Affichage de 9 résultats

Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck
Aperçu avant impression Affichage :

Accord concernant l’échange du château du Val et du Boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant maître Baron et Edme Louis Brouard, conseillers du Roy, notaires au Châtelet de Paris soussignés, furent présents
Très haut et très puissant seigneur monseigneur Charles Just de Beauvau, prince du Saint Empire romain, grand d’Espagne de la première classe, lieutenant général des armées du Roy, chevalier de ses ordres, capitaine des gardes de Sa Majesté, gouverneur des ville et château et grand bailly de Lunéville et de Bar le Duc, marquis de Craon ci devant Harouet, baron de Turquestain, Saint Georges, Lorquin et Harbourg, seigneur de Barlemoine et de la Neuville aux Bois, de Fléville et autres lieux, demeurant à Paris en son hostel, grande rue du faubourg Saint Honoré, paroisse de la Madelaine de la Ville l’Evêque
Et très haute et très puissante dame madame Marie Charlotte de Rohan Chabot, princesse de Beauvau, épouse dudit seigneur prince de Beauvau, avec lequel lad. dame est non commune en biens et authorisée pour la régie et administration de ses biens et affaires par son contrat de mariage passé devant maître Sauvaige, qui en a gardé minute, et son confrère, notaires à Paris, le douze mars mil sept cent soixante quatre, et néantmoins mad. dame en tant que besoin seroit de mond. seigneur prince de Beauvau, son mary, authorisée à l’effet des présentes, demeurante aud. hostel de Beauvau aud. faubourg Saint Honoré, d’une part
Et très haute et très puissante dame madame Marie Anne Françoise de Noailles, veuve de très haut et très puissant seigneur monseigneur Louis Angilbert, comte de La Marck et de Schleiden, baron de Lumay, comte immédiat du Saint Empire, grand d’Espagne de première classe, lieutenant général des armées du Roy, gouverneur des ville et citadelle de Cambray et de Cambresis, colonel du régiment d’infanterie allemand de son nom, demeurante à Paris, au château des Thuilleries, paroisse Saint Germain l’Auxerrois, d’autre part
Lesquelles parties ont dit que, sur leurs demandes respectives, Sa Majesté auroit accrodé par son brevet du huit avril dernier à mad. dame comtesse de La Mark la jouissance, sa vie durant, du bâtiment et pavillon appellé du boulaingrin avec son jardin et dépendances, situés à Saint Germain en Laye, dont le feu roy avoit accordé la jouissance à mesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau, leur vie durant, par son brevet du [vide], et que Sa Majesté auroit respectivement accordé par son brevet du huit avril dernier auxdits seigneur et dame prince et princesse de Beauvau, leur vie durant, la jouissance du château du Val et dépendances, dont le feu roy avoit accordé la jouissance à madame la comtesse de La Mark, sa vie durant, par son brevet du sept juin mil sept cent soixante un et autre du vingt février mil sept cent soixante quatorze, que cet échange respectif de jouissance n’ayant été fait que de concert entre les parties, il est juste que lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau indemnisent madame la comtesse de La Mark des dépenses qu’elle a faites dans led. château du Val et dépendances, en tant qu’elles excèdent celles que lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau ont faites au pavillon et bâtiment du boulingrain et dépendances.
