- 1.6.5
- Dossier
- 1824-1921
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts
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Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts
Carte de la commune de Saint-Just d'après le cadastre
Fait partie de Commission de Topographie des Gaules
Carte à la plume de la commune de Saint-Just, d'après le cadastre, au 10 000e donnant la position approximative des monuments relevés sur la commune.
Cf. Alfred Ramé, Le Champ funéraire de Cojou, Revue archéologique, 1864, vol. 9, p 81.
Commission de Topographie des Gaules
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 7 février 1863
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé le 20 décembre dernier de la situation des travaux entrepris en 1862 pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye à l’aide d’une première allocation de 100000.
Sur ce crédit, une somme de 21064 a été employée à l’installation provisoire du musée gallo-romain. Il n’a donc été dépensé pour les travaux de restauration proprement dit qu’une somme de 78936 f. L’ancien pavillon nord-ouest a été démoli et vous avez commencé la restauration et terminé la construction de la tour d’escalier de la façade ouest.
Vous projetez de terminer, en 1863, la restauration du donjon de Charles V : 74100 f.
Et d’entreprendre celle de la façade nord, sur le parterre : 125900 f.
Total : 200000 f.
L’insuffisance du crédit affecté aux grands travaux du service des Bâtiments civils ne permet pas d’autoriser, en 1863, une dépense aussi considérable et je ne puis mettre à votre disposition qu’une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 31 de la 3e section du budget du ministère d’Etat.
Je vous invite, M., à m’adresser le plus tôt possible une répartition de ce crédit, par nature d’ouvrages, en indiquant la somme afférente à l’exécution de chaque catégorie.
Ces renseignements sont nécessaires au bureau de contrôle des Bâtiments civils pour préparer les soumissions qui seront souscrites par les entrepreneurs. Dès que je les aurai approuvées, vous pourrez prescrire les mesures nécessaires pour la reprise des travaux.
Etc. »
Ministère d'Etat
Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Grands travaux, exercice 1863
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 28 janvier dernier, un crédit de 150000 f. pour continuer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme sera spécialement affectée à la continuation aux travaux de réfection du donjon et de la façade du château sur le parterre.
M. Millet, architecte de cet édifice, a prescrit les mesures nécessaires pour commencer immédiatement ces opérations et il a fait souscrire, dans ce but, les soumissions suivantes aux entrepreneurs de l’édifice, savoir :
Maçonnerie, Mrs Planté, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue de Poissy, n° 89, qui s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 112000 f., moyennant les prix de la série arrêtée pour le règlement des travaux du service des Bâtiments civils pendant l’exercice 1863, avec rabais sur ces prix de 4 p. %
Charpente, M. Tellier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, rue Tourville, n° 2, qui s’engage à exécuter les travaux de charpente, évalués à 11591 f., moyennant les prix de la même série, avec rabais de 4 p. %
Couverture, Mrs Monduit et Béchet, entrepreneurs demeurant à Paris, boulevard Monceaux, n° 184, qui s’engagent à exécuter les travaux de couverture, évalués à 4000 f., moyennant les prix de la même série, avec rabais de 3 p. %
Menuiserie, Mrs Blanchard et Larchevêque, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, rue Danès, n° 21, qui s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie, évalués à 4000 f., moyennant les prix de la même série, avec rabais de 5 %
Serrurerie, M. Moutier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, rue des Coches, n° 73, qui s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 2000 f., moyennant les prix de la même série, avec rabais de 5 %
Peinture, M. Louis dit Larible, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, rue des Bucherons, n° 9, qui s’engage à exécuter les travaux de peinture, évalués à 1000 f., moyennant les prix de la même série, avec rabais de 6 %
Total : 134591 f.
Toutes ces soumissions, régulièrement rédigées, présentent des conditions avantageuses. En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer à cet effet le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 4 mars 1863, le ministre d’Etat, A. Walewski »
Ministère d'Etat
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Saint-Germain-en-Laye, 18 avril 1863
Sire,
Votre Majesté n’ignore pas que la chapelle du château de Saint-Germain, bâtie par saint Louis dans un style qui rappelle celui de la Sainte-Chapelle, a été par les soins de Louis XIII restaurée dans le goût qui dominait sous le règne de ce monarque. Les boiseries du chœur, le retable de l’autel et l’autel lui-même, quoique s’éloignant du caractère primitif de la chapelle, étaient justement admirés et l’ensemble de cette décoration intérieure était d’une telle magnificence que Louis XIV, malgré son goût pour les constructions et les embellissemens, n’y trouva rien à faire.
Lors de la tourmente révolutionnaire, l’autel fut démoli, les boiseries du chœur furent brisées, les grilles vendues, la dévastation fut complète et il ne resta rien des magnificences dues à la piété de Louis XIII.
Pendant le règne de S. M. Charles X et par les ordres de ce monarque, on entreprit une nouvelle restauration de la chapelle. Les travaux commencés en 1826 furent terminés en 1827 et, le 6 janvier de cette année, fête de l’épiphanie, la chapelle fut bénite et rendue aux solennités du culte. Mais il est à regretter que cette dernière restauration se soit éloignée du style de la chapelle, plus encore que la restauration opérée par les soins de Louis XIII. L’autel, le retable, les boiseries, la chaire, tous les ornemens, en un mot, quoique destinés à une chapelle gothique, rappellent le style des édifices religieux construits depuis Louis XIV. Cette anomalie, qui tend à disparaître et qui, sous l’inspiration si intelligente de Votre Majesté, est remplacée dans les restaurations actuelles par un retour à des embellissemens en rapport avec le style même des édifices, cette anomalie existe dans la chapelle du château impérial de Saint-Germain-en-Laye.
La transformation de ce château en un musée gallo-romain si heureusement commencée d’après les ordres de Votre Majesté et la restauration complète de ce monument historique nécessitera, sans aucun doute, d’importans travaux dans la chapelle et il est à présumer que les hommes spéciaux qui sont investis de la confiance de Votre Majesté songeront à faire disparaître les boiseries et autres ornemens que le mauvais goût a introduits il y a trente-sept ans dans ce magnifique sanctuaire.
C’est dans la prévision de cette opération, que je crois à peu près inévitable, Sire, que j’ose supplier Votre Majesté de daigner ordonner que les boiseries, retable, autel, chaire et autres ornemens modernes qui pourront être éloignés du plan de restauration soient donnés à l’église impériale de Saint-Germain-en-Laye pour être employés par les soins de la fabrique de cette église à la restauration de la chapelle dite chapelle basse tenant à la dite église.
Cette chapelle, Sire, reste de l’ancienne église, quoique dans un état de denuement complet, nous est d’une très grande utilisé à cause de l’exiguïté de l’église. Ainsi, les dimanches et jours de fête, on y célèbre la masse d’onze heures pendant la grande messe paroissiale afin d’éviter l’encombrement de la foule. Cette chapelle pouvant contenir environ trois cents personnes sert aussi pour les réunions de la Société de secours mutuel de saint François-Xavier si heureuse et si reconnaissance de la protection que Votre Majesté daigne lui accorder. Elle sert également pour les catéchismes de la paroisse. En un mot, elle est une annexe indispensable à l’église.
Or, ainsi que j’ai eu l’honneur d’en informer Votre Majesté, cette chapelle, Sire, est tout à fait délabrée et dépourvue d’ornement et si, par un effet de votre généreuse piété, l’église était mise en possession des objets qui pourront être écartés du plan de restauration de la chapelle du château, je ne doute pas que la fabrique ne trouve dans ce don que Votre Majesté daignerait lui faire le moyen de meubler et d’orner la dite chapelle basse et de la rendre ainsi plus digne des cérémonies du culte qui s’y accomplissent et plus en rapport avec les pieux sentiments des fidèles qui la fréquentent.
Si j’avais connu, Sire, la dernière visite que Votre Majesté a faite au château, je me serais empressé de solliciter l’autorisation d’aller lui présenter mes humbles et respectueux hommages.
Daignez agréer l’assurance des sentimens de dévouement et de respect avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Sire, de Votre Majesté le très humble, très obéissant et très dévoué serviteur et sujet.
Chauvel
v. g., curé de Saint-Germain »
Ministère d'Etat
Rapport concernant les travaux de sculpture au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué une somme de 150000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 31 de la 3e section du budget du ministère d’Etat, exercice 1863, pour continuer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette somme est spécialement affectée aux travaux de réfection du donjon et de la façade du château sur le parterre.
Votre Excellence a approuvé, le 4 mars dernier, la plupart des soumissions souscrites par les entrepreneurs pour les différentes natures d’ouvrages à exécuter en 1863. Restaient encore à soummissionner les travaux de sculpture. M. Millet a l’honneur de proposer à Votre Excellence de les confier aux sculpteurs ci-après nommés, dont j’ai l’honneur de présenter les soumissions à l’approbation de Votre Excellence, savoir
Sculpture, M. Libersac, sculpteur demeurant à Paris, rue Lafayette, n° 67, qui s’engage à exécuter différents travaux de sculpture d’art jusqu’à concurrence de 2500 f. et moyennant les prix indiqués dans la soumission qu’il a souscrite.
Sculpture, M. Corbel, sculpteur demeurant à Paris, rue Saint-Placide-Saint-Germain, n° 22, qui s’engage à exécuter différents travaux de sculpture d’art jusqu’à concurrence de la somme de 2500 f. et moyennant les prix indiqués dans la soumission qu’il a souscrite.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver ces deux soumissions, qui sont régulièrement rédigées, et de signer à cet effet le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 12 mai 1863, le ministre d’Etat, A. Walewski »
Ministère d'Etat
Lettre concernant les objets garnissant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 8 mai 1863
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Les objets mobiliers garnissant la chapelle de saint Louis, à Saint-Germain-en-Laye, ne pourront assurément pas reprendre leur place dans ce curieux édifice du 13e siècle lors de sa restauration.
Ces objets mobiliers comprennent :
1° Des boiseries Louis XIII, ornées d’attributs religieux, dont la belle facture a été remarquée il y a peu de jours par Sa Majesté l’Empereur lors de sa visite du château de Saint-Germain-en-Laye. Sa Majesté, tout en approuvant la dépose de ces boiseries, a manifesté le désir de les voir utiliser.
2° Un très médiocre autel à colonnes, érigé il y a 40 ou 50 ans. Cet autel, qui tapisse tout le fond de la chapelle, est orné d’un médiocre tableau représentant la Cène et il est encore muni de 6 chandeliers en cuivre très ordinaires et de la croix assortie.
3° Une chaire à prêcher construire à l’époque où le château servait de caserne pour les gardes du corps. Cet objet ne présente aucune valeur artistique.
4° D’une tribune portée par 2 colonnes corinthiennes en pierre. Cet objet est sans caractère et sans intérêt.
5° De galeries en bois pourtournant la chapelle et fort insignifiantes.
6° D’une grille formant appui de communion remontant seulement à une quarantaine d’années et en désaccord complet avec le caractère de l’édifice.
7° D’un bénitier en marbre en forme de coquille sans valeur artistique.
8° Enfin d’un tableau représentant la sainte Vierge brodant et accompagnée de deux anges. Ce tableau a été crevé et grossièrement restauré.
Pour satisfaire d’une façon complète à la demande que vous avez bien voulu me faire le 5 courant, j’ai voulu visiter la chapelle basse de l’église dans laquelle M. le curé voudrait utiliser les objets dont il s’agit. Cette chapelle présente de grandes et belles proportions et, si les ressources affectuées à la remise en œuvre sont suffisantes, l’on pourrait faire un bon emploi du mobilier qu’on sollicite auprès de Votre Excellence.
L’église de Saint-Germain est habituée aux libérable des souverains et à plusieurs reprises l’édifice religieux a été reconstruit par les soins et aux frais des rois de France. Il me paraîtrait sans inconvénient de faire don à l’église de Saint-Germain des objets mobiliers garnissant la chapelle du château et je crois de mon devoir d’appeler l’attention de Votre Excellence sur les boiseries Louis XIII signalées dans l’article 1er de l’inventaire ci-dessus.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 8 mai 1863 »
Ministère d'Etat
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 22 février 1863
Le ministre à M. le comte de Nieuwerkerke, directeur général des Musées
Monsieur le Directeur général,
En m’informant que M. Rossignol, conservateur adjoint du musée gallo-romain, avait loué un appartement à Saint-Germain moyennant le prix de 2000 f. par an, vous pensez que le ministère d’Etat doit participer au paiement de cette dépense pour une somme de 1500 f. et vous demandez de faire délivrer 1000 f. à M. Rossignol pour les deux premiers trimestres écoulés depuis le 15 novembre dernier.
