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Ministère d'Etat Château-Vieux Construction et travaux
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Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 juin 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 13 courant, j’ai l’honneur de vous proposer de suivre, dans les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, l’ordre qui est à peu près indiqué dans le détail estimatif. J’ai l’honneur en conséquence de vous proposer de commencer par l’angle nord-ouest du donjon près la grille d’entrée du parterre.
Je m’empresse, suivant ce que vous avez bien voulu me demander, de vous faire parvenir les soumissions suivantes :
Terrasse et maçonnerie : Planté frères, rabais de 4 pour %
Charpente : Tellier, rabais de 5 pour %
Couverture et plomberie : Monduit et Bichet, rabais de 5 pour %
Serrurerie : Moutier, rabais de 5 pour %
Menuiserie : Blanchard et Larchevêque, rabais de 5 pour %
Peinture et vitrerie : Louis dit Larible, rabais de 6 pour %
Il m’a paru nécessaire de faire signer et parapher une expédition que j’ai l’honneur de vous adresser du cahier des charges générales de votre administration.
Votre Excellence veut bien me faire l’honneur de m’informer de l’approbation du projet présenté et je pense qu’il s’agit du château de François 1er à Saint-Germain. Dans ces conditions, il était de mon devoir, je crois, de faire souscrire une soumission spéciale pour la démolition du pavillon nord-ouest et j’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir 3 expéditions de ce document. Ce corps de logis contient quelques menuiseries présentant un certain intérêt, qui pourraient être remises en œuvre dans le château de François 1er et il m’a paru utile de distraire du marché la démolition de toutes les menuiseries qui devraient peut-être se déposer à la journée.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
J’ai l’honneur aussi d’adresser à Votre Excellence un cahier des charges particulières qui me semble utile pour assurer la bonne exécution des travaux de restauration de l’édifice dont il s’agit. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 juillet 1868
ASon Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 4 courant, j’ai prescrit les mesures utiles pour faire démolir le pavillon nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye et près la gare du chemin de fer.
L’on s’est mis aussitôt à déposer toutes les boiseries de ce pavillon et, lundi dernier, 14 courant, l’on se mettait à détruire les planchers et les murs. A la date de ce jour, l’on a déjà déposé 2 planchers et détruit 2 étages de murailles. J’ai pu constater par ces démolitions que la plupart des bois des planchers étaient complètement pourris et sur plusieurs points j’ai dû réclamer l’étaiement et pour assurer la sécurité des ouvriers employés dans ces démolitions. J’ai pu vérifier alors le pitoyable état de ces constructions récentes et constater alors l’exactitude des renseignements que j’avais eu l’honneur de fournir à Votre Excellence.
Les quantités de matériaux qui sortent de ce bâtiment sont énormes et les déblais ne pouvant s’effectuer qu’au moyen de chevaux et de voitures, il est urgent alors de faire établir aussitôt la rampe à voitures et le pont de service de la rue du Château-Neuf afin de faire arriver les tombereaux et dans les fossés et dans la cour du château. J’ai en conséquence l’honneur de vous informer des ordres que j’ai été contraint de donner à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Il m’a paru utile de faire constater par des photographies l’état actuel de l’angle nord-ouest du château et hors M. Marville a fait 2 vues que j’aurai l’honneur sous peu de jours de vous adresser. »

Ministère d'Etat

Rapport concernant les travaux réalisés en 1862 au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Travaux effectués en 1862 et propositions 1863
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le crédit de 100000 francs alloué sur l’exercice 1862 pour les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye est aujourd’hui entièrement épuisé et j’ai l’honneur, pour satisfaire à vos ordres, de vous rendre compte des opérations. Il résulte d’une lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 4 juillet dernier qu’une somme de 21064 francs a été employée à l’installation provisoire du musée gallo-romain. Il ne restait alors qu’une somme de 78936 francs pour démolir et pour faire face aux premiers ouvrages de restauration.
J’ai tout d’abord ordonné la construction d’une rampe à voitures et d’un pont provisoire sur la rue du Château-Neuf pour donner entrée aux matériaux et aux ouvriers dans les fossés et dans la cour du château. Je devais aussitôt aussi procéder à l’arrangement d’une habitation pour le gardien concierge. Aujourd’hui donc l’entrée sur la place du Château est exclusivement réservée au personnel logé et aussi au service du musée gallo-romain.
