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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Français
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Rapport concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Palais-Royal, le 30 août 1899
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, M. l’architecte Daumet a été invité à examiner la possibilité d’affecter au logement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain les anciens appartements du château où il avait été question autrefois de reconstituer « un intérieur du XVIIe siècle ».
J’ai l’honneur de vous soumettre, avec les plans qui l’accompagnent, le rapport que vient de vous adresser M. l’architecte du château en vue de cette transformation.
Ce nouveau projet, qui a reçu l’approbation de M. l’inspecteur général des Bâtiments civils Moyaux, entrainerait une dépense d’environ 30000 francs. Outre qu’il présente l’avantage d’être moins onéreux que celui étudié précédemment en vue de la construction d’un bâtiment spécial et dont le devis montait à 70000 francs, il permettrait d’économiser l’indemnité de logement qu’il avait été question d’allouer à M. le conservateur pendant la durée des travaux de construction du dit bâtiment, c’est-à-dire pendant deux ans au moins.
Dans ces conditions, je ne puis que vous prier d’autoriser l’exécution des opérations qui font l’objet du rapport de M. Daumet et de décider que la dépense de 30000 francs sera imputée sur les crédits déjà ouverts pour les travaux de restauration du château de Saint-Germain en 1899 (chapitre 44, grosses réparations des Bâtiments civils).
Si vous voulez bien, Monsieur le Ministre, accueillir ces propositions, je vous prierai de revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Le s. chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Approuvé
Paris, le 5 septembre 1899
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
G. Leygues »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1900
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration du château, conformément aux dispositions arrêtées par MM. les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, contribution des Bâtiments civils : 100000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution, dont l’achèvement s’impose.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ces travaux ne peuvent plus être abandonnés, il est indispensable de faire le nécessaire pour les mener à bonne fin aussitôt que possible.
    Total des travaux très urgents : 100000 f.
    Travaux urgents
  2. Continuation d’aménagement de salles pour le musée : 5000 f.
    [Observations de l’architecte :] Le service des Travaux ayant pris possession, pour terminer a restauration du château, du bâtiment ouest et du pavillon sud-ouest qu’occupait le musée, il est nécessaire de fournir à ce dernier de nouveaux emplacements en échange de ceux dont il s’est dessaisi, d’où la proposition d’aménagement de nouvelles salles.
    [Observations de l’inspecteur général :] Observation justifiée.
    C. Moyaux
    Total des travaux urgents : 5000 f.
    Total des propositions pour 1900 : 105000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 9 mai 1900
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que la pièce du château de Saint-Germain-en-Laye où devaient être placées les deux tapisseries commandées à la manufacture des Gobelins est prête à les recevoir. Je vous demande de vouloir bien donner les ordres nécessaires pour que ces tapisseries soient expédiées et mises en place dans le plus bref délai possible par le personnel spécial dont vous disposez.
Je vous demande aussi de me faire savoir quel jour cette opération sera faite et si le concours des ouvriers dont je dispose sera utile, afin que je prenne mes dispositions en conséquence.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
M. Guiffrey, administrateur de la manufacture des Gobelins, a été informé de la possibilité de mettre en place les tentures dont il est question. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’aménagement de la bibliothèque et du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 31 mai 1900
Monsieur le Ministre,
Comme suite à votre lettre en date du 18 mai courant relative à une demande de M. le conservateur des Antiquités nationales en vue de l’installation définitive de la bibliothèque du musée et de son cabinet dans le bâtiment sud du château de Saint-Germain, en contiguïté de son nouvel appartement, il y a lieu de remarquer que cette demande n’a pas le caractère d’urgence parce qu’elle ne répond pas à une nécessité impérieuse.
En effet, depuis plus de trente ans, la bibliothèque du musée et le cabinet du conservateur ont été installés dans la pièce du 1er étage du donjon qui est à l’angle nord-ouest de l’édifice. Ils y sont encore aujourd’hui et peuvent y rester sans inconvénient jusqu’à ce que vous mettiez à ma disposition un crédit spécial, que M. le conservateur vous a demandé, pour leur transfèrement dans le bâtiment sud, où est leur emplacement définitif. Je dis crédit spécial parce qu’il s’agit non pas de travaux de bâtiment à exécuter, mais bien de fourniture de mobilier, bibliothèque, tables, chaises, etc… C’est ce qui explique pourquoi ces pièces du bâtiment sud, ne pouvant être livrées telles quelles, pour leurs destinations définitives, au musée, ont, avec d’autres, comme le signale M. le conservateur, reçu diverses affectations temporaires et provisoires, exposition de Beaux Arts, salles de réunion de l’association des Dames françaises.
Il a été convenu avec M. le conservateur, lorsque j’ai fait entreprendre l’aménagement de son nouvel appartement dans le bâtiment sud, que je ferais terminer les quelques travaux de bâtiment restant à exécuter pour que son futur cabinet et la nouvelle bibliothèque puissent être occupés, ce qui a eu lieu, et qu’en ce qui concernait le mobilier de ces deux pièces, des renseignements me seraient fournis par le service du musée afin que je puisse établir le montant des dépenses à faire de ce chef (je les ai évaluées à quatorze mille francs), et que M. le conservateur demanderait à son administration le crédit nécessaire pour y pourvoir.
Cette manière de procéder paraît tout à fait rationnelle, et présente entre autres avantages celui de ne pas détourner de leur destination une notable partie des crédits que vous avez mis à ma disposition cette année pour restaurer le château.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 janvier 1901
Monsieur le Ministre,
La démolition du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain allant être entreprise lundi prochain, 21 janvier courant, j’ai l’honneur de vous informer qu’il y aura lieu de faire faire au fur et à mesure de l’avancement de cette démolition des ventes successives de matériaux afin de ne pas laisser encombrer le chantier des travaux.
Il est nécessaire que vous vouliez bien donner connaissance de cette situation à l’administration des Domaines et lui demander de seconder notre service en cette circonstance, en abrégeant le plus possible les délais pour les mises en vente. Je vous demande de vouloir bien faire à cet effet les démarches utiles auprès de votre collègue du département des Finances.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 24 avril 1901
A M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, j’ai mis à votre disposition, sur le chapitre 44 du budget de l’exercice 1901, un crédit de 100000 francs en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1901 au château de Saint-Germain, savoir :
Continuation des travaux de restauration du château : 100000 francs
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation,
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut,
Signé H. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 avril 1901
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser mon projet de répartition du crédit de 100000 francs que vous avez mis à ma disposition pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain pendant l’exercice courant, en vous informant qu’il y aura en conséquence lieu de faire signer des soumissions à MM. Béché, entrepreneur de terrasse, Morin, entrepreneur de maçonnerie, Laubeuf, entrepreneur de charpente, Caron, entrepreneur de de couvertures, Corbel, entrepreneur de sculpture.
Crédit alloué : 100000 f. 00
Dépenses proposées
Démolitions, Rolland : 21000 f. 00
Terrasse, Béché : 3000 f. 00
Maçonnerie, Morin : 59400 f. 00
Charpente, Laubeuf : 3500 f. 00
Couverture, Caron : 1800 f. 00
Serrurerie, Montier : 2500 f. 00
Sculpture, Corbel : 4000 f. 00
Ensemble : 95240 f. 00
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à 5 % : 4760 f. 00
Total pareil : 100000 f. 00
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 9 juin 1902
Le directeur des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
M. Albert Girard, artiste peintre (6, rue de Courcelles, à Paris) vient de terminer les six peintures qui lui ont été commandées pour servir à la décoration des deux tours du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur de vous prier de me faire savoir si M. Girard s’est bien conformé, dans l’exécution de son travail, aux indications que vous avez dû lui donner en ce qui concerne la forme générale et les dimensions de ces peintures, et si, par conséquent, les dites peintures peuvent être définitivement acceptées et livrées à leur destination.
Recevez etc. très distinguées. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 juillet 1902
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me demander si les peintures commandées à M. Girard pour la décoration de deux des tourelles de la façade sud-est du château de Saint-Germain étaient en place.
Aujourd’hui, on achève les filets d’encadrement.
M. Girard était venu il y a une quinzaine de jours pour faire quelques accords sur place et préalablement, à son atelier, les peintures décoratives avaient été reçues par l’inspecteur des Beaux-Arts.
