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Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Ministère de l'Instruction publique
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Lettre concernant les boiseries anciennes à réemployer au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 10 février 1884
Monsieur le Ministre,
Dans les projets de restauration qui doivent être exécutés au château de Saint-Germain est compris la restitution d’une salle dans laquelle seraient placées les boiseries sculptées qui proviennent des appartements du roi et du dauphin. Il entre également dans les nouveaux projets d’utiliser pour la décoration de la bibliothèque du musée les boiseries du temps de Louis XIII qui étaient dans la chapelle du château.
Pour m’aider dans les études d’ensemble et des détails de tenture, ameublement, nécessaires pour l’exécution de ces installations, j’ai l’honneur de solliciter de M. le Ministre la faveur d’un exemplaire de M. Williamson contenant des photographies des meubles de tapisserie etc. de l’époque Louis XIV prises dans le garde meuble et le mobilier de l’Etat.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien prendre ma demande en considération.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux à opérer à la gare du chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 24 juin 1886
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer deux pièces relatives à la création de l’encoche dans les parterres de Saint-Germain à la suite du bâtiment de la gare :
1° la délibération du 12 novembre 1852 par laquelle le conseil municipal a consenti à ce que la compagnie de l’Ouest fut déliée de la servitude du recouvrement de l’encoche formée par le quai de la gare sur les parterres,
2° la décision ministérielle du 23 janvier 1853 intervenue à la suite de cette délibération.
Monsieur le Ministre me demandait en même temps d’examiner ces pièces et de lui donner mon avis.
J’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que l’examen des pièces précitées, dont nous connaissions l’existence sans connaître toutefois les termes de la décision ministérielle, ne saurait en rien modifier les opinions et les dires que nous avons déjà exposés dans plusieurs rapports (1883) et je crois, pour répondre à Monsieur le Ministre, ne pouvoir mieux faire que de les résumer ici.
Je rappellerai d’abord à Monsieur le Ministre que la délibération du conseil municipal du 12 novembre 1852 approuvant le projet présenté par la compagnie de l’Ouest avait été précédé d’une délibération dans laquelle le même conseil avait repoussé à l’unanimité le projet de la compagnie. Je ne puis dire à la suite de quel arrangement ou de quelles circonstances le conseil municipal a dû revenir sur son premier vote ; mais ce que l’examen même de la délibération met en relief, c’est le caractère peu sérieux des considérations sur lesquels le conseil s’est appuyé pour approuver le projet de la compagnie :
1° donner plus d’espace à la gare
2° faciliter aux habitants la vue du mouvement des trains.
Or 1° cette gare est située à l’extrémité d’un immense parc et 2° à quelques mètres plus loin, la gare est à ciel ouvert.
Maintenant, si nous examinons les termes mêmes de l’autorisation ministérielle, nous voyons que si monsieur le ministre autorisait l’exécution du projet présenté par la compagnie, il rappelait en même temps et d’une manière formelle que cette zone occupée par l’encoche restera la propriété de l’Etat et cette réserve est également inscrite sur le plan du projet de la compagnie signé en double par monsieur de Montalivet et monsieur Pereire.
L’Etat, restant propriétaire, a conservé tous ses droits.
Or si l’Etat a cru devoir faire cette mention, c’est évidemment avec l’intention de s’en servir en temps utile.
L’architecte des parterres, par ses rapports (1883), la Ville par sa délibération du 14 novembre 1881, ont exposé et établi que le moment était venu pour l’Etat de retirer l’autorisation accordée en 1853 et de demander à la compagnie de recouvrir l’encoche comme elle l’avait été primitivement.
En effet, depuis cette époque 1852, la gare s’est agrandie de plus de moitié sur la gauche, elle occupe aujourd’hui toute la partie concédée par le Domaine et par la Ville ; l’espace ne lui manque plus.
Quant à aller voir le départ des trains, ce qui pouvait avoir de l’attraction en 1852 n’en a plus aujourd’hui en 1886 pour les habitants de la ville.
De plus, si à cette époque (1852) la création de l’encoche pouvait ne pas présenter d’inconvénient, il n’en est plus de même depuis plusieurs années, bien des transformations se sont opérées dans les parterres, le mouvement de la ville s’est modifié, le nombre des étrangers a beaucoup augmenté. Chaque été, les fêtes qui se donnaient devant le château, dans les quinconces, loin de la gare, se donnent aujourd’hui dans l’avenue Louis XIV, sur le rond-point de la grille de Pontoise et dans l’avenue des fleurs.
La circulation se fait maintenant par le côté droit de la gare, du côté de l’encoche, et lors des fêtes le trottoir qui borde le chemin de fer et qui mesure seulement 2 m. 20 c. est tellement encombré que la foule vient se heurter contre la barrière, et il se produit quelques fois des accidents aux fêtes de la Saint Louis et aux fêtes nationales, à ce point que la Ville fait éclairer le chemin depuis deux ans.
Le recouvrement de l’encoche permettrait d’élargir le chemin, de rectifier le dessin des parterres, c’est-à-dire de donner une satisfaction légitime à la Ville qui réclame cet élargissement depuis 1852, et aux parterres qui aurait aussi un aspect plus agréables.
J’ai l’honneur d’adresser sous ce pli à Monsieur le Ministre les deux pièces qu’il avait bien voulu me communiquer le 14 mai 1886.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
Architecte des parterres et terrasse de Saint-Germain »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux entrepris dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1883
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que, pour arriver à équilibrer les dépenses et les crédits alloués pour l’exercice 1883, j’aurais besoin d’une augmentation de
1° 800 f. pour solder les journées des jardiniers du parterre,
2° et de 600 f. pour achever de payer les piédestaux qui forment aujourd’hui la tête de l’avenue Louis XIV des parterres.
La somme de 800 f. nécessaire aux journées de jardiniers est justifiée par les dépenses qu’il a fallu faire pour remettre les jardins en état après l’achèvement des travaux du chemin de raccordement des deux gares.
L’administration des travaux publics nous a remis le terrain nu ; il a fallu le travailler, refaire les bordures, replanter les gazons dans tous les carrés pour qu’il y ait de l’unité dans les parterres.
Nous avons donc dû augmenter le nombre des ouvriers et les payer plus cher en mars et en avril, époque où les propriétaires remettent leurs jardins en état, où les ouvriers sont à cause de cela plus rares, et où ils refusent de se contenter des prix courants du château.
Quant aux piédestaux, l’évaluation avait été faite d’après ceux qui ont été construits par M. Millet il y a plus de douze ans. Depuis cette époque, les matériaux et les journées ont augmenté et la dépense prévue s’est ainsi trouvée dépassée.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien accueillir favorablement ma demande en m’accordant ces deux suppléments de crédits sur la réserve des Palais nationaux.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des plans et dessins des deux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 5 octobre 1883
Monsieur le Ministre,
Monsieur le directeur des Domaines de Seine-et-Oise vient de me donner en communication deux séries de plans, l’une de 13 dessins relatifs au château vieux de Saint-Germain, l’autre de 7 dessins du château neuf.
Ces dessins manquent au portefeuille des Bâtiments civils et de l’agence, et M. le directeur est tout disposé, ces plans ne lui étant d’aucune utilisé, à nous les remettre à titre définitif sur une demande de votre administration.
Je viens en conséquence prier M. le Ministre de faire demander à son collègue M. le ministre des Finances de vouloir bien autoriser M. le directeur des Domaines à Versailles à remettre à l’architecte du château, pour le service des Bâtiments civils, les plans du vieux château et du château neuf.
Les plans du vieux château contiennent des renseignements qui nous seront très utiles pour la restauration de la chapelle saint Louis et du bâtiment faisant face à l’église.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre proposant le don d’un buste d’Eugène Millet pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Eugène Moutier
Entrepreneur de serrurerie
11 et 13, rue des Coches
Saint-Germain-en-Laye
(Seine-et-Oise)
Maison Moutier
Fondée en 1819
Thomas Moutier 1819-1848, Stanislas Moutier 1848-1875, Paul Moutier 1875-1890, Moutier frères 1890-1894
Entreprise des travaux de bâtiment
Spécialité pour la serrurerie artistique et les constructions horticoles
