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Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Le colonel au corps impérial du génie, chef de la 7e division
A monsieur le directeur du casernement de la 1ère division à Paris
Monsieur,
Le ministre de la Guerre a reçu votre lettre en date du 11 de ce mois, par laquelle vous faites connaître que M. le général Clément, commandant de l’école de cavalerie à Saint Germain, a annoncé à M. le chef du génie dans le département de Seine et Oise que le conseil de cette école pourra payer du 15 au 20 du présent mois un accompte de 10000 f. sur les travaux exécutés par l’entrepreneur au mur de clôture. Vous faites observer que ces 10000 f. devant recevoir cette destination, vous ne pourrez les faire servir à l’exécution des deux articles de dépense, montant ensemble à 8000 f., que vous avez proposé le 3 aoust dernier pour les entretiens courans des bâtiments militaires de l’école de Saint Germain, et auxquels ils vous a été répondu le 10 du même mois que le ministre ne donneroit son approbation qu’autant qu’ils pourraient être imputés sur les fonds de l’administration de cette école. Vous rappelez votre réplique en date du 17 septembre, par laquelle vous avez annoncé que M. le général Clément vous avait dit que, si les entretiens pouvaient se faire moyennant une dixaine de mille francs, il pourrait fournir cette somme sur ses économies. Aujourd’hui, vous faites connaître que cette somme de 10000 f. est tout ce dont l’administration peut disposer et que les entretiens des bâtimens militaires vont rester sans exécution jusqu’à ce que le ministre y ait affecté des fonds.
Son Excellence me charge de vous rappeler, 1° que lorsqu’elle a approuvé par ses décisions des 7 juin et 2 aoust les dépenses sollicitées pour la construction du mur de clôture du terrein destiné à servir de promenoir aux élèves de l’école de cavalerie, elle n’a donné son approbation que sous la condition expresse que ces dépenses seroient imputées sur les fonds d’administration de l’école ; 2° que vous avez été informé par lettre du 10 aoust que toutes les dépenses à faire aux bâtimens de l’école de Saint Germain devaient être imputées, comme la chose a lieu à Saint Cyr, sur les fonds d’aministration de cette école. D’après ces dispositions, l’intention prononcée de Son Excellence est que les 10000 f. que vous annoncez devoir être touchés par l’entrepreneur servent, en tout ou en partie, à acquitter les dépenses à faire pour les entretiens des bâtimens militaires de l’école, sauf à provoquer ultérieurement l’obtention de S.M. d’un fond spécial pour l’acquit de la dépense qu’aura occasionnée la construction du mur mentionné cy dessus puisque les fonds d’administration ne peuvent y suffire.
Agréer, Monsieur, etc.
Signé V. Decaux »

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Saint Germain, le 24 janvier 1812
Le général de division, baron de l’Empire, commandant de l’école militaire de cavalerie
A M. le capitaine Peronnin, chef du génie dans les départements de Seine et Oise et Seine et Marne
Monsieur le capitaine,
La somme dont le conseil d’administration de l’école de cavalerie peut disposer pour l’entretien de ses bâtimens pendant l’année 1812 ne peut être définitivement arrêtée dès ce moment à 20000 f. comme vous le demandez. Le plus ou le moins des fonds disponibles dépendra de la quantité des élèves qui seront admis, mais vous pouvez cependant compter sur une somme provisoire de 15000 f. 00, et si nos finances s’améliorent, je l’espère, sur le complément de 20000, et peut être même davantage.
Le bien du service réclame de jour en jour la construction du mur d’enceinte, tant du côté de l’est du château que de celui de la place, sur le cordon de la contrescarpe. Ces deux parties étant occupées par les élèves, il est de la plus grande urgence d’y faire travailler sur le champ pour couper le plus possible les communications du dedans avec le dehors, et du dehors avec le dedans. Je tiens plus que jamais, vu l’augmentation de notre effectif, à ce que cette enceinte soit terminée cette année.
Quant à la dépense qu’elle nécessitera, le conseil ne peut connaitre dès à présent ce que la situation de sa caisse lui permettra de faire, en sus des frais d’entretiens pour ceux de constructions neuves. Le prix de celle des prisons et des salles à gradins devra naturellement être supporté sur les fonds d’entretiens.
Agréez etc.
Signé baron Clément de la Roncière »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux à entreprendre à l’école militaire de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye

« Général,
Quoique par une lettre en date du 3 novembre 1811 que j’ai eu l’honneur de vous communiquer le 18 du même mois, S.E. le ministre de la Guerre ait fait pressentir qu’il pourroit solliciter de S.M. l’obtention d’un fond spécial pour l’acquis de la dépense qu’aura occasionnée la construction du mur d’enceinte du promenoir des élèves, S.E. a néanmoins manifesté l’intention positive qu’elle avoit que l’école fit les fonds nécessaires pour les dépenses d’entretiens de ses bâtimens, et comme les ordres que j’ai reçues à cet égard n’ont point été révoqués et qu’ils portent que je ne devrai proposer aucune dépense à l’approbation de S.E. sans avoir concerté avec vous, Général, les moyens de la solder sur les fonds de l’école, je vous prie d’avoir la bonté de me faire connaitre qu’elle est la totalité des fonds que vous pouvez affecter aux entretiens courans des bâtimens de l’école de Saint Germain pendant 1812 afin que, d’après votre réponse, je puisse soumettre la dépense presumée de ce fond à l’approbation de S.E. le ministre de la Guerre et régulariser dès ce moment cette partie essentielle du service de manière à ce que les demandes journalières et relatives aux réparations d’entretiens n’éprouvent aucun retard nuisible au bien du service de l’école.
Quoique l’expérience n’ait pu me mettre encore à même de pouvoir évaluer le montant des fonds nécessaires aux entretiens ci-dessus, je pense néanmoins qu’il ne peut être moins de 20 mille francs, vu l’étendu des bâtimens, l’état où ils se trouvent et les besoins de l’école.
Au reste, l’approbation de ce fond de 20 mille francs, dont il vous appartient plus spécialement de fixer le montant, eu égard aux moyens disponibles de l’école et aux projets que vous pouvez avoir, ne pourroit être une raison suffisante pour le dépenser, s’il n’y avaoit pas lieu, par la raison seule qu’il seroit accordé. Il seroit de même régi avec toute l’économie possible et toujours d’après les motifs de nécessité absolue que vous désignerez vous même.
Je vous prierai encore, Général, d’avoir la bonté de me faire savoir si votre intention est que le mur d’enceinte du promenoir soit prolongé sur le cordon de la contrescarpe de la place comme le projet en a été conçu, et si l’école pourra en supporter la dépense sur ses propres fonds, afin que je fasse encore régulariser cette partie essentielle de la dépense à faire pendant 1812, la décision de l’année dernière, qui l’autorise, ne pouvant servir pour ce qui reste à en faire cette année.
Je vais m’occuper des gradins des deux salles que vous m’avez demandé. Cette dépense sera nécessairement comprise dans les fonds d’entretiens de 1812 car la décision du 21 novembre 1810 qui l’autorise ne peut non plus servir pour effectuer son exécution cette année. Si vous ne désirez pas, Général, que la dépense résultante de ces gradins fût supportée par les fonds d’entretiens, il faudroit alors que vous soulussiez bien me le mander et m’indiquer encore si ce seroit l’école qui en supporteroit la dépense, parce que si je ne comprenois pas cette dépense dans les fonds d’entretiens, il me faudroit de toute nécessité une décision spéciale pour l’exécuter, soit sur un fond particulier fait par l’école, soit sur un fond que S.E. le ministre de la Guerre voudroit bien accorder à cet effet, d’après votre déclaration que l’école ne peut supporter cette dépense malgré son urgence.
J’ai l’honneur etc.
Signé Peronnin »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un décompte et un certificat de réception tous deux en double expédition, dont une sur timbre, ainsi que quatre certificats de payement en double expédition. Toutes ces pièces sont relatives aux travaux de restauration exécutés sous la direction de M. Millet à la chapelle Saint-Louis du château de Saint-Germain-en-Laye pendant les exercices 1876, 1877 et la première partie de l’exercice 1878.
Leur ensemble constate, tant en travaux qu’en frais de direction, une dépense totale de 68274 f. 00 à l’aide de laquelle ont été exécutées toutes les reconstructions du mur sud de la chapelle depuis le sommet de l’abside jusqu’au sixième contrefort. Elle comprend aussi la reconstruction des croisées comprises entre les contreforts de ce mur, celle de l’arcature, des piliers intérieurs et des deux oratoires, enfin la construction des murs du petit fossé de la chapelle du côté de la cour, celle de l’égout sous la chapelle, ainsi que des épuisements nécessités par la fouille du puits qui reçoit les eaux du comble.
Le crédit accordé s’élevant à 118274 f. 00 et cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, M. Millet avait déjà fourni, pour les exercices 1874 et 1875, un premier décompte s’élevant à 50000 f. 00
Il restait donc pour les exercices 1876, 1877 et une partie de 1878 la somme de 68274 f. 00
Ce sont les pièces comptables de cette dépense que j’ai l’honneur de soumettre aujourd’hui à votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur Eugène Choret
Vu par l’architecte soussigné
A. Lafollye
P.S. Il est à remarquer que la dépense pour chaque année ayant été fixée à 25000 f., il ne restait plus pour 1878 que la somme de 18274 f. Dans le but de compléter l’annuité de 25000 f. pour cet exercice, M. Millet préleva une somme de 6726 f. sur le crédit de 50000 f. accordé par Monsieur le Ministre en 1878. Cette somme de 6726 f. fait l’objet d’un autre décompte dont j’ai l’honneur de soumettre également, mais dans un envoi séparé, toutes les pièces de comptabilité à l’approbation de Monsieur le Ministre. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant les travaux réalisés et à réaliser dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 20 novembre 1848
Le ministre à M. Varin, représentant du peuple, liquidateur général de l’ancienne Liste civile et du Domaine privé
Monsieur le Liquidateur général et cher collègue,
Monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye revient avec beaucoup d’insistance et, je vois le reconnaître, avec beaucoup de raison sur les observations qu’il avait déjà adressées à mon administration, après vous les avoir faites à vous-même, relativement à la nécessité de procurer de l’occupation aux ouvriers de sa commune en indiquant, comme l’opération qui atteindrait le plus convenablement et le plus utilement ce but, l’achèvement des travaux entrepris sur le parterre par suite du passage dans cette partie du domaine de l’Etat, du chemin de fer atmosphérique, travaux auxquels l’ancienne direction des domaines de la Liste civile aurait affecté, dit-il, un crédit de 45000 f.