Il m’est impossible, M. le Directeur général, d’accepter cette combinaison qui mettre à la charge de mon budget une dépense de personnel étranger à mon administration. Lorsque le château de Saint-Germain a été affecté au musée gallo-romain, je ne pouvais que le mettre dans l’état où il se trouvait à la disposition de l’administration des Musées, et cette dernière devait naturellement supporter les conséquences du mauvais état du bâtiment. Une de ces conséquences était de loger à l’extérieur le personnel qui ne pouvait trouver place dans les parties habitables du château.
Le ministère d’Etat a pris à sa charge les dépenses considérables qu’entrainera la restauration des bâtimens, et c’est à la direction des Musées qu’incombe toutes les dépenses relatives au personnel. »
Ministère d'Etat
Lettre concernant l’ameublement du commandant militaire du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 4 mars 1863
Le ministre à monsieur le général de Girardin, commandant militaire du château de Saint-Germain
Général,
Vous m’avez demandé de faire meubler par le ministère d’Etat deux pièces de l’appartement que vous occupez au château de Saint-Germain.
Je m’empresse de vous informer que, dans tous les bâtimens placés dans les attributions du ministère d’Etat, les fonctionnaires chargés de leur surveillance sont tenus de pourvoir, à leurs frais, à leur ameublement. Les réglemens en usage n’admettent pas une fourniture de meubles qui créerait des dépenses personnelles en dehors des crédits budgétaires et donnerait lieu à des observations de la cour des Comptes.
Il ne peut y avoir d’exception en faveur du château de Saint-Germain. J’ajouterai que, déjà, le paiement des meubles qui ont été achetés pour votre première installation a soulevé des difficultés.
Par ces motifs, je regrette, Général, de ne pouvoir donner suite à votre demande.
Etc. »
A cette lettre est joint un rapport de peu postérieur :
« Division des Bâtiments civils et monuments publics
Ministère d’Etat
Note
La question de principe, en ce qui concerne le mobilier du commandant militaire de Saint-Germain, est engagée de manière à rendre difficile la solution qu’indiquerait la régularité absolue.
Lorsque l’Empereur a nommé le général de Girardin à Saint-Germain, ce dernier a obtenu qu’un logement lui serait préparé et qu’un mobilier y serait placé.
Evidemment, cette mesure était contraire aux usages administratifs, attendu que les fonctionnaires de l’Etat, lorsqu’ils sont logés dans un établissement, se meublent à leurs frais. Mais le général, payé par l’Empereur, a voulu être considéré comme les commandants des palais impériaux qui sont logés, meubles, chauffés etc., de même que tous les fonctionnaires de la Liste civile.
Une fourniture de meubles a donc été faite, et un inventaire spécial a été dressé.
Aujourd’hui, quelques-uns de ces meubles sont en mauvais état et demandent à être réparés. Evidemment, il n’y a que deux partis à prendre, faire la réparation et laisser les meubles en service, ou bien enlever les meubles et les remettre au Domaine qui les vendra.
Je crois qu’on peut, sans inconvénient, continuer la situation actuelle. Lorsque le général a demandé récemment l’ameublement de nouvelles pièces, le ministre a refusé avec grande raison, afin de ne pas atténuer la force du principe, mais aujourd’hui il ne s’agit que de réparer un mobilier qui appartient à l’Etat et la question de principe reste en dehors.
La position du général est très fausse, en ce sens que l’administration de la Liste civile ne veut pas l’accepter et que le ministère d’Etat ne peut pas le considérer comme lui appartenant. Il serait à désirer qu’une autre destination lui fût donnée. »
Ministère d'Etat
Rapport concernant l’aménagement de la grande salle du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le nombre des objets envoyés au musée gallo-romain augmente de jour en jour et l’administration des Musées demande l’établissement, dans la grande salle des fêtes du château de Saint-Germain, de nouvelles vitrines dans lesquelles seraient exposées les collections.
Afin d’éviter la dépense qu’entrainerait l’achat de ces meubles, on pourrait utiliser les vitrines laissées sans emploi au palais de l’Industrie après le transport au Louvre du musée Campana. M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a choisi quinze vitrines assez grandes pour recevoir tous les échantillons de l’art gallo-romaine qu’il s’agit, en ce moment, de classer et d’exposer aux yeux du public.
Ces vitrines sont transportées à Saint-Germain.
Les frais de dépose, réparations, peintures s’élèvent à la somme de 2100 francs environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien approuver cette dépense qui sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des Bâtiments civils, exercice 1863.
Si Votre Excellence donne son assentiment à cette proposition, je la prierai de signer le présent rapport.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 2 avril 1863, le ministre d’Etat, A. Waleswki »
Ministère d'Etat
Lettre concernant la fin des travaux au jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des bâtiments
Palais du Louvre, le 31 mars 1863
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par une dépêche en date du 28 juillet 1862, Votre Excellence a bien voulu m’annoncer qu’elle consentait à prendre à la charge du budget de son département la moitié des dépenses à faire pour l’installation d’un nouveau jardin fleuriste à Saint-Germain et qui étaient évaluées à 9000 f. environ.
Ce travail est aujourd’hui terminé et j’ai l’honneur d’adresser à Votre Excellence un état constatant qu’il a donné lieu à une dépense totale de 9334 f. 47, y compris honoraires proportionnels de l’architecte et du vérificateur.
Je joins à cet état 5 mémoires s’élevant ensemble à 4350 f. 92 c. et formant avec les honoraires une somme totale de 4620 f. dont je prierai Votre Excellence de vouloir bien assurer le paiement. Les autres mémoires, montant avec les honoraires à 4713 f. 79 c. seront acquittés par la Liste civile.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Vaillant »
Ministère d'Etat
Soumission pour les sculptures du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de l’angle nord-ouest
Soumission concernant les travaux de sculpture
Exercice 1863
Je soussigné André Libersac, sculpteur demeurant à Paris, rue Lafayette, n° 67,
Après avoir pris connaissance à titre de simple renseignement du devis estimatif et des dessins et tracés graphiques dressés par M. Eugène Millet, architecte, relatifs à la restauration de l’angle nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye,
M’oblige envers Son Excellence monsieur le ministre d’Etat à exécuter une partie des travaux de sculpture nécessaires à la restauration de l’angle ci-dessus désigné jusqu’à concurrence de la somme de deux mille cinq cens francs, en me conformant aux ordres et indications de l’architecte et moyennant les prix indiqués dans la série ci-dessous :
Série des prix
N° 1. Sculpture d’une gargouille de 1,00 à 1,30 à figure et ornemens dans la pierre dure d’Oinville : 220,00
Ministère d'Etat
Soumission pour les sculptures du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de l’angle nord-ouest
Soumission concernant les travaux de sculpture
Exercice 1863
Je soussigné Victor Corbel, sculpteur demeurant à Paris, rue Saint-Placide, n° 22,
Après avoir pris connaissance à titre de simple renseignement du devis estimatif et des dessins et tracés graphiques dressés par M. Eugène Millet, architecte, relatifs à la restauration de l’angle nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye,
M’oblige envers Son Excellence monsieur le ministre d’Etat à exécuter une partie des travaux de sculpture nécessaires à la restauration de l’angle ci-dessus désigné jusqu’à concurrence de la somme de deux mille cinq cens francs, en me conformant aux ordres et indications de l’architecte et moyennant les prix indiqués dans la série ci-dessous :
Série des prix
N° 1. Sculpture d’une gargouille de 1,00 à 1,30 à figure et ornemens dans la pierre dure d’Oinville : 220,00
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, par décision du 24 janvier dernier, j’ai affecté une somme de 150000 imputable sur le crédit inscrit au chapitre 29 du budget du ministère d’Etat, exercice 1862, pour commencer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Vous voudrez bien, Monsieur, m’adresser le plus tôt possible votre projet de restauration de cet édifice ainsi que le devis des travaux. En outre, vous me ferez connaître dans un rapport spécial la partie des restaurations qu’il convient d’entreprendre en 1862 à l’aide de l’allocation ci-dessus indiquée. Vous répartirez ces travaux par nature d’ouvrages en indiquant la somme afférente à chaque catégorie. »
Ministère d'Etat
Rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Si l’on en croit tous les historiens de la ville de Saint-Germain, la première demeure érigée par les rois de France dans cette ville remonterait au douzième siècle.
L’abbé Lebeuf, dans sa savante histoire du diocèse de Paris, publiée en 1757, assure que cent ans environ après la fondation du prieuré de Saint-Germain par le roi Robert, l’on trouve la preuve d’une demeure royale sur l’emplacement du château qui nous occupe. Suivant cet historien, Philippe Auguste habitait ce château en 1189 et il en partit secrètement pour se rendre à Bray faire justice de juifs qui avaient fait mourir un chrétien. Ce roi habitait Saint-Germain-en-Laye en 1207, au mois de juin 1212, en 1219 et enfin en 1220 et 1222.
Saint Louis dès la première année de son règne donnait à Saint-Germain une charte en faveur de Saint-Antoine-des-Champs. L’abbé Lebeuf assure qu’en juin 1247 saint Louis recevait dans cette ville l’empereur de Constantinople, Baudouin, et que ce fut dans le château que fut rédigé l’acte qui accordait les reliques qui furent déposées dans la Sainte-Chapelle du Palais de Paris.
Philippe le Hardi se retira souvent à Saint-Germain-en-Laye. Philippe le Bel vint souvent aussi dans le château dont il s’agit au retour des fréquents voyages qu’il fit dans le royaume.
En 1346, Edouard, roi d’Angleterre, vint à Saint-Germain et détruisit et brûla une partie de la ville et aussi, suivant l’abbé Lebeuf, une grande partie du château.
L’on mit aussitôt à l’œuvre pour réparer le désastre et l’on constate que le roi Jean put encore habiter cette demeure et y rendre des arrêts. Les désordres du royaume ne permirent pas toutefois à ce monarque la réédification du château et ce n’est que son fils, Charles V, qui d’après Christine de Pisan « moult fit réédifier notablement le chastel de Saint Germain en Laye ».
Nous avons dit dans notre rapport du 25 septembre 1855 la part active que prit François 1er dans la construction du château dont il s’agit et qui, d’après Du Cerceau, « en le bâtissant le Roi était si ententif que l’on ne peut dire qu’autre que lui ne fût l’architecte ».
Nous devons ajouter ce que dit à cet égard Gilles Corrozet, parisien, dans les Antiquités, chroniques et singularités de Paris, remontant à l’année 1586 :
« Ledit seigneur fit aussi édifier de neuf le château de Madrid près Paris, fit réparer de sumptueux édifices le chasteau de Saint Germain en Laye et orna de bâtiments excellens et ouvrages antiques sa maison de Fontaine Belleau. »
« Saint Germain en Laye est aujourd’hui un lieu de plaisance pour nos rois, le plus rare en beauté, le plus gracieux en séjour et le plus abondant en toutes sortes de délices qui soient guères en France » dit André du Chesne, conseiller du Roi en ses conseils, historiographe de France. Et Henry IV, qui amait comme ses prédécesseurs cette résidence, fit ériger à son tour le château neuf qui s’élevait sur le sommet de la montagne et qui développait ses rampes et ses jardins étagés jusque sur les bords de la Seine.
Le roi Louis XIII habita, avec sa cour, les deux châteaux. La chapelle du vieux château fut réparée par ses spins sur sa face méridionale et à cette époque remonte alors la plus grave mutilation qu’ait eu à subir cette belle et curieuse construction du roi saint Louis.
Le vieux château de François 1er fut encore habité pendant de longues années par le roi Louis XIV et ce ne sera qu’en 1688 que cette vieille demeure aurait été modifiée et abandonnée suivant ce qui est rapporté par messieurs Rollot et de Sivry dans leur précis historique de Saint-Germain. L’abandon de ce château est raconté par ces historiens de la manière suivante :
« Le 1er janvier de cette année (1682), le Roi était venu à Saint-Germain pour recevoir le Dauphin chevalier de l’ordre du Saint-Esprit. La cérémonie avait été faite dans la chapelle du vieux château parce qu’on reconstruisait alors celle de Versailles. Mais le 30 mars, la construction des 5 gros pavillons qu’on ajoutait au vieux château ayant mis le Roi dans la nécessité de quitter Saint-Germain une seconde fois, il se détermina à l’abandonner tout à fait au grand regret de ses habitants pour aller se fixer à Versailles. »
En 1683, la foudre renversa le campanile qui surmontait le donjon, où il fut aussitôt reconstruit en bois recouvert de plomb.