Saint-Germain-en-Laye, le 28 février 1908
Monsieur Dujardin-Baumetz, sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts, à Paris
Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat,
J’ai l’honneur, ayant entendu dire que l’on cherchait un buste de monsieur Millet pour mettre dans une salle du château, de venir vous faire la proposition suivante. Ma mère, qui est veuve, a chez elle un buste en bronze plus grand que nature (de 0,60 de hauteur) de M. Millet. Ce bronze est signé Chapu, c’est dire qu’il est beau.
Mon père a été le premier entrepreneur du château avec M. Millet et les entrepreneurs avaient offert ce bronze à M. Millet et chacun en avait acheté un.
Ma mère serait heureuse d’offrir ce buste au château en mémoire de son mari et de son fils Paul Moutier, tous deux décédés et entrepreneurs du château. Mais également, je suis entrepreneur et je serai fier de voir le buste de M. Millet, que nous adorions à la maison, rester à perpétuité dans ce château de Saint-Germain qui était son enfant préféré.
Ce que ma mère demanderait, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, c’est qu’au-dessous de ce buste soit placé une plaque portant, sauf rectification de M. Daumet ou de vous, l’inscription suivante :
Don de madame veuve Moutier,
De sa fille Me A. Langlet et de son fils E. Moutier,
En mémoire de son mari, de son fils,
De leur père et de leur frère,
Stanislas Moutier et Paul Moutier,
Entrepreneurs de serrurerie du château depuis la restauration
Et en souvenir de la mémoire de M. E. Millet
Dans l’espoir, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, que vous voudrez bien accepter cette offre, j’ai l’honneur, au nom de ma vénérée mère et de ma sœur et au mien, de vous prier d’agréer l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
Eugène Moutier
Mon père est mort en 1897 et mon frère Paul en 1894. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’acquisition d’un buste de Millet pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Minute de lettre du 11 janvier 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à monsieur Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Par lettre du 6 janvier courant, vous faites connaître que vous avez acquis, pour le château de Saint-Germain, une réduction en bronze du buste de feu Millet (œuvre de Chaput), et vous demandez que la dépense qu’a occasionnée cette acquisition (87 f. 45) vous soit remboursée sur les fonds disponibles du crédit de 14000 f. qui a été ouvert pour l’entretien du château en 1906.
Il est très regrettable que les circonstances ne vous aient pas permis de saisir en temps utile l’administration de cette proposition et de provoquer la décision ministérielle qui doit intervenir préalablement à toute acquisition.
Dans ces conditions, je ne puis que réserver l’affaire. Vous voudrez bien d’ailleurs, la rappeler ultérieurement afin que M. le ministre puisse être saisi d’une proposition tendant au rachat de ce buste, avec imputation de la dépense sur le crédit qui sera affecté en 1907 aux travaux de restauration. Cette imputation impliquerait nécessairement l’emplacement du buste dans les locaux de l’agence. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’acquisition d’un buste de Millet pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 6 janvier 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Ayant appris tout récemment qu’une réduction en bronze du buste (œuvre de Chapu) de feu M. Millet, l’architecte qui a commencé la restauration du château de Saint-Germain, devait être mis en vente le 29 décembre dernier à Vincennes, j’ai l’honneur de vous informer que j’ai pensé qu’il était intéressant d’acquérir ce buste, qui avait sa place indiquée à l’agence des travaux ou mieux dans l’une des salles du musée des Antiquités nationales.
Le délai entre le jour où je fus avisé et celui de la mise en vente étant trop bref pour qu’il me fût possible de vous saisir de cette affaire avant l’adjudication publique, j’ai cru devoir faire d’urgence l’acquisition et l’adresser à M. Choret, inspecteur des travaux du château. Le buste de mon honoré prédécesseur est à Saint-Germain.
Ce buste est déposé à l’agence des travaux, les frais de cette acquisition s’élèvent à la somme de 87 f. 45 c. qui, si vous approuvez la somme, pourront m’être remboursez sur les fonds disponibles du crédit de 14000 francs affecté à l’entretien du château en 1906. Vous auriez aussi à vous prononcer sur l’emplacement que devrait occuper ce buste.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la suppression des courts de tennis installés dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 14 février 1912
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que, sur votre demande, transmise par mes soins à monsieur le préfet du département de Seine-et-Oise, celui-ci a pris, en date du 7 février courant, des arrêtés retirant les diverses autorisations concédées dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye pour l’exercice de la gymnastique et l’installation de jeux de lawn-tennis et de croquet.
En conséquence, j’ai donné au portier l’ordre de ne plus laisser pénétrer dans les fossés du château les concessionnaires déchus.
Pour l’architecte en chef, décédé,
L’architecte ordinaire
H. François »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la statue de Vercingétorix des parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 octobre 1901
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me transmettre pour avis la copie d’une lettre qui vous a été adressée par la direction des Musées nationaux à propos de la restauration de la statue de Vercingétorix placée dans le parc de Saint-Germain, lettre qui contient à ce sujet une accusation d’anachronisme que je repousse vivement.
M. le directeur des Musées a fait des recherches sur la question de savoir de quel service cette statue dépend ; il fait connaître qu’elle a été acquise par l’Etat à la suite du salon de 1874 ; le service d’architecture a été chargé de faire construire le piédestal et de surveiller la mise en place de l’objet d’art : telle a dû être sa seule intervention. Si la statue n’a pas été portée sur les inventaires des objets appartenant à la direction des Musées, c’est par omission et je vous propose, Monsieur le Ministre, de la faire réparer.
M. le directeur des Musées déclare l’œuvre médiocre. Elle a cependant été acquise par l’administration des Beaux-Arts ; c’est une considération qui ne permet pas qu’on la retranche des œuvres qui relèvent de cette administration.
Une dégradation a été commise ; il a été reconnu après longue étude qu’il convenait de la réparer, mais bien entendu dans la forme précise où elle était avant l’accident. J’ai cru, après mûre réflexion, devoir proposer que l’administration des Musées soit chargé de la dépense de restauration d’une statue qui lui appartient et j’ai pensé que le plus praticable en l’espèce était de faire couler en bronze les mains et l’épée, non en y changeant quoi que ce soit, et surtout sans commettre la lourde bévue de vouloir substituer une épée de l’âge du bronze à celle que l’artiste Millet avait cru devoir attribuer au héros gaulois. Je laisse à l’érudit qui a fait la remarque d’anachronisme toute la responsabilité de la confusion qu’il a pu faire. Si j’ai proposé du bronze, c’est que la fragilité d’une restauration en pierre la rendait impossible, et bien entendu le bronze n’aurait pas été laissé à sa patine propre, mais aurait été recouvert d’un silicate de même couleur que la pierre afin que la restauration ne soit pas trop apparente et que la solidité en soit assurée.
Des précédents peuvent être cités ; aux entrées des grandes écuries de Chantilly, les bas-reliefs en pierre représentant des chevaux fougueux ont les jambes de ces chevaux dégagées et modelées ou coulées en plomb armaturé. Je n’ai pas cru devoir proposer ce métal pour réparer le dégât de la statue de Saint-Germain à cause de la flexibilité.
En conséquence des remarques qui précèdent, je vous propose d’inviter monsieur le directeur des Musées nationaux à faire porter sur ses inventaires la statue de Vercingétorix, comme appartenant à son administration, et de lui demander d’allouer sur les crédits dont il dispose la somme nécessaire pour la réparation du dégât, la dépense ne pouvant incomber au service des Bâtiments civils et des Palais nationaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
P. S. Les archives de Saint Germain ne renferment qu’une note concernant la statue de Vercingétorix. Elle émane de l’architecte Millet :
A la date du 22 novembre 1876, on approuve une dépense de 435 francs pour construire le piédestal de la figure de Vercingétorix.
Ce piédestal sera complété sur l’exercice 1877. La dépense de 435 francs sera payée sur le budget des grosses réparations, chapitre XXIV du budget de l’exercice courant. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre demandant l’autorisation de monter sur les terrasses du château de Saint-Germain-en-Laye pour observer les environs

