Saint-Germain-en-Laye

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Lettre concernant l’abaissement du sol de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
A diverses reprises, j’ai eu l’occasion de faire des sondages dans le sol de la chapelle de saint Louis au château de Saint-Germain-en-Laye et, chaque fois, j’ai retiré de ces trous des fragments très intéressants et pouvant m’aider dans le travail de restauration que vous m’avez fait l’honneur de me confier.
Il me paraitrait utile de fouiller toute cette chapelle et de façon à retrouver son sol ancien. Je suis certain que ces fouilles fourniraient de nombreux débris taillés et sculptés qui me seraient très utiles pour conduire avec sûreté les ouvrages de restauration de ce vieux et respectable château royal.
J’ai l’honneur, en conséquence, de faire parvenir sous ce pli à Votre Excellence un devis estimatif des travaux dont il s’agit, tout en sollicitant sur les fonds d’entretien le faible crédit nécessaire pour les ouvrages dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 10 juillet 1863 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’achèvement des travaux du pénitencier de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Direction du personnel
Bureau de la justice militaire
Minute de la note écrite au bureau du Génie
Le 2 mars 1836
Les travaux qui étaient à faire dans le château de Saint-Germain pour l’approprier à la destination du pénitencier militaire sont, à peu de choses près, terminés et rien ne parait plus devoir retarder la translation dans cette localité des condamnés détenus jusqu’à présent à Montagu.
Cependant, avant de faire aucune dépense à cet égard, l’administration doit s’assurer préalablement si la maçonnerie des cellules est complétement séchée et de manière à ne faire craindre aucune humidité. Il est à remarquer d’une part que la disposition des parties du bâtiment où sont établies les cellules n’a pas permis d’aérer celles-ci autant peut-être qu’il eût été à désirer, de l’autre que beaucoup de travaux n’ont été achevés que dans l’arrière-saison. Or ce concours de circonstances a pu retarder la désiccation du plâtre. S’il y avait lieu d’avoir quelque crainte à cet égard, il pourrait être dangereux de faire coucher dans les cellules des hommes occupés pendant toute la journée à des travaux qui demandent un déployement de forces, ce qui les rend plus susceptibles d’éprouver des répercussions, effet qui ne manquerait d’amener des accidents plus ou moins graves.
Il est donc important qu’avant de procéder à l’installation du pénitencier à Saint-Germain, l’administration ait une entière assurance qu’il n’y a aucun danger à redouter d’une prise de possession immédiate. Comme les travaux faits à Saint-Germain ont été exécutés sous la direction d’un officier du Génie, on a l’honneur de prier monsieur Boquer de vouloir bien faire connaître au bureau de la justice militaire, soit d’après les renseignements qui lui seraient déjà parvenus, soit d’après ceux qu’il pourrait demander sur l’objet dont il est question, si, dans l’état actuel des choses, il est reconnu possible d’occuper sans inconvénient toute la partie terminée du pénitencier militaire de Saint-Germain.
Le chef »

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 15e juillet 1669
Je fus hier voir monsieur Le Vau, qui m’a promis qu’il viendra icy demain ou apres demain pour mettre les plans des terrasses du parc entre les mains de Monseigneur, pour y pouvoir travailler avec la diligence qu’il luy plaira d’ordonner. Il m’a promis de resoudre en mesme temps si, dans dans l’achevement du mur de terrasse du boulingrin, il se continuera une saillye ou cordon comme dans le commencement dud. mur fait cy devant par monsieur Villedo, d’autant que mond. sieur Le Vau a donné ordre que le mur que l’on faict, du costé du parc, d’allignement aud. mur de terrasse du boulingrin soit eslevé à la mesme hauteur que l’autre, sans cordon ny saillye.
J’ay aussy veu monsieur Perrault, à qui j’avois envoyé les offres qui ont esté faictz, mais comme ceux qui ont fait lesd. offres ne se sont pas tous trouvé à Paris, mond. sieur Perault n’a encores rien conclu, pour voir s’ils viendront encores au rabais. Je les ay adverty (aussy tost que j’ay esté arrivé) d’aller faire leurs derniers offres.
J’espere que dans quinze jours le mur de terrasse du boulingrin sera achevé.
Je metz le compte de monsieur Moyer en estat que Monseigneur puisse ordonner sur les articles auxquels il ne s’accorde pas.
Le mareschal de l’escurye ira aujourd’huy se loger à la forge du manege, et l’on mettra aujourd’huy 45 chevaux dans la nouvelle escurye dud. manege, qui advance fort.
Je faictz presentement eschaffauder les peintres qui doivent travailler au vestibulle entre les deux terrasses de Sa Majesté. Les stucateurs auront entierement achevé mercredy au soir.
L. Petit »

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 12e juillet 1669
J’ay adverty les entrepreneurs qui travaillent dans Saint Germain qu’ils seront tous receus au rabais pour les ouvrages des terrasses et leur en ay donné le devis. Il y en a cinq qui se presentent, dont il y en a deux qui sont allez aujourd’hui trouver monsieur Perault à Paris, dont l’un est le frere du sieur Hanicle, l’autre est un nommé Bulé de Saint Germain.
Les trois autres m’ont donné chacun un mémoire par escrit qu’ils ont signé, que j’envoyeray demain par homme exprès à monsieur Perault.
Pour le mur de la grande terrasse
Le sieur Dorbay demande 42 l. de la thoise cube
Le sieur La Rue, 41 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
Pour le mur d’allignement avec celuy du boulingrin, qui sera construit de quatre assize de pierre dure du pays, il sera payé à la thoise quarrée de six piedz en quarré sur son espesseur de 4 p.
Le sieur Dorbay en demande 53 l.
Le sieur La Rue, 52 l.
Le sieur Hennequin, 65 l.
La fondation sera aussy payé à la thoise quarrée sur 5 p. ½ d’espesseur.
Le sieur Dorbay la faict pour 30 l.
Le sieur La Rue, 30 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
sans comprendre la fouille des terres.
Je leur ay dict de se trouver tous dimanche au matin chez monsieur Perault pour conclure ce marché.
J’ay dressé le conte du sieur Moyer que je luy ay mis entre les mains pour le terminer. Je le fus trouver hier, où je le fis demeurer d’accord des principaux articles, et luy ay fait apostiler de sa main sur led. conte en marge de chaque article, de sorte qu’en luy accordant presque le tout suivent ses apostils, il demeure redevable de 19705 l.
Les stucateurs acheveront demain la sculpture du dedans du vestibulle et acheveront mercredy les trois autres platfondz dud. vestibulle.
Je ne fais pas encores gratter la tour de l’horloge du costé de la terrasse du Roy comme monsieur Le Brun le demande, pour ce qu’il m’a dict qu’il falloit attendre que les peintres qui travaillent au portique et à la base de la colonne ayent achevé et couvert leur ouvrage.
Monsieur Le Brun promet que les peintres et doreurs auront entierement achevé le petit appartement du Roy la semaine prochaine.
Je feray demain achever de poser les deux contrecœurs de cuivre aux cheminées dud. appartement.
J’ay faict ce matin poser le thuyau au milieu du plancher de la petitte grotte dud. appartement. Le Roy l’a fait esprouver devant luy apres son lever.
Le mur de terrasse du boulingrin advance, il n’y a plus que six piedz de maçonnerie à eslever. Il y a 307 hommes qui y travaillent et quarent huict ouvriers à la terrasse du jardin du sieur Belier. Les quatre assizes de pierre sont presque eslevées dans la longueur dud. jardin.
Les paveurs ont commencé aujourd’huy de travailler à la continuation du pavé des escueryes. Il ne sont encores que trois paveurs.
L. Petit »

Lettre concernant l’affectation de la vénerie de Saint-Germain-en-Laye au département de la Guerre

« 1ère division militaire
Département de Seine-et-Oise
Versailles, le 13 août 1831
M. le maire de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur le Maire,
Vous avez su que le four de la vénerie du Roi avec deux salles adjacentes et un petit four du château, ayant été mis à la disposition de M. Desforges, agent-comptable des vivres de la Guerre de la place de Saint-Germain, pour l’exploitation de son service. Il importe maintenant de lever les difficultés qui se présentent pour la remise des locaux suffisans pour réunir les approvisionnements qu’exige ce service. Ils seront à désirer que la totalité du bâtiment neuf où est la boulangerie fut livrée à cet effet à M. Desforges : je vous prie donc d’en faire la demande en mon nom à M. Fontaine, architecte des bâtimens de la Vénerie. Il parait que le 1er étage seulement est occupé par les gendarmes des forêts de la Couronne qu’on pouvait loger dans un des bâtimens où sont leurs chevaux et au besoin dans le local qu’ils occupaient avant. Cette disposition, dont l’exécution doit être facile, assurerait le service des vivres, au moins provisoirement et jusqu’à ce que l’on ait pu y pourvoir d’une manière fixe et convenable. Il n’existe pas encore d’écuries dans le bâtiment neuf et ainsi la possession totale de ce bâtiment ne diminuerait rien des locaux occupés par le 1er régiment de lanciers. Je vous serai infiniment obligé de vous occuper de suite de cette affaire importante pour la régularité et l’exploitation du service des vivres. Dans le cas où sa conclusion présenterait des difficultés que je ne prévois pas, il serait alors nécessaire d’obtenir pour les magasins des locaux propres à cette destination dans le château qui parait avoir été mis provisoirement à votre disposition.
Je vous serai infiniment obligé de me faire savoir le plus tôt possible ce qui aura été réglé à ce sujet.
J’ai l’honneur d’être avec une considération très distinguée.
Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Le sous-intendant militaire »

Lettre concernant l’affectation de sculptures aux parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Palais-Royal, le 9 août 1902
Monsieur le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
Monsieur le Directeur,
Comme suite à votre lettre du 13 août 1901, j’ai l’honneur de vous faire savoir que les groupes en marbre ci-après désignés, réservés par arrêté du 1er octobre 1900 pour les jardins nationaux, sont mis à la disposition de M. Daumet, architecte, inspecteur général des Bâtiments civils, pour être affectés à la décoration du parc du château de Saint-Germain-en-Laye :
L’ouragan et la feuille, par M. Forestier
L’amour et la folie, par M. Darbefeuille.
Agréez, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre, et par autorisation,
Par ordre pour le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut, absent,
Le sous-chef du bureau des Travaux d’art, des musées et des expositions
Charles Perdreau »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’affectation des Grandes Écuries à Saint-Germain-en-Laye

« Génie
Direction de Paris
Paris, le 2 septembre 1811
A Son Excellence le ministre de la Guerre
Monseigneur,
J’ai l’honneur de rendre compte à Votre Excellence que les écuries précédemment occuppées par les chevaux de l’école de Saint-Germain viennent d’être évacuées et qu’ainsi le bâtiment dit les grandes écuries devient disponible. Il peut contenir environ deux cent chevaux et quelques hommes seulement, mais au moyen d’une dépense de quarante mille francs par apperçu, on y formerait un logement de 500 hommes. Il devient nécessaire que Votre Excellence veuille bien prononcer si ce bâtiment, dont M. le général commandant l’école a offert lui-même de faire la remise, restera dans les attributions de son ministère ou si on le remettre à la Liste civile. La pénurie où l’on se trouve de bâtimens militaires pourrait peut-être rendre celui-ci fort utile au cazernement.
Je prie Votre Excellence d’agréer l’hommage de mon profond respect.
Pour le directeur des Fortifications
Le major du Génie, sous-directeur
Maler »

Lettre concernant l’affectation des Grandes Écuries à Saint-Germain-en-Laye

« Matériel du Génie
Paris, le 7 septembre 1811
Le colonel etc. à M. le directeur du casernement de l’Intérieur, à Paris
Monsieur,
Le ministre a reçu votre lettre du 2 de ce mois par laquelle vous informez Son Excellence que le bâtiment dit les grandes écuries à Saint-Germain vient d’être évacué par les chevaux de l’école militaire de cavalerie, en observant qu’au moyen d’une dépense d’environ 40000 f. on formerait dans ce bâtiment qui devient disponible un logement propre à contenir 300 hommes. Son Excellence me charge de vous faire connaître que ce bâtiment doit être provisoirement conservé au département de la Guerre, en se bornant à y faire les dépenses d’entretien jugées absolument indispensables et qu’on verra ultérieurement, d’après la situation des fonds, à y former un logement pour 300 hommes, ce qui serait en effet très utile au casernement des environs de Paris. »

Lettre concernant l’affectation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Administration de l’Enregistrement et des Domaines
Paris, le 2 octobre 1832
J’ai reçu, Monsieur, avec votre lettre du 18 septembre dernier, n° 4050, D49, la copie de votre correspondance avec M. le sous intendant militaire à Versailles au sujet d‘une brèche qui s’est faite à la principale porte du château de Saint Germain en Laye, distrait de la liste civile par la loi du 2 mars.
L’affectation de ce bâtiment a été définitivement réclamée par monsieur le ministre de la Guerre pour le service de son département, et comme elle n’a donné lieu à aucune observation de la part de l’administration, il est présumable qu’elle ne tardera pas à être prononcée.
Dans cette situation, et attendu que le département de la Guerre occupe ce château, qui n’est d’aucun produit utile pour le Domaine, je ne puis qu’approuver votre lettre du 14 septembre à M. le sous intendant militaire.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le directeur de l’administration, membre du conseil, chargé de la 4e division »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’affectation temporaire de la vénerie de Saint-Germain-en-Laye à la Guerre