Le pavillon nord-ouest, de la fin du 17ème siècle, sis près la garde du chemin de fer, a été entièrement démoli à l’exception toutefois d’une de ses piles du rez-de-chaussée, qui nous sera nécessaire pour appuyer des étais destinés à faciliter des reprises en sous-œuvre.
La démolition a dégagé l’ancienne tour rectangulaire d’encoignure du château de Charles V suivant ce qui été prévu au projet. Cette vieille tour était, au 14ème siècle, en saillie sur les courtines et dans les démolitions l’on a retrouvé d’assez nombreux détail de cette intéressante partie de l’édifice. L’on a retrouvé tous les bandeaux indiquant les anciens planchers, les corniches et aussi la disposition et le profil des créneaux supérieurs. En faisant disparaitre la cabane de l’horloge qui surmontait la terrasse de couronnement, l’on a constaté l’existence d’une très curieuse souche de cheminée du 14e siècle qui pourra être restaurée et utilisée. J’ai l’honneur de joindre à ce rapport un croquis indiquant d’une façon à peu près certaine l’ancien aspect du fragment d’architecture militaire dont il s’agit.
Les constructions du 16ème siècle engagent à l’est et au midi la tour rectangulaire et les bâtiments de François Ier atteignent la hauteur indiquée par la ligne AB dans mon croquis. L’on ne peut songer en conséquence, nous croyons, à rendre à la tour formant bastion ses formes primitives.
La tour du 14ème siècle a eu beaucoup à souffrir des diverses constructions et des diverses installations des 17ème, 18ème et 19ème siècles. L’on avait entaillé ses gros murs, ayant 2 m. 50 d’épaisseur, sur presque tous les points et l’on avait de la sorte trouvé dans ses murailles des cabinets et des armoires. Le mur est avait été entaillé de plus d’un mètre dans la hauteur des trois étages inférieurs. Des portes de communication avaient été percées à tort et à travers dans tous les murs et d’inquiétantes lézardes sillonnaient alors toutes les parois de la tour dont il s’agit.
Nous avons prescrit et nous avons exécuté aujourd’hui à peu près toutes les reprises dans trois des murs de cette tour. Toutes les baies modernes ont été bouchées et en effectuant ces ouvrages l’on a eu le soin de rétablir toutes les portes de communication à plomb les unes des autres. Les maçonneries exécutées à l’intérieur de cette tour pour remplir toutes les murailles présentent un cube de plus de 450 mètres et ce chiffre, mieux que toutes les descriptions, pourra faire connaître à Votre Excellence le triste état dans lequel nous avons trouvé cette construction du Moyen Âge.
A la tour d’angle était accolée jadis une tourelle carrée contenant des cabinets d’aisances. Cette tourelle a été détruite par Hardouin-Mansart mais nous avons retrouvé et les fondations et la fosse du 16ème siècle, qui va se trouver alors utilisée à nouveau. La tourelle dont il s’agit a été remontée dans une hauteur de 16 mètres environ pendant le cours de cet exercice.
Nous avons pu entièrement ériger aussi la tour ronde sise sur la façade ouest contenant un escalier de service et qui était indiquée dans le projet qui a été approuvé par Votre Excellence.
Les travaux de 1862 ont été commencés seulement au mois d’août, fort tard alors, et l’on n’a pu, pour arriver en temps utile, limiter le chantier dans l’angle nord-ouest. L’on s’est trouvé dans l’obligation de prescrire la construction de divers éperons le long de la façade nord et près l’encoignure toutefois. Ces éperons en pierre sont au nombre de douze et sont seulement commencés.
J’ai l’honneur de proposer d’effectuer pendant le cours de l’exercice 1863 les ouvrages dont le détail suit :
1° l’achèvement des travaux de la tour d’angle nord-ouest évalués au devis à : 140655,00
Il convient d’ajouter les frais de démolition s’élevant d’après le devis à : 12381,00
[Total :] 153036,00
A déduire le crédit déjà alloué : 78936,00
[Total :] 74100,00
2° le commencement des travaux de restauration du bâtiment nord, sis vers le parterre, évalués dans leur ensemble à 325510 francs. Je sollicite pour ces ouvrages l’ouverture d’un crédit de : 125900,00
Proposition de dépense pour 1863 : 200000,00
A ce chiffre, il convient d’ajouter peut-être les 4500 francs promis par Votre Excellence pour le déplacement du jardin fleuriste.
