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Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
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Rapport concernant les conditions de vie des élèves de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 15 avril 1812
A Son Excellence monsieur le duc de Feltre, ministre de la Guerre
Monsieur le Duc,
Je me suis rendu avant-hier lundi à 9 h. ½ du matin à l’école de Saint-Germain, ainsi que me l’avait prescrit Votre Excellence. J’espérais arriver avant l’heure du dîner, que vous m’aviez annoncé être à 10 h., mais à 9 h. ¾ tout était terminé et il ne restait ni dans les chambrées ni à la cuisine aucun vestige de ce repas. J’ai pu seulement goûter le pain et le vin. Le pain est bien médiocre ! Il est mal confectionné et très certainement le seigle ou quelqu’autre graine inférieure y domine. J’en remets un échantillon à Votre Excellence. C’est la ration ou portion d’un élève pour un jour. D’après les réglemens, ce pain devrait peser 38 onces ancien poids. Il pesait lundi au soir 34 onces 2 gros. Ainsi, il y avait un dixième environ de déficit.
Le vin est un très petit vin de Gâtinois. Il m’a paru naturel, mais bien léger. Le prix du marché est de 30 centimes le litre, y compris le droit d’entrée et le bénéfice du fournisseur, ce qui fait revenir la bouteille ou ration à 22 centimes ½. A ce prix, il est impossible d’avoir du bon vin.
La marmitte du soir était en train. La viande m’a paru belle. Mais ayant assisté à la distribution du soir, je doute, d’après l’examen des portions, qu’il y ait eu demi-livre de viande à la marmite pour chaque élève et celle nécessaire pour les portions des servans. La soupe, que j’ai goûtée, était très légère. Elle était composée de pain blanc et de bouillon, sans légumes. Le plat de légumes servi aux élèves était de pommes de terre réduites presqu’en purée. Elles avaient été cuites dans la marmite de la soupe et retirées à l’aide d’un filet qui les enveloppait. Ainsi la même viande avait servi à faire la soupe et à préparer les légumes. C’est une des causes de la légèreté de la soupe, les pommes de terre ayant pris dans leur cuisson une bonne partie de la viande.
Je n’ai trouvé, dans les dispositions mécaniques de la cuisine, aucune garantie contre la fraude des servans. On pèse, m’a-t-on dit, la viande et les légumes que l’on met à la marmite, et c’est un officier ou un agent de l’administration qui constate cette pesée. Après cela, la marmite reste ouverte, à la disposition du cuisinier et des servans qui peuvent, à leur gré, en retirer ce qui leur plait et y substituer de l’eau au moyen des robinets immédiatement au-dessus des marmites.
Le repas du matin était composé d’une soupe et d’un bouilli, ainsi que celui du soir, et en outre d’une portion de riz cuit au lait en lieu et place de légumes.
Il est bon d’ajouter qu’il faut monter 138 marches depuis la cuisine jusqu’au logement des élèves et qu’à raison de ce long trajet et de la nécessité de disposer d’avance l’ordinaire dans les gamelles pour que les élèves de corvée puissent venir les prendre avec ordre, tout doit être froid, pendant l’hiver surtout.
La partie habitée de la maison m’a parue tenue proprement. Il serait à désirer que les lits fussent un peu plus larges. Les fournitures, que j’ai visitées dans plusieurs chambres, m’ont paru bonnes.
La distribution des chambres rend la surveillance difficile. Cette distribution ne peut pas être changée dans les mansardes, du moins actuellement occupées par les élèves, et cela est fâcheux.
On a placé les latrines dans les anciennes cages à ce destinées. Elles n’avaient pas autrefois le grand inconvénient qu’elles ont aujourd’hui, parce qu’elles étaient mieux closes, plus soignées, et beaucoup moins fréquentées. Dans l’état actuel des choses, il est indispensable de les déplacer quelle que soit la dépense. Il est bon de prévenir que ce changement sera très coûteux.
L’infirmerie provisoire est proportionnée au nombre ordinaire des malades. Il était hier de douze et on m’a assuré qu’il n’avait jamais excédé quinze, et que le plus souvent il n’allait pas à dix. Elle est tenue proprement par trois sœurs chargées du pot-au-feu et de la préparation des alimens légers et des remèdes ordinaires. Les remèdes composés sont fournis par un pharmacien de la ville. Une galerie couverte et fermée de vitres lui sert de promenoir.
J’ai demandé à goûter le bouillon et les alimens. Il n’y avait qu’un très petit reste de bouillon au fond du pot-au-feu. Il avait bon goût et bonne odeur. On m’a assuré que les malades avaient toujours du pain blanc et du petit vin de Bourgogne de bonne qualité. Je n’ai pu goûter ni l’un ni l’autre.
L’établissement de l’école étant à peine ébauché, les élèves sont obligés de sortir de l’enceinte du château soit pour se rendre au manège, soit pour les exercices et manœuvres à pied et à cheval, qui ont lieu dans la promenade publique de la ville. Il n’existe dans l’enceinte du château qu’une seule cour intérieure, peu aérée à raison de la grande élévation des bâtimens, et beaucoup trop petite pour le nombre des élèves.
Il est indispensable, si Sa Majesté veut conserver cette école, de réunir dans une même enceinte le manège, les écuries, les cours ou promenoirs des élèves, les champs d’exercice ou de manœuvre, et tous les accessoires nécessaires à un établissement de cette nature. Mais ce serait à mon avis se faire illusion que de penser que les dépenses que doivent entraîner tous ces établissemens peuvent être couvertes par les pensions des élèves. Avec le tems, sans doute, lorsque le nombre des élèves pensionnaires sera porté de trois à quatre cents, les pensions couvriront et au-delà toutes les dépenses quelconques. Mais dans ce moment, il est indispensable que le gouvernement fasse les fonds du 1er établissement, sauf à se couvrir plus tard de cette espèce de prêt, lorsque le produit des pensions le permettra.
J’ai examiné sur le terrein les différens projets présentés et j’ai prescrit à l’officier du Génie de faire le plan et le devis estimatif du projet qui m’a paru à la fois le plus convenable et le plus économique.
Plus tard, on s’occupera des distributions et de l’arrangement de l’intérieur inhabité du château.
Dans ce moment, il importe, il est urgent de renoncer à une économie mal entendue et impolitique. Des jeunes gens de 16 à 22 ans habités chez eux à une nourriture bonne et abondante ne peuvent se faire à celle de l’école, insuffisante et souvent mauvaise. Ils se procurent des alimens à tous pris et leurs parens, presque tous riches, y pourvoient par leurs largesses. C’est une source d’abus qu’il faut tarir.
Pour y parvenir, il faut :
1° substituer au mauvais pain de munition du bon pain bis blanc en même quantité ;
2° faire délivrer du vin moins léger et plus généreux ;
3° augmenter la quantité de légumes, de beurre et autres objets d’assaisonnement, afin que le plat de légumes puisse être fait dans une marmite distincte, et qu’il y en ait néanmoins en suffisante quantité dans la soupe ;
4° prendre les mesures de précaution nécessaires pour être assuré que la part des élèves sera telle qu’elle doit être et que ni le cuisinier ni les servans ne pourront plus rien distraire des marmites ;
5° peut-être conviendrait-il de ne faire qu’une seule soupe au lieu de deux par jour et de substituer à la soupe et au bouilli du repas du soir un bon plat de viande bien apprêté. Dans cette donnée, il faudrait augmenter d’un quart la ration de viande.
La nourriture des élèves coûte par jour, d’après les marchés existans : 1 f. 0254 c.
Ce qui donne pour l’année entière une dépense de : 373 f. 27 c.
Si l’on se décidait à employer à cette nourriture 28 sols ou 1 f. 40 c. par jour, la dépense par année serait de 511 f.
Assurément, cette dépense ne serait pas considérable, à raison surtout de la pension exigée des élèves, et ces jeunes gens auraient du bon pain et une nourriture saine et abondante ainsi que le veut l’Empereur.
Au moyen de cette fixation de prix dans la dépense de l’ordinaire, on pourrait ajouter à l’ordinaire actuel un quart de livre de viande, augmenter dans une proportion convenable le beurre, les légumes et les divers assaisonnemens, substituer du pain bis blanc au pain de munition, et fournir du vin de meilleure qualité. Il est bon d’observer que l’on ne donne à chaque élève qu’une petite bouteille par jour, équivallente au trois quart du litre.
Sur la ration de viande, ¾ de la livre seraient employés à la soupe du matin, et la demi-livre restante serait servie le soir, bien apprêtée.
Il serait utile, nécessaire, qu’il y eût des salles à manger à portée des cuisines pour les repas des élèves. Il en résulterait un peu plus d’ordre dans les distributions et plus de propreté dans les chambrées et dans le grand escalier qui y aboutit, et les élèves auraient l’avantage de manger leurs alimens chauds. Le local ne manque pas pour ces salles à manger, la majeure partie du château étant inhabitée. Sa mise en état exigera beaucoup de dépenses.
Il n’y a point encore dans cette maison de salle de réception. Celle où se réunit le conseil est petite et mesquine, et ne peut en aucune manière servir de salle de réception.
Les parens des élèves qui viennent les voir sont reçus dans un parloir commun mal éclairé, mal arrangé et beaucoup trop petit. Comme les visites n’ont lieu que les dimanches, j’ai conseillé d’y affecter provisoirement la salle d’escrime comme 2ème parloir, afin de ne pas renvoyer, ainsi que cela arrive, un grand nombre de parents qui ne peuvent être admis faute de local.
Dès l’origine, l’école a été montée et organisée avec trop de luxe quant au nombre et aux traitements des écuyers, professeurs, maîtres etc. parce qu’on a sans doute espéré que le nombre des élèves, fixé à six cents, serait bientôt complet. Voilà la 1ère cause peut-être de l’économie impolitique et mal entendu qui a eu lieu sur la nourriture des élèves, et probablement aussi sur leur trousseau. Il a fallu pourvoir à des dépenses fixes très considérables dont voici l’apperçu :
Traitement extraordinaire et frais de représentation du gouverneur : 12000 f.
Idem du commandant en 2ème : 4000 f.
Traitement et indemnité de logement de 22 écuyers, sous-écuyers, professeurs, maîtres, aumônier, bibliothécaire : 72000 f.
Administrateur comptable, ses trois employés et seize servans ou portiers : 14000 f.
Quartier-maître trésorier : 5000 f.
Trois secrétaires, 1 pour le général commandant, 2 pour le quartier-maître : 3400 f.
Trois sœurs hospitalières et un infirmier : 2000 f.
Trois surveillans des écuries, deux maréchaux ferrant et 42 palefreniers : 29243 f. 14
Le terme moyen des élèves en 1811 a été de 155. Il a dû être payé pour chacun pour denier de poche, linge et chaussure et blanchissage 33 c. par jour, ce qui fait pour l’année : 18679 f. 75
Et pour 5 élèves gratuits : 602 f. 25
Nourriture de 150 chevaux (je suppose que ce nombre a été complet toute l’année) à 1 f. 20 c. par jour : 65700 f.
Pain, vin et ordinaire pour 160 élèves pendant un an, y compris 5 élèves gratuits, à raison de 373 f. 27 c. par an : 59723 f. 20
Idem pour 16 servans : 5579 f. 54
Entretien, réparation et remplacement de l’habillement : 9000 f.
Bois et lumières : 10729 f.
Casernement : 5000 f.
Hôpital : 10000 f.
Fournitures pour les classes et les bureaux, port de lettres, achat d’instrumens pour l’instruction, objets d’administration générale : 7278 f.
Remontes : 6000 f.
Harnachement, ferrages et médicamens : 3657 f.
Total de la dépense : 343591 f. 88
On n’a pas compris dans cette dépense
1° le prix de l’achat des chevaux (j’en ignore le nombre, quant aux pris, M. le général Clément m’a dit qu’ils lui coûtaient environ 500 f.)
2° les dépenses du mobilier, qui a journellement été augmenté à mesure des besoins ; au 1er janvier, il était monté pour 200 élèves, il l’est aujourd’hui pour 250
3° les dépenses considérables pour la réparation et l’entretien du château et de ses dépendances et pour la construction des nouveaux murs de clôture (l’entrepreneur est en avance sur les travaux de 1811 de 31000 f.).
On n’y a pas compris les dépenses des trousseaux, parce que ce que payent les élèves à leur entrée est plus que suffisant pour y faire face et que je suis convaincu que l’école doit faire de grandes économies sur cet objet de dépense. Par le même motif, je me dispenserai dans cet apperçu de porter en recette ce que payent les élèves pour leur trousseau.
Recette
Nous avons dit que le nombre moyen des élèves payans en 1811 était de 155. Ainsi la recette totale à raison de 2400 f. par an, déduction faite du trousseau, est de : 372000 f.
La dépense par apperçu des objets fixes et invariables est de : 343591 f. 88
Différence : 28408 f. 12
On sent qu’il est impossible que cette somme de 28408 f. 12 puisse faire face aux différentes dépenses énoncées ci-avant qui n’ont pas été comprises dans les dépenses fixes.
Il est, je pense, nécessaire d’apurer la comptabilité de l’école dans toutes ses parties, de la mettre à jour, et de ne prélever sur ses recettes pour achat de terrein, constructions, réparations et entretien des bâtimens que ce qui peut rester libre après avoir largement pourvu aux dépenses fixes et surtout à la nourriture des élèves.
Si l’école était destinée à n’avoir que 200 élèves, il faudrait, ainsi que je l’ai dit, que le gouvernement se chargeât de toutes les nouvelles constructions et de toutes les réparations un peu importantes.
Je n’ai point parlé du manège et des écuries.
Le manège est un ancien jeu de paume beaucoup trop petit eu égard au nombre des élèves. Plus tard, il en faudra un nouveau qui ait les dimensions convenables. Les nouvelles écuries sont bien appropriées et en bon état. Il faudra les aggrandir si l’école est portée à 400.
Ces deux bâtimens sont hors de l’enceinte du château. Ils doivent par la suite être renfermés dans l’enceinte projetée.
Je prie Votre Excellence de vouloir bien agréer l’assurance de ma plus haute considération.
Comte Dejean »

