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Domaine Construction et travaux Français
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Lettre demandant l’autorisation d’établir un hippodrome sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Nous avons l’honneur de vous exposer que nous désirerions établir dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, au rond-point des quinconces, près de la porte Dauphine, une arène dite hippodrome de 110 mètres de longueur sur 70 mètres de largeur pour y faire exécuter diverses courses à cheval, en char, à l’instar des Romaines, carrousels, tournois, et représenter divers faits historiques et allégoriques de ce qui s’est passé principalement à Saint-Germain.
Les scènes que nous avons établies dans ce genre de travail et qui ont été applaudies à Paris, et en présence de tous les intérêts qui se rattachent à cette affaire, nous font espérer, Monsieur le Ministre, que vous daignerez prendre notre demande en considération et que vous nous autoriserez à construire à nos frais cette arène pour y donner des représentations de jour pendant l’été, les jours de fêtes, dimanches et mercredi, de 3 heures à 5 heures.
Le prix des places sera de 1 franc les premières, 50 c. les secondes, et gratis les troisièmes.
Nous mettons les troisièmes gratis pour être favorables au chemin de fer et à la ville de Saint-Germain.
Nous nous conformons d’avance, Monsieur le Ministre, à toutes vos instructions et aux droits que vous nous imposerez.
Nous avons l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, vos très humbles et obéissants serviteurs.
Clavières, Vielk et Cie
83, rue Blanche à Paris,
Paris, 25 février 1851. »

Ministère des Travaux publics

Lettre appuyant la demande d’autorisation d’établir un hippodrome sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Bureau des Travaux publics
République française
Liberté, égalité, fraternité
Saint-Germain-en-Laye, le 4 mars 1851
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par ma lettre du 3 de ce mois, j’ai eu l’honneur de solliciter de votre bienveillance l’autorisation nécessaire pour l’établissement d’une arène ou hippodrome sur le parterre de Saint-Germain, mais j’ai remarqué que j’avais omis de vous faire connaître dans quelle partie de cette promenade cet établissement pourrait être le plus convenablement placé sans nuire, en aucune manière, à la disposition actuelle.
Une partie du quinconce existant en face de la rue du Boulingrin pourrait être parfaitement approprié à cet effet, et il suffirait de faire abattre quelques arbres (tilleuls) placés au centre et qui, par leur rapprochement les uns des autres, entretiennent dans cette partie du parterre une humidité constante. Sous ce rapport, ce serait une amélioration. D’un autre côté, les arbres dont il s’agit sont généralement rabougris, d’une chétive venue, et leur enlèvement du centre du quinconce ne peut laisser le moindre regret. Les parties au pourtour seront réservées et profiteront nécessairement davantage lorsqu’elles se trouveront plus aérées.
J’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous daignerez nous accorder en cette circonstance un témoignage de votre intérêt pour la seconde ville du département de Seine-et-Oise.
J’ai l’honneur d’être avec la plus haute considération, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye
Quentin de Villiers »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 19 avril 1858
A Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre ci-jointe que vous m’avez communiquée, j’ai l’honneur de vous exposer les réflexions suivantes : 1° la Ville de Saint-Germain demande à terminer le pavillon de musique qu’elle a fait établir sur la petite terrasse ; il est urgent que ce travail soit fait le plus tôt possible, et sans l’initiative prise en ce moment, je me proposais d’en exiger l’exécution.
2° La pose des appareils à gaz par la ville aurait en effet l’avantage de prolonger les promenades assez avant dans la soirée, mais alors il faudrait organiser une surveillance bien plus grande que celle mise à ma disposition pour la police des parterres qui déjà est si difficile à faire en fermant les grilles à 9 et 10 heures du soir.