« Maison de l’Empereur
Service du premier veneur
Paris, le 25 décembre 1854
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
L’équipage de la vénerie devant très probablement se rendre de Fontainebleau à Saint-Germain d’ici au 15 janvier prochain, les écuries de la vénerie ne pourront être mises à la disposition de M. le ministre de la Guerre que pour un temps très court. Elles ne peuvent, du reste, contenir plus de 45 chevaux.
Indépendamment de cela, l’équipage de toiles a été provisoirement placé dans ces écuries et on ne saurait où les mettre si on se trouvait dans l’obligation de les enlever précipitamment.
En conséquence, le Premier Veneur ne pense pas qu’il soit possible de mettre, en ce moment, à la disposition de la Guerre les écuries de la vénerie de Saint-Germain.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Le capitaine des chasses
E. de Toulongeon »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’affectation temporaire de la vénerie de Saint-Germain-en-Laye à la Guerre

« Maison de l’Empereur
Service du premier veneur
Paris, le 11 janvier 1855
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur d’informer Votre Excellence que tout le matériel du service des chasses qui avait été placé dans une partie des écuries de la vénerie à Saint-Germain sera transporté dans un autre local, afin que ces écuries puissent être mises à la disposition de Son Excellence monsieur le ministre de la Guerre. Ce déplacement ne laissera libres que 30 places environ, le surplus des écuries étant destiné à l’emmagasiment de l’équipage des toiles, panneaux, filets etc. Ce matériel est considérable et représente une valeur de 25000 f. environ, et si faute d’un local convenable pour le remiser il se détériorait ou devenait hors de service, son remplacement coûterait peut-être à la vénerie plus de 50000 f. Précédemment, ce matéreil était déposé dans les écuries de la Muette, qui ont été données à la gendarmerie, et il nous serait impossible de le déplacer si ces écuries ne nous étaient pas rendues immédiatement.
Je ne puis donc livrer à Saint-Germain une écurie de la contenance de 15 chevaux où ce matériel est suspendu.
Je pense en outre que les écuries seules seront mises à la disposition de Son Excellence monsieur le ministre de la Guerre et que les chambres qui viennent d’être récemment meublées nous seront laissées.
Enfin, je demande instamment que les écuries de la vénerie ne soient pas destinées à devenir une infirmerie de chevaux, ce qui plus tard pourrait compromettre gravement la santé des nôtres.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Le Premier Veneur
Comte Ney »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’ameublement du musée de Saint-Germain-en-Laye et le pavillon Henri IV