Monsieur le directeur général des musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait à propos de construire le plus tôt possible des armoires ou vitrines pour la collection de Saint-Germain-en-Laye. Je ne sais au juste quelle sera l’importance des meubles dont il est question, mais l’on ne pourrait compter peut-être sur une somme inférieure à 5 ou 6 mille francs, si toutefois ces objets doivent avoir un caractère définitif.
Les désordres du château de Saint-Germain sont graves et nombreux. Sur la façade nord, près le pavillon nord-est, pour éviter l’écroulement de la balustrade supérieure et des portions de murs au-dessous, j’ai été contraint il y a peu de jours de faire échafauder et d’ordonner quelques reprises et aussi la descente du couronnement.
Il y a quelques jours aussi, je constatai sur la façade est, vers Paris, des déchirements et l’écroulement de quelques briques et de quelques parties des enduits. Cet accident sans gravité en lui-même indique toutefois un travail très inquiétant dans les voûtes et dans les murailles.
Depuis l’année 1855 que Votre Administration a bien voulu me charger des soins à donner à l’important édifice qui nous occupe, nous avons été à même de constater combien les désordres de la construction vont en augmentant. Nous commencions à désespérer de sa conservation lorsque vous nous avez fait l’honneur, Monsieur le Ministre, de nous ordonner de procéder à sa restauration. Aujourd’hui, nous devons alors solliciter l’ouverture de crédits suffisants pour sauver de la ruine l’important monument historique de Saint-Germain-en-Laye. Il serait facile assurément de donner plus d’importance aux ouvrages que nous l’avons indiqué plus haut, car l’édifice a de telles proportions qu’on pourrait attaquer la restauration en plusieurs endroits à la fois.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 20 décembre 1864 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 7 février 1863
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé le 20 décembre dernier de la situation des travaux entrepris en 1862 pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye à l’aide d’une première allocation de 100000.
Sur ce crédit, une somme de 21064 a été employée à l’installation provisoire du musée gallo-romain. Il n’a donc été dépensé pour les travaux de restauration proprement dit qu’une somme de 78936 f. L’ancien pavillon nord-ouest a été démoli et vous avez commencé la restauration et terminé la construction de la tour d’escalier de la façade ouest.
Vous projetez de terminer, en 1863, la restauration du donjon de Charles V : 74100 f.
Et d’entreprendre celle de la façade nord, sur le parterre : 125900 f.
Total : 200000 f.
L’insuffisance du crédit affecté aux grands travaux du service des Bâtiments civils ne permet pas d’autoriser, en 1863, une dépense aussi considérable et je ne puis mettre à votre disposition qu’une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 31 de la 3e section du budget du ministère d’Etat.
Je vous invite, M., à m’adresser le plus tôt possible une répartition de ce crédit, par nature d’ouvrages, en indiquant la somme afférente à l’exécution de chaque catégorie.
Ces renseignements sont nécessaires au bureau de contrôle des Bâtiments civils pour préparer les soumissions qui seront souscrites par les entrepreneurs. Dès que je les aurai approuvées, vous pourrez prescrire les mesures nécessaires pour la reprise des travaux.
