait été chargé par l’intendant de Paris, pendant l’espace de vingt deux ans, du traitement des épidémies qui survenaient dans les paroisses du ressort de Saint Germain et, pour cet effet, il lui avait été accordé une pension de trois cent francs qui lui fut exactement payé jusqu’à l’année mil sept cent quatre vingt dix.
En outre, il avait fait l’acquisition de la charge de médecin du ci devant roi pour les rapports criminels, laquelle lui avait coûté dix huit cent francs et dont il n’a pas encore été remboursée.
L’âge dudit citoyen Oflyn, ses infirmité, les traitements continuels qu’il opère gratis pour les vétérans et autres troupes en station à Saint Germain lui font espérer, citoyens administrateurs, que vous daignerez lui faire rembourser sa charge de médecin et lui accorder gratis un logement au château comme récompense due à ses soins désintéressés envers les vétérans et soldats de tout corps.
Le citoyen Oflyn observe qu’il est père de famille, que sa fortune est sur le grand livre et qu’il est réduit à n’avoir pas le nécessaire.
Il vous prie, citoyens administrateurs, de prendre ses demandes en considération. Sa gratitude aura pour mesure votre bienveillance, dont il désire d’être honoré.
Oflyn
Il est notoire dans la commune de Saint Germain que le citoyen Oflyn exerce la médecine avec autant de succès que de désintéressement et il est à la connaissance du receveur de la ci devant Liste civile que ce médecin, estimable sous tant de rapports, traite gratis les militaires malades.
Assez générallement, les corps militaires ont un officier de santé et il n’en existe pas à qui cet officier soit plus nécessaire qu’à de vieux gardes, ou usés par l’âge, ou languissant sous le poids des infirmités.
Le château de Saint Germain (asile de ces vieux gardes) est un vaste bâtiment isolé, une espèce de forts entourée de fossés. Il est nécessaire qu’un officier de santé y réside. Autrement, les vétérans seraient exposés ou à manquer de secours dans les cas pressants, ou à n’en obtenir que de tardifs sont l’inutilité suit assez souvent.
Dans ces circonstances, le soussigné estime qu’il y a lieu à accorder au citoyen Oflyn un logement dans le château de Saint Germain.
Au dit Saint Germain, le sept fructidor an 6 de la République française
Crommelin
Nous membres du conseil d’administration de la 256e compagnie de vétérans nationaux en garnison au vieux château, certiffions que le citoyen Oflyn, officier de santé, n’a cessé jusqu’à ce jour d’offrir ses peines et soins à nos braves militaires et que la manière désintéressée avec laquelle il s’est toujours comporté avec eux mérite notre estime particulière, en foi de quoi nous prions les membres du département de Seine et Oise d’accueillir avec leur justice ordinaire la demande du pétitionnaire.
A Saint Germain en Laye, le neuf fructidor an six de la République Française
Maunard, Danney, Roy, sergent major, Lambert
Beault, Picault de la Ferrandiere, capitaine commandant
Piou, secrétaire
Nous membres du conseil d’administration de la 106e compagnie de vétérans nationaux en garnison au ci devant manège certiffions que le citoyen Oflyn, officier de santé, a toujours donné ses conseils et les soins à nos braves camarades avec le désintéressement digne d’un républiquain bien intentionné, en foi de quoi nous nous joignons aux instances des membres du conseil d’administration de la 256e compagnie pour que les autorités départementales fassent droit à la demande du pétitionnaire.
A Saint Germain en Laie, le neuf fructidor an six de la République française
Lamiral, sergent
Journé, Jaillier, cpl., Imbert, capitaine en 2e
Eustache, 1er lieutenant, Daire, capitaine
Moi commandant de place soussigné certiffie l’exposée des membres des conseils d’administrations des 106ème et 256ème compagnie de vétérans nationaux et me joint à eux pour que les citoyens membres du département de Seine et Oise adhérent avec bonté et justice à la demande du citoyen Oflyn, officier de santé.
A Saint Germain en Laie, le neuf fructidor an six de la République française, une et invisible
Picault de la Ferrandiere, commandant de place
Moi commissaire des Guerres soussigné, chargé de la police des troupes stationnées en la place de Saint Germain en Laye et du cazernement militaire, certifie l’énoncé des conseils d’administration et commandant de place et me joint à eux pour que les citoyens membres du département de Seine et Oise accueillent avec bonté la demande du pétitionnaire.
Saint Germain en Laye, le neuf fructidor sixième année républicaine
Sabatier »

Lettre et certificat concernant la concierge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Aux citoyens administrateurs de la commune de Saint Germain en Laye
Citoyens administrateurs,
La citoyenne veuve Dorville, concierge et portière du bâtiment national dit le vieux château de cette commune, que vous avez conservée dans l’exercice de sa place depuis la mort de son mari, qui a rempli lesdites fonctions l’espace de seize années, voit avec douleur les moyens que l’on employe pour la supprimer en affectant spécialement ce vaste bâtiment au casernement d’une cinquantaine d’hommes. Désirant s’adresser à qui il appartiendra afin d’être conservée, elle vous prie, citoyens administrateurs, de lui accorder un certificat afin qu’elle puisse justifier de ses services.
Salut et respect
Veuve Dorville
Vu le mémoire, l’administration municipale de Saint Germain, connoissant parfaitement l’exactitude que la citoyenne veuve Dorville a mis et met dans son service de portière du ci devant château vieux de cette commune où elle est depuis seize années et l’intérêt qu’il y a même de la conserver, attendu qu’une très grande partie du château est louée à différents particuliers, invite les citoyens ministres et tous autres autorités à la conserver dans la place de portière pour la partie civile. Ce sera une justice qui mettra cette veuve à l’abri de la misère.
En séance le vingt neuf frimaire an sept.
Baudin, François
Caby, Hebert
Delagrange, Ferant, Mareul »

Lettre sur la situation du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Bordeaux, 14 janvier 1871
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur la situation du musée national de Saint-Germain-en-Laye, ville occupée par l’ennemi, ainsi que la situation des employés de cet établissement.
Le musée, où j’ai fait installer une ambulance internationale, n’a jusqu’ici souffert aucun dégât. Toutes les collections ont été scrupuleusement respectées par les Prussiens. L’entrée des salles, sur ma demande, a été interdite aux soldats : les officiers seuls y pénètrent. Il y a donc lieu de croire que le musée n’a plus aucun danger à courir tant que subsistera l’organisation actuelle. Mais les employés n’ont touché aucun traitement depuis le 1er septembre. On leur doit par conséquent les mois de septembre, octobre, novembre, décembre et la moitié de janvier. Leurs réserves personnelles ainsi que leur crédit sont à peu près épuisés. La vue dans les conditions où ils se trouvent devient excessivement chère. Il est donc temps d’aviser. Le conseil municipal leur a déjà fait des avances de 50 francs par personne. Mais qu’est-ce que cela ? Il est temps, évidemment, de trouver un moyen de leur procurer d’autres ressources. Les moyens de faire parvenir l’argent à Saint-Germain ne manquent pas. Avec un ordre de paiement sur le receveur général de Rennes, Evreux ou Rouen, suivant les circonstances, je pourrai facilement arriver au but désiré.
Voici l’état du personnel du musée avec indication des traitements de chaque fonctionnaire :
MM. Alexandre Bertrand, conservateur : 5500 f.
de Mortillet, attaché au musée : 2300
Abel Maître, chef des ateliers : 4800
Louvan, ouvrier en fer : 1800
Sicault, ouvrier en fer : 1800
Villacy, brigadier-gardien : 1200
Feraud, gardien de 2e classe : 1100
Poirot (Joseph), gardien de 3e classe : 1000
Bilco, gardien de 3e classe : 1000
Pigail, gardien de 3e classe : 1000
Tranchefeux, gardien de 3e classe : 1000
J’ai cru devoir quitter Saint-Germain, en remettant le musée entre les mains de M. de Mortillet, afin d’exposer à M. le ministre les difficultés de la situation. En passant à Nantes, j’ai vu le colonel de Reffye, chargé de la direction de l’usine des canons à balle. Le colonel de Reffye s’est beaucoup occupé du musée, il en connait le personnel et consent à employer dans ses usines le chef des ateliers et les ouvriers Louvan et Sicault, anciens ouvriers du dépôt de l’artillerie à Saint-Thomas-d’Aquin, qui peuvent lui être très utiles. Je me mets moi-même à la disposition de M. le Ministre. Resterait donc à Saint-Germain seulement un personnel de sept fonctionnaires, les autres pouvant être utilisés ailleurs. Ce personnel est indispensable pour que le musée continue à avoir sa vie régulière, sans laquelle, paraissant abandonné, il pourrait être, suivant les habitudes prussiennes, considéré par eux comme tombé légitimement entre leurs mains et dévalisé. Il y a donc là un grand intérêt à sauvegarder que je crois de mon devoir de recommander chaudement à M. le Ministre.
Si l’on objectait que nos traitements sont régulièrement ordonnés à Paris et payés au comptable de l’administration du Louvre, qui ne peut plus nous les transmettre, je répondrai que, dans le cas de force majeure où nous nous trouvons, il y a lieu de trouver des moyens détournés d’obvier à l’inconvénient apparent d’un double ordonnancement et je me ferai volontiers garant pour tout mon personnel du remboursement des sommes induement reçues, si, ce qui n’est guère présumable, ce désordre pouvait se produire. En tout cas, cette objection ne porterait que sur 1870 et aucune mesure n’ayant été prise à Paris pour 1871, aucune signature donnée à cet effet, M. le ministre reste parfaitement livre d tout faire ordonnancer directement en province.
J’attendrai provisoirement à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) où ma femme, refugiée avec mes enfants, est prête d’accoucher, la réponse de M. le Ministre. J’ai la plus grande confiance qu’elle sera favorable.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon profond respect.
Le conservateur du musée des Antiquités nationales de Saint-Germain
Alexandre Bertrand
Provisoirement à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettres de nomination du gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Louis, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Scavoir faisons que nous, aiant esgart aux assiduz, signallez, agreables et recommandables services qui ont esté faictz au feu Roy nostre tres honoré seigneur et père prez sa personne depuis trente six années par nostre amé et feal conseiller en nostre conseil d’Estat et privé et premier maistre d’hostel Anthoine de Buade, seigneur de Frontenac, baron de Pallueau, nagueres cappitaine et gouverneur de noz chasteaux, parcz et forestz de Saint Germain en Laye, Sainte Jame et La Muette, maistre particulier des Eaux et Forestz dud. lieux, ceulx qu’il nous a continuez depuis nostre avenement à la couronne, et les voullant recongnoistre envers Henry de Buade, son fils, pour l’esperance que nous avons qu’il imitera son père en ses vertus et merittes, pour ces causes, affin de donner ung assuré repos aud. sieur de Frontenac, sur son viel aage, de ses longs labeurs, et la bonne et entiere confience que nous avons des sens, suffisance, loiaulté, preudhomie et bonne diligence dud. Henry de Buade, son filz, luy avons donné et octroyé, donnons et octroions par ces presentes ledict estat et office de capittaine et gouverneur de nosd. chasteaux, parcz et forestz de Saint Germain en Laye, Sainte Jame et La Muette que nagueres soulloit tenir et exercer led. de Frontenac, son pere, vaccant à present par sa pure et simple resignation qu’il en a ce jourd’huy faicte en noz mains par son procureure suffisament fondé de lettres, lad. procuration cy atachée soubz le contrescel de nostre chancellerie, au profict dud. filz, pour led. estat et office avoir, tenir et doresnavant exercer, et en jouir et user aux honneurs, auctorités, prerogatives, preeminances, previlleges, franchises, libertés, gages, droitz, profictz, revenuz et esmolumens qui y apartiennent et telz et semblables que les avoit et prenoit led. sieur de Frontenac, pourveu que led. resignant vuve quarante jours appres la datte des presentes. Si donnons en mandement à nostre tres cher et feal le sieur de Sillery, chancellier de France, que pris et receu dud. Henry de Buade le serment en tel cas requis et accoustumé, le mette et institue ou face metre et instituer de par nous en possesion et saisine dud. estat et office, et d’icellui ensemble des honneurs, auctorités, prerogatives, preeminances, previlleges, franchises, libertés, droitz, profictz, revenuz et esmolumens dessusd. le fasse, souffre et laisse jouir et user plainement et paisiblement, et à luy obéir et entendre de tous ceulx et ainsy qu’il apartiendra es choses touchant et conservant lad. charge. Mandons en outre à noz amez et feaulx conseillers les tresoriers generaulx de France establis à Paris que par celluy de noz receveurs et comptables à qui ce poura toucher, ilz facent paier, bailler et delivrer aud. de Buade lesd. gaiges et droitz aud. office apartenant doresnavant par chacun an, à commancer du jour et datte de cesd. lettres, rapportant coppye desquelles pour une fois et chacun an les quictances d’icellui de Buade filz sur ce suffisantes seullement, lesd. gages et droitz et tout ce qui pour ce baillé et delivré luy aura esté à l’occasion susd. sera passé et alloué en leurs comptes par noz amez et feaulx les gens de nosd. comptes, lesquelz mandons ainsy le faire sans dificulté. Car tel est nostre plaisir. En tesmoing de quoy nous avons faict mectre nostre scel à cesd. presentes. Donné à Paris le XIIII jour de septembre l’an de grace mil six cens dix et de nostre regne le premier.
Ainsy signé : Louis, et sur le reply Par le Roy, la Royne regante, sa mere, presente, de Lomenie, et scellé du grand scel de cire jaulne »