Et lesdites parties s’étant respectivement communiqué les états desd. dépenses et ayant fait faire l’estimation à l’amiable entr’elles, eu égard à leur valeur actuelle, elles sont convenues par somme de forfait de porter l’indemnité qui peut être due à mad. dame comtesse de La Marck à quatre mille livres de rente viagère sur la tête de lad. dame, sa vie durant, et en conséquence lesdites parties sont convenues et demeurées d’accord de ce qui suit :
1° lad. dame comtesse de La Marck cèdde, abandonne et délaisse, avec garantie de ses faits et promesses seulement, à mond. seigneur et dame princesse de Beauvau la jouissance et usufruit de toutes les constructions, glaces, dessus de portes, cabinets des bains et aures ornements et embellissements généralement quelconques qui tiennent à fer et à clous et ne peuvent par leur nature et destination être réputés mobiliers que lad. dame comtesse de La Mark a fait faire et placer dans led. château du Val et dépendances, même en tant que besoin elle leur cèdde, abandonne et délaisse à leurs risques, périls et fortunes le droit qui pourroit appartenir à lad. dame comtesse de La Mark à se faire rembourser par le Roy de tout ou partie desd. constructions, embellissements et ornements
2° mesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau cèddent et délaissent respectivement à mad. dame comtesse de La Mark, sans autre garantie que leurs faits et promesses, toutes les constructions, glaces, dessus de portes et ornements de la nature cy dessus désignés qu’ils ont pu faire mettre et poser dans led. pavillon du boullaingrain et dépendances, même aux risques, périls et fortunes de mad. dame comtesse de La Mark le droit de se faire rembourser par le Roy de tout ou partie desd. dépenses
pour par chacune desd. parties jouir, faire et disposer desd. objets céddés et en commencer la jouissance du jour et datte desdits brevets, étant au surplus convenus que chacune des parties retirera ses meubles et effets mobiliers en quoi qu’ils puissent consister
3° par suite desd. conventions, mesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau solidairement, l’un pour l’autre, un d’eux seul pour le tout, sous les renonciations au bénéfice de droite requises, ont par ces présentes créé et constitué à lad. dame comtesse de La Mark, ce acceptant pour elle sa vie durant, quatre mille livres de rente viagère exempte de la retenue de toutes impositions royales actuellement établies et qui pourroient l’être par la suite que lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau promettent, sous lad. solidité, de payer à lad. dame de La Mark à sa demande à Paris ou au porteur en deux payemens égaux de six mois en six mois, à commencer du premier avril et jusqu’au décès de lad. dame, lors duquel lad. rente sera et demeurera éteinte, au payement de laquelle rente viagère lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau sous lad. solidité ont affecté, obligé et hypothéqué généralement tous leurs biens meubles et immeubles, présent et à venir, une obligation ne dérogeant à l’autre. »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Certificat de don de la jouissance à vie du château du Val à Saint-Germain-en-Laye au comte et à la comtesse de La Marck

« Nous, marquis de Marigny, conseiller du Roy en ses conseils, commandeur des ordres de Sa Majesté, directeur et ordonnateur général de ses Bastiments, jardins, arts, académies et manufactures royales,
Certifions que, le Roy ayant agréé la démission qu’a faite madame la duchesse de Brancas du pavillon du Val dans la forest de Saint Germain, Sa Majesté en a accordé la jouissance à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck pendant leur vie seulement et en survivance l’un de l’autre, aux charges et aux conditions suivantes :
1° d’entretenir led. pavillon de toutes réparations quelconques pendant la durée de leur jouissance ainsy que les bastiments en dépendants, en sorte qu’ils soyent en bon état quand ils rentreront en la disposition de Sa Majesté ;
2° que les concierge et jardinier actuels et ceux qui pourroient les remplacer continueront d’être sous l’authorité des Bastiments du Roy et jouiront des logements et autres avantages dont ils se trouveront être en possession au jour du brevet accordé à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck ;
3° que les changements et réparations agréés par Sa Majesté et qu’Elle leur permet de faire à leurs frais ne le pouront être que sous les yeux et en présence du contrôleur des Bâtiments de Sa Majesté à Saint Germain, afin de veiller à ce que les ouvrages soyent faits dans l’ordre d’une bonne construction et ne rien déranger à l’ordonnance première des bâtiments ;
4° de ne pouvoir faire à l’avenir des réparations et autres changements que ceux approuvés par le Roy et marqués en rouge sur le plan déposé à la direction générale desd. Bastiments ;
5° de ne pouvoir employer les marches de pierre des escaliers du jardin qu’à la réparation des perrons du pavillon, en substituant des rampes de gazons aux marches de pierre, et sans rien changer aux massifs de maçonnerie des murs de terrasse et eschiffre des escaliers 
Et comme l’allée d’ormes qui est dans le jardin est sur son retour, Sa Majesté permet à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck de la faire exploiter et de substituer des tilleuls ou arbres d’autre espèce à la place des ormes.