Je me permets, Monsieur le Ministre, de faire remarquer que, lorsqu’il s’agit de peintures devant compléter des ouvrages d’architecture, il serait utile de convoquer celui qui a pris l’initiative d’en demander la commande aux artistes ; peut-être des conditions d’emplacement feraient-elles naître des remarques tout au profit des œuvres à accomplir, avant leur mise en place.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre de convocation au comité chargé de la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 12 juin 1903
Le directeur des Beaux-Arts à M. Pascal, membre de l’Institut, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Moyaux, membre de l’Institut, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Guadet, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Scellier de Gisors, inspecteur général des Bâtiments civils
M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
J’ai l’honneur de vous faire savoir que j’ai chargé le comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques d’étudier un projet de restauration de la porte d’entrée du musée des Antiquités nationales, au château de Saint-Germain.
Ce comité se réunira mercredi prochain 17 juin, à 4 h. ½, dans la salle du conseil général des Bâtiments civils (3, rue de Valois).
Je vous prie de vouloir bien assister à la séance. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 19 juin 1903
Le directeur des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
Pour faire suite à ma lettre du 8 juin courant, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint copie du procès-verbal de la réunion tenue le 17 de ce mois par le comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques.
J’ai approuvé, à la date de ce jour, les conclusions adoptées par le comité. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Paris, le 9 août 1903
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts, Paris
Cher Monsieur et ami,
Voici que la façade du château de Saint-Germain prend une tournure excellente ; seule la question relative à la porte d’entrée parait rester en suspens. N’y aurait-il pas intérêt à prendre rapidement une décision à ce sujet ?
Bien cordialement,
Maurice Berteaux »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le relief qui surmontait une des portes du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 15 juillet 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Par des décisions prises à propos de la reconstruction de la porte d’entrée du château de Saint-Germain, M. le directeur des Beaux-Arts Roujon avait, sur ma proposition, accepté de confier à M. Denys Puech, statuaire, la restauration d’un bas-relief d’un beau caractère qui surmontait une porte établie à l’époque de Henri II pour mettre à communication directe le château vieux de Saint-Germain avec le château neuf que faisait construire Guillaume Marchand, architecte du roi.
Cette porte établie dans le mur d’enceinte de Charles V a disparu lors des travaux ordonnés par M. Millet. Le bas-relief a pris place en l’exposant au mur du fossé exposé au nord. Des altérations résultant de cette fâcheuse exposition l’ont rendu impropre à être remis en place comme motif décorant l’entrée du château. Il a été procédé au moulage du bel ensemble. L’original a été transféré dans l’une des salles de la sculpture française du musée du Louvre. Il devra être redressé par assises. Il sera certainement l’un des plus beaux motifs de décoration de l’époque à laquelle il appartenait, la Renaissance.
Au moment où la reconstruction de la porte d’entrée au château va être continuée par un nouvel entrepreneur, je vous propose, Monsieur le Ministre, de m’autoriser à demander à l’artiste accepté par M. Roujon de procéder au travail de restauration des parties altérées ou manquantes des figures décoratives et de confier à M. Germain, sculpteur ornemaniste, la reconstitution des parties très atteintes par la décomposition de la pierre, au bas des figures, que M. Denys Puech rétablira dans leur beauté primitive.
La dépense qui résultera des travaux d’art à entreprendre a été prévue pour 10000 francs à l’état de répartition des crédits alloués par votre département (Bâtiments civils) pour le présent exercice. Le payement aux artistes est donc assuré. La valeur des travaux si délicats à entreprendre ne peut être fixée à l’avance, mais au devis général il a été porté 15000 francs pour l’ensemble, ce qui permet d’espérer que l’achèvement est réalisable dans les limites de cette dépense.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le relief qui surmontait une des portes du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 23 juillet 1904
Le directeur des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
J’ai l’honneur de vous faire savoir que je vous autorise à confier à M. Denys Puech en ce qui concerne les figures et à M. Germain en ce qui concerne la sculpture décorative la restauration du bas-relief qui a fait l’objet de votre lettre du 15 juillet courant.
Je vous prie de m’adresser un devis de ces travaux en vue de l’établissement des marchés qu’ils comportent. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’acquisition d’un buste de Millet pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Minute de lettre du 11 janvier 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à monsieur Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Par lettre du 6 janvier courant, vous faites connaître que vous avez acquis, pour le château de Saint-Germain, une réduction en bronze du buste de feu Millet (œuvre de Chaput), et vous demandez que la dépense qu’a occasionnée cette acquisition (87 f. 45) vous soit remboursée sur les fonds disponibles du crédit de 14000 f. qui a été ouvert pour l’entretien du château en 1906.
Il est très regrettable que les circonstances ne vous aient pas permis de saisir en temps utile l’administration de cette proposition et de provoquer la décision ministérielle qui doit intervenir préalablement à toute acquisition.
Dans ces conditions, je ne puis que réserver l’affaire. Vous voudrez bien d’ailleurs, la rappeler ultérieurement afin que M. le ministre puisse être saisi d’une proposition tendant au rachat de ce buste, avec imputation de la dépense sur le crédit qui sera affecté en 1907 aux travaux de restauration. Cette imputation impliquerait nécessairement l’emplacement du buste dans les locaux de l’agence. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 septembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Pour l’achèvement en 1907 des travaux de chauffage du château de Saint-Germain (bâtiment ouest et pavillon sud-ouest), vous avez, sur ma proposition, affecté une somme de : 8000 f. 00.
La dépense pour cet objet s’est élevée à : 3109 f. 13
laissant disponible une somme de : 4890 f. 87.
Je vous ai proposé, et vous avez accepté, de prélever pour la réfection de l’horloge du château une somme de : 3120 f. 00.
Il reste donc une disponibilité de : 1770 f. 87, que j’ai l’honneur de vous proposer d’affecter à l’exécution de travaux de sculpture à confier à M. Brion, sculpteur à Saint-Germain-en-Laye, à qui votre administration aurait à faire signer une soumission.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 9 juin 1908
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le 15 mai dernier, au moment de mon départ pour Vienne, où j’étais accrédité pour représenter votre administration au congrès international des architectes, je recevais une lettre de M. le chef de division des services d’Architecture rappelant la proposition de confier à M. Girard la décoration de la tourelle sud-ouest du château et objectant que, le 26 avril 1892, j’avais proposé d’inscrire une dépense de même nature sur les fonds dont dispose l’administration des Beaux-Arts.
Je me permets, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de faire remarquer qu’il y a 16 années, la situation était différente ; il s’agissait alors de continuer des travaux de grosses réparations afin de compléter le château et d’arriver dans le plus cour espace de temps à mettre les bâtiments, dont le projet avait été approuvé en 1862, en mesure d’être livrés à l’extension très désirée du musée des Antiquités nationales.
A cette époque, les travaux du château de Saint-Germain s’exécutaient sur les crédits du ministère des Travaux publics. Les tours sud-est et nord-est étant achevées et comprises dans les parties déjà affectées au musée, il importait surtout de poursuivre les gros travaux, tandis que les décorations ne présentaient pas un caractère d’urgence. Il semble que j’agissais judicieusement alors.
Aujourd’hui, les travaux du château seront achevés avec les décorations intérieures dont il s’agit, que je propose de confier à deux artistes connus de votre administration, pour des œuvres qui ne sont que la suite de celles déjà accomplies, et cela dans la crainte que les crédits pour Beaux-Arts affectés pour l’exercice 1908 soient déjà engagés, il m’a paru possible, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, presque en fin d’opération, de vous proposer un mode plus rapide en prélevant sur le crédit d’achèvement du château, dont votre administration fait les dépenses, d’affecter 4000 francs pour le sujet « les bains de Diane » à Nîmes, indiqué successivement par MM. les conservateurs du musée, et aussi une somme largement suffisante de 1500 francs pour décorations murales à confier à M. d’Espouy, qui opère d’accord avec M. Girard et sous ma direction.
Je crois, après les explications qui précèdent, devoir insister dans le sens de mes propositions, estimant qu’il y a lieu de compléter dans le plus court délai une œuvre entreprise il y a 46 ans par l’auteur du projet de restauration, l’architecte E. Millet.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 5 mai 1909
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, un crédit de 10000 francs a été mis à votre disposition, sur le chapitre 49 du budget de l’exercice 1909, en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1909 au château de Saint-Germain, pour l’installation de vitrines dans le musée.
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Signé Dujardin-Beaumetz »