« Direction d’Artillerie de Versailles
Arrondissement de Saint-Germain
Place de Saint-Germain
Saint-Germain, le 17 juillet 1887
Le chef d’escadron Doyen, commandant l’Artillerie de l’arrondissement de Saint-Germain, à monsieur l’architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
En vous renvoyant une autorisation (que je viens de retrouver dans de vieilles archives) accordée au capitaine adjoint de mon prédécesseur, j’ai l’honneur de vous prier, si ma demande n’est pas indiscrète, de vouloir bien m’accorder une autorisation analogue. La possibilité d’observer du haut du château les environs de Saint-Germain peut être pour moi, et pour M. le général commandant supérieur de la défense de Paris, qui me l’a demandé lors de sa dernière visite, d’une grande utilité.
Veuillez agréer, Monsieur, avec mes remerciements, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Doyen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’organisation de la conférence de la Paix au château de Saint-Germain-en-Laye

« Conférence de la Paix
Secrétariat général
Quai d’Orsay
Paris, le 9 mai 1919
L’ambassadeur de France, secrétaire général du congrès de la Paix, à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (musées nationaux)
J’ai l’honneur de vous faire connaître, d’ordre de M. le président de la conférence de la Paix, qu’il a été décidé que les réunions des représentants des Puissances alliées et associées et des représentants autrichiens et hongrois auraient lieu à Saint-Germain-en-Laye.
A cet effet, il serait nécessaire que quelques salles du château pussent être mises à la disposition du secrétariat général de la Conférence en vue des futures délibérations.
Comme les délais restant à courir avant l’arrivée des plénipotentiaires sont extrêmement courts, je vous serais très reconnaissant de vouloir bien faire parvenir de toute urgence aux services intéressés les instructions voulues, de façon que les installations puissent être commencées sans retard.
Le chef du service intérieur du ministère des Affaires étrangères sera invité à se mettre en rapports à ce sujet avec monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain.
Dutasta »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un observatoire militaire sur la terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Gouvernement militaire de Paris
Département de Seine-et-Oise
Place de Saint-Germain
Saint-Germain, le 18 avril 1915
Le général Wetzel, commandant l’intervalle nord-ouest, commandant d’armes, à monsieur le sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Pour l’utilisation de l’auto-canon de Port-Marly, il est nécessaire d’installer un observatoire sur la terrasse de Saint-Germain. Cet observatoire devrait être situé sur l’octogone qui termine au nord la terrasse de Saint-Germain dans l’angle formé par un parapet parallèle à la direction de la terrasse et par un petit pan coupé qui fait face au nord-est. Il se trouve exactement en diagonale avec la porte d’entrée des voitures.
J’ai l’honneur de vous rendre compte que, en ce qui me concerne, j’ai cru devoir accorder l’autorisation demandée par M. le commandant du secteur 8 pour l’installation de cet observatoire.
Wetzel »

Ministère de l'Instruction publique

Arrêté concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Division des services d’architecture
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Arrêté
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sur la proposition du sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Arrête :
Un crédit de trente-un mille neuf cent vingt-huit francs (31928 fr.), réparti ainsi qu’il suit, est ouvert sur le chapitre 48 du budget de l’exercice 1908 (grosses réparations des Bâtiments civils) en vue des travaux de restauration du château de Saint-Germain, savoir :
1° Terrasse : 6600 f.
2° Maçonnerie : 1650 f.
3° Menuiserie : 9400 f.
4° Serrurerie : 11500 f.
5° Peinture et vitrerie : 1550 f.
6° Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 1228 f.
Total égal : 31928 f.
Paris, le 4 mai 1908
Gaston Doumergue »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
En réponse à votre lettre en date du 5 octobre courant relative à ma proposition d’affecter une somme de 1770 f. 87 au payement des travaux de sculpture à exécuter au château de Saint-Germain, j’ai l’honneur de vous informer que ces travaux devaient s’exécuter sur la porte de l’entrée principale du château et dans le vestibule auquel elle donne accès, dans le rez-de-chaussée du bâtiment ouest de l’édifice.
Je donne ci-contre le devis détaillé du travail.
Pour l’architecte du château, en congé,
L’inspecteur
H. Choret »

Cette lettre est annotée : « Ouvrir un nouveau crédit ».

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-Secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 2 octobre 1907
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
En réponse à votre lettre du 30 septembre dernier relative à quelques travaux de sculpture que M. l’architecte Daumet désire faire exécuter au château de Saint-Germain au moyen d’un bon réalisé sur des travaux de chauffage, j’ai l’honneur de vous faire savoir que je suis d’avis de donner satisfaction à M. Daumet, qui n’a pas l’habitude de proposer des travaux dont l’utilité serait douteuse. M. Daumet étant absent, je ne sais pas exactement de quelle sculpture il s’agit, mais je suis certain qu’elle ne sera faite que pour le bien du château. La dépense doit être de 1770 francs 87 centimes, soit le reste disponible des 4890 francs d’économie réalisée et sur lequel 3120 francs sont déjà attribués à la réfection de l’horloge. »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un crédit alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 28 mars 1907
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
En réponse à sa note du 11 de ce mois, le chef de bureau soussigné a l’honneur de faire connaître à son collègue, Monsieur Caux, que la somme de 172006 f. réservée dès 1902 sur le crédit des Monuments historiques pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye a été employée jusqu’à concurrence de 146415 f. 66.
Il reste donc actuellement un disponible de 25590 f. 34 sur lequel il y a lieu toutefois de déduire les rabais montant à 22631 f. 98 et, de ce fait, la somme nette qui reste réservée sur le crédit primitif de 172006 f. est réduite à 2958 f. 36.
M. l’architecte Daumet a d’ailleurs reçu tous les renseignements utiles à cet égard. Ces renseignements sont en effet contenus dans le bordereau de liquidation partielle des travaux de l’édifice qui lui a été transmis le 2 février dernier.
Le soussigné croit devoir ajouter que, par dépêche du 20 mars 1906, M. Daumet a été informé que, dans le cas où le programme des travaux nécessiterait l’emploi intégral des fonds réservés sur le crédit des Monuments historiques, il aurait à soumettre, pour 1907, un devis des ouvrages complémentaires dont le montant ne saurait être supérieur aux rabais précités de 22631 f. 98 consentis par les divers entrepreneurs.
Le chef du bureau des Monuments historiques
J. Berr de Turique »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 2 janvier 1907
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
Par votre lettre du 30 novembre dernier, vous m’avez fait l’honneur de me demander mes observations et mon avis à propos de la diminution de largeur, au profit de la voie publique, demandée par la municipalité de Saint-Germain-en-Laye du fossé du château au droit de la place Thiers. La question soulevée par la ville de Saint-Germain, appuyée par le général Buisson, n’est pas nouvelle. Elle a fait l’objet de mes rapports du 11 octobre 1903 et du 5 janvier 1905. Pas plus que M. l’architecte Daumet, je n’ai changé d’avis.
La ville de Saint-Germain se montre vraiment trop exigeante. Elle demande à l’Etat de très importants avantages pour elle, mais sans vouloir accorder la moindre compensation. Elle s’est montrée tout aussi peu conciliante, malgré la faveur que lui avait accordée l’Etat d’accéder à la gare par la rue de la Surintendance, lorsqu’elle a fait construire, au centre même de la place, en face de l’entrée du château, de ce château qui attire tant de visiteurs pour le bien des commerçants de la ville, le déshonorant chalet de nécessité qu’elle aurait pu placer autre part si elle avait daigné tenir compte des observations très sages qui lui ont été faites à ce sujet. Il faut relire mes rapports du 4 septembre 1892 et du 12 février 1893. Elle ne peut donc que s’en prendre à elle-même, à son mauvais vouloir, si aujourd’hui l’Etat ne se montre pas plus conciliant qu’elle ne l’a été pour exiger, profitant de la circonstance, que cet abominable chalet disparaisse.
Nous ignorons quelle est l’importance du dédit qu’imposerait la compagnie concessionnaire si cette disparition devait être effectuée. Nous savons seulement que la durée de la concession doit être encore de quatorze ans après lesquels la construction serait la propriété de la ville et que la redevance annuelle est de un franc.
La ville de Saint-Germain est si peu conciliante que, maintenant que les eaux devenues sales de la place pourraient sans inconvénient pour elle être déversées dans l’égout, elle ne semble pas vouloir consentir à l’extinction de la servitude qui oblige à faire traverser le parc par ces eaux. Mon avis est qu’on ferait une grande faute si l’on ne tenait pas rigoureusement compte des observations contenues dans le dernier rapport de M. l’architecte Daumet, rapport en date, comme il est dit plus haut, du 20 novembre 1906.
C. Moyaux »