Quant à la reconstruction et à l’élargissement de la petite terrasse, ce serait il est vrai une grande amélioration pour les promeneurs. Malheureusement, ce travail, y compris une grille en fer qu’il faudrait poser, coûterait au moins, d’après l’estimation que je viens d’en faire, 15 à 20000 francs. Il faudrait alors que la Ville, à qui cette opération profiterait spécialement, prit à sa charge la plus forte partie des dépenses. Mais quant à ce dernier travail, à celui de la pose des candélabres et à tous ceux qui pourraient être demandés dans l’avenir, je suis d’avis de ne rien laisser faire par la Ville afin de ne pas hanter la propriété et par ses suites ses droits sur ceux de la Liste civile. Nous devons, ce me semble, travailler seuls sur notre terrain, quitte à faire payer la Ville quand on le jugerait convenable.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Rapport sur les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments et de la dotation mobilière
Bureau des Bâtiments
Paris, le 3 mai 1858
Note pour le ministre
La Ville de Saint-Germain sollicite l’autorisation d’effectuer à ses frais :
1° la restauration du pavillon des concerts qu’elle a fait établir sur la terrasse ;
2° la pose de 12 candélabres à becs de gaz sur la petite terrasse et de 4 autres en retour en venant vers le chemin de fer.
Elle demande, en outre, que le service des Bâtiments de la Couronne exécute l’élargissement de la petite terrasse jusqu’au niveau de la naissance du talus actuel qui la borde, dans le but de donner à la circulation un espace presque du double de celui qui y est affecté.
Ce dernier travail serait, sans contredit, une amélioration ; mais ce sont les promeneurs seuls qui en profiteraient ; il n’est d’aucune nécessité pour la Liste civile, et je ne vois aucun motif pour que cette administration en supporte la dépense qui ne s’élèverait pas à moins de 15000 f. ou 20000 f.
Quant aux deux opérations que la Ville se propose de faire à ses frais, la première, ayant pour objet la restauration du pavillon de musique, est indispensable ; mais la pose des 16 candélabres à becs de gaz tend à modifier radicalement la nature et la physionomie de la petite terrasse.
Non seulement je pense comme M. Dufrayer, consulté à ce sujet, que si l’on autorisait ce travail, il devrait être effectué par nos agents, quoique payé par la Ville ; mais de plus, je me demande s’il est convenable qu’un domaine de la Couronne soit transformé en une espèce d’établissement public et devienne une succursale des Champs Elysées.
Comme conséquence de cette mesure, on voudra obtenir la prolongation de l’ouverture des grilles jusqu’à l’heure du dernier train du chemin de fer ; or, avec les deux seuls surveillants qui sont attachés à la terrasse de Saint-Germain, la surveillance est déjà très difficile et elle le deviendra plus encore si la fermeture des grilles, qui se fait actuellement à 10 heures, est reculée à une heure plus avancée.
Je proposerais en conséquence :
1° d’autoriser la restauration du pavillon de musique que la Ville consent à faire à ses frais ;
2° d’autoriser l’élargissement de la petite terrasse, mais seulement si la Ville consent à nous en rembourser la dépense ;
3° de refuser l’établissement des candélabres.
J’ai l’honneur de prier Son Excellence de vouloir bien faire connaître si elle adopte ces conclusions ; dans ce cas, une lettre dans ce sens au maire de Saint-Germain sera soumise à sa signature.
Pour le chef de division,
Le chef de bureau
L. Juvier »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la situation administrative du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 3 avril 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Aussitôt l’ordre reçu de faire démolir les murs de clôture du château et de remettre en compte les matériaux de démolition à l’entrepreneur de maçonnerie, j’ai demandé à M. Dufrayer, l’architecte du parterre, l’autorisation de faire passer les matériaux de la façade nord au moyen de brouettes dans ce parterre et pour effectuer les sorties par la grille sise près la gare du chemin de fer. Mon collègue a eu l’obligeance de se rendre à Saint-Germain et de m’accorder le passage que je sollicitais.