En foy de quoy, nous avons délivré le présent certificat à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck pour leur servir et valoir en tems et lieu à ce que de raison, lequel nous avons signé de notre main, fait contresigner par le secrétaire ordinaire des Bastiments de Sa Majesté, et y aposer le cachet de nos armes.
Fait à Marly, le sept juin mil sept cent soixante et un
Le marquis de Marigny »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Certificat de don de la jouissance à vie du jardin des terrasses du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye à la comtesse de La Marck

« Nous Charles Claude de Flahault de la Billardrie d’Angiviller, conseiller du Roi en ses conseils, mestre de camp de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, commandeur de l’ordre de Saint Lazare, de l’Académie royale des Sciences, intendant du jardin du Roi, directeur et ordonnateur général des Bâtimens de Sa Majesté, jardins, arts, académies et manufactures royales,
Certifions que le Roi, désirant donner à madame la comtesse de La Marck une nouvelle preuve de sa bienveillance, Sa Majesté lui a accordé la jouissance des trois terrasses de son château neuf de Saint Germain en Laye, vacante par la démission qu’en ont donné monsieur le prince et madame la princesse de Beauvau, auxquels pareille jouissance avoit été concédée par brevet du 28 juin 1773, pour par mad. dame comtesse de La Marck jouir desd. trois terrasses sa vie durant, telles qu’elles se poursuivent et comportent et ainsi qu’il est figuré et teint en jaune sur le plan déposé au bureau de la direction générale des bâtiments du Roi, à conditions toutefois d’en jouir par elle-même et de ne pas les céder à personne, sous quelque prétexte que ce soit. En foi de quoi nous avons fait expédier le présent certificat que nous avons signé, fait contresigner par le secrétaire ordinaire des Bâtiments du Roi et sceller du cachet de nos armes. Fait à Versailles le huit avril mil sept cent soixante et seize.
D’Angiviller »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Certificat de don de la jouissance à vie du jardin du château du Val à Saint-Germain-en-Laye à la comtesse de La Marck

« Nous, Joseph Marie Terray, ministre d’Etat, contrôlleur général des Finances, directeur et ordonnateur général des Bâtimens, jardins, arts, académies et manufactures royales
Certifions que le Roi qui, par son brevet du 7 juin 1761, avoit accordé à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck la jouissance, leur vie durant et en survivance l’un de l’autre, du château du Val au bout de la terrasse de Saint Germain en Laye, a bien voulu donner aujourd’hui à madame la comtesse de La Marck une nouvelle preuve de sa bienveillance en jugeant à propos d’y joindre la jouissance du jardin dudit château, tel qu’il se poursuit et comporte, conformément au plan déposé au bureau de la direction générale des bâtimens du Roi, pour par mad. dame comtesse de La Marck en jouir aux mêmes conditions que celles portées par lad. brevet du 7 juin 1761, et en outre à la charge d’en entretenir les murs en bon état et de toutes les autres réparations usufruitières quelconques. En foi de quoi nous avons expédié à mad. dame comtesse de La Marck le présent certificat, pour lui servir à ce que de raison, lequel nous avons signé de notre main, fait contresigner par le secrétaire ordinaire des Bâtimens de Sa Majesté et sceller du cachet de nos armes.
Fait à Versailles le vingt de février mil sept cent soixante et quatorze.
Terray »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Etat des meubles au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Etat et prisée des meubles appartenants à madame la comtesse de La Marck fait au Val de Saint Germain par les sieurs Capin et Moncouteaux
Antichambre
Un poêle de fayance avec ses tuyaux, 30 l.
Une grande échelle double, 12 l.
Salon de compagnie
Deux sophas à carreaux de plumes et couverts de toile d’orange, 192 l.
Deux veilleuses idem, 192 l.
Dix chaises à carreaux de plumes couverts idem, 150 l.
Trois gros oreillers de duvet couverts de mouchoirs à bordures, 60 l.