Lettres patentes du roi réunissant la capitainerie de Maisons à celle de Saint-Germain-en-Laye

« Lettres patentes qui ordonnent que le gouvernement et capitainerie de Maisons seront réunis au gouvernement et capitainerie de Saint Germain en Laye
Données à Versailles le 13 avril 1733
Louis, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, à nos amez et féaux conseillers les gens tenans notre cour de parlement, chambre des comptes, cour des aydes à Paris, et à tous autres nos officiers et justiciers qu’il appartiendra, salut. Nous nous sommes fait représenter nos lettes patentes du 30 may 1718 par lesquelles nous avons accordé au sieur de Maisons la distraction des villes, pont, terre et châtellenie de Poissy et Sainte James, de nos justices, voyries, gruries, maîtrises des Eaux et Forêts et capitainerie des chasses, et en conséquence ordonné que la justice en toutes causes et matières de police, voirie, domaines, bois, forêts, rivières, chasses et tous autres droits dépendans desdites terres et seigneuries de Poissy et Sainte James seroit exercée au nom dudit sieur de Maisons, ses hoirs et ayants cause par les juges et officiers par lui établis, sauf l’appel en nos cours et jurisdictions, et comme ces considérations qui nous ont porté à accorder ces lettres ne subsistent plus, et que de pareilles désunions faites au milieu de la forêt et au centre de la capitainerie de Saint Germain nous causent un préjudice notable, à ces causes, de l’avis de notre Conseil et de notre certaine science, pleine puissance et autorité royale nous avons révoqué et par ces présentes signées de notre main révoquons lesdites lettres patentes du 30 may 1718 sans que les propriétaires desdites terre et seigneurie de Maisons puissent à l’avenir s’en servir, sans préjudice des droits à eux apartenans, ainsi qu’ils en ont bien et duement joui ou dû jouir avant lesdites lettres. Si vous mandons que ces présentes vous ayez à faire registrer et le contenu en icelles exécuter selon sa forme et teneur. Car tel est notre plaisir. Données à Versailles le treizième jour d’avril l’an de grâce mil sept cent trente trois, et de notre règne le dix huitième.
Signé Louis, et plus bas Par le Roy, Phélypeaux.
Et scellées du grand sceau de cire jaune.
Registrées, ouy ce requérant le procureur général du Roy, pour être exécutées selon leur forme et teneur et copie collationnée envoyée au siège de la maîtrise de Saint Germain en Laye pour y être lues, publiées et registrées. Enjoint au substitut du procureur général du Roy d’y tenir la main et d’en certifier la cour dans un mois, suivant l’arrêt de ce jour. A Paris en parlement le dix sept juin mil sept cent trente trois.
Signé Dufranc »

Lettres royales commettant Philibert Delorme au contrôle de différents châteaux dont Saint-Germain-en-Laye

« [f. 158v] Henry, par la grace de Dieu roy de France, a nostre amé et feal conseiller et aumosnier ordinaire maistre Philbert Delorme, nostre architecte ordinaire, salut. Pour ce que nous voulons scavoir et entendre comme le feu Roy nostre tres honoré seigneur et pere a esté servy en ses bastimens de Fontainebleau, Saint Germain en Laye, Villiers Costerets, Yerre et le bois de Boulongne, a ceste cause, pour la bonne et entiere confiance que nous avons de vostre personne et de vos sens, suffissance, loyaulté et grande experience en l’art d’architecture, preudhommie et bonne diligence, nous avons par ces presentes commis et depputé, commettons et deputtons par ces presentes pour vous transporter sur les lieux desd. bastimens dessus nommez et icelluy appeler tels personnages expers que vous adviserez, les faire visiter et toiser, scavoir et veriffier si les ouvrages ont esté bien et deuement et loyaument faits, s’il n’y a point eu aucunes malversations et abus tant a la conduitte des ouvrages que toisages d’iceux, et en ce faisans contraindre [f. 159] ou faire contraindre par toutes voyes et manieres deues en tel cas requises les maçons, charpentiers et autres qui ont eu et auront charge de sesd. bastimens, ediffices, ouvrages, de faire leur debvoir et reparer leur faulte selon et ainsy qu’il appartiendra, et seront tenus, obligez. Et davantage, ayant par nous deliberé de faire reediffier et redresser une maison ou chasteau au lieu de Saint Liger en la forest de Montfort l’Amaulry, nous voulons que le dessein ou pourtraict qui en a esté ou sera fait et dressé vous ayez a faire conclure et arrester avec lesd. maçons, charpentiers et autres que besoin sera, les pris et marchez qu’il conviendra faire, soit verballement ou par escript, des ouvrages dud. premier bastiment et ediffice, ensemble pour le parachevement, reparation et amelioration des autres encommancez, et sur ce ordonnerez des frais necessaires et convenables en validant et authorisans des a present par ces presentes quand a ce vosd. ordonnances et pareillement lesd. pris et marchez comme si par nous avoient esté faits, voulons et nous plaist qu’en rapportant cesd. presentes signees de nostre main ou vidimus d’icelles faits soubs scel royal avec lesd. pris et marchez, vosd. ordonnances ou les roolles et cahiers desd. frais signez, certiffiez et arrestez de vous respectivement ainsy que besoin sera et les quittances des parties ou elles escheront, tout ce a quoy monteront lesd. frais desd. ouvrages, voictures et necessitez desd. bastimens estre passé et alloué es comptes et rabatu de la recepte et [f. 159v] et assignations de ceux qui en tiendront le compte par nos amez et feaux les gens de nos comptes, ausquels vous mandons ainsy le faire sans aucune difficulté. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant quelsconques ordonnances, restrinctions, mandemens ou deffences a ce contraires de ce faire, vous avons donné et donnons plain pouvoir, authorité, commission et mandement especial par cesd. presentes, mandons et commandons a tous nos justiciers, officiers et sujets que a vous en ce faisant soit obey, prestent et donnent conseil, confort, ayde et prisons si mestier est et requis en sont. Donné a Fontainebleau le 3e d’apvril 1548 apres Pasques et de nostre regne le 2e.
Signé Henry et au dessous Par le Roy, le sieur de Montmorency, connestable de France, present du Thier, et scellé en simple queue de cire jaulne. »

Lettres royales concernant les gages du trésorier des travaux à entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 145] François, par la grace de Dieu roy de France, a nos amez et feaulx gens de nos comptes, salut et dilection. Nostre amé et feal notaire et secretaire maistre Nicolas Picart, par nous commis a tenir le compte et faire les payemens de nos ediffices de Fontainebleau, Boullongne et Villiers Costerets, nous a fait dire et remonstrer que pour les desmolitions, reediffications et autres nos bastimens de Saint Germain en Laye, nous luy avons fait expedier nos lettres de commission cy attachees soubs le contre scel de nostre chancellerie, pour en avoir et prendre les gages et taxations qui luy seroient par nous taxez et ordonnez, en nous requerant que nostre plaisir soit suivant nosd. lettres de commission luy faire pourveoir de sesd. gages ou taxations. Nous, a ces causes et parce qu’en oyant ses comptes d’icelle commission vous mieulx que nuls autres pouriez entendre et connoistre quelle taxation il aura merité, vous mandons et ordonnons par ces presentes que, procedant par vous a l’audition et clostures de sesd. comptes, vous lui faitte telle taxation que en vos advis et consciences verrez et connoistrez luy estre justement et raisonnablement faitte, eu esgard a ses assignations, frais, peines et labeurs, outre et par dessus les autres gages et taxations qu’il a de nous pour ses autres charges et commissions de nosd. bastimens, et lad. taxation ainsy que dit est par vous faitte passez et allouez en la despence de ses comptes et rabatez de sa recepte d’icelle commission en rapportant seulement cesd. presentes signees de nostre main par lesquelles vous avons de ce faire donné et donnons pouvoir, authorité et commission et mandement especial, voulons en outre icelle taxation estre dans tel effet, vertu et valleur que nous mesme l’aurions faitte. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant quelsconques ordonnances, rigueur de compte, restrinctions, mandemens ou defences a ce contraires. Donnees a Fontainebleau le 28e de mars [f. 145v] avant Pasques 1542 et de nostre regne le 20e.
Ainsi signé François
Par le Roy, Bochetel
Et scellee en simple queue de cire jaulne »