Je suis assurément très disposé à seconder la sollicitude de M. le Maire pour ses administrés et je crois, comme lui, que les travaux dont il s’agit offrent, dans la saison actuelle, une ressource précieuse pour occuper les travailleurs. Toutefois, je suis dépourvu des renseignements nécessaires pour donner une suite raisonnée à ce projet.
Vous avez bien voulu, Monsieur et cher collègue, en écrivant à ce sujet, le 12 avril dernier, à l’un de mes prédécesseurs, lui adresser des copies des deux lettres que vous aviez reçues de M. le maire de Saint-Germain. Mais ces lettres ne contiennent sur les travaux entrepris et sur le projet d’après lequel ils s’exécutaient que des détails qui n’ont rien d’officiel. Or, ce qu’il m’importe de connaître, c’est le projet arrêté et les mesures prises par l’ancienne administration pour son exécution, d’autant mieux que des engagements envers des tiers pourraient en résulter, et qu’il est désirable, pour votre administration comme pour la mienne, de prévenir des réclamations ultérieures que ces engagements pourraient faire surgir. Cette supposition est justifiée par un passage de la lettre de M. Quentin de Villiers, du 20 mars, dans lequel il parle de grillages (ou de treillages) destinés à entourer les carrés de gazon, lesquels auraient été commandés avant le 24 février à un entrepreneur de la ville et que celui-ci était alors sur le point de suspendre, si la commande ne lui était pas confirmée. Et, d’un autre côté, vous-même, Monsieur et cher collègue, dans une lettre du 1er avril qui contient des renseignements généraux sur le service des jardins, vous fesiez observer que les travaux du parterre de Saint-Germain, suspendus à la fin de février, avaient, sur les instances de M. le Maire et d’après les ordres de M. A. Marrast, été repris dans les premiers jours de mars et que vous adresseriez au ministère des Travaux publics les mémoires des dépenses y relatives.
En cet état de choses, j’ai donc besoin de connaître :
1° le projet arrêté pour les nouveaux arrangements du parterre et sa clôture avec la forêt,
2° le point où se trouvait parvenue l’exécution de ce projet au 24 février, époque où elle a cessé de concerner l’ancienne Liste civile,
3° les travaux qui ont été faits d’urgence depuis lors, en vue d’occuper les ouvriers,
4° enfin et surtout les conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique, qui s’est engagée à payer à l’ancienne Liste civile, à raison des dits travaux, une indemnité, sur laquelle sans doute devront être prélevés les dépenses faites jusqu’au 24 février, mais dont le surplus doit revenir à la décharge des travaux restant à exécuter.
Vous m’obligerez, Monsieur et cher collègue, en voulant bien m’adresser ces divers renseignements, avec les documents nécessaires, aussi promptement que possible.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés et à réaliser dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
7e division, 1er bureau
Paris, le 29 mai 1848
Le ministre à M. Cailloux, architecte du parterre et de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur,
Le passage du chemin de fer atmosphérique sur une portion de la forêt et du parterre de Saint-Germain-en-Laye a nécessité qu’une nouvelle direction fût donnée à la clôture qui séparait ces parties des domaines de l’Etat et, par suite, le parterre s’est agrandi aux dépens de la forêt.
Des travaux ont été entrepris pour le nouvel arrangement de ce parterre. Je désire savoir quelle en est la situation actuelle, et comme leur continuation serait de nature à offrir de l’occupation aux ouvriers de la localité, mon intention est qu’ils puissent être repris aussitôt que possible.
Je vous invite donc, Monsieur, à m’adresser sans retard un rapport à ce sujet en y joignant un plan de la restauration du parterre dans les nouvelles limites qui lui sont assignées. Ce projet devra être étudié au point de vues de la stricte économie que commande l’état des finances de la République.
Vous voudrez bien y joindre un devis de la dépense où vous distinguerez celle des travaux qui devront être exécutés immédiatement de celle des embellissements que votre projet pourra comporter mais qui seraient de nature à pouvoir être ajournés et répartis sur plusieurs exercices.
J’attends ce travail très promptement.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés dans les parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que, pour arriver à équilibrer les dépenses et les crédits alloués pour l’exercice 1883, j’aurais besoin d’une augmentation de :
1° 800 f. pour solder les journées des jardiniers du parterre
2° et de 600 f. pour achever de payer les piédestaux qui forment aujourd’hui la tête de l’avenue Louis XIV des parterres.
La somme de 800 francs nécessaire aux journées de jardiniers est justifiée par les dépenses qu’il a fallu faire pour remettre les jardins en état après l’achèvement des travaux du chemin de raccordement des deux gares.
L’administration des travaux publics nous a remis le terrain nu ; il a fallu le travailler, refaire les bordures, replanter les gazons de tous les carrés pour qu’il y ait de l’unité dans les parterres.
Nous avons donc dû augmenter le nombre des ouvriers et les payer plus cher en mars et en avril, époque où les propriétaires remettent leurs jardins en état, où les ouvriers sont à cause de cela plus rares et où ils refusent de se contenter des prix courant du château.
Quant aux piédestaux, l’évaluation avait été faite d’après ceux qui ont été construits par M. Millet il y a plus de douze ans. Depuis cette époque, les matériaux et les journées ont augmenté et la dépense prévue s’est ainsi trouvée dépassée.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien, en m’accordant ces deux suppléments de crédit sur la réserve des Palais nationaux.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant les travaux réalisés dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 25 avril 1883
Monsieur le Ministre,
Lorsque les travaux de raccordement des deux gares de Saint-Germain ont été assez avancés pour que l’on puisse s’occuper de rétablir les jardins des parterres du château, à la suite d’une conférence avec messieurs les ingénieurs de l’Etat j’ai été chargé par M. Cabarrus, ingénieur en chef des chemins de l’Ouest, de dresser le projet de rétablissement des jardins des parterres, comprenant : un nouveau tracé des abords du rond-point de la grille de Pontoise, du rosarium, les dessins de nouvelles grilles, etc., et de faire le devis des travaux à exécuter, de faire exécuter les travaux, et de vous adresser le devis, Monsieur le Ministre, en vous priant de vouloir bien le faire parvenir à votre collègue monsieur le ministre des Travaux publics, qui avait pris l’engagement de prendre à sa charge la remise des lieux en bon état.
Le devis approuvé, les travaux ont été exécutés conformément au projet que j’avais dressé et les dépenses ont été soldées par le ministère des Travaux publics.
Lors de la conférence, il ne fut question que des travaux, et dans la rédaction du devis j’ai négligé de porter les honoraires de l’architecte et du vérificateur.
Pour réparer cette omission regrettable, je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien adresser le présent état d’honoraires à monsieur le ministre des Travaux publics ne lui demandant de vouloir bien le faire solder comme il l’a fait pour les mémoires des travaux.
Le montant des dépenses s’étant élevées à la somme de 17476 f. 55 centimes, les honoraires calculés au taux des grosses réparations, 4 %, s’élèveraient à la somme de 699 f. 04 cent. qui se répartiraient ainsi :
Architecte : 3 % : 524 f. 28
Vérificateur : 1 % : 174 f. 76
Ensemble : 699 f. 04
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux réalisés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ancienne Liste civile
Service des Domaines et forêts
République française
Liberté, égalité, fraternité
Paris, le 7 décembre 1848
Le représentant du peuple, liquidateur général de l’ancienne Liste civile, du Domaine privé, etc.
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 20 novembre dernier, vous me demandez une série de renseignemens sur les travaux entrepris par l’administration de l’ancienne Liste civile sur le parterre de Saint-Germain, par suite de l’établissement du chemin de fer atmosphérique, travaux dont la continuation est réclamée avec instance par l’autorité municipale de cette ville.
Je m’empresse de vous adresser, Monsieur le Ministre, les renseignemens que je me suis procurés sur cette affaire et qui répondent, en grande partie du moins, aux diverses questions énoncées dans votre lettre.
1° Un pan détaillé et un devis des travaux projetés sur le parterre de Saint-Germain ont été établis par M. Loaisel de Tréogate, ingénieur des domaines de l’ancienne Liste civile, à la fin de l’année 1846 ; vous trouverez ci-joints ces deux documens. Deux crédits de la somme totale de 70000 f. ont été alloués par M. de Montalivet, ancien intendant général de la Liste civile, pour l’exécution de ce projet, dont les plans avaient été, toutefois, modifiés par l’ex-Roi lui-même et devaient être définitivement arrêtés par lui. Les travaux exécutés dans le cours de l’année 1847 ont eu plus particulièrement pour objet la partie du terrain retranchée de la forêt de Saint-Germain pour l’établissement du chemin de fer, et qui a été dessinée et plantée en jardin à l’anglaise. Ces travaux, arrêtés au 24 février, présentaient à cette époque une dépense totale de 35270 f., non compris la fourniture de 3000 pieds d’arbres ou arbrisseaux qui ont été livrés par les anciennes pépinières de la Liste civile. Rien n’a été commencé sur la portion du parterre qui devait former un jardin à la française, présentant un grand nombre de massifs entourés de treillages, semés et gazon et plantés d’arbrisseaux et de fleurs en plates-bandes etc. C’est surtout sur cette partie du projet qu’aucun plan définitif n’avait encore été approuvé. Il n’a donc pu être commandé officiellement aucuns travaux de treillages et l’ancienne Liste civile n’a pris à cet égard aucun engagement envers des tiers : presque tous les travaux ou fournitures effectués jusqu’au 24 février ont été faits par voie de régie ou de journées d’ouvriers. La plupart sont soldés, sauf trois mémoires montant ensemble à 4873 f. 48 c., lesquels sont compris dans le passif de la Liquidation.