Etc. »

Ministère d'Etat

Devis pour l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments
Exercice 1858
Appartement du 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest
Détail estimatif avec glaces
Dépose de 140,00 superficiels de portes, croisées, châssis, tablettes etc. et à raison de 0,13 c. le mètre : 18,20
Dépose de 210,00 linéaires de bandeaux, plinthes, cimaises, tringles etc. à raison de 0,06 c. : 12,60
Démolition de cloisons de toutes sortes de 110,00 superficiels en y comprenant jet des gravois dans les fossés du château : 66,00
Démolition des carrelages et des aires des planchers, évalués à : 45,00
Percements de baies nouvelles dans les pans de bois et raccords en vieux bois des démolitions, évalués ensemble à : 110,00
Percements de 4 baies dans les murs, raccords en moellons vieux, pose de linteaux en chêne à 30,00 l’un : 120,00
Construction des cloisons légères neuves d’une surface de 142,00 à raison de 5,00 le mètre, en y comprenant poteaux, coulisses, entretoises etc. : 710,00
Les enduits en plâtre sur murs, pans de bois, plafonds, en raccords, évalués ensemble à la somme de : 220,00
Construction des parquets en bois de chêne de 0,027 mil. d’épaisseur
La salle à manger de 4,00 sur 6,00 de longueur, 24,00
La chambre à coucher et le cabinet de ensemble 10,00 sur 4,00 de largeur, 40,00
Le vestibule de 3,10 sur 10,50 de longueur, 32,55
Le couloir du salon de 4,00 sur 1,60 de largeur, 6,40
Les ébrasements des croisées d’une surface totale de, 12,00
Surface totale, 114,95
Lesquels, en y comprenant lambourdes en bois de chêne neuf à raison de 10,50 le mètre superficiel : 1206,98
Plus-value pour le parquet en point de Hongrie de la salle à manger : 50,00
La réparation des parquets vieux conservés évaluée à : 60,00
Scellement des lambourdes et réparation des aires en plâtre évalués ensemble à la somme de : 250,00
40,00 superficiels de carrelage en carreaux neufs et vieux à raison de 2,20 le mètre, prix moyen : 101,20
Fourniture et pose de 3 chambranles de cheminées de marbre assortis : 200,00
1 foyer neuf en marbre pour la cheminée du salon, à compartiments, et réparations des 2 cheminées conservées : 60,00
Arrangement des intérieurs de 5 cheminées, avec rideaux, encadrements, fayences et tuyaux, à raison de 80,00 l’une : 400,00
Construction de la cheminée de la cuisine, fourniture de gros fers, des réchauds et des fayences, pose de la pierre d’évier et réparation de ladite, ensemble : 180,00
Fourniture et pose de 8 portes à 2 ventaux à grands cadres d’une surface totale de 5,10 à raison de 15,00 : 76,50
Réparation de 2 vieilles portes semblables à raison de 10,00 l’une : 20,00
6 portes neuves à 1 ventail à raison de 24,00 l’une : 144,00
La réparation de 4 vieilles portes en y comprenant la pose de moulures en sapin à raison de 10,00 l’une : 40,00
Les faces d’armoires et d’alcôves d’une surface totale de 42,00 à raison de 7,00 le mètre superficiel : 336,00
149,00 linéaires de plinthes et cimaises à raison et ensemble de 1,50 le mètre : 223,50
Les corniches rasantes en sapin neuf et les fausses poutres rapportées le long des murs, de ensemble 62,00 à 2,00 : 124,00
Les moulures formant cadres, chambranles et panneaux évaluées ensemble à la somme totale de : 60,00
Les marches dans les ébrasements, la réparation des croisées et des volets, ces ouvrages évalués pour les 11 ouvertures à la somme de : 250,00
Etablissement du siège d’aisance, fourniture de l’appareil, modification de la conduite de chute, pose du siège d’aisances en chêne etc. : 100,00
Les ferrures de 4 portes à 2 ventaux à raison de 30,00 l’une : 120,00
Les ferrures de 10 portes à 1 ventail à raison de 12,00 l’une : 120,00
Ferrures des armoires, pose des sonnettes, fourniture et pose des pitons de suspensions, ces ouvrages évalués à : 150,00
Ramonage et réparation des tuyaux de cheminées qui sont utilisées pour cet appartement : 100,00
Fourniture au papier de tenture, évalué à la somme de : 400,00
Peintures et tenture dudit appartement, évaluées à : 1350,00
Fourniture et pose de 4 glaces évaluées ensemble à la somme de : 1200,00
Restauration du balcon extérieur, pose de dalles neuves en pierre, façon des solins et des joints : 500,00
Reconstruction du cabinet d’aisances de l’entresol à la suite des ouvrages du 1er étage, ce travail évalué à la somme de : 200,00
[Total :] 9323,98
Imprévus : 676,02
Total, la cour conservé, projet du 12 mai : 10000,00