En 1689, Jacques II, roi d’Angleterre, et la reine son épouse se réfugièrent en France et furent reçus au château de Saint-Germain-en-Laye. Dulaure, dans son ouvrage sur les environs de Paris, imprimé en 1786, s’exprime sur le château de cette manière :
« Le roi Jacques II, forcé de quitter son royaume, tint longtemps sa cour dans le château de Saint-Germain. Le roi détrôné vivait des bienfaits de Louis XIV et d’une pension de 70000 livres que lui faisait sa fille Marie, reine d’Angleterre, qui lui avait enlevé la couronne. Le roi mourut à Saint-Germain le 16 septembre 1701. Le nouveau château est aujourd’hui presque entièrement démoli. M. le comte d’Artois, à qui il appartient, en fait construire un autre à la même place, dont on voit déjà deux belles et grandes terrasses achevées. La voûte de la chapelle du vieux château est ornée de peinture à fresque, à la vérité un peu dégradées mais qui ne doivent pas moins fixer les regards des curieux à cause des hommes célèbres qui en sont les auteurs. Le Brun a fourni les dessins de la grande partie de cette voûte, Vouet en a fait plusieurs autres et les a peints presque tous, excepté quelques cartouches qui sont de la main du célèbre Le Sueur. Le tableau du maître autel représente la Cène. Il est peint par le Poussin. Nommer ce grand maître, c’est faire l’éloge de l’ouvrage. Ce beau tableau doit être transporté dans le muséum du Louvre. »
Le Brun était l’élève de Simon Vouet et nous croyons alors que les peintures de la chapelle ont été exécutées par Aubin Bouet, son frère et aussi son élève, et le fait est d’ailleurs conforme à ce Qui est rapporté par Félibien dans ses entretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellents peintres.
Le château de Saint-Germain-en-Laye possédait jadis une vue magnifique des appartements sis au midi, et des croisées du château l’on apercevait Marly et son aqueduc, le mont Valérien, Bougival et enfin le cours sinueux de la Seine. Le 13 juin 1794, l’on essayait de mettre en culture les terrains occupés par le parterre. En 1797, l’on vendait les terrains formant les 4 carrés de la place dite « entre les deux châteaux » et si nous nous en rapportons à l’acte de vente de M. Feray, l’un des propriétaires de la cité Médicis, ces terrains étaient vendus à raison de 15 centimes le mètre superficiel. Tous les jardins de de côté de la demeure royale furent successivement aliénés et se couvrirent de bâtiments qui privent en partie aujourd’hui le château de la splendide vue qu’il possédait lorsqu’il était habité par nos rois.
En 1803, l’on devait établir dans le château un hôpital pour les maladies contagieuses, mails il ne fut pas donné suite au projet par suite des réclamations unanimes des habitants de la ville. En l’année 1809, l’empereur Napoléon 1er fut installer dans cette demeure une école de cavalerie. En 1836, le château recevait le pénitencier militaire qui fut conservé jusqu’en 1855, époque où le vieux et respectable château rentrait dans les attributions de Son Excellence le ministre d’Etat.
Le château de Saint-Germain-en-Laye a eu beaucoup à souffrir des divers services successivement installés dans ses murs et l’on ne peut, nous croyons, se montrer surpris du fâcheux état dans lequel nous retrouvons l’édifice dont il s’agit.
Nous avons passé en revue, d’après les divers historiens de la ville et du château, les diverses époques de la construction. Bien des bâtiments ont été détruits ou modifiés et nous devons peut-être rappeler ici l’âge des diverses parties du château actuel.
La chapelle sise au midi bordant le fossé de la rue du Château-Neuf remonte assurément au 13ème siècle, a appartenu certainement au château de saint Louis et nous paraît avoir été érigée de 1230 à 1240.
Le donjon, qui formait jadis l’angle nord-ouest, engagé actuellement dans le bâtiment de Louis XIV, nous paraît remonter à l’époque de Charles V, appartenir à l’art de la fin du 14ème siècle, et avoir fait partie alors du château construit par ce roi à Saint-Germain.
Les 4 grands corps de logis bordant la cour appartiennent assurément au château reconstruit par François 1er et remontent alors au 16ème siècle.
Enfin, les cinq gros pavillons flanquant le château ont été commencés, comme il a été dit plus haut, en l’année 1682, à l’époque où le roi Louis XIV quittait définitivement Saint-Germain pour se fixer à Versailles.
Toutes les constructions érigées par François 1er auraient été confiées à la direction de l’architecte Sébastien Serlio si nous en croyons Félibien. Nous ne savons si cette assertion est fondée car, dans notre pays, bien souvent, l’on fait honneur à des Italiens de magnifiques ouvrages qui sont bien l’œuvre d’artistes française. Au 16ème siècle, nous abritions nos bâtiments par de grands combles et à Saint-Germain on couronnait tout l’édifice par des balustrades et par des terrasses en pierre. A cette époque, nous savions à merveille construire de grandes voûtes, à une grande hauteur, sans le secours de ferrailles, et à Saint-Germain l’on se crut obligé, pour maintenir les murailles, de placer des entraits en fer à la naissance des voûtes supportant les terrasses. La construction dans son ensemble nous paraît accuser une certaine ignorance de notre art national, de notre climat destructeur et aussi de l’emploi de nos matériaux de petite dimension. Les arrangements et motifs de décoration du château de Saint-Germain-en-Laye sont originaux, exceptionnels peut-être, et il serait alors difficile de nier peut-être aussi l’influence des artistes étrangers, soit Primatice, soit de Serlio, en ce qui concerne l’importance des constructions qui nous occupe.
Les artistes du 16ème siècle, en érigeant le château de Saint-Germain, avaient en vue certainement de disposer la cour de façon à laisser jouir de toutes les croisées du splendide panorama qui se développe tout autour de la demeure et les pavillons des angles A, B, C établis par eux ne formaient aucune saillie alors sur les corps de logis principaux. Tous les bâtiments avaient été couverts par une énorme terrasse formant une très agréable promenade au sommet de l’édifice. Ils avaient su fort adroitement, nous croyons, relier l’élégante chapelle à leurs constructions, et sans fermer la croisée centrale sise derrière l’autel. Ces artistes avaient su enfin, ce nous semble, créer à Saint-Germain une demeure vraiment royale tout en conservant la chapelle de saint Louis et le donjon de Charles V et aussi tout en satisfaisant de la façon la plus complète au programme tracé par François 1er.
Les 5 gros pavillons ajoutés par Louis XIV sont venus déranger toute l’harmonie de cette vieille demeure. Ces bâtiments ne présentent par le caractère monumental et grandiose des constructions de cette époque. L’architecte Mansard, chargé de la direction des ouvrages, s’est borné à donner l’ordre de reproduire tant bien que mal l’architecture du 16ème siècle. Les immenses saillies des pavillons privent des vues latérales qu’on avait jadis des croisées du monument et projettent de grandes ombres qui attristent les diverses faces du château. Les constructions de Mansart ont été à peine achevées et il est des étages entiers qui manquent d’escaliers et dans lesquels on ne parvient que par des degrés droits ou espèces d’échelles en bois. Les anciens pavillons (marqués A, B, C dans le croquis ci-dessus), qui ont été en partie conservés, ont été mutilé de la plus triste façon. L’architecture du 17ème siècle n’est souvent à Saint-Germain qu’un mensonger placage présentant de fausses baies simulées devant l’ancienne architecture de François 1er. Il est des croisées du 17ème siècle qui se trouvent dans la hauteur des reins des voûtes et qui ne permettraient pas l’établissement des carrelages des pièces éclairées par ces croisées. Le pavillon sis au milieu de la façade méridionale a l’un de ses murs (ayant 30 mètres de hauteur) construits sur la légère muraille à claire-voie de la chapelle de saint Louis, qu’il écrase assurément. La charmante chapelle de Louis IX a été aussi, pendant le 17ème siècle, enveloppée dans des bâtiments vers la rue du Château-Neuf et cette élégante construction, visible jadis de l’extérieur du château, est masquée alors aujourd’hui par des bâtisses qui ne nous paraissent présenter aucun intérêt.
La restauration du château pourrait être entreprise de deux façons distinctes. L’on pourrait réparer tous les bâtiments existants, mais dans ce cas bien des parties très intéressantes du vieux château seraient sacrifiées.
Il serait très facile de rétablir le château dans les conditions anciennes et tel qu’il était à l’époque où Louis XIV quittait Saint-Germain pour se fixer à Versailles. L’on serait aidé dans ce travail par les nombreux et anciens fragments conservés et aussi par les nombreuses gravures de Du Cerceau, d’Israël Silvestre, de Pérelle etc. etc. La chapelle pourrait être restaurée et l’on pourrait alors remettre en honneur ce magnifique fragment de notre art national du 13ème siècle. Les pavillons du 16ème siècle pourraient reprendre leurs anciennes formes et le donjon de Charles V serait dans ce cas dégagé de toutes les bâtisses qui l’emprisonnent actuellement. Envisagée de la sorte, la restauration serait certainement plus économique, plus agréable peut-être, et pour l’avenir l’on aurait simplifie la question de l’entretien.
Il ne nous appartient en aucune façon de décider ce qu’il serait convenable d’effectuer à Saint-Germain. En 1855, nous avions l’honneur de vous adresser des dessins indiquant l’état actuel du château. En avril 1856, nous rédigions diverses études sur la chapelle de saint Louis et, le 5 février dernier, pour satisfaire aux ordres que vous aviez bien voulu nous donner, nous adressions à Votre Excellence des plans et un dessin retraçant toutes les faces de cette demeure de nos rois et habitée par Louis XIV lui-même pendant les 39 premières années de son règne.
Nous croyons qu’on obtiendrait un résultat bien plus satisfaisant et moins dispendieux en rétablissant les vieilles dispositions du château qu’en voulant restaurer tous les bâtiments, assez mal coordonnés, que nous trouvons actuellement à Saint-Germain. Nous serions heureux toutefois de voir cette grave question soumise à l’examen des savants et aussi des éminents architectes qui composent les commissions instituées par votre administration et nous ne saurions en conséquence que solliciter des ordres auprès de Votre Excellence.
Nous avons l’honneur de joindre à ce rapport un devis estimatif des ouvrages.
Nous croyons, pour ne pas déranger le personnel logé, aussi bien que pour ne pas gêner le musée provisoire, qu’il serait convenable de commencer la restauration par l’angle nord-ouest. La restauration pourrait se poursuivre vers l’est, de façon à faire le tour du château et de façon aussi à terminer le travail par le bâtiment contenant la grande salle des fêtes.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 22 février 1862 »
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai visité hier les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye et j’ai fait commencer les ouvrages de peinture et de tenture du nouveau logement du concierge. Sous peu de jours, je pense, il me sera possible d’installer le concierge dans l’habitation sise à gauche de la porte d’entrée.
Il y a peu de jours, j’ai donné l’ordre de déraser les murs de clôture érigés en 1836, lors de l’établissement du pénitencier, et pour satisfaire aux ordres de Votre Excellence, la démolition se poursuit activement et les matériaux sont enlevés au fur et à mesure par l’entrepreneur, suivant ce que vous avez bien voulu me prescrire. La reprise en compte des matériaux viendra réduire la dépense d’une façon notable et, dans ces conditions, l’opération dont il s’agit n’excédera pas, je pense, le prix de 3600 francs.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Lettre concernant la fabrication de vitrines pour le musée de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 2 mai 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour classer et ranger les objets du musée gallo-romain de Saint-Germain-en-Laye, l’on réclame 9 vitrines et 2 ou 3 armoires vitrées.
J’ai l’honneur de vous proposer aujourd’hui la façon des vitrines par monsieur Gasc, habituellement employé pour pareils ouvrages par la direction générale des Musées impériaux. J’ai l’honneur en conséquence de vous faire parvenir en double expédition et le devis estimatif et la soumission souscrite par M. Gasc, menuisier sculpteur.
Aussitôt que j’aurai reçu vos ordres à cet égard, je m’empresserai de remettre les dessins d’exécution et pour satisfaire monsieur le directeur général des Musées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Par décret en date du 8 mars 1862, Sa Majesté l’Empereur a décidé que le château de Saint-Germain serait restauré et approprié pour recevoir un musée gallo-romain. En exécution de ce décret, Votre Excellence a affecté sur le crédit inscrit au chapitre 30 du budget du ministère d’Etat, exercice 1862, une somme de 100000 francs pour commencer les travaux et elle a invité M. Millet, architecte, à étudier le projet de restauration.
Déjà, conformément aux instructions de Votre Excellence, les murs du château sont dérasés et remplacés par un parapet de 1 m. 00 de hauteur environ, les salles du rez-de-chaussée, à droite de l’entrée principale, et la grande salle des fêtes sont réparées et prêtes à recevoir provisoirement les objets composant le musée.