2° Les travaux dont il s’agit, après avoir été suspendus à l’époque du 24 février comme il vient d’être dit, ont été repris dans les premiers jours de mars d’après l’ordre de M. A. Marrast, alors administrateur nationale de l’ancienne Liste civile, et dans un but tout à fait politique, celui de donner du travail à la classe ouvrière nécessiteuse, très nombreuse à Saint-Germain. Ces derniers travaux, Monsieur le Ministre, étrangers à la Liste civile et par leur date et par le motif qui les a fait entreprendre, ont été constatés par des états de journées d’ouvriers qui ont dû être remis dans les bureaux de votre ministère par M. Chalamel, ancien régisseur. J’ignore si le paiement de ces dépenses a eu lieu. Il n’existe aujourd’hui aucunes pièces comptables relatives à cette période dans les bureaux de la Liquidation. Je dois toutefois vous faire observer que ces mêmes travaux ont été dirigés comme les précédents par M. Loaisel de Tréogate et d’après ses plans, dont ils complétaient l’exécution partielle, et que les honoraires dus à cet ingénieur à raison de ce travail ne lui ont pas été payés. J’aurai l’honneur de vous transmettre le mémoire aussitôt qu’il m’aura été remis par M. Loaisel.
3° La compagnie du chemin de fer atmosphérique a, en effet, pris l’engagement de payer à l’administration de l’ancienne Liste civile, lors des travaux dont il s’agit : 1° une somme de vingt mille francs pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une autre somme de trente mille francs pour indemniser en partie la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de s’imiscer dans l’exécution des dits travaux. Néanmoins, malgré cet engagement et malgré même l’exécution d’une partie importante des travaux projetés, aucun paiement n’a été effectué jusqu’à ce jour au profit de l’ancienne Liste civile par l’administration du chemin de fer atmosphérique. C’est donc une affaire à régler entièrement, une ventilation à établir, comme vous le pressentez vous-même, Monsieur le Ministre, et je fais à cet égard et dès ce moment toutes réserves dans l’intérêt de la Liquidation.
Tels sont, Monsieur le Ministre et cher collègue, les renseignemens que je puis vous adresser sur cette affaire. Toutefois, à raison des nombreux détails qui s’y rattachent, je crois devoir vous engager à charger l’un des employés supérieurs de votre ministère de s’entendre à ce sujet avec M. Loaisel de Tréogate, ancien ingénieur des domaines de la Liste civile, qui a dressé tous les plans de ces travaux, qui en connait toutes les modifications successives, et enfin qui en a effectué le tracé sur le terrain et dirigé l’exécution, ayant sous ses ordres l’ancien régisseur de Saint-Germain.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Vavin
P.S. M. Loaisel de Tréogate demeure rue de Paradis-Poissonnière, n° 56 »

Cette lettre est annotée au crayon : « Nous n’avons pas à payer M. Loaisel, attendu que depuis le mois de mars, nous avons nommé un architecte qui a dirigé les travaux. M. Loaisel nous est inconnu. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« A M. le sous-préfet
M. le Comte,
Pour soulager les habitants de la ville que j’administre, dont la position malheureuse vous est bien connue, j’ai fait tout ce qui a dépendu de moi pour que les troupes anglaises de la 6e division cantonnée à Saint-Germain soit casernée dans le château. J’y suis parvenu avec beaucoup de peine et depuis le 30 octobre dernier qu’elles sont arrivées, je leur ai fait fournir tout ce qu’elles ont demandé.
Aujourd’hui, Monsieur le Comte, une nouvelle demande m’est faite : celle de réparer les vitraux des croisées qui ont été cassés par les Prussiens et la 5e division anglaise lors de son passage ici le 29 octobre précédent et de faire diverses réparations. Suivant l’apperçu que j’en ai fait faire la dépense la plus urgente pourrait s’élever à environ 5000 f.
L’exécution de ces travaux, M. le C., est d’autant plus pressante qu’à chaque instant nous sommes menacés de voir la troupe sortir de son casernement pour se loger chez les habitants.
Si cela arrivait, la ville de Saint-Germain, qui a considérablement souffert et qui déjà a à loger environ 300 officiers de tous grades et leur suite se trouverait tout à coup plongée dans la plus cruelle position et verrait bien la majeure partie de ses habitans l’abandonner, n’y étant restés que par l’espoir d’un avenir plus heureux.
Je vous supplie instamment, Monsieur le Comte, de faire tout ce qui dépendra de vous pour faire opérer les réparations dont il s’agit.
Je connais les charges énormes qui pèsent sur le département, mais la dépense dont j’ai l’honneur de vous proposer est si nécessaire que je ne puis trop vous prier de me mettre à portée de faire faire les travaux demandés avec instance par MM. les officiers anglais.
Je crois devoir vous observer que le château appartient au Roi et que sa réparation devant être à la charge du casernement de ses gardes du corps, il serait possible que, dans sa bonté, il voulut bien venir au secours du département dans cette circonstance.
J’ai l’honneur etc. »

Lettre concernant les travaux nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 9 novembre 1815
Le sous-préfet de l’arrondissement de Versailles
A monsieur le maire de la ville de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Votre demande est tellement instante que, si j’avais le droit de correspondre avec Son Excellence le ministre de la Maison du Roi, je n’aurois pas perdu un moment à lui porter votre réclamation. Nul doute que ce ne soit au ministère de la Maison du Roi à faire les réparations au château de Saint-Germain. De suite, je transmets votre demande à M. le préfet afin qu’il puisse écrire dès aujourd’hui. Assurez M. le commandant anglais de toute l’activité que je mettrai à cette affaire. Si Son Excellence refusait, jugez vous-même, Monsieur, si une répartition évidemment à la décharge de la ville de Saint-Germain ne doit pas être supportée par elle.
Agréez, Monsieur le Maire, la nouvelle assurance de mes sentiments distingués.
Le c. de La Villegontier »

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Division des Bâtiments civils
1er bureau
Terrasse et parterre de Saint-Germain
Conventions arrêtées entre l’ancienne Liste civile et la compagnie du chemin de fer atmosphérique
Paris, le [vide]
République française
Liberté, égalité, fraternité
Monsieur le ministre des Finances,
Monsieur le Ministre et cher collègue,
A l’époque de l’exécution du chemin de fer atmosphérique de Saint-Germain, la compagnie chargée de ce travail fit un arrangement avec l’ancienne Liste civile pour le passage du chemin à travers la forêt et le parterre de Saint-Germain.
Le tracé de ce chemin obligeait la Liste civile à prendre de nouvelles dispositions pour la terrasse et le parterre, car il réunissait forcément à ce parterre l’extrémité de la forêt. Des plans et devis furent rédigés en 1846 et deux crédits de la somme totale de 70000 f. furent alloués par l’intendant général de la Liste civile pour l’exécution de ce projet. Les travaux entrepris en 1847 ont eu plus particulièrement pour objet la partie du terrain retranchée de la forêt, qui a été dessinée et plantée en jardin à l’anglaise. Ces travaux, arrêtés au 24 février, présentaient à cette époque une dépense totale de 35000 f. environ d’après les renseignements qui m’ont été donnés par M. Vavin.
Les travaux ont été repris par le ministère des Travaux publics dans le courant de 1848 et aujourd’hui les embellissements projets sur l’ancien parterre à la française sont en grande partie terminés, ainsi que le mur de clôture du côté de la forêt.
Or, la compagnie de chemin de fer a pris l’engagement de payer à l’administration de la Liste civile, lors des travaux dont il s’agit, 1° une somme de 20000 f. pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une somme de 30000 f. pour indemniser en partie la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de s’immiscer dans l’exécution de ces travaux.
M. le liquidateur général m’a fait connaître que, malgré cet engagement et malgré l’exécution même d’une partie importante des travaux, aucun paiement n’a été effectué jusqu’à ce jour au profit de l’ancienne Liste civile par l’administration du chemin de fer et il m’a fait observer que si cette administration devait être mise en demeure de remplir ses engagements, il y aurait nécessairement une ventilation à établir et qu’il faisait toutes réserves dans l’intérêt de la liquidation.
J’ai cru devoir vous donner ces détails, Monsieur et cher collègue, pour répondre à votre dépêche du 15 mars dernier relative à la question de savoir si la compagnie du chemin de fer de Saint-Germain ne devait pas supporter le prix d’acquisition des terrains domaniaux occupés par ce chemin.
La copie que je vous envoie des conventions arrêtées entre la Liste civile et la compagnie vous fera connaître d’une manière précise les obligations de cette dernière lorsqu’elle obtenait du domaine de la Couronne le tracé actuel du chemin.
C’est à vous, Monsieur et cher collègue, qu’il appartient de prendre les mesures qui vous paraîtront convenable dans l’intérêt de l’Etat et de la liquidation de l’ancienne Liste civile.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics »

Cette lettre est annotée au crayon : « M. le ministre a envoyé cette lettre sans la signer. Ce 30 juin 1849 ». Le brouillon qui y est joint porte, lui, la mention : « sig. le 29 juin ».

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 18 janvier 1849
Le ministre à M. Vavin, liquidateur général de l’ancienne Liste civile
Monsieur le liquidateur général et cher collègue,
Vous avez bien voulu, à la date du 7 décembre dernier, adresser à l’un de mes prédécesseurs un plan détaillé et le devis des travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye par suite du passager sur ce parterre du chemin de fer atmosphérique, ainsi que diverses explications qu’il vous avait demandées à ce sujet. Je vous remercie de ces renseignements utiles à mon administration pour la suite à donner à cette affaire.
