Aperçu avant impression Fermer

Affichage de 81 résultats

Description archivistique
Millet, Eugène Construction et travaux Français
Aperçu avant impression Affichage :

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
L’inspecteur général des travaux à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous transmettre une lettre par laquelle Son Excellence le ministre d’Etat vous charge de la rédaction d’un projet de restauration et d’appropriation intérieure du château de Saint-Germain.
J’y joins les onze feuilles de dessin qui ont été remises au ministère d’Etat par le service du Génie.
Tout en commençant les études qui vous sont demandées, je vous prie de faire procéder à un nettoyer provisoire qui débarrasse le château des débris laissés par les anciens occupants et de me faire connaître la dépense que nécessiterait ce nettoyage.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Signé : Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre demandant des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
Le ministre à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
Je vous invite à me présenter un projet de restauration du château de Saint-Germain et des travaux d’appropriation qu’il serait nécessaire d’y faire dans la double hypothèse de l’organisation d’un musée ou de l’établissement d’un asyle pour les veuves d’officiers morts à l’armée. Ce projet devra comprendre en outre des dessins en nombre suffisant, un devis descriptif et un état estimatif de la dépense. Ce dernier état comprendra trois chapitres distincts, le premier spécial à la restauration du château, le second relatif à l’installation d’un musée et le troisième faisant connaître la dépense de l’établissement d’un asyle.
Si vos études vous paraissent l’exiger, vous pourrez admettre le comblement des fossés, l’occupation du jardin de la Couronne situé à l’est du château et même au besoin l’occupation d’une petite partie du parterre.
Vous pouvez vous servir, en les complétant, des dessins qui ont été remis par le service du Génie militaire.
Je vous prie de vous occuper immédiatement et sans interruption de ce projet que je désire avoir dans trois mois.
Recevez etc.
Signé : Fould »

Ministère d'Etat

Rapport concernant les travaux réalisés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Paris, le 1er février 1856
Rapport à monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
M. l’architecte Millet, qui a reçu de Votre Excellence la mission de préparer un projet d’appropriation du château de Saint-Germain, a dû pourvoir à l’entretien provisoire de ce palais pendant l’exercice 1855.
Votre Excellence voudra sans doute payer à cet architecte les honoraires qui lui sont dus pour la surveillance de ces travaux.
L’entretien proprement dit, qui consiste en maçonnerie, couverture, serrurerie, menuiserie, vidange et horlogerie, a donné lieu à une dépense de 3466 f. 30 c. pour laquelle les honoraires me paraissent devoir être calculés à 5 % parce que M. Millet, n’ayant pas d’agence sous ses ordres, a été obligé de préparer lui-même toutes les pièces de comptabilité nécessaires à la liquidation, ce qui produit 173 f. 32 c.
De plus, M. l’architecte a fait exécuter la démolition des cloisons intérieures etc., travail s’élevant à 7179 f. 75 c. sur lesquels une rémunération de 4 % parait suffisante, attendu qu’il n’a pas été nécessaire d’établir de pièces de comptabilité, soit 287 f. 19 c.
Total : 460 f. 50 c.
Il faut, en outre, ajouter à ce chiffre une somme de 40 f 00 c. destinée à couvrir les frais de voyage de l’architecte de Paris à Saint-Germain-en-Laye : 40 f. 00 c.
Total : 500 f. 51 c.
Soit 500 francs que je vous propose d’allouer à M. l’architecte Millet à titre d’honoraire pour 1854 [sic].
Si Votre Excellence approuve le présent rapport, je la prierai de signer le projet d’arrêté ci-joint destiné à assurer l’exécution de sa décision.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Alfred Blanche »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le paiement des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Empire français
Ministère d’Etat
Conseil général des Bâtiments civils
Extrait du registre des délibérations
Séance du 2 mars 1857
Rapport fait au conseil par M. Duban, inspecteur général
Son Excellence le ministre d’Etat soumet à l’examen et à l’appréciation du conseil général des Bâtiments civils une demande d’honoraires présentée par M. Millet, architecte chargé par une décision en date du 15 juillet 1855 de rédiger un projet de restauration et d’appropriation du château de Saint-Germain-en-Laye pour une double hypothèse, l’organisation d’un musée ou un asile pour les veuves d’officiers morts à l’armée.
Diverses pièces sont présentées à l’appui de cette demande.
En premier lieu, une note récapitulative des conditions imposées par M. le ministre et des actes successifs par lesquels M. Millet s’est efforcé d’y satisfaire,
Puis un bordereau des pièces, rapports et dessins présentés par M. Millet.
Puis enfin la demande d’honoraires rédigée par l’architecte, évaluée en journées de travail et montant ensemble à 3840 f. 00.
La note récapitulative des conditions imposées et des travaux exécutés successivement par M. Millet ne pouvant être résumée, nous prions le conseil de vouloir bien en entendre la lecture.
Bien que la mission impartie au conseil par Son Excellence soit limitée à l’appréciation de la demande d’honoraires de M. Millet en ce qui touche le travail matériel auquel cette mission a donné lieu, nous croyons devoir faire ressortir à l’appui des conclusions que nous présenterons plus loin l’extension, louable à nos yeux, que M. Millet a donnée à la partie archéologique du travail qui lui a été confié. Sans négliger ce qui semble en être le but principal, l’appropriation à de nouveaux services, l’architecte a jeté de vives lumières sur cet important monument, l’un des plus remarquables de l’époque de François 1er, en le dégageant des additions faites sous Louis XIV et en lui rendant sa physionomie primitive, ainsi qu’en présentant la restitution de la remarquable chapelle du XIIIe siècle enclavée dans cet édifice.
Les rapports joints à ce travail ne concourent pas moins que les dessins à faire ressortir l’intérêt que mérite ce monument et si nous devons mêler une critique à ces éloges, elle s’applique à l’insuffisance de documents relatifs à la dépense évaluée en bloc à 14 ou 1500000 f.
Quoiqu’il en soit de cette lacune que nous devons signaler, notre opinion est que ce travail, qui se compose de 117 pièces, dessins minutes, dessins rendus, rapports et photographies, et qui se distingue par de laborieuses recherches, un grand soin et une grande habileté dans l’exécution, que ce travail, disons-nous, résumé par son auteur en 116 journées de travail et 140 de l’autre, estimées par lui à 15 f. la journée, peut donner lieu à l’attribution de 3840 f. qui forment le montant de la demande présentée.
Nous avons l’honneur en conséquence de proposer au conseil de vouloir bien adopter ces conclusions.
Duban
Avis du conseil
Le conseil, consulté sur une note par laquelle M. le ministre d’Etat a décidé qu’il serait alloué des honoraires à M. Millet, architecte, pour études et rédaction de projets de restauration et d’appropriation du château de Saint-Germain-en-Laye,
Après avoir entendu M. Duban en son rapport,
Vu les divers plans et pièces contenus dans trois atlas,
A la majorité,
Est d’avis qu’une somme de 6000 francs peut être attribuée comme indemnité à M. Millet
Le président
Alfred Blanche »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le paiement des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments (service extraordinaire)
Paris, le 9 mars 1855
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé que M. Millet, architecte, recevrait des honoraires pour les études et la rédaction de projets qui lui ont été demandés pour la restauration du château impérial de Saint-Germain-en-Laye et que ces honoraires seraient réglés par le conseil des Bâtiments civils.
Le conseil des Bâtiments civils a, en conséquence, été consulté et il vient de transmettre un avis par lequel il propose de fixer à 6000 francs les honoraires dont il s’agit.
La note présentée par M. Millet ne s’élevait, il est vrai, qu’à 2840 f. mais ce chiffre représente seulement la valeur des déboursés faits et du temps matériel strictement employé par M. Millet pour la rédaction de ses projets. Il ne comprend aucune évaluation en ce qui concerne le mérite de l’œuvre de cet architecte.
L’indemnité proposée par le conseil des Bâtiments civils me parait la juste rémunération de travaux dont la valeur a pu être appréciée par Votre Excellence et je ne puis que vous prier d’y donner votre approbation.
Si Votre Excellence adopte le présent rapport, je la prierai de signer le projet d’arrêté ci-joint.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Alfred Blanche »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 23 septembre 1857
M. l’inspecteur général des Travaux à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître que, par arrêté en date du 23 du courant, S. E. le ministre d’Etat a nommé régisseur du château de Saint-Germain M. O Connell (Richard Théodore), lieutenant de cavalerie en retraite.
S. E. a décidé en même temps que le logement de M. O Connell serait installé à l’entresol du pavillon de l’angle sud-ouest du château.
Je vous invite en conséquence à commencer immédiatement le travail d’appropriation de ce logement, pour lequel il vous est alloué, d’après votre demande, un crédit de 2400 francs. Je vous ferai connaître ultérieurement sur quel chapitre du budget de 1857 devra être imputée cette dépense.
Recevez, etc.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Rapport concernant l’aménagement d’un logement pour le régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Paris, le 22 septembre 1857
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Votre Excellence a manifesté l’intention de placer au château de Saint-Germain M. O Connell (Richard Théodore), lieutenant de cavalerie en retraite, et elle a demandé à M. l’architecte Millet des propositions pour l’établissement du logement de cet officier.
M. Millet présente en conséquence un double projet qui consiste à installer ce logement soit à l’entresol, soit au 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château.
Ce qui a motivé le choix de ce pavillon pour y établir le logement de M. O Connell, c’est qu’il pourra toujours continuer à être occupé, dans le cas d’une restauration du château, sans gêner les travaux.
L’appropriation de l’entresol, y compris les honoraires de l’architecte, qui seront d’environ 120 francs, entrainerait une dépense de 2500 francs environ.
Et celle du 1er étage, en y comprenant également les honoraires, coûterait environ 1100 f.
Différence : 1400 f.
L’appropriation de l’entresol serait beaucoup plus coûteuse parce qu’il se trouve dans un état de détérioration beaucoup plus grave. Cependant, malgré la différence en faveur du 1er étage, je proposerai à Votre Excellence d’adopter l’entresol car le 1er étage constituerait un appartement trop important par rapport aux fonctions qui seront confiées à M. O Connell.
Une fois ce point décidé, il y aura lieu de fixer la somme qui sera allouée à M. O Connell à titre de traitement.
La pension dont joui cet officier ayant été réglée sur des services exclusivement militaires, elle peut être service en même temps qu’un traitement ayant pour cause des services civils.
M. O Connell cumulera ainsi le traitement qui lui sera alloué avec sa pension de retraite, qui est d’environ 800 francs. Dans ce cas, ce traitement peut être un peu moins élevé, et j’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence d’en fixer le chiffre à 1800 francs, soit 2600 francs avec la retraite.
Si l’on tient compte de la valeur du logement accordé et du chauffage que Votre Excellence voudra sans doute faire fournir par l’Etat, la position de M. O Connell paraitra convenable.
Comme le château de Saint-Germain ne se trouve pas inscrit au budget pour un crédit spécial, le traitement ci-dessus mentionné ne pourra être imputé que sur le chapitre affecté à l’entretien des bâtiments civils, comme l’est déjà celui du sieur Bague, concierge du même château.
Si les propositions qui précédent sont adoptées par Votre Excellence, il restera à décider quel sera le titre de l’emploi occupé par M. O Connell, titre qui peut être celui de régisseur ou celui de conservateur, et je prierai Votre Excellence de vouloir bien m’indiquer sa volonté à cet égard et signer le projet d’arrêté ci-joint.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Alfred Blanche »

