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Construction et travaux Français
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Marché pour la construction de murs autour du parc à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Lienard Bersagons et Mathurin Brunet et Jean Beaumatin, mason limozains demeurant à Sainct Germain en Laye, de present en ce lieu, lesquelle ont promis et se sont obligez envers Anthoine Delarue, mason des Bastimant du Roy demeurant à Sainct Germain en Laye, à ce present et aceptant, de faire pour ledit Delarue la quantité de deux cens thoises de long de murs de cloture pour la forrest de Sainct Germain, à prendre du costé de Saint Leger et Hanemont, de la mesme hauteur et espoisseur de ceux qui sont construictes, à prendre dans les fondation quy sont faictes et continuer jusqu’à la longueur de lad. quantité, à la charge de par iceux preneurs de fournir de leur payne seulemant, et de par led. Delarue fournir de tous mathereaux necessaire comme moislon, chaux et sable et eau et eschauffaus, à commencer à travailler ausd. ouvrages demain vingt cinquiesme septembre prochain venant et continuer sans discontinuer jusqu’à la perfection desd. ouvrages, à paines &c. Ce present marché faict moyennant la somme de trente trois sols pour chacune thoises carré, quy est à raison de trente six piedz pour thoises, la somme à laquelle se trouvera monter ladite quantité ledit Delarue promet et s’oblige la bailler et payer ausdits entrepreneurs ou au porteur au fure et mesure qu’ils feront lesd. ouvrages. Car ainsy a esté accordé. Promettants. Obligeants. Renonçant. Faict et passé audit lieu en l’esture dudit notaire es presence de François ferrand et Jacques Thomas, clercs, tesmoings, le vingt quatriesme jour de septembre mil six cens soixante dix neuf, lesd. entrepreneurs ont declaré ne scavoir signer de ce interpellés.
Ferrand, Ferrand
Thomas »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 6 juin 1894
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Au cours de ces dernières années, l’architecte du château de Saint-Germain, M. Daumet, a signalé à diverses reprises la nécessité de continuer la restauration du château commencée en 1862 et suspendue en 1881, faute de crédits.
Mon prédécesseur avait le projet de reprendre cette opération et de demander à cet effet l’inscription d’une allocation spéciale au budget d’un des prochains exercices.
Mais il résulte des renseignements qui me sont fournis que, s’il est possible d’ajourner encore la réalisation d’une partie du programme arrêté entre nos deux départements, la réfection de la tour située dans la cour du château présente un caractère d’urgence tel qu’il y aurait danger à en différer plus longtemps l’exécution. En effet, malgré les étais qu’on a fait placer autrefois, on constate dans certaines parties de la tour des indices inquiétants : le noyau de l’escalier se déverse et s’écrase de nouveau, les anciennes crevasses qui avaient été soigneusement calfeutrées se sont rouvertes, en s’élargissant de quelques millimètres.
Il est donc de toute nécessité, Monsieur le Ministre et cher collègue, de pourvoir à bref délai à la réfection de la tour dont il s’agit. Or, à cette opération est intimement liée celle qui a pour objet la restauration de la chapelle et toutes deux devant être poursuivies simultanément, M. l’architecte Daumet insiste pour qu’une décision soit prise le plus tôt possible.
En ce qui concerne la restauration de la chapelle, votre administration s’était engagée, par lettre du 11 février 1874, à prendre à sa charge la moitié de la dépense sur le crédit du service des Monuments historiques. D’après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58478 francs resterait aujourd’hui lui incomber de ce chef, le service des Bâtiments civils ayant encore, de son côté, à faire face à une dépense de 16053 francs. Mais le nouveau devis dressé par M. Daumet évalue les travaux d’achèvement à 276172 francs, soit, en dehors des chiffres précités, une nouvelle somme de 200000 francs environ à partager par moitié entre nos deux départements.
Cette augmentation s’explique par les raisons suivantes : au moment où la restauration a été entreprise, la chapelle, abandonnée depuis des siècles, était dans un état de mutilation qui ne permettait pas de formuler des évaluations avec la précision désirable. C’est seulement au cours des travaux qu’on a pu apprécier exactement l’étendue des détériorations. Aujourd’hui, en prenant pour base les travaux effectués, en s’appuyant sur les chiffres des mémoires réglés, on est à même de se rendre compte de ce qui reste à faire. De plus, il a fallu, dans le nouveau devis, tenir compte du renchérissement de la main d’œuvre, dont les prix présentent un écart sérieux avec ceux qui avaient été admis lors de l’établissement des devis primitifs.
Dans cette situation, j’ai l’honneur de vous transmettre le projet étudié par M. Daumet, en vous priant de le soumettre à l’examen de la commission des Monuments historiques.
Je vous serai obligé de vouloir bien, en me donnant connaissance de l’avis émis par cette commission, me faire savoir quelle somme il vous sera possible d’attribuer cette année et l’année prochaine à l’achèvement des travaux dont il s’agit.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Louis Barthou »