Comme vous l’aviez pensé, il a été pourvu sur les fonds du ministère des Travaux publics au payement des salaires des ouvriers qui ont été employés depuis le mois de mars jusqu’en juillet à la continuation des travaux dont il s’agit. Mais à l’égard des honoraires qui seraient dus à l’ingénieur auteur du projet, ils ne pourraient être applicables qu’à la rédaction même de ce projet, que je n’accepte qu’à titre de renseignement ; ils restent dès lors complément étrangers à mon administration, laquelle a, depuis le mois de mars, nommé un architecte chargé de diriger les divers travaux qui s’exécutent sur ce point.
Il me reste à vous prier de vouloir bien m’adresser une copie des conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique relativement au payement de l’indemnité de 50000 f., sur laquelle je vois qu’elle n’a encore effectué aucun versement. En présence de l’intérêt d’achever promptement les travaux entrepris pour occuper un plus grand nombre d’ouvriers du pays, il importe de rechercher les moyens d’obtenir l’exécution de ces conventions.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux d’installation du pénitencier militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Justice militaire
Paris, le 7 juillet 1835
Monsieur la maréchal, pair de France, ministre de la Guerre
Monsieur le Maréchal,
J’ai visité le château de Saint-Germain où le pénitencier de Montaigu doit être transféré.
Les travaux sont poussés avec zèle et activité par l’officie du Génie qui est chargé de le surveiller. Déjà, la contre-escarpe, qui tombait en ruine dans plusieurs parties, est réparée avec soin et en pierre de taille proprement ajustée.
Un mur extérieur de huit pieds, construit avec le même soin, masquera, du côté de la ville, l’entresol où seront placés les détenus.
Les pavillons des appartemens royaux seront respectés comme monumens, et d’après les intentions manifestées par le Roi.
Les cellules individuelles pour chaque prisonnier sont faites en ce moment dans la courtine du nord. On pourra loger dans les deux courtines à peu près 200 prisonniers.
La longueur de ces cellules est de 2 mètres 30 centimètres sur 1 mètre 80 centimètres de largeur.
Le rez-de-chaussée est réservé pour les accessoires de l’établissement tels que réfectoire, cuisine, atelier, parloir, salle de bains, corps de garde, enfin pour les divers bureaux.
Quand tout le bâtiment aura été approprié à sa destination, il pourra contenir 500 détenus avec tous les ateliers nécessaires.
Les travaux pour cette année se borneront au rez-de-chaussée, à l’entresol et à l’étage sous-terrein. Commencé le 4 mai, plus du tiers de l’ouvrage est déjà fait, et le capitaine du Génie espère que sa tâche sera complèttement finie avant le 1er novembre de cette année.
Le pont vis-à-vis l’église paroissiale de Saint-Germain formera désormais la seule entrée du pénitencier. Il est en fort mauvais état. Il me semble indispensable de le reconstruire à neuf.
On peut, en nivelant le terrain, réserver tout le terre-plein du fossé pour un préau.
L’élévation du mur du château à partir du fonds du fossé jusqu’au sommet du mur extérieur aura en totalité 28 pieds d’élévation, ainsi la prison n’offre aucun danger quant à sa sûreté.
Un jardin placé dans une partie des fossés ne pourra être détruit que dans les locations auront obtenu l’indemnité qu’ils réclament. C’est au ministère de la Guerre à la fixer amiablement avec les parties intéressées.
Je dois faire observer à Votre Excellence que la partie du préau qui regarde l’ouest doit être laissée à l’administration du pénitencier afin d’isoler les détenus de la ville de Saint-Germain.
Une somme de 160000 francs a été affectée aux travaux de cette année.
La somme de 30000 francs réservée pour la totalité des travaux suffira probablement pour approprier complèttement le château de Saint-Germain à sa nouvelle destination.
J’ai déjà dit à Votre Excellence combien il était urgent d’y transférer le pénitencier de Montaigu. Je lui ai aussi exposé tous les avantages d’un pareil établissement. Mon 1er rapport l’en a convaincu et elle m’a donné une preuve honorable de sa confiance en adhérant à toutes mes propositions et en témoignant sa satisfaction, avec la plus flatteuse bienveillance, à chacun des estimables officiers qui composent le conseil d’administration du pénitencier militaire.
Je considère à présent, Monsieur le Maréchal, ma tâche remplie et l’inspection dont m’avait chargé votre prédécesseur comme entièrement accomplie.
Agréez, Monsieur le Maréchal, l’hommage de ma haute et respectueuse considération.
Le lieutenant-général, inspecteur général du pénitencier de Montaigu.
Baron Delort »

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 19 avril 1858
A Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre ci-jointe que vous m’avez communiquée, j’ai l’honneur de vous exposer les réflexions suivantes : 1° la Ville de Saint-Germain demande à terminer le pavillon de musique qu’elle a fait établir sur la petite terrasse ; il est urgent que ce travail soit fait le plus tôt possible, et sans l’initiative prise en ce moment, je me proposais d’en exiger l’exécution.
2° La pose des appareils à gaz par la ville aurait en effet l’avantage de prolonger les promenades assez avant dans la soirée, mais alors il faudrait organiser une surveillance bien plus grande que celle mise à ma disposition pour la police des parterres qui déjà est si difficile à faire en fermant les grilles à 9 et 10 heures du soir.
Quant à la reconstruction et à l’élargissement de la petite terrasse, ce serait il est vrai une grande amélioration pour les promeneurs. Malheureusement, ce travail, y compris une grille en fer qu’il faudrait poser, coûterait au moins, d’après l’estimation que je viens d’en faire, 15 à 20000 francs. Il faudrait alors que la Ville, à qui cette opération profiterait spécialement, prit à sa charge la plus forte partie des dépenses. Mais quant à ce dernier travail, à celui de la pose des candélabres et à tous ceux qui pourraient être demandés dans l’avenir, je suis d’avis de ne rien laisser faire par la Ville afin de ne pas hanter la propriété et par ses suites ses droits sur ceux de la Liste civile. Nous devons, ce me semble, travailler seuls sur notre terrain, quitte à faire payer la Ville quand on le jugerait convenable.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 25 mars 1861
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
L’affaire dont il est question dans la lettre ci-jointe n’est pas nouvelle. M. le maire de Saint-Germain m’en a souvent parlé et je crois avoir présenté en 1858 le projet et le devis de la construction demandée, devis s’élevant à la somme de 20000 f. qu’il faudrait accorder dans une seule année car ce travail ne peut être scindé, comme celui du remplacement de la barrière en bois de la Grande Terrasse.
En résumé, je suis d’avis que le mur et la grille demandés par M. le maire formeraient le complément de la restauration des parterres ; mais il me semble que la Ville, qui profite largement de tous les embellissements, devrait entrer pour une très forte partie dans les nouvelles dépenses.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Palais des Tuileries, le 3 avril 1861
Monsieur le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Par une lettre en date du 20 mars dernier, vous me signalez les avantages qu’offrirait pour les habitants de la ville de Saint-Germain le remplacement par un mur du talus en terre qui se trouve entre le parterre et la terrasse par suite de la différence de niveau entre ces deux promenades.
Vous demandez que les sommes employées annuellement à terminer l’établissement d’une balustrade en fer sur la terrasse soient affectées à la construction de ce mur.
Je ne pense pas, Monsieur le Maire, que les travaux dont vous sollicitez l’exécution soient une amélioration tellement urgente qu’il faille abandonner pour elle la continuation du remplacement par une balustrade en fer de la barrière de bois de la terrasse, qui est dans un état de délabrement presque complet et dont le bon état importe à la sûreté des promeneurs. Je ne puis donc que remettre à une autre époque l’examen de la mesure que vous demandez.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé : Vaillant »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Palais impériaux de Versailles et de Trianon
Domaines de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments, parcs et jardins
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Versailles, le 11 novembre 1867
A Son Excellence monsieur le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me communiquer une lettre de M. le directeur des Bâtiments civils et un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain relatifs à la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
La demande de M. Millet me paraissant fondée sous tous les rapports, j’ai cru devoir dresser un devis des dépenses à faire pour supprimer la banquette de terre qui masque les parties inférieures du château. Je comprendrai ce travail dans les propositions que j’aurai l’honneur de vous adresser le 15 de ce mois pour le budget de 1868.
Les modifications à apporter dans la distribution des parterres est également très désirable au point de vue de l’harmonie qui doit exister entre le château et les jardins. Mais ce travail peut être ajourné. Si Votre Excellence m’y autorise, je lui adresserai des propositions à ce sujet pour 1869.
J’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence le rapport et le plan qu’elle m’a communiqués, après avoir fait prendre copie de ces deux pièces.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des palais de Versailles, de Trianon etc.
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux demandés dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Domaine de Saint-Germain
Minute de lettre
Paris, le 25 novembre 1867
A monsieur le directeur des Bâtiments civils
Note
Monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu me transmettre un rapport de M. l’architecte du château de Saint-Germain qui signale la convenance de baisser le niveau du sol du parterre au-devant du fossé de ce château.
Il résulte de l’examen qui a été fait de la demande de M. Millet que l’enlèvement de la banquette de terre qui masque aujourd’hui les parties inférieures du château serait désirable afin de rendre au château son aspect primitif.
La Liste civile ne peut que donner son assentiment à cette disposition, mais à la condition toutefois qu’elle restera étrangère aux dépenses à faire en cette circonstance, le travail devant être considéré, ainsi que monsieur le directeur des Bâtiments civils a bien voulu le reconnaître verbalement, comme une conséquence de la restauration du château.
Lorsque le moment sera venu de commencer l’enlèvement des terres, M. Millet devra se concerter avec M. Questel, architecte du domaine, qui lui indiquera les mesures à prendre en cette circonstance.
Le chef de la division des Bâtiments de la Couronne
Signé : Frémont »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 juillet 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts, bureau des Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis estimatif des travaux à exécuter pour la restauration de la partie inférieure du pont donnant accès à la principale entrée du château de Saint-Germain depuis les fondations jusqu’au-dessous de l’assise du bandeau de couronnement portant le socle de la balustrade. La dépense s’élève à 20220 f. 54 c.