Rapport concernant le transfert des prisonniers au pénitencier de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du personnel
Bureau de la justice militaire
Minute du rapport fait au ministre le 24 mars 1836
Après l’achèvement des travaux nécessaires pour rendre le château de Saint-Germain propre à recevoir le pénitencier militaire, monsieur le lieutenant-général commandant la 1ère division a envoyé monsieur le docteur Choquet, attaché à son état-major, pour reconnaître si toutes les maçonneries récemment faites et principalement les cellules avaient atteint le degré de siccité convenable afin qu’il ne pût résulter aucun danger d’une occupation immédiate. Il résulte de la visite faite par cet officier de santé que les portions du bâtiment affectées aux usages communs telles que les ateliers, le réfectoire, cuisine etc. sont dès ce moment propres à leur destination, que les cellules établies à l’entresol sont aussi aérées que le besoin le requiert, et que le nombre de celles dont on peut avoir besoin dès ce moment ayant été terminé en juin et juillet, elles sont très saines et peuvent être habitées sans danger.
D’après cet avis, monsieur le lieutenant-général Pajol demande au ministre les ordres pour faire opérer la translation des condamnés de Montaigu à Saint-Germain.
La précaution de faire visiter le château de Saint-Germain était une mesure que les constructions récemment faites rendaient indispensable. Puisqu’il est reconnu par un homme de l’art que l’état des bâtimens est aussi sain qu’il peut l’être, on ne voit que des motifs de donner suite à la demande du général Pajol.
En conséquence, on a l’honneur de proposer au ministre d’approuver que la translation du pénitencier militaire ait lieu immédiatement et de signer la lettre ci-jointe adressée au général Pajol pour lui faire connaître ses instructions. »

Rapport concernant le remplacement d’un des sculpteurs employés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Victor Corbel, l’un des sculpteurs chargé depuis longtemps des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, vient de mourir, et M. Millet, architecte, vous propose de le remplacer par M. Corbel fils, également sculpteur, associé à deux artistes de talent habitués à ces sortes de travaux.
Il a donc fait souscrire à ces messieurs la soumission ci-jointe, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
MM. Corbel, Chervet et Delagoule s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix de règlement qui seront débattus au fur et à mesure de l’exécution des travaux.
Leur soumission, régulièrement rédigée, comprend des travaux qui, en raison de leur nature, peuvent faire l’objet de marché de gré à gré conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver cette soumission et de vouloir bien signer, à cet effet, le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 21 mai 1874, le ministre des Travaux publics, Ch. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le projet d’établir un ascenseur à la gare de Saint-Germain-en-Laye

« Ponts et Chaussées
Chemins de fer en exploitation
Réseau de l’Ouest et lignes de ceinture
Contrôle des travaux neufs et de l’entretien
Paris, le 10 juillet 1891
Rapport de l’ingénieur ordinaire
La compagnie de l’Ouest a soumis le 2 avril 1891 à monsieur le ministre des Travaux publics un projet en vue de l’établissement d’un ascenseur à la gare de Saint-Germain-en-Laye. Elle fait savoir que M. de Pauville, qui a été un des promoteurs de l’ascenseur de Monte-Carlo, lui a demandé la concession d’un ascenseur qui serait établi à ses frais, risques et périls. M. de Pauville transformerait en outre en appareil hydraulique le monte-charge actuel des bagages.
D’après le projet dressé par M. de Pauville et présenté par la compagnie, l’ascenseur serait placé à l’entrée de l’escalier du quai descendant et occuperait avec les colonnes un rectangle de 4 m. 04 de longueur sur 3 m. 00 de largeur. La cabinet aurait 3 m. 84 sur 2 m. 90 et pourrait contenir de 35 à 40 voyageurs.
Le mouvement serait produit par de l’eau comprimée à 6 atmosphères par l’intermédiaire d’air comprimé lui-même par une pompe actionnée par une machine à gaz. Le prix par personne ne doit pas dépasser 0 f. 10.
M. de Pauville s’est engagé :
1° à livrer les appareils en toute propriété à la compagnie à l’expiration de la concession dont la durée est fixée à 30 ans,
2° à transformer à ses frais le monte-charge actuel et à faire gratuitement l’ascenseur et la descende des bagages et messageries,
3° enfin, à payer à la compagnie pour occupation d’une partie des terrains de la gare une redevance de 400 f.
La cage de l’ascenseur devant être établie en avant de la façade de la gare du côté des voies et partiellement sur un terrain dépendant du parterre quoique concédé à la compagnie sans limitation de durée, nous avons communiqué le projet à M. Daumet, architecte du château et du parterre, pour avoir ses observations.
M. Daumet nous a répondu par deux lettres en date des 12 et du 15 mai dont nous joignons une copie au présent rapport. Dans ces lettres, il déclare s’opposer au projet présenté et indique une convention passée entre l’Etat et la compagnie d’après laquelle aucune construction établie dans la gare de Saint-Germain ne doit excéder en hauteur le niveau du parterre. Il ajoute qu’on pourrait en éloignant un peu l’entrée de la cabine placer l’ascenseur entièrement à l’intérieur de la gare.
Nous avons alors retourné le projet à la compagnie en l’invitant à examiner, d’accord avec M. de Pauville, si en fait il pouvait être donné satisfaction aux observations formulées par le service d’architecture et si en droit les conventions invoquées par M. Daumet s’appliquaient à toute la surface occupée par la gare.
La compagnie nous a répondu par une lettre très détaillée en date du 26 juin 1891 dont copie est jointe au présent rapport et à laquelle étaient annexées cinq feuilles de dessin représentant : 1° la modification réclamée par le service d’architecture (pièces nos 1 et 2), 2° les modifications étudiées par l’auteur du projet en vue de tenir compte dans la plus large mesure possible des critiques formulées (pièces 4 et 5), 3° un plan général des terrains affectés à l’établissement ou à l’extension de la gare, plan où sont indiquées par des teintes les différentes provenances des terrains.
La modification proposée par le service d’architecture consiste à reporter l’ascenseur au-dessous de la voûte à gauche du prolongement de la voir principale descendante. La cage serait placée en partie dans un évidement à pratiquer dans la culée gauche et en partie en saillie sur le quai. L’ascenseur déboucherait à l’intérieur de la salle d’attente par une large ouverture percée dans la voûte. La compagnie repousse cette solution, d’abord parce qu’elle réduit la surface de l’ascenseur, ensuite parce qu’elle augmente les dépenses, parce que l’espace réservé pour la circulation des cabrouets serait réduit à 1 m. 25, et enfin parce qu’il lui paraît dangereux de diriger les voyageurs sur un trottoir étroit bordant une voie sur laquelle s’avancent les machines, sous une voûte naturellement peu éclairée et encore obscurcie par la vapeur et la fumée des machines.
L’étude faite par M. de Pauville ne diffère du projet primitivement présenté que par des détails sans importance. La cage de l’ascenseur ne fait saillie que de 0,30 sur la façade latérale de la gare, encore cette saillie pourrait-elle être supprimée en réduisant la largeur intérieure de la cabine de 2 m. 80 à 2 m. 50.
Passant ensuite à l’examen de la question de droit, la compagnie cherche à démontrer qu’elle n’est astreinte à aucune servitude pour les terrains de la gare.
Ces terrains comprennent :
1° (teinte rose) des terrains régulièrement expropriés sur le domaine de l’Etat en vertu d’un jugement du tribunal civil de Versailles du 1er juillet 1845.
2° (teinte violette) des terrains affectés à l’agrandissement de la gare en vue du raccordement de la grande ceinture par décret du 30 juin 1881. Ce décret, pas plus que le jugement du 1er juillet 1845, ne contient aucune réserve relativement à la hauteur des constructions.
3° (teinte bleue) un terrain qui est resté la propriété de l’Etat et qui était autrefois recouvert par un plancher aujourd’hui remplacé par une toiture vitrée d’après une autorisation donnée le 21 janvier 1853 par le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur, sans limitation de durée et sous la seule réserve que ce terrain resterait la propriété de l’Etat.
La compagnie estime en conséquence que la servitude invoquée par M. Daumet ne s’applique pas aux terrains de la gare, puisque cette servitude a été instituée par une convention du 30 avril 1875, aujourd’hui périmée, relative à des terrains occupés par la compagnie à titre de location ou de concession temporaire.
Nous avons alors retourné à l’architecte, en le priant de vouloir bien donner un avis définitif, le dossier du projet et la lettre de la compagnie.
M. Daumet, dans une lettre du 6 juillet 1891, a maintenu son opposition et son interprétation de l’acte de servitude ; il a déclaré de plus qu’il ne pourrait se prononcer d’une manière définitive que lorsqu’il serait saisi par la direction des Bâtiments civils.
L’installation d’un ascenseur à la gare de Saint-Germain, où la hauteur à franchir pour passer du quai descendant dans le vestibule dépasse 8 m., rendrait des services incontestables aux voyageurs, particulièrement à ceux qui sont âgés ou infirmes. D’autre part, cette installation permettrait la transformation du monte-charge actuel, dont le fonctionnement est assez médiocre, ce qui entraîne les jours d’affluence un retard dans la distribution des bagages ou dans le départ des trains. Le projet présenté par la compagnie, qui est d’ailleurs bien étudié, nous semble donc devoir être pris en sérieuse considération.
Il reste à savoir si l’on doit passer outre à l’opposition du service d’architecture. Nous disons tout d’abord que nous sommes d’accord avec la compagnie pour repousser la solution indiquée par M. Daumet. Même en plaçant la porte de l’ascenseur en bout comme il l’indique dans sa lettre en date du 6 juillet, l’accumulation des voyageurs sur un trottoir étroit et dans une partie obscure serait certainement dangereuse ; on ne peut d’ailleurs songer à protéger les voyageurs par une grille, parce que la faible largeur du quai (2 m. 28) ne permet pas d’avoir deux chemins distincts, l’un pour les voyageurs qui se rendent à l’ascenseur et l’autre pour les cabrouets chargés de bagages.
Les objections faites par M. Daumet au projet présenté peuvent être discutées en droit et en fait.
En droit, il nous paraît incontestable que la servitude consentie par l’article 7 de la convention du 30 avril 1875 ne s’applique pas aux terrains qui constituent la majeure partie de la gare, parce que d’après cet article 7 lui-même, la servitude ne s’applique qu’aux terrains que la compagnie tient de l’Etat à titre de bail ou de concession temporaire.
[Dans la marge :] Nous ne pensons pas que M. Daumet veuille arguer de ce que les terrains du chemin de fer n’appartiennent pas à la compagnie mais font partie du domaine public, la compagnie en ayant seulement la concession jusqu’au 31 décembre 1956. Il suffit de remarquer que la convention du 30 avril 1875 a été passée avec un représentant de l’administration des Domaines pour se convaincre que ce n’est pas à la concession même du chemin de fer qu’il a été fait allusion.
Les terrains teintés en rose et en violet ont été affectés d’une manière régulière et sans réserve à l’usage du chemin de fer, ils font partie du domaine publique et ne peuvent souffrir d’aucune servitude. La partie teintée en bleu seule n’a pas été incorporée au chemin de fer, elle est restée dépendance du parterre et, bien qu’aucune réserve spéciale n’ait été inscrite dans la décision du 23 janvier 1853, la réserve générale de la propriété nous parait suffisante pour que le service du parterre puisse s’opposer à toute modification de l’état de choses actuel. Mais la compagnie se déclarant prête à restreindre la largeur de l’ascenseur de manière à supprimer l’occupation de cette bande de terrain, l’opposition du service du parterre ne nous paraît nullement fondée en droit.
Cette question de droit perd d’ailleurs beaucoup de son importance aujourd’hui que le service d’architecture relève du ministère des Travaux publics, qui se trouve ainsi avoir pleine compétence pour statuer et dont l’approbation est dans tous les cas indispensables.
En fait, la construction légère projetée par M. de Pauville, surtout avec la dernière modification où l’on a établi un accès direct de la cage de l’ascenseur dans la salle d’attente, ne nous paraît pas devoir déparer beaucoup une façade absolument dépourvue d’intérêt au point de vue architectural. En admettant même que l’effet produit soit quelque-peu disgracieux, il ne nous semble pas qu’il y ait là une raison suffisante pour s’opposer à l’exécution d’un travail utile, en vue de maintenir la régularité, l’aspect d’un monument très simple et sans aucune prétention. En restant à ce point de vue, il nous parait absolument inutile d’exiger de la compagnie qu’elle restreigne la larguer de la cage de manière à ne pas sortir des limites des dépendances proprement dites du chemin de fer.
En résumé, nous sommes d’avis qu’il y a lieu d’approuver le projet sans s’arrêter aux objections faites par le service d’architecture. Toutefois, M. Daumet ayant toujours persisté à ne voir, dans les communications que nous lui avons faites, que des communications officieuses, il y aurait lieu de transmettre officiellement le dossier de l’affaire à la direction des Bâtiments civils.
L’ingénieur ordinaire
Avis de l’ingénieur en chef
Depuis de longues années, la ville de Saint-Germain réclame l’amélioration de l’accès des quais de la gare. On a notamment demandé l’établissement d’un plan incliné dont l’ascension semblait devoir être moins pénible pour les voyageurs que celle des escaliers existants. Mais aucune solution pratiquement acceptable n’ayant été présentée, les difficultés d’accès sont toujours les mêmes.
Le projet ci-joint est dans de meilleures conditions et offrirait au public des facilités qui seront sans doute appréciées. Il est combiné de façon à n’apporter aucune gêne sensible ni aux voyageurs qui n’useront pas l’ascenseur, ni aux services de la gare. Les dispositions indiquées aux pièces 4 et 5 annexées à la lettre du 26 juin 1891 de l’ingénieur en chef de l’entretien de la compagnie, constituent une amélioration et semblent devoir être préférées à celles primitivement indiquées.
Cette modification n’a cependant pas suffi à désarmer l’opposition de l’architecte du parterre, M. Daumet, qui aurait voulu faire prévaloir une solution différente. Mais nous n’avons pas à la discuter, puisque la compagnie refuse absolument de l’admettre.
Dans cette situation, il conviendrait, pour éviter toute difficulté, de proscrire toute emprise sur les terrains dépendans du service des Bâtiments civils (teinte bleue du plan n° 3 annexé à la lettre de M. Morlière du 26 juin 1891) et de réduire en conséquence la largeur de la cage de l’ascenseur.
Nous sommes d’avis qu’il y a lieu d’approuver le projet présenté, avec la variante du 22 juin 1891, sous réserve que l’on ne fera aucune installation nouvelle sur les terrains concédés par l’administration des Bâtiments civils.
Nous devons signaler d’une façon spéciale l’attitude prise par l’architecte du parterre, M. Daumet, qui s’est refusé à tout examen officiel des questions soulevées en se retranchant derrière le défaut d’instructions émanant de la direction des Bâtiments civils. Nous ne connaissons aucune circulaire qui nous eût permis d’insister pour qu’il adoptât une ligne de conduite analogue à celles que suivent, sans difficulté, tous les chefs de service quand ils sont saisis d’affaires intéressant plusieurs administrations. Il y aurait lieu, tandis que les direction des Bâtiments civils et des Chemins de fer dépendent du même ministère, de combler cette lacune et de fixer la procédure à suivre en pareilles circonstances.
Paris, le 20 juillet 1891
L’ingénieur en chef
Mabrey »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le projet de faire passer la route du Pecq à travers une partie de l’ancien jardin du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 17 juillet 1832
Hebert, ingénieur géomètre de 1ère classe du cadastre
A monsieur Magnan, directeur de l’Enregistrement et des Domaines
Monsieur,
Conformément à vos instructions et à la promesse que je vous avais faite samedi dernier, et après m’en être entendu avec M. Dastier, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, je me suis rendu hier à Saint Germain, sur les ruines du château d’Henry IV, pour procéder à l’expertise de ce terrain. A mon arrivée et avant de commencer ce travail, j’ai été chez le receveur de l’enregistrement qui m’a remis deux procès verbaux de prise de possession, l’un desdits ruinés et l’autre concernant le jeu de paume. Ayant appris que monsieur le maire de Saint Germain avait aussi quelques observations à faire relativement à la rampe supérieure des grottes, j’ai été le voir, et c’est accompagné du receveur, du maire et du principal conducteur des Ponts et Chaussées, monsieur Legonnier, que j’ai parcouru le terrain contentieux, aidé du plan que vous m’aviez remis avant mon départ et d’un relevé du cadastre que j’avais pris à la mairie de Saint Germain. J’ai parfaitement reconnu les lieux et la partie de terrain demandée par l’administration des Ponts et Chaussées, désignée au plan par la teinte bistre, pour y opérer le tracé de la route nouvelle, ainsi que les matériaux provenant des démolitions qui seraient employés pour les accotemens de la dite route et pour les piles et culées du nouveau pont. Nous avons examiné avec le plus grand soin l’ensemble de la partie des ruines demandée par les Ponts et Chaussées, la qualité du sol qui est en cet endroit dépourvu de toute espèce de terre végétale.
Il y a 345 m. de longueur sur environ 33 m. de largeur présentant une surface de 1 h. 16 ares ou 2 arpens 74 perches 82 c.
On n’aborde ce terrain que très difficilement attendu qu’il est en pente rapide et plein d’excavations provenant de démolitions et de voûtes percées. Deux rangs de grottes somptueusement construites sous les règnes de Charles VI et de ses successeurs et dont l’entretien a été totalement négligé depuis la révolution de 1789 rendent ce terrain inabordable par les dangers qu’il y a de le parcourir.
J’ai dû aussi m’occuper des matériaux et de leur qualité. Ils sont en abondance, consistant en pierre de taille d’assez belle qualité revêtissant de gros murs et massifs de maçonnerie, soit pour soutenir les terrains ou les voutes immenses de ces grottes. La maçonnerie est généralement faite en meulière dont le ciment durci par le temps rendra très difficile l’extraction et pourrait presqu’annuler les valeurs que l’on pourrait en tirer.
Je pense que les Ponts et Chaussées, utilisant ce terrain pour la route et les matériaux pour les travaux de cette localité, les parties de terrain restant non employées auront une valeur décuple de celle que l’on pourrait en tirer aujourd’hui. La quantité de matériaux qui ne pourront être employés, consistant en moellons, meulière et pierre de taille, seront entoisés et nétoyés par les soins des Ponts et Chaussées. A cette époque, l’administration des Domaines pourra en tirer meilleur parti.
Par ces motifs, j’ai pensé qu’il serait prématuré pour cette partie de faire une expertise régulière qui n’aurait pas de but, puisqu’à l’époque où les travaux de la route seront terminés, les parties de terrain restant susceptibles d’aliénation et les matériaux entoisés devront être estimés.
Il était aussi de mon devoir de ne pas procéder à l’expertise des grottes désignées au plan par une teinte jaune et ayant de longueur environ 250 m. sur 5 m. de largeur entre les deux murs de terrasse, donnant une surface moyenne de 25 a. 25 c. ou 59 perches 82 c., attendu que monsieur le maire de Saint Germain nous a observé que la platte forme couronnant les voûtes desdites grottes est le seul moyen direct de communication des habitans de Saint Germain à la route neuve, que son intention en sa qualité de maire était d’en demander la concession à l’autorité supérieure. Je pense que si cette concession est accordée, il sera nécessaire de mettre pour condition expresse que la ville de saint Germain serait tenue, à ses frais, de consolider les voûtes, soit par des pilliers massifs ou remblayage, d’entretenir les murs de face desdites grottes avec les accessoires, de manière qu’ils soient solide et agréables à l’œil.
Quant à la partie supérieure du terrain, dit ruine d’Henry IV, formant terrasse, désignée au plan par une teinte roze, on y trouve un pavillon très bien conservé ou, dit-on, fut baptisé Louis XIII, et deux pavillons neufs dont l’entrée est par la rue du vieux château. Ces bâtimens ont pour accessoires un terrain cultivé en jardin, terre labourable et cour, contenant ensemble environ 68 a. 85 c. ou 163 perches 12 c.
Je ne vous dissimule pas, Monsieur le Directeur, que ces terrains situés dans une position admirable, se trouvant par un mur de terrain très élevé parfaitement isolé de celui demandé par les Ponts et Chaussées, mais non demandé par eux, pourrait avec avantage être immédiatement vendu. En conséquence, j’y ai commencé mes travaux d’expertise. Aussitôt terminé, j’aurai l’honneur de vous en adresser le procès verbal.
Recevez, Monsieur le Directeur, etc.
Signé Hébert »