Ministère d'Etat

Devis pour l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments
Exercice 1858
Appartement du 1er étage du pavillon de l’angle sud-ouest
Détail estimatif avec glaces
Dépose de 140,00 superficiels de portes, croisées, châssis, tablettes etc. et à raison de 0,13 c. le mètre : 18,20
Dépose de 210,00 linéaires de bandeaux, plinthes, cimaises, tringles etc. à raison de 0,06 c. : 12,60
Démolition de cloisons de toutes sortes de 110,00 superficiels en y comprenant jet des gravois dans les fossés du château : 66,00
Démolition des carrelages et des aires des planchers, évalués à : 45,00
Percements de baies nouvelles dans les pans de bois et raccords en vieux bois des démolitions, évalués ensemble à : 110,00
Percements de 4 baies dans les murs, raccords en moellons vieux, pose de linteaux en chêne à 30,00 l’un : 120,00
Construction des cloisons légères neuves d’une surface de 142,00 à raison de 5,00 le mètre, en y comprenant poteaux, coulisses, entretoises etc. : 710,00
Les enduits en plâtre sur murs, pans de bois, plafonds, en raccords, évalués ensemble à la somme de : 220,00
Construction des parquets en bois de chêne de 0,027 mil. d’épaisseur
La salle à manger de 4,00 sur 6,00 de longueur, 24,00
La chambre à coucher et le cabinet de ensemble 10,00 sur 4,00 de largeur, 40,00
Le vestibule de 3,10 sur 10,50 de longueur, 32,55
Le couloir du salon de 4,00 sur 1,60 de largeur, 6,40
Les ébrasements des croisées d’une surface totale de, 12,00
Surface totale, 114,95
Lesquels, en y comprenant lambourdes en bois de chêne neuf à raison de 10,50 le mètre superficiel : 1206,98
Plus-value pour le parquet en point de Hongrie de la salle à manger : 50,00
La réparation des parquets vieux conservés évaluée à : 60,00
Scellement des lambourdes et réparation des aires en plâtre évalués ensemble à la somme de : 250,00
40,00 superficiels de carrelage en carreaux neufs et vieux à raison de 2,20 le mètre, prix moyen : 101,20
Fourniture et pose de 3 chambranles de cheminées de marbre assortis : 200,00
1 foyer neuf en marbre pour la cheminée du salon, à compartiments, et réparations des 2 cheminées conservées : 60,00
Arrangement des intérieurs de 5 cheminées, avec rideaux, encadrements, fayences et tuyaux, à raison de 80,00 l’une : 400,00
Construction de la cheminée de la cuisine, fourniture de gros fers, des réchauds et des fayences, pose de la pierre d’évier et réparation de ladite, ensemble : 180,00
Fourniture et pose de 8 portes à 2 ventaux à grands cadres d’une surface totale de 5,10 à raison de 15,00 : 76,50
Réparation de 2 vieilles portes semblables à raison de 10,00 l’une : 20,00
6 portes neuves à 1 ventail à raison de 24,00 l’une : 144,00
La réparation de 4 vieilles portes en y comprenant la pose de moulures en sapin à raison de 10,00 l’une : 40,00
Les faces d’armoires et d’alcôves d’une surface totale de 42,00 à raison de 7,00 le mètre superficiel : 336,00
149,00 linéaires de plinthes et cimaises à raison et ensemble de 1,50 le mètre : 223,50
Les corniches rasantes en sapin neuf et les fausses poutres rapportées le long des murs, de ensemble 62,00 à 2,00 : 124,00
Les moulures formant cadres, chambranles et panneaux évaluées ensemble à la somme totale de : 60,00
Les marches dans les ébrasements, la réparation des croisées et des volets, ces ouvrages évalués pour les 11 ouvertures à la somme de : 250,00
Etablissement du siège d’aisance, fourniture de l’appareil, modification de la conduite de chute, pose du siège d’aisances en chêne etc. : 100,00
Les ferrures de 4 portes à 2 ventaux à raison de 30,00 l’une : 120,00
Les ferrures de 10 portes à 1 ventail à raison de 12,00 l’une : 120,00
Ferrures des armoires, pose des sonnettes, fourniture et pose des pitons de suspensions, ces ouvrages évalués à : 150,00
Ramonage et réparation des tuyaux de cheminées qui sont utilisées pour cet appartement : 100,00
Fourniture au papier de tenture, évalué à la somme de : 400,00
Peintures et tenture dudit appartement, évaluées à : 1350,00
Fourniture et pose de 4 glaces évaluées ensemble à la somme de : 1200,00
Restauration du balcon extérieur, pose de dalles neuves en pierre, façon des solins et des joints : 500,00
Reconstruction du cabinet d’aisances de l’entresol à la suite des ouvrages du 1er étage, ce travail évalué à la somme de : 200,00
[Total :] 9323,98
Imprévus : 676,02
Total, la cour conservé, projet du 12 mai : 10000,00
[barré :] Détail des plus-value réclamées pour la démolition de la cour actuelle, façon de la cour projetée le long de la chapelle, et enfin pour l’exécution du projet du 9 avril 1858
[barré :] Démolition des planchers et pans de bois de 369,00 à 1,00 : 369,00
[barré :] Etablissement de 3 planchers d’une surface totale de 101,00 à 10,00 : 1010,00
[barré :] 15,00 de parquets de chêne à 10,00 le mètre : 157,50
[barré :] 18,00 superficiels de carrelage, aires en plâtre, scellement des lambourdes, évalué à : 120,00
[barré :] Plus-value pour les portes et croisés : 150,00
[barré :] Construction de la petite cour le long de la chapelle avec aire en pavés neufs et, dans le cas où l’on ne pourrait prendre les matériaux de l’aire du vestibule du rez-de-chaussée : 1000,00
[barré :] Construction d’un tuyau de cheminée pour la cuisine et bouchement de baies donnant sur l’ancienne cour : 250,00
[barré :] [Total :] 3056, 50
[barré :] Imprévu : 443,50
[barré :] [Total :] 3500,00
[barré :] ci : 3500,00
[barré :] Nouveau total : 13500,00
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Vu et arrêté à dix mille francs
L’inspecteur général des Travaux,
Guillaumot
Approuvé, le 20 mai 1858
Le ministre d’Etat
Achille Fould »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre
Du 17 septembre 1858
M. l’inspecteur général des Travaux à M. Millet, architecte
Monsieur,
Maintenant que les travaux d’installation de M. le commandant du château de Saint-Germain sont terminés, je désirerais avoir un plan définitif de l’appartement occupé par ce fonctionnaire.
Je vous serai obligé d’y joindre également un plan du logement actuellement occupé par le régisseur.
Recevez etc.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Minute de lettre
Du 25 septembre 1858
Pour le ministre, le secrétaire général, à M. Millet, architecte
Monsieur,
En réponse de votre lettre du 20 de ce mois, j’ai l’honneur de vous faire connaître que j’approuve les travaux exécutés, conformément à mes instructions, au 1er étage du pavillon du château de Saint-Germain pour l’installation de l’appartement du commandant. Je vous invite à ne rien faire dans les petites pièces de cet étage entourant la cour de service et qui ne font pas partie du logement.
Je vous autorise également à disposer en caves les locaux que vous indiquez pour les appartements du commandant et du régisseur, mais à la condition que ces caves serviront aussi comme bûchers, sans qu’il y soit ajouté des locaux spéciaux pour cet usage ; à faire approprier, dans l’entresol du 1er étage, deux chambres de domestiques pour l’appartement du commandant. Je vous ferai observer toutefois que la dépense qui résultera de ces travaux devra être couverte au moyen des crédits qui vous sont déjà accordés, soit pour travaux neufs, soit pour travaux d’entretien.
Recevez etc.
Le ministre d’Etat
Pour le ministre et par autorisation,
Le secrétaire général
Signé Pelletier »