Les travaux consisteront uniquement ne maçonneries, ils seront terminés longtemps avant la fin de l’année courante. Ils seront exécutés par les entrepreneurs MM. Prévost et Chatignoux, qui ont déjà signé une soumission pour les travaux de restauration à faire au château de Saint-Germain en 1906 sur les fonds des Monuments historiques.
Je suppose que cette soumission est suffisante. Les entrepreneurs Prévost et Chatignoux, qui auront exécuté des travaux pour une somme supérieure au montant de leur soumission, devront comme d’usage verser à fin d’exercice au Trésor le complément de droits correspondant à l’excédent de dépenses.
Dans le cas où, contrairement à ce que je crois, un nouveau marché serait indispensable, je vous prie de m’en informer : je le ferai établir aussitôt et vous l’adresserais.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 21 juillet 1906 à M. Daumet, architecte
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint l’autorisation d’entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye les travaux supplémentaires que vous m’avez demandé par votre lettre du 7 juillet courant.
Cette nouvelle entreprise devant être réglée séparément, je vous serais très obligé de vouloir bien m’adresser un marché spécial pour ces travaux ainsi qu’un deuxième exemplaire du devis. »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises récemment par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain ; elles apportent une si complète modification au projet d’origine, pour ce qui concerne la chapelle de cet édifice, que le devis de 172006 francs sur lequel a été établie l’opération engagée en 1902 ne correspond plus, en aucune façon, aux nouvelles décisions. C’est pourquoi je vous propose de considérer cette première opération comme ayant pris fin, et de la remplacer par une nouvelle, basée sur le devis ci-inclus, montant à la somme de 55140 f. 47.
Pour le cas où vous accepteriez cette proposition, je vous demande de vouloir bien m’allouer en 1907, sur les fonds des Monuments historiques, un dernier crédit de 55140 f. 47 qui permettra de terminer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, entreprise il y a près d’un demi-siècle.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 août 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce plu les soumissions en double expédition à faire signer, compris imprévus, à :
MM. Prévost et Chatignoux, entrepreneurs de maçonnerie : 14503 f. 68
Laubeuf, entrepreneurs de charpente : 5324,00
Monduit, entrepreneur de plomberie : 10890,00
Hoffmann, entrepreneur de menuiserie : 8479,35
Moutier, entrepreneur de serrurerie : 8706,44
Beauvais, horloger : 4400,00
Pour l’exécution des travaux prévus au devis de 55140,47 approuvé le 24 mai 1907, ces travaux devant s’exécuter en 1907 jusqu’à concurrence d’une somme de vingt-cinq mille francs, et le reste sur les exercices suivants.
Les domiciles des entrepreneurs sont les suivants :
Prévost et Chatignoux à l’Isle-Adam (Seine-et-Oise)
Monduit, rue Poncelet 31 à Paris
Laubeuf, Hoffmann, Moutier et Beauvais à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
P.S. Me référant à l’article 18 du décret du 18 novembre 1882 qui autorise votre administration à traiter de gré à gré avec les entrepreneurs pour l’exécution des travaux d’ordre spécial comme celui dont il s’agir, je propose de confier les travaux d’horlogerie à M. Beauvais, depuis fort longtemps horloger du château de Saint-Germain. »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 mars 1908
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous adresser ci-contre ma proposition pour la répartition du crédit de 11000 [rayé, remplacé par : 4300] francs dont j’ai fait la demande au service des Monuments historiques pour l’achèvement en 1908 de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet

Château de Saint-Germain
Monuments historiques
Devis des travaux de grosses réparations à exécuter en 1908 pour l’achèvement de la restauration du château
Couverture
Achèvement de la partie supérieure de la toiture de la chapelle : 4000 f. 00
[rayé :] Peinture décorative dans la tourelle du pavillon sud-ouest à exécuter par M. Albert Girard : 4000,00
[rayé :] Bordure ornementale dans cette même tourelle : 1500,00 [annoté :] Travail ne concernant pas les Monuments historiques
Divers, pour échafaudage : 750,00
[Total :] 4750,00
Honoraires, 7,50 f. % : [rayé : 750, remplacé par :] 356,25
Total du devis : [rayé : 11000,00, remplacé par :] 4356,25
Le présent devis dressé par le soussigné, architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, 19 mars 1908
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 15 avril 1908
Cher Monsieur,
Vous avez bien voulu me confier les propositions du 19 mars dernier, enregistrées le 23. J’ai fait au crayon les suppressions et avais pensé tout d’abord à reproduire une nouvelle expédition, mais je me suis avisé, attendu les mentions administratives.
Le crédit à fournir se résume à la couverture du faîtage de la chapelle, soit pour les Monuments historiques 4356,25, laissant un boni sur les prévisions. Vous pourrez, cher Monsieur, modifier les chiffres à l’encre rouge commis au contrôle.
Veuillez recevoir, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 avril 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Par une lettre en date du 13 février dernier, j’ai eu l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Je vous ai signalé que le devis de 172006 francs établi pour la restauration de cet édifice devait être considéré comme ayant pris fin et remplacé par un autre montant à 55140 f. 47, dont je vous ai adressé la copie, établie d’après les nouvelles résolutions prises par la commission des Monuments historiques.
Comme le tiers de l’année est déjà écoulé, je vous demande de vouloir bien me notifier dans le plus court délai possible l’allocation du crédit de 55140 f. 47 qui m’est nécessaire pour pouvoir terminer cette année la restauration qui m’est confiée.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 novembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien mettre à ma disposition en 1908, sur les fonds des Monuments historiques, un crédit de 11000 francs pour l’achèvement de la restauration du château, cette somme étant destinée à faire la crête au-dessus du faîtage de la chapelle.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 6 juin 1894
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Au cours de ces dernières années, l’architecte du château de Saint-Germain, M. Daumet, a signalé à diverses reprises la nécessité de continuer la restauration du château commencée en 1862 et suspendue en 1881, faute de crédits.
Mon prédécesseur avait le projet de reprendre cette opération et de demander à cet effet l’inscription d’une allocation spéciale au budget d’un des prochains exercices.
Mais il résulte des renseignements qui me sont fournis que, s’il est possible d’ajourner encore la réalisation d’une partie du programme arrêté entre nos deux départements, la réfection de la tour située dans la cour du château présente un caractère d’urgence tel qu’il y aurait danger à en différer plus longtemps l’exécution. En effet, malgré les étais qu’on a fait placer autrefois, on constate dans certaines parties de la tour des indices inquiétants : le noyau de l’escalier se déverse et s’écrase de nouveau, les anciennes crevasses qui avaient été soigneusement calfeutrées se sont rouvertes, en s’élargissant de quelques millimètres.
Il est donc de toute nécessité, Monsieur le Ministre et cher collègue, de pourvoir à bref délai à la réfection de la tour dont il s’agit. Or, à cette opération est intimement liée celle qui a pour objet la restauration de la chapelle et toutes deux devant être poursuivies simultanément, M. l’architecte Daumet insiste pour qu’une décision soit prise le plus tôt possible.
En ce qui concerne la restauration de la chapelle, votre administration s’était engagée, par lettre du 11 février 1874, à prendre à sa charge la moitié de la dépense sur le crédit du service des Monuments historiques. D’après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58478 francs resterait aujourd’hui lui incomber de ce chef, le service des Bâtiments civils ayant encore, de son côté, à faire face à une dépense de 16053 francs. Mais le nouveau devis dressé par M. Daumet évalue les travaux d’achèvement à 276172 francs, soit, en dehors des chiffres précités, une nouvelle somme de 200000 francs environ à partager par moitié entre nos deux départements.
Cette augmentation s’explique par les raisons suivantes : au moment où la restauration a été entreprise, la chapelle, abandonnée depuis des siècles, était dans un état de mutilation qui ne permettait pas de formuler des évaluations avec la précision désirable. C’est seulement au cours des travaux qu’on a pu apprécier exactement l’étendue des détériorations. Aujourd’hui, en prenant pour base les travaux effectués, en s’appuyant sur les chiffres des mémoires réglés, on est à même de se rendre compte de ce qui reste à faire. De plus, il a fallu, dans le nouveau devis, tenir compte du renchérissement de la main d’œuvre, dont les prix présentent un écart sérieux avec ceux qui avaient été admis lors de l’établissement des devis primitifs.
Dans cette situation, j’ai l’honneur de vous transmettre le projet étudié par M. Daumet, en vous priant de le soumettre à l’examen de la commission des Monuments historiques.
Je vous serai obligé de vouloir bien, en me donnant connaissance de l’avis émis par cette commission, me faire savoir quelle somme il vous sera possible d’attribuer cette année et l’année prochaine à l’achèvement des travaux dont il s’agit.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Louis Barthou »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 24 mai 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, architecte
En réponse à votre lettre du 11 novembre dernier, j’ai l’honneur de vous informer qu’une somme de 11000 f. sera réservée en 1908 sur les crédits des Monuments historiques pour les travaux à exécuter à la chapelle du château de Saint-Germain.
Je vous serai très obligé de me faire parvenir une deuxième expédition de votre devis approuvé le 24 mai 1907 et qui s’élève à 55140 f. 47. »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 24 mai 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, architecte
J’ai l’honneur de vous informer que, sur l’avis de la commission des Monuments historiques, je viens d’approuver à la date de ce jour le devis de 55140 f. 47 que vous avez dressé en vue de l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
M. le ministre a décidé, sur ma proposition, de mettre la dépense prévue à la charge du budget des Beaux-Arts (Monuments historiques). Cette dépense est imputée sur l’exercice 1907 jusqu’à concurrence de 25000 f. En conséquence, je vous adresse sous ce pli l’autorisation d’entreprendre les travaux.
Vous voudrez bien me faire parvenir, en même temps que les pièces nécessaires à la mise en train des ouvrages, un deuxième exemplaire de votre projet.
Je dois ajouter que les travaux du devis de 172006 approuvé le 13 octobre 1902 sont considérés comme terminés et que, dans ces conditions, le reliquat non employé de l’allocation réservée sur le budget des Beaux-Arts pour leur exécution est compris dans l’allocation du nouveau devis.