Rapport concernant le poste de régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Note pour le ministre
En 1855, le pénitencier militaire qui était établi dans le château de Saint-Germain a été supprimé. Depuis cette époque, ce château est resté sans destination. Il est dans un état de délabrement intérieur qui n’en fait plus aujourd’hui qu’une masure.
Dans cette situation, il n’était besoin que d’un gardien pour fermer les portes et exercer une certaines surveillance sur les bâtiments, et un ancien militaire fut installé comme garde-consigne.
Néanmoins, on octobre 1857, un régisseur (M. O’Connell) fut nommé aux appointements de 1800 f. payés sur les fonds des Bâtiments civils.
En juin 1858, M. le général de Girardin fut nommé commandant miliaire, mais son traitement est payé par la Maison de l’Empereur.
Ces deux nominations, qui n’étaient motivée par aucun besoin de service, ne tardèrent pas à soulever de nombreuses critiques.
En outre, des discussions perpétuelles avaient lieu entre les deux fonctionnaires qui, n’ayant rien à faire et comprenant leur inutilité, passaient leur temps à se tracasser.
Enfin, au mois de décembre 1859, le régisseur a été supprimé.
Aujourd’hui, le commandant militaire est seul en fonction. Il y restera probablement jusqu’à ce qu’un poste soit vacant dans les palais impériaux.
Il est fort à désirer qu’on ne renouvelle pas, en nommant un nouveau régisseur, une situation difficile à défendre et qui est irrégulière comme imputation de dépense. »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le paiement des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Empire français
Ministère d’Etat
Conseil général des Bâtiments civils
Extrait du registre des délibérations
Séance du 2 mars 1857
Rapport fait au conseil par M. Duban, inspecteur général
Son Excellence le ministre d’Etat soumet à l’examen et à l’appréciation du conseil général des Bâtiments civils une demande d’honoraires présentée par M. Millet, architecte chargé par une décision en date du 15 juillet 1855 de rédiger un projet de restauration et d’appropriation du château de Saint-Germain-en-Laye pour une double hypothèse, l’organisation d’un musée ou un asile pour les veuves d’officiers morts à l’armée.
Diverses pièces sont présentées à l’appui de cette demande.
En premier lieu, une note récapitulative des conditions imposées par M. le ministre et des actes successifs par lesquels M. Millet s’est efforcé d’y satisfaire,
Puis un bordereau des pièces, rapports et dessins présentés par M. Millet.
Puis enfin la demande d’honoraires rédigée par l’architecte, évaluée en journées de travail et montant ensemble à 3840 f. 00.
La note récapitulative des conditions imposées et des travaux exécutés successivement par M. Millet ne pouvant être résumée, nous prions le conseil de vouloir bien en entendre la lecture.
Bien que la mission impartie au conseil par Son Excellence soit limitée à l’appréciation de la demande d’honoraires de M. Millet en ce qui touche le travail matériel auquel cette mission a donné lieu, nous croyons devoir faire ressortir à l’appui des conclusions que nous présenterons plus loin l’extension, louable à nos yeux, que M. Millet a donnée à la partie archéologique du travail qui lui a été confié. Sans négliger ce qui semble en être le but principal, l’appropriation à de nouveaux services, l’architecte a jeté de vives lumières sur cet important monument, l’un des plus remarquables de l’époque de François 1er, en le dégageant des additions faites sous Louis XIV et en lui rendant sa physionomie primitive, ainsi qu’en présentant la restitution de la remarquable chapelle du XIIIe siècle enclavée dans cet édifice.
Les rapports joints à ce travail ne concourent pas moins que les dessins à faire ressortir l’intérêt que mérite ce monument et si nous devons mêler une critique à ces éloges, elle s’applique à l’insuffisance de documents relatifs à la dépense évaluée en bloc à 14 ou 1500000 f.
Quoiqu’il en soit de cette lacune que nous devons signaler, notre opinion est que ce travail, qui se compose de 117 pièces, dessins minutes, dessins rendus, rapports et photographies, et qui se distingue par de laborieuses recherches, un grand soin et une grande habileté dans l’exécution, que ce travail, disons-nous, résumé par son auteur en 116 journées de travail et 140 de l’autre, estimées par lui à 15 f. la journée, peut donner lieu à l’attribution de 3840 f. qui forment le montant de la demande présentée.
Nous avons l’honneur en conséquence de proposer au conseil de vouloir bien adopter ces conclusions.
Duban
Avis du conseil
Le conseil, consulté sur une note par laquelle M. le ministre d’Etat a décidé qu’il serait alloué des honoraires à M. Millet, architecte, pour études et rédaction de projets de restauration et d’appropriation du château de Saint-Germain-en-Laye,
Après avoir entendu M. Duban en son rapport,
Vu les divers plans et pièces contenus dans trois atlas,
A la majorité,
Est d’avis qu’une somme de 6000 francs peut être attribuée comme indemnité à M. Millet
Le président
Alfred Blanche »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le paiement des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments (service extraordinaire)
Paris, le 9 mars 1855
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé que M. Millet, architecte, recevrait des honoraires pour les études et la rédaction de projets qui lui ont été demandés pour la restauration du château impérial de Saint-Germain-en-Laye et que ces honoraires seraient réglés par le conseil des Bâtiments civils.
Le conseil des Bâtiments civils a, en conséquence, été consulté et il vient de transmettre un avis par lequel il propose de fixer à 6000 francs les honoraires dont il s’agit.
La note présentée par M. Millet ne s’élevait, il est vrai, qu’à 2840 f. mais ce chiffre représente seulement la valeur des déboursés faits et du temps matériel strictement employé par M. Millet pour la rédaction de ses projets. Il ne comprend aucune évaluation en ce qui concerne le mérite de l’œuvre de cet architecte.
L’indemnité proposée par le conseil des Bâtiments civils me parait la juste rémunération de travaux dont la valeur a pu être appréciée par Votre Excellence et je ne puis que vous prier d’y donner votre approbation.
Si Votre Excellence adopte le présent rapport, je la prierai de signer le projet d’arrêté ci-joint.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Alfred Blanche »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le mur du promenoir de l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
7ème division
Bureau du matériel du Génie
Rapport fait au ministre le 17 juin 1811
Sur le compte rendu au ministre le 19 avril dernier 1° d’une demande faite par M. le général Clément, commandant l’école de cavalerie de Saint-Germain, pour la construction autour du château d’un mur de clôture devant fermer l’espace destiné à servir de promenoir aux élèves, construction évaluée à 36200 f., 2° d’une observation de M. le directeur du casernement concernant les inconvéniens qu’il y aurait à suivre dans la construction de ce mur le tracé proposé, le ministre a prescrit de conférer sur cet objet avec M. le général Clément et de prendre ultérieurement les ordres de Son Excellence.
M. le directeur du casernement, après avoir annoncé le 17 mai que les changemens qu’il avait indiqués pour être faits au tracé dont il s’agit, afin de le rendre plus régulier, étaient adoptés par M. le général Clément, a envoyé un nouveau plan ci-joint et un nouvel état estimatif montant à 42500 f., c’est-à-dire à 6300 f. de plus que le 1er, en faisant observer que cette différence provenait de ce que M. le général tenait à ce que le mur de clôture fût flanqué de petites tours aux différens angles déterminés pour le nouveau tracé et à ce qu’il fût établi une porte donnant sur le parterre.
D’après cet exposé et les instances de M. le général Clément pour l’établissement de l’enclos dont il s’agit, on propose à Son Excellence d’y donner son approbation ainsi qu’à la dépense de 42500 f., laquelle sera imputée sur les fonds de l’administration de l’école.
Le colonel chef de la division
Delant
[dans la marge :] Approuvé »

