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Saint-Germain-en-Laye Construction et travaux
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Devis des travaux à entreprendre pour la clôture du château de Saint-Germain-en-Laye

« Etat estimatif supplémentaire de la dépense à faire pour la construction d’un mur devant clorre le terrein destiné à servir de promenoir à MM. les élèves, ladite construction approuvée par décision du 7 juin dernier, montant à la somme de 13000 f. 00
Savoir
Art. 1er
Pour tenir compte de la dépense résultante de la plus grande profondeur des fondations dans la partie du mur d’enceinte compris entre le pavillon du Roi et celui de l’horloge, pour la surépaisseur à donner à la portion dudit mur contournant le pavillon du Roi et soutenant environ 2 m. 00 de hauteur de terre, pour former dans la longueur du mur quelques chaînes indispensables, pour établir par ressaut une première assise en pierre dure sur l’arase des fondations, pour racheter la différence du niveau existante entre le sol vis-à-vis le pavillon de l’horloge et celui vis le pavillon du Roi et pour les remblais nécessaires pour raccorder la 1ère assise du mur avec les terreins du parterre, la somme de 8000 f. 00
Détails :
610.352 m. cubes de terres remuée et remblayée à 0 f. 50 l’un : 305.18
260.352 idem de maçonnerie en fondation en mortier de chaux et sable à 13 f. 25 l’un : 3449.66
43.000 m. cubes de mur en élévation en mortier à 15 f. 00 l’un : 645.00
30.400 idem de pierre dure à 77 f. 00 l’un 2340.80
168.00 m. carrés de taille de pierre dure sur mur droit à 6 f. 00 l’un : 1008.00
55.20 idem de parement de moelon piqué à 3 f. 30 l’un : 182.16
Pour dépense imprévue : 69.20
Somme pareille : 8000.00
Dans le premier état estimatif présenté pour la construction du mur ci-dessus, approuvé le 9 juin dernier, on avoit estimé la profondeur des fondations à 1 mètre, mais lors des fouilles faites pour établir lesdites fondations, on n’a rencontré que des terres rapportées qui ont nécessité de s’enfoncer jusqu’à 2 m. 30.
D’un autre côté, la terrasse qui doit servir de promenoir aux élèves se trouvoit élevée de 2 mètres environ au dessus du parterre vis-à-vis le pavillon du Roi, tandis que vis-à-vis clui de l’horloge elle ne l’étoit que de 0 m. 60 à 0 m. 70. Il en est résulté une surélévation assez considérable du mur vis-à-vis le pavillon du Roi afin de conserver partout audit mur la hauteur prescrite de 4 m. 00. Cette hauteur, qui ira jusqu’à 6 m. 00 vis-à-vis le pavillon du Roi, nécessite, vu l’épaisseur du mur fixée à 0 m. 50, quelques chaînes faisant parpaongs pour en assurer la stabilité.
Pour racheter aussi la différence de niveau et faire concorder la ligne du sol du parterre et celle de l’arase des fondations, faire disparaître en un mot toutes lignes ondulées qui choqueroient l’œil et retiendroient les eaux au pied du mur, il est nécessaire d’établir par ressaut sur l’arase des fondations une première assise en pierre dure et de faire quelques remblais indispensables.
La quantité de pierre dure portée dans les détails ci-dessus n’est relative qu’à celle nécessaire, indépendamment de la vieille pierre qui provient de la démolition de la terrasse et qui sera remployée d’après son échantillon.
Art. 2
Pour établir dans deux des tours du mur d’enceinte du promenoir des élèves deux corps de latrines indispensables, la somme de 5000.00
Détails :
29.960 m. cubes de fouille de terre tuf transportée à 2 relais à 0 f. 80 l’un : 21 f. 56
29.460 m. cubes de démolitions à tranchée ouverte en moelon à 3 f. 00 l’un : 88.38
38.480 m. cubes de démolitions id. en pierre dure à 6 f. 00 l’un : 230.88
5.560 id. de massif en moelon et plâtre à 13 f. 25 l’un : 93.67
13.400 m. cubes de maçonnerie en moelon en élévation à 15 f. 00 l’un : 201.00
34.140 m. cubes de idem pour voûte à 17 f. 50 l’un : 597.45
7.000 id. de voûte en pierre dure à 1 courbure à 92 f. 00 : 644.00
6.720 id. de pierre dure à 77 f. 00 l’un : 517.14
1.858 m. cubes d’évidement en pierre dure à 34 f. 50 l’un : 64.00
24.16 m. carrés de taille droite en pierre id. à 6 f. 00 : 144.96
54.38 idem à maçonnerie id. à 7.50 l’un : 407.85
16.50 idem à double courbure à 9 f. 00 l’un : 148.50
312.28 m. carrés d’arêtes en pierre dure à une courbure à 0 f. 45 l’un : 140.53
65.78 m. carrés de crépis en mortier de chaux et ciment à 0 f. 95 l’un : 62.49
6 scellemens en pierre dure de 0 m. 20 à 1 f. 20 l’un : 7.20
2.203 m. cubes de bois neuf de sciage à 110 f. 00 l’un : 242.33
14.65 m. carrés de couverture en ardoise neuve à 4 f. 30 : 62.99
375.000 kilogrammes de plomb neuf en nappe à 2 f. 55 l’un : 956.25
156.000 id. de fer neuf de 3e espèce à 1 f. 80 l’un : 280.80
4 loquets fort modèle à 4 f. 00 l’un : 16.00
4.00 m. carrés de porte pleine en chêne de 3 l. d’épaisseur à 12 f. 00 l’un : 48.00
8.00 m. carrés de peinture à l’huile à 3 couches à 1 f. 10 l’un : 8.80
Pour dépenses imprévues : 34.82
Somme pareille : 5000 f. 00
M. le général Clément ayant demandé la construction d’un corps de latrines dans la cour que l’on ferme pour servir de promenoir aux élèves afin qu’ils ne soient pas obligés de rentrer dans l’intérieur de la caserne sous prétexte d’aller aux latrines, on a pensé à utiliser pour cet objet deux des tours qui flanquent le mur d’enceinte dudit promenoir, en les couvrant et en établissant au dessous de leur sol deux fosses pour recevoir les matières. Quoique ces fosses ne puissent être fort grandes, elles suffiront cependant. Dans tous les cas, comme il y a une économie réelle à les établir dans l’intérieur de ces tours, on n’a point balancé à se déterminer à les y placer, et comme il falloit qu’elles fussent construites en même temps que les fondations desdites tours, on a l’honneur de prévenir qu’on les a commencées pour ne pas arrêter la construction du mur et d’après l’assurance que M. le général Clément a donnée de leur indispensable nécessité.
Total : 13000 f. 00
Le présent état estimatif arrêté à la somme de treize mille francs.
Versailles, le 24 juillet 1811
Le capitaine du génie en chef dans le département de Seine et Oise
Peronnin »