Signé : Dujardin-Beaumetz »

Lettre concernant les travaux de prolongation de la ligne de chemin de fer

« Paris, le 6 janvier 1845
Monsieur le Préfet,
J’ai reçu avec votre dépêche du 3 janvier les deux lettres des 14 et 24 décembre dernier de M. le sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics au sujet de l’application du système atmosphérique sur le chemin de fer de Saint Germain et j’ai l’honneur de vous en accuser réception. Je suis et serai toujours en mesure de vous adresser sur les travaux qui se préparent tous les renseignemens généraux ou détaillés que vous jugerez à propos de me demander.
Le service du chemin de fer atmosphérique commencera à Nanterre. Une première machine sera placée à Nanterre, une seconde à Chatou, une troisième, la plus puissante, sur le plateau de Saint Germain.
La longueur de Nanterre à Chatou est de 3267 m. 00
La longueur de Chatou à Saint Germain de 5502 m. 70
Longueur totale du chemin atmosphérique : 8769 m. 70
Le diamètre du tube de propulsion sera de 0 m. 38 c. dans la première partie et de 0 m. 63 c. dans la seconde.
La compagnie a commencé ses travaux par l’ouverture de la galerie souterraine qui doit traverser la terrasse de Saint-Germain et elle travaille seulement sur les terrains de la Couronne avec l’autorisation de M. l’intendant général de la Liste civile. Cette galerie est ouverte d’abord sur des dimensions qui doivent permettre le transport des déblais à faire dans la forêt de Saint-Germain vers le remblai de la vallée de la Seine. Cette petite galerie est déjà creusée sur douze mètres de longueur.
Le projet de détail du pont sur la Seine est très avancé, et le directeur de la compagnie se soumettra très prochainement à l’approbation de M. le ministre des Travaux publics. Aucun travail autre que des reconnaissances de sondage n’est entrepris aux abords et dans le lit de la Seine, conformément au dernier paragraphe de la lettre du 14 décembre de M. le sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics.
Je suis avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’ingénieur en chef chargé du service de contrôle des travaux des compagnies de chemins de fer dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise
Alphonse Baude »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les travaux de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 juin 1900
Monsieur le Ministre,
Le crédit affecté en 1899 pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain ayant été porté à 130000 francs, il a été possible de développer l’activité du chantier.
La cour qui servait de chantier depuis de longues années est devenue libre. Les dallages, les pavages, les travaux de l’établissement d’un grand tertre à planter, s’exécutent. La chapelle a été l’objet de travaux difficiles. Les murs et voûtes sont restaurés, le dallage entrepris, le pignon du comble se construit, la rose est reconstituée, les études pour les menuiseries des portes sont entreprises. Il reste à entreprendre les vitraux afin de clore les fenestrages.
La chapelle, devant être affectée à un musée de sculpture, devra avoir ses vitraux translucides. Ce musée ne contiendra que des fragments d’ornements et des débris d’architecture du Moyen Âge et de la Renaissance, et des modèles. Il contiendra aussi d’autres fragments, mal abrités actuellement, placés dans les fossés du château et qui par les intempéries des saisons s’altèrent et seraient détruits en peu d’années s’ils y étaient maintenus.
La chapelle, devant avoir la destination qui vient d’être indiquée, ne pourra voir ses fenestrages clos que par des vitraux de types simples ne comportant qu’une décoration ou harmonie avec l’usage de la chapelle. Une étude a été faite pour leur exécution et un devis produit par le maître verrier, M. Didron, 6, boulevard Raspail, à Paris. Le prix en a été débattu avec cet entrepreneur après tracés grandeur d’exécution. Le devis s’élève à 15900 francs. Les conditions de fourniture et de pose sont indiquées ainsi que le prix au mètre de surface réelle. Je remets à M. Bachelles le projet de la soumission que je vous propose, Monsieur le Ministre, de revêtir de votre approbation afin que le travail soit entrepris et achevé dans un délai qui ne dépassera pas la clôture de l’exercice.
Je n’ai pas, Monsieur le Ministre, à faire ressortir qu’il s’agit d’un travail artistique, non susceptible par sa nature d’être soumis à une adjudication, et aussi quel est le caractère d’urgence d’un travail qui complètera la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, qu’il faut achever en vue des visiteurs nombreux que la prochaine exposition universelle de 1900 amènera au musée des Antiquités nationales.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux de décoration à entreprendre au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
1er bureau
République française
Paris, le 10 mai 1892
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par lettre du 26 avril dernier, M. l’architecte Daumet me fait connaître que M. le conservateur du musée national de Saint-Germain réclame l’achèvement de la décoration picturale des deux salles circulaires situées au 1er et au 2e étage de la tour nord-est du château. Ces peintures devraient représenter les monuments antiques du sud de la France.
Il ne me paraît pas possible, Monsieur le Ministre et cher collègue, de prélever sur les fonds affectés aux travaux d’architecture du château de Saint-Germain la dépense de 8000 francs qu’entraineraient, suivant M. Daumet, l’exécution de ces peintures. Il s’agit, en effet, d’une commande de travaux d’art, pour lesquels votre département dispose de crédits spéciaux. C’est donc à vous qu’il appartient d’examiner s’il y a lieu de donner suite à la demande de M. le conservateur du musée. Je suis d’ailleurs disposé, dans le cas où vous lui réserveriez un accueil favorable, à examiner la possibilité de prendre à la charge du service des Bâtiments civils le montant de divers travaux accessoires de décoration qui incomberaient à mon département.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics.
S. Viette »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 15 avril 1882
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que les travaux d’établissement du chemin de fer de raccordement des deux gares de Saint-Germain sont terminés pour ce qui est relatif au rond-point faisant face à la grille de Pontoise. Le terrain a été déblayé et je pourrais commencer les travaux nécessaires au rétablissement des jardins qui existaient avant les travaux.
Mais avant de commencer ce travail, il est de toute nécessité que le réservoir de la compagnie du chemin de fer de l’Ouest, qui a été déplacé pour l’exécution des travaux et qui est aujourd’hui au milieu d’une avenue, soit rétabli à une place qui ne gêne en rien le tracé des jardins.
Pour obtenir ce résultat, je viens prier Monsieur le Ministre de vouloir bien demander à la compagnie du chemin de fer de l’Ouest d’avertir l’ingénieur qui s’occupe de ce service de s’entendre avec l’architecte du château pour que cette question soit réglée le plus promptement possible et de manière à satisfaire à la fois le service des jardins de l’Etat sans compromettre le service des chemins de fer de l’Ouest.
Je crois devoir en même temps exposer à Monsieur le Ministre que, d’après la convention passée entre l’Etat et la compagnie du chemin de fer de l’Ouest le 30 avril 1875, la concession du terrain faisant partie des parterres cesse le 31 décembre 1884.
Les dispositions nouvelles, l’intérêt des parterres et des jardins ne permettront pas à votre administration de passer un nouveau bail avec la compagnie ; dans ces conditions, il semble à l’architecte du château qu’il y aurait lieu de prévenir la compagnie qu’elle aurait certainement intérêt à examiner dès aujourd’hui la question de replacer le réservoir sur son propre terrain, attendu que l’établissement qu’elle pourrait faire maintenant sur les parterres devra cesser le 31 décembre 1884.
Il y aurait urgence à ce que cette question reçoive une prompte solution ; où il est placé, le réservoir de la compagnie gène la circulation et nous empêche de tracer les jardins.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, par décision du 24 janvier dernier, j’ai affecté une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 29 du budget du ministère d’Etat, exercice 1862, pour commencer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Vous voudrez bien, Monsieur, m’adresser le plus tôt possible votre projet de restauration de cet édifice ainsi que le devis des travaux. En outre, vous me ferez connaître dans un rapport spécial la partie des restaurations qu’il convient d’entreprendre en 1862 à l’aide de l’allocation ci-dessus indiquée. Vous répartirez ces travaux par nature d’ouvrages en indiquant la somme afférente à chaque catégorie. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai visité hier les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye et j’ai fait commencer les ouvrages de peinture et de tenture du nouveau logement du concierge. Sous peu de jours, je pense, il me sera possible d’installer le concierge dans l’habitation sise à gauche de la porte d’entrée.
Il y a peu de jours, j’ai donné l’ordre de déraser les murs de clôture érigés en 1836, lors de l’établissement du pénitencier, et pour satisfaire aux ordres de Votre Excellence, la démolition se poursuit activement et les matériaux sont enlevés au fur et à mesure par l’entrepreneur, suivant ce que vous avez bien voulu me prescrire. La reprise en compte des matériaux viendra réduire la dépense d’une façon notable et, dans ces conditions, l’opération dont il s’agit n’excédera pas, je pense, le prix de 3600 francs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 juillet 1868
ASon Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 4 courant, j’ai prescrit les mesures utiles pour faire démolir le pavillon nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye et près la gare du chemin de fer.
L’on s’est mis aussitôt à déposer toutes les boiseries de ce pavillon et, lundi dernier, 14 courant, l’on se mettait à détruire les planchers et les murs. A la date de ce jour, l’on a déjà déposé 2 planchers et détruit 2 étages de murailles. J’ai pu constater par ces démolitions que la plupart des bois des planchers étaient complètement pourris et sur plusieurs points j’ai dû réclamer l’étaiement et pour assurer la sécurité des ouvriers employés dans ces démolitions. J’ai pu vérifier alors le pitoyable état de ces constructions récentes et constater alors l’exactitude des renseignements que j’avais eu l’honneur de fournir à Votre Excellence.
Les quantités de matériaux qui sortent de ce bâtiment sont énormes et les déblais ne pouvant s’effectuer qu’au moyen de chevaux et de voitures, il est urgent alors de faire établir aussitôt la rampe à voitures et le pont de service de la rue du Château-Neuf afin de faire arriver les tombereaux et dans les fossés et dans la cour du château. J’ai en conséquence l’honneur de vous informer des ordres que j’ai été contraint de donner à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Il m’a paru utile de faire constater par des photographies l’état actuel de l’angle nord-ouest du château et hors M. Marville a fait 2 vues que j’aurai l’honneur sous peu de jours de vous adresser. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 7 février 1863
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé le 20 décembre dernier de la situation des travaux entrepris en 1862 pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye à l’aide d’une première allocation de 100000.