François Ier

Lettres royales nommant un surveillant pour les travaux à entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 146] François, par la grace de Dieu roy de France, a nos amez et feaulx les gens de nos comptes et tresorier de nostre Espargne maistre Jean Duval, salut et dilection. Comme nous avons par cy devant advisé et ordonné faire construire et ediffier en nostre chastel de Saint Germain en Laye plusieurs bastimens, ouvrages et ediffices et fait faire aud. lieu certaines meliorations et reparations selon les advis qui par nous en ont esté et seront par nous faits a ce que mieux et plus honorablement nous puissions loger et sejour quand il nous plaira, et afin que soyons souvent advertis de l’estat, ordre et diligence desd. bastimens et reparations, aussy pour diligenter, haster, solliciter et poursuivre le parachement d’iceux, soit requis commettre et deputer homme a ce experimenté, a nous seur, feable, qui reside et assiste ordinaiement sur les lieux de nosd. bastimens et ediffices, scavoir vous faisons nous, deuement informez de la bonne conduitte, preudhommie, sens, experience et grande diligence de nostre amé maistre Pierre Petit, icelluy pour ces causes et autres considerations a ce nous mouvans, avons par l’entiere confiance de sa personne commis et deputé, commettons et deputons par ces presentes, pour assister, resider et estre present aud. lieu de Saint Germain en Laye et avoir par luy l’œil et regard a faire bien, deuement, promptement et diligemment besongner les maçons, couvreurs, plombiers, serruriers, menuisiers, vitriers, jardiniers, manouvriers et autres personnes besongnans ausd. ouvrages, iceux poursuivre, solliciter et haster en la manière qu’ils puissent estre faits au plus tost que faire ce poura pour la diligence et ordre qui y sera tenue, advertir les commissaires et controlleurs par nous commis et deputez sur le fait de nosd. bastimens et autres qu’il apartiendra pour estre promptement pourveu a ce qui sera requis, et pour ce que en ce faisant [f. 146v] il conviendra aud. Petit demeurer et resider ordinairement sur les lieux de nosd. bastimens et ediffices, nous afin de luy donner moyen de soy y entretenir et subvenir a la despence qui luy conviendra pour ce faire, a icelluy pour ces causes avons octroyé et ordonné, octroyons et ordonnons par ces presntes la somme de 400 l. de gages par chacun an, a commencer du premier jour de may dernier passé et continuer doresnavant par chacun an, et a prendre par les quatre quartiers de l’annee par ses simples quittances par les mains du commis au payement de nosd. bastimens present et ad venir sans ce qu’il luy soit besoin en avoir ny obtenir de nous cy apres autres acquit, mandement ou provision que cesd. presentes et ce tant et jusque a ce que nosd. bastimens soient faits et parfaits. Si vous mandons que dud. Pierre Petit prins et receu le serment pour ce deu et en tel cas requis, vous le faittes, souffrez et laissez jouyr de l’effet et contenu en cette nostre presente commission es choses concernans icelles et que par led. commis au payement de nosd. bastimens et ediffices dud. lieu de Saint Germain en Laye, present et ad venir, luy faittes payer, bailler et delivrer comptant des deniers qui luy seront par nous ordonnez pour convertir et employer au fait de sad. commission chacun an sesd. gages a lad. raison de 400 l. par an par ses simples quittances et par les quatre quartiers de l’annee, a commencer comme dit est au premier de may dernier passé et doresnavant chacun an sans aucune interruption ou descontinuation, tant et jusques a ce que nosd. bastimens soient parfaits, lesquels gages et tout ce que payé, baillé et delivré luy aura esté pour les causes que dessus nous voulons estre passez et allouez es comptes dud. commis present et ad venir, desduicts et rabatus de sa recepte et commission par vos gens de nosd. comptes, en vous mandant et expressement enjoignant ainsi le faire sans aucune difficulté [f. 147] en rapportant sur sesd. comptes cesd. presentes ou vidimus d’icelles deuement collationné pour une fois et quittance d’icelluy Petit sur ce suffisante seulement. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant que lad. partie ne soit couchee en l’estat general de nos finances et quelsconques ordonnances, rigueur de compte, restrinctions, mandemens ou deffences a ce contraires. Donné a Fontainebleau le 24e de decembre 1540 et de nostre regne le 20e.
Ainsy signé François
Et au plus bas Par le Roy, Breton
Et scellee de cire jaulne a simple queue. »

Lettres royales nommant un trésorier pour la fontaine que le roi veut faire faire à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 57] François, par la grace de Dieu roy de France, a noz amez et feaux les gens de nos comptes a Paris et a nostre amé et feal controlleur general de nos finances et tresorier de nostre Espargne maistre Guillaume Preudomme, salut et dilection. Comme nous ayons advisé de faire construire et ediffier en nostre place de Fontainebleau et au bout de nostre forest de Boullongne les Paris plusieurs bastimens, ouvrages et ediffices, et faire faire en icelles certaines reparations a ce que mieux et plus honorablement nous y puissions loger et sejourner quand il nous plaira, aussy de faire venir par tuyaux en nostre chastel et maison de Saint Germain en Laye une fontaine d’eau douce pour l’aisance et commodité dud. lieu et pour tenir le compte a faire les payemens desd. ouvrages, ediffices et fontaine, soit requis commettre aucun bon personnage a nous seur et feable, scavoir vous faisons que nous, confians de la personne de nostre cher et bien amé Nicolas Picart, receveur de nos tailles en la viconté de Carenten, et de ses sens, suffissance, loyauté et bonne diligence, icelluy pour ces causes et autres a ce nous mouvans avons commis, ordonné et deputé, commettons, ordonnons et deputons par ces presentes a tenir le compte [f. 57v] et faire le payement de la despence desd. bastimens, ouvrages et ediffices que nous avons advisé et ordonné, et pouront cy apres adviser et ordonner estre faits aud. Fontainebleau, forest de Boullongne et fontaine dud. Saint Germain en Laye, des deniers que pour ce faire nous luy ferons appointer, bailler et delivrer, et laquelle despence il sera tenu de faire selon et ensuivant les ordonnances, roolles, pris et marchez qui en seront faits par nostre amé et feal conseiller et premier gentilhomme de nostre chambre Jean de La Barre, comte d’Estampes, prevost et bailly de Paris, nostre amé et feal conseiller Nicolas de Neufville, chevalier, seigneur de Villeroy, tresorier de France, et par nostre amé et feal Pierre de Balsac, aussi chevalier, seigneur d’Antragues, ou l’un d’eux en l’absence de l’autre, et par le controlle de nostre cher et bien amé varlet de chambre ordinaire Florimond de Champevrene, lesquels et chacun d’eux nous avons a ce commis et deputez, commettons et deputons par cesd. presentes et aux gages et taxations qui audit Picart seront cy apres par nous taxez et ordonnez, si vous mandons et a chacun de vous si comme a luy apartiendra que, dud. Nicolas Picart prins et receu le serment en tel cas requis et accoustumé, icelluy faittes, souffrez, laisser jouir et user de cette presente commission plainement et paisiblement, et permettez et consentez que tous et chacuns les payemens qu’il aura faits par lesd. ordonnances, rooles et certiffications et en suivant les pris et marchez qui desd. ediffices et ouvrages seront faits par lesd. de La Barre, de Neufville et Balsac ou l’un d’eux, controllez par led. Champevrene, soient passez et allouez en la despence de ses comptes et rabbatues de sa recepte d’icelle commission et lesquels nous y voulons estre passez et allouez par vous gens de nosd. comptes a Paris, en vous mandans ainsy le faire sans aucune difficulté en rapportant par led. Picart sur sesd. comptes seullement cesd. presentes ou vidimus d’icelles fait sous scel royal pour une fois avec lesd. roolles, ordonnances, certiffications, pris et marchez signez desd. de La Barre, de Neufville et de Balsac ou l’un d’eux et controllez dud. Champevrene comme dit est, lesquels nous avons des maintenant comme pour lors vallidez et authorisez, vallidons et authorisons par cesd. presentes. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant quelconques ordonnances, restrinctions, mandemens ou deffences a ce contraires. Donné aud. Fontainebleau le 28e juillet 1528 et de nostre regne le 14e.
Ainsi signé Par le Roy et son conseil,
Bayard
Et scellée en simple queue de cire jaulne et au dessous Prestitit solitum, juramentum in camera compotorum domini nostri Regis ad onus, tradendi suas cautiones thesaurario oneris, die 7e octobris, anno Domini 1528.
Signé Chevallier »

François Ier

Lettres royales nommant un trésorier pour les travaux à entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 144v] François, par la grace de Dieu roy de France, a nostre amé et feal notaire et secretaire maistre Nicolas Picart, par nous commis a tenir le compte et faire les payemens de nos ediffices de Fontainebleau, Boulongne et Villiers Costerets, salut. Comme nous avons advisé de faire desmolir et reediffier certains corps d’hostels et faire plusieurs reparations en nostre chasteau de Saint Germain en Laye et que d’icelles vous tiendrez le compte, dont soit requis vous expedier lettres de commission a ce convenables, pour ce est il que nous, confians a plain et entierement de vos sens, suffisance, loyauté et diligence, vous avons commis, ordonné et deputé, commettons, ordonnons et deputons par ces presentes a recevoir les denies qui ont et seront par nous ordonnez pour les desmolitions, ediffices et reparations dud. Saint Germain en Laye, en tenir le compte et faire les payemens par les ordonnances, mandemens, roolles ou certiffications de nos amez et feaulx conseillers Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, et Philbert Babou, seigneur de La Boudaiziere, chevalliers, ou l’un d’eux en l’absence de l’autre, et par les contrerolles de maistre Pierre Deshostels, controlleurs de nosd. ediffices de Fontainebleau, Boullongne et Villiers Costerets, que nous avons pareillement a ce commis et deputé, commettons et deputtons par cesd. presentes et aux gages et taxations qui pour vous seront par nous ordonnez et taxez, voulans qu’en rapportant cesd. presentes signees de nostre main ou vidimus d’icelles deuement collationné a l’original et lesd. ordonnances, mandemens, roolles, certiffications desd. seigneurs de Villeroy et La Bourdaiziere ou de l’un d’eux, contrerollees par led. Deshostels avec quittance des parties ou elles escherront sur ce suffisantes seullement, tous et chacuns les payemens que aurez ainsi faits soit passez et allouez en la despence de vos comptes et rabatus de vostre recepte par nos amez et feaulx les gens de nos comptes ausquels nous mandons ainsi le faire sans aucune difficulté. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant quelconques ordonnances, restrinctions, mandemens ou defences a ce contraires. Donné a Montereau Fault Yonne le 12e de mars 1538 et [f. 145] de nostre regne le 25e.
Ainsi signé François
Par le Roy, Bayard
Et scellee sur simple queue de cire jaulne. »