Lettre concernant un effondrement survenu au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain en Laye, le 23 avril 1833
Monsieur,
Depuis que M. Hébert est venu visiter le château de Saint Germain, un entablement en brique s’est écroulé dans la partie est, au dessous de l’un des réservoirs. Je pense qu’il seroit utile de faire visiter cette nouvelle dégradation et d‘aviser aux moyens de la réparer.
Il existoit sur le château de Saint Germain, lorsqu’il a été remis à l’administration par les agens du Domaine de la Couronne, un drapeau tricolore qui a été déchiré par le vent. Veuillez avoir la bonté de me dire si j’en dois faire remettre un autre et dans ce cas comment je devrai justifier de la dépense pour men faire rembourser.
Le receveur de l’enregistrement
Renaud »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Cahier des charges pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Restauration de la chapelle de saint Louis du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Cahier des charges générales et particulières
Article 1er
Les travaux soumissionnés ont pour objet la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye.
Dans son ensemble, en y comprenant les frais de direction et toutes les dépenses accessoires, les ouvrages ne pourront dépasser les crédits alloués sur les divers exercices par l’administration des Monuments historiques.
Les soumissions étant annuelles, les entrepreneurs seront renseignés sur l’importance des ouvrages, et tout excédant resterait à leur charge.
Article 2
Il ne sera point exigé de versement de cautionnement, mais pour garantir l’exécution des marchés, il sera fait aux entrepreneurs soumissionnaires, lors des payements d’acompte, dans le cours des travaux, des retenues s’élevant au cinquième de la valeur des ouvrages. Ces retenues ne seront remboursées que lors de la production du mémoire annuel, et après son règlement, en même temps que le paiement pour solde.
Article 3
Pendant le cours des travaux, il sera pris contradictoirement des attachements par l’entrepreneur et par l’inspecteur des travaux. Ces attachements, qui seront rédigés par l’inspecteur dans la forme prescrite par l’architecte, qui seront figurés et écrits, seront remis avec les mémoires annuels des entrepreneurs au vérificateur qui, après règlement, aura à dresser annuellement les décomptes, dans la forme admise par l’administration des Monuments historiques.
Article 4
Pendant le cours des travaux, les entrepreneurs recevront de l’architecte tous les détails et dessins d’exécution utiles à la restauration de la chapelle. Les ouvrages qui seraient faits contrairement aux ordres de l’architecte, ou qui ne seraient pas conformes aux détails écrits ou figurés, seront refusés.
Article 5
Les entrepreneurs, chacun en ce qui le concerne, seront responsables de tous les accidents résultant de malfaçon d’échafaudages, ou de la mauvaise qualité des cordages, soit des engins de toute sorte employés dans les travaux ou dans les transports ou les montages des matériaux.
Les entrepreneurs seront aussi responsables de toutes les dégradations provenant de leur fait ou de celui de leurs préposés ou ouvriers, et dans ce cas l’architecte pourra faire remplacer l’objet détruit ou détérioré aux frais de l’entrepreneur en défaut, et proposer en outre à l’administration une retenue sur les ouvrages, laquelle retenue pourra s’élever jusqu’à la valeur de l’objet détruit et remplacé.
Article 6
L’entrepreneur de maçonnerie sera tenu de signaler à l’avance toutes les parties de la construction qui auraient besoin d’être étayées, cintrées ou étrésillonnées pour éviter tout accident, faute par lui de le faire en temps utile, il deviendrait responsable de tous frais et dommages qui en résulteraient.
Article 7
L’entrepreneur sera tenu de présenter à toute réquisition, soit de l’architecte, soit de l’inspecteur, les lettres de voiture, factures et autres documents qui seraient jugés utiles pour constater soit la valeur, soit la qualité, soit la provenance des matériaux ou des fournitures.
Article 8
Tout travail sera interdit sans exception les dimanches et les jours fériés, sauf les cas d’extrême urgence et pour lesquels on aura à se munir d’une autorisation spéciale.
Article 9
Les entrepreneurs devront donner au chantier l’activité qui sera prescrite par l’architecte.
Les ouvrages ne pourront être sous-traités sous aucun prétexte. L’emploi des tâcherons est interdit.
Il ne pourra être exécuté de travaux à la journée, et ce mode d’exécution ne serait admis que dans le cas où l’entrepreneur justifierait d’ordres écrits donnés par l’architecte.
Article 10
L’architecte et son inspecteur auront la police et la surveillance de tout l’atelier. En conséquence, les entrepreneurs auront à déférer à tous les ordres et avis qu’ils donneront sur toutes les parties du service.
Article 11
L’administration aura toujours le droit de prononcer la résiliation de l’entreprise, sur la proposition de l’architecte, sans indemnité pour les entrepreneurs, et dans les cas indiqués ci après :
1° si l’entrepreneur néglige de se conformer aux clauses et conditions du présent marché, ou refuse de satisfaire aux ordres de l’architecte ;
2° si l’entrepreneur venait à être convaincu de tentatives réitérées de fraude, soit quant à la quantité, soit quant à la qualité des matériaux, soit même quant à la façon des ouvrages ;
3° si l’entrepreneur était déclaré en faillite ;
4° enfin généralement dans tous les cas où l’entrepreneur, par négligence ou incapacité, ne remplissait pas les engagements ou compromettrait les intérêts qui lui sont confiés.
Article 12
Les payements d’acompte dont il a été parlé plus haut, article 2, pourront être réduits ou même complètement suspendus dans le cas où l’entrepreneur négligerait de se conformer aux instructions de l’architecte.
Il ne sera pas fait de payement d’acompte sur les approvisionnements, et les payements ne pourront se faire que sur des ouvrages achevés et sur les matériaux livrés et posés.
Article 13
L’entrepreneur sera toujours présent sur le chantier pendant les heures de travail, afin de recevoir les ordres que l’architecte pourrait avoir à donner.
Article 14
Les entrepreneurs seront tenus de mettre en œuvre tous les vieux matériaux provenant des démolitions, en se conformant à cet égard à tout ce qui sera prescrit.
Les démolitions seront faites avec le plus grand soin, et les matériaux seront toujours descendus et rangés à la demande.
Article 15
Les entrepreneurs soumissionnaires seront tenus de se procurer à leurs frais tous les engins utiles à la mise en œuvre des matériaux qui seront employés.
Seront aussi à la charge des entrepreneurs tous les frais de timbre et d’enregistrement, et les frais de copies des marchés ou des mémoires.
Article 16
Tous les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye seront exécutés par les vieux procédés de la construction. L’entrepreneur de maçonnerie aura par conséquent à faire exécuter toutes les tailles de parements ou de montures sur le sol avant le montage et la pose des pierres. Ces travaux seront faits avec une excessive précision pour éviter tout ravalement et même des recoupements de balèvres. Toute pierre qui à la pose ne s’ajusterait pas serait descendue et retaillée sur le sol.
La sculpture sera faite aussi sur le sol, et les matériaux sculptés seront montés et posés avec le plus grand soin.
Les tailles seront faites à la bretture de façon à raccorder les parties les plus soignées du vieil édifice. L’emploi de la boucharde et de l’outil dit chemin de fer est formellement interdit.
Article 17
Toutes les maçonneries seront hourdées avec le plus grand soin, à plein bain de mortier, sans cales d’aucune espèce dans les lits et dans les joints. Cette manière de procéder sera employée aussi bien pour les moellons que pour les pierres d’appareil.
Le jointoyement des pierres et des moellons sera fait aussitôt la pose des matériaux, avec le même mortier que celui de l’hourdis, et de façon à éviter tout rejointoyement après coup.
Les lits et les joints des pierres d’appareil auront environ et au moins un centimètre d’épaisseur.
Les pierres d’appareil auront toujours les formes et les dimensions qui seront prescrites par l’architecte et qui seront utiles pour bien raccorder les vieilles parties de la construction.
Les lits et les joints seront bien plans, bien dressés, et ils ne seront démaigris sous aucun prétexte.
Article 18
L’entrepreneur devra se conformer à ses risques et périls à toutes les dispositions qui pourraient être prescrites par les règlements de police. Il sera passible des dommages qui résulteraient des contraventions aux règlements et de tous autres en général qui proviendraient de son fait ou de celui de ses préposés ou ouvriers, sans pouvoir en aucun cas, même celui de travaux à la journée, exercer aucun recours contre l’administration.
Les marchés souscrits ne seront valables qu’après avoir reçu l’approbation de monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts.
Dressé par l’architecte soussigné
Paris, le 17 mars 1874
Eugène Millet.
Après lecture,
Morin-Bigle
Le 21 mars 1874.
Approuvé le 10 avril 1874
Le ministre de l’Instruction publique, des cultes et des Beaux-Arts
Fourtou »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Marché pour la construction du Château-Neuf

« Devis des ouvraiges de maçonnerye et pierre de taille qu’il convient faire de neuf pour le Roy nostre sire au parachevement et perfection du bastiment encommencé au parc de son chasteau de Saint Germain en Laye sur le devant de la riviere de Seine, où y a de present deux pavillons construictz avec autre commancement de logis attenant lesd. pavillons qui sont ja fondez et commancez suivant les matieres, estoffes et espoisseur d’icelluy commancement, tant pour les principaulx murs que des autres murs de refent separant les salles, chambres et garderobbes que manteaulx de chemynee de pierre de taille au premier estaige d’icellui bastiment et second estaige qui sera en galletas. Seront lesd. manteaulx maçonnez de brique avec les souches des tuyaux d’icelles. Faire les lambris desd. galletas de tout led. bastiment de plastre avec tous les enduictz des murs qui sont ja faictz que de ceulx qui sont à faire de chaulx et sable et les planchers et aires d’icelluy bastiment de plastre, pavez par le dessus de carreau de terre cuitte, le tout suivant le premier marché qui a esté cy devant faict pour raison desd. bastimens.
Fut present honnorable homme Guillaume Marchant, juré du Roy en l’office de maçonnerye, demeurant à Paris rue Geoffroy Lasnier, parroisse Saint Gervais, lequel recongnut et confessa avoir promis et promet au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, duc de Retz, pair et mareschal de France, à ce present, et par noble homme Jehan de Donon, conseiller du Roy et contrerolleur general des Bastimens de Sa Magesté, de faire et parfaire bien et deuement comme il apartient au dire d’ouvriers et gens à ce congnoissans tous et chacuns les ouvraiges de maçonnerye qu’il convient faire pour Sad. Majesté au lieu et endroict declaré par le devis transcript de l’autre part, et ce des estoffes, matieres et façons plus au long speciffiez, contenuz et declarez par led. devis, et pour ce faire sera tenu led. Marchant fournit toutes les pierres de taille, la taille d’icelles, chaulx, sable, plastre et autres matieres à ce necessaires, le tout selon et au desir dud. devis et selon qu’ils sont commancés. A commancer à besoigner à iceux dedans le jour de mardy prochain XXVIe jour de ce present mois et an, et continuer sans discontinuer avec bon nombre d’ouvriers et rendre le tout faict et parfaict en la plus grande diligence que faire ce pourra en sorte que le tout soit faict et parfaict dedans la fin de ceste presente année sy faire ce peult. Ceste promesse et marché faictz moyennant et à raison de six escuz d’or sol pour chacune thoise thoisez selon la coustume de Paris, les lucarnes, entablemens et escalliers de pierre de taille estimez à la juste valleur, lequel prix sera payé aud. Marchant par le tresorier general des Bastimens du Roy au feur et à mesure que led. Marchant besoignera ausd. ouvraiges. Promettant. Obligeant corps et biens comme pour les propres affaires du Roy. Renonçant. Fait et passé dans l’hostel dud. seigneur duc de Retz siz à Paris rue d’Autruche pres le chasteau du Louvre le XXIIIIe jour d’avril MVc quatre vingtz quatorze avant midi.
Du vingt quatriesme d’apvril 1594
De Gondi, Marchant
Leroy, DeBriquet »