Le moment est arrivé d’entreprendre la restauration extérieure de l’édifice. Toutes les questions archéologiques ont été résolues par la commission des Monuments historiques réunie sous la présidence de Votre Excellence le 28 mars dernier. Il a été décidé que le château serait restauré suivant le caractère qu’il avait à l’époque de François 1er et que, en conséquence, les pavillons ajoutés sous le règne de Louis XIV seraient démolis.
Dans une seconde séance, en date du 23 du mois dernier, la même commission a examiné le projet dressé par M. Millet et en a approuvé les dispositions, sauf la partie relative à la construction d’une sacristie annexe à la chapelle.
D’après les propositions de M. Millet, les travaux commenceraient par la démolition du pavillon situé à gauche de l’entrée principale, puis seraient continués dans le cours des exercices suivants par la restauration des bâtiments, de manière à pourtourner le château et terminer par la façade sur la place renfermant la grande salle des fêtes.
J’ai l’honneur de vous prier, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver le projet de M. Millet et la proposition relative à l’exécution des travaux.
Le crédit de 100000 francs alloué par Votre Excellence pour l’exercice 1862 comprend d’abord l’installation provisoire du musée, savoir :
1° réparation des pièces du rez-de-chaussée et de la salle des fêtes : 10000 f. 00
2° dérasement des murs du château : 3600 f. 00
3° appropriation des logements du conservateur adjoint et du gardien : 3000 f. 00
4° établissement de vitrines : 4464 f. 00
Total : 21064 f. 004
Il reste donc, pour les travaux de restauration proprement dits, une somme de 80000 francs environ.
Ces travaux seront entrepris dès que Votre Excellence aura bien voulu approuver les propositions que j’ai l’honneur de lui soumettre.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 6 juin 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 19 juillet 1868
ASon Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 4 courant, j’ai prescrit les mesures utiles pour faire démolir le pavillon nord-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye et près la gare du chemin de fer.
L’on s’est mis aussitôt à déposer toutes les boiseries de ce pavillon et, lundi dernier, 14 courant, l’on se mettait à détruire les planchers et les murs. A la date de ce jour, l’on a déjà déposé 2 planchers et détruit 2 étages de murailles. J’ai pu constater par ces démolitions que la plupart des bois des planchers étaient complètement pourris et sur plusieurs points j’ai dû réclamer l’étaiement et pour assurer la sécurité des ouvriers employés dans ces démolitions. J’ai pu vérifier alors le pitoyable état de ces constructions récentes et constater alors l’exactitude des renseignements que j’avais eu l’honneur de fournir à Votre Excellence.
Les quantités de matériaux qui sortent de ce bâtiment sont énormes et les déblais ne pouvant s’effectuer qu’au moyen de chevaux et de voitures, il est urgent alors de faire établir aussitôt la rampe à voitures et le pont de service de la rue du Château-Neuf afin de faire arriver les tombereaux et dans les fossés et dans la cour du château. J’ai en conséquence l’honneur de vous informer des ordres que j’ai été contraint de donner à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Il m’a paru utile de faire constater par des photographies l’état actuel de l’angle nord-ouest du château et hors M. Marville a fait 2 vues que j’aurai l’honneur sous peu de jours de vous adresser. »
Ministère d'Etat
Rapport concernant la remise du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye au ministère d’État
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux dispositions arrêtées entre Votre Excellence et monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur, le jardin fleuriste du parterre de la terrasse de Saint-Germain sera remis à l’architecte du château et converti en chantier.
Par suite de l’abandon de ce terrain, l’administration de la Liste civile a dû chercher dans les environs de la terrasse un endroit assez écarté de la circulation où elle pourrait faire élever les fleurs qui servent à orner le parterre.
Monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur, en informant Votre Excellence que le nouvel emplacement est définitivement arrêté, ajoute que les frais d’installation de ce jardin sont évalués à 9000 f. et qu’il lui parait juste que votre administration concourre au paiement de la moitié de cette somme. En effet, le déplacement de ce jardin est devenu nécessaire par suite de l’exécution des travaux de restauration du château et Votre Excellence pensera, sans doute, que la proposition de monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur doit être accueillie.
La moitié de la dépense ci-dessus indiquée, soit 4500 f., serait imputée sur le crédit à allouer en 1863 pour la restauration du château.
Si Votre Excellence donne son assentiment à cette proposition, je la prierai de vouloir bien signer le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 28 juillet 1863, le ministre d’Etat, A. Walewski »
Ministère d'Etat
Lettre concernant des photographies des pavillons du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 novembre 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai eu l’honneur, il y a quelques mois, de vous faire parvenir des épreuves photographiques du pavillon nord-ouest du château de Saint-Germain, qui a aujourd’hui entièrement disparu, et pour satisfaire aux ordres que vous m’avez fait l’honneur de me donner.
Je ne sais à quelle époque vous prescrirez la démolition du pavillon nord-est, sis auprès de la cité Médicis, mais il m’a paru de mon devoir de faire faire une vue de son état actuel. J’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, l’épreuve photographique de ce pavillon et aussi une épreuve de la vue de cour d’honneur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Rapport concernant les travaux réalisés en 1862 au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Travaux effectués en 1862 et propositions 1863
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le crédit de 100000 francs alloué sur l’exercice 1862 pour les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye est aujourd’hui entièrement épuisé et j’ai l’honneur, pour satisfaire à vos ordres, de vous rendre compte des opérations. Il résulte d’une lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 4 juillet dernier qu’une somme de 21064 francs a été employée à l’installation provisoire du musée gallo-romain. Il ne restait alors qu’une somme de 78936 francs pour démolir et pour faire face aux premiers ouvrages de restauration.
J’ai tout d’abord ordonné la construction d’une rampe à voitures et d’un pont provisoire sur la rue du Château-Neuf pour donner entrée aux matériaux et aux ouvriers dans les fossés et dans la cour du château. Je devais aussitôt aussi procéder à l’arrangement d’une habitation pour le gardien concierge. Aujourd’hui donc l’entrée sur la place du Château est exclusivement réservée au personnel logé et aussi au service du musée gallo-romain.
Le pavillon nord-ouest, de la fin du 17ème siècle, sis près la garde du chemin de fer, a été entièrement démoli à l’exception toutefois d’une de ses piles du rez-de-chaussée, qui nous sera nécessaire pour appuyer des étais destinés à faciliter des reprises en sous-œuvre.
La démolition a dégagé l’ancienne tour rectangulaire d’encoignure du château de Charles V suivant ce qui été prévu au projet. Cette vieille tour était, au 14ème siècle, en saillie sur les courtines et dans les démolitions l’on a retrouvé d’assez nombreux détail de cette intéressante partie de l’édifice. L’on a retrouvé tous les bandeaux indiquant les anciens planchers, les corniches et aussi la disposition et le profil des créneaux supérieurs. En faisant disparaitre la cabane de l’horloge qui surmontait la terrasse de couronnement, l’on a constaté l’existence d’une très curieuse souche de cheminée du 14e siècle qui pourra être restaurée et utilisée. J’ai l’honneur de joindre à ce rapport un croquis indiquant d’une façon à peu près certaine l’ancien aspect du fragment d’architecture militaire dont il s’agit.
Les constructions du 16ème siècle engagent à l’est et au midi la tour rectangulaire et les bâtiments de François Ier atteignent la hauteur indiquée par la ligne AB dans mon croquis. L’on ne peut songer en conséquence, nous croyons, à rendre à la tour formant bastion ses formes primitives.
La tour du 14ème siècle a eu beaucoup à souffrir des diverses constructions et des diverses installations des 17ème, 18ème et 19ème siècles. L’on avait entaillé ses gros murs, ayant 2 m. 50 d’épaisseur, sur presque tous les points et l’on avait de la sorte trouvé dans ses murailles des cabinets et des armoires. Le mur est avait été entaillé de plus d’un mètre dans la hauteur des trois étages inférieurs. Des portes de communication avaient été percées à tort et à travers dans tous les murs et d’inquiétantes lézardes sillonnaient alors toutes les parois de la tour dont il s’agit.
Nous avons prescrit et nous avons exécuté aujourd’hui à peu près toutes les reprises dans trois des murs de cette tour. Toutes les baies modernes ont été bouchées et en effectuant ces ouvrages l’on a eu le soin de rétablir toutes les portes de communication à plomb les unes des autres. Les maçonneries exécutées à l’intérieur de cette tour pour remplir toutes les murailles présentent un cube de plus de 450 mètres et ce chiffre, mieux que toutes les descriptions, pourra faire connaître à Votre Excellence le triste état dans lequel nous avons trouvé cette construction du Moyen Âge.
A la tour d’angle était accolée jadis une tourelle carrée contenant des cabinets d’aisances. Cette tourelle a été détruite par Hardouin-Mansart mais nous avons retrouvé et les fondations et la fosse du 16ème siècle, qui va se trouver alors utilisée à nouveau. La tourelle dont il s’agit a été remontée dans une hauteur de 16 mètres environ pendant le cours de cet exercice.
Nous avons pu entièrement ériger aussi la tour ronde sise sur la façade ouest contenant un escalier de service et qui était indiquée dans le projet qui a été approuvé par Votre Excellence.
Les travaux de 1862 ont été commencés seulement au mois d’août, fort tard alors, et l’on n’a pu, pour arriver en temps utile, limiter le chantier dans l’angle nord-ouest. L’on s’est trouvé dans l’obligation de prescrire la construction de divers éperons le long de la façade nord et près l’encoignure toutefois. Ces éperons en pierre sont au nombre de douze et sont seulement commencés.
J’ai l’honneur de proposer d’effectuer pendant le cours de l’exercice 1863 les ouvrages dont le détail suit :
1° l’achèvement des travaux de la tour d’angle nord-ouest évalués au devis à : 140655,00
Il convient d’ajouter les frais de démolition s’élevant d’après le devis à : 12381,00
[Total :] 153036,00
A déduire le crédit déjà alloué : 78936,00
[Total :] 74100,00
2° le commencement des travaux de restauration du bâtiment nord, sis vers le parterre, évalués dans leur ensemble à 325510 francs. Je sollicite pour ces ouvrages l’ouverture d’un crédit de : 125900,00
Proposition de dépense pour 1863 : 200000,00
A ce chiffre, il convient d’ajouter peut-être les 4500 francs promis par Votre Excellence pour le déplacement du jardin fleuriste.
Monsieur le directeur général des musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait à propos de construire le plus tôt possible des armoires ou vitrines pour la collection de Saint-Germain-en-Laye. Je ne sais au juste quelle sera l’importance des meubles dont il est question, mais l’on ne pourrait compter peut-être sur une somme inférieure à 5 ou 6 mille francs, si toutefois ces objets doivent avoir un caractère définitif.
Les désordres du château de Saint-Germain sont graves et nombreux. Sur la façade nord, près le pavillon nord-est, pour éviter l’écroulement de la balustrade supérieure et des portions de murs au-dessous, j’ai été contraint il y a peu de jours de faire échafauder et d’ordonner quelques reprises et aussi la descente du couronnement.
Il y a quelques jours aussi, je constatai sur la façade est, vers Paris, des déchirements et l’écroulement de quelques briques et de quelques parties des enduits. Cet accident sans gravité en lui-même indique toutefois un travail très inquiétant dans les voûtes et dans les murailles.
Depuis l’année 1855 que Votre Administration a bien voulu me charger des soins à donner à l’important édifice qui nous occupe, nous avons été à même de constater combien les désordres de la construction vont en augmentant. Nous commencions à désespérer de sa conservation lorsque vous nous avez fait l’honneur, Monsieur le Ministre, de nous ordonner de procéder à sa restauration. Aujourd’hui, nous devons alors solliciter l’ouverture de crédits suffisants pour sauver de la ruine l’important monument historique de Saint-Germain-en-Laye. Il serait facile assurément de donner plus d’importance aux ouvrages que nous l’avons indiqué plus haut, car l’édifice a de telles proportions qu’on pourrait attaquer la restauration en plusieurs endroits à la fois.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 20 décembre 1864 »
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Section des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 6 février 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai eu l’honneur de vous informer le 6 de ce mois qu’un crédit de 150000 f. était affecté en 1862 aux premiers travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et je vous ai invité à me transmettre le projet de cette restauration le plus tôt possible.
Dès que les plans et devis seront approuvés, je vous donnerai les instructions nécessaires pour commencer les travaux. Mais, sans attendre le moment où il sera possible d’entreprendre cette restauration, il importe de s’occuper immédiatement d’approprier, conformément aux propositions contenues dans le rapport que vous m’avez adressé le 4 de ce mois, les salles du rez-de-chaussée situées à droite de l’entrée du château jusque et y compris le pavillon ouest, ainsi que la galerie des fêtes du 1er étage. Ces salles seront destinées à recevoir provisoirement le musée gallo-romain et il est essentiel que l’appropriation en soit terminée le plus tôt possible.