Ministère de l'Instruction publique

Arrêté affectant au ministère de l’Instruction publique une bande de terrain de l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Décret
Le président de la République,
Sur le rapport du ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Vu l’avis favorable émis par le ministre des Finances le 2 juillet 1904
Décrète
Article I
Est affecté au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (direction des Beaux-Arts) une bande de terrain de 3 m. 20 de largeur sur 43 mètres de longueur destinée à isoler du bâtiment ressortissant au service des Bâtiments civils et des Palais nationaux la propriété domaniale de l’ancienne vénerie du château de Saint-Germain, dont l’aliénation est poursuivie par l’administration des Domaines.
Article II
Les ministres des Finances et de l’Instruction publique et des Beaux-Arts sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin des lois et au Journal officiel.
Fait à la Bégude de Mazenc le 3 aout 1904.
Emile Loubet
Par le président de la République,
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
J. Chaumié »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la vente d’une partie de l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Finances
Direction du Contrôle des administrations financières et de l’Ordonnancement
Paris, le 7 mai 1904
Le ministre des Finances à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (Beaux-Arts)
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Dans une lettre du 15 août 1898 qui a été communiquée à mon département par l’un de vos prédécesseurs le 18 du même mois, l’architecte du château de Saint-Germain a fait connaître que, dans le cas où il serait donné suite au projet de vente de la partie de l’ancienne vénerie occupée par l’administration de la Guerre, il conviendrait :
1° de prélever sur le terrain à aliéner, le long du bâtiment de l’ancienne vénerie affecté au département des Beaux-Arts, une bande de 3 mètres de largeur permettant d’exonérer l’immeuble mis en vente de toutes servitudes ; 2° de supprimer les conduites qui amenaient dans cette propriété l’eau fournie à l’Etat par la Ville en exécution du traité intervenu les 26 mars et 10 avril 1824 entre le domaine de la Couronne et la municipalité.
Le 4 octobre 1899 et conformément à une décision du ministère de la Guerre en date du 11 septembre précédent, le quartier militaire de la vénerie a été remis au Domaine. L’examen de certaines réserves qu’avait formulées le service local des Forêts et que le ministre de l’Agriculture a depuis reconnues mal fondées n’avait pas permis jusqu’ici de procéder à la vente.
L’architecte de l’administration des Domaines appelé à expertiser l’immeuble et à déterminer les limites de la portion de cet immeuble dont l’adjudication doit être poursuivie a proposé de conserver, selon le vœu de l’architecte du château, une bande de 3 m. 20 de largeur sur 43 m. de longueur et d’isoler du surplus du terrain la superficie ainsi réservée par un mur mitoyen dont la construction serait imposée à l’adjudicataire comme une charge de la vente.
La parcelle à exclure de l’aliénation ne pouvant demeurer sous la main du Domaine, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien me faire connaître si vous ne voyez aucun inconvénient à l’affectation de cette parcelle à votre département et, en outre, de donner des ordres en vue de la suppression des conduites d’eau qui servaient à l’alimentation, par les soins du service des Palais nationaux, du quartier de la vénerie.
Je vous adresse à cet effet, en communication, le rapport de l’expert et le plan qui l’accompagne.
Le ministre des Finances
Rouvier »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 septembre 1903
Le directeur des Beaux-Arts à M. Berteaux, député
Monsieur le député,
Par lettre du 9 août dernier, vous avez bien voulu me signaler l’intérêt qu’il y aurait à prendre une prompte décision en ce qui concerne la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que la question a été soumise le 17 juin dernier à l’examen du comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques et que le dit comité a émis le vœu que M. l’architecte du château soit invité à étudier l’installation d’une porte pour le musée des Antiquités nationales sans se plier à l’imitation d’aucun style du temps passé mais en suivant seulement son inspiration d’artiste.
Des instructions en ce sens ont été adressées le 19 juin à M. l’architecte Daumet.
Agréez etc. haute considération. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Paris, le 9 août 1903
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts, Paris
Cher Monsieur et ami,
Voici que la façade du château de Saint-Germain prend une tournure excellente ; seule la question relative à la porte d’entrée parait rester en suspens. N’y aurait-il pas intérêt à prendre rapidement une décision à ce sujet ?
Bien cordialement,
Maurice Berteaux »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le relief qui surmontait une des portes du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, 27 VIII 1902
Monsieur le Directeur,
Je suis allé à Saint-Germain examiner le bas-relief au sujet duquel M. l’architecte Daumet avait demandé l’avis d’un conservateur du musée. J’ai l’honneur de vous rendre compte de ma visite.
Il s’agit d’un haut-relief qui décorait une porte percée vers le milieu du XVIe siècle dans un mur de la partie postérieure du château pour servir d’entrée à la cour. L’architecte Millet, au cours des restaurations dont il eut la direction, supprima cette porte et fit déposer les sculptures qui la surmontaient. On les encastra dans un mur du chantier, mitoyen avec une rue de la ville et depuis des années l’humidité n’a pas cessé de les détériorer.
C’est bien dommage car le morceau est de très belle allure décorative, tout à fait dans la manière de Jean Goujon et de sa meilleure école. Il mesure 4 mètres sur 3,20 et se présente aujourd’hui dans un tel état que son déplacement n’irait peut-être pas sans quelque danger. D’autre part, il serait profondément regrettable d’abandonner définitivement et de laisser périr dans un coin de chantier un fragment d’art décoratif d’une aussi belle époque. Je propose donc, au cas où l’architecte du château de Saint-Germain ne verrait aucun moyen d’utiliser et de réemployer dans ses travaux actuels le bas-relief déposé par son prédécesseur, de le recueillir au musée du Louvre. Nous pourrions lui donner, dans le vestibule du musée de la Renaissance, une place honorable. Et, en tout cas, si les mutilations qu’il a subies en rendaient l’exposition difficile, le conserver et l’abriter dans nos magasins, comme un document intéressant pour l’histoire de la sculpture française.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes respectueux dévouements.
André Michel »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’affectation de sculptures aux parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Palais-Royal, le 9 août 1902
Monsieur le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
Monsieur le Directeur,
Comme suite à votre lettre du 13 août 1901, j’ai l’honneur de vous faire savoir que les groupes en marbre ci-après désignés, réservés par arrêté du 1er octobre 1900 pour les jardins nationaux, sont mis à la disposition de M. Daumet, architecte, inspecteur général des Bâtiments civils, pour être affectés à la décoration du parc du château de Saint-Germain-en-Laye :
L’ouragan et la feuille, par M. Forestier
L’amour et la folie, par M. Darbefeuille.
Agréez, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre, et par autorisation,
Par ordre pour le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut, absent,
Le sous-chef du bureau des Travaux d’art, des musées et des expositions
Charles Perdreau »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments et dépendances du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1902
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration du château, conformément aux dispositions arrêtées par MM. les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques.
  2. Ateliers du musée
    Contribution des Bâtiments civils : 100000 f.
    Observations de l’architecte :
    Continuation de travaux en cours d’exécution, dont l’achèvement s’impose.
    Observations de l’inspecteur général :
    A approuver.
    C. Moyaux
    Total des travaux très urgents : 100000 f.
    Total des propositions pour 1902 : 100000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’autorisation d’exploiter un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture du département de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 juin 1901
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il résulte d’un rapport qui m’a été adressé par M. Le Gasteur, ingénieur, que les travaux de réfection nécessaires à assurer la sécurité du public ont été exécutés à l’ascenseur de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
Dans ces conditions, j’ai cru devoir rapporter mon arrêté du 12 juin 1900 révoquant l’autorisation d’accès de la terrasse à la société exploitante et remettre en vigueur la concession autorisée par l’acte administratif du 30 décembre 1899 en suite de votre décision du 3 mai précédent.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Pour le préfet,
Le secrétaire général »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal de remise de l’appartement du conservateur du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Château de Saint-Germain
Procès-verbal de la réception des travaux exécutés dans l’appartement du conservateur des Antiquités nationales
Le 19 juillet 1900, à 10 heures du matin,
Le conservateur du musée de Saint-Germain,
Le chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux,
Soussignés,
Ont procédé à la réception des travaux exécutés au château de Saint-Germain dans l’appartement du conservateur des Antiquités nationales situé dans le bâtiment sud et qui comprend :
1° à rez-de-chaussée :
1 pièce de débarras contiguë au chevet de la chapelle
2° à l’entresol
1 lingerie
2 chambres de domestiques
1 cuisine
1 office avec monte-plats desservant la salle à manger située au 1er étage
1 cabinet d’aisances
3° au 1er étage
1 galerie
1 chambre à coucher
1 cabinet d’aisances
1 salle à manger
1 salon renfermant les deux tapisseries récemment fournies par la manufacture des Gobelins
1 débarras situé au-delà de l’escalier carré
Il y a lieu de mentionner en outre la bibliothèque du musée, le cabinet du conservateur et un cabinet d’aisances en dépendant qui sont à la suite et en contiguïté de l’appartement, et que le mobilier destiné à ces pièces doit fait l’objet de fonds spéciaux demandés par M. le conservateur.
4° au 2e étage
1 dégagement
1 chambre à coucher
1 cabinet d’aisances
1 chambre à coucher avec petit débarras
5° 1 cave située à l’angle nord-ouest du château sous le donjon
Après une visite complète de ces locaux sous la conduite de M. l’architecte du château de Saint-Germain, les soussignés ont déclaré que les travaux ne laissent rien à désirer et qu’ils répondent parfaitement à leur destination.
Aucune observation n’ayant été formulée au sujet de la nouvelle installation, les soussignés ont déclaré que la remise du dit appartement pouvait être faite à la direction des Musées nationaux, qui l’a acceptée.
Enfin, ils ont décidé qu’un procès-verbal constatant le résultat de leurs opérations serait rédigé en double expédition pour l’une être conservée dans les archives de la direction des Musées nationaux et l’autre dans celles de la direction des Beaux-Arts.
Le chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Picot
Le conservateur du musée de Saint-Germain
Alexandre Bertrand, membre de l’Institut »