Rapport concernant le mode de sélection des entrepreneurs du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Paris, le 19 mai 1904
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts par l’architecte du château de Saint-Germain
Monsieur le Ministre,
Vous me demandez par votre lettre du 18 courant quels sont les motifs pour lesquels je vous propose de déroger à la règle générale des adjudications publiques pour les travaux d’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, travaux dont le montant s’élève suivant devis extrait du devis général à 186000 francs à dépenser en trois exercices. Ces motifs sont la recherche d’entrepreneurs dressés par les architectes des Palais nationaux et des Monuments historiques pour exécuter des travaux nécessitant des appareilleurs capables de tracer des épures délicates de coupe de pierre, de diriger avec sûreté la teille compliquée de la pierre avant la mise en place définitive. Ces obligations sont au château de Saint-Germain de pratique constante depuis l’origine des travaux. Pour ces causes particulières, les entrepreneurs qui se sont succédés ont eu des marchés sur séries de prix spéciales impliquant des soins incessants que justifie la nature du travail. Depuis une année, les prix applicables sont ceux de la série des Bâtiments civils, édition de 1900, afin de simplifier la vérification et l’exercice du contrôle. A cette série a été annexé un bordereau de prix différentiels pour les ouvrages qui sortent d’une pratique usuelle. C’est sur ces bases que l’adjudication restreinte devra être prononcée.
Telles sont, Monsieur le Ministre, les raisons majeures d’application aux travaux de maçonnerie du château de Saint-Germain de l’exception prévue par l’art. 18 du décret du 18 novembre 1882, comme je l’expliquais dans mon dernier rapport du 16 courant à monsieur le directeur des Beaux-Arts.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant le mobilier du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain
Objets mobiliers du musée
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Dans le courant de mars 1866, l’administration des Musées impériaux me donnait l’ordre de commencer la construction des vitrines et objets mobiliers du musée de Saint-Germain-en-Laye. Le désir que j’avais de voir conserver aux salles du château leur aspect archéologique résultant de la restauration que vous avez daigné me confier me faisait un devoir d’accepter les études et la direction des travaux que monsieur le sénateur, surintendant des Beaux-Arts, voulait bien à son tour me confier. Je devais m’entendre avec les conservateurs pour satisfaire au programme très varié et très compliqué d’un semblable mobilier.
Après de nombreuses études et des tâtonnements de toutes sortes, le 29 avril 1866, je proposais enfin des dessins d’exécution pour 16 vitrines horizontales. Ces études reçurent la sanction de la commission du musée, l’on se mit à l’œuvre et les meubles furent livrés. Les mémoires de ces ouvrages ont été transmis le 10 septembre, ont été acquittés par l’administration du Louvre et les dépenses peuvent se résumer suivant ce qui est indiqué ci-dessous :
Travaux de maçonnerie : 242,40
Travaux de menuiserie : 3344,00
Travaux de serrurerie : 1280,00
Travaux de peinture : 652,00
[Total :] 5518,40
Honoraires de l’architecte évalués à 5 % : 275,90
Indemnité de M. Choret, calculée à 2 % : 110,37
[Total :] 5904,67
Ensemble : 5904,67
Les 14 juin, 4 août et 24 septembre 1866, messieurs les conservateurs demandèrent la construction d’une grande vitrine adossée dans la salle n° 1, la façon d’une vitrine centrale pour la salle n° 3, destinée à contenir le modèle du Gavr’Innis, la fourniture de 10 tables vitrines pour des dolmen des salles n° 2 et 3. Les objets furent construits et posés et le 10 décembre dernier nous transmettions les mémoires des ouvrages qui sont, si nous sommes bien informés, aujourd’hui en partie payés.
D’après notre règlement, les dépenses se résument de la façon suivante :
Menuiserie : 3004,66
Serrurerie : 1548,18
Peinture et vitrerie : 884,74
[Total :] 5437,58
Honoraires de l’architecte calculés à 5 % : 271,88
Indemnité de M. Choret à 2 % : 108,75
[Total :] 5818,21
Ensemble : 5818,21
Travaux payés ou en cours de payement : 11722,88
Travaux payés ou en cours de payement par l’administration des Musés impériaux s’élevant, d’après les chiffres ci-dessus, à la somme de 11722 f. 88, ci : mémoire
Le 14 septembre 1866, nous proposions la construction et la pose des 3 vitrines suivantes :
Vitrine centrale salle n° 1 estimée à : 965,50
Vitrine centrale salle n° 2 estimée à : 1750,19
Vitrine adossée salle n° 3 estimée à : 838,24
[Total :] 3553,93
Ensemble : 3553,93
Le 15 septembre, nous proposions la construction de 4 vitrines à 3 faces, enveloppant les éperons de la salle n° 1, vers le parterre.
L’une de ces vitrines était évaluée, sans y comprendre les intérieurs, à la somme de : 823,38
3 vitrines semblables : 2470,14
[Total :] 3293,52
Ensemble : 3293,52
Le 8 novembre dernier, nous proposions la façon d’un socle piédestal pour le buste en marbre de M. Boucher de Perthes et d’une petite vitrine avec cadre pour le Menhir du Vieux Poitiers. La dépense était estimée comme suit :
Socle piédestal : 116,00
Vitrine du menhir : 178,14
[Total :] 294,14
Ensemble : 294,14
Le 11 novembre 1866, l’on me demandant 2 cadres pour des coupes géologiques de terrains, 4 panneaux pour maroufler des cartes des Gaules, et aussi la façon de 8 tiroirs dans le soubassement du meuble central de la salle n° 1 et compté à l’article ci-dessus. La dépense de ces ouvrages était estimée de la façon suivante :
L’un des cadres : 191,19
L’autre cadre en tout semblable : 191,19
[Total :] 382,38
Les 4 grands panneaux de 4,00 sur 1,87 ensemble : 212,00
Les 8 tiroirs du meuble central de la salle n° 1 : 399,73
[Total :] 994,11
Ensemble : 994,11
Le 23 novembre 1866, à la demande de M. le conservateur du musée, nous avions l’honneur de proposer la transformation des 9 vitrines en noyer construites en 1862 par les soins de l’administration des Bâtiments civils. Les montres, qui étaient en bois, devraient être refaites en fer et la dépense concernant ces travaux était évaluée comme il suit :
Transformation de l’une des vitrines estimée à : 248,69
8 vitrines semblables : 1989,52
[Total :] 2238,21
Ensemble : 2238,21
Le 29 novembre, nous proposions la façon d’une vitrine contre la cheminée de la salle n° 2 et la dépense était estimée d’après détail à : 818,40
Le 10 décembre 1866, nous proposions la construction des 2 grands cadres pour les cartes des Gaules dans les salles n° 1 et 2, une grande vitrine adossée, vis-à-vis la cheminée dans la salle n° 2, enfin, 3 petites vitrines horizontales à placer dans les ébrasements des croisées de la salle n° 6 du 2ème étage. Ces objets étaient estimés ainsi :
L’un des cadres : 231,87
L’autre semblable : 231,87
[Total :] 463,74
La vitrine de la salle n° 2 vis-à-vis la cheminée, estimée à : 1507,32
L’une des petites vitrines de la salle n° 6 : 192,07
2 semblables : 384,14
[Total :] 576,21
[Total :] 2547,27
Ensemble : 2547,57
Propositions adressées directement à Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
17 janvier 1867
Vitrine adossée près la cheminée de la salle n° 1 : 1085,11
Vitrine centrale de la salle n° 6 du deuxième étage : 1559,62
[Total :] 2644,73
19 janvier 1867
Meuble bibliothèque de numismatique dans la salle n° 4 du donjon au premier étage : 643,04
2 armoires dans la même salle et près la cheminée : 590,92
2 tables dans les croisées de la même salle n° 4 : 348,64
[Total :] 1582,60
Ensemble : 1582,60
[Total :] 4227,33
Propositions faites au ministère : 4227,33
Total des propositions au Louvre et au ministère : 17966,91
A ces propositions déjà faites, il convient d’ajouter des évaluations approximatives pour l’achèvement du mobilier des salles comprises entre le donjon et l’escalier d’honneur :
14 plaques en marbre noir avec moulures et lettres gravées et dorées compris clous en bronze, transport, pose etc., à raison de 100,00 : 1400,00
Salle n° 1
1 socle pour un deuxième buste estimé à : 140,00
2 banquettes : 300,00
[Total :] 440,00
Salle n° 2
Vitrine en fer pour les bijoux, ladite à coffre fort avec treuils et accessoires : 1500,00
1 banquette : 150,00
[Total :] 1650,00
Salle n° 3
Une banquette à dossier avec balustres : 200,00
Garde-corps des moulages du Grav’Innis : 200,00
[Total :] 400,00
Salle n° 4
Intérieurs en bois et fer des 2 armoires près la cheminée : 800,00
Vitrine centrale formant médailles avec tiroirs et montres : 1500,00
Tables, fauteuils et chaises estimés à : 700,00
Cadres des inscriptions estimés à : 400,00
Arrangement de la grande cheminée : 150,00
[Total :] 3550,00
Salle n° 5
Banquettes, armoires, tables, chaises, cadres, appareils de chauffage : 1300,00
[Total :] 1300,00
Salle n° 6
Vitrine de fond avec vitrines latérales pour la céramique, le tout : 2000,00
1 vitrine verticale près la cheminée : 1000,00
1 banquette : 100,00
[Total :] 3100,00
Salle n° 7
Vitrine de fond flanquée de vitrines latérales : 2000,00
Vitrine centrale en fer pour les bijoux avec treuils et accessoires : 1500,00
2 longues vitrines isolées à balustres carrés : 4000,00
1 vitrine centrale près la cheminée : 1000,00
2 banquettes : 350,00
[Total :] 8750,00
Escalier d’honneur
2 banquettes à dossier dans le petit salon au-dessous du 1er étage : 400,00
Ensemble des évaluations approximatives : 20990,00
[Total :] 38956,91
Imprévus ou changements réclamés par les agents du musée en cours d’exécution, estimés au 1/10 du chiffre ci-dessous : 3895,69
[Total :] 42852,60
Frais de direction, rédaction de dessins, surveillance, etc. : [vide]
Total : [vide]
Il est question d’établir une salle de l’Empereur. Cette salle doit provisoirement se développer dans une partie de la salle de Mars, dite salle des Fêtes. Nous avons déjà, pour satisfaire M. le conservateur, fait déboucher une croisée, construit une cloison de séparation et nettoyé complètement la partie de la salle nécessaire. L’emplacement de cette salle est donc aujourd’hui en bon état.
Pour cette salle de l’Empereur, l’on construit actuellement à Meudon, dans les ateliers de Sa Majesté, des meubles, qu’on dit être définitifs, qui seraient reportés dans la salle définitive, qui sera celle sise au 1er étage à l’est de l’escalier d’honneur. Il devra être fait aussi quelques objets provisoires qui ne pourront être utilisés dans le local définitif. Nous ne savons si nous serons appelés à tracer quelques dessins des meubles provisoires ou si le tout sera fait à Meudon dans les ateliers de l’Empereur sous les ordres de monsieur de Reffye.
M. le conservateur nous demande d’augmenter le compte ci-dessus, pour 1867, d’une dizaine de mille francs (10000 f. 00) pour tous les objets mobiliers de la salle de l’Empereur. Le Louvre avait mis à notre disposition, sur 1866, une somme de 22126 f. 51 centimes. Si à partie de ce jour tous les ouvrages mobiliers, faits et à faire, sont soldés par l’administration des Bâtiments civils, il restera disponible à l’administration du Louvre, d’après les chiffres indiqués ci-dessus (22126 f. 51 - 11722 f. 88 = 10403 f. 63) une somme de 10403 f. 63. Peut-être serait-il convenable, eu égard à l’affectation spéciale, au mode d’exécution, en partie par les ateliers de Meudon, et peut-être aussi en raison de l’arrangement en partie provisoire de la salle de l’Empereur, de laisser la dépense à la charge du Louvre.
Dans les estimations ci-dessus, nous avons, ce nous semble, compté tout le mobilier de la partie restaurée du château, à l’exception toutefois de ce qui regarde la bibliothèque du musée gallo-romain. Cette bibliothèque doit s’installer au 2ème étage dans la salle du donjon. Elle doit comprendre deux étages de livres et la partie haute serait desservie alors par un escalier-meuble et par une galerie occupant 2 côtés de la salle.
L’arrangement entrainera une dépense de 8 à 9 mille francs qui pourrait peut-être se reporter sur l’exercice 1868.
Nous avons, depuis 9 mois que nous nous occupons du mobilier du musée de Saint-Germain, toujours rédigé tous les dessins et tous les détails d’exécution. Cela fait, nous remettions les tracés aux entrepreneurs qui rédigeaient les différents devis par nature d’ouvrage. Ces devis étaient revus et vérifiés par notre inspecteur, M. Choret, et une fois les chiffres bien établis, nous adressions à M. le conservateur des croquis et des résumés par corps d’état.
M. Bertrand possède donc toutes les pièces ou estimation qui devraient peut-être rentrer en possession de l’administration des Bâtiments civils afin de faciliter le règlement des travaux à prix faits. Cela nous semble d’autant plus utile que, pour le règlement, nous suivons toujours l’ordre et la forme indiqués dans les lettres-devis.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 janvier 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant le logement du personnel du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux instructions de Votre Excellence, M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a recherché les moyens de loger dans les bâtimens du palais le conservateur adjoint du musée gallo-romain et les deux gardiens des galeries.
M. Millet propose d’affecter à l’habitation du conservateur adjoint une partie du 3ème étage du pavillon sud-ouest, dans lequel habitent déjà le général commandant le château et le régisseur. Cet étage comprend un appartement dans lequel il n’y aurait que de légères réparations à exécuter pour le rendre habitable. Les dispositions en sont indiquées au plan compris dans le rapport ci-joint de M. Millet. Les deux gardiens seraient logés au 4ème étage du même pavillon.
La dépense qu’entraineraient les réparations indispensables et consistant en réfection de cheminées, de peinture et tenture et établissement de deux cabinets d’aisances est évaluée à la somme de 3000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver l’exécution de ces travaux et de vouloir bien signer, à cet effet, cette soumission et de signer à cet effet le présent rapport.
La somme de 3000 francs sera imputée sur le crédit de 150000 francs affecté, en 1862, aux travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 8 mai 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le financement des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 2 décembre 1894
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer la lettre datée du 26 novembre dernier que votre collègue M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts vous a adressée pour faire connaître que, conformément à l’avis de la commission des Monuments historiques, il consentait à allouer les crédits nécessaires pour entreprendre l’achèvement et la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, et qu’il autorisait celle de l’escalier de la Renaissance qui lui est contigu à condition de modifier le projet présenté, lequel proposait de démasquer et de remettre en usage la porte du XIIIème siècle découverte par l’architecte M. Millet peu de temps avant sa mort, porte que je proposais de dégager en supprimant la première révolution, mais tout en conservant partie de la voûte de l’escalier qui l’englobait sans ses maçonneries.
Je suis prêt à déférer à l’avis de la commission en faisant observer, toutefois, que la nouvelle porte établie par M. Millet ne paraît pas être une restauration mais une composition due à l’éminent architecte. La place de la nouvelle entrée dans un fossé moderne, la combinaison de la clé de l’arc surbaissé à l’intérieur semblent le démontrer.
Mes propositions ne tendaient pas, Monsieur le Ministre, à reconstruire entièrement la porte d’après les parties qui subsistent, mais à les conserver avec leur aspect fruste et si respectable ; l’extrême délicatesse de ses détails, les ornements auraient été reproduits aux pierres manquantes à relancer aux claveaux détruits, mais tout ce qui subsiste devait être conservé. Ce ne devait donc pas être une porte « moderne » mais un précieux reste consolidé et respecté.
L’avis de la commission est formel, il sera ponctuellement suivi. Quant à l’établissement de cette porte vis-à-vis de l’emplacement qu’elle occupe, elle aura lieu, cela étant admis, les soubassements encore en place impliquent une reconstruction telle qu’elle a existé sans doute possible.
M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en supputant le concours de son département à l’achèvement de la restauration de la chapelle et en admettant le principe d’un partage égale de la dépense, demande que les travaux « s’exécutent sous le contrôle direct de la commission des Monuments historiques exercé par l’Inspecteur général des Monuments historiques qui se concertera avec son collègue des Bâtiments civils, pourra visiter le chantier et au besoin arrêter les travaux qu’il ne jugerait pas conformes à l’esprit de la commission ».
C’est là, Monsieur le Ministre, une pratique constante et réciproque dans les situations inverses et identiques lorsqu’elles se présentent ; ma double situation d’architecte attaché à la commission des Monuments historiques et d’architecte des Bâtiments civils m’impose un respect des usages ne pouvant être que l’accomplissement d’un devoir.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le décor du grand escalier du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 7 juillet 1866
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les salles restaurées du château de Saint-Germain sont peintes, dans leurs soubassements, en teintes plates à l’huile et à la cire. Les parties hautes sont simplement badigeonnées. Des filets formant des refends ont été tracés sur ces teintes afin d’obtenir un effet satisfaisant.
M. Millet se propose de suivre à peu près le même système pour la décoration du grand escalier d’honneur. Toutefois, il désirer être autorisé à faire peindre dans les tympans et entre les pilastres en briques quelques motifs représentant des salamandres et des F couronnées. Il se propose aussi de relever par quelques peintures décoratives avec dorure les parties sculptées des culs de lampe des voûtes des paliers.
La dépense est évaluée, d’après le devis ci-joint, à la somme de 4000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet ainsi que la soumission souscrite par M. Denuelle, peintre décorateur, qui s’engage à exécuter les travaux moyennant les prix du devis joint à la soumission.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 9 juillet 1866, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant le choix des entrepreneurs du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Le 5 mars dernier, vous avez approuvé l’emploi de ce crédit, qui doit être affecté à continuer les travaux de restauration de l’édifice dans la partie méridionale, comprenant la chapelle de saint Louis.
Le moment est venu d’entreprendre ces travaux et j’ai l’honneur de mettre sous vos yeux le rapport que M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser sur l’exécution de ces travaux d’une nature toute spéciale.
Il contient des observations qui me paraissent de nature à être prises en sérieuse considération et j’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les points qui m’ont le plus particulièrement frappé.
L’architecte expose que cette restauration, faite par petites parties, demande les soins les plus minutieux, qu’il faut avoir un personnel comme celui dont il dispose depuis longtemps, déjà parfaitement habité à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant.
On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur.
Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux entrepris dans des conditions aussi difficiles et aussi périlleuses, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication.
A ces considérations d’un ordre supérieur, M. Millet que le crédit à employer est répartir sur plusieurs corps d’état pour des sommes qui varient entre 2000 et 8000 francs, que la maçonnerie absorbe à elle seule la plus forte partie, environ 65000 francs.
Or l’entrepreneur à qui votre administration a confié jusqu’à présent l’exécution de ces travaux, M. Morin-Bigle, a été chargé d’exécuter, sur soumission, pour 118000 francs de travaux au compte du service des Beaux-Arts qui concourt pour une pareille somme à la restauration de la chapelle, et son marché ne doit prendre fin qu’en 1878.
Dans de telles conditions, il parait difficile de confier à un autre entrepreneur la suite des travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
En raison de ces différentes considérations, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien décider que ces travaux seront exécutés conformément aux propositions de l’architecte et, dans ce cas, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 3 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le champ d’exercice au tir au canon nécessaire pour l’école militaire de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Rapport fait au ministre le 21 décembre 1811
L’Empereur a approuvé que le polygone de l’école militaire de Saint-Germain soit établi dans la forêt. Le ministre a recommandé au général Clément de choisir, pour l’emplacement de ce polygone, un lieu éloigne de toutes les routes fréquentées et qui soit sans issue. Il est en même tems essentiel de le placer dans un endroit qui soit sans inconvénient pour les chasses. C’est pour consulter le Grand Veneur et le préfet du département que je propose à Votre Excellence de demander au général Clément quel est l’endroit qu’il a désigné.
Je prie aussi Son Excellence d’autoriser le directeur général du dépôt de la Guerre à faire remettre au bureau des écoles militaires un exemplaire de la feuille de la carte des chasses où se trouve la forêt de Saint-Germain. Elle est indispensable pour bien connaître l’emplacement du polygone. M. Muriel, que j’ai commencé par consulter, me répond (sa lettre est ci-jointe) qu’il y a plusieurs feuilles dépareillées de la carte générale des chasses, et qu’au nombre de ces feuilles se trouve celle de la forêt de Saint-Germain.
Blin de Sainmore »