Rapport concernant l’aménagement d’un logement pour le régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire à vos ordres, je devais visiter le château de Saint-Germain et rechercher l’endroit le plus convenable pour y établir le logement que vous voulez bien m’indiquer.
Les quatre corps de logis qui environnent la cour présentent des largeurs diverses. Trois de ces bâtiments étaient disposés pour la réception et les pièces d’apparat, mais le quatrième, le plus étroit, sis au midi, sur la rue du Château-Neuf, contenait un couloir de dégagement donnant accès à de petites pièces et seul alors ce bâtiment était dans l’origine destiné à l’habitation. J’ai indiqué ces dispositions dans les diverses études que j’ai eu l’honneur d’adresser à Votre Excellence et vous voudrez peut-être, Monsieur le Ministre, vous reporter au travail d’ensemble concernant le château de Saint-Germain-en-Laye.
Le bâtiment dont il vient d’être parlé, sis au midi, n’ayant qu’une faible largeur, étant coupé par de nombreux murs de refend, n’ayant plus aujourd’hui de vue sur les magnifiques jardins de Saint-Germain, devrait être rendu à son ancienne destination, nous croyons, et quelque soit l’établissement que vous voudrez installer dans la demeure dont il s’agit. Dans ces conditions, nous devons avoir l’honneur de vous proposer d’installer dans ce corps de logis l’habitation de M. le régisseur du palais. Nous devons toutefois rappeler que l’arrangement de cette demeure ne pourrait utilement et convenablement se faire, peut-être, qu’après avoir effectué les ouvrages de restauration ayant pour but de remédier au mauvais état de la grosse construction des bâtiments dont il s’agit.
Nous ne savons si vous voudrez, Monsieur le Ministre, ordonner ces ouvrages de restauration et nous devons alors porter nos recherches sur une demeure provisoire dans les appartements conservés et servant, lors du pénitencier, à l’habitation des officiers placés à la tête de cet établissement. J’aurais désiré installer M. le régisseur à l’entresol, dans l’ancien appartement du capitaine, mais les cloisons s’enchevêtrent malheureusement les unes dans les autres, les parquets sont détestables, les cheminées sont organisées de façon à faire craindre un incendie et tout cet ensemble présente enfin un décousu qu’on doit à la présence de divers poteaux destinés à supporter l’appartement supérieur. Je devais donc remonter au premier étage, habité jadis par le commandant, et qui comprend en un mot le plus bel appartement conservé aujourd’hui dans le château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette demeure, sise au niveau des terrasses et du grand balcon, est assez bien conservée, elle s’étend actuellement au dehors du pavillon d’angle sud-ouest, mais j’aurai l’honneur de vous proposer de la contenir dans ce pavillon et d’en distraire diverses pièces présentant ensemble une superficie approximative de 50 à 60 mètres. Dans ce cas, j’aurai l’honneur de proposer à Votre Excellence de faire une cuisine dans l’une des chambres à coucher et de modifier l’appartement de façon à le faire concorder avec ce que nous avons tracé dans le plan joint à ce rapport.
La transformation du logement du pavillon n’entrainerait que de faibles dépenses, si toutefois j’étais autorisé par vous, Monsieur le Ministre, à prendre, par quelques démolitions, un fourneau de cuisine et quelques menuiseries dans le château lui-même, et dans ce cas la dépense s’élèverait au plus à environ mille francs.
J’ajouterai que l’habitation dans le pavillon d’angle sud-ouest ne pourrait gêner en rien les ouvrages de grande restauration et que le régisseur, logé provisoirement de la sorte, pourrait n’abandonner le local dont il s’agit que pour occuper son habitation définitive, ménagée soit dans le corps de logis méridional, soit partout ailleurs, et suivant ce qui me serait ordonné par vous à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 20 août 1857 »

Ministère d'Etat

Rapport concernant l’aménagement d’un logement pour le régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Paris, le 22 septembre 1857
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence a manifesté l’intention de placer au château de Saint-Germain M. O Connell (Richard Théodore), lieutenant de cavalerie en retraite, et elle a demandé à M. l’architecte Millet des propositions pour l’établissement du logement de cet officier.
M. Millet présente en conséquence un double projet qui consiste à installer ce logement soit à l’entresol, soit au 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château.
Ce qui a motivé le choix de ce pavillon pour y établir le logement de M. O Connell, c’est qu’il pourra toujours continuer à être occupé, dans le cas d’une restauration du château, sans gêner les travaux.
L’appropriation de l’entresol, y compris les honoraires de l’architecte, qui seront d’environ 120 francs, entrainerait une dépense de 2500 francs environ.
Et celle du 1er étage, en y comprenant également les honoraires, coûterait environ 1100 f.
Différence : 1400 f.
L’appropriation de l’entresol serait beaucoup plus coûteuse parce qu’il se trouve dans un état de détérioration beaucoup plus grave. Cependant, malgré la différence en faveur du 1er étage, je proposerai à Votre Excellence d’adopter l’entresol car le 1er étage constituerait un appartement trop important par rapport aux fonctions qui seront confiées à M. O Connell.
Une fois ce point décidé, il y aura lieu de fixer la somme qui sera allouée à M. O Connell à titre de traitement.
La pension dont joui cet officier ayant été réglée sur des services exclusivement militaires, elle peut être service en même temps qu’un traitement ayant pour cause des services civils.
M. O Connell cumulera ainsi le traitement qui lui sera alloué avec sa pension de retraite, qui est d’environ 800 francs. Dans ce cas, ce traitement peut être un peu moins élevé, et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence d’en fixer le chiffre à 1800 francs, soit 2600 francs avec la retraite.
Si l’on tient compte de la valeur du logement accordé et du chauffage que Votre Excellence voudra sans doute faire fournir par l’Etat, la position de M. O Connell paraitra convenable.
Comme le château de Saint-Germain ne se trouve pas inscrit au budget pour un crédit spécial, le traitement ci-dessus mentionné ne pourra être imputé que sur le chapitre affecté à l’entretien des bâtiments civils, comme l’est déjà celui du sieur Bague, concierge du même château.
Si les propositions qui précédent sont adoptées par Votre Excellence, il restera à décider quel sera le titre de l’emploi occupé par M. O Connell, titre qui peut être celui de régisseur ou celui de conservateur, et je prierai Votre Excellence de vouloir bien m’indiquer sa volonté à cet égard et signer le projet d’arrêté ci-joint.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Alfred Blanche »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
L’appartement du premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye est en presque totalité carrelé en terre cuite. La salle à manger est sombre, ne prend de jour que sur l’escalier, et ne pourrait être acceptée certainement dans ces conditions. La cuisine est mal établie et réclame de sérieux changements. Le cabinet d’aisances se trouve en dehors de l’appartement, dans une cabane extérieure, sur le balcon entourant le château, et cet arrangement me semble et vicieux et incommode. J’ajouterai que le balcon lui-même est en mauvais état et qu’on peut à peine s’aventurer sur ses dalles en pierre.
J’ai l’honneur de proposer quelques changements dans les distributions et je m’empresse en conséquence d’adresser à Votre Excellence un projet à cet égard (voir la feuille de dessins n° 1). L’on pourrait obtenir une galerie d’antichambre parfaitement éclairée, une salle à manger prenant jour sur la place du Château, un salon spacieux, 2 chambres à coucher, un cabinet de travail, une cuisine, un cabinet d’aisances compris dans l’habitation et enfin une chambre de domestique comprise aussi dans l’appartement dont il s’agit. La demeure projetée pourrait être obtenue sans augmenter en quelque sorte la surface occupée par l’appartement actuel et il suffirait d’y joindre l’espace formant aujourd’hui la petite cour (plutôt le puits d’air) disposé pour le service de l’ancien pénitencier de Saint-Germain-en-Laye. Le premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest avait jadis une hauteur de environ six mètres. Cet étage a été divisé par un plancher et l’entresol formé de la sorte est trop bas pour permettre d’y établir une habitation convenable. Jadis, le pavillon ne comprenait que deux grandes pièces et l’on n’avait ménagé de conduites de fumée que dans les murailles intérieures. Pendant l’occupation du château par le pénitencier, l’on a voulu augmenter le nombre des cheminées du 1er étage et l’on donnait issue à la fumée des nouveaux foyers par des conduites en métal traversant le plafond et l’entresol et allant rejoindre, tant bien que mal, les tuyaux des murailles. Le triste arrangement, qui ne peut être que provisoire, devait être conservé toutefois si l’on ne veut construire des tuyaux en maçonnerie et faire des dépenses très considérables.
L’entrée du château a été déshonorée par divers ouvrages du 17ème siècle, et à cette époque aussi l’on dénaturait la belle disposition de la salle des gardes ou galerie voûtée du rez-de-chaussée. Pour les besoins du pénitencier, l’on établissait en 1836, je crois, la petite cour dont il a été parlé plus haut. Cette cour est entourée de pans de bois supportés par des poutres avec liens en charpente qui enlèvent au vestibule son aspect élégant et monumental. Après avoir traversé la galerie de la Renaissance, l’on doit s’engager dans un couloir étroit et sombre et gagner de la sorte l’escalier conduisant à l’appartement que vous avez bien voulu me charger d’étudier.
Le vestibule du rez-de-chaussée est pavé en grès sur quelques points et présente des dalles en pierres dans sa plus grande longueur. L’on peut constater de graves détériorations dans le pavé et aussi dans le dallage et un remaniement complet de l’aire serait indispensable, nous croyons. Nombre de baies du rez-de-chaussée ont été défendues soit par des maçonneries, soit par de lourdes grilles en fer pendant le séjour des détenus militaires. Ces clôtures donnent à cette demeure un caractère fâcheux qu’il serait utile peut-être de modifier.
Des ouvrages de restauration seraient nécessaires, nous croyons, dans le rez-de-chaussée, pour donner un accès convenable aux appartements du pavillon sud-ouest et nous devions au moins porter ces faits à la connaissance de Votre Excellence. Nous avons pensé devoir tracer les modifications proposées dans cet étage et nous avons l’honneur de joindre à cette lettre une 2ème feuille de dessins.
Le chiffre de la dépense est assez difficile à fixer avant de connaître avec quelque précision le programme que Votre Excellence voudra bien nous imposer. Nous ne savons si l’on pourra se contenter de carrelages sur quelques points. Nous aurions besoin d’être fixé sur l’importance de cette demeure pour savoir si nous devons prévoir et des ouvrages de dorure et de décor, su les plafonds et les menuiseries doivent être ornés de splendides moulures, etc.
Nous devons toutefois, et pour satisfaire à votre demande, faire suivre ces renseignements d’une évaluation approximative.
Appartement
Travaux de maçonnerie : 900,00
Travaux de charpente : 500,00
Travaux de serrurerie : 500,00
Travaux de couverture et plomberie : 600,00
Travaux de menuiserie et parquets : 3000,00
Travaux de peinture et tenture : 1100,00
Travaux de fumisterie et marbrerie : 550,00
La fourniture des glaces et les travaux divers évalués à : 1500,00
[Total :] 8650,00
Ensemble pour l’appartement : 8650,00
Travaux accessoires
Restauration du balcon de l’appartement : 500,00
Réparation à effectuer dans le cabinet d’aisances de l’entresol et à la suite du changement de la conduite de chute : 200,00
Dallage en pierre du vestibule du rez-de-chaussée et ouvrages divers dans cet étage évalués ensemble à : 6000,00
[Total :] 6700,00
Ensemble : 6700,00
Total de l’évaluation approximative : 75350,00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 9 avril 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Minute de lettre
Du 25 septembre 1858
Pour le ministre, le secrétaire général, à M. Millet, architecte
Monsieur,
En réponse de votre lettre du 20 de ce mois, j’ai l’honneur de vous faire connaître que j’approuve les travaux exécutés, conformément à mes instructions, au 1er étage du pavillon du château de Saint-Germain pour l’installation de l’appartement du commandant. Je vous invite à ne rien faire dans les petites pièces de cet étage entourant la cour de service et qui ne font pas partie du logement.
Je vous autorise également à disposer en caves les locaux que vous indiquez pour les appartements du commandant et du régisseur, mais à la condition que ces caves serviront aussi comme bûchers, sans qu’il y soit ajouté des locaux spéciaux pour cet usage ; à faire approprier, dans l’entresol du 1er étage, deux chambres de domestiques pour l’appartement du commandant. Je vous ferai observer toutefois que la dépense qui résultera de ces travaux devra être couverte au moyen des crédits qui vous sont déjà accordés, soit pour travaux neufs, soit pour travaux d’entretien.
Recevez etc.
Le ministre d’Etat
Pour le ministre et par autorisation,
Le secrétaire général
Signé Pelletier »