J’avais toujours entendu dire à Saint-Germain que le jardin sis à l’est du château, qui était jadis à la disposition du commandant du pénitencier militaire, appartenait au château et que le jardin avait seulement été prêté en 1855 à l’administration de la Liste civile et pour y élever les fleurs du parterre. Votre ordre de détruire les murailles de clôture du château ne contenant pas de restrictions, je dus réclamer de M. Dufrayer aussi l’entrée du jardin et pour satisfaire aux instructions que vous m’aviez fait l’honneur de me donner.
A cet égard, il nous fut impossible de nous mettre d’accord et M. Dufrayer me fit connaitre qu’il ne pouvait laisser démolir le mur est sans en référer à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur.
Je reçois aujourd’hui de monsieur l’architecte de la Liste civile la lettre dont le détail suit :
Bougival, ce 3 avril 1862
Dans l’intérêt de nos services respectifs, et pour éviter des demandes et pertes de temps, je crois devoir vous donner copie de la lettre que je viens de recevoir de Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur :
Palais des Tuileries, le 31 mars 1862
Monsieur,
Par votre lettre du 23 mars courant, vous m’informez que l’architecte du château de Saint-Germain a fait commencer, conformément aux ordres qui lui ont été donnés, la démolition des murs qui entourent ce château afin d’en dégager la vue et que, pour compléter son travail, il demande à faire démolir également la partie du mur formant clôture du jardin fleuriste du côté du fossé du château.
Ce jardin étant compris dans la dotation immobilière de la Liste civile impériale, c’est avec raison que vous vous êtes opposé à toute modification qu’on voudrait y apporter sans mon consentement, quelque justifiée qu’elle pourrait être.
En outre, si l’on considère que les murs de clôture du même jardin perpendiculaires à celui dont la démolition est demandée n’en continueraient pas moins à intercepter complètement la vue du palais pour les personnes qui se trouveraient soit dans le parterre, soit dans la rue du Château, que d’un autre côté on mettre en évidence les approvisionnements de fumier et de terre marqués aujourd’hui par le mur en question, on reconnaîtra qu’au point de vue de l’amélioration du château, la suppression du mur est inutile. Son maintien importe au contraire aux cultures du fleuriste qu’il met à l’abri du vent du nord-ouest.
Je suis donc d’avis que ce mur soit conservé et je vous autoriser à donner communication de cette lettre, si vous le jugez utile, à monsieur l’architecte du château.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé Vaillant
Comme je le disais plus haut, j’avais toujours entendu dire que le jardin, qui en 1855 appartenait au pénitencier, appartenait encore au château de Saint-Germain. Je le croyais d’autant mieux qu’en janvier 1861 Votre Excellence voulait bien m’ordonner d’examiner le mur séparant ce jardin d’une maison dépendant de la cité Médicis et appartenant au sieur Feray. A cette époque, je visitais la muraille à plusieurs reprises et j’avais l’honneur de vous faire parvenir plusieurs rapports et de recevoir de Votre Excellence plusieurs lettres concernant la mitoyenneté de la muraille sise à l’est du jardin dont il s’agit.
Il était de mon devoir de satisfaire au désir de monsieur l’architecte de la Liste civile et d’attendre des ordres de vous, Monsieur le Ministre, pour le mur oriental du château, qui est alors aujourd’hui dans la situation où vous l’avez trouvé lors de votre dernière visite du château. Toutes les autres murailles sont actuellement démolies et le dallage recouvrant le mur d’appui est reposé sur presque tous les points. J’ai satisfait alors, je pense, dans les limites de ce qui m’était possible, aux instructions que vous m’avez fait l’honneur de me donner.
Il serait fâcheux peut-être de voir le château de Saint-Germain-en-Laye, déjà emprisonné de toutes parts par des constructions particulières, encore enfermé à l’est par un jardin fermé de murailles et servant à élever des fleurs dont la culture pourrait si facilement se faire, nous croyons, dans la partie du parterre près le chemin de fer et près la porte des Loges. Le château ne possède pas d’autres terrains que ses fossés, très profonds et d’un accès assez difficile, et il aurait été avantageux assurément de disposer du jardin sis à l’est, autant pour y établir une rampe à voitures donnant accès aux fossés pour le transport et l’approche des matériaux que pour y former un dépôt et pour le moment où Votre Excellence voudra ordonner la restauration du monument qui nous occupe.