Rapport concernant la suppression du poste de régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Un commandant militaire et un régisseur sont installés dans le château de Saint-Germain. Votre Excellence a reconnu l’inutilité de deux autorités qui, n’ayant aucune occupation sérieuse, se portent mutuellement ombrage et elle a décidé que le poste de régisseur serait supprimé à partir du 31 décembre.
J’ai l’honneur de soumettre à votre approbation l’arrêté qui consacre cette décision et qui alloue en même temps à M. O’Connell, régisseur, une indemnité de douze cents francs à titre de suppression d’emploi.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage respectueux de mon dévouement.
Le secrétaire général
J. Pelletier »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la réalisation de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La tour nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye est presque entièrement restaurée et M. Millet, architecte de cet édifice, a pris les dispositions nécessaires pour poser un cadran d’horloge sur la partie de cette tour en façade sur la place du château.
Dans ce but, il a fait souscrire à M. Collin, horloger demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118, une soumission aux termes de laquelle il s’engage à fournir et poser le cadran dont il s’agit, en lave de Volvic, avec aiguilles en cuivre rouge, moyennant le prix fixé, à forfait, à la somme de cinq cent cinquante francs (550 f.).
Ce cadran sera entouré d’un cadre en marbre que le sieur Séguin, marbrier demeurant à Paris, rue de Rennes, n° 7, s’engage à fournir et poser moyennant le prix fixé à forfait à la somme de mille vingt francs (1020 f.).
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver ces soumissions et de signer à cet effet le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 29 septembre 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 12 juin 1903
Paris, le 27 mai 1903
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Au moment de donner suite aux travaux de restauration de la porte d’entrée au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain, le soussigné expose ses préoccupations sur le parti à adopter pour la décoration de cette partie importante du château.
On est en présence aujourd’hui d’un état ancien dont les constructions de diverses époques sont très dégradées. Suivant le projet dressé par M. Millet pour la restauration de l’ensemble du château, ces constructions devaient être remplacées par une architecture reproduisant celle de l’ancien chemin de ronde de Charles V. Déjà, une amorce de cette architecture a été édifiée en même temps qu’une tourelle d’escalier attenant au donjon situé à l’angle nord-ouest du château.
Actuellement, l’entrée au château a lieu par une porte établie entre des constructions datant du XIVème siècle, surélevées au XVI d’une loge avec balcon en fer surmontée d’une terrasse à hauteur de la salle de Mars et communiquant avec cette salle par une porte d’un caractère délicat, au-dessus de laquelle au XVII s. on a ajouté l’abondante décoration du cadran d’une horloge.
Suivant le projet approuvé, ces restes d’époque diverses devaient disparaître pour y substituer une architecte d’un caractère défensif.
Les dispositions approuvées au projet faisaient supposer que sous le pont actuel on trouverait des fondations correspondant à ce projet. Une fouille opérée dernièrement a fait connaître que, pour soutenir les deux piédroits devant accompagner la nouvelle entrée, il faudrait établir des fondations ou construire ces piédroits avec un encorbellement de 0,85 c. de saillie sur l’ancien mur. Convient-il de substituer à des restes encore d’un certain intérêt architectonique une façade nouvelle d’un caractère d’art antérieur à ce qui subsiste actuellement ?
Le projet approuvé comprend toutes les dispositions d’un pont-levis. Ce pont est indiqué par Du Cerceau et aussi par un dessin qui fait partie des archives de l’agence des travaux, pont qui a fait place à celui praticable actuellement et dont la construction doit dater de l’occupation du château comme habitation royale. Convient-il de rétablir un pont-levis que l’usage immobiliserait, c’est indubitable, ou doit-on le reconstruire, celui actuel état très dégradé ?
Telles sont sommairement les questions à résoudre.
Le soussigné propose que messieurs les inspecteurs généraux des deux services des Bâtiments civils et des Monuments historiques, après avis de M. l’inspecteur général Moyaux, dans la division duquel est le château de Saint-Germain, examinent les diverses pièces ci-jointes et les objections faites en vue des solutions à déterminer par eux.
Ci-joint les autocopies indiquant :
Feuille 1 : état actuel de l’entrée au château
2, 2 bis et 2 ter : projet d’achèvement suivant projet dressé par M. Millet en 1860
3 : projet d’achèvement en conservant l’entrée actuelle
4 : variante à ce projet
3 photographies, état ancien et actuel
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport à la commission par M. Ruprich-Robert, inspecteur général, sur les modifications proposées en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 21 février 1880
M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, fait une seconde proposition de travaux qui intéresse particulièrement la chapelle élevée au treizième siècle.
Si les changements de distribution déjà soumis à M. le ministre des Beaux-Arts ont eu pour objet de donner satisfaction aux exigences d’une affectation relevant directement du ministère des Travaux publics, et si ces changements sont admis, il n’en sera sans doute pas de même quand il s’agira de la conservation proprement dite du monument et que cette conservation sera compromise. Nous pensons que les décisions de la commission des Monuments historiques et de M. le ministre des Beaux-Arts, quelles qu’elles soient, ne visant que cette question devront être suivies de point en point, la dite commission étant, en effet, dans ce cas, seule compétence. En principe, pensons-nous, il en doit toujours être ainsi. Si les dispositions d’un édifice classé ne pouvaient être appropriées à un service déterminé qu’en manière d’après coup et étaient insuffisantes, il serait préférable de renoncer à cette destination qui peut toujours trouver satisfaction ailleurs, tandis qu’il n’y a qu’un moyen de conserver un monument classé, c’est de le respecter et cela dans les limites tracées par la commission compétente.
Nous arrivons au projet.
On sait que la chapelle du château de Saint-Germain a été enclavée au seizième siècle et depuis dans des bâtiments d’un tout autre style et qu’elle forme le cinquième côté d’un pentagone irrégulier. En élevant ces constructions, l’architecte de François 1er plaça, dans trois des angles de cette cour, des tours contenant des escaliers. L’une de ces tours fut construite dans l’angle formé par l’un des côtés de la cour et la chapelle, dont elle recouvre la première travée. La façade occidentale de la chapelle et sa magnifique rosace furent aveuglées, ainsi que deux travées de l’abside à cinq pans. Il est certain que l’on peut considérer ces adjonctions comme des mutilations, mais dans la restauration générale entreprise aujourd’hui, est-il raisonnable de les faire disparaître en totalité, ou même en partie ? Telle est la question que soulève le projet de M. Lafollye, qui pense que la tour placée contre la première travée de la nef doit être supprimée.
Voici l’exposé de sa proposition :
« M. Millet, dit-il, avait l’intention de restaurer la tour N (voir le plan) dans laquelle on a retrouvé en 1877 l’ancienne porte d’entrée de la chapelle (on savait depuis 1862 qu’elle devait se trouver à cet endroit). La vis que renferme cette tour dessert l’entresol et le 1er étage, dont la salle de Mars ou grande salle du palais, est desservie par trois escaliers. Ce corps de bâtiment devant être transformé en salle de musée, la vis N deviendrait inutile et sa suppression permettrait 1° de restaurer l’ancienne porte de la chapelle retrouvée presque intacte dans l’escalier, 2° de restituer la verrière au-dessus dans toute la largeur de la travée, 3° de donner une fenêtre de plus à la façade en retour sur la cour. »
Nous ne serions pas d’avis d’approuver la proposition de M. Lafollye et de démolir la tour dont il s’agit, parce que 1° l’architecte M. Millet, qui a commencé la restauration du château, a pris, avec raison, le parti de conserver la chapelle du 13e siècle et toutes les constructions du temps de François 1er, à l’exception de toutes autres adjonctions, 2° que cette cour François 1er forme un très bel ensemble qu’il faudrait bien se garder d’appauvrir par une destruction de ce genre, 3° que l’entrée de la chapelle, au 13e et au 16e siècles, a toujours été placée au même endroit, c’est-à-dire que si la construction de la tour a mutilé l’architecture de cette porte, le passage sous l’escalier n’en a pas moins été conservé, que ce n’est que sous Louis XIV qu’il a été bouché et remplacé par une autre porte dans la travée à côté, 4° que la suppression de la tour ne suffirait pas à rendre à la chapelle son aspect primitif, puisqu’il existe, sur d’autres points, des additions que l’on ne peut se dispenser d’accepter, 5° enfin que la conservateur ne peut nuire à la destination nouvelle.
Nous avons donc l’honneur de proposer à la commission de demander à l’architecte un projet de restauration de la porte du 13e siècle en s’attachant à rendre apparente dans l’escalier sa belle architecture extérieure, ce qui, nous le reconnaissons, pourra présenter quelques difficultés d’étude, mais ne nous a pas paru impossible, et de remanier l’état de situation qu’il a présenté et duquel il résulte un boni de 20000 f. sur les dépenses qu’entrainerait le projet de M. Millet.
Quant à la suppression, dans ce projet, d’une sacristie qui devait être placée à l’extérieur, devant la 1ère travée de la nef au sud, et au rétablissement de l’ancienne porte retrouvée qui occupait cette travée, nous serions d’avis d’adopter cette proposition. En effet, d’une part, cette sacristie serait aujourd’hui sans utilité, et, d’autre part, le sol extérieur ayant été abaissé de plusieurs mètres pour créer le fossé de la nouvelle enceinte, le balcon dont parle M. Lafollye n’étant que la continuation de la galerie ou passage adopté par M. Millet dans les autres travées, galerie traitée en style du 16e siècle, il n’y aurait pas à craindre que l’usage primitif de cette porte fut confondu avec le nouvel état de choses.
Enfin, M. Lafollye touche un 3e point sur lequel nous différons d’opinion avec lui. La restauration du château, dit-il, n’ayant pas un caractère absolument archéologique, l’affectation des bâtiments à un musée ayant restreint le personnel logé à quelques employés, il semble que l’entrée avec pont-levis ménagée sous l’appartement du conservateur, très rapprochée de la porte principale, pourrait être supprimée sans inconvénient. Nous ne le croyons pas. Toutes les distributions adoptées pour le logement du concierge, qui sont exécutées et qui devront être conservées, ne pourraient plus s’expliquer si le pont-levis était supprimé, et il serait absolument regrettable d’ailleurs de faire disparaître, sans qu’on puisse justifier la raison de ce changement, des dispositions anciennes, restituées et pleines d’intérêt.
Des propositions faites par M. Lafollye, il me semble donc, ainsi que nous l’avons dit plus haut, que les seules qui puissent être acceptées par la commission sont le rétablissement des deux portes de la chapelle situées dans la 1ère travée au sud et au nord, en tenant compte des observations qui ont été développées dans le cours du présent rapport.
18 février 1880
Ruprich Robert
Conclusions adoptées »