Lettre concernant l’état de la tour jouxtant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 24 mars 1894
Monsieur le Ministre,
Déjà j’ai appelé votre attention sur le mauvais état de la tourelle située dans la cour du château de Saint-Germain à l’angle formé par la chapelle et par le bâtiment oust.
Cette tourelle menaçant ruine, malgré les étais qu’y avait fait placer M. Millet, fut ensuite de la part de M. Lafollye l’objet d’un étaiement complémentaire important.
Malgré ce surcroit de précautions, des indices inquiétants viennent encore une fois de se produire. Le noyau de l’escalier renfermé dans cette tourelle de nouveau se déverse et s’écrase alors que ces détériorations avaient été arrêtées pendant plusieurs années grâce à l’établissement de quatre chevalements en fer. Les anciennes crevasses qui avaient été soigneusement calfeutrées se sont rouvertes et se sont élargies de quelques millimètres.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, avec une respectueuse insistance, d’appeler d‘une façon tout spéciale votre attention sur cet inquiétant état de choses dont les conséquences peuvent être graves. Je l’avais fait constater à l’un de vos prédécesseurs au cours d’une visite au château de Saint-Germain. Aujourd’hui, l’état de dislocation de la tourelle est trop avancé pour qu’il me paraisse possible de continuer à retarder l’époque de sa ruine au moyen d’étaiements complémentaires, et je pense que c’est de sa suppression ou de sa réfection qu’il faut s’occuper à bref délai.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Etat des crédits alloués et des dépenses effectuées pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Crédits alloués et dépenses effectuées simultanément par les administrations des Bâtiments civils et des Monuments historiques
1° Crédits alloués en conséquence des décisions prises par la direction des Bâtiments civils et par la commission des Monuments historiques au sujet de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain
L’administration des Monuments historiques, se reportant au devis dressé en 1862 par M. Millet, lui a ouvert en 1874 un premier crédit s’élevant à la somme de : 118274 f. 00
Puis à la suite du 2ème devis dressé en 1878, un nouveau crédit de : 131226 f. 89
Ensemble des crédits alloués par les Monuments historiques : 249500 f. 89
De son côté, l’administration des Bâtiments civils donnait l’ordre à l’architecte de prélever chaque année sur les crédits affectés à l’exécution des travaux du château des sommes indéterminées jusqu’à concurrence de 249500 f. 89 c. pour être aussi spécialement employées à la restauration de la chapelle, ce qui a constitué pour cet objet, sur les fonds des Bâtiments civils, un crédit de : 249500 f. 89
2° Dépenses effectuées
Monuments historiques
En 1874, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1875, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1876, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1877, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1878, sur le premier crédit : 18274 f. 00
En 1878, sur le deuxième crédit : 4915 f. 97
En 1879, sur le deuxième crédit : 17793 f. 44
En 1880, sur le deuxième crédit : 22750 f. 22
En 1881, sur le deuxième crédit : 27288 f. 71
Cette dernière somme de 27288 f. 71, payée pour 14076 f. 28 sur les fonds de l’exercice 1881 et pour le reliquat 13212 f. 43 sur les fonds de l’exercice 1882
Total des dépenses effectuées : 191022 f. 34
Excès des crédits sur les dépenses : 58478 f. 55
Bâtiments civils
En 1873 : 10498 f. 44
En 1874 : 15955 f. 98
En 1875 : 6485 f. 77
En 1876 : 29600 f. 06
En 1877 : 60781 f. 90
En 1878 : 62908 f. 47
En 1879 : 20977 f. 74
En 1880 : 1460 f. 29
En 1881 : 371 f. 31
En 1882 : 5423 f. 57
En 1883 : 244 f. 05
En 1884 : 352 f. 46
En 1885 : 268 f. 81
En 1886 : 0
En 1887 : 570 f. 95
En 1888 : 0
En 1889 : 1280 f. 95
En 1890 : 0
Frais de direction et de surveillance des travaux calculés à 7 ½ % : 16287 f. 06
Total des dépenses effectuées : 223447 f. 81
Excès des crédits sur les dépenses : 16053 f. 08
Des comptes qui précèdent, il résulte que, pour se conformer aux conventions faites par les deux administrations au sujet de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et clore les opérations en cours qui en sont la conséquence, il y a lieu d’exécuter de nouveaux travaux sur les fonds des Bâtiments civils jusqu’à concurrence d’une somme de 16053 f. 08 c. et sur les fonds des Monuments historiques jusqu’à concurrence d’une somme de 58478 f. 55.
Un troisième devis dressé le 19 janvier 1891 pour le complet achèvement de la restauration de la chapelle de Saint-Germain s’élève à la somme de : 276172 f. 00
Pour pourvoir à cette dépense, il y aurait lieu d’employer d’abord les deux reliquats mentionnés ci-contre soit, sur les fonds des Bâtiments civils : 16053 f. 08
Et sur ceux des Monuments historiques : 58478 f. 55
Ensemble : 74531 f. 63
Reste : 201640 f. 37
Et en se conformant au parti adopté par les deux administrations au sujet de la répartition des dépenses nécessaires à la restauration en question, de partager par moitié entre chacune d’elles, le reste de la dépense 201640 f. 37, soit 100820 f. 185 pour les Bâtiments civils et autant pour les Monuments historiques. »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la reconstruction du pont latéral du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
1er bureau
République française
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par un rapport du 10 octobre courant, M. l’architecte Daumet appelle votre attention sur la nécessité de procéder à l’achèvement du pont de pierre destiné à remplacer le pont de service qui met en communication le château de Saint-Germain avec la rue Thiers et qui a dû être interdit à la circulation en raison de son mauvais état.
Le travail dont il s’agit devant être entrepris d’urgence de façon à être complètement achevé avant la mauvaise saison, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, d’autoriser la dépense de 8400 f. à laquelle il est évalué dans le devis dressé à cet effet par M. Daumet. Cette somme serait imputée sur la réserve des fonds affectés en 1893 à l’entretien des Bâtiments civils.
Si vous accueillez cette proposition, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Approuvé
Paris, le 31 octobre 1893
Le ministre des Travaux publics
Viette »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la reconstruction du pont latéral du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 10 octobre 1893
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur à diverses reprises d’appeler votre attention sur le mauvais état du pont de service donnant accès au château de Saint-Germain du côté de la rue Thiers ; sur ma proposition, vous avez décidé la suppression de cette entrée au château, qui était devenue dangereuse ; dans le but de remplacer l’entrée supprimée, je vous ai demandé les crédits nécessaires pour terminer le pont projeté et commencé par M. Millet, à proximité du pont de service devenu impraticable : les maçonneries en cours d’exécution dans la partie de ce pont qui joint la rue Thiers souffrent beaucoup des injures du temps et seul l’achèvement de cette portion du travail pourrait efficacement les préserver. Une somme de huit mille quatre cents francs serait suffisante pour obtenir ce résultat.
J’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien la mettre à ma disposition aussitôt que possible, afin que je puisse terminer le travail avant le commencement des mauvais temps, travail dont je donne ci-contre le devis.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
Devis pour l’achèvement de la partie de la passerelle du château de Saint-Germain attenant le mur du fossé (côté de la rue Thiers)
17 m. 440 d. pierre de Saint-Nom banc bas à 14 f. 50 le m. cube : 253 f. 52 c.
272 m. 79 d. taille de pierre n° 3 à 13 f. 00 le m. carré : 3546 f. 27 c.
53.24 de légers à 3 f. 95 : 210 f. 30 c.
3 m. 870 moellon neuf et mortier de chaux hydraulique du Seilley à 22 f. 85 le m. cube : 88 f. 43 c.
0.076 meulière neuve et mortier idem en opus incertum à 32 f. 92 c. le m. cube : 2 f. 50 c.
0.498 meulière neuve et mortier idem à 29 f. 22 le m. cube : 14 f. 55 c.
5.188 roche d’Ampilly à 192 f. 70 le m. cube : 999 f. 73 c.
0 m. 037 d. refouillement de moellon à la pioche à 9 f. 30 : 0 f. 34 c.
2 m. 19 d. jointoyement sur meulière à 1 f. 85 le m. carré : 4 f. 05
0 m. 32 d. jointoyement sur moellon à 0 f. 85 le m. carré : 0 f. 27 c.
1 m. 31 d. parement de moellon smillé jointoyé à 1 f. 90 : 2 f. 49 c.
Ensemble : 7406 f. 45 c.
Imprévu : 593 f. 55 c.
Ensemble : 8000 f. 00 c.
Honoraires : 400 f. 00 c.
Total du devis : 8400 f. 00 c.
Le présent devis dressé par le soussigné, architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, 10 octobre 1893
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain, 29 juin 1893
Monsieur le Ministre,
Votre prédécesseur, lors de la visite qu’il faisait au château de Saint-Germain au commencement de l’année 1891, avait manifesté le désir d’être informé des circonstances qui avaient amené l’interruption des travaux de restauration de ce château et de la chapelle, travaux qui ont été entrepris en 1862 d’après un projet dressé par l’architecte M. Eugène Millet lors de la création du musée national des Antiquités gallo-romaines. Le ministre demandait qu’il lui fut fait des propositions afin de préparer la reprise d’une œuvre aussi considérable au point de vue de l’art qu’utile pour compléter les locaux nécessaires à l’extension du musée.
Deux rapports ont été adressés au ministère des Travaux publics à ce sujet, l’un antérieurement à la visite ministérielle et relatif à l’achèvement des ateliers de la conservation situés dans le voisinage du château (bâtiments dits « de la Villa »), l’autre proposant de continuer la restauration de la chapelle et aussi d’entreprendre la consolidation de la tour contiguë contenant l’escalier sud-ouest, tour donc l’état de dégradation devient menaçant.
Aucune décision n’ayant pu être prise pour ces opérations, il me paraît nécessaire, Monsieur le Ministre, d’appeler votre sollicitude sur un édifice de premier ordre en exposant très succinctement son importance exceptionnelle.
L’origine du château de Saint-Germain est fort ancienne. L’époque la plus caractérisée de ce qui subsiste est la chapelle, dont la construction est attribuée à saint Louis. Les parties inférieures du surplus du périmètre datent de Charles V. Sous le règne de François Ier, on reconstruisit la plus grande partie des bâtiments. Par son plan, le château avait l’aspect d’une forteresse : les façades extérieures étaient d’un caractère bien français et d’une rare élégance. Cependant, le château fut délaissé et l’on commença dans son voisinage le château neuf, qui a presque complètement disparu. L’ancien château, celui actuel, dut subir des appropriations diverses. Il fut agrandi sous Louis XIV, des adjonctions importantes s’élevèrent, masquant les angle du château de la Renaissance tout en adoptant, ce qui est fort remarquable pour l’époque, le même mode particulier de construction, moellons enduits en mortier de chaux et décoration en briques apparentes. Peu après, en 1680, avait lieu l’abandon du château de Saint-Germain pour Versailles. En 1688, Jacques II d’Angleterre y reçut l’hospitalité.
Le château, sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI, servit d’école de cavalerie, sous l’Empire de caserne, sous la Restauration et plus tard de pénitencier militaire. Lors de la création du musée national des Antiquités gallo-romaines, le château de Saint-Germain fut affecté à cette destination. Dès cette époque, diverses salles furent occupées avec des appropriations provisoires. Elles subsistent encore, notamment la grande salle de Mars.
L’architecte Eugène Millet, dont les projets furent approuvés, commença les travaux en 1862, menés d’abord avec activité à l’aide de crédits annuels s’élevant en moyenne à 200000 francs. Depuis 1871, les sommes consacrées aux travaux diminuèrent en ce qui concerne le compte de la direction des Bâtiments civils, mais une contribution du ministère des Beaux-Arts (service des Monuments historiques) ayant été affectée à la restauration de la chapelle, permit de continuer les travaux entrepris jusqu’à l’époque où un différend s’éleva à propos du parti à prendre pour remettre en honneur l’ancienne porte d’entrée à la chapelle, découverte par l’architecte Millet peu de temps avant sa mort. Ce différend devint l’occasion d’une suspension complète des travaux, son successeur proposant la démolition de la tour sud-ouest masquant l’entrée retrouvée, la commission des Monuments historiques décidant le maintien de cette intéressante partie du château.
Le 19 janvier 1891, à la suite de la visite de votre prédécesseur, M. Yves Guyot, j’adressais au ministre une proposition de reprise des travaux de restauration de la chapelle, basée sur la conservation de la tour, et je l’accompagnas de dessins et d’un devis, en faisant remarquer que les crédits alloués pour la participation des deux administrations, Monuments historiques et Bâtiments civils, dans les dépenses, n’étaient pas épuisés, et qu’il serait possible, sans autre formalité que la décision des administrations intéressées, d’affecter aux travaux de la chapelle les sommes non employées, savoir 58478 f. 55 c. sur les fonds des Monuments historiques et 16053 f. 18 c. sur ceux de la direction des Bâtiments civils ; j’ajoutais que les sommes disponibles ne pourraient suffire pour achever la chapelle et que pour conduire à fin cette partie de l’opération, une somme de 200000 francs en plus serait nécessaire, dont moitié à la charge de chacun des participants.
Un second devis portant même date concernant la restauration de la tour et s’élevant à 68578 francs accompagnait le rapport. La dépense en incombe entièrement à votre département, et je proposais que des allocations fussent faites pour les deux portions du travail, dont l’exécution devra avoir lieu simultanément.
Les travaux engagés sur d’autres points par votre administration n’ont pas permis jusqu’à présent de donner suite à ces propositions, mais l’état de la tour contiguë à la chapelle est un véritable péril. Je dois vous signaler, Monsieur le Ministre, l’urgence de décision à prendre à ce sujet. Il y a lieu de mettre les responsabilités à couvert : un ajournement indéfini n’est plus possible, les disjonctions de maçonnerie s’accentuent, la stabilité d’une partie de la chapelle pourrait être compromise par l’ébranlement de cette tour. En ce qui concerne la chapelle et la tour, je m’en réfère à mon rapport du 19 janvier 1891.
Si à cette époque je faisais connaître l’importance des dépenses à faire sur ces deux parties intéressantes du château, il parait utile de compléter par l’estimation des travaux à faire pour achever la restauration entreprise : la connaissance de la situation entière permettra de soumettre l’affaire à l’examen de la commission supérieure des Bâtiments civils.
En se reportant à l’origine des travaux, on constate que l’approbation du projet de restauration a eu lieu en 1862 et que le 13 juin de cette même année l’architecte M. Millet était invité à en commencer l’exécution. Les travaux, en se développant, nécessitèrent la présentation de plusieurs devis, dont le dernier porte la date du 30 octobre 1878. Leur ensemble s’élève à 3918463 f. 61 c. Les crédits ouverts sont de 3352470 f. 00 c., sur lesquels 3004393 f. 11 c. ont été payés. Il reste donc sur le montant des devis une somme non employée de 914070 f. 50 c.
Les devis établis anciennement ont servi de base pour dresser ceux relatifs à l’achèvement de la chapelle, à la consolidation de la tour sud-ouest. Ces deux devis ont été rédigés d’après des mémoires réglés, majorés des différences de prix justifiées par le renchérissement des matériaux et de la main-d’œuvre. La même opération a été faite pour évaluer les travaux à exécuter au bâtiment en façade sur la place du château, ceux qui le complètent ou en seront les dépendances et formeront l’ensemble. Le total des dépenses à faire d’après les devis ci-joints et ceux déjà présentés s’élève à 1819816 f. 16 c. comprenant tout le mobilier d’exposition des objets du musée, un dixième pour imprévu, et un vingtième pour frais de direction. Sur cette somme, 158478 f. 00 seront imputables sur les crédits des Monuments historiques, ce qui réduit la somme à fournir par le ministère des Travaux publics à 1661338 f. 16, supérieur de 747267 f. 43 c. aux prévisions des devis approuvés depuis l’origine des travaux.
Vous connaissez, Monsieur le Ministre, la situation en ce qui concerne les travaux du château de Saint-Germain. Mais il parait nécessaire de compléter l’énumération des dépenses de bâtiments accessoires dont les travaux sont à achever. Un devis a été présenté à la direction des Bâtiments civils le 28 avril 1890, la dépense pour le bâtiment dit « de la Villa », compris imprévus et frais de direction, s’élèvera à 18336 f. 00, comprenant les travaux extérieurs et de distribution intérieure. Ces travaux achevés permettront de rendre à sa destination un bâtiment dit « des ateliers » occupé actuellement par des logements.
Enfin, pour tout prévoir, il faut encore penser à l’habitation du conservateur du musée, qui ne pourra être maintenue au château, la plus grande partie du bâtiment qu’occupe l’appartement devant disparaître, et la partie confinant à la chapelle ferait un obstacle à la marche régulière de la restauration.
Aucune place favorable n’a pu être appliquée à cet appartement dans le château : aucune des anciennes constructions ne s’y prête. Il y a lieu, enfin, de laisser tout l’espace possible pour l’extension du musée.
Le terrain inoccupé de la Villa, étant disponible, conviendrait à une habitation. Elle pourrait s’élever sur la rue Thiers, en contiguïté par ses dépendances, avec les ateliers du musée, ce qui serait une bonne condition au point de vue de l’administration. L’avant-projet en a été établi, la construction en serait simple et comprenant des dispositions en accord avec les rouages modernes ; 65000 francs suffiraient pour réaliser le projet, y compris la plantation du jardin.
En résumé, Monsieur le Ministre, on peut avancer avec certitude que, pour terminer la restauration du château de Saint-Germain, comprenant l’achèvement de la chapelle classée comme Monument historique et ajoutant la valeur des travaux accessoires pour dépendances sur le terrain de la Villa, une somme de 1900000 francs en chiffre rond sera nécessaire, dont 160000 francs environ à réclamer du service des Beaux-Arts, pour la chapelle. Il resterait donc à fournir par votre département 1740000 francs que l’on pourrait répartir sur neuf exercices dont huit de 200000 francs chacun, le surplus en liquidation.
Si j’avais pu, Monsieur le Ministre, attirer votre attention sur le château de Saint-Germain et si vous appeliez la sollicitude de la commission supérieure des Bâtiments civils sur cet important monument national afin que les travaux soient repris d’une façon continue, j’aurais ma modeste part dans cette œuvre. S’il m’était donné d’y participer effectivement, je me ferais un devoir de suivre très scrupuleusement ce qui a été prévu par l’éminent architecte qui en a conçu la restauration. Ce qui paraît désirable surtout, c’est de ne pas laisser plus longtemps en état d’abandon un magnifique édifice, un des types les plus célèbres de l’architecture française, dont diverses parties sont en péril et dont l’aspect extérieur au sud et au sud-ouest est lamentable pour la population de la ville, les nationaux et les étrangers qui viennent en si grand nombre visiter le musée des Antiquités gallo-romaines, admirer la situation si exceptionnelle des parterres, enfin la vue de la terrasse dont la renommée est universelle.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Note sur les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et sur les dépenses