Nous ajouterons qu’à notre avis, autant pour faciliter la surveillance du service installé dans le château que pour permettre aux visiteurs l’étude du monument sur la face orientale, il nous paraîtrait utile, aussitôt le château restauré, d’établir une voie d’isolement ou un jardin public sur l’emplacement occupé actuellement par l’enclos servant à élever les fleurs du parterre.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 3 avril 1862 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 6 mai 1889
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 3 mai courant, vous avez bien voulu m’informer que vous autorisez M. Embry à construire une tour avec ascenseur donnant accès sur la terrasse du château de Saint-Germain et vous m’avez chargé de transmettre le dossier de cette affaire à M. le directeur des Domaines pour la passation de l’acte administratif sanctionnant votre autorisation.
J’ai l’honneur de vous faire connaître que je me suis conformé à vos instructions et que j’ai ajouté aux obligations imposées au constructeur dans votre lettres les deux suivantes :
M. Embry ne pourra faire fonctionner son ascenseur qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui sera en outre prié d’indiquer le nombre maximum de personnes qui pourront prendre place dans l’ascenseur.
Ce nombre ne devra en aucun cas être dépassé.
J’informe de ces dispositions M. le maire de Saint-Germain en le priant de veiller à leur stricte exécution.
Je suis avec respect, Monsieur le Maire, votre très obéissant et dévoué serviteur.
Pour le préfet, le secrétaire général »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 septembre 1899
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 25 août courant, vous avez bien voulu me communiquer une dépêche de M. l’architecte du château de Saint-Germain appelant votre attention sur la manière dont M. Embry interprète l’autorisation qui lui a été donnée de construire un ascenseur sur le coteau du Pecq et vous m’avez demandé de vous retourner cette pièce avec mes observations.
Tout d’abord, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous informer que l’autorisation d’exécuter les travaux dont il s’agit n’a pas été donnée à M. Embry puisque l’acte administratif qui la constate est encore entre mes mains et non revêtu de ma signature.
Ce projet d’acte est ainsi conçu en dehors des conditions ordinaires :
Art. 2. La tour sera construite conformément au projet présenté par la Société et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à ses frais suivant les conditions et sous le contrôle du service de l’Architecture du château de Saint-Germain.
Art. 3. L’ascenseur ne pourra fonctionner qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui, en outre, indiquera le nombre des personnes qui pourront y prendre place, nombre qui dans aucun cas ne pourra être dépassé.
Art. 4. La Société sera seule responsable vis-à-vis des tiers des accidents qui pourraient résulter des faits de l’exercice de la concession.
Avant de rendre cet acte définitif, je vous prie, Monsieur le Ministre, de m’autoriser à y apporter les modifications suivantes :
L’ascenseur est strictement réservé aux piétons, ce qui exclut de son usage le transport de toute marchandise, de toute voiture automobile, ou autre.
Quand l’ascenseur sera prêt à entrer en service, il sera visité par une commission de trois ingénieurs des Ponts et Chaussées nommée par monsieur le ministre des Beaux-Arts, chargés de faire s’il peut fonctionner sans danger pour la sécurité publique et de dire quel est le nombre maximum de voyageurs qu’il peut transporter par voyage.
Les frais de cette visite et du rapport qui en sera la conséquence resteront à la charge du concessionnaire.
L’ascenseur fonctionnera sous le contrôle permanent de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain ou de son délégué.
Ces réserves, Monsieur le Ministre, vous font connaître mon sentiment sur les observations formulées de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain.
Je les approuve entièrement.
J’estime que la question du transport des automobiles ne se pose même pas, l’ascenseur devant être exclusivement réservé aux piétons. Quant aux réserves concernant l’autorisation de fonctionnement, j’insiste sur leur adoption afin de mettre à couvert la responsabilité de l’administration en cas d’accident possible.
Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de m’adresser vos instructions au sujet de cette affaire.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très obéissant et très dévoué serviteur.
Le préfet
Poirson »

Ministère de l'Instruction publique

Marché pour le transport de terres dans les jardins du Château-Neuf et de pavés pour la chaussée entre les deux châteaux à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Remon Vedect dict La Fleur, cappitaine ordinaire du charroy de l’artillerye du Roy demeurant à Poissy, lequel recongnoist et confesse avoir faict marché au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Fondy, duc de Rectz, pair et mareschal de France, general des galleres, superintendant des bastimens de Sa Majesté audict Sainct Germain en Laye, et noble homme Jehan de Fourcy, sieur de Checy, conseiller dud. seigneur tresorier general de France à Paris et intendant desdictz Bastimens, et en la presence de noble homme Jehan de Daunon, conseiller dudict seigneur et controlleur general desdictz Bastimens, de faire le remplage des terres que Sad. Majesté a commendée estre faicte pour l’acroissement du jardin neuf de son bastiment de Sainct Germain du costé du port au Pecq, et pour ce faire promect fournir six bons tombreaux attelez de chacun deux chevaulx chartiers et hommes pour les mener, fouiller, charger, descharger, rependre et vuidder la terre qu’ilz deschargeront à ses despens, et à la charge qu’il fera faire à cesd. tombereaux cinquante voiages chacun par jour et qu’ilz ne porteront poinct moings de seize bonnes hostees chacun voiage qui seront jogées dans lesd. tombreaux, qui autrement luy sera rabattu sur le pris qui luy sera baillé qui est de dix escus par chacun jour pour lesd. tombreaux et hommes comme dict est, et au cas qu’il en face plus luy sera paié au prorata. A esté aussy acordé que au temps où ledit Vedet ne pourra faire travailler esd. tomberaulx, il pourra faire le charroy du pavé qu’il est necessaire de faire pour paver une chossée entre le bastiment neuf et le bastiment vieil, à iceux pavé prendre aulx bois de Poucy, Chambourcy et es lieulx circonvoisins où sera led. pavé, et aura pour la cherche de chacun cent rendu sur le lieu où il doibt estre employé ung escu qui luy sera paié au feur et mesure qu’il fera led. cherche. Icelluy marché conclud et arresté en la presence de messire Nicollas de Harlay, conseiller du Roy en son conseil d’Estat et coullonnal general des Suisses. Car ainsy. Promectant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé en l’hostel de mondict seigneur le duc de Rectz es presences de Jacques Robert, segretaire de mond. seigneur le duc de Retz, et Pierre Bellet, tesmoins. Faict et passé à Sainct Germain en Laye ce jourd’huy vingt sixiesme jour d’apvril 1599.