Rapport concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 19 janvier 1891
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de rappeler votre attention sur un édifice d’un intérêt d’art considérable et dont la restauration est entreprise depuis 1860, sur le château de Saint-Germain, notamment sur la chapelle, œuvre d’art classée comme Monument historique. Les travaux spéciaux à cette chapelle ont été commencés en 1873. Ils sont suspendus depuis 1881. Ils s’exécutent au compte de l’Etat par contributions égales entre le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (Monuments historiques) et le ministère des Travaux publics (Bâtiments civils) comme en témoignent deux lettres échangées entre les ministères aux dates des 5 et 9 mars 1874.
L’ensemble des deux devis approuvés pour la construction de la chapelle s’élève à 498548 f. Les dépenses liquidées de 1873 à 1881 montent à 424470 f. 15, ce qui laisse livre 74077 f. 85. Les imputations sont : crédit des Bâtiments civils : 233447 f. 81, crédit des Monuments historiques : 191022 f. 34, ensemble : 424470 f. 15. Ce qui constitue un disponible de crédit : Bâtiments civils : 15826 f. 19, Monuments historiques : 58251 f. 66, ensemble crédits disponibles : 74077 f. 85.
On pourrait donc, Monsieur le Ministre, reprendre les travaux en demandant à chaque administration les sommes correspondantes aux crédits livres. Mais l’achèvement de la chapelle est intimement lié à la restauration de la tour attenante, dont les travaux incombent entièrement à la charge des Bâtiments civils et pour laquelle vous aviez accordé un premier crédit de 4000 f. sur le dernier exercice. Il m’a paru utile d’étudier les deux opérations au double point de vue des travaux et des dépenses à faire pour leur exécution.
Les travaux de la chapelle et ceux de la tour sont liés depuis la mise à jour par M. Millet, l’éminent architecte du château et peu de temps avant sa mort, de l’ancienne porte d’entrée à cette chapelle ogivale, englobée dans les maçonneries de la tour construite sous François 1er.
Mon prédécesseur, à la suite de cette découverte, avait saisi l’administration d’un projet consistant à faire disparaître la tour pour dégager la chapelle. Mais la commission des Monuments historiques a repoussé cette proposition en déclarant qu’il y avait lieu de conserver la tour contenant un escalier et de remettre en honneur l’ancienne porte de la chapelle. C’est dans ce sens que j’ai cherché la résolution du problème et je viens, Monsieur le Ministre, soumettre ce projet à votre examen. Le projet consiste à supprimer la 1ère révolution de l’escalier afin de démasquer l’arc ogival richement orné et le tympan surmontant le linteau de la porte. Cette combinaison respecterait la voûte rampante de l’escalier dans la presque totalité de son développement. Quelques marches à descendre mettraient les sol de l’entrée à la tour en communication avec le sol de la chapelle. Quant à l’escalier, son départ serait respecté au 1er étage, en communication avec un autre escalier compris au projet dressé par M. Millet. Afin de suppléer à la portion de tour qu’il faudrait faire disparaître au rez-de-chaussée pour démasquer la porte, on établirait une voûte en accord avec le style de l’escalier dont elle devra supporter le poids. Peut-être y aura-t-il lieu pour garantir la solidité de tirer toute cette partie en fer (cet élément de construction tout moderne paraît ici d’un emploi obligé), une avancée peu accentuée sur la cour se reliera avec la construction de la chapelle.
Certainement, Monsieur le Ministre, ce que je crois devoir proposer s’éloigne des constructions si rationelles du Moyen Age et de la Renaissance, en employant ce que l’on pourra qualifier d’artifices. Mais il semble que le but à atteindre peut légitimer le projet et que je suis prêt à modifier si d’autres idées sont suggérées.
A propos de la chapelle, il y a lieu d’examiner la question des dépenses nécessaires à l’achèvement de la restauration. Au commencement de ce rapport, il a été établi qu’il reste disponible 74077 f. 85 sur les crédits alloués. Cette somme sera insuffisante pour achever l’opération interrompue. On peut expliquer cette insuffisance par la difficulté d’évaluer des travaux de cette importance dans l’état de mutilation de cette chapelle abandonnée pendant des siècles et dont témoigne ce qui subsiste encore. Cet examen rend compte que les évaluations ne pouvaient être qu’approximatives. Actuellement, il n’en est plus ainsi. On peut s’appuyer sur des documents précis, les mémoires de dépenses réglés, y puiser les éléments du devis d’achèvement. Pour la chapelle seulement, en comprenant l’ornementation en plomb ouvré de la crête et de la flèche et les vitraux blancs les plus simples, on arrive à la somme approximative de 276172 f., en tenant compte du renchérissement de la main d’œuvre, renchérissement qui doit tenir une large part dans l’écart entre le prix des travaux prévus il y a plus de 25 ans et ceux exécutés depuis 1853 jusqu’en 1881 pendant la période où le main-d’œuvre était à son maximum de valeur.
Quant aux dépenses pour la restauration de la tour et incombant aux Bâtiments civils, si une estimation très exacte ne peut en être faite par suite de son très mauvais état, on peut en comptant largement l’évaluer comme devant s’élever, d’après devis ci-joint, à 64578 f. 00.
En résumé, Monsieur le Ministre, les dépenses à faire pour achever la restauration de la chapelle devront s’élever à 275000 f. environ soit 200000 f. de plus que la somme prévue et sur laquelle 74077 f. 85 sont restés sans emploi, comme j’ai l’honneur de la proposer si les travaux sont repris. Le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts devra y participer, savoir pour crédit arriéré libre : 58251 f. 66
Moitié de l’insuffisance de crédit chapelle : 100000 f. 00
Soit pour 158251 f. 68
Le ministère des Travaux publics devra de son côté participer pour crédit arriéré libre : 15826 f. 19
Moitié de l’insuffisance de crédit chapelle : 100000 f. 00
Restauration de la tour : 64578 f. 00
Soit pour 180404 f. 19
Dernièrement, Monsieur le Ministre, en faisant les propositions d’allocation de crédits pour travaux à exécuter au château de Saint-Germain, je demandais de faire inscrire au chapitre des grosses réparations un premier crédit de 20000 f. applicable à la restauration de la tour attenant à la chapelle. Si M. le Ministre de l’Instruction publique pouvait disposer de pareille somme sur le crédit des Monuments historiques, on pourrait dès cette année reprendre des travaux depuis longtemps interrompus, assurer la conservation de ce qui est déjà exécuté et ôter à une partie du château l’aspect d’abandon qui impressionne péniblement les nombreux visiteurs du musée. Ce serait enfin donner satisfaction à l’opinion du public, étonné deu si fâcheux état de l’œuvre entreprise.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la remise du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye au ministère d’État

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux dispositions arrêtées entre Votre Excellence et monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur, le jardin fleuriste du parterre de la terrasse de Saint-Germain sera remis à l’architecte du château et converti en chantier.
Par suite de l’abandon de ce terrain, l’administration de la Liste civile a dû chercher dans les environs de la terrasse un endroit assez écarté de la circulation où elle pourrait faire élever les fleurs qui servent à orner le parterre.
Monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur, en informant Votre Excellence que le nouvel emplacement est définitivement arrêté, ajoute que les frais d’installation de ce jardin sont évalués à 9000 f. et qu’il lui parait juste que votre administration concourre au paiement de la moitié de cette somme. En effet, le déplacement de ce jardin est devenu nécessaire par suite de l’exécution des travaux de restauration du château et Votre Excellence pensera, sans doute, que la proposition de monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur doit être accueillie.
La moitié de la dépense ci-dessus indiquée, soit 4500 f., serait imputée sur le crédit à allouer en 1863 pour la restauration du château.
Si Votre Excellence donne son assentiment à cette proposition, je la prierai de vouloir bien signer le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 28 juillet 1863, le ministre d’Etat, A. Walewski »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la reconstruction du pont latéral du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
1er bureau
République française
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par un rapport du 10 octobre courant, M. l’architecte Daumet appelle votre attention sur la nécessité de procéder à l’achèvement du pont de pierre destiné à remplacer le pont de service qui met en communication le château de Saint-Germain avec la rue Thiers et qui a dû être interdit à la circulation en raison de son mauvais état.
Le travail dont il s’agit devant être entrepris d’urgence de façon à être complètement achevé avant la mauvaise saison, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, d’autoriser la dépense de 8400 f. à laquelle il est évalué dans le devis dressé à cet effet par M. Daumet. Cette somme serait imputée sur la réserve des fonds affectés en 1893 à l’entretien des Bâtiments civils.
Si vous accueillez cette proposition, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Approuvé
Paris, le 31 octobre 1893
Le ministre des Travaux publics
Viette »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la pose d’un paratonnerre sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 30 mars dernier, une somme de 130000 francs imputable sur le crédit inscrit au chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1878, pour les grands travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
Cette somme doit être spécialement employée à la continuation des ouvrages de restauration de la chapelle et de l’aile sud des bâtiments, ainsi qu’à l’exécution de divers travaux de mobilier dans les salles du musée gallo-romain.
M. Millet, architecte du château, a l’honneur de vous informer, par le rapport ci-joint, que la charpente de la flèche de la chapelle est complètement achevée et qu’il est nécessaire de surmonter cette flèche d’un paratonnerre, afin d’éviter tout accident.
La dépense que doit entraîner la construction de ce paratonnerre est évaluée à la somme de 1165 francs. Cette opération rentre donc dans la catégorie des travaux qui, d’après l’art. 39, paragraphe 1er, 1er alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 peuvent être exécutés de gré à gré.
En conséquence, l’architecte a l’honneur de présenter à votre approbation la soumission ci-jointe, aux termes de laquelle M. Armand François Collin, horloger-mécanicien, s’engage à exécuter les ouvrages concernant la fourniture et la pose du paratonnerre de la flèche surmontant la chapelle, moyennant les prix contenus dans sa soumission.
Cet entrepreneur s’engage en outre à ne dépasser dans aucun cas le prix total de onze cent soixante-cinq francs formant le montant du devis.
La proposition, que j’ai l’honneur de vous soumettre, étant conforme aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien l’approuver et de signer à cet effet le présent rapport et la soumission qui l’accompagne.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Pour le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef de la division des Bâtiments civils
P. Poulin »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 août 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la pose de trottoirs devant le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
M. le maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye a eu l’honneur d’informer Votre Excellence le 29 avril dernier que la rue du Château-Neuf à Saint-Germain allait être entièrement remaniée afin d’y établir un égout et modifier les pentes actuelles. L’exécution de ce travail entraîne pour les propriétaires riverains l’obligation de construire des trottoirs au long de leurs immeubles et l’Etat, comme propriétaire du château de Saint-Germain, est soumis à la même obligation. D’après les usages municipaux en vigueur dans cette ville, les propriétaires doivent supporter la dépense d’établissement d’un trottoir de 1 m. 50 de large, non compris la bordure qui est également à leurs frais.
Conformément aux instructions de Votre Excellence, M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, s’est entendu avec le maire relativement aux travaux dont il s’agit en ce qui concerne la partie à la charge de l’Etat.
Il résulte du rapport ci-joint, que M. Millet a transmis à Votre Excellence, que la dépense s’élève à la somme de 2300 f. ainsi répartie :
Bordure en grès sur 200 m. de longueur à 5 f. le mètre : 1000 f.
Pavage du trottoir sur 200 m. de longueur, 1 m. 50 de large et formant une surface de 300 m. à 1 f. 65 le mètre : 495 f.
(La ville de Saint-Germain fournit gratuitement le pavé provenant de la rue du Château-Neuf qui sera macadamisée.)
Déblais, coupements de pierre, raccords de maçonnerie, enlèvement de 2 bornes : 525 f.
Imprévus : 160 f.
Total des travaux : 2180 f.
Honoraires et frais d’agence : 120 f.
Total : 2300 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ces travaux dont la dépense sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des bâtiments civils, exercice 1861.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 22 mai 1861, le ministre d’Etat, A. Waleswski »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la nomination d’un conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre
Votre Excellence a manifesté l’intention de rétablir l’emploi de régisseur du château de Saint-Germain, qui avait été supprimé en 1859, mais à la condition qu’aucun traitement ne serait attaché à cet emploi. M. Ricateau recevrait le titre de conservateur et serait logé dans l’appartement qui était précédemment occupé par le régisseur.
En conséquence, j’ai l’honneur de soumettre à la signature de Votre Excellence l’arrêté de nomination de M. Ricateau.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est noté dans la marge : « Approuvé, Paris, le 6 avril 1861, le Ministre d’Etat, A. Walewski »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la nomination d’un concierge au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Paris, le 7 août 1855
Rapport à monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le château de Saint-Germain, qui servait de pénitencier militaire, venant d’être remis par l’administration de la Guerre à celle du ministère d’Etat, le sous-officier qui remplissait les fonctions de concierge doit quitter ce porte et il doit partir dans un bref délai, par suite d’un congé de convalescence qu’il a obtenu. Il importe que le château de Saint-Germain ne soit pas abandonné et qu’il soit gardé par un agent du ministère d’Etat. Mais l’affectation de ce monument n’étant pas encore fixée, j’ai pensé que la nomination d’un concierge titulaire devait être ajournée, et qu’il suffisait pour le moment d’y placer un gardien provisoire.
Le sieur Bague, ex-adjudant sous-officier du pénitencier, avait demandé la place de ce concierge. Les renseignements pris sur cet ancien militaire, qui a trois jeunes enfants à sa charge, étant satisfaisants, surtout en ce qui concerne l’intégrité et la fermeté, j’ai pensé qu’il pourrait remplir convenablement ce poste.
J’ai, en conséquence, Monsieur le Ministre, l’honneur de vous prier de vouloir bien m’autoriser à constituer le sieur Bague gardien provisoire du château de Saint-Germain et à lui accorder une indemnité de trois francs cinquante centimes par jour à partir du 9 de ce mois.
Si Votre Excellence adopte ma proposition, je la prierai de donner son approbation au présent rapport.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Alfred Blanche »