Ministère de l'Instruction publique

Arrêté révoquant l’autorisation d’exploiter un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« République française
Préfecture du département de Seine-et-Oise
Le préfet de Seine-et-Oise, officier de la Légion d’honneur,
Considérant que l’accident qui s’est produit à l’ascenseur de Saint-Germain-en-Laye le mercredi 8 juin courant est dû à une négligence, que la société exploitante est d’autant plus répréhensible qu’elle avait été avisée neuf jours auparavant par ses employés du mauvais état de cet appareil, que, d’autre part, des observations semblables avaient été faites par le public, le préfet et le maire de la ville,
Considérant qu’elle n’a tenu aucun compte de ces avertissements et que, malgré les injonctions du préfet prescrivant la visite immédiate de cet appareil par un ingénieur sous peine de retrait d’autorisation, aucune mesure n’a été prise pour remédier à un état de chose dangereux pour la sécurité des voyageurs,
Vu l’article 7 de l’arrêté de concession en date du 30 décembre 1899,
Arrête :
L’autorisation accordée à M. Embry, administrateur délégué de la société pour la construction d’ascenseurs en France, dont le siège est à Chatou, 7, place de l’Hôtel-de-Ville, d’accéder à la terrasse de Saint-Germain par une porte faisant communiquer cette terrasse avec la passerelle d’un ascenseur construit sur le coteau du Pecq, est révoquée.
M. le secrétaire général de la préfecture, M. le directeur des Domaines, M. l’architecte chargé de la conservation du château et des parcs du domaine de Saint-Germain sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.
Fait à Versailles, le 12 juin 1900
Poirson »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 9 mai 1900
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que la pièce du château de Saint-Germain-en-Laye où devaient être placées les deux tapisseries commandées à la manufacture des Gobelins est prête à les recevoir. Je vous demande de vouloir bien donner les ordres nécessaires pour que ces tapisseries soient expédiées et mises en place dans le plus bref délai possible par le personnel spécial dont vous disposez.
Je vous demande aussi de me faire savoir quel jour cette opération sera faite et si le concours des ouvriers dont je dispose sera utile, afin que je prenne mes dispositions en conséquence.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
M. Guiffrey, administrateur de la manufacture des Gobelins, a été informé de la possibilité de mettre en place les tentures dont il est question. »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal d’une séance du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye concernant l’appartement du conservateur du musée au château