Ministère de l'Instruction publique

Etat des appartements du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Rez de chaussée des fossés
Le concierge. Pièces : 2. Cheminées : 2.
Mylord Edouard. Pièces : 2. Cheminées : 2.
Mylord Talbot. Pièces : 3. Cheminées : 1.
M. Diconson. Pièces : 3. Cheminées : 1.
Madame Hygons. Pièces : 1.
Mademoiselle Bauclé. Pièces : 2. Cheminées : 1.
Mademoiselle Ocard. Pièces : 1.
M. Nugent. Pièces : 1. Cheminées : 1.
Mylord Milton. Pièces : 2. Cheminées : 1.

Rez de chaussée de la cour
Le concierge. Pièces : 8. Cheminées : 6. Entresols : 3.
Le chapelain du Roy. Pièces : 3. Cheminées : 1. Entresols : 2. Cheminées : 1.
Le corps de garde où loge le portier. Pièces : 2. Cheminées : 2. Entresols : 2.
Le concierge. Pièces : 2 pour servir de magazin au château. Entresols : 2.
Le chapelain du Roy. Pièces : 1.
M. Destanchau. Pièces : 2. Cheminées : 2.
Madame la comtesse de Clare. Pièces : 2. Cheminées : 1.
M. Bauclé. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
M. Glascoe. Pièces : 5. Cheminées : 4. Entresols : 2.
Madame Hygons. Pièces : 6. Cheminées : 2. Entresols : 3.

Rez de chaussée de la cour
Mademoiselle Oinville. Pièces : 4. Cheminées : 1. Entresols : 1.
M. Booth : Pièces : 5. Cheminées : 4. Entresols : 1.
Madame Quadranelle. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 2. Cheminées : 1.
Madame Magdonelle. Pièces : 5. Cheminées : 4. Entresols : 2.
Mylord Bourk. Pièces : 4. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Madame Gonnier. Pièces : 6. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Madame Magdonnelle. Pièces : 1.
Mademoiselle Ocard. Pièces : 4. Cheminées : 2. Entresols : 1.
Le sieur Fortin. Pièces : 1.
Mylord Dilon. Pièces : 2. Cheminées : 1.
M. Destanchau. Pièces : 2. Cheminées : 1.
Mademoiselle Canelle. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
Madame la mareschale de Berwick. Pièces : 3. Cheminées : 2. Entresols : 1.

Premier étage
M. Destanchau. Pièces : 4. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Madame Odonnel. Pièces : 8. Cheminées : 4. Entresols : 1.
Mylord Edouard. Pièces : 14. Cheminées : 5. Entresols : 2.
Mylord Talbot. Pièces : 9. Cheminées : 5.
Mesdemoiselles Sasfield. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
M. Diconson. Pièces : 9. Cheminées : 3. Entresols : 2.
M. Nagle. Pièces : 4. Cheminées : 1.
M. Macmahonne. Pièces : 5. Cheminées : 2.
L’abbé Inest. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1.
Madame la duchesse d’Albremale. Pièces : 6. Cheminées : 3. Entresols : 2.
M. Floyde. Pièces : 4. Cheminées : 4. Entresols : 1.
Madame la comtesse de Clare. Pièces : 7. Cheminées : 3. Entresols : 2.
Mesdemoiselles Baucle. Pièces : 8. Cheminées : 2. Entresols : 2.
Madame la mareschale de Berwick. Pièces : 7. Cheminées : 2. Entresols : 4.
Madame Ploydom. Pièces : 8. Cheminées : 5. Entresols : 3.

Second étage
Appartement de Monseigneur. Pièces : 9. Cheminées : 9. Entresols : 2.
Sale de l’Opéra. Pièces : 1.
Le chapelain du Roy. Pièces : 8. Cheminées : 2.
Madame Buthelerd. Pièces : 8. Cheminées : 6.
Madame la comtesse Midelton. Pièces : 15. Cheminées : 7. Entresols : 5. Cheminées : 4.
Appartement de la Reine. Pièces : 8. Cheminées : 6. Entresols : 2.
Appartement du Roy. Pièces : 6. Cheminées : 5. Entresols : 1. Cheminées : 1.
M. Laisné. Entresols : 4. Cheminées : 3.
M. Ratray. Entresols : 5. Cheminées : 1.
M. MacKlenne. Entresols : 4. Cheminées : 2.
M. Cavena. Entresols : 5. Cheminées : 3.
Madame la mareschale de Berwick. Entresols : 6. Cheminées : 2.

Troisième étage
Mesdemoiselles Carteret. Pièces : 8. Cheminées : 5. Entresols : 4 voûtés. Cheminées : 4.
Milady Moré. Pièces : 3. Cheminées : 1. Entresols : 1 non voûté. Cheminées : 1.
Mademoiselle Magny. Pièces : 2. Cheminées : 2. Entresols : 2 non voûtés.
Milady Sacville. Pièces : 6. Cheminées : 4. Entresols : 2 non voûtés.
Milord Midelton. Pièces : 4. Cheminées : 2. Entresols : 2 non voûtés.
Mademoiselle Ouatkine. Pièces : 4. Cheminées : 1. Entresols : 2 non voûtés.
Le second clerc de la chapelle Roland. Pièces : 3. Cheminées : 3. Entresols : 1 non voûté
Le premier clerc de la chapelle Lecaudé. Pièces : 5. Cheminées : 2. Entresols : 1 non voûté. Cheminées : 1.
Madame Squelton. Pièces : 5. Cheminées : 3. Entresols : 2 non voûtés. Cheminées : 1.
Madame Nagle. Pièces : 8. Cheminées : 5. Entresols : 8 voûtés. Cheminées : 3.
M. Nugent Molzac. Pièces : 9. Cheminées : 5. Entresols : 9 voûtés. Cheminées : 4.
M. Nugent, ancien colonel. Pièces : 12. Cheminées : 7. Entresols : 4 non voûtés. Cheminées : 1.
Madame Dilon. Pièces : 17. Cheminées : 9. Entresols : 10 voûtés. Cheminées : 6.
Mylord Clare. Pièces : 3. Cheminées : 1.
M. Carni. Pièces : 10. Cheminées : 3. Entresols : 9 voûtés. Cheminées : 2.

Quatrième étage
Madame Fidgarelle. Pièces : 8. Cheminées : 4. Entresols : 2 voûtés. Cheminées : 1.
Mademoiselle Macquenna. Pièces : 3. Cheminées : 2.
M. Fortin. Pièces : 13. Cheminées : 4.
Mademoiselle Butler de Galmois. Pièces : 5. Cheminées : 2.
L’abbé Ingleton. Pièces : 4. Cheminées : 3. Entresols : 2 voûtés. Cheminées : 1.
Madame Dufey Dromont. Pièces : 8. Cheminées : 4.
Mylord Clare. Pièces : 3. Cheminées : 1. »

Lettre de Jacques III, prétendant au trône d’Angleterre, ordonnant la levée des scellés dans l’appartement de sa mère à Saint-Germain-en-Laye

« Aiant esté informé qu’en attendant nos ordres, le scellé a esté mis sur les effets et papiers de la feu reine nostre très honorée mère dans son appartement au château de Saint Germain en Laye le 7 du présent mois de may par les officiers de la justice dudit lieu, nostre intention est que ledit scellé soit levé incessamment, en présence de nostre cousin le comte de Middleton, grand chambelan de Sadite Majesté, de monsieur Sheldon, nostre vice chambelan, de monsieur Dillon, lieutenant général des armées du Roy très chrestien, et de monsieur Dicconson, trésorier de la feu reine, par lesdits officiers de justice, et que, sans faire aucun inventaire des effets ni examen particulier des papiers contenus sous ledit scellé, ils examinent seulement en levant le scellé si tout se trouve dans l’estat où il estoit quand ils l’y ont mis et qu’ils en prennent acte, et qu’ils laissent après cela le tout entre les mains des quatre personnes cy dessus mentionnées pour en disposer selon les ordres et les instructions que nous leur envoions. Donné à nostre cour à Urbino le 28 may 1718.
Jacques R. »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Ordre de lever les scellés apposés sur l’appartement de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« De par le Roy
Il est ordonné, de l’avis de monsieur le duc d’Orléans, régent, au sieur Le Grand, prevost de Saint Germain en Laye, de lever les seaux par luy apposez, de l’ordre de Sa Majesté, sur les effets de la feue reyne d’Angleterre à la réquisition des intéressez à sa succession, en présence du sieur duc de Noailles, capitaine de ses gardes, gouverneur dud. Saint Germain.
Fait à Paris, le 20 juin 1718.
Louis
Phelypeaux »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Papiers de famille, titres féodaux

Sous l'intitulé "Papiers de famille", se trouvent rassemblés en série E des documents d'origine privée théoriquement antérieurs à la Révolution et entrés aux Archives départementales soit à l'occasion des séquestres révolutionnaires, soit, plus tard, par le biais d'achats en ventes publiques ou auprès de libraires versaillais ou parisiens, ou par celui de dons ou legs faits par des particuliers.
(Inventaire des Archives départementales des Yvelines, 2010)

Maison du Roi (Ancien Régime)

Pièces concernant l’autorisation donnée par le roi à Jean Delalande, jardinier du petit bois et du futur parterre du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye, de construire une maison à proximité