« Note relative aux travaux exécutés au château de Saint-Germain depuis l’origine de la restauration commencée en 1862
Dans le courant du mois de février 1862, M. Millet adresse à l’administration un projet de restauration du château de Saint-Germain accompagné de deux autres devis s’élevant l’un à : 1773814 f. 61, l’autre à : 73231 f. 09
Par lettre du 13 juin 1862, M. Millet est informé par l’administration que son projet a été approuvé à la date du 6 du même mois.
Les travaux commencent le 7 juillet 1862.
Les sommes allouées et dépensées sont les suivantes :
En 1862 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 94037 f. 34
En 1863 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 139723 f. 18
En 1864 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185053 f. 15
Le 23 décembre 1864, l’architecte présente à l’administration, pour la construction de citernes, un devis supplémentaire s’élevant à 13789 f. 63 qui est approuvé à la date du 5 février 1865 et porté à la somme de : 20589 f. 63
Le 22 février 1865, un autre devis supplémentaire pour poêles et calorifères, approuvé à la date du 4 mars suivant et s’élevant à la somme de : 18573 f. 82
Le 24 février 1865, un autre devis supplémentaire pour la reprise en sous-œuvre des contreforts de la cour, approuvé à la date du 1er mars suivant et s’élevant à la somme de : 79310 f. 83
Le 27 septembre 1865, un autre devis supplémentaire pour silicatisation, approuvé à la date du 30 septembre suivant, et s’élevant à la somme de : 1104 f. 25
Les sommes allouées et dépenses en 1865 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185832 f. 62
Dans le courant de l’année 1866, l’architecte présente un devis supplémentaire pour peintures artistiques dans l’escalier d’honneur et au 2e étage du donjon, approuvé à la date du 4 juillet 1866 et s’élevant à la somme de : 4014 f. 00
Les sommes allouées et dépenses en 1866 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185927 f. 38
Dans le courant de l’année 1867, l’architecte présente les devis supplémentaires suivants : pour le mobilier du musée, 1 devis de : 42852 f. 60, pour le mobilier du musée, 1 devis de : 4082 f. 93, pour le pavage dans les fossés du château : 1250 f. 00, pour silicatisation de la tour d’angle nord-ouest dite du donjon : 1850 f. 00
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1867 : [crédits alloués :] 180000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 166724 f. 72
En 1868 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185852 f. 64
En 1869 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 138177 f. 12
En 1870 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 215237 f. 82
En 1871 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90495 f. 24
En 1872 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 91494 f. 53
En 1873 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90488 f. 32
En 1874 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90765 f. 34
En 1875 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90761 f. 90
En 1876 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90309 f. 90
En 1877 : [crédits alloués :] 140000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 128837 f. 14
En 1878 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 119025 f. 81
A la fin de l’exercice 1878, les dépenses effectués s’élèvent à la somme de : 2288744 f. 15
Le 30 octobre 1878, l’architecte adresse à l’administration un devis pour l’achèvement de la restauration des bâtiments et de la chapelle du château s’élevant à la somme de : 1897789 f. 85
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1879 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 118764 f. 01
En 1880 : [crédits alloués :] 125000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 114038 f. 31
En 1881 : [crédits alloués :] 111000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 100391 f. 59
En 1882 : [crédits alloués :] 125500 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 109643 f. 37
En 1883 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 73936 f. 08
En 1884, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 120000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 101868 f. 27 dont pour la Villa Saint-Germain 27872 f. 12, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 73996 f. 15
En 1885, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 60000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 52546 f. 79 dont pour la Villa Saint-Germain 12585 f. 45, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 39961 f. 34
En 1886 : [crédits alloués :] 60000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 53356 f. 25
En 1887 : [crédits alloués :] 10340 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 8790 f. 17
En 1888 : [crédits alloués :] 11000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 10891 f. 84
En 1889, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 49630 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 36938 f. 76 dont pour travaux étrangers à la restauration du château 25058 f. 91, reste pour ce dernier objectif : [dépenses effectuées :] 11879 f. 85
En 1890 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1891 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1892 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
Totaux :
[montant des devis présentés jusqu’au 30 octobre 1878 :] 3918463 f. 60 : [crédits alloués :] 3352470 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 3004393 f. 11
Certifié exact par l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 29 juin 1893
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la reconstruction du pont latéral du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 novembre 1892
Monsieur le Ministre,
J’ai appelé votre attention sur le très mauvais état du pont de service en charpente du château de Saint-Germain-en-Laye donnant sur la rue Thiers.
A la suite de nouvelles dégradations survenues ces jours derniers, j’ai l’honneur de vous informer que la circulation sur ce pont devient de moins en moins sûre ; les bois en sont pourris et leur état réclame à bref délai des réparations qui devront être importantes si l’on veut qu’elles soient efficaces et durables.
Il serait préférable, dans ces conditions, de faire les frais de l’achèvement du pont définitif, dont les piles sont établies déjà à mi-hauteur depuis plus de dix ans, plutôt que de consacrer une somme relativement élevée à la réparation du pont en charpente appelé à disparaître.
Il me paraît utile, Monsieur le Ministre, de vous proposer, lors de la répartition des crédits que vous allez attribuer aux divers palais dépendant de votre département, d’affecter au château de Saint-Germain la somme portée dans mes propositions de travaux pour l’exercice 1893 en vue de l’achèvement du pont destiné à remplacer celui dont je vous signale de nouveau le très mauvais état.
Dans le cas où aucun crédit ne pourrait être accordé en 1893 pour l’achèvement du pont définitif, il y aurait lieu d’autoriser la démolition du pont en charpente, afin d’éviter une catastrophe.
Pendant quelques années, jusqu’à ce que les bâtiments de la Villa s’achèvent et que les ateliers soient rendus à leur destination, le service se ferait par la porte principale, place du Château, sans trop d’inconvénients.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux à entreprendre à la vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Direction des Palais et manufactures
1er bureau
Palais des Tuileries, le 1er juillet 1852
Rapport à monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le sénatus-consulte du 1er avril 1852 a donné au prince-président le droit de chasse exclusif dans les bois de Versailles et dans les forêts de Fontainebleau, Compiègne, Marly et Saint-Germain. Les architectes des palais dont dépendent ces forêts ont été invités à dresser des devis pour la mise en état des anciens bâtiments des chasses.
M. Cailloux vous a adressé un premier devis des travaux à exécuter pour la restauration des bâtiments de la vénerie de Saint-Germain. Ce devis s’élevait à 17276 f. 55, mais de nouvelles dispositions ayant été demandées, M. Cailloux vous a fait connaître que la dépense s’élèverait à 24358 f. 48 c., savoir :
Maçonnerie : 6088 f. 04 c.
Charpente : 1011 f. 73 c.
Couverture : 2925 f. 03 c.
Menuiserie : 6327 f. 22 c.
Serrurerie : 2661 f. 52 c.
Pavage : 1345 f. 80 c.
Fumisterie : 1574 f. 04 c.
Peinture : 2425 f. 10 c.
Total : 24358 f. 48 c.
Les travaux qu’il s’agit d’entreprendre ne pourraient être terminés en temps utile s’ils étaient mis en adjudication à cause des délais qu’entraine ce mode de procéder. M. Cailloux a donc dû demander, pour leur exécution, des soumissions aux entrepreneurs placés sous ses ordres.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de mettre ces soumissions sous vos yeux. Elles sont présentées :
1° par le sieur Monduit (Gustave) pour l’entreprise des travaux de maçonnerie, évalués à 6088 f. 04 c., moyennant l’application des prix de la série sur lesquels il a été souscrit un rabais de 5 francs pour 100 f. et aux conditions du cahier des charges générales arrêté le 7 mai 1852 pour les travaux à exécuter dans les palais nationaux
2° par le sieur Tellier (Louis-François) pour l’entreprise des travaux de charpente, évalués à 1011 f. 73 c., moyennant l’application des prix de la série et aux mêmes conditions et rabais
3° par le sieur Chéron (Jean-Baptiste) pour l’entreprise des travaux de couverture, évalués à 2925 f. 03 c., moyennant l’application des mêmes prix de la série et aux mêmes conditions, mais avec un rabais de 10 f. pour 100 f.
4° par le sieur Laurent pour l’entreprise des travaux de menuiserie, évalués à 6327 f. 22 c., moyennant l’application des prix de la série et aux mêmes conditions et rabais
5° par le sieur Le Renard (Pierre) pour l’entreprise des travaux de serrurerie évalués à 2661 f. 52 c., moyennant l’application des prix de la série et aux mêmes conditions mais avec un rabais de 5 f. pour %
6° par le sieur Beunne (François-Gabriel) pour l’entreprise des travaux de pavage, évalués à 1345 f. 80 c., moyennant l’application du prix de la série et aux mêmes conditions mais avec un rabais de 5 f. 25 c. pour %
7° par le sieur Fradelise (Jean-Baptiste) pour l’entreprise des travaux de fumisterie, évalués à 1574 f. 04 c., moyennant l’application des prix de la série et aux mêmes conditions mais avec un rabais de 5 f. pour %
8° par le sieur Heurtier (Thomas) pour l’entreprise des travaux de peinture, évalués à 2425 f. 10 c. moyennant l’application des prix de la série et aux mêmes conditions mais avec un rabais de 10 f. 37 pour %
Ces soumissions étant régulières, je vous prie, Monsieur le Ministre, de vouloir bien les approuver ainsi que les séries de prix qui les accompagnent et de décider que la somme de 24358 f. 48 c. formant le montant des travaux sera prise sur la partie restant disponible du crédit de 1120000 f. ouvert au chapitre XII de la 1ère section du budget pour l’entretien des palais nationaux.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Palais et manufactures
Chevalier »

Ce rapport est annoté : « Approuvé, Palais des Tuileries, le 2 juillet 1852, le ministre d’Etat, X. de Casabianca ».

Ministère d'Etat

Marché pour la serrurerie des balcons du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvra[ges de serrurerie] qu’il convient faire pour la [construction] des terrasses qui se pose[nt] autour du chasteau de Saint Ger[main] en Laye sur les consolles pour […] les dalles qui s’y doibvent p[…]
Premierement
Sera fait les barres de fer de trois poulces de large sur dix à douze lignes de gros, sur lesquelles seront souldez deux alous[…] chacune de pareil fer qui seront arrestez aveq boullons et clavettes. Il sera percé un trou au travers de ladite barre pour passer un barreau montant du pilastre et des balcons qui s’y doibvent poser et lesd. barres doibvent estre en saillye de dix huit pouces hors du mur de terrasses pour supporter les consolles qui doibvent servir d’arbouttans à la balustrade, et sera fait les barres de pareille fer qu’il est dit cy dessus, à la reserve qu’elles ne seront que de huit à neuf lignes de gros, lesquelles doibvent estre posées sur lesd. consolles, dans lesquelles il sera percé des trous pour passer les pilastres de balustrads qui en doibvent poser, lesquelles dittes barres seront assemblées les unes aveq les autres aveq visses, boulons ou [cla]vettes, le tout suivant le modelle des fers qui en sont presentement posez.
S’oblige led. entrepreneur de faire sy bonne dilligence que les maçons n’atendent point apres luy, et promet d’avoir posé generallement tous lesdits fers dans la fin du mois de […], comme aussy de faire voir […] et mettre en place tous lesd. […] à ses frais et despens.
Par devant Louis Gui[llon] de Fonteny, notaire et gardenotte [du Roy] à Saint Germain en Laye soubzsigné, fut present en sa personne Michel Gervais, maitre serrurier demeurant à Paris, rue des Blans Manteaux, parroisse Saint Jean en Greve, lequel c’est par ces presentes obligé au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté hault et puissant seigneur messire François Michel Le Tellier, marquis de Louvoy et de Courtanvault, ministre et secretaire d’Estat, surintendant et ordonnateur general des Bastiments de Sa Majesté, arts et manufactures de France, de bien et deuement faire et parfaire au dire d’ouvriers et gens à ce connoissans touttes et chacunes les ouvrages de serruries mentionnez et contenus par le devis cy dessus et des autres part escrit, et pour cet effect fournir tous les fers qu’il conviendra, à commencer à y travailler incessament et continuer sans discontinuer jusques à la perfection desd. ouvrages, lesquelles ouvrages doibvent estre et seront posez au dernier jour de juin prochain venant, et fera sy bien en sorte led. entrepreneur que les maçons n’atendront point apres luy. Ce present marché fait moyennant et à raison de unze livres dix sols pour chacun cent dud. fer, où est compris les boulons, clavettes et cloud qui s’y emploieront sur le pied du gros fer, lequel p[rix] mondit seigneur audit nom pro[met faire] bailler et payer audit entre[preneur par] le sieur tresorier general des Ba[stiments] de Sa Majesté aux furs et mesu[res qu’il] advancera la livraison et en f[…] eslizant led. Gervais son d[omicille] en ladite ville de Paris, s[usditte] rue des Blans Manteaux, auquel [lieu] nonobstant &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en Laye es presence de Pierre Auffroy et de Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt qatre, le douziesme jour de mars apres midy, et ont signé.
Le Tellier, Montaudouin
Michel Gervais
Auffroy, Guillon de Fonteny »

Marché pour la construction de murs autour du parc à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Estienne Dufour et Michel Leroy, massons limozins demeurant à Sainct Germain en Laye, de present en ced. lieu, lesquels ont promis et se sont obligez envers Anthoine Delarue, masson des Bastimens du Roy demeurant à Sainct Germain en Laye, à ce present et acceptant, de faire pour led. Delarue la quantité de deux cent thoises de long de murs de closture pour la forest de Sainct Germain, à prendre du costé de Sainct Leger et Hannecourt, de la mesme haulteur et espoisseur de deux cui sont construicts, à prendre dans les fondations qui en sont faictes et continuer jusques la longueur de lad. quantité cy dessus, à la charge de par iceux preneurs de fournir de leur peyne seullement et de par led. Delarue fournir de tous mathereaux necessaires comme moislon, chaux et sable et eau, à commencer à travailler ausd. ouvrages lundy prochain vingt cinq du present mois et continuer sans discontinuer jusques la perfection desd. ouvrages, à peynes &c. Ce present marché fait moyennant la somme de trente deux sols pour chacune thoises carrée, qui est à iraosn de trente six pieds pour thoises. La somme à laquelle se trouvera monter lad. quantité ledict Delarue promect et s’oblige la bailler et payer ausd. entrepreneurs ou representans au fure et mesure que ce feront lesd. ouvrages. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu du Pecq en l’esture dud. notaire es presence de François Ferrand et Jacques Thomas, clercs, tesmoins, le vingt uniesme septembre mil six cens soixante dix neuf, led. Leroy ont declaré ne scavoir signer de ce interpellé.
ADelarue
Estienne Dufour
Thomas, Ferrand
Ferrand »