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Ville de Saint-Germain-en-Laye
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal
Séance du 27 octobre 1899
L’an mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf, le vingt-sept octobre,
Les membres du conseil municipal se sont réunis au lieu ordinaire de leurs séances, à l’hôtel de ville, sous la présidence de M. Désoyer, maire
Etaient présents :
MM. Langbein, adjoint, Mathieu, Lacroix, Georget, Raux, de Nézot, Martin Barrois, Vuillerme, Decaux, Gilbert Ed., Raguier, Ratheau, Gilbert Em., Fortier, Beaune, His
M. Gilbert Em. fait remarquer que l’on va dépenser environ 30000 f. pour aménager au château de Saint-Germain de nouveaux appartements pour M. le conservateur. Cette somme devant être prélevée sur le crédit déjà si minime affecté à la restauration du château, on ne peut que regretter cette façon de procéder qui apportera un ralentissement préjudiciable aux travaux entrepris.
Le conseil, à l’unanimité, partageant l’opinion de M. Gilbert Em., prie M. le maire de transmettre ses protestations à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1900
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration du château, conformément aux dispositions arrêtées par MM. les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, contribution des Bâtiments civils : 100000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution, dont l’achèvement s’impose.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ces travaux ne peuvent plus être abandonnés, il est indispensable de faire le nécessaire pour les mener à bonne fin aussitôt que possible.
    Total des travaux très urgents : 100000 f.
    Travaux urgents
  2. Continuation d’aménagement de salles pour le musée : 5000 f.
    [Observations de l’architecte :] Le service des Travaux ayant pris possession, pour terminer a restauration du château, du bâtiment ouest et du pavillon sud-ouest qu’occupait le musée, il est nécessaire de fournir à ce dernier de nouveaux emplacements en échange de ceux dont il s’est dessaisi, d’où la proposition d’aménagement de nouvelles salles.
    [Observations de l’inspecteur général :] Observation justifiée.
    C. Moyaux
    Total des travaux urgents : 5000 f.
    Total des propositions pour 1900 : 105000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 septembre 1899
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 25 août courant, vous avez bien voulu me communiquer une dépêche de M. l’architecte du château de Saint-Germain appelant votre attention sur la manière dont M. Embry interprète l’autorisation qui lui a été donnée de construire un ascenseur sur le coteau du Pecq et vous m’avez demandé de vous retourner cette pièce avec mes observations.
Tout d’abord, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous informer que l’autorisation d’exécuter les travaux dont il s’agit n’a pas été donnée à M. Embry puisque l’acte administratif qui la constate est encore entre mes mains et non revêtu de ma signature.
Ce projet d’acte est ainsi conçu en dehors des conditions ordinaires :
Art. 2. La tour sera construite conformément au projet présenté par la Société et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à ses frais suivant les conditions et sous le contrôle du service de l’Architecture du château de Saint-Germain.
Art. 3. L’ascenseur ne pourra fonctionner qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui, en outre, indiquera le nombre des personnes qui pourront y prendre place, nombre qui dans aucun cas ne pourra être dépassé.
Art. 4. La Société sera seule responsable vis-à-vis des tiers des accidents qui pourraient résulter des faits de l’exercice de la concession.
Avant de rendre cet acte définitif, je vous prie, Monsieur le Ministre, de m’autoriser à y apporter les modifications suivantes :
L’ascenseur est strictement réservé aux piétons, ce qui exclut de son usage le transport de toute marchandise, de toute voiture automobile, ou autre.
Quand l’ascenseur sera prêt à entrer en service, il sera visité par une commission de trois ingénieurs des Ponts et Chaussées nommée par monsieur le ministre des Beaux-Arts, chargés de faire s’il peut fonctionner sans danger pour la sécurité publique et de dire quel est le nombre maximum de voyageurs qu’il peut transporter par voyage.
Les frais de cette visite et du rapport qui en sera la conséquence resteront à la charge du concessionnaire.
L’ascenseur fonctionnera sous le contrôle permanent de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain ou de son délégué.
Ces réserves, Monsieur le Ministre, vous font connaître mon sentiment sur les observations formulées de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain.
Je les approuve entièrement.
J’estime que la question du transport des automobiles ne se pose même pas, l’ascenseur devant être exclusivement réservé aux piétons. Quant aux réserves concernant l’autorisation de fonctionnement, j’insiste sur leur adoption afin de mettre à couvert la responsabilité de l’administration en cas d’accident possible.
Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de m’adresser vos instructions au sujet de cette affaire.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très obéissant et très dévoué serviteur.
Le préfet
Poirson »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Palais-Royal, le 30 août 1899
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, M. l’architecte Daumet a été invité à examiner la possibilité d’affecter au logement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain les anciens appartements du château où il avait été question autrefois de reconstituer « un intérieur du XVIIe siècle ».
J’ai l’honneur de vous soumettre, avec les plans qui l’accompagnent, le rapport que vient de vous adresser M. l’architecte du château en vue de cette transformation.
Ce nouveau projet, qui a reçu l’approbation de M. l’inspecteur général des Bâtiments civils Moyaux, entrainerait une dépense d’environ 30000 francs. Outre qu’il présente l’avantage d’être moins onéreux que celui étudié précédemment en vue de la construction d’un bâtiment spécial et dont le devis montait à 70000 francs, il permettrait d’économiser l’indemnité de logement qu’il avait été question d’allouer à M. le conservateur pendant la durée des travaux de construction du dit bâtiment, c’est-à-dire pendant deux ans au moins.
Dans ces conditions, je ne puis que vous prier d’autoriser l’exécution des opérations qui font l’objet du rapport de M. Daumet et de décider que la dépense de 30000 francs sera imputée sur les crédits déjà ouverts pour les travaux de restauration du château de Saint-Germain en 1899 (chapitre 44, grosses réparations des Bâtiments civils).
Si vous voulez bien, Monsieur le Ministre, accueillir ces propositions, je vous prierai de revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Le s. chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Approuvé
Paris, le 5 septembre 1899
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
G. Leygues »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 4 août 1899
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi de regretter que vos occupations ne vous aient pas permis de m’accorder l’audience que je vous demandais. Une décision relative au logement du conservateur est urgente si, comme je vous le disais, l’administration supérieure veut éviter d’être acculée à des mesures transitoires dont les divers services du musée auraient à souffrir.
Veuillez remarquer, Monsieur le Directeur, que le conservateur du musée des Antiquités nationales n’a jamais réclamé un bâtiment particulier affecté à son usage personnel. D’après le règlement général des Musées nationaux, le conservateur est tenu d’habiter le local où sont les collections. Le regretté Eugène Millet avait ménagé, dans son plan de reconstruction du château, un logement destiné au conservateur dans l’aile qui donne sur la rue Thiers. Les premiers travaux d’aménagement étaient commencés quand M. Lafollye, le successeur de M. Millet, ayant proposé des changements au plan primitif, la commission des Monuments historiques crut devoir examiner la situation sur place. A la suite d’une réunion de la commission, où je n’eus pas d’avis à donner – puisque la question d’art seule fut soulevée – on décida que l’aménagement du logement proposé déparerait le château (sic). A l’unanimité, la commission des Monuments historiques décida que le conservateur serait logé dans un bâtiment attenant aux ateliers du musée, de l’autre côté de la rue Thiers. Un plan fut préparé par M. Lafollye. Ce plan fut déposé à la direction des Bâtiments civils. Il y a donc une décision prise. Sous le ministère Fallières, l’ordre avait même été donné à M. Lafollye de commencer la construction quand, sur la menace d’une interpellation relative à l’importance (qu’on exagérait beaucoup) de la construction, ordre fut donné de surseoir. Si mes souvenirs sont exacts, M. Lafollye demandait seulement 60000 francs.
Les fonds attribués à la restauration du château ayant été depuis cette époque réduits au minimum, la question n’avait pas, jusqu’ici, été reprise. Mais il a toujours été entendu, comme l’indique la logique, que la construction du logement du conservateur précéderait la démolition de celui qu’il occupe aujourd’hui dans le château. Une indemnité qui, si la construction de la maison annexe aux ateliers est ajournée, devrait être de plusieurs années sans limites précises, présenterait les plus grands inconvénients.
J’ai l’honneur, Monsieur le Directeur, d’appeler de nouveau toute votre attention sur ces considérations d’une importance qui ne vous échappera pas.
Une instruction nette et précise s’impose.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Alexandre Bertrand, membre de l’Institut »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant le logement du conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Conseil général des Bâtiments civils
Procès-verbal
Séance du 2 août 1899
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Le Conseil s’occupe successivement des différentes affaires ci-après :
M. Moyaux, rapporteur, donne lecture de son rapport sur un avant-projet relatif à la construction d’une habitation pour le conservateur du musée de Saint-Germain. Il en propose l’acceptation. M. Daumet, auteur du projet, fournit au Conseil toutes les explications que comporte cette affaire.
Mais en ce qui concerne le point le plus important, qui est de savoir comment l’on prélèvera la somme nécessaire sur les crédits votés par le parlement pour le château de Saint-Germain, le Conseil désire entendre à ce sujet les renseignements que peut lui fournir le service des Bâtiments civils.