De Donon, Vedet, Gourcy
De Gondy duc de Raiz, Ferrand »

Marché pour les pierres d’une fontaine à saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Laurens Debray, maistre maçon tailleur de pierres demeurant à Sanlys, lequel recongnoist et confesse avoir faict marché au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, duc de Rectz, pair et mareschal de France, general des galleres, superintendant des bastimens de Sainct Germain en Laye, et noble homme Jehan de Fourcy, sieur de Checy, conseiller dudict seigneur, tresorier general de France à Paris et intendant de sesd. Bastimens, et en la presence de noble homme Jehan de Daunon, conseiller dud. seigneur et contrerolleur general desd. Bastimens, de fournir et livrer tous et chacuns les pierres liaiz de Senlys qu’il sera necessaire pour la construction d’une grande fontaine contenant deux bassins que Sa Majesté veult et entend estre faicte en l’un des boutz de la premiere terrace de son logis neuf de Sainct Germain en Laye regardant sur la riviere, asscavoir la marche du pourtour du premier bassin qui aura quatre piedz de large sur les plus grandes longueurs qui ce poura recouvrer pour eviter la quantitté de joinctz, et quatre à cinq poulces d’espoisseur ; ensemble le pavé des deux bassins aussy des plus grandes pierres qui ce poura recouvrer et de la mesme espoisseur desdictes marches, qui sera paié à raison de douze soulz le pied ; le liaiz des douves des grand et petit bassins qui auront deux piedz troys quartz de hault sur les plus grandes longueurs qui ce pouront faire et le plus à propos pour lesdictz joinctz et de quatorze poulces d’espoisseur pour trouver la saillye des corniches, qui seront prises à la mesme pierre et par luy sizes, luy sera paié vingt solz du pied desdictes douves, et s’il faict les esbauches desdictes pierres pour plus grande facillité du cheriage, et qu’il ne face la taille de ladicte fontaine, luy sera paié l’esbauchage. Lesquelz pierres de liaiz cy dessus declarez il fournira de meilleur et plus franc liaiz des carrieres de Senlys, fera tous sciages et cheriages tant par terre que par eaux et les rendra à ses despens sains et entiers sans aucune fraction, default de pierre, deschargée sur le port au Pecq soubz ledict Sainct Germain, sur lequel marché luy sera paié et avancé par le tresorier des Bastimens de Sa Majesté la somme de cinquante escuz solz et le reste au fur et ainsy qu’il travaillera. Icelluy marché conclud et arresté en la presence de messire Nicollas de Harlay, conseiller du Roy en son conseil d’Estat, coullonnal general des Suises. Car ainsy. Promectant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé en l’hostel de mondict seigneur le duc de Rectz es presence de messire Jacques Robert, segretaire de mond. seigneur le duc de Retz, et Pierre Bellet, tesmoins. Faict et passé à Sainct Germain en Laye ce jourd’huy vingt sixiesme d’apvril 1599.
De Gondy duc de Ray, Fourcy
Laurens Debray
Ferrand, De Donon »

Marché pour la construction d’un mur de clôture du parc à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en sa personne Pierre Ollivon, masson demeurant en la ville de Poissy, ce jourd’huy en ce lieu, lequel a promis et s’oblige aux sieur Anthoine Bricart et François Villedo, conseillers du Roy et generaux des Bastimens de Sa Majesté, pontz et chaussées de France, demeurant à Paris, ce jourd’huy en ce lieu, à ce acceptant par led. sieur Villedo, à ce present, de faire et construire bien et deuement comme il apartient au dire d’ouvriers et gens à ce congnoissans, quinze cens thoise de long de murs à prendre puis le coing des murs des dames relligieuses de Poissy jusques tirant vers Chambourcy, lesquelz murs seront faitz de chaux, sable et moislon, et auront quatorze piedz ou environ de haulteur, compris la fondation, de largeur et espoisseur de celles commencées proche de ce lieu de Saint Germain, en sorte que lad. espoisseur revienne à dix huict poulces soubz le chapperon, et pour ce faire lesd. sieurs Bricart et Villedo fourniront et livreront sur les lieux tous mathereaux necessaires, et fournira seullement led. Ollivon de ses peynes et d’ouvriers convenables, à commencer à travailler ausd. ouvrages des le jour de demain et continuer sans discontinuer avec bon nombre d’ouvriers en sorte que le service de Sa Majesté ne sois en demeure. Ce present marché fait moyennant et à raison de trente solz tournois pour chacune thoise desd. ouvrages, compris la fondation et fouille de terres, que led. sieur Villedo esd. noms promet payer aud. Ollivion au fur et à mesure qu’il fera lesd. ouvrages ainsy que dict est. Promettant. Obligeant led. Ollivion corps et bien. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en Laye en la presence de Allexandre Cagnye et de Jacques Regnault, clercs demeurant aud. lieu, thesmoins, l’an mil six cent soixante trois, le vingt deuxieme may.
Pierr Olivon, Regnault
Villedo
Cagnye, Lamy »

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