Sur ce crédit, une somme de 21064 a été employée à l’installation provisoire du musée gallo-romain. Il n’a donc été dépensé pour les travaux de restauration proprement dit qu’une somme de 78936 f. L’ancien pavillon nord-ouest a été démoli et vous avez commencé la restauration et terminé la construction de la tour d’escalier de la façade ouest.
Vous projetez de terminer, en 1863, la restauration du donjon de Charles V : 74100 f.
Et d’entreprendre celle de la façade nord, sur le parterre : 125900 f.
Total : 200000 f.
L’insuffisance du crédit affecté aux grands travaux du service des Bâtiments civils ne permet pas d’autoriser, en 1863, une dépense aussi considérable et je ne puis mettre à votre disposition qu’une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 31 de la 3e section du budget du ministère d’Etat.
Je vous invite, M., à m’adresser le plus tôt possible une répartition de ce crédit, par nature d’ouvrages, en indiquant la somme afférente à l’exécution de chaque catégorie.
Ces renseignements sont nécessaires au bureau de contrôle des Bâtiments civils pour préparer les soumissions qui seront souscrites par les entrepreneurs. Dès que je les aurai approuvées, vous pourrez prescrire les mesures nécessaires pour la reprise des travaux.
Etc. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 20 février 1875
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Depuis plusieurs années, faute de ressources en rapport avec l’importance du travail de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, on a laissé le bâtiment est sans planchers, avec toutes les croisées ouvertes à tous les vents, et cette situation ne saurait se prolonger sans inconvénient pour le monument. Je crois donc qu’on devrait commencer la fermeture de ce corps de logis et j’ai l’honneur de proposer d’établir les planchers et de construire les portes et les croisées des salles à 4 croisées, dans les trois étages supérieurs.
Cette opération permettra d’enlever les étais de cette partie du château et de construire alors la cave du calorifère, aussi bien que l’escalier conduisant du rez-de-chaussée dans le fossé est, vers la cité Médicis.
A ces ouvrages, on devrait ajouter pour la campagne 1875 la continuation des travaux de restauration de la chapelle de saint Louis sur sa façade méridionale, vers le dehors de l’ancienne demeure.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 22 mars 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 6 courant, vous voulez bien m’informer que le crédit alloué sur l’exercice 1877 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye est de 120000 francs.
Vous m’ordonnez dans cette dépêche de vous fournir, par nature d’ouvrages, l’emploi du crédit et je m’empresse de vous satisfaire :
Le crédit alloué pour les grosses réparations est de : 120000,00
L’on doit prélever :
Le traitement de l’inspecteur des travaux : 2400,00
Le traitement du concierge : 1000,00
Le traitement du gardien des travaux : 1000,00
Les frais de voyages du vérificateur : 300,00
[Total :] 4700,00
Reste pour les travaux : 115300,00
A son tour, la somme de 115300 f. 00 doit se diviser de la manière suivante :
Travaux de diverses natures : 109809,53
Honoraires de l’architecte à 4 % et s’élevant à : 4392,38
Honoraires du vérificateur à 1 % : 1098,09
[Total :] 5490,47
Total égal : 115300,00
En mai 1867, l’on inaugurait le « musée des Antiquités nationales » ; depuis, l’on a bien meublé quelques petites salles mais, en réalité, il y a plus de neuf années qu’on fait attendre de nouvelles parties des bâtiments à l’administration des musées.
Le château de Saint-Germain-en-Laye se déchire, s’écrase de toutes parts, dans les parties où l’on n’a pas attaqué les ouvrages de consolidation et, si cela était possible, il faudrait appliquer toutes les ressources à la restauration proprement du vieux monument historique. L’on ne peut toutefois laisser le musée dans l’abandon et je pense, Monsieur le Ministre, qu’en vue de l’exposition universelle, vous voudrez appliquer une petite partie de crédit à l’organisation de quelques salles destinées au classement des objets.
Le musée possède actuellement toute la partie du bâtiment nord à gauche de l’escalier d’honneur. L’on pourrait, je crois, faire les peintures décoratives et construire tous les meubles des quatre grands salles superposées sises à droite du même escalier sur les exercices 1877 et 1878. De la sorte, l’on mettrait à la disposition du public de nouveaux locaux présentant, pour les 4 étages, une surface de plus de 600 mètres, contenant un grand développement de vitrines et, dans ce cas, la répartition du crédit par nature d’ouvrages se ferait, pour l’exercice courant, suivant ce qui est indiqué dans le tableau annexé à ce rapport.
Dans les travaux de restitution du château de Saint-Germain-en-Laye, l’on suit les excellentes méthodes employées par les maîtres-des-œuvres de la Renaissance. Tous les matériaux sont absolument, entièrement et complètement taillés ou sculptés sur le sol, avant leur pose, et cette manière exceptionnelle n’est plus suivie, de nos jours, que par les quelques architectes qui ont voué leur existence à la restauration des Monuments historiques.
Les matériaux mis en œuvre sont toujours de très petits échantillons et, si cela entraîne de nombreuses tailles de lits et joints, il faut dire aussi que cette méthode à l’immense avantage d’économiser d’une notable façon l’emploi de la pierre de taille, qui est la matière précieuse des constructions. Pour mener à bien de semblables travaux, il faut une organisation tout à fait à part, que je me suis appliqué à perfectionner depuis plus de 15 années et qui m’a fourni de ravissants et habiles ouvriers maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, serruriers, menuisiers, qui sont, pour le travail qui s’exécute sous vos ordres, Monsieur le Ministre, de très précieux collaborateurs.
Dans les travaux dont il s’agit, nous avons journellement des reprises en sous-œuvre à effectuer : il nous faut à tous moments refaire des fondations sous les murailles atteignant de 20 à 25 mètres de hauteur et, pour ces opérations périlleuses, il est besoin d’un personnel habitué, attentif, souvent sur le chantier et vraiment dévoué à l’œuvre. Une fausse manœuvre, une négligence, entraînerait souvent la ruine de parties importantes de l’édifice et des pertes irréparables au point de vue de l’art.
Les crédits alloués, qu’il faut diviser pour les divers corps d’art, sont assez faibles, et il faut absolument avoir des entrepreneurs habitant la ville pour être à chaque instant à la disposition de mon inspecteur et assister à tous mes rendez-vous, ayant lieu une ou deux fois par semaine. Dans des ouvrages aussi délicats, souvent inquiétants, il faut fréquemment, d’urgence, établir des étaiements, poser des chainages en fer ou en bois, faire des scellements, et j’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous trouverez juste et avantageux à tous les égards de dispenser de l’adjudication et d’ordonner que les travaux de restauration seront poursuivis sur soumissions par les entrepreneurs qui, depuis nombre d’années, sont déjà chargés de leur exécution.
Il y a 3 ou 4 années, j’avais exposé au salon des Artistes, du palais des Champs-Elysées, quelques études sur la curieuse chapelle comprise dans le château et qui fut construite entre les années 1230 à 1240. A ma demande, la direction des Beaux-Arts et la commission des Monuments historiques voulurent bien s’associer à la restauration de cette chapelle par une allocation de 118 mille francs, répartie sur les exercices 1874, 1875, 1876, 1877 et 1878. Nous entamons en ce moment la quatrième annuité de 25 mille francs et messieurs Morin, entrepreneurs de maçonnerie, ont à poursuivre l’œuvre aux termes de leur marché, approuvé par la direction des Beaux-Arts, et je devais, Monsieur le Ministre, porter ce fait à votre connaissance.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 mars 1877 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 25 février 1882
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 27 janvier dernier, vous avez bien voulu m’informer que les bâtiments du château de Saint-Germain avaient été compris pour une somme de cent vingt mille francs dans le crédit affecté en 1882 aux grosses réparations des Bâtiments civils et que cette somme serait particulièrement employée à la restauration du bâtiment sud et à l’installation du mobilier du musée gallo-romain dans les salles de l’angle nord-est.
Vous m’avez demandé en même temps de vous adresser la répartition de ce crédit de cent vingt mille francs par nature d’ouvrages. Cette répartition s’établit comme suit :
Maçonnerie, 75000 f. 00, Morin, soumission conditionnelle
Charpente, 7000 f. 00, Breton, 22 %
Couverture, 8000 f. 00, Gaget Gauthier, 15,30 %
Menuiserie, 10000 f. 00, Berthier, 10,50 %
Serrurerie, 6000 f. 00, Moutier, 7 %
Peinture et vitrerie, 4000 f. 00, Robiche, 14 %
Sculpture, 5000 f. 00, Rouget, série spéciale
Mobilier de l’angle nord-est, 5000 f. 00, Berthier, Moutier et Robiche, avec le rabais ci-dessus
Total égal au crédit : 120000 f. 00
Conformément à votre dépêche, j’attendrai vos instructions pour ce qui concerne la soumission des travaux de maçonnerie.
Je suis, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 24 septembre 1889
Emploi du crédit de 49000 f.
Travaux : 1° Etablissement de trois tronçons de la colonne Trajane dans les fossés.
2° Restauration du bâtiment rue Thiers faisant partie des ateliers de la Villa.
3° Meubles de salles XVII, XVI etc.
4° Achèvement de l’entresol du château sur la rue Thiers (logements d’employés).
Entrepreneurs ayant signé une soumission en 1889 :
Béché, pavage, bitume, etc., 15 % rabais.
Morin, entrepreneur de maçonnerie, 8 % rabais.
Monduit fils, plomberie et couvertures, 12 % rabais.
Entrepreneurs n’ayant pas de soumission :
Laubeuf, entrepreneur de charpente.
Hofman, menuisier.
Montier, serrurier.