[barré :] Détail des plus-value réclamées pour la démolition de la cour actuelle, façon de la cour projetée le long de la chapelle, et enfin pour l’exécution du projet du 9 avril 1858
[barré :] Démolition des planchers et pans de bois de 369,00 à 1,00 : 369,00
[barré :] Etablissement de 3 planchers d’une surface totale de 101,00 à 10,00 : 1010,00
[barré :] 15,00 de parquets de chêne à 10,00 le mètre : 157,50
[barré :] 18,00 superficiels de carrelage, aires en plâtre, scellement des lambourdes, évalué à : 120,00
[barré :] Plus-value pour les portes et croisés : 150,00
[barré :] Construction de la petite cour le long de la chapelle avec aire en pavés neufs et, dans le cas où l’on ne pourrait prendre les matériaux de l’aire du vestibule du rez-de-chaussée : 1000,00
[barré :] Construction d’un tuyau de cheminée pour la cuisine et bouchement de baies donnant sur l’ancienne cour : 250,00
[barré :] [Total :] 3056, 50
[barré :] Imprévu : 443,50
[barré :] [Total :] 3500,00
[barré :] ci : 3500,00
[barré :] Nouveau total : 13500,00
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Vu et arrêté à dix mille francs
L’inspecteur général des Travaux,
Guillaumot
Approuvé, le 20 mai 1858
Le ministre d’Etat
Achille Fould »

Ministère d'Etat

Rapport sur la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
A la fin du mois de septembre dernier, j’avais l’honneur de faire parvenir à Votre Excellence 10 feuilles de dessins concernant le château de Saint-Germain-en-Laye. Dans ces croquis, j’avais essayé de retracer les constructions successives de la demeure impériale dont il s’agit. Pour rentrer dans les délais présentes, je devais seulement alors m’occuper de l’enveloppe de la construction et j’ai l’honneur aujourd’hui de vous adresser 10 nouvelles feuilles de dessins s’appliquant à la chapelle du château et complétant mes études préparatoires.
La curieuse et très belle chapelle dont il s’agit remonte au 13ème siècle et a été élevée par saint Louis, qui, né à Poissy, aura voulu aussitôt sa majorité ériger cette dépendance de l’ancien château. Tous les historiens de la ville de Saint-Germain assurent que la chapelle était arrivée jusqu’au règne de Louis XIII sans avoir subi de modifications. Ce monarque voulut entreprendre sa décoration et il chargea de ce soin (si l’on en croit Félibien) le sieur Aubin Vouet. De grosses réparations furent effectuées avant de procéder aux ouvrages de peinture et à partir de cette époque remontent alors les premières mutilations de la chapelle de Saint-Germain.
Louis XIV voulut aussi à son tour modifier cette demeure et il fit construire les 5 gros pavillons qui flanquent le château de la Renaissance et aussi toutes les bâtisses qui surmontent et emprisonnent la chapelle du saint roi Louis XI [sic].
Le constructeur qui élevait le château du 16e siècle avait réussi à engager le moins possible la chapelle et deux des petites faces de l’abside étaient seulement comprises dans ses constructions.
La disposition adoptée par cet artiste, dans son plan, paraît prouver qu’il appréciait à sa juste valeur le curieux édifice que l’on doit assurément à l’un des plus habiles architectes du règne de saint Louis et il est bien regrettable de n’avoir pas trouvé le même respect chez les constructeurs du 17e siècle, qui n’ont pas craint d’engager et de mutiler le monument formant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye. La construction que nous avons essayée de retracer dans nos dessins est d’une excessive délicatesse. L’architecte qui l’érigeait ne s’est pas contenté de ménager de larges croisées dans ses travées et il a voulu ouvrir entièrement tous les espaces compris entre les contreforts par de grandes et belles vitrines de forme carrée et à meneaux. Cette disposition est toute exceptionnelle, est unique, nous croyons, et nous paraît mériter toute l’attention des personnes qui s’occupent de l’étude de notre art national. Sur ces claires-voies ou croisées à meneaux, les architectes du 17e siècle ont élevé un grand étage d’habitation et de gros murs viennent alors surcharger d’une façon vraiment inquiétante les délicates et savantes constructions du Moyen Âge.
Divers ouvrages de restauration et d’ameublement ont encore été exécutés en 1827 dans la chapelle de Saint-Germain-en-Laye. A cette époque, l’on plaçait à l’intérieur de l’édifice quelques galeries à balustres, l’on érigeait une tribune vers le mur occidental et l’on construisait un autel flanqué de grandes et grosses colonnes en bois, et de l’ordre corinthien.