Ministère d'Etat

Rapport concernant des réparations aux vitres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
L’architecte du château de Saint-Germain a l’honneur de faire connaître à Votre Excellence que, d’après l’examen auquel il s’est livré, il a constaté qu’il manque, aujourd’hui, environ 1731 pièces en verre, présentant une surface totale de 67 m. 41, et 723 panneaux ou morceaux de zinc, présentant une surface totale de 62 mètres.
La presque totalité des pièces brisées ou détruites se trouvant à l’extérieur du château, il est nécessaire de les remplacer et d’exécuter, en même temps, quelques travaux de menuiserie, de serrurerie et de peinture qui sont les conséquences de ces réparations.
Ces travaux se divisent de la manière suivante :
Remplacement de 931 carreaux en verre : 330
Remplacement de 726 pièces soit en verre, bois ou zinc : 372
Démasticage, menues réparations de menuiserie, ferrures, peinture etc. : 230
Imprévus : 168
Total : 1100
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser cette dépense et de décider que son montant sera imputé sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, année 1859.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage respectueux de mon dévouement.
J. Pelletier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 19 mai 1859, le ministre d’Etat, Achille Fould »

Ministère d'Etat

Lettre demandant des travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ville de Saint-Germain-en-Laye
Seine-et-Oise
Mairie
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
Sous la date du 8 avril 1858, j’avais eu l’honneur de solliciter de la bienveillance de Votre Excellence la construction, entre le parterre et la terrasse de Saint-Germain, d’un mur de soutien pour corriger la différence de niveau qui existe entre ces deux magnifiques promenades.
Le talus gazonné qui remplit aujourd’hui ce but et les haies de troenne destinées à l’enclore sont dans un état de dégradation déplorable et inévitable dans un lieu où l’affluence des promeneurs les jette forcément hors des étroites limites qui leur sont assignées.
La construction de ce mur à l’alignement actuel du pied du talus joindrait à un aspect convenable l’avantage si désirable de diminuer l’encombrement que chaque soirée de la belle saison voit se renouveler sur ce point.
J’offrais alors, au nom de la Ville, la pose de candélabres et l’éclairage au gaz à ses frais pendant les heures où le public est admis sur le parterre à la tombée de la nuit. Cette offre a été repoussée, et je n’ose pour ce motif la reproduire aujourd’hui.
Grâce la munificence de Sa Majesté l’Empereur, une magnifique grille en fer posée par parties chaque année remplace peu à peu les disgracieuses barrières en bois qui bordaient la terrasse. Toute la partie de cette grille faisant face au parterre et au rond-point qui le suit est aujourd’hui posée.
Et comme degré d’urgence au double point de vue de l’embellissement de la promenade et de l’utilité du public, la construction du mur de la petite terrasse dans le même style me parait primer la continuation des travaux de pose de la grille bordant la terrasse.
M. Dufrayer, auquel j’en ai parlé, n’a élevé contre ma manière de voir aucune objection, sinon l’impossibilité pour lui de rien faire à ce sujet sans ordre supérieur.
Je viens, Monsieur le Ministre, mettre de nouveau cette affaire sous vos yeux, espérant que vous voudrez bien consentir à changer l’ordre des travaux et à donner la priorité à ceux dont l’exécution donnerait satisfaction au désir le plus vivement senti par la population en compléttant pour la partie la plus voisine de la ville les embellissements dont Sa Majesté veut bien doter la belle promenade que l’Europe entière envie à Saint-Germain.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain
De Breuvery
Saint-Germain, le 20 mars 1861 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 25 mars 1861
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
L’affaire dont il est question dans la lettre ci-jointe n’est pas nouvelle. M. le maire de Saint-Germain m’en a souvent parlé et je crois avoir présenté en 1858 le projet et le devis de la construction demandée, devis s’élevant à la somme de 20000 f. qu’il faudrait accorder dans une seule année car ce travail ne peut être scindé, comme celui du remplacement de la barrière en bois de la Grande Terrasse.
En résumé, je suis d’avis que le mur et la grille demandés par M. le maire formeraient le complément de la restauration des parterres ; mais il me semble que la Ville, qui profite largement de tous les embellissements, devrait entrer pour une très forte partie dans les nouvelles dépenses.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Palais des Tuileries, le 3 avril 1861
Monsieur le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Par une lettre en date du 20 mars dernier, vous me signalez les avantages qu’offrirait pour les habitants de la ville de Saint-Germain le remplacement par un mur du talus en terre qui se trouve entre le parterre et la terrasse par suite de la différence de niveau entre ces deux promenades.
Vous demandez que les sommes employées annuellement à terminer l’établissement d’une balustrade en fer sur la terrasse soient affectées à la construction de ce mur.
Je ne pense pas, Monsieur le Maire, que les travaux dont vous sollicitez l’exécution soient une amélioration tellement urgente qu’il faille abandonner pour elle la continuation du remplacement par une balustrade en fer de la barrière de bois de la terrasse, qui est dans un état de délabrement presque complet et dont le bon état importe à la sûreté des promeneurs. Je ne puis donc que remettre à une autre époque l’examen de la mesure que vous demandez.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé : Vaillant »

Ministère d'Etat

Devis pour la démolition des pavillons de Louis XIV au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 2, démolitions
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis comprenant la démolition des bâtiments érigés à la fin du XVII siècle
1° Pavillon nord-ouest