François Ier

Liste des membres de la Maison du roi d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« The Lord Chancellour Herbert, Chancellour
6000 l. The Lord Middleton and
6000 l. Mr Carrol, Secretaries of State
5000 l. Sir Richard Naigle, Secretary of Warre
400 pist. Mr James Porter, Vice-Chamberlain to the King
400 pist. Mr Robert Strickland, Vice-Chamberlain to the Queene
2800 each, David Floyd, Grooms of the Bed Chamber
Trevanion,
Slingsbee,
Beedle,
MacDonnel
1200, Bagnell, Gentleman ushers to the King
Francis Stafford,
Mr Carney,
Vivel,
Hatcher
Mr Crane, Gentleman ushers to the Queene
and Mr Barry
Mr Conquest, Commissaries of the green cloth
Sir William Ellis
400 pist. Mr John Stafford, Comptroler
Mr Richard Hamilton, Master of the Wardrobe
Mr Labbadie, Valetts de chambre
Mr Lavarie
Mr Lady Tyrconnel, Ladies of the Bed Chamber
The Lady Dalmont,
and Sophia Buckley
To the prince :
1500 l. The Lord Perth, formely chancellor of Scotland,
and Mr Ployen, Gouvernors
Mr Leyburn, Grooms of the Bed Chamber
and Mr Vivel, depuis gentleman usher
Capitaine Magimis, Queries
Young Beedles,
and Mr Buckingham
Mr Barkenhead, Clerks of the Kitchin
and Mr Parry
The Lord Griffin is a Volontiere, sometimes there and as often at Versailles, Volontiere
A great many Chaplains and servants below staires. »

Administration du roi d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

Mention de la nomination du capitaine du château de Saint-Germain-en-Laye

« Establies de villes et chasteaux
[…]
Messire Jean de Meudon, chevalier, retenu capitaine et garde du chastel de Saint Germain en Laye, au nombre de 6 hommes d’armes et 6 arbalestriers par lettre du Roy du 12 mars 1369. Led. chevalier, un chevalier, 4 escuiers, 6 arbalestriers. »

Mention de la nomination d’un conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Par suite d’une décision récente de Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur, M. Ricateau, attaché déjà à plusieurs commissions savantes et d’intérêt public de notre localité, a été nommé conservateur du château impérial de Saint-Germain. On dispose en ce moment, pour ce nouveau fonctionnaire, les appartements de l’entresol des ailes de l’ouest et du sud, occupés précédemment par M. O’Connell, alors régisseur de cette même partie du domaine.
M. le général de Girardin, qui avait obtenu un congé de quelques mois, est attendu ces jours-ci au château, où il reprendra son domicile au premier étage des mêmes ailes.
Cette dernière nomination semble naturellement faire penser que le moment approche où notre vieux château recevra enfin une destination quelconque, puisqu’il a déjà un officier général pour commandant et un homme de lettres, connu par de sérieux antécédents, pour conservateur. M. Millet est toujours investi des fonctions d’architecte-régisseur. »

Mention de la remise d’une médaille à l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« En 1847, il y a environ un an, le congrès de la Société centrale des architectes visitait les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, et plus de cinquante savants architectes français parcouraient le chantier, les terrasses et admiraient la belle chapelle de Louis IX de notre vieille demeure royale. Avant de quitter Saint-Germain, l’éminent architecte, membre de l’Institut, président de la Société centrale, M. Henry Labrouste, se faisait présenter tous les entrepreneurs et l’excellent appareilleur pour les vivement féliciter de la tenue de l’atelier et des résultats obtenus dans des ouvrages de restauration toujours délicats, et souvent d’une exécution très difficile.
Mais ces compliments ont paru insuffisants pour récompenser autant de zèle que de savoir, et la Société centrale appelait M. Morin-Bigle, entrepreneur, et M. Lhermite, appareilleur, le 12 juin dernier, pour, dans la séance officielle du congrès de l’année 1875, leur décerner à chacun une démaille de mérite.
Samedi dernier, l’entrepreneur de maçonnerie, M. Morin-Bigle, réunissait dans un banquet, au pavillon Henri IV, tous ses collègues, l’appareilleur, les plus anciens ouvriers, l’inspecteur des travaux, l’architecte du château et quelques-uns de ses élèves, pour faire fête aux distinctions obtenues et bien méritées. »

Mention de l’installation d’un régisseur au château de Saint-Germain-en-Laye

« D’ici voyez ce beau domaine
Dont les créneaux touchent le ciel…
Tralala, tralalain ! Ainsi fredonnait, en souvenir de la Dame blanche, un de nos compatriotes attardés, en sortant, l’un de ces soirs, du débarcadère, et jetant par habitude, en regagnant son logis, un regard de regret sur la masse noire et sombre de notre château abandonné. Il avait déjà tourné l’angle sud du vieux manoir pour traverser la place du Théâtre quand ses yeux furent frappés d’une lueur insolite éclairant les hautes croisées du premier étage. Un instant, il se crut sous l’influence d’une hallucination produite par ses souvenirs du château d’Avenel. Mais bientôt il se convainquit qu’il ne rêvait pas, la lumière était bien réelle, et il put même distinguer l’ombre de personnes paraissant et disparaissant derrière les vitres. Le lendemain, et en plein jour, notre curieux put encore s’assurer par ses yeux bien ouverts de la présence sur le balcon d’une gracieuse dame vêtue de noir, qui fut rappelée dans l’intérieur de l’appartement par un homme d’un extérieur fort respectable, à la tournure et à la figure militaire, et sur la poitrine duquel était attaché le ruban de la Légion d’honneur. Notre homme, ajoutant à ce qu’il voyait les allées et venues de quelques ouvriers procédant à quelques travaux d’urgence, à l’entresol et au premier étage, conclut que le château allait être habité, et qu’enfin était venu le moment de croire à des destinées nouvelles pour notre vieux manoir historique. Nous avons dû, sur son rapport, aller nous-mêmes aux renseignements. Ce que nous avons appris est bien vague encore ; mais nous pouvons cependant affirmer qu’un officier de cavalerie en retraite vient d’arriver au château de Saint-Germain, revêtu des fonctions de régisseur, et chargé, dit-on, provisoirement d’y établir, auprès de l’appartement qui lui est destiné dans l’aile autrefois occupée par le commandant du pénitencier, un bureau où commencerait à s’élaborer, par des architectes et des dessinateurs, l’examen des différents projets relatifs à la nouvelle destination du château de François Ier, de Louis XIII et de Louis XIV. Donnant, du reste, ces renseignements sous toutes réserves, nous tâcherons, autant que possible, de tenir nos lecteurs au courant de ce qu’ils peuvent avoir de vrai ou d’erroné, et les dispositions nouvelles qui viendront à surgir et qui intéressent à un si haut point la conservation des monuments historiques en général, et en particulier notre ville de Saint-Germain. »