Ministère d'Etat

Rapport de Viollet-le-Duc sur le projet de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport à la commission par M. Viollet-le-Duc sur le projet préparé pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Séance du 23 mai 1862
Dans une précédente séance, la commission, sur la demande de Son Excellence le ministre d’Etat a émis à l’unanimité moins une voix l’avis que le château de Saint-Germain-en-Laye devait être restauré conformément à ses dispositions primitives, c’est-à-dire en supprimant les gros pavillons ajoutés aux angles de cet édifice sous le règne de Louis XIV. Il s’agit aujourd’hui d’examiner en détail les projets des architectes et de donner un avis favorable à ces projets, s’il y a lieu, ou de les modifier suivant les observations auxquelles ils pourraient donner lieu, afin de passer à l’exécution. En se reportant aux gravures anciennes représentant le château de Saint-Germain avant les adjonctions de Louis XIV, on peut reconnaitre que M. Millet s’est conformé en tous points aux ensembles donnés par ces vues. D’ailleurs, en démolissant les pavillons, il n’est pas douteux que l’architecte trouvera des amorces des constructions qu’ils englobent et masquent. La sagacité bien connue de l’artiste chargé de ce travail est une garantie contre toute opération qui pourrait dénature l’ancien caractère de l’édifice. Ainsi, par exemple, les gravures de Du Cerceau indiquent aux angles saillants des bâtiments des tourelles cylindriques tandis que les gravures d’Israël Silvestre et celles de Pérelle montrent ces mêmes tourelles prysmatiques. M. Millet a adopté ce dernier parti et je pense qu’il est dans le vrai, mais il est évident que l’enlèvement des pavillons laissera voir les arrachements des ces tourelles et il suffira qu’un de ces arrachements donne une saillie de quelques centimètres pour savoir si ces tourelles primitives étaient cylindriques ou prismatiques. Il y a tout lieu de croire que dans les matériaux de démolition même, on trouvera, ainsi que cela se présente toujours, des fragments des constructions primitives.
L’ensemble du projet me paraissant satisfaisant, reproduisant des figures si connues conservées par les gravures anciennes, il me parait qu’il est nécessaire de laisser à l’architecte une certaine latitude quant à l’exécution des détails.
Rarement, il faut le reconnaître, une restauration est présentée avec autant de renseignements à l’appui, rarement un travail préparatoire est aussi clairement exposé. Je conclus donc à l’approbation du projet.
E. Viollet le Duc
La commission approuve les conclusions du rapporteur en faisant toutefois une réserve au sujet de l’annexe ou sacristie que l’architecte propose de faire à la chapelle. Cette construction ne lui paraissant pas être indispensable, elle est d’avis de ne pas la comprendre dans le projet. »

Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai eu l’honneur de vous informer le 6 de ce mois qu’un crédit de 150000 f. était affecté en 1862 aux premiers travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et je vous ai invité à me transmettre le projet de cette restauration le plus tôt possible.
Dès que les plans et devis seront approuvés, je vous donnerai les instructions nécessaires pour commencer les travaux. Mais, sans attendre le moment où il sera possible d’entreprendre cette restauration, il importe de s’occuper immédiatement d’approprier, conformément aux propositions contenues dans le rapport que vous m’avez adressé le 4 de ce mois, les salles du rez-de-chaussée situées à droite de l’entrée du château jusque et y compris le pavillon ouest, ainsi que la galerie des fêtes du 1er étage. Ces salles seront destinées à recevoir provisoirement le musée gallo-romain et il est essentiel que l’appropriation en soit terminée le plus tôt possible.
Vous voudrez donc bien, Monsieur, prescrire de suite les mesures nécessaires pour la mise en état de propreté de ces salles et pour l’installation du concierge dans la pièce située à gauche de l’entrée du château et teintée en rose dans le plan que vous m’avez transmis.
La somme de 10000 f. à laquelle vous avez évalué ces travaux d’appropriation sera imputée sur le crédit de 150000 f. affecté en 1862 à la restauration du château. »