Il est noté en marge : « Approuvé, le 7 août 1855, le ministre d’Etat, Achille Fould »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Bruyerre sur la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 28 mars 1884
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye a adressé à M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts un rapport et un projet relatifs à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle établie en 1868 et recouverte provisoirement de voliges en partie pourries.
Il demande l’avis de la commission sur son projet, et son concours pour la moitié de la dépense, c’est-à-dire pour la somme de 24456 f. 00 en deux annuités.
Le projet indique l’adoption par l’architecte d’un style d’architecture se rapprochant plus du XVe siècle et que XIIIe siècle, époque de la construction de la chapelle.
L’architecte prétend que cette flèche n’existait pas dans l’origine et qu’il suffirait d’étendre une crête dans le style de la chapelle et qu’ainsi la flèche s’harmoniserait mieux avec les constructions voisines élevées par François Ier.
J’ai demandé s’il n’existait pas des dessins du projet de Millet autres que la gravure publiée par Sauvageot. M. Lafollye m’a déclaré qu’il ne possèdent rien de plus complet.
M. Viollet-le-Duc a fait rechercher les dessins de l’architecte Millet qui existent dans les archives. Les uns sont à une échelle un peu petite, les autres n’indiquent que des arrachements de la flèche, mais ils suffisent pour indiquer que l’intention de Millet était de décorer cette flèche, dont il a construit la carcasse, dans le style de la chapelle.
J’avais pensé à demander à M. Lafollye de présenter une étude dans le caractère du XIIIe siècle mais, d’un autre côté, l’administration savait que M. Selmersheim avait conservé un certain nombre de dessins et d’esquisses de son maître, dont il a été le collaborateur assidu, et qui a bien voulu en communiquer un certain nombre, de sorte que nous pouvons comparer le projet XIIIe siècle de Millet avec le projet XVe de l’architecte actuel.
La commission pourrait ainsi donner son avis sur le style à adopter, de sorte que M. Lafollye pourrait ensuite étudier des projets définitifs, ainsi qu’il l’a demandé.
Nous pensons donc que la flèche et la crête devraient être décorées, mais très simplement, dans le style du XIIIe siècle, et nous proposons de demander à M. Lafollye de présenter une nouvelle étude et des détails à assez grande échelle pour que le caractère en puisse être facilement apprécié.
Paris, le 27 mars 1884
Bruyerre »

Rapport concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Bruyerre, inspecteur général, sur un projet de flèche pour la chapelle du château de Saint-Germain (Seine-et-Oise)
Séance du 11 décembre 1885
Dans une précédente séance, la commission des Monuments historiques a examiné un projet de décoration en plomberie pour la flèche en charpente élevée par Millet sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye.
Elle a demandé que le projet en style du XVe siècle présenté par M. Lafollye soit modifié autant que possible dans l’esprit du projet de Millet.
M. Lafollye a présenté un nouveau projet et, dans sa séance du 11 décembre, la commission a demandé qu’un nouveau projet soit étudié par l’architecte, en se rapprochant plus qu’il ne l’a fait du projet de Millet.
M. Lafollye devra donc être invité à présenter une nouvelle étude avec détails à l’appui.
Paris, 11 décembre 1885
Bruyerre »

Rapport concernant la fabrication de vitrines pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux instructions de Votre Excellence, quelques pièces du rez-de-chaussée du château de Saint-Germain situées à droite de l’entrée principale et la grande salle des fêtes ont été appropriées pour recevoir le musée gallo-romain.
Les travaux des bâtimens seront prochainement terminés et il y a lieu de s’occuper du mobilier. D’après les dispositions projetées par la direction des musées, il serait nécessaire d’établir neuf vitrines et trois armoires vitrées. Les vitrines sont surtout dès à présent indispensables et M. Millet, architecte du château, a fait souscrire pour leur exécution, évaluée à 4464 francs, la soumission suivante que j’ai l’honneur de proposer à l’approbation de Votre Excellence.
Le sieur Garsc, entrepreneur demeurant à Paris, boulevard Contrescarpe, n° 34, s’engage à exécuter les 9 vitrines ci-dessus indiquées en bois de noyer 1er choix, à forfait, moyennant la somme de 4464 francs.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission et de signer à cet effet le présent rapport.
La somme de 4464 francs serait imputée sur le crédit de 150000 francs affecté par Votre Excellence à commencer en 1862 les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 7 mai 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la destruction d’un pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Sur les quatre pavillons construits sous Louis XIV aux angles du château de Saint-Germain-en-Laye, trois ont déjà été démolis conformément aux plans approuvés pour la restauration de cet édifice et les angles qu’ils occupaient sont, aujourd’hui, complètement restaurés.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, propose de démolir cette année le pavillon sud, le dernier dans l’ordre des travaux, et il a fait souscrire à cet effet la soumission ci-jointe à M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, qui s’engage à effectuer cette démolition moyennant le prix à forfait de quatorze mille trois cent soixante et un francs 25 centimes (14361 f. 25).
Le prix comprend le triage et le rangement des matériaux, leur emmétrage et leur lotissement. L’enlèvement et le transport aux décharges publiques de tous les gravois est en dehors du prix ci-dessus indiqué, et sera payé à raison de 3 f. 35 c. par mètre cube.
Cette soumission, régulièrement rédigée, comprend des travaux qui, à raison de leur nature, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission ainsi que le devis qui l’accompagne et de signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Palais de Versailles, le 8 janvier 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me transmettre, le 30 décembre dernier, un rapport avec plan et devis dressés par M. Millet au sujet de la construction d’une citerne que cet architecte propose de faire exécuter sous la cour du château de Saint-Germain. Cette citerne serait destinée à recueillir les eaux pluviales auxquelles il n’est pas possible de donner un écoulement à l’extérieur, attendu que le sol de la cour est aujourd’hui en contrebas des voies publiques qui entourent le monument.
M. Millet expose dans son rapport que la construction de la citerne est motivée par deux raisons. La première serait de faire cesser les dégradations que l’eau, privée d’écoulement et qui se perd dans les terres, cause aux fondations de l’édifice. La seconde de créer au centre du monument un approvisionnement d’eau qui serait une ressource précieuse dans le cas où un incendie viendrait à se déclarer dans le château.
Votre Excellence m’ayant invité à rendre compte du travail projeté et à lui faire connaître mon avis sur les dispositions proposées. J’ai l’honneur de lui faire connaître que les motifs invoqués par M. l’architecte pour demander l’exécution de cette citerne me paraissent parfaitement fondés et je suis d’avis que le crédit de 13789 f. 63 c. qu’il sollicite soit accordé.
La citerne projetée aurait intérieurement 36 m. 00 de longueur sur 1 m. 60 de largeur et 2 m. 00 de hauteur sous l’intrados de la voûte. Les murs, construits en caillasse hourdés en mortier de chaux hydraulique et sable de rivière, auraient 1 m. 00 d’épaisseur. Le radier et la voûte seraient construits de la même manière. Des enduits de ciment romain recouvriraient toutes les parois de la citerne.
Trois renfoncements pratiqués de chaque côté de cette construction, dans le sens de la longueur, correspondraient aux bouches par lesquelles l’eau arriverait dans la citerne. Dans la pensée de M. l’architecte, ces petits renfoncements, espèces de niches carrées, formeraient également des contreforts destinés à consolider les murs, attendu que les terres contre lesquelles ils seraient appuyés ont peu de consistance.
Un canal de décharge serait ménagé sur le côté sud de la citerne. Ce petit aqueduc contiendrait un tuyau de fonte au moyen duquel la citerne pourrait être vidée de fond et de superficie. L’aqueduc conduirait provisoirement les eaux dans les fossés qui entourent le château. Plus tard, il pourrait rejoindre les égouts de la ville, lorsque l’administration municipale se décidera à en faire établir.
Toutes les dispositions projetées me semblent bonnes et je crois devoir proposer à Votre Excellence de vouloir bien les approuver.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 22 mars 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez autorisé, par décision du 20 février dernier, l’établissement d’une citerne dans la grande cour du château de Saint-Germain. L’exécution de ce travail exigera l’enlèvement d‘un cube de terre assez considérable et le remaniement du pavage d’une partie de la cour.
M. Millet a fait souscrire, pour ces divers ouvrages, une soumission spéciale que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation :
Le sieur Bechet, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, s’engage à exécuter les travaux de terrasse et de pavage, moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1865, avec rabais de 3 p. % sur ces prix. Toutefois, les numéros 59 et 60 de la série relatifs aux prix des transports de terre aux décharges publiques ne lui seront pas applicables. Les transports seront calculés suivant les distances parcourues.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission qui est régulièrement rédigée et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 24 mars 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Palais des Tuileries, le 11 février 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de me transmettre, le 8 de ce mois, les nouvelles études faites par M. Millet sur la grande citerne à établir dans la cour du château de Saint-Germain.
Le conseil général des Bâtiments civils, qui avait reconnu l’utilité, à tous les points de vue, de la construction de la citerne, avait émis le regret que ce réservoir n’eût pas une plus grande capacité, et il avait demandé que l’architecte fût invité à présenter un nouveau projet dans lequel il devrait s’attacher à trouver le moyen de tenir en réserve une quantité d’eau beaucoup plus considérable, afin de satisfaire aux besoins du service et de donner la possibilité de combattre le feu le plus efficacement, dans le cas où un incendie viendrait à se déclarer dans le château. La quantité d’eau que la citerne devait contenir, d’après le premier projet, étai de 103680 litres. La construction de cette citerne devait occasionner une dépense de 13789 f. 63.
Dans un second rapport qu’il a présenté à l’appui de ses nouvelles propositions, M. Millet a fait connaître qu’il n’avait pas cru prudent de donner plus de largeur à la citerne (1 m. 60 c.), attendu que la cour du château devant former le chantier des travaux pendant les huit ou dix années que durera la restauration du monument, l’on aura souvent à décharger de gros blocs de pierre dans cette cour, et qu’il serait à peu près impossible de protéger la voûte de la citerne contre les chocs violents qui pourraient entrainer sa ruine, si elle avait une grande portée.
Pour obvier au danger que la prudence lui conseiller d’éviter, et en même temps donner satisfaction à la juste observation du conseil des Bâtiments civils, M. Millet a présenté deux nouveaux projets. Le premier consisterait à construire immédiatement la citerne telle qu’il l’avait conçue primitivement, en se réservant la possibilité, lorsque les travaux de restauration seraient terminés et qu’on aurait plus d’ébranlement à craindre, d’ajouter les deux citernes complémentaires figurées sur le tracé n° 2 ; par ce moyen, on obtiendrait un cube de 194400 litres et la dépense s’élèverait à 20589 f. 63. Bien que ce projet semble satisfaire à toutes les conditions voulues, M. Millet a cru devoir faire encore une autre proposition, qu’il a exprimée sur la feuille n° 3. Ce projet consisterait à établir une citerne centrale avec piliers et voûtes d’arêtes flanquée de deux galeries allant de l’est à l’ouest, afin de donner un écoulement facile, et à ciel ouvert à toutes les eaux pluviales. La contenance de cette citerne serait de 196120 litres et la dépense de 22100 f. M. l’architecte ajoute, à la suite de cette dernière proposition, que si l’on devait approuver cette combinaison, il demanderait à construire de suite les deux citernes accessoires et à ajourner après l’achèvement de la restauration la construction de la grande citerne centrale dont les voûtes ne sauraient résister au déchargement des matériaux.
Je préférerais la disposition indiquée sur la feuille n° 3 si le projet pouvait immédiatement recevoir son entière exécution. Mais, s’il est indispensable, et cela me parait démontré, de s’y prendre en deux fois, je crois que le projet n° 2 offre certains avantages comme économie et facilité d’exécution qui doivent, selon moi, lui faire donner la préférence.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant des travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, le 22 mars 1833
Hébert, ingénieur géomètre de première classe, expert du Domaine de l’Etat dans le département de Seine et Oise
A monsieur le Directeur de l’Enregistrement et des Domaines à Versailles
Monsieur,
Conformément à vos ordres, je me suis rendu à Saint Germain en Laye pour examiner l’état de la toiture du vieux château qui vous avoit été signalée comme ayant éprouvé des avaries assez considérables lors du dernier ouragan.
En parcourant l’immense développement des couvertures de ce château, j’ai perçu les dégâts causés par le coup de vent. Sans m’être occupé sérieusement de faire le devis, j’estime à cent mètres superficiels les travaux d’urgence à faire exécuter en bred délai et une partie de ravalement du mur de face côté de l’élise causé par un réservoir en plomb qui a besoin d’être racommodé. Mais comme il m’a paru inutile, et pour éviter une grande dépense de soudure, on pourrait le faire rentrer aux magasins et le vendre aux enchères publiques.
Si ce vaste bâtiment reste plus longtems dans l’état d’abandon où je l’ai trouvé et que le Ministre de la Guerre n’en employe pas toutes les parties, l’administration du Domaine aura des réparations immense à y faire faire d’ici à deux ans si on veut conserver en bon état les appartements.
Recevez, Monsieur, l’assurance du salut bien sincère de votre très humble serviteur.
Hébert
Nota. J’ai fait exécuter par monsieur Hardelle, entrepreneur à Saint Germain, le bouchement de la porte des ruines d’Henri quatre donnant sur la terrasse.
La porte à deux ventaux sera portée au magasin. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Rapport concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-Secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 2 octobre 1907
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
En réponse à votre lettre du 30 septembre dernier relative à quelques travaux de sculpture que M. l’architecte Daumet désire faire exécuter au château de Saint-Germain au moyen d’un bon réalisé sur des travaux de chauffage, j’ai l’honneur de vous faire savoir que je suis d’avis de donner satisfaction à M. Daumet, qui n’a pas l’habitude de proposer des travaux dont l’utilité serait douteuse. M. Daumet étant absent, je ne sais pas exactement de quelle sculpture il s’agit, mais je suis certain qu’elle ne sera faite que pour le bien du château. La dépense doit être de 1770 francs 87 centimes, soit le reste disponible des 4890 francs d’économie réalisée et sur lequel 3120 francs sont déjà attribués à la réfection de l’horloge. »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant des travaux dans un appartement du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le général commandant militaire du château de Saint-Germain a prié Votre Excellence de vouloir bien autoriser l’exécution de divers travaux de changement de distribution dans l’appartement qu’il occupe.
La principale modification consisterait à déplacer la cuisine qui serait reportée dans une pièce située sur la façade sud. La cuisine actuelle serait convertie en salle à manger.
Ces travaux, en y comprenant l’établissement de deux becs de gaz, l’un dans la cuisine, l’autre dans l’antichambre, entraineraient, d’après le devis dressé par M. Millet, architecte du château, une dépense totale de 1800 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ces travaux reconnus nécessaires pour rendre convenable l’habitation du commandant militaire.
La somme de 1800 f. sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des bâtiments civils exercice 1861.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 21 janvier 1861, le ministre d’Etat, A. Waleswski »