Deux cabriolets couverts en tapisserie, 40 l.
Un bout de pied de chaise longue couvert d’indienne, 8 l.
Trois rideaux en six parties de toile de coton blanche encadrée, 144 l.
Deux consoles peintes en petit jaune avec leurs tables de marbre, 36 l.
Deux paires de bras à six branches, dorés d’or moulu, 350 l.
Un feu doré d’or moulu avec pelle, pincette et tenailles, 72 l.
Un poêle et le marbre cassés, 48 l.
Cabinet à côté du salon
Deux encoignures garnis de leurs carreaux de plumes et couverts d’une toile d’orange, 100 l.
Un tête à tête couvert idem, quatre fauteuils à cabriolet et carreaux couverts idem, 120 l.
Une banquette couverte idem à carreaux, 30 l.
Un rideau en deux parties de toile de coton blanche et encadrée de toile d’orange, 48 l.
Une paire de bras à fleurs, 8 l.
Un feu doré d’or moulu, 45 l.
Deux encoignures de marqueterie garnies de leurs gradins, 96 l.
Ledit cabinet tendu en papier de la Chine garni de ses moulures, 108 l.
Cabinet de bibliothèque
Un petit canapé à carreaux couvert de toile d’orange, quatre fauteuils à carreaux couverts idem, 144 l.
Deux rideaux de toile de coton encadrés de toile d’orange, en quatre parties avec tringles et cordons, 96 l.
Un poêle de fayance à dessus de marbre garni d’un thuyau en dehors, 48 l.
Chambre de maître au premier n° 4
Une commode à dessus de marbre, 45 l.
Un feu de fer, pelle et pincette, 9 l.
Une toilette de bois de noyer non garnie en dedans, 18 l.
Une table à écrire couverte de maroquin noir, 6 l.
Un écran de papier de la Chine et deux grands fauteuils de damas, 24 l.
Un autre fauteuil à joues couvert de damas, 18 l.
Quatre chaises d’étoffe fond blanc à carreaux, 48 l.
Deux petits tabourets couverts de brocatelle, 6 l.
Un lit de damas à baldaquin, couchette à deux chevets, une housse de serge, courtepointe et soubassement, le tout en damas ; le coucher composé d’un sommier, deux matelats couverts de futaine, d’un lit de plumes avec son traversin, coutis de Bruxelles, d’un faux traversin rempli de crin et de deux couvertures ; quarante huit pieds de tapisserie de vieux damas à tulipe garnie de toutes ses baguettes ; un rideau en deux parties de vieux taffetas cramoisy et sa tringle, 600 l.
Une tablette fermant à cilindre, 3 l.
Un soufflet à vent, 2 l.
Deux petits flambeaux argentés, 5 l.
Un fauteuil de paille, 2 l. 10 s.
Un pot à eau, une cuvette et son verre, 1 l.
Garde robe de proprété
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un bidet, 3 l.
Une chaise percée et son sceau de fayance et son rondin, 4 l.
Une cruche de grais, deux pots de chambre, un petit flambeau de cuir jaune, un pot à l’eau et sa jatte, un récheaux de tôle et une bouillote, 6 l.
Une bassinoire, 6 l.
Une table à patin, 5 l.
Un grand miroir de toilette, 6 l.
Un fauteuil de paille et son carreau, 4 l.
Six pommes de portemanteau, 10 s.
Un lit de domestique composé de sa couchette, paillasse, de vieux matelats, traversin, une vieille couverture, un baldaquin de siamoise de Rouen bleu et blanc, vingt quatre pieds de tour de tapisserie de siamoise, y compris les petits rideaux, 130 l.
Chambre de domestique n° 5
Idem comme la précédente, évaluée à 130 l.
Une table à écrire de bois de noyer, 4 l.
Un pot à l’eau, deux pots de chambre, un flambeau de cuivre jaune, un réchaux et sa bouillote, quatre pommes de portemanteau, une chaise de paille, 6 l.
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un bidet, 3 l.