  1. La surface de la toiture, en y comprenant plomb et ardoise, est de 211 m. 20.
    Dont ½ en plomb déposé, jeté et rangé = 105 m. 60 à 30 k. 00 par mètre superficiel, produit un poids de : plomb déposé, jeté et rangé : 3168 k. 00
  2. L’autre moitié en ardoises = 211,20 à 0 f. 15 : argent : 31 f. 68
  3. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 211 m. 20 à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 21 stères 12
  4. La démolition des planchers produit ensemble 960 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, produit : idem : 144 st. 00
  5. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 960 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 720 f. 00
  6. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 38 m. 00 30 m. 00 de hauteur = 1140 m. 00 1,62 d’épaisseur réduite, 1846,80
    Les murs de refend, surfaces en plan 25 m. 00 30 m. 00 de hauteur, produit 750,00
    Les voûtes, surface en plan 192 m. 00 à % ½ = 288,00
    0,60 = 172,80
    Cube total : 2769 m. 60
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et cubant, 600,00 : démolition de pierre : 600,00
    Le reste en moellon et brique, 2169,00 : idem de moellon et brique : 2169,60
    Démolition de l’escalier, des fourneaux, descellement des tuyaux, une somme de : argent : 300 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 40 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre linéaire, produit : dépose de fer : 5080 k. 00
    La dépose avec soin, le rangement et numérotage des boiseries sculptées provenant des 2 petites pièces du logement dit de Jacques II : argent : 800 f.
    La dépose de 4 cheminées de l’époque : idem : 100 f. 00
    La démolition des souches de cheminées : idem : 250 f. 00
    Résumé
  7. Plomb dépose, jeté et rangé : 3168 k. 00, 0 f. 02 : 63 f. 36
  8. Charpente déposée, descendue et rangée : 165 st. 12, 6 f. 00 : 990 f. 72
  9. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 600,00, 6 f. 00 : 3600 f. 00
  10. Démolition de moellon et brique avec transport et rangement, régalage idem des gravois : 2169 m. 60, 2 f. 50 : 5424 f. 00
  11. Dépose de fer idem : 5080 k. 00, 0 f. 02 : 101 f. 60
  12. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 2201 f. 68
    Total : 12381 f. 36
    1° Pavillon nord-est
  13. La surface de la toiture, en y comprenant tuile, ardoises et plomb, est de 220 m. 00.
    Dont en plomb le chêneau, produisant un développement de 45 m. 00 * 1,00 de largeur, produit 45,00 pesant : démolition de plomb : 1350 k. 00
  14. Le surplus en tuiles et ardoises produit 175 m. 00 à 0 f. 15 le mètre : argent : 26 f. 25
  15. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 220 m. 00 à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 22 st. 00
  16. La démolition des planchers produit ensemble 1000 m. 00 à 0 st. 15 par mètre, produit : idem : 150 st. 00
  17. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 1000 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 750 f. 00
  18. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 50 m. 00 30 m. 00 de hauteur et 1 m. 60 d’épaisseur, produit 2430 m. 00
    Les murs de refend, surfaces en plan 26 m. 50
    30 m. 00 de hauteur, produit 795,00
    Les voûtes, surface en plan 200 m. 00 à % ½ = 300,00 * 0,60 d’épaisseur = 180,00
    Cube total : 3405 m. 60
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et cubant, 780,00 : démolition de pierre : 780,00
    Le reste en moellon et brique, 2625,00 : idem de moellon et brique : 2625,00
    Démolition de l’escalier, des fourneaux, descellement des tuyaux : argent : 200 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 52 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre linéaire, produit : dépose de fer : 6604 k. 00
    La dépose avec soin, rangement et numérotage des boiseries de deux pièces, dont l’une au 3e étage et l’autre au 4ème : argent : 500 f.
    La dépose de 2 cheminées de l’époque : idem : 50 f. 00
    Démolition des souches de cheminées : idem : 250 f. 00
    Résumé
  19. Plomb dépose, jeté et rangé : 1350 k. 00, 0 f. 02 : 27 f. 00
  20. Démolition de charpente, descendue et rangée : 172 st. 00, 6 f. 00 : 1032 f. 00
  21. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 780,00, 6 f. 00 : 4680 f. 00
  22. Idem de moellon et brique avec rangement, régalage idem des gravois : 2625 m. 00, 2 f. 50 : 6562 f. 50
  23. Dépose de fer et rangement : 6604 k. 00, 0 f. 02 : 132 f. 08
  24. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1176 f. 25
    Total : 14209 f. 83
    3° Pavillon sud-est
  25. La surface de la toiture, en y comprenant plomb est de 255 m. 00 à 30 k. 00 par mètre : plomb déposé : 7650 k. 00
  26. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, 255 m. 00 superficiels à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 25 stères 50
  27. La démolition des planchers produisant ensemble 1275 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, produit : idem : 191 st. 25
  28. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 1275 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 956 f. 25
  29. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs d’un développement de 42 m. 00 30 m. 00 de hauteur 1 m. 62 d’épaisseur réduite produisent 2041,20
    Les murs de refend, surfaces en plan 75 m. 50 30,00 de hauteur, produit 2175,00
    Les voûtes, surface en plan 255,00 à % ½ = 382,50
    0,60 d’épaisseur = 229,50
    Cube total : 4445 m. 70
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et cubant, 700,00 : démolition de pierre : 700,00
    Le surplus en moellon et brique, 3745,70 : idem de moellon et brique : 3745,70
    Démolition de l’escalier et descellement des tuyaux, une somme de : argent : 400 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 44 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre linéaire, produit : dépose de fer : 5588 k. 00
    La démolition des souches de cheminées : argent : 250 f. 00
    Résumé
  30. Plomb dépose, jeté et rangé : 7650 k. 00, 0 f. 02 : 153 f. 00
  31. Démolition de charpente descendue et rangée : 216 st. 75, 6 f. 00 : 1300 f. 50
  32. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 700,00, 6 f. 00 : 4200 f. 00
  33. Démolition de moellon et brique : 3745 m. 50, 2 f. 50 : 9364 f. 25
  34. La dépose de fer avec rangement : 5588 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 76
  35. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1606 f. 25
    Total : 16735 f. 76
    4° Pavillon sud contre l’abside de la chapelle
  36. La surface de la toiture en plomb est de 185 m. 00 à 30 k. 00 par mètre, produit : plomb déposé, jeté et rangé : 5550 k. 00
  37. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 185 m. 00 à 0 st. 10 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 18 st. 50
  38. La démolition des planchers produisant ensemble une surface de 845 m. 00 à 0 st. 15 par mètre superficiel, produit : démolition de charpente : 126 st. 75
  39. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 845 m. 00 à 0 f. 75 le mètre superficiel : argent : 633 f. 75
  40. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 47 m. 00 30 m. 00 de hauteur et 1,62 d’épaisseur réduite, produit 2284,20
    Les murs de refend produisent ensemble une surface de 20,00
    30,00 de hauteur, 600,00
    Les voûtes, mesurées en plan 169 m. 00 à % ½ = 253,00 * 0,60 d’épaisseur, 152,10
    Cube : 3036 m. 30
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et produisant, 630,00 : démolition de pierre : 630,00
    Le surplus en moellon et brique, 2406,30 : idem de moellon et brique : 2406,30
    Démolition de l’escalier et descellement des tuyaux : argent : 300 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 36 m. 00 de longueur à 127 k. 00 par mètre : dépose de fer : 4572 k. 00
    Démolition des souches de cheminées : argent : 250 f. 00
    Résumé
  41. Plomb dépose, jeté et rangé : 5550 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 00
  42. Démolition de charpente, descendue et rangée : 145 st. 25, 6 f. 00 : 871 f. 50
  43. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 630,00, 6 f. 00 : 3780 f. 00
  44. Démolition de moellon et brique : 2406 m. 30, 2 f. 50 : 6015 f. 75
  45. Dépose de fer et rangement : 4572 k. 00, 0 f. 02 : 91 f. 44
  46. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1183 f. 75
    Total : 12053 f. 44
    5° Pavillon sud-ouest
  47. La surface de la toiture en plomb est de 229 m. 00 à 30 k. 00 par mètre superficiel, produit un poids de : plomb déposé, jeté et rangé : 6870 k. 00
  48. Dépose des bois du comble avec descente et rangement, surface 229 m. 20 à 0 st. 10 par mètre, produit : démolition de charpente : 22 stères 90
  49. Démolition des planchers produit 1040 m. 00 à 0 st. 15 par mètre, produit : idem : 156 st. 00
  50. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 1040 m. 00 à 0 f. 75 le mètre : argent : 780 f. 00
  51. La démolition des murs extérieurs et de refend : ceux extérieurs produisent un développement de 44 m. 00 30 m. 00 de hauteur et 1,62 d’épaisseur réduite, produit 2138,40
    Les murs de refend, surfaces en plan 19 m. 00
    30 m. 00, produit 570,00
    Les voûtes, surface en plan 208,00 à % ½ = 312,00 * 0,60 d’épaisseur, 187,20
    Cube total : 2895,60
    Dont en pierre jetée, bardé, rangée et produisant 690,00 : démolition de pierre : 690,00
    Le reste en moellon ou brique, 2205,60 : idem de moellon ou brique : 2205,60
    Démolition de l’escalier et descellement des tuyaux : argent : 400 f. 00
    La dépose du balcon en fer, de 44,00 de longueur à 127 k. 00 par mètre, produit : dépose fer : 5588 k. 00
    La dépose avec rangement et numérotage des boiseries, des cheminées, des glaces etc : argent : 500 f.
    La démolition des souches de cheminées : idem : 250 f. 00
    Résumé
  52. Plomb dépose, jeté et rangé : 6870 k. 00, 0 f. 02 : 137 f. 40
  53. Démolition de charpente, descendue et rangée : 178 st. 90, 6 f. 00 : 1073 f. 40
  54. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 690,00, 6 f. 00 : 4140 f. 00
  55. Idem de moellon ou brique avec régalage des gravois idem : 2205 m. 60, 2 f. 50 : 5514 f. 00
  56. Dépose de fer et rangement : 5588 k. 00, 0 f. 02 : 111 f. 76
  57. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1930 f. 00
    Total : 12906 f. 56
    6° Surélévation de la chapelle et bâtiment adossé à cette partie de l’édifice
    1 Surélévation de la chapelle
  58. La découverture de la toiture en plomb est de 266 m. 20 superficiels à 30 k. 00 par mètre superficiel, produit un poids de : plomb dépose, jeté et rangé : 7986 k. 00
  59. La dépose des bois du comble avec descente et rangement, surfaces 266,20 à 0 st. 10 par mètre, produit : démolition de charpente : 26 st. 62
  60. La démolition des planchers produit ensemble 484,00 superficiels à 0 st. 10 par mètre superficiels : idem : 48 st. 40
  61. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage ou dépose des parquets, surface 484 m. 00 à 0 st. 75 le mètre superficiel : argent : 363 f. 00
  62. La démolition des murs extérieurs d’un développement de 50,00 * 5,00 de hauteur et 1,00 d’épaisseur produit 250,00 dont en pierre jetée, bardée, rangée et produisant 50,00 : démolition de pierre : 50,00
    Le surplus en moellon et brique, 200,00 : idem de moellon et brique : 200,00
  63. Dépose des cloisons, poteaux etc. : argent : 100 f. 00
    Bâtiment adossé à la chapelle
  64. La découverte de la terrasse en plomb produisant 176 m. 00 superficiels à 30 k. 00 par mètre, pesant : plomb déposé, jeté et rangé : 5280 k. 00
  65. La démolition des 3 planchers avec descente et rangement produisant ensemble une surface de 528 m. 00 à 0 st. 15 par mètre : démolition de charpente : 79 st. 20
  66. La démolition de la maçonnerie de ces planchers avec décarrelage, dépose des parquets ou démolition des formes, surface 528 m. 00 à 0 f. 75 le mètre superficiel : argent : 396 f. 00
  67. La démolition des murs extérieur 22,00 de longueur 15,00 de hauteur et 1,50 d’épaisseur réduite : 495 m. 00
    Les murs de refend produisent ensemble une surface de 6,00
    7,00 de hauteur, produit 42,00
    Cube total : 537,00
    Dont en pierre jetée, bardée, rangée et produisant 80,00 : démolition de pierre : 80,00
    Le surplus en moellon, 475,00 : idem de moellon : 457,00
    Démolition de l’escalier, des boiseries, descellement des tuyaux, etc. : argent : 450 f. 00
    La dépose du balcon en fer de 22 m. 00 de longueur à 50 k. 00 par mètre, produit : dépose de fer : 1100 k. 00
    Résumé
  68. Plomb dépose, jeté et rangé : 13266 k. 00, 0 f. 02 : 265 f. 32
  69. Démolition de charpente, descendue et rangée : 154 st. 00, 6 f. 00 : 925 f. 32
  70. Démolition de pierre jetée, bardée et rangée, régalage des gravois à la demande : 130 m. 00, 6 f. 00 : 780 f. 00
  71. Idem de moellon ou brique avec régalage idem : 657 m. 00, 2 f. 50 : 1642 f. 50
  72. Dépose de fer et rangement : 1100 k. 00, 0 f. 02 : 22 f. 00
  73. Articles divers estimés dans le courant du détail métrique : 1309 f. 00
    Total : 4944 f. 14
    Récapitulation générale indiquant la quantité de matériaux provenant des démolitions
    37854 k. 00 de plomb déposé à raison de 0,02 le kilog. : 757 f. 08
    1032 f. 24 de démolition de charpente à raison de 6 f. 00 le stère : 6193 f. 44
    3530 m. 00 de démolition de pierre à raison de 6 f. 00 : 21180 f. 00
    13809 m. 20 de démolition de moellon à raison de 2 f. 50 : 34523 f. 00
    28532 k. 00 de dépose de fer à raison de 0 f. 02 : 570 f. 64
    Articles divers : 10006 f. 93
    Total : 73231 f. 09
    Dressé par l’architecte soussigné
    Eug. Millet
    Paris, ce 22 février 1862 »