« Plaise au Roy, en consideration des services rendus durant cinquante cinq années par feu Jehan Delalande, son jardinier à Saint Germain en Laye, et ceulx de Jean Delalande, son fils, aussy pourvu de la charge de jardinier de Votre Majesté en son jardin du chateau neuf dudit Saint Germain, n’ayant aucun logement pour se retirer et rendre le service qu’il est obligé de faire journellement, luy permettre de faire bastir pour sa demeure une petite maison aux environs de sa charge, suivant les allignemens qui luy en seront donnés par le sieur de Fourcy, surintendant des Bâtimens de Votre Majesté, à la charge et condition d’en jouir, ses successeurs et aiant cause, et qu’ils n’en pourront estre depossedés qu’après le remboursement actuel des frais et dépenses qu’il aura faites pour lesdits batiment, et le supliant priera Dieu, pour la santé et prosperité de Votre Majesté.
Au dessous est ecrit : Le Roy renvoye le present placet aux sieurs de Fourcy, intendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, pour sur le contenu en iceluy donner advis à Sa Majesté, lequel vue sera par Elle pourvut au suppliant ainsy qu’il appartiendra. Fait à Saint Germain en Laye, le vingt huitieme jour de novembre mil six cent vingt cinq. Signé Pottier.
Ensuitte est pareillement écrit : Veu par nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat et privé, superintendant et ordonnateur des Bâtiments de Sa Majesté, le placet cy dessus presenté à Saditte Majesté le vingt huit novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu le long du batiment neuf, par lequel il suplie Sa Majesté de luy permettre de faire bastir à ses dépends ung logement pour sa retraitte dans l’estendue de saditte charge suivant les alligements qui pour celuy en seront par nous donnez, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayant causes, et qu’il n’en pourra estre despossedé qu’au prealable il n’ait eté remboursé des depences par luy faites audit lieu, au bas duquel placet est le renvoye qu’il plaist à Sa Majesté de nous faire pour sur ce luy donner notre advis, pour à quoy obeir et satisfaire, nous étant fait representer, en la presence du sieur de Donon, aussy conseiller de Sa Majesté et controlleur general desdits batimens, les plants et desseings dudit lieu, lesquels apres avoir bien exactement considerés, notre advis est que, bien que cette proposition soit extraordinaire et non encore usité en semblable chose, neantmoings Sa Majesté peut, soubz son bon plaisir, permettre audit Jehan Delalande de faire ledict bastiment pour son logement, pourveu que ce soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignemens, devis et desseings qui pour ce luy en seront par nous baillés, afin que, quant il plaira à Sa Majesté rembourser audit Delalande les dépenses faittes audit bastiment, et puisse sans le démolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui luy succederont en laditte charge. En temoin de quoy nous avons signé la presente le vingtieme jour de decembre mil six cent vingt cinq, signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Aujourd’huy vingt unieme de janvier mil six cent vingt six, le Roy estant à Paris, ayant vue l’advis à luy donné par les sieurs de Fourcy, surintendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, suivant le renvoy à eux fait par Sa Majesté du placet à Elle presenté des le vingt huitieme jour de novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu, le long du bastiment neuf, à ce qu’il pleust à Sa Majesté luy permettre de faire bastir à ses depens ung logement pour sa retraite dans l’estendue de saditte charge, suivant les allignements qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayans cause, et qu’il n’en poura estre deposedé qu’au prealable il n’ayt eté remboursés des depenses par luy faittes audit lieu, et desirant en cette occasion gratiffier et favorablement traiter ledit Delalande et luy donner moyen de s’acquiter plus soigneusement de la charge qu’il a de sesdits jardins, pallissades et parterre, Sa Majesté, suivant et conformement audit advis mis au bas dudit placet cy attaché, luy a permis et permet de faire ledit bastiment pour son logement, pourvu touttesfois qu’elle soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignements, devis et desseings qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdits, afin que, quand il plaira à Saditte Majesté rembourser audit Delalande les depenses par luy faittes audit bastiment, il puisse dans le demolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui lui succederont en laditte charge ainsy qu’il est porté par ledit advis. Mandons à cette fin ausdit sieur de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdit de ses dits Batiments et tous autres ses officiers qu’il appartiendra, de tenir la main à ce que sa volonté portée par le present brevet soit exactement suivie et executée, l’ayant pour ce voulu signer de sa main et fait contresigner par moy, conseiller en son conseil d’Estat et secretaire de ses commandemens et finances. Signé Louis, et plus bas Pottier.
Nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat, privé, surintendant et ordonateur des Bastimens de Sa Majesté, appres nous estre apparu du brevet de Saditte Majesté en datte du vingt ung janvier de la presente année, signé Louis et plus bas Pottier, par lequel, sur l’advis que nous aurions donné à Sa Majesté au bas d’un placet à nous renvoyé attaché audit brevet, il luy auroit plus permettre à Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissade du petit bois de Saint Germain en Laye, de faire bastir à ses dépens un logement pour sa retraite dans l’etendue de saditte charge suivant les allignemens, devis et desseingt qui pour ce luy en seroient par nous donnés, estant transportés sur les lieux en la presence du controlleur general des Bastiments de Sa Majesté, avons arresté le present plan pour estre cuivy par ledit Jehan Dalalande et alligné, adscavoir, la devanture marqué A, et qui sera le devant du logis du costé de la court qui y sera jointe, en la forme qui est icy designée apres le pied droit de l’encoigneure du bout de la gallerie du logement de la Royne mere, qui est la plus proche de la porte qui des terrasses conduit dans ledit petit bois, et le pignon, marqué B, après le dedans du mur de closture du costé des terrasses qui fait retour et descend au bas vers le village du Pecq, et le tout retourné à l’esquerre suivant les mesures contenues audit plan, pour en iceluy faire ledit Delalande, si bon luy semble, des caves en toute son étendue, et au dessus d’icelle deux chambres basses separées de l’escallier, dont la plus grande aura dix neuf pieds carré et l’autre douze pieds, sur lesditte largeur desquels le niveau sera ung pied plus hault que le seuil de laditte porte qui desdittes terrasses conduit dans ledit petit bois, afin de pouvoir donner des soupiraux aux caves qui y seront faittes, et auront icelles chambres dix pieds de hauteur sous sollives, au dessus desquelles seront faittes des chambres en galletas seulement, et les appuits des lucarnes d’icelles assubjetis et de niveau après les entablement dudit logis, le tout couvert en thuille et basti de bon moelon, chaux et sable, avec encoigneure, jambes soubs pouttres, pieds droits et coussoirs des portes et fenestres de bons quartiers de pierre de taille. Fait et arresté par nous en la presence dudit controlleur le vingt deuxieme jour de may mil six cent vingt six. Signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Extrait des registres du conseil d’Etat
Sur ce qui a esté remontré au Roy en son conseil par Jehan Delalande, jardinier de Sa Majesté au chateau neuf de Saint Germain en Laye, que Saditte Majesté luy auroit accordé, fait donc de tous les arbriceaux qui se trouveroient dedans et dehors l’alignement de l’advenue qui ce doit faire audit chateau et qu’il conviendra abbattre pour cette effet suivant le desseing des sieurs de Fourcy et Donon, surintendant et controlleur general des Batiments de Sa Majesté, et outre qu’Elle luy auroit permis de faire bastir pour sa demeure une maison dans l’estendue de saditte charge de jardinier suivant les allignements qui luy en seroit baillé par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, à la construction duquel bastiment et jouissance desdits arbres, il auroit esté troublé par le procureur de Saditte Majesté audit lieu de Saint Germain, qui l’auroit fait condampner en douze livres parisis d’amande, requerant qu’il plaira à Sa Majesté le decharger de laditte amande et faire deffenses à sondit procureur et autres officiers dudit lieu de le troubler et empecher, tant à la construction de laditte maison qu’à la jouissance desdits abriceaux qui sont dans les clos de Saditte Majesté. Veu laditte requeste, le brevet de Saditte Majesté du vingt ungieme janvier dernier portant permission audit Delalande de faire faire ledit bastiment pour son logement veu qu’il soit fait suivant les allignement, devis et desseings qui luy seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, autre brevet de Saditte Majesté du vingt sixieme febvrier ensuivant, du don fait audict Delalande desdits arbriceaux qui se trouveront dedans et dehors l’allignement de laditte advenue qui se doibt faire audit chasteau de Saint Germain, le plan et devis dudit bastiment faict par lesdits sieurs de Fourcy et Donon le vingt deuxiesme may dernier, le Roy en son conseil, faisant droict sur laditte requeste, a ordonné et ordonne que ledit Delalande jouira du contenu esdits brevets de Saditte Majesté des vingt ungieme janvier et vingt sixiesme de febvrier l’année presente mil six cent vingt six, a faict inhibition et deffences aux officiers dudit lieu de Sainct Germain et tous autres de le troubler en la construction dudit bastiment et jouissance du don à luy faict par Saditte Majesté des dits arbriceaux mentionnés esdits brevets et la deschargé de laditte amande de douze livres parisis à laquelle il a eté condampné par lesdits officiers. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu à Saint Germain en Laye le quatorziesme jour d’octobre mil six cent vingt six. Au dessous est ecrit : collationné, signé de Lecelles avec paraphe. »

Est jointe une copie de lettres patentes en date du 14 mars 1647 confirmant la possession de la maison à « Jean Delalande, notre jardinier ayant la charge des allées et des pallissades du petit bois et du parterre qui est le long du bastiment neuf de notre chateau de Saint Germain en Laye ».