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Paris, le 20 décembre 1908
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné a signalé à l’administration que les travaux de grosses réparations au château de Saint-Germain étaient achevés mais qu’il était indispensable de pourvoir, par un crédit spécial, à l’ameublement de la salle dite de Mars et de locaux adjacents, afin que les collections emmagasinées d’objets du musée puissent être classées définitivement par les soins de M. le conservateur de ce musée. Un devis spécial à ces derniers travaux a été adressé au bureau compétent, dont la dépense sera imputable sur les crédits dont disposera le bureau des Bâtiments civils pour l’exercice 1909.
En ce qui concerne la participation de la commission des Monuments historiques, il n’y a plus lieu de faire de proposition en ce qui concerne le château. Mais il convient d’appeler l’attention de Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat sur la situation fâcheuse au point de vue de sa conservation de la grotte du pavillon dit de Henri IV, que son classement et l’intérêt de son architecture recommandent à la sollicitation de la commission compétente.
La célèbre grotte et deux de ses façades sont en mauvais état. Le possesseur laisse ce précieux reste du château neuf, édifié par ordre de Henri II et ses successeurs, dans un complet abandon. C’est à peine si la grotte peut être visitée, encombrée qu’elle est par du matériel de restauration. Des dégradations qui pouvaient compromettre un point près son entrée ont donné lieu à quelques travaux de consolidation et la faible dépense imputée régulièrement sur un crédit disponible.
Après l’achèvement des travaux du château, le soussigné peut proposer comme étant de première urgence la restauration des parties les plus dégradées de la grotte et d’y consacrer vingt mille francs, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur, en appelant à participer le propriétaire de l’immeuble suivant les usages établis et dans la proportion que proposera M. l’inspecteur général après un examen de l’état de la partie classée des bâtiments du château neuf. Le soussigné a demandé à l’inspecteur, M. Choret, de connaître l’adresse du possesseur de la grotte. C’est M. Guérin Catelain, ancien exploitant du restaurant du pavillon Henri IV. Il demeure à Bilhem-le-Neuf, par Hairincourt, Pas-de-Calais.
Si le soussigné y était invité par le bureau compétent, il se mettrait en mesure de réunir quelques documents graphiques de la grotte afin que la commission des Monuments historiques ait sous les yeux des photographies ou des dessins, et il pourrait aussi se mettre en rapport avec M. Guérin Catelain s’il y était autorisé.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’aménagement de la bibliothèque et du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 31 mai 1900
Monsieur le Ministre,
Comme suite à votre lettre en date du 18 mai courant relative à une demande de M. le conservateur des Antiquités nationales en vue de l’installation définitive de la bibliothèque du musée et de son cabinet dans le bâtiment sud du château de Saint-Germain, en contiguïté de son nouvel appartement, il y a lieu de remarquer que cette demande n’a pas le caractère d’urgence parce qu’elle ne répond pas à une nécessité impérieuse.
En effet, depuis plus de trente ans, la bibliothèque du musée et le cabinet du conservateur ont été installés dans la pièce du 1er étage du donjon qui est à l’angle nord-ouest de l’édifice. Ils y sont encore aujourd’hui et peuvent y rester sans inconvénient jusqu’à ce que vous mettiez à ma disposition un crédit spécial, que M. le conservateur vous a demandé, pour leur transfèrement dans le bâtiment sud, où est leur emplacement définitif. Je dis crédit spécial parce qu’il s’agit non pas de travaux de bâtiment à exécuter, mais bien de fourniture de mobilier, bibliothèque, tables, chaises, etc… C’est ce qui explique pourquoi ces pièces du bâtiment sud, ne pouvant être livrées telles quelles, pour leurs destinations définitives, au musée, ont, avec d’autres, comme le signale M. le conservateur, reçu diverses affectations temporaires et provisoires, exposition de Beaux Arts, salles de réunion de l’association des Dames françaises.
Il a été convenu avec M. le conservateur, lorsque j’ai fait entreprendre l’aménagement de son nouvel appartement dans le bâtiment sud, que je ferais terminer les quelques travaux de bâtiment restant à exécuter pour que son futur cabinet et la nouvelle bibliothèque puissent être occupés, ce qui a eu lieu, et qu’en ce qui concernait le mobilier de ces deux pièces, des renseignements me seraient fournis par le service du musée afin que je puisse établir le montant des dépenses à faire de ce chef (je les ai évaluées à quatorze mille francs), et que M. le conservateur demanderait à son administration le crédit nécessaire pour y pourvoir.
Cette manière de procéder paraît tout à fait rationnelle, et présente entre autres avantages celui de ne pas détourner de leur destination une notable partie des crédits que vous avez mis à ma disposition cette année pour restaurer le château.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’aménagement de la vénerie pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 18 janvier 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre du 19 novembre dernier, vous avez bien voulu m’inviter à dresser un projet définitif, avec devis à l’appui, pour l’installation de l’appartement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain dans les bâtiments de l’ancienne vénerie situés rue de Pontoise, 39, et à y joindre un état comparatif de la dépense qu’aurait produit l’installation de ce fonctionnaire dans le château même.
Par suite de décision prise ultérieurement, les ateliers de moulage et les magasins du musée devant être également installés dans le rez-de-chaussée des bâtiments de la vénerie, j’ai réuni ces deux affaires et j’ai l’honneur de vous adresser aujourd’hui un projet concernant l’installation simultanée des ateliers et du logement du conservateur dans lesdits bâtiments.
Ce projet comprend :
3 plans représentant l’état actuel de la vénerie à rez-de-chaussée, à l’entresol et au 1er étage
2 plans concernant le rez-de-chaussée et le premier étage de l’installation projetée
2 élévations de l’état actuel des bâtiments avec des coupes
2 élévations avec coupes représentant les travaux à exécuter
Le devis de la nouvelle installation
Et le devis de ce qu’aurait coûté l’aménagement du logement du conservateur dans le bâtiment sud du château.
Le devis de la nouvelle installation est divisé en deux parties : la première est relative aux magasins et aux ateliers de moulage ; la seconde est relative au logement du conservateur.
Ateliers et magasins
Les ateliers et les magasins sont distribués de la manière suivante :
L’entrée des ateliers est placée à droite, sous le porche. On entre d’abord dans une pièce servant de parloir et contenant le cabinet de l’inspecteur des ateliers. A la suite, se trouvent les ateliers de moulage et de restauration des vases, le magasin des grands moules, l’atelier de restauration des objets en métal et l’atelier de menuiserie.
Dans le rez-de-chaussée de l’ancien chenil situé au fond de la cour, sont disposés : la forge, l’atelier de serrurerie, un laboratoire et une pièce pour les opérations de galvanoplastie. Au-dessus, dans un étage à construire, sont placés les magasins des moules pour les objets destinés aux musées de province. L’escalier conduisant à cet étage est situé à l’extrémité de droite de ce bâtiment.
Dans l’espace compris entre le bâtiment principal et l’ancien chenil seront établis les cabinets d’aisance des ouvriers. De plus, cet espace sera couvert par un vitrage abriant le passage qui fait communiquer les deux rez-de-chaussée.
Les travaux de consolidation des planchers sont prévus dans le devis, qui comprend en outre les cloisons en menuiserie, les changements de sol, la construction d’un étage au-dessus du chenil, celle d’un escalier ainsi que la fouille et la maçonnerie d’une fosse destinée aux cabinets d’aisance des ouvriers et du logement du conservateur.
Logement du conservateur
Dans l’état actuel, le bâtiment principal, tout en formant un seul corps, est divisé par l’escalier central en deux parties différant entièrement dans leur construction. Dans la première, à droite, ce bâtiment est composé d’un rez-de-chaussée de toute la hauteur des maçonneries et d’un étage renfermé dans un comble mansard. Dans la deuxième à gauche, le bâtiment comprend deux étages, et il est couvert par un comble à deux pans.
Pour donner de l’unité à ces constructions, et pour obtenir un logement convenable pour le conservateur, l’architecte propose de raser les combles et de construire sur tout le bâtiment un étage carré pour le logement. Les murs du rez-de-chaussée ont une épaisseur de 0 m. 56, ils sont en bon état et ils peuvent supporter cette surélévation.
Dans le projet, le logement du conservateur est desservi par un escalier particulier dont l’entrée est dans la cour principale. L’escalier donne accès dans une antichambre qui dessert la salle à manger, la cuisine et, par un dégagement, les chambres à coucher à droite, et à gauche le cabinet de travail et le salon du conservateur. Les communs sont placés au-dessus des cabinets d’aisances des ouvriers et le logement du personnel du conservateur dans la partie entresolée, conservée au-dessus de son bûcher et de son cellier qui sont placés au rez-de-chaussée au fond de la cour : un petit escalier conduit de l’étage principal à l’entresol réservé aux domestiques.
Le logement du conservateur comprend ainsi : un salon, un cabinet de travail, une salle à manger, une cuisine, un office, quatre chambres à coucher, des chambres de domestiques, des cabinets d’aisances, et enfin un bûcher et un cellier complètent cette installation dans des conditions supérieures à celles qui étaient prévues dans les bâtiments du château.
La construction de cet étage sera exécutée en maçonnerie de moellons comme celle du rez-de-chaussée. Les travaux de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie sont prévus dans des conditions de simplicité en harmonie avec l’ensemble des constructions, qui datent du siècle dernier.
Les travaux d’installation des ateliers et des magasins, formant la première partie du devis, s’élèvent ensemble à la somme de : 40479 f. 26
La dépense à faire pour le logement du conservateur du musée s’élève à : 47256 f. 05
Travaux imprévus : 9161 f. 03
Ensemble : 100991 f. 36
Honoraires de l’architecte 5 p. % : 5049 f. 56
Le total de la dépense s’élève à la somme de : 106040 f. 90
Une partie des vieux matériaux, principalement les bois de charpente provenant des planchers et des combles, pourra être utilisée. Toutefois, l’architecte ne propose aucune réduction de ce chef, à cause des travaux imprévus auxquels peut entraîner la restauration des vieilles constructions.
Le devis des dépenses à faire pour installer dans le château le logement du conservateur du musée s’élèverait à la somme totale de : 52590 f. 40
L’élévation de cette dépense s’explique par la nécessité où se trouverait l’architecte de traiter la menuiserie, la serrurerie et la décoration des principales pièces dans des conditions d’harmonie avec les autres salles du château, les pièces de ce logement pouvant à un moment donné être réunies au musée.
En attendant de nouvelles instructions, j’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de la vénerie pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 29 mars 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le 24 février dernier, vous avez bien voulu me communiquer l’avis du conseil des Bâtiments civils relatif au projet d’aménagement du logement du conservateur du musée du château de Saint-Germain dans les bâtiments de l’ancienne vénerie. Vous me demandiez en même temps de modifier ce projet conformément à cet avis.
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le projet rectifié dans lequel j’ai tenu compte des observations contenues dans le rapport dans la mesure du possible.
Avant de commencer de nouvelles études, j’ai communiqué le rapport à M. le conservateur du musée. Nous avons vu ensemble les locaux dont il dispose et nous avons constaté que, tant à rez-de-chaussée que dans les caves et à l’entresol, les surfaces occupées par le service du musée comprenaient près de 500 mètres et que cette surface est nécessaire pour assurer le fonctionnement de ce service.
Toutefois, et à titre provisoire, M. le conservateur a accepté de céder une partie de la pièce destinée à la galvanoplastie pour y mettre le bureau de l’agence. Ce bureau sera à cet endroit mieux placé que dans l’ancienne écurie. L’humidité de cette pièce, son manque d’aération ne permettaient pas d’y conserver longtemps en bon état les archives, les pièces écrites et les dessins de l’agence.
Par contre, l’architecte propose de transformer l’ancienne écurie en un magasin de vieux matériaux. Il croit utile d’ajouter à ce sujet qu’après l’exécution du travail d’aménagement compris dans le présent projet, il y aura lieu de vendre tous les vieux matériaux en magasin. Par suite, l’ancienne écurie sera suffisante pour remplir dans l’avenir l’objet auquel on la destine.
Dans le projet rectifié, les cabinets qui doivent servir au concierge et aux ouvriers employés au musée sont placés dans la pièce du bâtiment sur la rue dans laquelle se trouvent les bûchers. Le concierge ainsi n’aurait pas à traverser la cour et ces cabinets seront moins en vue du logement qu’à l’endroit indiqué dans le rapport, et la fosse à construire desservira en même temps les cabinets des surveillantes et du jardinier. Nous n’aurons plus, comme dans le premier projet, qu’une fosse fixe à construire et le service d’un tonneau mobile pour les cabinets du logement du conservateur, au lieu de deux tonneaux qu’il aurait fallu établir, l’un pour le logement du conservateur et l’autre pour les cabinets des surveillants et du jardinier, indépendamment de la fosse.
Le tracé à l’encre bleue rectifie le premier tracé à l’encre rouge de l’escalier particulier du logement du conservateur. Dans les deux tracés, on passe avec 2 m. 80 sous le filet du palier qui dessert l’antichambre et la cuisine du logement.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 22 août 1899
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de m’informer par lettre du 16 août courant que votre attention avait été appelée sur la possibilité de transformer en habitation pour le conservateur du musée d’anciens locaux du château de Saint-Germain destinés à reconstituer « un intérieur du 17e siècle ».
Je puis vous répondre, Monsieur le Ministre, que cette possibilité est d’une réalisation désirable et je dois expliquer que si cette proposition n’avait pas été faite déjà, c’est que le conservateur du musée émettait l’opinion que le vaste château suffirait à peine pour correspondre à l’enrichissement des collections.
Depuis la visite de M. le directeur des Beaux-Arts sur le chantier des travaux le 11 juin dernier et après la décision prise en conseil des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques de continuer la restauration telle qu’elle a été approuvée en 1861, la situation s’est modifiée, des surfaces nouvelles à affecter au musée sont considérables.
Afin de permettre de donner suite au projet approuvé, il a été décidé qu’il y avait lieu de pourvoir au déplacement du conservateur du musée, qui occupe le dernier des pavillons datant du 17ème siècle et dont la démolition s’impose par son état de vétusté, et aussi de reprendre un projet consistant à construire dans un terrain libre appartenant à l’Etat un bâtiment à affecter à l’habitation du conservateur. Un avant-projet dressé par mon service a même été approuvé en principe le 2 août courant. La dépense était estimée 70000 francs. En admettant que la construction ait été autorisée, il aurait fallu attendre deux années avant que ce bâtiment devienne habitable et il aurait été obligatoire, pendant ce même temps, d’indemniser le conservateur, qui aurait dû louer une habitation en dehors du château.
Très préoccupé des difficultés créées par la situation que je viens de vous exposer, Monsieur le Ministre, et trouvant dans les archives de l’agence un ancien projet pour loger dans le château le conservateur, j’ai cherché si une solution pouvait être proposée dans ce sens.
L’ancien projet nécessitait l’entresolement du 1er étage d’une partie importante du bâtiment sud attenant à la chapelle, combinaison qui avait fait repousser ce projet et amener la pensée de créer au même emplacement « un intérieur du 17e siècle » avec des débris de boiseries de styles différents mais d’une certaine valeur décorative ; cette reconstitution a été tentée, mais en réalité ce qui subsiste n’est qu’une sorte de pastiche sans vérité, un brocantage d’éléments hétérogènes, assemblés par des moyens économiques, indigents même, ne pouvant constituer un intérieur qui, pour correspondre à son titre, aurait dû être une œuvre d’art. Il eût été nécessaire, pour mener à bien une pareille reconstitution, de remanier en partie ce qui a été mis en place, de compléter ou renouveler les parties modernes en désaccord de caractère avec celles anciennes, lesquelles sont d’une ampleur remarquable et richement sculptées ; c’était là une entreprise nécessitant une largeur de vue qui semble avoir manqué : ce serait, pour l’achever convenablement, une œuvre très dispendieuse, laquelle devrait se compléter par un mobilier somptueux et de l’époque. Où prendre un pareil élément d’intérêt ?
Si on se place, Monsieur le Ministre, à un autre point de vue et que l’on approprie les trois salles déjà pourvues de boiseries anciennes et quelques autres pièces accessoires en un logement de conservateur, on peut considérer comme suffisant ce qui existe : les discordances que je signale ne disparaitront pas, mais les plafonds décorés économiquement ne choqueront plus autant ; ces pièces affectées à une habitation, n’ayant plus de prétention à un caractère de historique et pompeux, formeront les principales salles d’un appartement très dignes d’être occupé par le conservateur.
Suivant l’ancien projet, les cuisines et dépendances étaient proposées dans les parties entresolées du 1er étage ; la réalisation en eût été regrettable, la hauteur des pièces aurait été insuffisante. On pourrait à mon avis créer ces locaux à l’entresol au-dessous du 1er étage, en déplaçant un surveillant pour le reporter au rez-de-chaussée dans un logement resté sans emploi depuis plusieurs années.
Au 1er étage seraient les pièces principales de l’appartement, grande chambre à coucher, tourelle pour seconde chambre ou toilette, grande salle à manger à modifier afin de créer un office avec monte-plats correspondant à la cuisine, et aussi un water-closet dépendant de la chambre mais éclairé et aéré ; le salon est à peu près complet dans sa décoration.
Au deuxième étage, on prélèverait sur le musée deux salles à transformer en chambres à coucher en ne détruisant rien du caractère architectural de ces salles.
Un escalier spécial au conservateur desservirait les différents étages de l’habitation.
On peut estimer, Monsieur le Ministre, que les dépenses à faire pour l’appropriation de l’ensemble ne dépasseraient pas 25000 francs.
En dehors de l’appartement, et en communication directe avec lui, une très vaste pièce servirait de cabinet au conservateur. Cette pièce était destinée à servir de bibliothèque. Elle conserverait cette utilisation en même temps que celle que je propose : elle est assez desservie par un escalier qui en assurera l’indépendance. D’assez grandes dépenses seraient nécessaires pour achever la décoration du vaste local dont il est question et de ses quelques dépendances mais à mon avis, Monsieur le Ministre, on pourrait ne faire là que le minimum des travaux, afin que le conservateur s’y établisse. Plus tard, on aurait à compléter la décoration en y plaçant une cheminée proportionnée à sa dimension et deux tapisseries disponibles à la manufacture des Gobelins, tapisseries qui ont été faites spécialement pour décorer la pièce faisant suite à la bibliothèque et destinée suivant ma proposition à servir de salon au conservateur.
Il parait utile, Monsieur le Ministre, de proposer la construction de l’appareil du calorifère, pour lequel tout est préparé, tuyaux, prise d’air, etc… C’est une dépense de 4000 francs à ajouter à la prévision qui précède.
En résumé, Monsieur le Ministre, je crois très profitable aux intérêts de l’Etat de décider que les parties du château qui étaient destinées à la création d’une partie historique du 17e siècle soient appropriées à l’habitation du conservateur du musée. On rentrerait ainsi dans la règle de loger ces hauts fonctionnaires dans le lieu même dont ils ont la garde.
On peut estimer, Monsieur le Ministre, que les dépenses s’élèveront à une trentaine de mille francs, y compris calorifère et dépenses accessoires. On aurait dû sacrifier beaucoup plus du double de cette somme pour constituer une partie soi-disant historique. Par la combinaison que j’ai l’honneur de soumettre à votre examen, on évitera la dépense de construction de bâtiments sur le terrain dit de « la Villa Saint-Germain » (70000 francs) et aussi celle indéterminée et infructueuse de l’indemnité de logement et de déplacement du conservateur.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il y a lieu, pour les diverses considérations qui précèdent, de vous demander l’adoption des propositions faisant l’objet du présent rapport et de décider que l’imputation de la dépense de 30000 francs environ portera sur les crédits déjà autorisés pour l’exercice courant, décision qui ne nécessite qu’une simple approbation administrative de votre département.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 4 août 1899
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi de regretter que vos occupations ne vous aient pas permis de m’accorder l’audience que je vous demandais. Une décision relative au logement du conservateur est urgente si, comme je vous le disais, l’administration supérieure veut éviter d’être acculée à des mesures transitoires dont les divers services du musée auraient à souffrir.
Veuillez remarquer, Monsieur le Directeur, que le conservateur du musée des Antiquités nationales n’a jamais réclamé un bâtiment particulier affecté à son usage personnel. D’après le règlement général des Musées nationaux, le conservateur est tenu d’habiter le local où sont les collections. Le regretté Eugène Millet avait ménagé, dans son plan de reconstruction du château, un logement destiné au conservateur dans l’aile qui donne sur la rue Thiers. Les premiers travaux d’aménagement étaient commencés quand M. Lafollye, le successeur de M. Millet, ayant proposé des changements au plan primitif, la commission des Monuments historiques crut devoir examiner la situation sur place. A la suite d’une réunion de la commission, où je n’eus pas d’avis à donner – puisque la question d’art seule fut soulevée – on décida que l’aménagement du logement proposé déparerait le château (sic). A l’unanimité, la commission des Monuments historiques décida que le conservateur serait logé dans un bâtiment attenant aux ateliers du musée, de l’autre côté de la rue Thiers. Un plan fut préparé par M. Lafollye. Ce plan fut déposé à la direction des Bâtiments civils. Il y a donc une décision prise. Sous le ministère Fallières, l’ordre avait même été donné à M. Lafollye de commencer la construction quand, sur la menace d’une interpellation relative à l’importance (qu’on exagérait beaucoup) de la construction, ordre fut donné de surseoir. Si mes souvenirs sont exacts, M. Lafollye demandait seulement 60000 francs.
Les fonds attribués à la restauration du château ayant été depuis cette époque réduits au minimum, la question n’avait pas, jusqu’ici, été reprise. Mais il a toujours été entendu, comme l’indique la logique, que la construction du logement du conservateur précéderait la démolition de celui qu’il occupe aujourd’hui dans le château. Une indemnité qui, si la construction de la maison annexe aux ateliers est ajournée, devrait être de plusieurs années sans limites précises, présenterait les plus grands inconvénients.
J’ai l’honneur, Monsieur le Directeur, d’appeler de nouveau toute votre attention sur ces considérations d’une importance qui ne vous échappera pas.
Une instruction nette et précise s’impose.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Alexandre Bertrand, membre de l’Institut »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’aménagement du logement du concierge au château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Mobilier du logement du concierge
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour me conformer aux dispositions du devis d’entretien de l’année 1858 concernant le château de Saint-Germain-en-Laye, j’ai dû faire commencer l’arrangement d’une pièce du logement du concierge et aussitôt l’achèvement de l’appropriation de l’appartement du 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest.
Les ouvrages concernant le logement du sieur Bague sont actuellement en cours d’exécution et je devais peut-être avoir l’honneur de solliciter auprès de Votre Excellence de compléter, sur les fonds d’entretien, le travail dont il s’agit par le placement dans la pièce d’entrée des quelques meubles décrits et évalués dans le devis joint à ce rapport.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 14 octobre 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Du 24 avril 1880
Le sous-secrétaire d’Etat
A M. Lafollye, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître la décision que j’ai prise, sur l’avis de la commission des Monuments historiques, au sujet du logement du conservateur du musée de Saint-Germain. A la suite de l’examen de la sous-commission que j’ai désignée à l’effet de rechercher sur place un emplacement pour cette destination, j’ai cru devoir rejeter la proposition d’établir le logement dont il s’agit soit à l’entresol du rez-de-chaussée, qui ne serait point suffisamment éclairé et dont la distribution laisserait à désirer, soit au premier étage, parce que la division en deux de la hauteur de l’étage ancien, au moyen d’en plancher en fer qui couperait les baies, altérerait l’aspect de cette partie du monument et ne donnerait au point de vue de l’habitation qu’un résultat peu satisfait.
Les parties disponibles au deuxième étage du château m’ont paru pouvoir être facilement appropriées aux exigences de la situation et offrir les meilleures conditions pour la distribution d’un appartement. Elles occupent un assez vaste espace et comme elles ne sont pas encore reconstruites, la disposition voûtée qui ne se prête point à cette distribution pourrait être abandonnée et ne pas être rétablir dans la reconstruction. Elle serait maintenue toutefois pour la première salle actuellement existante qui serait comprise dans l’appartement.
Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien étudier un projet dans le sens que viens de vous indiquer et auquel M. le conservateur du musée, qui a accompagné la sous-commission dans sa visite du château, a d’ailleurs donné son assentiment.
En ce qui concerne la salle des conférences, il sera facile de l’établir au rez-de-chaussée, à droite de l’entrée du château, dans l’espace occupé en ce moment par les ateliers de moulage etc., qui seront transférés à la vénerie.
Conformément à l’avis de la commission, j’ai décidé en outre qu’il y avait lieu de conserver la tourelle de François I située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment ouest, de dégager le plus possible la porte du XIIIe siècle donnant entrée à la dite chapelle, et d’abandonner le projet de sacristie qui n’a plus de raison d’être aujourd’hui. »