Ministère d'Etat

Devis pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye en conservant les pavillons de Louis XIV

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 3, château de Louis XIV
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye
Evaluation approximative
Restauration de l’ancien pavillon à l’angle nord-ouest. Cet ouvrage évalué à la moitié de la valeur des travaux comptés au devis n° 1 et s’élevant à : 70237 f. 98 [rayé et remplacé par : 81478 f. 18]
Restauration du pavillon Louis XIV de 15,00 19,00 surface 285,00 mètre à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] d’après le détail du devis précédent et eu égard à l’étage supplémentaire supérieur et à l’étage supplémentaire sis au niveau des fossés : 142500 f. 00 [rayé et remplacé par : 163875 f. 00]
[Total :] 212737 f. 98 c. [rayé et remplacé par : 245353 f. 18]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle nord-est comme ci-dessus : 70123 f. 35 [rayé et remplacé par : 80905 f. 40]
Restauration du pavillon saillant Louis XIV de 12,00
20,00 et d’une surface de 240,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 120000 f. 00 [rayé et remplacé par : 138000 f. 00]
[Total :] 190123 f. 35 [rayé et remplacé par : 218905 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle sud-est, ces ouvrages évalués à la moitié de l’évaluation du devis n° 1 : 68532 f. 10 [rayé et remplacé par : 79895 f. 40]
Restauration du pavillon saillant de cet angle de 16,00 13,50 et d’une surface de 216,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] : 108000 f. 00 [rayé et remplacé par : 124200 f. 00]
[Total :] 176532 f. 10 [rayé et remplacé par : 194095 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon sud de la chapelle évalué comme ci-dessus : 63000 f. 00 [rayé et remplacé par : 71000 f. 00]
Le pavillon saillant de 13,00
15,00 et d’une surface de 175,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 97500 f. 00 [rayé et remplacé par : 112125 f. 00]
[Total :] 160500 f. 35 [rayé et remplacé par : 183125 f. 00]
Restauration du pavillon sud-ouest érigé par Louis XIV de 24,00 de longueur sur 18,50 de largeur produisant une surface de 444 m. 00 à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre comme ci-dessus : 222000 f. 00 [rayé et remplacé par : 255300 f. 00]
Restauration de la chapelle de saint Louis et du bâtiment accolé à cette chapelle, l’on comprend dans ces travaux toutefois la destruction de la sacristie. Ces ouvrages estimés comme au devis n° 1 : 236000 f. 00 [rayé et remplacé par : 291385 f. 00]
Restauration des 4 bâtiments sis autour de la cour du château et suivant ce qui est indiqué au devis n° 1 : 822854 f. 60 [rayé et remplacé par : 954024 f. 50]
Travaux divers complémentaires évalués au devis et comprenant le pavage, l’arrangement des murs d’appui des fossés et comme au devis n° 1 : 76149 f. 00
[Total :] 2096897 f. 03 [rayé et remplacé par : 2418336 f. 48]
Imprévus 1/20 [rayé et remplacé par : 1/10] : 104844 f. 85 [rayé et remplacé par : 241833 f. 65]
[Total :] 2201741 f. 88 [rayé et remplacé par : 2660170 f. 13]
Honoraires, frais d’agence et voyages, évalués ensemble à : 139829 f. 97
Total pour la restauration du château de Louis XIV : 2800000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Paris, ce 22 février 1862 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le 15 février 1862, vous vouliez bien me faire l’honneur de m’ordonner de faire exécuter les ouvrages nécessaires pour installer le plutôt possible le musée gallo-romain dans le bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. J’ai aussitôt donné les ordres utiles et nous n’attendons plus aujourd’hui que le moment où les plâtres seront assez secs pour faire exécuter les ouvrages de peinture et de décoration. L’on s’occupe en attendant du nettoyage des voûtes de la grande salle des fêtes.
Monsieur le directeur général des Musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait urgent de disposer une habitation pour le conservateur du musée et aussi un bureau pour ce fonctionnaire. En ce qui s’applique à l’habitation, nous devons attendre des ordres de Votre Excellence. En ce qui concerne le bureau ou cabinet du conservateur, nous devions faire les recherches utiles et solliciter aussi des ordres auprès de vous, Monsieur le Ministre.
Le bureau du conservateur doit être placé, nous croyons, auprès des salles d’exposition et de façon aussi à pouvoir être facilement indiqué aux visiteurs par le gardien concierge du château. Il doit être précédé peut-être d’un vestibule et accompagné d’un débarras et d’un cabinet d’aisances. Il faut songer aussi assurément au chauffage de ce local et, dans le bâtiment ouest, comprenant la salle de Mars, les cheminées sont vraiment bien rares.
Dans l’étage de l’entresol, près l’escalier A de notre plan, il serait bien difficile, sinon impossible, de trouver un logement convenable pour l’usage dont il s’agit. Cet étage est sombre et fort mal disposé et nous avons dû abandonner nos recherches sur ce point.
Dans l’escalier D, l’on pourrait bien trouver dans la surélévation au-dessus de la chapelle un local suffisant, mais il serait placé à 16 m. 00 au-dessus du sol, à la hauteur d’un cinquième étage de nos habitations ordinaires, et dans ces conditions le bureau du conservateur serait peut-être fort incommode.
Après de sérieuses études à cet égard, nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’établir le cabinet de M. le conservateur au rez-de-chaussée, dans la pièce à la suite de la galerie de François 1er, et de distribuer cet annexe du musée suivant ce qui est tracé en C, C’, C’’ et C’’’ dans le plan ci-joint. Nous avons l’honneur aussi de vous proposer de parqueter la pièce C et d’affecter au magasin du musée la pièce à la suite marquée E dans notre plan.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le logement du personnel du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux instructions de Votre Excellence, M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a recherché les moyens de loger dans les bâtimens du palais le conservateur adjoint du musée gallo-romain et les deux gardiens des galeries.
M. Millet propose d’affecter à l’habitation du conservateur adjoint une partie du 3ème étage du pavillon sud-ouest, dans lequel habitent déjà le général commandant le château et le régisseur. Cet étage comprend un appartement dans lequel il n’y aurait que de légères réparations à exécuter pour le rendre habitable. Les dispositions en sont indiquées au plan compris dans le rapport ci-joint de M. Millet. Les deux gardiens seraient logés au 4ème étage du même pavillon.
La dépense qu’entraineraient les réparations indispensables et consistant en réfection de cheminées, de peinture et tenture et établissement de deux cabinets d’aisances est évaluée à la somme de 3000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver l’exécution de ces travaux et de vouloir bien signer, à cet effet, cette soumission et de signer à cet effet le présent rapport.
La somme de 3000 francs sera imputée sur le crédit de 150000 francs affecté, en 1862, aux travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 8 mai 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la fin des travaux au jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des bâtiments
Palais du Louvre, le 31 mars 1863
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par une dépêche en date du 28 juillet 1862, Votre Excellence a bien voulu m’annoncer qu’elle consentait à prendre à la charge du budget de son département la moitié des dépenses à faire pour l’installation d’un nouveau jardin fleuriste à Saint-Germain et qui étaient évaluées à 9000 f. environ.
Ce travail est aujourd’hui terminé et j’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence un état constatant qu’il a donné lieu à une dépense totale de 9334 f. 47, y compris honoraires proportionnels de l’architecte et du vérificateur.
Je joins à cet état 5 mémoires s’élevant ensemble à 4350 f. 92 c. et formant avec les honoraires une somme totale de 4620 f. dont je prierai Votre Excellence de vouloir bien assurer le paiement. Les autres mémoires, montant avec les honoraires à 4713 f. 79 c. seront acquittés par la Liste civile.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Vaillant »