Vous voudrez donc bien, Monsieur, prescrire de suite les mesures nécessaires pour la mise en état de propreté de ces salles et pour l’installation du concierge dans la pièce située à gauche de l’entrée du château et teintée en rose dans le plan que vous m’avez transmis.
La somme de 10000 f. à laquelle vous avez évalué ces travaux d’appropriation sera imputée sur le crédit de 150000 f. affecté en 1862 à la restauration du château. »
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 28 février 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai fait commencer les travaux d’installation du musée gallo-romain sur tous les points qui m’ont été prescrits par Votre Excellence. Dans la grande salle des fêtes, j’ai trouvé 3 carrelages les uns sur les autres et j’ai constaté que le sol avait été exhaussé de environ 0 19 centimètres. Les gravois amoncelés par les remblais successifs présentent un cube de environ 100 mètres et surchargent ce plancher de plus de 80 000 kilogrammes. Dans l’intérêt de la conservation du château, il m’a paru utile de rétablir le sol à son ancien niveau et de faire jetter dans les fossés tous les gravois rapportés.
Par une étude attentive du plancher de cette même salle, j’ai constaté que toutes les poutres avaient fléchi d’une notable façon et que plusieurs de ces maitresses pièces étaient ou fendues ou pourries dans leurs scellements dans les murailles. Il me parait indispensable, pour donner toute sécurité dans le classement des objets qui formeront la collection du 1er étage, de faire placer des étais sous toutes les poutres et j’ai l’honneur d’informer Votre Excellence des faits dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Lettre concernant l’installation du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 29 mars 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, sur votre proposition, j’ai décidé que le cabinet et conservateur du musée gallo-romain au château de Saint-Germain serait installé au rez-de-chaussée, à l’extrémité de la galerie François 1er, dans la pièce indiquée par la lettre C au plan que vous m’avez transmis.
Toutefois, la salle E que vous proposez comme magasin du musée sera appropriée pour former un cabinet destiné à un employé, adjoint au conservateur.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour commencer ces travaux le plus tôt possible. »
Ministère d'Etat
Lettre concernant la situation administrative du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 3 avril 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Aussitôt l’ordre reçu de faire démolir les murs de clôture du château et de remettre en compte les matériaux de démolition à l’entrepreneur de maçonnerie, j’ai demandé à M. Dufrayer, l’architecte du parterre, l’autorisation de faire passer les matériaux de la façade nord au moyen de brouettes dans ce parterre et pour effectuer les sorties par la grille sise près la gare du chemin de fer. Mon collègue a eu l’obligeance de se rendre à Saint-Germain et de m’accorder le passage que je sollicitais.
J’avais toujours entendu dire à Saint-Germain que le jardin sis à l’est du château, qui était jadis à la disposition du commandant du pénitencier militaire, appartenait au château et que le jardin avait seulement été prêté en 1855 à l’administration de la Liste civile et pour y élever les fleurs du parterre. Votre ordre de détruire les murailles de clôture du château ne contenant pas de restrictions, je dus réclamer de M. Dufrayer aussi l’entrée du jardin et pour satisfaire aux instructions que vous m’aviez fait l’honneur de me donner.
A cet égard, il nous fut impossible de nous mettre d’accord et M. Dufrayer me fit connaitre qu’il ne pouvait laisser démolir le mur est sans en référer à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur.
Je reçois aujourd’hui de monsieur l’architecte de la Liste civile la lettre dont le détail suit :
Bougival, ce 3 avril 1862
Dans l’intérêt de nos services respectifs, et pour éviter des demandes et pertes de temps, je crois devoir vous donner copie de la lettre que je viens de recevoir de Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur :
Palais des Tuileries, le 31 mars 1862
Monsieur,
Par votre lettre du 23 mars courant, vous m’informez que l’architecte du château de Saint-Germain a fait commencer, conformément aux ordres qui lui ont été donnés, la démolition des murs qui entourent ce château afin d’en dégager la vue et que, pour compléter son travail, il demande à faire démolir également la partie du mur formant clôture du jardin fleuriste du côté du fossé du château.
Ce jardin étant compris dans la dotation immobilière de la Liste civile impériale, c’est avec raison que vous vous êtes opposé à toute modification qu’on voudrait y apporter sans mon consentement, quelque justifiée qu’elle pourrait être.
En outre, si l’on considère que les murs de clôture du même jardin perpendiculaires à celui dont la démolition est demandée n’en continueraient pas moins à intercepter complètement la vue du palais pour les personnes qui se trouveraient soit dans le parterre, soit dans la rue du Château, que d’un autre côté on mettre en évidence les approvisionnements de fumier et de terre marqués aujourd’hui par le mur en question, on reconnaîtra qu’au point de vue de l’amélioration du château, la suppression du mur est inutile. Son maintien importe au contraire aux cultures du fleuriste qu’il met à l’abri du vent du nord-ouest.
Je suis donc d’avis que ce mur soit conservé et je vous autoriser à donner communication de cette lettre, si vous le jugez utile, à monsieur l’architecte du château.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé Vaillant
Comme je le disais plus haut, j’avais toujours entendu dire que le jardin, qui en 1855 appartenait au pénitencier, appartenait encore au château de Saint-Germain. Je le croyais d’autant mieux qu’en janvier 1861 Votre Excellence voulait bien m’ordonner d’examiner le mur séparant ce jardin d’une maison dépendant de la cité Médicis et appartenant au sieur Feray. A cette époque, je visitais la muraille à plusieurs reprises et j’avais l’honneur de vous faire parvenir plusieurs rapports et de recevoir de Votre Excellence plusieurs lettres concernant la mitoyenneté de la muraille sise à l’est du jardin dont il s’agit.
Il était de mon devoir de satisfaire au désir de monsieur l’architecte de la Liste civile et d’attendre des ordres de vous, Monsieur le Ministre, pour le mur oriental du château, qui est alors aujourd’hui dans la situation où vous l’avez trouvé lors de votre dernière visite du château. Toutes les autres murailles sont actuellement démolies et le dallage recouvrant le mur d’appui est reposé sur presque tous les points. J’ai satisfait alors, je pense, dans les limites de ce qui m’était possible, aux instructions que vous m’avez fait l’honneur de me donner.
Il serait fâcheux peut-être de voir le château de Saint-Germain-en-Laye, déjà emprisonné de toutes parts par des constructions particulières, encore enfermé à l’est par un jardin fermé de murailles et servant à élever des fleurs dont la culture pourrait si facilement se faire, nous croyons, dans la partie du parterre près le chemin de fer et près la porte des Loges. Le château ne possède pas d’autres terrains que ses fossés, très profonds et d’un accès assez difficile, et il aurait été avantageux assurément de disposer du jardin sis à l’est, autant pour y établir une rampe à voitures donnant accès aux fossés pour le transport et l’approche des matériaux que pour y former un dépôt et pour le moment où Votre Excellence voudra ordonner la restauration du monument qui nous occupe.
Nous ajouterons qu’à notre avis, autant pour faciliter la surveillance du service installé dans le château que pour permettre aux visiteurs l’étude du monument sur la face orientale, il nous paraîtrait utile, aussitôt le château restauré, d’établir une voie d’isolement ou un jardin public sur l’emplacement occupé actuellement par l’enclos servant à élever les fleurs du parterre.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 3 avril 1862 »
Ministère d'Etat
Lettre concernant le conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 11 avril 1862
Le ministre à M. le maréchal Vaillant, ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Maréchal et cher collègue,
Un décret en date du 8 mars dernier approuve la création, dans le château de Saint-Germain, d’un musée gallo-romain placé dans les attributions de la direction générale des musées impériaux.
Le personnel attaché spécialement à ce musée a été organisé par les soins de M. le comte de Nieuwerkerke, mais il n’a pas encore été pris de décision en ce qui concerne la conservation du bâtiment.
J’avais désigné pour remplir la fonction de conservateur M. Ricateau, qui est installé dans le château depuis le mois d’avril 1861, et je prie Votre Excellence de vouloir bien lui continuer ces fonctions.
M. Ricateau mérite, sous tous les rapports, l’intérêt de l’administration et je serais heureux d’apprendre que Votre Excellence a bien voulu accueillir favorablement ma demande.
Agréez etc. »
Ministère d'Etat
Devis pour la fabrication de vitrines pour le musée de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Château de Saint-Germain-en-Laye
Construction des vitrines de la grande salle des fêtes
Construction de l’un des tréteaux en noyer supportant la vitrine
Le socle de 0,08 sur 0,14 et de 0,70 de longueur à raison de 6,00 le mètre : 4,20
Le montant central de 0,40 de longueur à 10 f. 00 : 4,00
La traverse haute de 0,54 à raison de 6,00 : 3,24
Les 2 balustres carrés avec chapiteaux et embases carrés et socle inférieur à 7 f. 00 l’un : 14,00
[Total :] 25,44
1 tréteau semblable : 25,44
Le pan de bois en noyer réunissant les deux tréteaux
Les 2 traverses de ensemble 4,24 à 6 f. 00 prix moyen : 25,44
6 balustres carrés avec chapiteaux et embases carrés à raison de 4 f. 00 l’un : 36,00
[Total :] 61,44
Pour consolider le support de la vitrine, fourniture et pose de quatre fortes équerres en fer poli de chaque 0,16 de branche et de 0,013 mil sur 20 mil de grosseur à raison de 2 f. 00 l’une : 8,00
Construction de la vitrine en noyer au-dessus
Les 4 poteaux d’angles avec culs de lampes tournés à raison de 6 f. 00 l’un : 24,00
Le pourtour de 0,04 d’épaisseur, de 0,21 de hauteur, longueur totale 5,60 à raison de 5,00 : 28,00
5,80 de moulure d’architrave rapportée à raison de 2 f. 00 : 11,60
L’entablement d’une longueur de 6,20 à raison de 12,00 : 74,40
Le fond fixe de la vitrine en chêne de ,034 arrasé sur les 2 faces de 2,00 * 0,72 = 1,42 à raison de 12 f. 00 le mètre superficiel : 17,04
Le dessus portant la glace en noyer de 0,04 d’épaisseur et d’une longueur de 6,16 à raison de 6 f. 00 le mètre : 36,96
Le double fond mobile en chêne à claire voie recouverte de carton en pâte de 5 mil. d’épaisseur évalué à : 22,00
[Total :] 214,00
La glace épaisse 2ème choix de la fabrique de Saint-Gobain de 1,94 sur 0,66 : 84,00
A déduire 30 % : 25,20
[Total :] 58,80
A ajouter 10 % de bénéfice : 5,88
Coupement et pose de ladite glace avec tasseau en chêne et pourtour estimé à : 12,32
[Total :] 77,00
Les 4 équerres en fer plat et poli à l’intérieur de la vitrine sur la corniche, les dites de 0,20 de branche et de 20 mil. sur 5 mil. de grosseur à 1 f. 00 l’une : 4,00
Les 4 équerres posées à plat sur le dessus vitré à l’intérieur de la vitrine à raison de 1 f. 00 : 4,00
Les 3 paumelles doubles en fer poli du dessus à 2 f. 00 : 6,00
Le loqueteau à ressort formant serrure de sûreté avec gardes et entrées à la demande, tout compris : 20,00
Les 2 grandes équerres à charnières pour maintenir ouvert le dessus de la vitrine et confectionnés à la demande de l’architecte à raison de 12 f. 00 l’une : 24,00
[Total :] 58,00
Grandes vis à bois pour réunir les tréteaux et les vitrines et pour consolider les assemblages, estimés à : 6,00
Peinture à l’huile 3 couches de l’intérieur des fonds et de la vitrine, estimée à : 6,68
Transport et pose à Saint-Germain de l’une des vitrines : 14,00
8 vitrines semblables : 3968,00
Total du devis pour les 9 vitrines : 4464 f. 00
Les vitrines dont il s’agit seront construites entièrement en bois de noyer massif de belle qualité sans nœuds ni défauts. Les bois seront polis et cirés suivant ce qui est indiqué dans les dessins d’exécution. Les assemblages seront faits avec précision et seront chevillés et collés.
Les équerres seront entaillés à la demande de l’architecte. Les équerres et tous les autres ferrements seront limés et polis. Tous ces fers seront faits suivant ce qui sera prescrit à cet égard.
Les frais de timbre, d’enregistrement et de copies seront à la charge des soumissionnaires.