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Le sous-secrétaire d’Etat à M. Lafolly, architecte
Monsieur,
J’ai soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques les deux plans que vous avez dressés en vue de l’installation de l’appartement du conservateur au musée de Saint-Germain au deuxième étage du bâtiment sud du château. Je lui ai donné en même temps connaissance de votre rapport au sujet de l’escalier ancien dont avez retrouvé le relevé dans les dessins de M. Millet et qui semblerait indiquer l’existence d’un entresol au premier étage.
La commission a écouté avec intérêt cette communication, mais elle a considéré que, fût-il absolument prouvé que cette disposition eût autrefois existé, les raisons qui l’avaient fait écarter lors de la discussion sur l’emplacement que devait occuper l’appartement du conservateur n’en subsisteraient pas moins, c’est-à-dire qu’au point de vue de l’habitation cette disposition ne donnerait jamais un résultat satisfaisant. La commission a, en conséquence, maintenu sa première proposition et, passant à l’examen de vos projets, elle s’est déterminé en faveur de celui qui place les chambres à coucher dans la salle voûtée et le salon près de l’escalier.
En conséquence, j’ai adopté ce dernier projet et je prie M. le ministre des Travaux publics de vouloir bien en autoriser l’exécution. »

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au deuxième étage du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain, le 28 juillet 1880
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
A la suite de la visite de la commission des Monuments historiques nommée pour examiner les propositions relatives au logement du conservateur, j’ai été invité par M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à étudier un projet d’appropriation du 2e étage du bâtiment sud pour le logement du conservateur. M. le Ministre ajoutait que, pour faciliter l’aménagement du logement, les voûtes restant à faire du côté de la chapelle seraient remplacées par un plancher en fer.
Ce projet modifiant profondément la construction intérieure du château, ainsi que les dispositions arrêtées en principe pour l’installation du musée, j’ai pensé qu’il était utile de vous faire connaître les principales de ces modifications ainsi que les conséquences qui devraient en résulter.
L’établissement d’un plancher en fer interrompt la belle ordonnance des voûtes qui couronnent tout le 2e étage. Ces voûtes étaient couvertes par des dalles lors de la construction du château. Cette disposition, justifiée par la magnificence de la vue dont on jouit des terrasses, est un des principaux caractères d’originalité du monument. Il est donc regrettable de voir abandonner la voûte, le principe fondamental de sa construction, pour éviter l’inconvénient d’un plancher venant couper le 1er étage. Or cet inconvénient perd de son importance si on considère que l’architecte de François 1er avait entresollé le 1er étage de cette partie du château. Au point de vue archéologique, ce fait est intéressant, attendu qu’on ne trouve pas d’étage entresollé avant François 1er. C’est un des premiers exemples de cette disposition.
Dans un rapport que j’ai adressé le 9 juillet courant à M. Boeswald, inspecteur général des Monuments historiques, j’établis par des témoins encore visibles que le bâtiment sud était entresollé à son origine depuis le pavillon sud jusqu’à la chapelle.
Cette disposition indique que les petits appartement se trouvaient dans cette partie du château. Par suite, elle a un caractère historique qu’il devient d’autant plus nécessaire de conserver qu’elle nous permet : 1° d’aménager le logement du conservateur dans des conditions d’économie de place et d’argent assez importantes pour être prises en considération, et 2° d’installer les salles du musée dans des conditions excellentes comme emplacement et comme éclairage.
En effet, le 2e étage est complètement perdu pour le musée si on y installer le logement du conservateur, attendu que, malgré la grande surface qu’il présente, il est impossible d’y trouver le cabinet de ce fonctionnaire. Son cabinet est forcément reporté au 1er étage, dont voici la distributions ; à la suite de la bibliotèque vient une salle qui ne peut servir que de salle de commission, son isolement ne permettant aucune surveillance, le public ne peut y être admis et elle ne peut par suite recevoir aucune collection. Cette salle ouvre sur un dégagement qui dessert des communs, un petit salon historique et le cabinet du conservateur.
De cette disposition, il résulte que la série des monuments qui devraient être installés au 2e étage est interrompue, et que les objets qui devaient y être exposés, des bijoux mérovingiens, devront être installés probablement dans l’entresol des bâtiments de la place du château, c’est-à-dire dans de très mauvaises conditions. L’emplacement de la décoration des salles ne répondra ni à la richesse ni à la beauté des collections, et les objets seront très mal éclairés par les fenêtres extérieures, qui sont petites et étroites.
Je crois devoir également appeler votre attention sur les difficultés d’aménager un logement moderne dans les parties voûtées que l’on conserve, dont la hauteur n’est pas moins de six mètres, et sur l’impossibilité dans laquelle pourra se trouver le conservateur, s’il vieillit dans son emploi, à monter les 85 marches qui conduisent à son logement, surtout si on considère que les 85 marches ne sont divisées que par un seul palier et qu’elles n’ont jamais moins de 18 et 20 centimètres de hauteur.
Si nous examinons maintenant la question de dépense, il est facile d’établir que ce projet va modifier d’une manière sensible l’économie des devis. Le logement du conservateur placé au 2e étage, en raison de sa surface, 443 m. 50, et de sa hauteur, 6 m. en moyenne, coûtera plus à établir qu’à l’entresol, qui ne mesure que 300 m. de surface (y compris le cabinet du conservateur) sur une hauteur de 3 m. en moyenne.
De même, si l’entresol du bâtiment sur la place du château doit recevoir des collections, il devra être décoré dans d’autres conditions que s’il ne doit recevoir que des objets en dépôt, et enfin, des pièces du 1er étage devront être décorées en raison de leur destination, la salle réservée aux commissions, dont l’utilité peut être contestée puisqu’à ce jour il ne s’est réuni à Saint-Germain aucune commission, devra néanmoins être traitée avec un certain luxe.
J’arrive à l’observation qui me paraît la plus grave que l’on puisse faire à ce projet : c’est le caractère de permanence qu’il comporte. En effet, que des circonstances rendent nécessaire le déplacement du logement du conservateur, s’il est logé au 1er étage on pourra toujours enlever le plancher de l’entresol, mais que le logement soit aménagé au 2e étage, on se résoudra difficilement à démonter les planchers en fer et à enlever la couverture pour rétablir les voûtes.
Voici, M. le Ministre, les observations que j’ai cru devoir soumettre à votre examen. Je joins à cette note une coupe sur le bâtiment indiquant le projet de M. Millet et le projet demandé par la commission des Monuments historiques, plus une photographie des voûtes prise au 2e étage du corps de bâtiment faisant face au parterre ; cette photographie, mieux qu’une description, vous permettra de vous rendre compte de la mutilation du monument qui serait la conséquence de l’adoption du projet demandé par la commission des Monuments historiques.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre tout dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au deuxième étage du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 9 octobre 1880
Monsieur le Directeur,
Je n’ai pu voir M. Ruprich que ce matin. Je m’empresse de vous faire connaître qu’après avoir étudié la question, nous pensions qu’il y a lieu de consulter avant tout l’administration des Musées, attendu que, si elle accepte que le conservateur soit logé en-dehors du château, c’est un nouveau projet à faire, sur lequel les Monuments historiques n’auraient point à donner leur avis.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Directeur, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
Le samedi étant le jour où je visite les chantiers avec les entrepreneurs, je vous écris. Autrement, je serais allé vous rendre compte à votre cabinet de mon entretien avec M. Ruprich. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Paris, le 25 octobre 1880
Le ministre à M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Président du Conseil et cher collègue,
Par une dépêche que vous avez adressée à mon prédécesseur le 1er mai dernier, vous avez fait connaître les dispositions qu’après avis de la commission des Monuments historiques, vous avez pensé devoir adopter sur les nouveaux projets présentés par M. l’architecte des châteaux de Saint-Germain 1° pour l’appartement destiné à M. le conservateur du musée installé dans le palais 2° pour la restauration de la chapelle.
Sur le premier point, vous avez déclaré que vous aviez invité M. Lafollye à étudier un projet consistant à reporter le logement du conservateur du 1er au 2ème étage de la partie sud du château.
M. Varroy, de son côté, a, par lettre du 15 du même mois, demandé à cet architecte de hâter le plus possible l’étude de ce projet de façon à pouvoir, après qu’il vous aurait été fournis, en saisir à bref délai le conseil général des Bâtiments civils, qui avait déjà étudié cette question sans se résoudre, parce qu’il lui avait paru qu’elle devait être examinée au préalable par votre administration.
Le nouveau projet que vous avez demandé à M. Lafollye vous a été adressé par cet architecte le 20 mai dernier. Vous avez bien voulu le renvoyer à mon administration le 17 juillet suivant, en faisant connaître que la commission des Monuments historiques et vous-même y donner un complet assentiment.
Quant au deuxième projet de M. Lafollye, qui est relatif à la restauration de la chapelle, ce projet comportant la démolition de la tourelle de François 1er située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment neuf, il ne vous a pas paru que cette démolition fût nécessaire : la cour de la chapelle ne pouvait qu’y perdre au point de vue de son caractère et de sa vérité historique. Vous avez été d’avis, dès lors, qu’il y avait lieu de la conserver.
Dans cette situation, le conseil général des Bâtiments civils a été saisi à nouveau de l’examen de cette affaire dans sa séance du 10 août 1880.
En ce qui concerne les travaux de restauration de la chapelle, ce conseil n’a pas élevé d’objection contre le parti adopté par la commission des Monuments historiques. Mais il n’en a pas été de même pour ce qui est relatif à l’appartement du conservateur. Il a rejeté le nouveau projet et a approuvé le premier projet, daté du 27 décembre 1879. A l’appui de ses conclusions, le conseil a fait remarquer que le projet qui transporte au 2e étage l’appartement du conservateur du musée présente plusieurs inconvénients sérieux : du point de vue archéologique, il fait disparaître dans une notable partie de l’aile sud les voûtes monumentales qui régnaient sans exception sur toute l’étendue du château ; au point de vue du service du musée, il fait perdre aux collections quatre salles du 2e étage qui devaient être occupées par des monuments ou objets appartenant à l’époque mérovingienne, placés logiquement à la suite des salles consacrées à cette époque et qui sont installées au même étage du bâtiment est.
Enfin, la suppression de l’entresol du 1er étage ne se justifie pas, puisqu’il résulte des renseignements fournis par l’architecte que cet entresol, exprimé sur les façades par des fenêtres plus élevées que les autres, date bien de la construction du château. En supprimant l’entresol, on perd d’ailleurs des surfaces importantes. J’ajouterai que M. le conservateur du musée de Saint-Germain repousse d’ailleurs énergiquement, au point de vue de la bonne installation des collections confiées à sa garde, les modifications qu’on veut apporter au projet primitif, régulièrement approuvé.
Dans ces conditions, il y a désaccord entre la commission des Monuments historiques d’une part, le conseil des Bâtiments civils, l’architecte du château et le conservateur du musée d’autre part. Je pense que la question ainsi controversée ne pourrait être tranchée que par une commission composée à la fois d’inspecteurs des Bâtiments civils, des inspecteurs généraux des Monuments historiques et de un ou deux fonctionnaires de l’administration des musées.
Mais, pour éviter de plus longs retards dans l’exécution des travaux entrepris pour la restauration du château, je serais disposé, en ce qui me concerne, à accueillir favorablement une proposition nouvelle qui vient de m’être adressée par l’architecte et qui consisterait à loger le conservateur du musée dans les bâtiments de la vénerie, au 1er étage, au-dessus des ateliers de moulage. Les études auxquelles M. Lafollye s’est livré permettent d’avoir, dès à présent, la certitude que l’on pourrait trouver une installation spacieuse et parfaitement convenable dans cette dépendance du château. Toutefois, avant de donner des instructions à l’architecte pour qu’il poursuive plus avant l’étude de ce projet, je désirerais, M. le Président du Conseil et cher collègue, avoir votre avis et savoir si vous seriez disposé à accueillir cette proposition.
Je vous prierais donc de vouloir bien me faire parvenir votre réponse dans le plus court délai possible.
Veuillez agréer etc.
Le ministre etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye dans la vénerie