Mémoire du jardinier Delalande concernant sa maison près du Château-Neuf

« Aux citoyens composant le conseil général du directoire du département de Seine et Oise
Citoyens,
Le citoyen Charles Denis Delalande, pourvu ci devant de l’office de jardinier de Louis XVI au boulingrin du château neuf de Saint Germain en Laye, a une indemnité à répéter sur les biens du ci devant comte d’Artois. Cette indemnité est une créance bien légitime, et à quelque somme qu’on la fixe, elle n’égalera jamais sa perte, et ne pourra réparer les vexations et les injustices qu’il a éprouvé.
En exécution de l’article VI de la loi du 2 septembre 1792, il va établir sa réclamation, elle formera la déclaration prescrite par cette loi.
Les faits ne seront ici rapellés que succinctement, parce qu’ils sont au long détaillés dans un mémoire à consulter, imprimé, joint à la présente déclaration, et qu’il est bien essentiel, Citoyens, que vous lisiés.
Faits
Un des ayeux du citoyen Delalande obtint de Louis XIII, en 1626, la permission de construire des bâtimens près le boulingrin.
Le brevet porte : « qu’il ne pourra, ni ses successeurs, être expulsés sans remboursement ».
Ce titre est parfaitement en règle, toutes les formalités ont été remplies, et cette concession a été confirmée par Louis XIV et Louis XV.
La famille Delalande a possédé l’office de jardinier et habité la maison dont il s’agit depuis 1626 jusqu’en 1778, que le ci devant Roi ayant concédé à son frère, ci devant comte d’Artois, le château neuf de Saint Germain, dont le boulingrin fait partie, le citoyen Delalande est devenu l’objet des vexations, sans nombre et bien notoires, qu’a commises le surintendant des finances, Sainte Foi.
Il fut expulsé subitement de la maison où depuis 164 ans ses ancêtres avaient fixé leur séjour.
Il ne put obtenir ni le temps de chercher un logement, ni l’indemnité qui lui était due, ainsi que l’ont obtenues les personnes qui occupaient des logements au château, et ainsi que le voulait la concession faite par le ci devant Roi à son frère, qui porte : « que tous ceux qui occupaient des logemens au château neuf, même ceux qui n’en avaient qu’à titre de grâce, ou seraient conservés dans leur jouissance, ou obtiendraient un dédommagement proportionné ».
Il fut enfin forcé de sortir précipitamment et de se loger où il put, en attendant qu’il eut fait préparer un logement convenable, ce qui lui a occasionné et nécessité des dépenses et des pertes considérables.
Douze années se passèrent. Alors une commission fut établie pour gérer les finances du ci devant comte d’Artois, remédier aux dépradations du surintendant Sainte Foi, et réparer ses injustices.
Le citoyen Delalande s’adressa à cette commission. Il réclama auprès d’elle deux choses : la première, la rentrée en jouissance de sa propriété ; et la seconde, le dédommagement des pertes et dépenses occasionnées par son injuste expulsion.
Après bien des longueurs, des discussions, des difficultés, on a, enfin, reconnu le droit qu’il avait de rentrer dans la maison de ses pères, et cette commission, par sa décision du premier octobre 1790, lui rendit justice, en lui accordant le premier objet de sa réclamation et, par une inconséquence inconcevable, fit une injustice criante en lui refusant le second objet, le dédommagement.
Voici ce que porte cette décision : « Sur la réclamation faite par le sieur Delalande relativement à la construction faite par ses auteurs d’un corps de logis près le château neuf de Saint Germain en Laye, il a été arrêté que ledit sieur Delalande pourrait rentrer en jouissance dudit bâtiment, sans néanmoins aucune indemnité pour la privation dudit logement, et sans pouvoir rien répéter de ce qu’il pourra lui en coûter pour s’arranger avec le sieur Bonnemaire, qui y loge en ce moment ».
En conséquence de cette décision, le citoyen Delalande est rentré en jouissance de son bien.
Patiemment, il a attendu le règne de la justice qui se préparait pour de nouveau se faire entendre sur le second objet de sa réclamation. Ce temps si désiré est arrivé : vous êtes des républicains, Citoyens, et votre concitoyen n’a pas à craindre que vous préfériés, comme l’ont fait les commissaires, les intérêts du ci devant comte d’Artois à la justice, quoique ces intérêts soient devenus ceux de la Nation.
Moyens
Dans l’équité, la décision des commissaires prouve, d’un côté, que le citoyen Delalande était bien fondé dans les deux objets de sa réclamation, et, de l’autre, l’inconséquence des commissaires.
En effet, il a été reconnu que la maison lui appartenait et qu’il avait le droit d’y entrer. S’il a eu le droit d’y rentrer, il s’ensuit qu’il en a été mal à propos expulsé, et que son expulsion est une vexation, une injustice. Il s’ensuit qu’il a souffert pendant douze années et plus une privation de jouissance et trois fois la perte des déménagemens. Il s’ensuit qu’on doit réparer cette maison prise en bon état et rendue dans un état de dépérissement total, par la négligence et les dévastations de ceux qui l’ont occupée, et que ces réparations ne doivent point être à sa charge. Il s’ensuit une inconséquence marquée des commissaires et le mépris de ce principe universel et sacré que celui qui fait ou occasionne le dommage doit le réparer. Il s’ensuit, enfin, que les commissaires n’ont rendu qu’une demie justice, à la faveur du despotisme du temps.
Ces conséquences sont incontestables : pour s’y refuser, il fallait nier le droit de rentrer dans la maison. Mais ce droit a été reconnu : par cette reconnaissance, le principe a été admis, et l’admission du principe entraînait nécessairement la conséquence.
Aujourd’hui, Citoyens, que votre concitoyen, qui connait votre intégrité, a le bonheur de vous avoir pour juges, il attend avec sécurité votre décision, convaincu que son bon droit vous frappera et que vous allez être les réparateurs des torts qui lui ont été faits : il ne lui reste plus qu’à établir, par évaluation, les objets de l’indemnité qu’il réclame.
Objets d’indemnité
1° Les réparations nécessaires et indispensables pour mettre la maison en état d’être habitée : il ne demande rien au delà de ce que les experts estimeront, mais il croit pouvoir évaluer cette dépense à six mille livres, ci : 6000 liv.
2° Le dédommagement de ces trois délogemens, du préjudice que ses meubles ont éprouvé, des pertes considérables occasionnées par ces déplacemens, et de l’échec que sa fortune en a reçu : il réduit cet objet à quatre mille huit cens livres, ci : 4800 liv.
3° Et enfin, la restitution des jouissances dont il a été privé : d’un côté, son explusion l’a forcé de prendre un logement, qui lui est revenu à plus de dix huit cens livres par année ; d’un autre côté, la maison pourrait être louée de mille à douze cens livres, il réduit à 1200 livres par année les non jouissances, ce qui revient, pour les douze années et demie, à quinze mille livres, ci : 1500[0] liv.
Ainsi, l’indemnité que réclame le citoyen Delalande ne peut s’élever moins qu’à vingt cinq mille huit cens livres, ci : 25800 liv.
Il se porte créancier du ci devant comte d’Artois de cette somme, il demande à la toucher sur le produit de ses biens, et c’est ce qu’il attend de votre justice.
Delalande
Pièce justificative : Extrait du registre des délibérations de la commission établie pour l’administration des finances de monseigneur comte d’Artois
Quatre vingt quinzième séance
Du vendredi premier octobre 1790
Sur la réclamation faite par le sieur Delalande, relativement à la construction faite par ses auteurs d’un corps de logis près le château neuf de Saint Germain en Laye, il a été arrêté que ledit sieur Delalande pourrait rentrer en jouissance dudit bâtiment, sans néanmoins aucune indemnité pour la privation dudit logement, et sans pouvoir rien répéter de ce qu’il pourra lui en coûter pour s’arranger avec le sieur Bonnemaire, qui y loge en ce moment.
Pour ampliation, Gobault de Griguelle, secrétaire.
Certifié véritable et conforme à l’original que j’ai dans mes mains, et que j’offre de représenter, ainsi que tous mes autres titres. A Saint Germain en Laye, l’an premier de la République française, le premier décembre mil sept cent quatre vingt douze.
Delalande »

Mémoires des frais du maître des œuvres de Gisors comprenant un voyage à Saint-Germain-en-Laye pour voir les guérites du château

« Despence faicte par maistre Pierre Lefevre, maistre des euvres du Roy nostre sire ou bailliage de Gisors depuis le samedi voille de Pasques l’an mil CCCLXXVII jusques au jour de Pasques l’an mil CCCLXXVIII, c’est asavoir pour XIII voyages que ledit maistre Pierre a fais pour aller querir de l’argent a distribuer aux ouvriers et chacun voiage demouré III jours et plus, luy et son cheval, premierement le premier voiage fu le samedi voille de Pasques l’an mil CCCLXXVI, le IIe voiage le XVIe jour d’avril l’an mil CCCLXXVII, le IIIe le Ve jour de may l’an mil CCCLXXVII, le IIIIe le XXIe jour de may mil CCCLXXVII, le Ve le XVe jour de juign mil CCCLXVII, le VIe le Xe jour de juillet mil CCCLXXVII, le VIIe le XXIIIe de juillet CCCLXXVII, le VIIIe le IIIe jour d’aoust l’an mil CCCLXXVII, le IXe le XIIe jour d’aost CCCLXXVII, le Xe fu le XIIIe jour de septembre CCCLXXVII, le XIe voiage fu le Xe jour de decembre LXXVII, item le XIIe voiage fu le IIe jour de janvier CCCLXXVII, le XIIIe voiage fu le XXVIe jour de mars l’an LXXVII, pour chacun voiage XXX s. t., vallent XIX frans d’or et X s. t.
Item ledit Pierre Lefevre c’est transporté en la forest d’Andely et de Vernon, de Gisors et de Lyon avesques les verdiers et sergens des lieux pour compter les abres qui ont esté mis et emploiez es reparacions des chasteaux dudit bailliage de Gisors pour en faire descharge en la maniere qu’il a esté mandé par noz seigneurs des comptes et y a vaqué, luy et son cheval, par l’espace de X jours, pour chacun jour X s. t., vallent C s. t.
Item ledit maistre c’est transporté par le commandement du roy nostre sire a luy fait le vendredi d’avant Penthecoste au chastel de Saint Germain en Laie pour veoir et visiter les garites et tours des salles dudit chastel pour gariter semblablement le donjon de Gisors, et ala ledit maistre Pierre devers le Roy a Maubuisson pour en faire rapport et luy carcha le Roy aller a Paris affin que le Roy luy ordonnast en quel lieu soit pris l’argent pour faire les reparacions dudit donjon de Gisors, et demoura ledit maistre en faisant ce voiage par l’espasse de XX jours pour ce que le Roy fut empesché de madame Marie de France, dont Dieux ait l’ame, qui estoit allee de vie a trespassement, et fu ledit maistre devers maistre Philippe Ogier du commandement du Roy pour savoir ou seroit pris l’argent, et fu respondu audit maistre qu’il n’en seroit point ordenné jusques ad ce que le viconte de Gisors eust compté et partant s’en tourna a ses ouvriers. Pour chacun des XX jours pour luy et pour son cheval, X s. t., vallent X frans
Somme XXXIIII l. X s. »

Note sur des travaux à l’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain. Les promeneurs ont pu remarquer ces jours-ci que des ouvriers étaient occupés à démolir les deux lourds piliers en pierre de taille sur lesquels s’appuyait la porte avancée construite sur la place du Château à l’époque du pénitencier militaire.
C’est à la continuelle obligeance de l’éminent architecte, M. Millet, que nous devons les renseignements suivants :
Les travaux qu’il fait faire à l’entrée du château, nous a-t-il dit, n’ont aucune importance et n’avancent en rien la restauration générale du vieux et respectable édifice ; il avait jadis conservé, par mesure d’économie, la porte cochère en bois avec ses deux gros piliers en pierre ; les battants tombaient en pourriture et devenaient hors de service, et au lieu de les remplacer, l’architecte a dû commander une plus que modeste grille en fer, ayant tout à faire le caractère d’un objet provisoire. Elle permettra le passage de l’air, facilitera l’entrée au château, mais cette installation essentiellement provisoire, répétons-le, d’après M. Millet lui-même, n’a aucune valeur ni aucun caractère artistique.
En ce qui s’applique aux travaux de restauration, le crédit alloué sur 1868 étant le même que celui des dernières années, M. Millet pense pouvoir achever le gros œuvre de toute la façade nord, donnant sur le parterre, et continuer les ouvrages sur la façade est.
Dans la dernière campagne, il n’a pu être presque rien fait à l’intérieur ; on va reprendre ou restaurer tous les éperons et l’escalier d’angle sur la cour, refaire les voûtes et les planchers de tout l’angle nord-est, et il est probable que vers le milieu de l’année 1869 tout l’angle pourra être livré à la direction des musées impériaux.
Le regrettable et regretté M. Beaune est remplacé dans ses fonctions de deuxième conservateur du musée par M. de Mortillet, archéologue savant et distingué, qui, depuis deux ou trois ans, était occupé au musée à classer et à ranger tous les objets de sa collection. »

Notes sur la Cour de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 73] [17 février 1716] La Cour de Saint-Germain est toute déserte, la reine n’ayant plus à son service que les plus gueux et les plus âges des Anglais et Irlandais. Tous les autres sont passés sur les côtes pour chercher à s’embarquer.
[…]
[p. 253] [13 mai 1718] Le 5 au soir on porta de Saint-Germain-en-Laye à l’église des Filles de la Visitation de Chaillot le corps et le cœur de la reine d’Angleterre suivant ses dernières intentions, sans beaucoup de pompe : vingt gardes et six pages seulement précédèrent le carrosse du corps qui étoit suivi par un petit nombre d’autres carrosses remplis d’officiers, d’Anglais et d’Irlandais. Le 11, le Roi prit le deuil en violet. M. le Régent l’a fixé à trois semaines. On a demandé à Son Altesse si la pension de la Reine serait continuée à Prétendant : il a laissé la question indécise.
[…]
[p. 256] [16 mai 1718] Les dames de la Cour de Saint-Germain sont dans une très sérieuse consternation. M. le Régent leur conserve sur le même pied la pension que leur faisoit la reine ; il n’est point encore décidé si on leur laissera leurs appartements au château. »