Une chaise percée, son sceau et son rondin et une petite cruche de grais, 5 l.
Chambre de maître n° 5
Un petit canapé de 4 pieds en vieux damas vert, 36 l.
Deux chaises à châssis, 12 l.
Un petit fauteuil de paille à carreaux, 6 l.
Un fauteuil de paille, 2 l. 10 s.
Deux tabourets, 6 l.
Une toilette de bois de noyer ancienne, 18 l.
Une table à écrire couverte de maroquin, 6 l.
Une petite bibliothèque à deux tablettes, 4 l.
Un feu de fer, pelle et pincette, 12 l.
Deux petits flambeaux argentés, 5 l.
Un pot à l’eau et sa cuvette, 1 l.
Un lit de 4 pieds à baldaquin de vieux damas vert avec sa housse de camelot, courtepointe et soubassement de damas, deux couvertures, un sommier de crin, deux matelats couverts de futaine, un lit de plumes et deux traversins ; trente pieds de tapisserie au pourtour de laditte chambre de vieux damas vert garnye de ses baguettes ; un rideau de vieux taffetas vert en deux parties, 540 l.
Un soufflet, 2 l.
Un feu à pommes de cuivre garni de pelle, pincette et tenailles, 18 l.
Un soufflet, 1 l. 10 s.
Un pot à l’eau et sa cuvette, 1 l.
Deux flambeaux argentés, 5 l.
Une paire de bras à une bobèche à fleurs, 4 l.
Une commode à dessus de marbre, 60 l.
Un écran de taffetas vert, 6 l.
Une petite table à écran, 5 l.
Un secrétaire à armoire à dessus de marbre, 48 l.
Un fauteuil de paille, 2 l. 10 s.
Un grand canapé à matelats et couvert de vieille moere garni de ses deux rondins ; quatre vieilles chaises de même ; un vieux fauteuil à dossier quarré, 100 l.
Un lit de quatre pieds et demi à niche garni de son châssis et pentes, tapisserie au pourtour, et deux rideaux d’alcôve, courtepointe et soubassement, le tout en vieille moere rayée ; le coucher composé d’un sommier, de deux matelats couverts de futaine, d’un lit de plume et traversin, un autre traversin en crin, deux couvertures ; trente deux pieds de tapisserie au pourtour de laditte chambre garnie de ses baguettes dorées ; deux rideaux de croisée de taffetas flambé avec tringles et cordons à poulies, 550 l.
Garde robe de proprété
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un bit, 3 l.
Une chaise percée avec son sceau, 5 l.
Trois pots de chambre et une cruche, 1 l.
Un petit réchaux et sa bouillotte, 3 l.
Un miroir de toilette, 6 l.
Un flambeau de cuivre jaune, 1 l.
Chambre de domestique ou garde robe
Une bassinoire, 6 l.
Un petit rideau à la porte vitrée, 1 l.
Une vieille chaise garnie, 5 l.
Quatre pommes de portemanteau, 10 s.
Un lit à tombeau de siamoise garni d’une paillasse, de deux matelats, d’un traversin et d’une couverture ; laditte chambre tendue en vieille tapisserie de brocatelle, deux vieux rideaux de damas, 92 l.
Chambre des bains
Un petit poêle de fayance, 15 l.
Une baignoire de cuivre avec ses deux réservoirs, son cilindre et deux robinets et autres accessoires, 300 l.
Dans une chambre donnant à la basse cour
Un feu de fer avec pelle et pincette, 10 l.
Un pot à l’eau et sa cuvette, deux petits flambeaux argentés, 16 l.
Une chaise percée en canne et un bidet, 18 l.
Deux chaises et un fauteuil couverts d’indienne, 30 l.
Une table de nuit de bois de noyer, 2 l. 10 s.
Un lit de bains, la couchette à la turque, le tout de toile de coton, encadrée de perse ; le coucher composé d’un faux fonds garny de crin, deux matelats couverts de futaine, un lit de bazin et duvet, un traversin idem, un second traversin remply de paille, deux couvertures de ratinne, deux rideaux de toile de coton et encadrés de perse, 350 l.