M. Caux, sous-chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux, introduit dans la salle du Conseil, fait connaître que l’affaire dont il s’agit ne doit être considérée que comme un avant-projet au sujet duquel le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts devra prendre ultérieurement une décision de principe, fixant la question du crédit nécessaire à l’exécution. En conséquence, la combinaison mise en avant par M. Bertrand, d’après laquelle 50000 f. auraient été d’une part votés par le parlement et d’autre part 25000 f. devaient être prélevés, pour parfaire la somme de 750000 f., sur le crédit de 130000 f. alloué pour la restauration du château de Saint-Germain ne peut être considérée comme ferme.
Après un échange d’observations, le Conseil émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (Saint-Germain)
Château de Saint-Germain
Construction d’une habitation pour le conservateur du musée
Le Conseil, invité par M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à examiner un avant-projet relatif à la construction d’une habitation pour le conservateur du musée de Saint-Germain,
Après avoir entendu M. Moyaux, inspecteur général des Bâtiments civils, et son rapport en date de ce jour et dans ses conclusions,
Vu les plans présentés,
Considérant que les dispositions générales du parti présenté sont satisfaisantes,
Conformément aux conclusions de M. le rapporteur,
Est d’avis que l’avant-projet dont il s’agit peut recevoir l’approbation de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts et servir de base à un projet définitif. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les nuages de fumée causés par les trains montant à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des chemins de fer
Division de l’exploitation
République française
Paris, le 4 juillet 1899
A M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Vous avez bien voulu me signaler les inconvénients résultant, pour les terrasses et parterres d château de Saint-Germain, de dégagements de fumée attribués à l’emploi de combustible liquide pour la traction des trains sur la section du Pecq à Saint-Germain.
La Compagnie de l’Ouest, dont j’ai provoqué les explications à ce sujet, a fait observer que les appareils à goudron dont elle se sert sur cette section sont disposés de manière à ne pas donner lieu à émission de fumée et qu’un ramonage intempestif des tuyaux d’adduction avait seul pu produire les dégagements en question. Elle a, en conséquence, donné des instructions pour que cette opération ne se fasse qu’au dépôt et pour que, en général, on évite toute production de fumée dans le voisinage du château.
Le service du Contrôle veillera particulièrement à l’exécution de ces instructions.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Pour le ministre et par autorisation
Le conseiller d’Etat, directeur des chemins de fer
D. Pérouse »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 6 mai 1889
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 3 mai courant, vous avez bien voulu m’informer que vous autorisez M. Embry à construire une tour avec ascenseur donnant accès sur la terrasse du château de Saint-Germain et vous m’avez chargé de transmettre le dossier de cette affaire à M. le directeur des Domaines pour la passation de l’acte administratif sanctionnant votre autorisation.
J’ai l’honneur de vous faire connaître que je me suis conformé à vos instructions et que j’ai ajouté aux obligations imposées au constructeur dans votre lettres les deux suivantes :
M. Embry ne pourra faire fonctionner son ascenseur qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui sera en outre prié d’indiquer le nombre maximum de personnes qui pourront prendre place dans l’ascenseur.
Ce nombre ne devra en aucun cas être dépassé.
J’informe de ces dispositions M. le maire de Saint-Germain en le priant de veiller à leur stricte exécution.
Je suis avec respect, Monsieur le Maire, votre très obéissant et dévoué serviteur.
Pour le préfet, le secrétaire général »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 3 mai 1899
Le ministre à M. Paul Embry, administrateur délégué de la Société pour la construction des ascenseurs en France, 7, place de l’Hôtel-de-Ville, à Chatou (Seine-et-Oise)
Monsieur,
Vous avez sollicité au nom de la Société pour la construction d’ascenseurs en France l’autorisation d’établir, à mètres de la terrasse de Saint-Germain, sur le coteau du Pecq, une tour avec ascenseur du haut de laquelle on arriverait sur la dite terrasse au moyen d’une passerelle en fer.
J’ai l’honneur de vous annoncer qu’en ce qui concerne mon département, j’accorde cette autorisation sous les conditions suivantes :
1° La tour sera construite conformément au projet que vous avez présenté et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à vos frais suivant les indications et sous le contrôle du service d’Architecture du château de Saint-Germain.
2° La présente autorisation est accordée à titre essentiellement temporaire et sera toujours révocable au gré de l’administration des Beaux-Arts sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour le concessionnaire.
3° A l’expiration de la concession, la société devra faire exécuter à ses frais tous les travaux nécessaires pour rétablir les dispositions actuelles.
4° L’exploitation de la concession n’aura lieu que pendant le temps compris entre l’ouverture et la fermeture des grilles des parterres et cessera le soir lors de la sonnerie de la retraite, moment auquel on relèvera le pont-levis donnant accès sur la terrasse.
5° Pendant toute la durée de la concession, la société et les personnes à son service devront se soumettre aux règlements actuellement en vigueur dans le domaine de Saint-Germain ainsi qu’à ceux qui pourraient être établis ultérieurement dans l’intérêt du service.
La présente décision ne deviendra définitive qu’après la passation d’un acte administratif qui sera dressé par l’administration des Domaines. J’ai en conséquence transmis votre pétition à M. le préfet de Seine-et-Oise en l’invitant à faire le nécessaire à cet effet. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 mars 1899
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre lettre du 17 mars courant relative à une demande de M. Embry, j’ai l’honneur de vous informer que mon chef de service, M. Daumet, a eu, quelques jours avant qu’il vous soit adressé, officieusement connaissance du projet de M. Embry pour la construction d’un ascenseur sur le coteau du Pecq, distant de 40 mètres de la Grande Terrasse et y donnant accès au moyen d’une passerelle de fer.
M. Daumet est d’avis que le projet peut être exécutés tel qu’il vous est présenté et que vous pouvez sans inconvénients donner l’autorisation que vous demandez à M. Embry à la condition :
1° que les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse se feront suivant ses indications, sous son contrôle et aux frais de M. Embry,
2° qu’à l’expiration de sa concession, M. Embry fera à ses frais les travaux nécessaires pour rétablir les dispositions actuelles,
3° que l’exploitation de la concession n’aura lieu que pendant le temps compris entre l’ouverture et la fermeture des grilles des parterres et cessera le soir lors de la sonnerie de la retraite, moment auquel on relèvera le pont-levis donnant accès sur la terrasse,
4° que pendant toute la durée de l’exploitation de sa concession, M. Embry et les personnes à son service se conformeront aux avis que pourront leur donner les surveillants militaires des parterres chargés d’assurer le bon ordre et la libre circulation du public.
Enfin, l’administration des Domaines, en établissant l’acte de concession, fixera la redevance que devra payer M. Embry.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Pour l’architecte du château et par ordre,
L’inspecteur
H. Choret »
P. S. Sous ce pli, je vous retourne les pièces que vous m’avez communiquées. »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1899
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 30000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
  2. Continuation des travaux de restauration de la partie du château qui avoisine la chapelle, dite « salle de Mars », en façade sur la cour et sur la place du château : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il y a lieu de continuer la restauration du bâtiment de la salle de Mars, en contiguïté de la chapelle. L’état de ce bâtiment est des plus fâcheux, les chéneaux en plomb et la couverture en tuiles sont en état de ruine, l’eau s’infiltre et détériore les voûtes en saturant les murs d’une humidité nuisible au bon état du bâtiment.
    [Observations de l’inspecteur général :] Tout ce qui est dit ci-contre est exact.
  3. Construction dans la villa Saint-Germain d’une maison d’habitation pour le conservateur du musée, 1ère annuité : 35000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il faut construire sur la partie de terrain libre à la Villa une maison d’habitation pour le conservateur du musée, la partie du château qu’il occupe devant disparaître. Un avant-projet a été dressé et un devis sommaire établi, dont le montant s’élève à 70000 francs. Si la construction de ce bâtiment était entreprise, moyennant deux allocations de 35000 francs sur les exercices 1899 et 1900, il serait possible de dégager la chapelle en faisant opérer la démolition du bâtiment condamné. L’avant-projet et le devis sommaire à l’état de renseignement ont été produits au moment de la présentation du projet de budget pour 1898.
    [Observations de l’inspecteur général :] Question à examiner plutôt par les Beaux-Arts.
    Total des travaux très urgents : 115000 f.
    Travaux nécessaires
  4. Continuation d’aménagement de salles pour le musée, avec mobilier destiné à les garnir : 5000 f.
    [Observations de l’architecte :] Le service des Travaux ayant pris possession, pour terminer la restauration du château, des salles du bâtiment ouest qu’occupait le service du Musée, il est nécessaire de fournir à ce dernier de nouveaux emplacements en échange de ceux dont il s’est dessaisi, d’où la proposition d’aménagement de nouvelles salles.
    [Observations de l’inspecteur général :] Plutôt de la compétence des services des Musées.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 5000 f.
    Total des propositions pour 1899 : 120000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal de remise d’un abri sur la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, le dix octobre
Monsieur Hocquet, président de l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, rive gauche, représentant la dite société, d’une part,
Et Monsieur Choret, inspecteur des travaux du château de Saint-Germain, représentant le service des Bâtiments civils et des Palais nationaux au lieu et place de M. Daumet, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye, en congé, d’autre part,