Ministère d'Etat

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant le parti de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Commission des Monuments historiques
Extrait du procès-verbal de la séance du 28 mars 1862
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Son Excellence monsieur le Ministre, président
Présents : MM. Marchand, de Sanlcy, de Guilhermy, Beulé, Boeswillwald, Courmont, Duban, de Laborde, Labrouste, de Longpérier, de Nieuwerkerke, Questel, du Sommerard, Vaudoyet, Viollet-le-Duc
M. de Cardaillac, chef de la division des Bâtiments civils, est admis à la séance.
Le procès-verbal de la dernière séance, dont il est donné lecture, est adopté sans observation.
Son Excellence ouvre la séance et annonce à la commission qu’elle l’a réunie spécialement à l’effet d’avoir son avis sur le parti qu’il convient d’adopter pour la restauration du château de Saint-Germain et son appropriation à l’installation d’un musée.
Deux projets sont en présence : l’un consiste dans la restauration du château pure et simple, tel qu’il existe aujourd’hui, l’autre comprend la suppression des quatre pavillons ajoutés sous Louis XIV et la restauration du château suivant le caractère qu’il avait à l’époque de François 1er.
Son Excellence ayant exprimé le désir d’entendre l’architecte auteur de ces projets, M. Millet est introduit. M. le Ministre déclare que, si dans le choix proposé, la question financière est à prendre en considération, elle ne doit pas du moins influencer la commission d’une façon déterminante.
M. Millet est invité à faire la lecture de son rapport. Après cette lecture, Son Excellence demande à la commission si, d’après la connaissance qu’elle possède de la question, elle croit pouvoir procéder à la discussion.
M. Viollet-le-Duc, prenant la parole, est d’avis de juger immédiatement la question. Il regarde comme très fâcheuses les annexions faites au château de Saint-Germain au commencement du règne de Louis XIV. Suivant lui, ces pavillons sont d’une mauvaise architecture. Se trouvant en saillie, ils masquent par l’effet de la perspective la partie la plus intéressante du château. Ils tiennent dans l’ombre des façades et rendent complètement obscures les pièces situées aux extrémités. Cette obscurité, qui avait des inconvénients lorsque l’on voulait habiter le château, en aurait de bien plus grands lorsqu’il s’agirait d’en faire un musée. On se verrait alors dans la nécessité de conserver de grandes pièces sans pouvoir les utiliser. M. Viollet-le-Duc pense que l’entretien de ces pavillons serait énorme, à cause de leur construction vicieuse et de leur mauvaise disposition, qui est un obstacle à l’écoulement des eaux. Ils n’ont, d’ailleurs, jamais été terminés et ne font pas corps avec la construction primitive.
En les supprimant, on aurait économie quant à la restauration et quant à l’entretien. L’appropriation projetée se ferait dans des conditions plus favorables. Les différentes parties du château seraient, sans exception, propres à l’installation d’un musée. L’architecture de François 1er reprendrait sa véritable importance et l’on dégagerait l’une des plus jolies chapelles qui se puissent voir. Car, si ce n’étaient les constructions qui l’entourent de toutes parts et qui l’empêchent d’être aperçue, elle exciterait non moins d’admiration que la Sainte-Chapelle de Paris.
M. de Longpérier est d’un avis contraire. Il verrait avec peine qu’on détruisit ces pavillons qui sont peut-être le seul spécimen que nous possédions de l’architecture de Louis XIV. Il pense qu’il faut respecter une construction dès que son architecture porte le caractère d’une phase quelconque de l’art. C’est, à ses yeux, un legs qu’il ne nous appartient pas de retirer de la succession qui reviendra aux générations suivantes. Il demanda au moins que la commission réfléchisse longuement avant de prendre une détermination sur laquelle il ne serait plus possible de revenir, alors qu’on regretterait peut-être de l’avoir prise.
M. Duban prend la parole et déclare qu’il se rallierait à l’avis de M. de Longpérier si l’architecture de ces pavillons appartenait au style de Louis XIV, mais, comme ce n’est qu’une mauvaise imitation de celle du siècle précédent, il ne se fait aucun scrupule de demander leur suppression, dont le résultat sera de rendre au château son véritable caractère. M. Duban fait observer à la commission que, si l’on se représente cette résidence avant les annexes faites par Louis XIV, on la trouve admirablement située par rapport à tout ce qui l’environnait. On n’en peut dire autant de son état actuel. Les pavillons ajoutés font qu’il n’existe plus entre le château et la ville l’espace suffisant pour l’agrément des lieux. On est donc, à son avis, invinciblement amené à souhaiter une restauration qui rendrait à ce château sa forme originelle.
M. le comte de Laborde partage l’opinion de M. Duban et croit qu’il appartient à la commission de rétablir le caractère propre des édifices. C’est d’ailleurs un principe qu’elle a suivi jusqu’alors et il semble que ce soit, moins que jamais, l’occasion de s’en écarter.
M. le Ministre se place à deux points de vue différents pour envisager la question. Au point de vue de l’art, la restauration du château dans le caractère primitif paraît être préférable. Mais ces constructions ajoutées par Louis XIV n’ont-elles pas au point de vue de l’histoire un intérêt qui font souhaiter leur conservation.
M. Viollet-le-Duc pense que le véritable château de Saint-Germain n’est pas celui qui existe, mais bien celui qui existait sous François 1er. A cette époque, le monument était complet. Il est resté tel pendant un siècle et demi et les pavillons ajoutés n’ont servi qu’à le rendre habitable. Les considérations qui ont fait respecter à Fontainebleau toutes les parties du château, quelque que soit l’époque à l’époque à laquelle elles appartenaient, ne pourraient être invoquées en cette circonstance. Car autre chose est une construction qui, se transformant et s’augmentant successivement, garde dans chaque partie le caractère propre d’une époque, ou d’une construction qui est le fait d’une seule conception et que des adjonctions maladroites sont venues défigurer.
M. Beulé envisage la question au point de vue de l’archéologie. Autant il serait d’avis de respecter un monument authentique de Louis XIV, autant il est prêt à condamner ce qui n’est qu’une contrefaçon d’un style d’architecture. Là où des additions fâcheuses sont venues altérer la pureté de style d‘un édifice, l’archéologie ne peut intervenir contre le rétablissement de l’état primitif. M. Beulé croit donc être l’interprète des archéologues en demandant la restauration du château suivant les dispositions qui datent de François 1er.
La discussion paraissant épuisée, M. le ministre annonce qu’il va recueillir les voix pour ou contre la suppression des pavillons.
La suppression est adoptée à l’unanimité moins une voix.
M. le comte de Laborde croit devoir insister pour que la discussion qui vient d’avoir lieu laisse complètement réservé l’examen par la commission de celui des projets qui a prévalu.
Son Excellence répond que son intention est de ne rien arrêter quant à l’exécution de ce projet sans prendre l’avis de la commission. »

Extrait d’une délibération de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Extrait de la délibération de la commission des Monuments historiques dans la séance du 23 mai 1862
La commission est d’avis que M. Millet, architecte chargé de préparer un projet de restauration du château de Saint-Germain, s’est conformé de tous points aux ensembles donnés par les gravures anciennes représentans le château avant les adjonctions de Louis XIV. Elle reconnait qu’une certaine latitude doit être laissée à l’architecte quant à l’exécution des détails. Un seul point dans le projet lui parait devoir faire l’objet d’une observation. Elle n’approuve pas l’annexe proposée pour la chapelle et devant servir de sacristie. Cette construction n’étant pas indispensable et pouvant d’ailleurs être ajoutée, s’il y a lieu, après l’achèvement de la restauration, la commission propose de ne pas la comprendre parmi les travaux à exécuter.
Il résulte de la discussion sur le mode à suivre pour la répartition des allocations annuelles qu’il est dans l’intérêt et pour l’économie de l’entreprise que la somme allouée chaque année soit assez considérable pour tenir constamment ouvert un chantier d’une certaine importante.
Quant à la dépense, elle parait ne pouvoir actuellement être estimée que par un devis sommaire.
La démolition des pavillons et le travail d’une année seulement pourront jeter du jour sur les évaluations. Jusqu’à présent, rien ne parait prouver que celles du bureau des Bâtiments civils soient plus rapprochées de la vérité que celles de M. Millet.
Le chef de bureau, secrétaire de la commission »

Rapport concernant le logement du personnel du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux instructions de Votre Excellence, M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a recherché les moyens de loger dans les bâtimens du palais le conservateur adjoint du musée gallo-romain et les deux gardiens des galeries.
M. Millet propose d’affecter à l’habitation du conservateur adjoint une partie du 3ème étage du pavillon sud-ouest, dans lequel habitent déjà le général commandant le château et le régisseur. Cet étage comprend un appartement dans lequel il n’y aurait que de légères réparations à exécuter pour le rendre habitable. Les dispositions en sont indiquées au plan compris dans le rapport ci-joint de M. Millet. Les deux gardiens seraient logés au 4ème étage du même pavillon.
La dépense qu’entraineraient les réparations indispensables et consistant en réfection de cheminées, de peinture et tenture et établissement de deux cabinets d’aisances est évaluée à la somme de 3000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver l’exécution de ces travaux et de vouloir bien signer, à cet effet, cette soumission et de signer à cet effet le présent rapport.
La somme de 3000 francs sera imputée sur le crédit de 150000 francs affecté, en 1862, aux travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 8 mai 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »

Ministère d'Etat

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Commission des Monuments historiques
Extrait du procès-verbal de la séance du 23 mai 18962
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
M. Viollet-le-Duc, rapporteur :
Conformément au désir exprimé par la commission dans l’une de ses dernières séances, le projet préparé par M. Millet pour la restauration de ce château est l’objet d’un examen. Le rapporteur approuve complètement ce projet. L’architecte, à son avis, s’est conformé de tous points aux ensembles donnés par les gravures anciennes représentant le château de Saint-Germain avant les adjonctions de Louis XIV. Quand à la dépense, elle ne lui paraît pas pouvoir être autrement estimée que par un devis sommaire.
Le bureau de contrôle de l’administration des Bâtiments civils, en prévoyant pour la restauration une somme plus élevée que celle prévue par M. Millet, ne s’est peut-être pas approché davantage de la vérité.
Pour pouvoir faire une estimation présentant de la certitude, il faut savoir dans quel état l’on trouvera les parements de l’édifice après la démolition des gros pavillons.
M. le président demande quelle devra être l’importance des allocations annuelles pour l’exécution des travaux.
Le moyen le plus simple et le plus économique de procéder à cette restauration serait, suivant l’avis de M. Viollet-le-Duc, d’allouer chaque année une somme suffisante pour tenir un chantier ouvert sans interruption. Pour cela, il suffirait de 150000 ou 200000 francs sur chaque exercice.
M. de Laborde revient sur l’observation qu’il avait faite au sujet de l’annexe proposée pour la chapelle et devant servir de sacristie. Il verrait avec peine qu’on ajoutât quelque-chose qui ne fût pas indispensable.
M. Millet est admis à la séance pour prendre part à la discussion sur ce point. Cet architecte déclare que l’annexe est une simple proposition au maintien de laquelle il n’accorde pas d’importance, d’autant que la chapelle communique avec des pièces voisines dont l’une d’elles pourrait au besoin servir de sacristie.
La commission, après avoir décidé que cette question serait réservée, approuve les conclusions du rapporteur. »