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Paris, le 19 novembre 1880
Le ministre à M. Lafollye, architecte
Monsieur,
A la suite du désaccord qui s’est élevé entre la commission des Monuments historiques et le Conseil général des Bâtiments civils au sujet du choix de l’emplacement à réserver, dans le château de Saint-Germain, pour y installer le logement de M. le conservateur du musée gallo-romain, vous m’avez proposé, dans le but d’aplanir toute difficulté et de ne pas retarder plus longtemps les travaux en cours d’exécution, d’étudier un projet qui consisterait à placer l’appartement de ce fonctionnaire dans la vénerie, au 1er étage au-dessus des ateliers de moulage.
Avant de vous donner des instructions pour que vous poursuiviez plus avant l’étude de ce projet, j’ai dû consulter M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en lui rappelant toutes les phrases de cette affaire, pour lui demander s’il serait disposé à accueillir cette nouvelle proposition.
Par une lettre du 10 novembre courant dont j’ai l’honneur de vous adresser une copie, M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, me fait connaître que cette solution aurait son complet assentiment puisqu’elle concilierait le rétablissement intégral des dispositions primitives du château avec les exigences de l’installation du conservateur, exigence que son administration avait surtout en tête lorsqu’elle proposait d’établir cette installation au 2e étage du château.
Dans ces conditions, je vous prie, Monsieur, de vouloir bien rédiger un projet définitif, avec devis de la dépense à l’appui, pour l’installation de l’appartement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain dans les bâtiments de la vénerie.
Vous voudrez bien également joindre à cet envoi un état comparatif de la dépense qu’eût entrainée l’installation de ce fonctionnaire au château même.
Dès que votre travail sera terminé, je vous prie de me l’adresser immédiatement afin que je puisse le soumettre à l’approbation de M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, et à l’examen du conseil général des Bâtiments civils.
Recevez etc.
Le ministre etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur et la restauration de la chapelle au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Monsieur le Président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 25 octobre 1880
Monsieur le Président du Conseil et cher collègue,
Par une dépêche que vous avez adressée à mon prédécesseur le 1er mai dernier, vous avez fait connaître les dispositions, qu’après avis de la commission des Monuments historiques, vous avez pensé devoir adopter sur les nouveaux projets présentés par M. l’architecte du château de Saint-Germain 1° pour l’appartement destiné à M. le conservateur du musée installé dans le palais, 2° pour la restauration de la chapelle.
Sur le premier point, vous avez déclaré que vous aviez invité M. Lafollye à étudier un projet consistant à reporter le logement du conservateur du 1er au 2e étage de la partie sud du château.
M. Varroy, de son côté, a par lettre du 15 du même mois demandé à cet architecte de hâter le plus possible l’étude de ce projet, de façon à pouvoir, après qu’il vous aurait été soumis, en saisir, à bref délai, le conseil général des Bâtiments civils, qui avait déjà étudié cette question sans la résoudre, parce qu’il lui avait paru qu’elle devait être examinée au préalable par votre administration.
Le nouveau projet que vous avez demandé à M. Lafollye vous a été adressé par cet architecte le 20 mai dernier. Vous avez bien voulu le renvoyer à mon administration le 17 juillet suivant en faisant connaître que la commission des Monuments historiques et vous-même y donniez un complet assentiment.
Quant au deuxième projet de M. Lafollye, qui est relatif à la restauration de la chapelle, ce projet comportant la démolition de la tourelle de François 1er située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment neuf, il ne vous a pas paru que cette démolition fut nécessaire : la cour de la chapelle ne pourrait qu’y perdre, au point de vue de son caractère et de la vérité historique. Vous avez été d’avis dès lors qu’il y avait lieu de la conserver.
Dans cette situation, le conseil général des Bâtiments civils a été saisi à nouveau de l’examen de cette affaire dans sa séance du 10 août 1880.
En ce qui concerne les travaux de restauration de la chapelle, le conseil n’a pas élevé d’objection contre le parti adopté par la commission des Monuments historiques. Mais il n’en a pas été de même pour ce qui est relatif à l’appartement du conservateur. Il a rejeté le nouveau projet daté du 27 décembre 1879. A l’appui de ses conclusions, le conseil a fait remarquer que le projet qui transporte au 2e étage l’appartement du conservateur du musée présente plusieurs inconvénients sérieux : au point archéologique, il fait disparaître dans une notable partie de l’aile sud les voûtes monumentales qui régnaient sans exception sur toute l’élévation du château ; au point de vue du service du musée, il fait perdre aux collections quatre salles du 2e étage, qui devaient être occupées par des monuments ou des objets appartenant à l’époque mérovingienne, placés logiquement à la suite des salles consacrées à cette époque et qui sont installées au même étage du bâtiment est.
Enfin, la suppression de l’entresol du 1er étage ne se justifie pas puisqu’il résulte des renseignements fournis par l’architecte que cet entresol, exprimé sur les façades par des fenêtres plus élevées que les autres, date bien de la construction du château. En supprimant l’entresol, on perd d’ailleurs des surfaces importantes. J’ajouterai que M. le conservateur du musée de Saint-Germain repousse d’ailleurs énergiquement, au point de vue de la bonne installation des collections confiées à sa garde, les modifications qu’on veut apporter au projet primitif régulièrement approuvé.
Dans ces conditions, il y a désaccord entre la commission des Monuments historiques, d’une part, le conseil des Bâtiments civils, l’architecte du château et le conservateur du musée d’autre part. Je pense que la question ainsi controversée ne pourrait être tranchée que par une commission composée à la fois des inspecteurs des Bâtiments civils, des inspecteurs généraux des Monuments historiques et de un ou deux fonctionnaires de l’administration des Musées.
Mais, pour éviter de plus longs retards dans l’exécution des travaux entrepris pour la restauration du château, je serais disposé, en ce qui me concerne, à accueillir favorablement une proposition nouvelle qui vient de m’être adressée par l’architecte et qui consisterait à loger le conservateur du musée dans les bâtiments de la vénerie, au 1er étage, au-dessus des ateliers de moulage. Les études auxquelles M. Lafollye s’est livré permettent d’avoir, dès à présent, la certitude que l’on pourrait trouver une installation spacieuse et parfaitement convenable dans cette dépendance du château. Toutefois, avant de donner des instructions à l’architecte pour qu’il poursuive plus avant l’étude de ce projet, je désirerais, Monsieur le Président du Conseil et cher collègue, avoir votre avis et savoir si vous seriez disposé à accueillir cette proposition.
Je vous prierais donc de vouloir bien me faire parvenir votre réponse dans le plus court délai possible.
Agréer, Monsieur le Président du Conseil et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Sadi Carnot »