Larible, peintre.
Note de l’architecte :
Le crédit de 49000 f. étant en dehors des travaux faisant partie des travaux annuels pour lesquels les entrepreneurs ont soumissionné, l’architecte pense que pour M. Morin (principalement) on peut demander une augmentation de rabais et profiter de cette circonstance pour le mettre en demeure, les agissements de cet entrepreneur laissant à désirer, comme service, comme exactitude, etc.
Dans le cas où il refuserait, je suis en mesure de proposer un excellent entrepreneur à Saint-Germain pour les travaux en dehors des tronçons, que M. Morin a commencés.
L’architecte du château
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 mars 1896
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser le devis des travaux de sculpture à exécuter pour la continuation de la restauration de la chapelle et de la tour attenante du château de Saint-Germain.
Le devis a été dressé au vu des modèles et formera série de prix. Le sculpteur, M. Corbel, demeurant 49, rue de Vaugirard à Paris, continuera son ancienne entreprise conformément à la proposition qui en a été faite et acceptée par votre administration. Une soumission peut donc être approuvée pour les travaux sus-énoncés.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, de vous présenter l’expression de mes sentiments dévoués.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 12 juin 1902
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser mon projet de répartition du crédit de 100000 francs que vous avez mis à ma disposition pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain pendant l’exercice courant et je vous informe qu’il y aura lieu de faire signer des soumissions à MM. Béché, entrepreneur de pavage, Morin, entrepreneur de maçonnerie, Laubeuf, entrepreneur de charpente, Monduit fils, entrepreneur de de couvertures, Montier, entrepreneur de serrurerie, Hoffmann, entrepreneur de menuiserie, Fossey, entrepreneur de peinture, Corbel, entrepreneur de sculpture.
Voir ci-contre la répartition :
Crédit alloué : 100000 f. 00
Dépenses proposées
Canalisations et pavage, Béché : 2000 f. 00
Maçonnerie, Morin : 62240 f. 00
Charpente, Laubeuf : 5000 f. 00
Couverture, Monduit fils : 7000 f. 00
Serrurerie, Montier : 8000 f. 00
Menuiserie, Hoffmann : 3000 f. 00
Peinture, Fossey : 2000 f. 00
Sculpture, Corbel : 6000 f. 00
Ensemble : 95240 f. 00
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à 5 % : 4760 f. 00
Total pareil : 100000 f. 00
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mars 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli mon projet de répartition du crédit de 100000 francs que, par notification en date du 12 mars 1904, vous avez mis à ma disposition pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice courant et je vous informe qu’il y a lieu de faire signer des soumissions à :
MM. Morin, entrepreneur de maçonnerie, Hoffmann, entrepreneur de menuiserie, Montier, entrepreneur de serrurerie, Corbeil, entrepreneur de sculpture, et à MM. [vide], entrepreneur de carrelages, [vide] de marbrerie, dont je vais faire choix et que je vous désignerai aussitôt.
Enfin, il y aura à faire un marché avec M. Puech, statuaire, que je vous fournirai prochainement, marché sur lequel je propose de payer à valoir en 1904 une somme de dix mille francs.
Projet de répartition
Crédit alloué : 100000 f.
Dépenses proposées :
Maçonnerie : 45000 f. 00
Charpente : 500 f. 00
Menuiserie : 4000 f. 00
Serrurerie : 13000 f. 00
Sculpture : 6500 f. 00
Statuaire : 10000 f. 00
Carrelage : 12000 f. 00
Marbrerie : 4000 f. 00
Divers : 238 f. 10
Ensemble : 95238 f. 10
Honoraires de l’architecte et du vérificateur, calculés à 5 % : 4761 f. 90
Total pareil au crédit alloué : 100000 f.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 mai 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Conformément aux instructions de votre lettre en date du 30 avril dernier, j’ai l’honneur de vous informer que j’ai remis hier au bureau du contrôle des Bâtiments civils le devis, montant à 186506 f. 40, des travaux de maçonnerie à exécuter pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain. Ces travaux seraient entrepris dès maintenant et seraient vraisemblablement terminés dans le courant de l’exercice 1906. Ils seraient payés en partie sur les fonds des Bâtiments civils et en partie sur ceux des Monuments historiques.
En ce qui concerne l’évaluation des travaux de maçonnerie à effectuer en 1904 sur les fonds des Bâtiments civils, elle se trouve dans ma lettre du 20 avril dernier et est extraite du devis que j’ai fourni à la date du 14 mai 1902 : « continuation du pavillon sud-ouest dans la hauteur de l’entresol et dans une partie de la hauteur du 1er étage (maçonnerie et charpente) : 47000 f. 00 », la maçonnerie entrant pour 45000 francs dans cette dépense et la charpente pour 2000 francs.
J’ai prévu d’autre part une dépense de 25000 francs de maçonnerie à faire pendant le courant de ce même exercice sur les fonds des Monuments historiques.
Il en résulte donc que la dépense totale, imputable tant sur les fonds des Bâtiments civils que sur ceux des Monuments historiques, des travaux de maçonnerie s’élèverait cette année à la somme de soixante-dix mille francs (70000 fr.).
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 13 septembre 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour satisfaire à vos dernières prescriptions destinées à faciliter le contrôle des dépenses de travaux exécutés au château de Saint-Germain-en-Laye, j’ai l’honneur de vous adresser l’estimation pour chacune des catégories d’ouvrages à exécuter sur les fonds du crédit de 100000 francs alloué pour la continuation de la restauration du château pendant l’exercice 1904, savoir :
1° continuation de la restauration du bâtiment ouest, maçonnerie : 14000 f.
2° continuation de la construction du pavillon sud-ouest dans la hauteur de l’entresol et dans une partie de la hauteur du 1er étage
maçonnerie : 30000 f.
charpente : 2500 f.
serrurerie (chainages) : 1000 f.
enlèvement de gravois : 1000 f.
[total :] 34500 f. 00
3° achèvement des planchers en acier de la salle de Mars, serrurerie : 9000 f. 00
4° carrelage de la salle de Mars et de la partie de l’étage d’entresol situé au-dessous de cette salle : 12000 f. 00
5° travaux de sculpture dans la salle de Mars et dans le pavillon sud-ouest : 4500 f. 00
6° portes et croisées dans la salle de Mars et dans la partie de l’étage d’entresol située au-dessous de cette salle :
menuiserie : 4000 f.
serrurerie : 2000 f.
peinture et vitrerie provisoire : 400 f.
maçonnerie (scellements et plâtres) : 100 f.
[total :] 6500 f. 00
7° marbrerie (entrée principale du château) : 4000 f. 00
8° 1er versement au statuaire qui sera chargé de l’exécution du bas-relief à placer au-dessus de l’entrée principale du château : 10000 f. 00
9° divers : 738 f. 10
Ensemble : 95235 f. 10
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à 5 % : 4761 f. 90
Total pareil au crédit alloué : 100000 f. 00
L’architecte du château
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 30 novembre 1904
Le directeur des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
J’ai l’honneur de vous faire savoir que, suivant la proposition contenue dans votre lettre du 24 novembre, je vous autorise à faire exécuter cette année les vitraux des croisées de l’entresol du bâtiment ouest, côté cour, du château de Saint-Germain, et à affecter à cette opération une économie de mille francs réalisée sur l’art. 8 de la répartition du crédit de 100000 francs ouvert pour la restauration du château. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 mai 1905
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai pris connaissance et j’ai l’honneur de vous accuser réception de votre circulaire en date du 1er mai relative aux départements des crédits alloués aux architectes des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et à l’interdiction de l’emploi des sommes représentant le montant des rabais consentis par les entrepreneurs.
Me reportant aux précédents pour envisager la question des rabais et prenant pour exemple le crédit de 100000 francs que vous affecter chaque année à la continuation de la restauration du château de Saint-Germain, je pense que les travaux que j’ai à faire exécuter peuvent s’élever à 100000 francs net, et non à 100000 francs diminués du montant des rabais consentis par les entrepreneurs, ce qui limiterait la dépense à environ 85000 francs, obligerait à un reversement annuel de 15000 francs au Trésor, et retarderait inutilement l’achèvement de la restauration qui m’est confiée ; c’est ainsi que je compte continuer à procéder, à moins d’avis contraire de votre part.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 juin 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 13 courant, j’ai l’honneur de vous proposer de suivre, dans les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, l’ordre qui est à peu près indiqué dans le détail estimatif. J’ai l’honneur en conséquence de vous proposer de commencer par l’angle nord-ouest du donjon près la grille d’entrée du parterre.
Je m’empresse, suivant ce que vous avez bien voulu me demander, de vous faire parvenir les soumissions suivantes :
Terrasse et maçonnerie : Planté frères, rabais de 4 pour %
Charpente : Tellier, rabais de 5 pour %
Couverture et plomberie : Monduit et Bichet, rabais de 5 pour %
Serrurerie : Moutier, rabais de 5 pour %
Menuiserie : Blanchard et Larchevêque, rabais de 5 pour %
Peinture et vitrerie : Louis dit Larible, rabais de 6 pour %
Il m’a paru nécessaire de faire signer et parapher une expédition que j’ai l’honneur de vous adresser du cahier des charges générales de votre administration.
Votre Excellence veut bien me faire l’honneur de m’informer de l’approbation du projet présenté et je pense qu’il s’agit du château de François 1er à Saint-Germain. Dans ces conditions, il était de mon devoir, je crois, de faire souscrire une soumission spéciale pour la démolition du pavillon nord-ouest et j’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir 3 expéditions de ce document. Ce corps de logis contient quelques menuiseries présentant un certain intérêt, qui pourraient être remises en œuvre dans le château de François 1er et il m’a paru utile de distraire du marché la démolition de toutes les menuiseries qui devraient peut-être se déposer à la journée.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
J’ai l’honneur aussi d’adresser à Votre Excellence un cahier des charges particulières qui me semble utile pour assurer la bonne exécution des travaux de restauration de l’édifice dont il s’agit. »

Ministère d'Etat

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