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 7 février 1863
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé le 20 décembre dernier de la situation des travaux entrepris en 1862 pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye à l’aide d’une première allocation de 100000.
Sur ce crédit, une somme de 21064 a été employée à l’installation provisoire du musée gallo-romain. Il n’a donc été dépensé pour les travaux de restauration proprement dit qu’une somme de 78936 f. L’ancien pavillon nord-ouest a été démoli et vous avez commencé la restauration et terminé la construction de la tour d’escalier de la façade ouest.
Vous projetez de terminer, en 1863, la restauration du donjon de Charles V : 74100 f.
Et d’entreprendre celle de la façade nord, sur le parterre : 125900 f.
Total : 200000 f.
L’insuffisance du crédit affecté aux grands travaux du service des Bâtiments civils ne permet pas d’autoriser, en 1863, une dépense aussi considérable et je ne puis mettre à votre disposition qu’une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 31 de la 3e section du budget du ministère d’Etat.
Je vous invite, M., à m’adresser le plus tôt possible une répartition de ce crédit, par nature d’ouvrages, en indiquant la somme afférente à l’exécution de chaque catégorie.
Ces renseignements sont nécessaires au bureau de contrôle des Bâtiments civils pour préparer les soumissions qui seront souscrites par les entrepreneurs. Dès que je les aurai approuvées, vous pourrez prescrire les mesures nécessaires pour la reprise des travaux.
Etc. »