Maison du Roi (Ancien Régime)

Lettre concernant l’échange du château du Val et du Boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Lorsque madame de Beauvau et madame de La Marck furent convenus entre elle de l’échange du Val contre le Boulingrin, cette dernière demanda à monsieur de Beauvau de lui laisser les semailles qu’elle avait fait pour cette année dans le jardin du Val comme bled, avoine, orge, vesse et pois gris. Madame de Beauvau lui répondit que cela allait de droit mais que comme elle abandonnoit le jardin du boulingrin à son jardinier, s’il avait semée des grains pareils aux siens, cela ferait de l’embarras. La comtesse de La Marck répondit qu’elle les payerait aux jardinier, en conséquance elle dit à cet homme de faire estimer ce qu’il avait semé et qu’elle lui en tiendrait compte. Il n’avait au monde qu’un peu de seige et d’orge. Il trouva aparament que l’estimation ne serait pas assés considérable, il prit un arbitre tel qu’il le voulut et fit priser jusqu’à un brin de cerfeuille, ce qui fit monter son mémoire à 800 l. Pendant ce tems là, on fit une estimation comme on put de ce qu’il y avait de légumes au Val et on envoya ces deux états à la comtesse de La Marck, qui fut fort étonnée de se trouver la créancière d’un jardinier qui n’avait jamais travailler pour elle. Elle n’avait pu compter dans le troc qu’elle avait fait avec madame de Beauvau qu’elle se trouverait dans le cas de payer les légumes d’un jardin fort inférieur à celui du Val, et cette clause n’était point entrer dans son marcher. Elle refusa donc de payer la somme qu’on lui demandait. Elle se borne à ses propositions cy : premièrement, d’abandonner en totallitée la récolte de ce qu’elle a semée en bled, avoine, orge, vesse et pois gris avec la condition que monsieur et madame de Beauvau lui payerons les frais de ses semences, ou bien qu’on lui abandonne le jardin du Val jusqu’à la fin de la récolte, et alors elle payera au jardinier ce qu’il lui demende, ou enfin que ce jardinier garde le boulingrin cette année et qu’elle gardera le Val jusqu’à la fin d’octobre. Ce qui résulte de tout cecy, c’est que le jardinier de madame de Beauvau étant à ses gages, ce n’est pas à madame de La Marck à le payer, que madame de Beauvau lui donne son salaire en choux, en raves ou en laitue cela ne regarde point madame de La Marck, et elle ne lui doit rien. Tout ce que celle cy désire, c’est que ce desmeslée se termine promtement et à la satisfaction de tout le monde. »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Paiement d’un terrain près de l’entrée du parc de Saint-Germain-en-Laye acquis par le roi

« Noble homme Jehan de la Salle, cappitaine du chasteau de Saint Germain en laye, heritier de deffunct Pierre de Ruthie, son oncle, a confessé avoir receu de messire Jehan Jacquelin, tresorier des bastimens du Roy, la somme de six vingtz treize escuz vingt solz tournois en francz aud. de la Salle ordonnee par le Roy par son ordonnance signee de sa main le XXme jour du present moys de janvier pour son paiement d’une place close de murs estant joignant le parc dud. chasteau pres la grande porte d’icellui, aud. de Ruthie apartenant, de laquelle somme de VIxxXIIII cc XX s. led. de la Salle s’est tenu pour comtant et en quitte led. Jacquelin, tresorier susd., et tous autres. »

Acte concernant la transmission de la verrerie de Saint-Germain-en-Laye

« Du XXXe jour de juing M Vc IIIIxx V avantz midy
Fut present messire Lois Dalberetin, maitre verrier de la verrerye du Roy nostre sire à Sainct Germain en Laye, lequel pour luy et en son nom a faict et constitué son procureur general et special de [vide], auquel il a donné pouvoir de remettre entre les mains du Roy nostre sire ou monseigneur le chancelier de France led. estat et office de maistre verrier de la verrerye du Roy aud. Saint Germain pour et au nom et proffict de Claude Nepveu, son beau frere, et non d’autre, qu’il plaira à Sa Majesté pouvoir led. Nepveu, et generallement etc. Promettant. Obligeant. Ce fut fait et passé aud. lieu de la verrerye, presence de messire François Boullard, prestre habitué et demeurant au. Saint Germain, et maistre Gilles Duballet, procureur aud. lieu, tesmoins. Led. Delbertin constituant a signé la presente.
Boullard
Dumas
Dumallet
Luis de Betin »

Marché pour l’entretien du grand cours à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Nicolas Dupont, fontenier demeurant à Poissy, lequel a promis et promect aux manans et habitans de Sainct Germain en Laye […] de bien et deuement entretenir les cours des eaulx des fontaines dud. Sainct Germain et icelles faire monter par les thuiaulx et caneaulx desd. fontaines au dededans la basse court du chasteau et devant l’eglise dud. Sainct Germain, et icelles par luy mises en cours par lesd. caneaulx les bien et deuement entretenir, et faire en sorte et sy bien que communement lesd. fontaines ayent leurs cours et jettent l’eaue par lesd. caneaulx, à poyne de tous despens, domaiges et interests, en luy faisant fournir par le Roy nostre sire ou monsieur le controlleur general desd. bastimens et tous aultres qu’il apartiendra de thuiaulx seullement, et iceulx prendre aud. Sainct Germain en Laye, et quant aux mathieres qu’il conviendra pour aplicquer et mettre en œuvre lesd. thuiaulx comme masticq, cordages et autres aveq peynes d’ouvriers, en sera tenu fournir led. Dupont à ses despens, à condiction expresse que où led. Dupont sera deffault par quinze jours entiers à faire couleur et jetter l’eaue lesd. fontaines par lesd. caneaulx, lesd. habitans en ce cas pourront sy bon leur semble les faire mettre en cours par autres aux despens, dommages et interests dud. Dupont et sans aulcune subjection et interpellation estre tenuz en faire, à commencer au jour Saint Remy dernier passé et continuer tant et sy longuement et jusques qu’il plaira au Roy nostre sire ordonner sur le fait, estat et intention desd. fontaines. […] »

Marché pour l’entretien du grand cours à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Claude Perignon, maistre fontenyer demeurant à Lagny seur Marne, lequel a promis et promect par ces presentes aulx manans et habitans de Saint Germain en Laye […] bien et deument entretenyr le cours des eaues des fontaines dud. Saint Germain et icelles faire monter par les thueaulx et caneaulx desdites fontaines au dedans de la basse court et chasteau dud. lieu et devant l’eglise, et les ayans mis en cours par lesd. thuiaulx et caneaulx les bien et deuement entretenyr en sorte et sy bien que comugnemant lesd. fontaines ayent leurs cours, jetent et liberent l’eaue par lesd. thuiaulx et caneaulx sans aulcune discontinuation, à paine de tous despens, domaiges et interestz, et pour ce faire fournyr lesd. thuiaulx et autres matheriaulx qu’il sera besoing pour led. cours, à condition expresse que où led. Perignon est desfaillant par le temps et espacce de quinze jours entyers à faire coulleur et jecter l’eaue desd. fontaines par lesd. thuiaulx et caneaulx, en ce cas pourront lesd. habitans, sy bon leur semble, les faire mettre en cours et monter par lesd. thuiaulx et canneaulx par autres personnes et gens expers aux despends dudict Perignon sans auculne sommation. […] »