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Paris, ce 25 avril 1862 »
Ministère d'Etat
Lettre concernant le logement du personnel du musée au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 5 mai 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Monsieur le directeur général des Musées impériaux a bien voulu me demander, comme vous le savez, Monsieur le Ministre, d’approprier dans le château de Saint-Germain un logement pour M. l’attaché à la conservation du musée et aussi 2 pièces destinées à l’habitation des deux gardiens nommés pour la collection gallo-romaine.
J’ai l’honneur de vous proposer de placer ces logements dans le pavillon sud-ouest contenant déjà diverses habitations et dans les 3ème et 4e étages. Il existe au 3e étage, dans ce pavillon, un logement disposé suivant ce qui est indiqué dans le croquis ci-contre et que j’ai l’honneur de vous proposer d’affecter à monsieur l’attaché. Dans l’étage au-dessus, il existe plusieurs chambres et je dois vous proposer d’occuper 2 de ces pièces pour l’habitation des gardiens.
Ces logements sont carrelés et l’on m’a paru disposé à les accepter tels quels. J’ai donc l’honneur de proposer à Votre Excellence de les conserver à peu près dans leur état actuel. Il serait utile toutefois d’exécuter quelques réparations, d’effectuer quelques percements et blanchiments, de maintenir ou réparer les cheminées et de nettoyer et tendre à nouveau ces habitations. L’une des difficultés à résoudre devra consister dans l’établissement des lieux d’aisances et je dois proposer le placement de ces dépendances dans l’épaisseur des croisées éclairant le palier de l’escalier.
L’appropriation de ces 3 logements donnera lieu aux dépenses aproximatives dont le détail suit :
Bouchement de baies et raccords dans les murailles de l’antichambre et nettoyage et tenture de cette pièce, estimés ensemble à : 210,00
Construction d’une alcôve et d’un dégagement dans la chambre A et arrangement de ladite pièce : 345,00
Arrangement de la pièce B destinée à la cuisine : 250,00
Construction du poêle et de la cheminée feinte des 2 pièces C et D avec tuyau en tôle apparente, nettoyage et restauration des 2 pièces, estimé à : 775,00
Appropriation de la pièce E formant cabinet de travail : 220,00
Arrangement des 2 pièces destinées aux gardiens, reconstruction des cheminées, tenture et peinture : 250,00
Construction des 2 cabinets d’aisances des 3e et 4e étages avec cloisons, portes, conduite en fonte, ventouse, sièges etc. etc., estimé à : 600,00
Imprévu : 200,00
Total aproximatif : 2850,00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Rapport concernant la fabrication de vitrines pour le musée de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux instructions de Votre Excellence, quelques pièces du rez-de-chaussée du château de Saint-Germain situées à droite de l’entrée principale et la grande salle des fêtes ont été appropriées pour recevoir le musée gallo-romain.
Les travaux des bâtimens seront prochainement terminés et il y a lieu de s’occuper du mobilier. D’après les dispositions projetées par la direction des musées, il serait nécessaire d’établir neuf vitrines et trois armoires vitrées. Les vitrines sont surtout dès à présent indispensables et M. Millet, architecte du château, a fait souscrire pour leur exécution, évaluée à 4464 francs, la soumission suivante que j’ai l’honneur de proposer à l’approbation de Votre Excellence.
Le sieur Garsc, entrepreneur demeurant à Paris, boulevard Contrescarpe, n° 34, s’engage à exécuter les 9 vitrines ci-dessus indiquées en bois de noyer 1er choix, à forfait, moyennant la somme de 4464 francs.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission et de signer à cet effet le présent rapport.
La somme de 4464 francs serait imputée sur le crédit de 150000 francs affecté par Votre Excellence à commencer en 1862 les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 7 mai 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »
Ministère d'Etat
Lettre concernant la situation administrative du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain-en-Laye
Minute de lettre du 12 mai 1862
Le ministre à M. le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par suite d’un décret en date du 8 mars 1862, le château de Saint-Germain doit être restauré et approprié pour recevoir le musée gallo-romain. Déjà plusieurs pièces du rez-de-chaussée et la grande salle des fêtes sont réparées et prêtes pour leur nouvelle destination.
Sa Majesté, dans la visite qu’Elle a bien voulu faire du château, a été frappée de l’aspect de tristesse que présentaient les hautes murailles qui entourent les bâtimens et elle a donné immédiatement l’ordre de les déraser et de les remplacer par un parapet de 1 m. de hauteur environ.
Ce travail est terminé sur toutes les faces qui bordent la voie publique et il ne reste plus aujourd’hui qu’à démolir le mur qui sépare à l’est les fossés du château d’un terrain servant à élever les fleurs du parterre. Je suis informé que l’administration de la Liste civile considère ce terrain comme faisant partie de sa dotation et qu’à ce titre, aucune modification ne peut être faite aux murs de clôture qui l’entourent, que, du reste, ces murs sont nécessaires pour dérober à la vue du public les fumiers et les terres entassées dans le jardin.
Je dois faire remarquer à Votre Excellence que le terrain dont il s’agit faisait, avant 1855, partie du pénitencier et était affecté au commandant de cet établissement militaire. J’ai donc tout lieu de croire que lorsque le pénitencier a quitté le château, le terrain a été provisoirement mis à la disposition de la Liste civile pour les besoins du parterre, sans que par cela il fût décidé qu’il ferait à l’avenir partie de la dotation immobilière. Aucune trace de cette affectation n’existe dans les documents déposés dans les bureaux du ministère d’Etat et je vous serai obligé, M. le ministre et cher collègue, de me faire connaître les dispositions qui ont été prises en 1855 pour cette annexion.
Quelque soit du reste l’administration à laquelle appartient ce terrain, il est indispensable qu’il soit mis à ma disposition pour servir de chantier aux travaux de restauration du château, attendu que la disposition des lieux est telle qu’on ne peut avoir accès dans les fossés qu’au moyen d’une rampe douce qui, partant du dit terrain, permettra d’introduire les matériaux par la rue du Château-Neuf et d’enterrer les décombres.
En outre, Votre Excellence comprendra combien il serait peu convenable de laisser, sous les fenêtres même du palais restauré et occupé par un musée, un emplacement servant à recevoir les fumiers et les terres employées à la culture des fleurs du parterre. Je ne lui laisserai pas ignorer que, d’après le désir exprimé par l’Empereur, le château devra être isolé sur toutes ses faces et qu’une rue sera percée sur cet emplacement.
Tout concourt donc à rendre indispensable la suppression du jardin fleuriste et Votre Excellence reconnaîtra qu’il serait facile, sans que le service du parterre en souffrit, d’établir un nouveau jardin fleuriste à l’entrée de la forêt, sur un point éloigné de la circulation.
J’appelle, Monsieur le Ministre et cher collègue, toute votre attention sur cette affaire et vous prie de vouloir bien me faire connaître votre avis le plus tôt possible.
Etc.
P.S. Je ne dois pas vous laisser ignorer, Monsieur le Ministre et cher collègue, que, quelle que puisse être la solution de la question de propriété, il est indispensable, pour satisfaire aux ordres de l’Empereur, que le mur ci-dessus indiqué soit démoli sans plus de retard. Je prierai donc Votre Excellence de donner à l’architecte du parterre les instructions nécessaires pour laisser pénétrer dans le jardin les ouvriers chargés de la démolition. »
Ministère d'Etat
Lettre concernant la situation administrative du jardin fleuriste de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des bâtiments
Palais des Tuileries, le 19 mai 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai reçu la dépêche que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 12 mai courant pour m’informer que Sa Majesté l’Empereur a ordonné l’isolement complet du château de Saint-Germain et me demander de mettre à la disposition de votre département, pour compléter cet isolement, un terrain servant aujourd’hui de jardin fleuriste et dont la réunion au domaine de la Couronne ne vous parait pas complétement justifiée.
La loi du 2 mars 1832 constitutive de la dernière Liste civile a compris dans la dotation de la Couronne le domaine de Saint-Germain, moins le château et plusieurs immeubles désignés nominativement dans un tableau joint à la susdite loi.
Le terrain dont il s’agit ne figure pas sur ce tableau. Par ce motif, il faisait partie de la dotation de la Couronne sous le dernier règne.
Pour satisfaire à des convenances du service militaire, ce terrain a été mis à la disposition du département de la Guerre le 24 mars 1850 mais, le sénatus consulte du 12 mars 1852 relatif à la dotation de la Couronne impériale ayant compris dans cette dotation les immeubles situés à Saint-Germain qui faisaient partie de la dotation précédente, sur la demande de mon prédécesseur, le département de la Guerre a fait la remise du terrain dont il s’agit au ministère de la Maison de l’Empereur le 17 août 1854.
Le droit de propriété de la Liste civile impériale sur ce terrain ne peut donc être contesté.
Toutefois, Monsieur le Ministre et cher collègue, pour vous mettre à même de satisfaire aux volontés de Sa Majesté, je consens à déplacer le fleuriste et je viens de donner l’ordre à l’architecte du parterre d’étudier un projet pour la translation de cet établissement dans une autre partie du domaine.
Cette opération demandera sans doute un certain délai, tant pour le choix d’un autre emplacement que pour le transport des terres et matériaux approvisionnés. Cependant, afin que la démolition du mur qui masque la vue ne soit pas retardée et conformément au désir exprimé par Votre Excellence, j’ai autorisé l’architecte de la Liste civile à laisser pénétrer immédiatement dans le fleuriste les ouvriers qui seront chargés de la démolition de ce mur.
Aussitôt que le fleuriste aura été déplacé, le terrain sera livré à l’architecte du château pour y exécuter les travaux ordonnés, mais la Liste civile restera propriétaire du terrain qu’aux termes de la loi elle ne peut ni céder ni définitivement aliéner.
Si une nouvelle entrée donnant accès sur le parterre est établie à cet endroit, elle devra être assimilées à celles qui sont placées sur d’autres points et la Liste civile sera seule chargée de régler les heures d’ouverture et de fermeture de la grille, ainsi que de la police en général.
Les surveillants militaires du parterre chargés de ce service auront seuls les clefs des portes.
L’architecte du château devra se concerter avec celui de la Couronne pour les dispositions à prendre lorsque le moment d’exécuter les travaux sera venu.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Vaillant »
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 juin 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu me donner le 13 courant, j’ai l’honneur de vous proposer de suivre, dans les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, l’ordre qui est à peu près indiqué dans le détail estimatif. J’ai l’honneur en conséquence de vous proposer de commencer par l’angle nord-ouest du donjon près la grille d’entrée du parterre.
Je m’empresse, suivant ce que vous avez bien voulu me demander, de vous faire parvenir les soumissions suivantes :
Terrasse et maçonnerie : Planté frères, rabais de 4 pour %
Charpente : Tellier, rabais de 5 pour %
Couverture et plomberie : Monduit et Bichet, rabais de 5 pour %
Serrurerie : Moutier, rabais de 5 pour %
Menuiserie : Blanchard et Larchevêque, rabais de 5 pour %
Peinture et vitrerie : Louis dit Larible, rabais de 6 pour %
Il m’a paru nécessaire de faire signer et parapher une expédition que j’ai l’honneur de vous adresser du cahier des charges générales de votre administration.
Votre Excellence veut bien me faire l’honneur de m’informer de l’approbation du projet présenté et je pense qu’il s’agit du château de François 1er à Saint-Germain. Dans ces conditions, il était de mon devoir, je crois, de faire souscrire une soumission spéciale pour la démolition du pavillon nord-ouest et j’ai l’honneur, sous ce pli, de vous faire parvenir 3 expéditions de ce document. Ce corps de logis contient quelques menuiseries présentant un certain intérêt, qui pourraient être remises en œuvre dans le château de François 1er et il m’a paru utile de distraire du marché la démolition de toutes les menuiseries qui devraient peut-être se déposer à la journée.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
J’ai l’honneur aussi d’adresser à Votre Excellence un cahier des charges particulières qui me semble utile pour assurer la bonne exécution des travaux de restauration de l’édifice dont il s’agit. »
Ministère d'Etat
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 1, château de François 1er
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Saint-Germain-en-Laye
Devis
Château de François 1er
Restauration de l’angle nord-ouest du donjon
1° Construction de l’escalier près de la porte d’entrée
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 24 février 1862
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, lors de votre dernière visite à Saint-Germain, témoigner le désir de voir disparaître les murailles de clôture qui ont été élevées en 1836 sur les murs extérieurs des fossés et pour protéger le pénitencier établi à cette époque dans le château.
Je ne sais si vous avez entendu étendre l’opération à toutes les faces du château ou si vous avez entendu réduire la destruction à la muraille sise vers le parterre. Je m’empresse en conséquence de solliciter des instructions à cet égard. Il est de mon devoir, je crois, de soumettre en même temps à Votre Excellence un devis aproximatif des ouvrages.