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Minute de lettre
Du 12 mai 1858
L’inspecteur général des Travaux à M. le général de Girardin
Général,
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, doit me remettre après-demain le devis des travaux à faire pour l’arrangement du logement qui vous est destiné. Comme vous m’avez manifesté l’intention de venir à mon bureau causer de cette affaire, je viens vous demander si vous voulez me faire connaître le jour et l’heure où vous viendrez. Je convoquerai alors pour ce moment M. Millet. Les explications qui pourront être alors échangées permettront de soumettre un devis définitif de la dépense à l’approbation de Son Excellence le ministre d’Etat.
Agréez, Général, l’assurance de ma considération très distinguée.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Appartement du commandant militaire
Envoi d’un plan et d’un devis
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur de vous adresser le 9 avril dernier un projet d’appropriation de l’appartement du 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. J’avais l’honneur, le même jour, de vous faire parvenir un rapport contenant quelques évaluations aproximatives en informant toutefois Votre Excellence qu’il était, sinon impossible, au moins bien difficile de préciser une dépense qui peut si aisément varier, et en raison du programme qui me serait imposé par vous, et pour l’arrangement de la demeure dont il s’agit.
Après nouvel examen de cette partie du château, j’ai acquis la conviction qu’on pourrait être entrainé dans des dépenses imprévues en démolissant la petite cour (le puits d’air) et j’aurai l’honneur de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, si vous vouliez conserver et les évaluations primitives et aussi l’arrangement tracé au plan du 9 avril, de vouloir bien augmenter les prévisions d’une somme à valoir et pour les ouvrages imprévus. Le devis contenait des évaluations d’ouvrages accessoires devant procurer des matériaux et faciliter l’exécution du travail. L’on pourrait encore espérer, je crois, l’exécution complète des ouvrages avec 15 ou 16 mille francs. Mais si l’on veut s’en tenir à l’appartement, il faudrait peut-être augmenter les prévisions de la première partie et pour faire face aux ouvrages qu’on ne peut évaluer qu’après avoir détruit les papiers de tentures et les enduits recouvrant les vieilles constructions.
Dans le projet du 9 avril, nous avons tracé une salle à manger très grande, trop importante peut-être, et nous devions, en étudiant cet appartement, revoir avec soin les arrangements de détail. L’espace compris au dehors du pavillon vers le nord, entre les gros murs, sans y comprendre la cour actuelle, permettrait d’établir une salle à manger pouvant donner place à 15 ou 18 convives et aussi une cuisine très convenable. Il était de notre devoir alors de soumettre à votre appréciation une nouvelle étude, comprenant le même nombre de pièces, plus simple, et laissant moins de prises à l’imprévu.
J’ajouterai qu’il serait peut-être plus avantageux d’utiliser l’espace occupé par le petite cour par une chambre à coucher supplémentaire et qu’on pourrait encore trouver près de la cuisine, sur cet emplacement, un deuxième cabinet de domestique compris dans l’appartement du premier étage. Je n’ai pas dû toutefois faire entrer au devis joint à cette pièce ces logements supplémentaires, qui ne seraient effectués peut-être que dans le cas où vous voudriez bien ordonner la façon des ouvrages destinés à l’amélioration du vestibule actuel du rez-de-chaussée.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 12 mai 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur, pour satisfaire à votre demande, de vous adresser une nouvelle étude de l’appartement du 1er étage et en limitant cette demeure dans le pavillon de l’angle sud-ouest. Dans ce cas, l’appartement serait beaucoup plus modeste mais l’on obtiendrait encore une habitation avec deux chambres à coucher, mais dépourvue toutefois de cabinet de travail. Dans ces données, l’antichambre ne serait que médiocrement éclairée et les logements des domestiques seraient reportés dans les étages supérieurs du pavillon.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 14 avril 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous faire parvenir les plans indiquant les divers arrangements des deux appartements sis à l’entresol et au premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai dû, à l’entresol, pour satisfaire aux dispositions arrêtées par Votre Excellence, établir dans la cuisine un poêle destiné au chauffage de la salle à manger, et pouvant aussi, au moyen d’une étuve, chauffer les assiettes. En même temps, je devais reconstruire le cabinet d’aisances et l’établir enfin suivant le tracé du plan en date de ce jour. J’ai pensé aussi qu’il était à propos de disposer une cave pour ce logement et j’ai l’honneur de vous proposer pour cet usage un emplacement sis dans l’étage souterrain et formant actuellement une grande salle d’environ 49 mètres superficiels.
Le projet adopté par vous concernant l’appartement du premier étage n’a pas admis qu’on aurait à joindre à cette demeure les petites pièces sises au même étage et entourant la petite cour de service. Il n’a été exécuté aucun travail de restauration dans ces dépendances et monsieur de Girardin m’a annoncé son désir de prendre possession des 2 pièces dont il s’agit. J’ai appris aussi que la pièce éclairée sur l’escalier destinée jadis à une chambre de domestique serait transformée en lingerie. Je devais peut-être songer aux caves de cette demeure et j’ai l’honneur de vous proposer de disposer pour cet usage une grande cave et un caveau sis dans l’étage souterrain, ayant ensemble et environ une surface de 120 mètres.
Il m’a été demandé d’arranger 2 chambres de domestiques au 2ème étage (ou plutôt dans l’entresol formé dans le premier étage) et qui sont situées au-dessus de la cuisine et de la salle à manger de l’appartement principal. Les travaux à effectuer seraient peu importants et il suffirait peut-être de placer des papiers neufs et de faire quelques raccords ou ajustements de menuiserie et de serrurerie. Je serai peut-être aussi chargé pour les deux appartements de disposer quelques bûchers soit à rez-de-chaussée, soit dans les étages supérieurs, et tous ces ouvrages accessoires n’étant pas compris au devis, je devais solliciter auprès de Votre Excellence des ordres à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 20 septembre 1858
Le plan en date du 12 mai dernier approuvé par Votre Excellence présentait des dispositions moins complètes que celui que j’ai l’honneur de vous faire parvenir aujourd’hui. J’ai été conduit à remanier ce plan après avoir eu connaissance des arrangements projetés par M. de Girardin et j’ai dû établir un petit salon et ménager des cabinets de toilette et ordonner aussi les constructions de nombreuses armoires. Je m’estimerai très heureux si Votre Excellence voulait bien approuver ces changements qui n’ont fait certainement qu’améliorer la demeure dont il s’agit. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre
Du 17 septembre 1858
M. l’inspecteur général des Travaux à M. Millet, architecte
Monsieur,
Maintenant que les travaux d’installation de M. le commandant du château de Saint-Germain sont terminés, je désirerais avoir un plan définitif de l’appartement occupé par ce fonctionnaire.
Je vous serai obligé d’y joindre également un plan du logement actuellement occupé par le régisseur.
Recevez etc.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
L’appartement du premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye est en presque totalité carrelé en terre cuite. La salle à manger est sombre, ne prend de jour que sur l’escalier, et ne pourrait être acceptée certainement dans ces conditions. La cuisine est mal établie et réclame de sérieux changements. Le cabinet d’aisances se trouve en dehors de l’appartement, dans une cabane extérieure, sur le balcon entourant le château, et cet arrangement me semble et vicieux et incommode. J’ajouterai que le balcon lui-même est en mauvais état et qu’on peut à peine s’aventurer sur ses dalles en pierre.
J’ai l’honneur de proposer quelques changements dans les distributions et je m’empresse en conséquence d’adresser à Votre Excellence un projet à cet égard (voir la feuille de dessins n° 1). L’on pourrait obtenir une galerie d’antichambre parfaitement éclairée, une salle à manger prenant jour sur la place du Château, un salon spacieux, 2 chambres à coucher, un cabinet de travail, une cuisine, un cabinet d’aisances compris dans l’habitation et enfin une chambre de domestique comprise aussi dans l’appartement dont il s’agit. La demeure projetée pourrait être obtenue sans augmenter en quelque sorte la surface occupée par l’appartement actuel et il suffirait d’y joindre l’espace formant aujourd’hui la petite cour (plutôt le puits d’air) disposé pour le service de l’ancien pénitencier de Saint-Germain-en-Laye. Le premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest avait jadis une hauteur de environ six mètres. Cet étage a été divisé par un plancher et l’entresol formé de la sorte est trop bas pour permettre d’y établir une habitation convenable. Jadis, le pavillon ne comprenait que deux grandes pièces et l’on n’avait ménagé de conduites de fumée que dans les murailles intérieures. Pendant l’occupation du château par le pénitencier, l’on a voulu augmenter le nombre des cheminées du 1er étage et l’on donnait issue à la fumée des nouveaux foyers par des conduites en métal traversant le plafond et l’entresol et allant rejoindre, tant bien que mal, les tuyaux des murailles. Le triste arrangement, qui ne peut être que provisoire, devait être conservé toutefois si l’on ne veut construire des tuyaux en maçonnerie et faire des dépenses très considérables.
L’entrée du château a été déshonorée par divers ouvrages du 17ème siècle, et à cette époque aussi l’on dénaturait la belle disposition de la salle des gardes ou galerie voûtée du rez-de-chaussée. Pour les besoins du pénitencier, l’on établissait en 1836, je crois, la petite cour dont il a été parlé plus haut. Cette cour est entourée de pans de bois supportés par des poutres avec liens en charpente qui enlèvent au vestibule son aspect élégant et monumental. Après avoir traversé la galerie de la Renaissance, l’on doit s’engager dans un couloir étroit et sombre et gagner de la sorte l’escalier conduisant à l’appartement que vous avez bien voulu me charger d’étudier.
Le vestibule du rez-de-chaussée est pavé en grès sur quelques points et présente des dalles en pierres dans sa plus grande longueur. L’on peut constater de graves détériorations dans le pavé et aussi dans le dallage et un remaniement complet de l’aire serait indispensable, nous croyons. Nombre de baies du rez-de-chaussée ont été défendues soit par des maçonneries, soit par de lourdes grilles en fer pendant le séjour des détenus militaires. Ces clôtures donnent à cette demeure un caractère fâcheux qu’il serait utile peut-être de modifier.
Des ouvrages de restauration seraient nécessaires, nous croyons, dans le rez-de-chaussée, pour donner un accès convenable aux appartements du pavillon sud-ouest et nous devions au moins porter ces faits à la connaissance de Votre Excellence. Nous avons pensé devoir tracer les modifications proposées dans cet étage et nous avons l’honneur de joindre à cette lettre une 2ème feuille de dessins.
Le chiffre de la dépense est assez difficile à fixer avant de connaître avec quelque précision le programme que Votre Excellence voudra bien nous imposer. Nous ne savons si l’on pourra se contenter de carrelages sur quelques points. Nous aurions besoin d’être fixé sur l’importance de cette demeure pour savoir si nous devons prévoir et des ouvrages de dorure et de décor, su les plafonds et les menuiseries doivent être ornés de splendides moulures, etc.
Nous devons toutefois, et pour satisfaire à votre demande, faire suivre ces renseignements d’une évaluation approximative.
Appartement
Travaux de maçonnerie : 900,00
Travaux de charpente : 500,00
Travaux de serrurerie : 500,00
Travaux de couverture et plomberie : 600,00
Travaux de menuiserie et parquets : 3000,00
Travaux de peinture et tenture : 1100,00
Travaux de fumisterie et marbrerie : 550,00
La fourniture des glaces et les travaux divers évalués à : 1500,00
[Total :] 8650,00
Ensemble pour l’appartement : 8650,00
Travaux accessoires
Restauration du balcon de l’appartement : 500,00
Réparation à effectuer dans le cabinet d’aisances de l’entresol et à la suite du changement de la conduite de chute : 200,00
Dallage en pierre du vestibule du rez-de-chaussée et ouvrages divers dans cet étage évalués ensemble à : 6000,00
[Total :] 6700,00
Ensemble : 6700,00
Total de l’évaluation approximative : 75350,00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 9 avril 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Minute de lettre
Du 25 septembre 1858
Pour le ministre, le secrétaire général, à M. Millet, architecte
Monsieur,
En réponse de votre lettre du 20 de ce mois, j’ai l’honneur de vous faire connaître que j’approuve les travaux exécutés, conformément à mes instructions, au 1er étage du pavillon du château de Saint-Germain pour l’installation de l’appartement du commandant. Je vous invite à ne rien faire dans les petites pièces de cet étage entourant la cour de service et qui ne font pas partie du logement.
Je vous autorise également à disposer en caves les locaux que vous indiquez pour les appartements du commandant et du régisseur, mais à la condition que ces caves serviront aussi comme bûchers, sans qu’il y soit ajouté des locaux spéciaux pour cet usage ; à faire approprier, dans l’entresol du 1er étage, deux chambres de domestiques pour l’appartement du commandant. Je vous ferai observer toutefois que la dépense qui résultera de ces travaux devra être couverte au moyen des crédits qui vous sont déjà accordés, soit pour travaux neufs, soit pour travaux d’entretien.
Recevez etc.
Le ministre d’Etat
Pour le ministre et par autorisation,
Le secrétaire général
Signé Pelletier »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« ASon Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Il y a peu de jours, j’avais l’honneur de vous adresser quelques renseignements sur le logement que Votre Excellence désire installer dans le château de Saint-Germain-en-Laye. J’avais l’honneur de porter à votre connaissance qu’à mon avis, cette habitation ne pourrait convenablement et définitivement s’établir que dans le bâtiment longeant la cour, sis au midi et vers la rue du Château-Neuf.
L’on ne pourrait en agir de la sorte toutefois qu’après avoir exécuté les ouvrages de restauration du bâtiment dont il s’agit, et ne sachant si vous voudriez, Monsieur le Ministre, autoriser pareils travaux dans un court délai, je devais chercher dans le pavillon d’angle sud-ouest une habitation provisoire pour monsieur le régisseur du château.
J’ai eu l’honneur de vous adresser, le 20 août dernier, un plan de l’appartement sis au 1er étage, qui réclame peu de réparations, mais j’annonçais aussi qu’avec une dépense plus considérable l’on pourrait aménager l’appartement de l’entresol. Monsieur l’inspecteur général a jugé à propos de rédiger une étude nouvelle et j’ai l’honneur aujourd’hui en conséquence de vous faire parvenir sous ce pli divers documents.