Ministère d'Etat

Soumission pour la réalisation de l’encadrement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Exercice 1863
Soumission concernant l’encadrement du cadran de la tour nord-ouest
Je soussigné E. Seguin, entrepreneur de marbrerie demeurant à Paris, rue de Rennes, numéro sept,
Après avoir pris connaissance des dessins concernant l’encadrement en marbre du cadran de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye.
M’oblige et m’engage à fournir et poser le dit objet suivant les dessins, ordres et avis de l’architecte. Je m’oblige aussi à effectuer le dit travail pour la somme fixe et invariable de mille vingt francs et suivant ce qui est indiqué dans le sous détail ci-contre :
Marbre griotte de Caunes, près Carcassonne, de 0,15 0,20 0,14 : 0,172
1/6 de déchet : 0,028
[Total :] 0,200
A raison de 950 f. 00 : 190 f. 00
5,60 de taille de moulure circulaire en y comprenant évidements, sciages, coupes, épanelage, ébauche, etc. etc. à raison de 60 f. 00 : 336 f. 00
60 cannelures en marbre blanc apportées et formant minutes à raison de 4 f. 00 l’une, en y comprenant façon de l’entaille et scellement : 240 f. 00
Polissage de la moulure de 5,60 de longueur à raison de 20 f. 00 tout compris : 112 f. 00
15 gougeons en cuivre à raison de 1 f. 00 l’un : 15 f. 00 ; 8 fortes pattes-agraffes de 0,25 de longueur en cuivre estimées à : 27 f. 00 : 42 f. 00
Pose, emballage, transport, ajustement, raccords, droits d’octroi etc. etc. estimés à : 100 f. 00
Total égal : 1020 f. 00
Seront à ma charge les frais d’enregistrement, de timbre, de copies de pièces et enfin tous les frais quelconques accessoires.
Le dit encadrement sera livré et posé au plus tard le 1er décembre de la présente année.
Paris, ce 21 septembre 1863
Approuvé l’écriture ci-dessus
E. Seguin
L’architecte
Eug. Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Une somme de 150000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 31 de la 3e section du budget du ministère d’Etat, exercice 1863, est allouée pour continuer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Sur cette somme, 11591 f. 95 devaient être employés à l’exécution de divers ouvrages de charpentes, mais, au point où en est arrivée la restauration de la tour nord-ouest et d’une partie de la façade sur le parterre, il ne parait pas possible à l’architecte de dépenser pour cette nature de travaux la totalité de la somme ci-dessus indiquée et il propose de l’affecter jusqu’à concurrence de 5500 f. à la sculpture d’ornementation.
Espérant, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien approuver cette proposition, il a fait souscrire aux entrepreneurs déjà chargés, par soumission approuvée le 12 mai dernier, de divers ouvrages de sculpture, deux nouvelles soumissions que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Sculpture. M. Libersac, entrepreneur demeurant à Paris, rue Lafayette, n° 67, qui s’engage à exécuter divers travaux de sculpture d’art jusqu’à concurrence de 2000 f. moyennant les prix indiqués dans la première soumission qu’il a souscrite le 12 mai dernier, et ceux indiqués dans sa nouvelle soumission.
Sculpture. M. Corbel, sculpteur demeurant à Paris, rue Saint-Placide-Saint-Germain, n° 22, qui s’engage à exécuter différents travaux de sculpture jusqu’à concurrence de la somme de 3500 f. moyennant les prix indiqués dans la première soumission qu’il a souscrite le 12 mai dernier et ceux indiqués dans sa nouvelle soumission.
Ces deux nouveaux marchés élèvent le total de la sculpture qui sera exécutée en 1863 au château de Saint-Germain à la somme de 10500 f.
Cette proposition étant conforme à la bonne exécution des travaux, j’ai l’honneur de prier Votre Excellence de vouloir bien approuver les soumissions désignées ci-dessus, qui sont régulièrement rédigées, et de signer à cet effet le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 22 octobre 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 28 janvier 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé une somme de 200000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 17 de la 2e section du budget, exercice 1865, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer cette somme à l’achèvement de la partie du château située au nord, côté de la terrasse, jusques et y compris l’escalier d’honneur. Toutes les salles composant cette partie de l’édifice seraient livrées, à la fin de 1865, au service des Musées. En outre, on commencerait la restauration du reste de la façade nord, depuis l’escalier d’honneur jusqu’à l’angle nord-est.
M. Millet propose de répartir le crédit de 200000 f. ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 88873
Charpente : 20000
Couverture et plomberie : 12000
Menuiserie : 23400
Serrurerie : 23000
Peinture et vitrerie : 8400
Sculpture : 10000
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 9747
Traitement de l’inspecteur : 2400
Traitement du concierge : 1100
Traitement du gardien des travaux : 1080
Total égal au crédit : 200000
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet et de signer, à cet effet, le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Palais des Tuileries, le 11 février 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me transmettre, le 8 de ce mois, les nouvelles études faites par M. Millet sur la grande citerne à établir dans la cour du château de Saint-Germain.
Le conseil général des Bâtiments civils, qui avait reconnu l’utilité, à tous les points de vue, de la construction de la citerne, avait émis le regret que ce réservoir n’eût pas une plus grande capacité, et il avait demandé que l’architecte fût invité à présenter un nouveau projet dans lequel il devrait s’attacher à trouver le moyen de tenir en réserve une quantité d’eau beaucoup plus considérable, afin de satisfaire aux besoins du service et de donner la possibilité de combattre le feu le plus efficacement, dans le cas où un incendie viendrait à se déclarer dans le château. La quantité d’eau que la citerne devait contenir, d’après le premier projet, étai de 103680 litres. La construction de cette citerne devait occasionner une dépense de 13789 f. 63.
Dans un second rapport qu’il a présenté à l’appui de ses nouvelles propositions, M. Millet a fait connaître qu’il n’avait pas cru prudent de donner plus de largeur à la citerne (1 m. 60 c.), attendu que la cour du château devant former le chantier des travaux pendant les huit ou dix années que durera la restauration du monument, l’on aura souvent à décharger de gros blocs de pierre dans cette cour, et qu’il serait à peu près impossible de protéger la voûte de la citerne contre les chocs violents qui pourraient entrainer sa ruine, si elle avait une grande portée.
Pour obvier au danger que la prudence lui conseiller d’éviter, et en même temps donner satisfaction à la juste observation du conseil des Bâtiments civils, M. Millet a présenté deux nouveaux projets. Le premier consisterait à construire immédiatement la citerne telle qu’il l’avait conçue primitivement, en se réservant la possibilité, lorsque les travaux de restauration seraient terminés et qu’on aurait plus d’ébranlement à craindre, d’ajouter les deux citernes complémentaires figurées sur le tracé n° 2 ; par ce moyen, on obtiendrait un cube de 194400 litres et la dépense s’élèverait à 20589 f. 63. Bien que ce projet semble satisfaire à toutes les conditions voulues, M. Millet a cru devoir faire encore une autre proposition, qu’il a exprimée sur la feuille n° 3. Ce projet consisterait à établir une citerne centrale avec piliers et voûtes d’arêtes flanquée de deux galeries allant de l’est à l’ouest, afin de donner un écoulement facile, et à ciel ouvert à toutes les eaux pluviales. La contenance de cette citerne serait de 196120 litres et la dépense de 22100 f. M. l’architecte ajoute, à la suite de cette dernière proposition, que si l’on devait approuver cette combinaison, il demanderait à construire de suite les deux citernes accessoires et à ajourner après l’achèvement de la restauration la construction de la grande citerne centrale dont les voûtes ne sauraient résister au déchargement des matériaux.
Je préférerais la disposition indiquée sur la feuille n° 3 si le projet pouvait immédiatement recevoir son entière exécution. Mais, s’il est indispensable, et cela me parait démontré, de s’y prendre en deux fois, je crois que le projet n° 2 offre certains avantages comme économie et facilité d’exécution qui doivent, selon moi, lui faire donner la préférence.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 15 février 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La somme de 200000 f. que vous avez allouée sur les fonds de l’exercice 1865 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain sera spécialement employée à l’achèvement de la partie nord du château, du côté de la terrasse, jusques et y compris l’escalier d’honneur. En outre, on commencer la restauration de cette façade depuis cet escalier jusqu’à l’angle nord-est.
Pour l’exécution de ces travaux, M. Millet, architecte de l’édifice, a fait souscrire aux divers entrepreneurs employés dans le courant des exercices précédents les soumissions suivantes :
Maçonnerie : MM. Planté frères, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, qui s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1865, avec un rabais de 4 p. % sur ces prix
Charpente : M. Tellier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain qui s’engage à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions avec un rabais de 5 p. %
Couverture : MM. Monduit et Béchet, entrepreneurs demeurant à Paris, qui s’engagent à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, qui s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Serrurerie : M. Moutier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, qui s’engage à exécuter les travaux de serrurerie aux mêmes conditions, avec un rabais de 5 p. %
Peinture : M. Louis dit Larible, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, qui s’engage à exécuter les travaux de peinture aux mêmes conditions, rabais 6 p. %
Sculpture : M. V. Corbel, entrepreneur à Paris, s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix qu’il a souscrit dans sa soumission qui a été approuvée en 1864.
Sculture : M. A Libersac, entrepreneur demeurant à Paris, qui s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix fixés dans sa soumission qui a été approuvée en 1864.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions qui sont régulièrement rédigées et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 1er mars 1865
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé, le 24 du mois dernier, et par lequel vous me faittes connaitre que les fondations des contreforts de la partie des bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye en façade sur la cour sont en très mauvais état et que vous êtes obligé de les reprendre en sous-œuvre. Vous évaluez la dépense qu’entraineront ces travaux, pour 39 éperons, à 79310 f. 83.