Ministère d'Etat

Soumission pour la réalisation du cadran de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Soumission concernant le cadran de l’horloge
Exercice 1863
Je soussigné Collin, horloger-mécanicien, successeur de Bernard Henri Wagner, demeurant à Paris, rue Montmartre, numéro 118.
Après avoir pris connaissance des deux dessins grandeur d’exécution du cadran et des aiguilles destinés à l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye, ces deux dessins indiquent 1° que le cadran de 1 m. 64 c. de diamètre sera en deux parties égales et qu’il sera en lave de Volvic émaillée de divers tons avec semis de fleurs de lys dans sa partie centrale, 2° que les aiguilles seront en cuivre rouge.
Les dits ouvrages seront exécutés par moi conformément à ces dessins et suivant aussi toutes les instructions de l’architecte.
Je m’oblige et m’engage envers Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts à fournir, transporter et poser le dit cadran et ses aiguilles pour la somme fixe et invariable, à forfait, de cinq cent cinquante francs. Dans cette somme, nous avons compris l’arrangement de l’ancienne minuterie et l’équilibrage des aiguilles.
Seront à ma charge les frais de timbre, d’enregistrement, de copies de pièces, d’octroi et enfin tous les frais quelconques et accessoires.
Le dit cadran sera livré et posé au plus tard le premier décembre de la présente année.
Paris, ce 18 septembre 1863.
Approuvée l’écriture ci-dessus
Collin, s. de Wagner
L’architecte :
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant la réalisation de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La tour nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye est presque entièrement restaurée et M. Millet, architecte de cet édifice, a pris les dispositions nécessaires pour poser un cadran d’horloge sur la partie de cette tour en façade sur la place du château.
Dans ce but, il a fait souscrire à M. Collin, horloger demeurant à Paris, rue Montmartre, n° 118, une soumission aux termes de laquelle il s’engage à fournir et poser le cadran dont il s’agit, en lave de Volvic, avec aiguilles en cuivre rouge, moyennant le prix fixé, à forfait, à la somme de cinq cent cinquante francs (550 f.).
Ce cadran sera entouré d’un cadre en marbre que le sieur Séguin, marbrier demeurant à Paris, rue de Rennes, n° 7, s’engage à fournir et poser moyennant le prix fixé à forfait à la somme de mille vingt francs (1020 f.).
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver ces soumissions et de signer à cet effet le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 29 septembre 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant l’abaissement du sol de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [barré :] Ministère d’Etat
Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, juillet 1863
[barré :] Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Rapport à Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les travaux de restauration du château de Saint-Germain se poursuivent avec activité et déjà M. Millet a retrouvé, en faisant pratiquer des fouilles dans différentes parties des bâtiments, des fragments qui lui permettent de rétablir d’une manière certaine les détails de la construction. Cet architecte a pensé, avec juste raison, qu’il trouverait dans le sol de la chapelle, exhaussé à différentes époques, des morceaux curieux de sculpture, détachés autrefois des anciennes constructions. Il a donc fait pratiquer quelques sondages dans ce sol, exhaussé de 1 m. 50 au moins, et en effet il a découvert les vestiges les plus intéressants.
Cet architecte demande l’autorisation de déblayer entièrement cette chapelle et de la remettre à son ancien niveau. Ce déblai entraînerait, d’après le devis ci-joint, une dépense de 2500 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ce travail et de signer, à cet effet, le présent rapport.
La dépense ci-dessus indiquée serait imputée sur le crédit affecté en 1863 à l’entretien des Bâtiments civils.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 20 juillet 1863, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 6 février 1864
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué un crédit de 200000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 16 de la 2e section du budget du ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, exercice 1864, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint.
Cette somme sera spécialement affectée à l’achèvement de l’angle nord-ouest du château, à la pose des planchers et parquets, à la vitrerie et peinture de cette partie de l’édifice. En outre, il sera possible de continuer les travaux de restauration de la façade nord jusqu’à l’avant-corps de l’escalier principal.
D’après les propositions ci-jointes de M. Millet, architecte, le crédit serait ainsi réparti :
Maçonnerie : 110608,02
Charpente : 18277,00
Couverture et plomberie : 8938,80
Menuiserie : 16787,85
Serrurerie : 15824,00
Peinture et vitrerie : 7051,55
Sculpture : 8280,00
Total des travaux : 185767,22
Traitement du concierge et gardien, honoraires : 14232,78
Total égal au crédit : 200000,00
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir approuver cette répartition.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 10 février 1864, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Suivant ce que j’avais l’honneur de vous faire connaitre dans un rapport en date du 6 janvier 1864, il est souvent des ouvrages imprévus dans le travail de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. Ces ouvrages sont de peu d’importance peut-être, pris isolément, mais ils finissent par en prendre une assez grande par leur répétition.
Il est un fait assez capital que je dois signaler à Votre Excellence. J’avais espéré que les fondations de tous les contreforts de la cour pourraient être conservés et j’ai constaté au contraire depuis que ces maçonneries ont été faites avec négligence, qu’elles ont eu beaucoup à souffrir de l’humidité, et quelles ne présentent aucune consistance. J’ai déjà fait fouiller auprès de 7 ou 8 de ces éperons et partout j’ai reconnu le même fâcheux état.
Je suis donc contraint de reconstruire entièrement à neuf, en sous-œuvre, et en pierre de taille, toutes les fondations de ces grands contreforts de la cour. Chacune de ces opérations, assez dangereuses, entraine une dépense qu’il est de mon devoir de signaler et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous faire parvenir avec cette lettre un devis estimatif à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 24 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain
Minute de lettre du 20 février 1865
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai transmis à M. Questel, inspecteur général des Bâtiments civils, les deux nouveaux projets que vous avez étudiés pour donner, conformément à l’avis du conseil général des Bâtiments civils, une plus grande capacité à la citerne que vous proposez d’établir dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye.
Après avoir examiné votre travail, M. Questel me fait connaître, dans un rapport dont j’ai l’honneur de vous communiquer, ci-joint, copie, que le projet n° 2 offre certains avantages comme économie et facilité d’exécution qui doivent le faire adopter.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour l’entreprise immédiate des travaux, selon les dispositions du projet n° 2. La dépense, évaluée à 20589 f. 623, sera imputée sur le crédit mis à votre disposition pour continuer, en 1865, la restauration du château. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant l’installation de chauffages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 2 mars 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La portion nord des bâtiments du château de Saint-Germain, situés en façade sur le jardin de la terrasse, sera bientôt terminée jusqu’au grand escalier d’honneur, et remise au service des Musées qui pourra y installer ses collections avant la fin de cette année.
Il est nécessaire de s’occuper dès à présent des travaux nécessaires pour le chauffage de ces pièces, que ne pourraient chauffer suffisamment les cheminées existant dans chacune d’elles.
M. Millet, architecte de l’édifice, propose d’établir au rez-de-chaussée des bâtiments de forts poêles calorifères, avec conduits de chaleur tous verticaux et bouches de chaleur donnant dans toutes les pièces à chaque étage. Les conduits de fumée passeraient dans les tuyaux de cheminées pratiquées dans les différentes salles.
L’architecte estime que huit calorifères suffiraient pour chauffer convenablement les bâtiments nord-est et ouest du château au fur et à mesure des travaux de restauration.
L’établissement de ces huit calorifères entrainerait une dépense de 19000 f. environ. Cette année, il faudrait en construire 3 seulement dans la partie du château qui sera livrée au service du musée et leur construction, évaluée à 6000 f. environ, serait imputée sur le crédit de 200000 f. alloué en 1865.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver le système de chauffage proposé par M. Millet et de l’autoriser à faire construire cette année les trois premiers calorifères.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 4 mars 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 28 janvier 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé une somme de 200000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 17 de la 2e section du budget, exercice 1865, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer cette somme à l’achèvement de la partie du château située au nord, côté de la terrasse, jusques et y compris l’escalier d’honneur. Toutes les salles composant cette partie de l’édifice seraient livrées, à la fin de 1865, au service des Musées. En outre, on commencerait la restauration du reste de la façade nord, depuis l’escalier d’honneur jusqu’à l’angle nord-est.
M. Millet propose de répartir le crédit de 200000 f. ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 88873
Charpente : 20000
Couverture et plomberie : 12000
Menuiserie : 23400
Serrurerie : 23000
Peinture et vitrerie : 8400
Sculpture : 10000
Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 9747
Traitement de l’inspecteur : 2400
Traitement du concierge : 1100
Traitement du gardien des travaux : 1080
Total égal au crédit : 200000
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet et de signer, à cet effet, le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 1er mars 1865
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé, le 24 du mois dernier, et par lequel vous me faittes connaitre que les fondations des contreforts de la partie des bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye en façade sur la cour sont en très mauvais état et que vous êtes obligé de les reprendre en sous-œuvre. Vous évaluez la dépense qu’entraineront ces travaux, pour 39 éperons, à 79310 f. 83.
Cette dépense est obligatoire et vous aurez soin de la comprendre, chaque année, dans la distribution du crédit mis à votre disposition.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 14 avril 1866
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué un crédit de 200000 f. pour terminer en 1866 les bâtiments du château de Saint-Germain donnant sur le parterre et compris entre la tour de Charles V et l’escalier d’honneur. Cette partie du monument pourra être livrée au service des Musées impériaux dans 4 mois. En outre, M. Millet propose de continuer la restauration de cette façade sur le parterre.
Le crédit serait réparti ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 132763 f.
Charpente : 18000 f.
Couverture et plomberie : 4000 f.
Menuiserie : 8000 f.
Serrurerie : 7000 f.
Fumisterie : 6000 f.
Peinture et vitrerie : 6000 f.
Sculpture : 4000 f.
Imprévus et frais d’agence : 14237 f.
Total : 200000 f.
Pour l’exécution de ces travaux, M. Millet a fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires du château les soumissions suivantes :
Maçonnerie : M. Planté frères qui s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1866, avec rabais sur ces prix de 4 p. %
Charpente : M. Tellier s’engage à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions, avec un rabais de 5 p. %
Couverture et plomberie : MM. Monduit et Bechet s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie moyennant les mêmes conditions, rabais 5 p. %
Fumisterie : M. Ferrari s’engage à exécuter les travaux de fumisterie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie aux mêmes conditions, rabais 6 p. %
Sculpture : M. Corbel s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix fixés dans la soumission qu’il a souscrite et qui a été approuvée en 1864
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite et qui a été approuvée en 1864
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions, qui sont régulièrement rédigées, ainsi que les propositions de M. Millet pour l’emploi du crédit de 200000 f. par nature d’ouvrages.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 16 avril 1866, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant le décor du grand escalier du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 7 juillet 1866
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les salles restaurées du château de Saint-Germain sont peintes, dans leurs soubassements, en teintes plates à l’huile et à la cire. Les parties hautes sont simplement badigeonnées. Des filets formant des refends ont été tracés sur ces teintes afin d’obtenir un effet satisfaisant.
M. Millet se propose de suivre à peu près le même système pour la décoration du grand escalier d’honneur. Toutefois, il désirer être autorisé à faire peindre dans les tympans et entre les pilastres en briques quelques motifs représentant des salamandres et des F couronnées. Il se propose aussi de relever par quelques peintures décoratives avec dorure les parties sculptées des culs de lampe des voûtes des paliers.
La dépense est évaluée, d’après le devis ci-joint, à la somme de 4000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet ainsi que la soumission souscrite par M. Denuelle, peintre décorateur, qui s’engage à exécuter les travaux moyennant les prix du devis joint à la soumission.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 9 juillet 1866, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant l’aménagement d’une forge pour le musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 29 juillet 1867
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’administration du musée gallo-romain de Saint-Germain demande l’établissement, dans une des caves du château, d’une petite forge pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pourrait se procurer les originaux.
M. Millet propose d’établir cette forge dans une des caves du pavillon du personnel logé. Cette cave est inoccupée et quelques travaux suffiront pour l’approprier à sa destination.
La dépense est évaluée à 800 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser cette dépense, dont le montant sera imputé sur le crédit d’entretien des Bâtiments civils, exercice 1867.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 31 juillet 1867, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 12 mars 1868