L’appartement actuel de l’entresol est coupé par de nombreuses cloisons agencées d’une façon déplorable et l’on pourrait, je crois, simplifier toutes les dispositions. J’ai cru m’apercevoir qu’un pan de bois divisant le bâtiment dans sa longueur ne portait pas plancher et pourrait facilement être détruit. Ce fait, qui ne pourra être vérifié toutefois qu’après avoir fait tomber quelques parties de plafonds, permettrait de distribuer l’étage de l’entresol suivant le tracé de notre plan et fournirait peut-être un appartement convenable.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 5 septembre 1857 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 23 septembre 1857
M. l’inspecteur général des Travaux à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître que, par arrêté en date du 23 du courant, S. E. le ministre d’Etat a nommé régisseur du château de Saint-Germain M. O Connell (Richard Théodore), lieutenant de cavalerie en retraite.
S. E. a décidé en même temps que le logement de M. O Connell serait installé à l’entresol du pavillon de l’angle sud-ouest du château.
Je vous invite en conséquence à commencer immédiatement le travail d’appropriation de ce logement, pour lequel il vous est alloué, d’après votre demande, un crédit de 2400 francs. Je vous ferai connaître ultérieurement sur quel chapitre du budget de 1857 devra être imputée cette dépense.
Recevez, etc.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’une citerne dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 23 décembre 1864
Monsieur le Ministre,
Le château de Saint-Germain-en-Laye n’a pas de mode d’écoulement pour les eaux pluviales et la surface des bâtiments, des cours et des fossés dépasse cependant un hectare. Aujourd’hui, toutes les eaux pluviales se perdent dans les terres et, sur quelques points, dans des puisards assez mal disposés. Il résulte de ces fâcheuses dispositions une excessive humidité qui altère et pourrit toute la maçonnerie souterraine des fondations.
Le sol de la cour du château était jadis assurément au niveau des rues environnantes, mais, dans les villes, l’on exhausse sans cesse le pavage par des remaniements successifs et aujourd’hui cette cour se trouve en contrebas des voies publiques qui entourent le monument. De là impossibilité de rejeter nos eaux pluviales d’une façon simple directement et au-dehors.
Il existe dans les fossés plusieurs fosses d’aisances construites par le Génie militaire pour le service du pénitencier et qui ne pourraient plus être utilisées pour le même service. Ces fosses pourraient être transformées facilement en citernes, qui pourraient recevoir les eaux pluviales des conduites extérieures des bâtiments et servir à l’arrosage des jardins qui seront, je crois, établis dans les fossés.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de construire une grande citerne sous le sol de la cour, qui servirait à récolter toutes les eaux pluviales des gargouilles des façades intérieures de l’édifice. Cette eau pourrait être utilisée pour l’arrosage du parterre qui devra peut-être orner le centre de la cour dont il s’agit. L’on pourrait en outre construire un aqueduc de décharge et de trop plein sous le bâtiment méridional conduisant les eaux dans les fossés et suivant ce qui est tracé dans le croquis ci-joint.
Des tuyaux en métal amènent des eaux de source dans le château de Saint-Germain-en-Laye pour l’approvisionnement journalier et en cas d’incendie, de sinistre. Ces eaux jaillissantes pourraient assurément être utilisées. Un accident dans ces conduites peut priver toutefois de cette ressource dans un moment de péril et un approvisionnement d’eau sous la cour me semblerait, en pareil cas, une précieuse ressource.
Il est de mon devoir alors de proposer à Votre Excellence la construction d’une citerne et j’ai l’honneur de joindre à ce document un devis estimatif concernant la façon des ouvrages.
L’exécution du travail dont il s’agit nécessitera des fouilles sur l’un des points qui sert le plus comme chantier d’approvisionnement et de taille des matériaux pendant la saison des travaux et j’ai l’honneur de solliciter la façon de cette citerne pendant les quelques beaux jours que l’on peut rencontrer pendant l’hiver que nous traversons.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 23 décembre 1864 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’aménagement d’une forge pour le musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 juillet 1867
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Il y a une quinzaine de jours, M. le conservateur du musée de Saint-Germain me fit connaitre qu’il était utile d’établir une forge dans l’une des caves du château, tout en me demandant si elle pourrait s’établir par nos soins, mais au moyen d’un crédit mis à ma disposition par l’administration des Musées impériaux. Je me livrais à l’examen des lieux et je déclarais qu’il n’y avait aucune difficulté. Le projet fut alors soumis à l’appréciation de M. le surintendant des Beaux-Arts.
Je reçois aujourd’hui de M. le conservateur du musée la lettre suivante, datée du 26 courant :
M. le surintendant a approuvé le 15 de ce mois l’installation dans une cave du château d’une forge et de son outillage pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pouvait se procurer les originaux. Vous m’avez fait espérer que l’établissement de cette petite forge ne rencontrerait aucune difficulté. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien solliciter de l’administration des Bâtiments civils l’autorisation nécessaire. Cette installation est urgente, parce que l’Exposition universelle doit fournir un grand nombre de pièces dont les possesseurs ne veulent pas se dessaisir.
Veuillez, Monsieur, agréer etc.
Le conservateur du musée
Signé : Al. Bertrand
Après lecture de cette lettre, je pensais encore qu’il s’agissait d’établir l’atelier et ses dépendances aux frais de l’administration des Musées impériaux et je pensais me borner à solliciter l’autorisation de faire les ouvrages dans le local dépendant de l’administration des Bâtiments civils.
Mais je viens de rencontrer le conservateur, qui m’a fait connaître que M. le surintendant, se basant sur ce que les ouvrages d’appropriation et d’achat des objets mobiliers ayant été jusqu’à ce jour payés par l’administration des Bâtiments civils, il en serait peut-être de même pour l’atelier des forgerons.
La forge dont il s’agit peut s’établir dans le pavillon du personnel logé, dans une cave aujourd’hui inoccupée. Il serait peut-être imprudent d’établir dans le château de Saint-Germain un véritable atelier de forgerons mais, dans l’espèce, il ne s’agit que d’une forge volante, destinée à fabriquer de petits objets. Il n’y aurait alors, ce me semble, aucun danger à l’établir dans le pavillon sud-ouest, qui doit d’ailleurs être démoli dans quelques années.
En ce qui s’applique à la dépense, elle peut se diviser en 2 parts distinctes. L’une comprend la construction des cloisons ou murailles et l’arrangement des portes, des croisées et la cheminée. L’autre doit comprendre l’achat de la forge, tout l’outillage et les casiers et les tablettes nécessaires dans tout atelier.
La 1ère part, afférente à la construction, peut être estimée, comme dépense, à la somme de 7 à 800 francs. La dépense de la 2e partie doit résulter de la dimension de la forge et de l’importance de l’outillage et je m’empresserai de me renseigner et de fournir des détails à cet égard si Votre Excellence voulait bien me l’ordonner.
M. le conservateur fait connaitre qu’il y a urgence et j’ai l’honneur, en conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, et l’autorisation d’effectuer les travaux, et des ordres à l’égard des dépenses projetées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 28 février 1867 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’appartement du conservateur du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 18 mai 1900
Monsieur le Ministre
J’ai l’honneur de vous informer que les travaux d’aménagement dans le bâtiment sud du château de Saint-Germain de l’appartement destiné à M. le conservateur du musée des Antiquités nationales sont terminés.
Je vous demande de vouloir bien faire la remise de ces locaux dans le plus bref délai possible, afin que mon service puisse prendre possession du pavillon sud-ouest et y exécuter les démolitions indispensables à la continuation de la restauration du château.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’arrêt des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 août 1871
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un devis estimatif concernant les ouvrages d’entretien de l’exercice 1871 du château de Saint-Germain-en-Laye.
Par suite de la cessation de tout travail dans le chantier, la citerne de la cour est sans cesse pleine. Elle déborde et je suis obligé de la faire vider au moyen de pompes d’épuisement. L’eau de cette citerne pourrait être utilisée pour l’arrosage des jardins bas des fossés et j’ai l’honneur, cette année, de vous proposer l’établissement d’une conduite pour amener les eaux dans le jardin de la face nord, vers le parterre.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’autorisation demandée d’établir une boutique de pâtisseries sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 24 juin 1858
A Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il existe déjà sur le parterre de Saint-Germain cinq petits établissements pour la vente de pâtisseries, jouets d’enfants etc. et que ce nombre est plus que suffisant pour les promeneurs. Cette année, j’ai forcé tous les tenanciers à construire des boutiques neuves sur un modèle spécial que je leur ai imposé afin d’obtenir dans la promenade un aspect élégant et régulier. Il est juste alors de ne pas leur créer une concurrence qui, je le répète, ne correspondrait pas aux besoins du public. Je suis donc d’avis de refuser la demande ci-jointe de la femme Poinsot.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte du parterre et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’autorisation d’exploiter un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture du département de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 juin 1901
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il résulte d’un rapport qui m’a été adressé par M. Le Gasteur, ingénieur, que les travaux de réfection nécessaires à assurer la sécurité du public ont été exécutés à l’ascenseur de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
Dans ces conditions, j’ai cru devoir rapporter mon arrêté du 12 juin 1900 révoquant l’autorisation d’accès de la terrasse à la société exploitante et remettre en vigueur la concession autorisée par l’acte administratif du 30 décembre 1899 en suite de votre décision du 3 mai précédent.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Pour le préfet,
Le secrétaire général »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mardy au soir 17e novembre 1665
Le sieur Baptiste Delalande eust hier nouvelle de son fils que les 3600 piedz d’ormes et tillotz qu’il fait venir pour le restablissement des routes de la garenne de Vezinet arriveront icy jeudy prochain et m’a asseuré qu’il en afit encores venir autres 3000 piedz des environs de Melun. Cependant je le presse de preparer tous les troux pour les planter, dont il y en a 3600 faits, et de faire labourer tout son plant, qui n’a jusques à present receu aucun labour.
Pour cet effect, il n’a que six hommes qui travaillent et qui ne peuvent pas faire assez de diligence. C’est pourquoy j’ay adverty les entrepreneurs que s’ils ne veullent faire travailler, que je mettray des ouvriers à leurs despens.
Je faict commencer par la route de Chatou pour ensuitte pousser à bout touttes les autres routes les unes apres les autres, et feray un estat de la quantité et grosseur des arbres qui seront plantez dans chacune route, et ne permettray pas qu’il en demeure aucune imparfaite, ou il reste des arbres de mauvaise venue.
Je verray demain le sieur Meslin, habitant de ce lieu, qui est celuy qui a fait desraciner les troncz d’arbres dans lesd. routtes, affin qu’il fasse au plus tost remplyr les troux. On m’a dict qu’il sera demain de retour de Paris.
Les couvreurs continuent le restablissement des couvertures. Je faictz restablyr la fermeture de deux souches de cheminées du chasteau neuf, l’une de pierre et l’autre de brique, qui tomberent samedy dernier.
Les breches des murs du parc sont restablyes.
Les paveurs achevent le pavé du retour du grand peron des terrasses neufves du costé du pec, l’autre retour est pavé et couvert.
Le sieur Lavier a envoyé la porte du jardin de l’orangerie et la double porte pour la serre d’icelle que je faicts ferrer et mettre en place.
Les chesneaux de fer blanc au pourtour du bastiment de l’escuerye (qui servent pour donner de l’eaue à la cisterne pour la comodité de lad. escuerye) sont en mauvais estat, ce qu’il faudroit restablyr pour le service de lad. cisterne. Il y a aussy onze thoises du mur du jardin à restablyr à la hauteur de 4 p. et une porte pour fermer led. jardin. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 14e novembre 1665 à midy
Je continuois la visitte du plant dans la garenne de Vezinet mercredy dernier lorsque Monseigneur est venu à Saint Germain.
Je croy que mon père aura escrit un memoire à mond. seigneur de l’estat où il trouva jeudy dernier led. plant.
Il se trouve 6373 arbres mortz dans touttes les routes de lad. garenne, dont il y en a 3288 dont les troux sont preparez pour en replanter d’autres, lesd. troux partye de 4 p. et partye de 3 p. ½ seulement de diametre. [dans la marge : Le marché porte qu’ils seront fait de 5 p. de diametre.]
Pour ce qui est de la qualité dud. plant, il s’en trouve beaucoup et prez des deux tiers qui n’ont que 3 poulces ½ et quatre poulces de gros, qui ont neantmoins assez proffité et particulierement dans la route qui conduit à Chatou. J’en ay veu quelqu’uns qui n’ont que trois poulces de gros dans le melieu de la tige. Tous led. plant n’a que 6 p. ½ et 7 p. de tige et n’a receu jusques à present aucun labour depuis qu’il a esté fait. [dans la marge : Le marché porte qu’ils seront de 5, 6, 7, 8 et 9 poulces de gros et de 8 à 10 p. de haut, et qu’on leur donnera 3 labours par an.]
Le plant des trois routes qui partent de la demy une et finissent à l’ormeraye vers l’isle La Loge est presque tout mort.
Presque tous les tillotz en general ont repris mais n’ont poussé que des petits jetz dont il y en a plusieurs qui se seichent par le bout desd. jetz.
Le sieur Batiste Delalande m’a dict qu’il attendoit de jour à autre de fort beau plant d’eschantillon que son fils faict venir pour restablyr lesd. routes.
Je le presse de faire preparer tous les troux. Il a huict hommes qui y travaillent.
Je croy que moin père aura donné advis à mondit seigneur que l’on a laissé plusieurs troux dans lesd. routes provenans de l’arrachement des troncz d’arbres. Je me suis informé dud. sieur Lalande, à qui il se faut addresser. Il ne m’en a peu rien dire.
Prez des deux tiers du petit plant est mort et la plus part de ce qui est rechappé est fort chetif et n’a receu aucun labour, aussy bien que le grand plant.
J’ay faict voir aux entrepreneurs du plant des routes, leur marché, et leur ay faict entendre que l’intention de mondit seigneur estoit qu’il fust suivy de poinct en poinct, à quoy je tiendray la main.
La gargouille et les deux amortissements sur les terrasses du vieil chasteau sont restablys. On avoit differé à poser lesd. amortissements à cause du grand qui a continué.
On advance fort le restablissement des couvertures.
Monsieur Francines faict achever de paver les costez au retours du grand peron et a faict couvrir touttes ses ouvrages de fougere et de recouppes.
L’on a garny l’un des cabinetz du boulingrin de trois ceintres de fer pour soustenir le berceau, ainsy que mond. seigneur l’a ordonné. Les trois autres seront fait dans la semaine prochaine.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val