Ministère d'Etat

Rapport concernant des travaux dans un appartement du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 1er février 1868
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’appartement qui était habité au château de Saint-Germain-en-Laye par M. Baune, conservateur adjoint, décédé, sera occupé par son successeur, M. de Mortillet.
Cet appartement est tout à fait insuffisant pour M. de Mortillet, qui a une nombre famille, et il est indispensable de modifier la distribution actuelle des localités afin de créer un plus grand nombre de pièces.
En outre, M. Millet propose d’augmenter l’éclairage de l’escalier donnant accès aux logements du personnel en établissant des becs de gaz à tous les étages.
Enfin, l’administration municipale des musées demande que la salle des échanges existant aujourd’hui à l’entresol soit transportée au rez-de-chaussée. Ce déplacement entrainera l’exécution d’aménagements de peu d’importance.
En résumé, l’ensemble de ces travaux occasionnera une dépense de : 2220 f. 00
Savoir :
1° Appropriation de l’appartement de monsieur de Mortillet : 1200 f.
2° Aménagement de la nouvelle salle des échanges : 550 f.
3° Etablissement d’appareils à gaz dans l’escalier : 400 f.
4° Ouverture d’une porte dans l’atelier du mouleur : 70 f.
Total : 2220 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ces divers travaux dont la dépense sera imputée sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, exercice 1868.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 3 février 1868, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant des réparations aux vitres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
L’architecte du château de Saint-Germain a l’honneur de faire connaître à Votre Excellence que, d’après l’examen auquel il s’est livré, il a constaté qu’il manque, aujourd’hui, environ 1731 pièces en verre, présentant une surface totale de 67 m. 41, et 723 panneaux ou morceaux de zinc, présentant une surface totale de 62 mètres.
La presque totalité des pièces brisées ou détruites se trouvant à l’extérieur du château, il est nécessaire de les remplacer et d’exécuter, en même temps, quelques travaux de menuiserie, de serrurerie et de peinture qui sont les conséquences de ces réparations.
Ces travaux se divisent de la manière suivante :
Remplacement de 931 carreaux en verre : 330
Remplacement de 726 pièces soit en verre, bois ou zinc : 372
Démasticage, menues réparations de menuiserie, ferrures, peinture etc. : 230
Imprévus : 168
Total : 1100
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser cette dépense et de décider que son montant sera imputé sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, année 1859.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage respectueux de mon dévouement.
J. Pelletier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 19 mai 1859, le ministre d’Etat, Achille Fould »

Ministère d'Etat

Rapport concernant des fouilles entreprises au château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur les fouilles faites au château de Saint-Germain-en-Laye
La visite faite par la sous-commission déléguée le 5 décembre 1888 à Saint-Germain-en-Laye pour examiner les fouilles faites par M. l’architecte Lafollye dans la cour du château n’a pas donné le résultat auquel on s’attendait :
L’architecte a remis au jour les substructions découvertes par feu Millet en 1873 dont nous avons l’honneur de communiquer le relevé et le plan, a déblayé plus complètement la partie centrale près du degré descendant aux caves, a trouvé quelques débris provenant d’une porte du XIVe siècle et des gargouilles qui se trouvaient placés dans une maçonnerie sous une marche, mais en somme n’a pas découvert dans la cour de traces pouvant faire supposer qu’un bâtiment existait en retour, au sud, derrière le chevet de la chapelle.
Par contre, une démolition pratiquée dans l’ébrasement de la 1ère fenêtre du rez-de-chaussée près la porte d’entrée dans le bâtiment ouest a mis en lumière une embrasure d’archère avec la trace de son glacis, ce qui tendrait à démontrer que les constructeurs de la Renaissance ont suivi de ce côté le périmètre de l’ancien château, dont ils auraient noyé les substructions dans les nouvelles maçonneries quand, pour le reste des bâtiments, ils ont abandonné complètement l’ancien plan.
Mais, pour se prononcer d’une manière certaine sur l’existence de cette aile occidentale, il faudrait faire des sondages dans les caves et en d’autres points du rez-de-chaussée de ce bâtiment. Il serait à désirer aussi que le plan des substructions existant sous le sol de la cour fût tracé, quand on fera le pavage, au moyen de pavés plus foncés.
Paris, le 6 décembre 1888.
Selmersheim »

Rapport concernant des boiseries pouvant provenir du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
République française
Paris, le 23 décembre 1892
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous transmettre un rapport de l’inspecteur des travaux du château de Saint-Germain et une lettre datée du 20 courant de M. A. Audouin, architecte demeurant à Saint-Germain-en-Laye, 1, rue Ducastel. Ces deux documents sont relatifs au détournement fait par un ancien entrepreneur de menuiserie du château de boiseries sculptées d’une belle exécution, confiées très probablement à ses soins pour les façonner, aucune cession régulière ne pouvant lui avoir été faite.
Suivant les affirmations de M. Audouin et de l’inspecteur, M. Choret, les boiseries sont d’un travail identique à celui des lambris en place dans les appartements dits de Louis XIV.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous demander des instructions sur la suite à donner à cette affaire. D’après des renseignements pris au parquet de la Seine, il faut que je sois autorisé régulièrement à réclamer l’intervention de M. le procureur de la République de Versailles. J’agira au nom de votre administration, afin d’obliger le détenteur des boiseries à une restitution.
Aussitôt que je serai en mesure d’agir, je me rendrai à Versailles et ferai le possible pour que l’agence des travaux rentre en possession des boiseries en question. J’examinerai alors, si vous m’y autorisez, quel emploi devra être fait au mieux de la suite à donner aux travaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Quittance pour une somme destinée aux travaux menés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tuit que je Guillaume de Maule, paieur des euvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu des deniers des coffres du Roy nostre sire par les mains de Raoul Campion, nagueres receveur general des deniers ordenez a lever pour le vuidement du fort de Saint Sauveur le Viconte, la somme de mile frans d’or en deduction ou rabat de deux mile frans que le Roy nostre dit seigneur a euz et receuz de lui des deniers ordenez pour le dit vuidement, de laquelle somme de mile frans pour convertir es euvres du dit chastel je me tieng a bien paié et en quitte le Roy nostre dit seigneur, le dit Raoul et tous autres a qui quittance en puet ou doit appartenir. En tesmoing de ce j’ay scellé ceste quittance de mon propre scel le XXIIIe jour de juillet l’an mil CCC soixante dix et sept.
G. de Maule »

Quittance pour une somme destinée aux travaux menés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tuit que je Guillaume de Maule, paieur des euvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu des generaulx conseillers a Paris sur le fait des aides pour la guerre par la main de Francois Chantepume, receveur general des diz aides, la somme de huit cens frans d’or pour ce present mois de mars, pour tourner et convertir es euvres du dit chastel, de laquelle somme de VIIIc frans dessus diz je m’en tien a bien paié et en quitte les diz generaulx, le dit receveur et tous ceulx a qui quittance ce en peut et doit appartenir. En tesmoing de ce j’ay scellee ceste quittance de mon propre scel le VIIe jour du dit mois de mars l’an mil trois cens LX dix et sept.
G. de Maule »

Quittance pour une somme destinée aux travaux dans des résidences royales dont Saint-Germain-en-Laye

« Je Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis en l’année derniere à l’exercice dud. office, confesse avoir receu comptant de me Charles Germain, receveur des tailles en l’eslection de Senlys, la somme de troys cens quarante sept escuz douze solz huict deniers tournois en francs, escus, quartz escus, VIxx escus et le reste douzains et monnoye sur ce qu’il peult debvoir des deniers provenans de la distraction du sold pour escu du droict attribué aux collecteurs des tailles des parroisses de lad. eslection tant à cause du principal de la taille, creues y joinctes que autres creues extraordinaires levées en lad. eslection durant lad. année derniere M Vc IIIIxx dix huict, lad . somme à moy ordonnée pour convertir et emploier au faict de mond. office, mesmes à la despence faicte en lad. année aux bastimens du Louvre, Saint Germain en Laye et pallais des Thuilleries, de laquelle somme de IIIc XLVII escus XII s. VIII d. tournois je me tiens contant et en quitte led. Germain, receveur susd., et tous autres. Faict le quinziesme jour de janvier mil Vc quatre vingtz dix neuf.
Quictance de la somme de trois cens quarante sept escuz sol douze sol huict deniers tournois
Jacquelin »

Quittance pour une somme destinée aux travaux dans des résidences royales dont Saint-Germain-en-Laye

« Je Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis en la presente année à l’exercice dud. office, confesse avoir receu comptant de me Estienne Puget, conseiller dud. seigneur et tresorier de son Espargne, la somme de quatre mil escuz sol en [vide] restant à payer des neuf mil escuz dont j’aurois esé assigné sur l’advance que font les fermiers du seel du Lyonnois, icelle somme à moy ordonnée pour convertir et employer au faict de mond. office, mesmes à la despence des bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain en Laye, grande gallerie et pallais des Thuilleries, de laquelle premiere somme de IIIIm escuz sol je me tiens content et en quicte led. sieur Puget, tresorier de l’Espargne susd., et tous autres. Faict le XVIe jour de novembre mil six cens ung.
Quictance de la somme de quatre mil escuz sol
Jacquelin »

Quittance pour une somme destinée au payement de travaux dans des demeures royales dont Saint-Germain-en-Laye

« Je Anne Jacquelin, conseiller du Roy et tresorier des Bastimens de Sa Majesté, confesse avoir receu comptant de me Anthoine Feydeau, sieur du Boys le Viconte, conseiller au conseil d’Estat de Sa Majesté et tresorier de son Espargne, la somme de dix mil livres en quartz escus IIIIm l., en testons IIIm l., et en XIIains IIIm l., des deniers provenans de la revente du Domaine qui se faict au Louvre, lad. somme à moy ordonnée pour convertir et emploier au faict de mond. office, mesmes à la despence des bastimens des chasteaux du Louvre, hostel de Bourbon, pallais des Thuilleries, Saint Germain en Laie, paiement des gaiges des officiers et autres despences à faire esd. bastimens durant la presente année, de laquelle somme de Xm l. je me tiens contant et en quicte led. sieur Feydeau, tresorier de l’Espargne, et tous autres. Faict ce troisiesme jour d’octobre mil six cens vingt cinq.
Quictance de la somme de dix mil livres tournois
Jacquelin »

Quittance pour une gratification donnée par le roi aux nourrices du dauphin

« Nous soubzsignez conseiller du Roy en son conseil d’Estat, chevallier des ordres et premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, confessons avoir receu comptant de monsieur Ferras, aussy conseiller du Roy et tresorier de son Argenterie, la somme de trois mil cinq cens livres tournois que Sadicte Majesté a donnée par forme de gratiffication aux femmes de veilles, remueuses et nourrices de messeigneurs monsieur le Dauphin et duc d’Anjou suivant l’ordonnance de Sa Majesté du unziesme mars MVIc quarente un signée Louis et contresignée Sublet, de laquelle somme de trois mil cinq cens livres nous nous tenons pour contentz et bien payez et en quittons ledict sieur Feras et tous autres par la presente signée de nostre main le dernier jour de decembre MVIc quarente deux.
De Souvré »

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