Lettre demandant la reprise des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Mairie de la ville de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 15 octobre 1892
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Les soussignés, conseillers municipaux de la ville de Saint-Germain-en-Laye, prennent la liberté de vous exprimer leurs vifs regrets de ce que les travaux de restauration du château sont complètement abandonnés depuis plusieurs années. Ils seraient heureux de voir reprendre, au commencement de l’année prochaine, la restauration d’un édifice intéressant au point de vue de l’art aussi bien qu’au point de vue historique.
Une décision favorable à notre demande aurait en outre une conséquence qui ne saurait laisser indifférent Monsieur le Ministre : ce serait de donner du travail à une partie de notre population ouvrière, trop souvent condamnée au chômage.
Nous avons l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, vos très humbles et très obéissants serviteurs.
E. Gilbert, maire
[vingt-cinq autres signatures] »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1893
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Achèvement du pont en pierre qui doit faire communiquer la rue Thiers avec le musée et remplacer le pont de service en bois, qui est en si mauvais état qu’il menace de s’effondrer : 16000 f.
    [Observations de l’architecte :] Les réparations exécutées au pont de service en 1890 ont permis de constater que tous les bois qui le constituent sont dans un état de pourriture complète ; de nouvelles réparations deviennent chaque année moins possibles et ne pourront être efficaces que pendant un temps très limité. En résumé, le mauvais état de ce pont est tel que sa reconstruction est nécessaire. Dans ces conditions, il serait préférable d’achever le pont en pierre commencé par M. Millet.
    [Observations de l’inspecteur général :] J’ai en effet constaté que le pont en bois est dans un état de destruction fort inquiétant ; soit qu’on le refasse en bois, soit qu’on le remplace par un pont en pierre commencé par M. Millet, il faudra prendre un parti aussitôt que possible.
  2. Achèvement de la mise en état de la propriété domaniale dite « Villa Saint-Germain » : 18000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail dont l’urgence a été reconnue par l’administration et pour l’exécution duquel elle a déjà alloué des crédits.
    [Observations de l’inspecteur général :] Utile.
  3. Restauration de la tourelle d’angle de la chapelle dans la cour du château, et achèvement de la chapelle à laquelle elle est adossée, travail à faire avec la participation des Monuments historiques, contribution du ministère des Travaux publics : 20000 f.
    [Observations de l’architecte :] L’état de ruine dans lequel se trouve cette tourelle rend sa restauration absolument et immédiatement indispensable.
    [Observations de l’inspecteur général :] Il ne m’appartient pas de décider, dans l’incertitude où l’on est, que cette tourelle doit être ou n’être pas conservée pour son adaptation avec la chapelle. Il est certain qu’il est regrettable de la laisser en cet état si elle doit rester.
  4. Achèvement de la flèche de la chapelle et de sa crête, avec la participation des Monuments historiques, contribution du ministère des Travaux publics : 10000 f.
    [Observations de l’architecte :] La construction de la flèche de la chapelle est entreprise depuis plus de dix années ; il convient de terminer cette partie de l’œuvre de M. Millet.
    [Observations de l’inspecteur général :] Est-il bien certain que cette flèche restera.
    C. Moyaux
    Total des travaux très urgents : 64000 f.
    Total des propositions pour 1893 : 64000 f. »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les étais disposés dans le château de Saint-Germain-en-Laye dans l’attente de la reprise des travaux

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 8 septembre 1892
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par un rapport du 19 août dernier, M. l’architecte Daumet vous demande de décider l’acquisition des étais placés en divers endroits du château de Saint-Germain.
M. Daumet expose que la location de ces madriers entraîne des frais relativement élevés et que, d’autre part, il est impossible de prévoir à quelle époque ils pourront être enlevés, les travaux de restauration entrepris au château étant interrompus, faute de ressources suffisantes.
Dans ces conditions, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de donner suite à la demande de M. Daumet. La dépense, évaluée à 2400 francs, serait imputée sur la réserve des fonds affectés en 1892 à l’entretien des Bâtiments civils.
A cet effet, je vous prierai de bien vouloir revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Approuvé
Paris, le 8 septembre 1892
Le ministre des Travaux publics
Viette »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux de décoration à entreprendre au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
1er bureau
République française
Paris, le 10 mai 1892
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par lettre du 26 avril dernier, M. l’architecte Daumet me fait connaître que M. le conservateur du musée national de Saint-Germain réclame l’achèvement de la décoration picturale des deux salles circulaires situées au 1er et au 2e étage de la tour nord-est du château. Ces peintures devraient représenter les monuments antiques du sud de la France.
Il ne me paraît pas possible, Monsieur le Ministre et cher collègue, de prélever sur les fonds affectés aux travaux d’architecture du château de Saint-Germain la dépense de 8000 francs qu’entraineraient, suivant M. Daumet, l’exécution de ces peintures. Il s’agit, en effet, d’une commande de travaux d’art, pour lesquels votre département dispose de crédits spéciaux. C’est donc à vous qu’il appartient d’examiner s’il y a lieu de donner suite à la demande de M. le conservateur du musée. Je suis d’ailleurs disposé, dans le cas où vous lui réserveriez un accueil favorable, à examiner la possibilité de prendre à la charge du service des Bâtiments civils le montant de divers travaux accessoires de décoration qui incomberaient à mon département.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics.
S. Viette »

Ministère des Travaux publics

Rapport sur les travaux de décoration à entreprendre au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 26 avril 1892
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Monsieur le conservateur du musée national de Saint-Germain réclame l’achèvement de décorations peintes de deux salles circulaires aux 1er et 2ème étages de la tour nord-est du château. Ces salles font suite aux parties de musée livrées au public et où sont exposés, dans celles du 1er étage, des objets d’époque romaines et gallo-romaines. Les parois de la 1ère salle de la tour, telles qu’elles sont disposées, permettraient de représenter les monuments antiques du sud de la France en perspective aérienne, peut-être à vol d’oiseau. Les panneaux de formes irrégulières permettraient d’y comprendre l’arc d’Orange et le théâtre à gauche de la cheminée, à droite les antiquités de Nîmes, temple de Diane, Maison carrée, arènes, portes d’Auguste et de France, tour Magne, et dans le lointain le pont du Gard. Le 3ème panneau pourrait contenir des représentations des ruines de Saint-Rémy, d’Arles et le pont de Saint-Chamas.
La salle circulaire du 2ème étage fait suite à la partie du musée occupée par des objets de l’époque gauloise de la Marne. Les sujets à traiter en décoration pourraient représenter la porte Noire de Besançon, le tombeau d’Igel près Trèves, l’arc de Reims. Les sujets que j’indique sont compris dans une nomenclature qui m’a été communiquée par la conservation du musée. Ils devraient être traités par des paysagistes d’un talent éprouvé pour ces sortes de décorations et par l’étude des monuments antiques. Je puis citer M. Armand Bernard, demeurant 22, rue M. le Prince, et M. Albert Girard, 69, rue de Courcelles, tous deux anciens pensionnaires de l’Académie de France à Rome. Le dernier a exécuté les peintures des parlements dans la chambre du conseil à la cour de cassation, livrée très récemment à la magistrature.
Les crédits affectés aux travaux de bâtiments du château de Saint-Germain ne permettent pas, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’inscrire la somme nécessaire à l’exécution de ces travaux d’art, que je puis estimer dans leur ensemble comme valant 8000 f. pour les 2 salles et à 1000 f. pour les travaux de décorations accessoires. C’est donc à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts que vous devrez recourir en lui demandant l’imputation de la somme à allouer aux artistes sur le fonds spécial aux commandes de peinture d’art et sur 2 exercices, pour 4000 f. chacun. Le crédit des Bâtiments civils prendrait à sa charge le travail accessoire, estimé comme il est dit ci-dessus à 1000 f., et que l’on peut considérer comme un achèvement d’un ouvrage entrepris.
En résumé, Monsieur le Ministre, je vous propose de demander le concours de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts pour la partie artistique de décoration des 2 salles dont il s’agit et de participer à la dépense pour une somme de 1000 f. pour les travaux accessoires sur les ressources dont dispose votre administration.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le projet d’établir un ascenseur à la gare de Saint-Germain-en-Laye