Accord à propos de la vente des fruits du jardin du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Feuct present en sa peronne honnorable homme Jehan La Lande, jardinyer du jardin du chasteau de Sainct Germain en Laye, disant que cy devent et es environ le jour Sainct Jehan Baptiste dernyer passé, il auroict vendu et promis garendyr à Frençoys Guesnon et Nicollas Vallect, laboureurs demeurans à Rueil, pour ce presens, pour le temps et espasse de six annez, de tous et ung chacuns les fruictz eslevez aud. jardin, sof et à la reservation des fruictz qui sont es parterres depuys l’allée entrent qui pard allent droit au bouct de la pepignyere de prugnyere allent droict l’allée qui butte au bouct d’en hault dud pettict boys contre la muraille du parc du costé droict, avec aussi tous les pommyers doutz eslevez aud. jardin, moyennant la somme de quatre vingtz escus sol par chacune [desd. années] ; et voyent par lesd. Guesnon et Vallect que led. marché leur estoict plus onereulx que profictable et qu’ilz auroient beaucoup de perte en icelluy, se seroient retirez vers led. La Lande, lequel ilz auroyent pryé et requis de leur voulloyr desdhuyr quelque chose seur lad. somme de quatre vingtz escus par son inclination ; à laquelle pryere et requete par led. La Lande, par consideration qu’ilz auroient par le seusd. marché desd. fruictz, icelluy La Lande leur auroict desdhuict et rabattu par chacune [desd. années] vingtz escus sol, sans prejudice de l’année presente qui se payera par lesd. Guesnon et Vallect sans aulcune diminution, au moyen de laquelle diminution auroict led. La Lande faict de nouveau vendition et transport ausd. Guesnon, Vallect et Laurens Maugays, marchant demeurant à Ruel, asosyé avec eulx pour ce present, ce acceptent du jour Sainct Jehan Baptiste prochain venant jusques à six annez et six despeulles suyvens l’eung l’autre, et promect garentyr de tous troubles, tous et ungs chacuns les fruictz eslevez aud. jardin, à la reservation des fruictz qui sont reservez par led. La Lande par le premyer marché avec dix poulmyers doulx aulx choix et obtion dud. La Lande, lesquelz seront marquez par luy, et n’en pourra prendre ne choisir d’autre que ceulx qui seront par luy prins et choisy la premiere année, et aussi est accordé entre les partyes que led. La Lande prendra et coeullyra à son proffict les pommes qui tomberont soulz les arbres apartenant ausd. Guesnon, Vallect et Maugays, et par reserve ceulx qui tomberont au moyen des fouldres qui pourront seurvenyr deurant led. temps par esclairs, fouldres et tonnerres »

Marché pour les murs de clôture du grand jardin à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Mathurin Bougardz et Jehan Lemoine, maistres maçons demeurant à Sainct Germain en Laye, lesquelz ont recognu et confessé avoir faict marché et promis au Roy nostre sire, à hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, chevallier de deulx ordres de Sa Majesté, duc de Retz, pair et mareschal de France, cappitaine de cinquante homme d’armes des ordonnances dud. seigneur, et surintendant de ses bastimentz aud. lieu de Sainct Germain, stippulant et acceptant pour led. seigneur, et en la presance de noble homme Jehan de Donon, conseiller dud. seigneur et contrerolleur general de ses Bastimentz, de faire et parfaire bien et deuement au dict d’ouvriers et gens à ce congnoissans dedans le quinzeiesme jour de juillet prochain venant tous et ungs chacuns les ouvrages et reparations de maçonnerye de bon bloc et moillon des carrieres plus proches dud. lieu, maçonnées de terre ainsy qu’il appartient, des meurs et clostures qu’il convient faire pour Sad. Majesté en son jardin du chasteau d’icellui lieu pour le rendre à son carré du costé du bastiment neuf du parc, lesquelz meurs auront en leur fondation d’iceulx pied d’espoisseur, revenans à dix huict poulces par hault, enchapperonnez des deulx costez ainsi qu’il appartient et de haulteur de deulx qui y sont de present, et pour ce faire abattre et desmolyr les vieulx meurs qui sont en lad. encoigneure, desquelz lesd. Bougars et Lemoine pourront prendre à leur proffict la pierre, bloc et moillon qui se trouveront encorres bons, et iceulx pour faire servir à la construction desd. meurs neufs de closture, à la charge de faire les remplaiges des tranchées descouvertes qui en proviendront et abataiges sans en demander aucune chose, et de querir, fournir et livrer par lesd. Bougardz et Lemoyne le surplus dud. bloc et moillon neuf qui sera requis pour la perfection desd. meurs, ensemble la terre qu’il pourront prendre dedans led. par ces lieulx plus commodes pour la maçonnerye d’iceulx, avecq les eschauffaudaiges, journées et paines d’ouvriers et aides à ce necessaires, et rendre place necte. Et ce moiennant le pris et somme de ung escu vingt solz pour chacune thoise, à compter vingt six piedz pour thoise qui leur sera payée au feur et selon qu’il travaillera ausd. ouvrages par le tresorier general des Bastimentz de Sad. Majesté et suivant les ordonnances et mandemens dud. seigneur duc de Rectz qui leur seront à ceste fin expediez et delivrez. Sur lequel prix sera payé et advencé ausd. Bougars et Lemoine la somme de cent escus qu’il leur sera desdhuicte et rabattue sur led. restant. Car ainsy. Promettant. Obligeant comme les propres affaires de Sa Majesté, l’un pour l’autre chacun pour le tout sans division ne discussion. Renonçant. Presens René Parent et Jehan Delalande, tesmoins. Et ont lesquels sieur de Donon, Bougard et Lemoine ont signé sur la minutte, et a lad. Parent fait marque sur icelle.
Ferrand »

Marché pour l’entretien du grand cours et accord concernant le paiement du pavé du jeu de paume à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Anthoine Perigon, maistre fontainier demeurant à Paris, rue Sainct Martin, parroisse Sainct Laurens, estans de presant en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel de son bon gré et bonne vollonté, sans contraincte, recongnu et confessa que Jehan Perigon, maistre fontainier demeurant en la ville de Paris, son père, auroict cy devant dès le huictiesme jour de mars MVc IIIIxx quatorze, par contract de ce fait et passé soubz ce mesme seing et scel, fait marché avecq le Roy nostre sire, stipullant et acceptant par monseigneur le duc de Raictz et de noble homme Jehan de Donon, conseiller de Sad. Majesté et controlleur general de ces Bastimens, pour les reparations, entretenement et cours des eaus des fontaines dud. Sainct Germain moiennant la somme de mil escus d’or sol et aux gaiges et conditions portez par led. marché, laquelle somme de mil escus il scaict que led. deffunct son père les a receuz, à la reservation de neuf vingtz dix escus, laquelle somme apartient à la veuve et heritiers dud. deffunct Perigon, lequel marché aux closes, charges et condictions portez et declarez par icellui, et duquel presantement luy a esté fait lecture par le nottaire soubzsigné en presance des tesmoings soubzscriptz, il prend et retient comme par ces presentes il a prins et retenu par le consentement de nobles hommes messire Jehan de Fourcy, conseiller du Roy nostred. seigneur, tresorier general de France à Paris et intendant et ordonnateur de ces Bastimens, et dud. sieur controlleur, et a promis icelles entretenir de poinct en poinct selon sa forme et teneur, et pour ce faire bailler bonne et suffisante caultion en la ville de Paris. Ce fait moiennant la somme de neuf vingtz dix escus, laquelle somme luy sera paiée par le tresorier desd. Bastimens au fur et ainsi qu’il travaillera ausd. fontaines, à commancer lundy prochain, continuer sans discontinuer, qui est le parfait paiemant de la susd. somme de mil escus. En faveur de laquelle prinse ainsi faite par led. Anthoine Perigon, lesd. sieurs de Fourcy et de Donon ont dechargé et par ces presentes decharge Marie Gaultier, veuve dudict deffunct Jehan Perignon, ensemble les enffans et heritiers dud. deffunct Perigon dudict marché, reception de deniers par luy receuz et mal façons que ce pouroient trouvé esd. fontaines, laquelle veuve, tant en son nom que comme tutrice des enffans mineurs dud. deffunct et d’elle, a consenty et accordé la susd. prinse et marché dudict deffunct son mary, declarant qu’elle n’y pretend ne demander aulcune chose, outre ce consent et accorde, pour donneur meilleur moien aud. Anthoine Perigon de fournir et satisfaire au contenu dud. marché susdacté, qu’il recepvoient à son proffict particullier la somme de quatre vingtz escus faisant partye de la somme de huict vingtz dix huict escus quarente solz tournois deubz par le Roy aud. deffunct pour le reste et parpayement des ouvraiges de pavé du joeu de paulme erigé contre les murs du parc dudict chasteau de Sainct Germain, laquelle somme de quatre vingtz escus il recepvera par les mains du tresorier desd. Bastimens le plus tost que faire ce pourra, et fera dilligence avecq lad. veuve pour recevoir le total de lad. somme, et entend que à elle est a fait cession et transport audict Anthoine Perigon de lad. somme de quatre vingtz escus sans aulcune promesse, garentye sinon que de ses faictz, promesses et obligations seullement. Et pour la vallidicté des obligations de lad. veuve, a declaré qu’elle renonce au droict de vellean d’espictre de divi adian autenticque sica mullier qui luy ont esté declarez et donnez à entendre par led. nottaire soubzsigné estre telz de substance commune, faire ne peult ester ny soy obliger, respondre, stippuller ne intercedder pour aultruy, mesme pour et avecq son mary sans avoir prealablement par expres renoncé ausd. droictz, ausquelz et à tous autres droictz faictz et introdhuictz pour et en faveur des femmes elle a renoncé et renonce. Car ainsy. Promectant. Obligeant respectivement. Renonçant. Presens maistre Jacques Vavasseur, maistre Eslain Gaucher, Jehan Perigon, maistre potier de terre demeurant à Paris, Angueran Raineau, maistre postier d’estain demeurant à Lagny sur Merne et autres tesmoings. Et a led. Jehan Perigon declaré ne scavoir escripre ne signer.
Fourcy, De Donon
Anthoine Perigon, Marie Gautier
Le Vavasseur, Gaucher
Billier, Jehan Prevost, Raineau
Ferrand »