Se sont réunis sur la terrasse de Saint-Germain au lieu dit « la demi-lune », sur lequel l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, rive gauche, a fait édifier à ses frais, avec l’autorisation de l’Etat, un abri pour les promeneurs.
L’examen auquel il a été procédé des travaux exécutés par les soins de l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, rive gauche, n’ayant pas donné lieu à observations, M. Hocquet, représentant l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, rive gauche, a fait alors au nom de cette société la remise de cet abri au service des Bâtiments civils et des Palais nationaux représenté par M. Choret, qui a accepté au nom de son administration la remise de cet abri, à charge d’entretien.
De cette opération, ils ont dressé le présent procès-verbal, qu’ils ont signé.
A. Hocquet
H. Choret, inspecteur des Bâtiments civils et des Palais nationaux »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un abri sur la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq (rive gauche) (Seine-et-Oise)
Le Pecq, 5 janvier 1898
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le conseil d’administration de l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, dont j’ai l’honneur d’être le président, s’est proposé d’établir sur la terrasse de Saint-Germain un abri en fer couvert en tuiles, en vue de protéger les promeneurs en cas d’orage ou de pluie subite.
Cet édicule, dont le plan est ci-joint, serait, une fois construit, offert en toute propriété à la Ville de Saint-Germain, qui consentirait à en prendre l’entretien à sa charge. Il doit coûter à édifier une somme d’environ deux mille sept cents francs (2700 f.).
Nous n’avons pas eu la puérile prétention d’embellir la terrasse ; nous avons cherché seulement à ne pas la déshonorer tout en faisant quelque-chose d’utile pour nos concitoyens.
Nous avons l’honneur, à cet effet, de solliciter votre autorisation afin que cet abri puisse être prêt pour la belle saison prochaine.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma respectueuse considération.
A. Hocquet »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1898
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 30000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] Travaux à continuer jusqu’à l’achèvement.
  2. Continuation des travaux de restauration de la parties du château qui avoisine la chapelle, dite « salle de Mars », en façade, sur la cour et sur la place du Château : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il y a lieu de continuer la restauration du bâtiment de la salle de Mars, en contiguïté de la chapelle. L’état de ce bâtiment est des plus fâcheux, les chéneaux en plomb et la couverture en tuiles sont en état de ruine, l’eau s’infiltre et détériore les voûtes en saturant les murs d’une humidité dont se plaint la conservation du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] Même avis.
    Total des travaux très urgents : 80000 f.
    Travaux urgents
  3. Achèvement de la mise en état d’occupation du bâtiment dit « Villa Saint-Germain » : 6000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail reconnu indispensable par l’administration et pour l’exécution duquel elle a alloué un crédit en 1897.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
  4. Achèvement du mobilier de la salle du musée sise au 1er étage du pavillon sud-est, et de la tourelle y attenant : 5500 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail entrepris en 1897 sur l’instante demande du conservateur du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
    Total des travaux urgents : 11500 f.
    Travaux nécessaires
  5. Construction dans la Villa Saint-Germain d’une maison d’habitation pour le conservateur du musée, 1ère annuité : 35000 f.
    [Observations de l’architecte :] Les travaux nécessaires comprennent la construction, sur la partie du terrain libre à la Villa, d’une maison d’habitation pour le conservateur, la partie du château qu’il occupe devant disparaître. Un avant-projet en a été dressé et un devis sommaire établi, dont le montant s’élève à 70000 francs. Si la construction de ce bâtiment était entreprise, moyennant deux allocations de 35000 francs sur les exercices 1898 et 1899, il serait possible en 1900 de dégager la chapelle en faisant opérer la démolition du bâtiment condamné (ci-joint projet et devis sommaire à l’état de renseignement).
    [Observations de l’inspecteur général :] Question plutôt administrative quant à la solution à lui donner.
  6. Exhaussement d’un tronçon de la colonne Trajane dans les fossés du château et construction d’un nouveau tronçon : 5700 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail entrepris à la demande du conservateur du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] Idem.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 40700 f.
    Total des propositions pour 1898 : 132200 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 août 1897
Pour le ministre, le directeur à M. l’architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à votre demande, je vous autoriser à employer à la restauration de la partie du château de Saint-Germain sur la cour la somme restant disponible sur le crédit de 70000 f. mis à votre disposition sur les fonds de l’exercice 1897.
Recevez etc.
Signé : Ch. Caux »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le budget supplémentaire demandé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 29 mai 1897
Note pour le bureau des Travaux d’art, musées et expositions
Une note en date du 14 mai courant émanant du bureau des Travaux d’art, musées et expositions fait connaître que M. le directeur des Musées nationaux estime de la plus grand urgence les travaux projetés pour l’installation d’ateliers dans la villa Saint-Germain dépendant du château de Saint-Germain-en-Laye.
Dans ces conditions, l’architecte a été invité à entreprendre les travaux dont il s’agit.
A cette occasion, le soussigné croit devoir faire remarquer à son collègue que, lorsqu’un avis fut demandé au service des Musées au sujet des travaux prévus en 1897 dans les établissements affectés à ce service, aucune demande ne fut faite à propos de l’opération dont il s’agit, qui cependant ne figurait pas dans l’état transmis par le service des Bâtiments civils.
En signalant ce fait à M. Bigard-Fabre, M. Picot le prie de vouloir bien à l’avenir, lorsque le projet de répartition des crédits des Bâtiments civils lui sera communiqué pour avis, faire le nécessaire afin d’établir d’une manière définitive l’ordre d’urgence des travaux à effectuer dans les édifices affectés à son service, de façon que l’état soumis à M. le ministre ne puisse être appelé à subir en cours d’exercice d’autres modifications que celles qui résulteront de besoins impérieux et imprévus.
Signé : Picot »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un budget alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 27 avril 1897
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef du bureau des Monuments historiques a l’honneur de faire connaître à son collègue du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux qu’il réserve sur l’exercice 1897 du crédit des Monuments historiques une somme de 2000 f. pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Louis Pâté »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un budget alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 15 avril 1897
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef du bureau des Monuments historiques a l’honneur de faire connaître à son collègue du bureau des Bâtiments civils que la somme de 40478 f. formant le complément de la part que le service des Monuments historiques devait prendre dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain pour l’exercice 1896 est mise à la disposition du service des Bâtiments civils et peut être dès à présent ordonnancée sur l’exercice 1897.
Louis Pâté »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de l’éclairage au gaz dans le parterre du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 avril 1897
Le ministre à M. le préfet de Seine-et-Oise
Monsieur le Préfet,
M. le maire de Saint-Germain a demandé l’autorisation d’installer l’éclairage au gaz dans l’allée Louis XIV sur les parterres.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que je ne vois aucun inconvénient, en ce qui concerne mon département, à ce que cette autorisation soit accordée, sous les conditions ci-après indiquées :
1° Tous les frais d’installation et d’entretien du dit éclairage au gaz seront à la charge de la ville de Saint-Germain.
2° La présente autorisation, accordée à titre absolument précaire, sera révocable au gré de l’administration supérieure sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour la Ville qui, si cette clause était appliquée, devrait subir tous les frais résultant de la suppression de l’éclairage et de la remise en état des lieux.
3° La municipalité sera responsable de tous les dégâts qui pourraient résulter de cette installation. Elle devra, en outre, payer la redevance qui sera fixée par le Domaine pour la jouissance de la concession.
Je vous prie d’aviser M. le maire de Saint-Germain de ces dispositions. »

Ministère de l'Instruction publique

Arrêté concernant l’une des tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Enseignement et manufactures nationales
République française
Arrêté
Le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Arrête :
Une tapissier des Gobelins représentant le château neuf de Saint-Germain-en-Laye, inscrit aux inventaires de la manufacture sous le n° 434, mesurant 3 m. 50 de hauteur sur 2 mètres 12 de largeur et ayant coûté 11509 f. 61 c. est affectée à la décoration du dit château.
Paris, le 10 août 1896
Signé : A. Rambaud »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 8 janvier 1891
Le ministre à M. le directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
Comme suite à ma dépêche du 25 novembre dernier et en réponse à votre lettre du 20 courant, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien donner des instructions pour la restauration des deux tableaux religieux mis par M. le ministre des Travaux publics à la disposition de l’administration.
La dépense de 500 f. qu’entraînera la remise en état de ces deux œuvres sera supportée, ainsi que je vous l’ai fait connaître, par la direction des Beaux-Arts.
Dès que ce travail sera terminé, vous voudrez bien m’en donner avis et inviter M. Chapuis à produire un mémoire établi en triple expédition, dont une sur papier timbré à 0.609.
Agréez etc.
Pour le ministre »

Ministère de l'Instruction publique

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