« Ponts et Chaussées
Chemins de fer en exploitation
Réseau de l’Ouest et lignes de ceinture
Contrôle des travaux neufs et de l’entretien
Paris, le 10 juillet 1891
Rapport de l’ingénieur ordinaire
La compagnie de l’Ouest a soumis le 2 avril 1891 à monsieur le ministre des Travaux publics un projet en vue de l’établissement d’un ascenseur à la gare de Saint-Germain-en-Laye. Elle fait savoir que M. de Pauville, qui a été un des promoteurs de l’ascenseur de Monte-Carlo, lui a demandé la concession d’un ascenseur qui serait établi à ses frais, risques et périls. M. de Pauville transformerait en outre en appareil hydraulique le monte-charge actuel des bagages.
D’après le projet dressé par M. de Pauville et présenté par la compagnie, l’ascenseur serait placé à l’entrée de l’escalier du quai descendant et occuperait avec les colonnes un rectangle de 4 m. 04 de longueur sur 3 m. 00 de largeur. La cabinet aurait 3 m. 84 sur 2 m. 90 et pourrait contenir de 35 à 40 voyageurs.
Le mouvement serait produit par de l’eau comprimée à 6 atmosphères par l’intermédiaire d’air comprimé lui-même par une pompe actionnée par une machine à gaz. Le prix par personne ne doit pas dépasser 0 f. 10.
M. de Pauville s’est engagé :
1° à livrer les appareils en toute propriété à la compagnie à l’expiration de la concession dont la durée est fixée à 30 ans,
2° à transformer à ses frais le monte-charge actuel et à faire gratuitement l’ascenseur et la descende des bagages et messageries,
3° enfin, à payer à la compagnie pour occupation d’une partie des terrains de la gare une redevance de 400 f.
La cage de l’ascenseur devant être établie en avant de la façade de la gare du côté des voies et partiellement sur un terrain dépendant du parterre quoique concédé à la compagnie sans limitation de durée, nous avons communiqué le projet à M. Daumet, architecte du château et du parterre, pour avoir ses observations.
M. Daumet nous a répondu par deux lettres en date des 12 et du 15 mai dont nous joignons une copie au présent rapport. Dans ces lettres, il déclare s’opposer au projet présenté et indique une convention passée entre l’Etat et la compagnie d’après laquelle aucune construction établie dans la gare de Saint-Germain ne doit excéder en hauteur le niveau du parterre. Il ajoute qu’on pourrait en éloignant un peu l’entrée de la cabine placer l’ascenseur entièrement à l’intérieur de la gare.
Nous avons alors retourné le projet à la compagnie en l’invitant à examiner, d’accord avec M. de Pauville, si en fait il pouvait être donné satisfaction aux observations formulées par le service d’architecture et si en droit les conventions invoquées par M. Daumet s’appliquaient à toute la surface occupée par la gare.
La compagnie nous a répondu par une lettre très détaillée en date du 26 juin 1891 dont copie est jointe au présent rapport et à laquelle étaient annexées cinq feuilles de dessin représentant : 1° la modification réclamée par le service d’architecture (pièces nos 1 et 2), 2° les modifications étudiées par l’auteur du projet en vue de tenir compte dans la plus large mesure possible des critiques formulées (pièces 4 et 5), 3° un plan général des terrains affectés à l’établissement ou à l’extension de la gare, plan où sont indiquées par des teintes les différentes provenances des terrains.
La modification proposée par le service d’architecture consiste à reporter l’ascenseur au-dessous de la voûte à gauche du prolongement de la voir principale descendante. La cage serait placée en partie dans un évidement à pratiquer dans la culée gauche et en partie en saillie sur le quai. L’ascenseur déboucherait à l’intérieur de la salle d’attente par une large ouverture percée dans la voûte. La compagnie repousse cette solution, d’abord parce qu’elle réduit la surface de l’ascenseur, ensuite parce qu’elle augmente les dépenses, parce que l’espace réservé pour la circulation des cabrouets serait réduit à 1 m. 25, et enfin parce qu’il lui paraît dangereux de diriger les voyageurs sur un trottoir étroit bordant une voie sur laquelle s’avancent les machines, sous une voûte naturellement peu éclairée et encore obscurcie par la vapeur et la fumée des machines.
L’étude faite par M. de Pauville ne diffère du projet primitivement présenté que par des détails sans importance. La cage de l’ascenseur ne fait saillie que de 0,30 sur la façade latérale de la gare, encore cette saillie pourrait-elle être supprimée en réduisant la largeur intérieure de la cabine de 2 m. 80 à 2 m. 50.
Passant ensuite à l’examen de la question de droit, la compagnie cherche à démontrer qu’elle n’est astreinte à aucune servitude pour les terrains de la gare.
Ces terrains comprennent :
1° (teinte rose) des terrains régulièrement expropriés sur le domaine de l’Etat en vertu d’un jugement du tribunal civil de Versailles du 1er juillet 1845.
2° (teinte violette) des terrains affectés à l’agrandissement de la gare en vue du raccordement de la grande ceinture par décret du 30 juin 1881. Ce décret, pas plus que le jugement du 1er juillet 1845, ne contient aucune réserve relativement à la hauteur des constructions.
3° (teinte bleue) un terrain qui est resté la propriété de l’Etat et qui était autrefois recouvert par un plancher aujourd’hui remplacé par une toiture vitrée d’après une autorisation donnée le 21 janvier 1853 par le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur, sans limitation de durée et sous la seule réserve que ce terrain resterait la propriété de l’Etat.
La compagnie estime en conséquence que la servitude invoquée par M. Daumet ne s’applique pas aux terrains de la gare, puisque cette servitude a été instituée par une convention du 30 avril 1875, aujourd’hui périmée, relative à des terrains occupés par la compagnie à titre de location ou de concession temporaire.
Nous avons alors retourné à l’architecte, en le priant de vouloir bien donner un avis définitif, le dossier du projet et la lettre de la compagnie.
M. Daumet, dans une lettre du 6 juillet 1891, a maintenu son opposition et son interprétation de l’acte de servitude ; il a déclaré de plus qu’il ne pourrait se prononcer d’une manière définitive que lorsqu’il serait saisi par la direction des Bâtiments civils.
L’installation d’un ascenseur à la gare de Saint-Germain, où la hauteur à franchir pour passer du quai descendant dans le vestibule dépasse 8 m., rendrait des services incontestables aux voyageurs, particulièrement à ceux qui sont âgés ou infirmes. D’autre part, cette installation permettrait la transformation du monte-charge actuel, dont le fonctionnement est assez médiocre, ce qui entraîne les jours d’affluence un retard dans la distribution des bagages ou dans le départ des trains. Le projet présenté par la compagnie, qui est d’ailleurs bien étudié, nous semble donc devoir être pris en sérieuse considération.
Il reste à savoir si l’on doit passer outre à l’opposition du service d’architecture. Nous disons tout d’abord que nous sommes d’accord avec la compagnie pour repousser la solution indiquée par M. Daumet. Même en plaçant la porte de l’ascenseur en bout comme il l’indique dans sa lettre en date du 6 juillet, l’accumulation des voyageurs sur un trottoir étroit et dans une partie obscure serait certainement dangereuse ; on ne peut d’ailleurs songer à protéger les voyageurs par une grille, parce que la faible largeur du quai (2 m. 28) ne permet pas d’avoir deux chemins distincts, l’un pour les voyageurs qui se rendent à l’ascenseur et l’autre pour les cabrouets chargés de bagages.
Les objections faites par M. Daumet au projet présenté peuvent être discutées en droit et en fait.
En droit, il nous paraît incontestable que la servitude consentie par l’article 7 de la convention du 30 avril 1875 ne s’applique pas aux terrains qui constituent la majeure partie de la gare, parce que d’après cet article 7 lui-même, la servitude ne s’applique qu’aux terrains que la compagnie tient de l’Etat à titre de bail ou de concession temporaire.
[Dans la marge :] Nous ne pensons pas que M. Daumet veuille arguer de ce que les terrains du chemin de fer n’appartiennent pas à la compagnie mais font partie du domaine public, la compagnie en ayant seulement la concession jusqu’au 31 décembre 1956. Il suffit de remarquer que la convention du 30 avril 1875 a été passée avec un représentant de l’administration des Domaines pour se convaincre que ce n’est pas à la concession même du chemin de fer qu’il a été fait allusion.
Les terrains teintés en rose et en violet ont été affectés d’une manière régulière et sans réserve à l’usage du chemin de fer, ils font partie du domaine publique et ne peuvent souffrir d’aucune servitude. La partie teintée en bleu seule n’a pas été incorporée au chemin de fer, elle est restée dépendance du parterre et, bien qu’aucune réserve spéciale n’ait été inscrite dans la décision du 23 janvier 1853, la réserve générale de la propriété nous parait suffisante pour que le service du parterre puisse s’opposer à toute modification de l’état de choses actuel. Mais la compagnie se déclarant prête à restreindre la largeur de l’ascenseur de manière à supprimer l’occupation de cette bande de terrain, l’opposition du service du parterre ne nous paraît nullement fondée en droit.
Cette question de droit perd d’ailleurs beaucoup de son importance aujourd’hui que le service d’architecture relève du ministère des Travaux publics, qui se trouve ainsi avoir pleine compétence pour statuer et dont l’approbation est dans tous les cas indispensables.
En fait, la construction légère projetée par M. de Pauville, surtout avec la dernière modification où l’on a établi un accès direct de la cage de l’ascenseur dans la salle d’attente, ne nous paraît pas devoir déparer beaucoup une façade absolument dépourvue d’intérêt au point de vue architectural. En admettant même que l’effet produit soit quelque-peu disgracieux, il ne nous semble pas qu’il y ait là une raison suffisante pour s’opposer à l’exécution d’un travail utile, en vue de maintenir la régularité, l’aspect d’un monument très simple et sans aucune prétention. En restant à ce point de vue, il nous parait absolument inutile d’exiger de la compagnie qu’elle restreigne la larguer de la cage de manière à ne pas sortir des limites des dépendances proprement dites du chemin de fer.
En résumé, nous sommes d’avis qu’il y a lieu d’approuver le projet sans s’arrêter aux objections faites par le service d’architecture. Toutefois, M. Daumet ayant toujours persisté à ne voir, dans les communications que nous lui avons faites, que des communications officieuses, il y aurait lieu de transmettre officiellement le dossier de l’affaire à la direction des Bâtiments civils.
L’ingénieur ordinaire
Avis de l’ingénieur en chef
Depuis de longues années, la ville de Saint-Germain réclame l’amélioration de l’accès des quais de la gare. On a notamment demandé l’établissement d’un plan incliné dont l’ascension semblait devoir être moins pénible pour les voyageurs que celle des escaliers existants. Mais aucune solution pratiquement acceptable n’ayant été présentée, les difficultés d’accès sont toujours les mêmes.
Le projet ci-joint est dans de meilleures conditions et offrirait au public des facilités qui seront sans doute appréciées. Il est combiné de façon à n’apporter aucune gêne sensible ni aux voyageurs qui n’useront pas l’ascenseur, ni aux services de la gare. Les dispositions indiquées aux pièces 4 et 5 annexées à la lettre du 26 juin 1891 de l’ingénieur en chef de l’entretien de la compagnie, constituent une amélioration et semblent devoir être préférées à celles primitivement indiquées.
Cette modification n’a cependant pas suffi à désarmer l’opposition de l’architecte du parterre, M. Daumet, qui aurait voulu faire prévaloir une solution différente. Mais nous n’avons pas à la discuter, puisque la compagnie refuse absolument de l’admettre.
Dans cette situation, il conviendrait, pour éviter toute difficulté, de proscrire toute emprise sur les terrains dépendans du service des Bâtiments civils (teinte bleue du plan n° 3 annexé à la lettre de M. Morlière du 26 juin 1891) et de réduire en conséquence la largeur de la cage de l’ascenseur.
Nous sommes d’avis qu’il y a lieu d’approuver le projet présenté, avec la variante du 22 juin 1891, sous réserve que l’on ne fera aucune installation nouvelle sur les terrains concédés par l’administration des Bâtiments civils.
Nous devons signaler d’une façon spéciale l’attitude prise par l’architecte du parterre, M. Daumet, qui s’est refusé à tout examen officiel des questions soulevées en se retranchant derrière le défaut d’instructions émanant de la direction des Bâtiments civils. Nous ne connaissons aucune circulaire qui nous eût permis d’insister pour qu’il adoptât une ligne de conduite analogue à celles que suivent, sans difficulté, tous les chefs de service quand ils sont saisis d’affaires intéressant plusieurs administrations. Il y aurait lieu, tandis que les direction des Bâtiments civils et des Chemins de fer dépendent du même ministère, de combler cette lacune et de fixer la procédure à suivre en pareilles circonstances.
Paris, le 20 juillet 1891
L’ingénieur en chef
Mabrey »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 19 janvier 1891
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Lors de votre récente visite au château de Saint-Germain, vous avez pu vous rendre compte de l’intérêt de la restauration entreprise de ce grand édifice, mais aussi de l’abandon dans lequel restent les travaux de la chapelle, enfin de l’état de péril de l’escalier attenant. J’étais à ce moment sur le point de vous adresser la proposition de reprendre les travaux, déjà le projet et les devis étaient dressés… Je vous transmets aujourd’hui le travail comprenant 7 feuilles de dessins, deux devis et un rapport. Ces documents permettront l’examen de mes propositions par les conseils compétents et je me permets de mettre la reprise des travaux sous votre haut patronage.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant des fouilles entreprises au château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur les fouilles faites au château de Saint-Germain-en-Laye
La visite faite par la sous-commission déléguée le 5 décembre 1888 à Saint-Germain-en-Laye pour examiner les fouilles faites par M. l’architecte Lafollye dans la cour du château n’a pas donné le résultat auquel on s’attendait :
L’architecte a remis au jour les substructions découvertes par feu Millet en 1873 dont nous avons l’honneur de communiquer le relevé et le plan, a déblayé plus complètement la partie centrale près du degré descendant aux caves, a trouvé quelques débris provenant d’une porte du XIVe siècle et des gargouilles qui se trouvaient placés dans une maçonnerie sous une marche, mais en somme n’a pas découvert dans la cour de traces pouvant faire supposer qu’un bâtiment existait en retour, au sud, derrière le chevet de la chapelle.
Par contre, une démolition pratiquée dans l’ébrasement de la 1ère fenêtre du rez-de-chaussée près la porte d’entrée dans le bâtiment ouest a mis en lumière une embrasure d’archère avec la trace de son glacis, ce qui tendrait à démontrer que les constructeurs de la Renaissance ont suivi de ce côté le périmètre de l’ancien château, dont ils auraient noyé les substructions dans les nouvelles maçonneries quand, pour le reste des bâtiments, ils ont abandonné complètement l’ancien plan.
Mais, pour se prononcer d’une manière certaine sur l’existence de cette aile occidentale, il faudrait faire des sondages dans les caves et en d’autres points du rez-de-chaussée de ce bâtiment. Il serait à désirer aussi que le plan des substructions existant sous le sol de la cour fût tracé, quand on fera le pavage, au moyen de pavés plus foncés.
Paris, le 6 décembre 1888.
Selmersheim »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 27e febvrier 1666
Le sieur Lalande achevera aujourd’huy de faire planter les 900 piedz d’arbres qu’il a faict venir. J’ay envoyé au lieu où led. Lalande faict arracher lesd. arbres et l’on m’a dict qu’il n’avoit point donné ordre d’en arracher davantage, quoy qu’il m’aye asseuré qu’il en faisoit encores venir 1500. Je luy ay dict que j’en donnerois advis à Monseigneur, ce qui l’a obligé de faire partyr son fils ce matin pour y faire travailler.
J’accompagnay hier monsieur Cuvier dans touttes les routes de Vezinet, qui m’a promis de prendre un soin particulier de tout le plant de lad. pleine.
Je feray achever ce soir le plancher de la chambre de mondit seigneur. Madame m’ordonna hier de faire travailler les menuisiers sur les six heures du soir.
L. Petit »

Marché pour des travaux aux écuries de l’ancien manège à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Ysacq Demaroy, charpentier demeurant à Sainct Germain en Laye, de present en ce lieu du Pecq, lequel a promis et s’est obligé envers Jean Jacques Aubert, aussy charpentier des Bastimens du Roy, demeurant aud. Sainct Germain, à ce present, de faire pour led. Aubert touttes les ouvrages de charpenteryes qu’il sera necessaire à faire pour les augmentations quy se font par dessoubz œuvre aux entiennes escuryes de l’antien manege, à commencer à travailler ausd. ouvrages de ce jourd’huy et les rendre faicts et parfaicts bien et deuement au dire d’experts et gens à ce congnoissans d’huy en trois sepmaines, à peyne de tous despens, dommages et interests, à la charge de par led. Aubert luy fournir les bois de charpentes necessaires au fur et mesure qu’il en aura besoing pour lesd. ouvrages, en sorte qu’il n’en chomme, à peyne aussy de tous despens, dommages et interests. Ce present marché faict moyennant la somme de soixante six livres pour chacun cent de la fasson desd. bois mis en place en œuvre, en fournissant par led. Demaroy les outils la somme à laquelle se trouvera monter lesd. ouvrages led. Aubert promet et s’oblige la bailler et payer aud. Demaroy ou au porteur au fur et mesure qu’il fera iceux ouvrages. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu du Pecq en l’estude dud. notaire es presence de François Ferrand et Jacques Thomas, clercs, tesmoins, le quatriesme septembre mil six cens soixante dix neuf, et ont signé.
Isaac Demaroy
Aubert, Ferrand
Thomas
Ferrand »

Marché pour des travaux d’entretien de maçonnerie à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des entretiens à faire au chasteau de Saint Germain où sont comprix ceux du Val, du […] des Suisses du grand […] de la […] du chasteau de Marly comme [il ensuit].
Premierement
L’entretien des terrasses plattes form[…] du vieux chasteau […]
[…]
[…] cette article seullement, estans obligés de prendre les autres dans l’estat qu’elles sont, et y comprendre les dalles qui couvrent les deux portes de la cour du donjon dudit chasteau qui descendent dans la cour des offices aveq les deux pairons desd. portes, le tout fait aveq bonne chaux vifve et ciment, et l’entrepreneur obligé de […] des dalles et marches lorsque la gellée et le mauvais temps […]
[…] les breches qui se pourront […] par le mauvais temps […] à ses despens […]
[…]
[…] des menues reparations dud. chasteau et pavillons, il n’y sera non plus obligé, et sera obligé ledit entrepreneur de faire l’entretien des voultes des grottes du [chas]teau neuf lors qu’elles luy auront esté mise en bon estat.
Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenotte du Roy à Saint Ger[main en La]ye soubsigné fut present [Jacques Barbier…] et terrasses du grand jardin […] et parterre des fleurs […] de bonne chaux vifve […] qu’il manque quelque marche […] sur les palliers […] tous les joints, et au cas qu’ilmanque des marches ausd. pairons et tablettes à la grande terrasse, moilons aux terrasses et murs de closture, l’entrepreneur sera obligé d’y en remplacer à ses depens de bonne qualité et comme il est cy devant dit.
Plus les entretiens et menues reparations à faire aux […] logemens des Suisses du nouveau parq […] reboucher touttes les breches […] et deuement faire et parfaire au dire [d’ouvriers] et gens à ce connoissans les […] d’ouvrages de maçonnerie conte[nus au] devis cy dessus et des [autres parts écrit] et pour cet effet fournir par […] Jean Auffroy et Thomas Montaudouin, bourgeois demeurans aud. lieu de Saint Germain, tesmoins, l’an mil six cens quatre vingts quatre, le septiesme jour de janvier avant midy, et ont signé.
Le Tellier
Barbier
Auffroy, [Guillon de Fonteny] »