Marché (non réalisé) de maçonnerie pour le jardin du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvraiges de maçonnerye, pierre de taille et bricque qu’il convient faire de neuf pour Sa Magesté en la construction d’un grand pan de mur qui sera faict le long du parterre du jardin à cause de l’acroissement d’icelluy, contenant quatre vingtz thoises ou environ sur six thoises et demy de hault, aux deux boutz d’icelluy mur s’erigera deux pavillons contenans chacun sept thoises de long sur quatre thoises de large, le tout dans œuvre, qui seront applicquez en chacun estaige chambre, garderobbe et escallier, le tout ainsy qu’il s’ensuict.
Premierement
Sera faict led. pan de mur en fondation de troys piedz plus bas que la terrasse d’en bas qui sera au dessoubz dud. parterre, de dix piedz d’espoisseur, maçonné de moillon, de lybage et chaux et sable. Et au dessus de l’aire de lad. terrasse se fera ung ampastement de ung pied de large et au dessus duquel ampastement s’erigera led. pan de mur de neuf piedz d’epoisse en talud en contremont, revenant à quatre piedz par hault au dessoubz du cordon, et pour ce faire fault maçonner depuis led. ampastement en amont au pied dud. mur quatre assizes de pierre de taille dure de la carriere d’en baiz en façon de rusticq portant saillye de troys poulces, sur laquelle saillye s’erigera des pillastres qui seront espassez de pareille distance, grosseur et saillye que sont ceux qui sont le long des deux pans declinez des deux dessentes droictes ja faictes, et entre lesd. pillastres se fera des tables en saillye de pierre de taille ainsy qu’il sera advisé pour le mieux, et le reste entre lesd. tables pour le parement dud. mur maçonné de bricque, et le reste du corps dud. mur de moillon, chaux et sable, et pour le couronnement desd. pillastres regnera tout le long dud. mur une forme de grosse plainte carrée avec des moullures au dessoubs qui se retourneont en forme de chappiteau.
Plus se feront par le derriere dud. pan de mur, entre les terres, des esperons espassez de neuf piedz en neuf piedz dans œuvre, chacun de quatre piedz de long sur quatre piedz demy de large. Au bout d’iceux se fera des demy ronds de quatre piedz demy de saillye portant deux piedz d’espoisseur, lesd. esperons liez dans led. mur avec des quartiers de pierre de taille de troys et quatre piedz de long qui entreront dedans led. mur de pied et demy pour faire la lyaison, lesquelz seront espassez par voye de quatre piedz en quatre piedz l’un au dessus de l’autre, et le reste de moillon, le tout maçonné à chaux et à sable.
Item se fera par le millieu dud. pan de mur ung grand pallier en forme de balcon de six toises quatre piedz de long sur quatre thoises de large dans œuvre, hors led. pan de mur, où il y aura par le dehors d’icelluy une forme d’arc triumphant garny de quatre collonnes d’ordre tosquans avec leurs bazes, chappiteau, architrave, frize et corniches, entre lesquelles collonnes se fera des niches rondes et carrées à jour, le tout faict de pierre de taille en forme de rusticq. Et la maçonnerye du corps dud. mur derriere lesd. collonnes se fera de six piedz d’espoisseur, maçonné de pierre de taille tant dans œuvre que hors œuvre, et se fera par le dedans œuvre au dessoubz dud. balcon des pillastres saillans de troys poulces hors le corps des murs avec basses, chappiteaux, frize et corniche de pierre de taille où s’arachera par le dessus lad. corniche, la voulte en forme de four ou aultrement et ainsy qu’il sera advisé pour le mieux, garnye d’arcqs doubleaux de pierre de taille et erestes, le reste entre deux de bricque, par le dessus de laquelle voulte se fera ung corps de cyment d’un pied d’espoisse maçonné avec cailloux de vignes et au dessus maçonné de pierre de pierre de lyais de troys piedz d’espoisse qui servira d’arazement pour porter les marches desd. dessentes droittes. Et entre icelles marches se fera le pavé de grez maçonné à bain de cyment, lesd. pans de murs de six piedz d’epoisse où s’erigera par le hors œuvre deux des pillastres qui seront portez sur quatre assizes de pierre de taille en forme de rusticq, au dessus desquelz pillastres se fera une corniche de pierre de taille rampant le long dud. mur pour le couronnement d’iceux.
Item se feront les pans de murs desd. pavillons en quatre sens de six piedz d’espoisseur en fondation, à revenir à niveau du jardin à troys piedz, les encoignures, croisées et plainte de pierre de taille et le reste à parement de bricque garnis lesd. murs au rez de chaussée de la terrasse de quatre assizes de pierre de taille, la corniche dud. pan de mur qui sera à l’aire dud. jardin regnera au pourtour desd. pavillons.
Item se feront tous les planchers desd. pavillons qui seront voultez en chacun estaige de pierre et de bricque et pavé de petit carreau par-dessus, qui ne seront thoisez que pour ung corps seullement.
Tous lesquelz ouvraiges cy dessus pour les corps des gros murs tant contre lesd. terres que les aultres gros murs, rampans et murs des pavillons se toiseront à thoise cubbe et boutavant à deux cens seize piedz pour thoise, sans thoiser ny compter la pierre de taille qui sera ausd. pans de murs ny pareillement les corps, saillies, moullures et enrichissements, ensemble les voultes des rampans sur lesquelles seront portées les marches de pierre de taille, pavé de grez maçonné à bain de cyment qui ne se toiseront que pour ung corps, comme aussy les voultes de pierre de taille et bricque et pavé de petit carreau au dessus qui ne seront aussy comptés que pour ung corps, moyennant le pris et somme de treize escus sol pour chacune thoise. Et pour le regard des murs, voultes, arrasement de cyment et pavé de lyais au dessus de l’avant porticque en forme de balcon, où il se fera une grotte, se thoiseront à thoise pleine et boutavant, sans thoiser aulcuns corps, coullonnes, saillies, moullures et enrichissementz, et ce à raison de vingt escus sol pour chacune thoise. Et quand aux esperons et voutes desd. esperons, seront aussy thoisez à deux cens seize piedz pour thoise à raison de cinq escus la thoise.
Et quant aux groz murs des retours des galleryes du jardin qui ne seront que de moillon, seront thoisez à deux cens seize piedz pour thoise et ce à raison de cinq escus pour thoise.
Fut present en sa personne honnorable homme Guillaume Marchant, maistre des œuvres de massonnerye du Roy, demeurant à Paris, lequel volontairement recongneut et confessa avoir promis, promect et gaige au Roy nostre sire, ce acceptant par hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, duc de Retz, pair et mareschal de France, general des galleres, superintendant des Bastimentz de Sainct Germain en Laye, et noble homme Jehan de Fourcy, sieur de Checy, conseiller dud. seigneur, tresorier general de France à Paris et intendant de sesd. Bastimens, et en la presence de noble homme Jehan de Donon, conseiller dud. seigneur et contrerolleur general de sesd. Bastimens, de faire et parfaire bien et deuement au dict d’ouvriers et gens ad ce congnoissans tout et chacuns les ouvrages de massonnerye et pierre de taille, brique qu’il convient faire pour Sa Majesté en la construction d’ung grand pan de mur qui sera faict le long du parterre du jardin à cause des terrassement d’iceluy ainsi qu’il est plus à plain contenu et declaré au devis cy dessus escript, et pour ce faire fourny par led. Marchant de toutes mathieres à ce necessaires et peines d’ouvriers. Ce marché et promesse faictz assavoir, pour le corps des gros murs tant contre lesd. terres que les autres gros murs rampans et murs des pavillons, ce thoiseront à thoise cube et boutteavant à deux cens seize piedz pour thoise, sans thoiser ny compter la pierre de taille qui sera ausd. pans de murs ny paraillement les corps saillans, moullures et enrechissemens, ensemble les voultes des rampans, sur lesquelles seront portées les marches de pierre de taille pavé de gres maçonné à bain de cyment qui ne ce thoiseront que pour ung corps, comme aussy les voultes de pierre de taille et brique et pavé de petit carreau au dessus quy ne sera aussy comptés que pour ung corps, moiennant le pris et somme de treize escus sol pour chacune thoise. Et pour le regard des murs, voultes, arrasemant de cymant et pavé de lyais au dessus de l’avant portique en forme de balcon, où il se fera une grotte, ce thoiseront à thoise plaine et boutavant, sans thoiser aulcuns corps, coullonnes, saillies, moullures et enrichissemantz, et ce à raison de vingtz escus sol pour chacune thoise. Et quand aulx esperrons et voultes desd. esperons, seront aussy thoisés à deulx cens seize piedz pour thoise à raison de cinq escus pour thoise. Et quand aulx gros murs des retours des galleryes du jardin, qui ne seront que de moislon, seront thoisés à deux cent seize piedz pour thoise et ce à raison de cinq escus pour thoize. Iceluy marché conclu et arresté en la presence de messire Nicolas de Harlay, conseiller du Roy en son conseil d’Estat et collonel general des Suisses. Car ainsy. Promectant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en l’hostel de mond. seigneur le duc de Retz, en presence de Raymond Vedel, cappitaine du charroy de l’ar. du Roy et maistre Jacques Robert, segretaire de mond. seigneur le duc de Retz, chacun à ce requis et appellés.
Faict et passé à Sainct Germain en Lahye ce jourd’huy vingt cinquiesme d’apvril 1599.
De Gondi duc de Raiz, Fourcy
Marchant, De Donon
Robert, Ferrand »