Ordonnance réglant un conflit de préséance survenu entre les officiers de la Maison du roi et les habitants de Saint-Germain-en-Laye

« Ordonnance du Roy en faveur des officiers domestiques et commensaux des maisons royales, pour les préséances en toutes assemblées.
Du 17 janvier 1675
Sa Majesté ayant été informée que quelques bourgeois et habitans de Saint Germain en Laye disputent le rang et la préséance à plusieurs de ses officiers habitans dudit lieu dans les assemblées et autres lieux où ils sont obligez d’assister, en qualité de marguilliers ou autrement, au prejudice de la declaration du feu roy Henry le Grand du mois de fevrier 1605 et des arrests du Conseil donnez en consequence, à quoy etant necessaire de pourvoir,
Sa Majesté a ordonné et ordonne, veut et entend que tous les officiers, tant de sa Maison que des autres Maisons royales, demeurans dans ledit lieu de Saint Germain en Laye auront range et seance et marcheront dans les lieux et assemblées où il se trouveront immediatement apres le prevot et le procureur de Sa Majesté en la prevoté dudit lieu, et avant les autres officiers, bourgeois et habitans inferieurs en ordre audit prevot et procureur du Roy. Fait Sa Majesté defenses à tous bourgeois et habitans de ladite ville de Saint Germain et autres de les y troubler, à peine de quinze cens livres d’amende et de tous depens, dommages et interets. Fait à Saint Germain en Laye le dix septieme janvier mil six cens soixante quinze.
Signé Louis, et plus bas Colbert »

Maison du Roi (Ancien Régime)

Ordre de paiement en faveur du capitaine nommé pour un an à Poissy et à Saint-Germain-en-Laye

« Jehan, regent du royaume de France, duc de Bedford, a noz tres chiers et bien amez les tresoriers et generaulx gouverneurs des finances de monseigneur le Roy, tant en France que en Normendie, salut et dilection. Comme pour et ou nom de monseigneur le Roy nous avons ordonné et retenu nostre tres cher et bien amé chevalier messire Robert Harling, capitaine et garde des ville et pont de Poissy, de Saint Germain en Laye et de Montjoie, et lui baillé en garde icelles pour ung an entier et entresuivant commençant le jour de Saint Michel prouchainement venant et finissant ledit jour de Saint Michel qui sera l’an mil CCCCXXIX apres ensuivant, parmy ce que en ladite place de Poissy et a la sauvegarde d’icelle il aura et tendra continuellement ung homme d’armes a cheval, sa personne non comprinse, ung homme d’armes a pié et six archers montez, armés et arraiez bien et souffisamment comme a leur estat appartient, pour lesquelz il aura et prendra gaiges, c’est assavoir pour homme d’arme a cheval douze deniers esterlins le jour, monnoie d’Angleterre, avecques regards accoustumez, pour homme d’armes a pié huit deniers esterlins le jour, de ladite monnoie, et pour chacun archer six deniers esterlins le jour, d’icelle monnoie, en prenant le noble d’Angleterre pour six solz huit deniers esterlins, monnoie dessusd., et parmy ce aussi que pour le regard desdites places de Saint Germain en Laye et de Montjoie, il aura et prendra de gaiges par ledit an la somme de cinq cens livres tournois, le paiement desquelz hommes d’armes et archers et d’icelle somme de cinq cens livres tournois se fera par chacun quartier d’an, des finances du duchié de Normendie, iceulx gaiges et regards commençant ledit jour de Saint Michel prouchain venant et d’illecques en avant, c’est assavoir les gaiges et regards desdiz hommes d’armes et archers de quartier en quartier d’an selon leurs monstres et reveues, et lesdiz gaiges de ladite somme de cinq cens livres tournois de quartier en quartier d’an par egal porcion, comme par endentures sur ce faites entre nous et ledit capitaine ces choses et autres pevent plus a plain apparoir, nous vous mandons et enjoignons expressement de par mondit seigneur le Roy et de par nous que par nostre bien amé Pierre Surreau, receveur general desdites finances, vous des deniers de sa recepte faictes paier, bailler et delivrer audit messire Robert Harling ou son son certain commandement les gaiges et regards desdiz hommes d’armes et archers de sa retenue durant ledit temps selon leurs monstres et reveues qui seront faites desdiz hommes d’armes et archers, et de ladite somme de cinq cens livres tournois de quartier en quartier par egal portion par la fourme et manière que dit est, et par rapportant ces presentes que voulons estre guarand pour vous et ledit receveur general avecques monstres et reveues sur ce faictes et quictance souffisant dudit capitaine, tout ce que a la cause dessusd. lui aura esté paié sera alloué, escomptez et rabatu de la recepte dudit receveur general ou d’autres qui paié l’aura ou auront par noz tres chers et bien amez les gens des comptes de mondit seigneur le Roy a Paris et partout ailleurs ou il appartiendra, ausquelz nous mandons que ainsy le facent sans aucun contredit ou difficulté. Donné a Rouen soubz nostre scel le XVIIIe jour de septembre l’an de grace mil CCCC vint et huit.
Par monseigneur le regent le royaume de France, duc de Bedford
Bradshavve »

Ordre donné au capitaine de la Bastille de contrôler la montre du capitaine de Saint-Germain-en-Laye et de ses hommes

« Johannes, regens regnum Francie, dux Bedfordie, diletto armigero nostro Johanni Midelstrete, capitaneo Bastelli, situat in vico Sancti Antonii Parisius, salutem. Sciatis quos de fidelitate et circumspeccione vestris plenarie confidentes, assignavimus vos ad monstra, sive monstrationes, predilectis militis nostris Johannis Hanford, capitaneo de Sancto Germano en Laye et de Montjoie, necnon hominum ad arma armatorum et sagittariorum qui sunt de retinencia sua. […] Datum sub sigillo nostro, Parisius, vicessimo die mensis Marcii anno domini millesimo quadringentessimo vicessimo tertio »

Ordre à un régiment de se rendre à Saint-Germain-en-Laye pour la revue que doit en faire le roi

« De par le Roy
Sa Majesté ordonne à son régiment d’infanterie, composé de quatre bataillons, qui doit suivant les ordres qui luy ont été expédiés séjourner à Saint Denis jusqu’au vingt deux du présent mois d’avril, d’en partir led. jour vingt deux avril pour se rendre à Saint Germain, d’où il se rendra le lendemain vingt trois dans la pleine pour y passer en revue devant Sa Majesté, et retournera led. jour à Saint Germain, où il sejournera le vingt quatre. La première division dud. régiment, composé des premiers et troisièmes bataillons, en partira le vingt cinq pour se rendre à Mantes et continuera la route qui luy a été expédiée précédemment. La seconde division, composée des second et quatrième bataillon, partira de Saint Germain le vingt six dud. mois d’avril pour se rendre à Mantes et continuer également sa première route, vivant par étape dans lesd. lieux conformément aux réglemens, et partout en bonne discipline et police. Mande et ordonné Sa Majesté à celuy qui commande led. régiment de tenir la main à l’exécution du présent ordre. Ordonne aussy Sa Majesté aux maires et eschevins et habitans de Saint Germain de loger led. régiment, sans tirer à conséquence et sans déroger à son privilège d’exemption de logements de gens de guerre, et de luy fournir les vivres nécessaires en payant de gré à gré. Fait à Versailles le quatorze avril mil sept cent soixante dix huit.
Louis
Le prince de Montbarey »

Paiement pour la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 231] A mons. Jehan Honneford, chevalier, seigneur de Maisons sur Saine, de nouvel ordonné et retenu cappitaine des chasteaulx et forteresses de Montjoye et Saint Germain en Laye pour ung an entier commençant le jour Saint Michel mil CCCCXXIII a la charge pour la sauvegarde, seurté et deffence desdiz lieux durant ledit temps, de VIII hommes d’armes, sa personne en ce comprinse, c’est assavoir V a cheval, trois a pié, avecques XXIIII archiers, [p. 232] au gaiges pour lui chevalier II s. esterlins par jour, chacun homme d’armes a cheval XII d. avec regards acoustumez, chacun homme d’armes a pié VIII d. et chacun archier VI d. esterlins par jour, lequel mondit seigneur le regent par ses lettres de garant donnees a Mante le XVIIIe jour de septembre mil CCCCXXIII, expediees le XXIIe jour de decembre ensuivant, mande les gaiges et regars dudit chevalier et de sesd. gens estre paiez par ledit receveur general pour ung quartier d’an commençant ledit jour Saint Michiel, pour ce a lui paié par vertu desd. lettres pour les gaiges et regards dudit chevalier et de sesdictes gens pour ung quartier d’an commençant le Xme jour d’octobre mil CCCCXXIII qu’il fist ses premieres monstres de ses dictes gens par devant Jehan Nildiscret, escuier, cappitaine de la bastille Saint Anthoine cy rendues avecques lesdictes lettres de garand et vidimus de son endenture par quictances de lui faicte le VIIIme jour de janvier, VIc IIIIxx l. XIIII s. VII d. tournois a lui par vertu d’unes autres lettres de garant de mondit seigneur le regent donnee a Paris le XXIIme jour de mars mil CCCCXXIII, expediees le XVIe jour d’avril ensuivant, pour les gaiges et regards dudit chevalier et de sesd. gens pour ung quartier d’an commençant le IXme jour de janvier mil CCCCXXIII et finant le IXme jour d’avril ensuivant, inclus, dont il a fait monstre par devant led. Jehan Nildiscret a ce commis par mondit seigneur le XXIme jour de mars IIIIcXXIII cy rendue avecques lesdictes lettres par deux quictances de lui faictes la premiere le XVIe jour d’avril et l’autre le XXVIIe jour d’aoust ensuivant IIIIcXXIIII cy rendues, VIc IIIIxx l. XIIII s. VIII d. tournois a lui par vertu d’unes autres lettres de garand donneez le IIIIe jour d’octobre mil CCCCXXIIII expediees le Vme jour dudit mois ensuivant pour les gaiges et regards desdictes gens d’armes et XXIII archiers de sadite retenue pour leur service de IIIIxx XI jours du nombre de IIIIxx XII jours commençans le Xme jour d’avril et finant le XXVIIIe jour de septembre ensuivant, tout inclus, dont il a fait deux monstres durant ledit temps, la premiere par devant Thomas Vvest, a ce [p. 233] commis, et l’autre le penultieme jour de juing, cy rendues, et montent les gaiges et regards ded. gens pour lesdiz VIIIxx XII jours XIIc LV l. VII s. I d. tournois, sur laquelle somme lui a esté fait paiement par ledit receveur general pour lui, homme d’arme a cheval, pour leur service du premier mois au siege Gaillon XXXIX l. XI s. VIII d. t. qui comptez seront cy apres, item pour lui, deux autres hommes d’armes et IX archiers a cheval pour leur service du mois au siege de Gaillon qui comptez seront cy apres ou chappitre de deniers paiez pour ledit siege IIIIxx XIX l. VII s. VI d. t., et pour le service d’un autre moys a la journée d’Yvry et Vernueil qui comme dessus seront comptez cy apres pour les gaiges de lui, quatre autres hommes d’arme et XV archiers a cheval VIIxx VIII l. XIX s. II d. tournois, et par autre quictance faite le XXIXe jour de decembre IIIIc XXIII cy rendue, en ce comprins XXXI l. XIII s. IIII d. tournois qu’il a receu pour tierces et gaings de guerre et dont ledit receveur fait recepte, VIc LXIIII l. VI s. IX d. tournois, ainsi demeure deu audit cappitaine pour reste du service dessus dit IIIc III l. II s. tournois, et si prent ledit receveur par les quatre quictances cy dessus rendues oultre lesd. deux parties paiees pour Gaillon, Yvry et Verneuil par vertu desd. lettres : IIm XXV l. XVI s. I d. t. »