Démolition des murs de ensemble 490,00 2,00 0,60 = 588,00 cubes à raison de 3 f. 00 en y comprenant le rangement et l’emmétrage des matériaux : 1764,00
Plus-value pour descente avec soin de la tablette supérieure en pierre : 490,00
Arrasement du mur et rétablissement de la tablette avec parties fournies de 490,00 à raison de 3 f. 00 : 1470,00
Transport à la brouette des gravois et des matériaux de la partie au-devant du pavillon sud-ouest, les ouvrages évalués ensemble à : 500,00
Démolition des cabinets d’aisances près la porte d’entrée, arrangements des murs en soubassement : 600,00
[Total :] 4824,00
Imprévus 1/10 : 482,40
[Total :] 5306,40
Honoraires, frais d’agences et voyages : [vide]
Total : [vide]
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Lettre concernant le conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère de la Maison de l’Empereur
Secrétariat général
Palais du Louvre, 16 avril 1862
Son Excellence monsieur le comte Walewski, ministre d’Etat
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Votre Excellence m’a fait l’honneur de m’entretenir, par sa dépêche du 11 avril courant, de la situation de M. Ricateau qu’elle avait désigné pour remplir l’emploi de conservateur des bâtiments au château de Saint-Germain et qui a été installé en cette qualité il y a une année environ.
Le château de Saint-Germain n’a pas été compris dans la dotation de la Couronne et le décret impérial du 8 mars dernier, qui a ordonné la création d’un musée gallo-romain dans ce château et placé ce nouveau service dans les attributions des musées impériaux, n’a pu modifier le caractère domanial de cet immeuble, qui reste affecté au ministère d’Etat. Les dépenses d’entretien et de conservation de cet immeuble doivent donc continuer à incomber à votre département et l’agent préposé à la conservation des bâtiments ne peut faire partie du personnel de la Liste civile impériale.
Mais je reconnais que l’établissement d’un musée impérial, qui sera nécessairement visité par un public nombreux, ainsi que la présence de plusieurs fonctionnaires ou agens de la Liste civile dans le château de Saint-Germain peuvent rendre plus laborieuse la mission que vous aviez confiés, il y a un an, à M. Ricateau, dans des conditions différentes, et je consens à lui allouer une indemnité annuelle de quinze cents francs (1500 f.).
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le maréchal de France
Ministre de la Maison de l’Empereur
Vaillant »
Ministère d'Etat
Devis pour la démolition des pavillons de Louis XIV au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 2, démolitions
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis comprenant la démolition des bâtiments érigés à la fin du XVII siècle
1° Pavillon nord-ouest
Ministère d'Etat
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Devis n° 3, château de Louis XIV
Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Restauration du château de Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye
Evaluation approximative
Restauration de l’ancien pavillon à l’angle nord-ouest. Cet ouvrage évalué à la moitié de la valeur des travaux comptés au devis n° 1 et s’élevant à : 70237 f. 98 [rayé et remplacé par : 81478 f. 18]
Restauration du pavillon Louis XIV de 15,00 19,00 surface 285,00 mètre à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] d’après le détail du devis précédent et eu égard à l’étage supplémentaire supérieur et à l’étage supplémentaire sis au niveau des fossés : 142500 f. 00 [rayé et remplacé par : 163875 f. 00]
[Total :] 212737 f. 98 c. [rayé et remplacé par : 245353 f. 18]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle nord-est comme ci-dessus : 70123 f. 35 [rayé et remplacé par : 80905 f. 40]
Restauration du pavillon saillant Louis XIV de 12,00 20,00 et d’une surface de 240,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 120000 f. 00 [rayé et remplacé par : 138000 f. 00]
[Total :] 190123 f. 35 [rayé et remplacé par : 218905 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon de l’angle sud-est, ces ouvrages évalués à la moitié de l’évaluation du devis n° 1 : 68532 f. 10 [rayé et remplacé par : 79895 f. 40]
Restauration du pavillon saillant de cet angle de 16,00 13,50 et d’une surface de 216,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] : 108000 f. 00 [rayé et remplacé par : 124200 f. 00]
[Total :] 176532 f. 10 [rayé et remplacé par : 194095 f. 40]
Restauration de l’ancien pavillon sud de la chapelle évalué comme ci-dessus : 63000 f. 00 [rayé et remplacé par : 71000 f. 00]
Le pavillon saillant de 13,00 15,00 et d’une surface de 175,00 à raison de 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre superficiel comme ci-dessus et s’élevant à : 97500 f. 00 [rayé et remplacé par : 112125 f. 00]
[Total :] 160500 f. 35 [rayé et remplacé par : 183125 f. 00]
Restauration du pavillon sud-ouest érigé par Louis XIV de 24,00 de longueur sur 18,50 de largeur produisant une surface de 444 m. 00 à 500 f. 00 [rayé et remplacé par : 575 f. 00] le mètre comme ci-dessus : 222000 f. 00 [rayé et remplacé par : 255300 f. 00]
Restauration de la chapelle de saint Louis et du bâtiment accolé à cette chapelle, l’on comprend dans ces travaux toutefois la destruction de la sacristie. Ces ouvrages estimés comme au devis n° 1 : 236000 f. 00 [rayé et remplacé par : 291385 f. 00]
Restauration des 4 bâtiments sis autour de la cour du château et suivant ce qui est indiqué au devis n° 1 : 822854 f. 60 [rayé et remplacé par : 954024 f. 50]
Travaux divers complémentaires évalués au devis et comprenant le pavage, l’arrangement des murs d’appui des fossés et comme au devis n° 1 : 76149 f. 00
[Total :] 2096897 f. 03 [rayé et remplacé par : 2418336 f. 48]
Imprévus 1/20 [rayé et remplacé par : 1/10] : 104844 f. 85 [rayé et remplacé par : 241833 f. 65]
[Total :] 2201741 f. 88 [rayé et remplacé par : 2660170 f. 13]
Honoraires, frais d’agence et voyages, évalués ensemble à : 139829 f. 97
Total pour la restauration du château de Louis XIV : 2800000 f. 00
Dressé par l’architecte soussigné
Eug. Millet
Paris, ce 22 février 1862 »
Ministère d'Etat
Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le 15 février 1862, vous vouliez bien me faire l’honneur de m’ordonner de faire exécuter les ouvrages nécessaires pour installer le plutôt possible le musée gallo-romain dans le bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. J’ai aussitôt donné les ordres utiles et nous n’attendons plus aujourd’hui que le moment où les plâtres seront assez secs pour faire exécuter les ouvrages de peinture et de décoration. L’on s’occupe en attendant du nettoyage des voûtes de la grande salle des fêtes.
Monsieur le directeur général des Musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait urgent de disposer une habitation pour le conservateur du musée et aussi un bureau pour ce fonctionnaire. En ce qui s’applique à l’habitation, nous devons attendre des ordres de Votre Excellence. En ce qui concerne le bureau ou cabinet du conservateur, nous devions faire les recherches utiles et solliciter aussi des ordres auprès de vous, Monsieur le Ministre.
Le bureau du conservateur doit être placé, nous croyons, auprès des salles d’exposition et de façon aussi à pouvoir être facilement indiqué aux visiteurs par le gardien concierge du château. Il doit être précédé peut-être d’un vestibule et accompagné d’un débarras et d’un cabinet d’aisances. Il faut songer aussi assurément au chauffage de ce local et, dans le bâtiment ouest, comprenant la salle de Mars, les cheminées sont vraiment bien rares.
Dans l’étage de l’entresol, près l’escalier A de notre plan, il serait bien difficile, sinon impossible, de trouver un logement convenable pour l’usage dont il s’agit. Cet étage est sombre et fort mal disposé et nous avons dû abandonner nos recherches sur ce point.
Dans l’escalier D, l’on pourrait bien trouver dans la surélévation au-dessus de la chapelle un local suffisant, mais il serait placé à 16 m. 00 au-dessus du sol, à la hauteur d’un cinquième étage de nos habitations ordinaires, et dans ces conditions le bureau du conservateur serait peut-être fort incommode.
Après de sérieuses études à cet égard, nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’établir le cabinet de M. le conservateur au rez-de-chaussée, dans la pièce à la suite de la galerie de François 1er, et de distribuer cet annexe du musée suivant ce qui est tracé en C, C’, C’’ et C’’’ dans le plan ci-joint. Nous avons l’honneur aussi de vous proposer de parqueter la pièce C et d’affecter au magasin du musée la pièce à la suite marquée E dans notre plan.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Lettre concernant le conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre
Du 25 avril 1862
Le ministre à M. Ricateau, conservateur des bâtimens au château de Saint-Germain
Monsieur,
Je me suis concerté avec Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur sur la nouvelle situation qui pourrait vous être faite suite à l’organisation du musée dont la création va avoir lieu au château de Saint-Germain. J’ai l’honneur de vous informer qu’il a été convenu que vous seriez maintenu dans vos fonctions de conservateur des bâtimens et qu’à ce titre vous dépendriez du ministère d’Etat, comme par le passé et dans les mêmes conditions. Toutefois, comme l’établissement du musée et la présence de plusieurs fonctionnaires ou agens de la Liste civile dans le château exigeront une surveillance et un service plus actif de votre part, Son Excellence le ministre de la Maison de l’Empereur a bien voulu, sur ma demande, vous allouer une indemnité annuelle de 1500 f. sur les fonds de la Liste civile.
Etc. »
Ministère d'Etat
Rapport concernant le logement du personnel du musée au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux instructions de Votre Excellence, M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a recherché les moyens de loger dans les bâtimens du palais le conservateur adjoint du musée gallo-romain et les deux gardiens des galeries.
M. Millet propose d’affecter à l’habitation du conservateur adjoint une partie du 3ème étage du pavillon sud-ouest, dans lequel habitent déjà le général commandant le château et le régisseur. Cet étage comprend un appartement dans lequel il n’y aurait que de légères réparations à exécuter pour le rendre habitable. Les dispositions en sont indiquées au plan compris dans le rapport ci-joint de M. Millet. Les deux gardiens seraient logés au 4ème étage du même pavillon.
La dépense qu’entraineraient les réparations indispensables et consistant en réfection de cheminées, de peinture et tenture et établissement de deux cabinets d’aisances est évaluée à la somme de 3000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver l’exécution de ces travaux et de vouloir bien signer, à cet effet, cette soumission et de signer à cet effet le présent rapport.
La somme de 3000 francs sera imputée sur le crédit de 150000 francs affecté, en 1862, aux travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 8 mai 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »
Ministère d'Etat
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
J’ai fait ranger dans la cour et dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye des vieilles boiseries hors de service aussi bien que des bois de charpente de médiocre qualité et qui ne pourraient être utilisés dans les ouvrages de restauration ordonnés par Votre Excellence.
Ces vieux matériaux sont un embarras dans le chantier déjà assez restreint servant aux travaux. Les remblais qui s’effectuent ont entraîné déjà le déplacement des objets et la conservation de ces débris entrainerait des dépenses continuelles. Pour conserver ces débris d‘une façon convenable, il faudrait pouvoir les abriter et aucune partie du château ne pourrait jamais recevoir pareil dépôt.
J’ai l’honneur en conséquence d’adresser à Votre Excellence, avec ce rapport, une évaluation des matériaux dont il s’agit tout en sollicitant la vente par l’administration des Domaines.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 18 novembre 1862 »
Ministère d'Etat
Rapport concernant des travaux dans un appartement du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le général commandant militaire du château de Saint-Germain a prié Votre Excellence de vouloir bien autoriser l’exécution de divers travaux de changement de distribution dans l’appartement qu’il occupe.
La principale modification consisterait à déplacer la cuisine qui serait reportée dans une pièce située sur la façade sud. La cuisine actuelle serait convertie en salle à manger.
Ces travaux, en y comprenant l’établissement de deux becs de gaz, l’un dans la cuisine, l’autre dans l’antichambre, entraineraient, d’après le devis dressé par M. Millet, architecte du château, une dépense totale de 1800 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ces travaux reconnus nécessaires pour rendre convenable l’habitation du commandant militaire.
La somme de 1800 f. sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des bâtiments civils exercice 1861.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 21 janvier 1861, le ministre d’Etat, A. Waleswski »
Ministère d'Etat
Rapport concernant la nomination d’un conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre
Votre Excellence a manifesté l’intention de rétablir l’emploi de régisseur du château de Saint-Germain, qui avait été supprimé en 1859, mais à la condition qu’aucun traitement ne serait attaché à cet emploi. M. Ricateau recevrait le titre de conservateur et serait logé dans l’appartement qui était précédemment occupé par le régisseur.