Quatre rideaux de siamoise de Rouen d’un leg chaque avec la tapisserie de siamoise, 36 l.
Un soufflet et une vieille table de sapin, 3 l.
[Total :] 5630 l.
Plus deux grands fauteuil du salon de compagnie, couverts de toile d’orange, estimés la somme de 40 l.
[Total :] 5670 l.
Je certifie avoir arêtté les articles si dessus
Capin, Moncouteaux »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Etat des meubles au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Pour madame la comtesse de La Marque
Etat des effets qui sont au Val appartenants à madame la duchesse de Brancas, dame d’honneur de madame la Dauphine
Dans la chambre du château
Deux grands carrés de toellette, deux boettes rondes, deux autres plus petites, deux boettes carrées longues, le tout de bois de la Chine, trois flacons de cristal blanc avec leurs bouchons bordés dorés
Un pot à pommade de porcelaine couvert
Une petite table de bois de noyer garni de son tiroir ou écritoire
Dans l’antichambre du château
Douze chaises de bois blanc foncées de paille
Une petite armoire en forme de demy sintre de bois de chêne
Dans la chambre en bas sur la cour
Le lot en niche de damas jeaune et blanc, les rideaux du lit, des fenêtres, un fauteuil et deux chaises de même damas
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche de la courtepointe de même étoffe que le lit et la tapisserie de la chambre
Un petit miroir de toillette sur la cheminée
Un feu composé de deux chenêts, pelle, pincette, un soufflet et un ballay
Une chaise percée, une table de nuit de bois de noyer garnies de leurs pots
Une petite table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Dans la garde robbe
Une couchette garnie d’une paillasse de deux matelats, d’un traversin, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe de siamoise de la porte jeaune et blanche pareille au lit et à la tapisserie des garde robbes et antichambres
Dans la chambre en bas sur le jardin
Le lit en niche de damas bleu et blanc, les rideaux du lit, de fenêtre de même
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche et de la courtepointe de même étoffe que le lit et la tapisserie de la chambre
Il n’y a point de fauteuil ny de chaise
Un petit miroir de toillette sur la cheminée
Une chaise percée, une table de nuit, un bidet de bois de noyer garnis chacun de leurs pots
Un feu composé de deux chenets, pelle, pincette et un soufflet
Une table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Dans la garde robbe
Une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats, d’un traversin, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe de siamoise pareille au lit
Dans la chambre en haut sur la cour
Le lit en niche de damas jeaune, les rideaux du lit, de fenêtre, un fauteuil et deux chaises de même damas
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche et de la courtepointe pareille au lit
Une chaise percée et une table de nuit de bois de noyer garnies de leurs pots
Un feu composé de deux chenets, pelle, pincette, soufflet et ballay
Une table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Dans la garde robbe
Une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe pareille à la tapisserie
Il n’y a point de traversin
Dans la chambre sur le jardin
Le lit en niche de damas vert et blanc, les rideaux du lit de fenêtre, un fauteuil et deux chaises de même damas
Le lit composé de la couchette à deux dossiers garnie d’un sommier de crin, de deux matelats, d’un lit de plumes, de deux traversins, d’une couverture de laine blanche et de la courtepointe pareille au lit
Une table de nuit de bois de noyer garnie de son pot de chambre
Un petit miroir de toellette sur la cheminée
Un feu composé de deux chenets, pelle et pincette, soufflet et ballay
Une table de toellette de bois de noyer garnie de ses tiroirs, miroir, flacons, pots à pommade, boettes à poudre et brosse
Dans la garde robbe sur le jardin
Une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats, d’un lit de plumes, d’un traversin, d’une couverture de laine blanche et d’une courtepointe pareille à la tapisserie
Un bidet en forme de tabouret couvert en cuivre rouge