Devis pour la réparation de la faisanderie de Saint-Germain-en-Laye

« N° 1
Ministère d’Etat
Faisanderie
Exercice 1852
Monsieur Cailloux, architecte
Saint-Germain-en-Laye
Désignation sommaire des travaux à exécuter aux bâtiments de la faisanderie et dépendances courant de l’année 1852 sous les ordres de monsieur Cailloux, architecte
Savoir
1.
La construction et établissement de 48 parquets à faisants dont
2 grands dits de pierre
12 petits dits de bois
15 petits dits voleants
2.
Le remplacement de la porte sur les tirées
3.
La réparation des 2 grandes portes d’entrée, celle charretière et celle cavalière.
4.
La réparation des murs et de leurs chaperons.
5.
La couverture du plafond de la couverie.
6.
La réparation des murs et des portes croisées et persiennes.
7.
La ferrure à neuf ainsi que les grillages de tous les parquets à faisants et réparations des ferrures de portes.
8.
La peinture à neuf des menuiseries, ferrures et grillages de tous les parquets ainsi que des portes d’entrées et extérieurs du bâtiment du garde et badigeonnage du ravalement.
Lesquels travaux sont évalués
Pour la maçonnerie : 3547 f. 36
Pour la charpente : 13 f. 70
Pour la menuiserie : 5449 f. 35
Pour la serrurerie : 6935 f. 52
Pour la peinture : 3247 f. 92
Pour la couverture : 76 f. 70
Dépense pour la faisanderie : 19270 f. 55
La présente désignation dressée par l’architecte soussigné.
Paris, le dix juin 1852
J. Cailloux
La dite acceptée par les entrepreneurs soussignés pour joindre à leurs soumissions en date de ce jour.
G. Monduit, Tellier
Chison, Laurent
Heurtier, Pinot »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 19 janvier 1891
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de rappeler votre attention sur un édifice d’un intérêt d’art considérable et dont la restauration est entreprise depuis 1860, sur le château de Saint-Germain, notamment sur la chapelle, œuvre d’art classée comme Monument historique. Les travaux spéciaux à cette chapelle ont été commencés en 1873. Ils sont suspendus depuis 1881. Ils s’exécutent au compte de l’Etat par contributions égales entre le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (Monuments historiques) et le ministère des Travaux publics (Bâtiments civils) comme en témoignent deux lettres échangées entre les ministères aux dates des 5 et 9 mars 1874.
L’ensemble des deux devis approuvés pour la construction de la chapelle s’élève à 498548 f. Les dépenses liquidées de 1873 à 1881 montent à 424470 f. 15, ce qui laisse livre 74077 f. 85. Les imputations sont : crédit des Bâtiments civils : 233447 f. 81, crédit des Monuments historiques : 191022 f. 34, ensemble : 424470 f. 15. Ce qui constitue un disponible de crédit : Bâtiments civils : 15826 f. 19, Monuments historiques : 58251 f. 66, ensemble crédits disponibles : 74077 f. 85.
On pourrait donc, Monsieur le Ministre, reprendre les travaux en demandant à chaque administration les sommes correspondantes aux crédits livres. Mais l’achèvement de la chapelle est intimement lié à la restauration de la tour attenante, dont les travaux incombent entièrement à la charge des Bâtiments civils et pour laquelle vous aviez accordé un premier crédit de 4000 f. sur le dernier exercice. Il m’a paru utile d’étudier les deux opérations au double point de vue des travaux et des dépenses à faire pour leur exécution.
Les travaux de la chapelle et ceux de la tour sont liés depuis la mise à jour par M. Millet, l’éminent architecte du château et peu de temps avant sa mort, de l’ancienne porte d’entrée à cette chapelle ogivale, englobée dans les maçonneries de la tour construite sous François 1er.
Mon prédécesseur, à la suite de cette découverte, avait saisi l’administration d’un projet consistant à faire disparaître la tour pour dégager la chapelle. Mais la commission des Monuments historiques a repoussé cette proposition en déclarant qu’il y avait lieu de conserver la tour contenant un escalier et de remettre en honneur l’ancienne porte de la chapelle. C’est dans ce sens que j’ai cherché la résolution du problème et je viens, Monsieur le Ministre, soumettre ce projet à votre examen. Le projet consiste à supprimer la 1ère révolution de l’escalier afin de démasquer l’arc ogival richement orné et le tympan surmontant le linteau de la porte. Cette combinaison respecterait la voûte rampante de l’escalier dans la presque totalité de son développement. Quelques marches à descendre mettraient les sol de l’entrée à la tour en communication avec le sol de la chapelle. Quant à l’escalier, son départ serait respecté au 1er étage, en communication avec un autre escalier compris au projet dressé par M. Millet. Afin de suppléer à la portion de tour qu’il faudrait faire disparaître au rez-de-chaussée pour démasquer la porte, on établirait une voûte en accord avec le style de l’escalier dont elle devra supporter le poids. Peut-être y aura-t-il lieu pour garantir la solidité de tirer toute cette partie en fer (cet élément de construction tout moderne paraît ici d’un emploi obligé), une avancée peu accentuée sur la cour se reliera avec la construction de la chapelle.
Certainement, Monsieur le Ministre, ce que je crois devoir proposer s’éloigne des constructions si rationelles du Moyen Age et de la Renaissance, en employant ce que l’on pourra qualifier d’artifices. Mais il semble que le but à atteindre peut légitimer le projet et que je suis prêt à modifier si d’autres idées sont suggérées.
A propos de la chapelle, il y a lieu d’examiner la question des dépenses nécessaires à l’achèvement de la restauration. Au commencement de ce rapport, il a été établi qu’il reste disponible 74077 f. 85 sur les crédits alloués. Cette somme sera insuffisante pour achever l’opération interrompue. On peut expliquer cette insuffisance par la difficulté d’évaluer des travaux de cette importance dans l’état de mutilation de cette chapelle abandonnée pendant des siècles et dont témoigne ce qui subsiste encore. Cet examen rend compte que les évaluations ne pouvaient être qu’approximatives. Actuellement, il n’en est plus ainsi. On peut s’appuyer sur des documents précis, les mémoires de dépenses réglés, y puiser les éléments du devis d’achèvement. Pour la chapelle seulement, en comprenant l’ornementation en plomb ouvré de la crête et de la flèche et les vitraux blancs les plus simples, on arrive à la somme approximative de 276172 f., en tenant compte du renchérissement de la main d’œuvre, renchérissement qui doit tenir une large part dans l’écart entre le prix des travaux prévus il y a plus de 25 ans et ceux exécutés depuis 1853 jusqu’en 1881 pendant la période où le main-d’œuvre était à son maximum de valeur.
Quant aux dépenses pour la restauration de la tour et incombant aux Bâtiments civils, si une estimation très exacte ne peut en être faite par suite de son très mauvais état, on peut en comptant largement l’évaluer comme devant s’élever, d’après devis ci-joint, à 64578 f. 00.
En résumé, Monsieur le Ministre, les dépenses à faire pour achever la restauration de la chapelle devront s’élever à 275000 f. environ soit 200000 f. de plus que la somme prévue et sur laquelle 74077 f. 85 sont restés sans emploi, comme j’ai l’honneur de la proposer si les travaux sont repris. Le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts devra y participer, savoir pour crédit arriéré libre : 58251 f. 66
Moitié de l’insuffisance de crédit chapelle : 100000 f. 00
Soit pour 158251 f. 68
Le ministère des Travaux publics devra de son côté participer pour crédit arriéré libre : 15826 f. 19
Moitié de l’insuffisance de crédit chapelle : 100000 f. 00
Restauration de la tour : 64578 f. 00
Soit pour 180404 f. 19
Dernièrement, Monsieur le Ministre, en faisant les propositions d’allocation de crédits pour travaux à exécuter au château de Saint-Germain, je demandais de faire inscrire au chapitre des grosses réparations un premier crédit de 20000 f. applicable à la restauration de la tour attenant à la chapelle. Si M. le Ministre de l’Instruction publique pouvait disposer de pareille somme sur le crédit des Monuments historiques, on pourrait dès cette année reprendre des travaux depuis longtemps interrompus, assurer la conservation de ce qui est déjà exécuté et ôter à une partie du château l’aspect d’abandon qui impressionne péniblement les nombreux visiteurs du musée. Ce serait enfin donner satisfaction à l’opinion du public, étonné deu si fâcheux état de l’œuvre entreprise.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant un crédit accordé pour les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 22 juillet 1890
Le directeur à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision de ce jour, prise sur ma proposition, M. le ministre vous a ouvert un crédit de quatre mille francs (4000 f.) pour la consolidation des fondations de la tour d’angle de la chapelle dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette dépense sera imputée sur les fonds affectés en 1890 aux réfections et grosses réparations des Bâtiments civils.
Je vous prie, Monsieur, de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et de vous entendre avec M. le chef du bureau des comptes et M. le contrôleur principal des Bâtiments civils et Palais nationaux au sujet de la désignation des entrepreneurs.
Agréez etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Marché pour des travaux d’entretien de couverture à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des entretiens à faire aux couvertures […] des chasteaux de Saint Germain [et de] Marly comme il ensuit
Premierement
L’entretien de la couverture d’ardoise du chasteau neuf, des domes attenans despa[…] au bas dans le parterre, des corps de gardes françois et corps de garde suisses […]
[…] et corps de gardes du chenil compris, l’entretien des gouttieres, thuyaux de plomb, souldure et des plastres de lad. couverture.
Plus l’entretien de la couverture d’ardoise de la despendance du maneige ancien qui sert presentement d’escurie, compris la couverture des escuries attenans, aussy couverts d’ardoise, des gouttieres et thuyaux, souldure et plastres de lad. couverture.
[…]
[…] du corps de garde du chenil, compris l’entretien des gouttieres, thuyaux de plpmb, souldure et des plastres de lad. couverture.
[…] l’entretien de la couverture d’ardoise de la dependance du maneige ancien qui sert presentement d’escurie, compris la couverture des escuries […] aussy couvertes d’ardoise […] des gouttieres, thuiaux, souldures […] de lad. couverture.
Plus l’entretien de la couv[erture] d’ardoise de l’hostel […] des escuries […] l’orangerie, compris […]
[…] des portiers de la porte de Pontoise [et de] celle de Poissy, ensemble les gouttieres, thuiaux, souldure et plastre de ladite couverture.
Plus l’entretien de la couverture de thuille des ecsuries de Madame, ensemble les gouttieres, thuiaux, souldures et plastre de ladite couverture.
Plus l’entretien de la couverture d’ardoise d’un petit pavillon qui est […] du parcq, ensemble […]
[…] gouttieres, thuiaux, souldure […] de lad. couverture.
Plus l’entretien de la couverture […] du chasteau […]
[…] Suisses, ensemble les gouttieres, thuiaux, souldures et plastre desd. couvertures.
Touttes lesd. couvertures seront bien et deuement entretenues d’ardoise, thuille et souldure […]
[…] tanpestre et autres accidents […] de ce qui pouroit arriver […] chutte de souche de cheminée […] retablie aux despens […] suivant les prix […]
[…] pour bien et duement faire lesd. entretiens, touttes lesquelles ouvrages seront bien et deuement faits. Et au cas que pendant led. temps desd. entretiens il setrouve qu’il aye negligé à restablir quelques […] pendant plus de vingt quatre heures de temps, il luy sera rabattu […] livres sur le prix […] marché.
Par devant [Louis] Guillon [de Fonteny, fut present Simon Deschamps…] d’experts et gens à ce connoissans les entretiens d’ouvrages de couv[erture] d’ardoise, thuille et thuiaux […] par le devis cy dessus [et des autres] parts escrit […] de cinq cens livres. Promettant. Obligeant. Renonceant. Fait et passé aud. Saint Germain en laye, presence de Pierre Auffroy et de Thomas Mondaudouin, bourgeois dud. [lieu, témoins]n y demeurans, l’an mil six cens quatre vingt quatre, le septiesme jour de janvier avant mdiy, et ont signé.
[…] »

Lettre concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Du 18 janvier 1887
M. le directeur à M. Lafollye, architecte
M., La commission des Monuments historiques, à l’examen de laquelle j’ai soumis les deux nouvelles études que vous m’avez adressées en vue de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain, a exprimé l’avis que, tout en adoptant le style de la décoration du XIIIe siècle, vous n’étiez pas entré suffisamment dans le caractère de la composition de votre prédécesseur, M. Millet. Elle a pensé en conséquence que le mieux étoit de développer votre idée personnelle, en continuant, bien entendu, à donner le caractère du XIIIe siècle à votre composition.
Je vous invite à vous conformer à cette opinion. »