« De Saint Germain, le samedy au soir 7e mars 1676
Il y a presentement 31 maçons limosins qui travaillent à la maçonnerie des terrasses du jardin du Val. J’en feray augmenter le nombre autant qu’il me sera possible à mesure qu’ils arriveront.
Je tascheray de faire entierement arraser dans huict jours ouvrables les murs de la terrasse an face des cainets du bastiment du Val.
Monsieur Le Nostre doit venir icy lundy pour passer toute la semaine à faire planter. Je prends soin pour cet effect de faire dresser les terres du jardin bas et d’achever de faire porter les terres necessaires. Il y a 196 terrassiers, tant hommes que femmes, qui y travaillent.
Le sieur Bailly qui travaille aux tables de cuivre du poesle promet de les rendre touttes en place dans la fin de la semaine prochaine.
Piau continue de faire travailler à six forges aux ouvrages des deux portes de fer de la cour dud. bastiment. Je feray mon possible pour les faire poser dans la fin de la semaine prochaine.
J’ay faict remplyr le trou qui s’estoit faict dans la place de l’octogone, au bout de la grande terrasse du parc, ainsy que Monseigneur me l’a ordonné.
Je faicts aussy travailler à remplyr les fontys de carrieres au dehors du mur de la grande terrasse.
Sitost que les sieurs Mansard et Bergeron seront là, je ne manqueray pas de leur faire faire un rapport en forme de l’estat des carrieres qui ont cy devant esté ouvertes soubs lad. grande terrasse.
Monsieur Perrault m’a mandé de l’aller demain trouver à Paris avec le sieur La Rue, maçon, ce qui m’oblige d’y aller.
J’iray par le mesme moyen chez le sieur Lavier affin qu’il envoye incessemment les grosses tables de cuisine necessaires pour la cuisine Bouche au Val.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val, au Château-Vieux et dans le domaine de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 26 septembre 1677
Il n’y a plus que les journalliers qui travaillent à la fouille et transport des terres du fossé que l’on faict au pied du glacys à la gauche de la principalle allée du jardin du Val pour l’escoulement des eaues de pluyes et ravines. On travaille à la maçonnerie du petit mur pour contretenir les terres de la couppe dudit glacys. Il n’y a que six limosins qui y ont travaillé la semaine derniere, dont on augmentera le nombre cette semaine autant que l’on pourra.
On continue aussy de poser la tablette au dessus du mur de terrasse dud. jardin, et la maçonnerie de l’enfoncement en forme de cabinet qui se faict au bout du mur de closture de l’allée haute à la face et en la largeur de l’allée en retour du bout de la principalle allée. J’envoye le sieur La Rue à monsieur Le Nostre pour prendre sa resolution touchant le dessein de la face dud. cabinet affin de l’achever.
On travaille à fonder le mur du demy rond au bout de la principalle allée du jardin faict au droict du retour de l’allée vers le puids.
On continue aussy de dresser les terres des platte bandes et allées haute et basse de la continuation dudit jardin et de passer à la claye les terres des rigolles le long du nouveau mur de closture pour les espalliers.
On continue aussy de travailler aux treillages d’eschalatz pour les nouveaux espalliers.
Si tost qu’il sera venu un peu de pluye, je feray labourer et dresser les terres entre l’allée haute et l’allée basse dud. nouveau jardin, d’autant que la terre est si battue et serrée à cause de la secheresse qu’on ne pourroit faire ce travail qu’avec bien de la despence. Je feray marché à l’arpent pour labourer lesd. terres.
Le charpentier avance de taille la charpenterie du nouveau maneige. On ne commencera que samedy prochain de lever cette charpenterie, attendu qu’il faut qu’elle soit toutte taillée avant de la poser. Il y a seize charpentiers et huict maneuvres qui y travaillent incessemment. Je feray en sorte que cette ouvrage soit achevée à la Toussaint.
Les glacys que Monseigneur a ordonné de faire pour aller dans le parcq par l’antienne allée du bois à costé du grand parterre du vieux chasteau sont achevez, comme aussy la maçonnerie de la porte que l’on a ouverte dans le mur de closture qui separe le jardin d’avec le parcq. Je feray poser dans cette semaine la menuiserie de la porte.
Le petit mur de terrasse en face du petit pont de l’apartement du Roy est achevé. De neuf marches qu’il y aura au peron dud. mur, il y en a six posées, de sorte que dans cette semaine cette ouvrage sera achevée.
Le sieur Lavier n’envoyer qu’hier la menuiserie de l’oratoire de la Reine. Le stucateur achevra l’ornement du platfonds de lad. oratoire mardy et aussytost l’on posera lad. menuiserie. J’attends la menuiserie de la cheminée du cabinet, dont le foyer et chambranle de marbre sont en place.
On pose les aiz du plancher de la salle des gardes de la Reine.
On restablyt le pavé de liaiz de la ballustrade en saillye qui conduit de la salle des gardes du Roy à la salle des gardes de la Reine, dont les dosses au dessoubz estoient entierement pourryes.
On avance fort tous les restablissementz et je faicts travailler à nettoyer les vittres des croisées et chassys d’hyver.
On commencera demain de reparer les breches du mur de la forest. On voicture incessement des matereaux sur les lieux pour cet effect.
Monsieur d’Ecquevilly me manda hier au soir par un billet que le Roy luy a dit de s’addresser à moy pour fournyr quatre caissons doubles pour mettre des cerfs pour les conduire du bois de Boulogne au parcq de Versailles pour le retour du Roy, et quarente sollives dont il a besoin pour cet effect. Je luy au faict responce qu’il me faut un ordre de Monseigneur, et que, pour ne pas retarder le service, il peut donner ordre de les faire faire, et que si Monseigneur en aggrée cette despence, il en ordonnera le payement.
On acheve de battre le 3e et dernier pieu à mettre par soubz œuvre au pont du Pec. On travaille fortement à moiser les nouvelles pallées et restablyr les moises des autres pallées. On travaille au 3e brize glace dudit pont. Il reste à faire dix autres brize glaces aud. pont, quoy que les sieurs Bruand et Cliquin ayent trouvé necessaire d’en augmenter quatre plusqu’il n’y en avoit cy devant. Le sieur Poitevin, entrepreneur, n’a ordre de monsieur de Linieres que d’en augmenter un, et à l’esgard du pont de Chatou, de mettre un seul pieu en contrefiche pour brize glace ainsy qu’il y en avoit cy devant, quoy qu’il ay testé jugé necessaire d’y en mettre comme au pont du Pecq.
J’escris aud. sieur de Linieres que Monseigneur m’ordonne de tenir la main à ce que l’on prenne touttes les precautions necessaires pour lesd. brize glaces. En cas qu’il n’y donne point ordre, j’en donneray advis à Monseigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce 11e avril 1663
Monsieur,
Je fut dimanche dernier pour avoir l’honneur de vous rendre compte de mon voyage de Versailles et de Saint Garmin, et recepvoir vos commandement, mais estant pressé de retourner le mesme jour, je ne put avoire ce bonheur : ce sera, s’il vous plais, pour dimanche prochin. Cependant, mon frere vous aura dict comme le Roy fut assé satisfait des advances des ouvrages de Versailles et le temoigna en disant deux ou trois fois que l’orangerie s’avançoit.
A vous dire le vray, le caot de tout ce melanges d’ouvrages se desbroulle et de jour en jour on vera croisre quellques choses de nouveau. Reste à y faire un tour de temp en temp pour y donner les ordres necessaire.
Cependant, j’ay planté mon piquet à Saint Garmin pour desbrouiller encor un aultre caot des logements et apartements du château vieux et neuf, bien plus mellangé et confus que les ouvrages de Versaille, comme vous pourés cognoiste par le memoire que mon frerre vous aura montré, mais bien esloigné de la despence de ceux de Versaille, n’estant que des racommodements, lesquelles je faicts acomoder avec tout le plus grand menage que je puis faire et avec la plus grande dilligence possible, car nous n’avons point de temp à perdre.
Et s’il vous plais, Monsieur, je m’intruiray un peu plus que je ne suis de touttes les aultres ouvrages, tant pour la descente du grand escallier que des terrasse et jardinages, pour vous informer particullierement de tout ce quy ce passera. Et pour ce faire, il faudroit, scauve vostre meilleur advis, qu’il ne fissions rien que de consert ensemble.
Monsieur Le Noste est ycy avec plusieur ouvriers pour faire le parterre en face du bout de la grande gallerie de l’apartement du Roy, où estoit un plan de preniers, lesquels on a abatus. La terres est esplanie et on commencera demin jeudy à planter le buis.
Le sieur Villedot cadet est aussy ycy avec cinq cens ouvriers environ. Il faict faire la fondation du gros mur pour soutenire led. parterre que faict faire le sieur Le Noste. Elle n’est que à demy fouillé dans la fondation.
Il faict demolire en delligence le grand escallier du fer à cheval de la descente du chasteau neuf.
Nous fessons travailler à tous les acomodements des logements des deux chateaux où il y a plussieurs massons. Je ne puis vous en dire davantage, car il n’y a encor rien d’achevez mais je pense que la semainne ne ce passera pas sans achever quelque chosse et dimanche j’oray l’honneur de vous l’aller dire.
Cependant, il vous plaira, sy vous le trouvé bon, de me faire scavoire vostre volonté que j’executeray autant vien que il me sera possible et avec autant de zel et d’efection que je suis, Monsieur, vostre tres heumble et tres obeisant serviteur serviteur et obligé.
Levau le jeune »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le lundy VI juillet 1665
J’ay ce matin esté veoir monsieur Perault avant de partyr de Paris. Il m’a chargé de ces desseins et de ce mémoire. Mais je suis arrivé icy une heure trop tard pour les presenter à Monseigneur.
Aussytost que j’ay esté arrivé, j’ay faict mettre une dosse estoitte sur le petit pont levis du vieil chasteau à la place de celle qui estoit pourrye et ay visitté les autres dosses qui se sont trouvées bonnes.
Le sieur Batiste, sculpteur, me promist hier qu’il viendroit aujourd’hui travailler aux consolles qui sont soubz les corniches des portes des deux boutz de la gallerye des grottes. Il n’est pas encore venu. J’en ay donné advis à monsieur Perault par une lettre.
J’ay esté veoir le sieur Bretton, serrurier, pour veoir en quel estat sont les trois portes de fer qu’il faict pour le cabinet des terrasses neufves. Il m’a monstré les herses au dessus desd. portes et quelques anses de pannier pour orner les portes et m’a promis de les livrer dans trois semaines, qui est un temps bien bref.
On me dict hier à Paris que monsieur Francines estoit party pour venir icy donner ordre pour faire travailler à sa chape de ciment. Il n’est pas encores venu. J’en ay aussy escrit aud. seur Perault. L’on esteinct la chaux et on descharge le ciment.
J’ay esté chez le sieur Lavier, auquel j’ay donné un mémoire de ce qui manque au bastiment de monsieur Delagrange. J’ay veu touttes les portes collées et prestes à faire les emboistures, et les quatre croisées fort advancées. Il m’a asseuré de les envoyer vendredy au plus tard. S’il ne me manque pas, j’espere que l’on finyra led. bastiment dans cette semaine.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le vandredy dernier juillet 1665
Monsieur Francines est arrivé ce matin et m’a dict que le subject de son retardement a esté pour faire provision de matereaux affin de pousser son ouvrage et ne la point discontinuer quand il l’aura commencée. Il m’a dict qu’il dict hier à monsieur Perault qu’il ne la pouvoit commencer que jeudy prochain où il aura des matereaux pour travailler tout de bon. Cependant, il m’a dict de faire oster le pavé et les terres au dessus de la voulte jusques à la maçonnerie, ce que je faictz depuis lundy avec cinq hommes, dont je feray augmenter le nombre lundy prochain affin que cela ne retarde point l’ouvrage.
Il a faict descharger une battellée environ de cinquante muidz de ciment au port du Pec, qu’il faict charier aux terrasses avec deux voictures. Il a faict esteindre cinq muidz et demy de chaux et m’a dict qu’il a parlé à un chaufournier pour en faire cuire sur le lieu. Il m’a monstré du caillou qu’il faict charyer dans un batteau à Croissy, qui est bien net et bien choisy. Je prendray garde que le tout soit de mesme.
Le sculpteur travaille aux consolles des portes de la gallerye des grottes.
Bastiment de monsieur Delagrange
J’attendz la menuiserie du sieur Lavier et du plomb pour garnyr deux lucarnes qu’il a fallu ouvrir sur la rue. Je feray lundy garnyr touttes les croisées de vittre, affin de rendre led. bastiment en estat d’y pouvoir loger.
J’ay faict paver l’escuerye et faict hausser les mangeoires et ratteliers qui estoit trop bas d’un pied. On travaille à mettre des potteaux et faire une soubzpente de menuiserie dans lad. escurye.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le dimanche 30e aoust 1665
On n’a peu travailler qu’une journée et demye de la semaine derniere aux ouvrages de mastic à cause du mauvais temps, pour ce que je ne permets pas qu’on y travaille apres la pluye, que l’aire de ciment ne soit bien sec pour recevoir led. mastic. On establyt hier un second astelier pour led. mastic. C’est pourquoy on avancera beaucoup la semaine prochaine si nous avons du beau temps.
Il y a deux travées de mastic achevées, les paveurs travailleront lundy au pavé.
Il y a 29 ouvriers qui travaillent au restablissement des culs de four et thuyaux de cheminées du vieil chasteau, scavoir 10 maçons, 14 manœuvres, 4 tailleurs de pierre et un appareilleur.
On achevera demain le cul de four qui est à la face qui regarde le chasteau neuf. On restablyt aussy un autre cul de four en forme d’auvent joignant la chapelle à la face de l’abbreuvoir. On a enfesté deux des cheminées qui sont du costé du chasteau neuf, où l’on observera la pante en dehors. Il reste à les peindre et ravaller.
Les sieurs Lespine et La Rue m’ont promis d’arrester tous les ouvriers qu’ils pourront trouver pour diligenter lesd. ouvrages.
Le sieur Lavier nous a envoyé partye de la menuiserie du bastiment du sieur Lalande, que je feray ferrer demain.
Le sieur Boutraict fist hier venir du fer pour travailler à la porte de fer que Monseigneur a ordonné este faite au bas des terrasses du chasteau neuf vers l’eglise du Pec.
J’escrit à monsieur Perault et le prie de faire advertyr le sieur Bretton affin qu’il nous envoye demain les trois portes de fer du cabinet des terrasses.
Je le prie aussy de donner ordre à messieurs Villedo de faire oster les pierres et immondices qui sont restées tant dans la cour que devant le bastiment de monsieur Delagrange.
[L. Petit] »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mardy matin 6e octobre 1665
Chasteau neuf
Monsieur Francines est icy et se tient fort assidu à ses ouvrages. Je le presse d’augmenter le nombre de ses scieurs de pierre qui sont presentement au nombre de cinq, affin de diligenter les bandes de liaiz qui doivent soustenir le pavé des rampes des terrasses. J’en fis hier partyr quatre de Paris avec des scies, avant que de venir, lesquels travailleront aujourd’hui.
Il y a la valleur de la moicité de la platteforme pavée et led. sieur Francines me promest, en cas que le beau temps continue, que dans cette semaine lad. platteforme sera entierement pavée.
Chasteau vieil
Il reste à restablyr huict souches de cheminée dont il y en a quatre eschaffaudées.
On travaille au restablissement du puidz dud. chasteau.
Je fus avant hier chez le sieur Lavier qui avance fort la menuiserie des huict grands chassys à papier qu’il faict pour l’orangerie. Il me promist qu’il feroit commencer hier à travailler à la menuiserie des contreventz et que lundy prochain il nous envoyera toutte lad. menuiserie.
Je faicts restablyr une petitte salle derriere lad. orangerie qui est la cheminée par laquelle on eschauffe les fourneaux pour la conservation des orangers.
Le sieur Lalande fera venir icy (s’il plaist à Monseigneur) celuy qui a autrefois faict lesd. fourneaux pour les restablyr. Led. sieur Lalande fict qu’il y a un fourneau à l’hostel de Frontenac à Paris qui est fort propre pour sad. serre.
Mon père m’envoya hier au soir les gens qui ont faict l’aire de l’orangerie de Versailles, que je vais faire travailler le plus promptement qu’il me sera possible.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

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