Cette dépense est obligatoire et vous aurez soin de la comprendre, chaque année, dans la distribution du crédit mis à votre disposition.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 9 mars 1867
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué une somme de 200000 f. pour continuer, en 1867, les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
La façade nord de cet édifice, donnant sur le parterre, est très avancée et une partie des salles, jusqu’à l’escalier d’honneur, est livrée au service du musée gallo-romain. Les travaux qui seront exécutés en 1867 comprendront l’achèvement de la dite façade et le commencement de l’angle nord-est.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer ainsi qu’il suit le crédit de 200000 f.
Maçonnerie : 110736,68.
Charpente : 8000
Couverture et plomberie : 2000
Menuiserie : 5000
Serrurerie : 2500
Fumisterie : 500
Peinture et vitrerie : 5000
Sculpture : 5000
Mobilier
Menuiserie : 25200
Serrurerie : 17700
Peinture et vitrerie : 3035,53
Fumisterie : 1000
Honoraires, frais d’agence, traitements du gardien et concierge : 14327,79
Total : 200000 f.
M. Millet a fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires du château les soumissions suivantes, que j’ai l’honneur de présenter à l’approbation de Votre Excellence :
Maçonnerie : MM. Planté frères s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1867, avec rabais de 4 p. %
Charpente : M. Tellier s’engage à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Couverture et plomberie : MM. Monduit et Bechet s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie moyennant les mêmes conditions, rabais 5 p. %
Fumisterie : M. Ferrari s’engage à exécuter les travaux de fumisterie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Peinture et vitrerie : M. Louis s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie aux mêmes conditions, rabais 6 p. %
Sculpture : M. Corbel s’engage à exécuter les travaux de sculpture décorative moyennant les prix fixés dans la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de 1866
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de 1866
Tous ces entrepreneurs ont été employés aux travaux du château depuis le commencement de sa restauration. Il est donc utile, dans l’intérêt du service, de leur en confier la suite.
Leurs soumissions sont régulièrement rédigées et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 11 mars 1867, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Domaine de Saint-Germain
Minute de lettre
Paris, le 25 novembre 1867
A monsieur le directeur des Bâtiments civils
Note
Monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu me transmettre un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain qui signale la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
Il résulte de l’examen qui a été fait de la demande de M. Millet que l’enlèvement de la banquette de terre qui masque aujourd’hui les parties inférieures du château serait désirable afin de rendre au château son aspect primitif.
La Liste civile ne peut que donner son assentiment à cette disposition, mais à la condition toutefois qu’elle restera étrangère aux dépenses à faire en cette circonstance, le travail devant être considéré, ainsi que monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu le reconnaître verbalement, comme une conséquence de la restauration du château.
Lorsque le moment sera venu de commencer l’enlèvement des terres, M. Millet devra se concerter avec M. Questel, architecte du domaine, qui lui indiquera les mesures à prendre en cette circonstance.
Le chef de la division des Bâtiments de la Couronne
Signé : Frémont »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 29 mars 1869
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué un crédit de 150000 f. pour continuer en 1869 les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Cette somme, qui est spécialement affectée aux travaux de la façade est, côté de la cité Médicis, sera répartie ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 75734
Charpente : 27000
Couverture : 2000
Menuiserie : 11000
Serrurerie : 10000
Sculpture : 4500
Fumisterie : 1000
Peinture et vitrerie : 6500
Total des travaux : 137734
Honoraires, frais d’agence, de concierge etc. : 12266
Total égal au crédit : 150000
M. Millet, architecte du château, a fait souscrire, pour l’exécution de ces travaux, les soumissions suivantes que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1869, avec un rabais de 4 p. %.
Charpente : M. Tellier, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Mauduit et Béchet, mêmes conditions, rabais 3 p. %.
Menuiserie : Blanchard et Larchevêque, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier, mêmes conditions, rabais 5 p. %.
Fumisterie : M. Ferrari, mêmes conditions, rabais 3 p. %.
Peinture et vitrerie : Larible, mêmes conditions, rabais 6 p. %.
Sculpture : M. Corbeil s’engage à exécuter les travaux de sculpture décorative moyennant les prix stipulés dans la soumission approuvée en 1868.
Sculpture : M. Libersac, mêmes conditions.
Ces soumissions étant régulièrement rédigées, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer le présent rapport ainsi que l’arrêté ci-joint.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 30 mars 1869, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 16 février 1870
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a été autorisé, le 11 novembre dernier, à faire transformer en paratonnerres les mâts en fer placés de distance en distance sur les bâtiments du château et qui, dans le principe, étaient seulement destinés à supporter des bannières les jours de fête.
M. Millet a fait souscrire, pour l’établissement de ces paratonnerres, à M. Collin, horloger mécanicien, la soumission ci-jointe, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
M. Collin s’engage à exécuter les travaux moyennant les prix de la série comprise dans la soumission, et à ne pas dépasser, pour l’ensemble de l’opération, le prix de 2350 f.
Cette soumission régulièrement rédigée comprend des travaux qui, à raison de leur destination spéciale, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission et de signer le présent rapport ainsi que l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1870, M. Richard »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 6 janvier 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser les renseignements que vous avez bien voulu me demander sur la situation des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye au 31 décembre 1871.
Nous avons poursuivi la construction de l’escalier du bâtiment méridional près l’angle sud-est. Cet escalier est achevé dans deux de ses étages, la 3e et dernière révolution est taillée et bientôt cet escalier sera achevé. Dans la cour, nous avons repris les parties basses de 2 contreforts et construit la porte d’entrée de l’escalier. Au devant, j’en ai fait toutes les maçonneries d’accotement et les fondations d’une partie du trottoir.
Dans le bâtiment est, nous avons continué la démolition du gros mur joignant le pavillon sud-est et l’on s’occupe de la construction de la grande cheminée du 1er étage du pavillon lui-même.
A l’intérieur, au milieu du corps de logis sur la rue du Château-Neuf, nous avons érigé le mur devant séparer la bibliothèque du couloir de service et posé le plancher haut de cette bibliothèque.
Nous avons fait quelques voûtes en briques du chemin de ronde des côtés sud et est. Nous avons poursuivi la construction des éperons des façades extérieures.
L’entrepreneur de menuiserie a posé toutes les lambourdes des 2 étages dans toute la partie nord-est, dans les salles sur le parterre. Les parquets sont tout préparés mais nous attendons la dessication des scellements pour procéder à la pose des parquets.
Je presse l’établissement des comptes et, il y a peu de jours, j’ai eu l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser déjà des mémoires de l’entreprise.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 18 avril 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre que vous avez bien voulu m’adresser m’informant que vous aviez affecté, sur l’exercice 1872, une somme de 100000 francs pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai, en 1871, à peu près achevé la consolidation des parties des bâtiments touchant le pavillon sud-est et j’ai à peu près achevé aussi la reconstruction de l’escalier principal du bâtiment sud. J’ai fait carreler et parqueter les salles sises à l’est du bâtiment nord, en y comprenant le pavillon d’angle. Les ressources mises à ma disposition en 1871 étaient trop faibles pour satisfaire les conservateurs du musée des Antiquités nationales et il m’a été impossible de faire construire tout le mobilier utile au classement des collections.
La situation des maçonneries du château réclament impérieusement des ouvrages importants de consolidation si on ne veut voir les désordres déjà si graves s’aggraver encore. Le crédit 1872 ne permettra pas, ce me semble, de peindre et de meubler toutes les salles de tous les étages de la partie du bâtiment sis à droite de l’escalier d’honneur. Il serait assurément utile de satisfaire aux besoins du musée, mais dans l’intérêt de la conservation de l’important château de François 1er à Saint-Germain-en-Laye, vu l’exiguïté des ressources, tous les efforts doivent se porter sur les ouvrages de restauration et de consolidation. De difficiles et dangereuses reprises en sous-œuvre doivent être sans cesse effectuées et le crédit alloué fera difficilement face aux opérations.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer pour 1872 la démolition de l’énorme muraille construire à la fin du 17e siècle et de poursuivre la restitution du pavillon sud-est sis, vous le savez, à l’angle de la rue du Château-Neuf et du terrain bordant la cité Médicis.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 22 janvier dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1873, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
La façade de l’est est presque entièrement terminée et déjà les travaux de construction de la tourelle de l’angle sud-est sont très avancés. L’allocation ci-dessus indiquée serait employée, d’après les propositions ci-jointes de M. Millet, architecte du monument, ainsi qu’il suit :
1° achèvement de la restauration des parties hautes du bâtiment est et du pavillon de l’angle sud-est.
2° établissement des toitures définitives sur ces deux parties de l’édifice, en ajournant toutefois la façon des planchers et tout le petit œuvre.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver la proposition de M. Millet et de l’autoriser à prescrire les mesures nécessaires pour commencer les travaux.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 10 mars 1873, le ministre des Travaux publics, de Fourtou »

Ministère des Travaux publics

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