Toutes les garde robbes et antichambres du pavillon ainsy que la petite garde robbe du château sont tapissées de siamoises de la porte jeaune et blanc
Dans l’entresolle du château à gauche
Une armoire neuve de bois de chêne garnie de quatre planches
Un lit composé d’une couchette garnie de sa paillasse, de deux matelats, d’un traversin et d’une courtepointe de siamoise de la porte jeaune et blanc
Une chaise percée garnie de son pot
Une table de bois de noyer garnie de son tiroir en écritoire
Un panier à chauffer du linge
Dans l’entresolle à droitte
Une grande et vieille armoire de bois de chêne garnie de trois planches
Un lit composé d’une couchette garnie d’une paillasse, de deux matelats et d’une courtepointe de siamoise pareille au lit
Un autre lit composé d’une couchette garnie de trois matelats, d’un lit de plumes et d’une courtepointe pareille au lit
Une table de nuit de bois de noyer garnie de son pot
Une table de toillette
Dans la cuisine
Un tournebroche avec sa chaisne de fer, sa corde et son poids de pierre
Deux broches de fer, une pelle et une pincette, tenaille de fer
Une chaudière de fonte
Un panier carré d’osier blanc
Une crémaillère de fer »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Lettre concernant l’échange du château du Val et du Boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Lorsque madame de Beauvau et madame de La Marck furent convenus entre elle de l’échange du Val contre le Boulingrin, cette dernière demanda à monsieur de Beauvau de lui laisser les semailles qu’elle avait fait pour cette année dans le jardin du Val comme bled, avoine, orge, vesse et pois gris. Madame de Beauvau lui répondit que cela allait de droit mais que comme elle abandonnoit le jardin du boulingrin à son jardinier, s’il avait semée des grains pareils aux siens, cela ferait de l’embarras. La comtesse de La Marck répondit qu’elle les payerait aux jardinier, en conséquance elle dit à cet homme de faire estimer ce qu’il avait semé et qu’elle lui en tiendrait compte. Il n’avait au monde qu’un peu de seige et d’orge. Il trouva aparament que l’estimation ne serait pas assés considérable, il prit un arbitre tel qu’il le voulut et fit priser jusqu’à un brin de cerfeuille, ce qui fit monter son mémoire à 800 l. Pendant ce tems là, on fit une estimation comme on put de ce qu’il y avait de légumes au Val et on envoya ces deux états à la comtesse de La Marck, qui fut fort étonnée de se trouver la créancière d’un jardinier qui n’avait jamais travailler pour elle. Elle n’avait pu compter dans le troc qu’elle avait fait avec madame de Beauvau qu’elle se trouverait dans le cas de payer les légumes d’un jardin fort inférieur à celui du Val, et cette clause n’était point entrer dans son marcher. Elle refusa donc de payer la somme qu’on lui demandait. Elle se borne à ses propositions cy : premièrement, d’abandonner en totallitée la récolte de ce qu’elle a semée en bled, avoine, orge, vesse et pois gris avec la condition que monsieur et madame de Beauvau lui payerons les frais de ses semences, ou bien qu’on lui abandonne le jardin du Val jusqu’à la fin de la récolte, et alors elle payera au jardinier ce qu’il lui demende, ou enfin que ce jardinier garde le boulingrin cette année et qu’elle gardera le Val jusqu’à la fin d’octobre. Ce qui résulte de tout cecy, c’est que le jardinier de madame de Beauvau étant à ses gages, ce n’est pas à madame de La Marck à le payer, que madame de Beauvau lui donne son salaire en choux, en raves ou en laitue cela ne regarde point madame de La Marck, et elle ne lui doit rien. Tout ce que celle cy désire, c’est que ce desmeslée se termine promtement et à la satisfaction de tout le monde. »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Papiers de famille, titres féodaux

Sous l'intitulé "Papiers de famille", se trouvent rassemblés en série E des documents d'origine privée théoriquement antérieurs à la Révolution et entrés aux Archives départementales soit à l'occasion des séquestres révolutionnaires, soit, plus tard, par le biais d'achats en ventes publiques ou auprès de libraires versaillais ou parisiens, ou par celui de dons ou legs faits par des particuliers.
(Inventaire des Archives départementales des Yvelines, 2010)

Maison du Roi (Ancien Régime)