Mention d’un terrain pris par le roi pour le Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Germain Jamet, laboureur demeurant au Pec, n’ayant pas les moyens de payer la rente de cinq écus qu’il devait à Jeanne Raffron, veuve de Paul Billier, à cause de plusieurs parcelles qu’il avait prises à rente en 1580, les lui rend en échange de l’extinction de la rente. Par le même acte, la veuve les cède à Claude Raffron moyennant la même rente de cinq écus. Ces terrains comprenaient dix perches de jardin « aud. lieu du Pecq, au lieud. la Ruelle Mallot, tenant d’un costé aux heritiers feu Pierre Pluchet, d’autre costé à la ruelle, d’un bout au chemin tendant du Pecq à Carrieres et d’autre bout à Vincent Autrain », au sujet desquelles le contrat précise que « led. preneur n’aura aucun recours de garendye allencontre de lad. bailleresse pour raison des dix perches de jardin cy dessus declarées, prinses par le Roy nostre sire pour l’accroissement du jardin de son bastiment neuf dud. Sainct Germain, ains s’est led. preneur, pour raison de ce, contenté des deniers à quoy lesd. dix perches de jardin ont esté estimées, lesquelz deniers il prendre à son proffict, et pour iceux recepvoir des habitans dud. lieu du Pecq, lad. bailleresse a ceddé et transporté aud. Raffron preneur tous ses droictz, noms, causes, raisons et actions ».

Compte concernant la livraison de pierres à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Louis Chauvin, Pierre Bonnier et Guillaume Enquetille, assosiez suivant le marché faict entre messieurs Bricart et Vildot passé par devant le notaire de Sainct Germain, lesquels ont vollontairement confessé avoir compté ensemble de la somme de trois mil quarente cinq livres tournois par eux reçus du jour d’hier desd. sieurs Bricard et Vildot, laquelle somme a esté distribuée et payée par led. Chauvin aux ouvriers, chartiers et autres personnes qui ont travillé pour les ouvrages du Roy suivant le roolle qui a esté representé par led. Chauvin, à la reserve de somme de seize livres treize solz, de laquelle led. Chauvin est trouvé redevable envers lesd. Bonnier et Enquetille, qui est à chacun la somme de cent unze solz, laquelle a esté à chacun d’eux presentement payez, present le notaire susd., dont quittance. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu es presence de Pierre Pintres, demeurant au Pecq, et François Ferrand, tesmoins.
Louis Chauvin, Anquetil
Pierre Bonnier
Ferrand, Pierre Pinttre
Ferrand »

Marché pour la plantation d’arbres au Vésinet

« Furent presens en leurs personnes Michel Bonnet, Michel Lamory, Jacques Bonnet, jardiniers demeurant à Chastre, et Estienne Bonnet, aussy jardinier, demeurant à Cressy, estans de present en ce lieu du Peq, lesquels ont volontairement promis et se sont obligez envers Baptiste Delalande, François Lavrechef, Louis Delalande, filz Baptiste, Jean Delalande, Claude Bellier et Louis Delalande, filz Jean, jardiniers du Roy en ses chasteaux de Saint Germain et entrepreneurs des plantz à faire dans le parc de Vesinet pour Sad. Majesté, à ce presens, de bien et deuement planter les arbres, les alligner et recombler les trous apres le replantement desd. arbres, suivant les allignemens qui en ont esté tirez par lesd. entrepreneurs, lesquelz entrepreneurs seront tenus faire faire les troups suffizans à leurs frais, lesquelz Bonnet et Lamory seront tenus de mettre aux fond desd. trous les gassons qui ont esté pris sur la superficie de la terre, et employer la meilleur terre au tour des racines desd. arbres, travailler dez demain incessamment affin que le service de Sa Majesté ne soit retardé, seront tenus lesd. Bonnet metre au fond desd. troups de la terre qui sera aportée par lesd. Delalande et consors cy besoing est et que le terre à l’endroict desd. trous ne soit bonne, mesme recouper ung pied de gason autour et faire le bord desd. troups qui sera mis es fond desd. trous, habiller lesd. arbres et les areste entre huit à neuf pieds de haulteur, le tout au desir des planz que Sa Majesté veult faire en sond. parc de Vesinet. Ce present marché fait moyennant la somme de dix livres tournois par chacun cent de pied d’arbres, laquelle somme lesd. Delalande et consors prometent et s’obligent solidairement bailler et payer au susd. Bonnetz et consors au fur et mesure qu’ils travailleront, de sepmaine en sepmaine. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de [vide], tesmoins, lesd. Lamory et Jacques et Estienne Bonnet ont declaré ne scavoir escripre ne signer de ce interpellé, l’an mil six cens soixante quatre, le dix septieme novembre.
Delalande, Delalande
Michel Bonnet
m. dud. Jacques »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Jean Delalande le jeune, au nom et comme se faisant fort de Baptiste Delalande, son pere, jardinier du Roy en son jardin du viel chasteau de Saint Germain en Laye, lequel a recognue et confessé avoir vendu à Nicolas Dutertre et Jacques Martin, marchand fruitier demourans à Maisons, estant de present en ce lieu, à ce present et acceptant, c’est assavoir la depouille de tous et chacuns les arbres fruitiers qui sont scituez dans le petit clos d’aupres de la maison du consierge estant dans led. grand jardin du Roy, ensemble la depouille des fruitier scitués darier l’orangerie finisant au mur du vergé, à la reserve de l’espallié, comme aussy vent la depouille d’un poirier de bon cretien d’esté qui est sur le bord de la marre dudit jardin, la depouille d’un autre poirier de vallé qui est dans un carré au bout d’en bas de la grande allée à main droict et encore la depouille des preuniers qui sont sur la terrasse du verger et la depouille de trois poirier d’Espagne qui sont dans led. verger le plus proche de lad. terrasse, avecq la depouille des abricotier qui sont en espallier le long du mur dud. petit clos qui commence depuis la maison jusque à la porte de l’orengerie, à la reserve comme dit est des fruicts qui sont en espallié le long de la muraille derriere l’orengerie, ensemble d’un abricotier et d’un pommier de calville d’estaye qui sont dans led. petit clos. Ce present marché faict aux charges de par lesd. Martin et Dutertre coeuillir bien et duement lesd. fruicts sans endomager lesd. arbres à leur frais et despens, sans qu’il puisse pretendre diminution du prix cy apres stipullé, et outre moyennant le prix et somme de deux cens livres tournois que lesd. acceptant promettent et s’oblige solidairement, l’un pour l’autre et chacun d’eux et un seul pour le tout, sans division, discution et fidejussion, aux renoniations requisse, bailler et payer aud. sieur Baptiste Lalande et sur ses quittances seullement en son domecille ou au porteur, scavoir moityé dans le premier jour d’aoust et l’autre moityé dans le premier septembre, le tout prochain venant, à payne. Car ainsy a esté accordé. Promettant. Obligeant sollidairement comme dessus corps et biens. Renonçant. Faict et passé à Pecq, presence de Jean Piquet et de François Ferand, tesmoings, le jour et an que dessus, et ont lesd. Martin et Dutertre declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé, et ont fait leur marque seullement.
marque dud. Dutertre, Delalande, marque dud. Martin
Piquet, Ferrand
Ferrand »

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