Paiements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 204v] Compte de maistre Nicolas Picart durant trois annees et neuf mois finis le dernier de septembre 1550
Recepte
De maistre Jean Duval, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, la somme de 2000 l.
De maistre André Blondet, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, de 20200 l.
Somme totale de la recepte : 22200 l.
[f. 205] Despence de ce compte
Maçonnerie a Saint Germain en Laye
A Guillaume Guillain et Jean Langeois, maistres maçons, la somme de 3100 l. que messire Nicolas de Neufville, chevalier, seigneur de Villeroy, conseiller du Roy et commissaire par luy ordonné et deputé sur le fait de ses bastimens et ediffices de Saint Germain en Laye a par ses lettres d’ordonnance mandé au present commis maistre Nicolas Picart leur payer, bailler et delivrer comptant des deniers de sad. commission pour les couverture de pierre de taille de liais de Nostre Dame des Champs les Paris qu’ils ont faittes pour le Roy dessus toutes et chacunes les voultes des corps d’hostels, pavillons et ediffices de son chasteau de Saint Germain en Laye suivant le marché de ce fait par led. commissaire et passé avec eux pour et au nom du Roy, cy devant rendu, et qui luy est apparu et appert par certiffication de Charles Villart, maistre maçon de monseigneur le connestable, Guillaume Challon et Jean Chappenet, maistres maçons a Paris, signee de leurs mains et de maistre Pierre Deshostels, notaire et secretaire dud. seigneur et par luy commis au controlle desd. bastimens et ediffices le 29e janvier 1548 contenant par le menu la declaration desd. couvertures de pierre de taille de liais faittes aud. chasteau de Saint Germain en Laye, qui ont esté veues et visitez par lesd. maistres maçons en la presence dud. Deshostels, controlleur, de l’ordonnance de maisre Philbert Delorme, [f. 205v] abbé d’Ivry, conseiller, ausmonier ordinaire et architecte du Roy et a present commissaire par luy ordonné et deputé sur le fait de ses bastimens et ediffices, lesquels couvertures de Nosre Dame des Champs les Paris lesquelles ont esté trouvez bien et deuement faits
Ausd. Guillain et Jean Langeois, la somme de 4081 l. a eux ordonnee par maistre Philbert Delorme, abbé d’Ivry, de Saint Berthelemy le Noyon et de Geneton, et commissaire susd., pour ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. chasteau de Saint Germain
Charpenterie
A Nicolas Nicolle, maistre charpentier, et Jean Le Peuple, aussy charpentier, la somme de 1784 l. 15 s. a eux ordonnee par led. Delorme pour tous les ouvrages de charpenterie qu’ils doibvent faire au pont levis de Saint Germain en Laye et plusieurs autres cloisons suivant le marché qui en a esté fait par led. commissaire avec eux pour et au nom du Roy
Couverture
A Jean et Louis Cordier et Nicolas Plançon, couvreurs, la somme de 398 l. 14 s. à eux ordonnee par led. Delorme, abbé d’Ivry, pour tous les ouvrages de couverture par eux faits aud. Saint Germain suivant le marché de ce fait
[f. 206] Serrurerie
A Anthoine Morisseau et Mathurin Bon, maistres serruriers, la somme de 1570 l. 5 s. a eux ordonnee par le sieur de Neufville, chevalier, seigneur de Villeroy, pour tous les ouvrages de serrurerie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Menuiserie
A Michel Bourdin, Jacques Lardent et Francisque Scibec de Carpy, maistres menuisiers, la somme de 2347 l. 7 s. a eux ordonnee par led. de Neufville pour tous les ouvrages de menuiserie par eux faits aud. Saint Germain en Laye suivant le marché de ce fait avec led. de Neufville
Vitrerie
A Nicolas Dubois et Jean de La Hamee, maistres vitriers, la somme de 562 l. 9 s. 11 d. ob. pt. a eux ordonnee par led. sieur de Neufville pour tous les ouvrages de verrie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Ouvrages de pavé
A Denis Pasquier, paveur, la somme de 3400 l. a luy ordonnee par led. de Neufville pour tous les ouvrages de pavé par luy faits aud. Saint Germain en Laye
[f. 206v] Tuyaux de fontaine
A Pierre de Mestre, fontainier demeurant a Rouen, la somme de 1187 l. 2 s. 6 d. a luy ordonnee par led. de Neufville pour tous les tuyaux et autres ustancilles par luy faits et fournis pour servir ausd. fontaines de Saint Germain
Ouvrages de natte
A Jean Douart, Jean Thouroude et Denis Petit, nattiers, la somme de 291 l. 1 s. 11 d. a eux ordonnee par lesd. sieurs de Neufville et Philbert Babou, sieur de La Bourdaiziere, pour tous les ouvrages de nattes par eux faits aud. Saint Germain
A Abraham Crossu, nattier, la somme de 901 l. 12 s. a luy ordonnee par maistre Philbert Delorme, abbé d’Ivry et de Geneton, pour ouvrages de nattes par luy faits aud. Saint Germain
Parties extraordinaires : la somme de 946 l. 9 s.
Gages, sallaires et taxations
A maistre Pierre Petit, commis par le Roy a [f. 207] Saint Germain en Laye pour avoir l’œil et regard a faire bien travailler les maçons et autres ouvriers besongnans aud. bastimens, la somme de 100 l. pour trois mois qui est a raison de 400 l. par an pour ses gages et entretenemens
A maistre Nicolas Picart, la somme de 3500 l. pour ses gages d’avoir tenu le compte et fait le payement desd. bastimens durant le temps de ce compte
Somme totale de la despence de ce compte : 22015 l. 16 s. 5 d. ob. pt. »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le jeudy 25 febvrier 1666
Le sieur Lalande travaille avec deux bandes de planteurs à planter les 900 arbres qui arriverent avant hier. Il me promit que dans 10 jours au plus tard, il en aura 1500 pour achever son restablissement.
Il presse fort monsieur Mascrany pour toucher de l’argent pour lesd. reparations. Je luy ay dict qu’il ne doit rien esperer que sondit restablissement ne soit achevé, conformement à son marché, et que je ne l’aye examiné.
J’ay esté tout le matin aud. Vezinet pour les voir travailler et ay donné advis à monsieur Cuvier du desordre, que les vaches et bestes qui pasturent dans la plaine sans estre conduittes font dans les plants des routes, se frottant contre les arbres et les renversant, et mesmes luy ay donné advis de deux ormes repris que l’on a de nouveau couppé sur le pied dans la route de Certrouville. Il m’a promis d’y veiller incessemment et m’a dict que c’estoit de son faict particulier.
Madame me vient de dire que l’on ne poura travailler que sur les quatre heures et demye au faux plancher que Monseigneur m’a ordonné. J’auray soin de le faire diligenter.
J’ay mené hier au soir monsieur Villedo sur les terrasses du chasteau neuf. Il m’a promis que dans la semaine prochaine, il fera restablyr ce que les dernieres gellées ont gasté.
Monsieur Perault m’a envoyé plusieurs partyes d’ouvriers pour les veriffier sur le lieu, à quoy je travailleray affin que quand il viendra, il les puisse plus facilement visiter.
L. Petit
L’on a donné ce matin un ordre de mondit seigneur addressant à mon pere. Je luy ay aussytost envoyé. »

Lettre concernant un incendie survenu à la gare de Saint-Germain-en-Laye et les travaux à entreprendre

« Ministère d’Etat
Direction des Palais et manufactures
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye
Parterre et terrasse
Saint-Germain, le 30 mai 1852
Monsieur le Ministre,
Depuis bientôt deux mois, un sinistre s’étant déclaré à la gare de Saint-Germain, l’administration, ayant à la suite reconnu que tous les bois non brûlés étaient pourris, a pris le parti de les changer entièrement. Mais depuis lors cette partie de la gare (dont le plancher supérieur étant bitumé faisait la promenade la plus fréquentée des habitants de Saint-Germain) est restée non pas en état de réparation, mais en état de démolition et rien ne fait supposer que l’administration du chemin de fer se prépare à rétablir promptement les choses, qui pourtant ne peuvent rester plus longtemps en cet état, tant à cause de la privation de la promenade favorite des habitants qui la réclame comme appartenant à l’Etat, qu’à cause de l’aspect sinistre et désagréable qu’il donne à la promenade.
En conséquence, Monsieur le Ministre, je vous prie de vouloir bien faire connaître à monsieur le directeur qu’il ait à vous communiquer ses projets, tant à l’égard du commencement et de la durée des travaux qu’à l’égard de leur mode d’exécution afin que je puisse ensuite suivre telle marche que vous m’aurez indiquée ou que j’aurai l’honneur de vous proposer si vous me faites celui de me demander mon avis à ce sujet.
Veuillez, Monsieur le Ministre, agréer l’assurance des sentiments respectueux de votre serviteur.
J. Cailloux »

Ministère d'Etat

Note concernant le rôle du service des Monuments historiques dans la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« [Copie :]
Palais-Royal, le 29 mars 1879
Note sur le château de Saint-Germain
Le château de Saint-Germain est classé parmi les Monuments historiques.
En 1862, quand il fut question de le restaurer, le projet fut soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques, et c’est sur le rapport de cette dernière qu’on abandonna l’idée de conserver les pavillons de Louis XIV et qu’on résolut de rétablir le château dans son état primitif en restituant les pavillons qui existaient sous François Ier.
L’architecte, auteur du projet, M. Millet, était attaché au service des Monuments historiques.
Le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par une allocation annuelle de 25000 francs et attache une grande importance à ce que cette entreprise soit continuée suivant les plans adoptés par la commission, et soit dirigée par un architecte que son expérience, ses connaissances et ses travaux antérieurs désigneraient pour continuer l’œuvre commencée.
Puisque la commission des Monuments historiques a été consultée dès le principe sur le projet et sur le choix de l’architecte, il serait juste qu’elle le fût encore aujourd’hui qu’il s’agit de choisir un successeur à M. Millet. Ce procédé semble d’autant plus indiqué que, nous le répétons, le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par des subventions annuelles.
7 février 1890
Des lignes écrites au crayon à la suite de cette note disent bien que la commission des Monuments historiques a été consultée sur le choix de l’architecte appelé à remplacer M. Millet au château de Saint-Germain, mais en se reportant aux procès-verbaux de la dite commission on ne trouve pas mention de cette consultation.
Quoiqu’il en soit, il est certain, et le chef du bureau des Monuments historiques peut l’affirmer, que le choix de M. Lafollye comme architecte du château de Saint-Germain a été arrêté par M. de Ronchaud lorsqu’il avait, comme secrétaire général des Beaux-Arts, le service des Monuments historiques dans ses attributions. Cela est si vrai que M. Lafollye, lorsqu’il fut nommé, lui témoigna sa reconnaissance pour la part qu’il avait prise à sa nomination.
D’ailleurs, la commission a toujours été consultée dans toutes les circonstances où il s’est agi du château de Saint-Germain.
C’est l’un de ses architectes, M. Millet, qui a été choisi pour diriger cette entreprise, bien qu’il n’eût jamais, auparavant, été chargé d’aucun travail par le service des Bâtiments civils.
C’est la commission des Monuments historiques qui a, dans ses séances des 28 mars et 23 mai 1862, des 21 février, 12 avril et 10 juillet 1880, du 28 mars 1884 et du 11 décembre 1885, tracé le programme et suivi toutes les phases de la restauration (la lecture des procès-verbaux ne laisse aucun doute à cet égard).
M. Millet, aussi longtemps qu’il a été architecte du château, a considéré comme un devoir d’obtenir l’approbation par la commission de toutes les mesures concernant la direction et l’exécution de la restauration, ainsi que pourraient en témoigner ceux des membres de cette commission qui en faisaient déjà partie à cette époque.
Comment le service des Monuments historiques n’aurait-il pas été consulté pour la nomination des architectes chargés de la direction puisqu’il l’a été pour la nomination des agents placés sous les ordres de ce dernier, ainsi que le constate la copie du rapport ci-joint ?
Le chef du bureau des Monuments historiques
Signé : Viollet-le-Duc »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 24 septembre 1889
Emploi du crédit de 49000 f.
Travaux : 1° Etablissement de trois tronçons de la colonne Trajane dans les fossés.
2° Restauration du bâtiment rue Thiers faisant partie des ateliers de la Villa.
3° Meubles de salles XVII, XVI etc.
4° Achèvement de l’entresol du château sur la rue Thiers (logements d’employés).
Entrepreneurs ayant signé une soumission en 1889 :
Béché, pavage, bitume, etc., 15 % rabais.
Morin, entrepreneur de maçonnerie, 8 % rabais.
Monduit fils, plomberie et couvertures, 12 % rabais.
Entrepreneurs n’ayant pas de soumission :
Laubeuf, entrepreneur de charpente.
Hofman, menuisier.
Montier, serrurier.
Larible, peintre.
Note de l’architecte :
Le crédit de 49000 f. étant en dehors des travaux faisant partie des travaux annuels pour lesquels les entrepreneurs ont soumissionné, l’architecte pense que pour M. Morin (principalement) on peut demander une augmentation de rabais et profiter de cette circonstance pour le mettre en demeure, les agissements de cet entrepreneur laissant à désirer, comme service, comme exactitude, etc.
Dans le cas où il refuserait, je suis en mesure de proposer un excellent entrepreneur à Saint-Germain pour les travaux en dehors des tronçons, que M. Morin a commencés.
L’architecte du château
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Marché pour le nouvel abreuvoir des écuries à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de maçonnerie qu’il convient faire pour la construction de l’abbrevoy que Sa Majesté veult faire faire pres de ses escuries de Saint Germain en Laye
Premierement sera faite la fouille des terres dudit abbrevoy en toutte sa longueur et largeur jusques sur bon fond et au moins de six pieds et demy de proffondeur, et les terres qui en proviendront seront esgallées proprement aux endroits qui seront marquez.
Sera faite la maçonnerie de l’aire du fonds dudit abbrevoy, sur lequel sera construict le mur de douve en son pourtour, lequel aura un pied d’espoisseur et sera construict de petits cailloux de vignes bien lavez et posez à la main, à bouin sur un lict de bon mortier faict avecq chaux vive et bon ciment de thuilleaux bien passez à la truelle par-dessus, laquelle maçonnerie sera continuée ensuitte derriere le mur de douve jusques à la haulteur du dessus des auges, le tout d’un pied d’espoisseur.
Sera faicte la maçonnerie du contremur de trois pieds d’espoisseur avecq bon moislon dur essemillé et posé en bonne liaison avecq mortier d’un thiers de chaux et deux thiers de sable pur de Vezinet.
Sera fait le mur de douve dudit abbrevoy, lequel aura trois pieds d’espoisseur et cinq pieds et demy de hault jusques au retz de chaussée qui sera marqué, lequel mur sera construict de deux premieres asscizes de pierre de bas appareil d’Arcoeuil, d’un pied de hault chacune, de vingt un et trente poulces de portée, lesquelles auront dix huit poulces de saillye plus que le reste du mur pour porter les auges de pierre de Saint Cloud, lesquels auges auront deux pieds de hault et trois pieds de large, dont deux pieds en saillye, et un pied, le fort au foible, soubs le corps d restant du mur au dessus posé en bonne liaison et qurrement les unes contre les autres. Lesquels auges auront six pieds, et au moings quatre pieds de long chascune, et seront taillées par le dedans en despouille fichez et jointoyez avec bon mortier de chaux et ciment, lequel restant de mur au dessus sera construit d’une assise de pierre de vergelé de Sainct Leu de quinze poulces de hault, d’un pied et demy et deux pieds de portée entre deux une, le derriere duquel mur sera maçonné en toutte sa haulteur avec bon moislon dur et bon mortier de chaux et sable comme dessus.
Sera faict le mur d’appuy au dessus dudit mur, lequel sera construit de deux asscizes de pierre de Meudon, scavoir celle d’em bas de deux pieds un quart de parpin et dix huict poulces de hault, laquelle sera thaillée en consolle par dehors et arrasée par dedans suivant le nud du mur, et celle de l’appuy d’un pied de hault et deux pieds de parpin, lequel appuy sera aussy arrasé par dedans au nued dudit mur. Et sera observé l’architecture de la saillye du dehors ainsy qu’il est marqué par le proffil donné par monsieur Mansart, les pierres duquel mur d’appuy seront posées, fichées et joinctoyées avec bon mortier de chaux et ciment.
Sera faict le pavé de grais dans le fond dudit abbrevoy et sur ledict aire de ciment, lequel sera proprement thaill et posé en pareil mortier de chaux et ciment comme dessus.
Sera faict l’acqueduc de decharge des eaues dudit abbrevoy, lequel aura vingt un poulces d’ouverture et quatre pieds et demy de hault soubs clef, compris six poulces de fondation, lequel sera construit de moislon posé par assizes et à joincts quarrés, dont les piedroits auront dix huit poulces d’espoisseur et les voultes quinze poulces, lesquels piedroits seront elevez quarrement jusques à trois poulces au dessoubs de la voulte pour donner de la pente aux eaues.
Sera pavé ledit aqueduc de pavé fendu en trois, posé en bon mortier de chaux et sable.
Par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubsigné, Pierre Levé et Robert de Cotte, entrepreneurs des Bastimens du Roy demeurans à Paris, de present en ce lieu de Saint Germain en Laye, lesquels vollontairement ont promis et se sont obligés au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Seignelay, baron de Sceaux et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire de tous ses conseils du conseil royal, commandeur et grand tresorier de ses ordres, secrettaire d’Estat et des commandemens de Sa Majesté, controleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general des Bastimens de Sa Majesté, arts et manufactures de France, estant de present audit Saint Germain, de bien et duement faire et parfaire tous les ouvragaes contenus par le devis des autres parts escrit, selon et ainsy qu’il est mentionné par icelluy. Ce present marché fait moyennant et à raison des prix qui ensuivent, scavoir pour chascune thoise cube de la fouille et esgallement des terres dudit abbrevoy et acqueduc joignant, quatre livres, cy 4 l.
Pour la thoise quarrée de l’aire de ciment d’un pied d’espoisseur, dix huit livres, cy 18 l.
Pour la thoise cube de la maçonnerie des massifs et contremur de moislon, trente trois livres, cy 33 l.
Pour la thoise courante de la maçonnerie du mur de douve de trois pieds d’espoisseur, non compris les auges, soixante et quatre livres, cy 64 l.
Pour la thoise courante des auges, quatre vingt livres, cy 80 l.
Pour la thoise courante des murs d’appuys, soixante cinq livres, cy 65 l.
Pour la thoise courante des aqueducs de decharge, vingt deux livres, cy 22 l.
Tous lesquels prix mondit seigneur Colbert audit nom promet de faire bailler et payer ausdits Levé et de Cotte par le sieur tresorier general des Bastimens de Sa Majesté aux furs et à mesure que lesdits ouvrages s’advanceront et en fin d’iceux. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain en Laye, presens Nicolas Denis Payer et Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt deux, le deuxieme jour du mois d’octobre, et ont signés.
Colbert
Levé, de Cotte
Guillon de Fonteny, Montaudouin »