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 6 février dernier, un crédit de 200000 f. pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Ce crédit sera spécialement affecté à l’achèvement de la façade sur le parterre et à la continuation de la restauration de la façade donnant sur la cité Médicis.
Pour l’exécution de ces travaux, M. Millet, architecte de l’édifice, a fait souscrire aux entrepreneurs les soumissions ci-jointes que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : les travaux ont été confiés jusqu’ici aux sieurs Planté, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, mais ils ont apporté dans l’exécution de leurs engagements une telle négligence que M. Millet regarde comme indispensable de leur retirer cette entreprise, et il propose pour les remplacer le sieur Bigle, qui a déjà exécuté sous sa direction des travaux importants et de la façon la plus satisfaisante. Le sieur Bigle, aux termes de la soumission qu’il a souscrite, s’engage à prendre la suite des travaux de maçonnerie aux mêmes conditions qu’avaient acceptés les sieurs Planté, et moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1868, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : M. Tellier s’engage à exécuter les travaux de charpente moyennant les prix de la même série avec rabais de 5 p. %.
Couverture et plomberie : MM. Monduit et Béchet s’engagent à exécuter les travaux de couverture et de plomberie moyennant les prix de la même série avec rabais de 3 p. %.
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie moyennant les prix de la même série, avec rabais de 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie moyennant les prix de la même série avec rabais de 5 p. %.
Fumisterie : M. Ferrari s’engage à exécuter les travaux de fumisterie moyennant les prix de la même série avec rabais de 3 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie moyennant les prix de la même série avec rabais de 6 p. %.
Sculptures d’ornement : M. Corbel s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornement moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de l’exercice 1867.
Sculptures d’ornement : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture d’ornement moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite pour les travaux de l’exercice 1867.
Tous ces travaux ne sont que la suite de ceux entrepris depuis plusieurs années et il paraît utile, dans l’intérêt de leur bonne exécution, de les confier aux entrepreneurs qui les ont commencé et qui ont aujourd’hui l’expérience de ces travaux de restauration.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver ces soumissions qui sont régulièrement rédigées et de signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 13 mars 1868, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 2 mars 1868
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 6 février dernier, un crédit de 200000 f. imputable sur le crédit inscrit au chapitre 16, 2e section du budget, exercice 1868, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
M. Millet, architecte de cet édifice, propose d’employer cette somme ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 114672 f. 21
Charpente : 21000 f. 00
Couverture et plomberie : 10000 f. 00
Menuiserie : restauration : 5000 f. ; mobilier : 7000 f. ; [total :] 12000 f. 00
Serrurerie : restauration : 8000 f. ; mobilier : 6000 f. ; [total :] 14000 f. 00
Fumisterie : 4000 f. 00
Peinture et vitrerie : restauration : 3000 f. ; mobilier : 2000 f. ; [total :] 5000 f. 00
Sculpture : 5000 f. 00
Honoraires, frais d’agence, traitements du gardien et du concierge : 14327 f. 79
Total : 200000 f. 00
Il ressort du détail ci-dessus qu’une somme de 15000 francs sera spécialement employée à l’établissement de divers objets mobiliers, armoires et vitrines pour le musée.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet et signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 4 mars 1868, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la pose de paratonnerres sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Monuments publics
Minute de lettre
Du 11 novembre 1869
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître, en réponse à votre lettre du 28 octobre dernier, que je vous autorise à transformer en paratonnerre les mâts en fer que vous avez fait placer, de distance en distance, sur les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye et qui dans le principe étaient seulement destinés à supporter des bannières les jours de fête.
La dépense évaluée à 2864 f. 40 sera imputée sur les crédits affectés aux travaux de restauration du château.
Vous voudrez bien me transmette, le plus tôt possible, pour que je l’approuve, la soumission que vous ferez souscrire à M. Collin que vous proposez de charger de l’exécution de ces travaux.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Palais des Tuileries, le 16 février 1870
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a été autorisé, le 11 novembre dernier, à faire transformer en paratonnerres les mâts en fer placés de distance en distance sur les bâtiments du château et qui, dans le principe, étaient seulement destinés à supporter des bannières les jours de fête.
M. Millet a fait souscrire, pour l’établissement de ces paratonnerres, à M. Collin, horloger mécanicien, la soumission ci-jointe, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
M. Collin s’engage à exécuter les travaux moyennant les prix de la série comprise dans la soumission, et à ne pas dépasser, pour l’ensemble de l’opération, le prix de 2350 f.
Cette soumission régulièrement rédigée comprend des travaux qui, à raison de leur destination spéciale, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission et de signer le présent rapport ainsi que l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1870, M. Richard »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 15 octobre dernier, un crédit de 100000 francs pour continuer en 1871 les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme doit être spécialement affectée à l’appropriation au service du musée de plusieurs salles à droite du grand escalier d’honneur et à la restauration de la façade nord-est du château.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire aux entrepreneurs les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation,
Savoir :
Terrasse et pavage : M. Béché s’engage à exécuter ces travaux moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec rabais de 5 p. %.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle, même série, rabais 4 p. %
Charpente : M. Tellier, même série, avec rabais de 5 p. %.
Couvreur et plomberie : MM. Monduit et Bechet, même série, rabais 3 p. %.
Menuiserie : M. Berthier, mêmes série, rabais 5 p. %.
Serrurerie : M. Moutier, même série, rabais 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, même série, rabais 6 p. %.
Sculpture : MM. Libersac et Corbel prix approuvés dans la soumission de 1870.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 24 novembre 1871, le ministre des Travaux publics, R. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le château de Saint-Germain n’a pas de réservoir particulier pour la consommation d’eau nécessaire au personnel logé dans ses bâtiments. L’eau dont on use actuellement est prise sur la conduite même de la ville, et comme elle n’a subi aucun filtrage, elle est souvent sale et vaseuse.
Plusieurs fois, l’administration du musée a demandé l’établissement d’un filtre sur le tuyau qui amène l’eau dans le château et il faut reconnaître qu’au point de vue de la salubrité, ce serait une amélioration des plus désirables.
M. Millet, architecte du château, propose d’exécuter ce travail, dont la dépense s’éleverait à 1100 francs environ, savoir :
Façon d’un réduit en maçonnerie pour recevoir le filtre : 120 f.
Fourniture d’un filtre Bourgoise : 480 f.
Modifications dans les conduites en plomb : 500 f.
Total : 1100 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ce travail dont la dépense sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des bâtiments civils, exercice 1872.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 3 juin 1872, le ministre des Travaux publics, R. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez décidé, le 10 du mois dernier, que le crédit de 100000 f. affecté à la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain serait employé
1° à l’achèvement de la restauration des parties hautes du bâtiment est et du pavillon de l’angle sud-est.
2° à l’établissement des toitures définitives sur ces deux parties de l’édifice en ajournant, toutefois, la façon des planchers et tout le petit œuvre.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation, savoir :
Maçonnerie : M. Morin Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1870, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : M. Tellier, même rabais de 5 p. % sur les prix de la même série.
Couverture et plomberie : M. Monduit et Béchet, même série, même rabais de 5 p. %.
Menuiserie : M. Berthier, même série, même rabais.
Serrurerie : M. Moutier, série de 1870 pour les travaux de peinture et série spéciale pour la vitrerie, rabais uniforme de 6 p. % sur les prix des deux séries.
Terrasse, pavage et bitume : M. Boché, même série, rabais de 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, série de 1870 pour les travaux de peinture et série spéciale pour la vitrerie, rabais uniforme sur les prix des deux séries, 6 p. %.
Sculpture d’ornement : M. Corbel, prix établis dans les précédentes soumissions pour travaux exécutés pendant les derniers exercices.
Sculpture d’ornement : M. Libersac, prix établis dans les précédentes soumissions.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, à raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 19 avril 1873, le ministre des Travaux publics, de Fourtou »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la destruction d’un pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Sur les quatre pavillons construits sous Louis XIV aux angles du château de Saint-Germain-en-Laye, trois ont déjà été démolis conformément aux plans approuvés pour la restauration de cet édifice et les angles qu’ils occupaient sont, aujourd’hui, complètement restaurés.
M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, propose de démolir cette année le pavillon sud, le dernier dans l’ordre des travaux, et il a fait souscrire à cet effet la soumission ci-jointe à M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, qui s’engage à effectuer cette démolition moyennant le prix à forfait de quatorze mille trois cent soixante et un francs 25 centimes (14361 f. 25).
Le prix comprend le triage et le rangement des matériaux, leur emmétrage et leur lotissement. L’enlèvement et le transport aux décharges publiques de tous les gravois est en dehors du prix ci-dessus indiqué, et sera payé à raison de 3 f. 35 c. par mètre cube.
Cette soumission, régulièrement rédigée, comprend des travaux qui, à raison de leur nature, peuvent faire l’objet d’un marché de gré à gré conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission ainsi que le devis qui l’accompagne et de signer le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’état des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Paris, le 1er août 1873
Pour le ministre, le directeur, à M. Millet, architecte
Monsieur,
Un crédit de 100000 f. a été mis à votre disposition le 22 janvier 1873 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Je désire connaître la situation des travaux et des dépenses au 31 juillet, et je vous prie de m’adresser un rapport sur vos opérations.
Je vous recommande de nouveau de vous renfermer dans les limites du crédit alloué et de suspendre vos travaux lorsque vous aurez atteint le chiffre de ce crédit.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision ministérielle du 15 février dernier, un crédit de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, pour continuer, en 1874, les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
M. Millet, architecte, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 75000 f., moyennant les prix de la série spéciale des Bâtiments civils, année 1874, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente, évalués à 5000 f., moyennant les prix de la dite série, avec un rabais sur ces prix de 5 p. %.
Serrurerie : M. Moustier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 3000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais sur ces prix de 5 p. %.
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix établis dans les précédentes soumissions.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui, en raison de leur nature spéciale, peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions de l’article 39 du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 avril 1874, le ministre des Travaux publics, Ch. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le remplacement d’un des sculpteurs employés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Victor Corbel, l’un des sculpteurs chargé depuis longtemps des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, vient de mourir, et M. Millet, architecte, vous propose de le remplacer par M. Corbel fils, également sculpteur, associé à deux artistes de talent habitués à ces sortes de travaux.
Il a donc fait souscrire à ces messieurs la soumission ci-jointe, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
MM. Corbel, Chervet et Delagoule s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix de règlement qui seront débattus au fur et à mesure de l’exécution des travaux.
Leur soumission, régulièrement rédigée, comprend des travaux qui, en raison de leur nature, peuvent faire l’objet de marché de gré à gré conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver cette soumission et de vouloir bien signer, à cet effet, le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 21 mai 1874, le ministre des Travaux publics, Ch. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Paris, le 5 mars 1874
Monsieur le Ministre et cher collègue
J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 11 de ce mois pour m’annoncer que vous vouliez bien prendre à la charge du crédit des Monuments historiques la moitié des dépenses que nécessitera la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et qui sont évaluées, en totalité, au devis général, à la somme de 236548 francs.
En conséquence, vous fixez la part contributive de votre département à la somme de 118274 f., divisée en quatre annuités à partir de 1874.
Je vous remercie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien contribuer à l’exécution des travaux dirigés, depuis plusieurs années, par mon administration, pour restaurer le château de Saint-Germain.
J’informer M. Millet, architecte, de la décision que vous avez prise et je l’invite à prescrire immédiatement les mesures nécessaires pour commencer la restauration de la chapelle.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
C. de Larcy »