Paiement pour le port d’une lettre destinée au capitaine de Saint-Germain-en-Laye

« L’an de grace mil CCCC trente neuf, le VIIIe jour de janvier, devant nous Jaques Garoul, commis de honnorable homme et sage Jehan Le Sac, viconte de Rouen, fut present Monce Nox, poursuivant d’armes, lequel congnut et confessa avoir eu et receu de honnorable homme et sage Pierres Baille, receveur general de Normandie, la somme de de douze livres dix solz tournoiz qui deubz lui estoient pour ses paine, sallaire et despens de deux voiages par lui faiz, c’est assavoir le premier pour avoir esté et chevauchié hastivement jour et nuit de ceste ville de Rouen a Avranches et illec environ par l’ordonnance de tres reverend pere en Dieu monseigneur l’archevesque de Rouen, chancellier de France, porter de par lui lettres closes a hault et puissant seigneur monseigneur le conte de Dorset, estant alors environ les parties dud. lieu d’Avranches en intencion, moiennant l’aide de Nostre Seigneur, de lever le siege tenu alors par les ennemis et adversaire du Roy nostre seigneur devant ledit lieu d’Avranches, ce qui ainsi a esté fait, lesd. lettres touchans aucunes choses secretes pour le bien du Roy nostre dit seigneur et sa seigneurie, ce premier voiage commençant le XXIIIe jour de decembre dernier passé ; le second voiage d’avoir esté et chevauchié hastivement jour et nuit comme dessus de ceste vite ville a Mante, Pontoise et Saint Germain en Laye par l’ordonnance que dessus porter lettres closes adrestans aux cappitaines desd. lieux ou leurs lieuxtenants touchans tres grandement le bien du Roy nostre dit seigneur, seurté et garde d’iceulx lieux, et de toutes lesd. lettres avoir par ledit poursuivant aporté responce a mondit seigneur le chancellier en ceste dite ville, ce second voiage commençant le deuxiesme jour de ce present mois de janvier, de laquelle somme de XII l. X s. t. dessusd. icellui poursuivant se tient pour content et bien paié et en quicte le Roy nostre dit seigneur, ledit receveur general et tous autres. Donné comme dessus.
Lubin »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 204v] Compte de maistre Nicolas Picart durant trois annees et neuf mois finis le dernier de septembre 1550
Recepte
De maistre Jean Duval, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, la somme de 2000 l.
De maistre André Blondet, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, de 20200 l.
Somme totale de la recepte : 22200 l.
[f. 205] Despence de ce compte
Maçonnerie a Saint Germain en Laye
A Guillaume Guillain et Jean Langeois, maistres maçons, la somme de 3100 l. que messire Nicolas de Neufville, chevalier, seigneur de Villeroy, conseiller du Roy et commissaire par luy ordonné et deputé sur le fait de ses bastimens et ediffices de Saint Germain en Laye a par ses lettres d’ordonnance mandé au present commis maistre Nicolas Picart leur payer, bailler et delivrer comptant des deniers de sad. commission pour les couverture de pierre de taille de liais de Nostre Dame des Champs les Paris qu’ils ont faittes pour le Roy dessus toutes et chacunes les voultes des corps d’hostels, pavillons et ediffices de son chasteau de Saint Germain en Laye suivant le marché de ce fait par led. commissaire et passé avec eux pour et au nom du Roy, cy devant rendu, et qui luy est apparu et appert par certiffication de Charles Villart, maistre maçon de monseigneur le connestable, Guillaume Challon et Jean Chappenet, maistres maçons a Paris, signee de leurs mains et de maistre Pierre Deshostels, notaire et secretaire dud. seigneur et par luy commis au controlle desd. bastimens et ediffices le 29e janvier 1548 contenant par le menu la declaration desd. couvertures de pierre de taille de liais faittes aud. chasteau de Saint Germain en Laye, qui ont esté veues et visitez par lesd. maistres maçons en la presence dud. Deshostels, controlleur, de l’ordonnance de maisre Philbert Delorme, [f. 205v] abbé d’Ivry, conseiller, ausmonier ordinaire et architecte du Roy et a present commissaire par luy ordonné et deputé sur le fait de ses bastimens et ediffices, lesquels couvertures de Nosre Dame des Champs les Paris lesquelles ont esté trouvez bien et deuement faits
Ausd. Guillain et Jean Langeois, la somme de 4081 l. a eux ordonnee par maistre Philbert Delorme, abbé d’Ivry, de Saint Berthelemy le Noyon et de Geneton, et commissaire susd., pour ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. chasteau de Saint Germain
Charpenterie
A Nicolas Nicolle, maistre charpentier, et Jean Le Peuple, aussy charpentier, la somme de 1784 l. 15 s. a eux ordonnee par led. Delorme pour tous les ouvrages de charpenterie qu’ils doibvent faire au pont levis de Saint Germain en Laye et plusieurs autres cloisons suivant le marché qui en a esté fait par led. commissaire avec eux pour et au nom du Roy
Couverture
A Jean et Louis Cordier et Nicolas Plançon, couvreurs, la somme de 398 l. 14 s. à eux ordonnee par led. Delorme, abbé d’Ivry, pour tous les ouvrages de couverture par eux faits aud. Saint Germain suivant le marché de ce fait
[f. 206] Serrurerie
A Anthoine Morisseau et Mathurin Bon, maistres serruriers, la somme de 1570 l. 5 s. a eux ordonnee par le sieur de Neufville, chevalier, seigneur de Villeroy, pour tous les ouvrages de serrurerie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Menuiserie
A Michel Bourdin, Jacques Lardent et Francisque Scibec de Carpy, maistres menuisiers, la somme de 2347 l. 7 s. a eux ordonnee par led. de Neufville pour tous les ouvrages de menuiserie par eux faits aud. Saint Germain en Laye suivant le marché de ce fait avec led. de Neufville
Vitrerie
A Nicolas Dubois et Jean de La Hamee, maistres vitriers, la somme de 562 l. 9 s. 11 d. ob. pt. a eux ordonnee par led. sieur de Neufville pour tous les ouvrages de verrie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Ouvrages de pavé
A Denis Pasquier, paveur, la somme de 3400 l. a luy ordonnee par led. de Neufville pour tous les ouvrages de pavé par luy faits aud. Saint Germain en Laye
[f. 206v] Tuyaux de fontaine
A Pierre de Mestre, fontainier demeurant a Rouen, la somme de 1187 l. 2 s. 6 d. a luy ordonnee par led. de Neufville pour tous les tuyaux et autres ustancilles par luy faits et fournis pour servir ausd. fontaines de Saint Germain
Ouvrages de natte
A Jean Douart, Jean Thouroude et Denis Petit, nattiers, la somme de 291 l. 1 s. 11 d. a eux ordonnee par lesd. sieurs de Neufville et Philbert Babou, sieur de La Bourdaiziere, pour tous les ouvrages de nattes par eux faits aud. Saint Germain
A Abraham Crossu, nattier, la somme de 901 l. 12 s. a luy ordonnee par maistre Philbert Delorme, abbé d’Ivry et de Geneton, pour ouvrages de nattes par luy faits aud. Saint Germain
Parties extraordinaires : la somme de 946 l. 9 s.
Gages, sallaires et taxations
A maistre Pierre Petit, commis par le Roy a [f. 207] Saint Germain en Laye pour avoir l’œil et regard a faire bien travailler les maçons et autres ouvriers besongnans aud. bastimens, la somme de 100 l. pour trois mois qui est a raison de 400 l. par an pour ses gages et entretenemens
A maistre Nicolas Picart, la somme de 3500 l. pour ses gages d’avoir tenu le compte et fait le payement desd. bastimens durant le temps de ce compte
Somme totale de la despence de ce compte : 22015 l. 16 s. 5 d. ob. pt. »

Paiements lors d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 11v] A Saint Germain en Laye, en l’ostel de la chambre aux deniers le jeudi II jours de juillet l’an mil CCC IIIIxx et trois, fu compté de la despence de l’ostel le Roy pour le mois de juing precedant contenant XXX jours, en la presence de mons. Pierre de Villiers, grant maistre d’ostel, et mess. Taupin de Chantemelle, chevaliers et maistres dudit hostel, IIIIm VIIc LXXIII l. XVIII s. VIII d. par.
[…]
[f. 16] Jehan Noble, espicier, pour IIII livres de cire vermeille achettee de lui, V s. par. la livre, pour le scel du secret, en tout le mois de juing, mardi XXX et derrain jour de juing, le Roy disner a Montjoie, souper et giste a Saint Germain en Laye, argent, XX s. par.
[…]
[f. 18v] Johannin Tigier, messager envoyé porter lettres du Roy de Saint Germain en Laye aux tresoriers de France a Paris, pour ce mardi XXX et derrain jour de juing, le Roy disner a Montjoie, souper et giste a Saint Germain en Laye, argent, VI s. par.
[…]
[f. 25] Raulet Legay, sommelier de chappelle du Roy pour les offrandes dudit seigneur faites aux reliques de l’esglise Nostre Dame de Poissy ce jour qu’il y oy sa messe, envoier a lui par ledit Raulet, merquedi premier jour de juillet l’an IIIIxx et trois, le Roy disner a Poissy, souper aux Loges et giste a Saint Germain en Laye, argent, IIII l. par. »