L’on a surélevé le sol de la chapelle de environ un mètre quinze centimètres, l’on a arraché toute l’arcature inférieure et, malgré toutes les mutilations dont il vient d’être parlé, rien n’est si facile aujourd’hui que de restituer à cette curieuse construction ses dispositions anciennes. Pendant que nous étions occupés à Saint-Germain à dessiner et à mesurer le château pour obéir aux ordres que Votre Excellence avait bien voulu nous donner, nous avons fait faire une fouille au pied de l’un des piliers de la chapelle afin de trouver le sol primitif. Nous avons trouvé dans ce déblai quelques parties de l’ancien dallage aussi bien que les bases des piles et le banc pourtournant toute la construction au-dessous de l’arcature. Le sol a été surélevé au moyen de maçonneries et dans les moellons qu’on arrachait, nous avons été assez heureux pour reconnaître et recueillir d’anciens et précieux fragments de la balustrade du couronnement extérieur. Si l’on continuait les recherches et si l’on rétablissait enfin le sol de cette chapelle à sa hauteur primitive, l’on trouverait très probablement de nombreux débris qui permettraient de rétablir avec la plus grande précision tous les détails du monument. Des piles ont été enduites en plâtre, l’on a appliqué des boiseries sur les soubassements des murailles et il serait utile, nous croyons, de dépouiller l’édifice des revêtements afin d’apprécier la situation. Les recherches dont il s’agit seraient indispensables si l’on voulait rédiger un devis sérieux des ouvrages à entreprendre et il était peut-être de notre devoir de solliciter de votre bienveillance, Monsieur le Ministre, et l’autorisation et le faible crédit de environ 1000 francs nous permettant d’entreprendre les quelques recherches dont il s’agit.
Les premiers dessins du dossier joint à cette lettre retracent l’état actuel de la chapelle, tandis que les dernières feuilles forment un essai de restauration et après la construction du château de François 1er. La chapelle étant un monument historique, nous ne pouvions omettre de rédiger une étude à son égard. Le travail que nous avons l’honneur de soumettre à l’appréciation de Votre Excellence résulte de l’examen des documents laissés soit par l’architecte Ducerceau, soit par le dessinateur graveur Israël Silvestre.
En ce qui concerne l’ensemble de cette chapelle, il serait difficile je crois de commettre des erreurs, car en réalité cette chapelle, quoique mutilée, existe entièrement. Il n’en est pas de même en ce qui s’applique aux détails et nous devions alors, suivant ce qui a été dit plus haut, solliciter la faveur de faire les recherches fort intéressantes pouvant nous aider à reproduire avec précision la belle chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye.
Je suis avec respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
E. Millet
Paris, le 24 avril 1856 »

Ministère d'Etat

Rapport sur la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur de remettre à Votre Excellence il y a peu de jours la feuille d’études concernant la Sainte Chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye. Avant d’opérer la remise des dessins, j’avais donné communication du travail dont il s’agit à monsieur l’inspecteur général des bâtiments, qui semblait désirer quelques développements sur la section transversale de l’édifice. J’ai l’honneur aujourd’hui, Monsieur le Ministre, de vous faire parvenir 2 nouveaux croquis complétant le travail sur la chapelle du roi saint Louis.
Le premier dessin, qui trace l’état actuel, indique l’exhaussement regrettable du sol inférieur qui enlève à cette chapelle ses élégantes proportions primitives. Cette coupe indique aussi l’étage ajouté au-dessus des voûtes et qui, avec ses gros murs, écrase les légères croisées à meneaux de l’ancienne construction. Les murs de l’étage ajouté sont placés en porte à faux (suivant ce qui est marqué dans notre coupe) et doivent certainement, dans un court délai, amener l’écrasement de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye.
Pour suivre l’ordre adopté dans nos précédentes études, nous devions rédiger encore un croquis de la chapelle avant les mutilations qu’on lui a fait subir pendant les 17e et 18e siècles et la planche n° 2 forme l’essai dont il s’agit.
Le roi saint Louis étant à Saint-Germain-en-Laye en 1239 entra en négociation avec Baudouin, empereur de Constantinople, pour le rachat de la couronne d’épines et autres reliques qui donnèrent lieu à la construction de la Sainte Chapelle du Palais de Paris. En 1248, avant de partir pour la première croisade, saint Louis fit à Saint-Germain son testament et cette chapelle dut recevoir les prières qui précédèrent son départ. Bien d’autres faits se passèrent à Saint-Germain-en-Laye et en 1643 eut encore lieu dans la chapelle du vieux château le baptême du grand roi Louis XIV.