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 30 janvier dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1875, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’architecte du château de Saint-Germain vous propose d’affecter cette somme à la reprise des travaux à exécuter dans le bâtiment est et à la continuation de la restauration de la chapelle de saint Louis sur sa façade méridionale. M. Millet fait observer que, faute de crédits suffisants, on a laissé depuis plusieurs années le bâtiment est sans planchers et sans fenêtres et que cette situation ne pourrait se prolonger sans de graves inconvénients. Il conviendrait donc, pour clore ce corps de logis, d’établir les planchers et de construire les portes et les croisées des salles dans les trois étages supérieurs.
Cette opération permettra d’enlever les étais qui masquent cette partie du château et de construire la cave du calorifère, ainsi que l’escalier conduisant du rez-de-chaussée dans le fossé est vers la cité Médicis.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces propositions de M. Millet et de l’autoriser à prescrire les mesures nécessaires pour commencer les travaux dont il s’agit.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 4 mars 1875, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision ministérielle du 30 janvier dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1875, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye ; et le 4 mars dernier, vous avez approuvé les propositions faites par l’architecte pour l’emploi de cette somme, qui doit être plus particulièrement affectée à la reprise des travaux à exécuter dans le bâtiment est et à la continuation de la restauration de la chapelle de saint Louis sur sa façade méridionale.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et il a fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 48000 f., moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente, évalués à 22000 f., moyennant les prix de la dite série, avec un rabais sur ces prix de 5 p. %.
Menuiserie : M. Berthier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie, évalués à 5000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais de 5 p. %.
Serrurerie : M. Moustier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 7000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais sur ces prix de 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie, évalués à 3000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais de 6 p. %.
Sculpture : M. A. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix de règlement.
MM. Corbel, Chervet et Delagoule s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix de règlement.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 16 avril 1875, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 20 décembre dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1876, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme est spécialement affectée à la restauration de la façade du midi sur la rue du Château-Neuf.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de soumettre à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle, travaux évalués à 73000 f., rabais de 4 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle, travaux évalués à 4000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Menuiserie : M. E. Berthier, travaux évalués à 1000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Serrurerie : M. Paul Moustier, travaux évalués à 9000 f., rabais de 5 p. %, série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875
Sculpture : MM. Corbel, Chervet et Delagoule, travaux évalués à 3000 f., moyennant les prix de leurs précédentes soumissions
Sculpture : M. A. Libersac, travaux évalués à 3000 f., moyennant les prix de leurs précédentes soumissions
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 8 mars 1876, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris, par décision du 28 février dernier, le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Par une nouvelle décision du 3 avril courant et sur un rapport de M. Millet, architecte, vous avez décidé que les travaux de réparations à exécuter au château de Saint-Germain seraient exceptionnellement entrepris à l’aide de soumissions spéciales.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de soumettre à votre approbation les soumissions des entrepreneurs ci-après désignés, savoir :
Sculpture : Corbel et Chervet, 3000 f., sans rabais
Sculpture : Libersac, 3000 f., sans rabais
Maçonnerie : Morin, père et fils, 64800, rabais 4 %
Charpente : Boucheron et Touvenelle, 16000, rabais 5
Serrurerie : Moutier, 8000, 5 %
Menuiserie : Berthier, 8000, 5 %
Peinture et Vitrerie : Louis dit Larible, 6000, 6 %
Couverture : Monduit, Gaget, Gauthier et compagnie, 1000 f., 3 %
Si vous approuvez ces propositions, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien signer le présent rapport ainsi que l’arrêté et les soumissions ci-jointes.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 25 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans le château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878
Monsieur Eugène Millet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Continuation des travaux de restauration du pavillon sud-est, du bâtiment sud donnant sur la rue du Château-Neuf, du pavillon de la chapelle
Continuation de la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, bâtie par saint Louis ; ces travaux sont estimés ensemble à la somme de : 160000,00
Achèvement du mobilier nécessaire pour livrer au musée gallo-romain les salles du bâtiment nord à droite de l’escalier d’honneur et continuation de l’aménagement de nouvelles salles dans le pavillon nord-est ; ces travaux estimés ensemble à la somme de : 15000,00
Total des propositions pour 1878 : 175000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Paris, 29 décembre 1877
Signé E. Millet
Pour monsieur Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret
Avis de l’inspecteur général
L’intéressante restauration du château de Saint-Germain se poursuit régulièrement depuis un certain nombre d’années. Il est désirable qu’elle ne soit pas interrompue et que le crédit demandé pour 1878 puisse être accordé. Nous avons constaté que les travaux indiqués ci-contre sont bien ceux qu’il convient d’exécuter pendant la prochaine campagne pour continuer régulièrement la restauration de ce remarquable édifice.
L’inspecteur général
Ch. Questel »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 23 février courant, une somme de 120000 francs, imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1877, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Ces travaux, commencés en 1863, se sont poursuivis, chaque année, sans interruption, mais à l’aide de crédits qui n’ont pas permis de les entreprendre sur plusieurs points à la fois. Une grande partie des bâtiments est cependant restaurée : toute l’aile nord, en façade sur le parterre, est livrée au service du musée gallo-romain depuis longtemps, ainsi que le donjon qui lui fait suite, sur la place du château. Le côté est est aussi terminé comme gros-œuvre.
La restauration de la façade du midi sur la rue du Château-Neuf est très avancée et j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, d’employer le crédit de 120000 f. alloué en 1877 à terminer la restauration de cette façade qui comprend la chapelle de saint Louis.
Dès que l’architecte du château de Saint-Germain aura établi un relevé par nature d’ouvrages pour l’emploi de ce crédit, j’aurai l’honneur de vous proposer de décider s’il y a lieu de mettre en adjudication ces travaux et de soumettre à votre approbation les pièces nécessaires à cet effet.
Si vous voulez approuver les dispositions qui précèdent, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de signer le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 5 mars 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le choix des entrepreneurs du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Le 5 mars dernier, vous avez approuvé l’emploi de ce crédit, qui doit être affecté à continuer les travaux de restauration de l’édifice dans la partie méridionale, comprenant la chapelle de saint Louis.
Le moment est venu d’entreprendre ces travaux et j’ai l’honneur de mettre sous vos yeux le rapport que M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser sur l’exécution de ces travaux d’une nature toute spéciale.
Il contient des observations qui me paraissent de nature à être prises en sérieuse considération et j’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les points qui m’ont le plus particulièrement frappé.
L’architecte expose que cette restauration, faite par petites parties, demande les soins les plus minutieux, qu’il faut avoir un personnel comme celui dont il dispose depuis longtemps, déjà parfaitement habité à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant.
On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur.
Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux entrepris dans des conditions aussi difficiles et aussi périlleuses, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication.
A ces considérations d’un ordre supérieur, M. Millet que le crédit à employer est répartir sur plusieurs corps d’état pour des sommes qui varient entre 2000 et 8000 francs, que la maçonnerie absorbe à elle seule la plus forte partie, environ 65000 francs.
Or l’entrepreneur à qui votre administration a confié jusqu’à présent l’exécution de ces travaux, M. Morin-Bigle, a été chargé d’exécuter, sur soumission, pour 118000 francs de travaux au compte du service des Beaux-Arts qui concourt pour une pareille somme à la restauration de la chapelle, et son marché ne doit prendre fin qu’en 1878.
Dans de telles conditions, il parait difficile de confier à un autre entrepreneur la suite des travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
En raison de ces différentes considérations, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien décider que ces travaux seront exécutés conformément aux propositions de l’architecte et, dans ce cas, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 3 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de nouvelles salles pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 21 mars 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 19 courant, vous avez bien voulu me demander un devis concernant les travaux à exécuter pour l’appropriation des trois salles situées à l’entresol du château de Saint-Germain et à l’ouest de l’escalier d’honneur.
Ces travaux se composant d’abord de la réfection des ouvrages exécutés à titre provisoire en 1867 pour ces trois salles, et ensuite des ouvrages qui sont indispensables pour compléter leur appropriation définitive, il m’a semblé à propos de dresser deux devis, l’un concernant les premiers et devant se rapporter au crédit à allouer pour l’entretien de l’exercice 1878, et l’autre concernant les seconds et qui serait à imputer sur le crédit des grosses réparations à exécuter pendant le même exercice.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser ci-inclus ces deux devis supplémentaires, en vous priant de bien vouloir leur donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Résultats 1 à 50 sur 81