Paiements pour des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 100] Chasteau de Saint Germain
Maçonnerie
Du 2 juillet 1667
A Tristan Lespine et Charles Delarue, à compte des reparations de maçonnerie qu’ils ont faits aux chasteaux de Saint Germain : 800 l.
Du 29 dud.
A eux, idem : 500 l.
Aud. Delarue, à compte des menues ouvrages de maçonnerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
A Jean Delafleche, pour son parfait paiement des ouvrages de maçonnerie qu’il a fait au Val : 400 l.
Du 28 octobre
Aud. Delarue, idem à compte : 600 l.
A la veufve Lespine, idem : 500 l.
Du dernier decembre
Aud. Delarue, idem à compte de sesd. ouvrages : 1000 l.
Du 19 febvrier
A la veuve Lespine, idem à compte : 400 l.
Du 17 mars
Aud. Larue, à compte des ouvrages et reparations de maçonnerie qu’il a faits aud. lieu : 500 l.
Du 12 may
A la veuve dud. Lespine, à compte desd. ouvrages faict par led. Lespine ausd. chasteaux : 300 l.
Du 21 dud.
Aud. Larue, à compte des ouvrages et reparations de maçonnerie qu’il a faits ez chasteaux de Saint Germain : 1100 l.
[Total :] 6600 l.
[. 102] Charpenterie de Saint Germain
Du 2 juillet 1667
A René Dufay, charpentier, à compte des ouvrages de charpenterie des chasteaux de Saint Germain : 500 l.
A luy, idem : 500 l.
Du 28 octobre
A luy, idem à compte : 400 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte des ouvrages et reparations de charpenterie qu’il a faits aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Du 19 febvrier
A luy, idem : 500 l.
Du 17e mars
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie qu’il fait à Versailles : 400 l.
[Total :] 2800 l.
[f. 104] Menuiserie de Saint Germain
Du 25 may 1667
A Adrien Millot, menuisier, pour une cloison de sapin et une souspente qu’il a faite au chasteau de Saint Germain : 32 l.
Du 12 juin
A Lavier, menuisier, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il a fait à Saint Germain : 1000 l.
Du 2 juillet
Aud. Millot, idem : 400 l.
Du 28 octobre
A luy, idem : 900 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il a fait aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Aud. Lavier, menuisier, idem : 1000 l.
Du 9 janvier 1668
A luy, idem : 800 l.
Du 17 mars
A Adrien Millot, à compte de sesd. ouvrages : 400 l.
Du 21 may
Aud. Lavier, menuisier, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain : 800 l.
[Total :] 5832 l.
[f. 106] Peinture, sculpture et ornemens de Saint Germain
Du premier may 1667
A Mesnard, marbrier, pour son parfait paiement des ouvrages qu’il a faits tant à Saint Germain en Laye qu’au Palais Royal : 343 l.
Du 28 octobre
A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain : 400 l.
A Claude Muzard, à compte des ouvrages de masticq qu’il a fait tant à Saint Germain qu’à Versailles : 1000 l.
Du 12 may 1668
Aud. Poisson, peintre, à compte desd. ouvrages de peinture des chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Du 21 may
Aud. Menard, marbrier, pour son paiement d’un chambranle et d’un foyer de marbre qu’il a fait et posé en l’appartement du Roy : 232 l.
A Mottelet, pour avoir frotté et mis en couleur les planchers des appartemens desd. chasteaux : 256 l. 5 s.
Du 9 juillet
Aud. Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a fait ezd. chasteaux de Saint Germain : 400 l.
[Total :] 3131 l. 5 s.
[f. 108] Couverture de Saint Germain
[f. 110] Plomberie de Saint Germain
[f. 112] Jardinage de Saint Germain
Du premier may 1667
Au sieur Petit, pour le paiement des gens de journée qui ont fait des fossés pour la conservation des plans des advenues de Saint Germain : 202 l.
Du 29 juillet
Aux ouvriers qui ont travaillé dans le jardin du boullingrin à arracher les pallissades mortes, faire les tranchées pour en replanter de nouvelles : 200 l.
Du 9 janvier 1668
A eux, pour plusieurs menues ouvrages qu’ils ont fait aux chasteaux de Saint germain : 312 l.
A Jean Delalande, tant pour l’empaillement de la glaciere que pour le retablissement des allées du boullingrin : 487 l.
Du 21 may
A luy, pour son paiement des despences extraordinaires qu’il a faits tant à l’orangerie qu’au jardin du vieil chasteau de Saint Germain : 429 l. 15 s.
Du 9 juillet
Au sieur Moyer, pour l’achapt et voiture de 3200 ormes à remplacer dans les plans de Vezinet : 2000 l.
A luy, pour le paiement des plans que Sa Majesté fait faire tant aud. lieu de Vezinet que plaine Saint Denis, la somme de : 12889 l.
[Total :] 16519 l. 15 s.
[f. 114] Serrurerie de Saint Germain
Du premier may 1667
A Louis Boutrais, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait à Saint Germain : 400 l.
Du 25 may
A luy, idem : 400 l.
A luy, à compte de sesd. ouvrages : 400 l.
Du 28 octobre
A luy, à compte de sesd. ouvrages : 600 l.
A luy, idem : 800 l.
Du 9 janvier 1668
A luy, à compte des ouvrages et reparations de serrurerie par luy faits ez chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Du 19 febvrier
A luy, idem : 400 l.
Du 17 mars
A luy, idem à compte de sesd. ouvrages : 500 l.
Du 21 may
A luy, idem : 400 l.
[Total :] 4400 l.
[f. 115] Pavé de Saint Germain
Du 28 octobre 1667
A Antoine Vatel, paveur, à compte des ouvrages qu’il fait à Saint Germain : 1000 l.
A luy, idem : 1000 l.
A Aubry, paveur, pour parfait paiement des ouvrages qu’il a fait aud. lieu en 1663 : 1013 l. 9 s. 4 d.
Du 9 janvier 1668
Aud. Vatel, paveur, à compte idem : 1000 l.
[Total :] 4013 l. 9 s. 4 d.
[f. 116] Vitrerie de Saint Germain
Du 25 may 1667
A Jean Morel, à compte des ouvrages de vittrerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 200 l.
A luy, idem : 500 l.
Du 17 mars 1668
A luy, à compte des ouvrages et reparations de vittrerie qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain : 400 l.
Du 21 may
A luy, idem : 400 l.
[Total :] 1500 l.
[f. 118] Parties extraordinaires de Saint Germain
Du 25 may 1667
A Henry Soulaigre, pour avoir entretenu et sablé le petit jardin en terrasse joignant l’appartement du Roy pendant l’année 1663 : 110 l.
Du 12 juin
Aux gens de journée qui ont enlevé les immondices, voiturer du sable et des recoupes, nettoyer les neiges sur les terrasses des grottes de Saint Germain et autres menues ouvrages : 328 l.
A eux, pour plusieurs menues ouvrages qu’ils ont fait aux chasteaux de Saint Germain : 380 l. 10 s.
Du 10 aoust
A eux, idem : 187 l. 9 s.
A Papillon, pour avoir fait des tranchées pour la conduite des eaux de la cuisine bouche du Roy à Saint Germain : 81 l.
A Muzard, à compte des ouvrages de masticq qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain et de Versailles : 1000 l.
Du 28 octobre
A Duhanois, cordier, pour son paiement d’une escarpolette qu’elle a fournie à Saint Germain : 52 l. 4 s.
Du dernier decembre
Au nommé Varissa, pour son paiement de 191 cheminées qu’il a ramonnées ez chasteaux de Saint Germain : 114 l. 12 s.
[f. 118v] Du 19 febvrier 1668
Aud. Soulaigre, pour avoir fait nettoyer les fossés du vieil chasteau de Saint Germain : 521 l. 10 s.
A Bertin, pour avoir fait nettoyer les cours du chasteau neuf de Saint Germain : 68 l. 12 s.
[Total :] 2843 l. 16 s. »

Paiements pour la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« Montjoie et Saint Germain en Laye
Trois hommes d’armes a cheval, III a pié et les archers
Monseigneur Jehan Hanneforde, chevalier bachelier, capitaine dud. lieu, pour les gaiges de lui, deux autres hommes d’armes a cheval, III a pié et XVIII archiers de sadite retenue pour la sauvegarde desdiz lieux desservis pour I quartier d’an commencé le XXIXe jour de septembre, jour de feste Saint Michiel mil IIIIc XXIIII et fini le XXVIIIe jour de decembre ensuivant, tous inclus, dont il a fait monstre le XIIe jour de decembre mil IIIIc XXIIII par devant mons. Guillaume Boutton, chevalier, a ce commis par messire Guillaume Odalle, grant seneschal de Normandie, est par jour XV s. esterlins, montant IIIIxx XI jours, LXVIII l. V s. esterlins, et pour III regars desdiz III hommes d’armes a cheval VI l. XIII s. III d. ob. p. esterlins, pour tout LXXVIII l. XVIII s. III d. ob. p. esterlins, valent IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t.
Paié par vertu des lettres de garant de monsieur le regent le royaume de France, duc de Bedford, donnees a Paris le XXVIe jour de septembre mil CCCC XXIIII, expediees et servans pour tout l’an, et quittance de lui faicte le premier jour de fevrier mil CCCC vint quatre, et lui a esté rabatu qu’il avoit receu pour aller a Milly en Gastinois : LIX l. XI s. VIII d. t., et luy ay rendu sa quictance
Paié pour les gaiges et regars de lui, chevalier, II autres hommes d’armes a cheval, III hommes d’armes a pié et XVIII archers de sa retenue pour le second quartier commençant le XXIXe jour de decembre CCCCXXIIII, dont il fist monstre le XVIIIe jour de fevrier ensuivant par devant messire Guillaume Loveton, chevalier, a ce commis par vertu desd. lettres de garand et quittance de lui faicte le IIIIe jour de juing, montant : IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t.
Paié pour les gaiges et regars de lui, chevalier, II autres hommes d’armes a cheval, III hommes d’armes a pié et XVIII archers de sa retenue desservis pour le tiers quartier commençant le XXXe jour de mars CCCC XXIIII, dont il a fait monstre le VIe jour de juing ensuivant par devant Jehan Mildestrac, par vertu desd. lettres de garant et quittance de lui faicte XXVIe jour de juillet CCCCXXV montant : IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t.
Paié par vertu des lettres de garand dessusd. pour les gaiges et regars de lui, II autres hommes d’armes a cheval, III hommes d’armes a pié et XVIII archers de ses retenues, desservis a la garde, seurté et deffence desd. lieux pour un quart d’an commençant le XXIXe jour de juing IIIIc XXV et finissant le XXVIIIe jour de septembre ensuivant, tous incluz, dont il a fait monstre le Xe jour dud. mois de septembre par devant messire Guillaume Bucton, chevalier, capitaine de Mante, a ce commis, par quittance de lui faicte le XXIIe jour de novembre l’an mil IIIIc XXV : IIIIc IIIIxx XIX l. VIII s. IX d. t. »

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