Lettres royales concernant les gages du trésorier des travaux à entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 145] François, par la grace de Dieu roy de France, a nos amez et feaulx gens de nos comptes, salut et dilection. Nostre amé et feal notaire et secretaire maistre Nicolas Picart, par nous commis a tenir le compte et faire les payemens de nos ediffices de Fontainebleau, Boullongne et Villiers Costerets, nous a fait dire et remonstrer que pour les desmolitions, reediffications et autres nos bastimens de Saint Germain en Laye, nous luy avons fait expedier nos lettres de commission cy attachees soubs le contre scel de nostre chancellerie, pour en avoir et prendre les gages et taxations qui luy seroient par nous taxez et ordonnez, en nous requerant que nostre plaisir soit suivant nosd. lettres de commission luy faire pourveoir de sesd. gages ou taxations. Nous, a ces causes et parce qu’en oyant ses comptes d’icelle commission vous mieulx que nuls autres pouriez entendre et connoistre quelle taxation il aura merité, vous mandons et ordonnons par ces presentes que, procedant par vous a l’audition et clostures de sesd. comptes, vous lui faitte telle taxation que en vos advis et consciences verrez et connoistrez luy estre justement et raisonnablement faitte, eu esgard a ses assignations, frais, peines et labeurs, outre et par dessus les autres gages et taxations qu’il a de nous pour ses autres charges et commissions de nosd. bastimens, et lad. taxation ainsy que dit est par vous faitte passez et allouez en la despence de ses comptes et rabatez de sa recepte d’icelle commission en rapportant seulement cesd. presentes signees de nostre main par lesquelles vous avons de ce faire donné et donnons pouvoir, authorité et commission et mandement especial, voulons en outre icelle taxation estre dans tel effet, vertu et valleur que nous mesme l’aurions faitte. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant quelsconques ordonnances, rigueur de compte, restrinctions, mandemens ou defences a ce contraires. Donnees a Fontainebleau le 28e de mars [f. 145v] avant Pasques 1542 et de nostre regne le 20e.
Ainsi signé François
Par le Roy, Bochetel
Et scellee en simple queue de cire jaulne »

François Ier

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 20 décembre 1886
Monsieur le Ministre,
Le conseil municipal de Saint-Germain, dans une de ses dernières séances, a exprimé le vœu de voir les travaux de restauration de la chapelle terminés pour 1889.
Dans le cas où le vœu émis par le conseil parviendrait à M. le Ministre, il serait nécessaire pour y répondre d’être en possession du projet.
Je viens en conséquence prier M. le Ministre de vouloir bien demander au comité des Monuments historiques s’il a examiné le projet de restauration de la flèche de la chapelle, modifié selon ses instructions, que j’ai adressé à l’administration le 3 février dernier.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant un crédit ouvert pour des travaux au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 8 juin 1889
Le ministre à M. le directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
La loi portant ouverture d’un crédit de 186000 francs pour travaux dans les musées du Louvre et de Saint-Germain a été promulguée le 29 mai dernier.
J’ai l’honneur de vous communiquer ci-joint le programme des travaux projetés, dressé par la direction des Bâtiments civils. Je vous prie de me le renvoyer le plus tôt possible en me faisant connaître si vous avez quelques modifications à proposer.
Agréez etc.
Le Ministre »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain
Aux termes d’un décret du 8 mars 1862, il a été décidé que le château de Saint-Germain-en-Laye serait restauré et approprié pour recevoir un musée gallo-romain.
De 1862 à 1879 (inclusivement) il a été dépensé une somme de : 2608000 f.
En 1880, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125000 f.
1881, l’architecte a disposé d’un crédit de : 111000 f.
1882, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125500 f.
1883, l’architecte a disposé d’un crédit de : 100000 f.
1884, l’architecte a disposé d’un crédit de : 120000 f.
1885, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
1886, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
Total : 3309500 f.
En 1887, les travaux ont été interrompus. Les propositions présentées par l’architecte pour le budget de cet exercice s’élevaient à la somme totale de 167053 f. Elles avaient notamment pour objet : l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud, l’installation de la bibliothèque, l’achèvement des ateliers du musée et de divers logements d’employés, la restauration du bâtiment ouest du côté de la cour etc. etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux à opérer à la gare du chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 24 juin 1886
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer deux pièces relatives à la création de l’encoche dans les parterres de Saint-Germain à la suite du bâtiment de la gare :
1° la délibération du 12 novembre 1852 par laquelle le conseil municipal a consenti à ce que la compagnie de l’Ouest fut déliée de la servitude du recouvrement de l’encoche formée par le quai de la gare sur les parterres,
2° la décision ministérielle du 23 janvier 1853 intervenue à la suite de cette délibération.
Monsieur le Ministre me demandait en même temps d’examiner ces pièces et de lui donner mon avis.
J’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que l’examen des pièces précitées, dont nous connaissions l’existence sans connaître toutefois les termes de la décision ministérielle, ne saurait en rien modifier les opinions et les dires que nous avons déjà exposés dans plusieurs rapports (1883) et je crois, pour répondre à Monsieur le Ministre, ne pouvoir mieux faire que de les résumer ici.
Je rappellerai d’abord à Monsieur le Ministre que la délibération du conseil municipal du 12 novembre 1852 approuvant le projet présenté par la compagnie de l’Ouest avait été précédé d’une délibération dans laquelle le même conseil avait repoussé à l’unanimité le projet de la compagnie. Je ne puis dire à la suite de quel arrangement ou de quelles circonstances le conseil municipal a dû revenir sur son premier vote ; mais ce que l’examen même de la délibération met en relief, c’est le caractère peu sérieux des considérations sur lesquels le conseil s’est appuyé pour approuver le projet de la compagnie :
1° donner plus d’espace à la gare
2° faciliter aux habitants la vue du mouvement des trains.
Or 1° cette gare est située à l’extrémité d’un immense parc et 2° à quelques mètres plus loin, la gare est à ciel ouvert.
Maintenant, si nous examinons les termes mêmes de l’autorisation ministérielle, nous voyons que si monsieur le ministre autorisait l’exécution du projet présenté par la compagnie, il rappelait en même temps et d’une manière formelle que cette zone occupée par l’encoche restera la propriété de l’Etat et cette réserve est également inscrite sur le plan du projet de la compagnie signé en double par monsieur de Montalivet et monsieur Pereire.
L’Etat, restant propriétaire, a conservé tous ses droits.
Or si l’Etat a cru devoir faire cette mention, c’est évidemment avec l’intention de s’en servir en temps utile.
L’architecte des parterres, par ses rapports (1883), la Ville par sa délibération du 14 novembre 1881, ont exposé et établi que le moment était venu pour l’Etat de retirer l’autorisation accordée en 1853 et de demander à la compagnie de recouvrir l’encoche comme elle l’avait été primitivement.
En effet, depuis cette époque 1852, la gare s’est agrandie de plus de moitié sur la gauche, elle occupe aujourd’hui toute la partie concédée par le Domaine et par la Ville ; l’espace ne lui manque plus.
Quant à aller voir le départ des trains, ce qui pouvait avoir de l’attraction en 1852 n’en a plus aujourd’hui en 1886 pour les habitants de la ville.
De plus, si à cette époque (1852) la création de l’encoche pouvait ne pas présenter d’inconvénient, il n’en est plus de même depuis plusieurs années, bien des transformations se sont opérées dans les parterres, le mouvement de la ville s’est modifié, le nombre des étrangers a beaucoup augmenté. Chaque été, les fêtes qui se donnaient devant le château, dans les quinconces, loin de la gare, se donnent aujourd’hui dans l’avenue Louis XIV, sur le rond-point de la grille de Pontoise et dans l’avenue des fleurs.
La circulation se fait maintenant par le côté droit de la gare, du côté de l’encoche, et lors des fêtes le trottoir qui borde le chemin de fer et qui mesure seulement 2 m. 20 c. est tellement encombré que la foule vient se heurter contre la barrière, et il se produit quelques fois des accidents aux fêtes de la Saint Louis et aux fêtes nationales, à ce point que la Ville fait éclairer le chemin depuis deux ans.
Le recouvrement de l’encoche permettrait d’élargir le chemin, de rectifier le dessin des parterres, c’est-à-dire de donner une satisfaction légitime à la Ville qui réclame cet élargissement depuis 1852, et aux parterres qui aurait aussi un aspect plus agréables.
J’ai l’honneur d’adresser sous ce pli à Monsieur le Ministre les deux pièces qu’il avait bien voulu me communiquer le 14 mai 1886.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
Architecte des parterres et terrasse de Saint-Germain »

Ministère de l'Instruction publique

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