En conséquence, j’ai l’honneur de soumettre à la signature de Votre Excellence l’arrêté de nomination de M. Ricateau.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est noté dans la marge : « Approuvé, Paris, le 6 avril 1861, le Ministre d’Etat, A. Walewski »
Ministère d'Etat
Lettre concernant la pose de trottoirs devant le château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 11 mai 1861
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire à vos ordres, je devais solliciter un entretien de monsieur le maire de Saint-Germain-en-Laye pour la question des trottoirs réclamés rue du Château-Neuf et sur la place méridionale du château. Ce magistrat a bien voulu m’assurer qu’à Saint-Germain, le pavage bordant les immeubles sur 1 m. 50 c. de largeur était à la charge des propriétaires et comme établissement et comme entretien. Il en résulte alors que le pavé de la voie sur 1 m. 50 de largeur appartient aux riverains.
La ville de Saint-Germain fait macadamiser en ce moment la rue du Château-Neuf tout en régularisant les pentes de cette voie publique. Sur quelques points, le sol ancien est modifié et près le château le déblai atteint 30 ou 40 centimètres. Le pavage actuel bordant le mur des fossés et vraiment dans un état déplorable et réclame une reconstruction totale. La plupart des propriétaires font établir au devant de leur immeuble des trottoirs en pavé et monsieur le maire demande que Votre Excellence veuille bien en agir de même à l’égard de la demeure qui nous occupe. Le pavé appartenant à l’Etat pourra être remis en œuvre mais il y aura assurément un déchet et monsieur le maire propose de fournir le pavé complémentaire qui serait utile et qui serait pris par nous dans les matériaux de démolition de la rue du Château-Neuf.
Un trottoir a déjà été construit il y a quelques années sur la façade ouest du château par le Génie militaire, lorsque le château était occupé par un pénitencier, et nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de continuer ce trottoir sur la rue du Château-Neuf et de satisfaire alors à la demande de l’administration municipale de Saint-Germain-en-Laye.
Le trottoir à établir doit avoir, d’après l’alignement adopté, de 3 à 4 mètres de largeur et il présente un développement de environ 200 mètres. La largeur qui doit être construite par l’Etat étant de 1 m. 50, c’est une surface de 300 mètres de pavage qu’il s’agirait de faire et dans le cas où Votre Excellence accueillerait favorablement notre demande, le surplus du trottoir serait fait alors par les soins et aux frais de la ville de Saint-Germain.
Dans ces conditions, le devis estimatif des ouvrages peut s’établir de la manière suivante :
La bordure en grès piqué (modèle porté au devis de la ville) de environ 0,20 de largeur, de 200,00 de longueur à raison de 5 f. 00 le mètre : 1000 f. 00
Le pavage du trottoir remanié en mortier de chaux et sable (tout le pavé fourni par la Ville) de 200 m. 00 sur 1 m. 50 et d’une surface de 300 m. 00 à raison de 1 f. 65 : 495 f. 00
Les déblais évalués ensemble à la somme de 250 f. 00 ; les coupements de pierre, les raccords de maçonnerie et les enduits dans la muraille à la suite du déblai, évalués à 250 f. 00 : 500 f. 00
Enlèvement de 2 bornes sur la façade ouest et raccords dans le pavage évalués à : 25 f. 00
[Total :] 2020 f. 00
Imprévus 1/20 : 101 f. 00
Honoraires et direction des travaux 1/20 : 106 f. 05
Total : 2227 f. 05
Comme il est, sinon impossible, au moins bien difficile de faire un trottoir par parties dans la largeur, il a été convenu avec M. le maire de Saint-Germain que ce pavage à la charge de l’administration pourrait être fait dans une partie de la longueur et que le trottoir serait achevé par la ville de Saint-Germain et dans les conditions adoptées par Votre Excellence.
J’ai l’honneur de vous retourner la lettre de M. le maire qui m’a été communiquée pour faciliter l’étude de l’affaire dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »
Ministère d'Etat
Rapport concernant la pose de trottoirs devant le château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
M. le maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye a eu l’honneur d’informer Votre Excellence le 29 avril dernier que la rue du Château-Neuf à Saint-Germain allait être entièrement remaniée afin d’y établir un égout et modifier les pentes actuelles. L’exécution de ce travail entraîne pour les propriétaires riverains l’obligation de construire des trottoirs au long de leurs immeubles et l’Etat, comme propriétaire du château de Saint-Germain, est soumis à la même obligation. D’après les usages municipaux en vigueur dans cette ville, les propriétaires doivent supporter la dépense d’établissement d’un trottoir de 1 m. 50 de large, non compris la bordure qui est également à leurs frais.
Conformément aux instructions de Votre Excellence, M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, s’est entendu avec le maire relativement aux travaux dont il s’agit en ce qui concerne la partie à la charge de l’Etat.
Il résulte du rapport ci-joint, que M. Millet a transmis à Votre Excellence, que la dépense s’élève à la somme de 2300 f. ainsi répartie :
Bordure en grès sur 200 m. de longueur à 5 f. le mètre : 1000 f.
Pavage du trottoir sur 200 m. de longueur, 1 m. 50 de large et formant une surface de 300 m. à 1 f. 65 le mètre : 495 f.
(La ville de Saint-Germain fournit gratuitement le pavé provenant de la rue du Château-Neuf qui sera macadamisée.)
Déblais, coupements de pierre, raccords de maçonnerie, enlèvement de 2 bornes : 525 f.
Imprévus : 160 f.
Total des travaux : 2180 f.
Honoraires et frais d’agence : 120 f.
Total : 2300 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ces travaux dont la dépense sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des bâtiments civils, exercice 1861.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le conseiller d’Etat, secrétaire général
Eug. Marchand »
Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 22 mai 1861, le ministre d’Etat, A. Waleswski »
Ministère d'Etat
Lettre concernant la demande du rétablissement d’un bassin dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 8 novembre 1861
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
L’établissement d’un bassin et d’un jet d’eau sur le parterre de Saint-Germain serait, il est vrai, d’un effet très agréable pour les habitans qui fréquentent cette belle promenade. Les conduites posées l’année dernière pour l’arrosement sont disposées de manière à rendre possible l’embelissement demandé. Mais il y a encore tant de travaux urgens à exécuter sur le domaine qui m’est confié que j’ai dû, jusqu’à ce jour, leur sacrifier tout ce qui ne présentait pas une utilité incontestable. Cependant, je ne puis qu’approuver ce projet qui fait le sujet de la demande ci-jointe tout en vous prévenant, Monsieur le Ministre, qu’il faudrait dépenser une somme de 3000 francs pour faire quelque-chose de convenable.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »
Ministère d'Etat
Rapport sur l’installation provisoire du musée gallo-romain au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Musée gallo-romain
Paris, le 4 décembre 1861
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le dépôt ou musée provisoire des objets gallo-romains pourrait facilement se classe, je crois, dans le rez-de-chaussée du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. La collection placée de la sorte dans le corps de logis de la place du château, près la gare du chemin de fer, serait facilement visitée et étudiée sans gêner en rien le personnel logé et sans gêner aussi la restauration si urgente du château et dans le cas où Votre Excellence jugerait à propos d’ordonner les ouvrages dont il s’agit.
J’ai teinté en bleu dans le croquis ci-joint les diverses pièces qui pourraient recevoir les objets de la collection. J’indique ci-dessous la contenance de ces locaux.
La pièce A présente une surface de 109 m. 00
La pièce A’ présente une surface de 63 m. 00
La pièce A’’ présente une surface de 49 m. 00
La pièce A’’’ présente une surface de 109 m. 00
La pièce A’’’’ présente une surface de 12 m. 00
Ensemble 342 m. 00
L’on pourrait donc, à rez-de-chaussée, dans ce seul bâtiment, disposer de 342 mètres superficiels et sans y comprendre les larges ébrasements des croisées qui pourraient recevoir encore de petits objets.
L’on pourrait facilement joindre à ce dépôt la grande et belle salle voûtée dite galerie des Fêtes sise au 1er étage, ayant 38 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur et présentant une surface de 420 mètres. Le service des visiteurs, pour le cas où l’on utiliserait le premier étage, pourrait être fait par l’escalier teinté en bleu et sis près la chapelle. Rien ne serait si facile que de limiter l’escalier sur certains points et d’empêcher l’introduction des visiteurs dans les parties réservées du château.
Le concierge occupe actuellement la galerie A mais l’on pourrait reporter ce logement en B et dans la partie teintée en rose dans notre plan. Cette habitation, qui serait insuffisante, pourrait être complétée par deux chambres dans l’étage d’entresol situé au-dessus.
Les locaux qui seraient affectés au musée et au concierge réclameraient quelques réparations. Il faudrait peut-être marquer la pièce à rez-de-chaussée réservée au concierge et réparer les carrelages et parquets de la partie destinée au musée. La pièce A’’’ contient encore les fours de la boulangerie du pénitencier et ces fours devraient être détruits pour agrandir le local dont il s’agit. Pour donner un aspect de propreté à toutes ces parties du château, il serait à propos, nous croyons, de badigeonner la plupart des murailles. Ces réparations pourraient s’effectuer au moyen d’une dépense de environ dix mille francs et nous aurons l’honneur de vous faire parvenir un devis détaillé aussitôt que vous aurez bien voulu, Monsieur le Ministre, nous donner des ordres à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 4 décembre 1861 »
Ministère d'Etat
Lettre concernant le logement des surveillants des parterres au château de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Maison de l’Empereur
Service du Grand Maréchal
Palais des Tuileries, 2 mai 1860
Monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
Il existe au château de Saint-Germain, pour la surveillance des parterres et l’entretien des rendez-vous de chasse, trois agents qui dépendent de mon service, savoir : deux surveillants militaires et un homme de service. Un seul de ces agents, le nommé Berger, surveillant, a pu être logé dans les bâtiments de la vénerie ; les deux autres, les nommés Dupuis, surveillant, et Gogmet, homme de service, reçoivent chacun une indemnité de logement de 150 francs par an. Ces deux hommes m’ont adressé une réclamation qui est appuyée par M. Dufrayer, architecte, et tendant à ce que la quotité de cette indemnité soit augmentée. Cette réclamation est basée sur le prix exorbitant des loyers dans la ville de Saint-Germain.
On ne peut nier que l’indemnité de 150 francs ne soit très insuffisante dans les conditions où se trouve cette ville qui, dans la belle saison surtout, est habitée par un nombre considérable de personnes étrangères à la localité, cause qui tend à élever continuellement le prix des loyers. La réclamation de ces deux hommes me parait donc fondée.
Mais il est certain aussi qu’à moins de porter cette indemnité à un taux hors de toute proportion avec celle que reçoivent les agents des autres palais, elle sera toujours insuffisante.
Je crois donc devoir proposer à Votre Excellence de faire examiner s’il ne serait pas possible de faire établir dans les bâtiments du château de Saint-Germain des logements pour les deux agents dont il s’agit.
A cette occasion, Monsieur le Ministre, je crois devoir faire observer à Votre Excellence que le château de Saint-Germain n’étant pas placé dans mes attributions, il me paraît une anomalie que les trois agents ci-dessus dénommés dépendent de mon service. Il me semblerait plus naturel qu’ils dépendent de l’administration spéciale du château.
Si Votre Excellence partageait mon opinion, je la prierais de vouloir bien donner des ordres pour que ces trois agents passent du service du Grand Maréchal sous les ordres du commandant militaire et du régisseur du château de Saint-Germain.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Pour le Grand Maréchal du Palais
Le général de division
Adjudant général du Palais
Rolin »
Ministère d'Etat
Lettre demandant le rétablissement d’un bassin dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Monsieur le Ministre,
Il a existé autrefois, dans le parc de Saint-Germain-en-Laye, au-devant du château, plusieurs bassins avec jets d’eau qui étaient d’un très bon effet. Quelques habitants de Saint-Germain se les rappellent et font naître dans l’esprit des autres le désir d’en voir rétablir au moins un, entre le château et les quinconces. La conduite des eaux récemment posée passe en cet endroit. Les dépenses de cet embellissement se borneraient donc à la construction du bassin, qui serait du meilleur effet.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, d’être auprès de vous l’interprète des vœux de bien des habitants et de vous prier d’obtenir de la munificence de Sa Majesté cette amélioration à une des plus belles promenades des environs de Paris.
L’Empereur fait à Paris trop de grandes et belles choses pour ne pas laisser espérer que ces vœux seront exaucés.
J’ai bien l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Galis, ancien député de la Seine, propriétaire à Saint-Germain »
Ministère d'Etat