La construction qui nous occupe nous semble intéressante à bien des titres et tout se liant à l’histoire de notre pays, elle est encore certainement un des spécimens les plus précieux des constructions du Moyen Âge de notre art national. Ayant eu l’honneur d’être chargé par Votre Excellence de l’étude du château de Saint-Germain, il était assurément de notre devoir de faire toutes les recherches utiles pour retracer les dispositions successives de cette demeure impériale et, dans ce but, nous devions encore rédiger les nouveaux croquis réclamés par monsieur l’inspecteur général des Bâtiments.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence, Monsieur le Ministre, le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, le 18 mai 1856 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la pose d’éclairages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 23 mars 1859
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour me conformer à vos ordres du 15 février dernier, j’ai fait poser les appareils à gaz du château de Saint-Germain-en-Laye. Les ouvrages étaient achevés le 25 du même mois et le soir même l’on éclairait le vestibule principal et l’escalier du pavillon de l’angle sud-ouest.
Par une étude attentive des lieux, il m’a semblé utile de placer 6 appareils pour l’éclairage dont il s’agit, mais en même temps aussi j’ordonnais la pose de ½ becs, formant papillons et ne nécessitant pas de cheminées en verre d’un si dispendieux entretien.
La pose des appareils rentrera exactement dans les prévisions du devis et le crédit ouvert pour ces ouvrages suffira alors pour faire face aux dépenses effectuées. J’ai l’honneur de faire suivre ces détails de quelques renseignements sur la consommation du gaz et pour les 6 lanternes appliquées.
Le 8 mars dernier, après 43 heures et ½ d’éclairage, le compteur accusait une consommation de 28 mètres 100 litres.
Hier, 22 courant, ces 6 appareils, après être restés allumés de nouveau 43 heures et ½, avaient consommés seulement 20 mètres 210 litres.
La pression du gaz à Saint-Germain est fort irrégulière si j’en crois les renseignements qui me sont fournis. Au début de tout éclairage, l’on perd toujours du gaz pour les essais mais la différence de 8 mètres cubes constatée dans les 2 expériences doit être attribuée en grande partie assurément à l’irrégularité signalée.
Dans la 1ère expérience, les becs, ensemble, seraient restés allumés pendant 261 heures. La consommation aurait atteint 28100 litres et chaque bec et par heure aurait absorbé environ alors 107 litres.
Dans la 2ème expérience, les becs seraient restés allumés aussi 261 heures. La consommation aurait atteint 20210 et chaque bec et par heure aurait absorbé seulement et environ 77 litres.
Dans l’ensemble, les becs seraient restés allumés 522 heures, la consommation aurait atteint 48 mètres 310 litres et chaque bec et par heure aurait absorbé en moyenne et environ 92 litres de gaz.
En résumé, pour les 6 becs, après 25 jours d’éclairage (eu égard toutefois au petit nombre d’heures d’éclairage), la consommation a atteint 48 m. 310 litres qui, à raison de 0,40 c. le mètre cube, donne une dépense totale de 19 m. 32 centimètres ou de environ 77 centimes par jour.
J’ai chargé le sieur Bague d’inscrire jour par jour les aspirations de l’éclairage dont il s’agit et de continuer l’expérience sur les appareils posés dans le château de Saint-Germain-en-Laye. J’aurai l’honneur en conséquence dans peu de jours de renseigner à nouveau Votre Excellence sur le service qu’elle a bien voulu confier à mes soins.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
L’inspecteur général des travaux à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous transmettre une lettre par laquelle Son Excellence le ministre d’Etat vous charge de la rédaction d’un projet de restauration et d’appropriation intérieure du château de Saint-Germain.
J’y joins les onze feuilles de dessin qui ont été remises au ministère d’Etat par le service du Génie.
Tout en commençant les études qui vous sont demandées, je vous prie de faire procéder à un nettoyer provisoire qui débarrasse le château des débris laissés par les anciens occupants et de me faire connaître la dépense que nécessiterait ce nettoyage.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Signé : Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, par décision du 24 janvier dernier, j’ai affecté une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 29 du budget du ministère d’Etat, exercice 1862, pour commencer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Vous voudrez bien, Monsieur, m’adresser le plus tôt possible votre projet de restauration de cet édifice ainsi que le devis des travaux. En outre, vous me ferez connaître dans un rapport spécial la partie des restaurations qu’il convient d’entreprendre en 1862 à l’aide de l’allocation ci-dessus indiquée. Vous répartirez ces travaux par nature d’ouvrages en indiquant la somme afférente à chaque catégorie. »

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